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17/3/2016

V M et vous tous Mes FF et Mes SS en vos grades et qualités, la planche que je vais vous présenter ce
midi est intitulée :

« J’ai 3 ans et 3 identités : Sociale, Professionnelle et Maç.°. »

Cette planche reprendra dans un premier temps la définition du mot l’identité, elle se poursuivra par
l’analyse des caractéristiques de l’identité d’un Maçon pour en conclure par l’apport de cette identité.

Pour bien comprendre le terme d’identité, en voici sa définition extraite du dictionnaire Larousse :

- du latin classique l’identité veut dire « Le même »,


- c’est le caractère permanent et fondamental, d’une personne, d’un groupe qui fait son
individualité, sa singularité.

J’insiste bien sur le caractère permanent et fondamental d’une identité car c’est autour de ces deux
axes que la planche s’articule.

Née à Paris dans le 17 ème arrondissement, mon identité sociale se décline au travers d’un Nom, Prénom,
lieu de naissance et d’une Nationalité. Je n’ai eu aucune action sur la construction de cette première
identité, elle m’est en quelque sorte imposée par mes parents et enregistrée par l’état civil du pays de
naissance, elle est donc immuable et fondamentale dans la cohérence de notre société.

Plus tard, la profession confère à un individu une seconde identité. Obtenue par une formation ou par
un savoir-faire, cette activité régulière et rémunérée permet d’assumer ses besoins premiers qui sont se
nourrir et se loger. Cette identité peut être influencée par le milieu social ou les opportunités données
par la sphère académique mais généralement l’individu choisi sa profession. La profession est une
identité qui se décline officiellement sur les formulaires d’état ou dans la société lors de discussions où il
est fréquent de demandé à quelqu’un quelle est sa profession. Avoir une profession revêt d’un
caractère permanent même si l’exercice ou la nature de cette profession peut être inconstant. Elle doit
être fondamentale et constante pour répondre à nos besoins primaires.

Cherchant à savoir si la Maçonnerie m’apporterait les caractéristiques singulières d’une 3 ème identité, j’ai
procédé à l’analyse des textes suivants :

En faisant référence à la constitution du Grand Or.°. de France, à l’Article II :

« La franc-Maçonnerie à pour devoir d’étendre à tous les membres de l’humanité les liens fraternels qui
unissent les F-M sur toute la surface du globe……. »

Aussi à l’Article III  :

« Le F-M à pour devoir, en toute circonstance, d’aider, d’éclairer, de protéger son F ou sa S, même au
péril de sa vie et de le défendre contre l’injustice »
 ces deux extraits de la constitution m’indiquent les fondamentaux de la F-M et par voie de
conséquence ceux du F-M.
 La maç.°. m’a fait réfléchir au sens des mots aider, éclairer, protéger et à ses impacts dans la vie
profane. Sans chercher à me soustraire de mon engagement, je pense que les mots aider,
éclairer et protéger doivent dans nos vies modernes permettre à l’autre d’acquérir une
autonomie de raisonnement et de fonctionnement tout en veillant à ne pas le rendre redevable
de cette main maç.°.. En quelques sorte c’est donner les moyens de parvenir à son but sans que
le bénéficiaire n’en perde sa dignité et sans que le respect de l’intérêt commun ne soit altéré.
Voici la pratique et la limite que je donne à ces trois mots.
 Cette vision donne donc à l’identité maç.°.. son fondement principal

En complément de la constitution et dans la hiérarchie des textes, j’ai analysé le règlement général
portant sur l’initiation, ce qui nous donne la lecture de l’obligation suivante à l’Article 79 :

« Sur cette équerre, emblème de la conscience, de la rectitude et du droit, sur ce livre de la


constitution, qui sera désormais ma Loi, je m’engage à garder inviolablement le secret maç.°., à ne
jamais rien dire ni écrire sur ce que j’aurais pu voir ou entendre pouvant intéresser l’Ordre, à moins que
je n’en aie reçue l’autorisation et seulement de la manière qui pourra m’être indiquée……. »

 Conscience, rectitude et secret sont des caractères permanents de la F-M et du M. En tant


qu’App-M.°. mes connaissances sont faibles et imparfaites, il m’appartient donc d’être d’une
grande vigilance pour ne pas dévoiler nos secrets et travailler la rectitude de mes actions
qu’elles soient profanes ou maç.°.. pour ainsi parfaire sans relâche à mon éducation M.°..

Voici quelques extraits du rituel qui pour moi résume mon rôle de F.°.-M.°. :

« Le premier et second surveillant s’assure que les FF et SS qui décorent les colonnes sont membres
réguliers de la Loge ou visiteurs connus…..
Les travaux sont ouverts, prenez place mes FF et SS »

 Le vénérable maitre orchestre la tenue, il est symbole de vie, de lumière, et représente mon
long chemin vers la connaissance. Cette connaissance qui me rappelle que mon travail doit être
constant pour sans cesse m’enrichir de nos différences et être reconnu membre régulier.
L’accueil de nos visiteurs me fait penser à quel point il est important de s’ouvrir et de capter la
connaissance, les pratiques d’autres tout en étant « l’ambassadeur de sa Loge » en ramenant le
salut Fraternel de son VM. Il me tard donc de poursuivre la visite d’autres Ateliers pour parfaire
mon développement et ramener les saluts Fraternels de F et S de ma Loge symbole de mon
bien-être parmi eux.

« Rien n’étant plus à l’ordre du jour, nous allons former la chaîne d’union.
«  Que nos cœurs se rapprochent en même temps que nos mains !
Que l’amour fraternel unisse tous les anneaux de cette Chaîne formée librement par nous ! Comprenons
la grandeur et la beauté de ce symbole ; inspirons nous de son sens profond. Cette chaîne nous lie dans
le temps comme dans l’espace ; elle nous vient du passé et tend vers l’avenir »

 la chaîne d’union est pour moi le moment de communion le plus intense de la tenue. C’est un
moment d’engagement moral envers tous pour poursuivre à extérieur du temple ce que nous
avons appris en Loge, moment de passage entre notre mains de nos énergies et notre amour
pour cette chaleureuse communauté.

3ème texte d’analysé, le manuel de l’apprenti  vient clôturer cette réflexion:

Le manuel de l’apprenti y reprend le rôle des officiers et les différents symboles qui décorent le temple.
Comme tout est symbole en maçonnerie, la base du travail d’apprenti peut s’acquérir en observent la
vie et les décors dans le temple :

La lune et le soleil : les travaux s’ouvrent à midi et se ferment à minuit. Cette notion de lune et de soleil
me rappelle que je dois avoir un travail en loge avec mes Frères et Sœurs et un travail dans le monde
profane. En tant qu’apprenti, je trouve qu’il est essentiel dans ce temps en loge d’être dépouillée de
mes métaux pour entrer dans le temps sacré du travail maçonnique, lieu de rdv et communion avec la
vérité que je cherche en moi.

L’équerre sur le compas, lui-même posé sur le livre de la loi sacrée me rappelle que je dois veiller à la
droiture de mon esprit, et utiliser le compas pour chercher à l’infini la connaissance pour agir de façon
juste et bienveillante comme le rappelle le fondement de la maçonnerie indiqué dans la constitution.

Le pavé mosaïque : me rappelle la dualité du bien et mal, le jour et la nuit, la philosophie maç.°. que je
dois appliquer dans le monde profane

D’autres objets décoratifs méritent d’être mentionnés comme « Œil » un symbole suggérant l’existence
d’un être suprême, tout comme la couleur bleue qui est fortement présente et qui représente l’amitié
universelle et la bienfaisance.

En synthèse des éléments de décoration observés, on peut dire que :

 Le caractère fondamental et permanent de l’identité maçonnique demeure au travers des


éléments de décoration du temple, de l’emplacement, du nombre des officiers et la nature
même des travaux que nous faisons.

Alors est-ce une identité spirituelle ou un outil de perfectionnement au service de l’identité sociale et
professionnelle, ou est-une 3ème identité ?

A la différence de la Maçonnerie, le lien familiale répond à un besoin d’amour sans besoin de


perfectionnement et ses membres peuvent vivre sans interdépendance. L a maç.°. vient enrichir mon
identifié sociale en tant qu’outils de cohésion.
Concernant l’identité professionnelle et ses caractéristiques nous sommes là encore très éloignés. Les
connaissances acquises et partagées avec mes FF et SS constituent mon salaire. Ma motivation pour le
travail maç.°. répond à un besoin de connaissance dans le but unique du progrès de l’humanité et non à
un aboutissement financier. La maçonnerie vient compléter l’identité professionnelle en lui donnant des
outils de dialogue, comme le silence.

En conclusion, les deux caractéristiques de l’identité se retrouvent en Maç.°. , je peux donc affirmer que
pour moi c’est une troisième identité :

Le caractère fondamental : Les 3 textes analysés sont basés sur des principes fondés sur une
philosophie de partage et d’humanité avec un principe essentiel : je suis une sœurs parce que je suis
reconnue par mes F et mes S, si je n’ai plus de F ou S je n’existe plus. A la différence, si je n’ai plus de
parents, j’existe auprès de l’état civil.

Le caractère permanent : c’est par un objectif commun et constant que le maçon progresse et qu’il fait
progresser l’humanité. Ma présence en loge doit être régulière pour un travail de midi à minuit et doit
se poursuivre à l’extérieur du temple avec les mêmes qualités. C’est une caractéristique propre à la
maçonnerie que de chercher le progrès constamment.

Les deux caractéristiques de l’identité étant démontrées, je peux en conclure que l’identité maçonnique
est ma 3ème identité et qu’elle m’engage, par un effort constant, à perpétuer les fondamentaux de la
maç.°. à l’intérieur comme à l’extérieur du temple.

Cette nouvelle identité est en quelque sorte la partie visible de ma Pierre Brute.

J’ai dit VM.

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