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1 - INTRODUCTION
Mes frères, nous avons tous ressentis un grand bonheur nous envahir le jour de
notre initiation.
Il faut laisser du temps au temps. Ce n’est qu’au fur et à mesure des Tenues et
des réunions d’instruction que prend corps véritablement le sens de notre
engagement et que se révèle la Lumière.
Nous appartenons à un ordre, ce qui veut dire que nous acceptons les règles de
vie qui constituent l’essence même de notre communauté.
Les rituels sont des gestes chargés de sens et porteurs d’une intention de
transformation.
Voilà pourquoi, je vais avec vous mes frères aujourd’hui, revenir sur ce qui
constitue en grande partie l’ossature de notre rituel et lui donne le moyen de
parvenir à en comprendre le sens et la finalité : il s’agit de la marche et de la
déambulation en Loge.
Plus sérieusement, je ferai référence aux questions auxquelles KANT répondait par
trois autres questions :
Le big bang est un concept développé dans les années 1920 qui définit l’origine et
le développement de l’univers consécutivement à une explosion originelle, de
laquelle se seraient formées les galaxies de notre système solaire. Selon cette
théorie, le big bang a créé l’espace et le temps, l’univers au début étant
complètement rempli par la matière.
On aborde ici la notion d’unité principielle, notion partagée tant d’un point de vue
scientifique que d’un point de vue mystique. Dans une conception alchimique, à
laquelle se réfère les maçons, avant la création, c’est-à-dire le début, il n’existe
que l’Unité et seulement l’Unité, ni Lumière, ni Ténèbres ne sont évoquées. Pour
des raisons encore ignorée de la science, mais que non appelons Dieu ou Grand
Architecte de l’univers, cette unité se met en mouvement. Dès lors, à partir de ce
moment, la partie en mouvement prend le nom de ténèbres et ce qui reste prend
le nom de Lumière.
Ces notions d’hermétisme, l’impétrant les aborde lors de son passage dans le
cabinet de réflexion à la lecture de l’acronyme « VITRIOL » et de la vue des
premiers symboles, le souffre, le mercure et le sel. Il n’en comprend ni le sens, ni
la finalité, mais l’alchimie l’accompagnera tout au long de son parcours, lui
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permettant, entre autres disciplines, de mieux comprendre d’où il vient et de
l’accompagner dans son chemin de Lumière
Nous n’irons pas au-delà dans cette voie aujourd’hui, pour se satisfaire
uniquement de la notion d’Unité principielle, le UN, et de la relation binaire Lumière
et Ténèbres.
Confions donc au rituel le soin de nous réaliser, tel que nous le souhaitons et tel
que la franc-maçonnerie nous le propose.
2 – LA MARCHE DE L’APPRENTI
La marche de l’apprenti concours par les symboles dont elle enrichit son action à
la compréhension et à l’obtention des fondamentaux de la Tradition maçonnique.
Tout ce qui entoure l’apprenti contribue à lui faire prendre conscience que le
principe ternaire est la voie pour quitter la dualité qui règne dans le monde profane
et accéder à l’Unité. En se mouvant du binaire au ternaire, l’apprenti dépasse
l’aspect simpliste et contradictoire des antagonismes apparents pour rejoindre la
troisième voie et pouvoir remonter jusqu’à la source, celle qui mène à la Lumière
et qui permet à l’initié d’en concevoir la force principielle.
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En entrant en Loge, l’apprenti, se met à l’ordre, main droite au niveau de la gorge,
le pouce en équerre contre le cou. Ce signe d’ordre signifie « je préfère avoir la
gorge tranchée que de révéler les secrets qui m’ont été confiés. ». Les pieds sont
en équerre.
Derrière lui, les colonnes Jakin et Boaz, symbolisent la dualité créatrice, placée à
l’intérieur du Temple, pour être visibles, elles matérialisent la porte d’entrée.
L’apprenti leur fait dos et tourne donc son regard vers l’Orient, laissant derrière lui
les Ténèbres.
Il s’apprête ainsi à faire trois pas glissés de l’Occident vers l’Orient. Chacun d’eux
est réalisé timidement avec précaution, montrant ainsi qu’il n’y a rien de sûr dans
sa marche. L’apprenti n’a aucune certitude, il est en recherche de lui-même,
encore hésitant, il a besoin de garantir, d’assurer sa marche.
La marche s’exécute pas à pas pour rappeler que la progression vers la Lumière
se réalise par étapes successives. Au Rite Écossais Ancien et Accepté, ainsi qu’au
Rite Écossais Rectifié, toute marche ou déambulation démarre du pied gauche. Le
pied gauche symbolise la primauté du cœur, le pied droit, la raison.
Les trois pas glissés de l’apprenti nous amènent au pied des trois piliers sagesse,
force et beauté. C’est en cet endroit, à l’ordre du grade, que l’Apprenti salue les
trois officiers qui dirigent la Loge, le Vénérable Maître et les deux Surveillants.
Trois petits pas, qui sont une grande avancée vers la Lumière, même si le bout du
chemin est encore loin à l’horizon. L’apprenti laisse derrière lui le monde profane.
Il se rapproche du ternaire, les trois piliers, sachant que rien n’est encore gagné,
ce que lui rappelle le binaire du pavé mosaïque qui s’étale à ses pieds.
Il est demandé à l’apprenti de bien entrer en Loge. Ce qu’il faut savoir, c’est qu’au-
delà de ce formalisme, s’expriment des symboles, dont l’apprenti doit découvrir le
sens. C’est ainsi qu’il éclairera son chemin, qu’il comprendra où le rituel le conduit
et qu’il trouvera les réponses aux questions métaphysiques qu’il se pose. Demeure
un long chemin à parcourir, c’est ce que nous allons poursuivre avec la marche du
Compagnon.
3 – LA MARCHE DU COMPAGNON.
A chaque degré une étape est franchie sur le chemin de la connaissance.
Le Compagnon qui entre en Loge doit montrer rituellement qu’il possède les usages
de son grade et ceux du degré précédent.
L’avance du pied droit dans cette position a été pour lui une aventure, il va
connaître d’autres frères, d’autres Loges, d’autres rites et comprendre ainsi que la
franc-maçonnerie est universelle.
Mais avant tout, il devra toujours revenir dans l’axe de sa progression personnelle,
et auprès de ceux avec qui il a commencé son chemin. C’est ainsi, qu’il va ramener
son pied gauche contre le pied droit et ensuite revenir dans l’axe entre les deux
Colonnes, « Force » et « Beauté », entamant cette action du pied gauche dans la
ligne initiale et ramenant son droit en équerre contre le pied gauche.