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Jean-Pierre WALCH
Etude d’un profil Neuropsychologue,
Maison d’Enfants à Caractère Sanitaire Spécialisé,
neuropsychologique Les Lavandes, 05700 Orpierre
relevant
du syndrome
de Gerstmann
développemental
Résumé Summary
Le syndrome de Gerstmann développemental (SGD) Developmental Gerstmann’s syndrome (DGS)
est un désordre neurodéveloppemental caractérisé is a neurodevelopmental disorder in children
par la présence d’une tétrade de symptômes : characterized by four cardinal symptoms :
agnosie digitale, dyscalculie, dysgraphie finger agnosia, dyscalculia, dysgraphia and right-left
et désorientation droite-gauche. Bien que l’existence confusion. Controversy surrounds the existence
de ce désordre en tant que réelle entité syndromique of DGS, especially about supporting the view that
soit largement controversée, l’association this disorder constitutes a unique syndrome.
de symptômes qui est censée s’y référer ne manque Nevertheless, this conjuction of symptoms continues
pas d’intérêt. Elle constitue un terrain propice to be of interest to neurodevelopmental specialists,
à l’abord conceptuel du domaine de l’acquisition considering it offers a framework for a conceptual
des compétences arithmétiques et contribue approach of the development of arithmetical abilities.
notamment à la tenue de débats constructifs Since the seminal description of Gerstmann,
concernant la relation entre performances the neuro-cognitive relationship between finger gnosis
perceptivo-tactiles et numériques. Dans ce contexte, and numerical performance has been debated
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Potentialités intellectuelles
(1) Raisonnement analogique : SPM (p.)
Attention/Fonctions exécutives
(2) Capacités visuo-attentionnelles : Seuil de lettres (% c.)
(3) Attention sélective : Attention auditive et réponses ass. (ns)
(4) Contrôle inhibiteur : Attention audit. et rép. ass., suite (ns)
(5) Contrôle inhibiteur : Mondes contraires (% c.)
(6) Planification : Tour (ns)
(7) Flexibilité : réponses conceptuelles (p.)
(8) Flexibilité : réponses persévératives (p.)
(9) Mémoire de travail : Empan numérique inverse (ds)
Mémoire épisodique auditivo-verbale
(10) Rappel immédiat d’une histoire, unités (p.)
(11) Rappel différé d’une histoire, unités (p.)
(12) Reconnaissance différée d’une histoire (p.)
(13) Apprentissage d’une liste de mots (ns)
(14) Rappel immédiat d’une liste de mots (ds)
(15) Rappel différé d’une liste de mots (ds)
Tableau I : Résultats normatifs de l’enfant EH. Les cases grisées correspondent à des scores attendus ou non déviants
par rapport à l’âge chronologique, les cases noires à des scores pathologiques. Le type d’étalonnage inhérent à cha-
que épreuve est indiqué après sa présentation et renvoie aux trois premières lignes du tableau. (1) Raven, (2) LPNC,
Grenoble, (3,4,6,16,21->25) NEPSY, (5) TEA-Ch, (7,8) WCST, (9) WISC-IV, (10->15,17) CMS, (18) Pagulayan, Busch,
Medina, Bartok & Krikorian (2006), (19,20) Poncelet & Van der Linden (2003), (26->41) TEDI-MATH - étalonnage 8-
9 ans, (42,45) NUMERICAL - étalonnage 10;3 ans, (43,44) LMC-R.
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15 confusions sur 18 réponses données. La per- peuvent en outre être commises sur des collections
turbation des représentations concerne, ici, les cinq non linéaires, en relation probable avec les difficul-
doigts (même si 9 erreurs commises correspon- tés d’orientation spatiale et d’analyse visuo-spatiale
dent à celles relevées pour la main droite). Les rap- décrites plus haut). Les opérations avec retenues
ports index/majeur sont affectés de façon plus nette sont totalement échouées. Les troubles précités
que pour la main droite et dans les deux sens. Les affectent aussi la résolution de problèmes basiques
difficultés s’étendent, en outre, aux rapports en calcul mental (29), de façon toutefois couplée à
pouce/index, index/annulaire et auriculaire/majeur, une appréhension parfois insuffisante de la situation
uniquement dans le sens cité. proposée.
Les aspects praxiques constructifs, bien qu’insuf- Dans les tâches de cardinalité dont la consigne fait
fisamment maîtrisés, sont toutefois accessibles explicitement appel au nombre, EH tente d’appliquer
de façon non déviante dans certaines conditions. des critères numériques. Cela est le cas dans l’épreuve
Cela semble être le cas lorsque la charge de coor- « Utilisation fonctionnelle du dénombrement » où,
dination visuo-manuelle requise par la tâche est après un temps de latence, il décide de compter à sa
limitée par l’absence de réelle demande de produc- façon (donne la réponse « 6 chapeaux » en passant
tion d’ordre graphique (note standard de 7/19 probablement directement de 3 à 5). Dans l’épreuve
aux « Cubes » de la NEPSY). « Construction de deux collections numérique-
La troisième partie du Tableau I (26->45) illustre ment équivalentes », cet enfant commence par un
les potentialités d’abord du langage écrit (calcul comptage/dénombrement inexact de la collection de
et lecture) chez EH. départ (9 vs 7) et finit par construire une collec-
L’accès au calcul apparaît extrêmement perturbé. tion de 7 éléments en utilisant une très laborieuse
La réalisation mentalisée d’opérations avec énoncé stratégie de correspondance terme à terme (sans
arithmétique est pathologique par rapport à un éta- rapport direct repérable avec son activité première
lonnage saturant à 8-9 ans (TEDI-MATH), l’enfant de comptage). La comparaison de nombres oraux
étant âgé de 11;3 ans au moment de la passation. Les est loin d’être parfaite (32). Celle de nombres ara-
difficultés relevées concernent en particulier les bes apparaît encore plus délicate que la précédente
additions (26) et les soustractions (27) simples (33), dans le cadre de la présence de sévères difficul-
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élémentaires mentalisés décrit plus haut, EH possède la norme et d’autres reflétant la présence de défi-
des connaissances étendues sur l’organisation logi- cits. L’aspect prononcé de ce phénomène amène à
que des opérations arithmétiques (40). Il peut, considérer qu’il pourrait être le reflet de caracté-
enfin, estimer une quantité, si elle est petite et pré- ristiques fonctionnelles à valeur heuristique.
sentée en contexte, à partir du système numérique Les zones de potentialités exprimées concernent
(41), même pour un niveau proche de celui cor- les fonctions attentionnelles et exécutives. Du
respondant à son âge chronologique (42, étalon- point de vue attentionnel, l’enfant apparaît capa-
nage 10 ;3 ans). ble de focalisation et d’inhibition. Il peut ainsi
Du strict point de vue leximétrique qui nous inté- opérer, de façon éventuellement maintenue, soit
resse directement ici, l’accès à l’acte lexique, appro- une prise d’informations adéquates (par exemple
ché par la mesure du niveau d’identification de mots sur les traits distinctifs des lettres au travers des
isolés à travers la vitesse, est très proche de la norme processus visuo-attentionnels), soit un tri parmi
pour l’âge chronologique. L’enfant lit 73 mots en différentes informations (rehaussement des don-
une minute, en commettant seulement 5 erreurs nées pertinentes et inhibition conjointe des autres).
(43,44). Il est encore à signaler, bien que cela ne Sur le plan exécutif, EH peut utiliser des indices
constitue pas un test à proprement parler, que la convergents amenant à la mise en jeu d’un rai-
lecture de nombres écrits en lettres est exacte (45). sonnement par analogies. Il est encore capable
Des résultats légèrement ultérieurs (11;8 ans) étayent de planifier des données en contexte de flexibilité,
ce qui précède (-0.2ds en lecture de mots réguliers c’est-à-dire d’établir un but en fonction de diffé-
et +0.7ds en lecture de mots irréguliers à l’épreuve rentes contraintes d’organisation et de contrôler
« REGUL » de la BELEC, avec, dans les deux cas, un le déroulement d’une activité en cours. Cet enfant
temps de lecture normal). semble ici pouvoir s’appuyer sur des potentialités
L’abord de l’orthographe phrastique sous dictée de maintien actif en mémoire des données, voire
est délicat. Les données recueillies lors de l’évalua- des représentations, nécessaires à la réalisation
tion initiale témoignent de la présence majoritaire de la tâche (mémoire de travail). Ces potentiali-
d’erreurs morphosyntaxiques (p>95 sur ce plan tés sont exprimées hors demandes de manipula-
au test « Chronosdictées », hors contrainte tempo- tion de données numériques.
relle). Des potentialités phonologiques et lexica- L’analyse du langage oral formel ne montre aucun
les peuvent être démontrées en transcription sous signe de déviance. Dans ce cadre, la mémoire épi-
dictée d’items isolés, mais apparaissent nettement sodique auditivo-verbale est d’un niveau correct
plus délicates à utiliser en contexte phrastique (- sur le plan narratif. Il en est de même sur celui de
1ds aux logatomes de la L2MA vs -5.5ds en « ortho- l’organisation de l’encodage/restitution de don-
graphe phonétique » des Chronosdictées ; scores nées lexicales dont le nombre dépasse la taille de
de +0.6ds, moyen et de -1ds respectivement pour l’empan.
les graphies inconsistantes contextuelles domi- L’acte lexique est techniquement préservé et des
nantes, dérivables par la morphologie et indéri- potentialités orthographiques sont présentes, pro-
vables de la BELEC vs -1.7ds en « orthographe bablement contrariées dans leur expression par le
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Dans le but de tenter d’aborder d’un point de vue compte. L’utilisation des doigts est en effet consi-
théorique les troubles mis au jour, il semble oppor- dérée comme intervenant de façon importante
tun, en premier lieu, de reconsidérer de façon inter- dans le développement des compétences arithmé-
prétative certaines données évaluatives recueillies. tiques (Fuson, 1988 cité par Geary, 2005; Rusconi,
Malgré la présence de particularités, l’existence Walsh & Butterworth, 2005). Elle interviendrait
d’une compréhension de base du principe de car- notamment comme support à la chaîne numérique
dinalité ne peut être réellement exclue, chez EH, à verbale (voir, par exemple, Sato & Lalain, 2008),
l’examen des résultats relevés dans les tâches stric- au dénombrement (Gallistel & Gelman, 1992) et
tement attenantes. L’enfant peut satisfaire directe- au développement des capacités de représenta-
ment à ce principe par l’utilisation d’un comptage, tion des quantités numériques (Brissiaud, 2003).
au demeurant inexact (voir l’épreuve « Utilisation Il est plus que probable que cet aspect supposé de
fonctionnelle du dénombrement »). Sans y satisfaire l’abord développemental de l’arithmétique ne soit
au sens commun et de façon plus équivoque que la pas performant chez EH.
précédente, il utilise cependant encore initiale- Au total, le déficit objectivé dans les strictes compé-
ment un comptage (toujours inexact) pour déter- tences arithmétiques (les connaissances sur l’orga-
miner le nombre d’objets d’une collection, puis y nisation logique des opérations arithmétiques étant
renonce et parvient à ses fins en adoptant une autre préservées au contraire de la réalisation mentali-
stratégie (voir l’épreuve « Construction de deux sée d’opérations censées impliquer le recours à l’uti-
collections numériquement équivalentes »). lisation de mécanismes de l’ordre du comptage et une
Les activités de comptage/dénombrement, décri- sensibilité à la notion générale de quantité étant
tes comme une zone d’interface développementale relevable) s’observe dans un contexte de manque
entre le sens du nombre et les acquisitions numé- d’accès à la représentation mentale des quantités
riques imposées par l’environnement social, sont numériques. Ce trouble dans l’abord de la quantité
très mal maîtrisées par EH. Ce manque de maîtrise à laquelle les nombres se réfèrent peut faire écho, au
est manifestement impliqué dans l’expression des moins en partie, à la fonction décrite comme rele-
données précitées et, probablement, dans les par- vant du code analogique dans le modèle anatomo-
ticularités fonctionnelles qu’elles soulignent. fonctionnel ‘triple-code’ (Dehaene & Cohen, 1995;
L’interprétation couplée des deux séries de données Dehaene, Piazza, Pinel & Cohen, 2003). Dans ce
reconsidérées plus haut nous semble de nature à s’in- cadre, les activités de jugements de quantités numé-
tégrer à une réflexion portant sur le niveau d’accès fina- riques, censées relever de la comparaison de posi-
lisé aux représentations numériques chez cet enfant. tions sur une ligne numérique mentale orientée,
Cette réflexion est largement amenée par le fait que pourraient aussi être éventuellement gênées par les
des représentations numériques ne sont pas sponta- difficultés précitées dans les représentations d’ordre
nément mises en jeu dans des tâches à composante visuo-spatial. De façon toutefois plus directement
perceptive non directement explicites à ce niveau en rapport avec les données recueillies, le trouble
(voir l’absence d’utilisation de critères numériques décrit plus haut s’exprime principalement dans le
dans l’épreuve de classification, pour les cartes com- contexte d’un déficit de discrimination digitale,
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dans le sens du courant théorique considérant à la Dehaene & Spelke, 2004). Ce point de vue est
fois l’implication dans la performance arithmétique actuellement étayé par des travaux en imagerie
d’un système neurocognitif spécifique (Dehaene et fonctionnelle montrant le probable rôle, chez l’en-
al., 1999 ; Geary, 2007) et l’existence de retom- fant, des lobes pariétaux et en particulier du sillon
bées pathologiques de ses éventuelles anomalies intrapariétal (IPS) dans ce genre de performance
développementales (Butterworth, 2005; Feigenson, (Kucian et al., 2006 ; Simos et al., 2008).
Remerciements
L’auteur tient à remercier ses collègues, Anne-Gaëlle LEFEVRE (Orthophoniste) et Arielle
BACQUE-BOCHATON (Psychomotricienne) pour lui avoir permis d’utiliser des données
chiffrées relevant de leurs disciplines respectives.
Références
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Benton, A.L. (1987). Mathematical disability and the Gerstmann syndrome. In G. Deloche & X. Seron (Eds.),
Mathematical disabilities. A cognitive neuropsychological perspective (pp. 111-120). Hillsdale, NJ : Erlbaum.
Brissiaud, R. (2003). Comment les enfants apprennent à calculer ? Paris : Retz.
Butterworth, B. (2005). The development of arithmetical abilities. Journal of Child Psychology and Psychiatry, 46(1),
3-18.
Dehaene, S. & Cohen, L. (1995). Towards an anatomical and functional model of number processing. Mathematical
Cognition, 1(1), 83-120.
Dehaene, S., Piazza, M., Pinel, P., & Cohen, L. (2003). Three parietal circuits for number processing. Cognitive
Neuropsychology, 20(3/4/5/6), 487-506.
Dehaene, S., Spelke, E., Pinel, P., Stanescu, R., & Tsivkin, S. (1999). Sources of mathematical thinking: behavioral and
brain-imaging evidence. Science, 284(5416), 970-974.
Feigenson, L., Dehaene, S., & Spelke, E. (2004). Core systems of number. Trends in Cognitive Sciences, 8(7), 307-314.
Gallistel, C.R., & Gelman, R. (1992). Preverbal and verbal counting and computation. Cognition, 44(1-2), 43-74.
Geary, D.C. (2005). Les troubles d’apprentissage en arithmétique: rôle de la mémoire de travail et des connaissances
conceptuelles. In M.P. Noël (Ed.), La dyscalculie (pp. 169-191). Marseille: Solal.
Geary, D.C. (2007). An Evolutionary Perspective on Learning Disability in Mathematics. Developmental Neuropsychology,
32(1), 471-519.
Gerstmann, J. (1940). Syndrome of finger agnosia, disorientation for right and left, agraphia and acalculia. Archives of
Neurology and Psychiatry, 44(2), 398-408.
Gracia-Bafalluy, M., & Noël, M.P. (2008). Does finger training increase young children’s numerical performance ?
Cortex, 44, 368-375.
Kinsbourne, M., & Warrington, E.K. (1962). A study of finger agnosia. Brain, 85(1), 47-66.
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Annexe
Description succincte des épreuves utilisées lors de l’évaluation d’EH, dans l’ordre de pré-
sentation du Tableau I
(1) SPM (Raven, J.C., Court, J.H. & Raven, J. (1999). Progressive matrices standard. Paris : Editions et
Applications Psychotechniques). Approche de l’aptitude à développer un système de raisonnement.
Il s’agit ici de l’appréhension de la relation existant entre différentes figures et du choix de la figure
complétant chaque système de relations.
(2) Seuil de lettres (LPNC: Laboratoire de Psychologie et Neuro-Cognition, UMR 5105 CNRS, Université
Pierre Mendès France, Grenoble). Nommer des lettres présentées isolément au centre de l’écran (un
point de fixation central est proposé). 5x10 items sont présentés à des vitesses variant de 33 ms à
101 ms. Le seuil de lettres correspond à la durée minimale de présentation pour laquelle l’enfant obtient
80 % d’identifications correctes. Les lettres proposées sont des consonnes (MDSRHTFL).
(3) Attention auditive et réponses associées (Korkman, M., Kirk, U., & Kemp, S. (2003). NEPSY. Bilan
neuropsychologique de l’enfant. Paris : Editions du Centre de Psychologie Appliquée). A partir de 180
mots entendus, réagir dans la durée uniquement au mot « rouge » présenté parmi d’autres mots
incluant des noms de couleurs. L’enfant répond en mettant le plus vite possible un carré rouge dans
une boîte (des carrés jaunes, rouges, bleus et noirs sont proposés). (4) Attention auditive et répon-
ses associées : suite. A partir de 180 mots entendus, donner la réponse « jaune » quand on entend
« rouge », « rouge » pour « jaune » et « bleu » pour « bleu ». Les cibles sont présentées parmi d’au-
tres noms de couleurs et d’autres mots. Les conditions de réponses sont les mêmes qu’en (3).
(5) Mondes contraires (Manly, T., Robertson, I.H., Anderson, V., & Nimmo-Smith I. (2006). TEA-Ch.
Test d’Evaluation de l’Attention Chez l’enfant. Paris : Editions du Centre de Psychologie Appliquée).
Dans le monde à l’endroit, nommer les chiffres « 1 » ou « 2 » tels qu’ils se succèdent dans les
cases d’un parcours donné. Dans le monde à l’envers, dire « un » quand on voit le chiffre « 2 » et
« deux » quand on voit le chiffre « 1 ».
(6) Tour (NEPSY). Réaliser un modèle en déplaçant trois boules colorées sur trois tiges suivant un nom-
bre défini de déplacements, en fonction de différentes règles.
(7,8) WCST (Heaton, R.K., Chelune, G.J., Talley, J.L., Kay, J.J., & Curtiss, G. (2002). WCST. Test de
Classement de Cartes du Wisconsin. Paris : Editions du Centre de Psychologie Appliquée). Découvrir,
à partir des réponses ‘oui-non’ de l’adulte, les critères permettant de classer plusieurs items par rap-
port à des cartes de référence. 6 (3x2) critères sont à découvrir et à valider. Une validation équivaut
à 10 réponses exactes consécutives. Chaque validation entraîne un changement immédiat de critère.
(9) Empan numérique inverse (Wechsler, D. (2005). WISC-IV. Echelle d’intelligence de Wechsler pour
enfants, 4e édition. Paris : Editions du Centre de Psychologie Appliquée). Répéter, à l’envers, des séries
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(19,20) Répétition de non-mots (Poncelet, M., & Van der Linden, M. (2003). L’évaluation du stock pho-
nologique de la mémoire de travail : élaboration d’une épreuve de répétition de non-mots pour popu-
lation francophone. Revue de Neuropsychologie, 13(3), 375-405). Répéter deux listes de non-mots.
La première est composée de 7 séries de trois items de structure CV (de 2 à 8 syllabes), la deuxième
de 5 séries de trois items de structure CCV (de 2 à 6 syllabes).
(21) Séquences oro-motrices (NEPSY). Répéter 5 fois de suite des séquences sonores de complexité pro-
gressive ainsi que des phrases très difficiles à prononcer (« virelangues »).
(22) Séquences motrices manuelles (NEPSY). Reproduire 5 fois, après un entraînement, une séquence
rythmique (uni- ou bimanuelle) initialement montrée par l’examinateur.
(23) Tapping (NEPSY). Taper le pouce contre l’index 32 fois de suite, aussi vite que possible. Taper le
plus vite possible, chacun des doigts (de l’index à l’auriculaire) contre le pouce. La réalisation de
8 séquences correctes est ici demandée. Chaque item est réalisé avec les deux mains.
(24) Distinction de doigts (NEPSY). L’examinateur touche un ou deux doigts de l’enfant (simultané-
ment), à l’abri de son regard. L’enfant doit alors indiquer, avec la main controlatérale, quel(s)
doigt(s) a (ont) été touché(s).
(26->41) TEDI-MATH (Van Nieuwenhoven, C., Noël, M.P., & Grégoire, J. (2001). TEDI-MATH. Test
Diagnostique des Compétences de Base en Mathématiques. Paris : Editions du Centre de Psychologie
Appliquée). (26->28) Réaliser mentalement des opérations avec énoncé arithmétique (29) Résoudre
mentalement des problèmes présentés à l’oral. (30) Compter le plus loin possible, avec une borne
supérieure, inférieure, inférieure et supérieure, à rebours et par pas. (40) Connaissances concep-
tuelles (répondre, à partir d’un support écrit, à des questions du genre : « Si tu sais que 29+66=95,
est-ce que cela t’aide pour faire 66+29 ? Pourquoi ? »). (41) Montrer, parmi deux nombres, quel est
le plus proche d’un nombre-cible (les items sont écrits en chiffres).
(42) Estimation de quantités en contexte (Gaillard, F. (2000). NUMERICAL. Test neurocognitif pour
l’apprentissage du nombre et du calcul. Actualités Psychologiques, édition spéciale). Répondre à
des questions du genre : « Tu reçois une lettre de vingt pages, c’est peu, moyen ou beaucoup ? »
(43,44) LUM (Khomsi, A. (1999). Lecture de mots et compréhension : L.M.C-R. Paris : Editions du
Centre de Psychologie Appliquée). Lire, en une minute, un maximum de mots sur une liste com-
portant 105 items ordonnés en fonction de leur transparence ou de leur familiarité.
(45) Lecture alphabétique (NUMERICAL). Lecture de nombres écrits en lettres.
Description succincte des épreuves dont les résultats sont cités hors Tableau I, dans l’ordre
chronologique de leur apparition dans le texte
« La baleine paresseuse » (Decourchelle, A., & Exertier, C. (2002). Elaboration et évaluation de la validité
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