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Dimensionnement d'un condenseur à serpentin d'une machine à absorption


Eau/Bromure de Lithium de petite puissance

Conference Paper · April 2016

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3 authors:

Nadia Essalhi Ali Fguiri


National Engineering School of Gabes University of Gabès
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Mohamed-Razak Jeday
lsgc nancy
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Dimensionnement d’un condenseur à serpentin d’une
machine à absorption Eau/Bromure de Lithium de
petite puissance
Ali FGUIRI
Nadia ESSALHI Unité de recherche « Energétique & Environnement »
Unité de recherche « Energétique & Environnement » Ecole Nationale d’Ingénieurs de Gabès
Ecole Nationale d’Ingénieurs de Gabès Gabès, Tunisie
Gabès, Tunisie ali.fguiri@gmail.com
nadiasalhi@hotmail.fr

Mohamed Razak JEDAY


Christophe MARVILLET
Unité de recherche « Energétique & Environnement »
Institut Français du Froid Industriel Ecole Nationale d’Ingénieurs de Gabès
Conservatoire Nationale des Arts et Métiers Gabès, Tunisie
Paris, France raz.jday@yahoo.fr
christophe.marvillet@cnam.fr

Abstract— De nos jours, les machines à absorptions présentent μ : Viscosité dynamique, kg/m.s
une bonne alternative des systèmes à compressions en termes ρ : Masse volumique, kg/m3
d’efficacité énergétique et d’impacts environnementale. Cependant, g : Accélération de péesanteur, m2/s
elles utilisent des ressources non exploités (les rejets thermiques σ : Tension superficielle, N/m
industrielles…) et les énergies renouvelables (énergie solaire…) Pr : Nombre de Prandtl
comme des sources d’énergie primaire. Ces considérations Fr : Nombre de Froude
concentrent l’intention sur les machines à absorptions de petite
Ph : Nombre de changement de phase
puissance applicable pour l’habitat. Le seul problème des machines
à absorption est le coût d’investissement qui est très élevé et qui est Cp : Capacité massique calorifique, J/kg.°C
dû principalement aux prix des différents équipements de la k : Conductivité thermique, W/m.°C
machine. En effet, les machines actuelles mettent généralement en d : Diamètre de tube, m
œuvre des échangeurs de type tube-calandre peu compatibles avec Ds : Diamètre de serpentin, m
des machines compactes et de faible puissance. Dans ce cadre, on hlg : Chaleur latente de vaporisation, W/m2.°C
s’intéresse à l’étude et au développement d’un condenseur compact u : Vitesse de la vapeur, m/s
à film ruisselant permettant de répondre à cette attente et permettre T : Température, °C
le développement de machines à absorption pour l’habitat. Ce P : Pression, bar
travail consiste à dimensionner un nouveau type de condenseur à
Re : Nombre de Reynolds
serpentin à film ruisselant utilisé dans une machine à absorption
opérant avec le couple H2O/LiBr et délivrant une puissance Nu : Nombre de Nusselt
thermique de 10 kW. On y présente également une étude h : Coefficient de transfert convectif, W/m2.°C
bibliographique sur les phénomènes de transfert qui réagissent lors G : Vitesse massique, kg/m2.s
de la condensation en film, les différents types et modes de S : Surface d’échange, m2
condensation. Un modèle de dimensionnement du condenseur à Q : Puissance de l’échangeur, W
serpentin, qui est basé sur les équations de transfert thermique et N : Nombre des spires
des corrélations empiriques, a été développé. La configuration U : Coefficient de transfert globale, W/m2.°C
proposée du condenseur à serpentin présente un potentiel
DTLM : Différence de température moyenne logarithmique
important, due à sa taille et son poids réduits, pour le
Ra, Rt : Coefficient d’encrassement respectivement côté annulaire et côté
dimensionnement de notre machine H2O/LiBr de puissance 10kW. tube,
ν : Viscosité cinématique, m2/s
v : Volume massique, m3/kg
Keywords— Machine à absorption H2O/LiBr, condenseur à
H : Hauteur de l’échangeur, m
serpentin, film ruisselant, coefficient de transfert locaux et globale.
Lt : Longueur du tube, m
B : Diamètre de la grande cylindre, m
NOMENCLATURE C : Diamètre de la grande cylindre, m
ReГ : Nombre du Reynolds du film
GaL : Nombre de Galileo liquide
Г : Débit massique linéique, kg/m.s
INDICES été introduits en tant que l’une des techniques passives
d’amélioration de la transmission de chaleur. Les échangeurs
i : intérieur de chaleur à serpentin sont bien connus l’un des types des tubes
o : out
incurvés. Due à la complexité de la géométrie des condenseurs
l, liq : liquide
à serpentin, le transfert de chaleur est contrôlé par la
combinaison des effets de la géométrie des surfaces des tubes,
v, vap : vapeur
l’inondation de condensat qui se coule sous l’influence de la
sat : saturation
gravité, les forces de cisaillement de la vapeur et/ou la tension
lg : liquide-gaz
de la surface. Par conséquent, la prédiction des coefficients de
w : paroi transfert thermique devient très difficile. Le dimensionnement
v : vapeur et la modélisation de ce type de condenseur sont liés à la
précision du choix des équations de transfert de chaleur lors de
la condensation des vapeurs [1,4].
I. INTRODUCTION Dans cette étude, on se propose de dimensionner un
condenseur à serpentin à film ruisselant d’une machine à
Le condenseur constitue l’un des équipements absorption eau bromure de lithium de petite puissance. Cette
fondamentales qu’on le rencontre dans tous les systèmes de étude est basée sur le développement d’un modèle dont le but
réfrigération, conditionnement d’air et les pompes à chaleur. Le est de déterminer les coefficients de transfert locaux de chaleur,
dimensionnement de ce type d’échangeur nécessite la le coefficient global et les paramètres géométriques.
compréhension des phénomènes qui régissent lors de la
condensation. En effet, cette dernière est un processus de
transfert de chaleur par une vapeur saturée qui est converti en
un liquide en évacuant la chaleur latente de condensation [1-3]. II. DESCRIPTION DU CYCLE ET PRESENTATION
L’étude de ce phénomène est ainsi devenue un thème DE LA CONFIGURATION DU CONDENSEUR
fondamental dans le domaine des écoulements diphasiques et
des transferts de chaleur et de masse. Toutefois, sa complexité
provient de l’intervention simultanée des plusieurs facteurs [2]:
- Les différents types de la condensation: en brouillard, en 7
gouttelettes ou en film, Condenseur Générateur
- Les régimes d’écoulement : diphasique liquide-vapeur en 3 4
régime laminaire, ondulatoire ou turbulent, par convection
forcée, mixte ou naturelle, 8
Echangeur de
- L’état des fluides: vapeur pure saturée ou surchauffée, Solution
mélange de vapeurs ou mélange vapeur-gaz non condensables,
2 5
- L’influence d’un grand nombre de paramètres tels que la
vitesse, la pression, la température des fluides en écoulement et 9
de la paroi,
1 6
- La forme géométrique des dispositifs de condensation: 10
plaque plane verticale, horizontale ou inclinée, paroi interne ou Evaporateur Absorbeur
externe d’un cylindre horizontal ou vertical de section
circulaire ou elliptique, faisceau de tubes horizontaux,
échangeurs tubulaires.
Il existe cinq mécanismes de base de la condensation qui
sont généralement répertoriés: en goutte, en film, par contact
direct, condensation homogène et la condensation d’un FIGURE 1. : Schéma représentatif de la
machine.
mélange des vapeurs formant des liquides immiscibles [1-3].
La condensation en film est le seul des procédés qui a un
intérêt industriel particulier. En se référant à la numérotation figurée sur le schéma
La configuration des condenseurs à tubes et calandres est la simplifié ci-dessus (Fig.1), une solution riche en fluide
plus utilisés dans la conception des machines frigorifiques. Les frigorigène quittant l’absorbeur 1 est pompé 2 et envoyé au
travaux actuels sont basés sur l’amélioration du transfert de générateur 3. Au niveau de ce dernier, on aura une séparation
chaleur qui permet une diminution considérable de la taille de entre le réfrigérant qui s’évapore 7 et la solution liquide
l’échangeur de chaleur. Généralement, les techniques appauvrie 4 qui est reconduite vers l’absorbeur 6. La vapeur
d’amélioration peuvent être divisées en deux groupes : actives d’eau généré se dirige vers le condenseur ou elle se liquéfie 8.
et passives. En raison de leur structure compacte et leur Ce liquide subit un abaissement de pression dans un détendeur
coefficient de transfert de chaleur élevé, les tubes incurvés ont 9 puis est introduit dans l’évaporateur pour produire de la
vapeur d’eau 10 et un nouveau cycle se produit. L’objectif
principal est de dimensionner un condenseur à serpentin en FIGURE 3. : Echangeur à FIGURE 4. : Vue en coupe d’un
film ruisselant d’une machine a utilisation individuel de serpentin [4]. échangeur à serpentin [4].
puissance de 10 kW. On note que le fluide de refroidissement
passe à l’intérieur du tube hélicoïdal, du bas vers le haut, en III. METHODOLOGIE DE DIMENSIONNEMENT DU
contre courant avec la vapeur surchauffée 7 qui passe sur la CONDENSEUR
surface des tubes en serpentin (Fig. 2). Dans toute méthode de dimensionnement d’un échangeur
de chaleur, une analyse bibliographique est indispensable. En
T8 (côté annulaire) T7 (côté annulaire) effet, cette analyse nous permettra de mieux comprendre les
Condenseur phénomènes qui réagissent lors de la condensation en film et
nous guidera au choix des corrélations convenables de transfert
de chaleur et de masse et qui sont les plus proches à notre
Te,i (côté serpentin)

configuration de condenseur. On commence tout d’abord par

Ts,i (côté serpentin)


Qc=10,5
l’étude du phénomène de la condensation en film ruisselant sur
kW la surface des tubes.

A. Description du phénomène de la condensation


Au cours de la condensation de la vapeur d’eau sur la
surface des tubes horizontaux, le condensât provenant des
FIGURE 2 : Schéma représentatif du tubes qui se trouvent au-dessus drainant sur les tubes au-
Condenseur dessous, augmente la quantité du condensat circulant sur
Dans notre cas, l’échangeur à serpentin se compose d'un chaque tube en ajoutant celui formé dans ce tube particulier.
enroulement hélicoïdal fabriqué à partir d'un tube métallique
qui est monté dans la partie annulaire de deux cylindres L’inondation du condensât d’une rangée des tubes à une
concentriques (Fig. 3). Le choix de cette configuration revient à autre rangée est souvent désigné par l'effet du tube. En fait, il
sa structure compacte ainsi que le coefficient de transfert élevé est plus complexe que d'être simplement un facteur du nombre
[4]. Il n’est pas largement exploité ni dans la littérature ni dans des tubes qui sont situés l'un au-dessus de l'autre. L’effet d’une
l’industrie. rangée des tubes ne dépend pas seulement de la quantité du
condensât qui circule d'un tube à un autre, mais aussi dans quel
L’échangeur de chaleur à tube hélicoïdal est utilisé pour des mode physique le condensât parvient. On distingue trois
nombreux systèmes continus de petites ou moyennes régimes d'écoulement formés par le condensât lors de son
puissances. Cependant, l'échangeur de chaleur à serpentin peut écoulement d'un tube à un autre : mode goutte (Fig.5), colonne
être le choix le plus adéquat dans les en particulier dans les cas (Fig.6), et rideau (Fig.7).
suivants [4] :
 L’espace est limité ou on ne peut pas déposer des tubes
droits.
 Pour un flux laminaire ou le cas des faibles débits.
 Les pertes des charges sont limitées.

Le transfert de chaleur entre les deux fluides, celui passant


à l’intérieur de tube en serpentin et l'annulaire, a eu lieu à FIGURE 5. Mode goutte [1]. FIGURE 6. Mode colonne [1].
travers la paroi des tubes. Les dimensions des deux cylindres
sont déterminées à partir de la vitesse du fluide dans l'espace
annulaire nécessaire pour répondre aux exigences de transfert
de chaleur. La figure 4 présente une vue en coupe de
l’échangeur en serpentin. Les distances minimales entre les
parois de l'espace annulaire et les tubes en serpentin et entre
deux enroulements consécutives du serpentin doivent être
égales [4]. FIGURE 7. Mode rideau [1].
À ce jour, aucune carte généralisée de transition de mode
du film tombant n’est disponible pour les conditions de la
condensation. En 1996, Hu et Jacobi [1] ont proposé des
équations de transition de mode d’écoulement qui sont des
nombres de Reynolds du film en fonction du nombre de
Galileo pour les principaux modes d’écoulement suivants :
écoulement en goutte, en colonne et en rideau. Les zones
mixtes de transition de mode colonne-rideau et goutte –colonne
ont été aussi considéré comme un régime, apportant le total au
cinq. Par conséquent, les expressions de transition
d’écoulement sont présentées par les équations [1]:
 Goutte goutte-colonne : Pr g de t l hlg
F  2
Re  0.148GaL0.302 Fr.Ph u kl Tsat  Tw 
(1) (8)
 Goutte-colonne colonne : l Cpl
Pr 
kl
Re  0.192GaL0.301 (9)
(2)
u2
 Colonnecolonne-rideau : Fr   (10)
g de t
Re  2.828GaL0.233 Cpl Tsat  Tw 
(3) Ph  (11)
hlg
 Colonne-rideaurideau :
 Si F<1 => la condensation est contrôlée par le
Re  2.896GaL0.236 cisaillement de la vapeur,
(4)
Afin de déterminer la zone d’écoulement, il est nécessaire  Si F>100 => la condensation est contrôlée par la
de tracer la courbe ReГ=f(GaL). On note que le nombre de pesanteur,
Reynolds du film et celui de Galileo sont respectivement  Si 1<F<100 => la condensation est contrôlée à la fois
déterminés selon les équations suivantes [1]: par la pesanteur et le cisaillement de la vapeur.
4
Re  (5)
l Le nombre de Reynolds diphasique est calculé à partir de
mo l’équation suivante :
  (6) d u 
 Ds Re  et  l
l
l 3 (12)
GaL  (7) Plusieurs études analytiques et expérimentales sur l’effet du
l4 g cisaillement de la vapeur sur un tube horizontal isolé ont été
faites. Les chercheurs ont évalués les nombres du Nusselt en
fonction de type du facteur F (cisaillement de la vapeur ou
B. Méthodologie de dimensionnement pesanteur) qui contrôle la condensation:
Cette section est consacrée à la présentation des équations  La condensation est contrôlée par le cisaillement de la
de base de transfert de masse et de chaleur et les corrélations vapeur, le nombre du Nusselt est développé par
empiriques évaluant les coefficients de transfert locaux Shekriladze et Gomelauri [5] selon l’équation suivante :
(extérieurs et intérieurs). Il est facile de trouver dans la
1
littérature une corrélation permettant de déterminer le Nu Re 2
 0.59 (13)
coefficient de transfert de chaleur extérieur dans le cas d’un
échangeur à chaleur à serpentin sans changement de phase. Le  Si la condensation est contrôlée à la fois par la
problème est que cette configuration d’échangeur n’est pas pesanteur et le cisaillement de la vapeur, Shekriladze et
encore bien développée surtout dans le cas ou on trouve un Gomelauri [5] proposent la formule suivante :
changement de phase comme dans notre cas pour 1
l’évaporateur et le condenseur. ce pour cela nous avons
 0,42 1  1  1,69F  2 
1 1 2
2
Nu Re
assimiler l'écoulement a un film tombant sur la surface des  
(14)
tubes horizontaux.
Par la suite, cette dernière a été modifiée par
Afin de déterminer le coefficient de transfert lors de la
condensation en film d’une vapeur d’eau saturante à la surface Butterworth [5] pour arriver à une relation générale qui
d’un tube en serpentin, il est recommandé de calculer la vitesse faisant intervenir les deux cas limite : la condensation
de la vapeur. En effet, l’effet de cisaillement de la vapeur se contrôlée par la pesanteur et celle contrôlée par le
manifeste dans le procédé de la condensation en film sur un cisaillement qui est dû à la vitesse de la vapeur :
1

 0,416 1   1  9,47 F  2 
faisceau des tubes par trois manières : premièrement, il peut 1
2
1 2
Nu Re
affecter l’écoulement du film qui tend à augmenter le transfert  (15)

de chaleur en épaississant le film. Deuxièmement, le
cisaillement à l’interface peut enlever le film de la paroi du  Si F1, la condensation est contrôlée par le
tube, qui est similaire à la transition de l’écoulement annulaire cisaillement à grande vitesse et l’équation (15) se
à l’écoulement bouillard à l’intérieur d’un tube à une vitesse de simplifie et devient l’équation (13).
vapeur élevée. Troisièmement, le cisaillement de la vapeur  Si u0, la condensation est contrôlée par la pesanteur
modifie le mode de l’écoulement inter- tubulaires [1,5]. et l’équation (15) se simplifie et devient l’équation du
Le contrôle de la condensation dépend de la valeur du Nusselt suivante (16).
paramètre F, définit par l'expression suivante [5]:
1 Le coefficient de transfert de chaleur locale à l’intérieur du
 kl3 l  l  v  ghlg  4
tube hélicoïdale est déterminé à partir de l’équation [7] :
h1  0,725   (16)
 l det Tsat  Tw  
 d 
1,86.G.Cp  1  3,5  it  
  Ds 
Lors de la condensation en film sur un rideau de n tubes hi  2 1 0 ,15
 e 
2
superposés, on peut rencontrer deux types d’écoulement du    3  G  3  Ds  6

condensat [6]:  Cp   dit     


 k      dit   f  (22)
 un écoulement régulier du condensat d’un tube à un
autre comme le montre la figure 8 : Le coefficient de transfert global peut être calculé à l’aide
de la formule suivante [4] :
1 1 1 e
    Ra  Rt
U ho hi kc
(23)
La surface d’échange est comme suit:
Q
S (24)
U .DTLM
FIGURE 8. Ecoulement FIGURE 9. Ecoulement
Avec :
régulier du condensat [6] irrégulier du condensat [6]

DTLM 
T sat  Ts ,i   Tsat  Te,i 
Le coefficient de transfert moyen dans ce cas est déterminé  Tsat  Ts ,i  
Ln  
à partir de l’équation développé par Jakob [6] :  Tsat  Te,i  
  (25)

1 Un programme de dimensionnement (Fig. 10 et Fig. 11) a
hn n 4
été développé en introduisant les équations qui régissent le
h1 (17) fonctionnement du condenseur dans le logiciel Engineering
On peut ainsi déterminer le coefficient de transfert Equation Solver (EES). En faite, l’EES est un acronyme pour
thermique du rang n, hnieme à partir de coefficient d’échange de la résolution des équations d’ingénieries. La fonction de base
la première rangée h1comme suit : fournie par l’EES est la solution d’un ensemble des équations
hnième
 n 4   n  1 4
3 3
algébriques. Il existe deux différences majeures entre l’EES et
h1 les programmes de résolution d'équations numériques existants.
(18)
 un écoulement irrégulier du condensât d’un tube à un Tout d'abord, EES identifie et groupe automatiquement les
autre (Fig.9). équations qui doivent être résolus simultanément.
Deuxièmement, EES fournit des nombreuses fonctions
Ce type d’écoulement provoque un clapotis qui favorise la mathématiques et thermodynamiques intégrées utiles pour les
turbulence et améliore l’échange thermique. Dans ce cas, les calculs d'ingénierie [8].
coefficients d’échange sont évalués par Kern [6] comme suit :

1
hn n 6
h1 (19)
On peut ainsi déterminer le coefficient de transfert
thermique du rang n, hnième à partir de coefficient d’échange de
la première rangée h1comme suit :

  n  1
hnième 5 5
n 6 6
h1
(20)
Dans le cas ou la vapeur est surchauffé, la condensation
aura lieu dans la condition ou Tw < Tsat. Dans ce cas, la chaleur
est transférée de la bulle de vapeur à la température T v vers
l’interface liquide vapeur à la température Tsat ainsi que à
travers le film du condensât vers la paroi à la température Tw.
La chaleur totale transférée consiste en la chaleur latente de
condensation plus la chaleur sensible pour refroidir la vapeur
de Tv à Tsat, par conséquent le coefficient h1 doit être multiplié
par [6]:

1   Cpv Tv  Tsat  / hlg  


1
4
  (21)
Début

Qc, T7,T8, Tsat, mo, Te,i, Ts,i, mi

Détermination des propriétés thermodynamiques


et physico-chimiques du fluide frigorigène et celui
du refroidissement

Proposition d’une géométrie: B, C, dit, det, P, N, Ds

Calcul de DTLM

Détermination de Ureq

Calcul de hi

Calcul de ho

Calcul de U

(U-Ureq)/U <7%

Nombre totale des spires N, hauteur de l’échangeur H,


longueur totale du tube Lt

Surface totale d’échange S

Fin

FIGURE 10. Organigramme de dimensionnement du condenseur à serpentin


Début

Calcul de nombre de Reynolds diphasique Re

Calcul du nombre de Froude Fr

Calcul de nombre de Prandlt Pro

Calcul du nombre de changement de phase Ph

Calcul du paramètre F

Si F<1 Si F>100 Si 1<F<100

Condensation contrôlée par Condensation contrôlée par Condensation contrôlée à la


le cisaillement de la vapeur : la pesanteur : Corrélation de fois par la pesanteur et le
Corrélation de Shekriladze Butterworth (15) ou du cisaillement de la vapeur :
et Gomelauri (13) Nusselt (16) Corrélation de Shekriladze
et Gomelauri (14)

Coefficient de transfert de la
première spire h1

Calcul de nombre de Galileo GaL

Calcul du nombre de Reynolds du film ReГ pour la première et la dernière spire ReГ,1 et ReГ,N

ReГ,1 <ReГ (1) ReГ(1)<ReГ,1,N ReГ(2)<ReГ,1,N ReГ(3)<ReГ,1,N ReГ,1>ReГ(4)


ReГ,N <ReГ (1) <ReГ (2) <ReГ(3) <ReГ(4) ReГ,N>ReГ(4)

Ecoulement Irrégulier Calcul de hn à partir de la corrélation de Kern (19) Ecoulement


régulier Calcul de hn à
partir de la corrélation de
Jakob (17)

ho=hn

Fin

FIGURE 11. Organigramme de calcul de coefficient de transfert convectif dans la partie annulaire du Condenseur à serpentin.
IV. RESULTATS ET DISCUSSIONS Le tableau suivant résume tous les résultats de la
On commence tout d’abord par la détermination des caractérisation thermique de notre condenseur. En effet, la
propriétés thermodynamiques et celles physico-chimiques de vitesse de la vapeur est d’une valeur de u = 3,135 (m/s). Le
fluide frigorigènes et de fluide secondaire. Ceci se fait par un paramètre F vaut 55,93 qui est compris entre 1 et 100 alors la
simple appel des fonctions de la bibliothèque du logiciel EES. condensation est contrôlée à la fois par la pesanteur et le
cisaillement de la vapeur. Cette information nous a amené au
 Pour le fluide secondaire: les propriétés sont calculés à choix de la corrélation convenable pour le calcul de coefficient
la température Tm=31.5°C. de transfert convectif de la première spire qui est la corrélation
TABLEAU 1. Les propriétés thermodynamiques et physico
de Shekriladze et Gomelauri (14).
Chimiques de fluide secondaire TABLEAU 3. Résultats de la caractérisation thermique du condenseur à
Te,i (°C) 30 serpentin de notre machine.
Ts,i (°C) 33
mi (kg/s) 0,839 u hi hn U S
F
ki (W/m.°C) 0,6053 (m/s) (W/m2. °C) (W/m2.°C) (W/m2.°C) (m2)
ρi (kg/m3) 995,1 3,135 55,93 2303 8458 1043 3,082
vi (m3/kg) 1,005.10-3
µi (kg/m.s) 7,729.10-4 D’après le tableau ci-dessus, la valeur de paramètre F nous
νi (m2/s) 7,767.10-7
indique que la condensation est contrôlée à la fois par la
σi (N/m) 0,07096
Cpi (J/kg. °C) 4183 pesanteur et par le cisaillement de la vapeur.
hlg,i (W/m2.°C) 2,426.106

 Pour le fluide frigorigène : les propriétés sont calculés à


la température de la saturation et à la température de la
paroi Tw=33.25°C
TABLEAU 2. Les propriétés thermodynamiques et
Physico Chimiques de fluide frigorigène.
Tsat (°C) 35
T7 (°C) 70
T8 (°C) 35
Psat (bar) 0,05627
mo (kg/s) 0,00427
kliq,o (W/m.°C) 0,608
kvap,o (W/m.°C) 0,01911 FIGURE 12. Evolution du coefficient de transfert local en chaque
ρliq,o (kg/m3) 994,6 enroulement du serpentin
ρvap,o (kg/m3) 0,03617
vliq,o (m3/kg) 1,005.10-3 La Figure 12 montre l’évolution du coefficient de transfert
3
vvap,o (m /kg) 27,65 convectif en chaque enroulement du serpentin. On remarque
µliq,o (kg/m.s) 7,455.10-4 que le transfert est très important au quatre premiers spires puis
µvap,o (kg/m.s) 1,1011.10-5 il tend à se stabiliser à une valeur moyenne de 7000 (W/m2. °C)
ν liq,o (m2/s) 7,496.10-7 pour le reste des spires.
ν vap,o (m2/s) 2,794.10-4
σo (N/m) 0,07068 Les paramètres géométriques nécessaires pour la
Cpliq,o (J/kg.°C) 4183 conception de ce condenseur qui admet une surface d’échange
Cpvap,o (J/kg.°C) 1896 d’environ 3m2 sont présentés dans le tableau suivant:
hlg,o (W/m2.°C) 2,418.106
TABLEAU 4. Les paramètres géométriques
du condenseur à serpentin
Par la suite, on détermine le nombre de Galileo et le B(m) 0 ,34
nombre de Reynolds du condensat de la première spire et pour C(m) 0,46
la dernière spire afin de savoir dans quel mode d’écoulement dit(m) 0,025
on travail. Dans notre cas, la valeur du nombre de Galileo est det(m) 0,03
Ds(m) 0,4
égale à GaL=1,160.1011. Les nombres de Reynolds pour la Lt(m) 35
première spire et pour la dernière spire sont respectivement P(m) 0,045
ReГ,1=0,6511et ReГ,N=18,23. La valeur de nombre de Reynolds Esp(m) 0,02
qui correspond à la transition gouttes  colonne vaut N 28
ReГ=324,888. Donc, entre l’entré et la sortie du condenseur, H(m) 1,3
l’écoulement reste toujours dans le mode gouttes. Il s’agit d’un
écoulement irrégulier du condensât d’un tube à un autre. Ceci
nous permet de fixer la corrélation qu’on doit utiliser afin
d’évaluer le coefficient de transfert extérieur qui est la formule
de Kern.
IV. CONCLUSION
Les machines à absorptions présentent une bonne
alternative des systèmes à compressions en termes d’efficacité
énergétique et d’impacts environnementale. Le condenseur
constitue l’un des équipements fondamentales de la machine à
absorption.
Le dimensionnement d’un condenseur à serpentin en film
ruisselant d’une machine frigorifique opérant avec le couple
frigorigène H2O/LiBr et délivrant une puissance 10kW, a été
effectuée à l’aide des corrélations bien choisi. L’analyse du
phénomène de la condensation nous a amené au choix
convenables des corrélations nécessaire au développement du
modèle. Nous avons pu caractériser les transferts thermiques et
massiques et dimensionner le condenseur en film de notre
machine de puissance 10,5 kW. Nous avons obtenu un
coefficient d’échange à l’intérieur du tube hélicoïdale d’une
valeur hi= 2303 (W/m2. °C), un coefficient d’échange convectif
extérieur qui vaut ho = 8458 (W/m2. °C), un coefficient de
transfert globale qui égale à U=1043 (W/m2.°C) et une surface
d’échange S = 3,082 (m2).

REFERENCES
[1] : Condensation on external surfaces (Chapter 7), Engineering Data Book
III, Engineering Thermal Innovation, 2007.
[2] : Youness EL HAMMAMI, Étude numérique des transferts thermique et
massique lors de la condensation d’un mélange en film liquide à
l’intérieur d’un tube, Thèse, 2010.
[3] : Lazhar MEROUANI, Etude des transferts de chaleur et de masse lors
de la condensation en film liquide, thèse, 2011.
[4] : R.K. Patil, B.W. Shende, P.K. Ghosh, Designing a helical coil heat
exchanger, Chemical Engineering, Volume 13, Pages85-88, 1982.
[5] : Effet de la vitesse de la vapeur sur le transfert de chaleur en
condensation en film à l’extérieur des tubes horizontaux, Manuel
technique du GRETh, TC4, 1999.
[6] : Transfert de chaleur en condensation de vapeur pure à l’extérieur d’un
faisceau des tubes horizontaux, Manuel technique du GRETh, TC3,
1997.
[7] :Paul.E.Minton, Edward SS.Morrison, Handbook of Chemical
Engineering Calculations, Third Edition, Section 7: Heat Transfer, 2004.
[8] : EES, Engineering Equation Solver for Microsoft Windows Operating
Systems, Commercial and Professional Versions, Copyright 1992-2000
by S.A. Klein.

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