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Chapitre 3

Indice de pollution : Différentes types d’indices, Normalisation des indices de


pollution

1. Introduction

La pollution menace directement :

• La santé de la population et, plus particulièrement, des individus les plus sensibles
(enfants, personnes âgées, malades des voies respiratoires, ...) ainsi que celle des
animaux et des plante
• La qualité des matériaux qui se dégradent sous l’agressivité des polluants les plus
divers ; l’estimation du coût de ces dégradations est impressionnante, encore qu’il soit
difficile d’apprécier en termes d’argent l’altération, par exemple, de monuments
historiques,
• La qualité des sites par réduction de la pureté de l’air et l’environnement,
Il est impossible de décrire la somme des dommages potentiels et réels que nous fait
encourir la pollution sous toutes ses formes.

C’est pour ces raisons qu’il est important de mettre en place des indices et des normes
pour maintenir la qualité de l’environnement.

2. Indices de la qualité de l’air :

Un indice de la qualité de l'air est une mesure de la qualité de l'air, permettant de


synthétiser différentes données sous la forme d'une valeur unique.

En 2016, d'après un nouveau modèle de qualité de l'air basé sur des données
satellitaires, du transport aérien et plus de 3 000 stations d'analyse de l'air au sol (rurales et
urbaines), produit par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et l'Université de Bath, 92 %
de la population mondiale respire un air trop pollué.

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Selon l'OMS, la pollution de l'air extérieur cause environ 3 millions de décès par an, et
3,5 autres millions de morts sont dues à la pollution de l'air intérieur et extérieur (soit 11,6 %
des décès dans le monde).

C'est pourquoi un nombre croissant de villes dans le monde surveillent l'état de leur air
et publient un indice de qualité de l'air qui remplit principalement trois fonctions : évaluation
de la qualité de l'air, aide à la décision, et communication au public.

Mi-2014, l'OMS a publié une base de données répertoriant l'exposition des populations
aux particules fines, et en 2015, un « Indice mondial de qualité de l'air » a été créé, né d'une
initiative sociale lancée en 2007, et associé à une carte interactive permettant de visualiser les
villes les plus polluées au monde.

2.1. L’indice ATMO

L’indice ATMO caractérise la qualité de l’air globale pour les agglomérations dont la
population dépasse 100 000 habitants. Il est représenté par un chiffre allant de 1 à 10 associé à
un qualificatif (de très bon à très mauvais) et une couleur (vert à rouge).

Cet indice est déterminé à partir des niveaux de pollution mesurés au cours de la journée
par les stations de fond urbaines et périurbaines de l’agglomération et prend en compte les
différents polluants atmosphériques, traceurs des activités de transport, urbaines et
industrielles. Le type de site de mesure pris en compte est précisément défini : il s’agit de sites
de fond situés dans les zones fortement peuplées de l’agglomération.

Dans son calcul interviennent :

• Le dioxyde de soufre (d’origine industrielle)


• Les poussières (d’origine industrielle, liée au transport et au chauffage)
• Le dioxyde d’azote (lié aux transports, aux activités de combustion et de chauffage)
• L’ozone (polluant secondaire issu principalement des transports et de l’utilisation des
solvants et des hydrocarbures)

Pour chaque polluant un sous-indice est calculé. Chaque sous-indice est déterminé
chaque jour à partir d’une moyenne des niveaux du polluant considéré sur l’ensemble des
stations retenues.

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Pour les particules, on prend la concentration moyenne journalière sur chaque site.

Pour le dioxyde de soufre, le dioxyde d’azote et l’ozone, c’est la concentration


maximale horaire du jour qui est relevée sur chaque site. (Leur valeur est exprimée en µg/m3)

C’est le sous-indice maximal qui est choisi comme indice ATMO final caractérisant la
qualité de l’air globale de la journée considérée.

2.2. Indice de la qualité de l’air IQA :

L’indice de qualité de l’air (IQA) indique l’état journalier de la qualité de l’air. Il


renseigne sur le niveau de pollution de l’air et les impacts sanitaires qui peuvent en découler
après quelques minutes ou des jours après l’exposition à la pollution atmosphérique.

Parmi les utilisateurs de ce système, l’Agence Américaine de Protection de


l’Environnement (USEPA) a développé un IQA pour cinq principaux polluants réglementés
par la loi sur la qualité de l’air (l’ozone de surface, les particules de poussières, le
monoxyde de carbone, le dioxyde de soufre et le dioxyde d’azote). Pour chaque polluant,
l'USEPA a déterminé des standards pour protéger contre les effets sanitaires.

• Calcule de l’IQA :

L’indice pour un polluant donné correspond à sa concentration exprimée en pourcentage


de sa valeur limite.

IQA = (Concentration du Polluant / valeur limite du Polluant) × 100

Pour évaluer la qualité de l'air globale pour une station de surveillance particulière, un
indice est calculé pour chaque polluant mesuré et le maximum est considéré comme l'indice
de qualité de l'air pour cette station de surveillance, car il représente le plus mauvais des
polluants mesurés.

3. Indice de la pollution de l’eau

Pour savoir si une eau est polluée et connaître son degré de pollution, les organismes de
contrôle effectuent des prélèvements d'eau et les étudient.

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3.1. Les paramètres de l’eau :

Plusieurs paramètres sont des indicateurs de la présence de polluants dans l'eau et de


leur quantité. Parmi ces paramètres, quatre sont très souvent utilisés : les Mest ; la DCO ;
la DBO5 ; le pH.

➢ Les Mest
Les Matières en suspension totale (Mest) sont obtenues par filtration. Les Mest
quantifient les particules non dissoutes, sédiments ou matières organiques, qui sont
responsables de la turbidité et de la couleur de l'eau.

➢ La DCO
La Demande chimique en oxygène (DCO) est, avec la DBO5, un moyen d'estimer la
quantité de matières organiques présente dans l'eau. Cette DCO est exprimée en milligrammes
d'oxygène par litre d'eau et représente la quantité d'oxygène nécessaire pour oxyder toute la
matière organique.

➢ La DBO5
La Demande biochimique en oxygène pendant cinq jours (DBO5) permet d'évaluer la
concentration en matières organiques biodégradables. Exprimée elle aussi en milligrammes
d'oxygène par litre d'eau, elle représente la quantité d'oxygène nécessaire pour dégrader la
matière organique présente pendant cinq jours.
La différence DCO - DBO5 détermine la charge en matière organique difficilement
biodégradable.

➢ Le pH
La mesure du pH de l'eau détermine l'écart entre les eaux testées et les eaux du milieu
naturel (pH de 7,5).
D'autres éléments sont aussi testés, tels que les différentes formes d'azotes (ammoniac,
nitrates, nitrites), ainsi que des substances plus spécifiques en fonction des sources de
pollutions suspectées : pesticides, métaux lourds, radionucléides, etc.

3.2. Les bio-indicateurs


Enfin, dans l'environnement, certains organismes constituent des bio-indicateurs de la
qualité chimique et écologique des eaux. Un protocole standardisé de collecte de ces

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organismes permet d'en déduire l'état de santé de l'écosystème et le type de pollution qui
l'affecte.
Toutes les données obtenues sont ensuite comparées avec les seuils réglementaires pour
déterminer si une eau est potable, quels types de traitements elle doit subir ou si elle peut être
rejetée dans l'environnement.

4. Indice de la qualité des sols :

La qualité des sols étudiée depuis les années 90, le plus souvent en milieu agricole, avec
pour objectifs de :
o Minimiser les atteintes à l’environnement (notamment l’eau)
o Maintenir/améliorer la qualité du sol dans une dimension temporelle (santé du sol)
o Estimer le potentiel agronomique
o Limiter les risques sanitaires

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