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LA CENTRALE THERMIQUE DIESEL
OUAGA III AU BURKINA FASO: Etude
d’impact environnemental et social.
Prof. Samuel YONKEU
Maître de Recherche
En charge des cours d’environnement
2iE, 01 B.P. 594 OUAGADOUGOU 01
BURKINA FASO
LOCALISATION DU BURKINA FASO ET
CONTEXTE DU PROJET
• Burkina Faso B pays sahélien B 11 et 15° N B pénurie d’eau de
surface de 6 à 9 mois sur 12 du sud au nord du pays avec des
précipitations comprises entre 600 et 900 mm B amplitudes
thermiques élevées (15 à 45 degrés).
Burkina Faso
LOCALISATION DU BURKINA FASO ET
CONTEXTE DU PROJET
• Le pays ne dispose que d’un cours d’eau permanent (le
Mouhoun) et pratiquement pas de grande chute.
• La production d’électricité à partir de l’eau turbinée est
assurée actuellement par deux ouvrages hydrauliques,
les barrages de Bagré et de Kompienga, situés au sud‐est
de Ouagadougou, près de la frontière ghanéenne.
• Le reste de la production est assurée, pour les centres
de Ouagadougou et de Bobo‐Dioulasso,
– par des diesels semi‐rapides fonctionnant au fuel lourd d’une puissance
unitaire comprise entre 3 et 8 MWe et
– des diesels rapides fonctionnant au DDO et pour les autres centres par des
diesels rapides d’une puissance unitaire comprise entre 60 KVA et 1600
KVA.
Ouagadougou
BURKINA FASO:
LOCALISATION DE L’INTERVENTION
•La centrale de Kossodo
se trouve à environ 5 km
vers le Nord-est de la
ville de Ouagadougou
dans la zone
industrielle.
•Deux extensions de 18
MW et 14 MW sont
prévues dans la partie
Nord-Est du site.
L’APPROCHE DE L’ÉIES
Justification, portée et Portée de l’étude (espace et
composantes du projet temps) et description des
éléments du milieu récepteur
Consultation
Identification, description, Préoccupations du public
analyse et évaluation des impacts
Mesures de surveillance
Mesures de suivi
Décision
Contenu du rapport d'ÉIES
• Justification ou Raison d’être du projet et les enjeux
• Cadre législatif et institutionnel au Burkina Faso
• Description du projet
• Description de l'environnement
• Analyse des effets environnementaux et de leur
importance
• Mesures d'atténuation appropriées
• Mesures de suivi environnemental
• Plan de gestion environnementale
• Décision
Présentation du promoteur du projet
JUSTIFICATION ET ENJEUX DU
• La
PROJET
consommation en électricité du Burkina Faso, et
particulièrement à Ouagadougou est en forte croissance. En
1996, la demande en électricité de Ouagadougou a cru de 10% et
la tendance se confirme.
• Malgré le fait que la ville de Ouagadougou est actuellement
équipée de deux centrales thermiques diesels, Ouaga I et Ouaga
II, elle souffre de pénurie en électricité se traduisant par de
nombreuses coupures.
CADRE LÉGISLATIF ET INSTITUTIONNEL
CADRE LÉGISLATIF AU BURKINA FASO
• Décret N°97‐110/PRES du 17 Mars 1997 portant promulgation de
la Loi N°005/97/ADP du 30 Janvier 1997 relative aux études et
aux notices d' impact sur l'environnement, stipule:
– en son article 17 que "les activités susceptibles d'avoir des incidences
significatives sur l'environnement sont soumises à l'avis préalable du
Ministère chargé de l'Environnement. L'avis est établi sur la base d'une
Étude d'Impact sur l' Environnement (E.I.E) ou d'une Notice d'Impact sur
l'Environnement (N.I.E) soumise à l'examen du cadre visé à l'article 7 ci‐
dessus" ;
– en son article 19 que ‘‘L’étude d’impact sur l’environnement doit être
complétée par une enquête publique dont le but est de recueillir les avis et
les contres propositions des parties concernées par rapport à l’étude
d’impact sur l’environnement qui est présentée’’.
• Décret N° 2001‐342/PRES/PM/MEE portant champ d’application,
contenu et procédure de l’étude et de la notice d’impact sur
l’environnement
CADRE INSTITUTIONNEL AU BURKINA
FASO
• Du point de vue institutionnel, un certain nombre de
ministères étaient concernés par cette EIES du projet. Il
s'agit pour les plus importants du:
– Ministère de Mine et de l’Energie;
– Ministère de l'Environnement et du Cadre de Vie;
– Société Nationale d’Electricité du Burkina Faso (SONABEL);
• Cela signifie que des impacts négatifs potentiels pouvant
être irréversible et divers ont été identifiés.
DIRECTIVES DE LA BANQUE
MONDIALE/SFI
• Au cours du processus de l’évaluation, les directives
spécifiques de la Banque Mondiale/SFI ayant été
considérés comme applicables pour ce projet sont les
suivants :
•
– Directives environnementales ‐ Généralités (Environmental Guidelines‐
General ‐ 17 avril 1997;
– Directives concernant la santé et la sécurité – Généralités (Health and
Safety Guidelines – General – 12 septembre 1995);
– Directives concernant la santé et la sécurité – Centrales Electriques à
moteurs. (Health and Safety Guidelines, Engine Driven Power Plants);
– Manuel de prévention et de réduction de la pollution – Directives
concernant les nouvelles centrales thermiques (Pollution Prevention
and Abatement Hand Book – Part III : Thermal Power – Guidelines for
New Plants, juillet 1998)
– Directives concernant l’Evaluation Environnementale (OP 4.01)
ENJEUX DE L’ETUDE D’IMPACT
• La réalisation de ce projet soulevait un certain
nombre de questions qu’il convenait de prendre en
compte:
– La présence dans la ville de deux centrales thermiques diesels émettant des
gaz à effet de serre;
– l’emplacement de la centrale à Kossodo dans la zone industrielle, qui
compte près de 23 unités de production industrielle, constitue un risque en
cas d’incendie. Ce sentiment est renforcé par le fait que la Centrale
disposera des installations de combustibles devant stocker en permanence
du fuel et on y effectuera de fréquent déchargement de fuel. De plus la
sécheresse et les vents violents courant dans cette région facilite la
propagation rapide d’incendie s’il y’a présence des touffes d’herbes dans
les alentours;
– Un autre facteur est le fait que la centrale se situera à proximité de la
nationale n° 3 Ouagadougou‐Kaya bitumé qui connaît un trafic assez
important;
ENJEUX DE L’ETUDE D’IMPACT
– La pollution atmosphérique dans une ville qui connaît déjà une importante
pollution par le trafic routier. En effet, outre les véhicules classiques
(automobiles, camions, camionnettes, bus, et vélos) on remarque
rapidement l’importance des vélomoteurs ou mobylettes (50 cm3 de
cylindrées) qui émettent au ras du sol un nuage impressionnant de fumée;
– Le risque d’aggravation de la pollution des cours d’eau et particulièrement
du fleuve Massili (déjà bien pollué par les industries situées dans la zone
d’étude) qui se jette dans le Nakambé (fleuve abritant, deux grands
barrages : Ziga et Bagré) par les eaux usées et les huiles de vidange, si un
système efficace de traitement de ces rejets n’est pas mis en place.
– l’importance de la forêt classée du barrage, bien que situé à environ 2,5km
du site de la centrale, elle mérite la plus grande attention pour son intérêt
écologique, son importance structurante dans le paysage urbain et son
rôle comme puits de carbone (séquestration du CO2). La pollution de l’air
avec Sox s’il est important pourrait être nuisible à cet écosystème
DESCRIPTION DU PROJET
• Le projet consistant en la construction et l’exploitation
d’une centrale thermique supplémentaire dans la ville de
Ouagadougou va entrainer un certain nombre
d’opérations:
– La construction de la centrale
– La mise en place de réservoirs (cuves) de stockage des hydrocarbures (DDO,
HFO), des huiles neuves et usagées et d’eau de ville
– La construction de système de drainage du mélange eau‐hydrocarbure, d’un
système de collecte et de traitement des effluents
• Ces différentes constructions vont nécessiter des
activités:
– de débroussaillage,
– de décapage de sol,
– de déplacement des engins et des véhicules,
– d’utilisation d’eau,
– d’utilisation de matériaux de construction (sable, gravats, ciment, fers, etc.),
– des productions de déchets solides et liquides.
DESCRIPTION DU PROJET
– L’exploitation de la centrale sera assurée à l’aide:
• de trois (3) groupes Diesel ;
• de deux transformateurs des services auxiliaires;
• des auxiliaires mécaniques et électriques;
• d’un poste pour l’évacuation de l’énergie et la réalisation de deux
liaisons souterraines ;
• d’un raccordement aux deux (2) parcs de combustibles existants ;
• d’un transformateur élévateur;
• des modules de traitement des combustibles, des lubrifiants et des
effluents ;
• d’un système de détection et de lutte contre les incendies.
₋ Le fonctionnement de la centrale nécessitera:
• une consommation fuel lourd;
• une consommation DDO;
• une consommation d’huiles;
• une consommation d’eau.
DESCRIPTION DU MILIEU AVANT LE
PROJET : METHODOLOGIE (1)
• L’équipe de consultants a obtenu les données de base
de l’étude à travers plusieurs approches :
– la recherche dans les bibliographies disponibles,
– les entretiens avec les responsables de la SONABEL et des centrales Ouaga
I et Ouaga II lors des visites de terrain,
– la collecte des données au niveau de certains services techniques (service
de la météorologie).
– En l’absence de données sur la pollution atmosphérique et la pollution des
eaux, des mesures de terrain sur la qualité de l’air et la qualité de l’eau ont
été effectuées avant le projet.
DESCRIPTION DU MILIEU AVANT LE
PROJET : METHODOLOGIE (2)
– Les données recueillies au service de la Météorologie de Ouagadougou
ont été nécessaire d’une part pour comprendre la pollution
atmosphérique locale, d’autre part pour mener à bien les calculs de
dispersion de polluants dans le cadre de cette étude.
– Les vents dominants viennent du nord‐est, c’est à dire de la zone
industrielle de Kossodo vers le centre ville, et du sud‐ouest en saison
humide, c’est à dire du centre ville vers la zone industrielle de Kossodo.
– Pour le calcul de la dispersion, en plus de la statistique des vents, il est
nécessaire d’avoir la statistique de stabilité de l’atmosphère pour la
période prise en compte. La stabilité ne peut être mesurée directement,
mais est évaluée à partir des données météorologiques mesurées.
– La période critique du point de vue de la dispersion des polluants est la
période sèche marquée par des inversions diurnes fréquentes qui
contribuent à créer une situation locale dite de smog et ici dénommée
dans la littérature par situation de brumes.
DESCRIPTION DU MILIEU AVANT LE
PROJET: APPROCHE PRATIQUE (3)
• Pollution de l’air
– Pour évaluer la pollution de l’air avant la construction de la
centrale Ouaga III, les consultants ont recherché à :
• identifier les principales sources de pollution;
• évaluer l’importance des émissions dans l’air;
• évaluer la qualité de l’air ambiant.
DESCRIPTION DU MILIEU AVANT LE
PROJET: APPROCHE PRATIQUE (5)
– Les émissions des polluants, concernant la production
d’électricité, ont été calculés à partir
• des consommations en carburant (tonne par an) des différentes
centres de production qui font partie du périmètre de l’étude en
utilisant les facteurs d’émission de Ouaga III (kg polluant par
tonne de carburant).
– La production d’électricité se caractérise par des émissions
importantes d’oxydes d’azote (Nox, 3087 t/an soit 54%
d’émission) et en dioxyde de soufre (SO2, 813 t/an soit
66,3% d’émission).
DESCRIPTION DU MILIEU AVANT LE
PROJET: APPROCHE PRATIQUE (6)
– Les émissions industrielles proviennent en général des
procédés de fabrication et des chauffages industriels
(production de vapeur). Faute de données il n’était pas
possible d’estimer les émissions provenant des procédés de
fabrication par contre une évaluation grossière des
chauffages industriels (production de vapeurs par exemple)
était possible.
DESCRIPTION DU MILIEU AVANT LE
PROJET: APPROCHE PRATIQUE (8)
DESCRIPTION DU MILIEU AVANT LE
PROJET: APPROCHE PRATIQUE (9)
• Pollution sonore et vibrations
– Les observations faites sur le terrain permettaient de dire que les
principales sources de bruit sont le trafic routier et certaines
activités industrielles, notamment les centrales électriques.
– Le problème du bruit est actuellement au Burkina Faso et pour la
ville de Ouagadougou en particulier un problème secondaire. Il
n’existe pas de législation en la matière et pas d’organisme pour
gérer cet aspect des problèmes de l’environnement.
• Les mêmes approches étaient valables pour établir
la qualité des eaux (surfaces et souterraines, usées)
DESCRIPTION DU MILIEU AVANT LE
PROJET: APPROCHE PRATIQUE (10)
• Le milieu humain
– Une enquête socio‐économique réalisée en mars
1999 auprès de 65 ménages résidant dans le secteur
25 de l’arrondissement de Nongr Masson, à l’aide
d’un questionnaire, avait permis
• de mieux connaître les populations vivant à proximité du
site prévu pour la centrale,
• de les informer sur les principaux aspect du projet et
• de recueillir leur opinion sur les impacts à la fois socio‐
économiques et environnementaux potentiels du projet.
DESCRIPTION DU MILIEU AVANT LE
PROJET: APPROCHE PRATIQUE (11)
• Participation publique
– Il n’y a pas eu d’enquête publique puisque le projet était
caractérisé de catégorie B (Notice d’impact).
DESCRIPTION DU MILIEU AVANT LE
PROJET : ETAT DES LIEUX (12)
• La commune de Ouagadougou est la capitale du
Burkina Faso. Elle est actuellement la plus grande
agglomération urbaine du pays.
• Elle est organisée en cinq (5) arrondissements
communaux, dont celui de Nongr’massom qui
couvre la zone d’étude située au Nord‐Est de la ville
au‐delà de la zone industrielle de Kossodo.
– Le mode d’extension urbain classique étant le
lotissement, la ville est en perpétuelle évolution et
s’étendait sur environ de 200 km2 , comptant environ 1
500 000 habitants.
DESCRIPTION DU MILIEU AVANT LE
PROJET : ETAT DES LIEUX (12)
• Environnement physique : le seul élément de proximité
remarquable sur le plan de la biodiversité est la forêt classée
du barrage située au Sud‐est de la centrale, sa limite Nord est
à 2,5 km et elle s’étend jusqu’à 5,5 km au Sud‐est.
• Sur le plan climatique la ville de Ouagadougou bénéficie d’un
climat soudano‐sahélien et se caractérise par
– une pluviométrie moyenne de 740 mm avec une grande variabilité
inter annuelle ;
– une température moyenne annuelle de 24,2 °C avec de fortes
amplitudes thermiques diurnes et interannuelles pouvant dépasser
13°C ;
– une humidité relative moyenne de l’air de 49 % avec un régime de
fortes évaporations,;
– des vents fréquents qui accompagnent l’alternance des saison
sèche et pluvieuse.
DESCRIPTION DU MILIEU AVANT LE
PROJET : ETAT DES LIEUX (13)
• Du point de vue géologique et géomorphologique, la
ville de Ouagadougou est située sur le vieux socle
cristallin du plateau mossi ; le relief est peu ondulé et
les affleurements rares, l’altitude moyenne est de 300
m.
DESCRIPTION DU MILIEU AVANT LE
PROJET : ETAT DES LIEUX (14)
• En ce qui concerne la qualité de l’air, le Burkina
Faso a adopté en 2001 ses propres normes
d’émissions sur la qualité de l’air et les tolérances
pour les moteurs de véhicules et les centrales
électriques.
• D’après l’étude menée par la Direction Générale de
l’Amélioration du cadre de Vie (DGACV) avec l’appui
de la Banque Mondiale, on constate un
dépassement des normes pour les NOx et le SO2 sur
une partie non négligeable du réseau du centre ville.
DESCRIPTION DU MILIEU AVANT LE
PROJET : ETAT DES LIEUX (15)
• Hydrologie et hydrogéologie, la ville de
Ouagadougou est située dans le bassin du Massili.
Elle est alimentée par trois retenues d’eau :
– le marigot de Boulmiougou d’une capacité totale de 12
millions de m3,
– le barrage de Loumbila situé à 15 km au nord de la ville et
– le barrage de Ziga d’une capacité de 200 millions de m3 à
50 km au Nord‐est de Ouagadougou.
DESCRIPTION DU MILIEU AVANT LE
PROJET : ETAT DES LIEUX (16)
• Environnement humain
– La population des villages riverains de la centrale thermique est en
majorité Mossi. La zone la plus concernée est l’ancien village de
Polesgo limitrophe à la zone industrielle de Kossodo. L’habitat est
dispersé et de type traditionnel caractéristique de l’habitat mossi de
façon générale.
– Les activités socio‐économiques de la population sont
essentiellement basées sur l’agriculture, l’élevage, le commerce et
les prestations de services (maçons, tailleurs, ouvriers dans les
usines de la zone industrielle, etc.). Il est a noté que la zone autour
de la centrale est très pauvre en infrastructures socio‐économiques
(école, dispensaire, forage).
• Comme patrimoines, dans le village, on note l’existence de
deux cimetières situés du côté Ouest de la voie ferrée mais la
majorité de la population enterre à domicile. Le village dispose
également d’une mosquée, d’une église catholique et d’un
temple protestant.
DESCRIPTION DU MILIEU AVANT LE
PROJET : ETAT DES LIEUX (17)
• QUELQUES RESULTATS
– Bilan global des émissions en 1996 avant la réalisation du
projet
•
• NO2 : Plus de la moitié des émissions (54 %) proviennent des centrales électriques, le
reste pour l’essentiel du trafic routier (39 %)
• SO2 : La production de l’électricité est à l’origine des deux tiers des émissions (66,3 %), le
reste provenant essentiellement du trafic routier (17 %).
• HC : Le trafic routier est la plus importante source d’émissions d’hydrocarbures (93 %)
• PM : Les émissions de poussières ont pour principale source les activités domestiques.
• CO : Les productions de monoxyde de carbone ont essentiellement pour origine le trafic
routier (57,8 %) et les activités domestiques (41 %).
• CO2 : Enfin le dioxyde de carbone a pour principale source les activités domestiques et le
trafic routier (respectivement 46 et 31 %), ainsi que la production d’électricité (dans une
moindre mesure – 18 %)
•
– En plus de ces différents gaz, la ville connaît des
concentrations importantes supérieures aux normes
généralement admises, de poussières en suspension : de 239 à
321 µg/m3 à certain point et de 137 à 462 µg/m3 à d’autres
points.
LES IMPACTS DU PROJET SUR
L’ENVIRONNEMENT (1)
• Les différentes activités qui étaient liées d'une façon directe ou
indirecte à la production d'électricité de la centrale pouvaient
avoir des influences sur l'environnement de la centrale qu'il
convient d'évaluer.
• Cette évaluation des impacts environnementaux a été faite de
façon systématique. Lorsque l'impact sur l'environnement était
manifestement faible et parfaitement maîtrisé, l'analyse
restait succincte sinon, elle était détaillée autant que
nécessaire.
LES IMPACTS DU PROJET SUR
L’ENVIRONNEMENT (2)
• Impact de la centrale sur la qualité de l'air
– 1. Bilan d'émission
– a) la Centrale
• Les émissions de polluants en fonctionnement normal
sont calculées à partir des facteurs d'émission spécifiques
et de l'activité de la centrale.
LES IMPACTS DU PROJET SUR
L’ENVIRONNEMENT (3)
• Polluants/fuel Emissions (t/an)
• NOx 3 110
• SO2 632
• HC (Hydrocarbure) 83
• PM (Poussières) 145
• CO 87
• CO2 131 151
• HFO (Heavy Fuel Oil) 42 090
LES IMPACTS DU PROJET SUR
L’ENVIRONNEMENT (4)
• Polluants Bilan annuel (t/an)
•
• NOx 0,40
• SO2 12,00
• HC (Hydrocarbure) 20,00
• PM (Poussières) 0,12
• CO 0,06
• CO2 623,20
•
• Les émissions provenant de l’incinération représentent moins
de 1 % de celles de la centrale à l’exception des hydrocarbures
(24 %) et du dioxyde de soufre (2 %). La contribution de
l’incinération aux émissions et à l’impact de la centrale Ouaga
III est donc négligeable.
LEÇONS APPRISES
• Bien que le processus d’évaluation d’impact sur
l’environnement ne fut pas encore très bien défini au
Burkina Faso (décret d’application des processus d’EIE
non encore signé), le bureau d’étude a pu effectuer
une évaluation d’impact du projet de la Centrale
Thermique de Ouaga III en combinant la législation en
vigueur et les politiques et directives applicables de la
Banque Mondiale et la Société Financière
Internationale (SFI), ainsi que les procédures de la SFI
relatives à l’évaluation sociale et environnementale de
projets.
• Ce qui a permis de cerner les risques que comporte
l’installation d’une Centrale Thermique dans une zone
urbaine.
LEÇONS APPRISES
• L’absence d’un cadre devant permettre une application rigoureuse de la législation
nationale, n’a pas permis une réelle participation du publique leur permettant
d’exprimer toutes leurs préoccupations qui auraient pu conduire à des mesures
d’accompagnement par rapport au différents risques du projets sur leur
environnement.
•
• L’absence des données de bases, en ce qui concerne la qualité de l’air, le bruit et la
qualité de l’eau, a alourdi les coûts et le temps de l’EIE, car il fallait établir un état de
référence devant servir aux comparaisons futures. L’absence des normes nationales
pour ces facteurs de milieu a conduit les évaluateurs à se référer aux normes des pays
occidentaux.
•
• Les valeurs attribuées aux différents impacts (bilans d’émission, qualité de l’air
ambiant, niveau sonore) restent très approximatives à causes des connaissances
insuffisantes des proportions des différents polluants existant dans le fuel et de l’état
de référence du milieu ambiant.
•
• Malgré ces insuffisances cette étude d’impact entre parmi les éléments qui contribuent
à une étape importante dans la mise en pratique de la réglementation en matière
d’évaluation environnementale des projets de développement au Burkina Faso.