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OBJET : Etude d’opportunité pour la mise en place

d’un second barrage en Guyane.

CAHIER DES CLAUSES TECHNIQUES PARTICULIERES (CCTP)

Maître d’ouvrage :

Région Guyane

Représentant du pouvoir adjudicateur:

Monsieur le Président de la Région Guyane

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Etude d’opportunité pour la mise en place d’un second barrage en Guyane – Novembre 2014
SOMMAIRE

1 CONTEXTE DE LA MISSION .......................................................................................... 3


1.1 LA SITUATION ENERGETIQUE DE LA GUYANE ........................................................................... 3
1.2 LA STRATEGIE REGIONALE .................................................................................................. 3
1.3 LA PROBLEMATIQUE.......................................................................................................... 4
1.4 OBJET DE LA CONSULTATION ............................................................................................... 5
2 CONTENU DES ETUDES ............................................................................................... 8
2.1 PHASE 1 : ACTUALISATION DU BESOIN ENERGETIQUE ET ZONAGE ............................................. 8
2.2 PHASE 2 : ANALYSE COMPARATIVE DES SOLUTIONS BARRAGE, CENTRALE THERMIQUE ET MULTIPLICITE
DE PETITES USINES DE PRODUCTION D’ENR...................................................................................... 12
2.3 MODALITES DU CONTRAT ................................................................................................. 12
2.3.1 Gouvernance de l’Etude ......................................................................................... 12
2.3.2 Réunions d’avancement et de rendu ..................................................................... 12
2.3.3 Rapports à rendre .................................................................................................. 13
2.3.4 Planning d’exécution de la mission........................................................................ 14
2.3.5 Propriété des résultats ........................................................................................... 14

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Etude d’opportunité pour la mise en place d’un second barrage en Guyane – Novembre 2014
1 CONTEXTE DE LA MISSION

1.1 LA SITUATION ENERGETIQUE DE LA GUYANE


Le système électrique guyanais comprend le réseau littoral interconnecté qui s’étend de
Cayenne à Saint-Laurent-du-Maroni d’une part, et d’autre part les communes de l’est du littoral
et celles de l’intérieur alimentées par des moyens de production locaux, majoritairement des
moteurs thermiques.

En 2009, année de faible pluviométrie, d’après la BPPI EDF la production livrée sur le réseau
littoral a été assurée à 55% par des énergies fossiles (centrale thermique de Dégrad des
Cannes), notamment du fioul lourd et du gazole.

Les énergies renouvelables ont représenté, cette même année, 45% de la production
d’électricité, essentiellement assurée par le barrage de Petit-Saut.
Le barrage de Petit Saut, situé sur le Sinnamary, est l’usine hydroélectrique la plus puissante
installée en Guyane. Il est de type poids de 47 m de hauteur, avec 740 m de longueur en
crête. Il est équipé d'une usine de 4 groupes Kaplan d'une puissance totale de 116 MW.

L’augmentation des consommations finales entraîne une baisse de la contribution relative de


Petit Saut au bilan global, aujourd’hui compensée par les récents développements d’autres
énergies renouvelables, telles que :
- La centrale biomasse de Kourou ;
- La centrale hydro-électrique de Saut Maman Valentin à Mana ;
- Les projets importants de panneaux solaires photovoltaïques.

1.2 LA STRATEGIE REGIONALE


La thématique de l’énergie et en particulier, les questionnements posés autour du
développement des énergies renouvelables (ENR) et la maîtrise de la demande en énergie
(MDE) sont des enjeux centraux pour la Guyane tout particulièrement en raison de la forte
croissance démographique qui entraîne de fait une augmentation de la demande énergétique.
Le Schéma d’Aménagement Régional, dont le projet en révision vient d’être arrêté, estime la
population à 515 000 habitants en 2030, contre 229 000 habitants selon la population légale
de 2010.

Accentués par ailleurs, des problématiques liées à la vulnérabilité du territoire et des


adaptations à prévoir en regard du changement climatique, ces éléments ont conduit la
collectivité régionale à élaborer en 2012, le Plan Energétique Régional d’Exploitation des
Energies Renouvelables et de l’utilisation Rationnelle de l’Energie (PRERURE) et le Schéma
Régional Climat Air Energie (SRCAE).

Au travers de ces documents, la Région Guyane s’est engagée à contribuer aux objectifs
nationaux fixés pour :
- une réduction de 20% des émissions de gaz à effet de serre (GES) par rapport à
1990, en tenant compte de l’augmentation de la population, et une amélioration de
20% de l’efficacité énergétique
- une consommation d’énergie finale couverte à 50% par des énergies renouvelables à
l’horizon 2020.

A l’horizon 2030, la Région a aussi confirmé son ambition, de rendre la Guyane autonome sur
le plan énergétique dans le cadre du Conseil interministériel de l'outre-mer (CIOM).

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Ainsi, au terme du débat national sur la transition énergétique (DTE), intervenu de janvier à
juin 2013, comme une étape complémentaire à ces engagements et documents stratégiques
en vigueur, la Région a décidé de compléter et améliorer sa feuille de route pour la Guyane.
Dans la ligne directrice du Schéma d’Aménagement Régional qui définit des territoires ayant
pour vocation de répondre aux besoins de base de la population et notamment l’accès à
l’énergie, cette vision stratégique se veut davantage territorialisée. Elle devrait conduire à une
Guyane plus sobre, utilisant mieux ses ressources tout en assurant un cadre de vie meilleur
pour la population et pour les générations futures.

Les objectifs sont de plusieurs ordres, pour faire de l’énergie :


- une ressource reconnue et mieux consommée ;
- un levier de développement économique, autour d’un projet durable ;
- un bien sécurisé et disponible pour l’ensemble des usagers de la Guyane.

1.3 LA PROBLEMATIQUE
Le barrage de Petit Saut qui assurait jusqu’alors plus de la moitié des besoins en électricité a
aujourd’hui atteint sa capacité maximale de production. Le complément, apporté par la
centrale thermique de Dégrad Des Cannes, sera assuré jusqu’en 2023, avant le
démantèlement de l’unité.

En lien avec la Commission Régionale de l’Energie (CRE), et pour faire face à la demande
croissante, EDF a procédé à l’installation d’une 4ème Turbine A Combustion dans le courant
2014. Ce mode de production, généralement utilisé pour satisfaire les besoins en pointe,
présente l’avantage d’être rapide à installer mais en contrepartie, est le plus émetteur de CO2
et le plus cher des modes de production électrique en Guyane. Par ailleurs, ce dispositif rend
le territoire davantage dépendant des énergies fossiles.

Ainsi, si la tendance actuelle se poursuit et si les efforts en matière de moyens de production


et d'économie d'énergie ne sont pas développés, la consommation sera telle que les
dispositifs utilisés actuellement arriveront à leur limite d’ici quelques années.

Autre conséquence de cette dépendance accentuée aux énergies fossiles, l’augmentation des
émissions annuelles de Gaz à Effet de Serre pour répondre à la demande électrique.

Faute d’anticipation, le recours aux produits pétroliers reste donc aujourd’hui la solution la plus
simple en matière d’investissement industriel pour produire de l’électricité.

Les délais sont longs avant la mise en œuvre de solutions effectives et efficaces. Il est donc
important d’agir pour fournir une énergie sécurisée à l’ensemble des usagers et ne plus faire le
choix, par défaut, de moyens thermiques.

La Guyane est caractérisée par un relief collinaire issu de fracturation des plateaux, entre
lesquels s’écoulent de larges fleuves entrecoupés de rapides, d’où un potentiel hydraulique
favorable à l’installation de centrales hydroélectriques, renforcé par la forte pluviométrie
annuelle.

Le débat relatif à la transition énergétique mené par la Région en 2013 a fait ressortir
l’urgence de disposer d’un nouveau moyen de production qui pourrait, selon certains experts
être un barrage.

Aussi, l’exécutif régional a considéré nécessaire de réaliser une étude d’opportunité pour
la mise en place d’un second « gros moyen de production ».

L’objectif de cette étude est d’établir, sur la base d’un besoin réactualisé et en fonction
des zones à fort potentiel, la préfaisabilité d’un second barrage, et de la comparer avec
d’autres systèmes de production :

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- sur le plan technique,
- sur le plan de l’équilibre du système électrique (contraintes de tenue du réseau
électrique, souplesse de fonctionnement, rapidité d’utilisation, risques et
sécurité …),
- sur le plan social et environnemental, en prenant notamment en compte le
retour d’expérience tiré du barrage de Petit Saut et des projets dans les pays
voisins,
- sur les plans économique et financier.

Cette étude, en cas de conclusions favorables, pourra notamment être utilisée par les
opérateurs potentiels en préambule de leurs travaux d’investigation et d’intention.

1.4 OBJET DE LA CONSULTATION


Comme mentionné précédemment, cette étude doit répondre à la sollicitation des élus.

La collectivité régionale souhaite ainsi étudier, sur l’ensemble des fleuves du territoire,
l’opportunité de la valorisation de leur potentiel ainsi que la faisabilité technique d’un ouvrage
de production électrique, tout en comparant ce mode de production à d’autres solutions
énergétiques (centrale thermique, mix énergétique avec plusieurs unités de productions, etc).

La valorisation de ce potentiel devra répondre notamment aux objectifs suivants :


- répondre aux besoins en énergie supplémentaire en regard des efforts de maîtrise de
la demande en énergie à consentir ;
- sécuriser le réseau en garantissant l’approvisionnement électrique ;
- conduire le territoire sur la voie de l’autonomie énergétique notamment en regard
d’une solution d’interconnexion.

Pour cela l’étude devra permettre à la Région :

- de conforter les connaissances et de disposer des éléments de diagnostic actualisé


de la situation énergétique du territoire et des besoins en énergie à venir aux horizons
2030 et 2050, de manière globale et par zone géographique. Il conviendra dans ce
travail d’actualisation de prendre en compte les perspectives d’évolution
démographiques, mais également économiques et globalement, toutes sources de
consommation significative pour le territoire,

- d’apprécier la faisabilité d’un ouvrage de production d’électricité de type barrage,

- de comparer cette solution avec les autres modes de production évoqués dans les
schémas (centrale thermique, centrale biomasse, centrale au fil de l’eau, etc.) et
d’évaluer la capacité des ouvrages étudiés précédemment à y répondre,

- de disposer d’une identification macro des sites pouvant répondre aux besoins de
production identifiés en tenant compte notamment de leur potentiel économique
(potentiel minier par exemple).

Aussi, le marché est composé de deux tranches, une tranche ferme et une tranche
conditionnelle qui sera affermie à discrétion par le pouvoir adjudicateur :

La Tranche Ferme (TF) est composée de deux phases :

- PHASE 1: ACTUALISATION DU BESOIN ENERGETIQUE ET ZONAGE.

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Les schémas stratégiques en vigueur ne permettent pas à l’heure actuelle de disposer d’une
bonne visibilité notamment, sur la capacité des moyens de production ainsi que l’avancement
des démarches de maîtrise de la demande en énergie, à répondre à la demande.
Aussi, l’étude devra synthétiser et expliciter l’état des connaissances sur la base des
documents actuels (recenser les moyens de production actuels, les besoins futurs et outils ou
projets à venir) et déterminer précisément la production d’énergie à fournir à l’horizon 2030 et
2050.

Elle devra également faire mention du mode de calcul de ce besoin, notamment pour
permettre la compréhension des paramètres d’intégration de la part prise par la maitrise de
l’énergie. En particulier l’analyse de l’augmentation des années précédentes permettra de
juger du niveau de réduction admissible des besoins au travers de la MDE

Au regard du besoin identifié, l’objectif est de proposer les localisations les plus pertinentes (
et leurs limites), pour la mise en place d’un nouvel ouvrage de production avec la prise en
compte du retour d’expérience de petit saut et d’ouvrages similaires.

Compte tenu du contexte géographique, les sites retenus ne devront pas présenter de
conflits d’intérêt majeur (déplacement de villages amérindiens par exemple).

Dans le cas des fleuves frontaliers, une approche réglementaire devra aussi être effectuée,
afin notamment de prendre en compte le caractère « international » de la ressource et les
processus de concertation à envisager.

Les contraintes de réalisation techniques (raccordement, réseau électrique, poste


source…) et logistiques(accessibilité …) devront également être prises en compte au même
titre que les opportunités de développement économique et d’aménagementde ces zones
(mise en place du programme Ariane 6, projets miniers …)

En tout état de cause, ce travail devra permettre de discriminer la zone Ouest de la zone
Est ainsi que l’amont de l’aval.

Les avantages et inconvénients de chaque site seront présentés, sous forme synthétique, et
conduiront à la recommandation du site présentant les caractéristiques les plus favorables à
l’atteinte du besoin identifié. Pour se faire, une grille d’analyse multi-critères (type matrice
AFOM par exemple) devra être proposée pour étayer les conclusions formulées.

Par ailleurs, une analyse du retour d’expérience du barrage de Petit Saut ainsi que de
barrages situés sur des territoires aux caractéristiques climatiques équivalentes à celle de la
Guyane sera effectuée. Les premières préconisations pourront ainsi être dressées et utilisées
notamment dans la définition des critères environnementaux à prendre en compte dans
l’investigation des sites.

- PHASE 2 : ANALYSE COMPARATIVE DES SOLUTIONS DE PRODUCTION D’ELECTRICITE


PERMETTANT DE REPONDRE AU BESOIN EN ENERGIE

Il s’agit d’effectuer, en regard des projections effectuées sur les besoins à couvrir (avec et
sans effort de maîtrise de la demande en énergie), une analyse comparative des solutions de
production qui suivent :
- « barrage » sur le site préférentiellement identifié (de plus ou moins forte puissance
associées éventuellement à des centrales hydraulique au fil de l’eau en aval et/ou à
des panneaux solaires (flottants), couplée avec une exploitation biomasse, ou de tout
autre solution pertinente),
- « centrale thermique » qui serait localisée sur le littoral (lieu à déterminer)
- et multiplicité de « petites usines de production d’EnR » (répartition sur tout le
territoire).

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Cette analyse portera sur les critères qualitatifs et quantitatifs existants, ou définis pour la
nécessité de réalisation de la phase 1, sur les aspects techniques, économiques, sociaux et
environnementaux.

La Tranche Conditionnelle (TC) comprendra, pour le cas où elle serait affermie par le
pouvoir adjudicateur, la mission suivante :

- un minimum de 2 réunions publiques de présentation des conclusions de


l’étude de faisabilité sera organisé. Le prestataire devra prévoir un support
d’animation rassemblant les principales conclusions de l’étude et sa
participation au débat pour présenter ses travaux et répondre aux
questions qui pourraient être posées.

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2 CONTENU DES ETUDES

2.1 PHASE 1 : ACTUALISATION DU BESOIN ENERGETIQUE ET


ZONAGE
- ACTUALISER LES DONNEES ET CONFORTER LA CONNAISSANCE SUR LES
BESOINS A COUVRIR

Après une réunion de lancement, le prestataire du marché réalisera une synthèse du SRCAE,
du PRERURE, des conclusions du débat sur la transition énergétique et des modèles
développés pour traiter de la vulnérabilité du territoire vis-à-vis du changement climatique.
Il se rapprochera des acteurs de l’énergie local (EDF, GENERG, ADEME, DEAL) pour
recenser tous les moyens de production actuel et ceux envisagés en les classant par
pertinence et probabilité de réalisation. Les éléments permettant d’effectuer la hiérarchisation
de ces moyens seront explicités et présentés.

Par ailleurs, le prestataire réalisera une projection des besoins futurs, notamment en prenant
la référence des consommations des Antilles (dont l’équivalent de population sera atteint avant
2030 en Guyane) et en modulant les besoins selon les efforts en maîtrise de la demande en
énergie. L’horizon 2030 et l’horizon 2050 seront étudiés.

Aux termes de cette partie, le prestataire présentera :

- le potentiel réel de maitrise de l’énergie sur le littoral guyanais et proposera des


méthodologies adaptées pour y parvenir,

- un rapport argumenté justifiant la capacité de production à créer et les renforcements à


envisager, avec une déclinaison selon les territoires du SAR (correspondant aux périmètres
des EPCI, sauf pour l’Ouest scindé en 3 : Saül, Haut Maroni avec Maripasoula et Papaïchton
et Bas Maroni).

- ZONAGE DES SITES EXPLOITABLES


Le prestataire du contrat se mettra en contact à Cayenne avec la Région et rencontrera les
différents partenaires afin de lancer une recherche des documents existants et une
reconnaissance de la zone des projets.

Dans la mesure du possible, il collectera l’ensemble des données relatives :


Aux aspects techniques des projets,
À l’environnement socio-économique.

Le prestataire devra :

• Identifier les zones potentielles de localisation d’un second barrage sur l’ensemble
des fleuves potentiellement concernés.

Les anciens sites potentiels identifiés dans l’étude d’impact du projet du barrage de
Petit Saut seront également évalués. Le recensement des sites, se fera au regard
des principaux potentiels territoriaux identifiés.

Le prestataire mettra en exergue, à partir du croisement des données recueillies


l’ensemble des sites où il est possible de développer un projet de grande
hydroélectricité.

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• Recenser et synthétiser les données et études existantes sur les zones concernées (
hydrologie, topographie, géologie, enjeux initiaux socio-environnement, accès,
évacuation de l’énergie.) et , le cas échéant proposer les études complémentaires qui
permettraient de disposer d’éléments clés de caractérisation du site.

Chacun des sites identifiés fera l’objet d’une fiche d’identité qui exposerales éléments connus
sur le plan :

- Administratif et réglementaire,

- Environnemental,

- Technique, afin de proposer, le cas échéant un scénario de faisabilité, en précisant les


solutions techniques envisageables à ce stade ( type de construction barrage, type de
centrale hydroélectrique, possibilités d’accès au site et d’évacuation de l’énergie,
principales caractéristiques (taille des ouvrages, volumes/surface des réservoirs, etc.)
avec une grille détaillée de leurs avantages/inconvénients techniques et socio-
environnementaux,

- Economique, afin notamment d’estimer les enjeux économiques préalables des sites
retenus (enveloppe financière nécessaire à la construction, estimation des coûts
d’exploitation, rentabilité des projets, coûts de revient du MWh), les paramètres
économiques externes (impacts travaux réseau transport et/ou distribution et
exploitation sur l’économie locale, …).

Le prestataire procédera à une étude d’opportunité quant à la pertinence de ces sites.

Il présentera une grille d’analyse détaillée avec les principaux avantages et inconvénients de
chaque site et des solutions retenues. Cette grille intégrera tous les paramètres importants
décrits précédemment (notamment facilité de mise en œuvre du projet, facilité de
raccordement au réseau électrique, accès, déplacement minime de populations, discontinuité
fluviale, faune, flore, etc.).

Le choix du site sera effectué au regard d’une analyse multicritères réalisée notamment, au
regard :
des potentialités identifiées,
des volontés locales identifiées quant à la réalisation du projet,
des contraintes techniques et logistiques,
des projets d’aménagement du territoire,
de la faisabilité technique de l’opération et de sa complexité,
de la recherche du meilleur compromis acceptable entre l’intérêt technique et
économique du site et l’impact environnemental et sociétal (éviter les conflits d’usage
par exemple) d’une éventuelle mise en fonction de la production hydroélectrique du
site.

Les informations seront regroupées dans une base de données, dont les modalités d’accès et de
disponibilité de la donnée seront précisées. Cette base permettra de retrouver facilement les sites
identifiés par une recherche sur les champs identifiés (commune, dénivelé, …).

Les données devront pouvoir être restituées sur le Système d’Information Géographique de la
Région.
Couches d’information géomatiques
Pour leur exploitation et leur réutilisation ultérieure par Guyane SIG, les emprises finales
identifiées seront restituées sous forme de couches vectorielles polygonales exploitables par
le logiciel ArcGIS 10.2 (formats « .shp », « .gdb », « .lyr », « .mxd ») dans le système de
projection légal en vigueur en Guyane, soit le RGFG 95 zone UTM 22 Nord.

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Les productions devront respecter l’état de l’art (géométrie respectant la topologie,
structuration attributaire respectant les principes de constitution des bases de données…). Les
contraintes prises en comptent seront renseignées dans les champs attributaires de chaque
couche.
Lors de la constitution des premières couches d’information, des échanges avec la Maîtrise
d’Ouvrage seront réalisés afin de valider la structuration des données pour servir de base à
l’ensemble des couches d’information.

Rapport géomatique
Un rapport technique de production de ces données sera restitué à la maitrise d’ouvrage. Il
devra justifier :
- les méthodologies employées ;
- les procédures suivies ;
- les traitements réalisés ;
- les modes de validation ;
- les équipements informatiques utilisés ;
- les logiciels utilisés.
Chaque couche d’information livrée sera décrite techniquement. Les formats, attributs,
traitements, précisions et toute autre information pertinente pour leur exploitation devront être
précisée.

Métadonnées des couches géomatiques


Chaque donnée géographique livrée (vecteur, tin, image…) devra être accompagné d’un
fichier de métadonnée décrivant la donnée au format XML dans le respect de la norme ISO
19115.
Pour chaque métadonnée seront décrits au minimum, lorsque cela est possible, les champs
suivants :
- des informations sur la métadonnée
o langue : française
o jeu de caractère : utf-8
o identifiant du parent (si existant)
o date de création
o point de contact
- des informations d’identification de la donnée
o titre
o résumé
o date de création
o date de publication
o généralités sur la provenance
o niveau hiérarchique (jeu de données, collection de données…)
o état de la donnée (terminé, en cours….)
o points de contacts (propriétaires, exécutants, distributeurs, …)
o mots clefs
libre (exemple : ortho-image, mnt, mns, …)
thème inspire (ortho-imagerie, …)
thème région (guyane française, …)
o contraintes sur la ressource (utilisation, sécurité, …)
o type de représentation spatiale (raster, tin, vecteur, …)
o résolution spatiale (distance au sol, unité, échelle d’utilisation)
o jeu de caractère : utf-8
o étendue géographique de la donnée

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- le système de référence
o RGFG95 UTM 22 Nord / EPSG : 2972
- des informations sur la distribution
o point de contact
o format de distribution
Lors de la constitution des premières métadonnées, des échanges avec la Maîtrise d’Ouvrage
seront réalisés afin de valider un ou plusieurs modèles de métadonnée pré-renseignés qui
serviront de base à la génération de l’ensemble des métadonnées.

Droits de propriété
Les droits de propriété des données produites (images, données d’aérotriangulation,
orthophotographie, MNT...) seront transférés dans leur intégralité à Guyane SIG.
Les candidats proposant une offre avec un système de licence de droits d’usage seront jugées
non conformes.
Dans sa proposition, le prestataire devra présenter unmodèle de fiche d’identité par site et les
informations qu’il entend faire figurer.

RETOUR D’EXPERIENCE DE PETIT SAUT.

L’objectif est de disposer :


• du retour d’expérience sur Petit-Saut ainsi que sur d’autres ouvrages similaires dans
des régions aux conditions climatiques semblables à celles de la Guyane ;
• d’une synthèse des choix effectués à l’époque (analyse comparée des avantages et
inconvénients des décisions prises notamment sur les aspects liés à l’ennoiement et à
la localisation du site, au dimensionnement de l’ouvrage et du renouvellement de l’eau
(phénomène de l’eau stagnante, etc) et des problématiques de relargage de Méthyl-
mercure notamment ;
• d’un bilan du suivi des émissions de gaz à effet de serre occasionnées par le barrage
depuis sa mise en eau (méthane en particulier).

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2.2 PHASE 2 : ANALYSE COMPARATIVE DES SOLUTIONS
BARRAGE, CENTRALE THERMIQUE ET MULTIPLICITE DE
PETITES USINES DE PRODUCTION D’ENR
Objectif :
Comparer les différentes solutions énergétiques possibles (coût global, tarif de production,
capacité de création d’emploi, recettes fiscales, impact environnemental, dépendance
énergétique, option d’interconnexion avec les pays voisins, développement d’activités
connexes comme le tourisme, etc)

Le prestataire étudiera les solutions de production suivantes :

• centrale thermique,
• hydraulique au fil de l’eau, biomasse et autres EnR
• grand barrage (de plus ou forte puissance et couplé ou non à d’autres EnR)

Il les comparera selon les critères administratifs, environnementaux, etc. définis ci-avant.
Il proposera la liste de l’ensemble des critères de comparaison et précisera ceux qui seront
quantifiés. Le MOA validera la liste.

Pour le barrage, la comparaison sera basée dans un premier temps sur les données
disponibles du barrage de Petit Saut puis affinée avec les résultats de la phase décrite supra.

Le prestataire proposera 3 scénarios de mix de production d’électricité en capacité de


satisfaire le besoin décrit en phase 1.

2.3 MODALITES DU CONTRAT


2.3.1 GOUVERNANCE DE L’ETUDE
Dans le cadre du suivi de l’étude, un comité technique sera mis en place à l’initiative du maître
d’ouvrage.

Il comprendra notamment
- Les services techniques de la Région,
- Un représentant des services techniques de la DEAL, de l’ADEME, de l’OEG et de
l’ONF,
- Un représentant du WWF et de GNE.

Un comité de pilotage sera également mis en place pour la restitution finale de l’étude.

2.3.2 REUNIONS D’AVANCEMENT ET DE RENDU


• Une réunion de cadrage
• Une réunion de lancement (Cotech et coppil)
• Deux réunions par mois, si besoin seront organisées entre le prestataire et la Région.
Ces réunions pourront être organisées, sur place, par visio conférence ou par tous
autres moyens proposés par le prestataire
• Une réunion de présentation sera prévue à la remise du rapport d’avancement (N+3
mois).Ces réunions pourront être organisées, sur place, par visio conférence ou par
tout autre moyens proposés par le prestataire

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• Une réunion finale présentielle, de présentation aura lieu à destination du Comité
technique, du comité de pilotage ainsiqu’en assemblée plénière.

• (à la suite de la phase 2 - Tranche Conditionnelle uniquement, pour rappel) : un


minimum de 2 réunions publiques de présentation des conclusions de l’étude de
faisabilité sera organisé.

2.3.3 RAPPORTS A RENDRE

Cette étude se terminera avec un rapport destiné à fournir des éléments techniques quantifiés
pour défendre, le cas échéant, le choix d’un second barrage ainsi que sa localisation. Ce
rapport devra également faire apparaitre de façon synthétique, la pertinence de mise en
service d’une nouvelle solution énergétique de forte puissance (nouveau barrage / centrale
thermique).

Ces éléments devront servir de support aux débats publics à venir.

Pour élaborer les différents rapports, le prestataire aura à disposition les études récentes,
notamment :
• Chiffres clés et publications de l’Observatoire Régional de l’Energie et du
Développement Durable.
• Base de données de l’Office de l’eau de Guyane
• Résultats de l’Etude ARCO-NORTE sur le plateau des Guyanes

Rapport de démarrage
Le prestataire remettra un rapport de démarrage dans les 2 semaines suivant la réunion de
démarrage. Ce rapport reprendra de manière synthétique les éléments issus de la réunion de
démarrage et proposera un planning détaillé des études.

Rapport d’avancement
Un rapport d’avancement sera remis au plus tard 3 mois après la réunion de démarrage. Il
sera validé sous 2 semaines par la Région. Il comportera notamment une évaluation des
besoins, la comparaison des solutions de production énergétique.

Rapport final
A l'issue de ces activités, le bureau d'études proposera :
Des scénarios de localisation hiérarchisés correspondant aux sites de production
hydroélectrique potentiels identifiés et du mix énergétique le plus adapté pour le
territoire.

Il remettra un dossier de faisabilité provisoire qui sera composé de :

Un rapport de synthèse ;

Un rapport justifiant l’opportunité d’un second barrage ou d’une autre solution


énergétique le cas échéant

Un rapport d’étude

Un aperçu réglementaire (notamment concernant les modalités de concertation


publique – débat public)

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Etude d’opportunité pour la mise en place d’un second barrage en Guyane – Novembre 2014
Les rapports devront :

Etre clairs et lisibles, la forme et le langage employés sont importants, ils doivent en
effet être compris du plus grand nombre et faciliter la décision.

Disposer d’un glossaire explicitant tous les termes techniques employés ainsi que
toute autre documentation intéressante (méthodes de calcul employées, etc…) sera à
joindre au rapport. L’objectif est de définir clairement, et avec un vocabulaire adapté,
les termes techniques utilisés dans les rapports.

Fournir des informations suffisamment détaillées et argumentées.

Ces rapports seront complétés par des powerpoints de présentation.

Les rapports provisoires feront l’objet de modifications éventuellement demandées par la


Région. Une fois les modifications apportées et les rapports validés par la Région (sous un
mois), ces derniers deviennent définitifs. Ils seront alors édités en deux exemplaires papiers,
accompagnés de trois cd (versions informatiques).

Les rapports définitifs seront remis aux formats informatiques utilisables par les logiciels Word,
Excel, Access et Autocad. L’ensemble des plans et autres schémas techniques seront en
fichiers.dwg et .pdf.

En outre, le prestataire concevra des documents pédagogiques afin d’informer le public en


amont du débat public. Ces documents pourront être des plaquettes, des clips vidéos ou des
panneaux d’exposition.

2.3.4 PLANNING D’EXECUTION DE LA MISSION


Le délai de réalisation de l’étude est de 09 mois maximum à compter de la réunion de
démarrage. Ce délai n’inclut pas les délais de validation du maitre d’ouvrage. Le prestataire
remettra dès son offre un planning général qui intégrera des séances de concertation ainsi
que les temps de validation prévisionnels du maître d’ouvrage.

2.3.5 PROPRIETE DES RESULTATS


Les résultats de la prestation sont la propriété de la Région qui pourra utiliser les informations
(textes, graphes, photos, etc) et librement exploiter les résultats consignés dans les rapports.
Il en est de même pour les données brutes, bases de données et éléments de calculs qui
devront être livrés avec une note méthodologique d’exploitation.

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Etude d’opportunité pour la mise en place d’un second barrage en Guyane – Novembre 2014

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