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LIGNE DE TRANSPORT D’ÉLECTRICITÉ POUR LA CENTRALE THERMIQUE

ALIMENTÉE AU CHARBON DE ZUMA :


RÉSUMÉ DE L’ÉVALUATION D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL

Nom du projet : Centrale thermique alimentée au charbon de Zuma : Zuma Energy Nigeria Ltd.
Pays : Nigeria
Numéro du projet : P-NG-FB0-001
Division : ONEC 1

1. INTRODUCTION

Le présent résumé est un document de synthèse non technique. C’est un rapport d’évaluation d'impact
environnemental et social (EIES) pour l’emprise par laquelle passe la ligne de haute tension pour la
centrale thermique alimentée au charbon de Zuma (ZCFPP) au Nigeria. Il décrit les conséquences
potentielles que la construction de la ligne à 330 kV double circuit (DC) de transport d’électricité longue
de 15 km, destinée à transférer de l’énergie à partir du projet de centrales thermiques à cycle combiné
alimentées au charbon d’une puissance de 1200 mégawatts de Zuma peut entraîner sur le cadre naturel,
notamment l’environnement physique, la diversité biologique, et sur les populations de la région d’Itobe.
Il présente également les mesures que le Projet prévoit mettre en œuvre afin de réduire les impacts
négatifs et d’améliorer les avantages sociaux potentiels censés en découler. Il propose, en outre, les
modalités pratiques à mettre en place pour la protection de l'environnement et la gestion des questions
sociales au cours des travaux de construction et durant la phase d’'exploitation du Projet, en prenant en
compte l'impératif du respect des politiques en vigueur de la Banque en matière de sauvegarde de ses
intérêts. Les différents chapitres du présent rapport d’évaluation des impacts environnementaux et
sociaux sont les suivants : (i) la justification du projet ; (ii) la description du projet ; (iii) la description de
l'environnement du projet ; (iv) les impacts associés et potentiels ; (v) les mesures d'atténuation ; et (vi)
le plan de gestion environnementale. La rédaction des différents rapports d’évaluation des impacts
environnementaux et sociaux pour la mine de charbon et pour la centrale thermique alimentée au
charbon qui s’est effectuée dans le cadre de processus séparés est achevée. Ces rapports sont soumis
sous forme de documents séparés.

2. DESCRIPTION ET JUSTIFICATION DU PROJET

Zone du projet : Le tracé proposé pour la ligne de haute tension commence à partir du site du projet de
centrales thermiques à cycle combiné alimentées au charbon d’une puissance de 1200 mégawatts de
Zuma à Itobe et se termine au poste de transformation actuel d’Ajaokuta, situés tous dans l'Etat de Kogi.
Le tracé proposé traverserait le fleuve Niger et se prolongerait le long de la route qui relie Ajaokuta à
Anyangba. La longueur totale du tracé envisagé au départ est d'environ 14,7 km (Figure 1). Dans le
système géodésique mondial de 1984, les coordonnées du site du projet de la centrale à Itobe indiquent
la latitude 7°24’ 08” et la longitude 6°44’ 19”.

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But du projet : Le principal objectif du projet est de transporter l'électricité produite à partir des centrales
thermiques à cycle combiné alimentées au charbon d’une puissance de 1200 mégawatts situées à Itobe
jusqu’au poste de transformation d’Ajaokuta pour combler le déficit d’alimentation en électricité dont
souffre l’infrastructure actuelle.

Justification du projet : La capacité de production d’électricité du Nigeria, à l'heure actuelle, est inférieure
à 5.000 mégawatts avec une capacité de transit (transmission) maximale d'environ 4.000 mégawatts.
L’amélioration de la capacité de production de l’énergie est l’une des priorités majeures que le
gouvernement du Nigeria a inscrites dans son programme de développement et a, pour cette raison,
encouragé les entreprises privées à investir dans ce secteur. La Compagnie d’électricité Zuma Energy
Nigeria Limited (ZENL) a, par conséquent, décidé de construire à Itobe, dans l’État de Kogi, quatre (4)
centrales thermiques alimentées au charbon. Chacune de ces centrales est dotée d’une capacité de 300
mégawatts (pour une capacité combinée de 1.200 mégawatts). Pour le transport de cette énergie au poste
de transformation d’Ajaokuta, la Compagnie de distribution d’électricité du Nigeria, (Transmission
Company of Nigeria/TCN) a proposé de construire une ligne de haute tension à 330 kV double circuit (DC)
sur une distance d'environ 15 km, partant d’Itobe à destination d’Ajaokuta.

Figure 1 Tracé de la ligne de haute tension

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3. CADRE POLITIQUE, JURIDIQUE ET ADMINISTRATIF

L’évaluation des impacts environnementaux et sociaux du projet de construction de la ligne à 330 kV


double circuit (DC) de transport d’électricité d’Itobe à destination d’Ajaokuta a été menée conformément
à la réglementation, aux lignes directrices et aux normes prévues par le Ministère fédéral de
l’environnement, le Ministère de l’environnement de l'État de Kogi et tous les autres organismes
nationaux chargés de l’application des lois, les mesures opérationnelles de sauvegarde et les politiques
des institutions financières concernées, en plus des accords et conventions internationaux dont le Nigeria
est signataire.

Les principales lois et législations reconnues pertinentes en matière de protection de l’environnement


sont les suivantes :

i. La Loi N° 86 de 1992 sur l’évaluation des impacts environnementaux (EIE), qui prévoit des
restrictions pour les projets de développement publics ou privés sans examen préalable de
l'impact environnemental.
ii. La Loi de 2007 portant création de l’Agence nationale d'application des normes et règlements
environnementaux (NESREA) qui autorise l'Agence à faire respecter toutes les lois et
règlementations nationales en vigueur régissant la protection de l’environnement (sauf celles
spécifiquement prévues pour le secteur du pétrole et du gaz) et les traités ou conventions
internationaux dont le Nigeria est signataire. L'Agence a publié, sur l'environnement, 24
règlements qui prévoient des mesures de dépollution, des limites et d’autres garanties afin de
contrôler les diverses activités industrielles et les nuisances sonores ainsi que les effluents
susceptibles de contaminer les eaux de surface et les eaux souterraines, entre autres.
iii. L’Article 106 de la Loi de 1990 sur l'électricité qui dispose de règlements régissant l’autorisation
d’installations électriques, la pose des lignes aériennes, la construction des postes de
transformation et des stations de commutation d’énergie électrique, les sanctions en cas de
violation des autorisations et des règlements, etc. En particulier, les règlements figurant dans le
Chapitre VI de la Loi qui se rapportent aux lignes aériennes et aux restrictions prévues pour la
pose des lignes électriques au dessus du sol ont été entièrement pris en compte dans le processus
d’évaluation des impacts environnementaux et sociaux.
iv. La Loi de 2005 sur la Réforme du secteur national de l'électricité portant création de la
Commission nationale de régulation de l'électricité (NERC) et imposant à toutes les entités
désireuses de produire, transporter et/ou distribuer l’électricité de joindre à leurs demandes un
certificat d'agrément de l’évaluation d’impact sur l’environnement, ou une attestation de dépôt
et d'acceptation pour le traitement du Rapport sur l'évaluation d’impact sur l’environnement
adressés au Ministère de l'environnement ;
v. La Loi de 1996 relative à la Politique nationale sur l'environnement, dans le but de conduire le
pays au développement durable. Cette loi met l'accent sur : (a) les dispositions visant à garantir à
tous les Nigérians un environnement de qualité qui convienne à leur santé et leur bien-être ; (b)
la conservation et l'utilisation de l'environnement et des ressources naturelles au profit des
générations actuelles et futures ; et (c) le rétablissement, le maintien et l'amélioration des
écosystèmes et des processus écologiques essentiels pour le fonctionnement de la biosphère et
pour la préservation de la diversité biologique et l'adoption du principe de rendement optimum
dans l'utilisation des ressources naturelles vivantes et l’exploitation des écosystèmes.
vi. Code pénal : L'Article 247 du Code pénal nigérian érige en infraction passible d'une peine allant
jusqu'à 6 mois d'emprisonnement ferme pour “toute personne qui : a) porte atteinte aux

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conditions atmosphériques dans un endroit, de manière à le rendre nuisible à la santé des
personnes qui résident généralement dans la zone ou bien y exercent des activités commerciales,
ou des personnes de passage le long d'une voie publique, ou ; b) accomplit un acte qui est, et qu'il
sait ou a des raisons de croire qu’il sera susceptible de propager l'infection d'une maladie
dangereuse pour la vie d’un être humain ou d’un animal”
vii. La Loi de 1978 sur l'utilisation des terres qui reconnaît à tous les Nigérians les droits d’utiliser la
terre et les fruits naturels qu’elle produit et d’en profiter tout en veillant à la préservation de leur
qualité qui est garante de leur subsistance et de celle de leurs familles.
viii. La Loi N° 3 de 1995 portant création du Conseil de l’État de Kogi pour la protection de
l’environnement qui stipule, entre autres, que nul n’est censé produire des déchets générés dans
provenant du processus de fabrication ou de fonctionnement d’une activité industrielle et de les
rejeter dans la nature sans traitement ou purification préalable conformément aux normes
approuvées par le Conseil pour la protection de l’environnement.

Par ailleurs, le processus d’élaboration de l’évaluation des impacts environnementaux et sociaux


découlant des travaux de construction de l’emprise par laquelle passe la ligne de haute tension (PTLROW)
a pris bonne note des procédures d'évaluation environnementale et sociale (ESAP, 2001) de la Banque
africaine de développement et a relevé les mesures de sauvegarde et les politiques fonctionnelles de la
Banque en vigueur, notamment la réinstallation involontaire, les concertations avec les Organisations de
la société civile/les Organisations non gouvernementales, les questions de parité entre l’homme et la
femme, la lutte contre la pauvreté et la divulgation de l’information qui doivent être respectées pendant
la mise en œuvre du projet. Or, la Compagnie Zuma Energy Nigeria Ltd a également adopté les exigences
prescrites par la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) en matière de
rendement comme la norme de référence internationale à observer dans le cadre de la détermination de
ses stratégies sociales et environnementales. La présente évaluation d’impacts environnementaux et
sociaux (EIES) a été réalisée conformément aux prescriptions du PR1 (qui traitent de la gestion des
évaluations environnementales et sociales) et celles du PR10 (qui portent sur la divulgation de
l'information et la participation/l’implication des acteurs).

Parmi certaines des lois et conventions pertinentes à vocation universelle qui ont également été prises en
compte considération dans le processus d’élaboration de l'évaluation des impacts environnementaux et
sociaux (EIES) figurent : (i) La Convention des Nations Unies sur la diversité biologique dont les objectifs
consistent à conserver la diversité biologique, à exploiter ses éléments constitutifs dans une perspective
durable et à partager de manière juste et équitable les avantages découlant des ressources génétiques ;
(ii) la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, en mettant l'accent sur la
stabilisation des concentrations de gaz à effet de serre dans l'atmosphère à un niveau qui empêche toute
interférence anthropique dangereuse avec le système climatique ; (iii) la Convention de Vienne sur la
protection de la couche d'ozone et ; (iv) les Conventions de Ramsar dont l’objectif général consiste à
endiguer l'empiétement non progressif sur les zones humides et leur disparition, et encourager la
conservation et l'utilisation durable des zones humides.

Les politiques internes de la Compagnie Zuma ont également prévu le cadre administratif approprié pour
la réalisation et la mise en œuvre de la présente évaluation des impacts environnementaux et sociaux.

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4. DESCRIPTION DE L’ENVIRONNEMENT DU PROJET

4.1 Milieu biophysique

La zone du projet est située dans la partie orientale de l’Etat de Kogi. Elle s’étend sur 7 020’Nord, 7005’Est
(à Itobe) et 7033’22”Nord, 6039’18”Est (à Ajaokuta). Le climat de la région est dominé par l’air chaud et
relativement humide sur toute l'année avec, toutefois, une saison humide distincte (d’avril à octobre) et
une saison sèche (de novembre à mars). La région a une pluviométrie annuelle comprise entre 1.100 mm
et 1.300 mm de précipitations. La région fait partie de l’extension nigériane de la zone écologique de la
Savane de Guinée avec les hautes herbes et quelques arbres. Des forêts galeries très denses s’étendent
le long des berges des rivières de la région. Les caractéristiques de la flore et de la faune sont identiques
à celles décrites dans l’évaluation des impacts environnementaux et sociaux du Projet de la Centrale
thermique alimentée au charbon de Zuma (ZCFPP-EIES). La région compte, en effet, 62 espèces végétales,
au total, appartenant à 27 familles/sous-familles composées d’arbres/d’arbustes, d'herbes et de
graminées qui ont été enregistrés au sein de la végétation de la savane dont fait partie la zone d'étude.
Parmi les familles/sous-familles dont les espèces végétales affichent la fréquence de présence la plus
élevée figurent : Caesalpiniaceae, Ochnaceae, Cochlospermaceae, Mimosaece, Annonaceae, Verbanceae,
Ulmaceae, Cleomaceae, Lamiaceae, Loganiaceae, Euphorbiaceae, Araceae et Poaceae. Il n’existe, le long
du tracé de la ligne de transport d’électricité, aucun élément de la biodiversité classé parmi les espèces
d'une importance unique au niveau mondial.

L'axe d’Ajaokuta de la zone d'étude fait partie du complexe rocheux sous-jacent du Nigeria et est
principalement constitué de schistes et de roches granitiques intrusives et pegmatitiques ainsi que de
sédiments altérés de ces roches. L'axe d’Itobe est constitué de marbres associés à des roches cristallines
du complexe du socle précambrien qui comprend des schistes à biotite, des schistes à mica (muscovite et
biotite), des schistes à quartz muscovite, des schistes quartzites à biotite amphibole, des schistes à quartz,
des schistes dérivés du granite et du gneiss et des roches intrusives mineures dont la pegmatite, le quartz
et les veines quartzo-feldspathiques. Le relief général de la zone d'étude est relativement plat et varie
entre 30 à 43m environ, dans une plaine d’inondation qui s’étend sur les deux rives du fleuve Niger et est
parsemé de petites collines qui s’élèvent à 550m au-dessus d’Okene. La zone d'étude du projet repose sur
une couche de sable latéritique composée d’argile moyennement dure à dure et de sable limoneux d’une
profondeur de 20 mètres environ. Le sol est principalement acide et présente un potentiel d’hydrogène
(pH) qui varie entre 4,0 et 7,7. Le grand cours d’eau qui baigne l'axe Ajaokuta de la zone du projet est la
rivière Ubo dont le niveau des eaux monte près d’Okene, et qui coule au sud-est en passant par Ajaokuta
pour se jeter dans le fleuve Niger. Le fleuve Niger est le principal cours d’eau qui baigne l'axe d’Itobe. La
densité de drainage du sous-sol est le plus souvent supérieure à celle des sédiments. Les cours d'eau sont
essentiellement rectilignes, car ils sont contrôlés par des formations géologiques mixtes au nord-est dans
les roches plus anciennes.

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4.2 Environnement socioéconomique

Les principales utilisations des terrains situés le long du corridor de 15 km prévu pour la construction de
la ligne de haute tension sont les suivantes : 10% seulement de la superficie de la zone est bâtie
(habitations/colonies de peuplement, unités de transformation industrielle, postes de transformation
déjà fonctionnels, etc.) ; 13% des terres servant de plaine d'inondation (principalement du fleuve Niger) ;
1% des terres cultivées ; et 66% des terres laissées en jachère. La propriété foncière est collective et les
activités d’attribution des lopins de terre de l’ensemble du patrimoine domanial relèvent de la
responsabilité des chefs de district et des chefs de famille qui en rendent compte au monarque
traditionnel, l’Attah d’Igala (le chef suprême de la communauté locale), et son consentement est dûment
requis pour tout transfert de propriété foncière ou pour toute attribution de terrain à un tiers.

Les populations qui vivent dans la zone d'étude (Itobe, Ajaokuta, Ofunene et Oguro du Pont sur le Niger)
sont homogènes d’après leurs origines naturelles mais ont chacune sa propre histoire et présentent des
caractéristiques distinctes les unes des autres. Les Itobe sont administrés par le gouvernement local d’Ofu,
tandis que les Ajaokuta, les Ofunene et les Oguro sont, sur le plan administratif, rattachés au
gouvernement local d’Ajaokuta. La circonscription administrative d’Ofu compte 192.169 habitants, et
celle d’Ajaokuta, 122.321 habitants, conformément aux résultats du recensement de 2006. Le taux de
chômage qui est également de 26,86% est relativement élevé parmi les couches sociales appartenant au
groupe d'âge compris entre 25 et 34 ans. La zone d'étude est, sur le plan de l’administration politique,
régie par des structures de gouvernance bien reconnues. Le groupe ethnique Igala représente environ
85% de la population de la zone. D’autres tribus telles que les Ebira, les Okun et divers groupes d’allogènes
qui sont arrivés dans la région sous l’étiquette de fonctionnaires et de commerçants, etc. représentent les
15% restants de la population. Au niveau de la répartition confessionnelle, la communauté musulmane
est estimée à 70% de la population et constitue le groupe majoritaire. Celle des chrétiens est évaluée à
25%, tandis que les 5% restants ne sont constitués que des adeptes des principales religions
traditionnelles locales. Une partie du patrimoine culturel de la population de la zone d'étude comprend
des sanctuaires, des cimetières/tombes, des festivals, etc., qui ne subiront pas les répercussions négatives
découlant de la réalisation du projet de la ligne de transport d’électricité.

Le niveau de scolarité est très faible dans la zone d'étude en raison des trois facteurs suivants :
l'insuffisance des infrastructures, le manque de moyens d'enseignement modernes et la pauvreté et le
manque de motivation des enseignants. Une série d'entretiens approfondis et de réunions/discussions de
groupes avec les populations locales a permis d’avoir des informations sur les maladies les plus répandues
dans la région telles que le choléra, la typhoïde et le paludisme. Selon les estimations, le nombre de décès
enregistrés l’année dernière a été de 22 personnes environ dont plus de 50% étaient des enfants. La
circonscription administrative d’Itobe compte quatre (4) cliniques privées.

Le type de logement fréquent dans la région se présente sous forme de concession où la famille se
regroupe autour d’un noyau. Les populations habitent à 93% dans des logements permanents, à 5% dans
des abris semi-permanents et 2% dans des huttes temporaires. La majorité des constructions sont des
maisons en torchis. Dans certains cas, ces maisons sont crépies au ciment et couvertes d’une toiture en
tôles ondulées à base de zinc.

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Sur le plan de la scolarisation, la circonscription administrative d’Itobe compte onze (11) établissements
scolaires dont trois (3) établissements secondaires et sept (7) écoles primaires, sans oublier l’école
primaire municipale située dans le village d’Ajaokuta. L’alimentation en électricité d’une partie de la zone
du projet, notamment la circonscription administrative d’Itobe et le village d’Ajaokuta, est assurée par la
connexion au réseau national de la Compagnie nationale d’électricité du Nigeria [Power Holding Company
of Nigeria (PHCN)] réputée pour ses coupures fréquentes de courant, avec à la clé, des privations totales
d’électricité la plupart du temps. Pour la satisfaction de leurs besoins en eau potable, les populations de
la zone du projet s’approvisionnent à partir des puits traditionnels (75%), des forages (20%) et
directement à partir du fleuve Niger (5%). Les activités du bureau de poste d’Itobe se trouvent à un stade
moribond, alors que les principaux fournisseurs de services de communication par téléphonie mobile
(MTN, Airtel, Etisalat et Glo) fonctionnent à plein régime dans la région. Un réseau d’autoroutes bitumées
praticables toute l’année relie les principales villes d’Itobe et d’Ajaokuta aux voies d’accès secondaires
intra-municipales, principalement par des routes bitumées et, là où c’est nécessaire, soit par des
ruelles/pistes locales en terre battue, soit par des sentiers. La plupart des localités de la région sont assez
accessibles par des routes non bitumées.

L’agriculture pratiquée dans la région est basée sur la production de denrées vivrières de subsistance,
dans de petites exploitations agricoles d’une superficie moyenne inférieure à un (1) hectare et par paysan.
Parmi les animaux de ferme faisant partie du petit élevage traditionnel dans la région figurent : la volaille,
les caprins, les ovins et les bovins. La pisciculture est pratiquement inexistante car le fleuve Niger constitue
une importante source de produits halieutiques.

Il existe de petites échoppes familiales pour la vente des produits d’épicerie et des marchés de fortune,
où sont vendus et achetés les articles de consommation d’origine agricole et non agricole. Un assez grand
nombre de jeunes de la communauté exercent les activités de transport (en particulier le transport en
moto). La région compte quelques unités industrielles et des réalisations infrastructurelles telles que
l’Entreprise sidérurgique d’Ajaokuta (Ajaokuta Steel Company), les Céramiques d’Afrique de l'Ouest (West
African Ceramics), la Centrale électrique de Geregu, etc.

5. SOLUTIONS DE RECHANGE AU PROJET

Les trois (3) solutions de rechange envisagées sont les suivantes : (i) pas de développement/pas d’action
; (ii) La Zuma Energy Limited (ZENL) doit construire son propre poste de transformation juste à côté de sa
centrale à Itobe et ; (iii) la construction et la connexion de la ligne de transport d’électricité envisagée
d’Itobe à l’actuel poste de transformation d’Ajaokuta d’une puissance de 132kV à 330kV.

Pas de développement : La prise en compte de la présente alternative implique l'abandon de l'ensemble


du projet, ce qui entrave la fourniture de l'énergie pour le développement industriel du pays. L’acquisition
du terrain prévu pour le projet par la société peut, par conséquent, s’avérer inutile, à moins de le
reconvertir pour utilisation dans un nouveau projet. La validation de la présente solution de rechange
entraîne inexorablement l’annulation du projet de la Centrale thermique alimentée au charbon de la ZENL
d’une capacité de 1200 MW et corrobore avec la politique erratique permanente d’alimentation en

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électricité en vigueur au niveau national, ce qui tend à freiner l’effort de développement du pays. Cette
option a, en fin de compte, été rejetée.

La construction, par la ZENL, de son propre poste de transformation juste à côté de sa centrale électrique
à Itobe : Cette option entraînera de nouvelles négociations avec la communauté locale pour l’acquisition
du terrain, ce qui est plutôt un processus lourd et coûteux. La topographie du terrain nécessite des travaux
de remblayage et d’aménagement paysager, qui exigeraient des fonds additionnels pour le projet. La
présence de sols détrempés dans la zone de la centrale poserait de sérieux problèmes d’ordre technique
pendant la phase de construction. La présente option, au demeurant, n'empêche pas la contrainte de
construire la ligne de haute tension à connecter au réseau national qui constituait l’un des principaux
critères pris en compte dans le choix d’Itobe comme emplacement approprié pour l’implantation du
projet de la centrale thermique alimentée au charbon d’une capacité de 1200 mégawatts pour la
Compagnie d’électricité de Zuma (ZENL). Au regard des arguments qui précèdent, la présente option a été
rejetée.

La mise en œuvre projet comme prévu : L'intention de la TCN de mettre en œuvre le projet comme prévu
doit garantir l’alimentation régulière, permanente et sans interruption, en énergie électrique, des activités
quotidiennes dont le fonctionnement en dépend. La solution de rechange qui prévoit la construction de
la ligne de haute tension de 14 km qui a été finalement retenue soulève peu de questions ou pas du tout
à trancher dans le cadre de la relocalisation des populations déplacées. Elle permet également d’éviter
les zones écologiquement sensibles du flanc ouest et propose en même temps des coûts abordables de
construction et de maintenance. Les gains environnementaux, le potentiel de création d'emplois, la
modernisation prévisible des infrastructures, associée à la mise en œuvre du projet et les relations
communautaires qui datent de bien longtemps constituent des avantages avérés. Ces avantages
particuliers facilitent la mise en œuvre du projet par la TCN dans les différentes localités choisies et
permettent de réduire certaines dépenses au minimum. La présente option a été retenue pour la mise en
œuvre du projet en raison de son potentiel en matière de développement durable et de sa facilité de
déclassement à la fermeture du projet.

6. IMPACTS POTENTIELS ET MESURES D'ATTÉNUATION/D'AMÉLIORATION

6.1 Impacts potentiels et associés

L'évaluation des impacts, sur l'environnement biophysique et socio-économique, du projet relatif à la


construction d’une ligne de haute tension d’une puissance de 330 kV reliant Itobe à Ajaokuta et la mise
en place des mesures d'atténuation visant à contrer les effets lourds de conséquences ont suivi une
approche systémique, ce qui implique une interaction entre les différentes phases du projet et les activités
du projet et les composantes de l'environnement du projet afin de déterminer la gravité de leurs impacts.
Les mesures d’atténuation interviennent par la suite, afin de compenser ou de perfectionner ces
changements. La gravité des impacts a été notée à partir de la somme des critères sur sa fréquence, son
ampleur et sa perception. Certains des impacts négatifs associés et potentiels auxquels sont exposées les
différentes activités sont les suivants :

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 L’acquisition de l’emprise par laquelle passe la ligne de haute tension peut, non seulement
entraîner une perte de terrain destiné à différentes utilisations, le déplacement physique et
économique des personnes, mais également présenter un risque de destruction des vies et de la
biodiversité des écosystèmes aquatiques.
 La mobilisation du personnel, du matériel et de l'équipement à destination de la zone du projet
présente le risque d'accidents de circulation en raison de l'augmentation du trafic sur les grands
axes routiers au cours de la mobilisation des engins lourds, et pourrait également provoquer des
conflits socioculturels découlant de la différence qui prévaut entre les coutumes des travailleurs
migrants et et celles des populations autochtones. Des changements pourraient également
intervenir dans le profil démographique et entraîner la rupture du modèle socioculturel,
l'introduction de maladies transmissibles (telles que les MST, le VIH, l'hépatite B et C, la
tuberculose et les infections gastro-intestinales) dans les communautés vivant dans la zone du
projet, ainsi que l'augmentation de la pollution de l'air et des nuisances sonores et l'augmentation
du trafic automobile ;
 Le dégagement de la végétation dans le campement du chantier de construction et le long de
l'emprise pourrait entraîner : i) la génération de déchets domestiques, de déchets de
construction, de déchets de démantèlement/de démolition etc.) dans les campements des
chantiers de construction et le long de l’emprise par laquelle passe la ligne de haute tension ; ii)
la destruction des espèces d’arbres présentant une certaine valeur économique en raison de la
construction de l'emprise et des routes d'accès et ; iii) la perturbation de la faune consécutive à
la destruction/la fragmentation des habitats naturels découlant du dégagement de la végétation
le long de l’emprise par laquelle passe la ligne de haute tension. Les déplacements de populations
le long des routes qui mènent au campement des chantiers de construction et dans la zone de
l’emprise seraient possibles et pourraient devenir progressivement une source de tension et de
violence au sein des communautés en cas de compensation insuffisante ou de traitement
inéquitable des personnes déguerpies à cause de la création de l'emprise. La distorsion des
ressources culturelles et esthétiques au cours du dégagement de la végétation du campement
des chantiers de construction et de l’emprise par laquelle passe la ligne de haute tension est
également possible. Le dégagement de la verdure pourrait causer des émissions de CO2 piégé
dans la végétation défrichée et l’apparition des espèces végétales exotiques envahissantes le long
de l'emprise.
 Le stockage de carburant pendant les activités de construction peut entraîner la contamination
des sols et des eaux souterraines à partir des fuites ou des déversements accidentels de carburant
stocké au campement du chantier de construction.
 Les fondations pour les pylônes, l'érection des pylônes, l'installation des conducteurs, des
isolants et d’autres accessoires, ainsi que l'installation des câbles de transmission peuvent
entraîner une érosion limitée des sols, l'envasement des eaux de surface et l'eutrophisation des
cours d'eau, l’augmentation du bruit et des vibrations causés par les équipements et engins de
construction, les infections des voies respiratoires causées par l'inhalation de poussières et des
fumées toxiques par les ouvriers sur place pendant les travaux de soudage et le risque
d'électrocution et de brûlures (auxquels sont exposés les ouvriers sur place) pendant le soudage.
Il existe également le risque de voir les ouvriers chuter du haut des pylônes pendant les travaux

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de construction ou d’entretien, la perte de l'utilisation des terres consécutive au placement des
pylônes et au tracé de l'emprise et la destruction définitive des espèces d’arbres présentant une
valeur économique le long et dans le voisinage de l'emprise.

 Le transport d’électricité le long des câbles de haute tension pourrait perturber les sites de
nidification et les perchoirs des oiseaux et entraîner également la propagation des maladies dont
l’infection provient des animaux dans le corridor de transmission de l’énergie. Il existe également
le risque de problèmes épidémiologiques auquel sont confrontés les travailleurs exposés à (et les
résidents vivant à proximité de) la ligne de haute tension qui crée un champ électromagnétique.
Les vibrations dues à l’effet de couronne et les étincelles résultant du raccordement des câbles
constitueront également une source supplémentaire de bruit le long de la ligne de transmission.
D’autres risques tels que les effets de la foudre sur la ligne de transport d’électricité et la
perturbation des signaux de transmission et du circuit électrostatique due à la génération de
l'induction électromagnétique sont également réels, ce qui présente un certain danger pour la
santé des travailleurs. L’électrocution et les brûlures du public en cas d’effondrement de l’un des
pylônes ou de rupture des câbles de transmission d’électricité et le risque de collision des avions
avec les tours et les câbles de transmission d’électricité constituent des dangers éventuels
associés au transport de l’électricité le long des câbles.
 L’entretien des câbles de transport d’électricité le long de l'emprise réservée pour les opérations
d'entretien peut entraîner, chez les employés, des électrocutions fatales et des brûlures graves
pendant les travaux d'entretien et causer la dégradation des ressources esthétiques en raison de
la présence visuelle des pylônes et des câbles de transport d’électricité.
 L’utilisation de la technique de dégagement, à l’aide de produits chimiques, de la végétation le
long de l’emprise par laquelle passe la ligne de haute tension, en prélude aux activités liées aux
travaux d’entretien peut entraîner une intoxication directe de la faune et la contamination de la
végétation/du sol, du fait de l'application incontrôlée des produits chimiques utilisés pour
l’entretien/des herbicides.
 Le démantèlement/l’abandon du campement/du chantier peut exposer la population locale aux
risques de blessures causées par la collision éventuelle avec des structures abandonnées, et aux
nuisances dues aux déchets de démolition et aux questions relatives au travail (cessation
d'emploi, etc.),

Les impacts positifs attendus de la réalisation du projet sont les suivants :

 La création d'emplois: Au cours de la phase de mobilisation du personnel, la circulation des biens,


du personnel, des matériels et engins lourds va créer des opportunités d'emplois pour une main
d’œuvre non qualifiée (tels que travaux de déchargement, de stockage, de gardiennage/sécurité,
etc.). Il y aura le recrutement de la main-d'œuvre locale, l’apparition de fournisseurs locaux et la
stimulation des économies locales.
 L’amélioration des opportunités commerciales/le renforcement de l’économie : L'économie
locale bénéficiera d'un essor appréciable qui devrait durer pendant toute la phase de construction
et même légèrement au-delà de cette période. Les possibilités d'emploi vont croître à la suite de
la mise en place des usines de transformation et des industries associées au projet qui devraient
emboîter le pas à la production de l’électricité dans la zone du projet. Cela va déclencher le

10
développement secondaire induit dans les zones limitrophes au cours des travaux de
construction.

6.2 Mesures d’atténuation

Au-delà de l’amélioration des impacts positifs, les entreprises chargées de la réalisation du projet,
TCN/ZENL mettront en place des mesures et des options d'atténuation permettant de contrôler tous
les impacts négatifs potentiels et associés reconnus découlant de la mise en œuvre du projet, afin
d’éliminer complètement leurs effets ou de les réduire au strict minimum. Les risques qu’entraînent
les travaux de construction et d’entretien de la ligne de transport d’électricité seront couverts par
une assurance en bonne et due forme, ce qui réduira raisonnablement, au niveau le plus bas possible,
les impacts du projet, tout en accordant un intérêt prioritaire aux meilleures conditions de protection
et d’utilisation durable du cadre naturel du projet. Les mesures d'atténuation qui seront mises en
œuvre pour éliminer ou réduire au strict minimum les impacts négatifs du projet dans divers
domaines et secteurs sont les suivantes :

 Acquisition de l’emprise par laquelle passe la ligne de haute tension : Le groupe en charge
des travaux de construction, la TCN/ZENL, doit éviter les zones du tracé de l’emprise par
laquelle passe la ligne de haute tension dotées d’habitats aquatiques critiques et
d’éventuelles voies de passage très fréquentées, et doit compenser la valeur économique
des cultures et procéder à l'amélioration des terres acquises le long de l’emprise par laquelle
passe la ligne de haute tension ; le groupe TCN/ZENL doit étudier, avant de faire son choix,
les sites de construction des pylônes et des postes de transmission de l’électricité afin d’éviter
les habitats aquatiques critiques. Le groupe doit préserver la voie de passage des poissons
dans les endroits où les routes doivent inévitablement franchir les cours d'eau en utilisant
des ponts à portée libre, des ponceaux à fond ouvert, ou d'autres procédés de
franchissement approuvés. Le dégagement de la verdure, tout comme la perturbation de la
végétation riveraine, ne doivent pas dépasser le minimum requis ;
 Mobilisation du personnel, des matériels, des équipements des engins lourds à destination
de la zone du projet : Les camions doivent être soumis à un entretien et à un contrôle
technique impeccable avant leur mise en route à destination du site de construction. Les
gros-porteurs (camions poids-lourds) et les engins lourds doivent effectuer le trajet durant la
nuit afin d’éviter les retards causés par les bouchons et les accidents de circulation. Il faudra
exceptionnellement recruter un routier professionnel lors de la mobilisation des camions
gros porteurs, des engins lourds et des équipements. Des annonces devront être faites par
voie et de radio et de télévision pour informer le grand public des activités/des déplacements
en cours. Le groupe TCN/ZENL doit éduquer ses travailleurs sur les normes socioculturelles
des communautés d'accueil et construire un campement de chantier autonome afin
d’atténuer la contribution de ses ouvriers aux mutations démographiques. Les relations entre
les travailleurs du projet et les membres des communautés d'accueil doivent être restreintes,
et avant la mobilisation du personnel et des équipements, le groupe TCN/ZENL doit
soumettre l’ensemble de ses agents aux tests de dépistage des maladies transmissibles et
d'autres maladies et mener une campagne de sensibilisation du personnel et des
communautés d'accueil à la santé et à la sécurité. Le personnel du projet doit régulièrement
subir des tests médicaux de dépistage pendant la durée de leur séjour sur le site et les cas
avérés de maladie doivent être rapidement isolés pour recevoir des soins médicaux
appropriés.

11
 Dégagement de la verdure/végétation au camp de construction et le long de l'emprise : Le
groupe TCN/ZENL doit limiter le dégagement de la végétation au minimum requis pour le
campement de construction et pour l’emprise par laquelle passe la ligne de haute tension,
car l’installation des câbles électriques prendra dûment en compte le paysage et les
caractéristiques environnementales importantes et communautaires. Les activités de
construction doivent être évitées au cours de la saison de reproduction des animaux et
pendant d'autres saisons ou périodes sensibles de la journée. Les câbles de transport du
courant électrique à haute tension et les lignes de distribution d’électricité passeront par des
zones moins peuplées, lorsque cela est possible, et le cas échéant, il faudra prévoir le
versement des compensations aux propriétaires locaux concernés. Les zones perturbées et
jugées indésirables pour l’implantation du campement de construction doivent être
revégétalisées avec des espèces locales appropriées et les déchets générés par les travaux de
désherbage doivent être rapidement évacués. La création de l'emprise et des routes d'accès
est, à la limite, approuvée et nécessaire. Dans les cas où il n’existe pas d’autre solution, le
recasement des personnes déguerpies (dont le nombre ne devrait pas être important) doit
s’effectuer à 200 mètres, au moins, du tracé de l’emprise par laquelle passe la ligne de haute
tension.
 Stockage de carburant au cours des activités de construction : Les conteneurs de stockage
doivent être contrôlés de manière régulière afin d’éviter les fuites. Les opérateurs doivent
être formés sur les pratiques de manipulation sans risque du carburant et les conteneurs
doivent être munis d'une enceinte de confinement secondaire capable de stocker 110% de
son contenu.
 Substances dangereuses : L'utilisation de l’hexafluorure de soufre (SF6) comme une
alternative aux huiles isolantes sera réduite au minimum. La mesure qui sera adoptée pour
assurer la gestion efficace des BPC comprendra : (i) la construction d’un toit au-dessus de la
zone de stockage pour empêcher qu’elle serve de déversoir des eaux de pluie ; (ii) l'utilisation
des équipements capables de transporter et d'éliminer en toute sécurité les déchets
dangereux contenant des BPC et ; (iii) l'évaluation des sols environnants exposés à des fuites
de BPC des engins lourds et la mise en place des mesures d'élimination et/ou
d'assainissement appropriées.
 Fondations pour les pylônes, érection de pylônes, installation de conducteurs, d’isolateurs
et d’autres accessoires, et l'installation des câbles de transport de l’électricité : Le groupe
TCN/ZENL doit utiliser les pratiques jugées les meilleures en matière d’ingénierie dans la
construction des pylônes de transmission de l’électricité et des installations auxiliaires afin
d'éviter une modification négative du modèle hydrologique le long de l’emprise par laquelle
passe la ligne de haute tension et de réduire le bruit et les vibrations. Les équipements de
protection EPI spécialisés doivent être fournis à tous les travailleurs sur le sur le chantier de
construction avec obligation de les utiliser pendant les travaux de soudage ; le maître
d’ouvrage TCN/ZENL doit mettre en place des procédures de travail en conformité avec les
pratiques en vigueur régissant la profession. La mise en place d'un programme de protection
contre les chutes qui prend en compte la formation en techniques d'escalade et l'utilisation
des mesures de protection contre les chutes, l'inspection, l'entretien et le remplacement des
équipements de protection contre les chutes et de sauvetage des travailleurs victimes d’une
chute, entre autres sera appliquée. Le système de protection contre les chutes serait adapté
à la structure de la tour de transmission et les mouvements nécessaires dont la montée, la
descente et le déplacement des travailleurs d'un point à l’autre ; l’installation des montages
sur les éléments constitutifs de la tour afin de faciliter l'utilisation du dispositif de protection
contre les chutes. L’on remettra aux travailleurs du matériel leur permettant spécial leur

12
permettant d’opérer dans une position confortable. Les connecteurs sur les systèmes de
positionnement seraient compatibles avec les éléments constitutifs du pylône sur lesquels ils
sont fixés. Les engins de levage seraient convenablement évalués et entretenus, et leurs
opérateurs bénéficieraient d’une formation appropriée. Les ceintures de sécurité en forme
de courroies correspondraient à la norme en vigueur et seraient remplacées avant le constat
évident de leur vieillissement ou de l'usure de leurs fibres. Lors de leur utilisation d'outils
électriques en hauteur, les travailleurs se prémuniront d’une seconde sangle de sécurité (de
sauvegarde). Avant le commencement des travaux, tous les panneaux et les autres signaux
d’obstruction devraient être retirés des poteaux ou des structures. Une trousse à outils
approuvée servirait à faire monter ou descendre des outils ou des matériaux pour les
travailleurs positionnés sur les structures.
 Travaux relatifs à la pose des câbles au croisement des routes à Itobe et à Ajaokuta : Le
maître d’ouvrage TCN/ZENL doit s’assurer que les travaux de pose des câbles aux points de
croisements des routes à Itobe, entre AP1 et AP2A et au point de croisement des routes entre
AP7A et AP8A s’effectue en dehors des périodes de trafic dense. Le maître d’ouvrage
TCN/ZENL doit prendre toutes les mesures nécessaires pour installer des dispositifs
temporaires de limitation de vitesse au niveau des points de croisement, munis de panneaux
d'avertissement appropriés. Il faudrait déployer, sur le site de croisement des routes, du
matériel adéquat et des ressources humaines suffisantes pour réduire au minimum le temps
de travail et permettre aux ouvriers de réaliser un travail de meilleure qualité.
 Transport de l’électricité le long des câbles : Le maître d’ouvrage, TCN/ZENL, doit installer
des dispositifs permettant d’accroître la visibilité tels que des boules de balisage sur des
lignes aériennes, des signaux d’alarme pour dissuader les oiseaux, ou des dispositifs de
détournement des oiseaux et aligner les corridors de lignes électriques afin d’éviter les
habitats critiques (notamment les aires de nidification, les héronnières, les sites de
reproduction, , les couloirs d’alimentation des chauves-souris, et les couloirs de migration).
L’entreprise chargée de poser les câbles doit respecter un espacement de 1,5 mètre
d’intervalle entre les composants sous tension et le matériel au sol ou alors, lorsque
l'espacement n’est pas possible, recouvrir les pièces sous tension et le matériel au sol. Le
maître d’ouvrage TCN/ZENL doit fournir des équipements de protection individuelle
appropriés aux travailleurs sur le site. Le tracé choisi pour la pose des câbles garantirait peu
ou pas d'exposition aux champs électromagnétiques. L’installation des boules de balisage est
indispensable pour réduire au minimum les risques de collision des avions volant à basse
altitude avec les pylônes (tours) et les câbles, tandis que le mécanisme de mise à la terre des
câbles doit être installé sur chaque structure de transmission pour protéger les lignes de
transmission contre la foudre. Les pylônes doivent être installés suivant les meilleurs critères
de faisabilité techniques et les câbles de transport de l’électricité doivent être conçus de
manière à déclencher automatiquement leur mise hors service dès leur chute sur les arbres
ou au moment de leur contact avec ces derniers. Les pylônes/tours feront l’objet d’une
inspection de routine afin de détecter à l’avance son état d’endommagement éventuel, et
l’endommagement ou la chute d’un pylône doit immédiatement être pris en charge. Il
faudrait mettre en place un système adéquat et automatique de détection rapide de
défaut/lésion et disposer de personnel formé à la détection/gestion de telles situations
d'urgence résultant de lésions accidentelles des câbles. Des panneaux d’avertissement, des
barricades de sécurité (notamment les serrures de sécurité aux portes, les portiques de
contrôle, les poutres en acier entourant les pylônes/tours de transmission, en particulier
dans les zones urbaines) et l'éducation/la sensibilisation du public pour empêcher le contact
des personnes avec des équipements potentiellement dangereux seront également utilisés.

13
Les objets conducteurs (notamment les clôtures ou autres structures métalliques) seront mis
à la terre à proximité des lignes électriques, pour éviter les électrocutions, en même temps
qu’il faudra adopter l'utilisation d'un dispositif de piège à ondes pour réduire l’effet
couronne. Le maître d’ouvrage TCN/ZENL doit installer le suppresseur de surtension causée
par la foudre afin d’éliminer ou de réduire au minimum l'incidence des étincelles résultant
du raccordement des lignes de transmission. Des barrières acoustiques ou des dispositifs de
protection contre les chocs acoustiques seront déployés pour éviter d’exposer le public à des
niveaux de nuisance sonore supérieurs à ceux approuvés par la Commission internationale
sur les rayonnements non ionisants (ICNIRP). Si les niveaux de force électromagnétique sont
confirmés ou devraient être supérieurs aux limites d'exposition recommandées, l'application
des techniques d'ingénierie (notamment le blindage avec des alliages métalliques
spécifiques, la construction des pylônes/tours de transmission de plus en plus hautes, etc.)
servirait à réduire la force électromagnétique (FEM) produite par les lignes électriques, sous-
stations, ou par les postes de transformation et les transformateurs. Les plans d'action visant
à résoudre la question de l'exposition aux risques professionnels prennent en compte la
limitation du temps d'exposition aux risques à travers la rotation des agents affectés à
l’exécution d’une tâche, l'augmentation de la distance entre la source d’énergie et le
travailleur, si les conditions le permettent, et la mise en place ou la mise en œuvre de
matériaux de blindage qui seront utilisés.
 Entretien des câbles de transport de l’électricité le long de l'emprise réservée aux travaux
d’entretien : Le maître d’ouvrage, TCN/ZENL, doit installer un système
informatisé/automatisé de surveillance permanente afin de contrôler les actes de sabotage
et fixer également sur les pylônes/tours des dispositifs anti-escalade pour prévenir les
initiatives d’intrusion/de vandalisme. Il faudrait mettre en place un plan d'intervention
d'urgence pour réagir face aux actes de sabotage/vandalisme. Le groupe TCN/ZENL doit
utiliser le logiciel “Sky Wire & Wave Trap” spécifiquement conçu pour protéger les câbles
aériens et piéger les ondes afin de réduire l'induction électromagnétique et, tout à fait
naturellement, son effet sur les signaux de transmission ; Seuls les ouvriers formés et nantis
d’un diplôme professionnel seront habilités à installer, entretenir ou réparer les matériels
électriques. Les câbles de distribution d'énergie électrique sous-tension seront désactivés et
correctement mis à la terre avant le commencement du travail à effectuer, ou à proximité
des câbles. Les seuls ouvriers habilités à effectuer cette tâche devront être qualifiés ou
dûment formés et seront bien isolés de la partie des câbles sous-tension avec des gants ou
d’autres isolants agréés. Les ouvriers qui ne sont pas directement associés aux activités de
transport et de distribution de l’énergie électrique, mais qui travaillent dans l’entourage des
lignes/câbles électriques ou des postes de transformation sont tenus de respecter la
législation, les normes et les lignes directrices locales relatives aux distances minimales
d'approche requises dans le cadre des fouilles, des outils à manipuler, des véhicules à utiliser,
de l’élagage des arbres, et des autres activités non citées de manière spécifique.
 Utilisation de la technique de dégagement, à l’aide de produits chimiques, de la verdure de
l’emprise par laquelle passe la ligne de haute tension en prélude aux activités liées aux
travaux d’entretien : Le maître d’ouvrage, TCN/ZENL, doit utiliser une qualité bien précise
d’herbicides et préserver la croissance d’une végétation rabougrie de nature le long de
l’emprise par laquelle passe la ligne de haute tension. Si les garanties sur l'utilisation des
herbicides sont rassurantes, il faudrait prendre les précautions nécessaires pour empêcher
leur migration vers des terres hors site ou vers les cours d’eau (y compris l’infiltration dans
les eaux souterraines).

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 Démantèlement/abandon des installations : Le maître d’ouvrage, TCN/ZENL devra s’assurer
que les structures désaffectées sont correctement démontées et évacuées du chantier de
construction pour rendre le terrain disponible. Il devra tout mettre en œuvre pour que tous
les déchets de démolition soient convenablement enlevés et résoudre tous les problèmes
liés à l’emploi avant la résiliation des contrats de travail. Une partie de l'engagement financier
de la centrale thermique alimentée au charbon de Zuma prévue pour diverses mesures
d'atténuation censées assurer la réalisation des opérations sur la base des critères soucieux
de la préservation du cadre naturel sera utilisée pour résoudre les problèmes
environnementaux et sociaux susceptibles d’apparaître pendant la construction de la ligne
de transport d’électricité.

7. GESTION DES RISQUES ENVIRONNEMENTAUX

Le plan de gestion environnementale et sociale (PGES) mis au point pour la ligne de transport d’électricité
d’Itobe à destination d’Ajaokuta d’une puissance de 330 kV en courant continu (CC) proposé a été conçu
dans la même perspective des objectifs fondamentaux du plan de gestion environnementale qui prennent
en compte l’adoption des mesures visant à garantir la réduction progressive des impacts des activités du
projet sur l'environnement biophysique, sanitaire et social afin de les éliminer de manière définitive. La
mise en œuvre du système de gestion prenant en compte l’hygiène, la sécurité et l’environnement
développé par le promoteur du projet doit assurer la gestion saine et rationnelle des risques
environnementaux potentiels auxquels se trouve exposée la zone du projet à travers l’application des
mesures suivantes :

i. Mener les activités du projet de manière à éviter de nuire à ses propres employés, aux
entrepreneurs et à tous ceux qui, directement ou indirectement, pourraient subir l’incidence
négative de ses activités ;

ii. Identifier, évaluer correctement tous les risques associés à l'emploi, mettre en place les barrières
nécessaires ainsi que les mesures indispensables pour la remise en état de l’environnement ;

iii. Appliquer les procédures et les pratiques d’hygiène et de sécurité requises dans toutes les
opérations, et s’efforcer de parvenir à un environnement de travail exempt d’accident/d’incident
;

iv. Doter les ouvriers d’une formation et de matériels leur permettant de travailler dans des
conditions où l’hygiène et la sécurité sont convenablement garanties ;

v. Faciliter la circulation de l’information avec toutes les parties concernées et, en particulier, tenir
la main d’œuvre informée des questions relatives au système de gestion prenant en compte
l’hygiène, la sécurité et l’environnement ;

vi. Tenir dûment compte de la préservation de l'environnement dans la réalisation de toutes les
activités et s’efforcer de réduire les risques environnementaux au niveau le plus bas qu’on peut
raisonnablement atteindre ; et

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vii. Mener des enquêtes en bonne et due forme sur les accidents/incidents survenus et prendre les
mesures correctives appropriées.

8. PROGRAMME DE SURVEILLANCE

Mise en œuvre effective des recommandations de l'évaluation des impacts environnementaux et


sociaux (EIES) et de son plan de gestion : Le promoteur du projet, TCN/ZENL, doit absolument mettre en
place un programme de surveillance censé aboutir sur l’instauration d’une relation viable entre le projet
et l'environnement. Le programme de surveillance doit commencer à partir de la préparation du site, en
passant par les différentes étapes de réalisation/construction afin d’assurer le suivi des activités de
développement et de la performance du projet. Le programme de surveillance a pour but de fournir des
informations sur les impacts par rapport aux prévisions établies et, ce faisant, sonner l’alerte précoce pour
tous les changements défavorables intervenant dans l'écosystème et l'environnement socioéconomique.
Plus précisément, les objectifs du programme de surveillance sont les suivants :

 Surveiller régulièrement les modifications des caractéristiques physiques, chimiques biologiques


et socioéconomiques de l'environnement ;
 Déterminer si les changements constatés dans l'environnement biophysique et socioéconomique
découlent du projet ou d'autres facteurs naturels ;
 Surveiller et vérifier les émissions et les rejets et veiller au respect des normes locales, nationales
et internationales ;
 Déterminer l'efficacité des mesures d'atténuation/d’amélioration des impacts négatifs et positifs,
respectivement ;
 Assurer la permanence/continuité des interactions et la circulation de l’information entre le
promoteur du projet, TCN/ZENL et les parties prenantes ;
 Proposer une base de recommandation des mesures supplémentaires
d'atténuation/d’amélioration ;
 Assurer la viabilité des procédures transparentes mises en place pour la réalisation du projet
envisagé ;
 Assurer la consistance de la responsabilité et la prise de conscience de l’appropriation du projet
par les populations locales durant le cycle de vie du projet;
 Signaler d’avance les problèmes potentiellement graves; et
 Mesurer les impacts à long terme.
Le promoteur du projet, TCN/ZENL doit se conformer aux contrôles réglementaires du Ministère fédéral
de l'environnement (FMEnv), de la Commission de la réglementation de l’électricité du Nigeria (NERC) et
de la Banque africaine de développement (BAD). Il doit également surveiller les paramètres
environnementaux et socioéconomiques spécifiques pendant les travaux de construction et d’entretien
du projet de la ligne de transport de l’électricité. Le suivi de la mise en œuvre intégrale du programme de
surveillance relève de la responsabilité du Département en charge des affaires sociales, sanitaires,
environnementales et sécuritaires de la communauté (CASHES). Le programme de surveillance a été
conçu pour le projet de la ligne de transport de l’électricité.

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Champ d'application du programme de surveillance : Le promoteur du projet TCN/ZENL doit également
mettre en place un programme régulier et cohérent de surveillance des activités le long de la ligne de
transmission (l’emprise par laquelle passe la ligne de haute tension). Le programme doit commencer dès
l’activation de la ligne de transmission de l’électricité. Les objectifs spécifiques de ce programme sont les
suivants : (i) surveiller les incidences de sabotage par voie de vandalisme des câbles de transmission ; (ii)
vérifier l'empiètement non autorisé sur le corridor de l’emprise par laquelle passe la ligne de haute tension
et ; (iii) surveiller et contrôler l'incidence des lésions des câbles de transmission ou des pylônes résultant
des collisions. Ce programme garantira la pérennité de l'ouvrage et facilitera la maximisation des
avantages générés par le projet. Des opérations de contrôle périodiques doivent également être menées
afin de vérifier l'efficacité ou les failles du programme de surveillance dans la perspective de redéfinir la
fréquence, les responsabilités, etc., qui peuvent s’avérer nécessaires et appropriées.

Audit environnemental : Les opérations d’audit environnemental seront menées de manière régulière et
couvriront toutes les activités pendant toute la durée de vie du projet. Le champ d’application de l’audit
couvrirait le plan de surveillance périodique de la conformité aux contrôles réglementaires. Ce processus
de vérification doit aider à surveiller les prévisions du processus d’évaluation des impacts
environnementaux et sociaux (EIES) et permettre d’estimer la performance environnementale au cours
de la phase d'exploitation du projet. Ce processus confirmera la mise en œuvre des procédures de
protection et de gestion de l'environnement conformément aux directives prévues en matière
d’évaluation des impacts environnementaux et sociaux.

9. CONSULTATIONS PUBLIQUES ET INFORMATIONS PUBLIQUES

9.1 Consultations publiques

Tout le long du processus de l’évaluation des impacts environnementaux et sociaux du projet, le


promoteur a pris soin de mener efficacement des consultations et a communiqué au public les
informations sur le projet. Les réunions de consultation ont eu lieu avec les représentants des
communautés d'accueil (Itobe, Ajaokuta, Ofunene et Oguro), les autorités administratives des collectivités
locales, le gouvernement de l'État de Kogi (représenté par le Ministère de l’État de Kogi en charge de
l'Environnement), le gouvernement fédéral (représenté par le Ministère fédéral de l'environnement) et
les organisations sociales telles que l’Association pour le développement d’Itobe.

Le principal objectif de la consultation était d'informer les parties prenantes de la nature, de l'ampleur et
du calendrier d’exécution des travaux de construction de la ligne de transmission de l’électricité proposée,
ce qui a permis d’aplanir les craintes ou les appréhensions. Le processus a également servi à rassembler
des éléments d’information entre le gouvernement de l'État et les autres parties prenantes.

Pour les besoins de l’élaboration du présent Rapport d’évaluation des impacts environnementaux et
sociaux, le processus de consultation a été construit autour des trois (3) volets suivants : Le premier volet
de la consultation porte sur l’identification des questions sociales et économiques de la zone du projet et

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la prise, par les responsables du projet, de l’engagement effectif de les résoudre. Le deuxième volet a trait
à l’harmonisation des questions et à l’élaboration des plans pour les mesures spécifiques à prendre. Le
troisième volet concerne la communication régulière de l’information aux parties prenantes tout au long
du cycle de vie du projet. Dans toutes les phases des consultations publiques et de la communication des
informations, les activités menées dans le cadre du projet sont tenues de respecter : (i) la Réglementation
nigériane en vigueur ; (ii) les exigences de la Banque mondiale et les normes de performance de la Société
financière internationale, tout comme les mesures et les procédures pertinentes de la BAD en matière de
garanties et ; (iii) les politiques de la société d’électricité Zuma Energy.

9.2 Résumé des informations publiées

La procédure de publication/communication des éléments d’information adoptée lors de la préparation


de l'évaluation des impacts environnementaux et sociaux n’est pas énoncée avec tous les détails
nécessaires. Le résumé de l'évaluation des impacts environnementaux et sociaux devra, toutefois, être
affiché sur le Site internet de la BAD pendant 60 jours.

9.3 Résumé des préoccupations relevées

La communauté concernée par le projet convient que la ligne de transmission de l’électricité comportera
pour eux des avantages immenses, une fois que seront convenablement aplanies un certain nombre de
préoccupations relevées dans d'autres projets précédemment financés par la ZENL dans la zone du
présent projet. Parmi ces préoccupations figurent effectivement : (i) l'absence d'infrastructures
sociales/d’équipements sociaux indispensables tels que l'eau courante, l’accès routier, etc. ; (ii) la
disponibilité des possibilités d'emploi pour les populations locales habitant la zone du projet ; (iii) l’accès
des femmes à des prêts bonifiés et à des subventions afin de les aider à renforcer leur autonomie sur le
plan économique ; (iv) la construction d'un marché moderne ; (v) la construction d'un hôpital moderne et
d'autres infrastructures médicales ; (vi) la construction d’établissements d’enseignement secondaire bien
équipés et conformes aux normes requises ; (vii) la conception d'un plan normalisé d’évacuation
scientifique des eaux usées qui prévoit l’élimination des méga déchets générés par le gigantesque projet
envisagé et ; (viii) la réhabilitation et la fourniture de salles de classe en plus grand nombre, d’outils
pédagogiques, d’une bibliothèque et d’infrastructures techniques (un laboratoire scientifique, un atelier
d’introduction à la technologie, etc.) à la seule école primaire qui existe dans la zone du projet.

9.4 Responsabilité sociale de l’entreprise

Le volet de la responsabilité sociale de l’entreprise que doit assumer le promoteur du projet, la TCN, figure
intégralement dans le Protocole d'accord. Le plan préliminaire destiné à la mise en œuvre de la RSE
appuyé par un calendrier d’exécution des travaux et prévoyant le coût des opérations figure dans le
Tableau 1 ci-dessous. Le plan de responsabilité sociale de l’entreprise se propose de répondre aux attentes
des communautés établies le long de la zone par laquelle passe le projet de la ligne de transport de
l’électricité.

Tableau 1 : Plan de responsabilité sociale de l’entreprise pour les communautés établies le long de la zone par laquelle passe
le projet de la ligne de transport de l’électricité.

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S/No Demande de la Date de Durée des Communauté et coût du projet de la RSE (en $EU)
communauté/Secteur démarrage travaux Itobe Ajaokuta Ofunene Oguro
de besoin des
travaux
1. Eau potable Pendant les 95.000 20.000 50.000 35.000
travaux de
construction

2. Accès routier 31 janvier Entre 6 et 4 150.000 **** 60.000 40.000


2015 mois avant
les travaux
de
construction
3. Développement des 1er juin Pendant les 20.000 10.000 12.000 8.000
compétences et 2015 travaux de
formation construction

4. Emplois 1er juin Pendant les **** **** **** ****


2015 travaux de
construction

5. Emplois réservés aux **** **** ****` ****


femmes
Prêts et/ou 1er juin Pendant les 55.000 25.000 30.000 20.000
subventions bonifiés 2015 travaux de
construction

Centre artisanal 1er juin Pendant les 46.000 36.000 37.000 31.000
2015 travaux de
construction

6. Modernisation du 1er sept. Pendant les 120.000 **** **** ****


marché d’Itobe 2015 travaux de
construction

7. Infrastructures et 1er sept. 12 mois 75.000 220.00 23.000 20.000


hôpital moderne 2015 Pendant les
travaux de
construction

8. Établissement 1er sept. 12 mois 85.000 40.000 45.000 ****


d’enseignement 2015 Pendant les
primaire standard travaux de
construction

9. Établissement 1er sept. 12 mois 90.000 50.000 50.000 ****


d’enseignement 2015 Pendant les
secondaire standard travaux de
construction

10. Systèmes 1er juin Pendant les 21.000 19.000 **** ****
d’évacuation des eaux 2015 travaux de
usées construction

19
11. Fourniture 1er sept. 12 mois 10.000 **** 45.000 5000
d’électricité 2015 Pendant les
travaux de
construction

Total partiel 767.000 222.000 352.000 159000


Total général 1.500.000 $EU

10. INITIATIVES COMPLÉMENTAIRES

Le projet d’exploitation de la mine de charbon et le projet de centrale électrique alimentée au charbon


d’Okobo, l’évaluation des impacts environnementaux et sociaux du projet d’exploitation de la mine de
charbon et du projet de la centrale thermique alimentée au charbon de Zuma ont déjà été élaborés et
approuvés par le Ministère fédéral de l'environnement du Nigeria. Ils sont également été soumis à la
Banque.

11. CONCLUSION

Selon les autorités en charge du projet de transmission de l’électricité, si les mesures d'atténuation et de
surveillance régulière proposées sont suivies, la mise en œuvre et l’exploitation du projet peuvent
s’effectuer sans impact négatif significatif sur l'environnement.

12. RÉFÉRENCES ET

Les principaux documents exploités lors de l’élaboration du Sommaire sont les suivants :

1. Projet de réalisation d’une ligne de haute tension d’une puissance de 330 KV à Ajaokuta
2. BAD (2001) : Procédures d'évaluation environnementale et sociale
3. BAD (non daté) : Principes fondamentaux des procédures d'évaluation environnementale et
sociale
4. Banque mondiale (2005), Étude d'impact environnemental (EIE) et politiques de garantie
financière.

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