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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

UNIVERSITE BATNA 2

Département Génie Civil

Matière : gèologie

Le groupe : AZOUI HADIL


ADOUI IKRAM
ATHMANI CHAIMA

Gr : 01

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1- Introduction à la Géologie

La Géologie

Du grec gê : terre et logos : discours, parole. La géologie s’intéresse à l’étude de la Terre,


les matériaux qui la constituent, la structure de ces matériaux et les processus qui agissent sur
eux. Elle comprend également l’étude des organismes qui ont habité notre planète.
L’évolution au cours du temps de ces matériaux, structures, processus et organismes constitue
l’une des préoccupations majeures de la géologie.

La Terre est une planète qui évolue depuis sa naissance il y a 4,56 milliards d’années.
Les processus internes (volcanisme, séismes, tectonique des plaques..) et externes (érosion,
sédimentation, action de l’eau ….) ainsi que ceux liés à la vie remodèlent sans cesse la surface
de la Terre. La géologie tente de retracer l’évolution de la Terre depuis sa naissance et
d’expliquer l’ensemble des processus qui modèlent sa surface.

Intérêt de la géologie

La géologie est une science d’une importance majeure tant sur les plans scientifiques,
qu’économiques ou technologiques.

• Intérêt scientifique : elle permet de connaître l’histoire de la Terre depuis sa


formation et tente de prévoir son avenir.

• Intérêt économique : les matières premières (fer, cuivre, argent, or…), énergétiques
(pétrole, gaz, charbon…) et les matériaux de construction (pierres, chaux, gypse,…)
sont extraits de la Terre ou fabriqués à partir de matériaux extraits de la surface de la
Terre ; la recherche et l’exploitation de ces matériaux nécessitent une connaissance
préalable en géologie. Connaissant l’importance de ces matériaux dans la vie
quotidienne et en économie, on conçoit l’intérêt majeur de la géologie. La recherche et
l’exploitation de l’eau, source vitale pour l’humanité, nécessitent également de bonnes
connaissances en géologie étant donné que cette substance est extraite du sous-sol.

• Intérêt technologique : la construction des ouvrages d’arts (routes, ponts, tunnels,


barrages …), des villes, des usines, des ports ….. nécessitent une connaissance en
géologie. Aucune construction ne peut se faire sans une étude préalable du sol (ce qui
fait intervenir la géologie en premier plan) sur lequel sera bâti l’ouvrage.

• Les risques et catastrophes naturels : les connaissances en géologie sont


primordiales pour étudier et prévoir les catastrophes naturelles telles que séismes,
éruptions volcaniques, glissements de terrains, inondations …...
Les différentes branches de la géologie

L’étude des roches, matériaux de base qui constituent la surface de la Terre, s’appelle :
pétrographie.

Les roches sont constituées de minéraux, qui sont composés d’un ou plusieurs éléments
chimiques. La branche de la géologie qui s’occupe de l’étude des minéraux est la
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minéralogie. Tous les minéraux sont des cristaux. L’étude des propriétés de la matière
cristalline s’appelle : cristallographie.

La branche qui s’occupe de l’étude des volcans est la volcanologie (ou vulcanologie). Les
processus d’érosion suivie du transport et du dépôt des sédiments sont très importants à la
surface de la Terre. L’étude de ces processus s’appelle : sédimentologie.

Les roches sédimentaires se présentent le plus souvent à la surface de la Terre sous forme
de couches ou de strates. La description de ces couches ou strates est l’objet de la
stratigraphie.

Les roches sédimentaires contiennent souvent des fossiles, trace, restes ou moulages
d’organismes conservés dans les roches. La paléontologie (paléo est un préfixe qui veut dire
ancien) est la branche qui s’occupe de l’étude de ces fossiles. Elle est divisée en trois parties
selon la nature de l’organisme à étudier. On distingue ainsi : la paléozoologie qui étudie les
animaux fossiles ; la paléobotanique pour les plantes fossiles et la micropaléontologie pour
l’étude des micro-fossiles.

Les matériaux (roches, minéraux) sont souvent déformés à la surface de la Terre


(exemple : dans les chaînes de Montagnes). La branche qui étudie la déformation des
matériaux à la surface de la Terre s’appelle : tectonique. L’étude de la tectonique à l’échelle
du minéral (petite échelle) s’appelle : micro-tectonique. A l’échelle des roches et des
affleurements rocheux, on passe à la géologie structurale. L’étude de la tectonique à l’échelle
de la Terre s’appelle tectonique globale.

L’étude du comportement chimique des éléments dans les roches s’appelle : géochimie.

L’utilisation des méthodes de la physique pour l’étude de la Terre s’appelle :


géophysique. On distingue plusieurs branches en géophysique : l’étude des séismes et de la
propagation des ondes sismiques s’appelle séismologie (ou sismologie). L’étude de la
pesanteur ou du champ de gravité de la Terre s’appelle : gravimétrie. L’étude du
magnétisme terrestre fait également partie de la géophysique. Le paléomagnétisme est la
branche de la géophysique qui étudie le magnétisme ancien de la Terre.

La géomorphologie est une branche de la géologie qui s’occupe de l’étude de la forme et


de l’évolution du relief à la surface de la Terre.

La reconstitution des paysages du passé est la paléogéographie.

L’application pratique (dans les domaines pétrolier, minier, hydraulique et en


construction) des différentes branches de la géologie s’appelle : géologie appliquée. On
distingue :
-la géologie pétrolière : qui s’occupe de l’étude de la formation et la recherche des
hydrocarbures.
-la métallogénie : qui étudie l’origine des gisements de minerais
- l’hydrogéologie : qui s’occupe de la recherche et de l’exploitation des eaux
souterraines.
- la géologie de l’ingénieur : qui est l’application de la géologie dans le domaine du
génie civil. L’étude des sols est la géotechnique.

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La géologie de l’environnement est une branche qui s’occupe de l’étude de
l’environnement en relation avec la géologie.

La planétologie est une branche récente de la géologie qui s’occupe de l’étude de la


géologie des planètes.

Ainsi, on remarque que certaines branches de la géologie font appel à d’autres disciplines
telles que la physique (en géophysique), la chimie (en géochimie), la biologie (en
paléontologie), l’astronomie (en planétologie)…

Les méthodes de la géologie

Une étude géologique classique passe par plusieurs étapes : la première consiste en une
étude sur le terrain (reconnaissance de la région, récolte d’échantillons, levés de cartes, prise
de mesures ….). La deuxième étape se déroule au laboratoire (analyse des échantillons), au
bureau ou devant un micro-ordinateur (étude des photos aériennes et satellites, étude de
documents existants, interprétation des mesures faites sur le terrain). La dernière étape
consiste en la rédaction d’un rapport géologique détaillé sur l’étude qui a été réalisée ou la
confection de cartes géologiques.

Les principes de la géologie

La géologie est basée sur deux principes ou théories :

1.1. le principe de l’Uniformitarisme qui stipule que le présent est la clé du


passé dans l’interprétation des phénomènes géologiques. Ainsi, les lois
régissant les phénomènes géologiques actuels étaient valables dans le
passé. Ce principe est du à James Hutton (1726-1797) qui l’énonça le
premier et a été développé ensuite par Charles Lyell (1797-1875).
1.2. la théorie de la tectonique des plaques, avancée pour la première fois par
Alferd Wegener (1880-1930) en 1912 et acceptée par la communauté
scientifique en 1969. Cette théorie stipule que la surface de la Terre est
constituée de plaques rigides qui sont en mouvement les uns par rapport
aux autres. La plupart des phénomènes géologiques (séismes, volcanisme,
formation des chaînes de Montagnes …) sont expliqués dans le cadre de
cette théorie.

DU MINERAL A LA ROCHE
Trois grands types de roches forment la croûte terrestre : ignées, sédimentaires
et
métamorphiques. Le schéma qui suit présente, en un coup d'œil, ces trois grands
types, ainsi que les
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processus qui conduisent à leur formation.
On parlera également de roches endogènes et exogènes :
. LES ROCHES ENDOGENES :
Ces sont les roches qui se forment dans les grandes profondeurs de la terre. Ce
type de roches englobe
essentiellement les roches ignées, et les roches métamorphiques.
. Les roches ignées (magmatiques) :
Appelées également les roches magmatiques, elles se sont formées par
solidification de matières fondues
émanées de l’intérieur de la Terre. À moins de 20 kilomètres de profondeur, on
trouve déjà des températures
dépassant les 1400°C, à cette température, les matériaux qui forment le manteau
fondent et se transforment
en masse visqueuse. On appelle cette masse visqueuse le magma. C’est de là
que vient le nom de roches
magmatiques ou roches de feu.
À cause de certains mouvements de convection et des différences de pressions,
le magma remonte à la
surface en certains endroits. En remontant, il refroidit et se durcit. Au moment
où le magma se solidifie, il y
a formation de cristaux, donnant naissance à une masse solide de roches
cristallines. Ce sont les roches
magmatiques ou ignées. Elles composent près de 90 % de la croûte terrestre.
Le magma :
Un magma peut être définit comme étant un bain naturel de silicates en fusion
qui peuvent contenir des
cristaux ou des fragments de roches en suspension. Il se caractérise par ça
composition qui est
essentiellement silicatée, une température élevée de l'ordre de 1200 à 1500°C, et
également une viscosité
suffisante pour couler. On peut également trouver des oxydes, des sulfures, des
gaz (surtout le CO2), de la
vapeur d'eau.
Bases de la formation des roches magmatiques : Deux processus
principaux sont à la base de
la formation des roches magmatiques il s’agit de :
A/ Fusion partielle :
Lorsqu'un matériau rocheux fond, la fusion n'est que très rarement totale (sauf
parfois lors d'une fusion de
la croûte continentale dans des conditions particulières). Dans la plupart des cas,
la fusion n'est que partielle
et dépasse rarement 30%. Or cette fusion partielle est inadéquate. Sachant que
le liquide obtenu n'a pas la
même composition que la roche de départ. Ceci est du aux associations de
minéraux de natures différentes
qui forment la roche. Tous les minéraux ne fondent pas à la même température
et les éléments chimiques
vont avoir des comportements différents lors de la fusion.
Cristallisation fractionnée :
La différence de comportement des éléments chimiques observés lors de la
fusion partielle est également

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observée lorsque le magma cristallise en refroidissant. Lors de sa remontée vers
la surface, un magma peut
séjourner plus ou moins longtemps dans des chambres magmatiques où il va
progressivement refroidir et
commencer à cristalliser. Les premiers minéraux qui vont se former sont des
minéraux ferromagnésien
(Fe+Mg). Donc le liquide magmatique va progressivement s'appauvrir en Fe et
Mg, et inversement
progressivement s'enrichir en Si et Al. C'est ce qu'on appelle "la différenciation
magmatique".
III.1.1.2. Les minéraux constitutifs des roches éruptives :
Une demi-douzaine de familles de minéraux constitue à elles seules la totalité
des roches magmatiques.
Parmi ces familles, on distingue d’une part, celles du quartz, des feldspaths et
des feldspathoïdes qui sont des
minéraux de couleur claire, et d’autre part, les minéraux ferromagnésiens
(micas, pyroxènes, amphiboles et
péridots) qui sont comme leur nom l'indique, des silicates de fer et de
magnésium et dont les couleurs
sombres vont du vert foncé jusqu’au noir. Tous ces minéraux sont des silicates.
III.1.1.3. Modes de gisement des roches magmatiques :
A partir d'un même magma, la texture (présence ou non de minéraux visibles a
l'œil nu) de la roche
obtenue dépend de la vitesse de refroidissement. Plus le refroidissement sera
lent, plus les minéraux vont
croître. Si, en revanche, la vitesse de refroidissement est importante, les
minéraux n'ont pas le temps de se
former, ils vont être microscopiques. Si la vitesse de refroidissement est
extrême (lors de la rencontre d'un
magma et de l'eau), aucun minéral cristallin n'apparaît, et la roche prend une
structure dite "vitreuse" (ex:
obsidienne).
On va ainsi distinguer :
- les roches à texture grenue: où tous les minéraux sont visibles à l'œil nu et ont
une taille
millimétrique,
- les roches à texture microgrenue: où l'on observe quelques minéraux visibles à
l'œuil nu mais
l'essentiel de la roche est formé de minéraux parfaitement visibles au
microscope.
- les roches à texture vitreuse : où il y a quelques cristaux mais l'essentiel de la
roche est formé d'un
verre (structure non ordonnée des atomes à la différence des cristaux).
Si le magma refroidit en profondeur (où la température ambiante est assez
élevée), le refroidissement va
être lent, les minéraux vont croître. La roche obtenue sera une roche
magmatique "plutonique" avec une
texture grenue (ex: granite, gabbro).
Si le magma arrive en surface ou très proche de la surface, son refroidissement
est beaucoup plus rapide
car la température ambiante est plus faible. La roche obtenue sera une roche
magmatique "volcanique",
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dont la texture sera en générale microgrenue ou vitreuse.
. Classes des roches magmatiques :
On classe généralement les roches et les magmas en fonction de leur teneur en
Si:
- Roches (magma) acide = SiO2 > 65% (ex: le granite), (le magma a subi une
forte différenciation)
- Roches intermédiaires = 52% < SiO2 < 65%
- Roches basiques (mafique) = 45% < SiO2 < 52%: (ex: le basalte)
- Roches ultrabasiques (ultramafique) = SiO2 < 45% (ex: la péridotite du
manteau)
Les roches métamorphiques (Transformantes) :
Les roches métamorphiques sont produites par la transformation de roches
sédimentaires, d’autres roches
métamorphiques ou de roches ignées, sous l’influence de divers facteurs tels
que la température et/ou la
pression.
Le métamorphisme :
Les roches métamorphiques les plus connues sont les gneiss et les schistes
(ardoise) C’est le réajustement
physico-chimique des éléments, qui entraîne une variation parfois importante de
leur composition
minéralogique (cristallisation de nouveaux minéraux, dits néoformés) et de leur
aspect (acquisition de
textures et de structures particulières). Selon la nature de la roche de départ on
distingue :
 Le para-métamorphisme : c'est une roche sédimentaire qui est métamorphisée
 L’ortho-métamorphisme : c'est une roche magmatique qui est métamorphisée
 Le poly-métamorphisme : c'est une roche métamorphique qui est
métamorphisée
Les différents types de métamorphisme :
Le métamorphisme de contact :
Le métamorphisme de contact est celui qui se produit dans la roche encaissante
au contact d'intrusifs.
Lorsque le magma encore très chaud est introduit dans une séquence de roches
froides, il y a transfert de
chaleur et cuisson de la roche encaissante aux bordures. Les minéraux de cette
roche sont transformés par la
chaleur et on obtient une roche métamorphique. On appelle cette bordure
transformée, une auréole
métamorphique. Sa largeur sera fonction de la dimension de la masse intrusive,
de quelques millimètres à
plusieurs centaines de mètres, allant même à quelques kilomètres dans le cas
des très grands intrusifs.
B/ Le métamorphisme régional :
Le métamorphisme régional est celui qui affecte de grandes régions. Il est à la
fois contrôlé par des
augmentations importantes de pression et de température. C'est le
métamorphisme des racines de chaînes de
montagnes.
Le métamorphisme régional produit trois grandes transformations :
- Une déformation souvent très poussée de la roche ;
- Un développement de minéraux dits métamorphiques ;
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- Un développement de la foliation métamorphique.
Dans ce dernier cas, les cristaux ou les particules d'une roche ignée ou
sédimentaire seront aplatis, étirés
par la pression sous des températures élevées et viendront s'aligner dans des
plans de foliations ; c'est la
foliation métamorphique caractéristique de ce type de métamorphisme.
.Le nom des roches métamorphiques :
La plupart des roches métamorphiques (en volume) provient du métamorphisme
régional. Selon le degré
de métamorphisme régional, il se développe une suite bien spécifique de
minéraux. Ces minéraux deviennent
donc, pour une roche métamorphique donnée, des indicateurs du degré de
métamorphisme qu'à subit la
roche. A partir des assemblages minéralogiques, on peut établir le niveau des
pressions et des températures à
la quelles a été soumise la roche, et ainsi évaluer sa profondeur d'enfouissement
dans les racines d'une chaîne
de montagne.
LES ROCHES EXOGENES :
Ce sont des roches formées à la surface de la Terre, représentées principalement
par les roches
sédimentaires :
Les roches sédimentaires :
Ce sont des roches exogènes, c'est à dire formées à la surface de la Terre et qui
représentent 5% en
volume de la croûte et en couvrent 75% de la surface. Les roches sédimentaires
sont la conséquence de
l'endurcissement de sédiments accumulés en milieu lacustre et marin.
. Définition d’un sédiment :
Les sédiments sont les débris formés par des processus de l'érosion qui
inlassablement (tirelessly) attaquent
et détruisent les terres émergées. Au sens large, cela comprend aussi les
sédiments formés par des processus
chimiques et biologiques à partir de matériel en solution dans les lacs et les
océans.
Elles se sont formées par l’accumulation de débris ou par précipitation au sein
des eaux. Elles sont toujours
disposées en couches. La roche sédimentaire la plus fréquemment rencontrée est
le calcaire. On connaît
également les argiles et les marnes (mélange calcaire et argile).
Genèse des roches sédimentaires :
La genèse des roches sédimentaires se fait selon les Processus suivant :
altération, transport, sédimentation,
diagenèse.
1. Altération :
a. Mécanique : désagrégation mécanique (gel/dégel, racines des végétaux)
b. Chimique : les minéraux en déséquilibre avec les conditions atmosphériques
sont facilement attaqués
(Minéraux de haute température ; exp: Feldspaths attaqués par les eaux de
pluies et transformés en minéraux
des argiles (phyllosilicates) pour former des boues)

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c. Biochimique : des végétaux se nourrissent en puisant directement dans les
minéraux des roches
Ces 3 mécanismes => particules de toutes tailles.
2. Transport :
Agents de transport : vent, glace, eau
Suivant mode et énergie du transport => souvent stratifications planaires ou
obliques avec granoclassement
gravitaire fréquent.
3. Sédimentation :
Tout le matériel transporté s’accumule dans un bassin sédimentaire sous forme
de couches successives
dont la composition, la taille des particules, la couleur, etc., varient dans le
temps => stratifications.
4. Diagenèse :
Ensemble des processus chimiques et mécaniques qui affectent un dépôt
sédimentaire après sa formation
(déshydratation, enfouissement, compaction, dissolutions, recristallisations,
néoformations, cimentation)
B. Les principales roches sédimentaires :
Suivant leur mode de formation, on distingue trois grandes catégories de roches
sédimentaires :
1. Les roches détritiques : provenant de l'accumulation des débris de roches
préexistantes (conglomérats,
grés, sables, silts)
2. Les roches organogènes : formées par l'accumulation des restes d'animaux ou
de plantes, principalement
à squelette calcaire (le charbon, le pétrole, le calcaire, la craie)
3. Les roches biochimiques : issues de la précipitation de substances chimiques
en solution dans l'eau des
lacs ou des océans (le sel « Halite » ou le gypse).
C. Critères d’identification des roches sédimentaires :
1. Stratification : les roches sédimentaires sont presque toutes litées et souvent
très poreuses.
2. Contenu fossilifère : présence de substances ou d’objets liés au monde vivant
(parties dures d’animaux,
Emp

Quelques notions de géodynamique externe


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L’étude des différents agents conduisant à la formation des roches sédimentaires
s’appelle « géodynamique externe ».
Le principal agent actif est l’eau : eaux de ruissellement (eaux sauvages), action de
la mer (vagues et ressac).
L’action du vent est loin d’être négligeable, surtout en pays sec ou des vents
violents chargés de sables attaquent le relief (Sahara).
Le gel a également son importance : par l’alternance des cycles gel-dégel, qui font
éclater les roches dites » gélives » et aussi par la glace elle-même (usure et
transport par le glacier).
Altération
C’est un ensemble de processus chimiques qui transforment les minéraux
constitutifs des roches. Ces dernières sont attaquées par l’eau, pure ou chargée
d’acide carbonique (CO2), en donnant naissance à deux types de produits :
- des substances en solution (Bicarbonate de calcium, par exemple) ;
- des minéraux formés à partir des minéraux de la roche altérée : les feldspaths
sont ainsi transformés en minéraux argileux.
Cette altération peut conduire à la formation de véritables sols, comme les « arènes
granitiques » où les grains de quartz résiduels sont associés à divers minéraux
argileux, telle la kaolinite.
Les phénomènes de dissolution peuvent prendre d’énormes proportions dans les
roches calcaires : Ils conduisent à la formation de réseaux « karstiques » qui se
caractérisent par l’existence de vastes cavités souterraines (Causses, Vercors).
La dissolution des craies à silex du bassin Parisien conduit à la formation de «
chailles » ou d’argiles à silex, dans laquelle la phase carbonatée a pratiquement
complètement disparu.
Érosion
L’érosion est un processus mécanique qui a pour effet la désagrégation de la roche.
Les principaux agents érosifs sont les chocs thermiques, l’eau, le vent, la glace.
Chocs thermiques : dans les pays aux hivers rigoureux et notamment en montagne,
les cycles gel-dégel font éclater certaines roches et plus particulièrement les
calcaires poreux ayant emmagasiné de l’eau.
© UNTL
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L’eau : c’est de loin l’agent érosif le plus efficace, qu’il s’agisse du choc des
vagues sur les rivages ou bien de l’usure des roches par les cours d’eau à courant
rapide.
Le vent : les vents violents chargés de particules en suspension peuvent être
responsables d’une dégradation importante de massifs rocheux, notamment en
climat désertique.
La glace : le déplacement des glaciers contribue à l’usure des roches qu’ils
rabotent, et constitue un puissant facteur d’entraînement vers l’aval des matériaux
(moraines).
Transport
Plusieurs facteurs d’instabilité, dont le plus usuel est la gravité, seront à l’origine
du transport des roches désagrégées par l’altération et l’érosion.
Le transport peut se faire sous plusieurs formes :
- à l’air libre sous le seul effet de la gravité (éboulis). On sait que la pente
d’équilibre des éboulis est de 37°, soit Arc tg 0.37 ;
- dans l’eau : soit en solution, soit en suspension (particules fines) soit par «
saltation » déplacement par bonds successifs dans un courant rapide (crues ou
régime torrentiel). Ce transport ne s’arrête pas à l’embouchure des cours d’eau :
les courants marins constituent un facteur essentiel du transport des particules ;
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- en suspension dans l’air pour les éléments fins entraînés par le vent : sables du
Sahara, ou encore particules fines qui constitueront les « lœss » pendant les
périodes glaciaires. Une mention particulière doit être accordée au transport par
le vent des particules fines vomies par les volcans, et qui peuvent engendrer en
retombant d’énormes épaisseurs de « sédiments volcaniques » ;
- par les glaces : les glaciers chassent, devant eux ou sur les côtés, des débris
rocheux qui, dans certaines régions, ont donné lieu à des volumes considérables
de matériaux (Vallée du Rhône).
Le transport a pour effets secondaires l’usure des particules transportées et le
classement granulométrique de ces particules. A densité égale, les particules les
plus fines seront entraînées plus loin que les particules grossières.

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