GD RCH 2

Gestion des Risques
Master FEA – 2ème année
Dr. M.-A. El-Aroui
mhamed-ali.elaroui@uir.ac.ma 1
Références Bibliographiques
Apostolik R. and Donohue Ch. (2015). Foundations of

Financial Risk. Wiley.
Hull J.C. (2018). Risk Management and Financial

Institutions. Wiley. Fifth Edition.
Miller M.B. (2019). Quantitative Financial Risk

Management. Wiley.
2
Thèmes abordés
- La réglementation internationale
- Le risque crédit
- Le risque marché
- Les autres types de risques
Gestion des Risques -- RBS -- – Oct. 2021 – 3

Objectifs du cours
A la fin des séances, les étudiants seront capables de :
- Reconnaître les principaux risques financiers et les méthodes
permettant leur mesure, leur suivi et leur gestion efficace
- Comprendre les principes sous-jacents à la réglementation

bancaire en terme de gestion des risques financiers et de calcul
des fonds propres d’une institution financière.
- Maîtriser et utiliser les techniques d’évaluation du risque crédit
- Risque marché: comprendre les principes de VaR, stress-testing,

back-testing, expected shortfall.
4
La Réglementation
Internationale
Chapitre 2
Gestion des risques -- RBS -- – October 2021 -- 5

⚫ 2. La Réglementation Internationale
2.1 Nécessité d’une réglementation internationale
2.2 BIS: Bank of International Settlements
2.3 Le comité de Bâle
2.4 Les accords de Bâle I
2.5 Les accords de Bâle II
2.6 Les accords de Bâle III
2.7 Les accords de Bâle au Maroc

6
Chap. 2 - LEARNING OBJECTIVES
A la fin de ce chapitre vous serez capable de:
LO2-1 Comprendre les principes de la réglementation de Bâle
LO2-2 Différencier les divers composants de la réglementation de Bâle
LO2-3 Calculer les fonds propres exigés par les normes internationales
LO2-4 Connaître la situation marocaine en terme de gestion des risques

financiers
Gestion des Risques – RBS – – Chap2. – 7


⚫ 2.1 Nécessité d’une réglementation internationale
⚫ S’assurer que les banques ont suffisamment de capitaux propres

par rapport aux risques pris
⚫ Impossible d’éliminer complètement le risque de faillite d’une

banque
⚫ Les gouvernements veulent réduire ce risque à son plus faible
niveau
→Environnement économique stable permettant aux individus
et entreprises d’avoir confiance dans le système bancaire.

⚫ Les gouvernements offrent des procedures d’assurance

des dépôts pour protéger les dépositaires des défaillances possibles
→ Une banque pourrait prendre de grands risques sans perdre ses
dépositaires
→ Donc ces assurances dépôt pourraient amener les banques

à prendre davantage de risque [moral hazard*]
→ Les assurances depôt doivent s’accompagner de réglementation

concernant des exigences de fonds propres.

Maroc Société Gestion des Fonds de Garantie des Dépôts Bancaires
www.sgfg.ma
⚫ La loi n° 103.12 relative aux établissements de crédit et organismes

assimilés (24 décembre 2014) → création, par Bank Al-Maghrib et les
établissements de crédit adhérents, d’une société anonyme [la SGFG]
chargée de la gestion du Fonds Collectif de Garantie des Dépôts
→ Rehausser la gouvernance du système de garantie des dépôts,

géré auparavant par la banque centrale
→ S’aligner sur les principes fondamentaux pour des systèmes

de garantie efficaces, édictés par le Comité de Bâle et IADI.
La SGFG doit contribuer au traitement des difficultés des établissements de crédit

notamment en agissant en tant qu’administrateur provisoire et en fournissant, à titre
exceptionnel et préventif, un soutien financier par le biais de prêts subordonnés ou
de prises de participations
11
Maroc
Société Gestion des Fonds de Garantie des Dépôts Bancaires
⚫ Le système de garantie des dépôts est financé à travers des

cotisations annuelles acquittées par les établissements de crédit
adhérents et calculées sur la base d’un taux fixe.
⚫ Actuellement, le taux de cotisation est de 0,20%, appliqué à la
moyenne mensuelle des dépôts éligibles.
• Les montants des cotisations collectées vont être utilisés pour

indemniser les déposants éligibles en cas de défaillance d'un
établissement de crédit adhérent ou pour apporter une assistance
financière aux établissements de crédit adhérents qui se trouvent
en difficulté.
• Il est à préciser que le système de garantie des dépôts ne reçoit

ni subventions ni dons de l’Etat
Maroc : SGFG
Société Gestion des Fonds de Garantie des Dépôts Bancaires
⚫ L'adhésion au système de garantie des dépôts est obligatoire pour

tous les établissements de crédit, agréés à recevoir des fonds du public.
⚫ Ce système couvre les dépôts de personnes physiques et morales,
résidentes et non résidentes.
⚫ Depuis sa création en 1993, le système de garantie des dépôts n'est

pas intervenu.
⚫ La SGFG a pour mission de gérer les Fonds de garantie des dépôts
dont l’objectif primordial est d’indemniser les déposants en cas de
liquidation de leur établissement de crédit.
⚫ En cas de défaillance bancaire, le système de garantie des dépôts
assure, selon un délai fixé par Bank-Al Maghrib, l’indemnisation des
déposants à hauteur d'un montant maximum par déposant
2.1 Règlementation internationale: pourquoi ?

2.1 Règlementation internationale: pourquoi
La mise en œuvre d’accords internationaux sur la
réglementation bancaire dans un pays est motivée par
plusieurs facteurs:
1. Les bonnes performances des banques utilisant les normes
internationales pour calculer leur capital-risque
2. La volonté de nombreux superviseurs bancaires à travers le

monde d'évoluer vers une réglementation basée sur les
risques
3. La volonté de nombreux pays de renforcer la notoriété de

leur système bancaire

Règlementation internationale et lois nationales
Les pays ont différentes structures bancaires et

différentes normes et réglementations régissant leurs
activités économiques
Les accords de Bâle tiennent compte des spécificités des pays en

permettant aux régulateurs et superviseurs bancaires nationaux
d’adapter certaines définitions, approches ou seuils de Bâle aux
spécificités locales.

2.2 BIS: Bank of International Settlements

The Bank for International Settlements (BIS)
Banque des règlements internationaux:
Organisme financier international fondé à Bâle (Suisse) en 1930
Principal organisme de cooperation entre les banques centrales.
⚫ Principale mission: coopération entre banques centrales

rôle déterminant dans la gestion des réserves de devises
⚫ Elle héberge entre autres le Comité de Bâle

Banque des règlements internationaux:
https://www.bis.org/
‘Promoting global monetary and financial
stability through international cooperation’

⚫ ‘Promoting global monetary and financial stability through

international cooperation’
⚫ Née en 1930: accord intergouvernemental entre l'Allemagne, la

Belgique, les États-Unis, la France, la Grande-Bretagne, l'Italie, le
Japon, et la Suisse.
⚫ Elle ouvre officiellement ses bureaux à Bâle le 17 mai 1930
Actuellement la BIS a 60 pays membres représentant

représentant 95 % du PNB mondial
35 in Europe, 13 in Asia, 5 in South America, 3 in North

America, 2 in Oceania, and 2 in Africa
20
Banque des règlements internationaux
⚫ Forum d’analyse et de coopération entre les banques centrales
⚫ Assister les banques centrales pour assurer une stabilité monétaire et financière
⚫ Un centre de recherche économique et monétaire
⚫ Un garant des operations financières internationales
⚫ Agir en tant que banque des banques centrales.
⚫ BRI centralise la collecte et la publication de nombreuses données statistiques
sur l'activité bancaire et les marchés financiers

21
Héberge différents comités traitant des grands sujets financiers
⚫ Comité de Bâle sur le contrôle bancaire
⚫ Comité sur le système financier mondial
⚫ Comité sur les paiements et les infrastructures de marché
⚫ Comité des marchés
⚫ Comité Irving Fischer sur les statistiques de banques centrales
⚫ Groupe de gouvernance des banques centrales

Héberge aussi d’autres comités traitant des grands sujets financiers
⚫ Conseil de stabilité financière (CSF)
⚫ Association internationale de protection des dépôts
⚫ Association internationale des contrôleurs d’assurance
⚫ l'Institut pour la stabilité financière (FSI)

facilite la diffusion des travaux des instances de normalisation auprès des
banques centrales et organismes de surveillance et de réglementation du
secteur financier (réunions, séminaires, didacticiels en ligne)

Basel - Switzeland
24
Comité de Bâle sur le contrôle bancaire
Prépare les accords précisant les règles prudentielles (ratios de

solvabilité, etc.) applicables à l'ensemble des banques
commerciales de la planète : les accords de Bâle, dont les
derniers, les accords de Bâle III
25
Le Comité de Bâle
⚫ Création en 1974, sous l’impulsion de la BRI, par les gouverneurs

des banques centrales du G10 suite à la faillite de la banque
allemande Bankhaus Herstatt
⚫ Participants: Argentine, Belgique, Brésil, Canada, Chine, France,

Allemagne, Hong-Kong, India, Indonesia, Italie, Japon, Corée, Luxembourg,
Mexique, Pays-Bas, Russie, Arabie Saoudite, Singapour, Afrique du Sud,
Espagne, Suède, Suisse, Turquie, Royaume-Uni et les Etats-Unis

Le Comité de Bâle
Mission initiale
Garantir la stabilité du système bancaire international en fonction de

deux principes fondamentaux
⚫ Tous les systèmes bancaires y sont soumis
⚫ La supervision doit être conforme pour toutes les banques qui

opèrent de manière internationale
Objectif
Fournir des standards internationaux à implémenter par

les autorités nationales

⚫ Avec l’accord de Bâle I en 1988 commencent les normes
internationales de la réglementation bancaire
⚫ Depuis 1988 cette réglementation a continué d’évoluer:

⚫ Amendments de 1996
⚫ Bâle II en 2006
⚫ Bâle III en 2011
⚫ Dans le domaine de l’assurance: Solvency II, réglementation

internationale similaire aux normes de Bâle appliquée dans l’Union
Européenne à partir de 2016

⚫ Longtemps la réglementation bancaire se faisait au niveau
national.
⚫ Les normes variaient d’un pays à un autre
⚫ En 1988, avec l’accord de Bâle I → un premier pas vers une

réglementation internationale des opérations bancaires et de la
gestion des risques

Les origines des accords de Bâle I (1988)
1973 – Fin des accords de Bretton Woods après la décision en 1971 de

laisser flotter le dollar sur les marchés des changes
1974 – Le cas Herstatt : faillite de la Herstatt Bank causée par un

“settlment risk” sur le marché du change DEM/USD, qui donne lieu à
la crétation du Comité de Bâle par le G10 fin 1974
• 1980 – Début de la crise des “Savings and Loans”

• 1982 – Crise mexicaine
• 1983 – International Lending and Supervisory Act (ILSA) qui

détermine une exigence de fonds propres à 5,5% du total des actifs
• 1986 – Dernier acte de la crise des S&L : près de 1 000 institutions
sont concernées (47%) dont 441 sont insolvables
1987 – Crash de la bourse (Black Monday)

30
Les origines des accords de Bâle I (1988)
1988 – Accords de Bâle I
1990 – Application de Bâle I par une centaine de pays
31
Normes de réglementation bancaire avant Bâle I
1950-1970: principe 3-6-3

‘The banking industry operated according to a 3-6-3 rule: Bankers
gathered deposits at 3 percent, lent them at 6 percent, and were
on the golf course by 3 o’clock in the afternoon !’
Avant 1988:
Chaque pays déterminait pour ses banques des niveaux minimaux
de fonds propres par rapport au total des actifs
-- Ces niveaux et ratios ‘acceptables’ variaient d’un pays à l’autre
-- Risque important causé par des crédits octroyés pas des banques
Internationales à des pays en voie de dévelop. (Mexique, Brésil, Argentine)
-- types de transactions bancaires de plus en plus complexes
→ Remise en cause du calcul de ces fonds propres minimaux

32
2.3 Les accords de Bâle
Bâle I: 1988
⚫ Le comité de Bâle formé en 1974. Belgium, Canada, France,

Germany, Italy, Japan, Luxembourg, the Netherlands, Sweden,
Switzerland, UK, and USA.
⚫ Réunions à Bâle (Suisse) sous l’égide du BIS.
→ 1988: “International Convergence of Capital Measurement and Capital

Standards.”
→ Connu plus tard comme Accords de Bâle I.
Gestion des risques -- RBS -- – Chap. 2 -- 33

⚫ 2.2 Les accords de Bâle
34
Comité de Bâle sur le contrôle bancaire: vers Bâle 4
Le dernier volet des réformes Bâle 4 vise à définir des règles de

calcul plus strictes des risques, à préciser les exigences
minimums de fonds propres, et à réduire les disparités d’un
établissement ou d’un pays à l’autre.
Bâle 4 devait entrer en vigueur en 2022. Face à l’épidémie de Covid-

19, le Comité de Bâle a reporté les dates de mise en œuvre des
normes : elles ne pourraient être effectives qu’en 2023
35
2.4 Les accords de Bâle I
1988

Bâle I: 1988
Ce premier accord est limité au risque de crédit.
Chaque banque doit conserver une réserve de capital de 8 %

(ratio de Cooke) de la valeur des titres représentant des risques de
crédit dans son portefeuille → Engagements Pondérés de Crédit .
Ce ratio sert à créer une réserve de solvabilité de la banque.
Les poids des titres détenus dépendent des risques. Les poids utilisés
pour calculer le ratio moyen sont basés sur des cotes de risque
externes obtenues d’agences de notation indépendantes.

Bâle I: 1988
L’Accord initial de Bâle I a été fortement critiqué, car il ne tenait

compte ni du risque marché ni du risque opérationnel
En 1996, on a proposé une première réforme de Bâle I pour tenir

compte du risque marché et on a permis l’utilisation de modèles
internes pour le risque de marché

Bâle I: 1988

Bâle I: 1988
1. Opérations interbancaires :
sa gestion de trésorerie
40
Bâle I: 1988
1. Opérations interbancaires :
sa gestion de trésorerie
Opérations avec la
clientèle.
À l’actif, les crédits
accordés,
au passif, les dépôts
collectés
41
Bâle I: 1988
3. Opérations sur titres et les opérations

diverses.
Actif: les placements de la banque sur
le marché des capitaux pour son propre
compte (portefeuille de titres).
Passif: les titres de dettes que la
banque émet pour se refinancer
42
Bâle I: 1988
4. les valeurs immobilisées, c’est-à-dire

les biens et valeurs censés demeurer
durablement dans le patrimoine de la
banque
43
Bâle I: 1988
5. les provisions constituées et les

fonds propres y compris les
bénéfices non distribués
44
Bâle I: 1988
Les fonds propres sont les capitaux

dont dispose l'entreprise. Ils ont été soit
apportés par les actionnaires, soit
acquis par l'activité économique.
Tous les ans, une entreprise fait le

compte de ses bénéfices. Sur cette
masse d'argent, une partie est versée
aux actionnaires, l'autre est conservée
à titre de fonds propres.

Bâle I: 1988
La qualité de la gestion des risques
Gestion du risque de liquidité : la banque a-

telle suffisamment de réserves liquides au
regard de ses engagements?
Un trop grand déséquilibre entre ses emprunts

interbancaires et ses prêts interbancaires peut
être l’indice d’un problème.
46
Bâle I: 1988
Gestion des risques de crédits: le risque

de crédit pour une banque c’est la
défaillance éventuelle d’un emprunteur.
47
Bâle I: 1988
Gestion des risques de placements : c’est

la perte de valeur sur les titres financiers.
L’ampleur des risques pris se mesure dans la
volatilité des postes de la classe 3.
48
Bâle I: 1988
Gestion de la solvabilité : La banque doit

respecter les ratios prudentiels
internationaux qui l’obligent à détenir un
minimum de capital par rapport à ses
engagements.
49
Bâle I: 1988
⚫ Les ratios de fonds propres sont au cœur du contrôle des activités

des banques
⚫ Ces fonds propres représentent une protection pour la banque et

ses clients
En cas de difficultés, les dettes s’accumulent et les fonds propres

passent au-dessous du seuil de 8% du total des engagements

Rôle des fonds propres
-- A cause des contraintes [réglementation externes et internes]

ces fonds propres dimensionnent le risque de la banque,
et donc son activité.
-- Les fonds propres sont une garantie vis-à-vis des créanciers

→ absorbent les fortes pertes dues à des éléments exogènes
et/ou inattendus
-- Les fonds propres sont les ressources les plus chères

(exigence de rentabilité)
→ Return on Equity ou ROE (moyenne autour de 15%).

Ratio de Cooke
En 1988, le Comité de Bâle propose un ratio international de solvabilité

pour:
– une meilleure adéquation des fonds propres par rapport aux risques
– renforcer la solidité et la stabilité du système bancaire,
– atténuer les inégalités concurrentielles entre les banques.
𝑭𝒐𝒏𝒅𝒔 𝑷𝒓𝒐𝒑𝒓𝒆𝒔
→ ratio Cooke =
𝑬𝒏𝒈𝒂𝒈𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕𝒔 𝑷𝒐𝒏𝒅é𝒓é𝒔 𝒅𝒆 𝑪𝒓é𝒅𝒊𝒕
Plusieurs niveaux de fonds propres sont définis:

1. Les fonds propres de base FP1 ou “noyau dur” (TIER 1).
2. Les fonds propres complémentaires FP2 (TIER 2).
3. Les fonds propres surcomplémentaires FP3 (TIER 3).
52
Ratio de Cooke
⚫ Le ratio de Cook considère les expositions à des risques crédit

liés à des opérations figurant dans le bilan et le hors bilan.
⚫ Il est basé sur les encours pondérés de crédit mesurant

l’exposition crédit totale de la banque.
Les expositions au risque crédit peuvent être divisées en trois parties
1. Celles reliées à des operations figurant sur le bilan

2. Celles reliées à des operations hors-bilan
3. Produits dérivés de gré à gré

Ratio de Cooke
→ ratio Cooke = > 8%
𝑬𝒏𝒈𝒂𝒈𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕𝒔 𝑷𝒐𝒏𝒅é𝒓é𝒔
Chaque banque doit conserver une réserve de capital de 8 % de la

valeur des titres représentant des risques de crédit dans son portefeuille
Les poids des différents crédits dépendent de leurs risques
La définition du capital pour créer les réserves : en 1988, deux formes
-- Type 1 (Tier 1) ou capital de base (capital de première qualité): actions,

participations dans des filiales, certaines réserves déclarées
-- Type 2 (Tier 2) ou capital supplémentaire composé d’instruments financiers

hybrides (actions et débentures avec très longues échéances),
dette subordonnée avec maturité plus grande que 5 ans, autres titres
54
Ratio de Cooke
Ensuite on a eu trois formes
-- Type 1 (Tier 1) Les fonds propres de base FP1 ou “noyau dur”
-- Type 2 (Tier 2) Les fonds propres complémentaires FP2

réserves et provisions ainsi que des instruments hybrides et des
dettes subordonnées
-- Type 3 (Tier 3) Les fonds propres surcomplémentaires FP3
Règles de base de Bâle I pour le risque crédit
FP2 ≤ FP1
FP1 / EPC ≥ 4%
(FP1 +FP2) / EPC ≥ 8% (ratio Cooke)

Ratio de Cooke
Les Fonds propres selon les ratios Cooke, ne sont pas
homogènes
Tier 1: représente le noyau dur des fonds propres: capital social,

les actions ordinaires, les résultats mis en réserve, les intérêts
minoritaires, les certificats d'investissement, le goodwill.
Tier 2: les réserves de réévaluation des actifs, les provisions

générales pour les créances douteuses, les instruments hybrides
de dette et de capital, fonds de garantie, TSDI (titres subordonnés
à durée indéterminée).
Tier 3: correspond à des fonds propres sur-complémentaires.

Ratio de Cooke
→ ratio Cooke = > 8%
𝑬𝒏𝒈𝒂𝒈𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕𝒔 𝑷𝒐𝒏𝒅é𝒓é𝒔 𝒅𝒆 𝒄𝒓é𝒅.
Les encours pondérés de crédit concernent le bilan et le hors bilan et

les pondérations sont les suivantes
– 0% pour les créances sur des Etats de l’OCDE,

– 20% pour les créances sur les banques et les collectivités locales
d’Etats de l’OCDE ;
– 50% pour les créances garanties par une hypothèque ou crédit bail immobilier
– 100% pour tous les autres éléments d’actifs, dont les crédits à la clientèle
57
Ratio de Cooke -- Exemple 1
Une banque accorde un prêt à une entreprise pour un montant

total de 100 millions d’euros
Elle doit disposer d’un minimum de fonds propres de :
Fonds propres minimaux selon le ratio de Cooke= ?????
Son engagement sera de 100 millions × 100 %, soit

EPC= 100 millions
elle devra disposer d’un montant de fonds propres d’au moins
FPmin= 8 millions 8 % de 100 millions
58
Une banque accorde un prêt 100 millions d’euros à un

État de l’OCDE (comme la France)
la banque n’a pas besoin de mettre des fonds propres en regard

de cet engagement, le risque de défaillance est considéré comme nul
pour un montant total de
Fonds propres minimaux selon le ratio de Cooke= 0
Son engagement pondéré sera de 100 millions × 0 %, soit
EPC= 0
FPmin= 0 8 % de 0 millions

Une banque accorde un prêt à une banque ou collectivité locale
d’un pays de l’OCDE pour un montant total de 100 millions
d’euros
Elle doit disposer d’un minimum de fonds propres de :
Fonds propres minimaux selon le ratio de Cooke= ?????
Son engagement pondéré sera de 100 millions × 20 %, soit
EPC= 20 millions
elle devra disposer d’un montant de fonds propres d’au moins
FPmin= 1.6 millions 8 % de 20 millions

Ratio de Cooke -- Exemple 2 [Apostolik et Donohue 2015]

Bâle I: 1988 - Critiques
L’Accord initial de Bâle I a été fortement critiqué, car il ne tenait

compte ni du risque marché ni du risque opérationnel
La réglementation a évolué progressivement pour prendre en compte

le risque marché puis le risque opérationnel.
En 1996, on a proposé une première réforme de Bâle I

pour tenir compte du risque de marché et on a permis
l’utilisation de modèles internes pour le risque de marché

Accords de Bâle I – Amendements de 1996
63
Bâle I - Amendements de 1996
Appliqués dès 1998.
Exigent des fonds propres pour les risques marché pour tous les
portfeuilles (en plus des fonds requis pour les risques crédit)
Deux approches existent pour le risque marché
1. Une méthode forfaitaire

2. Une approche autorise les banques à utiliser des modèles internes
→ Inciter les banques à construire des modèles robustes pour

calculer les risques de marché et donc d’obtenir des exigences
en fonds propres beaucoup plus réalistes.

Fonds propres totaux exigés
⚫ Les Nouvelles exigences en fonds propres sont calculées par
Total Capital = 0.08 × (credit risk RWA + market risk RWA)
RWA : Risk Weighted Assets
ou Actifs Risqués Pondérés (précéd. Engag. Pond. de Créd.)

Risque marché
Market risk = General market risk + Specific risk
General market risk or systematic risk is the risk of an adverse movement

in market prices that is applied across a range of assets.
Specific risk is the risk of an adverse movement in the price of an individual

asset due to factors that apply only to that security or issuer and is not related
to the general movement of the markets.
Gestion des risques -- Ch.2 -- – October 2021 -- 66

Cinq catégories de Risque marché
Market risk = General market risk + Specific risk
Risque de change
Risque taux d’intérêt
Risque actions
Prix matières premières
Risque dû aux coûts des crédits
Gestion des risques -- Ch.2 -- – October 2021 -- 67

Risque marché
⚫ Les exigences en fonds propres sont mesurées par
RWAmarket.risk= Max(VaR 𝑡−1, 𝑚𝑐 × VaR avg ) + SRC
mc facteur multiplicatif calculé par les régulateurs (au moins 3)
VaR est la value at risk à 99% et 10-jours
SRC : Specific Risk Charge [risque spécifiquement lié à certaines entreprises]
VaRt-1 est la dernière VaR calculée
VaRavg est la VaR Moyenne des 60 derniers jours

Risque marché
⚫ Les exigences en fonds propres sont mesurées par
max(VaR t -1 , mc  VaR avg ) + SRC
Plusieurs méthodes permettent de calculer les VaR (simulation historique, EVT,…)
Les banques genlt calculent VaR 99% horizon 1 jour puis déduisent celle
des 10 jours en la multipliant par 10

Back-Testing
⚫ Les VaR 1 jour-99% calculées par la banque doivent être

back-testées sur les 250 derniers jours.
⚫ Si la perte réelle dépasse la VaR → une violation est
enregistrée.
⚫ Si le nombre de violations des 250 derniers jours ≤ 5,mc

est choisi égal à 3.
⚫ Si le nombre de violations est 5, 6, 7, 8,and 9 → mc =
3.4, 3.5,3.65,3.75,and 3.85
⚫ Nbre de violations ≥ 10 → mc = 4

Accords Bâle I – Critiques
⚫ No operational risk
• Sous Bâle I, tous les prêts d'une banque à une entreprise ont
une pondération de risque de 100 % et nécessitent le même
montant de capital.
• Un prêt à une entreprise avec une notation crédit AAA est traité
de la même manière qu'un prêt à une entreprise notée B.
⚫ No model of default correlation

2.5 Accords de Bâle II
2007
72
Bâle II
Normes de Bâle II:
Dispositif prudentiel pour la gestion des risques bancaires
→ exigences de garantie d’un minimum de capitaux propres pour

assurer la solidité financière de l’établissement bancaire
Ratio de Cook → Ratio de McDonough
Pour l’Amérique du Nord et l’Union Européenne appliqué dès 2007

Bâle II
Appliqués dès 2007
Trois pilliers
⚫ Nouvelles exigences minimales en fonds propres pour
les risques crédit et opérationnel
⚫ La supervision: mieux organisée et plus homogène
⚫ Plus grande discipline du marché: plus de communication de

l’information financière des banques au marché. Plus de transparence
sur le risque des banques.

Bâle II - Les trois piliers [Apostolik et Donohue 2015]

Bâle II – Etapes de mise en place
⚫ Juin 1999: le Comité de Bâle a proposé de nouvelles

règles connues sous le nom de Bâlel II.
⚫ Révisées en Janvier 2001 et Avril 2003
Plusieurs Quantitative Impact Studies (QISs) ont été effectués pour

tester ces nouvelles règles en calculant le montant du capital qui serait requis
si les règles avaient été mises en place
⚫ A final set of rules agreed to by all members of the Basel

Committee was published in June 2004.
⚫ This was updated in November 2005.
⚫ Implementation of the rules began in 2007 after a further QIS.
76
Bâle II
Trois piliers supportent la réglementation Bâle II
⚫ Calcul des fonds propres: basé sur des modèles

financiers et non plus sur des règles comptables

Bâle II
⚫ P1. Calcul des fonds: basé sur des modèles financiers et non sur des
règles comptables
⚫ P2. Supervision (implémentation): plus de validation des méthodes

statistiques et des données. Plus de tests sur la validité des fonds propres,
particulièrement en situation de crise
P3. Discipline de marché
• Plus de communication de l’information financière des banques

au marché.
• Plus de transparence sur le risque des banques

Bâle II
Les trois pilliers sont conçus pour se renforcer mutuellement

dans une approche permettant de consolider la sécurité et la
solidité du système financier mondial
L’approche réglementaire de Bâle II avait deux objectifs
⚫ 1. Améliorer la relation entre exigences réglementaires en

fonds propres et les risques encourus
⚫ 2. Tenir compte des innovations financières en terme de

modélisation et analyse des risques
79
Bâle II
Pillar I
• Credit risk : le capital minimum requis pour le risque crédit est

calculé par une nouvelle méthode tenant compte du niveau de
risque de crédit des contreparties
⚫ Market risk : requirements remain unchanged from the 1996

Amendment
⚫ Operational risk : new capital charge for operational risk

Importance des différents risques
Généralement
Importance des risques financiers
5%
Risque opérationnel
15%
Risque crédit
80%
1 2 3
81
Bâle II
On estime que généralement :
• le risque de crédit représente 80% du risque total,
• le risque opérationnel 15 %
• et le risque de marché 5 %.

Bâle II – 2007 Pilier 1
Fonds propres totaux exigés
⚫ Les Nouvelles exigences en fonds propres sont calculées par
Total Capital =
0.08 × (credit risk RWA + market risk RWA + operational risk RWA)
RWA : Risk Weighted Assets ou Actifs Risqués Pondérés
83
Bâle II – 2007
Pilier 2
⚫ Concerne le processus de surveillance (‫)بنك المغرب‬
⚫ Comporte des aspects qualitatifs et quantitatifs de la

gestion des risques au sein de la banque
Rôle des superviseurs sous Bâle II:

⚫ S’assurer que les processus mis en place pour les niveaux
de fonds propres sont bien respectés
⚫ S’assurer de l’existence de protocoles d’intervention rapide

en cas de problèmes
⚫ Encourager les banques à développer et améliorer leurs
techniques d’évaluation et gestion des risques
84
Bâle II – 2007
Pilier 2
⚫ Pilier 2 met plus l'accent sur les interventions
précoces dès que des problèmes surviennent
Rôle des superviseurs sous Bâle II
⚫ Le rôle des autorités de contrôle va au-delà d’une vérification de la
disponibilité du capital minimum requis en vertu de Bâle
⚫ Une partie de leur rôle est d'encourager les banques à développer

et à utiliser de meilleures techniques de gestion des risques et à
évaluer ces techniques
⚫ Elles doivent évaluer les risques qui ne sont pas couverts par le
pilier 1 (exemple: les risques de concentration)
⚫ Elles devraient engager un dialogue actif avec les banques lorsque

des défaillances sont identifiées
85
Bâle II – 2007
Pilier 3
Le troisième pilier vise à promouvoir une discipline de

marché plus efficace:
⚫ Communication publique de la structure du capital, de
l’allocation de fonds propres, de l’exposition aux risques
et des pertes.
→
Les banques auront plus de pression pour améliorer leurs
stratégies de gestion de risque si les actionnaires actuels
et potentiels ont plus d’information sur ces décisions.

A. Credit Risk Capital Under Basel II

Credit Risk Capital Under Basel II
For credit risk, Basel II specified three approaches:
1. The Standardized Approach

2. The Foundation Internal Ratings Based (IRB) Approach
3. The Advanced IRB Approach


Used by banks that are not sufficiently sophisticated (in the

eyes of the regulators) to use the internal ratings
approaches.
The standardized approach is similar to Basel I except for
the calculation of risk weights
Ratios calculated using the new weights are sometimes

referred to as McDonough ratios after William
McDonough, the head of the Basel Committee

New Capital Requirements
Standardized Approach, Table 15.4, page 361
Bank and corporations treated similarly (unlike Basel I)
Rating AAA A+ to BBB+ BB+ to B+ to Below Unrated

to A- to BB- B- B-
AA- BBB-
Country 0% 20% 50% 100% 100% 150% 100%
Banks 20% 50% 50% 100% 100% 150% 50%
Corporates 20% 50% 100% 100% 150% 150% 100%
Risk Management and Financial Institutions 5e, Chapter 15, Copyright © John C. Hull 2018 91
⚫ – 0% pour les créances sur des Etats de l’OCDE,
⚫ – 20% pour les créances sur les banques et les collectivités locales
Bâle I d’Etats de l’OCDE ;
⚫ – 50% pour les créances garanties d’hypothèque ou crédit bail immobilier
⚫ – 100% pour tous les autres éléments d’actifs, dont les crédits à la clientèle
Rating AAA A+ to BBB+ BB+ B+ to Belo Unrat

to A- to to B- w B- ed
AA- BBB- BB-
Country 0% 20% 50% 100% 100% 150% 100%
Bâle II
Banks 20 50% 50% 100% 100% 150% 50%
%
Corporat 20 50% 100% 100% 150% 150% 100%
es % 92
2. The Internal Ratings Based (IRB) Approach
93
Regulators base the capital requirement on the value at risk

calculated using a one-year time horizon and a 99.9%
confidence level.
They recognize that expected losses are usually covered by the way
a financial institution prices its products. (For example, the interest
charged by a bank on a loan is designed to recover expected loan
losses.) The capital required is therefore the value at risk minus the
expected loss.

IRB approaches differ from the Standardized Approach by

relying on a bank’s own information to determine the
regulatory minimum capital requirement.
The bank’s internal processes to assess the

creditworthiness of borrowers generate the information to
create credit models.
Credit models build on common risk factors such as PD,

LGD, EAD, etc.

Credit models build on common risk factors such as:
PD: Probability of Default [The likelihood that the borrower will

default. PD is a percentage.]
LGD: Loss given default. The actual loss the lender suffers in the wake
of a default
EAD: Exposure at default [The total exposure the lender could have at
the time of default. EAD is influenced by debt type, asset type, recourse,
assignment terms, and payment delays. EAD is represented as an
amount of money.]
EL: Expected loss [The loss given default multiplied by the probability]
A bank is required to estimate only the borrower’s

probability of default.
To verify the PD, the bank must use at least five years of
relevant loan performance data from various borrowers.
The other risk factors of the credit model (listed above)
are provided and determined by the bank’s supervisor

3. The Advanced Internal Ratings Based (IRB) Approach
Under the Advanced IRB Approach, a bank estimates

all components of the model.
At least seven years of historical data must be used for

verification purposes.

IRB Approach for corporate, banks and sovereign
exposures
⚫ Basel II provides a formula for translating PD

(probability of default), LGD (loss given default),
EAD (exposure at default), and M (effective
maturity) into a risk weight
⚫ Under the Advanced IRB approach banks
estimate PD, LGD, EAD, and M
⚫ Under the Foundation IRB approach banks
estimate only PD and the Basel II guidelines
determine the other variables for the formula
The Model used by Regulators
(Figure 15.1, page 363)
Expected. 99.9%
Loss Worst Case
Loss
Capital
Loss over one year
0 1 2 3 4
IRB -- Regulators base the capital requirement on the VaR
calculated using a one-year time horizon and a 99.9% conf. level.
Expected. 99.9%
Loss Worst Case
Loss
Capital
Loss over one year
0 1 2 3 4
IRB -- Expected losses are usually covered by the way a
financial institution prices its products. The capital required
is therefore the VaR - Expected loss.
Expected. 99.9%
Loss Worst Case
Loss
Capital
Loss over one year
0 1 2 3 4
B. Operational Risk under Basel II
103
Operational Risk Capital Under Basel II
For operational risk, Basel II specified three approaches:
1. The Basic Indicator Approach BIA

2. The Standardized Approach TSA
3. The Advanced Measurement Approach AMA
Depending on the sophistication of the bank

1. L’approche Indicateur de base
⚫ The operational risk capital equal to the bank’s

average annual gross income over the last three
years multiplied by 0.15.
⚫ Exigence fonds propres= Produit Net Bancaire

moyen x 15%
Les fonds propres (BIA) relatifs au risque opérationnel sont
0.15 x PNB Moyenne des 3 dern. années

2. L’Approache Standard TSA
⚫ is similar to the basic indicator approach except that a

different factor is applied to the gross income from
different business lines
L’exigence dépend des PNB métiers, 8 lignes métiers
Finance des entreprises 18%

Actvités de marché [compte propre] 18%
Activités de marché [compte de tiers] 12%
Banque de détail 12%
Banque commerciale 15%
Paiement et règlement 18%
Services d’agence 15%
Gestion d’actifs 12%

3. L’Approache Mesure Avancée AMA
⚫ Les banques utilisent des modèles internes
⚫ L’utilisation de cette approche nécessite l’approbation

préalable du superviseur
Les modèles internes doivent utiliser
- les données internes (historique de 3 à 5 ans)

- Analyses par scénario avec évaluation des risques d’intensité
- Evaluations de l’environnement et du système de contrôle interne

3. L’Approache Mesure Avancée AMA
⚫ Les banques utilisent des modèles internes
→ Calculer le montant des pertes dues au risque opérationnel

qu’on est sûr à 99.9% de ne pas dépasser en un an
Les fonds propres (AMA) relatifs au risque opérationnel sont
VaR99.9%1an - Expected-1yr-Loss

Bâle II.5 2009
⚫ During the credit crisis, it was recognized that some

changes were necessary to the calculation of capital for
market risk →Basel II.5
⚫ Implementation date December 31, 2011
There are three changes :

⚫ 1. The calculation of a stressed VaR;
⚫ 2. A new incremental risk charge; and
⚫ 3. A comprehensive risk measure for instruments

dependent on credit correlation.
→ The measures greatly increased the market risk capital that large banks
are required to hold
109
2.6 Accords de Bâle III
2010
110
Bâle III - 2010
Suite à la crise de 2007-2009 →
- Nouvelles règles de capital adéquat pour protéger les banques
- un meilleur contrôle du risque de liquidité.
- davantage de gestion des risques pour les banques et de

supervision des banques.
- Les CRO (Chief Risk Officers) des banques devront être plus
indépendants de la direction (BIS, 2012).
Gestion des risques -- Chap 2 -- – October 2021 -- 111

Bâle III - 2010
⚫ Prises sous l’impulsion du Conseil de stabilité financière

(Financial Stability Board - FSB) et du (G20)
⚫ Vise à améliorer la qualité des fonds propres des

banques pour renforcer leur capacité à absorber les
pertes.
⚫ Publiés le 16 décembre 2010 et entérinés en novembre

de la même année, au G20 de Séoul, les Accords de
Bâle III prennent effet en juin 2012.

D. Bâle III - 2010
Basel III proposals were first published in December 2009.
→ Comments from banks, a QIS, and international summits
Final version of the regulations was published in December 2010
Regulations are being implemented gradually between 2013 and 2019

Objectifs de Bâle III
⚫ Renforcer la solvabilité des banques,
⚫ Améliorer leur liquidité,
⚫ Limiter leur usage de l’effet de levier,
⚫ Réduire la procyclicité du système financier,
⚫ Minimiser le risque systémique.

Objectifs de Bâle III
Procyclicité: variabilité excessive d’un facteur aux fluctuations du

cycle économique.
Dans le cas d’un ratio de solvabilité sensible au risque, la

procyclicité consiste en une variabilité accrue du niveau des
exigences en fonds propres
Les exigences sur-réagissent à la hausse en cas de

ralentissement de la croissance ou de récession de l’activité, à la
baisse en période d’accélération de la croissance

Bâle I → Bâle II → Bâle III [J.Ch. Sananes et C. Roulet 2012]
Gestion des risques -- Chap 2 -- – November 2019 -- 116

Bâle III
Renforcer le niveau et la qualité des fonds propres
Bâle III élève la qualité des fonds propres réglementaires ainsi

que les normes de solvabilité
La composition du noyau dur des fonds propres de base est définie

plus strictement.
Bâle III exige que certains éléments qui n’étaient pas déduits du noyau
dur des fonds propres le soient désormais, comme les participations
détenues dans des banques ou des assurances et les impôts différés

Bâle III
Under Basel III, a bank’s total capital consists of:
1. Tier 1 equity capital - CET1
2. Additional Tier 1 capital - AT1
3. Tier 2 capital - CET2

Bâle III
Les conditions d’admission des titres hybrides émis par les

banques dans les «autres fonds propres de base» sont
renforcées
Il est désormais exigé que ces titres soient perpétuels, c’est

à dire sans échéance de remboursement, et que la banque
émettrice garde la possibilité d’annuler le paiement des
dividendes.

Bâle III
Améliorer la qualité, l’homogénéité et la transparence des fonds propres
https://www.bis.org/publ/bcbs189_fr.pdf
La crise a montré que les pertes de crédit et les dépréciations

sont couvertes par les bénéfices non distribués, …
Elle a également mis en évidence le manque d’homogénéité des

définitions des fonds propres entre juridictions, ainsi que
l’absence de communication des informations financières qui
auraient permis aux marchés de bien évaluer et de comparer la
qualité des fonds propres entre établissements

Bâle III
Améliorer la qualité, l’homogénéité et la transparence des fonds propres
https://www.bis.org/publ/bcbs189_fr.pdf
→ les fonds propres de base (Tier 1 ou fonds propres T1) doivent

être constitués essentiellement d’actions ordinaires et de
bénéfices non distribués
Les autres éléments de T1 doivent être constitués d’instruments

qui sont subordonnés, assortis de dividendes ou de coupons non
cumulatifs dont le versement est entièrement discrétionnaire, et
ne comporter ni date d’échéance ni incitation au remboursement.

Bâle III
Relèvement des normes de solvabilité
Exigence minimale de fonds propres réglementaires

(Tier 1 et Tier 2) en regard des risques pondérés reste
inchangée et égale à 8%
La structure et la composition de cette exigence sont modifiées
Les fonds propres Tier 1 sont portés à 6%, contre 4% sous Bâle II

Bâle III Relèvement des normes de solvabilité
Les fonds propres Tier 1 sont portés à 6%
4,5%: ratio minimal 1,5%: ratio de fonds

de fonds propres propres «assimilés» à
durs (CoreTier 1) Tier 1
Dans le CoreTier 1, les fonds propres sont constitués uniquement

du capital apporté par les actionnaires, augmenté des bénéfices
conservés chaque année. Le CoreTier 1 exclut toutes les formes
de capitaux hybrides (obligations convertibles)

Bâle III Relèvement des normes de solvabilité
Les fonds propres Tier 1 sont portés à 6%
4,5%: ratio minimal 1,5%: ratio de fonds

de fonds propres propres «assimilés» à
durs (CoreTier 1) Tier 1
Les fonds propres réglementaires Tier 2 passent eux de 4% sous

Bâle II à seulement 2% sous Bâle III.
L’accent est donc clairement mis sur la qualité des fonds

propres (fonds propres «durs»)

Bâle III Renforcement de la solvabilité des banques
Bâle III instaure un coussin de conservation.
Fixé à 2.5%, Il est constitué de fonds propres «durs» (CoreTier1)
Il a pour objectif d’éviter l’érosion des fonds propres des banques :

en cas de besoin, les banques puisent dans ce coussin, ce qui
protège le niveau des fonds propres réglementaires.
Basel III requires a capital conservation buffer in normal times

consisting of a further amount of CET1 capital equal to 2.5% of risk-
weighted assets
CET1: Common Equity Tier 1 capital

Bâle III [www.lafinancepourtous.com]
Bâle II Bâle III
1 DH de fonds propres d’une

banque, c’est 10 DH de crédits
potentiels qu’elle peut fournir à
l’économie
Gestion des risques -- Chap 2 -- – November 2019 -- 126

Bâle III
Introduction d’un ratio d’effet de levier
Bâle III plafonne l’effet de levier (fonds propres/total des actifs)
Le ratio de levier rapporte le montant des fonds propres de base

(Tier 1) au total des actifs non pondérés du risque de la banque
𝐅𝐨𝐧𝐝𝐬 𝐩𝐫𝐨𝐩𝐫𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐛𝐚𝐬𝐞

𝐑𝐚𝐭𝐢𝐨 𝐝𝐞 𝐥𝐞𝐯𝐢𝐞𝐫 =
𝐓𝐨𝐭𝐚𝐥 𝐝𝐞𝐬 𝐚𝐜𝐭𝐢𝐟𝐬
Basel III specifies a minimum leverage ratio of 3%

Bâle III
La gestion du risque de liquidité
Un ajout important de Bâle III concerne les exigences

concernant la liquidité.

Bâle III
La gestion du risque de liquidité
Pour traiter le risque liquidité, Bâle III intègre la mise en place de

deux ratios de liquidité :
-- un ratio de liquidité à court terme (ou LCR pour Liquidity

Coverage Requirement)
-- un ratio de liquidité à long terme (ou NSFR pour Net Stable

Funding Ratio).

2.7 La réglementation de Bâle au Maroc
130
Bâle II au Maroc
2007 - transposition par Bank Al-Maghrib du dispositif

Bâle II couvrant les 3 piliers
Pilier 1 : calcul des exigences minimales de fonds propres au titre des

différents risques prudentiels : risque de crédit, de marché et opérationnel
Pilier 2 : mise en place des outils internes d’évaluation de l’adéquation du

capital avec le profil des risques encourus. Ce dispositif couvre l’ensemble
des risques quantitatifs et des risques qualitatifs ;
Pilier 3 : transparence et uniformisation de l’information financière

Bâle III au Maroc
En juin 2014, la réglementation prudentielle de Bank

Al-Maghrib accompagnant l’adoption de la norme
Bâle III est entrée en vigueur
Les banques marocaines sont tenues de respecter sur base

individuelle et consolidée:
- un ratio sur fonds propres de base au moins égal: à 8,0% (incluant

un coussin de conservation de 2,5%),
- un ratio sur fonds propres de catégorie 1 au moins égal à 9,0%
- et un ratio sur total fonds propres de catégorie 1 et de catégorie 2

au moins égal à 12,0%.

Bâle III au Maroc
En juin 2014, la réglementation prudentielle de Bank

Al-Maghrib accompagnant l’adoption de la norme
Bâle III est entrée en vigueur
La circulaire 14/G/2013 relative au calcul des fonds propres

réglementaires des banques et établissements de crédit suivant la
norme Bâle III

Macro stress-test du système bancaire par la BAM
Juin 2020
Bank Al-Maghrib (BAM) a mené un exercice de "macro stress-test" (ou

"test de résistance").
Un exercice qui consiste à analyser les impacts d'une détérioration

importante des conditions économiques sur les bilans bancaires, couvrant
les principales banques marocaines, sur la base des projections macro-
économiques de juin 2020, qui tablent sur une contraction du PIB en 2020
de 5,2%.

Macro stress-test du système bancaire par la BAM
Juin 2020
Bank Al-Maghrib (BAM) a mené un exercice de "macro stress test" en
juin 2020, qui tablent sur une contraction du PIB en 2020 de 5,2%.

Bâle III au Maroc
Lien de l’article

Bâle III au Maroc
Lien de l’article
Secteur bancaire marocain: face à la montée

des impayés suite à la Covid-19
Depuis le début de la crise sanitaire, les établissements bancaires au

Maroc font face à une montée en flèche des impayés et des créances
en souffrance. Les projections s’attendent à ce que le taux de
créances en souffrance du secteur bancaire national atteigne 14%
d’ici la fin de l’année (au lieu de 7,5% en début d’année 2020). Il est
de 8,1% actuellement
Le Wali ne manque pas de rappeler que cette tendance n’est pas propre
au Maroc. Les secteurs bancaires au niveau international aussi font face à
cette problématique de la montée des impayés, suite au déclenchement de
la crise sanitaire. Partout dans le monde, la pandémie, le confinement et le
fait que les mesures de relance n’ont pas encore donné leurs résultats,
font que la solvabilité des emprunteurs est mise à rude épreuve.

Bâle III au Maroc
Lien de l’article

des impayés suite à la Covid-19
Le gouverneur de la Banque centrale a par ailleurs rappelé que les

stress tests conduits cette année ont démontré la résilience du
secteur bancaire marocain, grâce notamment à l’implémentation
progressive, ces dernières années, des normes prudentielles
bâloises (Bâle I, II et III).
Faut-il assouplir ces règles, jugées contraignantes par certains

banquiers et qui exercent une pression importante sur les fonds
propres, afin d’augmenter la capacité des banques à distribuer des
crédits?

des impayés suite à la Covid-19 Lien de l’article
«Nous savons faire preuve de flexibilité, comme nous l’avons

démontré avec le report de la circulaire sur les déclassements des
créances sensibles ou sur les dations», répond le Wali. Mais, s’est-il
empressé d’ajouter, «les règles prudentielles ont rendu service
aux banques». «Il faut que le système bancaire garde ses règles
prudentielles, qu’il n’y ait pas de problème de solvabilité», a-t-il
souligné, excluant ainsi tout assouplissement supplémentaire de ces
règles.
«Il ne faut pas fragiliser le secteur bancaire. Surtout pas! En

particulier s’il s’agit de banques systémiques», a-t-il prévenu.
Pour l’instant donc, il n’y a pas péril en la demeure pour les banques.
Mais là où la cote d’alerte est visiblement atteinte, c’est au niveau
des sociétés de financements. Selon le wali, les sociétés de crédits
à la consommation font face à une augmentation «invraisemblable»
des impayés et des créances déclassées...
139
Etude de cas - Edc1
Application des normes prudentielles: le cas d’Attijari-Wafa Bank

Etude de cas - Edc1 Normes prudentielles: Attijari-Wafa Bank
Lien du cas

Lien du cas

Lien du cas
Gestion du capital et adéquation des fonds
propres du groupe Attijariwafa bank
1. Cadre réglementaire: Bank - Al Maghrib

Lien du cas
Gestion du capital et adéquation des fonds
propres du groupe Attijariwafa bank
3. Composition des fonds propres
Le groupe Attijariwafa bank est tenu de respecter:
- un ratio sur fonds propres de base au moins égal à 8,0% (incluant

un coussin de conservation de 2,5%),
- un ratio sur fonds propres de catégorie 1 au moins égal à 9,0%
- et un ratio sur total fonds propres de catégorie 1 et de catégorie 2

au moins égal à 12,0%.

Lien du cas
Les fonds propres de catégorie 1 sont déterminés à partir des fonds

propres de base et des fonds propres additionnels en tenant compte des
retraitements prudentiels. Ces retraitements consistent principalement en
l’anticipation des dividendes à distribuer, de la déduction des écarts
d’acquisition et des actifs incorporels ainsi que des participations ne figurant
pas dans le périmètre de consolidation et détenues dans le capital des
établissements de crédit et assimilés au Maroc et à l’étranger et des entités
exerçant les opérations connexes à l’activité bancaire au Maroc et à
l'étranger ainsi que des filtres prudentiels.
Les fonds propres de catégorie 2 sont composés essentiellement de

dettes subordonnées dont l’échéance initiale est d’au moins 5 ans. Une
décote de 20% annuellement est appliquée aux dettes subordonnées de
maturité résiduelle inférieure à 5 ans.

146
Lien du cas
147
Lien du cas Actifs pondérés du groupe Attijariwafa bank





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Gestion des Risques

Master FEA – 2ème année

Dr. M.-A. El-Aroui

Apostolik R. and Donohue Ch. (2015). Foundations of

Hull J.C. (2018). Risk Management and Financial

Miller M.B. (2019). Quantitative Financial Risk

- Les autres types de risques

Gestion des Risques -- RBS -- – Oct. 2021 – 3

- Comprendre les principes sous-jacents à la réglementation

- Maîtriser et utiliser les techniques d’évaluation du risque crédit

- Risque marché: comprendre les principes de VaR, stress-testing,

Gestion des risques -- RBS -- – October 2021 -- 5

2.1 Nécessité d’une réglementation internationale

2.2 BIS: Bank of International Settlements

2.3 Le comité de Bâle

2.4 Les accords de Bâle I

2.5 Les accords de Bâle II

2.6 Les accords de Bâle III

2.7 Les accords de Bâle au Maroc

A la fin de ce chapitre vous serez capable de:

LO2-1 Comprendre les principes de la réglementation de Bâle

LO2-2 Différencier les divers composants de la réglementation de Bâle

LO2-4 Connaître la situation marocaine en terme de gestion des risques

Gestion des Risques – RBS – – Chap2. – 7

Gestion des risques -- RBS -- – October 2021 -- 8

⚫ S’assurer que les banques ont suffisamment de capitaux propres

⚫ Impossible d’éliminer complètement le risque de faillite d’une

→Environnement économique stable permettant aux individus

et entreprises d’avoir confiance dans le système bancaire.

Gestion des risques -- RBS -- – October 2021 -- 9

⚫ Les gouvernements offrent des procedures d’assurance

→ Donc ces assurances dépôt pourraient amener les banques

→ Les assurances depôt doivent s’accompagner de réglementation

Gestion des risques -- RBS -- – October 2021 -- 10

⚫ La loi n° 103.12 relative aux établissements de crédit et organismes

→ Rehausser la gouvernance du système de garantie des dépôts,

→ S’aligner sur les principes fondamentaux pour des systèmes

La SGFG doit contribuer au traitement des difficultés des établissements de crédit

⚫ Le système de garantie des dépôts est financé à travers des

• Les montants des cotisations collectées vont être utilisés pour

• Il est à préciser que le système de garantie des dépôts ne reçoit

⚫ L'adhésion au système de garantie des dépôts est obligatoire pour

⚫ Depuis sa création en 1993, le système de garantie des dépôts n'est

Gestion des risques -- RBS -- – October 2021 -- 14

2. La volonté de nombreux superviseurs bancaires à travers le

3. La volonté de nombreux pays de renforcer la notoriété de

Gestion des risques -- RBS -- – October 2021 -- 15

Les pays ont différentes structures bancaires et

Les accords de Bâle tiennent compte des spécificités des pays en

Gestion des risques -- RBS -- – October 2021 -- 16

Gestion des risques -- RBS -- – October 2021 -- 17

Banque des règlements internationaux:

Organisme financier international fondé à Bâle (Suisse) en 1930

Principal organisme de cooperation entre les banques centrales.

⚫ Principale mission: coopération entre banques centrales

⚫ Elle héberge entre autres le Comité de Bâle

Gestion des risques -- RBS -- – October 2021 -- 18

Banque des règlements internationaux:

‘Promoting global monetary and financial

stability through international cooperation’

Gestion des risques -- RBS -- – October 2021 -- 19

⚫ ‘Promoting global monetary and financial stability through

⚫ Née en 1930: accord intergouvernemental entre l'Allemagne, la