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GUIDE DE L’ACHAT PUBLIC DURABLE

ACHAT DE PRODUITS, MATÉRIEL ET


PRESTATIONS DE NETTOYAGE

GROUPE D’ÉTUDE DES MARCHÉS DÉVELOPPEMENT DURABLE


(GEM DD)

Juillet 2009
Sommaire

Champ d’application du guide ................................................................................................................................................... 1


Préface du président du GEM DD ............................................................................................................................................. 2

Partie 1 : INTRODUCTION ................................................................................................................................................... 4


1.1 Comment définir une prestation de nettoyage ? .............................................................................................................. 4
1.2 Quels sont les chiffres clés du secteur des prestations de nettoyage ? ........................................................................... 6
1.3 Quels sont les chiffres clés du secteur des produits de nettoyage ? ............................................................................... 6
1.4 Quel est le poids de la commande publique ? ................................................................................................................. 8
1.5 Quels sont les enjeux environnementaux des produits de nettoyage ? ........................................................................... 8
1.6 Quels sont les enjeux environnementaux des matériels de nettoyage ? ......................................................................... 10
1.7 Quels sont les enjeux environnementaux des consommables des prestations de nettoyage ? ...................................... 10
1.8 Quels sont les enjeux environnementaux des prestations de nettoyage ? ...................................................................... 11

Partie 2 : ELEMENTS DE REPONSES AUX QUESTIONS LES PLUS FREQUEMMENT POSEES, PAR
LES ACHETEURS PUBLICS, EN MATIERE D’ACHAT DE PRODUITS, MATERIEL ET
PRESTATIONS DE NETTOYAGE ........................................................................................................................ 12
2.1 Qu’est ce qu’un produit de nettoyage de qualité écologique ? ......................................................................................... 12
2.2 Lors de l’achat, est-il possible de définir une hiérarchisation des critères matières premières, emballages et
conditions d’utilisation ? ................................................................................................................................................... 13
2.3 Certaines substances contenues dans les produits de nettoyage peuvent-elles être dangereuses ? ............................. 13
2.4 Comment un acheteur peut-il reconnaître une substance dangereuse pour l’homme ou pour l’environnement ? .......... 14
2.5 Un produit de qualité écologique est-il nécessairement moins dangereux pour l’utilisateur et pour
l’environnement ? ............................................................................................................................................................. 15
2.6 Un produit de qualité écologique est-il nécessairement moins efficace ? ........................................................................ 16
2.7 Un produit écologique est-il nécessairement un produit plus cher ? ................................................................................ 16
2.8 Un produit désinfectant peut-il être un produit de qualité écologique ? ........................................................................... 17
2.9. La biodégradabilité est-elle un indicateur de la qualité écologique d’un produit de nettoyage ? ..................................... 18
2.10 Un produit de nettoyage issu de matières végétales est-il toujours plus écologique ? .................................................... 18
2.11 Un produit concentré est-il nécessairement un produit plus écologique qu’un produit dilué ? ......................................... 19
2.12 L’emballage est-il une caractéristique de la qualité écologique d’un produit d’entretien ? ............................................... 20
2.13 Qu’est-ce qu’une prestation de qualité écologique ? ....................................................................................................... 21
2.14 La formation des personnels à la qualité écologique des produits est-elle nécessaire pour avoir une prestation de
qualité écologique ? ......................................................................................................................................................... 22
2.15 Quelles sont les démarches des entreprises témoignant de leur implication pour améliorer la qualité écologique
d’une prestation ? ............................................................................................................................................................. 22
2.16 Quels sont les signes de reconnaissance de la qualité écologique d’un produit de nettoyage ? ..................................... 24
2.17 Que signifie la boucle de Moebius ? ................................................................................................................................ 26
2.18 La mise en place d’un système de management environnemental dans une entreprise est-elle une garantie de la
qualité écologique d’un produit ? ...................................................................................................................................... 27
2.19 Quelles caractéristiques environnementales l’acheteur public peut-il rechercher pour un produit d’entretien ? .............. 28
2.20 Peut-on faire référence dans un marché public à des signes de distinction comme les écolabels ? ............................... 28
2.21 L’acheteur public peut-il rechercher des caractéristiques environnementales sur le conditionnement dans un marché
d’entretien ? ...................................................................................................................................................................... 29
2.22 Peut-on faire référence dans un marché public de produits de nettoyage à des démarches de management
environnemental ? ............................................................................................................................................................ 29
2.23 Quelles caractéristiques environnementales l’acheteur public peut-il rechercher pour une prestation de nettoyage ? ... 30
2.24 Y a-t-il réellement une offre de produits et services de nettoyage plus écologique ? ...................................................... 31
2.25 Quelles caractéristiques sociales peut-on rechercher dans une prestation de nettoyage ? ............................................ 31
2.26 Peut-on prendre en compte l’impact transport dans le cadre d’un achat de prestations de nettoyage ? ......................... 32

PARTIE 3 : RECOMMANDATIONS EN TERMES DE METHODE ........................................................................................... 33


Exemple n°1 : Achat de produits de nettoyage (nettoyants multi-usages et sanitaires) hors désinfectants .............................. 37
Exemple n°2 : Achat de produits de nettoyage désinfectants ................................................................................................... 41
Exemple n°3 : Achat de produits de nettoyage .......................................................................................................................... 46
Exemple n°4 : Prestation de nettoyage et d’entretien de qualité écologique ............................................................................. 49
Exemple n°5 : Prestation de nettoyage et d’entretien de qualité écologique ............................................................................. 55

ANNEXES ................................................................................................................................................................................. 58

Liste des illustrations ................................................................................................................................................................. 83


Table des matières .................................................................................................................................................................... 84

Le présent document est téléchargeable à :

http://www.minefi.gouv.fr/directions_services/daj/guide/gpem/table.html
Champ d’application du guide

Le présent guide porte sur les achats publics réalisés en vue de pourvoir au nettoyage et à l’entretien
des locaux administratifs tertiaires (nettoyage des bureaux, nettoyage et désinfection des sanitaires,
etc.).

Il convient cependant de garder à l’esprit que nombre des points développés dans ce guide peuvent
également s’appliquer, le cas échéant, à des prestations de nettoyage concernant d’autres types de
bâtiments. Le nettoyage des locaux autres que les locaux administratifs tertiaires peut nécessiter le
respect d’exigences particulières qui ne sont abordées par le guide.

De façon générale, les autorités adjudicatrices sont susceptibles de passer deux types de marchés
pour le nettoyage des locaux, qui sont développés dans le présent guide :
1° des marchés pour l’achat des produits d’entretiens. La prestation de nettoyage
est alors exécutée par des agents publics rattachés à l’autorité adjudicatrice.
L’acheteur public peut donc fixer des critères de qualité environnementale sur les
produits achetés ;

2° des marchés pour l’achat de services de nettoyage. L’acheteur public définit les
caractéristiques environnementales mais également sociales de la prestation.

Le guide concerne la passation des marchés ou lots d’un marché portant sur l’achat de produit, de
matériel et de prestations de nettoyage, y compris pour les marchés ou les lots d’un marché portant
sur des prestations globales incluant d’autres aspects de la gestion des locaux.

Les enjeux environnementaux des produits, matériaux et consommables de nettoyage sont expliqués
respectivement aux annexes A, B et C. Les symboles de danger et les phrases de risques sont
rappelés aux annexes E et F.

1
Préface du président du GEM DD

La problématique du nettoyage des locaux concerne tout gestionnaire de site administratif et


comporte une question clé : faut-il réaliser l’activité en interne en la confiant à des agents de la
fonction publique, ou externaliser tout ou partie de la prestation en ayant recours aux services d’une
société d’entretien qui dépêche ses propres employés sur site ? Cette question, éminemment
politique, conditionne le type de marché qu’aura à passer l’acheteur public : soit un marché d’achat de
produits et de matériel d’entretien, soit un marché de services de nettoyage. Une fois les modalités
précédemment citées arrêtées, il revient à l’acheteur d’intégrer les contraintes économiques,
environnementales et sociales relatives à l’entretien des locaux afin de réaliser le marché le plus
responsable possible.

Le secteur du nettoyage professionnel représente un poids économique important. Outre les près de
400 000 personnes employées par l’une des 15 138 entreprises présentes sur le marché, de
nombreux agents de la fonction publique réalisent l’entretien des locaux. Les entreprises de nettoyage
emploient principalement une main-d’œuvre peu qualifiée pour l’exécution des prestations. Cette
population, souvent socialement défavorisée, rencontre de grandes difficultés d’insertion
professionnelle. Les employeurs, et à travers eux, les pouvoirs adjudicateurs qui passent les marchés
sont porteurs d’une importante responsabilité sociale. Les entreprises, conscientes de cela, ont
commencé à agir en faveur de la formation et de l’insertion : centres de formation, contrats de
qualification, etc. Les acteurs publics ont quant à eux la possibilité d’intégrer ces enjeux à leurs
politiques sociales en fixant des orientations à l’échelle nationale ou en redynamisant localement
l’emploi.

On ne peut évoquer les prestations de nettoyage sans aborder les nuisances potentielles causées à
l’environnement par la fabrication et l’utilisation des produits d’entretien. Ces derniers sont issus de
l’industrie chimique et comportent, pour la plupart, des composants classés à risque pour l’homme
et /ou l’environnement. Ces dommages peuvent être minimisés à plusieurs niveaux : premièrement en
privilégiant le recours à des produits écolabellisés, deuxièmement par un respect des conditions
d’utilisation prescrites (juste dosage, précautions d’utilisation, etc.).

La responsabilité de l’acheteur public lors de l’acte d’achat est engagée.


Dès lors qu’il passe un marché, il est responsable de la maîtrise de la qualité de la prestation, de son
coût et de la limitation des impacts causés aux hommes ou à l’environnement pour sa réalisation.
Le premier outil de l’acheteur public est évidemment le code des marchés publics qui offre de
nombreuses possibilités, tant pour la rédaction du cahier des charges que pour l’attribution des
marchés. Les articles 6 et 14 permettent d’introduire des considérations environnementales, sociales
ou sanitaires respectivement dans la définition du besoin et des conditions d’exécution. L’acheteur
peut également, conformément à l’article 53, introduire des critères de jugement des offres portant sur
les performances en matière de développement durable pour attribuer le marché.
Il doit également faire bon usage de l’article 15 concernant l’accès réservé à des entreprises
adaptées, pour lesquelles les services de nettoyage représentent un marché de taille non négligeable.
L’acheteur, tenu de respecter le principe de libre accès à la commande publique, doit aussi
s’intéresser aux aspects économiques et connaître le marché et ses évolutions pour fixer des
exigences réalistes et éviter toute discrimination ou appel d’offres infructueux. Sur ce point, le signal
envoyé par le marché est encourageant : les offres de produits labellisés sont en progression. Ce
développement de l’offre permettra d’augmenter progressivement le niveau des exigences
environnementales et sociales.

Ces différents enjeux et responsabilités de l’acheteur sont également à rapprocher des objectifs
nationaux d’achats publics durables fixés dans le Plan national d’action pour des achats publics
durables (PNAAPD) et, pour les acheteurs de l’Etat, de ceux spécifiques aux marchés de nettoyage
formulés dans la fiche n°9 de la circulaire du Premier ministre du 3 décembre 2008.

Le présent guide a vocation à aider les acheteurs publics à cette prise de conscience des impacts
associés à l’exécution de services d’entretien et de leur faire connaître les outils et moyens d’actions

2
dont ils peuvent disposer. Il n’a pas l’ambition d’être exhaustif. Il se veut seulement contribuer à
apporter une première réponse aux questions les plus fréquemment posées par les acheteurs publics
sur le sujet. Je tiens également à remercier toutes celles et ceux qui ont contribués à l’élaboration du
présent guide.

André-Jean GUÉRIN

3
Partie 1
INTRODUCTION

Les produits de nettoyage contribuent à l’hygiène, la sécurité et le bien être général des personnes
travaillant dans les bâtiments publics et ainsi jouent un rôle important dans le quotidien des
collectivités et administrations. Ces produits et les prestations de nettoyage réalisées renvoient aussi
à l’image de cette collectivité.
Ce guide cible le nettoyage de bureaux administratifs tertiaires. Il aborde les produits et services de
nettoyage car les acheteurs publics peuvent acheter soit des produits soit des services. Pour ceux qui
n’achètent que les produits et les matériels, les indications relatives au service peuvent être
intéressantes pour leur prestation internalisée.

1.1. Comment définir une prestation de nettoyage ?


Une prestation de nettoyage est un service qui vise, avec des moyens humains et matériels à rendre
un lieu dans un état de propreté fixé par le client. Elle mobilise pour cela les éléments matériels et
humains suivants.
1.1.1. Le personnel
Les prestations de nettoyages font appel à du personnel avec différents niveaux de qualifications et
aux métiers suivants :
- agents de service ;
- employés ;
- maîtrise administrative ;
- chefs d’équipe ;
- maîtrise d’exploitation ;
- cadres.

1.1.2. Les produits de nettoyage


Il existe quelques grandes familles de produits liés à la diversité des matières à nettoyer
- les détergents textiles1 ;
- les détergents vaisselle (main ou lave-vaisselle) ;
- les nettoyants de surface ;
- les nettoyants pour vitres ;
- les nettoyants pour sanitaires ;
- les nettoyants pour sols, etc.
A noter également, l’existence de doseurs appropriés qui facilitent le bon dosage des produits,
Ce guide cible plus spécifiquement les produits de nettoyage de bureaux. Les familles de produits
concernées peuvent se définir selon la classification ci-dessous.

1
Le nettoyage des produits textiles (sauf pour les moquettes) et de la vaisselle ne seront pas traités dans le document dans la
mesure où ils ne correspondent pas au cas du nettoyage de bureaux.

4
Famille de produits Produits plus spécifiques

Détergents toutes surfaces


Nettoyants de surface (hors sols ) Dégraissants
Détergent-désinfectant
Détartrant pour faïence
Produits sanitaires Désincrustant pour sanitaires
Détartrant-désinfectant
Détachant
Rénovation :
-shampoings mousses
-injection-extraction
Protection
Détergent entretien régulier
Nettoyants pour sols Rénovation après chantier (acides)
Textiles Rénovation périodique (décapants)
Carrelage Détergents
Sols PVC -neutres ou alcalins
-régénérants
Parquets
Rénovation
-décapants
-protection (80% sols PVC protégés en usine)
Entretien régulier
-détergents neutres
-cires
Protection (vitrificateurs)
Tableau 1 : Classification des familles de produits selon le CTIP

NB : le guide n’aborde pas la rénovation, et ne donne d’indications que sur le nettoyage courant.
Un certain nombre de produits sont identifiés comme des produits multi-usages. Ils ont, en général,
vocation à nettoyer des surfaces ou sols (carrelages, PVC).

1.1.3. Le matériel
Outre les outils manuels (balais, brosses, autres outils manuels tels que les chariots de nettoyage), il y
a 4 grandes familles de matériel de nettoyage :
- Aspirateurs ;
- Monobrosses : décapage, récurage, application de produit, lustrage ;
- Laveuses : combiné « aspirateur à eau + monobrosse » ;
- Nettoyeurs haute pression.

5
1.1.4. Les consommables
Parmi les consommables, on retrouve :
- Outils d’essuyage (éponges, gazes, franges, microfibres…) ;
- Papiers d’hygiène ;
- Sacs déchets ;
- Gants et vêtements de travail.

1.2. Quels sont les chiffres clés du secteur des prestations de nettoyage ?
1.2.1. Nombre d’entreprises et de salariés
La France comptait 17 167entreprises de nettoyage en 20072. Le secteur emploie 417 386 salariés.
78 % des entreprises ont moins de 10 salariés. 91 % des salariés sont des agents de service. Le taux
d’encadrement d’exploitation est faible au sein du secteur, représentant en moyenne 7 % des effectifs
de la profession.

1.2.2. Taux de féminisation de l’emploi


Les femmes occupent 69 % des emplois en 2006. Ce taux progresse globalement au cours des
années. Elles sont moins présentes lorsque la qualification augmente, cependant le nombre de
femmes cadres a augmenté depuis 2005, passant de 19 % à 24 %.

1.2.3. Chiffre d’affaires du secteur


Ce chiffre d’affaires est de 10,004 milliards d’euros en 2007. Sa croissance moyenne est de 5% par
an depuis 2003. Le nettoyage courant de bureaux et locaux représente 30 % de ce chiffre d’affaires.
Les marchés publics représentent 20% du chiffre d’affaires.

1.3. Quels sont les chiffres clés du secteur des produits de nettoyage ?
Le secteur des produits de nettoyage est dominé par des entreprises de tailles moyennes, en effet,
sur plus de 900 entreprises membres, 2/3 sont des PME.

1.3.1. Production
En terme de production, les quantités de produits d’entretien fabriquées ne cessent d’augmenter : +
5,1 % en 2005, +4,4 % en 20063.
En 2005, les productions de détergents et produits d’entretien en France étaient de 440 000 tonnes4
répartis comme suit :
- Agents de surface anioniques : utilisés dans les produits plonge et multi-usage ;
- Agents de surface non ioniques : utilisés dans les produits multi-usage et rénovants ;
- Agents de surface cationiques : utilisés dans les désinfectants et assouplissants ;
- Glycérine : produit base savon.

2
Source FEP : Chiffres clés, année 2007
3
source UIC « Union des industries chimiques » à partir des données de l’INSEE http://www.uic.fr/fr/indus02-a.htm
4
source SESSI http://www.industrie.gouv.fr/observat/chiffres/sessi/eab/2005/EAB-C32.htm

6
Production Française 2005
(tonnes)

Agents de
surface 236 611
anioniques

Agents de
surface non- 75 787
ioniques

Agents de
surface 63 604
cationiques

Glycérine
brute; eaux et
63 436
lessives
glycérineuses

Tableau 2 : Production française annuelle de produits détergents (Source : Ministère de l’Industrie et des Finances)

1.3.2. Consommation
Le marché européen des produits de nettoyage est estimé à 30,4 milliards d’euros en 2006. (source
AISE) :
- 24 milliards pour les produits ménagers ;
- 6,4 milliards pour les produits « institutionnels et industriels » (calculé aux prix sortie usine).
Les produits à usage professionnel représentent un quart de la consommation totale de produits
détergents.

5
Figure 1 : Répartition du chiffre d’affaire européen pour les produits professionnels

Le chiffre d’affaires des produits de nettoyage de bureau représente 41 % du chiffre d’affaires total
des produits professionnels (14 % nettoyage d’immeubles - « building care » - et 27 % nettoyage
technique - « technical cleaning »).

« Laundry»: linge « Building care » : entretien bureau


« Food & beverage »: industries alimentaires « Technical cleaning » : nettoyage spécialisé
« Kitchen & catering »: restauration « Other » : autre

7
70 % des produits sont vendus par le biais de distributeurs pour des raisons de proximité
géographique et d’étendue de gammes (ils disposent également de produits d’essuyage par
exemple).

1.4. Quel est le poids de la commande publique ?


La commande publique mobilise deux principaux types de marchés publics :
- des marchés de prestation de service ;
- des marchés d’achat de produits, achetés directement aux fournisseurs ou via des
distributeurs (cataloguistes, etc.).

Prestations de services
D’après les chiffres de la comptabilité publique 2005, le poste « gardiennage et l’entretien des
bâtiments » (dont le nettoyage fait partie) représente 6 % des dépenses des administrations6.
Le poste nettoyage constituait, en 2005, le 2ème poste de charges d’exploitation des immeubles de
bureaux, après la sécurité-sûreté et le gardiennage et avant l’énergie. La masse salariale représente
80 % du coût du service de nettoyage. Les écarts de prix proposés par les différents prestataires
peuvent être larges et s’expliquent par différents facteurs, tels que la qualité du service, la fréquence
du nettoyage, le type de revêtement à nettoyer, les horaires d’intervention. Il représente en moyenne
17% des charges des immeubles de bureaux.
Rapporté au poste de travail de l’immeuble de bureaux, le coût annuel HT du nettoyage est de 374
euros par poste de travail7.

Retour d’expérience : Conseil Général de Gironde


La population totale du département est de 1 400 000 habitants. Le Conseil Général emploie 6 000
personnes. Les prestations de nettoyage nécessaire à l’entretien des locaux, attribuées par le biais de
marchés publics s’élèvent à 31 966 € pour une surface de locaux à nettoyer (dont surface hors
bureaux) de 18 012 m2. Le coût des prestations rapporté à la surface est de 1,77 € / m2.
Par les considérations qu’ils introduisent dans leurs marchés, les acheteurs publics peuvent influencer
d’une façon déterminante sur l’évolution des quantités produites mais aussi sur les modes de
production mis en œuvre par les industriels. Ils peuvent ainsi contribuer au développement d’un
marché de produits et de prestations de nettoyage plus respectueux de l’environnement. Cette
démarche peut donc inciter les fabricants et distributeurs à étoffer leurs offres en éco-produits.

1.5. Quels sont les enjeux environnementaux des produits de nettoyage ? (voir annexe A)
Comme tous les produits, les produits de nettoyage présentent des impacts environnementaux tout au
long de leur cycle de vie.

6
Dépenses de administrations (source lettre INSEE n°1128 – Mars 2007- Yohan BAILLIEUL)
7
Source : Observatoire APOGEE des coûts d’exploitation des immeubles de bureaux, sur 1.348.234 m², édition 2006 (valeurs
2005).

8
Figure 2 : Cycle de vie et impact des produits de nettoyage (Source : Ecolabel européen)

Concernant les produits, on trouvera en annexe A une liste des principaux composants d’un
détergent, ainsi que les impacts environnementaux spécifiques à ces différentes substances.
Une étude8 portant sur les impacts sur l’environnement des services et produits consommés en
Europe, indique qu’en moyenne, la consommation en produits pour le nettoyage (maison et produits
industriels) est de 11 kg/an/européen9 :
- 7 kg pour la maison ;
- 4 kg pour les produits industriels.
Les 10 milliards d’euros des activités de nettoyage génèrent 7 447 milliards d’euros de valeur ajoutée
soit 0,4 % de la valeur ajoutée en France (1 665 235 milliards d’euros10).
Les impacts environnementaux de cette catégorie, rapportés à l’ensemble des biens et services
consommés en Europe sont exposés dans le tableau ci-dessous.

Part de l’impact des produits


Impact environnemental d’entretien dans l’impact
global de la consommation
Pollution photochimique 6,7 %
Acidification de l’air 4,8 %
Epuisement des ressources naturelles 3%
Ecotoxicité sédimentaire 2,1 %
Effet de serre 2%
Ecotoxicité aquatique 1,7 %
Toxicité humaine 1,4 %
Eutrophisation des eaux < 0,1 %
Déchets ménagers < 0,1 %
Tableau 3 : Types d’impacts environnementaux des produits d’entretiens (Source Bio Intelligence Service)

Les produits sont conditionnés dans des emballages qu’il convient de réduire et de valoriser. Les
quantités générées par cette consommation représentent moins de 6 kg / hab /an.

8
source : Synthèse de l’étude : Impacts sur l’environnement des services et produits consommés en Europe – Bio Intelligence
Service, Mai 2006.
9
chiffres hors lessives (12 kg /Européen/an) et hors produits hygiène-beauté (5 kg/Européen/an)
10
source : INSEE - -EAE services – Exercice 2007

9
Les principaux impacts environnementaux des produits se situent :
- Lors de la fabrication des produits qui nécessite l’utilisation de matières premières (ce qui
contribue à l’épuisement des ressources non renouvelables, par exemple pour certaines
substances de base des produits de nettoyage d’origine pétrochimique tels que certains
tensioactifs), d’énergie et induit des émissions polluantes ;
- Lors de l’utilisation des produits car certaines substances contenues dans les produits de
nettoyage peuvent provoquer, notamment lors de leur utilisation, des problèmes de pollution
de l’air (Composés Organiques Volatiles - COV), et de santé (substances allergisantes : par
exemple certains colorants ou parfums) ;
- Lors de la fin de vie (utilisation puis rejet dans les eaux usées) les produits de nettoyage
présentent essentiellement des problèmes de consommation et de pollution de l’eau. Ce peut
être le cas tant pour l’application du produit (qui doit être dilué) que dans son rinçage s’il est
nécessaire. Les phosphates peuvent contribuer aux phénomènes d’eutrophisation11.
Une étude de 2004 indique que si les produits écolabellisés atteignaient 5 % de part de marchés, une
économie de 12 millions de m3 d’eau serait possible dont 36,7 % dus aux nettoyants pour salles de
bains et 27,5 % dus aux nettoyants tout usage.12

En ce qui concerne le conditionnement (l’emballage) et les transports :


- des impacts environnementaux sont par exemple liés aux emballages lors de l’extraction de
matières premières pour les fabriquer et lors de la fin de vie avec la production de déchets ;
- le transport de ces produits et de leurs emballages génère des impacts qui peuvent être
limités (consommation d’énergie, émissions polluantes, etc.).

1.6. Quels sont les enjeux environnementaux des matériels de nettoyage ? (voir annexe B)
Les enjeux des matériels de nettoyage vont porter essentiellement sur :
- les consommations d’énergie et d’eau : il existe pour certaines laveuses des systèmes de
recyclage des effluents ;
- la réduction de la pollution de l’air intérieur (il existe de puissants filtres sur les aspirateurs
qui permettent un niveau d’abattement des poussières important) ;
- la réduction des nuisances sonores ;
- la valorisation des déchets de ces équipements en fin de vie.

1.7. Quels sont les enjeux environnementaux des consommables des prestations de
nettoyage ? (voir annexe C)
Les prestations de nettoyage font appel à des consommables. Les enjeux environnementaux sont :
- la limitation des consommations de matières et de produits à l’utilisation : à ce titre les textiles
de type microfibres présentent un intérêt dans la mesure où ils permettent une minimisation
de l’utilisation d’eau et de produits de nettoyage ;
- la durée de vie des produits ;
- Le conditionnement des produits.
Pour les consommables qui sont par nature à usage unique, la minimisation de l’impact
environnemental global sera à rechercher.

11
Eutrophisation : Prolifération d’algues qui amène à une décomposition bactérienne et à une réduction de la teneur d’oxygène
dans le milieu aquatique.
12
The Direct and Indirect Benefits of the European Ecolabel – Final Report Nov 2004

10
1.8. Quels sont les enjeux environnementaux des prestations de nettoyage ?
Outre les enjeux environnementaux des produits, matériels et consommables les prestations ont des
enjeux environnementaux spécifiques, liés à leur activité :
- la consommation de ressources naturelles: bien gérer les consommations d’eau, utiliser
des machines moins consommatrices d’énergie, bien doser les produits et réaliser le tri des
déchets pour favoriser leur recyclage permettent de réduire ces consommations ;
- les impacts des substances dangereuses pour l’environnement et la santé : selon l’INRS
les employés de prestations de nettoyage présentent des risques d’apparition des allergies13 ;
certains accidents du travail peuvent avoir pour origine la mauvaise utilisation du produit14.
Les impacts peuvent être limités par un choix adapté des produits (avec des outils de dosage)
mais aussi par la formation du personnel et la mise à disposition d’informations (prise en
compte de l’étiquetage des produits, mesures de sécurité appropriées, etc.) ;
- la pollution de l’eau et de l’air : le respect des justes doses limite le gaspillage et le rejet de
substances nocives dans l’air et l’eau. Cela permet par ailleurs des économies d’un point de
vue financier. De même, les questions d’affectation du service selon les pièces, de dosage
selon l’état de propreté sont autant d’économies de produits et de réduction d’impacts sur
l’environnement ;
- le transport lié à l’acheminement du personnel : l’objectif est de travailler dans des
horaires correspondant à ceux des transports en commun, et selon des prestations non
fractionnées. Cela permet d’améliorer les conditions de travail du personnel et de réduire les
émissions de polluants liées au transport. Sur un plan social, cela permet également de
réduire les temps partiels imposés pour aller vers des emplois à temps plein.
La sensibilisation et la formation du personnel de nettoyage joue donc un rôle important pour
maintenir les bonnes pratiques en faveur de l’environnement et doit notamment porter sur la stratégie
et les pratiques en matières de développement durable de la structure où les prestations doivent être
exécutées (modalités de tri des déchets, politique de réduction des consommables, gestion des
fluides, etc.).

13
Source : Article Allergies en milieu professionnel - 08/03/2005 – INRS - http://www.inrs.fr/
14
Source : CPAM (www.ameli.fr).

11
Partie 2
ELEMENTS DE REPONSES AUX QUESTIONS LES PLUS FREQUEMMENT
POSEES, PAR LES ACHETEURS PUBLICS, EN MATIERE D’ACHAT DE
PRODUITS, MATERIEL ET PRESTATIONS DE NETTOYAGE

La finalité du nettoyage est d’assurer un certain niveau de propreté en retirant les salissures et
souillures dans un objectif d’hygiène, de conditions de travail et d’image. Le nettoyage a une
incidence directe volontaire sur l’environnement. Cela impose qu’on s’intéresse à son impact sur
l’environnement, tant pour les produits que pour les prestations.

PRODUITS
2.1. Qu’est ce qu’un produit de nettoyage de qualité écologique ?
Un produit de nettoyage écologique au sens de ce guide est un produit qui allie un souci concernant
trois dimensions :
Qualité écologique = (Performance ; Environnement ; Santé)
La qualité écologique d’un produit est une notion relative. En effet, tout produit génère des impacts
négatifs sur l’environnement : il utilise des ressources pour être fabriqué, il devient un jour un déchet
qu’il faudra recycler ou traiter, etc.
Un produit de nettoyage de qualité écologique est source de moins d’impacts sur l’environnement tout
au long de son cycle de vie, par rapport à d’autres produits d’usage similaire, et à performance
identique.
La qualité d’usage qui définit l’efficacité d’un produit. Il est important que le produit soit efficace car il
ne servirait à rien qu’un produit soit environnementalement performant si on doit en utiliser deux fois
plus. Cette efficacité est spécifique à chaque type de nettoyage (nettoyage de sols, de sanitaires,
etc.). Elle ne doit pas nuire à la santé des travailleurs lorsqu’ils sont exposés à ces produits. Ainsi on
demandera à un produit nettoyant d’avoir des capacités de lavage, voire de détartrage ou de
désinfection s’il s’agit de produit pour sanitaires. C’est à l’acheteur de définir, selon ses besoins, ses
attentes en matière de produit et le niveau d’efficacité associé. L’acheteur pourra demander des
échantillons de produits et réaliser des tests de performance simples (voir annexe N) pour vérifier
l’adéquation du produit dans les conditions recommandées à son besoin. La sur-performance est
inutile, souvent coûteuse et négative pour l’environnement.
La qualité environnementale du produit : elle est déterminée par les impacts générés à chaque
étape du cycle de vie du produit (choix des matières premières, fabrication, distribution, utilisation, fin
de vie). On peut distinguer différents types d’aspects environnementaux : (voir partie 1)
- réduction des substances dangereuses pour l’environnement et pour la santé ;
- limitations des impacts lors de la fabrication des produits (consommation d’énergie, d’eau,
etc.) ;
- réduction des emballages et des transports des produits ;
- limitation des impacts lors de l’utilisation (dosage, utilisation d’eau) ;
- limitation des impacts en fin de vie (déchets, pollution des eaux).
La qualité santé : elle est déterminée par la réduction des expositions à des inhalations nocives que
ce soit pour les travailleurs qui les utilisent ou pour les personnes qui vont utiliser les locaux qui auront
été nettoyés. Elle prend également en compte la réduction de caractéristiques allergènes des
produits.

12
2.2. Lors de l’achat, est-il possible de définir une hiérarchisation des critères matières
premières, emballages et conditions d’utilisation ?
NON.
Il est difficile de hiérarchiser ces impacts parce qu’ils ne sont pas de même nature : afin d’améliorer la
qualité écologique des produits, l’acheteur recherchera à concilier la réduction de ces différents
impacts environnementaux.
- Au niveau de la nature des produits, il s’agira notamment d’être vigilant quant au caractère
de danger sur l’environnement et la santé des substances utilisées, à leurs concentrations ;
- Au niveau de l’emballage, l’utilisation de grands conditionnements, ou encore de produits
concentrés permettra de minimiser les quantités d’emballages par litre de produit actif (s’ils
sont utilisés dans les conditions de dilution recommandées)15 ;
- Au niveau des conditions d’utilisation, la facilité d’utilisation des produits par le personnel
sera fondamentale. La formation à l’utilisation des doses juste nécessaires, aux règles de
sécurité sera déterminante dans l’impact environnemental généré par l’activité de nettoyage.
Des outils pourront aider à la mise en place de bonnes pratiques comme par exemple les
systèmes de dosage automatique permettant au personnel de diluer correctement les produits
concentrés.
C’est l’acheteur qui définira sa propre hiérarchisation selon ses besoins, sa sensibilité et les
possibilités du marché.

2.3. Certaines substances contenues dans les produits de nettoyage peuvent-elles être
dangereuses ?
OUI.
D’après la réglementation, les éléments chimiques et leurs composés sont des substances (directive
67/548/CEE du 27 juin 1967) ; une préparation est définie comme un mélange de substances
(directive 1999/45/CE du 31 mai 1999). Un produit de nettoyage peut être composé soit d’une
monosubstance, soit d’un mélange de substances.
Différentes substances contenues dans les produits d’entretien peuvent être dangereuses pour la
santé et l’environnement :
- Certains tensioactifs comme les alkylphénoléthoxylés (APEO), substances de base des
détergents et produits d’entretien, sont soupçonnés d’interférer avec le système hormonal.
NB : Le nonylphénol et l’éthoxylate de nonylphénol sont limités en concentration dans les
produits de nettoyage à 0,1 %16. Ils sont classés comme "substance dangereuse prioritaire"17
(voir annexe G) ;
- Certains conservateurs, parfums et colorants peuvent être allergisants.
Les fabricants doivent faire figurer sur les emballages ou dans des fiches techniques les
agents conservateurs, et les substances parfumantes susceptibles de provoquer des
allergies18 (voir annexe I).
Ils sont également tenus de fournir gratuitement sur demande des professionnels de santé
une fiche d’information sur les composants (FIC) afin de pouvoir éventuellement établir un lien
entre une allergie d’un patient et une substance contenue dans un détergent.
De plus, le SCCNFP (« Scientific Committee on Cosmetic products and Non-Food Products »)
a identifié une liste de substances allergisantes (voir annexe I) ;

15
A ce titre, il existe un outil qui permet d’étudier l’optimisation de l’emballage, il s’agit du coefficient volumétrique de
l’emballage (CVE) : c’est le rapport entre le volume du plus petit parallépipède rectangle pouvant contenir l’emballage, et le
volume du produit contenu dans l’emballage. Plus le CVE est proche de 1, meilleure est l’optimisation.
16
Décret n°2005-577 du 26 Mai 2005 (JO du 28 Mai 2005)
17
Directive 2000/60/CE du Parlement européen et du Conseil du 23 octobre 2000 établissant un cadre pour une politique
communautaire dans le domaine de l'eau.
18
Règlement CE n° 648/2004 du Parlement européen et du Conseil du 31 Mars 2004 relatif aux détergents

13
- Certains anticalcaires (EDTA, polycarboxylates) peuvent dissoudre des métaux lourds
présents dans les sédiments sous-marins, entrant ainsi dans la chaîne alimentaire
écologique ;
- Certains agents de blanchiment oxygénés (perborate de sodium) et chlorés (eau de Javel)
peuvent être dangereux par réaction chimique (formation de complexes toxiques) ;
- Certains biocides (utilisés comme conservateurs ou comme désinfectants) sont considérés
comme toxiques ou très toxiques pour l’homme et l’environnement car ils sont persistants
dans l’environnement, bioaccumulables19, et parfois allergènes (voir § 2.7) ;
Il convient toutefois de rappeler que certaines de ces substances peuvent être nécessaires pour
certaines applications (voir partie 1).

2.4. Comment un acheteur peut-il reconnaître une substance dangereuse pour l’homme ou
pour l’environnement ?
La directive «Substances»20 définit 15 catégories de dangers à savoir :
- explosives, - corrosives,
- comburantes, - irritantes,
- extrêmement inflammables, - sensibilisantes,
- facilement inflammables, - cancérogènes,
- inflammables, très toxiques, - mutagènes,
- toxiques, - toxiques pour la reproduction,
- nocives, - dangereuses pour l’environnement.

Les critères de classification, basés uniquement sur les propriétés intrinsèques des substances ou
préparations, conduisent à l’attribution de phrases de risque (voir annexe F) et, éventuellement, d’une
ou plusieurs indications de danger (T+, T, Xn, Xi, E, O, C, F+, F, N) (selon le pourcentage de
substances contenues) (voir annexe B).
Pour identifier les risques des produits de nettoyage, on peut se référer aux étiquetages (voir annexe
E) et aux phrases de risques (voir annexe F) apposés sur les emballages, conformément à la
réglementation21.
Un nouveau système de classification et d’étiquetage des produits chimiques, le Système général
harmonisé (SGH), a été élaboré au niveau international. Sa mise en application est attendue
prochainement en Europe. Une période de transition durant laquelle les systèmes actuel et futur
coexisteront est prévue, pour une application obligatoire du nouveau système aux substances en
2010 et aux mélanges en 2015.
Tous les renseignements sur ce nouveau système sont disponibles sur le site de l’INRS 22.
L’étiquetage est la première information essentielle et concise, fournie à l’utilisateur sur les dangers
intrinsèques de la substance ou la préparation et sur les précautions à prendre lors de son utilisation.
Les dangers sont illustrés par les symboles de danger présentés ci-dessus et énoncés par des
phrases de risques (R). Des conseils de prudence (S) indiquent les précautions à prendre lors de la
manipulation et le stockage des dites substances. L’étiquetage du produit ne doit pas être confondu
avec la classification des substances qu’il contient.
Pour évaluer et comparer la dangerosité des produits en se basant sur l’étiquetage réglementaire, il
est nécessaire de demander au fabricant ou au fournisseur de fournir ces éléments à la fois pour le
produit concentré et pour le produit dans les conditions d’utilisation. En effet, certains produits
concentrés peuvent être étiquetés avec des étiquettes de danger car des substances actives sont

19
Bioaccumulation : processus d’accumulation d’une substance dans tout ou partie d’un organisme vivant, via la chaîne
alimentaire ou un écosystème ; processus d’échange entre un être vivant et son milieu entraînant des concentrations plus
élevées à l’intérieur de cet organisme que dans son environnement ou sa nourriture (source ADEME)
20
Directive 67/548/CE sur la classification, l'emballage et l'étiquetage des substances dangereuses.
21
Directive 67/548/CEE
22
http://www.inrs.fr/dossiers/sgh.html

14
présentes en concentration plus élevée que les seuils imposés par la réglementation. Toutefois, lors
de l’utilisation le produit est dilué et ne dépasse plus ces seuils.
La fiche de données de sécurité (FDS) fournit des informations concernant les risques, pour la
santé et l’environnement liés à l’utilisation du produit, et des indications sur les moyens de protection
et les mesures à prendre en cas d’urgence. Elle permet de synthétiser l’ensemble des données santé
et environnement d’un produit. Cette fiche de données de sécurité n’est obligatoire que pour le
conditionnement commercial, mais il est possible d’en proposer pour les produits dilués.
Pour s’assurer de la validité des informations portées sur la fiche de données de sécurité, la fiche doit
être datée. L’acheteur, pour s’assurer de la mise à jour des données, pourra suggérer d’avoir des
fiches de moins de 2 ans.
Les rubriques de la fiche de données de sécurité (FDS) susceptibles d’intéresser l’acheteur sont :
- Rubrique 3 : Composition - information sur les composants La classification des
substances doit être mentionnée (lettres des symboles de danger et les phrases de
risque) ;
- Rubrique 6 : Précaution de manipulation, d’emploi et de stockage ;
- Rubrique 8 : Contrôle exposition – Protection individuelle ;
- Rubrique 11 et 12 : Informations toxicologiques et écologiques ;
- Rubrique 15 : Information réglementaire concernant la classification et l’étiquetage du
produit.
En France, l’article R 4411-73 du Code du travail précise que l’établissement d’une fiche de
données de sécurité (FDS) est une obligation pour le fabricant, l’importateur ou le vendeur d’une
substance ou préparation dangereuse. La fiche doit être gratuitement transmise au chef
d’établissement ou au travailleur indépendant qui doit la communiquer au médecin du travail.
Enfin, le règlement REACH (enRegistrement, Evaluation et Autorisation des substances
Chimiques)23 va entraîner des changements dans la mise sur le marché des substances chimiques. Il
implique une évaluation complémentaire des substances préoccupantes pour la santé et
l’environnement et prévoit un système d’autorisation pour l’utilisation des substances extrêmement
préoccupantes :
- substances cancérigènes, mutagènes et reprotoxiques (CMR) ;
- substances persistantes et bioaccumulables.
En conclusion, pour reconnaître si un produit est dangereux pour l’environnement, on se fiera en
premier lieu à l’étiquetage de ce produit. Si on cherche à limiter la présence de substances
dangereuses dans le produit, la fiche de données de sécurité permettra d’identifier les principales
substances dangereuses.

2.5. Un produit de qualité écologique est-il nécessairement moins dangereux pour


l’utilisateur et pour l’environnement ?
OUI.
Certaines substances entrant dans la formulation des produits de nettoyage peuvent, comme pour
d’autres catégories de produits, présenter des risques pour les utilisateurs, généralement pour toute
personne exposée à ces substances, notamment lors de la fabrication de ces produits, et pour
l’environnement (voir § 2.3) :
- Risques pour l’homme : l’utilisateur peut être exposé à des substances pouvant nuire à la
santé. Ces effets toxiques peuvent être instantanés et immédiats (toxicité aiguë) ou se
manifester à plus long terme, après des périodes d’exposition prolongée (toxicité chronique) ;
- Risque pour l’environnement : certaines substances peuvent également présenter des risques
toxiques pour les organismes vivants (faune et flore) et fragiliser voire détruire certains
écosystèmes.
En favorisant le recours à des substances moins dangereuses que dans un produit d’usage
similaire, un produit de qualité écologique limite donc ses impacts sur la santé et l’environnement.

23 er
Règlement REACH adopté le 18 Décembre 2006 et entré en vigueur le 1 Juin 2007.

15
NB : la réglementation a restreint les mises sur le marché de certaines substances. Ainsi la directive
76/769/CE a statué que les produits toxiques et très toxiques ne peuvent pas être mis sur le marché
grand public.

2.6. Un produit de qualité écologique est-il nécessairement moins efficace ?


NON.
Les produits de qualité écologique doivent avoir des performances comparables à celles d’un produit
« classique ». Les produits écolabellisés sont même testés suivant des critères d’aptitude à l’usage et
garantissent donc un certain niveau d’efficacité. C’est à l’acheteur de présenter, lors de la définition de
son besoin, ses exigences de performance du produit. L’identification du besoin « juste nécessaire »
est un élément écologique en soi : la recherche d’une sur-performance aura une incidence négative
par consommation excessive de produits, eau, énergie, voire une augmentation des risques
d’exposition. L’acheteur doit définir le niveau de propreté adéquat en fonction de l’usage des locaux.
Les conditions d’utilisation sont fondamentales pour évaluer l’aptitude à l’usage d’un produit de
nettoyage : les dosages sont parfois différents des produits « classiques », les odeurs et la capacité à
mousser du produit peuvent également laisser penser à une moindre efficacité. Ainsi il sera
nécessaire de bien définir l’unité qui permette de comparer les produits entre eux (certains étant
concentrés) : on se basera sur une quantité de produit actif par unité de surface.
A noter également, les produits détergents et notamment lessiviels font parfois l’objet de tests qui
visent des objectifs de sur-performance. C’est pourquoi on recommande de demander des
échantillons des produits, afin de les tester dans les conditions d’utilisation adéquates (voir annexe N
– procédure CTIP). Cela permet en outre de s’assurer de la bonne utilisation du produit (application
de la dose nécessaire) et d’impliquer le personnel dans la connaissance et l’acceptation du produit.
Ces tests ne sont toutefois pas à systématiser : l’acheteur jugera, selon les modifications de
comportement pour les utilisateurs que cela entraîne ou selon les réticences du personnel en terme
d’efficacité, les produits qu’il faudra tester.
La demande d’échantillons est à prévoir dans le cadre de la consultation.24

2.7. Un produit écologique est-il nécessairement un produit plus cher ?


NON.
Il est à noter que l’achat de produits de nettoyage représente moins de 5 %25 des coûts d’une
prestation globale. Aussi l’utilisation de produits écologiques ne doit pas se traduire par un surcoût de
la prestation de service dans sa globalité.
Par ailleurs, il est important de raisonner en termes de coût global (coût d’acquisition, coût
d’utilisation, coût de traitement des déchets) pour établir la bonne hiérarchie du coût des alternatives.
Par exemple, les produits concentrés limitent les quantités d’emballages et permettent ainsi
d’économiser sur la gestion des déchets. De même, l’utilisation de doseurs automatiques évite les
gaspillages et permet ainsi de limiter la facture déchet. Ou encore, la réduction des substances
dangereuses dans la composition des produits peut permettre de limiter les risques d’exposition et
donc l’utilisation d’équipement de protection individuelle (ces éléments sont cependant à vérifier au
cas par cas, en consultant les FDS).
Il est indispensable de comparer les prix sur la base d’un prix d’utilisation, c'est-à-dire en tenant
compte de la dilution pratiquée avant l’utilisation des produits.

24
Selon l’article 49 du code des marchés publics, un pouvoir adjudicateur peut exiger, quel que soit le montant du marché, que
les offres soient accompagnées d’échantillons. Cet article spécifie par ailleurs que lorsque ces demandes impliquent un
investissement significatif pour les candidats, elles donnent lieu au versement d’une prime.
Ainsi en pratique : l’acheteur peut exiger dans les documents de la consultation la fourniture d’échantillons, leur nombre doit
être proportionné à l’objectif de procéder au meilleur choix et être compatible avec le niveau de spécification technique exigé
du produit.
25
Source Fédération des Entreprises de Propreté (FEP)

16
Exemple : Produit A : 3 € / L dilué à 5 % équivaut à 0,15 € le L prêt à l’emploi
Produit B : 6 € / L dilué à 0,5 % = 0,03 € le L prêt à l’emploi
Le produit B s’avère donc moins cher à l’utilisation.
Lorsqu’il y a un surcoût, le prix est à surveiller dans le temps car le coût des produits est fonction de
différents facteurs :
- tout d’abord le coût de fabrication, qui est spécifique à chaque produit selon les substances,
les processus de fabrication et le conditionnement utilisés. Le renchérissement du prix du
pétrole brut peut tendre à réduire les écarts entre des produits d’origine pétrochimique et des
produits d’origine renouvelable , etc. ;
- un marché, pour certains produits, encore émergent. C’est le cas par exemple des
agroproduits, pour lesquels le développement n’a pas encore atteint une expansion suffisante
pour bénéficier des mêmes économies d’échelle que des produits à large diffusion.

2.8. Un produit désinfectant peut-il être un produit de qualité écologique ?


NON.
Un produit désinfectant a pour vocation de détruire une flore microbienne (bactéries, virus, etc.) dans
un large champ d’applications. Il a pour but d’assurer des conditions sanitaires et d’hygiène. Les
biocides sont donc par définition des produits actifs susceptibles d’avoir des effets nuisibles sur la
santé ou sur l’environnement.
L’enjeu écologique, particulièrement autour du désinfectant est d’en limiter l’utilisation au juste
nécessaire et consiste aussi à bien définir sa méthodologie d’utilisation.
La Directive européenne 98/8/CE26 permet d’assurer l’autorisation, la classification, l’étiquetage,
l’emballage et le bon usage des produits biocides. Les produits d’entretien désinfectants sont classés
dans le cadre de cette Directive (Groupe Type de produits 1 : hygiène corporelle et Groupe Type de
Produits 2 : désinfectants utilisés dans le domaine privé et dans le domaine de la santé publique).
L’objectif de la réglementation est de limiter la mise sur le marché aux seuls produits biocides
efficaces présentant des risques acceptables. Les mesures visent notamment à prévenir les effets à
long terme : effets cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction, effets des substances
toxiques persistantes et bioaccumulables. Des listes positives de substances autorisées devraient voir
le jour mais en 2008 elles sont encore en cours d’élaboration.
Un produit désinfectant peut être étiqueté dangereux pour l’environnement (étiquetage N) et
contenir des ingrédients aux phrases de risques à éviter. (voir § 2.2 et 2.3). C’est pour cette
raison notamment, que les référentiels d’écolabels n’incluent aucun produit désinfectant.
De plus, un désinfectant n’est pas nécessaire ni obligatoire dans tous les locaux de façon
systématique et tous les produits de nettoyage n’ont pas à être systématiquement des désinfectants.
Selon le Code du travail (Article 4228-13), l'employeur doit faire procéder au nettoyage et à la
désinfection des cabinets d'aisances et des urinoirs au moins une fois par jour. Cela signifie donc que
les bureaux ou autres surfaces ne nécessitent pas de désinfection. Par conséquent, l’acheteur pourra,
lors de la définition des besoins, préciser ses exigences, en limitant le recours à des désinfectants à
des usages ou locaux spécifiques et en en régulant la fréquence d’utilisation. (voir annexe O, cas des
crèches et recommandation AFSSA)
Enfin, les conditions d’utilisation sont une des clés de la minimisation des impacts
environnementaux de l’utilisation des désinfectants. En effet, ces produits sont généralement
disponibles sous forme concentrée. Il convient donc de sensibiliser le personnel sur les bonnes
pratiques en matière d’utilisation (équipement de protection, dosage, etc.).

26 26
Directive européenne 98/8/CE concernant la mise sur le marché des produits biocides

17
2.9. La biodégradabilité est-elle un indicateur de la qualité écologique d’un produit de
nettoyage ?
OUI.
La biodégradabilité se définit comme la capacité d’un produit à être détruit sous l’action des micro-
organismes. Les produits biodégradables décomposés sont alors plus facilement traitables dans les
stations d’épuration.
La biodégradabilité concerne les matières organiques du produit de nettoyage, et pas la totalité du
produit. Aussi la mention « produit 100 % biodégradable » sans précision n’a pas de sens compte
tenu de ces définitions.
Il existe 2 niveaux de biodégradabilité :
- la biodégradabilité primaire : pour les tensioactifs, elle concerne le changement de structure
des molécules qui leur fait perdre leurs propriétés tensioactives ;
- la biodégradation finale en aérobiose : l’action des microorganismes en présence
d’oxygène conduit à la décomposition totale de la molécule en CO2, eau, sels minéraux et
biomasse ;
Matière organique + Micro-organismes (Air) CO2 + eau + sels minéraux
+ biomasse

- biodégradabilité finale en anaérobiose : l’action des microorganismes en l’absence


d’oxygène conduit à la décomposition totale de la molécule en CH4 (méthane), eau, sels
minéraux et biomasse
Matière organique + Micro-organismes (Absence d’air) CH 4,+ eau + sels minéraux +
biomasse

A ce jour les détergents peuvent être mis sur le marché sans restriction uniquement si le produit
répond aux exigences de biodégradabilité du Règlement Détergent (Annexe III) : les tensioactifs
doivent être biodégradables.
La biodégradabilité des tensioactifs se définit comme un niveau de biodégradation finale en
aérobiose d’au moins 60 % dans les 28 jours (6 tests autorisés, voir annexe J).
L’écolabel européen pour les nettoyants universels et nettoyants pour sanitaires impose que les
tensioactifs soient également dégradables à 60% en conditions anaérobiose (3 tests autorisés, voir
annexe K).
D’ici le 8 avril 2009 les négociations autour de la révision du règlement Détergent aborderont la
question de la dégradation en anaérobiose ainsi que celle de la biodégradabilité des composants
organiques non tensioactifs.
La biodégradabilité est donc une caractéristique à prendre en compte par l’acheteur qui devra
valoriser les produits plus performants que les exigences réglementaires. Il convient donc de
vérifier le type de biodégradabilité dont il s’agit (en référence aux tests) et le cas échéant, si les
résultats couvrent d’autres substances que les tensioactifs.

2.10. Un produit de nettoyage issu de matières végétales est-il toujours plus


écologique ?
NON.
L’utilisation de produits végétaux, d’origine renouvelable est intéressante car elle contribue à limiter
l’épuisement des ressources. C’est bien la vocation de la chimie verte qui vise à remplacer le pétrole
par des végétaux dans la majorité des process de l’industrie (molécules, matériaux, carburants,
énergies).

18
Quelques définitions :
Un agroproduit (bioproduit) est un produit composé de matières renouvelables d’origine végétale.
Un produit biologique est un agroproduit issu de l’agriculture biologique, qui vise à être plus
respectueuse de l’environnement grâce à des pratiques peu intensives en respectant des cahiers des
charges « Agriculture Biologique », couvert par le règlement communautaire CEE 2092/91 modifié. Le
terme « biologique » est protégé.

Cependant pour qu’un agroproduit puisse être considéré comme écologique, il doit présenter des
impacts réduits tout au long du cycle de vie du produit : il ne suffit pas d’un ingrédient plus
écologique pour obtenir un produit plus écologique.
Si les produits nettoyants d’origine végétale sont souvent synonymes d’économies de matières
premières non renouvelables et de diminution de l’effet de serre (l’incorporation de tensioactifs
d’origine végétale en substitution des tensioactifs pétroliers permet d’éviter l’émission d’environ 50%
de CO2), reste à s’assurer qu’ils ne présentent pas un bilan dégradé sur d’autres impacts (pollution de
l’eau notamment) ou que cette dégradation est négligeable par rapport aux autres impacts. D’autres
avantages environnementaux sont parfois identifiés : faible toxicité pour la faune et la flore et de
moindres risques pour la santé, moindre utilisation des équipements de protection, pas de nécessité
de stockage spécifique… Cependant ces produits ne sont pas pour autant inoffensifs ou comestibles.
Les produits d’origine végétale souffrent parfois d’un a priori négatif concernant leur efficacité. Pour
lever tout doute, il est utile de demander des échantillons et de tester les produits dans des conditions
d’utilisation adéquates (voir annexe N).

2.11. Un produit concentré est-il nécessairement un produit plus écologique qu’un


produit dilué ?
OUI.
L’utilisation de produits végétaux, d’origine renouvelable est intéressante car elle contribue à limiter
l’épuisement des ressources. C’est bien la vocation de la chimie verte qui vise à remplacer le pétrole
par des végétaux dans la majorité des process de l’industrie (molécules, matériaux, carburants,
énergies).
L’utilisation de produits végétaux, d’origine renouvelable est intéressante car elle contribue à limiter
l’épuisement des ressources. C’est bien la vocation de la chimie verte qui vise à remplacer le pétrole
par des végétaux dans la majorité des process de l’industrie (molécules, matériaux, carburants,
énergies).
Concentrer un produit vise à ne conditionner, puis à ne transporter que les substances actives du
produit (et donc moins d’eau). Cela permet de limiter la production de déchets en réduisant les
quantités d’emballages à utiliser pour une même quantité de produit actif. Cela permet également de
réduire les impacts du transport car il faut moins de camions pour transporter les mêmes quantités de
produit actif. Par conséquent, toutes choses égales par ailleurs, les produits de nettoyage concentrés
présentent un avantage environnemental.
Il est indispensable de tenir compte des conditions d’utilisation des produits concentrés. En effet,
certains produits concentrés peuvent être étiquetés avec des étiquettes de danger : certaines
substances actives sont présentes en concentration plus élevée que les seuils imposés par la
réglementation. Toutefois, lors de l’utilisation le produit est dilué et ne dépasse plus ces seuils.
Il convient donc, si l’on souhaite évaluer et comparer la toxicité des produits en se basant sur
l’étiquetage réglementaire, de demander au fabricant ou au fournisseur de fournir ces éléments à la
fois pour le produit concentré et pour le produit dans les conditions d’utilisation. Cette
pratique se répand d’ailleurs parmi les fournisseurs.
Il est également indispensable de prévoir la formation du personnel à la dilution de ces produits
concentrés ou à l’utilisation des outils leur permettant de l’effectuer. En particulier, les doseurs
automatiques présentent l’avantage de limiter le contact entre l’utilisateur et le produit.
Note : Le décret 1254 du 23 Décembre 2003 relatif à la prévention du risque chimique et portant
modification du code du travail impose une formation des travailleurs sur ces aspects (Art. 4212 –38).

19
2.12. L’emballage est-il une caractéristique de la qualité écologique d’un produit
d’entretien ?
OUI.
Les impacts environnementaux des emballages touchent aussi bien la consommation de matières, le
transport, l’utilisation et la fin de vie.
Il existe deux types d’emballages à prendre en compte pour les produits d’entretien :
- l’emballage primaire, dans lequel est conditionné le produit d’entretien et qui est manipulé par
l’utilisateur ;
- l’emballage secondaire ou emballage de transport, qui est destiné aux circuits logistiques.
Exemple : emballage primaire = le bidon de 5 L ; emballage de transport = le carton de 2 ou 4 bidons
de 5 L
Afin d’améliorer la qualité écologique d’un emballage, l’un des premier leviers vise à réduire sa
masse à la source. Diverses solutions existent, comme :
- la limitation des sur emballages ;
- la concentration des produits ;
- les emballages réutilisables ou rechargeables : l’emballage de transport peut être réutilisé
lors de plusieurs circuits logistiques. L’emballage primaire peut également être vendu sous
forme de recharges, qui réduisent les quantités d’emballage ;
- l’utilisation de grands conditionnements : elle permet de réduire la masse d’emballage par
litre de produit utilisé. Elle favorise également la récupération des déchets d’emballages par
les fournisseurs. Toutefois cette dernière solution peut conduire à acheter des produits non
concentrés, ce qui génère de forts impacts à l’étape du transport (on transporte alors
beaucoup d’eau, etc.).
Un autre axe d’amélioration peut être apporté via les matières utilisées pour l’emballage : l’utilisation
de matières recyclées permettra de réduire les prélèvements de ressources naturelles en réduisant
l’utilisation de matières vierges.
Concernant l’utilisation des produits d’entretien, l’emballage peut constituer un outil guidant
l’utilisateur vers de bonnes pratiques. Ainsi les doseurs automatiques permettent d’utiliser le produit
dans les conditions de dilution recommandées, et évitent le gaspillage. De plus l’emballage est parfois
le vecteur de communication sur la juste dose.
Enfin, une réflexion sur la fin de vie des emballages peut être nécessaire dès l’achat. La
responsabilité de la gestion des déchets des produits d’entretien relève dans tous les cas du
détenteur final de déchets27 : la collectivité si elle achète des produits, l’entreprise de propreté si elle
achète une prestation. Cependant, lorsque la collectivité achète des produits, elle peut demander,
dans le cadre du marché, que ses fournisseurs reprennent les emballages usagés afin de les réutiliser
ou de les gérer dans une filière spécifique. Elle peut également regarder s’il existe sur son territoire, la
possibilité de travailler avec une structure d’insertion par l’activité professionnelle pour la récupération
et la valorisation des emballages.
Toutefois, c’est le contenu de l’emballage qui déterminera l’orientation des déchets dans la bonne
filière :
- si l’emballage n’a pas été souillé par des produits dangereux, les déchets d’emballages
seront considérés comme des déchets industriels banals (DIB) et pourront donc être
orientés vers des filières de valorisation lorsqu’elles existent. Des exigences en terme de
recyclabilité, de limitation du nombre de matériaux utilisés pour l’emballage peuvent être
développées ;
- dans le cas contraire, les emballages contiennent encore des produits et sont classés
comme des déchets dangereux28.

27
Décret n°94-609 du 13 juillet 1994.
28
Conformément au décret n°2002-540 du 18 avril 2002

20
En pratique, il existe cependant une tolérance lorsqu’il reste moins de 0,5 % du produit résiduel
pour un classement des emballages comme des DIB.
Cependant la meilleure solution réside dans la limitation des substances dangereuses dans les
produits et dans leur utilisation optimale. Il est possible notamment de mieux vider les emballages des
produits en incorporant un peu d’eau à la fin du bidon et en réincorporant la solution obtenue dans le
cycle de lavage.

PRESTATIONS
2.13. Qu’est-ce qu’une prestation de qualité écologique ?
Une prestation de nettoyage de qualité écologique génère moins d’impacts sur l’environnement tout
au long de son cycle de vie, à qualité de service équivalent.
La qualité écologique est une notion relative. La mise en propreté des locaux est une opération
amenant une plus-value en termes :
- de santé, la propreté étant une condition nécessaire à l’hygiène ;
- d’amélioration des conditions de travail ;
- de gestion des déchets ;
- d’image.
Toute prestation génère des impacts négatifs sur l’environnement : elle consomme de l’eau, de
l’énergie, des produits, elle génère des déchets qu’il faudra recycler ou traiter, etc.
La qualité écologique garantit donc un double niveau de qualité :
- La qualité de service repose sur un certain nombre de caractéristiques telles que le niveau
de propreté attendu, le protocole, le contrôle, les plages horaires de travail, les règles sociales
spécifiques à la profession29, etc. ;
- Les caractéristiques environnementales de la prestation correspondent à la réduction des
impacts générés à chaque étape de la prestation (choix des produits et matériels utilisés,
utilisation des produits et matériels, respect des choix de gestion de l’eau et des déchets,
etc.).
Deux champs d’actions principaux permettent d’améliorer la qualité écologique d’une prestation :
- l’utilisation de produits, consommables et matériels de qualité écologique ;
- les pratiques de l’entreprise :
o définition des besoins selon les pièces à nettoyer ;
o limitation du nombre de produits à utiliser et de leur quantité ;
o formation des personnels à des pratiques plus respectueuses de l’environnement
(juste dosage des produits, limitation des consommations d’eau et d’énergie, respect
des consignes de tri spécifiques au site, réutilisation des eaux de rinçage des bidons
dans le cycle de lavage,etc.) ;
o optimisation de transports pour la livraison des produits et l’acheminement du
personnel ;
o gestion des déchets de l’activité (limitation de la production et optimisation de leur
gestion (tri et recyclage des déchets).

29
Notamment l’annexe 7 de la convention collective des entreprises de propreté liée aux conditions de reprise du personnel
.
d’une entreprise sortante par une entreprise entrante.

21
2.14. La formation des personnels à la qualité écologique des produits est-elle
nécessaire pour avoir une prestation de qualité écologique ?
OUI.
Le personnel qui effectue la prestation constitue l’un des maillons essentiels pour garantir la qualité
écologique de la prestation.

La formation du personnel au risque chimique est obligatoire30 ; elle doit notamment porter sur :
- la connaissance des agents chimiques dangereux et des risques pour la sécurité et la santé ;
- les précautions à prendre pour assurer la protection des personnes, les mesures d'hygiène à
respecter et l'utilisation des équipements de protection individuelle.
Il est important qu’un volet environnemental y soit joint : la formation peut également contribuer à
rappeler les bons gestes (économies d’eau, d’énergie, bonne gestion des déchets …), que l’acheteur
peut avoir exigé dans son contrat et qui sont spécifiques de son organisation (tri des déchets,
interrupteurs centralisés ou non, détection de fuites…). Cette formation fait partie des « éco-gestes »
développés par la profession. L’acheteur public pourra éventuellement demander à son prestataire si
le personnel a suivi cette formation.
Par ailleurs, l’utilisation de produits de qualité écologique nécessite parfois des changements
d’habitude de travail auxquels le personnel doit être formé et devra s’adapter : concernant le dosage
des produits, leurs textures (certains produits moussent moins par exemple), leurs odeurs, etc. La
différence avec des produits plus classiques peut entraîner des comportements inverses à l’objectif
recherché : ainsi, si un produit mousse moins, on va en mettre plus que nécessaire, etc. L’utilisation
d’outils (doseurs, dilueurs, etc.) nécessite également une formation.
Enfin, il est parfois nécessaire de rassurer l’utilisateur sur la performance du produit. Ainsi,
plusieurs collectivités achetant des produits ménagers ont mis en place des protocoles de tests des
produits permettant de rassurer les utilisateurs.

2.15. Quelles sont les démarches des entreprises témoignant de leur implication pour
améliorer la qualité écologique d’une prestation ?
De la même manière que pour un produit, un service peut faire l’objet de différentes déclarations
environnementales (voir § 2.13).
Il existe un écolabel pour les prestations de nettoyage développé dans les pays du Nord de
l’Europe. En 2009, en France cet écolabel n’existe pas pour les prestations de propreté. Cependant
les informations contenues dans ce référentiel peuvent donner des idées de pistes de caractéristiques
environnementales à exiger :
- les produits utilisés (absence de produits dangereux pour l’environnement, interdiction de
certaines substances) ;
- le système qualité et environnement, (politique qualité, instructions écrites, procédures,
reporting avec cahier de suivi, rapport annuel) ;
- la formation des équipes aux sujets suivants : agents de nettoyage, méthode, équipement,
machines, gestion des déchets, santé, sécurité, environnement.
En outre, un appel d’offres peut notamment valoriser les points suivants :
- les produits (utilisation des produits à la juste dose / m2 /an et proportion de produits
écolabellisés) ;
- les transports ;
- les déchets (utilisation, si besoin, de sacs poubelles aux justes proportions / m2) ;
- etc.

30
Art R4412-38 du code du travail

22
Ainsi, outre l’utilisation de produits et matériels de qualité écologique (qui peuvent eux même faire
l’objet de signes de reconnaissance spécifiques), l’entreprise prestataire peut faire valoir des
compétences en matière de :
- sélection des fournisseurs ;
- formation du personnel ;
- suivi / contrôle qualité ;
- prévention / sécurité.
Note : En matière de management de la qualité, il existe des démarches qui font l’objet de certification
par tierce partie ou de qualification :
- Qualipropre : C’est une démarche de qualification professionnelle, décernée par Qualipropre.
Elle dispose d’exigences sur 3 volets : le volet social, le volet économique (viabilité de
l’entreprise dans le temps), le volet qualité (procédures, fiches de contrôle, organisation et
gestion des chantiers). Cette qualification s’effectue sur la base de documents fournis
annuellement par l’entreprise ;
- La norme ISO 9001 témoigne d’une démarche d’amélioration continue en matière de qualité.
Elle implique l’écriture de procédure, de suivis, de contrôle et de reporting. Pour être certifiée,
l’entreprise fait l’objet d’audits par un tiers indépendant.
Dans le cas de démarches de management environnemental (type ISO 14001, EMAS ou
équivalent…) lancées par une entreprise, il faudra être vigilant concernant le périmètre d’activité
couvert par cette démarche.
En effet, un système de management environnemental se définit par rapport au périmètre d’activité
d’une entreprise. Si ce périmètre ne concerne que les activités administratives de l’entreprise de
nettoyage, l’intérêt pour la réduction des impacts environnementaux de la prestation de ménage sur
site est quasi nul. De plus, toutes les entreprises entrant dans cette démarche peuvent avoir des
degrés d’avancement très divers dans la mesure où l’entreprise se fixe des objectifs à partir de son
propre état des lieux. Il est donc indispensable de connaître les engagements pris par l’entreprise qui
revendique cette démarche et ses réalisations effectives.
La norme ISO 14001 ou le règlement EMAS sont deux systèmes de certification par tierce partie qui
garantissent la mise en place d’une démarche de management environnemental.
A noter enfin, quelques entreprises ont mis en place le diagnostic « Management
environnemental » proposé par l’ADEME sur certains sites où elles interviennent. Cela peut leur
permettre d’identifier les points d’amélioration compte tenu des contraintes du site.
En conclusion, il n’y a pas d’écolabel développé pour les prestations de nettoyage en France.
L’acheteur pourra donc s’inspirer des critères envisagés par l’écolabel nordique pour fixer ses
propres exigences en matière de prestation.
Par ailleurs, des démarches de management environnemental mises en place dans les entreprises
constituent une information intéressante, mais pas suffisante : il sera nécessaire de qualifier cette
information et de vérifier l’évolution de la performance environnementale de la prestation de
nettoyage.
On pourra également se référer au § 47 : Prescriptions concernant le développement durable de la
norme NFX 50791 « Aide à l’élaboration d’un cahier des charges techniques pour une prestation de
propreté ».

23
SIGNES DE RECONNAISSANCE
2.16. Quels sont les signes de reconnaissance de la qualité écologique d’un produit
de nettoyage ?
L’offre de produits de qualité écologique peut être reconnue à travers l’étiquetage environnemental
apposé sur les produits.
Trois formes d’étiquetage volontaires sont aujourd’hui répertoriées par l’ISO (International
Standard Organisation) au travers des normes de la série ISO 14020 (principes généraux sur
l’étiquetage environnemental). Seuls deux sont pertinents ici31 :

Les écolabels officiels (étiquetage environnemental de type I, ISO 14024)


Ces écolabels ont été créés à l’initiative des pouvoirs publics. Ils définissent, pour une catégorie de
produits donnée, dans des cahiers des charges, des niveaux d’exigences à remplir concernant
l’aptitude à l’usage et la limitation de leurs impacts sur l’environnement.
Les écolabels sont donc sélectifs : tout produit ne peut pas systématiquement répondre à ce cahier
des charges.
Les critères pris en compte dans ces cahiers des charges reposent sur une approche « cycle de vie
du produit » : ils visent à limiter les impacts environnementaux du produits depuis l’extraction des
matières premières jusqu’à sa fin de vie en tant que déchet.
Ces critères font l’objet d’une consultation des différentes parties intéressées : pouvoirs publics,
industriels et associations d’environnement et de consommateurs.
Les écolabels sont actualisés : leurs critères évoluent régulièrement (tous les 3 à 5 ans) pour prendre
en compte les améliorations environnementales qui ont pu être intégrées par le secteur, et continuer
d’inciter à faire encore mieux, et de ce fait rester sélectifs.
L’utilisation des écolabels relève d’une démarche volontaire. Elle n’est accordée à l’entreprise
intéressée que si le produit qu’elle commercialise est reconnu conforme par un organisme
certificateur, indépendant et accrédité, aux critères définis par les écolabels.
En Europe il existe différents écolabels pour les produits de nettoyage :

Savons et shampoings
Ecolabel européen Lessives pour textiles (« laundry detergents »)
Détergents pour lave-vaisselle (« detergent for dishwahers »)
Liquides vaisselle (« hand dishwashing detergents »)
Nettoyants tous usages (« all purpose cleaners ») :
- nettoyants universels (sols murs, vitres, surfaces fixes)
- nettoyants vitres
- nettoyants sanitaires
Nettoyants tous usages et sanitaires (« cleaning products »)
Nordic Swan
Lessives à usage professionnel (« laundry detergent for professional
use »)
Liquides vaisselle
Détergent pour lave vaisselle à usage professionnel
Produits de nettoyage pour utilisation en agroalimentaire

31
L’écoprofil, qui est la déclaration de type III (voir « Guide de l’achat public éco-responsable. Achat de Produits ») n’est
aujourd’hui pas utilisé pour les produits de nettoyage.

24
Il existe également des écolabels pour les consommables :

Ecolabel européen Papiers d’hygiène (« tissue paper »)

Textiles (habillement)

Ecolabel NF Environnement Sacs poubelles

Voici quelques exigences générales de l’écolabel européen sur les produits multi-usages
(référentiel « all purpose cleaners ») :
Concernant les substances :
- Biodégradabilité aérobiose et anaérobiose des tensioactifs ;
- Teneur en phosphates limitée ;
- Interdiction d’un certain nombre de substances dont : EDTA, NTA, APEO, muscs
polycycliques ;
- Interdiction des ingrédients dont la dangerosité leur associe certaines phrases de risque ;
- Interdiction des biocides à d’autres fin que la conservation (pas de possibilité de revendiquer
une action antimicrobienne), etc.
Concernant l’emballage :
- L'emballage primaire doit être facilement séparable en parties mono-matériaux (recyclage).
- Etiquetage des emballages recyclés conformément à la norme ISO 1402132.
Concernant les instructions d’utilisation :
- Les instructions de dosage doivent être expliquées clairement sur l'emballage et rappeler
qu’un dosage correct permet des économies et une limitation des nuisances sur
l’environnement.
- Certains conseils de prudence doivent également faire l’objet d’une mention sur le produit.
Pour avoir plus d’information sur l’écolabel européen, voir l’annexe L.
Remarques :
La France n’a pas développé d’écolabel officiel (NF Environnement) pour les produits de nettoyage
car cet écolabel existe déjà au niveau européen.

Les autodéclarations environnementales (étiquetage environnemental de type II, norme ISO


14021)
Les autodéclarations sont des allégations environnementales faites sous la responsabilité du
fabricant ou du distributeur.
Généralement une allégation environnementale porte sur une seule caractéristique environnementale
ou une seule étape du cycle de vie du produit.
Les démarches des entreprises étant variées, il en résulte une grande variabilité dans les auto-
déclarations.

32
Norme internationale qui spécifie les exigences relatives aux autodéclarations environnementales, y compris les affirmations,
symboles et graphiques qui concernent les produits.

25
Aussi, la difficulté pour mesurer la fiabilité de ces autodéclarations réside dans le fait qu’il peut aussi
bien exister de véritables améliorations environnementales dans le produit en question, comme il peut
exister un vrai flou sur l’avantage avancé.
Afin d’accompagner et de rendre plus sincères et fiables ces auto-déclarations, la norme ISO 14021
fixe un cadre de déontologie (voir annexe M). Elle rappelle que toute déclaration doit être claire,
sincère, transparente et vérifiable. Cela signifie que l’argumentation doit être solide et scientifiquement
pertinente, mais également que le fabricant doit pouvoir en apporter la preuve par une documentation.
Elle précise également 12 caractéristiques régulièrement citées, en les définissant et en indiquant les
justifications nécessaires à apporter pour pouvoir les apposer sur le produit. Parmi ces 12
caractéristiques, celles qui sont intéressantes pour les produits de nettoyage sont :
- recyclable ;
- biodégradable ;
- recyclé ;
- réutilisable ;
- rechargeable ;
- réduction des déchets, etc.
De ce fait, certaines allégations mériteront peut-être d’échanger avec le fabricant… afin de mesurer
leur sincérité :
- Produits « 100 % biodégradables »
- Produits « rechargeables »
- Produits d’origine « 100% végétale »
- Produit « concentré », etc.
A noter qu’aucun produit ne peut porter une mention « 100% naturel ». Une attention particulière
devra être portée aux auto-déclarations de type « sans substance X » car il est en général difficile
d’obtenir des informations sur la qualité écologique des produits utilisés en substitution.
Enfin, certaines allégations ne permettront pas de choisir :
- Produits « écologiques »,
- Bon pour l’environnement, etc.
Outre ces types de déclarations, l’étiquetage réglementaire des substances et préparations
dangereuses constitue également une source d’information intéressante. Il sera toutefois important
de bien étudier le caractère dangereux du produit dans les conditions normales d’utilisation car
certains produits concentrés peuvent être étiquetés avec des étiquettes de danger : certaines
substances actives sont présentes en concentration plus élevée que les seuils imposés par la
réglementation. Toutefois, lors de l’utilisation le produit est dilué et ne dépasse plus ces seuils. Il
convient donc, si on souhaite évaluer et comparer la toxicité des produits en se basant sur l’étiquetage
réglementaire, de demander au fabricant ou au fournisseur de fournir ces éléments à la fois pour le
produit concentré et pour le produit dans les conditions d’utilisation. (voir § 2.2 et 2.3).
L’acheteur aura intérêt à exiger les Fiches de données de sécurité (FDS).

2.17. Que signifie la boucle de Moebius ?


La norme 14021 donne en particulier la définition précise des termes « recyclé » et « recyclable » et
préconise le logo de la boucle de Moebius, symbole international du recyclage.
Accompagnée d’un pourcentage, elle indique que le produit est fabriqué à partir de matériaux
recyclés.

Figure 3 : Signifie « Ce produit ou cet emballage contient 65% des matières recyclés »

26
A ce jour, le taux de recyclé des emballages plastiques varie en moyenne entre 5 et 30 % (source
fournisseurs).
Sans mention d’un pourcentage, elle signifie simplement que le produit est recyclable.

Figure 4 : Signifie : « Ce produit ou cet emballage est recyclable »

Au sens de cette norme, un emballage est recyclable si les matériaux entrants dans sa composition
permettent de fournir une matière première secondaire et s’il existe une filière économiquement
structurée (existence d’une collecte séparative des déchets et orientation de ces flux vers une filière
de recyclage adéquate).
L’utilisation de la boucle de Moebius ne fait pas l’objet d’un contrôle par une tierce partie et est donc
sous la pleine et entière responsabilité de l’industriel.
Attention : La confusion est souvent faite entre la boucle de Moebius, présentée ci-dessus et le logo
de l’organisme Eco-emballage. Le logo en question ne garanti en rien le caractère recyclé ou
recyclable d’un emballage, il atteste uniquement de la contribution du fabricant au système de
recyclage des emballages.

Figure 5 : Logo de l'organisme Eco-emballage

2.18. La mise en place d’un système de management environnemental dans une


entreprise est-elle une garantie de la qualité écologique d’un produit ?
NON.
Les démarches de management environnemental (type ISO 14001, EMAS ou équivalent) lancées
par une entreprise sont en général un signe de préoccupation de l’entreprise par rapport à
l’environnement, puisqu’elles témoignent de la volonté d’amélioration continue de l’entreprise sur cet
axe. Attention toutefois, les entreprises entrant dans cette démarche ont des degrés d’avancement
très divers dans la mesure où l’entreprise se fixe des objectifs à partir de son propre état des lieux.
Les démarches de management environnemental ne permettent donc pas d’évaluer les qualités
du produit d’un point de vue environnemental.
Aussi, ces signes ne doivent pas servir à sélectionner un produit. L’acheteur public ne peut pas
s’appuyer ni exiger le respect d’une telle exigence dans un marché d’achat de produits. En
effet, pour être pertinente, il s’agirait de prouver que le système de management environnemental mis
en place dans l’entreprise a des conséquences objectives quantifiées sur la qualité écologique du
produit. Le système de management environnemental (SME) porte sur l’organisation globale de
l’entreprise et il est donc difficile d’identifier la seule part de la conception des produits.
Enfin, il existe également des labels privés collectifs tels que la Charte pour le « Nettoyage
Durable » lancée à l’initiative de l’Association Internationale de la Savonnerie, de la Détergence et
des produits d’Entretien (AISE) représentant les professionnels du secteur.
Cette charte vise notamment trois volets d’actions : l’environnement, l’hygiène et la sécurité. Ce label
s’obtient par une certification par tierce partie, selon une démarche volontaire des fabricants. Le
fabricant doit notamment répondre à au moins 6 exigences parmi 11 identifiées comme axe
d’amélioration continue. Parmi ces exigences, certaines rejoignent des préoccupations liées à la
qualité environnementale des produits.

27
Toutefois, tout comme la démarche de management environnemental, les objectifs et résultats des
entreprises sont liés à leur propre état d’avancement.
Aussi, il n’est pas recommandé d’utiliser la charte/logo comme référentiel pour définir une
performance environnementale des produits. La démarche est en effet spécifique à un fabricant ou
un site de fabrication et n’est pas toujours en rapport avec le produit.
Pour un acheteur, sélectionner un produit au regard de ce label serait considéré discriminatoire.

MARCHE PUBLIC
2.19. Quelles caractéristiques environnementales l’acheteur public peut-il rechercher
pour un produit d’entretien ?
Après avoir défini son besoin en évitant la sur-performance (notamment en terme de fonction et
d’efficacité du produit), l’acheteur peut rechercher des caractéristiques environnementales.
Il existe plusieurs écolabels portant sur les produits de nettoyage. Aussi selon le type de produit,
l’acheteur pourra se référer à tout ou partie des exigences des cahiers des charges de ces
écolabels, notamment s’il y a concordance entre les attentes de l’acheteur et ces exigences.
Par ailleurs, si l’exigence de l’acheteur porte essentiellement sur une caractéristique
environnementale, il est également possible de la mettre en valeur en tant que telle, qu’elle soit l’un
des critères des écolabels ou non.
Les principales caractéristiques environnementales que l’acheteur peut envisager dans un marché de
produits de nettoyage sont :
- le conditionnement (produit concentré, rechargeable, etc.) ;
- l’accompagnement de l’utilisateur à l’utilisation de la juste dose ;
- la biodégradabilité (exigence supérieure à celle de la réglementation, soit une
biodégradabilité anaérobie des tensioactifs par exemple) ;
- la limitation des substances dangereuses dans les conditions d’utilisation préconisées.
Pour cette dernière caractéristique, l’acheteur se devra d’être prudent. En effet, il n’est pas
nécessairement le spécialiste des approches toxicologiques, et pourra avoir du mal à évaluer des
offres. Se référer aux exigences contenues dans les critères des écolabels est conseillé.
Une autre piste envisageable vise à ne pas utiliser de substances cancérigènes, mutagènes,
reprotoxiques (CMR). On s’appuiera alors sur l’étiquetage et les phrases de risques
correspondantes.
En tout état de cause, la fourniture des fiches de données de sécurité des produits ou des fiches
d’information des fabricants permettra de garantir un suivi de l’information et la bonne conduite des
procédures en cas d’accident.

2.20. Peut-on faire référence dans un marché public à des signes de distinction
comme les écolabels ?
OUI.
En effet, cette référence aux écolabels est possible, puisque le but des labels officiels est de guider
les consommateurs vers des produits plus écologiques.
Le code des marchés publics l’autorise (article 6). Cependant quelques précautions s’imposent : en
effet, ces écolabels sont à traiter comme toute marque de qualité certifiée.
Un écolabel est une démarche volontaire et par conséquent, on ne peut imposer à une entreprise
d’avoir écolabellisé son produit. On peut en revanche exiger que le produit réponde aux exigences
de ce cahier des charges. Aussi dès lors que l’on indiquera une référence à l’écolabel, il sera
indispensable d’autoriser des caractéristiques et référentiels équivalents.
Exemple de rédaction : « produit conforme aux exigences de l’écolabel européen (« all purpose
cleaners ») ou équivalent. »

28
Pour justifier de sa réponse à ces exigences environnementales, le mode de preuve du candidat
pourra être :
- le certificat de l’écolabel si le produit est écolabellisé ;
- la production d’un autre mode de preuve justifiant le respect des caractéristiques demandées
par l’acheteur. Dans ce cas, et afin de pouvoir évaluer les réponses, l’acheteur aura intérêt à
organiser la restitution de l’information.
Exemple de rédaction : « Pour prouver la conformité aux exigences demandées, si le produit n’est
pas certifié Ecolabel européen, le candidat doit apporter les éléments d’information appropriés qui
permettront de juger de cette conformité (tests utilisés, résultats, mode de preuve). Le détail des
exigences de l’écolabel européen est disponible sur .... Un tableau est disponible en annexe du cahier
des charges ».
Enfin, il est indispensable pour l’acheteur d’adapter son niveau d’exigences environnementales à
l’offre disponible sur le marché. Plus l’offre environnementale sera importante plus il sera facile
d’exiger, dans les spécifications techniques et conditions d’exécution du marché, des caractéristiques
environnementales à respecter. A l’inverse, si l’offre est plus rare, il sera plus opportun de proposer
ces caractéristiques en critère de jugement des offres afin de les évaluer sur cette base.

2.21. L’acheteur public peut-il rechercher des caractéristiques environnementales sur


le conditionnement dans un marché d’entretien ?
OUI.
L’emballage est une caractéristique environnementale pertinente à prendre en compte et retrouvée en
partie dans les référentiels d’écolabels.
Aussi l’acheteur pourra faire référence à tout ou partie des spécifications techniques portant sur les
emballages dans les écolabels. Il pourra également rechercher des caractéristiques faciles à retrouver
dans les conditionnements existants sur le marché.
Les principales caractéristiques portent sur 3 point majeurs :
- La fabrication des emballages :
o produits concentrés : ils limitent les impacts liés aux emballages et aux transports par une
optimisation logistique ;
o produits rechargeables : ils permettent de réduire le volume et la masse des emballages ;
o utilisation de matériaux recyclés ;
- L’utilisation des emballages : les emballages munis de systèmes de dosage (pompe,
doseur permettent de limiter le gaspillage (pas de surdosage). ils sont particulièrement
intéressants quand ils peuvent être rechargés. Par ailleurs, ces systèmes sont plus faciles à
utiliser par le personnel utilisateur (voir § 2.12) ;
- la fin de vie des emballages :
o la reprise par le fournisseur des emballages pour être réutilisés, recyclés ou éliminés de
manière appropriée peut être une solution intéressante ;
o le caractère recyclable des matériaux d’emballage permettra de les orienter dans des
filières de valorisation adéquates.

2.22. Peut-on faire référence dans un marché public de produits de nettoyage à des
démarches de management environnemental ?
NON.
Les systèmes de management environnemental ne sont pas pertinents pour évaluer la qualité
écologique d’un produit (voir § 2.16).

29
2.23. Quelles caractéristiques environnementales l’acheteur public peut-il rechercher
pour une prestation de nettoyage ?
Il n’existe pas en France d’écolabel portant sur les prestations de nettoyage.
Il peut être intéressant de citer que certaines exigences de l’acheteur proviennent de l’écolabel
nordique, pour inciter certaines entreprises à en développer un en France !
Au niveau français, la norme NF X 50791 concernant l’aide à l’élaboration d’un cahier des charges
techniques pour une prestation de nettoyage définit notamment un ensemble de critères qui peuvent
être repris dans un appel d’offre sous forme d’exigences :
- nature des produits utilisés (référence aux exigences des écolabels ou équivalent, etc.) ;
- gestion des emballages ;
- méthodes de nettoyage ayant un faible impact sur l’environnement ;
- prise en compte des économies d’eau et d’énergie ;
- formation des salariés aux exigences environnementales.
Cette norme rappelle par ailleurs que d’autres notions sont fondamentales, telles que la définition du
besoin. Il sera notamment intéressant de stipuler quelques points clés :
- descriptifs des locaux avec surfaces à entretenir ;
- étendue des prestations ;
- conditions des prestations (horaires, accessibilité, communication, moyens mis à disposition,
etc.) ;
- qualité attendue (en termes de résultats ou de moyens) ;
- limites des prestations ;
- système de contrôle.
D’autres exigences peuvent également être rappelées :
- en matière de qualité du service :
o référence à un système de certification (ISO 9001, Qualipropre) ;
o plan qualité sur site avec notamment la planification des tâches ;
o traçabilité ;
o gestion des compétences ;
o auto contrôle ;
- en matière de sécurité :
o existence au sein de l’entreprise d’un document d’analyse des risques professionnels ;
o plan de formation à la sécurité ;
o présence de fiche de données et sécurité des produits utilisés ;
o utilisation exclusive de contenants étiquetés.
L’exigence de l’acheteur peut aussi porter essentiellement sur quelques caractéristiques
environnementales, comme celles proposées dans les critères de l’écolabel nordique.
Les caractéristiques intéressantes pour ce type de marché sont (voir § 2.19) :
- la sélection des produits et matériels (produits écolabellisés, concentrés, rechargeables,
matériels économes en eau et en énergie, etc.) ;
- la formation du personnel (juste dosage, consigne de tri, utilisation rationnelle de l’eau et
de l’énergie, etc.) ;
- le suivi / contrôle qualité (mise en place de procédures et contrôle interne des prestation,
carnet de liaison avec le client) ;
- la prévention / sécurité (formation sensibilisation, affichage des consignes, mise à
disposition d’équipement de protection, etc.) ;
- les déplacements des personnels et acheminement des produits.
Selon le niveau de connaissance de l’offre des prestataires, l’acheteur adaptera ses exigences. Dans
le cas d’un début de démarche ou d’une méconnaissance de l’offre, il indiquera ces caractéristiques
en critères de choix des offres, sur lesquels les entreprises seront évaluées. Si en revanche il
souhaite élever son exigence, il fixera un niveau de performance à atteindre (nombre de produits
écolabellisés, pourcentage du personnel formé au moins 1 fois par an) dans les spécifications
techniques ou conditions d’exécution.

30
AUTRES QUESTIONS
2.24. Y a-t-il réellement une offre de produits et services de nettoyage plus
écologique ?
OUI.
S’informer sur l’offre disponible fait réellement partie du métier d’acheteur, qui se doit de faire un
« sourcing », d’identifier et de qualifier l’offre du marché. Ce travail peut s’effectuer hors des périodes
de mises en concurrence, par une rencontre des différents fabricants et prestataires de nettoyage.
Il existe de nombreux produits écolabellisés. Toutefois, les fournisseurs de ces produits ne font pas
tous de la vente directe auprès des collectivités ou administrations. Ils passent généralement par des
distributeurs. La difficulté de l’acheteur peut donc résider dans la recherche d’un intermédiaire (un
distributeur) qui va proposer différents produits et les mettre plus ou moins en valeur.
L’acheteur peut ainsi faire le lien entre le distributeur et les fabricants, en incitant les distributeurs à
référencer des produits de qualité écologique.
Enfin, la commande publique joue un véritable effet de levier : son poids et les exigences portées
dans les marchés publics peuvent faire évoluer l’offre.

2.25. Quelles caractéristiques sociales peut-on rechercher dans une prestation de


nettoyage ?
Dans une approche développement durable, il est indispensable de prendre en compte des
considérations sociales dès la définition du besoin en matière de prestations de nettoyage compte
tenu de la nature et de l’importance du personnel mobilisé par celles-ci. A ce sujet, il est nécessaire
de rappeler l'objectif fixé par la circulaire du Premier Ministre du 3 décembre 200833 qui fixe un objectif
à atteindre de 40 % des horaires de travail en journée dans les marchés de prestation de nettoyage.
L’une des caractéristiques à considérer est les horaires, les prestations étant souvent réalisées en
dehors des horaires d’activité des bureaux, tôt le matin ou tard le soir. Ce décalage constitue une
contrainte pour les personnes qui effectuent la prestation qui sont, par ailleurs, souvent peu ou pas
qualifiées (travailleurs issus de l’immigration, à temps partiel imposé, en insertion professionnelle, ...).
Une réflexion sur la planification de l’exécution de la prestation peut permettre d’éviter ou d’amoindrir
la portée du décalage considéré. Certaines tâches, comme le nettoyage des sanitaires, peuvent être
réalisées en journée sans perturber l’activité des agents publics. Une autre possibilité qui peut
s’avérer pertinente est l’avancement des horaires de fin de journée ou d’effectuer certaines tâches
durant les horaires de la pause déjeuner. Enfin, la réalisation des tâches durant les horaires d’activité
permet de conférer une image différente au personnel de nettoyage tout en favorisant le dialogue sur
la qualité des prestations entre ceux qui les effectuent et ceux qui en bénéficient.
S’agissant de l’accès au marché de l’emploi des personnes qui en sont éloignées (bénéficiaires du
RMI, jeunes faiblement qualifiés, chômeurs de longue durée, etc.), l’article 14 du code des marchés
publics permet de fixer au prestataire des objectifs quantitatifs permettant de favoriser le retour
à l’emploi et de lutter contre le chômage.
Dans le cas d’un changement de prestataire, il existe un accord collectif de branche du 29/3/1990 qui
précise que, sur un site, l’entreprise qui obtient le marché doit reprendre sous certaines conditions, les
contrats de travail des salariés de l’entreprise sortante. Il faut veiller à ce que l’exigence d’insertion
n’entraîne pas de licenciement de salariés repris.
En conséquence, seulement dans le cas de nouveaux marchés ou d’extensions de prestations,
l’acheteur peut fixer un nombre d’heures minimal dévolu à des personnes en insertion
professionnelle, tout en tenant compte du contexte particulier des entreprises de nettoyage :
- l’obligation de reprise rend difficile l’affectation au site ou l’embauche supplémentaire de
salariés en insertion ;
- l’entreprise ne connaît pas à l’avance le statut des salariés repris.

33
Fiche n°9 « nettoyage des locaux » de la circulaire du 3 décembre 2008 relative à l’exemplarité de l’État au regard du
développement durable dans le fonctionnement de ses services et de ses établissements publics, parue au Journal Officiel du
12 février 2009.

31
Il est également possible d’intégrer une obligation de recrutement de personnes en parcours
d'insertion au fur et à mesure de l'application du marché et sur toute sa durée, pour le remplacement
du personnel qui quitte l'entreprise.
Il se doit de respecter la liberté contractuelle : il ne peut pas fixer les modalités de réalisation de la
clause. L’insertion peut donc être envisagée de différentes manières (embauche directe de personnes
en difficultés d’insertion, salariés en insertion mis à disposition par un organisme spécialisé, co-
traitance avec structures d’insertion par l’activité économique (SIAE), etc.).
Le nombre d’heure minimal ne doit cependant pas être trop élevé, pour ne pas être discriminatoire. Si
les exigences sont trop fortes, il ne s’agit plus de clauses sociales telles que définies dans l’article 14,
mais de marchés de prestations d’insertions qui s’adressent à des structures spécialisées (article 30).
Une prise de contact avec les différents acteurs (ANPE, services des conseils généraux qui ont une
compétence importante en matière sociale, structures portant les PLIE, maisons de l’emploi,…) est
souhaitable pour appréhender la situation locale de l’emploi et déterminer les possibilités de réponse
du marché.
Quelle que soit l’option retenue, un accompagnement peut s’avérer utile pour faire face aux nouveaux
enjeux juridiques et organisationnels posés aux services. Un « facilitateur » peut être requis pour
évaluer la faisabilité des clauses, assurer le dialogue avec les services techniques et achats, ou bien
encore gérer la concertation avec les milieux professionnels, assurer l’adéquation des personnels aux
tâches. Au-delà des simples prestations de nettoyage, ces questions se posent dans toute démarche
globale qui inclut des clauses sociales. Ces « personnes ressources » peuvent être des
professionnels associés au service public de l'emploi (dans les Maisons de l'emploi ou dans les PLIE)
ou des chargés de mission internes aux services, ou des prestataires extérieurs (cette prestation
pouvant donner lieu à un marché public).
Une autre possibilité existe à travers l’article 15, qui permet de réserver des marchés à des
structures adaptées (EA, ESAT). Ces entreprises emploient généralement des travailleurs
handicapés à qui il est possible de réserver des lots pour assurer des taches de nettoyage sur des
sites complets. L'OEAP, sous la direction de Jean-Baptiste de Foucauld, a réalisé un guide très
complet traitant de ce sujet : « Commande publique et accès à l'emploi des personnes qui en sont
éloignées ».
Enfin, une autre caractéristique de l’approche sociale vise à prendre en compte la santé des
travailleurs. Un référentiel reconnu au niveau international est l’OHSAS 18001 (spécification
britannique pour « Occupational Health and Safety Assessment Series » ) : son objectif est de limiter
les risques en matières de santé et de sécurité professionnelle, réduire les accidents professionnels et
préciser les caractéristiques d'un environnement de travail sûr.

2.26. Peut-on prendre en compte l’impact transport dans le cadre d’un achat de
prestations de nettoyage ?
OUI.
Le seul cas de figure où cela pourrait s’avérer pertinent est le cas des prestations multi-sites qui
nécessitent le transport du personnel entre deux sites d’intervention.
Il est difficile de prendre en compte l’impact transports dans le cadre d’un marché public, si cet enjeu
est sans lien avec l’objet du marché.
De plus une question se pose aux acheteurs publics en terme de rationalisation des livraisons de
produits, matériels … Cette optimisation logistique pourra être évaluée le cas échéant. Le
dimensionnement des lots peut également avoir une incidence sur l’impact transports.

32
PARTIE 3
RECOMMANDATIONS EN TERMES DE METHODE

S’agissant des recommandations générales portant sur l’achat éco-responsable de produits,


l’acheteur public est invité à se reporter au « Guide de l’achat public éco-responsable : Achat de
produits »34.
S’agissant tout particulièrement de l’achat éco-responsable des produits et services de nettoyage,
l’acheteur public peut adopter le cheminement qui suit.
Après avoir pris connaissance des informations contenues dans le présent guide, à
savoir :
- les impacts environnementaux générés par les produits de nettoyage (pollution de l’eau, de
l’air, substances dangereuses ...) et les impacts sur la santé des utilisateurs et usages
(toxicité, allergies) : voir §1.5, §1.6, §1.7, §1.8 et questions 2.3, 2.8, 2.9, 2.10, 2.11 ;
- les pistes d’améliorations environnementales possibles (limiter la pollution de l’eau, de l’air,
limiter l’utilisation de substances dangereuses pour l’environnement et la santé, favoriser les
produits générant moins de déchets) : voir §1.5, §1.6, §1.7, §1.8 et questions 2.3, 2.8, 2.9,
2.10, 2.11 ;
- les déclarations environnementales existantes (écolabels officiels, auto-
déclarations) : l’acheteur public analysera ses pratiques actuelles d’achat afin de définir
son besoin : voir questions 2.15 et 2.16.
L’acheteur public analysera son besoin. Cette analyse consiste à :
- identifier l’organisation en place en terme de commandes (mutualisation, éclatement dans les
différents services, marchés allotis ou non…) ;
- établir l’historique des commandes de produits ou services de nettoyage passées au cours
des deux ou trois dernières années (analyse qualitative et quantitative des commandes) ; une
attention particulière sera porté à la gestion des stocks et la mise en œuvre de commandes
régulières ;
- identifier les outils de sensibilisation, communication, formation existants ou s’interroger sur
leur éventuelle mise en place ;
- prendre en compte les modifications intervenues et à venir en matière de personnel de
nettoyage (formations, turn-over) et d’équipements (machines plus économes en énergie,
plus ergonomes, nécessitant moins de maintenance ; supports d’essuyage en microfibres
nécessitant pas ou peu de produits…) ;
- analyser les comportements des utilisateurs des produits (utilisation des produits, des
machines, tri sélectif de déchets). Une attention particulière sera portée à la mise en place de
tests d’efficacité des produits permettant d’objectiver les perceptions des utilisateurs ;
- étudier la consommation des produits de nettoyage (utilisation de doseurs, éco-recharges,
concentration des produits, gestion des stocks) ;
- évaluer le plus précisément possible la quantité de produits et de services de nettoyage
nécessaire à la satisfaction du besoin et de programmer suffisamment à l’avance les
commandes pour éviter l’achat au coup par coup.
- Analyse des sites à nettoyer (situation géographique, distances entres eux, contraintes
particulières en terme d’horaires, etc.)

34
Guide publié par le GPEM/DDEN en 2005 et téléchargeable à partir de la page :
www.minefi.gouv.fr/daj/guide/gpem/table.html.

33
- Analyse prospective des évolutions de ces sites en termes :
• Patrimonial (vente du bâtiment, acquisition d’un autre site, déménagement des
services, etc.)
• De gestion de personnels (réorganisation des services, déménagement,
recrutements, etc.)
• De travaux
- Etat des lieux du stock de matériel et des locaux à entretenir
- Prise en compte de la politique de développement durable et la collectivité et de sa politique
d’achats globale
L’acheteur s’informera sur l’état de l’offre. La prise de connaissance du marché fournisseurs et
prestataires peut consister à :
- rencontrer les fabricants et les distributeurs de produits (produits de nettoyage, lave-vaisselle,
nettoyants pour sanitaires) mais aussi les prestataires afin de bien connaître les
caractéristiques des différents types de produits (conditionnement), les différentes prestations
(gestion des déchets, optimisation des livraisons), les nouveaux produits et les possibilités
d’en limiter le nombre, le positionnement des fournisseurs sur le marché, les prix pratiqués,
les spécifications techniques en matière de produits de nettoyage, les actions menées dans le
cadre de la politique sociale des entreprises (clauses emploi – insertion…) ;
- participer à diverses manifestations (salons, présentations, forums) ;
- lire des revues spécialisées et consulter des sites Internet spécialisés ;
- etc.
La pratique de la rencontre, en dehors des périodes de mises en concurrence est fondamentale pour
l’acheteur. Elle lui permet de réaliser du « sourcing » (référencement de produits / prestataires) et
d’identifier les évolutions et innovations environnementales du secteur. Elle permet également de
définir un besoin approprié par rapport à l’offre fournisseurs, qui diminuera le risque éventuel de non
réponse à un appel d’offres. Enfin, elle permet parfois de présenter aux fournisseurs les difficultés
rencontrées par les acheteurs face à une offre qui peut être « éclatée » entre plusieurs fabricants :
nombreux contrats à gérer (marchés séparés ou par lots), optimisation des livraisons... ou
inversement, de faire prendre conscience aux acheteurs des difficultés des fournisseurs pour
répondre à certains cahiers des charges (libellé peu précis, différenciation des lots produits et
matériels par exemple).
La première étape est peut-être la plus importante est la définition du besoin. Les éléments
indispensables à prendre systématiquement en compte seront :
- l’adéquation du type de produit aux types de locaux à nettoyer : évaluer le plus précisément
possible la quantité de produits de nettoyage nécessaires à la satisfaction du besoin (en
l/m2/produit). Notamment, des répartitions différentes selon les types de locaux peuvent
être identifiées : le passage de désinfectants peut être réservé à certains usages uniquement
(sanitaires) ;
- l’adaptation de la fréquence des passages au type de locaux à nettoyer : le nombre de
passages par semaine dans certaines pièces peut être différencié selon qu’il s’agit de
sanitaires, de bureaux, de salles de réunions, de couloirs ;
- la limitation du nombre de produits à utiliser. Dans de nombreux cas, pour des usages de
locaux tertiaires, les produits multi-usages suffisent. Ils pourront éventuellement être
complétés par quelques produits comme les nettoyants vitres, sanitaires voire désinfectants.
Une fois son besoin clairement délimité, l’acheteur public pourra procéder à l’élaboration du
cahier des charges. Pour réduire les impacts environnementaux et sociaux de son achat, l’acheteur
a le choix entre deux principaux moyens : les spécifications techniques et les critères de
sélection des offres. Ces deux vecteurs peuvent comporter des éléments environnementaux.
Dans le cahier des charges, les spécifications techniques et conditions d’exécution du marché
reprennent les éléments liés à la définition du besoin et fixent des exigences à atteindre. Ce sont des
exigences incontournables du marché, qui doivent être obligatoirement remplies. Les spécifications

34
techniques porteront essentiellement sur les produits utilisés alors que les conditions d’exécution
porteront sur la fourniture des produits, la prestation de nettoyage, et la formation du personnel, etc.
Les critères de choix des offres peuvent comporter des critères environnementaux. Dans ce cas il
s’agit de définir des critères précis. Une notation sera mise en place et les différentes candidatures
seront évaluées au regard de ces critères.
L’appel à des propositions de variantes permet aux candidats de proposer des offres plus
environnementales, notamment quand il ne connaît pas très bien l’offre.35
À titre d’illustration, sont donnés ci-après des exemples de prise en compte d’aspects
environnementaux dans le cahier des charges et dans les critères de choix des offres. L’acheteur
public peut s’en inspirer voire « mixer » différents scénarios tout en veillant à adapter la démarche
décrite dans chaque exemple à son propre besoin. Ces exemples portent principalement sur la prise
en compte de l’environnement. L’acheteur devra également réfléchir à l’intégration de critères
sociaux36.

Il est important que l’acheteur se préoccupe avant tout de l’efficacité des produits afin de
valider son choix. Pour cela, il peut demander aux fournisseurs des échantillons de produits et
réaliser des protocoles de tests (voir annexe N).

Exemple n°1 Prise en compte :


- du respect des exigences de l’écolabel européen dans l’achat des
produits de nettoyage multi-usages ou sanitaires dans les spécifications
techniques ;
- de la limitation de l’emballage des produits (recharges, concentration)
dans les critères de choix des offres.
Exemple n°2 Prise en compte de produits concentrés présentant un contenu limité en
substances dangereuses dans les spécifications techniques.
Exemple n°3 Prise en compte de la biodégradabilité aérobiose et anaérobiose des produits à la
fois dans les spécifications techniques et les critères des choix des offres.
Exemple n°4 Prise en compte
- du respect des exigences de l’écolabel européen pour les produits dans
les spécifications techniques ;
- de la formation du personnel aux bonnes pratiques dans les conditions
d’exécution ;
- de la mise en œuvre d’un système de management environnemental dans
les critères de choix des offres ;
- de l’utilisation de matériels et produits de qualité écologique dans les
critères de choix des offres.
Exemple n°5 Prise en compte de caractéristiques sociales dans les conditions d’exécution et les
critères de choix des offres.
NB : Certains exemples peuvent être combinés. Par exemple, l’ensemble des produits nécessaires
aux prestations de nettoyage d’un établissement ne pourra pas répondre aux exigences de l’écolabel
européen dans la mesure où il n’existe pas nécessairement toutes les catégories adéquates.

35
Ce peut être le cas notamment pour les questions de performances des appareils utilisés dans le cadre de prestations.
36
Voir notamment le guide « Commande publique et axxès à l’emploi des personnes qui en sont éloignées, MINEFI, juillet 2007
http://www.minefi.gouv.fr/directions_services/daj/oeap/documents_ateliers/personnes_eloignees/guide_commande_publique_a
cces_emploi_personnes_eloignees.pdf

35
Dans ce cas deux solutions sont possibles :
- mixer différentes spécifications techniques en précisant à quels types de produits elles
s’appliquent ;
- fractionner le marché en lots afin que chaque produit colle au besoin au plus près. On évite
ainsi la sur-performance qui est souvent génératrice d’une augmentation des impacts sur
l’environnement. Le revers de ce choix peut être de générer des impacts environnementaux
lors de la livraison des produits (autant de livraisons que de lots).

36
Exemple n°1
Achat de produits de nettoyage (nettoyants multi-usages et sanitaires) hors
désinfectants
Prise en compte du respect des exigences de l’écolabel européen et de la limitation des emballages
des produits dans les spécifications techniques

Exemple de scénario et éléments d’argumentation

Considérants techniques, économiques, juridiques, … (fictifs)


Considérant que - - il existe un référentiel de certification sur lequel l’acheteur public
peut s’appuyer pour définir les performances environnementales
pour certaines catégories de produits : l’écolabel européen pour
nettoyants multi-usages et sanitaires (à l’exception des
désinfectants) ;
- il existe plusieurs fabricants de produits multi-usages et sanitaires
titulaires de l’écolabel européen ou équivalent ;
- la limitation des volumes d’emballages permet une réduction des
impacts environnementaux liés au transport logistique et aux
déchets.

L’acheteur public décide - les produits de nettoyage multi-usages ou sanitaires devront avoir
que des performances environnementales répondant aux exigences
de l’écolabel européen « Nettoyants multi-usages ou sanitaires »
ou équivalent. Cette caractéristique sera intégrée dans les
spécifications techniques de l’appel d’offres ;
- le candidat indiquera dans quelle mesure ses produits sont
concentrés et rechargeables. Il pourra également indiquer s’il
propose une récupération des emballages pour les traiter. Ces
caractéristiques seront intégrées dans les critères de choix des
offres.

Propositions Mode d’intégration des caractéristiques dans l’appel


d’offres
de caractéristiques environnementales
à intégrer Spécifications critères de
Conditions critères de
techniques choix des
d’exécution sélection
offres
(art 6)
(art 14) (art 45)
(art 53)
C1 : Produits respectant les
exigences de l’Ecolabel Européen ou
équivalent
C 2 : Dilution préconisée pour l’usage
C 3 : Produits rechargeables
C 4 : Récupération des emballages

37
Exemple de rédaction (aspects environnementaux uniquement)
(Texte à intégrer dans l’appel public à la concurrence ou le règlement de consultation)

Objet du marché
Achat de produits de nettoyage et d’entretien des locaux

Spécifications techniques (art 6)


C 1 : Les produits de nettoyage multi-usages ou sanitaires devront avoir des performances
environnementales au moins équivalentes aux exigences de l’écolabel européen.37

Conditions d’exécution (art 14)


/

Critère de sélection (art. 45)


/

Critère de choix des offres (art.53)


Critère de choix C2 : le candidat présentera le pourcentage de dilution pour l’usage (rapport entre
le volume de produit « pur » et le volume de solution souhaité) en remplissant le formulaire joint.
Plus ce pourcentage sera faible, meilleure sera la note.
(Note sur 50)
Critère de choix C3 : le candidat présentera son offre en matière de produits rechargeables en
remplissant le formulaire joint.
La rechargeabilité s’entend au sens de la définition proposée par la norme ISO 14021 :
« caractéristique d’un bien ou d’un emballage qui peut être rempli avec le même produit, ou un
produit similaire, plusieurs fois, dans sa forme d’origine et sans traitement supplémentaire, à
l’exception des exigences spécifiées telles que le nettoyage et le lavage ».
(Note sur 50)

Modes de preuve à apporter :


Pour chaque produit des échantillons seront fournis.
C1 : Respect des exigences de l’Ecolabel européen ou équivalent
Les candidats joindront à leur offre le référentiel de certification (datant de l’année en cours ou de
l’année précédente) attestant du respect de ces exigences ou à défaut, préciseront dans le formulaire
joint au dossier comment, pour chaque référence, le produit satisfait aux critères définis dans
l’écolabel européen « Nettoyants multi-usages et sanitaires », d’après quel mode de preuve :

37
Le détail de ces exigences de l’écolabel Européen est disponible sur http://ec.europa.eu/environment/ecolabel/index_en.htm
(Product Groups / Cleaning products / All purpose and sanitary cleaners).

38
Produit X Mode de preuve
38 39
Exigences de l’écolabel Européen :
1- Toxicité pour les organismes aquatiques* Certificat écolabel européen
Certificat autre écolabel
équivalent (Nordic Swan)
Autres (test…), préciser
2- Biodégradabilité des agents tensioactifs* Certificat écolabel européen
Certificat autre écolabel
équivalent (Nordic Swan)
Autres (test…), préciser
3- Substances ou préparations dangereuses ou Certificat écolabel européen
toxiques*
Certificat autre écolabel
équivalent (Nordic Swan)
Autres (test…), préciser
4- Biocides* Certificat écolabel européen
Certificat autre écolabel
équivalent (Nordic Swan)
Autres (test…), préciser
5- Teintures ou agents colorants* Certificat écolabel européen
Certificat autre écolabel
équivalent (Nordic Swan)
Autres (test…), préciser
6- Parfums* Certificat écolabel européen
Certificat autre écolabel
équivalent (Nordic Swan)
Autres (test…), préciser
7- Substances sensibilisantes* Certificat écolabel européen
Certificat autre écolabel
équivalent (Nordic Swan)
Autres (test…), préciser
8- Composés organiques volatils* Certificat écolabel européen
Certificat autre écolabel
équivalent (Nordic Swan)
Autres (test…), préciser
9- Phosphore* Certificat écolabel européen
Certificat autre écolabel
équivalent (Nordic Swan)
Autres (test…), préciser

38
Le détail de ces exigences de l’écolabel Européen est disponible sur http://ec.europa.eu/environment/ecolabel/index_en.htm
(Product Groups / Cleaning products / All purpose and sanitary cleaners).
39
* Si le produit n’est pas certifié Ecolabel Européen, pour prouver, le cas échéant, la conformité au(x) exigence(s) le candidat
doit apporter les éléments d’informations appropriés pour pouvoir juger de cette conformité (autres certificats, tests utilisés,
résultats et mode de preuve).

39
Produit X Mode de preuve
10- Exigences relatives à l'emballage* Certificat écolabel européen
Certificat autre écolabel
équivalent (Nordic Swan)
Autres (test…), préciser
11- Aptitude à l'emploi* Certificat écolabel européen
Certificat autre écolabel
équivalent (Nordic Swan)
Autres (test…), préciser
12- Instructions d'utilisation* Certificat écolabel européen
Certificat autre écolabel
équivalent (Nordic Swan)
Autres (test…), préciser
13- Formation professionnelle* Certificat écolabel européen
Certificat autre écolabel
équivalent (Nordic Swan)
Autres (test…), préciser
Respect du critère : Oui = 1 - Non = 0

C2 : Offre en produits concentrés


Le fournisseur remplira, pour chaque type de référence utilisé le tableau suivant :

Produit X
% de dilution pour l’usage
(rapport entre le volume de produit « pur » et le
volume de solution souhaité)

C3 : Offre en produits rechargeables


Le fournisseur remplira, pour chaque type de référence utilisé le tableau suivant :

Produit X
Masse de l’emballage (1)
initial vide (g)
Masse de la recharge (2)
(g)
Gain en matière (3) = ( (1) – (2) ) / (1) X 100
d’emballages (%)

40
Exemple n°2
Achat de produits de nettoyage désinfectants
Prise en compte de produits concentrés présentant un contenu en substances dangereuses limité
dans les spécifications techniques et les critères de choix des offres

Exemple de scénario et éléments d’argumentation


Considérants techniques, économiques, juridiques, … (fictifs)
Considérant - pour ce type de produits non couverts par l’écolabel européen, il existe une
que : offre de produits concentrés qui présentent un intérêt environnemental
(moins d’impacts liés aux transports, moins de déchets d’emballages) ;
- la réduction des substances dangereuses est indispensable notamment lors
de l’utilisation des produits car ces substances peuvent avoir un impact sur
la santé des utilisateurs et usagers des bâtiments.
L’acheteur - les produits de nettoyage utilisés devront être concentrés (présenter un
décide que : faible pourcentage de dilution). Cette exigence sera intégrée dans les
spécifications techniques et dans les critères de choix des offres ;
- des dispositifs de dosage et des formations adaptées au personnel seront
mis en œuvre afin de limiter les risques pour le personnel. Cette exigence
sera intégrée dans les conditions d’exécution ;
- les produits commercialisés ne devront pas contenir de substances
qualifiées par certaines phrases de risques. Ces exigences seront intégrées
dans les spécifications techniques (substances Cancérigènes, mutagènes
et reprotoxiques (CMR) notamment) et dans les critères de choix des offres
(phrases de danger pour la santé et l’environnement) ;
- le candidat indiquera si les produits concentrés commercialisés sont
étiquetés. Les produits prêts à l’emploi ne devront pas être étiquetés avec
des étiquettes de danger. Cette exigence sera intégrée dans les critères de
choix des offres.

41
Propositions Mode d’intégration des caractéristiques dans l’appel
d’offres
de caractéristiques environnementales
à intégrer Spécifications Conditions critères de critères de choix
techniques d’exécution sélection des offres
(art 6) (art 14) (art 45) (art 53)
C1 : Produits concentrés (faible
pourcentage de dilution)
C2 : Fourniture de dispositifs de
dosage
C3 : Interdiction de certaines
substances dans le produit commercial
C4 : Absence de certaines étiquettes
de danger pour le produit prêt à
l’emploi
C5 : Limitation du nombre de
substances affectées d’une phrase de
risque

Exemple de rédaction (Texte à intégrer dans l’appel public à la concurrence ou le règlement de


consultation)

Objet du marché
Achat de produits de nettoyage et d’entretien concentrés, présentant un contenu limité en
substances dangereuses lors de l’utilisation.

Spécifications techniques (art 6)


C1 : Les produits de nettoyage devront présenter un minimum de concentration (%de dilution <
1%). De plus, le prestataire précisera ce pourcentage de dilution dans le document joint.
C2 : Des dispositifs de dosage seront mis en œuvre afin de limiter les risques pour le personnel. Des
formations concernant ces outils et la sécurité et la prévention des risques seront régulièrement
dispensées et adaptées au personnel.
C3 : Les produits ne devront pas contenir des substances qualifiées par les phrases de risques
suivantes dans leur composition commerciale40:
R42-R43 (substances sensibilisantes)
R40- R45-R46-R49-R60-R61-R62-R63-R68 (CMR 1,2,341)
R 54- R55 –R56 – R57 – R58 – R59 (dangers pour l’environnement)
R39 (effets irréversibles)
C4 : Le candidat indiquera si les produits concentrés commercialisés sont étiquetés avec une
étiquette de danger ; le produit prêt à l’emploi ne devra pas générer d’étiquetage de danger
(toxique, nocif, dangereux pour l’environnement, corrosif, inflammable).

40
Source : document Procura + / souligné : écolabel européen
41
En rouge : source ICLEI

42
Conditions d’exécution (art 14)
Le candidat mettra à disposition du commanditaire les fiches de données de sécurité de chaque
produit et les fiches fournisseur et indiquera la dangerosité du produit en conditions préconisées
d’emploi.

Dans le critère de sélection (art. 45)

Dans le critère de choix des offres (art.53)


C1 : Plus le % de dilution sera faible, meilleure sera la note
C5 : Les produits commerciaux devront contenir le moins de substances possibles qualifiées par
les phrases de risques suivantes dans leur composition commerciale d’utilisation :
• Environnement
R 31
R 50, R 51, R 52, R 53, R50/53, R 51/53, R52/53
R 58
R 59
• Santé
R20, R21, R22, R65, R48

Mode de preuve à apporter :


Pour chaque produit des échantillons seront fournis.

C1 : Le pourcentage volumique de dilution sera mentionné.


Produit X
% de dilution pour l’usage
(rapport entre le volume de produit « pur » et le
volume de solution souhaité
Plus ce pourcentage est faible et meilleure est la note.

C2 : Systèmes de dilution proposés


Cocher la case :
Système de dilution Produit X
Dosette
Flacon Doseur
Pompe manuelle
Système de dilution automatique
Aide au remplissage du tableau : Oui = 1 - Non = 0
NOTE : les systèmes de dilution automatique ne peuvent être utilisés que dans la mesure où il
existe un local et un robinet d’eau pouvant être affecté au dosage des produits. Ils nécessitent
une certaine maintenance et une formation du personnel que le candidat ne devra pas négliger.

43
C3 : Absence de substances contenant certaines phrases de risques dans le produit
commercialisé
Le candidat devra prouver sa déclaration à l'aide des fiches de sécurité des produits utilisés

Produit X
R42

R43

R40

R45

R46

R49

R60

R61

R 62

R63

R64

R 39

R 68

Aide au remplissage du tableau : Oui = 1 - Non = 0

C4 : Etiquetage du produit commercialisé et prêt à l’emploi

Produit X Produit X prêt à


commercialisé l’emploi (avec le
Etiquette de danger Lettre
volume de dilution
présenté en C1)
Xn nocif
Xi irritant

T toxique
T+ très toxique

N dangereux pour
l’environnement

C Corrosif

F Inflammable
F+ Très
inflammable

44
C5 : Nombre de substances affectées de certaines phrases de risque dans le produit
commercialisé
Le candidat devra prouver sa déclaration à l'aide des fiches de sécurité réécrites pour le produit prêt à
l’emploi.
Nombre de substances dans
le produit affectées des
phrases de risque suivantes
R31

R50

R51

R52

R53

R50/53

R51/53

R52/53

R 58

R59

R20

R 21

R 22

R 65

R 48

Total de
points
(plus il est
faible et
meilleure
est la note)
Aide au remplissage du tableau : Oui = 1 - Non = 0

Note : Il sera difficile pour un produit de n’avoir dans sa composition aucune substance
affectée des phrases de risque. La fourniture des FDS est impérative (lecture du chapitre 2).
Note 2 : Pour un désinfectant ou un désodorisant, la plupart des produit du marché
contiennent des substances aux phrases de risque suivantes : R50 à R53.

45
Exemple n°3
Achat de produits de nettoyage
Prise en compte de la biodégradabilité des produits aérobiose et anaérobiose dans les spécifications
techniques et les critères de choix des offres

Exemple de scénario et éléments d’argumentation


Considérants techniques, économiques, juridiques, … (fictifs)
Considérant - Les problèmes de pollution des eaux constituent un enjeu majeur au
que : niveau local. La réglementation impose une biodégradabilité aérobiose
des tensioactifs de 60 % en 28 jours. L’amélioration de l’effort de la
biodégradabilité peut porter sur :
o La biodégradabilité anaérobiose des tensioactifs (voir le critère actuel
de l’écolabel européen sur les détergents multi-usages) ;
o La biodégradabilité d’autres molécules organiques que les
tensioactifs.
L’acheteur - Les produits de nettoyage devront présenter les résultats de leur test de
décide que : biodégradabilité finale aérobiose des tensioactifs selon l’un des 6 tests
autorisés (OCDE 310, 301 B, 301 C, 301 D et 301 F ou norme ISO
14 593). Cette exigence fera partie des spécifications techniques ;
- Par ailleurs, le candidat devra indiquer la capacité de biodégradabilité
finale en anaérobiose des tensioactifs et de biodégradabilité finale en
aérobiose des autres molécules organiques de ces produits ;
- Ces exigences seront intégrées aux critères de choix des offres.

Propositions Mode d’intégration des caractéristiques dans l’appel


d’offres
de caractéristiques environnementales
à intégrer Spécifications critères de
Conditions critères de
techniques choix des
d’exécution sélection
offres
(art 6)
(art 14) (art 45)
(art 53)
C1 : Biodégradabilité finale des
tensioactifs en aérobiose
C2 : Biodégradabilité finale des
tensioactifs en anaérobiose
C3 : Biodégradabilité des molécules
organiques

46
Exemple de rédaction (Texte à intégrer dans l’appel public à la concurrence ou le règlement de
consultation)

Objet du marché
Achat de produits de nettoyage et d’entretien, présentant un taux de biodégradabilité accru

Spécifications techniques (art 6)


C1 : Les produits de nettoyage devront être biodégradables à 60% en aérobiose.

Conditions d’exécution (art 14)

Critère de sélection (art. 45)


C1 : Les candidats indiqueront la rapidité avec laquelle la biodégradabilité aérobiose de 60 % est
atteinte. Plus elle sera rapide, meilleure sera la note.

Critère de choix des offres (art.53)


C2 : Le candidat devra indiquer la capacité de biodégradabilité finale en anaérobiose des tensioactifs.
C3 : Le candidat devra indiquer la capacité de biodégradabilité finale en aérobiose des autres
molécules organiques de ses produits et apporter des preuves basées sur des tests.

Mode de preuve à apporter :


Pour chaque produit des échantillons seront fournis.

C1 : Biodégradabilité finale aérobiose des tensioactifs


Les produits de nettoyage devront présenter les résultats de leur test de biodégradabilité finale
aérobiose des tensioactifs selon l’un des 6 tests autorisés (OCDE 310, 301 B, 301 C, 301 D et 301 F
ou norme ISO 14 593).

Test retenu Niveau de Durée pour atteindre


biodégradabilité les 60 % imposés par
aérobiose atteint en la réglementation
28 j (jours)
OCDE 310
OCDE 301 B
OCDE 301 C
OCDE 301 D
OCDE 301 F
norme ISO 14 593

47
C2 : Biodégradabilité finale anaérobiose des tensioactifs
La biodégradabilité finale en anaérobiose sera démontrée selon les tests reconnus (test OCDE 311,
test ISO 11734, test ECETOC n°28).

Test retenu Taux de biodégradabilité


atteint (%)
test OCDE 311
test ISO 11734
test ECETOC n°28

C : Biodégradabilité finale aérobiose des autres molécules organiques


La biodégradabilité finale en anaérobiose sera démontrée selon les tests reconnus (test OCDE 311,
test ISO 11734, test ECETOC n°28).

Test retenu Taux de biodégradabilité


atteint (%)

48
Exemple n°4
Prestation de nettoyage et d’entretien de qualité écologique
Prise en compte de la formation du personnel aux bonnes pratiques, mise en œuvre d’un système de
management environnemental et utilisation de matériels et de produits de qualité écologique dans les
spécifications techniques, les conditions d’exécution et les critères de choix des offres

Considérants techniques, économiques, juridiques, … (fictifs)

Considérant - La réglementation en vigueur, les orientations issues du Grenelle de


que l’Environnement, et les directives européennes visent à favoriser la valorisation
des déchets. La structure à laquelle appartient l’acheteur public a mis en place
une démarche éco-responsable. Dans le cadre de cette démarche, le tri sélectif
des déchets de papiers a été mis en place ainsi que des mesures d’économie
d’énergie et de consommation d’eau ;
- Des expériences précédentes ont fait apparaître que certaines sociétés de
nettoyage ont mis en place un système de management environnemental de
leurs activités. L’offre en la matière est peu connue de l’acheteur ;
- Il existe un écolabel européen qui couvre certaines catégories de produits de
nettoyage (nettoyants multi-usages et sanitaires). L’offre est assez abondante ;
- Il existe des solutions alternatives en matière de matériel de nettoyage
permettant de réduire leur impact sur l’environnement (microfibres, nettoyage
sans eau, matériels économes en eau et en énergie) mais l’acheteur ne connaît
pas la disponibilité de l’offre en la matière.
L’acheteur - Le candidat devra présenter le plan de formation de ses équipes, et justifier que
décide que : son offre répond aux exigences de la structure en matière de :
o respect des consignes de tri des déchets mis en place dans la structure
de l’acheteur ;
o maîtrise des consommations d’énergie et d’eau ;
- Cette exigence fera partie des conditions d’exécution du marché ;
- Les produits Nettoyants multi-usages et sanitaires devront répondre aux
exigences de l’écolabel européen ou équivalent. Cette exigence fera partie des
spécifications techniques ;
- Le candidat devra présenter son offre en matière de matériel de nettoyage. Elle
sera évaluée au regard de ses impacts environnementaux. Cette exigence sera
intégrée dans les critères de choix des offres ;
- Le candidat devra indiquer s’il a mis un système de management
environnemental dans ses activités, et si oui en préciser le contenu et le
périmètre. Cette exigence sera intégrée dans les critères de choix des offres.

49
Propositions Mode d’intégration des caractéristiques dans l’appel
d’offres
de caractéristiques environnementales
à intégrer Spécifications Conditions critères de critères de
techniques d’exécution sélection choix
(art 6) (art 14) (art 45) (art 53)
C1 : Respect des consignes de tri des
papiers usagés. Prestation économe en
eau et en énergie

C2 : Produits multi-usages respectant les


exigences de l’écolabel européen ou
équivalent
C3 : Matériels de qualité écologique
C4 : Système de management
environnemental

Exemple de rédaction (Texte à intégrer dans l’appel public à la concurrence ou le règlement de


consultation).

Objet du marché
Prestation de nettoyage et d’entretien respectueuse de l’environnement

Spécifications techniques (art 6)


Les produits de type « Nettoyants multi-usages et sanitaires » devront avoir des performances
environnementales répondant aux exigences de l’écolabel européen ou équivalent.
Les candidats joindront à leur offre le référentiel de certification (datant de l’année en cours ou de
l’année précédente) attestant du respect de ces exigences ou à défaut, préciseront dans le
formulaire joint au dossier (voir ci après) comment leur produit satisfait aux critères définis dans
l’écolabel européen « Nettoyants multi-usages et sanitaires ».

Conditions d’exécution (art 14)


Pour le respect des consignes de tri sélectif : Le commanditaire attend du prestataire que la collecte
de déchets de papier se fasse dans des bacs spécifiques mis en place à cet effet par le
commanditaire. Le prestataire s’assurera que ces déchets soient regroupés dans la zone de
stockage dédiée.
Pour le respect des économies d’énergie et d’eau : le commanditaire attend du prestataire que ses
pratiques limitent l’éclairage systématique de tous les locaux lors de la prestation et limite les
déperditions thermiques (en hiver ouverture des fenêtres seulement les 10 mn nécessaires à
l’aération des locaux). Une attention particulière sera également portée sur les consommations d’eau.
Afin de justifier de son ambition en la matière, le candidat devra présenter son plan de formation et
indiquer dans quelle mesure la thématique de l’éco-responsabilité est mise en œuvre. Il devra
également indiquer les modalités d’évaluation mises en place afin de sensibiliser régulièrement le
personnel à la problématique.

Critères de sélection (art. 45)


/

50
Critères de choix des offres (art.53)
Critère C3 « performance des matériels utilisés en matière de protection de l’environnement» : le
candidat devra présenter son offre en matière de matériel et motiver sa présentation au regard de
l’offre du marché.
Notation ?
Critère C4 « mise en place d’un système de management environnemental » : le candidat présentera
ce que son entreprise a mis en place en matière de management environnemental, ses ambitions et le
périmètre de son action. Une preuve de cette mise en œuvre devra être jointe (certification de type
ISO 14000, EMAS ou équivalent, politique environnementale…).
Notation

Exemple de formulaire type à joindre au dossier de consultation : Formulaire à remplir par le


candidat (aspects environnementaux)

C1 : Respect des consignes de tri dans la structure – Prestation économe en eau et énergie
Le fournisseur présentera son plan de formation :
Plan de formation
Fréquence de reconduction
« Module » sur l’éco-responsabilité
Moyens à disposition du personnel (matériel,
outils de communication, de reporting, etc.)
Le fournisseur indiquera comment il envisage de suivre la qualité de sa prestation sur ce sujet :
- évaluation inopinée,
- reporting régulier, etc.
C2 : Respect des exigences de l’Ecolabel européen ou équivalent
Les candidats joindront à leur offre le référentiel de certification (datant de l’année en cours ou de
l’année précédente) attestant du respect de ces exigences ou à défaut, préciseront dans le formulaire
joint au dossier comment, pour chaque référence, le produit satisfait aux critères définis dans
l’écolabel européen « Nettoyants multi-usages et sanitaires », d’après quel mode de preuve :

51
Produit X Mode de preuve
42 43
Exigences de l’écolabel Européen . :
1- Toxicité pour les organismes aquatiques* Certificat écolabel européen
Certificat autre écolabel
équivalent (Nordic Swan)
Autres (test…), préciser
2- Biodégradabilité des agents tensioactifs* Certificat écolabel européen
Certificat autre écolabel
équivalent (Nordic Swan)
Autres (test…), préciser
3- Substances ou préparations dangereuses ou Certificat écolabel européen
toxiques*
Certificat autre écolabel
équivalent (Nordic Swan)
Autres (test…), préciser
4- Biocides* Certificat écolabel européen
Certificat autre écolabel
équivalent (Nordic Swan)
Autres (test…), préciser
5- Teintures ou agents colorants* Certificat écolabel européen
Certificat autre écolabel
équivalent (Nordic Swan)
Autres (test…), préciser
6- Parfums* Certificat écolabel européen
Certificat autre écolabel
équivalent (Nordic Swan)
Autres (test…), préciser
7- Substances sensibilisantes* Certificat écolabel européen
Certificat autre écolabel
équivalent (Nordic Swan)
Autres (test…), préciser
8- Composés organiques volatils* Certificat écolabel européen
Certificat autre écolabel
équivalent (Nordic Swan)
Autres (test…), préciser
9- Phosphore* Certificat écolabel européen
Certificat autre écolabel
équivalent (Nordic Swan)
Autres (test…), préciser

42
Le détail de ces exigences de l’écolabel Européen est disponible sur http://ec.europa.eu/environment/ecolabel/index_en.htm
(Product Groups / Cleaning products / All purpose and sanitary cleaners).
43
* : Si le produit n’est pas certifié Ecolabel Européen, pour prouver, le cas échéant, la conformité au(x) exigence(s) le candidat
doit apporter les éléments d’informations appropriés pour pouvoir juger de cette conformité (autres certificats, tests utilisés,
résultats et mode de preuve).

52
Produit X Mode de preuve
10- Exigences relatives à l'emballage* Certificat écolabel européen
Certificat autre écolabel
équivalent (Nordic Swan)
Autres (test…), préciser
11- Aptitude à l'emploi* Certificat écolabel européen
Certificat autre écolabel
équivalent (Nordic Swan)
Autres (test…), préciser
12- Instructions d'utilisation* Certificat écolabel européen
Certificat autre écolabel
équivalent (Nordic Swan)
Autres (test…), préciser
13- Formation professionnelle* Certificat écolabel européen
Certificat autre écolabel
équivalent (Nordic Swan)
Autres (test…), préciser
Respect du critère : Oui = 1 - Non = 0

C3 : Matériel de qualité écologique


Le candidat présentera la liste du matériel utilisé.
Il présentera en quoi ce matériel est éventuellement plus respectueux de l’environnement (moindre
consommation d’eau, d’énergie, de produits d’entretien…) par rapport aux données du marché.

53
Matériel Matériel 1 Matériel 2 Matériel 3
Consommation d’eau
Consommation
d’énergie
Consommation de
produits
Autre (préciser)

C4 : Mise en place d’un système de management environnemental


Si le candidat a mis en place un système de management environnemental, il devra remplir le tableau
suivant :
Caractéristique du SME Informations prestataire
Périmètre couvert Activité de bureaux
Activité chez le client
Autre
Résumé de la politique environnementale ………………………………………………………
……………………………………………………….
………………………………………………………
……………………………………………………….
……………………………………………………….
Mode de preuve de moins de 2 ans (à joindre) Certificat ISO 14000
Certificat EMAS
Politique environnementale de l’entreprise

54
Exemple n°5
Prestation de nettoyage et d’entretien de qualité écologique
Prise en compte de caractéristiques sociales dans les conditions d’exécution et les critères de choix

Exemple de scénario et éléments d’argumentation


Considérants techniques, économiques, juridiques, … (fictifs)

Considérant - Les horaires constituent bien souvent l’une des contraintes majeures pour les
que personnes qui effectuent des prestations de nettoyage. Certaines tâches
peuvent de plus être effectuées en journée sans perturber les employés de
bureau ;
- Il s’agit d’un nouveau contrat ou considérant que le contrat existant nécessite
une extension importante de la prestation et qu’il est donc possible de
demander un % d’heures minimal affecté à du personnel en insertion
professionnelle. Différentes modalités sont possibles (embauche directe, salarié
en insertion mis à disposition par un organisme spécialisé, co-traitance avec des
structures d’insertion par l’activité économique…).
L’acheteur - Le candidat devra présenter une offre dans laquelle les horaires des personnels
décide que : sont réalisés en continu (8h – 19 h) ;
- Un minimum de 5 %44 des heures de prestation sera affecté à du personnel en
insertion sociale ;
- Tout autre accompagnement social du personnel pourra être présenté et sera
pris en compte lors de l’analyse des offres.

Propositions Mode d’intégration des caractéristiques dans l’appel


d’offres
de caractéristiques environnementales
à intégrer Spécifications Conditions critères de critères de
techniques d’exécution sélection choix
(art 6) (art 14) (art 45) (art 53)
C1 : Horaires en journée

C2 : 5 % minimum d’heures de personnel


en insertion

C3 : Offre en matière d’accompagnement


social

Exemple de rédaction (Texte à intégrer dans l’appel public à la concurrence ou le règlement de


consultation).

44
Ce chiffre de 5% est donné à titre indicatif. Il est également possible, comme mentionné au point 2.25, de fixer une obligation
croissante de recrutement de personnes en parcours d'insertion au fur et à mesure de l'application du marché et sur toute sa
durée, pour le remplacement du personnel qui quitte l'entreprise.

55
Objet du marché
Prestation de nettoyage et d’entretien intégrant des caractéristiques sociales

Spécifications techniques (art 6)

Conditions d’exécution (art 14)


C1 : Les horaires de travail devront être proposés avec des plages situées de préférence en journée.
Le candidat devra donc fournir pour les différentes tâches à accomplir un planning hebdomadaire
indiquant le nombre de personnes nécessaires et les horaires correspondants.
C2 : Au moins 5 % des heures de la prestation seront affectées à du personnel en insertion. Ne sont
pas comptabilisés dans ces 5 % les personnels faisant l’objet d’une obligation d’une reprise
conformément à l’annexe 7 de la Convention collective. Le candidat indiquera selon quelles
modalités ces heures sont dédiées au personnel en insertion.

Critères de sélection (art. 45)

Critères de choix des offres (art.53)


C2 : le candidat devra indiquer le pourcentage d’heures affectées à du personnel en insertion.
Notation : p = 5 % : 1 point
5 % < p < 10 % : 3 points
10 % < p < 20 % : 6 points
p > 20 % : 10 points
C3 Afin de justifier de son ambition en la matière, le candidat devra présenter son projet en matière
d’accompagnement social de son personnel. Notamment les accompagnements de personnes à la
réinsertion, l’alphabétisation… seront explicités.

Exemple de formulaire type à joindre au dossier de consultation : Formulaire à remplir par le


candidat (aspects sociaux)
C1 : Planning

Tâche 1 Tâche 2 Tâche 3


Lundi
Mardi
Mercredi
Jeudi
Vendredi
Samedi
Dimanche
Indiquer dans le tableau les horaires.

56
C2 : Pourcentage d’heures affecté à du personnel en insertion professionnelle

Nombre d’heures totales de la Quotidien : h


prestation
Hebdomadaire : h
Annuel : h
% heures affectés à du personnel en Quotidien : h
insertion
Hebdomadaire : h
Annuel : h
Modalités d’affectation embauche directe,
mise à disposition par un organisme
spécialisé,
co-traitance avec des structures
d’insertion par l’activité économique
Lesquelles : ………………………….. ..
autre, préciser :
……………………………………………

C3 : Accompagnement social
Expliciter en quelques lignes la politique d’accompagnement social du personnel :
………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………

57
ANNEXE A
Composants des produits de nettoyage et enjeux environnementaux

Substances Impact
Chimie Propriétés Réglementation
constitutives environnemental
Augmentation de
la DCO des rejets
2 parties :
Mousse des cours
- 1 chaîne d’eau, Biodégradabilité
lipophile (affinité solubilisation des ultime 60 % en 28
aux graisses) Mouillabilité, cuticules des j (règlement
Tensioactifs ou 648/2004/CE)
- une terminaison mousse, feuilles d’arbres
agents de surface
hydrophile (affinité dispersion en zone littorale Les APEO sont
à l’eau) NB La chaîne supprimés du
lipophile peut être marché.
Molécule
organique issue de
ressources
renouvelables
Séquestrants, Molécules Neutralisation de Chapitre 3 FDS
Adjuvants organiques ou la dureté de l’eau,
anticalcaires minérales réduction de l’effet
du tartre par
dispersion des
1. salissures
Tripolyphosphate Eutrophisation Phosphates
La + courante
de sodium (TPP) interdits en
France dans
lessives
ménagères (juillet
2007)
2. EDTA
Toxicité des cours
d’eau par
libération des
particules
métalliques
retenues
Faible
biodégradabilité

3. NTA
Toxicité des cours
d’eau par
libération des
particules
métalliques
retenues
Faible
biodégradabilité
Toxicité pour
l’homme ?

4. Zéolithes ;
polycarboxylates Substituts aux
phosphates

58
Substances Impact
Chimie Propriétés Réglementation
constitutives environnemental
Acides
organiques :
Acides augmentation de Etiquetage
Acides organiques ou Détartrants la DCO possible (irritant
minéraux ou corrosif)
Acides minéraux :
baisse du pH
Etiquetage
possible (irritant
ou corrosif)
Alcalins ou bases Augmentation du
Minéraux Dégraissant Chap 3 FDS
minérales pH
Valeurs limites
d’exposition dans
les FDS
Rémanence, Liste des 26
allergies par substances IFRA
Parfums Odeur de propre contact
respiratoire ou déclarées dans
cutané les FDS

Colorants « Psychologique » Rémanence


Libération de
Agents de
Oxydants (Chlore, chloramines pour
blanchiment, Chap 3 FDS
eau oxygénée) les produits
désinfectant
chlorés

Non Ecotoxicité
contamination du aquatique
Conservateur Directive Biocides
produit ou Rémanence,
désinfectant 99/8/CE
décontamination persistance,
des surfaces bioaccumulation
Tableau 84 des
maladies
professionnelles45
Solvants COV Alcools Solvants
Valeurs limites
d’exposition dans
les FDS
Viscosité (aspect
Sel Salinité
gel)
Eau Solubilisant

45
http://www.inrs.fr/htm/modification_tableau_n_84_maladies.html

59
ANNEXE B
Les enjeux environnementaux des matériels de nettoyage

Enjeux Consommation Gestion des


Energie Qualité de l’air Déchets Bruit Autres
Matériels d’eau effluents

A adapter à la gestion Agencement


des déchets du site modulable
(nombre de flux à
Facilité de
séparer, distance par
Chariots nettoyage
rapport au lieu de
stockage…) Robustesse
par rapport aux
poids à porter
Si à eau : Consommation Rejet particulaires Sacs ou pas ? Limiter le Robustesse
vidange aisée adaptée à limiter (qualité Puissances niveau sonore des tubes
du filtre) d’aspiration plus
A relier au débit A noter : il
mauvaises sans sac
d’air et au suceur Filtres coton et existe un
polyester : 1-3 Valorisation matière écolabel
(3 indicateurs :
microns (ex : monomatériaux, européen mais
puissance,
DEEE) sans titulaire
puissance utile et Nylon : 2-3
dépression) microns
Aspirateur
Papier : 0,6-0,8
microns
HEPA : 0,2
microns
Charbon actif
(odeurs)
Changement de
sacs

60
Enjeux Consommation Gestion des
Energie Qualité de l’air Déchets Bruit Autres
Matériels d’eau effluents

Consommation Rejet particulaires Limiter le Ergonomie


limitée à limiter niveau sonore
Monobrosse (aspiration + filtre)
Batteries sans
entretien
Limitation des Limitation des Dans certains cas, Valorisation matière Limiter le Ergonomie
consommations par effluents par le pots catalytiques (ex : monomatériaux, niveau sonore
le recyclage des recyclage des DEEE)
Laveuse Batteries sans
eaux (filtration) eaux et le juste
entretien
dosage des
produits
Si aspirantes : Valorisation matière Réglementation Ergonomie
qualité du filtre (ex : monomatériaux, sur bruit
DEEE)
Egalement le
Balayeuse vidage des
déchets
Batteries sans
entretien
Limitation des Limitation des Consommation à
Nettoyeurs consommations utilisations de limiter (lié à la
haute d’eau produits, donc pression de la
pression des effluents pompe)
chargés

61
ANNEXE C
Les enjeux environnementaux des consommables de nettoyage

Matières Eau Energie Déchets Qualité


Enjeux
premières écologique
Consommation Eviter les
limitée avec produits
certains jetables
Produits
produits (lingettes) au
d’essuyage
(microfibres) profit de
lavettes, fibres
relavables
Fibres Fabrication Fabrication Ecolabel
recyclées, fortement fortement européen
Papiers
issues de consommatrice consommatrice « Tissue
hygiéniques
forêts gérées paper »
durablement
Coton Eviter les
Gants produits à
Latex
usage unique
Bien Ecolabel NF
Sacs dimensionner le Environnement
déchets taux de « Sacs
remplissage poubelles »
Textiles Ecolabel
Vêtements divers européen
« Textiles »

62
ANNEXE D
Réglementation sur les substances et préparations

Qu’est ce qu’une substance ?


On appelle "substances" les éléments chimiques et leurs composés comme ils se présentent
à l'état naturel ou tels qu'ils sont produits par l'industrie. Une "préparation" représente les
mélanges ou solutions composés de deux ou plusieurs substances.
Aujourd’hui, la réglementation liée aux substances et préparations dangereuses se base sur
3 piliers :

Pilier n ° 1 : la classification, l’emballage et l’étiquetage


La Directive 67/548/CEE du Conseil, du 27 juin 1967, concernant le rapprochement des
dispositions législatives, réglementaires et administratives relatives à la classification,
l'emballage et l'étiquetage des substances dangereuses est la première directive
d'harmonisation dans le domaine des produits chimiques.
Le système général harmonisé de classification et d'étiquetage des produits chimiques
(SGH) approuvé pour les Nations unies va prochainement s’appliquer en Europe.
Tout comme aujourd’hui, le principe de ce système international repose sur la classification
des produits chimiques en fonction de leurs risques et indique le symbole à apposer sur
l'étiquette.
Le règlement demande aux entreprises de classer, étiqueter et emballer en conséquence
leurs produits selon lesdites dispositions avant de les mettre sur le marché. Les
pictogrammes actuels indiquant un danger seront modifiés et de nouveaux critères de
classification et de nouvelles formules d'étiquetage seront introduites. Tous les
renseignements sur ce nouveau système sont disponibles sur le site de l’INRS 46.
Les principes généraux :
Classification :
La classification des substances dangereuses est fondée sur les catégories définies dans la
directive qui tiennent compte du
- Du degré de danger : des symboles de danger sont définis ;
- De la nature spécifique des risques : des phrases de risques sont définies ;
- En outre, sont définis, le cas échéant, des conseils de prudence relatifs à la
substance.

Emballage :
L'emballage des substances doit être conforme aux dispositions suivantes :
- Empêcher toute déperdition du contenu, sauf pour les dispositifs réglementaires de la
sécurité ;
- Ne pas être constitué de matières pouvant être attaquées par le contenu, ou
susceptibles de former avec ce dernier des combinaisons nocives ou dangereuses ;
- Etre solides et forts.

46
http://www.inrs.fr/dossiers/sgh.html

63
Étiquetage :
L'étiquetage doit mentionner :
- Le nom de la substance ;
- L'origine de la substance (nom et adresse du fabricant, distributeur ou importateur) ;
- Les symboles et indications des dangers que présente l'emploi de la substance ;
- Un rappel des risques particuliers dérivant de ces dangers.

Fiches de données de sécurité


Si l’étiquetage des substances et préparations est un moyen simple d’alerter l’utilisateur d’un
produit chimique sur les dangers dominants liés à sa mise en œuvre, par un ou plusieurs
symboles de danger, un nombre réduit de phrases de risques et des conseils de prudence,
la fiche de données de sécurité (FDS) fournit, pour un produit chimique donné un nombre
important d’informations complémentaires concernant les dangers, pour la santé et
l’environnement, liés à l’utilisation du produit, et des indications sur les moyens de protection
et les mesures à prendre en cas d’urgence.
En France, l’article R4411-73 du Code du travail précise que l’établissement d’une FDS
est une obligation pour le fabricant, l’importateur ou le vendeur d’une substance ou
préparation dangereuse. La fiche doit être gratuitement transmise au chef d’établissement ou
au travailleur indépendant qui doit lui-même la communiquer au médecin du travail.
La directive 1999/45/CE élargit le champ d’application des FDS en ajoutant aux substances
et préparations dangereuses les préparations non dangereuses qui contiennent une
concentration individuelle en au moins une substance dangereuse pour la santé ou
l’environnement ou présentant des valeurs limites d’exposition supérieure ou égale à 0,1 %
en poids ou 0,2 % en volume.

Pilier n°2 : la collecte d’informations sur les propriétés des substances


Elle vise à mieux connaître les propriétés des substances.
Pour les substances existantes, il n’existe pas à ce jour de dispositif structuré. 141
substances avaient été identifiées au niveau de l’union Européenne comme étant à évaluer.
Avec le règlement européen Reach (règlement CE 1907-2006 du Parlement européen et
du Conseil du 18 Décembre 2006), l’enregistrement auprès de l’Agence européenne
des produits chimiques devient obligatoire : l’industrie est tenue de se procurer des
informations pertinentes sur les substances qu’elle produit et d’exploiter ces informations
pour assurer une gestion sûre desdites substances : analyse du couple
substance/utilisation(s).
Aucune substance soumise à enregistrement ne peut être fabriquée ni importée si elle n’a
pas été enregistrée.
Par ailleurs, les évaluations des essais, des dossiers d’enregistrement et des substances
permettront d’éviter les essais inutiles et de s’assurer que les industriels respectent leurs
obligations.

Pilier n°3 : la limitation de la mise sur le marché de certaines substances


La Directive 76/769/CEE du Conseil, du 27 juillet 1976, concernant le rapprochement des
dispositions législatives, réglementaires et administratives des États membres relatives à la
limitation de la mise sur le marché et de l’emploi de certaines substances et préparations
dangereuses limite, dans son annexe, la mise en marché de certaines substances. Cette
directive a été complétée par un ensemble de textes étoffant la liste des substances à limiter.

64
Sont notamment concernées les substances CMR (cancérigène, mutagènes, reprotoxiques)
de catégorie 1 et 2, le benzène,…
Le règlement Reach viendra abroger cette directive en 2010. Ce règlement sera basé sur 2
principes :
- l’autorisation : certaines substances dites très préoccupantes (CMR 1 & 2
Cancérigène, Mutagène, Reprotoxique, PBT Persistante, Bioaccumulable, Toxique et
vPvB très Persistante, très Bioaccumulable, perturbant le système endocrinien) sont
soumises à autorisation. L’autorisation précise les usages autorisés ainsi que les
conditions d’utilisation afin de limiter les risques pour l’homme et l’environnement.
Aucune substance soumise à la procédure d’autorisation ne peut être utilisée si elle
n’a pas fait l’objet d’une autorisation pour cet usage. Ce dispositif vise à ce que
chaque utilisation de certaines substances parmi les plus préoccupantes pour la
santé ou l’environnement soit soumise à autorisation, afin de permettre un contrôle
strict.
- la restriction : filet de sécurité du système permettant de gérer les risques non
couverts par ailleurs. Elle peut permettre l’interdiction pure et simple d’une substance
sur le marché européen quel que soit son usage.

65
ANNEXE E
Les symboles de danger

Symbole Signification Risques Précautions

Favorise l'inflammation de
matières combustibles, entretient
la combustion. Evitez tout contact avec
O
- le chlorate de sodium, les des substances
COMBURANT
pastilles d'eau de javel inflammables.
effervescentes, l'O², les peroxydes
organiques...

Présente un danger d'explosion.


Evitez la chaleur, les
E - gaz butane, propane, gaz
chocs, les frottements et
EXPLOSIF naturel, les matières explosibles,
les étincelles.
pyrotechniques...

F Tenir loin des flammes,


Produit facilement inflammable en
INFLAMMABLE des étincelles, de toute
présence d'une source d'énergie
source de chaleur.
(flamme, étincelle...)
Evitez la formation de
F+ - alcool à brûler, white spirit,
mélange vapeur-air
TRES INFLAMMABLE aérosols...
inflammables.

T Provoque des lésions graves ou


TOXIQUE même la mort par inhalation,
Evitez tout contact avec
ingestion ou pénétration cutanée.
le corps.
T+ - engrais, désherbants,
TRES TOXIQUE insecticides...

Produit pouvant irriter la peau, les


Xn yeux ou les voies respiratoires.
NOCIF Son absorption peut produire des Evitez tout contact avec
lésions légères la peau, les yeux et les
Xi - eau de javel, essence de inhalations de vapeur.
IRRITANT térébenthine, poudre pour lave-
vaisselle...

Produit qui par ingestion ou par


simple contact peut brûler et
Evitez l'inhalation des
détruire
C vapeurs et le contact
les tissus vivants (peau ou
CORROSIF avec la peau, les yeux
muqueuse).
et les vêtements.
- eau de javel concentrée, soude
caustique, acides...

N
Produit dangereux pour Evitez le rejet dans
DANGEREUX POUR
l'environnement. l'environnement
L'ENVIRONNEMENT

66
ANNEXE F
Les phrases de risques

Phrases de risques
1. Explosif à l’état sec.
2. Risque d’explosion par le choc, la friction, le feu ou d’autres sources d’ignition.
3. Grand risque d’explosion par le choc, la friction, le feu ou d’autres sources d’ignition.
4. Forme des composés métalliques très sensibles.
5. Danger d’explosion sous l’effet de la chaleur.
6. Danger d’explosion en contact ou sans contact avec l’air.
7. Peut provoquer un incendie.
8. Favorise l’inflammation des matières combustibles.
9. Peut exploser en mélange avec des matières combustibles.
10. Inflammable.
11. Facilement inflammable.
12. Extrêmement inflammable.
13. le nombre 13 n'est pas attribué
14. Réagit violemment au contact de l’eau.
15. Au contact de l’eau, dégage des gaz extrêmement inflammables.
16. Peut exploser en mélange avec des substances comburantes.
17. Spontanément inflammable à l’air.
18. Lors de l’utilisation, formation possible de mélange vapeur-air inflammable/explosif.
19. Peut former des peroxydes explosifs.
20. Nocif par inhalation.
21. Nocif par contact avec la peau.
22. Nocif en cas d’ingestion.
23. Toxique par inhalation.
24. Toxique par contact avec la peau.
25. Toxique en cas d’ingestion.
26. Très toxique par inhalation.
27. Très toxique par contact avec la peau.
28. Très toxique en cas d’ingestion.
29. Au contact de l’eau dégage des gaz toxiques.
30. Peut devenir facilement inflammable pendant l’utilisation.
31. Au contact d’un acide, dégage un gaz toxique.
32. Au contact d’un acide, dégage un gaz très toxique.
33. Danger d’effets cumulatifs.
34. Provoque des brûlures.
35. Provoque de graves brûlures.
36. Irritant pour les yeux.

67
37. Irritant pour les voies respiratoires.
38. Irritant pour la peau.
39. Danger d’effets irréversibles très graves.
40. Effet cancérogène suspecté : preuves insuffisantes.
41. Risque de lésions oculaires graves.
42. Peut entraîner une sensibilisation par inhalation.
43. Peut entraîner une sensibilisation par contact avec la peau.
44. Risque d’explosion si chauffé en ambiance confinée.
45. Peut causer le cancer.
46. Peut provoquer des altérations génétiques héréditaires.
47. le nombre 47 n'est pas attribué
48. Risque d’effets graves pour la santé en cas d’exposition prolongée.
49. Peut causer le cancer par inhalation.
50. Très toxique pour les organismes aquatiques.
51. Toxique pour les organismes aquatiques.
52. Nocif pour les organismes aquatiques.
53. Peut entraîner des effets néfastes à long terme pour l’environnement aquatique.
54. Toxique pour la flore.
55. Toxique pour la faune.
56. Toxique pour les organismes du sol.
57. Toxique pour les abeilles.
58. Peut entraîner des effets néfastes à long terme pour l’environnement.
59. Dangereux pour la couche d’ozone.
60. Peut altérer la fertilité.
61. Risque pendant la grossesse d’effets néfastes pour l’enfant.
62. Risque possible d’altération de la fertilité.
63. Risque possible pendant la grossesse d’effets néfastes pour l’enfant.
64. Risque possible pour les bébés nourris au lait maternel.
65. Nocif : peut provoquer une atteinte des poumons en cas d’ingestion.
66. L’exposition répétée peut provoquer dessèchement ou gerçures de la peau.
67. L’inhalation de vapeurs peut provoquer somnolence et vertiges.
68. Possibilité d'effets irréversibles.

Combinaisons de phrases R :
R 14/15 : Réagit violemment au contact de l'eau en dégageant des gaz extrêmement inflammables.
R 15/29 : Au contact de l'eau, dégage des gaz toxiques et extrêmement inflammables.
R 20/21 : Nocif par inhalation et par contact avec la peau.
R 20/22 : Nocif par inhalation et par ingestion.
R 20/21/22 : Nocif par inhalation, par contact avec la peau et par ingestion.
R 21/22 : Nocif par contact avec la peau et par ingestion.

68
R 23/24 : Toxique par inhalation et par ingestion.
R 23/25 : Toxique par inhalation et par ingestion.
R 23/24/25 : Toxique par inhalation, par contact avec la peau et par ingestion.
R 24/25 : Toxique par contact avec la peau et par ingestion.
R 26/27 : Très toxique par inhalation et par contact avec la peau.
R 26/28 : Très toxique par inhalation et par ingestion.
R 26/27/28 : Très toxique par inhalation, par contact avec la peau et par ingestion.
R 27/28 : Très toxique par contact avec la peau et par ingestion.
R 36/37 : Irritant pour les yeux et les voies respiratoires.
R36/38 : Irritant pour les yeux et la peau.
R 36/37/38 : Irritant pour les yeux, les voies respiratoires et la peau.
R 37/38 : Irritant pour les voies respiratoires et la peau.
R 39/23 : Toxique : danger d'effets irréversibles très graves par inhalation.
R 39/24 : Toxique : danger d'effets irréversibles très graves par contact avec la peau.
R 39/25 : Toxique : danger d'effets irréversibles très graves par ingestion.
R39/23/24 : Toxique : danger d'effets irréversibles très graves par inhalation et par contact avec la
peau.
R 39/23/25 : Toxique : danger d'effets irréversibles très graves par inhalation et par ingestion.
R 39/24/25 : Toxique : danger d'effets irréversibles très graves par contact avec la peau et par
ingestion.
R 39/23/24/25 : Toxique : danger d'effets irréversibles très graves par inhalation, par contact avec la
peau et par ingestion.
R 39/26 : Très toxique : dangers d'effets irréversibles très graves par inhalation.
R 39/27 : Très toxique : dangers d'effets irréversibles très graves par contact avec la peau.
R 39/28 : Très toxique : dangers d'effets irréversibles très graves par ingestion.
R 39/26/27 : Très toxique : dangers d'effets irréversibles très graves par inhalation et par contact avec
la peau.
R 39/26/28 : Très toxique : dangers d'effets irréversibles très graves par inhalation et par ingestion.
R39/27/28 Très toxique : danger d'effets irréversibles très graves par contact avec la peau et par
ingestion.
R 39/26/27/28 : Très toxique : dangers d'effets irréversibles très graves par inhalation, par contact
avec les yeux et par ingestion.
R 42/43 : Peut entraîner une sensibilisation par inhalation et par contact avec la peau.
R 48/20 : Nocif : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par inhalation.
R 48/21 : Nocif : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par contact avec la
peau.
R 48/22 : Nocif : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par ingestion.
R 48/20/21 : Nocif : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par inhalation et
par ingestion.
R 48/20/22 : Nocif : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par inhalation et
par ingestion.
R 48/21/22 : Nocif : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par contact
avec la peau et par ingestion.

69
R 48/20/21/22 : Nocif : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par
inhalation, par contact avec la peau et ingestion.
R 48/23 : Toxique : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par inhalation.
R 48/24 : Toxique : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par contact avec
la peau.
R 48/25 : Toxique : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par ingestion.
R 48/23/24 : Toxique : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par
inhalation et par contact avec la peau.
R 48/23/25 : Toxique : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par
inhalation et par ingestion.
R 48/24/25 : Toxique : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par contact
avec la peau et par ingestion.
R 48/23/24/25 : Toxique : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par
inhalation, par contact avec la peau et par ingestion.
R 50/53 Très toxique pour les organismes aquatiques, peut entraîner des effets néfastes à long terme
pour l'environnement aquatique.
R 51/53 Toxique pour les organismes aquatiques, peut entraîner des effets néfastes à long terme
pour l'environnement aquatique.
R 52/53 Nocif pour les organismes aquatiques, peut entraîner des effets néfastes à long terme pour
l'environnement aquatique.
R 68/20 Nocif : possibilité d'effets irréversibles par inhalation.
R 68/21 Nocif : possibilité d'effets irréversibles par contact avec la peau.
R 68/22 Nocif : possibilité d'effets irréversibles par ingestion.
R 68/20/21 Nocif : possibilité d'effets irréversibles par inhalation et par contact avec la peau.
R 68/20/22 Nocif : possibilité d'effets irréversibles par inhalation et par ingestion.
R 68/21/22 Nocif : possibilité d'effets irréversibles par contact avec la peau et par ingestion.
R 68/20/21/22 Nocif : possibilité d'effets irréversibles par inhalation, par contact avec la peau et par
ingestion.

70
ANNEXE G
Produits interdits réglementairement

A noter également, la réglementation interdit certaines substances dans certains produits :


- Les phosphates dans les lessives domestiques sont interdits à compter du 1er juillet 2007
- suite à la parution du décret n°2007-491 du 29 mars 2007 (JO du 31 mars 2007).
L’interdiction des phosphates dans les lessives domestiques permettra de diminuer d’un peu
plus de 20 % la charge en phosphore à traiter par les stations d’épuration et permettra ainsi
de lutter contre l’eutrophisation (multiplication rapide des végétaux aquatiques qui épuisent le
stock d’oxygène contenu dans l’eau) ;
- Le nonylphénol et l’éthoxylate de nonylphénol :le décret n°2005-577 du 26 Mai 2005 (JO
du 28 Mai 2005) limite l’utilisation de ces produits en tant que substance ou comme
constituant de préparation à des concentrations supérieures à 0,1% pour toutes les formes de
nettoyant et en tant que formulant de biocides. (hormis dans des cas où le liquide de
nettoyage est recyclé et incinéré et utilisé en système fermé).En effet, ces produits sont
classés comme "substance dangereuse prioritaire" dans la directive 2000/60/CE du Parlement
européen et du Conseil du 23 octobre 2000 établissant un cadre pour une politique
communautaire dans le domaine de l'eau.

71
ANNEXE H
Réglementation sur l’information aux consommateurs de produits détergents

La réglementation (règlement CE n° 648/2004 du Parlement européen et du Conseil du 31 Mars 2004


relatif aux détergents) impose que sur ces supports d’informations apparaissent les renseignements
suivants :
Les composants suivants des produits de nettoyage doivent être indiqués, avec des fourchettes de
concentration, dès lors qu’ils sont ajoutés à une concentration supérieure à 0,2% :
- phosphates
- phosphonates
- agents de surface anionique
- agents de surface cationiques
- agents de surface amphotères
- agents de surface non ioniques
- agents de blanchiment oxygénés
- agents de blanchiment chlorés
- EDTA et sels
- NTA (acide nitriloacétique) et sels
- Phénols et phénols halogénés
- Hydrocarbures aromatiques
- Hydrocarbures halogénés
- Savons
- Zéolithes
- polycarboxylates
- Les enzymes, désinfectants, azurants optiques et parfums quelle que soit leur concentration
- Les substances parfumantes potentiellement allergisantes dès lors que leur concentration
dépasse 0,01 % poids.

A ce jour, 26 substances parfumantes ont été identifiées comme allergisantes par le comité
scientifique européen des produits cosmétiques et non alimentaires destinés aux consommateurs
(SCCNFP). (voir annexe I)
Tout agent conservateur ajouté dans le produit.
C’est également ce Règlement qui institue officiellement la création d’une fiche médicale à mettre à
disposition pour le personnel médical. Elle indique une composition plus complète du produit par
rapport aux données des fiches de données sécurité.

72
ANNEXE I
Liste des 26 substances parfumantes identifiées comme allergisantes par le
SCCNFP

1) Amyl Cinnamal
2) Benzyl alcohol
3) Cinnamyl alcohol
4) Citral
5) Eugenol
6) Hydroxycitronellal
7) Isoeugenol
8) Amylcinnamyl alcohol
9) Benzyl salicylate
10) Cinnamal
11) Coumarin
12) Geraniol
13) Hydroxyisohexyl 3-cyclohexene Carboxaldehyde
14) Anisyl alcohol
15) Benzyl cinnamate
16) Farnesol
17) Butylphenyl methylpropional
18) Linalool
19) Benzyl benzoate
20) Citronellol
21) Hexyl cinnamal
22) Limonene
23) Methyl 2-octynoate
24) Alpha-isomethyl ionone
25) Evernia prunastri extract
26) Evernia furfuracea extract

73
ANNEXE J
La biodégradabilité en aérobiose

Définition : le niveau de biodégradation finale obtenu quand l’agent de surface est totalement dégradé
par des microorganismes en présence d’oxygène avec pour résultat sa décomposition en CO2, eau et
sels minéraux de tout élément présent (minéralisation) et en nouveaux constituants cellulaires
microbiens (biomasse)
A ce jour la réglementation considère que la mise sur le marché sans restriction concernant la
biodégradabilité n’est possible que si le produit répond aux exigences de l’annexe III de la directive
648/2004/CE du 31 mars 2004 relative aux détergents : les agents de surface ses détergents sont
considérés comme biodégradables si le niveau de biodégradation finale en aérobiose est d’au moins
60 % dans les 28 jours selon 6 tests autorisés :
Norme EN ISO 14593 :1999 : Évaluation en milieu aqueux de la biodégradabilité aérobie ultime des
composés organiques - Méthode par analyse du carbone inorganique dans des récipients
hermétiquement clos (Essai au CO2 dans l'espace de tête) (OCDE 310) ;
- méthode de la Directive 67/548/CE annexe VC4C : dégagement de CO2 (OCDE 301B) ;
- méthode de la Directive 67/548/CE annexe VC4E : fiole fermée (OCDE 301 D) ;
- méthode de la Directive 67/548/CE annexe VC4D : respirométrie manométrique (OCDE 301
F) ;
- méthode de la Directive 67/548/CE annexe VC4F : MITI (OCDE 301 C) ;
- norme ISO 10708 :1997 Évaluation en milieu aqueux de la biodégradabilité aérobie ultime des
composés organiques -- Détermination de la demande biochimique en oxygène en fiole
fermée à deux phases.

Note : Si le niveau de biodégradabilité finale est inférieur à celui exigé par la Directive, la directive
prévoit la possibilité pour les fabricants de demander une dérogation. La mesure de la
biodégradabilité primaire est alors effectuée et le critère de réussite du test doit être d’au moins 80%.
D’autres essais doivent également être réalisés (évaluation complémentaire des risques, annexe IV)

74
ANNEXE K
La biodégradabilité en anaérobiose

Définition : le niveau de biodégradation finale obtenu quand l’agent de surface est totalement dégradé
par des microorganismes sans présence d’oxygène avec pour résultat sa décomposition en
méthane, eau et sels minéraux de tout élément présent (minéralisation) et en nouveaux constituants
cellulaires microbiens (biomasse)
L’écolabel européen pose une exigence supplémentaire sur cette biodégradation en anaérobiose. Ce
sujet est surtout lié aux procédés de traitement des eaux usées.

L’exigence est d’avoir un taux minimum de 60 % de dégradabilité en conditions anaérobie, avec la


possibilité de recourir à trois tests :
- test OCDE 311 ;
- test ISO 11734 ;
- test ECETOC n°28.

75
ANNEXE L
Critères de l’écolabel européen sur les produits nettoyants multi-usages

Champ d’application :
- Nettoyants universels (nettoyage ordinaire des sols, murs, plafonds, vitres et autres surfaces,
dissous et dilués dans l’eau avant emploi (teneur en eau <90 %) ;
- Nettoyants pour vitres à diluer ou utiliser sans dilution (teneur en eau < 95%) ;
- Nettoyants pour sanitaires (enlèvement de la saleté et/ou des dépôts) dans les buanderies,
salles de bain, douches et toilettes (teneur en eau < 90 %).

Critères écologiques :
1. Toxicité des organismes aquatiques
2. Biodégradabilité des agents tensioactifs
a. biodégradabilité facile en aérobiose (biodégradabilité finale)
b. biodégradabilité en anaérobiose
3. Substances ou préparations dangereuses
a. Interdiction des substances suivantes :
- APEO et dérivés ;
- EDTA et sels ;
- NTA ;
- Nitromuscs et muscs polyscycliques.
b. Les sels d’ammonium quaternaires doivent être facilement biodégradables
c. Limitation des ingrédients ayant une concentration supérieure à 0,01% du poids du
produit final et comportant les phrases de risques suivantes :
R 31 –R 40 – R 45 – R 46 – R 49 – R 68 – R 50-53 – R 51-53 - R 59
R 60 –R 61 - R 62 - R 63 - R 64
4. Biocides
Ils ne doivent être utilisés qu’en tant que conservateurs. Le caractère biocide du produit ne
doit pas être revendiqué. Autorisation des biocides aux phrases R 50-53 et R 51-53 que si non
bioaccumulables.
5. Teintures ou agents colorants
Alimentarité et interdiction des phrases de risques R 50-53 et R 51-53.
6. Parfums
Fabrication et traitement conforme au code de bonnes pratiques IFRA
7. Substances sensibilisantes
Pas de classement du produit R 42 et /ou R 43. Ingrédient R 42 ou R 43 en concentration
inférieure à 0,1 %
8. Composés organiques volatils (Tébullition < 150 °C)
Concentration inférieure à 10 %.
9. Phosphore
Limitation des quantité / g d’unité fonctionnelle
10. Exigences sur l’emballage

76
Critères d’aptitude à l’emploi
Effets dégraissants et détartrants

Critères d’information des consommateurs


1. Instruction d’utilisation
a. Dosage
b. Conseil de prudence
c. Etiquetage
d. Ecolabel
2. Information sur l’écolabel
3. Formation professionnelle (cas des détergents à usage professionnel)
Instruction sur la dilution, l’utilisation et l’élimination correctes des produits et de l’équipement.

77
ANNEXE M
Explications de termes selon la norme ISO 14021

Déclaration de type « sans… »


Une déclaration environnementale de type « sans… » ne doit être effectué que lorsque le niveau
de la substance spécifiée n’est pas plus important que celui qui se serait trouvé comme trace sans
ajout.

Dégradable
Caractéristique d’un produit qui lui permet de se décomposer, dans des conditions particulières,
jusqu’à un certain point et dans un temps donné.
L’utilisateur de cette déclaration aura intérêt à mentionner la méthode d’essai spécifique de
dégradation.

Consommation réduite en eau


Réduction de la consommation d’eau associée à l’utilisation d’un produit assurant la fonction pour
laquelle il a été conçu par comparaison à la quantité d’eau utilisée par les produits assurant une
fonction équivalente.
C’est une déclaration comparative. (voir chapitre 6.3)

Rechargeable
Caractéristique d’un bien ou d’un emballage qui peut être rempli avec le même produit ou un
produit similaire, plusieurs fois, dans sa forme d’origine et sans traitement supplémentaire à
l’exception du nettoyage et du lavage.

78
ANNEXE N
Proposition de méthodologie de tests d’un détergent en lavage manuel sur
salissures types
(Source : CTIP – SP 99 CT 08/0)

1. Objet
La présente spécification a pour objet de mesurer l’efficacité d’un détergent en lavage manuel sur
salissures types déposées sur revêtement de sol thermoplastique, protégé initialement par émulsion.

2. Principe
Le principe consiste à :
- Déposer sur surface test, initialement nettoyée, les salissures types définies pour l’essai
- Laver la surface avec le détergent à tester suivant le protocole de la méthode de lavage
manuel défini pour l’essai
- Evaluer l’efficacité du détergent sur l’aptitude au retrait des salissures types
Détergents à l’essai : indiqués dans le compte-rendu d’essai
Matériel nécessaire :
- balai Faubert + franges coton ;
- chariot seau-presse ;
- raclette de sol.
Salissures types :
- boue minérale liquide ;
- café ;
- urine ;
- soda.

3. Mode opératoire
3.1. Délimiter et repérer au sol 3 zones de 4 m2.
3.2. Souiller chaque zone par un dépôt de 50 ml de chaque salissure type. Ces salissures seront
identifiées et déposées sur la surface sans recouvrement.
3.3. Laisser sécher 24 h

4. Test : 1 passage lavage (zone 1)


4.1. Préparer la quantité de solution du détergent nécessaire au test (dosage prescrit)
4.2. Immerger la frange de lavage, propre et sèche, dans la solution
4.3. Egoutter la frange pendant 30 secondes
4.4. Laver à la godille intégralement la surface de la zone test (1 seul passage)
4.5. Laisser sécher la surface
4.6. Après séchage, noter les constats

79
5. Test : 1passage lavage + 1 passage récupération (zone 2)
5.1. Préparer la quantité de solution du détergent nécessaire au test (dosage prescrit)
5.2. Immerger la frange de lavage, propre et sèche, dans la solution
5.3. Egoutter la frange pendant 30 secondes
5.4. Laver à la godille intégralement la surface de la zone test (1 seul passage)
5.5. Après lavage, essorer parfaitement la frange à l’aide de la presse
5.6. Eponger à la godille intégralement la surface (1 seul passage)
5.7. Laisser sécher la surface
5.7 Après séchage, noter les constats

6. Test : 1 passage lavage + 1 raclage (zone 3)


6.1. Préparer la quantité de solution du détergent nécessaire au test (dosage prescrit)
6.2. Immerger la frange de lavage, propre et sèche, dans la solution
6.3. Egoutter la frange pendant 30 secondes
6.4. Laver à la godille intégralement la surface de la zone test (1 seul passage)
6.5. Racler intégralement la surface de la zone de test (1 seul passage)
6.6. Après séchage, noter les constats

7. Expression du résultat, notation et compte-rendu


Reprendre les points 4, 5, 6 en faisant évoluer le dosage si nécessaire.
Détergent testé
Dosage de la solution

Notation du résultat :
Salissures types
Café Boue Urine Soda
Zone 1 Lavage
Zone 2 Lavage + récupération
Zone 3 Lavage + raclage

Notation :
0 : support très marqué, tache non retirée
1 : support marqué, plus de 60 % de la tache subsiste
2 : Support peu marqué, 80 % de la tache a disparu
3 : support très peu marqué, la tache a disparu mais il subsiste un spectre résiduel
4 : disparition complète de la tache, sans spectre résiduel

80
ANNEXE O
Recommandation pour les crèches
Recommandations de l’AFSSA pour la préparation et la conservation des biberons, juillet 2005
(extrait de la page 23)

Quelle que soit la structure et selon la réglementation, un plan de nettoyage et de désinfection est
défini par écrit.
Il précise tous les locaux et matériels, les modalités d’entretien : fréquence, modalité d’utilisation de
chaque produit, nécessité ou non de rinçage, identification du responsable de l’entretien pour chaque
secteur, et modes de contrôles.
Une procédure d’entretien est nécessaire pour les surfaces et les sols des divers locaux de la
biberonnerie. Cet entretien comporte un nettoyage et une désinfection (bionettoyage). Il requiert un
équipement spécifique à ce secteur comportant un chariot d’entretien stocké dans un local utilitaire en
dehors de la zone de préparation :
- pour l’entretien des sols : balai-trapèze et gazes à usage unique, balai articulé et système
rasant (entretenus en blanchisserie), 2 seaux de 8 litres ;
- pour l’entretien des surfaces : des chiffonnettes à usage unique ou lavées à chaque utilisation
en machine à laver ou en blanchisserie et des produits d’entretien : détergent-désinfectant
homologué pour usage alimentaire.

81
ANNEXE P
Contributions

Le présent guide a été élaboré dans le cadre du comité « Produits et services » du GEM DD par un
groupe de travail ad hoc présidé par Mme Christine CROS.

Président du comité : Christine CROS

Coordonnateur du GEM DD, représentant de la DAJ : Valérie MARCHAL

Secrétaire du GEM DD : Rémy RISSER

Membres du groupe de travail ad hoc :

Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) : Antoine BONSCH, Christine


CROS, Isabelle DESCOS, Dominique VEUILLET

Agence de l’eau Seine Normandie : Thomas KROMWELL

Association Les Eco Maires : Joris FRÈRE

Centre technique international de l’hygiène propreté : Guy LERBUT

Ecolab : Joséphine COUVREUR

Johnson Diversey : Renaud KEIZER, Yann RICHOUX

Ministère de l’économie, de l’industrie et de l’emploi : Serge DOUMAIN, Valérie MARCHAL

Ministère de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de l’aménagement du territoire :


Xavier ARNAUD, Rémy RISSER

PURODOR : Rose-Marie BAUER

Régie autonome des transports parisiens (RATP) : Jean-Christophe ARCHAMBAUD

UCANSS : Isabelle ROUSSEAU

UGAP : Joaquim LEITE

Ville d’Angers : Elisabeth CHICH-BOURGINE

Ville du Havre : Mélanie BECHU

Les membres du groupe de travail tiennent à remercier les membres du comité « Produits et
services » ainsi que les différents experts consultés pour l’attention qu’ils ont apportée à ce document.

82
Liste des illustrations

Figure 1 : Répartition du chiffre d’affaire européen pour les produits professionnels 7


Figure 2 : Cycle de vie et impact des produits de nettoyage (Source : Ecolabel européen) 9
Figure 3 : Signifie « Ce produit ou cet emballage contient 65% des matières recyclés » 26
Figure 4 : Signifie : « Ce produit ou cet emballage est recyclable » 27
Figure 5 : Logo de l'organisme Eco-emballage 27

Tableau 1 : Classification des familles de produits selon le CTIP 5


Tableau 2 : Production française annuelle de produits détergents (Source : Ministère de l’Industrie et des Finances) 7
Tableau 3 : Types d’impacts environnementaux des produits d’entretiens (Source Bio Intelligence Service) 9

83
Table des matières

Champ d’application du guide 1


Préface du président du GEM DD 2
Partie 1 INTRODUCTION 4
1.1. Comment définir une prestation de nettoyage ? 4
1.1.1. Le personnel 4
1.1.2. Les produits de nettoyage 4
1.1.3. Le matériel 5
1.1.4. Les consommables 6
1.2. Quels sont les chiffres clés du secteur des prestations de nettoyage ? 6
1.2.1. Nombre d’entreprises et de salariés 6
1.2.2. Taux de féminisation de l’emploi 6
1.2.3. Chiffre d’affaires du secteur 6
1.3. Quels sont les chiffres clés du secteur des produits de nettoyage ? 6
1.3.1. Production 6
1.3.2. Consommation 7
1.4. Quel est le poids de la commande publique ? 8
1.5. Quels sont les enjeux environnementaux des produits de nettoyage ? (voir annexe A) 8
1.6. Quels sont les enjeux environnementaux des matériels de nettoyage ? (voir annexe B) 10
1.7. Quels sont les enjeux environnementaux des consommables des prestations de
nettoyage ? (voir annexe C) 10
1.8. Quels sont les enjeux environnementaux des prestations de nettoyage ? 11
Partie 2 ELEMENTS DE REPONSES AUX QUESTIONS LES PLUS FREQUEMMENT POSEES,
PAR LES ACHETEURS PUBLICS, EN MATIERE D’ACHAT DE PRODUITS, MATERIEL ET
PRESTATIONS DE NETTOYAGE 12
2.1. Qu’est ce qu’un produit de nettoyage de qualité écologique ? 12
2.2. Lors de l’achat, est-il possible de définir une hiérarchisation des critères matières
premières, emballages et conditions d’utilisation ? 13
2.3. Certaines substances contenues dans les produits de nettoyage peuvent-elles être
dangereuses ? 13
2.4. Comment un acheteur peut-il reconnaître une substance dangereuse pour l’homme ou
pour l’environnement ? 14
2.5. Un produit de qualité écologique est-il nécessairement moins dangereux pour l’utilisateur
et pour l’environnement ? 15
2.6. Un produit de qualité écologique est-il nécessairement moins efficace ? 16
2.7. Un produit écologique est-il nécessairement un produit plus cher ? 16
2.8. Un produit désinfectant peut-il être un produit de qualité écologique ? 17
2.9. La biodégradabilité est-elle un indicateur de la qualité écologique d’un produit de
nettoyage ? 18
2.10. Un produit de nettoyage issu de matières végétales est-il toujours plus écologique ? 18
2.11. Un produit concentré est-il nécessairement un produit plus écologique qu’un produit
dilué ? 19
2.12. L’emballage est-il une caractéristique de la qualité écologique d’un produit d’entretien ?
20
2.13. Qu’est-ce qu’une prestation de qualité écologique ? 21
2.14. La formation des personnels à la qualité écologique des produits est-elle nécessaire
pour avoir une prestation de qualité écologique ? 22

84
2.15. Quelles sont les démarches des entreprises témoignant de leur implication pour
améliorer la qualité écologique d’une prestation ? 22
2.16. Quels sont les signes de reconnaissance de la qualité écologique d’un produit de
nettoyage ? 24
2.17. Que signifie la boucle de Moebius ? 26
2.18. La mise en place d’un système de management environnemental dans une entreprise
est-elle une garantie de la qualité écologique d’un produit ? 27
2.19. Quelles caractéristiques environnementales l’acheteur public peut-il rechercher pour un
produit d’entretien ? 28
2.20. Peut-on faire référence dans un marché public à des signes de distinction comme les
écolabels ? 28
2.21. L’acheteur public peut-il rechercher des caractéristiques environnementales sur le
conditionnement dans un marché d’entretien ? 29
2.22. Peut-on faire référence dans un marché public de produits de nettoyage à des
démarches de management environnemental ? 29
2.23. Quelles caractéristiques environnementales l’acheteur public peut-il rechercher pour
une prestation de nettoyage ? 30
2.24. Y a-t-il réellement une offre de produits et services de nettoyage plus écologique ? 31
2.25. Quelles caractéristiques sociales peut-on rechercher dans une prestation de
nettoyage ? 31
2.26. Peut-on prendre en compte l’impact transport dans le cadre d’un achat de prestations
de nettoyage ? 32
PARTIE 3 RECOMMANDATIONS EN TERMES DE METHODE 33
Exemple n°1 Achat de produits de nettoyage (nettoyants multi-usages et sanitaires) hors
désinfectants 37
Exemple n°2 Achat de produits de nettoyage désinfectants 41
Exemple n°3 Achat de produits de nettoyage 46
Exemple n°4 Prestation de nettoyage et d’entretien de qualité écologique 49
Exemple n°5 Prestation de nettoyage et d’entretien de qualité écologique 55
ANNEXE A Composants des produits de nettoyage et enjeux environnementaux 58
ANNEXE B Les enjeux environnementaux des matériels de nettoyage 60
ANNEXE C Les enjeux environnementaux des consommables de nettoyage 62
ANNEXE D Réglementation sur les substances et préparations 63
ANNEXE E Les symboles de danger 66
ANNEXE F Les phrases de risques 67
ANNEXE G Produits interdits réglementairement 71
ANNEXE H Réglementation sur l’information aux consommateurs de produits détergents 72
ANNEXE I Liste des 26 substances parfumantes identifiées comme allergisantes par le
SCCNFP 73
ANNEXE J La biodégradabilité en aérobiose 74
ANNEXE K La biodégradabilité en anaérobiose 75
ANNEXE L Critères de l’écolabel européen sur les produits nettoyants multi-usages 76
ANNEXE M Explications de termes selon la norme ISO 14021 78
ANNEXE N Proposition de méthodologie de tests d’un détergent en lavage manuel sur
salissures types 79
ANNEXE O Recommandation pour les crèches 81

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ANNEXE P Contributions 82
Liste des illustrations 83
Table des matières 84

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