Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Nettoyage industriel
Le grand virage
Nettoyage/traitement de déchets
Aujourd’hui, les créations de socié- des charges stricts qui régissent cette ac-
tés spécialisées se multiplient. Le regain tivité, le marché du nettoyage risque un
d’intérêt pour ce secteur s’explique aussi nivellement par le bas. Ce qui favorise une
par la croissance de l’industrialisation, les compétitivité basée sur l’argument prix et
créations d’entreprises, grandes surfaces, non sur la qualité. Du coup, les micro-en-
malls et commerces ainsi que le dévelop- treprises bradent les prestations et raflent
pement de grandes villes. Plus encore, des marchés à petits prix. Ce qui se passe
l’évolution de l’immobilier avec des au détriment de la qualité. Cette dernière
façades en verre et aluminium, marbre étant encore basée sur des considérations
et structures en inox, bois, plastique… subjectives. Or, la valeur ajoutée devra re-
plaide en faveur du développement de poser sur les techniques qui permettent un
l’activité de nettoyage. Soucieux de l’hy- rapport qualité/prix irréprochable dans les
giène et de la propreté de leurs locaux, meilleurs délais.o
qui font partie intégrante de l’image
de marque et de la communication, les A. R.
chefs d’entreprise ne lésinent plus sur
les moyens pour entretenir l’esthétique Pour réagir à cet article:
de leurs locaux, de leurs bureaux et bâ- courrier@leconomiste.com
■ Les e es onstituent
des e e ti s
■ Le re ours au solutions o
logi ues d end des donneurs
d ordre
L I DUST IE du nettoyage
est en pleine mutation. Les nouvelles
contraintes réglementaires du secteur, les
préoccupations environnementales gran-
dissantes, le durcissement des exigences
en matière de sécurité, de technologie
opérationnelle ou encore la rationalisa-
tion des process plaident en faveur de
profonds changements dans ces presta-
tions devenues très prisées par les entre-
prises et donneurs d’ordre.
Malgré le regain d’intérêt pour cette
activité dans le milieu professionnel, «le
a nouvelle tendance dans l activité du nettoyage et traitement de
secteur manque de visibilité. D’ailleurs,
sur ace privilégie le recours des produits et composants respectueu
il y a très peu de chiffres sur les entre-
de l environnement Il s agit notamment de tensio acti s d origine
prises existantes, le nombre de salariés, végétale ase d uile de copra de col a de noi de coco Il y a
le chiffre d’affaires... », signale afid aussi les agents sé uestrants soude éolit e silicates ou citrates des
armi les é uipements de dernière génération l autolaveuse
Mahrar, président du groupe Mondial agents de lanc iment ase d o ygène des dissolvants de graisses
Une com inaison du principe de la mono rosse et de celui de
Service. Une entreprise spécialisée dans l aspirateur eau on ep ion o o ia ou encore de colles ase de car onate de calcium aia
les services de nettoyage (industriel et
tertiaire), de gardiennage ou encore d’in-
ou encore moduler constamment l’entreprise cliente, une manière d’inté- posent un cahier des charges asse strict,
térim. A lui seul, le segment du nettoyage
l’homme et la technique. grer les codes et l’environnement de tra- aux standards internationaux en termes
industriel et tertiaire rapporte 30 millions
Le stockage doit aussi être contr lé: vail de cette dernière. Les agents de net- de respect de l’environnement ( urich
de D par an à Mondial Service qui
les produits sont censés être entreposés toyage sont de mieux en mieux lotis en Assurances, olcim, Lafarge ). C’est
mobilise près de 500 salariés sur cette
dans un local dédié, leur étiquetage clair termes de vêtements adaptés, chaussures surtout cette donne qui a permis de tirer
activité. «Le principal de notre chiffre
en plus d’un dispatching cohérent. de sécurité pour tous les agents utilisant les prestations vers le haut ces dernières
d’affaires est réalisé dans le secteur ter-
du matériel de plus de 5 kg, gilets de sé- années. Ce changement a contraint les
tiaire, plus précisément pour tout ce qui
est bureaux et administrations. L’activité
La r volution curité, blouses, gants ou encore harnais, prestataires du nettoyage à se mettre au
diapason avec les contraintes et les spé-
se concentre essentiellement dans l’axe i ro i res longes, casques pour les agents affectés
aux travaux en hauteur. Parallèlement à cificités de leurs donneurs d’ordre.
Casablanca- abat», précise le président.
MPTE tenu des impératifs ces évolutions vestimentaires, il y a aussi L’utilisation de produits concentrés
Globalement, l’activité du nettoyage in-
de réduction de consommation d’eau, une mutation dans les équipements, ma- est aussi préconisée, à savoir des déter-
dustriel, du traitement et de l’hygiène
l’utilisation de microfibres est de rigu- chines et outillage Le matériel utilisé gents et désinfectants comprenant des
souffre de problèmes de représentativité.
eur. Cette matière est particulièrement recourt de plus en plus à la technologie, composants respectueux de l’environ-
Les opérateurs déplorent l’absence de
efficace pour le raclage (effet multi- à la sophistication, la précision et l’er- nement: des tensio-actifs d’origine
structures représentatives fortes dans un
lames), l’absorption de souillures par gonomie. C’est le cas notamment des végétale (huile de coprah, de col a, de
secteur majoritairement dominé par des
capillarité ou encore une plus grande aspirateurs, mono-brosses, laveuses, net- noix de coco ), des agents séquestrants
microstructures sous capitalisées et qui
résistance aux produits chimiques par toyeurs haute pression Même si la ten- (soude, éolithe, silicates ou citrates),
ne répondent généralement pas aux ca-
rapport aux traditionnelles fibres natu- dance globale est à la modernisation des des agents de blanchiment à base d’oxy-
hiers des charges des donneurs d’ordre.
relles (coton) Utilisées sous forme techniques et équipements, le constat au gène des dissolvants de graisses ou
Le constat aujourd’hui est que la
de lavettes pour les vitres, d’éponges, Maroc est que des agents (techniciens de encore de colles à base de carbonate de
force d’une entreprise de nettoyage ré-
de serpillière ou encore de chiffons, surface) continuent à travailler munis de calcium. Le recours aux sacs biodégra-
side dans sa capacité à dimensionner en
les microfibres permettent de réduire sceaux d’eau, balais, produits d’entretien, dables et au tri de déchets est de plus
permanence sa prestation propreté. u’il
considérablement les quantités de dé- tissus d’essuyage ou encore recharge en plus préconisé à l’international. Par
s’agisse d’assurer l’entretien d’une bi-
chets produits. Selon les experts, pas- de papiers toilettes. « ous disposons ailleurs, des équipements de nettoyage
bliothèque, d’un réseau d’agences ban-
ser au chiffon microfibres permettrait de matériels et de prestations ultra mo- ne nécessitant pas de produits chimiques
caires, d’immeubles de bureaux de taille
jusqu’à 300 réutilisations contre une dernes qui vont dans le sens du souci de commencent à faire leur apparition sur
variable, d’un établissement de soins ou
di aine pour un chiffon en fibres na- l’environnement. este que le déploie- le marché, comme des autolaveuses au-
encore d’une usine agroalimentaire la
turelles. Les microfibres réaliseraient ment de ces solutions est tributaire du toportées à batterie, basées sur une tech-
détermination des besoins et contraintes
aussi jusqu’à 30% d’économies en budget des donneurs d’ordre», explique nologie de lavage à l’eau et chargées
est primordiale dans cette activité. Du
coup, il faut s’adapter en permanence eau.o le président de Mondial Service. Sur un électriquement.o
aux contraintes des clients. Ce qui im- tout autre registre, les clients, surtout les t
plique de prendre en compte l’exigu té C té uniformes de travail, la tendance filiales de grandes multinationales, re-
est à la personnalisation. Le personnel de haussent les standards des exigences. Et Pour réagir à cet article:
des locaux, la difficulté d’accès, la sen-
nettoyage peut afficher les couleurs de pour cause, les maisons mères leur im- courrier@leconomiste.com
sibilité de l’activité du donneur d’ordre
Jeudi 12 Mars 2015