1 Réglementation

4 Licences du personnel
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Ce cours s’adresse aussi bien aux personnes préparant une licence avion ou hélicoptère.
Cependant un certain nombre de d’éléments diffèrent. Cette différence est bien notifiée
lorsqu’il s’agit d’une licence Avion (A) ou hélicoptère (H).

A – Définitions

Vol acrobatique. Manœuvre intentionnelle impliquant un changement brusque

d’assiette de l’aéronef, une position anormale, ou une variation anormale de l’accélération et
qui n’est pas nécessaire pour un vol normal.

Avion. Aéronef motopropulsé à voilure fixe et plus lourd que l’air, sustenté en l’air par
des réactions aérodynamiques sur la voilure.

Aéronef. Définition de l’OACI : tout appareil qui peut se soutenir dans l’atmosphère
grâce à des réactions de l’air autres que les réactions sur la surface de la Terre. Définition de la
réglementation française : tout appareil capable de s’élever ou de circuler dans les airs.

Aérodyne. Tout aéronef dont la sustentation en vol est obtenue principalement par des
forces aérodynamiques.

Catégorie d’aéronefs. Classification des aéronefs selon des caractéristiques de base

définies (avions, planeurs, hélicoptères, ballons…).

Classe d’avions. Classification des avions monopilotes (SEP, MEP, hydravion) qui ne
demandent pas de qualification de type.

Vol en campagne. Vol entre un point de départ et un point d’arrivée, selon une route
prédéfinie et en appliquant des procédures standard.

Temps de vol (avion, motoplaneur). Temps total décompté depuis le moment ou

l’aéronef commence à se déplacer en vue de décoller jusqu’au moment où il s’immobilise à la
fin du vol.

Contrôle de compétences. Epreuve pratique d’aptitude, effectuée en vue de proroger

ou de renouveler des qualifications et comportant tout examen oral susceptible d’être exigé.

Renouvellement. Acte administratif effectué après qu’une qualification ou une

autorisation est arrivée en fin de validité, et qui a pour effet de renouveler les privilèges de
cette qualification ou autorisation pour une nouvelle période donnée, sous réserve de satisfaire
aux exigences spécifiées.

Prorogation. Acte administratif effectué pendant la période de validité d’une

qualification ou d’une autorisation, et qui permet au titulaire de continuer à exercer les
privilèges de cette qualification ou autorisation pour une nouvelle période donnée, sous
réserve de satisfaire aux exigences spécifiées.

TMG (Touring Motor Glider). Classe spécifique de planeur motorisé pourvu d’un moteur
intégré et non rétractable et d’une hélice non rétractable. Il doit être capable de décoller et de
s’élever par sa propre puissance.

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Type d’aéronefs. Classification d’aéronefs qui exige une qualification de type (Beech
1900, ATR42, Airbus A320…).

SEP (Single Engine Piston). Qualification de classe monomoteurs à pistons.

MEP (Multi Engine Piston). Qualification de classe multimoteurs à pistons.

ATO (Approved Training Organisation). Centre de formation approuvé par l’aviation

civile.

PIC (Pilot in Command). Commandant de bord.

FSTD (Flight Simulation Training Device). Entraîneur synthétique de vol, appelé

également simulateur.

B – Examen théorique

1 - Programme des examens théoriques LAPL et PPL (Avion et Hélicoptère)

Les formations théoriques LAPL et

PPL sont identiques.

Les matières sont regroupées et

réparties en deux épreuves. L’une est
commune à toutes les variantes d’une
LAPL ou d’une PPL (avion, hélicoptère,
planeur…) et l’autre est spécifique à
chaque catégorie d’aéronefs. Figure 1.

Il est nécessaire d’être inscrit dans une ATO (Approved Training Organization) et d’y
avoir suivi les cours avant de s’inscrire à l’examen.

Nombre Durée de
Examen Matière
de QCM l’épreuve

Réglementation
Epreuves Performance humaine
48 1 h 15
communes Météorologie
Communication

Principes du vol
Procédures opérationnelles
Epreuves
Performance et préparation du vol 72 1 h 55
spécifiques
Navigation
Connaissance générale de l’aéronef

TOTAL 120 3 h 10

2 - Déroulement des examens

Pour se présenter à l’examen, il faut une recommandation de l’ATO, qui est valable
12 mois.

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Standard de réussite :
- six sessions maximum ;
- quatre tentatives maximum par épreuve ;
- minimum de 75 % à chaque épreuve dans un délai de 18 mois (à partir de la
première présentation à une épreuve).

Figure 2. Recommandation de l’ATO.

La durée de validité de l’examen théorique est de 24 mois.

Un échec à l’examen théorique (dépassement du délai de 18 mois ou plus de quatre

échecs dans une des épreuves) entraîne le suivi d’une formation complémentaire par une ATO.

C – Licence de pilote d’aéronefs légers (LAPL)

1 - Conditions et privilèges pour un LAPL

Les candidats doivent être âgés d’au moins 17 ans révolus pour l’obtention de la
licence.

Les privilèges d’une licence LAPL permettent d’agir sans rémunération en tant de
commandant de bord (PIC) en exploitation non commerciale, sur des avions ou hélicoptères
monomoteurs à pistons ou des motoplaneurs (TMG) ayant une masse certifiée au décollage ne
dépassant pas 2 000 kg, transportant trois passagers au maximum de manière à ce qu’il n’y
ait pas plus de quatre occupants à bord.

Les titulaires de cette licence ne peuvent transporter des passagers qu’après avoir
effectué 10 heures de vol en tant que PIC sur avion, hélicoptère ou TMG.

2 - Exigences en termes d’expérience

Les candidats à un LAPL(A) devront avoir effectué au moins 30 heures d’instruction

au vol sur des avions ou des TMG, et 40 heures d’instruction sur hélicoptère pour un
LAPL(H) dont au moins :

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- 15 heures pour un LAPL(A) et 20 heures pour une LAPL(H) en double

commande dans la classe dans laquelle l’examen pratique sera présenté ;

- Pour un LAPL(A), 6 heures de vol en solo supervisé, dont un minimum de

3 heures de vol en campagne en solo avec au moins un vol en campagne d’un
minimum de 80 NM au cours duquel un atterrissage avec arrêt complet sur un
aérodrome autre que celui de départ est effectué.

- Pour un LAPL(H) 10 heures de vol en solo supervisé, dont un minimum de

5 heures de vol en campagne en solo avec au moins un vol en campagne d’un
minimum de 80 NM au cours duquel un atterrissage avec arrêt complet sur un
aérodrome autre que celui de départ est effectué.

3 - Extension des privilèges à une autre classe ou variante d’avions

Les privilèges d’un LAPL seront limités à la classe et à la variante de l’avion, l’hélicoptère
ou TMG utilisé pour présenter l’examen pratique.

Cette restriction peut être levée lorsque le pilote a rempli dans une autre classe les
exigences suivantes :
 Pour un LAPL(A) :
- 3 heures d’instruction au vol comportant :
- 10 décollages et atterrissages en double commande ;
- 10 décollages et atterrissages en solo supervisé ;
- un examen pratique pour démontrer un niveau adéquat de compétence dans la
nouvelle classe

 Pour un LAPL(H) :
- 5 heures d’instruction au vol comportant :
- 15 décollages et atterrissages en double commande ;
- 15 décollages et atterrissages en solo supervisé ;
- un examen pratique pour démontrer un niveau adéquat de compétence dans la
nouvelle classe

Avant que le titulaire d’un LAPL ne puisse exercer les privilèges de la licence sur une
autre variante de l’aéronef que celle utilisée pour l’examen pratique, le pilote devra effectuer
une formation traitant des différences ou une formation de familiarisation. Cette formation
sera inscrite dans le carnet de vol du pilote et signée par l’instructeur.

4 - Examen pratique

Les candidats à un LAPL doivent démontrer au travers d’un examen pratique leur
aptitude à exécuter en tant que commandant de bord sur la catégorie appropriée d’aéronefs
les procédures et manœuvres applicables avec une compétence qui correspond aux privilèges
de cette licence.

Les candidats à l’examen pratique doivent avoir suivi une instruction au vol sur la même
classe ou type d’aéronefs que celui utilisé pour l’examen pratique.

L’examen est divisé en sections représentant les différentes phases de vol correspondant
à la catégorie d’aéronefs utilisée.

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L’échec à l’une des rubriques de la section entraîne l’échec du candidat à la totalité de la

section. S’il n’échoue que ladite section, il ne devra représenter que cette section. L’échec à
plus d’une section provoque l’échec du candidat à la totalité de l’examen pratique.

Lorsque l’examen doit être représenté, l’échec à l’une des sections, y compris si elle a été
précédemment réussie, provoque l’échec du candidat à la totalité de l’examen.

A défaut d’être reçu dans toutes les sections de l’examen en deux tentatives, une
formation pratique additionnelle sera requise.

5 - Exigences en matière d’expérience récente

Les titulaires d’une LAPL(A) n’exerceront les privilèges de leur licence que lorsqu’ils
auront accompli au cours des 24 derniers mois, en tant que pilote d’avions ou de TMG :
- au moins 12 heures de vol en tant que PIC, incluant 12 décollages et
atterrissages ; et
- un cours de remise à niveau d’au moins 1 heure avec un instructeur.

Les titulaires d’une LAPL(H) n’exerceront les privilèges de leur licence que lorsqu’ils
auront accompli au cours des 12 derniers mois, en tant que pilote d’avions ou de TMG :
- au moins 6 heures de vol en tant que PIC, incluant 6 décollages et
atterrissages ; et
- un cours de remise à niveau d’au moins 1 heure avec un instructeur.

Les titulaires d’une LAPL qui ne satisfont pas aux exigences précédentes devront :
- subir un contrôle de compétence avec un examinateur ;
- effectuer du temps de vol ou des décollages et atterrissages additionnels, en vol en
double commande ou en solo sous la supervision d’un instructeur.

D – Licence de pilote privé avion

1 – Conditions, privilèges et validité d’un PPL

Un candidat à un PPL(A) doit avoir 17 ans révolus.

Les privilèges du titulaire d’une PPL(A) permettent

d’agir sans rémunération comme PIC sur des avions ou
TMG utilisés en exploitation non commerciale.

Une licence n’est valide que lorsque les

qualifications détenues et le certificat médical sont
également en état de validité.

2 - Exigences en termes d’expérience

a) Avion

Les candidats à un PPL(A) devront avoir effectué au

moins 45 heures d’instruction au vol sur avion, dont 5
peuvent avoir été effectuées sur un entraîneur
synthétique de vol (FSTD), avec au moins :

- 25 heures d’instruction au vol en double

commande ; Figure 3. Licence PPL.

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- 10 heures de vol en solo supervisé, comportant au minimum 5 heures de vol en

campagne en solo avec au moins un vol de 150 NM au cours duquel un atterrissage
avec arrêt complet sur deux aérodromes autre que celui de départ est effectué.

Les candidats à un PPL(A) titulaires d’un LAPL(A) devront avoir effectué au moins
15 heures de vol sur avion après la délivrance de la LAPL(A), dont au moins 10 heures
d’instruction dans le cadre d’une formation au vol auprès d’une ATO.

Cette formation devra inclure au moins 4 heures de vol en solo supervisé avec au
minimum 2 heures de vol en campagne solo, dont au moins un vol en campagne d’un
minimum de 150 NM au cours duquel un atterrissage avec arrêt complet est effectué sur deux
aérodromes autres que celui du départ.

Note. Il est possible de passer le PPL(A) directement sur un avion de classe MEP.

b) Hélicoptère

Les candidats à un PPL(H) devront avoir effectué au moins 45 heures d’instruction au

vol sur avion, dont 5 peuvent avoir été effectuées sur un entraîneur synthétique de vol (FSTD),
avec au moins :

- 25 heures d’instruction au vol en double commande ;

- 10 heures de vol en solo supervisé, comportant au minimum 5 heures de vol en

campagne en solo avec au moins un vol de 100 NM au cours duquel un atterrissage
avec arrêt complet sur deux aérodromes autre que celui de départ est effectué.

Les candidats à un PPL(H) titulaires d’une LAPL(H) devront avoir effectué au moins
5 heures de vol sur hélicoptère après la délivrance de la LAPL(H), dans le cadre d’une
formation au vol auprès d’une ATO.

Cette formation devra inclure un vol en campagne d’un minimum de 100 NM au cours
duquel un atterrissage avec arrêt complet est effectué sur deux aérodromes autres que celui
du départ.

3 - Examen pratique

Les candidats à un PPL doivent démontrer au travers d’un examen pratique leur aptitude
à exécuter en tant que PIC les procédures et manœuvres pertinentes avec une compétence qui
correspond aux privilèges de la licence.

Un candidat à l’examen pratique doit avoir suivi une instruction au vol sur la même
classe ou le même type d’aéronefs utilisé à l’examen pratique.

L’examen pratique est divisé en sections représentant les différentes phases de vol.
L’échec à l’une des rubriques de la section entraîne l’échec du candidat à la totalité de la
section. L’échec à plus d’une section entraîne l’échec du candidat à la totalité de l’examen
pratique. Si le candidat n’échoue qu’à une section, il ne doit représenter que cette section.

En cas de nouvelle présentation, l’échec à l’une des sections, y compris si elle a été
précédemment réussie, provoque l’échec du candidat à la totalité de l’examen.
A défaut d’être reçu dans toutes les sections de l’examen en deux tentatives, une
formation pratique additionnelle sera requise.

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4 - Qualification de classe SEP/TMG (Avion uniquement)

L’obtention de la PPL(A) entraîne automatiquement une qualification de classe SEP ou

TMG, en fonction de l’aéronef utilisé lors de l’épreuve d’aptitude pratique. Cette qualification a
une durée de validité de 24 mois (dernier jour du 24e mois qui suit une épreuve pratique
d’aptitude ou un contrôle de compétence).

a) Renouvellement d’une qualification de classe monopilote à pistons

Chaque candidat devant renouveler sa qualification de classe SEP ou TMG doit suivre une
épreuve pratique d’aptitude par un examinateur désigné portant sur un programme défini par
la règlementation.

b) Prorogation de la qualification de classe monopilote à pistons

Chaque candidat doit :

- dans les 3 mois qui précèdent l’expiration de la qualification, avoir réussi un contrôle
de compétence avec un examinateur ; ou
- dans les 12 mois qui précèdent l’expiration de la qualification, avoir effectué
12 heures de vol incluant :
‐ 6 heures en tant que PIC ;
‐ 12 décollages et 12 atterrissages ;
‐ un vol d’entraînement d’une durée d’une heure avec un instructeur FI.

Figure 4. Prorogation de qualification SEP.

5- Qualification de type

Prorogation de la qualification de type pour une licence hélicoptère.

Chaque candidat doit :

- dans les 3 mois qui précèdent l’expiration de la qualification, avoir réussi un contrôle
de compétence avec un examinateur sur le type d’hélicoptère ou entraineur de vol
représentant le même type ; ou
- avoir effectué 2 heures de vol en tant que pilote sur le type d’hélicoptère concerné
au cours de la validité de la qualification. La durée du contrôle de compétence peut
rentrer dans ces 2 heures.
- Si le candidat est titulaire de plusieurs qualifications de types pour des hélicoptères
monomoteurs à pistons, il peut obtenir la prorogation de toutes ces qualifications en
effectuant le contrôle de compétence sur l’un des types concerné pour laquelle il
détient une qualification, dans la mesure où il accomplit au moins 2 heures de vol
en tant que PIC sur les autres types durant leur période de validité.

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Figure 5. Qualifications de type.

E – Aptitude médicale

1 - Normes et autorités délivrant l’aptitude médicale

Pour un LAPL ou un PPL, il est nécessaire d’avoir en sa

possession un certificat médical valide pour tout vol en tant que
commandant de bord.

Chaque pilote doit avoir un certificat de classe 2 (pour les non-

professionnels) ou de classe 1 (pour les personnels navigants
professionnels) en état de validité.

Les aptitudes médicales pour un LAPL ou un PPL sont délivrées

soit par un CEMPN (Centre d’expertise médicale du personnel
navigant), soit par un médecin agréé par l’aviation civile (AME).
Figure 6. Certificat
2 - Validité de l’aptitude médicale de classe 2 médical.

L’aptitude médicale est valable 60 mois pour les moins de 40 ans.

Elle est valable 24 mois entre 40 et 50 ans.

Elle est valable 12 mois après 50 ans.

Note : la validité d’une visite médicale passée avant 40 ans, ne peut dépasser 2 ans
après l’anniversaire des 40 ans. De même que celle passée avant 50 ans, ne peut dépasser 1
an après l’anniversaire des 50 ans.

La prorogation du certificat médical peut se faire au cours des derniers 45 jours de sa

validité.

Depuis l’entrée en vigueur du règlement européen UE 1178/2011 du 8 avril 2013, la

validité d’un certificat médical se fait de date à date.

Exemple d’une personne de 28 ans qui a passé son examen initial d’aptitude médicale de
classe 2 le 14 mai 2014 : son certificat médical sera valide 5 ans, soit jusqu’au 14 mai 2019.
Lorsqu’il prorogera son certificat médical (45 jours avant sa fin de validité), le nouveau
certificat sera donc réémit pour 5 ans, à compter de la date d’expiration du précédent
certificat médical et non pas à partir de la date de la prorogation de l’examen.

Dans le cas d’un renouvellement de l’aptitude médicale, le nouveau certificat expirera

(en fonction de l’âge) 60, 24 ou 12 mois après la date du dernier examen.

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