Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Master GMPR
Introduction
MISE EN CONTEXTE:
Le développement des sociétés industrielles exige d’économiser les matières premières
en prolongeant la durée de vie des pièces et diminuer les risques d’accident dont les
conséquences sont de plus en plus catastrophiques au fur et à mesure qu’augmentent les
dimensions des constructions ou que les conditions d’utilisation requièrent une haute
performance.
Ce cours traite des processus de dégradation des matériaux et aborde les notions
théoriques et appliquées des problèmes de défaillance d’origine mécanique ou physico-
chimique, afin de faire:
un choix rationnel des matériaux,
d’apporter des solutions optimales pour la conception et la production,
de minimiser la dégradation,
de prévoir et de prolonger la durée de vie des structures et des pièces
mécaniques.
Thèmes abordés:
Introduction à l’analyse des défaillances
Modes de rupture
Rappel sur l’élasticité et la rupture ductile
Rupture brutale, ténacité et fatigue
Déformation et rupture par fluage
Oxydation et corrosion
Frottement, abrasion et usure
OBJECTIFS SPÉCIFIQUES
À la fin du cours, l’étudiante ou l’étudiant devrait être capable de :
1. Déterminer, à partir d’aspects morphologiques de défaillances d’organes
mécaniques, les modes de rupture en cause (ductile, fragile, par fatigue, sous choc, etc.).
1
2. Interpréter les processus physico-chimiques lors d’analyses morphologiques de
différentes classes de matériaux.
3. Prévoir la durée de vie des pièces mécaniques selon les conditions d'utilisation en
service.
4. Choisir une méthode de prévention de la dégradation et de la défaillance de
différents matériaux.
5. Reconnaître l’influence de l’environnement sur les causes de défaillances.
6. Prédire l’influence de la microstructure des matériaux sur leur performance.
7. Appliquer les notions avancées de la mécanique de rupture dans la conception et
le choix des matériaux.
DESCRIPTION DÉTAILLÉE
I Introduction
Introduction à l’analyse de défaillance.
Modes de rupture.
II Rappel sur l’élasticité et la rupture ductile
Caractérisation des propriétés mécaniques
Modification des propriétés
Durcissement
Transition ductile fragile
Nuance des aciers
III Rupture brutale, ténacité et fatigue
Rupture brutale et énergie de rupture
Micromécanismes de la rupture brutale
Rupture par fatigue
Mécanique de la rupture
Étude de cas en rupture brutale et fatigue
IV Déformation et rupture par fluage
Fluage et rupture par fluage
Théorie cinétique de la diffusion
Mécanismes de fluage
Étude de cas en fluage
V Oxydation et corrosion
Oxydation des matériaux.
Étude de cas en oxydation sèche
Corrosion aqueuse des matériaux
Étude de cas en corrosion.
VI Frottement, abrasion et usure
Frottement et usure.
Étude de cas en frottement et usure.
FIABILITÉ DES MATÉRIAUX
• La conception et l’utilisation des machines, des véhicules et des
structures d’une façon sécuritaire, fiable et à faible coût requiert :
a) un choix optimal des matériaux
2
b) une assurance que les structures ne subissent pas une dégradation ou des
ruptures durant leur de durée de vie
• Les désastres en ingénierie sont fréquemment causés par une mauvaise
utilisation des matériaux:
usage inapproprié des matériaux par l’ingénieur
mauvaise compréhension des propriétés des matériaux utilisés
• Un ingénieur professionnel doit choisir les matériaux qui satisfont :
Le design et des coûts moindres,
une résistance élevée,
une durabilité élevée.
Il est crucial pour l’ingénieur de comprendre les propriétés des matériaux et leurs
limitations en relation avec les conditions de leur utilisation et de l’environnement.
Ce cours insiste sur les limitations des matériaux afin d’éviter les erreurs qui amènent à
des situations catastrophiques et à des tragédies
Définition : FIABILITÉ
Capacité d’un appareil, d’un système à fonctionner sans défaillance dans des conditions
spécifiques et à l’intérieur d’une période de temps donnée.
Il ne faut pas confondre la fiabilité (fonction du temps) et le contrôle de qualité (fonction
statistique)
• La fiabilité des matériaux soulève des questions sur :
– La résistance et la durabilité
– Les facteurs externes (types de sollicitations, environnement)
– La quantification de la sécurité et son évolution dans le futur
– Les conséquences d’une rupture sur la sécurité
– L’évaluation de la probabilité d’une rupture (ex. fatigue)
3
Modes de rupture
Définition:
Une rupture mécanique est définie comme tout changement de dimensions, de
forme ou de propriétés d’une structure, machine ou pièce qui la rend incapable de
remplir la fonction requise de façon satisfaisante
Classification d’une rupture
1) Le comment de la manifestation de la rupture
2) Les facteurs favorisant la rupture
3) La région de la rupture
Manifestation de la rupture
• Déformation élastique ( Peut induire des perturbations dans le fonctionnement)
4
• Déformation plastique (Initiation et coalescence de cavités internes qui se propagent
jusqu’à la rupture finale de la pièce)
• Rupture ou fracture
• Changement du matériau (Métallurgique, chimique, nucleaire….)
Agents favorisant la rupture
Région de la rupture
• Interne (sub-surface)
• Surface
5
Section 1: LES PROPRIÉTÉS MÉCANIQUES
Prédiction de la performance
Intégrité des structures: Les matériaux ne devront pas subir des déformations
excessives et pas de rupture
Les propriétés mécaniques (monotones) des matériaux sont déterminées par différents
essais:Tension, compression, flexion, dureté,..
6
Caractérisation des propriétés mécaniques
Les diagrammes contraintes – déformations σ= f(ε), sont produites à partir des valeurs de
la charge F = f(δl) prises en fonction de l’allongement (δl) ainsi que de la longueur initiale (lo)
et la section initiale (So).
La rupture du matériau se produit alors que le matériau subit des déformations élastiques.
• Tous les solides le suivent aux petites déformations (inférieures à 0.1% ou 0.001)
Exemples des matériaux ayant des comportements fragiles :fontes, verres, céramiques,
béton, fibres de verre et de carbone
c) Le comportement anaélastique
Exemple: Les polymères ou les métaux mous (plomb), Effet bénéfique: amortissement des
vibrations ou du bruit
7
Comportement non-élastique (plastique)
Pour les matériaux ayant ce type de comportement, presque tous lorsque déformés au-delà
de 0,001 (0,1%) subissent un phénomène irréversible. Soit une déformation plastique qui
change leur forme de façon permanente
8
• Contrainte vraie :
n = coefficient d’écrouissage
• Deformation vraie:
ε = ln (L/L0) = ln (Ao/A)
9
10
11
Limite d’élasticité des matériaux ductiles
Glissement cristallographique
Les plans de glissement sont les plans de plus forte densité atomique. Dans ces plans, la
direction de glissement est la direction cristallographique de plus grande densité atomique.
12
La composante tangentielle de la contrainte est la cission qui agit dans le plan de glissement
et selon la direction de glissement. La cission est déterminée par la relation:
13
Limite élastique en cisaillement
• En réalité la cission critique expérimentale est beaucoup plus faible que la valeur
théorique calculée à partir du modèle du ressort ou du modèle électrostatique
τexperimental < τth
1. Dislocation coin : Est la ligne sur laquelle se termine un plan atomique à l’intérieur du
cristal. Conséquences : Déformation du cristal au voisinage de la dislocation.
14
La dislocation est caractérisé par son vecteur de BURGER b Le vecteur de Burger d’une
dislocation coin est perpendiculaire à la ligne de dislocation.
2. Dislocation vis
• Les dislocations peuvent se déplacer sous l’effet d’une cission beaucoup plus faible
que la cission théorique nécessaire pour produire un cisaillement absolu.
• τ* : cission critique pour que les dislocations se déplacent → limite d’élas cité Re
15
Instabilité plastique dans le cas des polymères
Conséquence: les polymères étirés dans le domaine de la striction, sont plus résistant que
les polymères non étirés
S’il existe des discontinuités dans la courbe (comme c’est le cas pour certains aciers) on
utilise la limite inférieure pour évaluer Re.
Le col stable est appelé bande de Luders, se forme et se propage sans conduire à la
rupture
16
Les propriétés chimiques des matériaux
Plan
Propriétés des matériaux
A- Miscibilité totale
B- Miscibilité partielle
C- Diagrammes complexes
Definitions
* Les matériaux utilisés sont rarement des corps purs- ex.: alliages, acier, etc.
* Composant - corps chimiquement pur (Tf définie) ex.: élément simple (Fe, Cu, Al,
C, etc.) composés de proportions fixes (NaCl. Al2O3, etc.)
17
A. Miscibilité totale
Systeme binaire
À une température donnée, la composition des phases en équilibre est donnée par
les intersections de l’isotherme avec le liquidus et le solidus. Donc à i, pour un
alliage ayant une composition C0, la phase solide a une composition CS tandis que la
phase liquide a une composition CL
18
Suivant la loi de la conservation de la masse et la règle des bras de levier (valide pour
les domaines biphasés des diagrammes binaires), il est possible de calculer les
proportions relatives de chacune des phases.
åF=0® f L + fS = 1
åM=0 ® f L lL = f S lS
ou, lS = CO - CS lL = CL - CO
19
Donc, en résumé, le diagramme d’équilibre donne une représentation graphique du
domaine de stabilité des phases.
(c) la proportion des phases en présence dans le cas d’un alliage de composition C0
Règle générale, pour que deux composants soient entièrement miscibles à l’état
solide, quatre conditions doivent être remplies:
B. Miscibilité partielle
Si les règles de miscibilité ne sont pas entièrement satisfaites, on aura une miscibilité
partielle ou encore la formation de composés intermédiaires.
20
Transformations eutectiques :Diagramme plomb - étain
21
Solidification d’alliages de différentes compositions (a) composition eutectique C = CE
= 62% Sn
Si C < CE : hypoeutectique
22
(b) composition hors eutectique (suite)
Résumé et microstructure
23
Diagramme fer-carbone
Ferrite (phase a) - solution solide de C (max 0,02%) dans le fer de structure cubique
centrée
Transformations allotropiques
Transformations péritectique L +
24
Perlite : mélange «eutectoïde» de lamelles de ferrite et de cémentite créé par la
décomposition de l’austénite (0,8% C) - c'est un constituant.
25
RUPTURE DES MATÉRIAUX
• Définition
• Ténacité
L’analyse des ruptures dépend de plusieurs facteurs, qui sont inter reliés.
L’expert devra analyser tous ces facteurs afin de déterminer la source de rupture.
L’analyse devra examiner et évaluer toute l’information recueillie afin d’établir des
hypothèses sur l’enchaînement des événements qui ont emmené à la rupture
Objectif: L’analyse des ruptures a pour objectif: d’assurer et de maintenir la fiabilité des
pièces à long terme
26
Séquences d’investigation
Techniques magnétiques: matériaux ferreux (dépôt d’un conducteur pour matériaux non
ferreux)
3) Caractérisation mécaniques
5) Examen macroscopique
27
Orientation des fissures, état de surface, rupture par cisaillement, rupture en tension,
direction des lignes de rupture
6) Examen microscopique
7) Analyse métallographique
À ce stade il faut poser la question: qu’est ce qui s’est passé? Identification des modes de
rupture : Déformation : tension, torsion, compression, ou une combinaison, Single
overload (surcharge qui emmène à la rupture), Rupture ductile
Détermination de modèle de rupture, propagation des fissures, mode I, mode II, mode III,
calcul des facteurs d’intensité des contraintes
Objectif: prédiction des causes de ruptures, des tailles des fissures, analyse de la fiabilité
des structures
28
• Fabrication: Discontinuité interne, retassures, concentrations des contraintes,
inclusions, microstructure, écrouissage, traitement thermique adéquat.
• Environnement
La rupture brutale est causée par la croissance, à la vitesse du son dans le matériau, de
fissures préexistentes qui soudainement deviennent instables.
29
Processus de la rupture ductile
a) Début de striction
30
Rupture fragile
• La rupture survient sans déformation notable et à la suite de la propagation rapide
d’une fissure
• Certaines surfaces d’acier est formee d’une suite de chevrons en V près du centre de
la section transversale et s’orientent vers le point d’amorce de la rupture
D’autre surfaces presentent des lignes ou crêtes qui rayonnent en éventail vers et a partir
du point d’amorce
31
• Plupart des matériaux cristallins, la propagation de fissure prend forme par bris
successifs et répétés des liaisons atomiques dans les plans cristallographique, appele
Clivage, et qui est une rupture transgranulaire: fissures traversent les grains (aTrans)
Certains alliages la rupture se propage le long des joints de grainset entrainent une rupture
intergranulaire laissant voir caractere tridimensionnel des grains (b)
La rupture fragile des matériaux amorphe (verre, céramiques) engendre une surface
luisante et lisse
32
Principes de la mécanique de la rupture
• Champ d’études axé sur la quantification des rapports entre
1/ 2 1/ 2
a a
33max 2 o K t max 2
r o r
Si la fissure est longue et r est faible
Selon Griffith, pour qu’une fissure se propage dans un matériau, il faut que les deux
conditions suivantes soit simultanément satisfaites:
a) Condition énergétique: Lorsqu’une fissure s’ouvre, les liaisons situées dans la zone
ombrée ne sont plus soumises à la contrainte appliquée énergie élastique libérée,
Wél=2лa2σ2/E
34
b) Condition mécanique:
1/ 2
a
max a 1 2 Rm 2 a ( ar )1/ 2
r 35
Si ces deux conditions sont satisfaites, il y aura propagation de fissure
Matériaux ductiles
Dans un matériau ductile, une déformation plastique locale apparaît en tête de fissure, il
faut donc fournir un travail de déformation plastique.
La plastification en tête de fissure fait en sorte que le rayon de courbure r devient grand et
Kt diminue , donc il faut une contrainte externe élevée pour satisfaire la condition
mécanique:
1/ 2
2 E s p
c 1/ 2
a a
max a 1 2 Rm
s Energie surface r
p Energie
plastique
a EG
Une charge agit sur une fissure selon trois modes fondamentaux:
36
• En mode I, les contraintes de tension suivant x et y et la scission varient en fonction
de la distance radiale r et l’angle Ө.
37
K= facteur d’intensité des contraintes qui definit l’amplitude de la singularite du bout de
fissure et dont la determination permet de connaître contraintes deformations , et les
deplacements en fonction de r et θ
Pour que K soit utile il serait judicieux de l’exprimer en fonction de la contrainte appliquée
et de la géométrie K a été défini pour plusieurs simples géométries et sollicitations
• Si la charge est appliquée suivant Oy, la zone plastique développe εyp >0
• εzp est contrecarrée par une contrainte induite σz=ν(σx+σy) résultant de l’action de la
zone élastique qui entoure la zone plastique au cœur de la plaque (état de
déformations planes)
• Alors qu’aux extrémités libres σz est nulle et on est en état de contraintes planes
38
• Si la plaque est mince, alors la contrainte suivant oz est nulle: Contraintes planes
Ces conditions définissent un état de contraintes planes: état pour lequel la déformation
plastique en tête de fissure se fait dans des plans inclinés approximativement à 45o par
rapport au plan de la fissure et par rapport au front de la fissure
Le plan général de rupture se fait alors en biseau, phénomène appelé rupture en sifflet.
39
B) État de déformations planes: Interprétation:
De nombreuses valeur de K sont possibles. Mais KIC prend une valeur unique et représente,
l’ampleur de la contrainte et les dimensions du défaut rendant possible une rupture fragile
40
K IC
e 2 ,5 ( 2
R e 0 .2
• Dans le cas ou l’épaisseur n’est pas assez élevée et pour satisfaire le critère, on peut
estimer Kc par: 4 1/ 2
1.4 K
K c K Ic 1 2 Ic
e y
Exemple: Soit deux feuilles , A et Z, d’un acier 4340, dont chacune a subit un traitement
thermique différent:Matériau A: Re0.2= 860 MPa, KIC= 98.9MPa√m, Matériau Z: Re0.2= 1515
1) Pour chaque alliage, déterminez s’il s’agit des conditions propres à une déformation
plane lorsque la feuille a une épaisseur de 10mm. On vérifie la relation
Feuille A: K IC
e 2,5( 2 2,5( 98,9MPa m
2 0,033m 33mm
Re 0.2 860MPa
41
Puisque les contraintes dans le voisinage de la racine d’une fissure peuvent être
déterminées à l’aide du facteur d’intensité de contrainte, il existe une valeur critique de K
pouvant servir à circonscrire les conditions d’une rupture fragile.
Cette valeur de K est appelée Ténacité et porte le nom de facteur d’intensité de contrainte
Kc et peut être définie par: K Y ( a / w) a MPa m
c c
42
Application de la mécanique de la rupture en conception (Méthode
Contexte: Les réservoirs sous pression sont conçus pour se déformer ou fuir avant de
casser, pour des raisons de sécurité.
Conception: autoriser la plasticité à une pression encore trop basse pour provoquer
propagation de fissure(plasticité avant rupture)
La distorsion provoquée par la plasticité est facile à détecter et la pression peut être libérée
de façon sure. Ceci n’esp pas possible avec grand réservoirs
Dans ce cas , la sécurité consiste à s’assurer que la plus petite fissure susceptible de se
propager de façon instable a une longueur supérieure à l’épaisseur (Fuite avant rupture)
(K(a=t)<KIC
43
44
Grands reservoirs:
En plus les fissures peuvent se propager lentement par effet de la corrosion et de la fatigue,
si bien qu’un seul examen à la mise en service n’est pas suffisant.
La sécurité peut être assurée en s’arrangeant qu’une fissure critique ( aC)qui provoque la
rupture brutale soit supérieure a t .La fissure traverse l’épaisseur entière sans rupture
brutale.
L’épaisseur de la paroi est choisie pour que le réservoir puisse résister sans se déformer
plastiquement
Pour résister à une pression maximale en toute sécurité , il faut choisir un matériau avec
une grande valeur de M2
Le plomb a un M2 elevee car son σy tres faible mais pour resister a def plas on doit avoir un
t elevee.
La paroi la plus fine est celle construite avec le matériau le plus résistant, on maximise
également la relation:
45
RUPTURE PAR FATIGUE
• Introduction et définitions
• Courbes de fatigues
• Vitesse de fissuration
• Effet de l’environnement
Forme de défaillance qui se produit dans les structures ( pont, Aéronefs, pièce de
machine,etc..) subissant des contraintes dynamiques et variables.
En général, les fissures peuvent se former et croître lentement sous des contraintes ou des
déformations variables, ou soit que l’environnement de la structure soit corrosif.
Généralement: la rupture par fatigue est relativement commune dans les structures
aéronautiques
Par contre, la rupture brutale des pièces structurelles n’est pas commune
Objectif:
46
Contraintes cycliques de fatigue
Définition
Des charges variables peuvent provoquer la rupture d’un matériau.
Un point à la surface est soumis périodiquement à la tension-compression (figure)
Tension
Compression
47
Caractéristiques des essais
Contraintes aléatoires
48
Selon l’amplitude de la contrainte, ou selon la déformation due à cette contrainte, on peut
définir deux grands domaines;
Fatigue-endurance :
L’amplitude de la déformation est faible (déformation élastique)
La durée de vie de la pièce, nombre de cycle nécessaire pour entraîner la
rupture du matériau, est N > 103 cycles
Fatigue-plastique : (Oligocyclique)
À chaque cycle la contrainte provoque une déformation plastique;
la durée de vie de la pièce est plus courte; N < 103
49
Courbe d’endurance: σa= f(N)
Courbe de Wohler ou (S-N)
ou on distingue 3 zones :
zone de fatigue oligocyclique (plastique)
N < 103 cycles.
zone de fatigue
103 < N < 106 cycles pour métaux ferreux (vie finie)
103 < N <5 108 cycles pour métaux non ferreux
zone d’endurance illimitée (zone de sécurité)
N >106(sous de faible amplitudes de contrainte,
la rupture ne se produit pas, meme pour N>107).
Avec σmax, (σmin) < Re On établit une loi expérimentale: Loi de Basquin
50
B) Approche en déformation (fatigue olygocyclique):
Chaque cycle conduit à une déformation plastique, durant les essais on contrôle l’amplitude
de la déformation plastique
Avec σmax ou (σmin) > Re, la loi de Basquin ne s’applique pas On établit une loi
expérimentale: Loi de Manson-Coffin
la rupture des pièces non fissurées avec amplitude des contraintes constante autour d’une
valeur moyenne nulle
Le nombre de cycle à rupture est déterminé par l’amplitude des contraintes σa, mais aussi
du niveau de la contrainte moyenne σm.
Cas des contraintes non complètement renversées: l’amplitude doit diminuer pour garder la
même durée de vie
51
52
Exemple: Une pièce d’acier ayant une limite ultime, Rm en traction de 555MPa et une limite
d’endurance σD de 75 MPa sera soumise au programme suivant de contraintes en flexion
complètement renversées:
D’après la courbe S-N de cet acier on a N1= 28000 cycles et N2= 103000 cycles
Remarque: la contrainte σ= 50MPa < σD , celle-ci n’as pas d’influence sur la vie de la pièce.
Il s’agit donc de vérifier si la pièce résistera aux deux premiers niveaux de chargement.
Par conséquent cette théorie prédit à la pièce une vie infinie, pour σ= 50MPa après avoir été
soumise au programme initial de contrainte de flexion
• Estimer la durée de vie pour que la structure soit utilisée avant que la fissure
n’atteigne la taille à la quelle elle se propagera de façon catastrophique
53
54
Chaque strie représente :
55
Les lignes d’arrêt (Beachmarks)
• Chaque bande entre les lignes d’arrêt correspond à une période selon laquelle s’est
propagée la fissure
• N.B. L’absence des lignes ne signifie pas que la rupture n’as pas été causée par la fatigue
La rupture finale
• Elle peut être ductile, assortie de déformation plastique Fragile, pas de déformation
plastique
56
III) Vitesse de fissuration
Objectif: Établir un critère permettant de prévoir la durée de vie en fatigue à partir des
paramètres relatifs au matériau et à l’état des contraintes
57
58
Soit une plaque : épaisseur = 1.27 cm
Largeur = 25.4 cm
Longueur = 76.2 cm
Approche :
• 1) Fissure initiale
On utilisera la loi de Paris (figure), qui exprime la vitesse de propagation de la fissure entre a=
0.18mm et la taille critique ac= 7.11 mm
2a K2
rp 2
2
2 Re 0.2 2Re 0.2
59
Sous la condition de déformation plane, on considère que la limite d’élasticité augmente
d’un facteur de
2
1 38
rp 0.2mm
6 582
Influence de la surface:
Nombreux sont les cas de chargement courant lors, desquels la contrainte maximale se
trouve à la surface d’une structure.
La plupart des fissures menant à la rupture par fatigue, s’amorcent à la surface et dans
les zones de concentration des contraintes
Les sillons, les trous, les rainures de clavette, les filets etc..
Traitement de surface:
60
• Polissage des pièces usinées
61
Fluage des Matériaux
INTRODUCTION ET DÉFINITION
Les matériaux en service sont fréquemment exposés à des températures élevées et soumis
à des contraintes mécaniques statiques
Définition:
Le fluage est une déformation lente continue dans le temps: la déformation au lieu de
dépendre seulement de la contrainte, devient une fonction du temps et de la
température
On cherche: des formes qui transfèrent les charges et supportent les contraintes sans
rupture , pour une certaine durée de vie fonctionnant aux températures fixées.
Cas de dimensions précises ou des faibles jeux devront être maintenus pour un bon
fonctionnement de la pièce. Ex: disques ou pales de turbines
62
c) Les applications limitées par la relaxation des contraintes:
Cylindres et réservoirs soumis à des pressions externes, fuselage d’une aile d’avion,
plaques et membranes minces en compression
63
Effets de la contrainte et de la température dans le domaine plastique, sur un matériau
cristallin ductile.
64
Loi de puissance en fluage
• Température=constante
. n
s B
On observe deux phases:
Exemples: les polymères (T ambiante), les glaciers, les métaux (hautes températures)
Exemples: Les boulons dans les cuves, les carters de turbines, doivent être
régulièrement resserrés
66
Temps de relaxation= temps nécessaire pour que la contrainte relaxe vers la valeur moitié
de sa valeur initiale (σ= σi/2). (définition arbitraire)
• La contrainte se relaxe
Conclusion: Il faut resserrer le boulon (pour éviter les fuites du contenant de la cuve, par
exemple)
Temps nécessaire pour relaxer la contrainte de moitié de sa valeur initiale (avec σ= σi/2).
67
Une force excessive de serrage ne servira à rien, car t chute rapidement si la contrainte
augmente
Coalescence des lacunes le long des joints de grains et formation de porosité intergranulaire
rupture.
68
En général, la rupture en fluage des métaux a un caractère fortement intergranulaire :
glissement des grains entre eux, décohésion des joints.
L’endommagement par fluage apparaît tôt, et peut conduire à la rupture pour des faibles
déformations (1%)
69
• C=constante=20 t (tf ou tr)=durée de vie à la rupture, ou pour atteindre la
déformation au fluage, exprimée en heures. T en Kelvin
70
CORROSION ACQUEUSE
• Introduction
• Corrosion aqueuse
• Vitesse de corrosion
• Modes de corrosion
Introduction
• Nous étudions l'action de l'environnement sur les matériaux, particulièrement sur les
matériaux métalliques.
• Les mécanismes de détérioration ne sont pas les mêmes pour les divers types de
matériaux
Métaux:
Polymères:
• On parle de dégradation.
• La corrosion est la cause de pertes financières, Exemple : la rouille qui grignote les
autos
71
• Prendre des mesures pour prévenir la corrosion : Modifier le milieu ambiant,
Protéger le matériau, Choisir un autre matériau
Définition:
• Toute réaction électrochimique, d’un état A vers un état B, n’est possible sur le plan
thermodynamique que lorsque le passage de A en B entraîne une diminution de
l’enthalpie libre, ΔG ,du système. ΔG =-nFE
72
Paramètres de la Cellule de base de la corrosion
73
74
75
Potentiel d’équilibre
76
Métal M plongé dans un électrolyte des ions Mn+, entre les deux il se produit la
réaction d’équilibre
77
78
Cas d’une cellule électrochimique Fer-Cuivre
À l’équilibre (circuit ouvert) on mesure une différence de potentiel Eo= 0,78 V, EH-Cu-EH-
Fe=0,34-(-0,44)= 0,78V
Circuit Ouvert, Tant que le courant est nul entre les électrodes (circuit ouvert) les réactions
d’oxydo-reduction sont totalement réversibles
Vitesse de corrosion
Les systèmes de corrosion réels ne sont pas à l’état d’équilibre, il y a un flux d’é entre
l’anode et la cathode qui correspond à la mise en court-circuit des cellules
électrochimiques
Vitesse de corrosion= vitesse à laquelle un matériau se dissout par suite d’une action
chimique. Elle est reliée à la perte d’épaisseur d’un matériau par unité de temps
Aicor t
m
m : perte de masse,A : masse atomique ,icor : courant de nF
79
corrosion (A), t : temps, n : n électrons associé à l’ionisation du métal , F : Faraday = é ×
NA : 96480 Coulomb / mole = 96480 A sec / mole, é : 1.6 × 10-19 Coulomb 1A=1
23
Coulomb / sec, NA : 6.023 × 10 / mole, Souvent i remplacé par j : A / unité de surface
Perte de masse de l’Acier en mer : 0,15 mm / an ou 33 mg •dm-2 • jour -1, (ρ = 7.87 g / cm3
80
Prévisions des vitesses de corrosion
Polarisation
81
4) Coalescence de nombreuses molécules pour former une bulle
82