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PROFESSIONNELLE (MENFP)
DIRECTION DE L’ENSEIGNENT SECONDAIRE (DES)
CONTEXTE
Dans le souci de favoriser la formation á distance des élèves privés de
cours pendant quatre mois consécutifs pour des raisons sociopolitiques
(septembre-Décembre 2019) et des raisons sanitaires liées á la Pandémie
du COVID-19 (á partir du 20 mars 2020), la Direction de
l’Enseignement Secondaire (DES) sous le haut patronage de la
Direction Générale du MENFP et du Ministre Pierre Josué Agénor
Cadet, met á la disposition des élèves de la classe du Nouveau
Secondaire IV (NS4) un guide pour faciliter leur apprentissage en
histoire/géographie et ainsi les aider á la préparation des examens ofciels
pour cette matière..
1
5-Les Séries LLA, SMP et SVT conservent le même format d’examens
c’est-á-dire : Etude de Texte en Histoire Nationale suivie de questions et
idem pour l’Histoire Universelle couplée á la géographie.
I- LA DISSERTATION D’HISTOIRE
Le Sujet
Il faut bien lire le sujet proposé. Les mathématiciens ont coutume de dire
que la réponse est dans la question posée. Le sujet pose des cadres bien
défnis sur une thématique précise. Les limites imposées par le sujet,
doivent être respectées. Tout travail hors-sujet est toujours lourdement
sanctionné. Il ne faut bien sur pas « réciter » un cours !, mais réféchir sur
« problème » que pose le sujet, puis utiliser ses connaissances pour
répondre au problème dans le développement.
La Structure de la dissertation
L’introduction est la première étape essentielle d’un devoir. Son contenu,
trop souvent négligé, est déterminant. La lecture de l’introduction doit
montrer au correcteur que l’on a compris le sujet. Elle se compose de
quatre ou cinq points selon les écoles. Une introduction doit d’abord
s’eforcer de bien cadrer le contenu du sujet posé, en en marquant les
limites. Pour cela il convient : de défnir les termes du sujet (1) et de poser
les limites chronologiques et spatiales (2) du sujet (en histoire la
chronologie est bien souvent la première des limites a fxer, mais ne pas
oublier de se référer aux problèmes spatiaux etc.…). L’introduction doit
ensuite poser une problématique (3) : développer les questions posées par
le sujet. Enfn, vient l’annonce du plan (4) qui doit clore l’introduction :
nombre de parties, contenu de chacune d’elles afn que le lecteur soit
averti du raisonnement suivi. Ceci suppose d’avoir bâti et développé un
plan au brouillon, l’introduction n’étant rédigée qu’après.
Le Développement
Le développement constitue le cœur du devoir. Il s’agit de procéder à une
démonstration se rapportant au sujet posé.
Le nombre des parties n’est pas fxé a priori. Il pourra varier selon la
nature du sujet. Bien entendu, il faut éviter un plan trop morcelé en de
trop nombreuses parties qui deviennent des paragraphes et hachent
l’analyse.
L’essentiel est d’avancer dans un raisonnement : si deux parties sont
nécessaires, inutile de vouloir fabriquer trois. On se demandera surtout,
après avoir construit son plan au brouillon (parties, sous-parties), si tel ou
tel paragraphe ou développement est bien a sa place, s’il est utile, s’il n’a
pas été mis la parce que issu de la mémoire d’une lecture d’ouvrage et de
cours, mais mériterait d’être placé plus haut ou plus loin dans le
raisonnement, ou de ne pas y fgurer du tout.
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Interpréter, discuter, démontrer suppose de connaitre les points
de vue des auteurs (et de pouvoir leur emprunter des citations), parfois
contradictoires, ou variant dans le temps, de fournir des éléments
explicatifs, de discuter telle ou telle interprétation. Mais démontrer et
discuter suppose d’apporter des arguments appuyés sur des faits : on
évitera donc toute afrmation non démontrée, ou non argumentée qui
relèverait de l’a priori. Chaque idée avancée doit donc s’appuyer sur un
exemple afn d’appuyer la démonstration : une idée, un exemple. Il ne faut
pas contenter d’idées générales, mais de les appuyer par des exemples.
Méthodologie du Commentaire
A-Compréhension du document
-Lire plusieurs fois le document le stylo á la main en soulignant les mots
importants
-Dégager les idées principales du document et les classer au brouillon
(elles ne sont pas toujours bien ordonnées dans le texte)
-Essayer de comprendre l’ensemble des mots du texte : il est possible de
donner la défnition d’un mot très spécifque
-Au brouillon réserver une partie pour la chronologie et les personnages
importants.
C-Elaboration du plan
Une fois toutes les idées mises sur le brouillon et le document trituré dans
tous les sens, on peut commencer la mise en forme.
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Il n’y a jamais de plan type. Cela dépend de ce que l’on trouve dans le
texte. Le plan dépend de sa logique. Si vous avez tire trois grandes parties
alors on peut les reprendre en trois parties. Ou bien si celui-ci evoque trois
grandes périodes chronologiques. Pas moins de deux parties, pas plus de
quatre.
A- MODELES DE DISSERTATION
SUJET 1
L’occupation américaine d’Haïti a été faite dans un but
humanitaire. Qu’en pensez-vous ?
INTRODUCTION
L’épopée de 1804, fruit de privations et de durs combats livrés par les
soldats de l’Armée Indigène a été souillée dans l’après-midi du 28 juillet
1915. En efet les soldats américains se sont débarqués sur le sol national
et prirent le contrôle du pays pour le compte des Etats-Unis. Cette
situation a duré de 1915 á 1934 et est connue dans l’histoire sous
l’épithète de « l’Occupation Américaine ». // (Sujet amené)
D’aucuns pensent que cette occupation fut un acte humanitaire accompli
pour rééquilibrer les disparités sociales en Haïti. Qu’en était-il réellement ?
Comment apprécier cette prise de position ?// (Sujet posé)
Une analyse des causes de l’occupation militaire et des impacts dans la
vie socioéconomique des haïtiens de l’époque s’impose afn de faire le
point sur ce qui suit. (Sujet divisé)
DEVELOPPEMENT
L’occupation américaine d’Haïti entre dans le cadre global de l’expansion
de l’impérialisme américain á partir de la seconde moitié du 19 e siècle,
lequel prône la domination des états frontaliers afn d’assurer son
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développement économique. Apres la Guerre de Sécession (1861-1865), le
capitalisme américain a pris un essor considérable par le développement
de l’industrie, la découverte du pétrole, la maitrise de l’électricité comme
principale source d’énergie et la modernisation des moyens de transport
par la mise en place des chemins de fer ou « Railroads ». Pour rendre
viable l’économie et éviter les crises, il faut avoir sans cesse de nouveaux
marchés. Ces marchés doivent être assujettis et contrôlés uniquement par
les Etats-Unis. C’est dans ce contexte que la « Doctrine de Monroe » fut
modifé et rebaptisé á la fn du 19 e et au début du 20e siècle « Politique du
Gros Bâton ». Il s’agissait pour les Etats-Unis d’utiliser la force pour la prise
de contrôle de ces pays si les négociations ou les diktats échouaient.
Les Etats-Unis voulaient á tout prix devenir le maitre de l’Amérique. C’est
ainsi que dès 1898 ils entreprirent une guerre contre l’Espagne afn de
récupérer les colonies que celle-ci avait encore dans son giron. Ainsi
s’ouvrit l’ère des interventions militaires. En 1903, ils sont intervenus en
Colombie pour créer l’Etat du Panama ; en 1906, ils ont réalisé une
nouvelle intervention á Cuba ; 1909, c’est le tour du Honduras d’être foulé
par les bottes américaines ; 1910, au Nicaragua ; 1914, intervention á
Vera Cruz au Mexique et 1915, intervention en Haïti.
Par l’ensemble des faits relatés ci-dessous, l’intervention américaine
d’Haïti n’est pas un hasard et en aucun cas elle n’a pas été faite dans un
but humanitaire. Les américains n’étaient pas venus en Haïti pour retirer
les masses urbaines et paysannes de la crasse et la misère ni pour les
soulager des lois sociales sous lesquelles elles croupissaient depuis
l’indépendance. Les marines n’étaient pas venus en Haïti pour éduquer les
haïtiens ni diminuer le taux d’analphabétisme. Les américains n’étaient
pas venus en Haïti pour protéger les droits ni pour diminuer les disparités
socioéconomiques qui existaient entre les riches et les pauvres et entre
les noirs et les mulâtres.
Les américains étaient présents en Haïti pour contrôler ses richesses et
prendre le contrôle de sa production agricole. Les premiers actes des
soldats américains furent le démantèlement de l’Armée Nationale, la
nomination d’un gouvernement fantoche (composé de collaborateurs zélés
de l’occupation), la saisie de la réserve d’or du pays, la prise de contrôle
des douanes et l’adoption forcée d’une constitution (Constitution de 1918)
qui légalisa l’occupation. Par cette constitution, ils octroyaient á tout
américain le droit de propriété en Haïti, ce qui était interdit dans les
constitutions haïtiennes précédentes.
Enfn, c’était sous l’occupation américaine que les paysans étaient les plus
maltraités. La réactivation de la « Corvée », un travail gratuit au proft de
l’Etat, avait poussé les paysans á se révolter et protester contre cet état
de fait proche de l’esclavage. Les soldats yankees ont répondu par les
exécutions sommaires et les massacres notamment le massacre de
« Marcha terre » le 6 décembre 1929.
CONCLUSION
Il est clair que l’occupation américaine d’Haïti de 1915 á 1934 n’a jamais
fxé l’atteinte d’objectifs humanitaires et qu’elle n’avait pas pour fnalité
l’amélioration des conditions de vie de la population. Ceux qui s’enrichir
ou tirer des avantages quelconques. Etre humaniste, c’est aimer son
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prochain, c’est vouloir son bien, c’est partager ce que l’on possède. En
aucun cas, les soldats et l’administration de l’occupation n’ont eu un tel
comportement.
SUJET 2
Le Président Sténio Vincent est perçu comme un patriote
nationaliste. Partagez-vous cet avis ?
INTRODUCTION 1
Le Président Stenio Vincent est le dernier Président de la période
d’occupation américaine. Il a accédé au pouvoir á l’issue des élections de
1930, lesquelles ont été organisées á la suite du renversement de Louis
Borno par une grève générale. // (Sujet amené) De par sa gestion des
afaires de l’Etat certains pensent qu’il a été animé par un nationalisme
débordant. Qu’en était-il réellement ?// (Sujet posé)
Une analyse des actes posés par lui durant sa présidence nous aidera á
clarifer cette assertion. (Sujet divisé)
INTRODUCTION 2
Le nationalisme et le patriotisme sont des concepts qui décrivent le
comportement bienveillant et responsable d’un ou de plusieurs individus á
l’égard de leur pays. Ils supposent qu’on met au devant les intérêts
collectifs au détriment des intérêts individuels. On est animé en
permanence du désir de servir sa patrie, de voir son bien et de mourir
pour elle si le cas y echet. A la direction suprême, le nationaliste, le
patriote ne transige pas et se considère comme le digne héritier de ses
ancêtres.//(Sujet amené)
Analysant le gouvernement de Stenio Vincent, d’aucuns pensent qu’il était
porteur de toutes ces vertus et qu’il les a épousées mêmes. Que doit-on y
penser// (Sujet posé)
Une mise en exergue des actes posés tout au long de sa présidence
s’impose afn de faire le point sur cette question. // (Sujet divisé)
SUJET 3
Le préjugé de couleur était á la base du Mouvement de 1946.
Qu’en pensez-vous ?
INTRODUCTION
Le préjugé de couleur est un système social et politique né de la
colonisation européenne á partir du 16e siècle. Il se base sur la
diférenciation de la couleur de la peau. Dans l’échelle sociale on a de la
valeur au fur et á mesure que l’on se rapproche du blanc. En Haïti, ce
système a prédominé tant durant l’époque coloniale qu’après
l’indépendance. Les mulâtres se sont toujours considérés comme des
êtres supérieurs dans leur rapport avec les noirs.// (Sujet amené)
Analysant le Mouvement de 1946, d’aucuns pensent que le préjugé de
couleur était á sa base. Que doit-on y penser ? //(Sujet posé)
Une analyse des causes et de ses conséquences nous aidera á répondre á
cette question. // (Sujet divisé)
A. Introduction
- L’apprenant met en relief le sujet ; - L’apprenant formule sa
problématique ; - L’apprenant précise les diférentes étapes de la
rédaction.
B. Développement
L’apprenant expose les diférents facteurs conduisant à la chute d’Elie
Lescot. • L’inégalité des richesses ; • Les aspirations de la classe moyenne
; • La question de couleur ; • La rareté des emplois ; • Le
mécontentement de l’armée ; • L’émergence des idées nouvelles : le
socialisme, le noirisme.
C. Conclusion –
L’apprenant synthétise les idées développées et répond à la question
posée dans l’introduction ; - L’apprenant soulève une question devant
aboutir à de nouveaux débats. (Facultatif)
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A. Introduction
B. Développement
L’apprenant analyse les causes de la chute du gouvernement d’Estimé •
Le sectarisme idéologique (noirisme, clientélisme) ; • La corruption
administrative ; • Les mesures juridiques prises à l’encontre du
mouvement communiste en Haïti ; • La répression contre les syndicats,
les partis politiques, la presse ; • La tentative d’établir l’impôt sur le
revenu provoquant le mécontentement de la chambre du commerce ; • Le
projet de révision de la constitution en vigueur en vue de prolonger son
mandat ; • Le mécontentement dans les milieux de l’opposition après
l’acte de vandalisme des bureaux du sénat perpétré par les masses port-
au-princiennes ; • La passivité de la population lors de l’irruption des
soldats lourdement armés dans les bureaux du chef de l’Etat pour le
renverser.
C. Conclusion
- L’apprenant synthétise les idées développées et répond à la question
soulevée dans l’introduction ; - L’apprenant soulève une question
débouchant sur de nouveaux débats. (Facultatif)
A. Introduction
1- L’apprenant met en relief le sujet ; 2- L’apprenant formule sa
problématique ; 3- L’apprenant précise les diférentes étapes du
développement.
B. Développement
• L’apprenant explique le terme néocolonialisme ; • L’apprenant explique
comment l’occupation américaine (1915-1934) a renforcé le
néocolonialisme en Haïti. Tout le développement économique, politique, et
social du pays après cette période porte l’empreinte de cette occupation
qui a perturbé de façon durable les bases de la nation ; • L’apprenant
présente les diférentes manifestations de la domination américaine
d’Haïti : a) Sur le plan économique : • Investissement de types coloniaux
dans les plantations et les services publics ; • Contrôle des fnances du
pays par les trusts américains ; • Américanisation de la monnaie haïtienne
; • Orientation du commerce fondamentalement vers le marché américain.
b) Sur le plan politique : • La mise en place d’une nouvelle force armée (la
Garde d’Haïti), comme instrument de domination au proft des Etats-Unis ;
• L’implication de l’armée dans le jeu politique haïtien toujours au proft
des Etats-Unis ; • Le rôle joué par les États-Unis dans l’élection des
diférents chefs d’Etat après l’occupation. c) Sur le plan social •
Renforcement du lien entre l’oligarchie locale et les États-Unis au
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détriment des masses rurales et urbaines ; • Mise en œuvre d’un
processus d’acculturation : promotion de la langue anglaise, campagne
des rejetés.
C. Conclusion
1- L’apprenant synthétise les idées développées et répond à la question
(ou aux questions posées dans l’introduction ;
A. Introduction
1- L’apprenant met en relief le sujet ; 2- L’apprenant formule sa
problématique ; 3- L’apprenant précise les diférentes étapes de la
rédaction.
B. Développement
L’apprenant peut expliquer l’expression mouvement " révolutionnaire ",
si toutefois il ne l’a pas fait dans l’introduction ; • L’apprenant présente
brièvement la crise de 1946 ; • L’accession au pouvoir de Dumarsais
Estimé ; • Les actes posés par le gouvernement de Dumarsais Estimé
sont-ils sufsamment radicaux pour qualifer le mouvement de 1946 de
révolutionnaire ? (Référence : les réalisations de son gouvernement).
C. Conclusion
1- L’apprenant synthétise les idées développées et répond à la question
posée dans l’introduction ;
2- L’apprenant soulève une question devant aboutir à de nouveaux
débats. (Facultatif)
Questions
1- Qu’entendez-vous par mondialisation ?
2- Relevez dans le document les éléments qui facilitent l’élargissement de
la mondialisation.
3- Montrez que la mondialisation est avant tout l’américanisation et
l’occidentalisation du monde.
4- A l’aide du document et de vos connaissances, rédigez un texte de 10
lignes sur les conséquences négatives de la mondialisation
II-GÉOGRAPHIE
Document1
L’union européenne ne correspond pas géographiquement à l’Europe. La
Suisse et la Norvège, les pays d’Europe centrale et orientale,
anciennement communistes, n’en font pas partie.
La construction européenne n’est pas encore achevée :
- L’Union n’est pas un État, avec un gouvernement commun élu par tous
les Européens, mais une association d’États qui prennent encore
beaucoup de décisions à l’unanimité
- Les lois fscales et sociales (salaire minimum, temps de travail
hebdomadaire…) ne sont pas les mêmes dans tous les États. Dans des
domaines comme la police, la justice, l’éducation, la politique de
chaque État est diférente.
- L’Union n’a pas de vraie politique étrangère commune, ni d’armée
commune, et souvent, les positions des États divergent. L’Union pèse
donc d’un faible poids politique sur la scène internationale.
Histoire – Géographie 3e – sous la direction de Martin Ivernel –
Hatier – page 27
Document 2
1- Présentez le document 2.
2- Faites ressortir l’infuence des Etats-Unis d’Amérique dans le monde. (voir
doc.2)
3- Evoquez quelques obstacles à la construction de l’union européenne. (voir
doc. 1)
4- Comment expliquez la domination Américaine sur le plan culturel ? (voir
doc. 2)
ANALYSE GENERALE
L’Armée Indigène a joué un rôle prépondérant dans la création de l’Etat
d’Haïti et elle a conservé celui-ci tout au long du XIX ème et début du XXème
siècle. Jusqu’á 1915, tous les Présidents d’Haïti furent indistinctement des
généraux. Pour accéder au pouvoir ils durent souvent utiliser les forces
qu’ils commandèrent et sombrer dans la guerre civile. Les partis politiques
prenaient naissance au sein de l’Armée et les généraux étaient de
véritables politiciens qui se battaient entre eux. En témoigne le Parti
Liberal et le Parti National. Leurs fondateurs étaient tous des généraux.
Dans le cadre d’un équilibre politique et d’un rapport de force, les masses
paysannes furent associées comme sympathisants de ces partis, en y
jouant non pas les rôles d’électeurs armes de bulletins de vote mais ceux
de soldats insurrectionnels munis de pistolets et de carabine. Ainsi
naissaient les groupes de paysans armés dénommés Piquets ou Cacos
selon leur lieu de provenance.
DOCUMENT 5 : LA « POLICE-ARMEE »
Il est plus correct de parler d’une « police-armée » au lieu de l’armée, car
les fonctions de celle-ci sont plutôt celles d’une force de police
domestique. Ce corps a souvent constitué un Etat dans l’Etat, et il absorbe
un fort pourcentage (entre 20 et 25%) du budget national. Il est donc de
son intérêt de maintenir le système. L’armée jouit du monopole de la force
physique que lui garantissent un esprit de corps et le système de carrière
lesquels, contre toute prévision, ont survécu jusqu’en 1956. Le
déploiement des casernes militaires et des commissariats de police sur
tout le territoire lui permet de contrôler toute la population. Grace á son
organisation, la discipline et le système hiérarchique, elle a pu résoudre,
au bénéfce des chefs, tout confit potentiel entre d’une part les simples
soldats, de l’autre les membres privilégiés de l’Etat Major. […..].
19
était que l'on ne pouvait pas faire confance à l'armée. C'était une leçon
sur laquelle il allait agir quand il prendrait le pouvoir.
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Vincent fut le premier président á avoir été élu librement. C’était un
politicien « professionnel », un mulâtre, qui durant toute sa vie a occupé
des postes gouvernementaux. Entre deux postes, on savait qu’il vivait sur
le crédit, devant de l’argent á divers épiciers de la capitale. Mais Vincent
était un des haïtiens les plus cultivés de son temps ; il avait beaucoup
voyagé et était un écrivain prolifque. Et pour couronner tout cela, il était
doué de la voix la plus vibrante dont eût pu rêver un politicien. Vincent
connaissait bien les noirs et les mulâtres. Aussi, il ne lui fut pas difcile
d’appliquer une fois de plus la « politique d’équilibre » que Gefrard avait
appliquée avant lui. Mais il perfectionna le système. En politicien adroit,
non seulement il gouverna avec les deux, mais il dressa l’un contre l’autre.
L’Histoire a été sans indulgence pour Vincent, et non sans raison. Mais son
infuence sur l’ascension des « classes moyennes » reste décisive et
injustement ignorée.
Il tint les rênes du pouvoir onze ans, dans les années trente. Il fut le
témoin de l’ascension d’Hitler, de Staline, de Salazar, de Mussolini et de
Franco. C’était un grand admirateur de ces derniers
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- d’exercer le commandement en chef des forces armées et la
direction suprême de sécurité
- de nommer et révoquer á sa discrétion les fonctionnaires et
employés de l’Administration générale
- de reculer de trois mois, si des circonstances politiques ou autres
l’exigent, la date des élections
- de décider, après appréciation de l’état fnancier du gouvernement
ou même de certaines circonstances politiques ou économiques,
tout emprunt intérieur sans être obligé d’en soumettre les termes au
Corps Législatif.
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En République Dominicaine, la censure de la presse exercée par la
dictature de Trujillo empêcha que la nouvelle soit connue en dehors des
milieux ofciels. Seulement un mois plus tard « les dominicains
commencèrent á être informés des faits, soit par des sources venant de
l’extérieur, soit par l’indiscrétion des nombreux militaires qui y avaient
participé ».
Dans une situation d’état de siège, les personnes arrêtées sont déférées
par devant un tribunal militaire. Il s’agissait encore une fois d’un montage
du gouvernement pour se débarrasser de neuf journalistes et opposants
les plus conséquents. Questionné par la cour militaire, Joseph Jolibois Fils
devait répondre ainsi:
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« Il était midi, j’étais à tablet Tandis que je dinais, s’amena le lieutenant
Modét Il me montra une plaque qu’il portait à l’intérieur de son veston et
me dit " Vous êtes arrêté " Je lui répondis « Ne voyez-vous pas que j’ai des
efets en main ? » Là étant, je lui posai la question suivante : « Où est
votre mandat ? », « Non, je n’en ai pas ; me répondit-ilt Je vous arrête au
nom du Ministère de l’Intérieurt » Je pris une Constitution dans l’un des
tiroirs de mon bureau et lui fs prendre lecture de l’article 8 de la
Constitutiont Immédiatement, comme le lieutenant insistait, je demandai à
mon fls ainé croyant que j’allais être victime d’un enlèvement comme en
novembre dernier —, de se rendre près du Chef de la garde et de lui
apprendre le faitt
Je lui objectai que c’était impossible Il ajouta : " Mon cher, tenez-vous sur
vos gardest Celui qui m’a fait cette confdence est un Agent du
Gouvernementt " »
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d’amende. Comme nous le verrons plus loin, le jugement de Jacques
Roumain débutera le 15 octobre 1934 par la même cour militaire.
Pour Vincent, le référendum lui ofre les moyens pour se resacraliser, tout
comme il avait permis en 1918 aux forces d’occupation américaine sous le
gouvernement de Dartiguenave de trouver une réponse pertinente au
problème de l’occupation d’Haïti. Les résultats donnent 454357 OUI
contre 1172 NON à la question posée. Se basant sur cette apparence de
légitimité, le président Sténio Vincent révoque, le 18 février 1935, les onze
sénateurs nationalistes indépendants : Seymour Pradel, Dr. Jean Price-
Mars, Léon Nau, David Jeannot, Pierre Hudicourt, Antoine Télémaque, D r.
Justin Latortue, Fouchard Martineau, Dr. Hector Paultre, Valencourt
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Pasquet et Rameau Loubeau qui protestaient contre un décret dans lequel
le président s’octroyait les pleins pouvoirs.
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fut le Général Nord Alexis --- que Monsieur Sténio Vincent ne fut venu plus
tôt à la Présidence de la République ? » La messe est dite !
Quant à René Piquion, il ne met pas des gants pour indiquer ses options. À
la question « Etes-vous raciste ? », il répond « Oui, je le suis et c’est peut-
être une des raisons expliquant pourquoi je ne suis pas communistet
Quiconque est raciste n’est pas communistet » Un enthousiasme anti-
populaire agressif et joyeux est brandi contre tous les hommes de pensée.
La répression de Vincent avec sa machine infernale va balayer dans ses
fondements mêmes l’alliance de Jean Price Mars et de Jacques Roumain.
Alliance scellée dans La montagne ensorcelée de 1931 préfacée par Price
Mars à un moment où un certain François Duvalier, commentant cet
ouvrage, écrit dans le journal Le Temps du 1er septembre
1931 « Pourquoi nous servir un morceau de si peu d’importance », car
dans son entendement tordu le drame de la paysannerie haïtienne n’était
pas un sujet littéraire valable. Alliance Price Mars/Roumain qui se
désintègre avec la nuit de l’exil, malgré sa métamorphose en 1941 avec
les institutions ethnologiques créées par ces deux géants de la pensée
haïtienne. Alliance lumineuse contre ce que Goya nomme « le sommeil de
la raison (qui) engendre les monstres » de notre quotidien.
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L’ivresse du pouvoir conduit le président Vincent à négocier la réduction
des compensations dues aux familles des travailleurs haïtiens tués. Après
le premier paiement de US$ 250 000 dollars en 1938 et la promesse de
payer le solde en cinq paiements de US$100 000 dollars chacun, le
président Vincent décidera de se montrer un bon valet en réduisant le
solde de 45%, soit un deuxième versement de US$ 275 000 dollars. Ainsi,
les compensations globales payées par la République Dominicaine pour les
17 500 Haïtiens tués s’élèvent à US$ 525 000 dollars, soit par tête US$ 30
dollars, ce qui était moins que le prix d’un cochon alors. Le nombre des
Haïtiens tués au cours du massacre dans ce calcul est conservateur. Les
études menées par l’historien dominicain Bernardo Vega [Bernardo
Vega, Trujillo y Haïti (1937-1938), vol. II, Fundación Cultural Dominicana,
Santo Domingo, 1995, p. 351-352. Les estimations sont les suivantes :
Bernard Diederich (20 000), Patrick Bellegarde-Smith (30 000), Lil
Despradel (35 000), et Maurice Lemoine (40 000) indiquent que ce nombre
se situerait plutôt entre 20 000 et 40 000. Anselme Paulino, chef de la
police secrète de Trujillo, vint en Haïti à l’occasion avec une valise chargée
de billets de US$ 10 et US$ 20 dollars pour emmurer les vivants sinon
mettre une sourdine à leurs paroles. Dans ce dispositif de distribution,
selon Astrel Roland,« Estimé a reçu trente mille dollars de cette nouvelle
afaire et chacun des autres eut son petit lott » Les familles des victimes
ne reçurent que 2 centimes par tête de cette somme. Dans ce tunnel du
dégoût, les pratiques rétrogrades ont cadenassé Haïti et créé une
impuissance produisant des ruines sur lesquelles le dévergondage actuel
feurit. Un héritage dont la clé du déblocage est encore à trouver.
DOCUMENT I : L’HOMME
Vincent fut gentiment écarté du pouvoir par Roosevelt. Il suggéra á
Vincent que son Ambassadeur á Washington, Elie Lescot, fût sans plus ni
moins élu président par les deux Chambres. Ce fut fait á l’unanimité.
FAITS ET CONSEQUENCES
On entend par « Mouvement de 1946 », un grand réveil sociopolitique de
la jeunesse haïtienne qui, depuis la « grève de Damien » de 1929
s’interposa de plus en plus comme une force sociale et politique capable
de modifer les décisions politiques voire les renverser totalement en
remettant en question le mode de gouvernance en vigueur.
DOCUMENT 1 : LA CHUTE
Le premier janvier donc paraît La Ruche. Le 2, sa publication est interdite.
Baker et Depestre sont arrêtés. La répression déclenche la résistance. Les
jeunes de La Ruche se concertent et décident de passer á l’action sous la
forme d’une grève des écoles. La libération de Baker et Depestre le
lendemain n’arrête pas le mouvement. La jonction est faite avec les
fgnolistes. Un comité national de grève est formé. Le souvenir de la large
grève des étudiants de Damiens en 1929 occupe les esprits. N’avait-elle
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pas entrainé une succession d’événements qui ont abouti á la chute de
Borno en 1930. ? Le congé de fn d’année tire á sa fn. La rentrée scolaire
est fxée au 7. Entre le 5 et le 7, les jeunes mobilisent, et les foyers
d’opposition s’agitent. La grève est déclenchée efectivement le 7. Ecoliers
et étudiants gagnent les rues et lancent des slogans subversifs. Vive les
quatre libertés ! A bas Lescot. La police réagit, matraque les manifestants,
les pourchasse. Les cortèges se reconstituent. Rien á faire, Port-au-Prince
est subvertie. Des arrestations sont opérées dans certains milieux. Le
gouvernement feint de minimiser l’événement : une afaire d’enfants. Le
communiqué gouvernemental de l’après-midi du 7 janvier crève les
ondes :
« Ce matin des jeunes gens ont cru bon de sortir dans les rues pour
manifester contre la fermeture du journal révolutionnaire La Ruche… »
« La police, d’ordre du gouvernement, a accordé la protection nécessaire
manifestant contre cette décisiont »
« La répétition de ces faits pouvant entrainer des conséquences fâcheuses
pour l’ordre public, le gouvernement a décidé de les interdiret »
« Les pères et mères de famille sont invités á recommander á leurs
enfants de ne plus participer á de pareilles manifestationst Les mesures
adéquates seront prisest »
Dès le lendemain, la grève reprend et s’étend aux fonctionnaires et
employés de commerce. La grande presse habituellement prudente
sympathise avec le mouvement. Le Nouvelliste ne fonce pas, mais relate
les événements et prodigue des conseils de modération. Le Soir demeure
réservé, mais La Phalange n’hésite pas á rapporter les événements tout
en commentant. Quant au quotidien Le Matin, il charge, demande de
l’air, réclame la démocratie. Haïti-Journal, dans son édition du 8 janvier,
appuie la grève et appelle le gouvernement á tirer des leçons de ce fait
majeur : « Le peuple dans tous ses secteurs a manifesté son désir de
bénéfcier intégralement des pratiques démocratiques au nom desquelles
la guerre a été faite »t Il difuse le communiqué du Parti Démocratique
Populaire de la Jeunesse Haïtienne (PDPJH) où sont consignées les quatre
revendications des initiateurs du mouvement. On lit, en efet :
« Le PDPJH a délégué Jacques Alexis, Roldophe Moise, Gerald
Bloncourt, Gerard Chenet et Georges Beaufls auprès des
autorités pour réclamer les quatre libertés:
1- L’application de la Charte de San Francisco ratifée par les
Chambres Législatives, la mise en liberté de tous les
prisonniers politiques
2- Des élections législatives dans le plus bref délai
3- La réintégration de tous les journaux suspendus dans leurs
droits
4- La ratifcation de l’existence du parti
DEFINITION DU CONCEPT
Pris au sens strict, le vocable désigne le pouvoir dont dispose une
personne, un groupe ou un pays.
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Dans un sens plus spécifque, la puissance est utilisée dans le cadre des
prérogatives exercées par l’Etat á travers les institutions qui le
représentent. On parle alors de la puissance publique.
Dans un sens plus large, elle est appliquée aux relations internationales. Il
s’agit ici de la capacité d’un Etat de faire agir les autres dans le sens de
ses intérêts ou d’imposer ses diktats á eux. C’est une conception moderne
qui prend en considération l’infuence politique, économique,
géographique, culturelle, religieuse d’un Etat ou d’un ensemble d’Etats sur
les autres.
Toutefois, il existe des paliers voire une échelle de la puissance. Certains
Etats ou groupes d’Etas sont plus puissants que d’autres. Ainsi on parle de
superpuissance, d’hyper puissance ou de grande puissance.
41
Chacune de ces puissances a sous son contrôle une partie du monde
qu’elle exploite á son proft. Ainsi elle infuence la politique, l’économie, la
culture etc. des pays vassaux.
Ex : Tous les pays de l’Amérique centrale et de la Caraïbe (hormis Cuba)
sont infuencés par les Etats Unis d’Amérique. Ces pays ne peuvent
prendre aucune décision qui va á l’encontre des intérêts américains sans
qu’ils en subissent durement les conséquences.
Diplomatie
C’est un aspect de la politique qui privilégie les rapports ou relations entre
les pays.
Elle est aussi l’art de la négociation. Elle permet aux pays de résoudre les
confits de manière pacifque sans recourir aux sanctions ou la force
armée.
Innovation
Il s’agit de nouveautés/améliorations apportées dans les services déjà
existants pour rendre la vie plus facile á l’homme ou même de lui faciliter
les taches qu’il a á accomplir.
Sur le plan de la technologie, l’innovation tend á améliorer davantage les
services oferts et á les rendre plus accessibles á un grand nombre de
personnes.
Droit d’ingérence humanitaire
C’est le droit pour la communauté internationale d’intervenir militairement
dans un pays quand il est défaillant c’est-a-dire quand il ne pas respecter
et appliquer ses lois ou quand il représente un danger pour les Etats
voisins.
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Considérant qu’aucun pays ne peut vivre en autarcie et que tous les pays
sont liés par la proximité ou les relations qu’ils tissent entre eux, tout
bouleversement politico-social dans un pays a nécessairement des
répercussions dans les autres pays. C’est au nom de ce principe que le
« droit d’ingérence humanitaire » a été créé.
Realpolitik
Ce terme est utilisé dans le cadre des relations internationales. Il s’agit
d’une politique qui prend en considération les rapports de forces et les
efets de ceux-ci sur un pays donné. La realpolitik tient á l’écart les notions
de loyauté, de sentiment ou de fraternité. La realpolitik veut que les
décisions soient prises en fonction des intérêts immédiats de chaque Etat
et des conséquences positives que celles-ci peuvent avoir au moment de
les prendre.
Place financière ou boursière
La place boursière est défnie comme le lieu où s’opère la rencontre des
acteurs qui font fonctionner les marchés fnanciers.
Les places fnancières regroupent le siégé du bourse, d’un marché de
change et de nombreux établissements bancaires.
Exemple : New York, Londres, Paris, Berlin et Tokyo sont des places
fnancières mondiales.
Technopoles
On entend par ce vocable, les villes ou zones urbaines consacrées
uniquement au développement de la recherche et de la Technologie. Pour
travailler et vivre dans ces villes on doit avoir au moins un diplôme
universitaire dans le domaine de l’ingénierie ou toute branche faisant
appel á la technologie. Aux Etats-Unis, on doit citer : Silicon Valley á San
Francisco ; la Route 128 á Boston ; le Research Triangle Park en Caroline
du Nord ; la Silicon Alley á New York ; la Silicon Prairie á Dallas ; la Silicon
Forest á Portland.
G-20
Le G-20 est composé de 19 pays plus l’Union Européenne. Il a été crée en
1999 et prend en considération le poids économique des pays membres.
Le G-20 représente 85% du commerce mondial et 90% du Produit Mondial
Brut (PMB).
Les Etats-Unis comptent sept sur les dix plus grandes entreprises de
defenses mondiales. On peut citer quelques unes :
-Lockheed Martin (constructeur d’avions de combats)
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-Boeing (constructeur de bombardiers, de ravitailleurs, de
missiles)
-Northrop Grumman (constructeur de Porte avions, de sous-
marins)
-General Dynamics (constructeur d’avions de combats)
Les Etats-Unis disposent de 11 porte-avions (plus nombreux et plus grands
que les portes avions de tous les autres pays). En comparaison la France
ne dispose que d’un seul porte-avion.
Cinq porte-avions sont présents en permanence dans l’océan Atlantique,
en méditerranée, dans le Pacifque, dans l’Océan Indien et dans le Golfe
Persique. En outre ce pays dispose de 5500 armes nucléaires.
La population actuelle des Etats-Unis est estimée á 327 908 413 habitants.
C’est le pays le plus riche de la Terre avec un PIB estimé en 2018 á plus de
20 000 milliards de dollars.
-Les Etats-Unis dispose de la troisième population active au monde après
la Chine et l’Inde. Cependant, elle a l’avantage d’être plus qualifée.
-L’économie américaine profte d’une certaine avance technologique
illustrée par les technopoles (les villes techniques). Ces villes sont
habitées par des ingénieurs et des chercheurs. Ces villes servent de
modèles au monde. On peut citer : Silicon Valley á San Francisco, Route
128 á Boston, Research Triangle Park en Caroline du Nord, Silicon Alley á
New York, Silicon Prairie á Dallas, Silcon Forest á Portland.
-Sur le plan matériel, les Gratte-ciels symbolisent cette richesse
-Les Etats-Unis représentent le principal marché de consommation
internationale. Toutes les entreprises multinationales (les Trusts) y sont
présentes.
-L’économie américaine est la deuxième exportatrice au monde des
produits agricoles et des produits manufacturés (avions, voitures). Elle est
la première importatrice du pétrole, d’ordinateurs, de vêtements, de
jouets et d’appareils de télécommunication. Ses principaux partenaires
commerciaux sont : la Chine (7% des exportations et 18% des
importations) ; le Canada (19% des exports et 14% des imports) ; le
Mexique (13% et 11%) et le Japon (4% et 16%).
-Les Bourses américaines sont les principales de la planète : NYMEX pour
le pétrole ; le CBOT pour le maïs ; le NASDAQ et le NYSE etc.
-Depuis les « Accords de Bretton Woods » en 1944, le dollar est la
monnaie de référence mondiale et est á la base du système monétaire
internationale.
-Les américains sont les premiers investisseurs dans les pays étrangers.
Les plus grandes entreprises mondiales sont américaines :
1) Dans l’Agroalimentaire : Coca Cola, Tyson Foods
2) Dans le Pétrole : Chevron, Murphy Oil
3) Produits Chimiques : Dupont
4) Sidérurgie et Métallurgie : U.S Steel
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5) Construction automobile: General Motors, Food Motor, Caterpillar,
Goodyear
6) Construction Aéronautique: Boeing
7) Biens de Consommation: Phillips Morris
8) Electronique: Intel, Dell
9) Produits et Services Informatiques : Apple, Microsoft
10) Divertissement: Walt Dysney, Company,
11) Services fnanciers: Bank of America, American Express
12) Transport: American Airlines, FEDEX
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D-LE TRAITE DE MAASTRICHT
Ce traité a été approuvé et signé par le Chefs d’Etat Européens dans la
ville hollandaise de Maastricht le 7 février 1992. Il entrait en vigueur le 1 er
novembre 1993.
Par ce traité la citoyenneté européenne a été instituée. Il a renforcé les
pouvoir du Parlement Européen, mis en place l’Union Economique et
Monétaire (c’est-a-dire l’Europe doit avoir une seule monnaie).
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L’Union Européenne représente le 7e espace mondial en superfcie soit 4
493 712 km2 et le troisième sur le plan démographique : 512 596 403
habitants.
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proprement révolutionnaire, formée de paysans, d’ouvriers et de
soldats mutins.
7- Qu’est-ce-que la « Collectivisation » ?
C’est une politique mise en place par Staline visant au regroupement
des fermes dans les campagnes. Les paysans agriculteurs furent
contraints de s’associer dans des coopératives agricoles et de mettre
leurs en commun pour les cultiver. C’est l’installation des « Kolkhozes »
ou fermes collectives. L’abolition de la propriété privée est donc
instituée.
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9- Sur quoi se reposait l’économie capitaliste ?
L’économie capitaliste se reposait sur « la loi de l’ofre et de la
demande ». Celle-ci signife pour qu’il n’y ait pas de crise en régime
capitaliste, il faut qu’il y ait équilibre constant entre l’ofre et la
demande.
L’ofre est constitué par l’ensemble de la production d’une entreprise
lequel est destiné au marché c’est-á-dire destiné á être vendu. La
demande est constituée, quant á elle, par l’ensemble des acheteurs.
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La cause immédiate de la Deuxième Guerre mondiale fut l’invasion de la
Pologne par les troupes allemandes le 1er septembre 1939.
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