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L’opération Barbarossa, nommée en référence à l'empereur Frédéric Barberousse, est le nom de code désignant

l'invasion par le 3° Reich de l'Union Soviétiques pendant la seconde guerre mondiale. Malgré la signature du traité de
non-agression entre allemands et russes, et après la signature de l'armistice entre la France et le 3° Reich, Hitler déclenche
le 22 juin 1941, l’opération Barbarossa qui ouvre le front de l'Est, principal théâtre d'opérations de la guerre en Europe et
facteur crucial de la défaite du 3° Reich nazi. Ce front était le théâtre des plus grandes et des plus sanglantes batailles
terrestres qui ont constitué le tournant décisif de la seconde guerre mondiale
Galvanisée par des motifs idéologique et stratégiques associés à l’héritage de la 1° guerre mondiale,
l’opération Barbarossa dont des phases étaient marquées par des offensives et batailles sanglantes, a connu un
échec en raison des erreurs tactiques et surtout stratégiques des allemands.
Pour illustrer le bien fondé de cette thèse, seront présentées successivement les enjeux, les phases et les facteurs
d’échec de cette opération dans sa composante tactique et stratégiques.

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Les enjeux de l’opération Barbarossa se trouvent à la fois dans des motivations historiques, idéologiques et
surtout stratégiques
En effet, les justifications de cette invasion sont historiques dont les origines remontent à la fin de la
première guerre mondiale A ce propos, la défaite allemande lors de la première guerre mondiale face à l'alliance russo-
franco-britannique de 1914 était une motivation importante pour l’Allemagne qui était humiliée au traité de Versailles de
1919. Par ailleurs, sur le front russe, l'Allemagne qui a signé une paix de victoire à Brest-Litovsk en mars 1918, a dû
évacuer les territoires qu'elle occupait à l'hiver 1918.
De plus, les considérations idéologiques ont incontestablement constitué une cause profonde de l’opération
Barbarossa. A cet effet, Hitler, qui luttait pour la suprématie de la race arienne, avait la volonté d'en finir avec le
bolchevisme, assimilé à ses yeux au judaïsme responsable de l’effondrement de l’Allemagne en 1918. En outre, la mise en
œuvre géopolitique du nazisme
Enfin, du point de vue stratégique, la conquête du Heartland russe favoriserait de la domination globale du
continent européen A ce propos, la conquête de l’URSS permettrait, d’une part, de s’offrir un espace vital à l'Est, le
Lebensraum tant espéré par Hitler, d’autre part, d’éliminer une puissance militaire aussi dangereuse et un pays
économiquement riche en Europe comme l’URSS. Par ailleurs, pour soutenir l’effort de guerre sur plusieurs fronts,
Hitler convoitait les richesses minières et pétrolières de l’Union Soviétique. Anéantissement de l’armée rouge
Ainsi, ces enjeux historiques, idéologiques et stratégiques ont contribué à faire de cette opération un défi
majeur des deux armées pendant des phases de combats et de batailles sanglantes et très coûteuses.
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Déclenchée le 22 juin 1941, l’opération Barbarossa s’est caractérisée par une invasion et série de batailles
sanglantes dont celle de Moscou avait connu un échec incontestable des allemands.
En effet, la première phase de l’opération qui s’est caractérisée par l’invasion allemande de la l’URSS sur trois
fronts concrétisant l’initiative et de la Wehrmacht.
En juin 1941, l'armée allemande franchit la frontière et attaque les premières lignes soviétiques. Elle s’est engagée en trois
groupes d'armées, au Nord, au centre et au sud ayant pour objectifs respectifs Leningrad, Moscou et Kiev. Les opérations
terrestres, qui ont été précédée par une gigantesque attaque aérienne, ont concrétisé la supériorité de l’invasion allemande
malgré les résistances de Brest Litovsk et Minsk.
Par ailleurs, la deuxième phase de l’opération, s’est caractérisée par la bataille de Smolensk et de la bataille
de Kiev
Durant cette phase, l'Armée rouge a subi de terribles pertes en défendant Smolensk, jalon important sur la route de Moscou.
Cependant elle est parvenu a retardé pendant l'été la progression des allemandes vers l'Est malgré la prise de la ville le 16,
Par ailleurs, sur le front sur, un gigantesque encerclement a réalisé autour de la région de Kiev l’a fait tomber le 19
septembre ouvrant la route du Donbass est ouverte pour le groupe d'armées sud, qui atteindra Rostov-sur-le-Don le 21
septembre, mais.

Enfin, la dernière phase, caractérisée par l’échec de la bataille Moscou a mis fin à l’opération Barbarossa.
Durant cette phase, les troupes allemandes se sont heurtées au nord face à une résistance très solide dans la région de
Leningrad et surtout au centre où les troupes soviétiques se sont rassemblées pour défendre leur capitale. De plus, l’arrivée
de l’hiver a causé des problèmes sérieuses aux troupes allemandes qui ont du repousser leur attaque sur Moscou. Cette
situation a pu favoriser aux divisions sibériennes menées par le général Joukov de lancer la contre-attaquent au nord et au
sud de Moscou concrétisant l’échec de l’opération Barbarossa.

Ainsi, l’opération Barbarossa avait mis en relief un engagement sans précèdent lors des batailles spectaculaires
entraînant l’échec de l’armée allemande.

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L’échec de l’opération Barbarossa était dû aux erreurs tactiques mais surtout stratégiques des allemands
aggravés surtout par les conditions météorologiques.
En effet, mal renseignés, mal préparés, mal équipées pour une guerre hivernale, les allemands se sont
confrontés aux difficultés surtout du climat et du terrain.
D’abord, le report de l’opération de mai à juin a constituait une erreur fatale pour l’avenir de l’opération
Barbarossa dans la mesure où les allemands, croyant envahir l’URSS rapidement se sont lancés dans la guerre bien qu’ils
soient équipés de moyens inadaptés au froid et aux difficultés de la neige causant aux chars de fréquents enlisements. Par
ailleurs, vu l’avantage que procure la défensive sur l’offensive les soldats russes, grâce à leur acharnement ont pu
exploiter les erreurs des allemands
En effet, Hitler en dissipant obstinément ses forces sur trois fronts a enfreint un principe stratégique majeur.
A ce titre, en prenant personnellement la conduite des opérations pour la conquête de l’URSS, Hitler a commis de
graves erreurs stratégiques. D’une part, il a mal apprécié la profondeur du dispositif russe et d’autre part, il a mal déterminé
la zone d’effort principal. Ensuite, ses plans stratégiques d’attaquer l’URSS sur trois zones différentes avec 3 armées
distantes chacune de 500 km qui avancent selon des vitesses différentes ont conduit à la dissipation des forces allemandes
enfreindrant ainsi tous les principes de la guerre.
Enfin, l’écartement des objectifs fixés avec la stratégiques mené Hitler et sa sous-estimation des capacités
russes ont affecté négativement l’issue de l’opération
Les allemands, en arrêtant l'offensive sur Moscou, ont sous-estimé les réserves des forces soviétiques à pouvoir
lancer une contre-attaque. Ceci a permis à l'armée rouge de redéployer une trentaine de divisions pour l'offensive proposée
par Joukov et Vassilievski . De plus ces troupes étaient parfaitement adaptées à l'hiver et en supériorité numérique.

Ainsi, Hitler, en refusant de suivre les conseils de son état-major général pour garder une marge de
manœuvre, notamment dans la conquête du vaste territoire russe et en négligeant les facteurs géographiques et
climatiques, a accéléré l’échec de l’opération Barbarossa.

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En somme, très sanglante et très coûteuse en vies et en matériels, l’opération Barbarossa demeure un
engagement allemand où les enjeux historiques, idéologiques et stratégiques se transforment pour Hitler à défi
perdant surtout avec la multiplication de ses erreurs tactiques et stratégiques lors de cette vaste campagne de Russie.
En terme de perspective, il s’avère judicieux de réfléchir sur les conséquences et sa portée historique de cette
opération sur le déroulement de la seconde guerre mondiale qui ne peut certainement pas être résumées comme une
simple victoire russes sur les allemands mais elles constituait le tournant décisif à la défaite finale jusqu’à la
capitulation du régime nazi.

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