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HISTOIRE DE FRANCE
Saroni David
VILLEURBANNE | FRANCE
Introduction
La Bataille de Waterloo, survenue le 18 juin 1815, représente un tournant décisif dans l'histoire
européenne. Cette confrontation, qui a opposé les forces de Napoléon Bonaparte à une coalition
menée par les Britanniques et les Prussiens, marquait non seulement la fin des guerres
napoléoniennes, mais aussi la fin de l'ère napoléonienne en Europe.
Contexte historique
Au début du XIXe siècle, l'Europe était en proie à des bouleversements constants. Les idéaux
révolutionnaires français avaient déclenché une série de conflits qui avaient remodelé la carte
politique du continent. Napoléon Bonaparte, un général français remarquable, avait émergé des
troubles de la Révolution française pour devenir Empereur des Français en 1804. Sous son
règne, la France avait connu une expansion territoriale sans précédent, englobant une grande
partie de l'Europe occidentale et centrale.
Cependant, cette expansion avait rencontré une résistance acharnée. Une série de coalitions
avait été formée par diverses puissances européennes pour contrer l'influence grandissante de
la France. Les guerres napoléoniennes, qui s'étaient déroulées de 1803 à 1815, étaient
caractérisées par leur nature globale et par l'introduction de tactiques militaires modernes.
La campagne de Russie en 1812 marquait le début de la fin pour Napoléon. Cette désastreuse
campagne avait gravement affaibli l'armée française et avait encouragé les nations opposées à
redoubler d'efforts. En 1814, après une série de défaites, Napoléon avait été contraint d'abdiquer
et avait été exilé sur l'île d'Elbe.
Cependant, son exil fut de courte durée. En mars 1815, Napoléon s'évada de l'île d'Elbe et
retourna en France, où il fut accueilli en héros. Cette période, connue sous le nom des Cent-
Jours, vit Napoléon reprendre le pouvoir en France. Les puissances européennes, alarmées par
son retour, se regroupèrent rapidement dans une septième coalition, déterminées à mettre fin
définitivement au règne de Napoléon.
Prélude à la Bataille
La période précédant la Bataille de Waterloo fut marquée par une série de manœuvres
stratégiques et diplomatiques complexes, définissant le cadre dans lequel la bataille décisive
allait se dérouler.
Sous le commandement du Duc de Wellington, les Britanniques avaient rassemblé une force
hétérogène comprenant des troupes britanniques, néerlandaises, belges et allemandes.
Wellington, un vétéran expérimenté des guerres napoléoniennes en Espagne, était reconnu pour
son habileté tactique et sa prudence sur le champ de bataille.
Les Prussiens
Les Prussiens, dirigés par le Maréchal Blücher, formaient une armée bien entraînée et motivée,
assoiffée de revanche après leur défaite précédente face à Napoléon. Blücher, connu pour son
agressivité et son audace, était déterminé à jouer un rôle clé dans la défaite de Napoléon.
Stratégie de Napoléon
Napoléon, bien conscient de la supériorité numérique des forces alliées, cherchait à exploiter
leur dispersion. Son plan était de frapper rapidement, en utilisant la vitesse et la surprise pour
séparer les armées alliées et les vaincre individuellement. Cette stratégie, fondée sur une série
de manœuvres rapides, visait à empêcher les Britanniques et les Prussiens de se rejoindre.
Dans les jours précédant la bataille principale, plusieurs escarmouches eurent lieu, notamment
les batailles de Ligny et de Quatre Bras. Ces affrontements étaient cruciaux pour Napoléon, car
ils lui permettaient de tester les défenses de ses adversaires et de les engager séparément.
Bataille de Ligny
Le 16 juin, Napoléon attaqua les Prussiens à Ligny. Malgré une résistance féroce, les Prussiens
furent finalement contraints de se retirer. Cette victoire de Napoléon, bien que tactiquement
réussie, ne parvint pas à détruire l'armée prussienne, qui se retira en bon ordre.
Le même jour, les forces britannico-néerlandaises affrontèrent les Français à Quatre Bras.
Wellington réussit à maintenir sa position, empêchant Napoléon de couper la route vers
Bruxelles et de séparer les armées britanniques des Prussiens.
La Bataille de Waterloo, survenue le 18 juin 1815, reste l'un des affrontements les plus célèbres
et décisifs de l'histoire militaire. Ce jour-là, les armées de Napoléon Bonaparte se sont heurtées
à une coalition anglo-prussienne, dans une bataille qui allait sceller le sort de l'Europe
napoléonienne.
Le champ de bataille de Waterloo se trouvait au sud de Bruxelles, dans une région vallonnée
ponctuée de fermes et de routes. Le terrain jouait un rôle crucial dans la bataille, notamment la
crête de Mont-Saint-Jean, où le Duc de Wellington avait positionné ses troupes.
Début de la Bataille
La bataille commença vers 11 heures du matin, avec une attaque de l'artillerie française.
Napoléon espérait affaiblir les lignes britanniques avant de lancer une offensive majeure.
Pendant ce temps, il surveillait attentivement l'arrivée possible des Prussiens.
Attaques et Contre-Attaques
Napoléon lança d'abord une attaque sur Hougoumont, une ferme fortifiée tenue par les
Britanniques. Cette attaque, bien qu'intense, était en réalité une diversion pour masquer ses
véritables intentions. Les Britanniques, dirigés par Wellington, firent preuve d'une défense
résiliente, repoussant les assauts français.
Par la suite, Napoléon concentra ses efforts sur le centre de la ligne britannique. Les charges de
la cavalerie française furent spectaculaires mais peu efficaces, en grande partie à cause du
terrain boueux et de la solide défense britannique.
La Fin de la Bataille
Vers la fin de l'après-midi, la situation devenait désespérée pour Napoléon. Les forces alliées,
renforcées par les Prussiens, commencèrent à repousser les Français. Napoléon tenta un dernier
effort avec la Garde impériale, mais ce fut en vain. La Garde, symbole de l'invincibilité militaire
française, fut repoussée.
Conclusion de la Bataille
Avec la défaite de la Garde impériale, le moral de l'armée française s'effondra. Les troupes
françaises commencèrent une retraite désordonnée. Napoléon fut contraint de fuir le champ de
bataille. La Bataille de Waterloo s'achevait avec une défaite décisive pour Napoléon et marquait
la fin de son règne ainsi que des guerres napoléoniennes.
Conséquences
• Forces de Napoléon : On estime que l'armée française a subi environ 33 000 pertes,
incluant les morts, les blessés et les disparus.
• Forces alliées : Les Britanniques, les Néerlandais, les Belges, et les Prussiens ont
ensemble subi environ 22 000 pertes.
Conclusion
La Bataille de Waterloo reste l'une des plus étudiées dans l'histoire militaire. Elle symbolise la
fin de l'époque des guerres révolutionnaires et napoléoniennes et le début d'une nouvelle ère en
Europe. Sur le plan culturel, Waterloo est entré dans le langage courant comme synonyme de
défaite inattendue et totale, et continue d'influencer la mémoire collective en Europe et au-delà.