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La guerre et la notion de force

Dans ce recueil des textes qui s’intitule « La guerre et la notion de force » présentées dans cet édition
Gallimard, « l’œuvres de Simone Weil », on retrouve huit textes, écrits entre 1933 et 1943.

Quelques mots sur Simone Weil :

-Née en 1909 á Paris, Famille juif agnostique alsacienne

-Sorbonne 1925

-École normal sup. 1928

-Suivait le cours d’Alain (philosophe français, pacifiste)- Sorbonne

-Mémoire sur Descartes, 1391

-solidaire des syndicats ouvriers, elle se joint au mouvement de grève contre le chômage et les
baisses de salaire

-Elle s’engage comme ouvrière á la chaine : chez Alsthom, puis chez Renault

-En août 1936, elle décide de prendre part à la guerre d’Espagne

-Réfute de l’université par l loi racial

-Père perrin – Frére dominicain (Marseille)

-1941 Gustav Thibon : philisophe paysan et catholique : il accueille SW dans sa ferme

- 1942, elle s'embarque avec ses parents pour les États-Unis

-Elle refuse de rester en NYC. Elle va en GB.

-N’a pas été autorisé par Londres de rejoindre de résistance intérieure

-Sanatorium d’Ashford, Kent, 24 août 1943, à l'âge de 34

« Il est indubitable non pas qu’elle s’est suicidé l’expression peut être impropre, mais qu’elle est allée
vers un mort volontaire, parce qu’elle pas pu obtenir la mission qu’elle sollicitais, elle entendais ne
pas survivre á cet déception fondamentale : elle savais, ou croyait qu’elle ne verrais plus la vérité
dans l’extrême de … douleur á la faveur de cette mission qu’elle ambitionnais de lors la vie n’avait
pur elle plus de sens. Simone Weil n’a jamais accepté le moindre écart entre la pensée et l’action.
Á partir du moment où elle croit, que la cause des républicains espagnoles est juste, elle va
s’engager. Á partir du moment elle constat que la guerre amené par des méthodes et avec des
moyens qu’elle a.. pauvre , elle part. Simone avant des lois sociales de 1936 est obsédée par la
condition ouvrières. Que fait-elle ? Elle s’engage comme ouvrière, á la chaine, dans une grande
usine. Simone qui avait été pacifiste intégral choisi la résistance au nazisme á partir d’une certaine
date, de lors il lui faut non seulement courir le risque de la mort non seulement braver la mort, mais
trouver la morte dans la lutte. » (Ancien porte-parole de la force libre et ancien premier ministre,
Maurice Schumann) 5.19-6.50
Dans ces textes le sujet est la manière dont les régimes absolus se font surgir, existent, et les
manières dont ils disparaissent et comment-font-ils, comment provoque-t-il guerres cependant. Elle
fonde ses réflexions critiques sur ses expériences propres, des événements vécues, dans ce travail
elle s’appuie sur la sagesse des auteurs antiques (Vergil, Thycidide, Hérodote, plutarque) ainsi que
ceux de la renessaince (Montagne, shakespeare, Machiavel). Toute sa quête s’agit d’essayer de
donner une idée, une analyse qui peut aider de la situation de l’Europe et France en particulier,
contre l’agression de l’Allemagne nazi, sous la menace de la guerre : Je cite Simone Weil : « puisque
nous sommes forcés aujourd'hui de réfléchir dans le cadre d'une nation ». Dans ses écrits, elle
n’oublie pas la coté psychologique, anthropologique, elle donne un rapporte des mentalités des États
de son époque, ainsi qu’elle montre le rapport général entre les changements de morale des foules
et les changement des systèmes politiques, l’arrivée révolutions et guerres.

Aucun de ces textes ne s’échappe pas de son époque, par son souci vive et général pour l’homme et
pour la futur du monde. Mais le même temps, ces soucis vifs lui permettent d’établir une vue critique
dans ces textes éclatent et qui aussi parle en général de rapport d’une société avec la guerre et la
force, dans n’importe quelle forme elle s’exerce.

Dans ces textes qui se date d’un période de 10 ans, entre 1933 et 1943, une certaine évolution peut
être exploré, ce qui concerne son rapport avec la notion du pacifisme. La même tendance peut être
prononcé par rapport une certaine idée d’anti-étatisme, ou anarchisme. Le fil rouge dans ce sens est
le fait de l’agression de l’Allemagne et le traitement de cette agression du côté des états anglaise et
français. Sa première soucie en général est une éventuelle hégémonie allemande dans l’Europe.
Toute ce qu’elle dit s’articule dans le cadre de ce question existentielle. Elle élabore nouveaux et
nouveaux rapports avec le changement de l’état des événements, chaque rapport viens avec un
certain manuel d’agir, et ses prédictions concernant la future.
En 1933 elle disait les suivants : « Nous risquons, si nous ne faisons pas un sérieux effort d'analyse,
qu'un jour proche ou lointain la guerre nous trouve impuissants, non seulement à agir, mais même à
juger. Et tout d'abord il faut faire le bilan des traditions sur lesquelles nous avons jusqu'ici vécu plus
ou moins consciemment. ».
En 1939 elle constat, que ça s’est déjà fait : « En Il y a dix ans encore, elle (France) pouvait agir en
Europe d'une manière généreuse ; il y a trois ans encore, elle pouvait au moins se montrer
raisonnable; elle ne peut plus ni l'un ni l'autre, parce qu'elle n'est plus assez forte. »

On va prend les textes en ordre du temps de leur publication, et je vais essayer de faire un résumé de
chacun, et je vais aussi vous montrer les signes de son changement d’avis idéologique, dont je parlais
tout á l’heure.

TEXTE NO. 1.
REFLEXIONS SUR LA GUERRE, 1933
Weil premièrement s’oppose avec la perception de la guerre des marxistes, qui sont considérés, qu'il
faut juger une guerre non par le caractère violent des procédés employés, mais par les objectifs
poursuivis au travers de ces procédés. » Selon elle, ce sont bien les « conséquences nécessairement
impliquées par le jeu même des moyens mis en usage » qu’il faut tenir compte.

Sa théorie ici, avant tout consiste de décrire la guerre, comme quelque chose qui prend son origine
d’existence des états : « la guerre apparaît finalement comme une guerre menée par l'ensemble des
appareils d'État et des états-majors contre l'ensemble des hommes valides en âge de porter les
armes. »

« Et, sous tous les noms dont il peut se parer, fascisme, démocratie ou dictature du
prolétariat, l'ennemi capital reste l'appareil administratif, policier et militaire ; non pas
celui d'en face, qui n'est notre ennemi qu'autant qu'il est celui de nos frères, mais celui qui
se dit notre défenseur et fait de nous ses esclaves. »

TEXTE NO. 2.
RÉPONSE À UNE QUESTION D’ALAIN, 1936
Dans ce texte elle conduit une analyse de la rhétorique de la guerre. « Les mots de dignité et
d'honneur sont peut-être aujourd'hui les plus meurtriers du vocabulaire. » La question d’Alain était la
suivant : « Les hommes qui parlent d'honneur et de dignité comme plus précieux que la vie sont-ils
disposés à risquer les premiers leur vie ? Et que penser d'eux s'ils ne le sont pas ?» Elle le réponde :
Non, ils ne leur exposent pas jamais, et ceux qui font la guerre, les soldats, sont sous contraint, et
sous contraint, on peut pas parler de courage.

Son raisonnement sera la suivant : « Et si la guerre ne peut constituer pour personne une sauvegarde
de l'honneur, il faut en conclure aussi qu'aucune paix n'est honteuse, quelles qu'en soient les
clauses. »

Ce texte est clairement une manifestation pacifiste, mais dans la deuxième partie de ce texte, quand
elle parle sur le sort des anciennes soldats, humiliés, « délivrés de l'esclavage militaire, retombent à
l'esclavage civil », et en généralisent cette expérience elle ferme son article par la suite :
« L'humiliation perpétuelle et presque méthodique est un facteur essentiel de notre organisation
sociale, en paix comme en guerre. » Cette phrase semble d’être presque prophétique en termes de la
sociologie modern de la 20iéme siècle. (Foucault etc.)

TEXTE NO. 3.
NE RECOMMENÇONS PAS LA GUERRE DE TROIE, 1937

Dans ce texte après avoir rapproché les systèmes étatiques, les mensonges des slogans guerrières, ici
elle mette á question une guerre éventuelle, en ce cas, une lutte d’une idéologie totalitariste contre
une autre.

notre univers politique est

exclusivement peuplé de mythes et de monstres ; nous n'y

connaissons que des entités, que des absolus. »

« la même mainmise de l'État sur presque toutes les formes de vie individuelle et sociale; la même
militarisation forcenée; la même unanimité artificielle, obtenue par la contrainte, au profit d'un parti
unique qui se confond avec l'État et se définit cette confusion »

-Dit-elle sur les deux systèmes totalitaristes qui se batte.

Selon elle, cette guerre éventuelle sera une guerre très menaçante. Pourquoi ?
Elle dit : « Les conflits les plus menaçants ont un caractère commun, c'est qu'ils n'ont pas d'objectif
définissable. »

« Quand une lutte n'a pas d'objectif, il n'y a plus de commune mesure, il n'y a plus de balance, plus
de proportion, plus de comparaison possible; un compromis n'est même pas concevable;
l'importance de la bataille se mesure alors uniquement aux sacrifices qu'elle exige, et comme, de ce
fait même, les sacrifices déjà accomplis appellent perpétuellement des sacrifices nouveaux, il n'y
aurait aucune raison de s'arrêter de tuer et de mourir. »

Dans ce texte, on a quelque chose de nouveau : pour la première fois, en luttant avec tout sa force
intellectuelle et rhétorique contre la guerre (en le prononçant dépourvue de sens), elle semble de
reconnaitre une cause, une vérité en arrière de la guerre, et elle ose rendre compte de ce réel, qui
n’est pas la sienne, mais qui est véritablement en jeu. Celui du prestige, celui de la pouvoir. Elle va
s’en occuper avec ça beaucoup á partir de ce moment.

« La contradiction essentielle à la société humaine, c'est que toute situation sociale repose sur un
équilibre de forces, un équilibre de pressions analogue à l'équilibre des fluides ; mais les prestiges,
eux, ne s'équilibrent pas, le prestige ne comporte pas de limites, toute satisfaction de prestige est
une atteinte au prestige ou à la dignité d'autrui. Or le prestige est inséparable du pouvoir. Il semble
qu'il y ait là une impasse dont l'humanité ne puisse sortir que par miracle. Mais la vie humaine est
faite de miracles. »

Prestige – malheur contradiction

TEXTE NO. 4.
MEDITATION SUR L’OBÉISSANCE ET LA LIBERTÉ, HIVER 1937-1938
[Le sujet n’est pas la guerre]
Elle introduit ça, qu’elle appelle « la notion de force » . « La notion de force et non la notion de
besoin constitue la clef qui permet de lire les phénomènes sociaux. » dit-elle, contre les marxistes.
Elle reprend une vieille question : Pourquoi-règnent-ils les plus petits nombres sur les plus grands ? Il
y a une raison anthropologique et une raison psychologique. 1, Seulement dans un petite group des
personnes peut être établi une cohésion. Au-delà, c’est juxtaposition, c’est la faiblesse. 2, Il semble à
ceux qui obéissent que quelque infériorité mystérieuse les a prédestinés de toute éternité à obéir; et
chaque marque de mépris, même infime, qu'ils souffrent de la part de leurs supérieurs ou de leurs
égaux, chaque ordre qu'ils reçoivent, surtout chaque acte de soumission qu'ils accomplissent eux-
mêmes, les confirment dans ce sentiment. »

Voilà, quelque chose qui ne peut pas être changé. Mais qui implique une certaine façon de
fonctionnement général aussi. : « La force sociale ne va pas sans mensonge. Aussi tout ce qu'il y a de
plus haut dans la vie humaine, tout effort de pensée, tout effort d'amour est corrosif pour l'ordre. »

Pas de neuve. Mais qui est intéressent, sa conclusion :

Dans cette article elle introduit son idée de « notion de force » mais maintenant c’est hors de notre
sujet. Qui est intéressant ici, ç’est son changement d’avis. On se rappelle quand elle disait que « sous
tous les noms dont il peut se parer, fascisme, démocratie ou dictature du prolétariat, l'ennemi capital
reste l'appareil administratif, policier et militaire. » Ici, elle ne partage pas plus cette idée.

« L'ordre social, quoique nécessaire, est essentiellement mauvais, quel qu'il soit. (…)On ne peut pas
non plus reprocher à ceux qui l'organisent de le défendre, ni les représenter comme formant une
conjuration contre le bien général. Pour quiconque aime la liberté, il n'est pas désirable qu'elles
disparaissent, mais seulement qu'elles restent en deçà d'une certaine limite de violence. »

TEXTE NO. 5.
L’EUROPE EN GUERRE POUR LA TCHECOSLOVAQUIE ?, 1938

TEXTE NO. 6.
REFLEXIONS SUR LA BARBARIE, 1939

Bien qu’elle introduise la notion générale de la barbarie ici, qui consiste á dire que « La barbarie est
omniprésente dans l’histoire, comme « un caractère permanent et universel de la nature humaine. »,
qu’il s’éclat n’importe quand, même quand on croyait qu’on l’a déjà dépassé, elle n’a pas peur de la
barbarie général ici. Aux ceux qui pensaient dans son époque que les armes modernes développés
peuvent emporter un toute autre niveau de barbarie, el dit les suivantes : « Pour les massacres
massifs, la simple épée, même de bronze, est un instrument plus efficace que l'avion. »

Elle utilise ici le mot frappant de « barbarie » pour nous rendre attentif d’une catastrophe qu’elle
considère éventuellement plus profond, plus global et plus périlleuse, qui est l’Allemagne nazi, dans
les pas de l’Empire Roman, á qui elle n’attribue pas principalement l’image glorieux de la civilisatrice
du genre humain – plutôt au contraire.

« Hitler n'est pas un barbare, plût au ciel qu'il en fût un ! Les barbares, dans leurs ravages, n'ont
jamais fait que des maux limités. Comme les calamités naturelles, en détruisant, ils réveillent l'esprit
rappelé à l'insécurité des choses humaines; leurs cruautés, leurs perfidies, mêlées d'actes de loyauté
et de générosité, tempérées par l'inconstance et le caprice, ne mettent en péril rien de vital chez
ceux qui survivent à leurs armes. Seul un État extrêmement civilisé, mais bassement civilisé, si l'on
peut s'exprimer ainsi, comme fut Rome, peut amener chez ceux qu'il menace et chez ceux qu'il
soumet cette décomposition morale qui non seulement brise d'avance tout espoir de résistance
effective, mais rompt brutalement et définitivement la continuité dans la vie spirituelle, lui
substituant une mauvaise imitation de médiocres vainqueurs. Nous ne sommes pas en Europe dans
la situation de civilisés qui luttent contre un barbare, mais dans la position bien plus difficile et plus
périlleuse de pays indépendants menacés de colonisation; et nous ne ferons pas utilement face à ce
danger si nous n'inventons pas des méthodes qui y correspondent. »

TEXTE NO. 7.
RÉFLEXIONS EN VUE D’UN BILAN, PRINTEMPS, 1939
1, Rapport actuelle de Simone Weil avec la guerre. Il y a un changement fort : l’état, n’est pas plus un
bête, mais un organisme qui doit y penser de se garder. (Puisque nous sommes forcés aujourd'hui
de réfléchir dans le cadre d'une nation.)

« Dès qu'une pareille situation a lieu (Quand l'existence des grandes nations est en cause), on ne
saurait reprocher aux gouvernements leur Souci de prestige; car le prestige est vraiment une force,
il est même peut-être en dernière analyse l'essence de la force; et une grande nation qui aurait fait
toutes les concessions possibles, au point de n'avoir plus que sa propre existence à défendre, serait
probablement devenue de ce fait même incapable de la défendre. Ainsi du fait même que rien ne
vaut la guerre, n'importe quoi peut valoir la guerre. »

2, Les états parcourus par une régime totalitaire pendant son existence

Les régimes totalitaires ont pour caractère essentiel qu'ils maintiennent année après année une
situation qui n'est naturelle que dans l'enthousiasme. Tous les peuples sont susceptibles d'avoir, si
l'on peut dire, des moments totalitaires.

Mais il surgit, l’impuissance physique et nerveuse da les peuples de la société à maintenir dans un
état durable d'enthousiasme, sinon pendant quelques années de jeunesse.

Quand on a ce bonheur, on n'a pas de raison de changer, car, le manque de liberté mis à part, de tels
régimes seraient à bien des égards admirables. Mais l'enthousiasme s'use mécaniquement; alors la
contrainte est sentie, et le sentiment de la contrainte suffit pour susciter ce mélange de docilité et
de rancœur qui est l'état d'âme propre aux esclaves.

Un moment arrive enfin où la grande masse de la population, excepté la jeunesse, souhaite non
pas la victoire, non pas même la paix, mais la guerre et la défaite pour se débarrasser de ses
maîtres.

3, Une technique éventuelle de se défendre basé sur l’espoir d’affaiblissement intérieur d’Allemagne.

« Une autre tentation serait de laisser l'expansion de la puissance allemande se poursuivre jusqu'à sa
limite naturelle, quelle qu'elle puisse être, sans jamais courir un risque de guerre pour la ralentir ou
l'arréter, dans l'espoir qu'ensuite les facteurs internes de décomposition du régime amèneront un
reflux avec le minimum de dégâts. »

« Sans doute, à cause de Rome, l'ennui, l'uniformité et la monotonie de l'existence ont tué toute
source de fraicheur, d'originalité et de vie sur une grande partie du globe. Mais il y avait encore
pourtant des civilisations indépendantes; et il y avait, grâce au ciel, les barbares, qui au bout de
quelques siècles, ont rudement introduit dans le monde la diversité et la vie, sources d'une
civilisation nouvelle. Nous n'avons rien à espérer des barbares; nous les avons colonisés. Nous avons
colonisé aussi toutes les civilisations différentes de la nôtre. Le monde entier aujourd'hui, à peu de
chose près, est ou assimilé ou soumis à l'Europe. »

La politique au jour le jour, qui était jusqu'ici une faute et un crime, devient une nécessité provisoire.
Ceux qui tiennent aujourd'hui, à l'égard de la politique extérieure, le même langage qu'il y a un an
oublient en l'occurrence qu'il convient à l'homme de se conformer au temps.

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