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1re Complexes CD
1re Complexes CD
COURS
EXERCICES………………………………………………..………. p 24
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Ire C, D – math I – Les nombres complexes
COURS
1) L’invention du “nombre” i
Un des premiers problèmes traités par l’algèbre, science inventée par les Arabes au
IXe siècle (« al-jabr » signifie « calcul » en arabe), fut la résolution des équations du
premier, deuxième, troisième et quatrième degré. Ce n’est qu’au XVIe siècle que les
mathématiciens « algébristes » italiens Del Ferro (1465-1526), Tartaglia (1499-
1557) et son grand rival Cardano (1501-1575) et enfin Bombelli (1526-1573), ont
enfin réussi à résoudre les équations du 3e et du 4e degré. Or ce ne sont pas tant les
formules qu’ils ont trouvées qui se sont révélées importantes par la suite, mais une
certaine méthode qu’ils ont développée pour y arriver et qui a mené aux nombres
qu’on appelle aujourd’hui « nombres complexes ».
Au début du seizième siècle Del Ferro a démontré que l’équation du troisième
degré
x 3 + px + q = 0 ( où p, q ∈ ℝ )
a pour solution le nombre
4 ( −15 ) + 27 ( −4 )
3 2
4p3 + 27q 2
car = = −121 n’existe pas !
108 108
C’est là que Bombelli a eu l’idée insolite d’imaginer qu’il existe un « nombre » i tel
que i 2 = −1 et avec lequel on puisse faire les mêmes calculs qu’avec les nombres
9
réels ordinaires comme p.ex. i + 2 , 3i − 4 , , etc…(on pourrait dire aussi qu’il a eu
i
l’audace de faire comme si une telle « chose » existait….).
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Ire C, D – math I – Les nombres complexes
conséquent x = 3 2 + 11 ⋅ i + 3 2 − 11 ⋅ i .
Or ( 2 + i ) = 8 + 3 ⋅ 4 ⋅ i + 3 ⋅ 2 ⋅ i 2 + i3 = 8 + 12 ⋅ i − 6 − i = 2 + 11 ⋅ i (car i3 = i 2i = −i)
3
( 2 − i) = 2 − 11 ⋅ i , donc
3
donc 3
2 + 11 ⋅ i = 2 + i et on montre de même que
3
2 − 11⋅ i = 2 − i . Finalement on obtient x = 2 + i + 2 − i = 4 et on vérifie facilement
que le réel 4 est bien une solution de l’équation (*) !
Ainsi Bombelli avait trouvé une solution bien réelle de l’équation (*) en utilisant un
« nombre » qui ne pouvait pas exister mais qui avait le bon goût de disparaître à la
fin des calculs…. Au 17e siècle Descartes (1596-1650) appela ce nombre irréel et
inexistant « nombre imaginaire » et au 18e siècle Euler (1707-1783) imposa la
notation « i » que Bombelli n’avait pas encore utilisée, en l’appelant aussi « nombre
impossible ». Ces
dénominations (irréel,
imaginaire, impossible…)
témoignent du profond
malaise que les
e
mathématiciens du 16 au
18e siècles ont ressenti
envers ce nombre i (et ses
composés i + 2 , 3i − 4 ,
etc appelés nombres
complexes) qui malgré sa
définition incertaine et bizarre s’est révélé être un instrument très efficace pour la
résolution de nombreux problèmes algébriques. Ce n’est qu’au cours du 19e siècle
que des mathématiciens comme Gauss (1777-1855), Cauchy (1789-1857) et
Hamilton (1805-1865) ont enfin réussi à donner une construction rigoureuse de ces
nombres et à leur enlever leur caractère magique et mystérieux. Ils constituent
aujourd’hui encore une des notions les plus importantes des mathématiques
modernes.
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Ire C, D – math I – Les nombres complexes
a) Idée fondamentale
L’ensemble ℝ peut être interprété géométriquement comme l’ensemble des
( )
abscisses de tous les points d’une droite d munie d’un repère O, OI :
∀M ∈ d ∃!x ∈ ℝ M(x) càd OM = x ⋅ OI
Comme i ∉ ℝ le point repéré par i, à supposer qu’il existe, ne peut pas se
trouver sur d mais doit être cherché ailleurs dans le plan ! Or dans le plan muni
d’un R.O.N. chaque point M est repéré par un couple de deux nombres réels a et
b : M(a,b). C’est en se basant sur ces considérations que Hamilton a eu l’idée de
définir l’ensemble des nombres complexes, noté ℂ , comme l’ensemble des
couples ( a, b ) de deux nombres réels :
ℂ = {( a, b ) / a ∈ ℝ et b ∈ ℝ}
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Ire C, D – math I – Les nombres complexes
Associativité :
( a, b ) ⊕ ( a ', b ') ⊕ ( a '', b '') = ( a, b ) ⊕ ( a ', b ') ⊕ ( a '', b '')
• Multiplication
Commutativité : ( a, b ) ⊗ ( a ', b ') = ( a ', b ') ⊗ ( a, b )
Associativité :
( a, b ) ⊗ ( a ', b ') ⊗ ( a '', b '') = ( a, b ) ⊗ ( a ', b ' ) ⊗ ( a '', b '')
a −b
donc 2 , 2 2
est l’inverse de (a,b)
a +b a +b
2
c) Relations entre ℝ et ℂ
Géométriquement, on peut identifier ℝ au sous-ensemble A = {( a, 0 ) / a ∈ ℝ}
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• ( 0, 0 ) ∈ A et (1, 0 ) ∈ A
• ( a, 0 ) ⊕ ( a ', 0 ) = ( a + a ', 0 ) ∈ A
• ( a, 0 ) ⊗ ( a ', 0 ) = ( aa '− 0 ⋅ 0, a ⋅ 0 + 0 ⋅ a ') = ( aa ', 0 ) ∈ A
a −0 1
• si a ≠ 0 l 'inverse de ( a, 0 ) = 2 , 2 2
= ,0∈A
a +0 a +0 a
2
d) Le nombre i existe !
e) Notations définitives
Les opérations ⊕ et ⊗ dans ℂ ayant les mêmes propriétés que l’addition et de
la multiplication dans ℝ qu’on peut par ailleurs considérer comme une partie
de ℂ , on peut sans risquer aucune ambiguïté prendre les mêmes notations pour
l’addition et la multiplication dans ℝ et dans ℂ .
Ainsi par exemple au lieu de a ⊕ b ⊗ i on écrira simplement : a+bi.
Avec ces nouvelles notations on peut donc écrire :
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• ( a, b ) = a + bi
• ℂ = {a + bi / a, b ∈ ℝ} et ℂ* = ℂ \ {0}
• ( a + bi )( a '+ b 'i ) = aa '+ ab 'i + a ' bi + bb 'i 2 = aa '− bb '+ (ab '+ a ' b)i
• a + bi = a '+ b 'i ⇔ ( a = a ' et b = b ' ) en particulier : a + bi = 0 ⇔ a = b = 0
i 1 5 + 3i 5 3
Remarque : signifie ⋅ i et = + ⋅i
2 2 2 2 2
Définitions
Pour tout nombre complexe z = a + bi :
le réel a est appelé partie réelle de z et on note a = ℜ(z)
z = a − bi
Propriétés du conjugué :
∀z, z ' ∈ ℂ z + z ' = z + z ', z − z ' = z − z ' et z ⋅ z ' = z ⋅ z '
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∀z = a + bi ∈ ℂ zz = a 2 + b 2
∀z ∈ ℂ z = z ⇔ z ∈ ℝ
∀z ∈ ℂ z = −z ⇔ z ∈ iℝ
Exercices 4, 5
g) Division dans ℂ
Soit z = a + bi ∈ ℂ* et z ' = a '+ b 'i ∈ ℂ , alors :
1 z a − bi a b
• = = 2 = 2 − 2 i
z z⋅z a + b 2
a + b a + b2
2
1 1
∀z ∈ ℂ* =
z z
z z
∀z ∈ ℂ ∀z ' ∈ ℂ* =
z' z '
Exercices 6, 7, 8
h) Interprétation géométrique
Dans le plan muni d’un R.O.N. , appelé plan de Gauss, on peut représenter un
nombre complexe z = a + bi par le point M ( a, b ) . On dit que M est le point
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Ire C, D – math I – Les nombres complexes
• si z ∈ iℝ alors M(z) est sur l’axe des ordonnées appelé axe imaginaire.
• M(z) et M(z) sont symétriques par rapport à l’axe réel.
• Définition
repère :
z = OM = a 2 + b 2 = z ⋅ z
• Exemples
i = 0 +1 = 1
3 − 4i = 9 + 16 = 5
1+ i = 1+1 = 2
• Remarques :
∀a ∈ ℝ a = a 2 + 02 = a 2 = a (valeur absolue)
∀b ∈ ℝ bi = 02 + b 2 = b 2 = b (valeur absolue)
p.ex. 5i = 5 ; −7i = 7
• Propriétés du module :
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∀z ∈ ℂ z ∈ℝ+
∀z ∈ ℂ z =0⇔z=0
z z
∀z ∈ ℂ ∀z ' ∈ ℂ* =
z' z'
∀z ∈ ℂ z=z
Exercice 13
• Sur l’ensemble des nombres réels la relation « .. ≤ ..» est une relation
d’ordre total : ∀a, b ∈ ℝ a ≤ b ou b ≤ a
Elle permet de comparer deux réels quelconques et de plus elle est
« compatible » avec l’addition et la multiplication dans ℝ (p.ex.
a ≤ b ⇔ a + c ≤ b + c , si c>0 on a : a ≤ b ⇔ ac ≤ bc , etc). Cette relation
permet aussi de distinguer les réels positifs (ceux qui sont plus grands que
0) des réels négatifs (ceux qui sont plus petits que 0).
• Une telle relation d’ordre n’existe pas sur ℂ ! On ne peut donc pas
comparer deux nombres complexes (p.ex. écrire « 1 + i ≤ 3 − i » N’A PAS
DE SENS !!!), ni parler de nombres complexes « positifs » ou « négatifs »
puisqu’on ne peut pas les comparer à 0 ! En particulier il n’y a pas
d’inéquations dans ℂ !
• Définition
Soient z, u ∈ ℂ , on dit que u est une racine carrée complexe (on notera : rcc)
de z ssi z = u2
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• Exemples
( 2 − i) = 4 − 4i − 1 = 3 − 4i et ( i − 2) = ⋯ = 3 − 4i , donc 2 − i et i − 2 sont
2 2
deux rcc de 3 − 4i
x 2 − y 2 = a (1)
( x + yi ) = a + bi ⇔ x + 2xyi − y = a + bi ⇔
2 2 2
2xy = b (2)
et u 2 = z ⇔ u = z ⇔ x 2 + y 2 = a 2 + b 2 (3) ,
2
d’où :
( 3) + (1) : 2x 2 = a 2 + b 2 + a
a 2 + b2 + a
⇔ x2 =
2
a 2 + b2 + a
⇔ x = ε⋅ avec ε = ± 1
2
( 3) − (1) : 2y 2 = a 2 + b 2 − a
a 2 + b2 − a
⇔ y2 =
2
a 2 + b2 − a
⇔ y = ε⋅ avec ε= ± 1
2
1er cas : b ≥ 0
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Alors x et y ont même signe puisque xy ≥ 0 , donc u est égal à l’un des deux
a 2 + b2 + a a 2 + b2 − a
nombres suivants : u1 = + ⋅ i et u 2 = − u1 .
2 2
2e cas : b < 0
Alors x et y ont des signes opposés puisque xy < 0 , donc u est égal à l’un des
a 2 + b2 + a a 2 + b2 − a
deux nombres suivants : u1 = − ⋅ i et u 2 = − u1 .
2 2
Théorème
• Exemples
3 − 4i = 9 + 16 = 5 , ℜ ( 3 − 4i ) = 3 et ℑ ( 3 − 4i ) < 0 donc les rcc de
5+3 5−3
3 − 4i sont : u1 = − ⋅ i = 2 − i et u 2 = −2 + i
2 2
2 +1 2 −1
sont u1 = + ⋅ i et u 2 = − u1
2 2
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3+ 0 3−0 3 3
u1 = − ⋅i = − ⋅ i et u 2 = − u1
2 2 2 2
• Attention :
Le symbole n’est jamais utilisé pour noter une rcc ! En effet quel
sens donner p.ex à −4 ? 2i ou − 2i ?
Exercice 14
équation.
b c
az 2 + bz + c = 0 ÷a ≠ 0 ⇔ z2 + z + = 0
a a
2
b b b2 c
⇔ z2 + 2 ⋅ ⋅z + − 2 + = 0
2a 2a 4a a
b b 2 − 4ac
2
⇔ z+ − = 0 (*)
2a 4a 2
∆
2
(*) ⇔ z +
b
− 2 =0
2a 4a
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b δ
2 2
⇔ z+ − = 0
2a 2a
b δ b δ
⇔ z+ − z + + = 0
2a 2a 2a 2a
b δ b δ
⇔z+ − = 0 ou z + + =0
2a 2a 2a 2a
b δ b δ
⇔z=− + ou z = − −
2a 2a 2a 2a
−b − δ −b + δ
⇔z= ou z =
2a 2a
Théorème
Toute équation du second degré az 2 + bz + c = 0 (où a, b, c ∈ ℂ et a ≠ 0 ) a
deux racines complexes données par :
−b − δ −b + δ
z1 = et z 2 =
2a 2a
de factorisation suivante :
az 2 + bz + c = a ( z − z1 )( z − z 2 )
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⇔ 2z 2 ( 5z − 2 ) − 3i ( 5z − 2 ) = 0
⇔ ( 5z − 2 ) ( 2z 2 − 3i ) = 0
⇔ 5z − 2 = 0 ou 2z 2 − 3i = 0 , etc.
2 3 3 3 3
on trouve S = ; + ⋅ i; − − ⋅ i
5 2 2 2 2
z 4 + ( 2i − 2 ) z 2 + 3 − 6i = 0 (équation « bicarrée »)
on trouve :
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Ire C, D – math I – Les nombres complexes
6 10
− = 4i − 1 ⋅ ( z + 1)( 3 − z ) ≠ 0 C.E. z ≠ −1 et z≠3
z +1 3 − z
⇔ 6 ( 3 − z ) − 10 ( z + 1) = ( 4i − 1)( 3 − z )( z + 1)
1 30
⇔ ( 4i − 1) z 2 − (14 + 8i ) z + 11 − 12i = 0 , etc. S = 1 − 2 ⋅ i; − ⋅ i
17 17
Remarque :
A titre d’exercice vous pourrez faire les calculs détaillés de ces exemples !
Exercice 17
polaires de M. On note M ( r, ϕ ) .
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a b
où A ( a, 0 ) est rectangle en A, donc : cos ϕ = et sin ϕ =
r r
Nous admettrons que cette formule reste valable pour les autres
quadrants.
de M. Alors :
r = z (module de z)
Notations :
le nombre cos ϕ + i sin ϕ sera noté cisϕ ou eiϕ , où cis est une
• Exemples :
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π
π i π π 2 2
cis = e 4 = cos + i sin = +i⋅
4 4 4 2 2
• Définitions :
• Exemples :
π 1 3
z = 6cis = 6 + i = 3 + 3 3 ⋅ i
3 2 2
π
i 3 1 5 3 5
z = 5e 6 = 5 + i = + i
2 2 2 2
c) Propriétés
en effet cisϕ = cisϕ ' ⇔ (cos ϕ = cos ϕ ' et sin ϕ = sin ϕ ') ,
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cisϕ
• ∀ϕ, ϕ ' ∈ ℝ cis(ϕ + ϕ ') = cisϕ⋅ cisϕ ' et cis(ϕ − ϕ ') =
cisϕ '
Remarque :
eiϕ
en notation exponentielle : ei( ϕ+ϕ ') = eiϕ ⋅ eiϕ ' et ei( ϕ−ϕ ') = on retrouve
eiϕ '
les mêmes formules que pour la fonction exponentielle réelle (voir cours
= cos ϕ cos ϕ '+ i cos ϕ sin ϕ '+ i sin ϕ cos ϕ '− sin ϕ sin ϕ '
= cos ϕ cos ϕ '− sin ϕ sin ϕ '+ i ( sin ϕ cos ϕ '+ cos ϕ sin ϕ ' )
= cis ( ϕ + ϕ ' )
=
( cos ϕ + i sin ϕ)( cos ϕ '− i sin ϕ ')
( cos ϕ '+ i sin ϕ ' )( cos ϕ '− i sin ϕ ')
cos ϕ cos ϕ '− i cos ϕ sin ϕ '+ i sin ϕ cos ϕ '− i 2 sin ϕ sin ϕ '
=
cos 2 ϕ '− i 2 sin 2 ϕ '
cos ϕ cos ϕ '+ sin ϕ sin ϕ '+ i ( sin ϕ cos ϕ '− cos ϕ sin ϕ ')
=
cos 2 ϕ '+ sin 2 ϕ '
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Ire C, D – math I – Les nombres complexes
= cis ( ϕ − ϕ ')
z
• ∀z, z ' ∈ ℂ arg ( z ⋅ z ') = arg(z) + arg(z ') et arg = arg(z) − arg(z ')
z'
En effet soient z = rcisϕ et z ' = r 'cisϕ ' deux complexes sous leur forme
De même :
z rcisϕ r z
= = cis(ϕ − ϕ ') , donc arg = ϕ − ϕ ' = arg(z) − arg(z ') .
z ' r 'cisϕ ' r ' z'
• Formule de MOIVRE (1667-1754)
Démonstration :
( ci s ϕ) = ( ci s ϕ ) c i s ϕ
n +1 n
!
= ci s ( n + 1) ϕ
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Ire C, D – math I – Les nombres complexes
Remarque :
a
cos ϕ = r
sin ϕ = b
r
Or ce système admet toujours une solution (unique à un multiple de 2π
près !) puisque chaque complexe a un argument !
Exemples :
o z = 1 + i (a = b = 1) , alors r = 1 + 1 = 2 et
1 2 π
cos ϕ = =
= cos
2 2 4 π
donc ϕ = (+2kπ)
π 4
= sin
1 2
sin ϕ = =
2 2 4
π
π i
d’où z = 2cis ou z = 2e 4
4
3 3 3 27 9
o z=− + i , alors r = + = 9 = 3 et
2 2 4 4
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Ire C, D – math I – Les nombres complexes
3 π π
cos ϕ = − = − cos = cos π −
2 6 6 5π
donc ϕ = (+2kπ)
1 π π 6
sin ϕ = = sin = sin π −
2 6 6
5π
5π i
d’où z = 3cis ou z = 3e 6
6
Remarque :
Le passage de la forme trigonométrique à la forme algébrique est évident !
• Définition
Soit z ∈ ℂ et n ∈ ℕ ( n ≥ 2 ) , on appelle racine n-ième (complexe) de z tout
⇔ ρn cis ( nα ) = rcisϕ
ρn = r
⇔
nα = ϕ + 2kπ ( k ∈ ℤ )
ρ=n r
⇔ ϕ + 2kπ ϕ 2π
α = = +k
n n n
arg(z) + 2kπ
Ainsi u = n z et arg(u) = ; toutes les racines n-ièmes ont donc
n
le même module et on obtient n arguments distincts :
ϕ ϕ 2π ϕ 2π ϕ 2π
; + ; + 2 ⋅ ;⋯ ; + ( n − 1)
n n n n n n n
ϕ 2π ϕ ϕ
en effet pour k = n : +n = + 2π = , etc…, d’où :
n n n n
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Ire C, D – math I – Les nombres complexes
Théorème
Tout nombre complexe z = rcisϕ admet n racines n-ièmes distinctes ( n ≥ 2 ) :
ϕ + 2kπ
z k = n r ⋅ cis avec k = 0;1; 2; 3;… ; n − 1
n
• Remarque :
n
Comme pour les rcc on n’utilise JAMAIS la notation pour une racine n-
ième complexe !
• Exemple :
π
Les racines 4-ièmes de z = 16 ⋅ cis sont :
3
π
+ 2kπ
z k = 16 ⋅ cis
4 3 ( avec k = 0;1; 2;3) , càd :
4
π 7π 13π 19π
z 0 = 2 ⋅ cis , z1 = 2 ⋅ cis , z 2 = 2 ⋅ cis , z3 = 2 ⋅ cis
12 12 12 12
• Interprétation géométrique
Toutes les racines n-ièmes de z = rcisϕ ont le même module n
r donc les n
n
centre O et de rayon r . On voit facilement que
2π
arg ( z k ) = arg ( z k −1 ) + ( pour k = 1;⋯ ; n − 1)
n
2π .
donc M 0 OM1 = M1OM 2 = M 2 OM 3 = ⋯ = M n −1OM1 =
n
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Ire C, D – math I – Les nombres complexes
et sa conséquence pratique :
Ceci permet de factoriser P(z) quand on connaît une racine de P(z) et donc de
résoudre certaines équations d’un degré supérieur à 2.
Exercices 26, 27, 28, 29
EXERCICES
Exercice 1
Calculez (donnez le résultat sous la forme a + bi, avec a, b ∈ ℝ ) :
( 3 − 5i ) + ( −2 + 2i ) − ( −2 + 3i ) = (− )
2
1) 7) 3 −i 2 =
3
4 − 3i 2 2−i i
2) − (1 − i ) − = 8) 2+ =
2 3 6 2
3 ( 3 + 5i )( 4 − 3i ) = 9) ( 2 − 3i )( −7 + 6i )( 5 − 4i ) =
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Ire C, D – math I – Les nombres complexes
i i
( −2 + i 3 )
3
4) − 3 − − 3 + = 10) =
2 2
2
( ) 3 i 2 2
2
5) 2 + 3i = 11) − − + i − i =
4 2 3 3
6) ( )(
5 − 3i 2 − i 5 = ) 12) ( 2 − 3i )
4
=
Exercice 2
Trouvez les réels x et y tels que :
1) ( 2x − 1) + (1 − y ) i = 5 − 3i
2) 3x + 2y + i − 4xi = yi + 2 − i
3) 3xi − 2y = 3x + 2 − 4yi − 2i
4) xi − y − x + 3i = 0
5) 2x − 1 + 2yi = 2y − ( 2 − 3x ) i
Exercice 3
1) Calculez i3 , i 4 , i5 ,…., i10 .
2) Déduisez-en une formule pour calculer i n où n ∈ ℕ .
9−i
1) Calculez 5 + 7i , , 13i , 78 , −4i .
2
2) Calculez z + z et z − z avec z ∈ ℂ
Exercice 5
2) ∀z ∈ ℂ z = −z ⇔ z ∈ iℝ
3) ∀z = a + bi ∈ ℂ zz = a 2 + b 2
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Ire C, D – math I – Les nombres complexes
Exercice 6
1) Calculez i −1 , i −2 , i −3 ,…., i −6 .
2) Déduisez-en une formule pour calculer i n où n ∈ ℤ .
Exercice 7
Calculez :
2
1 1 5 −i
1) 6) ⋅
−3i 5 + i 5 + i
5−i
2
1 2i
2) 7) ÷
3−i 2 7+i 3+i
3 + 4i z 2 − 2z + 3
3 8) avec z = 3 − 2i
−2i z 2 + 2z + 3
7+i 3 − 2i 7 + 8i
4) 9) −
4 − 5i 4 + 3i 1 − 3i
i 5 1− 3i 9i
5) 10) −
3 −i 2 5 − i 2 + 3i
Exercice 8
4) 3z − 5z = 2 − i
z
5) (3 − 2i) z −1 + 3i =
2−i
2
6) ( 5 − 7i ) z − 2 − 3i = + 4z
i
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Ire C, D – math I – Les nombres complexes
Exercice 9
Exercice 10
(
On donne w = ( z + 2i ) z + 4 ) avec z = x + yi ∈ ℂ .
z2
Soit t = avec z = x + yi ∈ ℂ .
1− z
1) Calculez t en fonction de x et de y.
2) Construisez le lieu géométrique des points images P(z) pour lesquels t ∈ ℝ
Exercice 12
{ ( ) }
A = z ∈ ℂ / ( iz + 1 + 2i ) z − 3i ∈ ℝ
B = {z ∈ ℂ / ( iz + 1 + 2i ) ( z − 3i ) ∈ iℝ}
2) Déterminez A ∩ B
Exercice 13
2) ∀z ∈ ℂ z =0⇔z=0
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Ire C, D – math I – Les nombres complexes
1 1 z' z'
4) ∀z ∈ ℂ* = et déduisez-en que ∀z ' ∈ ℂ ∀z ∈ ℂ* =
z z z z
6) ∀z ∈ ℂ z=z
Exercice 14
1 2
5) z + ( 2 + i ) z + 8i − 1 = 0
2
3 2 18 14
6) z − (5 + i) z + + = 0
1− 2i 5 5i
Exercice 16
2) P(x) = 2x 2 + ix + 3
- 28 -
Ire C, D – math I – Les nombres complexes
3) P(z) = 3z 2 + ( 8i − 2 ) z − 2i − 5
Exercice 17
5) 3u 4 − 4u 3 + 4u − 3 = 0
Exercice 18
4) z = −3 − i 3
5) z = 3 − 3i
6) z = −16 + 16i
7) z = 5 − 7i
8) z = 3i − ( 3 −i )
46
−1− i 3
9) z =
3 − i
Exercice 19
- 29 -
Ire C, D – math I – Les nombres complexes
π π
2 3
17π 17 π
4) z = 2cis 3cis (en déduire cos et sin )
3 4 12 12
z = ( 3 − 3i )
17
5)
2ei60°
6) z= (en déduire cos15° et sin15° )
5ei 45°
( 2 − 2i )
5
7) z=
(− )
4
2 +i 2
5
1 3
z = − i ( 2 − 2i )
6
8)
2 2
(1 − i 3 ) ( − 3 − 3i )
4 6
9) z=
(− 2 + i 2 )
8
Exercice 20
(1 − i )
5
Soit z = .
(1 − i 3 )
4
- 30 -
Ire C, D – math I – Les nombres complexes
Calculez les racines suivantes et faites à chaque fois une figure dans le plan de Gauss :
1) les racines cubiques de i
2) les racines quatrièmes de −16
3) les racines cinquièmes de − 3 + i
( 2 − 2i )
4
Exercice 24
1) z6 + 1 + i = 0
2) x 4 + 81 = 0
3) y3 − 2 + i = 0
4) t4 + t2 +1 = 0
5) z 4 + 8 2 = 8i 2
6) z 6 − z3 + 1 = 0
- 31 -
Ire C, D – math I – Les nombres complexes
Exercice 26
Effectuez les divisions suivantes (utilisez le schéma général et vérifiez par le schéma de
Horner si possible) :
1) (z 3
− 3iz 2 + (1 − i ) z + 5 ) ÷ ( z 2 − z + 3)
2) ( 3x + ( 6i − 9 ) x
3 2
− 5ix + 10 + 15i ) ÷ ( x − 3 + 2i )
3) ((5 − i) z 3
+ 4iz + 9 − i ) ÷ ( z 2 − 5 )
4) (z 2
− 2iz + 5 − i ) ÷ ( z + i )
5) ( z + ( 3 − 3i ) z + ( 3 − 7i ) z + 14 − 8i ) ÷ ( z + 3 − i )
3 2
Exercice 27
divisible par z − 2i ?
Exercice 28
- 32 -