Vous êtes sur la page 1sur 6

Exercices variés (niveau 3e)

Exercices à faire seul(e) d’abord sans l’appui du classeur, puis en recherchant des éléments
de réponse dans le classeur ou dans un livre de grammaire ou sur Internet. Tâcher de jouer
le jeu pour voir son niveau réel et ensuite les moyens à mettre en œuvre pour résoudre des
difficultés en cherchant des solutions par soi-même toujours. Revoir des notions sera alors
le bon choix.

Grammaire
I. Lisez l’extrait ci-dessous.
Madame Lepic : Où vas-tu ?
Poil de Carotte (Il a mis sa cravate neuve et craché sur ses souliers à les noyer.) : Je vais me
promener avec papa.
Madame Lepic : Je te défends d’y aller, tu m’entends ? Sans ça… (Sa main droite recule
comme pour prendre son élan.)
Poil de Carotte (bas) : Compris.

2. De quel genre littéraire de texte s’agit-il ?


3. A quoi les passages en gras et en italique correspondent-ils ?
4. Transformez ce dialogue en un dialogue inséré dans un récit. Vous commencerez
par « Madame Lepic demanda à Poil de Carotte ». Variez les verbes et rendez
l’atmosphère de la scène.

II.Soulignez en vert les connecteurs spatiaux. A quoi servent-ils ?

Une petite place dans l’ancien Marais. Vieilles maisons. Perspectives de ruelles. À
droite, la maison de Roxane et le mur de son jardin qui débordent de larges
feuillages. Au-dessus de la porte, fenêtre et balcon. Un banc devant le seuil.

Du lierre grimpe au mur, du jasmin enguirlande le balcon, frissonne et retombe.

Par le banc et les pierres en saillie du mur, on peut facilement grimper au balcon.

En face, une ancienne maison de même style, brique et pierre, avec une porte
d’entrée. Le heurtoir de cette porte est emmailloté de linge comme un pouce
malade.

Au lever du rideau, la duègne est assise sur le banc. La fenêtre est grande ouverte
sur le balcon de Roxane.

Près de la duègne se tient debout Ragueneau, vêtu d’une sorte de livrée : il termine
un récit, en s’essuyant les yeux.

Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac, IIIe acte, 1857.

1
III.Lisez ce texte. Fabrice, le héros principal, assiste à une guerre pour la première fois. Il
sort tout juste de prison et circule à cheval.

Sur les cinq heures, il entendit la canonnade ; c’étaient les préliminaires de


Waterloo.

Sur le midi, la pluie à verse continuant toujours, Fabrice entendit le bruit du canon ;
ce bonheur lui fit oublier tout à fait les affreux moments de désespoir que venait de
lui donner cette prison si injuste. Il marcha jusqu’à la nuit très avancée,

Ce jour-là, l’armée, qui venait de gagner la bataille de Ligny, était en pleine marche
sur Bruxelles ; on était à la veille de la bataille de Waterloo.

et comme il commençait à avoir quelque bon sens, il alla prendre son logement
dans une maison de paysan fort éloignée de la route. Ce paysan pleurait et
prétendait qu’on lui avait tout pris ; Fabrice lui donna un écu, et il trouva de
l’avoine.

Une heure avant le jour, le lendemain, Fabrice était sur la route, et, à force de
caresses, il était parvenu à faire prendre le trot à son cheval.

Il n’y avait pas une heure que Fabrice avait quitté sa bienfaitrice, lorsque la pluie
commença à tomber avec une telle force qu’à peine le nouvel hussard pouvait-il
marcher, embarrassé par des bottes grossières qui n’étaient pas faites pour lui.

Stendhal, La Chartreuse de Parme, 1839.

1. Relevez tous les connecteurs temporels.


2. Reconstituez l’ordre du texte en reclassant les divers paragraphes. Quels détails
vous ont été une aide ?

Orthographe

Repérez les erreurs de cette dictée effectuée par Lili et rectifiez-les. Notez-la sur 20 en
fonction des erreurs (-2 => erreur de grammaire / -1 => erreur d’écriture du mot / -1 pour 4
accents).

Ce livre et brève. Mais son pouvoir est long. Ce livre est écrit avec
rudesse est, souvent, grossiéreté. Mais il est tout nourri de pudeur et d’amour.
[...]

2
L’écrivain s’est bornée à reproduire les contours les plus simple, à
répéter des paroles banals et vulgaires. Et a travers cette indigence, cette
négligence barbares, il accomplit le miracle.

Tirées du nèant au sein duquel elles reposaient avant qu’il eût pensé à
elles, ses créâtures, tout à coup, existent. On sent leur soufle et leur présence.
Elles s’imposent. Elles obsèdent. Le sang le plus autentique les anime.

Et ce que l’auteur ne c’est pas soucié de faire savoir à leur sujet nous le
devinons, nous l’entendons, nous en prenons une certitude intuitive.

Un art singulier nous conduit à comblé les vides et les blancs du dessin. Nous
achevons le travail du romancier. Nous complètons le caneva. Nous
remplisons la trame.

Le livre une fois fermer, ses personnages sont passés en nous, pas seulement
avec leurs visages, leurs épaules, leurs rires, leur gémissements et leurs
meurtres, mets avec leur identité la plus secrète, leur plus souterraine véritée.

Joseph Kessel à propos des Souris et des hommes.

Lexique

I. Donnez la définition de mots de la même famille. Donnez le plus possible de mots de


la même famille que « grain », « feuille » et « main ».
II. Donnez la définition des mots « synonyme » et « antonyme ». Donnez un synonyme
et un antonyme de niveau de langue courant pour chacun des mots suivants :
« breuvage », « opulence », « accoutumance », « s’évertuer », « édifier », « célérité »,
« esquisse » et « flétrir ».

III. Lisez cet extrait dont vous compléterez le nom de l’auteur, le titre et la date de
parution. Réécrivez tout ce texte en niveau de langue courant et en évitant l’excès de
répétitions.

3
— Les types comme nous, qui travaillent dans les ranches, y a pas plus seul au
monde. Ils ont pas de famille. Ils ont pas de chez soi. Ils vont dans un ranch, ils y font un
peu d’argent, et puis ils vont en ville, et ils le dépensent tout… et pas plus tôt fini, les v’là
à s’échiner dans un autre ranch. Ils n’ont pas de futur devant eux.
Lennie était ravi.
— C’est ça… C’est ça. Maintenant, raconte comment c’est pour nous.
George continua :
— Pour nous, c’est pas comme ça. Nous, on a un futur. On a quelqu’un à qui
parler, qui s’intéresse à nous. On a pas besoin de s’asseoir à un bar pour dépenser son
pèze, parce qu’on n’a pas d’autre endroit où aller. Si les autres types vont en prison, ils
peuvent bien y crever, tout le monde s’en fout. Mais pas nous.
Lennie intervint :
— Mais pas nous ! Et pourquoi ? Parce que… parce que moi, j’ai toi pour
t’occuper de moi, et toi, t’as moi pour m’occuper de toi, et c’est pour ça !
Il éclata d’un rire heureux.
— Continue maintenant, George !”
— Tu l’sais par coeur. Tu peux le faire toi-même.
— Non, toi. Y a toujours des choses que j’oublie. Dis-moi comment ça sera.
— Ben voilà. Un jour, on réunira tout not’ pèze, et on aura une petite maison et
un ou deux hectares et une vache et des cochons et…
— On vivra comme des rentiers, hurla Lennie.

John…………………………………………………., ………….., (traduction de


l’……………………..par Maurice-Edgar Coindreau, 1995, Folio Plus).

IV. 1.Ajoutez des préfixes et des suffixes sur les pointillés. Attention aux accords.
Nous sommes entrés dans le musée, bien en rang, bien sages, parce qu’on l’aime bien
notre maîtr…………, et nous avions …….marqué qu’elle avait l’air très nerv……………..,
comme Maman quand Papa laisse tomber la cendre de ses cigar…………… sur le tapis.
On est entrés dans une grande salle, avec des tas et des tas de peint……………. accrochées
aux murs.« Vous allez voir ici des tabl………. exécutés par les grands maîtres de l’école
flam……… », a …….pliqué la maîtr……….. Elle n’a pas pu continuer très longtemps,
parce qu’un gard………. est arrivé en courant et en criant parce qu’Alceste avait passé le
doigt sur un tabl…… pour voir si la peint……. était encore fraîche. Pendant que la
maîtr….. continuait à …….pliquer, nous avons fait des gliss……….. ; c’était chou…….
parce que par terre c’était du carre…….. et ça glissait bien. On jouait tous, sauf la
maîtr…………. qui nous tournait le dos et qui …..pliquait un tabl…….. . Nous, on
s’amusait bien et Eudes était formid…….. pour les gliss……….. ; il faisait presque
la long…….. de la salle. Après les gliss………, on a commencé une partie de saute-
mouton, mais on a dû s’arrêter parce qu’Agnan s’est ……tourné et il a dit:
« Regardez, mademois……, ils jouent ! » Quand on est sortis du musée, Geoffroy a dit à
la maîtr……… que puisqu’elle aime les peint…….., elle pouvait venir chez lui, que son
papa et sa maman en avaient une chou……. collecti…… dont tout le monde parlait. La
maîtr……… s’est passé la main sur la fig……. et elle a dit qu’elle ne voulait plus jamais
voir un tabl……. de sa vie, qu’elle ne voulait même pas qu’on lui parle de tabl………….

4
J’ai compris, alors, pourquoi la maîtr……… n’avait pas l’air très contente de cette
journ…… passée au musée avec la classe. Au fond, elle n’aime pas les peint………..

D’après Sempé, Les Récrés du Petit Nicolas, 1963.

2. Donnez le sens de chacun des préfixes et suffixes que vous avez ajoutés.
3. Relevez un mot composé et trois mots dérivés et décomposez-les en donnant aussi
leur nature grammaticale.
4. Quel est le ton de cet extrait ? Justifiez et expliquez la chute de ce chapitre.

Lecture
I. Lisez cet extrait

Sur une chaise, dos à l'évier, Catherine se tenait sagement. De l'autre côté de la
table, au bout du banc, Robert, le domestique, mangeait goulûment, la mine renfrognée,
les coudes écartés sur la table ; chaque fois qu'il soulevait sa cuillère, on voyait sous sa
chemise bouger les muscles de son bras et de son épaule. Affairées, la mère et Mariette
continuaient à aller et venir dans la cuisine, ouvraient la maie derrière le père pour y
prendre une assiette garnie de lard, plaçaient une marmite sur le feu. De temps à autre,
elles se plantaient devant la table, avalaient une cuillerée de soupe, repartaient. On
entendait le bruit mouillé des bouches happant la soupe épaisse, le tic-tac de la pendule
dont le balancier doré se mouvait majestueux à la droite de Cathie, parfois une mouche
qui bourdonnait contre la vitre, enfin le pétillement des brandons sous la marmite. Cette
paix fut soudain rompue par un gémissement du chien. Il était entré sans qu'on le vît et,
imprudemment, s'était risqué sous la table ; Robert lui avait allongé un grand coup de pied
dans les côtes ; la bête s'enfuit, la queue basse ; au passage, le Parrain lui caressa l'échine.

Georges-Emmanuel Clancier, Le Pain noir, 1991.

1. Repérez quelques mots inconnus dont vous donnerez la définition dans le texte.
2. Donnez un titre à cet extrait en justifiant la réponse (champs lexicaux par exemple).
3. Quels sont les temps employés ? Relevez un exemple pour chacun. Justifiez leur
emploi (énoncez précisément ces différentes valeurs d’emploi). Essayez d’identifier
le temps et le mode de « vît », sans chercher sa valeur d’emploi.

II.Lisez ce texte avec attention et cherchez la définition de 5 mots mal connus de vous.
Notez-les avec leur définition.

Ménalque descend son escalier, ouvre sa porte pour sortir, il la referme : il s'aperçoit
qu'il est en bonnet de nuit ; et venant à mieux s'examiner, il se trouve rasé à moitié, il voit
que son épée est mise du côté droit, que ses bas sont rabattus sur ses talons, et que sa
chemise est par-dessus ses chausses. S'il marche dans les places, il se sent tout d'un coup
rudement frapper à l'estomac ou au visage ; il ne soupçonne point ce que ce peut être,
jusqu'à ce qu'ouvrant les yeux et se réveillant, il se trouve ou devant un limon de charrette,

5
ou derrière un long ais de menuiserie que porte un ouvrier sur ses épaules. On l'a vu une
fois heurter du front contre celui d'un aveugle, s'embarrasser dans ses jambes, et tomber
avec lui chacun de son côté à la renverse. Il lui est arrivé plusieurs fois de se trouver tête
pour tête à la rencontre d'un prince et sur son passage, se reconnaître à peine, et n'avoir
que le loisir de se coller à un mur pour lui faire place. Il cherche, il brouille, il crie, il
s'échauffe, il appelle ses valets l'un après l'autre : on lui perd tout, on lui égare tout ; il
demande ses gants, qu'il a dans ses mains, semblable à cette femme qui prenait le temps de
demander son masque lorsqu'elle l'avait sur son visage. Il entre à l'appartement, et passe
sous un lustre où sa perruque s'accroche et demeure suspendue : tous les courtisans
regardent et rient.
Jean de La Bruyère, Les Caractères, 1687.
1.De quelle époque historique cet extrait date-t-il ? Citez deux auteurs contemporains
de Jean de La Bruyère.
2.Repérez quelques mots inconnus dont vous donnerez la définition dans le texte.
3.Quel type de mots caractérisent principalement ce personnage ? Pour quelle raison
sont-ils utilisés ?
4. Quel adjectif résumerait le mieux son trait de caractère dominant ? Justifiez ce choix.
5.Ce portrait est-il comique ? Pourquoi ? Quel autre but ce texte recherche-t-il ?
Pourquoi ?

III. Dans le texte ci-dessus, « elle » représente Emma Bovary.

Au fond de son âme, cependant, elle attendait un événement.


Comme les matelots en détresse elle promenait sur la solitude de sa vie des yeux
désespérés, cherchant au loin quelque voile blanche dans les brumes de l’horizon. Elle
ne savait pas quel serait ce hasard, le vent qui le pousserait jusqu’à elle, vers quel rivage
il la mènerait, s’il était chaloupe ou vaisseau à trois ponts, chargé d’angoisses ou plein
de félicités jusqu’aux sabords. Mais chaque matin, à son réveil, elle l’espérait pour la
journée, et elle écoutait tous les bruits, se levait en sursaut, s’étonnait qu’il ne vînt pas ;
puis, au coucher du soleil, toujours plus triste, désirait être au lendemain.
Gustave………………………, Madame Bovary, 1857.

1. Complétez le nom de l’auteur. Citez 4 auteurs qui lui sont contemporains.


2. Définissez le statut et le point de vue du narrateur.
3. Réécrivez le passage de « Comme les matelots » à « journée » en remplaçant la 3e
personne par la 1ère personne du singulier.
4. Quels les traits de caractère de l’héroïne percevez-vous dans cet extrait ?
5. Relevez deux figures de style différentes que vous expliciterez.
6. Ce portrait psychologique fonctionne-t-il sur la dénotation ou la connotation ?
Justifiez votre réponse précisément.

Vous aimerez peut-être aussi