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1.

Entrez dans la neuroergonomie

Nous n’utilisons pas bien notre cerveau. À l’école, au travail, en


politique, nous n’utilisons pas ergonomiquement notre cerveau. Les
conséquences de ce mauvais usage sont diverses, mais elles ont en
commun le mal-­être, la pétrification mentale et l’inefficacité. Cela
est particulièrement vrai dans notre économie  : les corrélats ner‑
veux y sont loin d’être optimaux, le cerveau collectif de l’humanité
est confiné, parce que le cerveau individuel des humains est confiné.
À quoi tient ce confinement ? Comment peut-­on s’en libérer ?
La neuroergonomie, c’est l’art de bien utiliser le cerveau humain.
De même qu’une chaise est plus ergonomique qu’un tabouret parce
qu’elle distribue mieux le poids de son utilisateur, on pourrait dis‑
tribuer autrement, et plus efficacement, le poids de la connaissance,
de l’information et de l’expérience sur notre cerveau. Lorsque nous
le faisons, le résultat est à la fois profond et spectaculaire.
Quand l’humanité a découvert le levier, la poulie ou la machine à
vapeur, le monde en a été transformé. Il en fut de même quand elle
se dota de l’écriture, de l’imprimerie, de l’Internet… Quand nous
donnons un levier à notre vie physique, le monde se transforme.
Quand nous donnons du levier à notre vie mentale, le monde se
transforme plus encore, parce que ce ne sont plus les outils mais
leurs opérateurs qui changent. Leurs perspectives, leur compréhen‑
sion du monde, d’eux-­mêmes ou des autres, leurs raisons d’agir se
transforment, parce que leur vie mentale est plus libre. Faire de la
neuroergonomie, c’est changer le monde, cerveau après cerveau,
et changer la destinée de l’humanité. Faire de la neuroergonomie,
c’est libérer la vie mentale des gens.

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