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Cours de MATHÉMATIQUES
TERMINALE
EXPERTES
TS1 B Barrier
À mes élèves
MÉTHODE DE TRAVAIL
LA PRISE DE NOTES
Prévoir 3 cahiers de 192 pages 24x32 (pour coller les polycopiés) et à petits carreaux (absence de marge).
Séparer obligatoirement la partie cours (démonstrations et applications) de la partie exercices.
Principe : l'usage des cahiers est obligatoire. Tout ce qui est écrit au tableau doit être recopié.
L’APPRENTISSAGE et LA COMPRÉHENSION
Principe : ne pas imaginer tout comprendre dès la prèmière étude, accepter que l'apprentissage et la
compréhension sont à alterner de nombreuses fois avant de "maîtriser" une notion.
LA RECHERCHE
Après l’indissociable couple apprentissage-compréhension vient le temps de la recherche qui s’inscrit dans l’activité
des exercices.
Que ce soit à la maison ou en classe, les exercices sont à chercher exclusivement sur feuille de brouillon et il faut
être capable de présenter un écrit qui sera vérifié et évalué. Les devoirs maison sont à chercher sur copie double.
La correction des exercices dépasse souvent la question posée par le texte, incluant des rappels de cours, un
modèle de rédaction et parfois plusieurs manières de répondre. C’est le moment de se projeter mentalement, en
lisant au tableau ce que vous devrez écrire sur votre copie. C’est pourquoi le temps de correction n’est pas juste
un recopiage mais un temps essentiel de raisonnement.
MÉTHODE DE TRAVAIL 1
L’ASSIMILATION
Les notions étudiées trop brièvement, juste avant les contrôles sans intention de les mémoriser à long terme sont
mal assimilées et très vite oubliées. Une fois corrigés en classe, les exercices importants doivent être refaits à
intervalles de temps réguliers et rédigés avec les mêmes exigences qu’un jour de devoir (rédaction en temps limité).
Vous êtes libre et encouragé à me les montrer régulièrement. Je vous en donnerai une évaluation.
Principe : l’assimilation étant le point le plus difficile à acquérir, ne négligez pas cette proposition qui vous permet
d’être corrigé avant même un devoir en classe.
LES CONTRÔLES
Environ 5 contrôles écrits par semestre évaluant, chacun, trois types de compétences :
la récitation par coeur (les démonstrations de certains théorèmes du cours sont à connaître, exigence bac)
la répétition des techniques étudiées (avec des exercices proches de ceux faits en classe)
le raisonnement (avec des questions ouvertes liant plusieurs notions).
Chaque devoir est coefficienté proportionnellement à sa durée. (coef 2 pour les devoirs de 2 heures).
MÉTHODE DE TRAVAIL 2
SOMMAIRE
NOTION DE MATRICE
Matrice de taille N × P, Matrice carrée
OPÉRATIONS SUR LES MATRICES
Addition de matrices de taille N × P,
Multiplication d’une matrice de taille N × P par un réel l,
Soustraction de matrices de taille N × P,
Multiplication d’une matrice ligne de taille 1 × M par une matrice colonne de taille M × 1,
Multiplication d’une matrice ligne de taille N × M par une matrice colonne de taille M × P,
Puissance K-ième d’une matrice carrée d’ordre N,
Inverse d’une matrice carrée d’ordre N,
Inversion d’une matrice carrée d’ordre 2.
EXEMPLES D’UTILISATION DES MATRICES
Résolution d’un système par inversion de matrice,
Cas d’un système deux équations, deux inconnues,
Définition matricielle de quelques transformations géométriques
APPLICATION DES MATRICES AUX GRAPHES
Notion de graphe,
La matrice d’adjacence
SUITES DE MATRICES. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
DÉFINITION
Suite géométrique de matrices colonnes,
Suite arithmético-géométrique de matrices colonnes
LES CHAÎNES DE MARKOV
Notion de graphe probabiliste,
Notion de chaîne de Markov,
Évolution d’une chaîne de Markov
SOMMAIRE 3
DÉCOUVERTE DES NOMBRES COMPLEXES. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
INTRODUCTION
Aperçu historique d’une lente construction,
De l’invention à la théorisation.
UNE CONSTRUCTION DE L’ENSEMBLE DES NOMBRES COMPLEXES
Remarque préliminaire,
Deux nouvelles opérations sur les nombres,
Notations fondamentales
PROPRIÉTÉS ALGÉBRIQUES DES NOMBRES COMPLEXES
Définition des nombres complexes,
Opérations soustraction et division,
Règles opératoires de base,
Règles de calcul des puissances,
Équation du 2nd degré à coefficients réels.
NOTIONS-OUTILS POUR INTERPRÉTER GÉOMÉTRIQUEMENT LES COMPLEXES
Affixe d’un point,
Conjugué d’un complexe,
Module d’un complexe,
Congruence,
Argument d’un complexe
INTERPRÉTATION GÉOMÉTRIQUE DES COMPLEXES
Formule de Moivre,
Coordonnées polaires,
Forme trigonométrique,
Forme exponentielle
…EN ALGÉBRE
Racines d’un polynôme,
Binôme de Newton.
…EN GÉOMÉTRIE
Inégalité triangulaire,
Interprétation géométrique de .
Racines n-ièmes de l’unité.
SOMMAIRE 4
LES FONDAMENTAUX EN ARITHMÉTIQUE
1. RELATION DE DIVISIBILITÉ DANS Z
THÉORÈME 1.
THÉORÈME 2. Soient a, b, c ∈ Z.
* Si b ∣ a et c ∣ b alors c ∣ a.
** Si b ∣ a et b ∣ c alors b ∣ am + cn (pour tous entiers relatifs m et n).
*** Si b ∣ a alors b ∣ a + b
**** Si b ∣ a alors b ∣ a - b
2. LA DIVISION EUCLIDIENNE
THÉORÈME 3. Si a, b ∈ N avec b ≠ 0 alors il existe un unique couple (q, r) ∈ N2 tels que a = b × q + r et 0 r < b.
Remarques :
* au primaire, on a appris à poser une division euclidienne sous la forme : a b
r q
** Si a, b ∈ N avec b 2 alors
a s’écrit sous une (et une seule) des formes suivantes : bq, bq + 1, bq + 2, … , bq + (b-1).
THÉORÈME 4. Si (a, b) ∈ Z×N* alors il existe un unique couple (q, r) ∈ Z×N tel que a = b × q + r et 0 r < b.
DÉFINITION 3. Si a, b ∈ Z et si n ∈ N* alors :
a et b sont congrus modulo n si et seulement si a et b ont le même reste dans la division euclidienne par m.
Notation : a / b (n)
THÉORÈME 5. Si a, b ∈ Z et si n ∈ N* alors :
THÉORÈME 6. Si a, b, c, d ∈ Z et si n, p ∈ N* alors :
3.3 INVERSIBILITÉ
4. NOTION DE PGCD
LEMME.
Tout sous-ensemble non-vide et majoré de Z admet un plus grand élément.
DÉFINITION 5.
Soit (a,b) ∈ Z 2 -(0;0). Alors, on nomme diviseur commun à a et b tout nombre d ∈ Z diviseur à la fois de a et b.
THÉORÈME 7.
Euclide (environ 500 av JC) a inventé un algorithme (très rapide) pour calculer PGCD (a;b).
Alors :
* La suite r des restes est une suite d’entiers strictement décroissante.
COROLLAIRE.
Soit a, b ∈ Z* .
Si PGCD (a;b) = 1 alors on dit que a et b sont premiers entre eux.
THÉORÈME 10.
* Si a’ et b’ vérifient a = a’ × PGCD (a;b) et b = b’ × PGCD (a;b) alors a’ et b’ sont premiers entre eux.
** Si a’, b’ sont premiers entre eux et s’il existe d ∈ N vérifiant a = a’ × d et b = b’ × d alors d = PGCD (a;b).
LEMME.
Tout sous-ensemble non-vide de N admet un plus petit élément.
Soit a, b ∈ Z* .
Alors : il existe u, v ∈ Z tels que au + bv = PGCD (a;b)
Soit a, b ∈ Z* .
Alors : a et b sont premiers entre eux il existe u, v ∈ Z tels que au + bv = 1
DÉFINITION 7.
On appelle équation diophantienne une équation à coefficients entiers dont on cherche des solutions entières.
COROLLAIRE.
5.1 DÉFINITION
DÉFINITION 8.
Un entier naturel est premier s’il admet exactement deux diviseurs positifs : 1 et lui-même.
La liste des nombres premiers débute par :
2, 3, 5, 7, 11, 13, 17, 19, 23, 29, 31, 37, 41, 43, 47, 53, 59, 61, 67, 71, 73, 79, 83, 89, 97….
THÉORÈME 14.
** Si n ∈ N-{0;1} et si n n’est pas premier alors n est divisible par un nombre premier p .
THÉORÈME 15.
THÉORÈME 16.
* les diviseurs de n sont les nombres de la forme avec 0 bi ai pour tout i ∈ [0;k].
THÉORÈME 17.
Si n ∈ N-{0;1} de décomposition et
PGCD(m;n) =
PPCM(m;n) =
THÉORÈME 18.
DÉFINITION 9.
M=
* Si n = 1 alors on dit que c’est une matrice ligne. (et si p = 1, une matrice colonne).
** Si ai,j = 0 pour tout couple (i;j) alors on dit que c’est la matrice nulle, notation On,p .
*** Si A et B sont deux matrices telles que ai,j = bi,j pour tout couple (i;j) alors on écrit que A = B.
DÉFINITION 10.
On appelle matrice carrée d’ordre n, une matrice de taille n × n.
* Si ai,j = 0 pour tout i ≠ j alors on dit que D est une matrice diagonale :
D=
** Si ai,j = 0 pour tout i ≠ j et ai,i = 1 pour tout i alors on dit que In est la matrice identité d’ordre n :
In = n lignes
n colonnes
** Si ai,j = aj,i pour tout (i;j) alors on dit que la matrice est symétrique. Exemple :
A=
DÉFINITION 11.
Si A = (ai,j) est une matrice carrée d’ordre n alors on nomme transposée de A la matrice tA = (aj,i).
THÉORÈME 20.
DÉFINITION 12.
Le produit de A par un réel l est une matrice de taille n × p, notée lA définie comme suit :
DÉFINITION 14.
Le produit de A par un réel -1 est nommé opposé de A, notation -A et défini comme suit :
DÉFINITION 15.
THÉORÈME 21.
*** La multiplication par un réel est une opération distributive sur l’addition : l(A + B) = lA + lB
2.4 MULTIPLICATION D’UNE MATRICE LIGNE DE TAILLE 1 × M PAR UNE MATRICE COLONNE DE TAILLE M × 1.
DÉFINITION 16.
Notation étendue : (l1,1 l1,2 … l1,k … l1,m) × = l1,1 × c1,1 + l1,2 × c2,1 +…+ l1,k × ck,1 +…+ l1,m × cm,1
DÉFINITION 17.
Alors, le produit de A par B est une matrice C de taille n × p définie comme suit :
(ainsi, ci,j , terme de la i-ème ligne, j-ème colonne est le produit de la i-ème ligne de A par la j-ème colonne de B).
Remarques :
*** Si A et B sont deux matrices carrées d’ordre n le produit B × A est défini et il est rare que B × A = A × B.
Exemple :
THÉORÈME 22.
Si A, B et C sont trois matrices et l un nombre réel et sous réserve de définition des opérations on a :
***** Si A est de taille n × p, la matrice nulle On,p estl’élément neutre de l’addition : A + On,p = On,p + A = A
DÉFINITION 18.
alors on nomme puissance k-ième de A, notation Ak, la matrice définie comme suit :
* Si k = 0, A0 = In
** Si k = 1, A1 = A
** Si k ∈ N-{0;1}, Ak =
DÉFINITION 19. Si A = (ai,j) est carrée d’ordre n et s’il existe B carrée d’ordre n telle que A × B = B × A = In
alors B est nommée matrice inverse de A. Notation : A-1.
Remarques :
* Si une matrice est inversible alors elle est carrée. La réciproque n’est pas vraie.
** La technique d’inversion d’une matrice d’ordre n 4 n’est pas un objectif du programme. Si besoin, on
utilisera la calculatrice.
Alors, on note A = , X= et B = .
THÉORÈME 24 (admis).
* A est inversible Sn admet un unique n-uplet solution (x1 ; … ; xj ; … ; xn) donné par X = A-1 × B.
** A n’est pas inversible Sn admet une infinité de n-uplets solutions ou n’en admet aucun.
Dans ce paragraphe :
THÉORÈME 25 (admis).
Remarque :
Pour les symétries, la rotation et l’homothétie, on note que
DÉFINITION 20. On appelle graphe une représentation constituée de sommets reliés par des arêtes.
Le graphe est dit orienté si les arêtes sont munies d’un sens de parcours.
On appelle ordre du graphe le nombre de sommets.
On appelle degré d’un sommet le nombre d’arêtes incidentes à ce sommet.
Deux sommets sont dits adjacents s’ils sont reliés par au moins une arête.
Un graphe est dit complet si tous ses sommets sont deux à deux adjacents.
Exemples :
Graphe incomplet, non-orienté, d’ordre 6. Graphe complet, orienté, d’ordre 4.
B est de degré 4, D est de degré 2.
B C
A S R
U T
E
F
DÉFINITION 21. Dans un graphe non-orienté, on appelle chaîne une suite d’arêtes consécutives reliant deux
sommets (éventuellement confondus).
Dans un graphe non-orienté, si chaque couple de sommets peut être relié par une chaîne alors le
graphe est dit connexe.
Dans un graphe orienté, on appellle chemin une suite d’arêtes consécutives reliant deux sommets
(éventuellement confondus) en tenant compte du sens de parcours.
Exemples :
Le graphe d’ordre 6 ci-dessus est connexe et contient la chaîne B-D-F-A-B de longueur 4.
Le graphe d’ordre 4 ci-dessus est orienté et contient le chemin U-S-R-T de longueur 3.
On appelle matrice d’adjacence du graphe, la matrice carrée A = (ai,j) d’ordre n telle que
ai,j = nombre d’arêtes reliant le sommet i au sommet j.
S1 S2 1 arête relie S2 à S4
Le graphe ci-contre
admet pour
matrice adajacence :
1 arête relie S3 à S1
S4
S3
On lit que a4,1 = 2. Il existe donc deux chaînes de longueur 2 reliant S4 à S1 : S4-S3-S1 et S4-S1-S1 .
1. DÉFINITION
DÉFINITION 23.
* On appelle suite de matrices colonnes de taille k × 1 (k ∈ N*) toute fonction U définie de N dans U l’ensemble
des matrices par :
U: N U
n Un =
** Une suite de matrices colonnes U telle que : " n ∈ N, Un = An × U0 (avec A une matrice carrée) est dite
géométrique de matrice de transition A.
THÉORÈME 27.
DÉFINITION 24.
Une suite de matrices colonnes de taille k × 1 (k ∈ N*) U telle que : " n ∈ N, Un+1 = A × Un + B (avec A une
matrice carrée et B ≠ 0 une matrice colonne) est dite arithmético-géométrique de matrice de transition A.
THÉORÈME 28.
Remarque :
Si A - Ik n’est pas inversible alors le comportement de U ressemble à celui d’une suite arithmétique.
SUITES DE MATRICES 15
2. LES CHAÎNES DE MARKOV (1856-1922, russe)
DÉFINITION 25.
* On appelle graphe pondéré un graphe dans lequel chaque arête est affectée d’un nombre réel positif appelé
poids de l’arête.
** On appelle graphe probabiliste un graphe orienté et pondéré par des réels compris entre 0 et 1 et dans lequel la
somme des poids des arêtes issues d’un même sommet égale 1.
*** On appelle matrice de transition d’un graphe probabiliste la matrice carrée P = (pi,j) où pi,j = poids de l’arête
allant du sommet i au sommet j.
La probabilité du chemin de
S1 vers S3 est de 0
P
La probabilité du chemin de
S3 vers S2 est de 0,7
On considère une suite de variables aléatoires (Xn) modélisant l’évolution par étapes successives d’un système
aléatoire.
Exemple :
Un robot est placé au sommet A d’un triangle ABC. Il se déplace ensuite selon les règles suivantes :
s’il est en A, il choisit aléatoirement de : rester en A, aller en B, aller en C.
s’il est en B, il choisit aléatoirement de : aller en A, aller en C.
s’il est en C, il va en A.
On note (Xn) la suite de variables aléatoires indiquant la position du robot à chaque étape de ses déplacements
successifs.
Cependant, l’arbre pondéré n’est pas adapté pour appréhender l’évolution du système. Pour parvenir à établir la
loi de Xn à tout rang n, on va préférer construire un graphe probabiliste et sa matrice de transition P :
B
1
1/3 C
A
1/3 SUITES DE MATRICES 16
DÉFINITION 43.
***** On appelle chaîne de Markov une suite de variables aléatoires (Xn) dont la probabilité de transition
d’un état à l’autre ne dépend pas de n.
De même : ,
***** La suite (Xn) est une suite de Markov. En effet, la matrice de transition P de son graphe qui regroupe
les probabilités de transition d’un état à l’autre ne comporte aucun coefficient dépendant de n.
Remarque :
La suite de Markov de l’exemple est dite à 3 états parce que l’ensemble des états est E = {A,B,C}.
THÉORÈME 29.
* La matrice de transition d’une chaîne de Markov est de la forme P = (pi,j) avec pi,j ∈ .
** À chaque ligne de la matrice de transition d’une chaîne de Markov, la somme des coefficients est 1.
0,2
S1
0,8
0,3 1
S2
S3 0,7
SUITES DE MATRICES 17
2.2 ÉVOLUTION D’UNE CHAÎNE DE MARKOV
THÉORÈME 30.
Soit (Xn) une suite de Markov de matrice de transition P et (πn) la suite de matrices lignes décrivant la loi de
distribution de (Xn). Alors,
(πn) est une suite géométrique de matrice de transition P :
* n ∈N : πn = π0 × Pn.
** n ∈N : πn+1 = πn × P.
Remarque :
(πn) étant une suite de matrices lignes, il est nécessaire d’effectuer par la droite la multiplication avec la matrice
de transition.
THÉORÈME 31.
S’il existe au-moins un entier n tel que Pn ne comporte aucun coefficient égal à 0 alors (πn) converge vers la
matrice ligne π vérifiant : π = π × P.
On nomme distribution invariante cette limite π.
1
1/3 C
A
1/3
Cela signifie qu’il est possible de passer de n’importe quel état à n’importe quel autre en 2 étapes.
Alors, la suite converge vers (πn) converge vers la matrice ligne π vérifiant : π = π × P.
On résout :
Interprétation :
le temps avançant, le robot tendra à se diriger 6 fois sur 11 vers A, 2 fois sur 11 vers B et 3 fois sur 11 vers C.
SUITES DE MATRICES 18
DÉCOUVERTE DES NOMBRES COMPLEXES
1. INTRODUCTION
En 1543, Cardan (1501–1576, italien), publie les travaux de Tartaglia (1500–1557, italien), et introduit des racines
carrées de nombres négatifs dans le but de trouver des racines à tous les polynômes. Bombelli (1526–1572, italien),
reprend les travaux de Cardan sur les racines réelles d'une équation du type x3 + px = q et, en partant de
l’équation x3 – 15x = 4, il montre l’égalité ci-dessous :
4 = 3 2 + - 121 + 3 - 2 + - 121
Un nombre réel peut donc être représenté par l’intermédiaire d’opérations sur des nombres que Descartes (1596–
1650, français), qualifie d’imaginaires en 1637.
Par la suite, les mathématiciens réalisent que, dans de nombreux problèmes, ces nombres de nature mystérieuse,
permettent, de façon plus simple et plus rapide, de parvenir aux mêmes résultats que des méthodes n’employant
que les nombres réels !
Dès 1629, A. Girard (1595-1632, français) pressent que toute polynôme de degré n possède n racines réelles ou
imaginaires, ce qui revient à pressentir que les nombres imaginaires sont le cadre idéal pour résoudre les équations
polynômiales. Par exemple :
x2 + 1 n’admet aucune racine dans R mais on en admet deux dans l’ensemble des nombre imaginaires.
À la fin du XVIIIème siècle, les nombres imaginaires sont d’usage courant mais leur existence mathématique n’est
pas établie. Ce n’est qu’en 1843 qu’Hamilton (1805–1865, irlandais), invente le cadre théorique qui permet de
comprendre leur réalité mathématique. Cette formalisation algébrique permet alors le prodigieux essor de la théorie
des fonctions d’une variable complexe et le début de l’analyse moderne enseignée aujourd’hui.
Notre bon sens nous laisse sceptique face à cet artifice de l’esprit des mathématiciens : des racines carrées de
nombres négatifs ! Si eux le font, pourquoi pas nous ? C’est que, de notre place, nous pourrions avoir l’illusion que
les mathématiques s’apprennent comme une science où tout est parfaitement défini. Or, ce n’est pas la réalité.
Aujourd’hui, plus que jamais, on continue d’inventer des mathématiques (il n’y a jamais eu autant de théorèmes
inventés qu’au XXème siècle, jamais eu autant de chercheurs qu’aujourd’hui et nos sociétés technologiques sont
entièrement dépendantes des mathématiques). Rappelons que le dernier homme a avoir maîtrisé toutes les
mathématiques de son temps était Poincaré (1854–1912, français) !
Chronologiquement, l’invention précède la théorisation. Par exemple, pour les nombres complexes, la théorie qui
légitime leur existence est construite trois siècles après leur apparition dans les écrits mathématiques. Elle
nécessite de classer les nombres dans des ensembles (N, Z, D, Q et R) et de les doter de structures. C’est le but de
la théorie des ensembles (1ère année universitaire). Cette théorie permet de bien comprendre la construction de C,
l’ensemble des nombres qualifiés de complexes par Gauss (1777–1855, allemand), dès 1831. En faire une
présentation sommaire permet de réaliser que les nombres complexes ne sont pas artificiels. De plus, en
manipulant ces nombres, on constate très vite leur utilité aussi bien en mathématiques qu’en physique. C’est le
but de notre chapitre.
Il existe plusieurs manières de définir l’ensemble des nombres complexes. Celle qui est présentée ici se base sur la
bijection associant un point M du plan et son couple de coordonnées (x,y) : à un point M, on associe un unique
couple de réels (x,y) appelé coordonnées de M et réciproquement.
On sait que la notion d’opération dépasse le cadre des opérations sur les nombres réels.
On définit à présent deux opérations sur R2 (ou R × R) l’ensemble des couples de réels (x,y) :
L’opération addition notée + : si (x,y) et (x’,y’) sont deux couples alors
(x,y) + (x’,y’) est un couple défini par : (x,y) + (x’,y’) = (x + x’ , y + y’)
L’opération multiplication notée × : si (x,y) et (x’,y’) sont deux couples alors
(x,y) × (x’,y’) est un couple défini par : (x,y) × (x’,y’) = (x × x’– y × y’ , x × y’ + x’ × y)
On note x tout couple (x,0), i le couple (0,1) et z tout couple (x,y). Ainsi : z = x + iy.
z est nommé nombre complexe, x + iy est nommée forme algébrique de z.
x est nommé partie réelle de z (notée Re(z)) et y est nommé partie imaginaire (notée Im(z)).
Note :
Tous les nombres complexes z forment un ensemble noté C.
À un complexe z on associe un unique couple (x,y) et réciproquement. Ainsi, C est identifiable à R2.
(b) égalité : z = z’ x = x’ et y = y’
(c) opérations : z + z’ = (x + x’) + i(y + y’) z × z’ = (xx’ – yy’) + i(xy’ + x’y)
(d) commutativité : z + z’ = z’ + z z × z’ = z’ × z
(e) distributivité : z(z’ + z’’) = zz’ + zz’’ = (z’ + z’’)z
Note :
* + et × suivant les mêmes règles opératoires dans C que dans R, on ne distinguera plus + de + ni × de ×.
De même, on ne distinguera plus – de - ni ÷ de ÷.
*** " x, y ∈ R : x + iy = 0 x = 0 et y = 0.
**** " x, y ∈ C : x + iy = 0 x = 0 et y = 0.
THÉORÈME 33.
Si z, z’ ∈ C alors : zz’ = 0 z = 0 ou z’ = 0
THÉORÈME 35.
-b - i ∆ -b + i ∆
Si Δ < 0 alors ax2 + bx + c = 0 admet deux solutions complexes : et
2a 2a
Remarque :
Dans C, les solutions de x 2 + 1 = 0 sont i et – i.
Wessel (1745-1818, norvégien) est le premier à présenter un article sur l’interprétation géométrique des nombres
complexes mais c’est Argand (1768-1822, français) qui parvint à l’interprétation de l’ensemble des nombres
complexes comme une extension à deux dimensions des nombres réels.
Pour cela, il définit quatre notions fondamentales :
l’affixe, le conjugué, le module et l’argument.
Grace à elles, il découvre alors deux autres écritures des complexes :
la forme trigonométrique et la forme exponentielle.
Au complexe z, on associe le point M(Re(z) ; Im(z)). On dit que M est l'image de z , on note M(z).
Au point M(a;b), on associe le complexe z = a + ib. On dit que z est l'affixe de M , on note zM.
Note :
* Les images des réels sont les points de l'axe des abscisses : on le nomme axe des réels.
** Les images des imaginaires purs sont les points de l'axe des ordonnées : on le nomme axe des imaginaires purs.
Au complexe z , on associe le vecteur (Re(z) ; Im(z)). On dit que est l'image de z, on note (z).
Au vecteur (a;b), on associe le complexe z = a + ib. On dit que z est l'affixe de , on le note .
* égalité : zA = zB A=B
** linéarité :
DÉFINITION 30.
** z ∈ R z= z ∈ iR z+ =0
****
**** "n ∈ Z:
U Z= U Z=
z z 1 1
z
z' z' z
DÉFINITION 31.
THÉORÈME 38. Si M(z), M’(z’) sont deux points dans orthonormé alors :
** z=0 =0 -z = z
*** z = zz
z z 1 1
**** = z
= (avec n ∈ Z)
z' z' z
4.4 CONGRUENCE
Note :
* Si z = 0 , l’angle n’est pas défini donc 0 n’a pas d’argument.
** L’angle possède une infinité de mesures donc z ≠ 0 possède une infinité d’arguments.
Si z, z’ ∈ C*, θ ∈ R et n ∈ Z alors :
b M
O a
Z
] r = a2 + b2
]
** Si M(a,b) alors les coordonnées polaires (r,θ) de M vérifient : [ a b
]] cos i = r ; sin i = r
\
si (a,b) sont les coordonnées cartésiennes et (r,θ) les coordonnées polaires de M(z) alors :
Note :
Étudions la fonction ϕ : R $ C
Calcul :
" θ, θ’ ∈ R : ϕ(θ + θ’) = cos(θ + θ’) + i sin(θ + θ’) = cosθ cosθ’ – sinθ sinθ’ + i [sinθ cosθ’ + cosθ sinθ’]
D’autre part :
ϕ(θ) ϕ(θ’) = [cosθ + i sinθ] [cosθ’ + i sinθ’] = cosθ cosθ’ – sinθ sinθ’ + i [sinθ cosθ’ + cosθ sinθ’].
Or, f(x + y) = f(x) f(y) est la relation fonctionnelle caractéristique de la fonction exponentielle.
Aussi, comme la fonction ϕ vérifie ϕ(θ + θ’) = ϕ(θ) ϕ(θ’), elle sera appelée fonction exponentielle complexe.
DÉFINITION 36. Si z = r(cosθ + i sinθ) alors, on pose : eiθ = cosθ + i sinθ. On obtient : z = reiθ
Cette forme est nommée forme exponentielle de z.
** e iθ = e -iθ e iθ = 1
iθ n
*** e iθ e iθ' = e i^θ + θ'h "n ∈
inθ
Z, ]e g = e (formule de Moivre)
e iθ 1
= e i θ - θ' d notamment iθ' = e -iθ' n
] g
****
e iθ' e
1. …EN ALGÈBRE
DÉFINITION 37.
Si n ∈ N et a0, …, an ∈ R (an ≠ 0) alors la fonction suivante est nommée fonction polynôme de degré n à
coefficients réels : P: C C
Le nombre anzn + an-1zn-1 + an-2zn-2 + ....+ a2z2+ a1z + a0 est nommé polynôme de degré n à coefficients réels.
THÉORÈME 44.
Si P est un polynôme de degré n et si a est une racine de P alors P est factorisable par z - a.
THÉORÈME 45.
Remarque :
Si on factorise P(z) en produit de facteurs de degré 1 alors P(z) admet exactement n racines mais il se peut que
certaines soient égales.
Par exemple, si P(z) = (z + 1)(z + 1)(z - 2)(z - 2)(z - 2) alors on dit que P(z) admet 5 racines mais seulement
2 racines distinctes : -1 est une racine double, 2 est une racine triple.
/ U k Za k bn - k
n n
"n ∈ N, " a et b ∈ C: (a + b)n =
0
THÉORÈME 47. Si M(z), M’(z’) sont deux points dans orthonormé alors : z + z' G z + z'
** S AB ; CD X / arg U
zD - zC
Z R 2π W
zB - zA
DÉFINITION 38.
** "n ∈ N, on nomme racine n-ième de l’unité tout nombre complexe z solution de l’équation zn = 1.
Exemples :
THÉORÈME 49.
* Si z ∈ C alors : z ∈ Un z= avec k ∈
il existe un rapport constant entre le périmètre d’un cercle et son diamètre, ils le notent : r
VIIème siècle après J-C, Brahmagupta définit le nombre qui représente le vide : 0
...........
e ir + 1 = 0