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Lectio III

Les épisodes fondateurs de la royauté

Doc 1 : Chronologie de l'histoire de Rome

Royauté République Principat (Empire)

Doc 2 : La ruse de Romulus

Romulus a fondé sa ville mais elle est principalement peuplée d'hommes. Il manque des
femmes pour assurer la survie de la ville. Romulus essaye de faire une alliance avec le peuple des
Sabins voisins. Ils refusent de conclure des mariages par peur que Rome ne deviennent une ville
puissante. Romulus tend donc un piège aux Sabins. Romulus a fondé sa ville mais elle est
principalement peuplée d'hommes. Il manque des femmes pour assurer la survie de la ville. Romulus
essaye de faire une alliance avec le peuple des Sabins voisins. Ils refusent de conclure des
mariages par peur que Rome ne deviennent une ville puissante. Romulus tend donc un piège aux
Sabins.

Romulus ludos parat Neptuno sollemnes ; Romulus prépare, en l'honneur de Neptune,


Consualia vocat . des jeux solennels ; il les appelle « Consualia ».
Deinde finitimis spectaculum jubet. Il annonce ensuite ce spectacle aux voisins.
Multi mortales convenerunt, studio etim videndae Beaucoup de gens accourent en foule, poussés
novae urbis. aussi par le désir de voir la nouvelle ville.
Jam Sabinorum omnis mult Toute la foule des Sabins vient alors avec les
itudo cum liberis ac conjugibus venit. enfants et leurs femmes.
Invitati hospitaliter per domos. Ils furent invités avec hospitalité à entrer dans
les maisons [des Romains].
Ubi spectaculi tempus venit deditaeque eo Lorsque le moment du spectacle arriva, et que
mentes cum oculis erant, tum ex composito orta leurs esprits comme leurs yeux étaient captivés,
vis signoque dato juventus Romana ad rapiendas alors selon le plan convenu l'attaque fut lancée et
virgines discurrit. au signal donné, la jeunesse romaine s'élance
pour enlever les jeunes filles.
Tite-Live, Histoire romaine, I, 9.

1) Encadrez dans le texte latin les mots en gras dans le texte français.
2) Soulignez l'expression latine (et sa traduction) qui lance l'enlèvement des Sabines.
3) Quelles sont les terminaisons de la 3e personne (sg et pl) ?

Doc 3 : L'enlèvement des Sabines, Willem Van Mieris (1698).

3) Regardez attentivement les personnages de la partie droite de cette peinture et remplissez le


tableau ci-dessous.
Hommes Femmes
Vêtements,
accessoires
Attitudes
Couleurs

4) Décrivez maintenant la partie de gauche du tableau.

Doc 4 : Les Sabines, Jacques-Louis David (1799).

Quelques temps après ce rapt,


une guerre éclate entre les Sabins
et les Romains.

Alors, les Sabines, dont


l'enlèvement avait causé cette
guerre, leurs cheveux dénoués et
leurs vêtements déchirés, osèrent,
tant le désespoir l'emportait sur la
crainte naturelle des femmes,
s'avancer sous les flèches qui
volaient. Elles se jetèrent au
milieu du champ de bataille,
séparant les armées, séparant les
fureurs ; elles suppliaient tour à
tour leur père et leur mari de ne
pas se couvrir par un crime
affreux du sang d'un gendre ou
d'un beau-père…
Tite-Live, Histoire Romaine.

5) Soulignez les éléments du texte que David a représentés dans son tableau.
6) Comparez les deux femmes des deux tableaux (lumière, vêtements, attitude)
Doc 5 : Traduire pas à pas

1 Voici plusieurs phrases inspirées de l'enlèvement des Sabines. Observez bien les terminaisons des
noms et des verbes et choisissez la bonne réponse.

a) Homines puellas rapiunt.


1° Les jeunes filles enlèvent les hommes.
2° Les hommes enlèvent les jeunes filles.
3° Un homme enlève une jeune fille.

b) Sabinae Romanos amant. .


1° Les Sabines aiment les Romains.
2° La Sabine aime un Romain.
3° Les Romains aiment les Sabines.

c) Sabini Romanos timent.


1° Le Sabin craint le Romain.
2° Le Romain craint le Sabin.
3° Les Sabins craignent les Romains.

d) Victoriam habent.
1° La victoire est là.
2° Ils ont la victoire.
3° Elle a la victoire.

Commentaire :
1) En quelle position place-t-on le verbe ?
2) Comparer les noms de la deuxième déclinaison avec ceux de la première. Y a-t-il des points
communs ? Comment les distingue-t-on ?

EXERCITATIONES
1) Parmi ces mots, entourez ceux qui appartiennent à la 2 e déclinaison :
dominus, i (m) – homo, inis (m) – corpus, oris (n) – bellum, i (n) – puer, i (m)

2) Indiquez la fonction des mots soulignés, le cas latin correspondant et traduisez les mots en latin.
a) Les Romains aiment la guerre.
b) Je regarde le maître de maison.
c) Les esclaves du maître de maison sont gentils.
d) Les fils du maître de maison regardent les temples de Rome.

3) Analysez puis traduisez


a) Servi in forum veniunt.
b) Puella filium domini amat.

Vocabulaire :
Romanus, i (m) : romain
filius, ii (m) : fils
dominus, i (m) : maître de maison
servus, i (m) : esclave
templum, i (n) : temple
forum, i (n) : place publique
bellum, i (n) : la guerre
Doc 6 : Un combat fratricide

Sous le règne de Tullius, une guerre meurtrière éclata entre les habitants d'Albe et ceux de
Rome. Pour mettre fin à ce conflit, les chefs des deux peuples conclurent un accord : trois frères
défendraient chaque camp, les Horaces pour Rome et les Curiaces pour Albe.

Dès le premier choc, les cliquetis des armes firent passer un grand frisson dans l'assistance ;
tous en perdaient la voix, et le souffle. Mais au cœur de la mêlée, les trois Albains furent blessés,
tandis que deux Romains tombaient, mourant l'un sur l'autre. Leur chute fit pousser des cris de joie à
l'armée albaine ; les légions romaines tremblaient pour leur unique champion, que les trois Curiaces
avaient entouré. Par bonheur, il était indemne, trop faible, à lui seul, il est vrai, pour tous ses
adversaires réunis, mais redoutable pour chacun pris à part. Afin de les combattre séparément, il prit
la fuite, en se disant que chaque blessé le poursuivrait dans la mesure de ses forces.
Il était déjà à une certaine distance du champ de bataille quand il tourna la tête et vit ses
poursuivants très espacés. Le premier n'était pas loin : d'un bond, il revint sur lui. Le Horace avait
déjà tué son adversaire et, vainqueur, marchait vers le second combat. Poussant des acclamations,
les Romains encouragent leur champion : lui, sans donner au dernier Curiace, qui n'était pourtant
pas loin, le temps d'arriver, tue l'autre. Maintenant la lutte était égale, survivant contre survivant  ;
mais ils n'avaient ni le même moral, ni la même force. L'un, deux fois vainqueur, marchait fièrement à
son troisième combat ; l'autre s'y traînait, épuisé. Ce ne fut pas un combat : c'est à peine si l'Albain
pouvait porter ses armes ; le Horace lui plonge son épée dans la gorge, l'abat, et le dépouille.
1) Résumez les différentes étapes du combat.
2) Quels détails soulignent la tension entre les deux camps ?
Après son combat contre les Curiaces, Horace entre triomphalement dans Rome.
Horace, chargé de son triple trophée, marchait à la tête des Romains. Sa sœur, qui était
fiancée à l'un des Curiaces, se trouva sur son passage près de la porte Capène ; elle a reconnu sur
les épaules de son frère la cotte d'armes de son amant, qu'elle-même avait tissée de ses mains.
Alors, s'arrachant les cheveux, elle redemanda son fiancé et l'appela d'une voix étouffée par les
sanglots. Indigné de voir les larmes d'une sœur insulter son triomphe et troubler la joie de Rome,
Horace tira son épée, et en perça la jeune fille en l'accablant d'imprécations : "Va, lui dit-il, avec ton
fol amour, rejoindre ton fiancé, toi qui oublies tes frères morts, celui qui te reste et ta patrie. Que
périsse ainsi toute Romaine qui osera pleurer la mort d'un ennemi.
Suite à cela, Horace fut condamné à mort mais les suppliques de son père lui permirent d'être gracié
en échange de rites de purification et de sa soumission publique.
3) Quelle signification symbolique accordez-vous à cet épisode de l'histoire romaine ?

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