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Première partie

ETUDE DE L’ŒUVRE INTEGRALE


ROMANESQUE
« LES SOLEILS DES INDEPENDANCES»
D’Ahmadou Kourouma:
Séance 1 : œuvre narrative AHMADOU KOUROUMA : Les soleils des indépendances

Introduction à l’étude de l’œuvre

LA PRESENTATION DE L’AUTEUR ET SON ŒUVRE


1. L’auteur
Né à Boundiali en 1927, Ahmadou Kourouma est un écrivain ivoirien. En 1947, il est admis à
l’école technique supérieure de Bamako. Il en sera expulsé pour avoir été considéré comme
un agitateur des étudiants. Après son service militaire en Côte d’ivoire, il est arrêté en 1939 et
réquisitionné au compte de la France pour combattre en Indochine Jusqu’en 1953. En 1954, il
reprend ses études. En 1961, il rentre en Côte d’Ivoire. Il quittera plus tard le pays en 1963 à
cause d’un complot. Revenu en 1971, il occupe le poste de sous-directeur dans une banque.
Le 11 décembre 2003, il s’éteint à Lyon en France.
2. L’œuvre
Ahmadou Kourouma a laissé à la littérature divers ouvrages. Ce sont :
- Les soleils des indépendances, 1970 ;
- Monnê outrage et défis (Roman), 1990 ;
- En attendant le vote des bêtes sauvages
- Allah n’est pas obligé (roman), 2000.
- Tougnan Tigui ou le diseur de vérité (Théâtre).

Les soleils des indépendances est un roman particulier avec son caractère révolutionnaire. Son
style se manifeste en effet par la transcription du Malinké. Considéré au départ comme
mineur, ce roman a fini par convaincre les critiques les plus sceptiques. Il se compose de 3
parties :
- La première parties ou situation initiale comporte 4 chapitres.
- La deuxième partie ou les péripéties est constituée de 5 chapitres.
- La troisième partie ou situation finale comprend 2 chapitres.
3. Contexte historique et littéraire de l’œuvre
C’est le lendemain des indépendances après l’espoir de la liberté retrouvée, les
Africains sont inquiets face à un présent peu rassurant. L’autorité traditionnelle est mise à
mal. Les nouveaux dirigeants sont plus nuisibles que les maîtres du passé récent et le peuple
croupit dans la misère. On assiste alors à un désenchantement et à une désillusion totale.
Les écrivains africains reprennent leur plume pour dénoncer et combattre ce nouveau
visage de la colonisation face à des dirigeants qui, au lieu de servir, commencent à se servir.

III. DETERMINATION DE L’AXE D’ETUDE


L’AXE D’ETUDE
Récit satirique de la situation des sociétés africaines post indépendance à travers le
personnage de Fama.
LES TEXTES RETENUS
LECTURES METHODIQUES
1. « Comme toute cérémonie … soleils et pluies » p.p. 11-12.
2. « Mais au fond, … à faire crever de faim. » p. p. 24-25.
3. « Fama murmurait … réclusion criminelle. » p. p. 167-168
4. « Pourquoi lui… république des ébènes. » p. p. 173-175
SEANCE 2: Lecture Méthodique
Support : Texte 1 : « Comme toute cérémonie … mélangeant soleils et pluies. », Ahmadou
Kourouma, Les soleils des indépendances, p. p. 11-12.

Comme toute cérémonie funéraire rapporte, on comprend que les griots malinké, les
vieux Malinkés, ceux qui ne vendent plus parce que ruinés par les Indépendances (et
Allah seul peut compter le nombre de vieux marchands ruinés par les Indépendances
dans la capitale !) « travaillent» tous dans les obsèques et les funérailles. De véritables
professionnels ! Matins et soirs ils marchent de quartier en quartier pour assister à
toutes les cérémonies. On les dénomme entre Malinkés, et très méchamment, « les
vautours » ou « bande d’hyènes ».
Fama Doumbouya ! Vrai Doumbouya, père Doumbouya, mère Doumbouya, dernier et
légitime descendant des princes Doumbouya du Horodougou, totem panthère, était un
« vautour ». Un prince Doumbouya ! Totem panthère faisait bande avec les hyènes.
Ah ! les soleils des Indépendances !
Aux funérailles du septième jour de feu Koné Ibrahima, Fama allait en retard. Il se
dépêchait encore, marchait au pas redoublé d’un diarrhéique. Il était à l’autre bout du
pont reliant la ville blanche au quartier nègre à l’heure de la deuxième prière ; la
cérémonie avait débuté. Fama se récriait : « Bâtard de bâtardise ! Gnamokodé ! » Et
tout manigançait à l’exaspérer. Le soleil ! le soleil ! le soleil des Indépendances
maléfiques remplissait tout un côté du ciel, grillait, assoiffait l’univers pour justifier les
malsains orages des fins d’après-midi. Et puis les badauds ! les bâtards de badauds
plantés en plein trottoir comme dans la case de leur papa. Il fallait bousculer, menacer,
injurier pour marcher. Tout cela dans un vacarme à arracher les oreilles : klaxons,
pétarades des moteurs, battements des pneus, cris et appels des passants et des
conducteurs. Des garde-fous gauches du pont, la lagune aveuglait de multiples miroirs
qui se cassaient et s’assemblaient jusqu’à la berge lointaine où des îlots et lisières de
forêts s’encastraient dans l’horizon cendré. L’aire du pont était encombrée de
véhicules multicolores montant et descendant ; et après les garde-fous droits, la lagune
toujours miroitante en quelques points, latérite en d’autres ; le port chargé de bateaux
et d’entrepôts, et plus loin encore la lagune maintenant latérite, la lisière de la forêt et
enfin un petit bleu : la mer commençant le bleu de l’horizon. Heureusement ! qu’Allah
en soit loué ! Fama n’avait plus long à marcher, l’on apercevait la fin du port, là-bas,
où la route se perdait dans une descente, dans un trou où s’accumulaient les toits de
tôles miroitants ou gris d’autres entrepôts, les palmiers, les touffes de feuillages et
d’où émergeaient deux ou trois maisons à étages avec des fenêtres persiennes.
C’étaient les immenses déchéance et honte, aussi grosses que la vieille panthère
surprise disputant des charognes aux hyènes, que de connaître Fama courir ainsi pour
des funérailles. Lui, Fama, né dans l’or, le manger, l’honneur et les femmes ! Éduqué
pour préférer l’or à l’or, pour choisir le manger parmi d’autres, et coucher sa favorite
parmi cent épouses ! Qu’était-il devenu ? Un charognard…
C’était une hyène qui se pressait. Le ciel demeurait haut et lointain sauf du côté de la
mer, où de solitaires et impertinents nuages commençaient à s’agiter et à se rechercher
pour former l’orage. Bâtardes ! déroutantes, dégoûtantes, les entre saisons de ce pays
mélangeant soleils et pluies.
LECTURE METHODIQUE
I. SITUATION
Ahmadou Kourouma est un écrivain ivoirien. En 1970, il écrit Les soleils des
indépendances d’où est extrait ce texte. Ce célèbre roman est analysé sous l’axe d’étude Récit
satirique de la situation des sociétés africaines post indépendance à travers le personnage
de Fama. Koné Ibrahima vient de rendre l’âme. La cérémonie du septième jour se déroule ce
jour.
II. FORMULATION DE L’HYPOTHESE GENERALE
Récit satirique de la déchéance de Fama et des siens
III. VERIFICATION DE L’HYPOTHESE GENERALE
1. Détermination des axes de lecture
Axe de lecture 1 : Un récit satirique
Les temps verbaux, Le lexique
Axe de lecture 2 : La déchéance de Fama et des siens
Les figures de rhétorique, Les types de phrase

2. Tableaux de vérification
Axe 1 : Récit satirique
ENTREE REPERAGE ANALYSE INTERPRETATION
Les temps verbaux « comprend »,
« vendent »,
« travaillent », Des verbes au Narration critique
« marchent », présent et à qui remet en cause
« était », « faisait », l’imparfait de des changements
« se dépêchait », description négatifs subis par les
« marchait », institutions
« récriait » traditionnelles
Le lexique « ruinés », Un participe passé africaines.
« les vautours », pris comme adjectif
« bande d’hyènes », qualificatif et des
« un charognard » groupes nominaux
qui constituent un
champ lexical
dépréciatif.
Axe 2 : La déchéance de Fama et des siens

ENTREE REPERAGE ANALYSE INTERPRETATION


Les figures de style « Il se dépêchait Des métaphores
encore, marchait au péjoratives et une
pas redoublé d’un gradation
diarrhéique », descendante
« Un prince expression de l’état
Doumbouya … d’âme de Fama.
faisait bande avec Mise en évidence de
des hyènes » la dénonciation de
« Il fallait bousculer, des indépendances
menacer, injurier présentées comme
pour marcher » l’origine de
Les types de phrase « De véritables Des phrases l’acculturation de
professionnels ! » exclamatives qui l’Afrique à travers la
« Lui, Fama, né traduisent un riche décadence de ses
dans l’or, le manger, passé et une institutions
l’honneur et les interrogation traditionnelles.
femmes ! », rhétorique qui
« Eduquer pour renvoie à un brusque
préférer l’or à l’or, changement.
pour choisir le
manger parmi
d’autres, et coucher
sa favorite parmi
cent épouses ! »
« Qu’était-il
devenu ? »

BILAN
Grâce à l’énonciation, au lexique, aux figures de rhétorique et aux types de phrase, nous
avons analysé le regard critique sur la désillusion du peuple africain à travers la décadence de
l’empire traditionnelle des Doumbouya. Notre hypothèse générale est ainsi vérifiée.
La dénonciation des mutations dégradantes des valeurs culturelles est un aspect non
négligeable de la situation des sociétés africaines dont Fama se trouve être le symbole vivant.

SEANCE 3: Lecture Méthodique 2


Support : Texte 2 : « Mais au fond, qui se rappelait … à faire crever de faim. », Ahmadou
Kourouma, Les soleils des indépendances, p. p. 24-25.

Mais au fond, qui se rappelait encore parmi les nantis les peines de Fama ? Les soleils
des Indépendances s’étaient annoncés comme un orage lointain et dès les premiers
vents Fama s’était débarrassé de tout : négoces, amitiés, femmes pour user les nuits,
les jours, l’argent et la colère à injurier la France, le père, la mère de la France. Il avait
à venger cinquante ans de domination et une spoliation. Cette période d’agitation a été
appelée les soleils de la politique. Comme une nuée de sauterelles les Indépendances
tombèrent sur l’Afrique à la suite des soleils de la politique. Fama avait comme le petit
rat de marigot creusé le trou pour le serpent avaleur de rats, ses efforts étaient devenus
la cause de sa perte car comme la feuille avec laquelle on a fini de se torcher, les
Indépendances une fois acquises, Fama fut oublié et jeté aux mouches. Passaient
encore les postes de ministres, de députés, d’ambassadeurs, pour lesquels lire et écrire
n’est pas aussi futile que des bagues pour un lépreux. On avait pour ceux-là des
prétextes de l’écarter, Fama demeurant analphabète comme la queue d’un âne. Mais
quand l’Afrique découvrit d’abord le parti unique (le parti unique, le savez-vous ?
ressemble à une société de sorcières, les grandes initiées dévorent les enfants des
autres), puis les coopératives qui cassèrent le commerce, il y avait quatre-vingts
occasions de contenter et de dédommager Fama qui voulait être secrétaire général
d’une sous-section du parti ou directeur d’une coopérative. Que n’a-t-il pas fait pour
être coopté ? Prier Allah nuit et jour, tuer des sacrifices de toutes sortes, même un chat
noir dans un puits ; et ça se justifiait ! Les deux plus viandés et gras morceaux des
Indépendances sont sûrement le secrétariat général et la direction d’une coopérative…
Le secrétaire général et le directeur, tant qu’ils savent dire les louanges du président,
du chef unique et de son parti, le parti unique, peuvent bien engouffrer tout l’argent du
monde sans qu’un seul œil ose ciller dans toute l’Afrique.
Mais alors, qu’apportèrent les Indépendances à Fama ? Rien que la carte d’identité
nationale et celle du parti unique. Elles sont les morceaux du pauvre dans le partage et
ont la sécheresse et la dureté de la chair du taureau. Il peut tirer dessus avec les canines
d’un molosse affamé, rien à en tirer, rien à sucer, c’est du nerf, ça ne se mâche pas.
Alors comme il ne peut pas repartir à la terre parce que trop âgé (le sol du Horodougou
est dur et ne se laisse tourner que par des bras solides et des reins souples), il ne lui
reste qu’à attendre la poignée de riz de la providence d’Allah en priant le Bienfaiteur
miséricordieux, parce que tant qu’Allah résidera dans le firmament, même tous
conjurés, tous les fils d’esclaves, le parti unique, le chef unique, jamais ils ne
réussiront à faire crever Fama de faim.

I. SITUATION
Ahmadou Kourouma est un écrivain ivoirien. En 1970, il écrit Les soleils des
indépendances d’où est extrait ce texte. Ce célèbre roman est analysé conformément à l’axe
d’étude Récit satirique de la situation des sociétés africaines post indépendance à travers
l’itinéraire de Fama. Ce texte est extrait de la première partie au Chapitre 2. La cérémonie du
septième jour du regretté Koné Ibrahima est terminée. Fama Doumbouya est donc sur le
chemin de retour à la maison.

II. FORMULATION DE L’HYPOTHESE GENERALE


Récit satirique de la spoliation de Fama
III. VERIFICATION DE L’HYPOTHESE GENERALE
1. Détermination des axes de lecture
Axe de lecture 1 : Un récit satirique
Axe de lecture 2 : La spoliation de Fama

2. Tableaux de vérification
Axe1 : Un récit satirique
Entrées Repérage Analyse Interprétation
« se rappelait », « avait », Des verbes à
Les temps « Passaient », l’imparfait de Expression d’un regard
verbaux « voulait »,« se description critique sur un système social
justifiait « tombèrent », d’actions passées d’exclusion systématique mis
« découvrit », « se qui durent et au en place aux lendemains des
cassèrent »,« apportèrent ». passé simple, indépendances.
marque d’action
brèves et
successives dans
le passé
Le lexique « une spoliation », « de Des groupes
domination », « le serpent nominaux et des
avaleur de rat », « sa verbes qui
perte », « aux mouche », constituent un
« écarter », « engouffrer », champ lexical
« dévorent ». dépréciatif (de
l’injustice).

Axe2 : La spoliation de Fama


Entrées Repérage Analyse Interprétation
Les types de « Mais au fond, . . . les Des phrases
phrase peines de Fama ? », interrogatives à Mise en évidence de la
« Que n’a-t-il pas valeur rhétorique, dénonciation du manque de
fait ? » marque inquiétude considération vis-à-vis des
« Le secrétaire général et une phrase anciens compagnons de lutte
et . . . dans toute déclarative, signe une fois les indépendances
l’Afrique. » d’un constat acquises.
Les figures de « Fama demeurant Des comparaisons
style analphabète comme la et une métaphore à / C’est le triste bilan des dégâts
queue d’un âne. » valeur de la déception d’une
« Les soleils des dépréciatives qui révolution qui a fini par
indépendances s’étaient traduit l’effet du dévorer une partie de ses
annoncés comme un changement de la enfants.
orage… » situation de Fama.
« Les deux plus viandés
et gras morceaux
…d’une
coopérative…. »

V- BILAN
Par l’énonciation, le lexique, les types de phrase et les figures de rhétorique, nous avons
étudié les différentes frustrations subies par Fama rejeté par ses alliés de la lutte
anticolonialiste aujourd’hui au sommet de l’Etat devenu indépendant. C’est ici la désillusion
de tout un peuple que porte ainsi, de manière symbolique Fama. Notre hypothèse générale est
ainsi vérifiée. Ce texte attire l’attention de tous sur les déviations des nouveaux dirigeants qui
imposent à leur peuple le martyr en lieu et place du bonheur promis pendant la marche vers
les indépendances.
Séance 4 : Lecture Méthodique 3
Support : Texte 3 : « Fama murmurait ainsi, … vingt ans de réclusion criminelle », Ahmadou
Kourouma, Les soleils des indépendances, p. p. 167-168

Fama murmurait ainsi, des jours et des nuits, ce qui allait être sa défense ; il le
murmurait encore, lorsqu’un matin il fut convoqué chez le juge.
Quand, entre deux gardes, il y arriva, une cinquantaine de détenus attendaient. Le juge
procéda à l’appel ; après il se fit apporter un autre dossier, l’ouvrit cérémonieusement
et lut très attentivement en marquant scrupuleusement la ponctuation un exposé
interminable plein d’articles et de dialogues. Fama et beaucoup d’autres n’y
comprenaient rien. Un garde malinké fut chargé d’interpréter ce que le juge lisait. Cet
interprète improvisé devait être un Malinké de l’autre côté du fleuve Bagbê. Il avait un
langage militaire avec des phrases courtes.
— Vous êtes tous des chacals. Vous ne comprenez pas le français et vous avez voulu
tuer le président. Voilà ce que le juge a dit. Il a dit que le jugement était fait. Voilà.
Mais comme il sait que vous êtes tous des médisants, surtout vous les Malinkés, il dit
qu’il n’a pas voulu casser la tête du petit trigle sans les yeux. Le juge tient à expliquer
pourquoi les prévenus n’ont pas été convoqués, le jour du jugement. Cela lui a paru
inutile. Dans les déclarations qui ont été faites librement, chaque prévenu avait
reconnu sans détour sa faute. Et puis chaque dossier avait été défendu par un avocat de
talent. Et dans tous les cas, les peines ont été fixées par le président même. Et s’il se
trouve ici quelqu’un pour contester l’esprit de justice du président, qu’il lève le doigt.
Moi je ferai descendre ce doigt avec une claque. Voilà. Vous qui êtes ici, vous êtes de
mauvais Malinkés, des bâtards, un pur de chez nous ne participe pas à un complot.
Maintenant, ouvrez vos oreilles de léporides et fermez vos gueules d’anus d’hyène. Le
juge va lire les peines que vous avez bien méritées. Voilà.
Le juge donna la liste des peines. Fama était condamné à vingt ans de réclusion
criminelle.

I. SITUATION
Ahmadou Kourouma est un écrivain ivoirien. En 1970, il publie Les soleils des
indépendances d’où est extrait ce texte. Ce chef-d’œuvre romanesque est analysé
conformément à l’axe d’étude Récit satirique de la situation des sociétés africaines post
indépendance à travers l’itinéraire de Fama.
C’est le jour du procès. Fama doit se présenter au tribunal

II. FORMULATION DE L’HYPOTHESE GENERALE


Récit satirique des circonstances du procès conte Fama / de la condamnation de Fama
1. Tableaux de vérification
Axe de lecture 1 : Un récit satirique
Entrées Repérage Analyse Interprétation
« murmurait », Des verbes à
Les temps « allait », l’imparfait de Narration critique qui dénonce
verbaux « attendaient », description la légèreté de ce qui est
« comprenaient », d’actions passées reproché à Fama.
« avait » qui durent et au
« arriva », passé simple,
« procéda », « se fit », marque d’action
« ouvrit ».
brèves et
successives dans le
passé.
Le lexique « des chacals », « des Des groupes
médisants », « mauvais nominaux et qui
malinké », « « des constituent un
bâtards ». champ lexical
dépréciatif qui
traduit le regard de
l’autorité sur Fama.

Axe2 : Les circonstances du procès contre Fama / de la condamnation de Fama


Entrées Repérage Analyse Interprétation
Les figures de « Et s’il se trouve ici
style ….. Moi, je ferai Une antithèse qui Mise en évidence de Mise en
descendre ce doigt avec renvoie à une évidence d’une parodie de
une claque. » controverse et une procès où les prévenus sont
« Maintenant, ouvrez métaphore à déjà condamnés avant d’être
vos oreilles de valeur dépréciative jugé.
léporides et fermez vos qui traduit le
gueules d’anus
mépris.
d’hyène »
Le lexique « sa défense », « le
juge », « deux gardes », Des groupes
« une cinquantaine de nominaux qui
détenus », « le forment le champ
jugement », « les lexical du procès
prévenus », « sa
faute », « un avocat »,
« les peines »

IV. BILAN
Les temps verbaux, le lexique, et les figures de rhétorique ont orienté notre réflexion
relative au regard critique du narrateur sur un système judiciaire corrompue. Fama est ainsi
victime d’une justice injuste. Notre hypothèse générale est donc vérifiée.
Ce récit nous a fait vivre un pan de la société post indépendance qui conçoit une
justice aux ordres qui refuse son autonomie.
Séance 5 : Lecture Méthodique 4
Support : Texte 3 : « Pourquoi lui… république des ébènes », Ahmadou Kourouma, Les
soleils des indépendances, p. p. 173-175

Pourquoi lui, le président, avait-il pris cette décision ? Pour des raisons très
importantes. Lui, le président, était la mère de la république et tous les citoyens en
étaient les enfants. La mère a le devoir d’être parfois dure avec les enfants. La mère
fait connaître la dureté de ses duretés lorsque les enfants versent par terre le plat de riz
que la maman a préparé pour son amant. Et l’amant à lui, le président, était le
développement économique du pays, et le complot compromettait gravement cet
avenir, versait par terre cet avenir.
Une des raisons de cette libération décidée en toute connaissance de cause était que la
méchanceté, la colère, l’injustice, l’impatience, le mal et la vilenie, tout comme la
maladie sont un état provisoire, alors que la bonté, la douceur, la justice et la patience
sont comme la santé ; elles peuvent être permanentes. Les tensions politiques et la
discorde installées dans le pays amenuisaient l’audience internationale du président. «
Les investisseurs s’éloignaient de nous, les journaux supputaient ma fin prochaine : et
des présidents des États voisins me faisaient des affronts. » Les anciens proverbes de
nos aïeux restaient toujours vrais. La plus belle harmonie, ce n’est ni l’accord des
tambours, ni l’accord des xylophones, ni l’accord des trompettes, c’est l’accord des
hommes. « Un seul pied ne trace pas un sentier ; et un seul doigt ne peut ramasser un
petit gravier par terre. Seul lui, le président, ne pouvait pas construire le pays. Ce sera
l’œuvre de tout le monde. » Si grand que soit le pays où règne la discorde, sa ruine est
l’affaire d’un jour. C’est pour réaliser l’entente dans le pays que tous les détenus
étaient libérés. Tam-tams et applaudissements repartirent. Chaque détenu pouvait
demander ce qu’il voulait : le parti et le gouvernement l’accorderaient. Les ex-détenus
malades seront soignés et s’il le faut envoyés en France ou en Amérique dans les
grands hôpitaux et centres de cure.
« Vive la république des Ébènes ! Vive la réconciliation des cœurs ! »

I- SITUATION
Ce passage se situe au chapitre 2 de la troisième partie de l’œuvre intitulée Les soleils des
indépendances paru en 1970 aux éditions Seuil, de l’écrivain ivoirien Ahmadou Kourouma,
né en 1927 à Boundiali. Fama, ses amis et des ministres sont en prison depuis peu pour
complot contre le président de la république. Ici Fama se retrouve au milieu de la caserne sur
la place des armes avec ses co-détenus où le président leur annonce qu'ils sont libres.

II- LECTURE

III- HYPOTHESE GENERALE


A travers ce récit réaliste l’auteur nous présente une parodie de libération, de grâce d’un
président démagogue et populiste.
IV- VERIFICATION DE L’HYPOTHSE GENERALE
Axe1 : une parodie de grâce présidentielle
Axe2 : un président démagogue et populiste
Axe1 : une parodie de grâce présidentielle
Entrées Repérage Analyse Interprétation
- Pourquoi, lui, le
Les types de président avait-il pris Ces phrases indiquent le
phrases cette décision Nous avons des totalitarisme du parti unique
-Pour des raisons très phrases qui fait et défait les citoyens
importantes. interrogativeset selon le bon vouloir du
-Lui le président était la déclaratives président.
mère de la république et Lui seul connaît le mobile de la
tous les citoyens en grâce qu’il accorde aux
était les enfants détenus.
Les temps - Amenuisait Ces verbes nous situent sur la
verbaux -Investisseurs Verbes d’actions raison de cette libération. En
s’éloignaient. conjugués à fait le président veut redorer
-Les journaux supputaient l’imparfait de son image auprès des siens et
- me faisaient des affronts l’indicatif ses pairs, les présidents des
-restaient toujours vrais
pays voisins

Axe2 : un président démagogue et populiste


Entrées Repérage Analyse Interprétation
Le lexique -Lui le président était la
mère de la république et Ce lexique nous fait découvrir
tous les citoyens en un président qui use de ruse
étaient les enfants Champs lexical de pour se faire une belle image
-Le président était le la propagande du aux yeux du peuple qu’il
développement culte de la instrumentalise.
économique. personnalité Il passe pour un saint, un être
-les tam-tams et pur et doux
applaudissement
repartirent
Les figures de -Chaque détenu pouvait Ici le président est conscient
style demander ce qu’il Nous avons des que les détenus ont des besoins
voulait ; le parti et le hyperboles mieux, il y a de grands malades
gouvernement parmi eux. Il se sert de cette
l’accorderaient. situation pour leur faire des
-Les ex- détenus promesses fallacieuses qui en
malades seront soignés réalité ne seront jamais tenues.
et s’il le faut envoyés
en France ou en
Amérique dans les
grands hôpitaux et
centres de cure
IV- BILAN
En définitive, Kourouma travers cette parodie de grâce a su faire la satire du parti unique et de
son président. Il fustige ici l’attitude de ce dernier qui use de malice pour se faire acclamer et
aduler au détriment du peuple qu'il manipule.
Notre hypothèse générale est donc confirmée.
Séance 6 : CONCLUSION A L’ETUDE DE LES SOLEILS DES INDEPENDANCES
D’AHMADOU KOUROUMA

1. La structure externe
L’œuvre comporte trois grandes parties. La première partie comporte 4 chapitres. La
deuxième partie est constituée de 5 chapitres et la troisième comprend 2 chapitres.
Chaque partie comporte un titre qui s’inspire d’une séquence importante du récit.
2. La structure interne
a. L’espace
Des espaces seront pris en compte selon leur rapport avec l’axe d’étude. Il s’agira donc des
lieux occupés par Fama et des endroits qui mettent en évidence la déchéance socioculturelle,
politique et économique d’une Afrique tourmentée. Nous pouvons donc retenir pêle-mêle :
La capitale qui comporte, entre autres, la case de Fama, le marché où Salimata vend de la
nourriture à des ouvriers.
Togobala et les ruines de la cour familiale des Doumbouya est un lieu agonisant sous le
poids d’un changement brutal.
La prison de Mayako et le pont sur lequel Fama fut mortellement atteint sont des espaces
rendus hostiles.
Retenons que l’espace est à l’image de la déchéance qui ronge le dernier Doumbouya.
b. Les personnages
Les personnages sont aussi divers que controversés. En effet, le prince Fama se contente de
l’illusion d’un pouvoir qui, en réalité, lui échappe. On comprend son malaise et ses injures. Il
manifeste ainsi son désaccord vis-à-vis de ces ‘’batards de fils de chien’’ qu’il rend
responsables de sa décadence.
Même ses épouses Salimata et Mariam le trahissent.
Le pouvoir en place le traque ; les gardes à l’image de Vassoko ne le reconnaissent pas
comme noble. Même ce fils d’esclave de Bamba l’humilie.
A Togobala, Fama retrouve les siens à savoir Balla le féticheur et son griot Diamourou entre
autres.
c. Les thèmes
Plusieurs thèmes se déploient dans cette œuvre dont : La mendicité, la tradition, la modernité,
l’argent, la pauvreté, les dérives politiques, la justice aux ordres, la gabegie, le favoritisme,
la désillusion, la déception, le laxisme, les abus, la violation des droits humains, la quête
identitaire, etc.
Ainsi, sous les soleils des indépendances, l’Afrique a désormais mal à certains de ses fils qui
se nourrissent de son sang. L’histoire de Fama est celle de toute l’Afrique qui se meurt avec
l’avènement des indépendances dans l’indifférence ou avec la complicité de ses fils indignes.
Incapable d’écrire sa propre histoire, le continent noir subit son existence dans un monde où
les plus forts dévorent les faibles, sous le regard impuissant de ceux qui sont censés être des
arbitres. Les textes retenus ont su nous faire la peinture de ce sombre tableau.
Conclusion
Dans ce roman, aux allures tragiques (s’ouvrant sur une scène de funérailles et clôt par la
disparition du héros), on pourra lire l’image d’une Afrique meurtrie, fantôme marqué par une
période de transition qui fut pour beaucoup une époque de déception. L’Afrique y est peinte
sous les traits d’une résistante aux agressions de la dictature, avec de graves désordres
engendrés par l’époque des indépendances. Mais le sort est loin d’être jeté. Et comme
Salimata qui refuse la résignation, l’Afrique doit relever le défi d’une réelle indépendance.
Résumé du livre

 PREMIERE PARTIE
Chapitre 1 : La querelle aux funérailles.

Ibrahima Koné est mort. On célèbre les funérailles du septième jour et du quarantième
jour. Le récit commence le jour des funérailles du septième jour. Le narrateur montre Fama
Doumbouya, un authentique prince malinké, mais devenu un « vautour» qui vit des offrandes
redistribuées aux participants lors des funérailles et autres cérémonies, se frayant difficilement
son chemin à travers la circulation de la ville. II arrive en retard. En ironisant sur ce retard, le
griot de la cérémonie commet un impair au sujet du rang princier de Fama. Celui-ci fait un
scandale, mais se rend vite insupportable à l’assistance. Apres s’être battu avec Bamba, l’un
des assistants, il est chassé de la cérémonie.

Chapitre 2: Souvenirs du passé de Fama, Présentation de Salimata; sa beauté, sa


stérilité.

Fama contemple le spectacle de la rue, puis décide de se rendre à la mosquée. Chemin


faisant, il se remémore son enfance princière dans le Horodougou, son passé de grand
commençant, son éviction de la chefferie (à cause de son hostilité aux pouvoirs coloniaux et
par suite d’intrigues familiales), sa lutte anticolonialiste et sa déception au moment des
indépendances A la mosquée, Fama crie l’appel à la prière, puis, tandis qu’éclate un violent
orage, redescend prier à l’intérieur. Il évoque l’image de Salimata, son épouse: une femme
très belle, mais stérile en dépit de toutes ses étranges pratiques pour concevoir. La nuit tombe.

Chapitre 3: Souvenirs obsédants de Salimata. Un «jour de malheur».

Réveil trop matinal de Salimata. Remontée du souvenir de son excision manquée, du


viol par le féticheur Tiécoura qui a suivi, de ses mariages blancs avec Baffi puis Tiemoko, de
sa fuite vers Fama, son premier amour. Mais après une période de bonheur, Salimata a fait
une grossesse nerveuse et s’est révélée stérile. Fama en a été mortifié. II est allé «chercher des
fécondes». La passion entre les époux s’est éteinte. Tous ces souvenirs ponctuent les va-et-
vient de Salimata entre son domicile, le marché de la ville blanche et le marché du quartier
nègre, et ses traversées de la lagune.

Chapitre 4: L’agression de Salimata. La consultation chez le marabout Abdoulaye. La


tentative de viol d’Abdoulaye. Suite du «jour de malheur».

Malgré la jalousie de ses collègues, Salimata fait une bonne vente de son riz cuit. Sa
générosité la pousse à distribuer gratuitement des assiettées aux chômeurs et autres affamés.
Mais elle est assaillie, bousculée, dépouillée et déshabillée par la meute des déshérités qui,
pour finir, mettent à sac le marché. Salimata regagne le quartier nègre et va consulter son ami,
le marabout Abdoulaye. Ils sacrifient un coq pour détourner le mauvais sort. Mais, troublé par
le désir, Abdoulaye tente de la posséder de force, tandis que gronde l’orage au-dehors. Hantée
par les images de son excision et de son viol, Salimata résiste, blesse Abdoulaye d’un coup de
couteau, puis s’enfuit sous la pluie pour pleurer son malheur.
 DEUXIEME PARTIE
Chapitre 1: Le voyage vers Togobala. Récits de Diakité, Konate et Sery. Réflexions
de Fama sur l'héritage de Lacina.

Lacina, le cousin de Fama, chef coutumier de Togobala dans le Horodougou, est mort.
Fama a décidé de se rendre au village pour les funérailles. A l'auto-gare, il a une altercation
avec un contrôleur. Pendant le voyage, il écoute les récits de deux passagers, Diakité puis
Konaté, et de l’apprenti-chauffeur Sery qui racontent leurs expériences respectives des
indépendances et exposent leurs points de vue sur les temps actuels. Fama réfléchit à sa
Situation. Malgré ses répugnances, il se voit contraint d'accepter l’héritage de la chefferie: il
est dérisoire, même si Mariam, la jeune épouse, lui revient.

Chapitre 2: A Bindia. Le souvenir du mythe de la fondation de la dynastie et de la


prédiction de sa fin. L'arrivée à Togobala.

Poursuivant sa route, après un voyage pénible et monotone, l’autocar arrive enfin le


soir à Bindia, le village natal de Salimata. Fama y est honorablement accueilli. Mais il ne peut
dormir à cause de l’inconfort de la case. II décide de méditer sur l’histoire de la dynastie
Doumbouya. II est angoissé à l’idée d’être le dernier Doumbouya. Le voyage se poursuit le
lendemain. A la frontière (le Horodougou est partagé entre le Nikinai et la Côte des Ebènes),
Fama explose de colère contre un douanier qui lui demande sa carte d’identité. Quand il arrive
à Togobala, il est consterné par l’état de décrépitude dans lequel se trouve l’ancienne capitale
de sa dynastie.

Chapitre 3: L’hommage des familles. L'indétermination de Fama. La prière au


cimetière et la visite des tombes. Le cauchemar de Fama.

Apres avoir passé une mauvaise première nuit, Fama examine son misérable domaine.
Diamourou, le vieux griot des Doumbouya, lui explique le secret de sa fortune: sa fille Matali,
concubine d’un commandant blanc, et ses deux petits-fils, personnages importants des temps
nouveaux. Fama reçoit l’hommage des familles vassales des Doumbouya. Arrive ensuite
Balla, le vieux féticheur, l'affranchi des Doumbouya. Diamourou et Balla affirment être prêts
à offrir leur appui et leur argent à Fama pour rétablir le prestige de la dynastie, mais Fama ne
semble guère motivé. Dans l’après-midi, il préside la prière sur la tombe de Lacina, puis il
visite les tombes de ses parents, quelque peu abandonnées. Ecœuré par les odeurs et le
spectacle d’un chien mort que dévorent les vautours, il quitte précipitamment le cimetière.
Cette nuit-là, il fait un cauchemar que Balla lui explique le lendemain, tout en l’assurant de sa
protection.

Chapitre 4: Les histoires de chasse de Balla. Les tourments de Fama. Le palabre avec
le comité.

Pour passer le temps dans l’attente du quarantième jour, on écoute Balla raconter ses
histoires de chasses magiques. Fama est tourmenté par le manque d’argent et le désir de
Mariam. Diamourou et Balla lui avancent de l’argent, Balla lui conseille d’épouser Mariam.
Mais bientôt, le retour de Fama ayant soulevé des remous, le comité de village convoque un
palabre. Celui-ci se déroule, à la grande joie des villageois. Mais, grâce à l’accord secret
négocié par les anciens, l’affrontement est évité: Fama entre au comité et reste chef
coutumier, tandis que Babou est reconnu comme chef officiel, Président du comité.

Chapitre 5: Les funérailles du quarantième jour. Le départ de Togobala.

Parce qu’on a pu rassembler quatre bœufs pour les sacrifices, les funérailles du
quarantième jour se déroulent avec éclat, hormis quelques détails décevants. Cependant,
quelque temps plus tard, Fama, dans l’incompréhension générale, exprime son désir de
retourner dans la capitale en compagnie de Mariam. Malgré l’avis défavorable de Balla, qui a
décelé un très mauvais sort dans ce voyage, Fama s’entête. Balla lui fait ses adieux. De
mauvais présages accompagnent le départ de Fama.

 TROISIEME PARTIE
Chapitre 1: Les querelles conjugales. L’agitation politique. L'arrestation,
l’emprisonnement, le jugement. Fama vaincu et résigné.

Mariam est accueillie avec bienveillance par Salimata. Mais cela ne dure pas: bientôt,
les deux femmes s’injurient, puis se battent. Salimata a des violences meurtrières. Fama, ayant
décidé de laisser faire, participe à l’agitation politique qui secoue alors le pays (il y a des
rumeurs de complot). II est arrêté. Son ami Bakary, arrêté avec lui, ayant révélé que Fama a
fait un rêve concernant l’ancien ministre Nakou (soupçonné d’être l’âme du complot), Fama
est interrogé sur ce rêve. On lui reproche de n’avoir pas révélé le fait aux autorités. II est
condamne à vingt ans de réclusion. Abattu, résigné, malade, Fama se persuade qu’il mourra
en prison. Son état de santé se dégrade.

Chapitre 2: La libération. Le retour vers Togobala. La mort à la frontière.

Tout en attendant la mort, Fama médite sur son sort et sur son union avec Salimata. Un
jour, on le tire de sa cellule et on l’habille de neuf. II est conduit dans la cour où il retrouve les
autres prisonniers. Tous écoutent le discours du président de la République des Ebènes venu
en personne leur annoncer sa décision de les libérer et de les dédommager. Un long cortège de
voitures ramène les prisonniers vers la ville en fête. Bakary, qui a été libéré quelque temps
avant Fama, est venu le chercher. II lui donne des nouvelles de Salimata et de Mariam,
raconte l’émotion causée à Togobala par l’annonce de son arrestation, le message de l’hyène-
oracle venue annoncer la fin d’une «ancienne et grande chose» et lui apprend la mort de Balla.
Bakary se montre heureux de la bonne fortune de Fama (on a promis aux ex-détenus de leur
accorder ce qu’ils demanderaient) et il l’accable d’embrassements et de conseils avisés, Mais
Fama s’enferme dans un silence méprisant et quitte Bakary à l’auto-gare. II a décidé de laisser
Salimata en paix et de rentrer à Togobala pour y mourir, selon les prédictions, car il n’a plus
goût à l’existence. Le voyage se fait de nuit. Au matin, les voyageurs constatent qu’ils sont
bloqués à la frontière, fermée depuis un mois. Fama, après une vaine discussion avec un
garde-frontière, décide de passer quand même. On court après lui. Pour ne pas être rattrapé,
Fama se jette dans le fleuve, malgré la présence des crocodiles. Mais il est mordu à mort par
l’un de ceux-ci.
Des questions probables sur les soleils des indépendances
1- Rappelez l’axe d’étude de les soleils des indépendances ?
2- Analysez le titre de l’œuvre ? (Commentaire de la première de couverture)
3- Rappelez le contexte historique et littéraire de l’œuvre ?
4- Donne la définition d’un roman ?
5- Qui est Kourouma ?
6- De quel complot l’avait-on accusé ?
7- Peul-on établir un lien entre la vie de Fama et celle de Kourouma?
8- Selon vous quelle est la tonalité majeure de l'œuvre ?
9- Qu’est-ce qu’une tonalité littéraire?
10- Comment se nomme le village natal de Fama ?
11- Comment se nomment les deux alliés de Fama à Togobala et leurs rôles
12- donnez les noms des épouses de Fama?
13- Rappelez la démarche de la lecture méthodique d’un texte.
14- Quels sont les constituants d’une hypothèse générale ?
15- Fama est-il un héros ou un antihéros ?pourquoi ?
16- Fama est-il Kourouma ? Pourquoi ?
17- les soleils des indépendances est-il un roman autobiographique?
18- Quel objectif visait Kourouma en écrivant cette œuvre ? L’a-t-il atteint ?
19- Fama n’est-il pas prétexte pour Kourouma?
20- Kourouma a-t-il eu raison d’écrire les soleils des indépendances ?
21- qu’est-ce que le désenchantement ?
22- Quelle peut être la part des peuples africains dans leur désenchantement ?
23- Quel est le thème majeur de l'œuvre de Kourouma ?
24- En quoi est-ce que les soleils des indépendances est une œuvre désillusion ?
25- Quelle lecture peut-on faire de la forte présence du malinké dans cette œuvre ?
26- Les soleils des indépendances est divisé en combien de parties ?
27- Donne le nombre de chapitres de chaque partie ?
28- Cite des thèmes développés dans les soleils des indépendances ?
29- Pourquoi dit-on que les soleils des indépendances est une œuvre tragique ?
30- Quel est le schéma narratif de l’œuvre ?
31- Quelle est l’idéologie de l’auteur ?
32- Donne des précisions sur l’espace dans les soleils des indépendances ?
33- Fais une brève bibliographie de Kourouma
34- Il y a combien de genre littéraire? Cite les
35- Comment le roman se différencie-t-il du conte ?
36- Par rapport à sa longueur à quoi s’oppose le roman ?
37- Citez quatre types de roman que vous connaissez
38- Qu’est-ce que l’intrigue dans un roman ?
39- Citez les sous genres romanesques.
40- Qui a écrit les œuvres suivantes: le rouge et le noir, la peste, ville cruelle, le monde
s’effondre
41- A quelle cérémonie Fama se rendait il ?
42- Pourquoi Fama s’est-il fâché aux funérailles ?
43- Qui a dit à Fama: «assois tes fesses et ferme la bouche»
44- Comment sont surnommés les vieux malinkés ?
45- Fama est en retard aux funérailles. Justifie ta réponse
46- Pourquoi se plaignait-il du soleil ?
47- D’où venait Fama et où se rendait il ?
48- Quelle était l’erreur faite par le griot qui a suscité la colère de Fama ?
49- Qui sont ceux qui ont maîtrisé Bamba ?
50- Comment Fama voulait il se venger de Bamba ?
51- Pourquoi le nègre est-il damnation selon Fama ?
52- Pourquoi Fama n’a-t-il pas hérité du trône Horodougou ?
53- A quoi pensait-il dans la mosquée ? Pourquoi ?
54- Qu’est-il arrivé à Salimata sur le champ de l’excision ?
55- Donnez le nom du premier mari de Salimata.
56- Qui sont ceux qui ont agressé Salimata au marché ?
57- Pourquoi a-t-elle été agressée ?
58- Quel est le nom du marabout de Salimata ?
59- Pourquoi se rendait-elle constamment chez lui ?
60- Que s’est-il passé lors de celle dernier visite ?
61- Quelle est l’activité que pratique Salimata ?
62- Décrivez Salimata en quelques mots
63- De quoi vit Fama dans la capitale ?
64- Pourquoi la passion entre les époux (Fama et Salimata), s’est éteinte ?
65- Pourquoi Fama a-t-il eu une altercation avec un contrôleur à l’auto-gare ?
66- Comment appelle-t-on le village natal de Salimata ?
67- Le Horodougou est partagé entre combien de républiques ?
68- Cite - les
69- Quel est le secret de la fortune de Diamourou, le vieux griot des Doumbouya ?
70- Combien de bœufs ont-ils été sacrifiés pour le quarantième jour du cousin Lacina ?
71- Pourquoi Salimata et Mariam n’ont-elles pas pu cohabiter ?
72- Qui est Nakou ?
73- Pourquoi Fama a-t-il été arrête ?
74- Qui a-t-il retrouvé en prison
75- Pourquoi Fama voulait-il absolument rentré à Togobala à sa sortie de prison ?
76- Pourquoi Fama n’a-t-il pas répondu à Bakary ?
77- Pourquoi la frontière a-t-elle été fermée ? depuis combien de temps ?
78- Pourquoi Fama a-t-il décidé de Salimata en paix ?
79- Avec qui Mariam est-elle partie ?
80- Quel est le nom du véhicule de ce dernier ?
Deuxième partie

GROUPEMENT DE TEXTES
THEATRAUX

AXE D’ETUDE :

Place du mythe dans le théâtre français d’après la première guerre mondiale.

Seance1 : Culture littéraire :


Connaître les genres dramatiques : la comédie, la tragédie, le drame (bourgeois et romantique)

Déroulement

1. Connaître le genre dramatique


1.1. Approche du genre
Le bas-latin drama (action) est à l'origine de l'adjectif, qui désigne très généralement toute
œuvre théâtrale. Il prend néanmoins un sens particulier avec l'apparition du drame. Né au
début du XVIII° siècle du déclin de la tragédie et de l'observation des mœurs à laquelle s'est
vouée la comédie, le drame se compose de deux sous-genres : le drame bourgeois et le drame
romantique. Dans les deux cas, le ressort tragique du fatum a disparu : les personnages
manifestent leur liberté, et le dénouement, souvent malheureux, n'est dû qu'à des facteurs
humains. Le mélange des registres (tragique, sublime, grotesque, pathétique) satisfait au désir
de vraisemblance.

1.2.Définition
Le théâtre est un genre littéraire particulier qui concilie à la fois littérature et spectacle, avec
des cas à la marge puisque certaines pièces ont été destinées à la lecture. Inversement, le
théâtre peut se passer de la littérature (théâtre improvisé, théâtre de danse, de mime...)
Le mot théâtre garde la marque de sa racine grecque qui signifie « regarder » et se définit par
le fait de « montrer » un monde de conventions dans lequel des comédiens interprètent des
personnages et prêtent leurs voix et leurs gestes pour donner vie à un texte.
Remarque : le mot « théâtre » s’applique aussi à l’ensemble des activités liées à l’art
dramatique (voir théâtre) et au lieu destiné aux représentations.

1.3.L’action théâtrale
1. L’acte : Un acte est une subdivision de la pièce de théâtre qui regroupe un ensemble de
scènes.
2. La scène : C’est l’ensemble des unités qui composent l’acte. La scène se définit en général
comme un épisode qui prend fin avec l’entrée ou la sortie d’un personnage. La structure en
scène consacre la continuité de l’action dramatique.
3. Le tableau : Ce sont des divisions de la pièce théâtrale qui se caractérisent essentiellement
par un changement perpétuel de décors qui interrompt pour un moment l’action en cours au
profit d’une autre action dans un autre lieu. Le découpage en tableaux traduit la discontinuité
de l’action dramatique.
4. Les didascalies : Ce sont des écrits qui informent le lecteur-spectateur sur le décor, les
costumes, les faits et les gestes des personnages-acteurs. Elles servent à la mise en scène.
5. La réplique et la tirade : La réplique est la partie d'un dialogue, dite par un comédien au
cours d'une pièce de théâtre. C’est donc l’intervention les propos d’un personnage-acteur. La
tirade, elle, est une longue réplique dans le dialogue théâtral qui constitue une intervention
sans interruption d’un personnage-acteur.

1.4.Le personnage
Au théâtre le personnage n'existe pas en tant que tel c'est un caractère. Hérité du théâtre
antique (tragédie et comédie). Il est donc un stéréotype. Même dans le théâtre contemporain
(XXe et XXIe siècles) la désignation de caractère garde son sens. Le mot personnage est à
réserver au roman.
2. Etudier Quelques genres dramatiques
Les genres théâtraux ont longtemps été liés à la distinction entre le théâtre comique (farce,
comédie classique, comédie-ballet, vaudeville, pièce burlesque) et le théâtre sérieux (tragédie,
tragi-comédie, drame bourgeois, mélodrame, pièce métaphysique ou engagée), avec parfois
un mélange des genres (par exemple dans Tartuffe ou Dom Juan de Molière ou dans le drame
romantique). Le théâtre du XXe siècle fera en grande partie éclater cette distinction.
2.1. La comédie
C’est un genre mineur qui suscite le rire par la peinture des mœurs et des caractères, la
comédie est donc une pièce de théâtre qui traduit les travers de la société par le rire
individuelle et collective.
Exemple : Molière, L’avare.
2.2. La tragédie
Elle est une œuvre théâtrale avec un sujet généralement emprunté à la légende ou à l’histoire
et qui suscite aussi bien la terreur que la pitié. La représentation d’une pièce tragique doit
entraîner chez le lecteur spectateur la catharsis c'est-à-dire la libération de pulsions émotives
refoulées. Ici, l’action se traduit par l’opposition systématique de deux forces jusqu'à
l’élimination d’une d’elles. La mort est l’issue de la pièce tragique.
Exemple : Jean Racine, Phèdre
Tableau récapitulatif de l’opposition comédie et tragédie

Genre Tragédie Comédie


purgation des passions par l'émotion
Ressort corriger les mœurs par le rire
(cf. Aristote : catharsis- terreur et pitié)
aventure extraordinaire éloignée dans le aventure ordinaire et contemporaine
Action temps (argent, ambition sociale, mariage,
(légendes, mythes, histoire de l’Antiquité) tromperie conjugale…)
hors du commun familiers
Personnages
(rois, guerriers…) (bourgeoisie, peuple, petite aristocratie)
réalisme relatif
fatalité et mort, destin individuel et + rire ou sourire, effets comiques variés
collectif, et fin heureuse
Tonalité
universalité de la condition humaine (farce grossière ou finesse - comique de
(dénouement malheureux) mots, de gestes, de situation, de
caractère, de mœurs)
langue standard ou familière
Forme langue soutenue, alexandrins, 5 actes
(en prose ou en vers, en 1, 3 ou 5 actes)
trois unités (temps, lieu, action),
Règles souplesse
vraisemblance et bienséance
nom propre nom commun ou personnage collectif
Titre
(Andromaque, Phèdre, Horace…) (L’Avare, Les Femmes savantes…)

3.3. Le drame
C’est une pièce de théâtre où les héros sont confrontés à des situations ou problèmes à
résoudre. Ils peuvent en sortir vainqueurs ou vaincus. Ici, le suspense est au cœur de l’action.
Exemple : Beaumarchais, Le mariage de figaro.
NB : il existe des formes diverses de drames : le drame bourgeois et romantique ainsi que le
drame moderne (à donner en exposé où recherche à faire par les élèves)
3.4. Le théâtre de l’absurde
Le théâtre de l'absurde est un style de théâtre apparu au XXe siècle, à l'époque de la
Seconde Guerre mondiale, qui se caractérise par une rupture totale avec des genres plus
classiques, tels que la tragédie, la comédie ou la tragi-comédie, rupture qui se traduit par
exemple par un manque total de continuité dans les actions ou l'absence d'histoire, comme
dans La Cantatrice chauve d'Eugène Ionesco. C'est un genre traitant fréquemment de
l'absurdité de l'Homme et de la vie.
Séance2 : Introduction à l’étude du GT
Durée : (1h)

PLAN DU COURS
1- Bref aperçu des auteurs du groupement

Jean COCTEAU
Poète français né le 05 juillet 1889 à Maisons-Laffitte dans une famille bourgeoise de Paris
est aussi un écrivain, dessinateur, peintre et cinéaste français. Son père avocat et peintre
armateur s’est suicidé lorsque Cocteau avait 9 ans. Élevé au Lycée Condorcet, il n’obtient pas
son baccalauréat. Il publie son 1er livre de poème en 1909 à 20 ans intitulé La lampe
d’Aladin. Cette œuvre le rend célèbre dans les cercles artistiques bohémiens. Il est alors
connu comme « le prince frivole ». C’est sur ce titre qu’il publie à 21 ans en 1910 son second
recueil de poème. Jean Cocteau se considère avant tout comme un poète, mais il va multiplier
les formes d’expression. Il publie en 1919 le Potomak, une œuvre où s’entremêlent poèmes,
textes en prose et dessins.
Plus tard, sous l’impulsion de l’écrivain Raymond Radiguet, il s’essaye au roman avec
Thomas l’imposteur (1923) et les Enfants terribles (1929), puis se tourne vers le théâtre en
réactualisant des mythes antiques (il réécrit l’histoire d’Œdipe et d’Antigone en 1934 sous le
titre la Machine infernale).
C’est au cinéma que le grand public découvre Jean Cocteau, qui voit dans cette « encre de
lumière » une autre façon de faire de la poésie. Après le Sang d’un poète (1930), il connaît un
immense succès avec l’Éternel retour (1944), qui révèle Jean Marais. Il offre ensuite à ce
dernier les premiers rôles de la Belle et la Bête (1946) et d’Orphée (1950).
Élu à l’Académie française en 1955, Jean Cocteau a également décoré des chapelles et a laissé
de nombreux dessins au trait rapide et précis. Par cette créativité débordante, le poète a avant
tout cherché à étonner ses contemporains. À ceux qui lui ont reproché ce culte de la modernité
et ses paradoxes, Cocteau a répondu : « Je suis un mensonge qui dit toujours la vérité. »

Quelques-unes de ces œuvres

 Les enfants terribles (1929), Roman


 Les parents terribles (1938), Théâtre
 La lampe d’Aladin (1909)
 Le prince frivole (1910)
 Le dieu bleu (1912)
 La machine infernale (1934)

Jean GIRAUDOUX

Ecrivain et Diplomate français né le 29 octobre 1882 à Bellac en Haute-Vienne et mort le 31


janvier 1944 à Paris à la suite d’un empoisonnement alimentaire. Brillant étudiant et soldat
décoré pendant la 2ème Guerre mondiale, il occupe des fonctions diplomatiques et
administratives tout en écrivant. Il a participé comme d’autres dramaturges des années 1930-
1940 (Cocteau, Sartre, Camus . . .) à la réécriture des mythes antiques éclairé par les
mentalités modernes. Le théâtre de Giraudoux se caractérise par une langue très travaillée,
riche en néologismes comme en tournures archaïques, et par un ton à la fois grave et léger,
souvent teinté d’humour, et qui mélange les registres tragique et comique. Hormis certaines
pièces comme Intermezzo (1933), dont le sujet est totalement original, le dramaturge
travaillait habituellement à partir de canevas issus des récits mythiques ou légendaires de
l’Antiquité classique ou de la Bible, qu’il actualisait en leur donnant un éclairage neuf. Sa
pièce Amphitryon 38 (1929) est écrite de cette sorte puisqu’elle se présente comme la trente-
huitième variation sur les mésaventures matrimoniales de ce général thébain.
Également inspirée de la mythologie grecque, La guerre de Troie n’aura pas lieu (1935),
pièce en deux actes, reprend l’histoire de l’enlèvement d’Hélène par le berger troyen Pâris et
de la guerre qui s’ensuivit. Lorsque la pièce commence, les personnages, malgré les
avertissements de Cassandre, ne peuvent croire qu’après l’enlèvement d’Hélène la guerre est
inévitable. Écrite dans une langue à la fois précieuse et fantaisiste, cette pièce est une
réflexion sur la fatalité. Au moment où elle fut représentée, les souvenirs encore proches de la
Première Guerre mondiale et la menace d’un nouveau conflit avec l’Allemagne donnaient à ce
thème éternel un caractère terrible d’actualité pour les spectateurs.
Dans son théâtre, Giraudoux a su donner vie à un univers poétique fécond tout en abordant,
avec finesse, une réflexion profonde sur son époque.

Quelques-unes de ces œuvres


 Electre (1937), Théâtre
 Suzanne et le pacifique (1921), Roman  Ondine (1939), Théâtre
 Siegfried et le Limousin (1922), Roman  La folle de Chaillot (1945), Théâtre
 Amphitryon 38 (1929), Théâtre  La guerre de Troie n’aura pas lieu (1935), Théâtre

Jean ANOUILH
Ecrivain et Dramaturge français né le 23 juin 1910 à Bordeaux. Auteur dramatique éclectique,
épris de modernité et attentif à tirer parti du jeu et de l'espace scéniques, Jean Anouilh reste
surtout célèbre pour ses transpositions audacieuses de tragédies antiques dans le monde
contemporain, telle Antigone, écrit en 1944, Antigone est l'un des personnages les plus
célèbres du théâtre antique : déjà, en 442 av. J.-C., dans la pièce de Sophocle, elle incarne
l'obéissance à des lois divines et morales, qui transcendent la justice humaine. Antigone a
ainsi inspiré de nombreux auteurs dramatiques. En 1944, sous l'occupation allemande, Jean
Anouilh fait d'elle une figure de la résistance à l'oppression. Son goût pour le théâtre s'éveille
très tôt. Il fait deux rencontres décisives : celle de Jean Giraudoux et celle de Jean Cocteau,
qui lui font découvrir le théâtre poétique.
Le succès de sa première pièce, l'Hermine, l'incite à vivre de sa plume. Après des années
difficiles, il rencontre deux grands animateurs de théâtre, Georges Pitoëf et André Barsacq,
grâce auxquels il connaît enfin la vie de troupe. Le Voyageur sans bagages (1937) et le Bal
des voleurs (1938) marquent la fin de ses difficultés. En 1944, il monte à Paris Antigone qui
est publiée en 1946.
Sa production est désormais aussi importante que renommée. Il signe certaines mises en
scène. Il meurt à Lausanne (Suisse) le 03 octobre 1987.
Il classe lui-même ses œuvres selon leur tonalité, en « pièces roses », « pièces noires »
(Antigone) ou « pièces brillantes, grinçantes, costumées, baroques, secrètes », etc.
Il est l’auteur de plusieurs œuvres dont :
 La réception de l’amour punie (1947), théâtre
 Antigone (1944), théâtre  La louvette (1951), théâtre
 Le Bal des voleurs (1938) théâtre  Colombe (1957), théâtre
 Eurydice (1941), théâtre
Jean Paul SARTRE
Ecrivain Philosophe, Dramaturge, Romancier, né le 21 juin 1905 à Paris et mort le 15 avril
1980 à Paris. Prolifique et hyper actif, il est connu pour ses œuvres littéraires que pour sa
conception philosophique connue sous le nom d’existentialiste.
Jean-Paul Sartre est issu d’un milieu bourgeois et intellectuel. Après de brillantes études, il est
reçu à l’École Normale Supérieure en 1924 et prépare son agrégation de philosophie. C’est à
cette époque qu’il rencontre l’écrivain Simone de Beauvoir, qui devient sa compagne et
collaboratrice. Jean-Paul Sartre publie son premier roman, la Nausée, en 1938, puis un recueil
de nouvelles, le Mur (1939), qui le rendent célèbre.
Mobilisé en 1939, Jean-Paul Sartre est d’abord fait prisonnier par les Allemands, et entre dans
la Résistance. Après un essai philosophique majeur, intitulé l’Être et le Néant (1943), il écrit
deux pièces, les Mouches (1943) et Huis clos (1944), qui lui permettent de mettre en scène
ses idées, notamment sur la liberté individuelle, et de les faire comprendre au grand public.
À la Libération, Jean-Paul Sartre est un intellectuel engagé. Il prend peu à peu ses distances
avec les idées du Parti communiste auxquelles il adhérait pendant la guerre, et se prononce en
faveur de l’indépendance de l’Algérie. En 1964, il se voit décerner le prix Nobel de littérature
pour son récit autobiographique les Mots. Mais il le refuse, estimant qu’« aucun homme ne
mérite d’être consacré de son vivant ».
La pensée de Jean-Paul Sartre met l’accent sur l’existence de l’homme. L’homme n’est pas
définissable par essence, c’est-à-dire qu’à la naissance, il n’est encore rien. C’est en avançant
dans la vie, en existant, qu’il pourra comprendre qui il est et construire son identité. C’est ce
que Sartre résume dans la célèbre formule : « L’existence précède l’essence ».
Ses œuvres riches en essais et textes philosophiques que nous citerons :

 L’Etre et le Néant (1943), texte philosophique  Les Mouches (1943), théâtre


 L’existentialisme est un humanisme (texte  Huit clos (1944), théâtre
philosophique)  La Putain respectueuse (1946), théâtre
 Le Mur (1939), nouvelleE THEATRAUX  Le Diable et le Bon Dieu (1951), théâtre
 La Nausée (1935), roman  Les Mots (1964), autobiographie
 Les Chemins de la liberté (1945), roman

AXE D’ETUDE

Axe d’étude
Place du mythe dans le théâtre français d’après la première guerre mondiale.
Texte : n°1
Œdipe fait la rencontre du Sphinx. Celui-ci, sous la forme d’une jeune fille, s’est pris
de tendresse pour notre héros.

Œdipe (d'une voix faible) : Lâchez-moi ! Grâce…


Le Sphinx : Et tu demanderais grâce et tu n'aurais pas à en avoir honte, car tu ne serais
pas le premier, et j'en ai entendu de plus superbes appeler leur mère, et j'en ai vu de plus
insolents fondre en larmes, et les moins démonstratifs étaient encore les plus faibles car
ils s'évanouissaient en route, et il me fallait imiter les embaumeurs entre les mains
desquels les morts sont des ivrognes qui ne savent même plus se tenir debout !
ŒDIPE : Mérope !... Maman
Le Sphinx -Ensuite, je te commanderais d'avancer un peu et je t'aiderais en desserrant
les jambes. Là ! Et je t'interrogerais. Je te demanderais par exemple : Quel est l'animal
qui marche sur quatre pattes le matin, sur deux pattes à midi, sur trois pattes le soir ? Et
tu chercherais, tu chercherais. A force de chercher, ton esprit se poserait sur une petite
médaille de ton enfance, ou tu répèterais un chiffre, ou tu compterais les étoiles entre
ces deux colonnes détruites ; et je te remettrais au fait en te dévoilant l'énigme. Cet
animal est l'homme qui marche à quatre pattes lorsqu'il est enfant, sur deux pattes
lorsqu'il est valide, et lorsqu'il est vieux, avec la troisième patte d'un bâton.
Œdipe : C'est trop bête !
Le Sphinx : Tu t'écrierais : c'est trop bête ! Vous le dites tous. Alors puisque cette phrase
confirme ton échec, j'appellerais Anubis, mon aide. Anubis ! (Anubis paraît, les bras
croisés, la tête de profil, debout à droite du socle)
Œdipe - Oh! Madame… Oh Madame! Oh ! non ! non ! non !
LE SPHINX- Et je te ferais mettre à genoux. Allons… Allons… Là, là… sois sage. Et tu
courberais la tête… et l'Anubis s'élancerait. Il ouvrirait ses mâchoires de loup !
Œdipe (pousse un cri) : Non !
Le Sphinx : J'ai dit : courberais, s'élancerait… ouvrirait… n'ai-je pas toujours eu soin de
m'exprimer sur ce mode ? Pourquoi ce cri ? Pourquoi cette face d'épouvante ? C'était une
démonstration, Œdipe, une simple démonstration. Tu es libre. Il remue une jambe… il se
lève, il titube, il porte la main à sa tête
Anubis- Pardon Sphinx. Cet homme ne peut sortir d’ici sans subir l’épreuve.
Le Sphinx- Mais…
Anubis- Interroge cet homme.
Œdipe- Mais …
Anubis- Silence Interroge cet homme.
Un silence. Œdipe tourne le dos, immobile.
Le Sphinx- Je l’interrogerai… je l’interrogerai… c’est bon. (Avec un dernier regard de
surprise vers Anubis). Quel est l'animal qui marche sur quatre pattes le matin, sur deux
pattes à midi, sur trois pattes le soir ?
ŒDIPE- L’homme, parbleu ! qui se traine à quatre pattes lorsqu’il est petit, qui marche
sur deux pattes lorsqu’il est grand et qui lorsqu’il est vieux, s’aide avec la troisième patte
d’un bâton. Le Sphinx roule sur le socle.
ŒDIPE, prenant sa course vers la droite. – Vainqueur !
Jean Cocteau, La machine infernale, Acte II 1934
I-PRESENTATION

Le texte à étudier est extrait de l’œuvre La machine infernale de Jean Cocteau, c’est le
premier texte de notre groupement de texte dont l’axe d’étude est la réécriture du mythe dans
le théâtre français d’après la première guerre mondiale. La scène soumise à notre étude est
extrait de l’acte II de l’œuvre. Il présente la scène où le Sphinx las de tuer rencontre Œdipe

II- LECTURE

III- FORMULATION DE L’HYPOTHESE GENERALE

Dialogue comique évoquant la confrontation entre le Sphinx et Œdipe pour l’accès à la ville
par ce dernier.

IV- VERIFICATION DE L’HYPOTHESE GENERALE

Axe 1 : Dialogue comique


Entrée Repérage Analyse Interprétation
1. typologie Œdipe, Sphinx, Répliques des La présence d’intervenants et de
Anubis intervenants répliques prouvent que ce texte est un
dialogue. Les interjections ainsi que les
2. La tonalité - « c’est trop Proposition et phrases qui révèlent un caractère
bête, Oh ! interjections à d’humour poussent au rire fait ressortir
maman ! non valeur comique le comique de ce dialogue.
madame, c’est
bon »

Axe 2 : Confrontation entre le sphinx et Œdipe pour l’accès à la ville par ce dernier.
Entrée Repérage Analyse Interprétation
1. Le lexique -« Cet homme Des propositions A travers le lexique, nous percevons les
….l’épreuve » relatives à une différentes étapes de la confrontation à
-« Interroge-le » épreuve travers laquelle Œdipe doit subir
2. Les figures - « ton esprit… l’épreuve. Les figures de style permettent
de style enfance » Allégorie de percevoir les difficultés de l’épreuve.
-« ils
s’évanouissent
en route »
-« tu compterais Hyperbole
les étoiles entre
deux colonnes
détruites »

V- BILAN
Les différentes entrées que sont la typologie, la tonalité, le lexique et les figures de style
permettent de dire que le texte étudié est un dialogue comique exprimant la confrontation
d’Œdipe contre le Sphinx. Notre hypothèse générale est donc vérifiée. Ainsi les personnages
mythiques tels Œdipe et Sphinx sont représentés ici en humain, cela traduit une certaine
banalisation du mythe qui est généralement perçue comme quelque chose de sacré.
Texte : n°2

Antigone a bravé l’édit interdisant l’enlisement de Polynice le rebelle. Prise par les gardes,
elle est conduite devant Créon…

CRÉON, la regarde et murmure soudain.

L'orgueil d'Œdipe. Tu es l'orgueil d'Œdipe. Oui, maintenant que je l'ai trouvé au fond de tes
yeux, je te crois. Tu as dû penser que je te ferais mourir. Et cela te paraissait un dénouement
tout naturel pour toi, orgueilleuse ! Pour ton père non plus -je ne dis pas le bonheur, il n'en
était pas question- le malheur humain, c'était trop peu. L'humain vous gêne aux entournures
de la famille. Il vous faut un tête à tête avec le destin et la mort. Et tuer votre père et coucher
avec votre mère et apprendre tout cela après, avidement, mot par mot. Quel breuvage, hein,
les mots qui vous condamnent ? Et comme on les boit goulûment quand on s'appelle Œdipe,
ou Antigone. Et le plus simple, après, c'est encore de se crever les yeux et d'aller mendier avec
ses enfants sur les routes… Eh bien, non. Ces temps sont révolus pour Thèbes. Thèbes a doit
maintenant à un prince sans histoire. Moi, je m'appelle seulement Créon, Dieu merci. J'ai mes
deux pieds par terre, mes deux mains enfoncées dans mes poches, et, puisque je suis roi, j'ai
résolu, avec moins d'ambition que ton père, de m'employer tout simplement à rendre l'ordre
de ce monde un peu moins absurde, si c'est possible. Ce n'est même pas une aventure, c'est un
métier pour tous les jours et pas toujours drôle, comme tous les métiers. Mais puisque je suis
là pour le faire, je vais le faire… Et si demain un messager crasseux dévale du fond des
montagnes pour m'annoncer qu'il n'est pas très sûr non plus de ma naissance, je le prierai tout
simplement de s'en retourner d'où il vient et je ne m'en irai pas pour si peu regarder ta tante
sous le nez et me mettre à confronter les dates. Les rois ont autre chose à faire que du
pathétique personnel, ma petite fille. (Il a été à elle, il lui prend le bras.) Alors, écoute-moi
bien. Tu es Antigone, tu es la fille d'Œdipe, soit, mais tu as vingt ans et il n'y a pas longtemps
encore tout cela se serait réglé par du pain sec et une paire de gifles. (Il la regarde, souriant.)
Te faire mourir ! Tu ne t'es pas regardée, moineau ! Tu es trop maigre. Grossis un peu, plutôt,
pour faire un gros garçon à Hémon. Thèbes en a besoin plus que de ta mort, je te l'assure. Tu
vas rentrer chez toi tout de suite, faire ce que je t'ai dit et te taire. Je me charge du silence des
autres. Allez, va !

Jean Anouilh, Antigone, pp 68-69, 1944

I-PRESENTATION

Le texte à étudier est extrait d’Antigone, de Jean Anouilh, c’est le deuxième texte de notre
groupement de texte dont l’axe d’étude est la réécriture du mythe dans le théâtre français
d’après la première guerre mondiale. Cette partie part de la page 68 à 69 dans l’acte posé par
Antigone. Celle-ci faisant fi de l’interdiction est prise par les gardes et conduite devant Créon
son oncle.

II- LECTURE

III- FORMULATION DE L’HYPOTHESE GENERALE

Tirade ironique évoquant la démystification d’Œdipe par Créon à travers sa fille Antigone

IV- VERIFICATION DE L’HYPOTHESE GENERALE


Axe 1 : Tirade ironique
Entrée Repérage Analyse Interprétation
1. Structure -« Créon la Ce sont des Ce texte de par ses didascalies est une
du texte regarde et didascalies longue réplique. Ceci permet de dire que
murmure c’est une tirade. Cette tirade contient
soudain » des critiques acerbes et des moqueries
-« Il a été à elle ; formulées par Créon contre la famille
il lui prend le d’Antigone, révèlent le caractère
bras » ironique de ce texte.
-« Il la regarde
souriant »
2. Le lexique -Tu es trop
maigre ; Expressions à effet
moineau ; ironique
grossis un peu ;
ma petite fille

Axe 2 : La démystification d’Œdipe par Créon à travers Antigone


Entrée Repérage Analyse Interprétation
1. Les types -« Tuer votre Phrases
de phrase père et votre déclaratives à
mère . . . c’est connotation
de se crever les péjorative
yeux » Les propositions péjoratives font
2. Les figures -″Moineau″ Métaphore ; ressortir les imperfections d’Œdipe et
de style -″Tu es l’orgueil Périphrase font tourner en dérision Antigone afin de
d’Œdipe″ briser le mythe qui faisait l’orgueil et la
-″Tu es Métaphore ; fierté de sa famille.
Antigone″ Allégorie

Antiphrase

V. BILAN
L’étude des différents axes de lecture et des entrées, nous ont permis d’étudier un texte
à tonalité ironique exprimant la démystification d’Œdipe à travers sa fille Antigone.
Notre hypothèse générale est vérifiée car conforme à notre étude. Au-delà de la
dévalorisation de mythe à travers Antigone et sa famille, l’auteur évoque la
problématique de la responsabilité à travers la dialectique du pouvoir et de la morale
qui met Créon dans un embarras.
Texte : n°3

Lorsque la flotte grecque conduite par Ulysse se présente devant Troie, l’hésitation des
esprits est à son comble. Une ultime et dramatique entrevue de négociations a pourtant bien
lieu entre Ulysse et Hector qui en « chef d’état » responsables semblent s’acheminer vers
un compromis…

HECTOR
Nos peuples nous ont délégués tous deux ici pour la conjurer. Notre seule réunion signifie que
rien n’est perdu...

ULYSSE
Vous êtes jeune, Hector !... À la veille de toute guerre, il est courant que deux chefs des
peuples en conflit se rencontrent seuls dans quelque innocent village, sur la terrasse au bord
d’un lac, dans l’angle d’un jardin. Et ils conviennent que la guerre est le pire fléau du monde,
et tous deux, à suivre du regard ces reflets et ces rides sur les eaux, à recevoir sur l’épaule ces
pétales de magnolias, ils sont pacifiques, modestes, loyaux. Et ils s’étudient. Ils se regardent.
Et, tiédis par le soleil, attendris par un vin clairet, ils ne trouvent dans le visage d’en face
aucun trait qui ne justifie la haine, aucun trait qui n’appelle l’amour humain, et rien
d’incompatible non plus dans leur langage, dans leur façon de se gratter le nez ou de boire. Et
ils sont vraiment combles de paix, de désirs de paix. Ils se quittent en se serrant les mains, en
se sentant des frères. Et ils se retournent de leur calèche pour se sourire... Et le lendemain
pourtant éclate la guerre... Ainsi nous sommes tous deux maintenant... Nos peuples autour de
l’entretien se taisent et s’écartent, mais ce n’est pas qu’ils attendent de nous une victoire sur
l’inéluctable. C’est seulement qu’ils nous ont donné pleins pouvoirs, qu’ils nous ont isolés,
pour que nous goûtions mieux, au-dessus de la catastrophe, notre fraternité d’ennemis.
Goûtons-la. C’est un plat de riches. Savourons-la... Mais c’est tout. Le privilège des grands,
c’est de voir les catastrophes d’une terrasse.

HECTOR
C’est une conversation d’ennemis que nous avons là ?

ULYSSE
C’est un duo avant l’orchestre. C’est le duo des récitants avant la guerre. Parce que nous
avons été créés sensés, justes et courtois, nous nous parlons, une heure avant la guerre,
comme nous nous parlerons longtemps après, en anciens combattants. Nous nous réconcilions
avant la lutte même, c’est toujours cela. Peut-être d’ailleurs avons-nous tort. Si l’un de nous
doit un jour tuer l’autre et arracher pour reconnaître sa victime la visière de son casque, il
vaudrait peut-être mieux qu’il ne lui donnât pas un visage de frère. Mais, l’univers le sait nous
allons nous battre.
Jean Giraudoux, La guerre de Troie n’aura pas lieu, Acte II, Scène 13, Pages169-171,
Livre de Poche, 1935
I-PRESENTATION

Le texte à étudier est extrait de La guerre de Troie n’aura pas lieu, de Jean Giraudoux, c’est le
troisième texte de notre groupement de texte dont l’axe d’étude est la réécriture du mythe
dans le théâtre français d’après la première guerre mondiale. Cette scène 13 intervient au
moment où Ulysse et Hector se rencontre dans une ultime entrevue de négociation.

II- LECTURE

III- FORMULATION DE L’HYPOTHESE GENERALE


Dialogue à tonalité ironique évoquant l’échec des négociations.

IV- VERIFICATION DE L’HYPOTHESE GENERALE

Axe 1 : Dialogue ironique


Entrée Repérage Analyse Interprétation
1. Structure -Nos peuples…
du texte perdu » Répliques
A travers ces échanges de parole, nous
-Hector… Noms propres de constatons que ce texte est un dialogue
Ulysse » personnes dans lequel l’auteur par l’utilisation des
figures de style tente de banaliser le
2. Les figures -« fraternité… Oxymore phénomène de la guerre.
de style d’ennemi »
-« le privilège Antithèse
des grands…
d’une terrasse. » Antithèse
-« savourons la»

Axe 2 : L’échec des négociations


Entrée Repérage Analyse Interprétation
1. Champ -« conflit,
lexical combattants,
catastrophe, Noms communs C’est un champ lexical en rapport avec
victime, victime, la guerre associé aux propositions
fléau, lutte, montre que malgré les négociations la
ennemis » guerre est inévitable et se révèle comme
2. Les types -« nos peuples… Phrases une existence vitale pour la société
de phrase perdus » déclaratives
-« mais
l’univers…battre »

V- BILAN
Les différentes entrées nous ont permis de dire que le texte est un dialogue ironique exprime
la fatalité de la guerre. Dès lors notre hypothèse générale est vérifiée car elle est conforme à
notre axe d’étude. L’auteur à travers ce texte dénonce le caractère de certains dirigeants qui,
en dépit des négociations résolvent leurs différents par la guerre.
Texte : n°4

Oreste, meurtrier de sa mère Clytemnestre et de l’amant de celle-ci Égisthe passe outre les
mises en garde du pédagogue pour se présenter devant la foule surexcitée.

ORESTE, s'est dressé

Vous voilà donc, mes sujets très fidèles! Je suis Oreste, votre roi, le fils d'Agamemnon, et ce
jour est le jour de mon couronnement.

La foule gronde, décontenancée.

Vous ne criez plus? (La foule se tait.) Je sais : je vous fais peur. Il y a quinze ans, jour pour
jour, un autre meurtrier s'est dressé devant vous, il avait des gants rouges jusqu'au coude, des
gants de sang et vous n'avez pas eu peur de lui car vous avez lu dans ses yeux qu'il était des
vôtres et qu'il n'avait pas le courage de ses actes. Un crime que son auteur ne peut supporter,
ce n'est plus le crime de personne n'est-ce pas? C'est presque un accident. Vous avez accueilli
le criminel comme votre roi et le vieux crime s'est mis à rôder entre les murs de la ville, en
gémissant doucement, comme un chien qui a perdu son maître. Vous me regardez, gens
d'Argos, vous avez compris que mon crime est bien à moi ; je le revendique à la face du
soleil, il est ma raison de vivre et mon orgueil, vous ne pouvez ni me châtier ni me plaindre et
c'est pourquoi je vous fais peur. Et pourtant, ô mes hommes, je vous aime, et c'est pour vous
que j'ai tué. Pour vous. J’étais venu réclamer mon royaume et vous m'avez repoussé parce que
je n'étais pas des vôtres. A présent, je suis des vôtres, ô mes sujets, nous sommes liés par le
sang, et je mérite d'être votre roi. Vos fautes et vos remords, vos angoisses nocturnes, le crime
d'Égisthe, tout est à moi, je prends tout sur moi. Ne craignez plus vos morts, ce sont mes
morts. Et voyez : vos mouches fidèles vous ont quittés pour moi. Mais n'ayez crainte, gens
d'Argos: je ne m'assiérai pas, tout sanglant, sur le trône de ma victime : un dieu me l'a offert et
j'ai dit non. Je veux être un roi sans terre et sans sujets. Adieu, mes hommes, tentez de vivre :
tout est neuf ici, tout est à commencer. Pour moi aussi, la vie commence. Une étrange vie.
Ecoutez encore ceci : un été, Scyros fut infecté par les rats. C’était une horrible lèpre, il
rongeait tout : les habitants de la ville crurent en mourir. Mais un jour, un joueur, vint un
joueur de flûte. Il se dressât au cœur de la ville- comme ceci (il se met debout). Il se mit à
jouer de la flûte et tous les rats vinrent se presser autour de lui puis il se mit en marche à
longues enjambées, comme ceci (il descend du piédestal) en criant aux gens de Scyros :
« écartez-vous ! » (la foule s’écarte). Et tous les rats dressèrent la tête en hésitant- comme font
les mouches. Regardez ! Regardez les mouches ! Et puis tout d’un coup ils se précipitèrent sur
ses traces. Le joueur de la flûte avec ses rats disparut pour toujours. Comme ceci.

Il sort ; les Erinnyes se jettent en hurlant derrière lui.


Jean-Paul Sartre, Les mouches, Acte III, Scène 6, page 243-245, 1944

I-PRESENTATION

Le texte à étudier est extrait de l’œuvre Les mouches de Jean Paul Sartre, c’est le quatrième
texte de notre groupement de texte dont l’axe d’étude est la réécriture du mythe dans le
théâtre français d’après la première guerre mondiale. Cette scène de l’acte III intervient au
moment où Oreste ayant tué les assassins du roi Agamemnon décide de s’adresser au peuple.
II- LECTURE

III- FORMULATION DE L’HYPOTHESE GENERALE

Tirade à tonalité lyrique dans laquelle le roi d’Argos revendique son crime.

IV- VERIFICATION DE L’HYPOTHESE GENERALE

Axe 1 : Tirade lyrique


Entrée Repérage Analyse Interprétation
1. typographie Ligne 1 à la Un seul Ce texte élaboré en une seule intervention
ligne 30 intervenant d’Oreste montre la présence d’une tirade.
En plus la présence massive des pronoms
2. - je (L3 ; L11) Pronoms de la première personne montre
L’énonciation - je (L11 ; L17) personnels de la qu’Oreste exprime ses sentiments d’où la
1ere
-me (L3), moi et ses variantes tonalité lyrique de ce texte.
(L10)

Axe 2 : La revendication du crime commis par Oreste


Entrée Repérage Analyse Interprétation
1. le champ Mon crime, ma Expression
lexical victoire, ma évoquant un aveu
mort Ces expressions d’aveu témoignent de la
reconnaissance du crime commis par
2. Les figures - « vos mouches Métaphore / Oreste lui-même. Il utilise des images
de rhétorique vous ont quitté périphrase pour tourner le peuple d’Argos en
pour moi » dérision avant d’avouer son crime.
- « vous avez
accueilli le Comparaison/
criminel comme paradoxe
votre roi »

V- BILAN
Les différentes entrées nous ont permis de montrer que le texte est une tirade lyrique ou
Oreste revendique son crime. Jean-Paul Sartre enseigne ainsi le dépassement du mythe, il
présente l’homme qui éclater sa liberté et capable d’assumer sa responsabilité quel qu’en soit
les conséquences qu’il subira.
CONCLUSION A L’ETUDE DU GROUPEMENT DE TEXTES THEATRAUX

Généralité
Un mythe est un récit qui raconte l’origine de l’univers, la création de l’homme, son voyage
dans l’au-delà après la mort. Rempli de symboles expressifs et puissamment émotifs, le mythe
traditionnel avait presque toujours une signification religieuse ou spirituelle. En raison du
progrès scientifique et du déclin de la pensée religieuse, bien des gens pensent que les mythes
ont disparu à notre époque. Rien n’est plus faux ! Les mythes ont changé de forme, mais sont
aussi présents qu’autrefois. Nous pouvons même dire que les mythes sont un besoin
fondamental de l’être humain. Ils jouent de grands rôles dans notre vie sociale et dans notre
psychisme individuel. En plus des mythes religieux et politiques, on compte de nombreux
mythes véhiculés par les médias de communication modernes, dans la publicité, le cinéma, la
musique populaire et la télévision.

I- Définition de la notion
Le mythe est une légende orale qui appartient à un fonds si ancien que l'on ne peut en fixer
l'origine. En Grèce, où le mot apparaît, il relate des histoires de dieux ou de héros
rassemblées sous le nom de mythologie.
Les mythes sont communs à toutes les cultures et traduisent les réponses que les peuples
apportent aux grandes questions insolubles : d'où vient le monde ? Comment expliquer
l'existence du mal ?, etc.
Le mythe constitue une « archi-histoire » qui engendre de multiples versions et réécritures.
Ainsi, le mythe d'Hélène a d'abord été raconté par Homère, puis par Euripide, Virgile,
Ronsard, Giraudoux.
Parce qu'il répond, semble-t-il, à une question, le mythe est un récit qui a du sens. Platon,
dans ses dialogues philosophiques, s'en sert pour éclairer au moyen d'une fable une
proposition que la raison ne peut entièrement démontrer. On peut citer par exemple, le mythe
platonicien de la caverne, dans la République.
De même, pour la psychanalyse (notamment pour Freud), le mythe permet de figurer les
pulsions premières et les angoisses de l'homme. Le mythe d'Œdipe traduit ainsi le désir de
l'enfant de se débarrasser du parent de même sexe que lui.

II - ANALYSE COMPARATIVE
1. Les points communs
L’étude de ces textes nous a dressé un tableau d’actions de valeur par les personnages
acteurs dont la conception est inspirée de l’histoire du mythe.
Ainsi, d’Œdipe, personnage sympathique est admirable pour plusieurs raisons, il n'a
pas choisi son destin cruel (tuer son père et épouser sa mère), mais il assume toujours la
responsabilité de ses actes, à Antigone, ayant une volonté de fer et une détermination sans
faille, ce qui la poussera à affronter son oncle Créon en essayant d'enterrer son frère, en
passant par le guerrier intrépide Hector puis l’assassin Oreste, l’histoire du mythe présente
une diversité de visages héroïques qui doivent inspirer confiance face au désespoir né d’une
actualité peu rassurante.

2. Les divergences
Au-delà de leur dénominateur commun, chaque texte marque une insistance sur un aspect
particulier.
Dans le texte 1, Héros tragique, Œdipe l’est à la fois par sa lignée et la malédiction qui
pèse sur lui, mais aussi par son propre comportement. Le mythe aussi joue le rôle de morale :
il définit ce qu’il faut faire et ce qu’il ne faut pas faire.
Il y a une leçon dans le mythe d’Œdipe, et cette leçon est qu’il ne faut pas aller contre la
volonté des dieux. C’est une invitation à la stabilité sociale : il ne faut pas vouloir changer les
choses, il faut respecter l’ordre établi. Autrement, l’individu fait preuve d’hubris (orgueil),
comme Œdipe, il transgresse les lois humaines et divines, et pour cela, il est puni.
Œdipe est le parangon du héros tragique : il subit la malédiction qui frappe sa famille, il
est aveugle (c’est pourquoi aussi il se crève les yeux à la fin : la cécité devient physique, il en
porte la marque), Mais l’important n’est pas qu’Œdipe soit un héros tragique, mais ce que
cela signifie. Il y a une dimension civique forte dans la pièce : il faut respecter l’ordre établi.
Cette ordre sera matérialisée par Jean Anouilh qui met en scène la célèbre Antigone,
une héroïne tragique devenue symbole de résistance. Le lien indéfectible qu’elle entretient
avec son père caractérise l’identité d’Antigone : elle l’accompagne dans la vie comme dans la
mort. En suivant Œdipe dans son exil, elle est du côté des bannis, des exilés. Mais elle occupe
aussi la place de Jocaste, la mère-femme qui n'a pu suivre son mari dans son exil. Et sa
position en devient ambiguë, car Œdipe n’est pas seulement son père mais aussi son frère ;
c’est la raison pour laquelle Antigone ne se lie à aucun autre homme que son père, et n’a pas
d’enfants. Dans cette pièce du XVIIIe siècle, elle est profondément humaine et incarne ici
avant tout le respect des règles religieuses dans la tragédie antique. L’héroïne de Sophocle,
ose braver la loi des hommes, celle de Créon ; elle maintient avec son frère Polynice, mort, un
lien étroit. En déployant toute son énergie pour lui procurer les honneurs funèbres au prix de
sa propre vie, elle obéit à la loi du sang, à l’intérieur de son cercle familial. Antigone est ainsi
une résistante jusqu'au bout, au point de perdre les repères de la vie.
Pour sa part, Prince de Troie, et fils du roi Priam, Hector est le champion de la paix. Il
est chef de famille : il s’impose à son frère et à son père. Il aime son épouse Andromaque, qui
attend un enfant de lui. Il est chef militaire : général victorieux, il ne connaît que trop les
horreurs de la guerre. Il est aussi chef d’État, et croit pouvoir commander aux destinées de
Troie et éviter que la guerre n’est pas lieu mais par la folie, l’impatience et l’orgueil des
hommes la guerre de Troie aura bel et bien lieu.
Mais être héros n’est pas chose aisée, Oreste le héros de Jean Paul Sartre est frappé par
la malédiction des Atrides car il est le fils d'Agamemnon et de Clytemnestre. Il était jeune
lorsque son père fut assassiné par sa mère et son amant. Il alla se réfugié chez son oncle,
Strophios. Quand il atteignit l'âge adulte, il vengea la mort de son père en tuant sa mère et son
amant. Le fait qu'il commit un matricide scella son destin à la violence; mais de ce fait aussi,
il devint un paria pour sa cité et fut tourmenter par les Érinyes.

III. LES LEÇONS D’UNE ETUDE


Cette étude est pleine de leçons, chez les hommes sans écriture ni histoire, les mythes per-
mettent donc au groupe, non seulement de se créer un passé fondateur, mais aussi de donner
un sens au monde et à sa propre existence. Pour affirmer aussi leur propre identité, leur
conscience. C’est ce que chercheront à faire plus tard la philosophie et les grandes religions.
Les mythes ont pour fonction de fournir aux hommes des arguments pour croire à la réalité du
monde et pour tenter de le comprendre. La naissance des mythes est l’aboutissement de la
recherche d’un passé collectif, commun à tous les membres de la tribu, et qui va donner à
cette dernière sa cohésion, sa raison d’être, son assurance de durer, sa place dans le monde.
Mais le mythe va plus loin. Comme le dit Claude Lévi-Strauss, le mythe sert « à expliquer
pourquoi, différentes au départ, les choses sont devenues comme elles sont et pourquoi elles
ne peuvent être autrement ». Il sert à résoudre les contradictions de la vie quotidienne.
QUESTIONS DUR LE GROUPEMENT DE TEXTES

1- Faites le résumé de la Machine Infernale de Jean Cocteau


2- Expliquez le titre « la Machine Infernale »
3- Pourquoi Cocteau a-t-il choisi ce titre ?
4- Comment est composée « la Machine Infernale »
5- Qui sont les personnages dans la machine infernale ?
6- Pourquoi la machine infernale est une tragédie ?
7- Qui sont les parents biologiques d’Œdipe ?
8- Pourquoi Œdipe Réussit-il à passer l'énigme du Sphinx ?
9- Comment pouvez-vous juger Œdipe ?
10- Quel est l’énigme posée à Œdipe par le Sphinx ?
11- Quelle est la mère d’Antigone ?
12- Quel symbole représente Antigone ?
13- Pourquoi Antigone se révolte ?
14- Pourquoi le titre Antigone ?
15- Pourquoi le mythe d'Antigone Permet-il d'expliquer l'Occupation et la Résistance ?
16- Pourquoi Antigone s'oppose à Créon ?
17- Pourquoi Peut-on parler du mythe d'Antigone ?
18- Quelle est le contexte historique d'Antigone ?
19- Quand se déroule l’histoire d’Antigone ?
20- Qui sont Créon et Antigone ?
21- Qu'est-ce qui oppose Antigone et Créon ?
22- Pourquoi Antigone est un registre tragique ?
23- Pourquoi Antigone est une tragédie grecque ?
24- Quelle est la signification du mot Antigone ?
25- Résumé Antigone
26- Que décrit l’œuvre la guerre de Troie n’aura pas lieu
27- Qui veut la guerre dans la guerre de Troie n'aura pas lieu ?
28- Que veut exprimer l’œuvre la guerre de Troie n’aura pas lieu ?
29- Quel est le rôle d'Hector dans La guerre de Troie n'aura pas lieu ?
30- Pourquoi Jean Giraudoux a écrit La guerre de Troie n'aura pas lieu ?
31- Pourquoi le titre Les Mouches de Sartre ?
32- Qui est Oreste dans Les Mouches ?
33- Pourquoi Clytemnestre A-t-elle tué son mari Agamemnon ?
34- Analyse de l’œuvre
35- Résumé de l’œuvre
36- Qu’est-ce-que la tragédie ?
37- Les caractéristiques de la tragédie classique
38- Fais une brève biographie et bibliographie des 4 auteurs de notre groupement
39- La tragédie et la comédie sont-ils différents ?
40- Les fonctions de la tragédie
SAVOIR-FAIRE

Leçon : Préparation à l’épreuve orale de français du Baccalauréat

I- Présentation de l’épreuve
C’est une évaluation en rapport avec l’étude de l’œuvre intégrale et le groupement de textes.
C’est un exposé oral qui vise, d’une part, à évaluer votre aptitude à communiquer à l’oral et,
d’autre part, à vérifier votre niveau de maîtrise de la lecture méthodique.

II- Déroulement de l’épreuve


Il se fera en plusieurs phases :

1- Les dispositions organisationnelles


Il s’agit d’un certain nombre de conditions à remplir avant d’aller à l’épreuve :
- Retirer sa convocation et s’assurer que toutes les informations qui y figurent sont
correctes (, ex : les langues mentionnées sur la convocation, vérifier si elles sont conformes au
choix opéré).
- Retirer la liste des textes étudiés en classe signés par le professeur de Français et par le
chef d’établissement.
NB : Les candidats libres retirent la liste de ces textes à la DREN où ils ont été inscrits.
- Se rendre dans son centre pour prendre connaissance avec la programmation établie
par le secrétariat
- Le jour de l’épreuve, la tenue officielle de l’école est exigée pour les candidats
officiels. Quant aux candidats libres, ils sont priés de porter une tenue décente.
- Une fois dans la salle, présenter sa convocation, sa pièce d’identité et la liste des textes
étudiés puis émarger.
2- L’épreuve proprement dite
2-1 : Le temps de préparation de l’exposé
Le candidat a droit à quinze minutes de préparation après le choix du texte, parmi ceux
étudiés en classe.
3- 2 : L’exposé :
Il dure quinze minutes et doit montrer que vous maîtrisez les différentes étapes de la lecture
méthodique. Ces étapes doivent être articulées logiquement pendant la présentation c’est-à-
dire établir des transitions entre les différentes parties. Eviter une présentation décousue et
mécanique du genre : situation, lecture, hypothèse générale etc. Plutôt dire par exemple :
Après préparation du texte, je voudrais à présent vous livrer le fruit de mon travail :
d’abord permettez que je situe le passage à étudier. Maintenant que le texte est situé, nous
allons procéder à sa lecture expressive du texte. Nous pourrions retenir après lecture
l’hypothèse générale suivante : sonnet lyrique évoquant la dédramatisation de la mort.
Hypothèse que nous scinderons en deux axes de lecture...
2- 2-1 : Les étapes de la lecture méthodique
La situation :
Voici les informations qui doivent y figurer : présentation du passage à partir du paratexte,
évocation des faits importants qui précédent et qui facilitent, la compréhension du passage,
rappel de l’axe d’étude :
Lecture expressive
Hypothèse générale
Elle doit être formulée à partir de la typologie du texte (récit, poème, portrait, dialogue.)
exemple : un sonnet. La tonalité : l’impression générale qui se dégage du texte (comique,
lyrique, épique, réaliste.) exemple : lyrique. Et la thématique : le sujet abordé exemple : la
dédramatisation de la mort.
Formulation des axes de lecture
Axe de lecture n°1 : un sonnet lyrique.
Axe de lecture n°2 : l’expression de la dédramatisation de la mort.
Vérification de l’hypothèse générale
Puis passez à l’étude du second axe sur le même modèle.
-Bilan : le résultat de l’étude, ce que cette étude a permis de mettre en évidence à
confronter avec l’axe d’étude
2- 3 : L’entretien
Après l’exposé, le professeur examinateur vous posera des questions aussi bien sur la
connaissance de l’œuvre intégrale ou le groupement de textes que la démarche de la lecture
méthodique et des procédés d’écriture mis en œuvre.
NB : Tout cela doit se dérouler dans une ambiance de courtoisie, de respect de l’examinateur
et une articulation bien distincte.

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