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Comme toute cérémonie funéraire rapporte, on comprend que les griots malinké,
les vieux malinkés, ceux qui ne vendent plus parce que ruinés par les indépendances
(et Allah seul peut compter le nombre de vieux marchands ruinés par les
Indépendances dans la capitale !) « travaillent » tous dans les obsèques et les
funérailles. De véritables professionnels ! Matins et soirs ils marchent de quartier en
quartier pour assister à toutes les cérémonies. On les dénomme entre Malinkés, et
très méchamment, « les vautours » ou « bande d’hyènes ».
Aux funérailles du septième jour de feu Koné Ibrahima, Fama allait en retard. Il se
dépêchait encore, marchait au pas redoublé d’un diarrhéique. Il était à l’autre bout du
pont reliant la ville blanche au quartier nègre à l’heure de la deuxième prière ; la
cérémonie avait débuté.
❖ Pour vérifier notre hypothèse générale nous allons la scinder en deux axes :
- Axe de lecture n°1 : Récit satirique
- Axe de lecture n°2 : La déchéance de Fama
D’abord l’axe 1 : Le récit satirique, nous pouvons choisir comme entrées les temps
verbaux et la ponctuation.
❖ Au terme de notre travail nous pouvons dire que l’analyse des temps
verbaux, de la ponctuation, des figures de style et du lexique a permis de
montrer que ce texte est un récit satirique présentant la déchéance de
Fama. Notre hypothèse générale est donc vérifiée.
Texte 2
Le père de Diakité rentra chez lui, revint et le somma d’aller détacher le supplicié ;
le secrétaire général éclata de rire. Alors le vieux se déchaîna, épaula son fusil et le
déchargea en pleine poitrine ; le secrétaire général s’effondra. D’autres villageois
accoururent, le père de Diakité tira, la panique gagna le village. C’était la nuit. Le
notable forcené se promena de concession en concession et l’un après l’autre abattit
le secrétaire général adjoint, le trésorier et deux autres membres du parti. Tout le
village se réfugia dans la brousse. Il vint au marigot, délia son fils, dénoua son sexe et
le délivra. Et heureusement cette nuit-là la lune perça. Pendant trois nuits de lune,
Diakité put se diriger dans la brousse, éviter les serpents et les fauves, et rejoindre les
frontières. Son papa fut jugé et fusillé.
❖ Pour vérifier notre hypothèse générale nous allons la scinder en deux axes :
❖ A la fin de notre travail nous pouvons dire que l’étude des temps verbaux,
du lexique, et des figures de style a permis de rendre compte de la tragédie
vécu par Diakité et son père. Notre hypothèse générale est donc vérifiée.
Texte 3
PP 102-103 « Et
aussitôt………………………………………………….conjonctivite. »
*Le cousin Lassina est mort, Fama décide de se rendre à Togobala pour les funérailles. Après un
long et pénible voyage, il est aux portes de Togobala.
Au nom de la grandeur des aïeux, Fama se frotta les yeux pour s’assurer qu’il ne se
trompait pas. Du Togobala de son enfance, du Togobala qu’il avait dans le cœur il ne
restait même plus la dernière pestilence du dernier pet. En vingt ans le monde ne
s’était pourtant pas renversé. Et voilà ce qui existait. De loin en loin une ou deux cases
penchées, vieillottes, cuites par le soleil, isolées comme des termitières dans une
plaine. Entre les ruines de ce qui avait été des concessions, des ordures et des herbes
que les bêtes avaient broutées, le feu brulées et l’harmattan léchées. De la marmaille
échappée des cases convergeait vers la camionnette en criant : « Mobili ! », en
titubant sur des jambes de tiges de mil et en balançant de petites gourdes de ventres
poussiéreux. Fama songea à des petits varans pleins. Enfin un repère ! Fama reconnut
le baobab du marché. Il avait peiné, était décrépit lui aussi ; le tronc cendré et lacéré,
il lançait des branches nues, lépreuses vers le ciel sec, un ciel hanté par le soleil
d’harmattan et par les vols des vautours à l’affût des charognes et des laissées des
habitants se soulageant derrière les cases.
La camionnette s’arrêta.
Des habitants de tous âges accouraient, tous faméliques et séchés comme des
silures de deux saisons, la peau rugueuse et poussiéreuse comme le margouillat des
murs, les yeux rouges et excrémenteux de conjonctivite.
Les soleils des indépendances, Ahmadou kourouma
Texte 3: PP 102-103«Et
aussitôt ……………………………………………conjonctivite.»
❖ Pour justifier notre hypothèse générale nous allons la scinder en deux axes :
- Axe de lecture n°1 : Récit comique
- Axe de lecture n°2 : Description des ruines de Togobala
Nous commençons par l’axe 1 c’est-à-dire le récit comique. Ici nous aurons comme
entrées les temps verbaux et les figures de style.
❖ Au terme de notre travail nous pouvons dire que l’analyse des temps
verbaux, des figures de style et le lexique a permis de justifier notre
hypothèse générale. KOUROUMA pointe du doigt l’une des conséquences
des indépendances : les campagnes sont abandonnées au profit de la ville
où le pouvoir est centralisé.
Texte 4
-Vous êtes tous des chacals. Vous ne comprenez pas le français et vous avez voulu
tuer le président. Voilà ce que le juge a dit. Il a dit que le jugement était fait. Voilà.
Mais comme il sait que vous êtes tous des médisants, surtout vous les Malinkés, il dit
qu’il n’a pas voulu casser la tête du petit trigle sans les yeux. Le juge tient à expliquer
pourquoi les prévenus n’ont pas été convoqués, le jour du jugement. Cela lui a paru
inutile. Dans les déclarations qui ont été faites librement, chaque prévenu avait
reconnu sans détour sa faute. Et puis chaque dossier avait été défendu par un avocat
de talent. Et dans tous les cas, les peines ont été fixées par le président même. Et s’il
se trouve ici quelqu’un pour contester l’esprit de justice du président, qu’il lève le
doigt. Moi je le ferai descendre ce doigt avec une claque. Voilà. Vous qui êtes ici, vous
êtes de mauvais Malinkés, des bâtards, un pur de chez nous ne participe pas à un
complot. Maintenant, ouvrez vos oreilles de léporides et fermez vos gueules d’anus
d’hyène. Le juge va lire les peines que vous avez bien méritées. Voilà.
Le juge donna la liste des peines. Fama était condamné à vingt ans de réclusion
criminelle.
❖ Pour vérifier notre hypothèse générale nous allons la scinder en deux axes :
- Axe de lecture n°1 : Récit satirique
- Axe de lecture n°2 : Le caractère arbitraire du procès de Fama
D’abord l’axe 1 : Le récit satirique, nous pouvons choisir comme entrées les temps
verbaux et le lexique.
❖ Au terme de notre travail nous pouvons dire que l’analyse des temps
verbaux, du lexique injurieux, des types de phrase et du lexique nous ont
permis de montrer que ce texte est un récit satirique qui dénonce le
caractère arbitraire du procès de Fama. Notre hypothèse est donc vérifiée.