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Texte 1

Page 11 : « Comme toute cérémonie………………………………………..et des


conducteurs »
*Koné Ibrahima décédé, il y a peu dans la capitale, Fama se rend aux funérailles du septième jour.

Comme toute cérémonie funéraire rapporte, on comprend que les griots malinké,
les vieux malinkés, ceux qui ne vendent plus parce que ruinés par les indépendances
(et Allah seul peut compter le nombre de vieux marchands ruinés par les
Indépendances dans la capitale !) « travaillent » tous dans les obsèques et les
funérailles. De véritables professionnels ! Matins et soirs ils marchent de quartier en
quartier pour assister à toutes les cérémonies. On les dénomme entre Malinkés, et
très méchamment, « les vautours » ou « bande d’hyènes ».

FamaDoumbouya ! Vrai Doumbouya, père Doumbouya, mère Doumbouya, dernier et


légitime descendant des princes Doumbouya du Horodougou, totem panthère, était
un « vautour ». Un prince Doumbouya ! Totem panthère faisait bande avec les
hyènes. Ah ! Les soleils –des Indépendances !

Aux funérailles du septième jour de feu Koné Ibrahima, Fama allait en retard. Il se
dépêchait encore, marchait au pas redoublé d’un diarrhéique. Il était à l’autre bout du
pont reliant la ville blanche au quartier nègre à l’heure de la deuxième prière ; la
cérémonie avait débuté.

Fama se récriait : « Bâtard de bâtardise ! Gnamokodé ! » Et tout manigançait à


l’exaspérer. Le soleil ! Le soleil ! Le soleil des Indépendances maléfiques remplissait
tout un côté du ciel, grillait, assoiffait l’univers pour justifier les malsains orages des
fins d’après-midi. Et puis les badauds ! Les bâtards de badauds plantés en plein
trottoir comme dans la case de leur papa. Il fallait bousculer, menacer, injurier pour
marcher. Tout cela dans un vacarme à arracher les oreilles : klaxons, pétarades des
moteurs, battements des pneus, cris et appels des passants et des conducteurs.

Les Soleils des Indépendances, Ahmadou kourouma


Texte 1 : P 11 « Comme toute cérémonie………………………………et des
conducteurs »

❖ Nous commençons notre travail par la situation du texte.


Publié en 1970 aux éditions Seuils, Les Soleils des Indépendances est un roman de
l’écrivain ivoirien Ahmadou KOUROUMA, né le 24 novembre 1927 à Boundiali, au
Nord de la Côte d’Ivoire. Cette œuvre a pour axe d’étude la satire du pouvoir après
les indépendances. Le passage à étudier se situe à la page 11 au début du roman.
Rappelons que Koné Ibrahima décédé, il y a peu dans la capitale, Fama se rend aux
funérailles du septième jour.

❖ Après la situation de notre texte nous passons à la lecture.

❖ Dans ce texte nous pouvons dégager comme hypothèse générale :


Récit satirique présentant la déchéance de Fama après les indépendances.

❖ Pour vérifier notre hypothèse générale nous allons la scinder en deux axes :
- Axe de lecture n°1 : Récit satirique
- Axe de lecture n°2 : La déchéance de Fama
D’abord l’axe 1 : Le récit satirique, nous pouvons choisir comme entrées les temps
verbaux et la ponctuation.

- Au niveau des temps verbaux nous avons des verbes conjugués au


présent comme « rapporte », « vendent », « marchent »,
« travaillent » et des verbes à l’imparfait : « faisait », « allait »,
« dépêchait », « marchait », « assoiffait ». Ces temps permettent de
raconter et décrire les actions. Le présent rend les actions plus
vivantes tandis que l’imparfait exprime la souffrance de Fama.

- En ce qui concerne la ponctuation nous pouvons observer à travers


tout le texte une série de points d’exclamations qui expriment
certainement le sentiment de colère qui anime Fama. Celui-ci s’en
prend à tout le monde même à la nature et le regard du narrateur
ressemble à la raillerie, ce qui confère au texte sa tonalité satirique.
A présent, nous passons à notre deuxième axe de lecture : La déchéance de Fama. Ici
comme entrées nous pouvons choisirons les figures de style et le lexique.
- Au niveau des figures de style nous avons une série de métaphores à
travers les phrases : « FamaDoumbouyaétait un vautour », « Faisait
bande avec les hyènes », « il marchait au pas redoublé d’un
diarrhéique ». Ce procédé rhétorique révèle la chute de Fama. Lui qui
hier était honoré, est devenu après les indépendances un vulgaire
mendiant.

- Pour le lexique nous avons le champ lexical de la faillite, la


déchéance, avec les expressions telles que « vieux marchands
ruinés », « bande d’hyène », « un vautour », « un diarrhéique ». Ce
lexique dépréciatif souligne la grande pauvreté, la misère de Fama.
Fama se trouve dans une situation honteuse et misérable.

❖ Au terme de notre travail nous pouvons dire que l’analyse des temps
verbaux, de la ponctuation, des figures de style et du lexique a permis de
montrer que ce texte est un récit satirique présentant la déchéance de
Fama. Notre hypothèse générale est donc vérifiée.
Texte 2

PP 84-85 « Un autre jour…………………………………………….fusillé »


*Fama a appris la mort de son cousin Lassina et décide de se rendre aux obsèques de celui-ci. Dans
la voiture qui le conduit au village, il fait la connaissance de Diakité.

Un autre jour les responsables se présentèrent : le pont se construisait par


l’investissement humain et ni Diakité, ni son père ne participait. Le vieux leur rappela
que battait la moisson, que son fils ne pouvait quitter ni les bœufs ni le lougan. Ils
repartirent, mais quand le soir Diakité en rentrant les bœufs passa sur le pont, la
jeunesse L.D.N qui guettait sortit, l’assaillit, le ligota, le déculotta, noua son sexe par
une corde et comme un chien le mit à l’attache à un pieu du pont. Le père de Diakité
courut supplier le secrétaire général du parti qui répondit que le socialisme étant la
fin de l’exploitation de l’homme par l’homme, l’on ne devait plus marcher sur un pont
à la construction duquel on n’avait pas participé. Le vieux l’adjura, il demeurait
inébranlable ; le socialisme était le socialisme !

Le père de Diakité rentra chez lui, revint et le somma d’aller détacher le supplicié ;
le secrétaire général éclata de rire. Alors le vieux se déchaîna, épaula son fusil et le
déchargea en pleine poitrine ; le secrétaire général s’effondra. D’autres villageois
accoururent, le père de Diakité tira, la panique gagna le village. C’était la nuit. Le
notable forcené se promena de concession en concession et l’un après l’autre abattit
le secrétaire général adjoint, le trésorier et deux autres membres du parti. Tout le
village se réfugia dans la brousse. Il vint au marigot, délia son fils, dénoua son sexe et
le délivra. Et heureusement cette nuit-là la lune perça. Pendant trois nuits de lune,
Diakité put se diriger dans la brousse, éviter les serpents et les fauves, et rejoindre les
frontières. Son papa fut jugé et fusillé.

Les soleils des indépendances, Ahmadou kourouma


Texte 2 : P 84-85« Un autre jour……………………………………………fusillé »

❖ Pour commencer notre travail nous allons situer notre texte.


Publié en 1970 aux éditions Seuils, Les Soleils des Indépendances est un roman de
l’écrivain ivoirien Ahmadou KOUROUMA, né le 24 novembre 1927 à Boundiali, au
Nord de la Côte d’Ivoire. Cette œuvre a pour axe d’étude la satire du pouvoir après
les indépendances. Le texte à analyser se situe aux pages 84 et 85. Fama a appris la
mort de son cousin Lassina et décide de se rendre aux obsèques de celui-ci. Dans la
voiture qui le conduit au village, il fait la connaissance de Diakité.

❖ Passons à présent à la lecture du texte.

❖ Dans ce texte nous pouvons dégager comme hypothèse générale :


Récit tragique évoquant le supplice de Diakité et la mort de son père venu le
délivrer.

❖ Pour vérifier notre hypothèse générale nous allons la scinder en deux axes :

- Axe de lecture n°1 : Récit tragique


- Axe de lecture n°2 : Evocation du supplice de Diakité et la mort de
son père venu le délivrer
D’abord l’axe 1 : Le récit tragique, pour justifier ce premier axe nous allons choisir
comme entrées les temps verbaux et le lexique.

- Au niveau des temps verbaux nous avons des verbes conjugués à


l’imparfait comme « construisait », « participait », « battait »,
« guettait » et des verbes au passé simple : « présentèrent »,
« rappela », « repartirent », « passa ». Le passé simple et l’imparfait
sont les temps du récit. L’imparfait décrit et présente les actions qui
durent tandis que le passé simple exprime les actions brèves et
rapides.

- Pour notre deuxième entrée c’est-à-dire le lexique, les expressions


telles que « s’effondra », « abattit le secrétaire général », « fusillé »,
traduisent le chaos, la mort. Ces expressions confèrent au texte une
tonalité tragique.
Nous en arrivons à notre deuxième axe de lecture : L’évocation du supplice de Diakité
et la mort de son père. Ici comme entrées nous pouvons choisirons les figures de
style et le lexique.

- Au niveau des figures de style nous avons une gradation ascendante


dans la phrase : « La jeunesse L.D.N qui guettait, sortit, l’assaillit, le
ligota, le déculotta… », et la phrase « Le vieux se déchaina, épaula
son fusil et le déchargea en pleine poitrine, le secrétaire s’effondra.»
Nous avons également la comparaison dans l’expression «  Noua son
sexe par une corde et comme un chien le mit à l’attache à un pieu du
pont ». En effet cette image associée à ces procédés d’insistances met
en relief l’intensité des actions qui vont provoquer la mort du père de
Diakité.

- Pour le lexique nous avons le champ lexical de la mort, avec les


expressions telles que « son fusil», « abattit le secrétaire général
adjoint, le trésorier et deux autres membres du
parti », « s’effondra», « fusillé ». Ce lexique met en évidence un
champ de bataille qui se solde par la mort de cinq (5) personnes.

❖ A la fin de notre travail nous pouvons dire que l’étude des temps verbaux,
du lexique, et des figures de style a permis de rendre compte de la tragédie
vécu par Diakité et son père. Notre hypothèse générale est donc vérifiée.
Texte 3

PP 102-103 « Et
aussitôt………………………………………………….conjonctivite. »
*Le cousin Lassina est mort, Fama décide de se rendre à Togobala pour les funérailles. Après un
long et pénible voyage, il est aux portes de Togobala.

Et aussitôt après, dans un ciel pur et chantant l’harmattan, s’incrusta le sommet du


fromager de Togobala. Togobala, le village natal ! Les mêmes vautours (des bâtards,
ceux qui ont surnommé Fama vautour !), sûrement les mêmes vautours de toujours,
de son enfance, se détachaient du fromager et indolemment patrouillaient au-dessus
des cases. Des bœufs, des cabris, des femmes, canaris sur la tête, et puis vinrent les
cases.

Au nom de la grandeur des aïeux, Fama se frotta les yeux pour s’assurer qu’il ne se
trompait pas. Du Togobala de son enfance, du Togobala qu’il avait dans le cœur il ne
restait même plus la dernière pestilence du dernier pet. En vingt ans le monde ne
s’était pourtant pas renversé. Et voilà ce qui existait. De loin en loin une ou deux cases
penchées, vieillottes, cuites par le soleil, isolées comme des termitières dans une
plaine. Entre les ruines de ce qui avait été des concessions, des ordures et des herbes
que les bêtes avaient broutées, le feu brulées et l’harmattan léchées. De la marmaille
échappée des cases convergeait vers la camionnette en criant : « Mobili ! », en
titubant sur des jambes de tiges de mil et en balançant de petites gourdes de ventres
poussiéreux. Fama songea à des petits varans pleins. Enfin un repère ! Fama reconnut
le baobab du marché. Il avait peiné, était décrépit lui aussi ; le tronc cendré et lacéré,
il lançait des branches nues, lépreuses vers le ciel sec, un ciel hanté par le soleil
d’harmattan et par les vols des vautours à l’affût des charognes et des laissées des
habitants se soulageant derrière les cases.

La camionnette s’arrêta.

-Bonne arrivée ! Bonne arrivée, Fama !

Des habitants de tous âges accouraient, tous faméliques et séchés comme des
silures de deux saisons, la peau rugueuse et poussiéreuse comme le margouillat des
murs, les yeux rouges et excrémenteux de conjonctivite.
Les soleils des indépendances, Ahmadou kourouma

Texte 3: PP 102-103«Et
aussitôt ……………………………………………conjonctivite.»

❖ Nous commençons notre travail par la situation du texte.


Publié en 1970 aux éditions Seuils, Les Soleils des Indépendances est un roman de
l’écrivain ivoirien Ahmadou KOUROUMA, né le 24 novembre 1927 à Boundiali, au
Nord de la Côte d’Ivoire. Cette œuvre a pour axe d’étude la satire du pouvoir après
les indépendances. Le passage à étudier se situe aux pages 102 et 103. Le cousin
Lassina est mort, Fama décide de se rendre à Togobala pour les funérailles. Après un
long et pénible voyage, il est aux portes de Togobala.

❖ A présent nous passons à la lecture du texte.

❖ Après lecture nous pouvons dégager comme hypothèse générale :


Récit comique décrivant les ruines de Togobala.

❖ Pour justifier notre hypothèse générale nous allons la scinder en deux axes :
- Axe de lecture n°1 : Récit comique
- Axe de lecture n°2 : Description des ruines de Togobala
Nous commençons par l’axe 1 c’est-à-dire le récit comique. Ici nous aurons comme
entrées les temps verbaux et les figures de style.

- D’abord concernant les temps verbaux, nous avons l’imparfait


avec « se détachaient », « patrouillaient», « se trompait » et le passé
simple avec « s’incrusta », « vinrent », « se frotta », « songea ». En
effet la fréquence des verbes conjugués à l’imparfait et au passé
simple montre bien que ce texte est un récit.

- Ensuite la deuxième entrée c’est-à-dire les figures de style. Ici les


métaphores « En titubant sur des jambes de tiges de mil », « en
balançant de petites gourdes de ventre poussiéreux » et la
comparaison « La peau rugueuse et poussiéreuse comme le
margouillat des murs » sont des images qui confèrent au texte une
tonalité comique. Le narrateur semble se moquer de ce qui reste du
village de Togobala.
Nous en arrivons à l’axe 2 :La description de la ruine de Togobala. A ce niveaule
lexique et les figures de style nous aiderons dans notre tâche.

- Pour le lexique, les expressions comme « cases penchées », « isolées


comme des termitières », « décrépit », « cuites, léchées, séchées »,
« faméliques », « les yeux rouges » constituent le champ lexical de la
ruine et de la misère des habitants. En effet ce champ lexical relève le
délabrement des lieux et l’indigence (la pauvreté) des habitants. Fama
a du mal à reconnaître les siens.

- Le village de Fama est dans la désolation, dans une pauvreté extrême


et c’est ce que traduisent les figures de style suivantes :

D’abord la gradation ascendante dans les phrases :


● « De loin en loin une ou deux cases penchées, vieillottes,
cuites par le soleil, isolées… » et
● «…les bêtes avaient broutées, le feu brulées et l’harmattan
léchées ».

Ensuite la comparaison dans la phrase :


● « Tous faméliques et séchés comme des silures de deux
saisons.» Ces figures de rhétoriques montrent que
Togobala est totalement en ruine.

❖ Au terme de notre travail nous pouvons dire que l’analyse des temps
verbaux, des figures de style et le lexique a permis de justifier notre
hypothèse générale. KOUROUMA pointe du doigt l’une des conséquences
des indépendances : les campagnes sont abandonnées au profit de la ville
où le pouvoir est centralisé.
Texte 4

PP 167 – 168 « Quand entre deux…………………réclusion criminelle. »


*Accusé de complot contre l’Etat, Fama est arrêté. Après son interrogation, il attend son jugement.

Quand, entre deux gardes, il y arriva, une cinquantaine de détenus attendaient. Le


juge procéda à l’appel ; après il se fit apporter un autre dossier, l’ouvrit
cérémonieusement et lut très attentivement en marquant scrupuleusement la
ponctuation un exposé interminable plein d’articles et de dialogues. Fama et
beaucoup d’autres n’y comprenaient rien. Un garde malinké fut chargé d’interpréter
ce que le juge lisait. Cet interprète improvisé devait être un Malinké de l’autre côté du
fleuve Bagbê. Il avait un langage militaire avec des phrases courtes.

-Vous êtes tous des chacals. Vous ne comprenez pas le français et vous avez voulu
tuer le président. Voilà ce que le juge a dit. Il a dit que le jugement était fait. Voilà.
Mais comme il sait que vous êtes tous des médisants, surtout vous les Malinkés, il dit
qu’il n’a pas voulu casser la tête du petit trigle sans les yeux. Le juge tient à expliquer
pourquoi les prévenus n’ont pas été convoqués, le jour du jugement. Cela lui a paru
inutile. Dans les déclarations qui ont été faites librement, chaque prévenu avait
reconnu sans détour sa faute. Et puis chaque dossier avait été défendu par un avocat
de talent. Et dans tous les cas, les peines ont été fixées par le président même. Et s’il
se trouve ici quelqu’un pour contester l’esprit de justice du président, qu’il lève le
doigt. Moi je le ferai descendre ce doigt avec une claque. Voilà. Vous qui êtes ici, vous
êtes de mauvais Malinkés, des bâtards, un pur de chez nous ne participe pas à un
complot. Maintenant, ouvrez vos oreilles de léporides et fermez vos gueules d’anus
d’hyène. Le juge va lire les peines que vous avez bien méritées. Voilà.

Le juge donna la liste des peines. Fama était condamné à vingt ans de réclusion
criminelle.

Les soleils des indépendances, Ahmadou kourouma


Texte 4 : PP 167-168 « Quand entre deux……………………………réclusion
criminelle. »

❖ Nous commençons notre travail par la situation du texte.


Publié en 1970 aux éditions Seuils, Les Soleils des Indépendances est un roman de
l’écrivain ivoirien Ahmadou KOUROUMA, né le 24 novembre 1927 à Boundiali, au
Nord de la Côte d’Ivoire. Cette œuvre a pour axe d’étude la satire du pouvoir après
les indépendances. Le passage à étudier se situe dans la 3ème partie de l’œuvre de la
page 167 à 168. Accusé de complot contre l’Etat, Fama est arrêté. Après son
interrogation, il attend son jugement.

❖ Après la situation de notre texte nous passons à la lecture.

❖ Dans ce texte nous pouvons dégager comme hypothèse générale :


Récit satirique mettant en exergue le caractère arbitraire du procès de Fama.

❖ Pour vérifier notre hypothèse générale nous allons la scinder en deux axes :
- Axe de lecture n°1 : Récit satirique
- Axe de lecture n°2 : Le caractère arbitraire du procès de Fama
D’abord l’axe 1 : Le récit satirique, nous pouvons choisir comme entrées les temps
verbaux et le lexique.

- Au niveau des temps verbaux nous avons des verbes conjugués au


passé simple « arriva, procéda, se fit » ; à l’imparfait « attendaient,
comprenaient, lisait » ; au présent« êtes, comprenez, sait » et le
passé composé « avez voulu, a dit ». En effet si le passé simple et
l’imparfait ont permis au narrateur de raconter le procès de Fama,
l’emploi du présent et du passé composé a permis de mettre en
évidence la présence d’un discours direct traduisant l’intervention de
l’interprète dans le récit.

- En ce qui concerne le lexique les expressions « les chacals », « vous


ne comprenez pas le français », « des médisants », « des
bâtards », « Vos gueule d’anus » sont des expressions injurieuses qui
visent à rabaisser les détenus au rang d’animal. Ce comportement
ressemble à un règlement de compte. Ainsi l’interprète qui est un
auxiliaire de justice foule au pied les règles de la justice.
A présent, nous passons à notre deuxième axe de lecture : Le caractère arbitraire du
procès de Fama. Ici comme entrées nous pouvons choisirles types de phrase et le
lexique.

- Au niveau des types de phrase nous avons : « vous êtes des chacals »,


« Voilà ce que le juge a dit », « il a dit que le jugement était fait ». Ce
sont des phrases déclaratives très courtes qui enlèvent aux détenus la
possibilité de se défendre et annonce de façon implicite une sentence
arbitraire.

- Pour le lexique nous avonsle champ lexical d’une parodie de justice


(un semblant de justice), avec les expressions telles que « Les
prévenus n’ont pas été convoqués le jour du jugement », « Les
peines ont été fixées par le Président lui-même ». Nous avons donc
une justice aux ordres de l’exécutif, qui n’obéit pas aux normes d’un
procès classique.

❖ Au terme de notre travail nous pouvons dire que l’analyse des temps
verbaux, du lexique injurieux, des types de phrase et du lexique nous ont
permis de montrer que ce texte est un récit satirique qui dénonce le
caractère arbitraire du procès de Fama. Notre hypothèse est donc vérifiée.

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