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PT 2021-2022 Pour le mercredi 10-11-2021

DEVOIR LIBRE n° 2

L’usage de calculatrices est interdit pour le 1er problème, et autorisé pour les 2ème et 3ème problèmes.

PREMIER PROBLEME : Mesure du temps – Oscillateur de relaxation hydraulique (d’après banque PT


2021)

L’usage de calculatrices est interdit pour ce problème.

La mesure du temps peut être considérée sur une période longue, donc avec un calendrier, ou plus courte
avec des horloges, ou sur des échelles beaucoup plus petites avec des oscillateurs voire des transitions
atomiques de nos jours.

L’observation du mouvement de la Lune autour de la Terre a permis d’établir un calendrier en Chine, dit
calendrier lunaire, depuis plus de mille ans avant J.-C. En fait pour être précis, il y avait une association
entre l’observation de la Lune et du Soleil conduisant à un calendrier luni-solaire. De nos jours dans une
bonne partie du globe terrestre, en Asie, ce calendrier est encore largement utilisé, et une forme purement
lunaire est elle aussi largement utilisée dans d’autres parties du globe.

Dans une journée on devait faire des subdivisions, et pour cela on a pu utiliser des horloges hydrauliques
pour compter le temps, et cela en Chine dès la dynastie des Hans (206 av. J.-C. – 220 apr. J.-C.). Les
clepsydres, basées sur l’écoulement d’un récipient rempli d’eau, permettaient la mesure d’un intervalle de
temps.

De nos jours, on utilise couramment des montres à quartz. Les télécommunications font appel à des
références de temps, des oscillateurs électroniques de très haute pureté spectrale.

L’unité fondamentale de mesure du temps, la seconde, est la durée de 9 192 631 770 périodes de la
radiation correspondant à la transition entre les deux niveaux hyperfins de l’état fondamental de l’atome
de césium 133, à 0 K. Il en résulte que la fréquence de la transition hyperfine de l’état fondamental de
l’atome de césium est égale à 9 192 631 770 Hz.

Un moyen de repérer le temps est de fabriquer des oscillateurs, qui peuvent être de natures très variées. On
s’intéresse dans ce problème à un oscillateur hydraulique.

Il est possible de concevoir un oscillateur de relaxation de nature hydraulique, s’inspirant en quelque sorte
du vase dit de Tantale (Figure ci-après).
Figure : Oscillateur de relaxation hydraulique.

Le système est constitué d’un réservoir cylindrique (section d’aire Sr) relié au niveau de sa base (point B)
à un siphon (BCD) dont le tube a une section d’aire St. On considère que Sr >> St.

Le niveau bas (point B) est situé à la cote zB, le niveau haut (point C) à la cote zC et la sortie (point D) à la
cote zD = 0. Le point D est donc pris comme origine des cotes. On note z le niveau d’eau libre dans le
réservoir.

Le fluide, de l’eau, est supposé incompressible et non visqueux.

Le siphon fonctionne de la manière suivante :


 Lorsque z croit, il s’amorce et débite de l’eau par la section en D dès que z  zC.
 Lorsque z décroit, le siphon continue de débiter tant que z > zB et il se désamorce (le débit sortant
est alors nul) dès que z = zB.

Un robinet injecte de l’eau dans le réservoir avec un débit volumique constant De exprimé en m3.s-1 mais
cela sans perturber le comportement du fluide dans le réservoir. Expérimentalement, on peut observer, selon
la valeur de De, un remplissage et une vidange périodique du vase entre les niveaux zB et zC.

Q1. Rappeler la relation de Bernoulli en indiquant les conditions de validité.

 Etude de la phase de remplissage

On commence à remplir le réservoir cylindrique de section Sr. On note vA la vitesse de progression du


niveau d’eau.

Q2. Comment se comporte l’eau dans le siphon après le passage à la cote zB ? Quelle approximation peut-
on faire ?

Q3. Déterminer l’équation différentielle donnant le niveau d’eau z dans le réservoir en fonction du temps,
en déduire l’expression de z(t). Pour cela, on choisit l’instant t = 0 comme celui du passage à la cote zB.

Q4. Quelle durée, notée t1, faut-il pour que le niveau d’eau passe de la cote zB à la cote zC ?

Q5. Que se passe-t-il alors ? Dessiner alors le système dans cette nouvelle configuration.
 Etude de la phase de vidange

Q6. Déterminer l’expression de la vitesse vD de sortie de l’eau au point D, en tenant compte de la forte
différence entre les sections Sr et St.

Q7. En déduire l’expression du débit volumique Dt en sortie du siphon au point D.

Q8. En tenant compte que le récipient se remplit avec le débit volumique De et se vide avec le débit
volumique Dt obtenu en Q7, trouver l’équation différentielle donnant le niveau d’eau z(t) dans le réservoir.

Q9. En raisonnant sur dz(t) / dt au début de la vidange et à la fin de la vidange, montrer qu’il ne peut y avoir
vidange effective que si De est inférieur à une valeur limite valable pour toute la phase de vidange. Comment
choisir alors la valeur de De ?

Q10. Montrer que pour certaines valeurs de De la vidange peut s’arrêter pour une cote z0 telle que zB < z0 <
zC. Déterminer l’expression de cette cote. Expliquer cet effet par un raisonnement physique.

Q11. On suppose que De est suffisamment petit pour être négligeable pendant toute la phase de vidange.
Donner alors la nouvelle forme de l’équation différentielle régissant z(t), déterminer l’expression de z(t) et
en déduire la durée de vidange t2 nécessaire pour que le niveau d’eau passe de la cote zC à la cote zB.

 Bilan sur les oscillations

Q12. Donner l’expression de la période des oscillations.

Q13. Représenter graphiquement z en fonction du temps sur 2 périodes.


DEUXIEME PROBLEME : Etude d’un moteur diesel suralimenté, quatre temps (d’après banque PT
2007)

Ce problème représente 50 % du barème d’une épreuve de 4h.

L’usage de calculatrice est autorisé pour ce problème.

On donnera les résultats numériques avec 3 chiffres.

Présentation générale :

L’air extérieur est aspiré par le compresseur centrifuge, puis refroidi dans l’échangeur air-air. Le moteur
est ainsi alimenté en air comprimé. Les gaz d’échappement de ce moteur sont ensuite dirigés dans la turbine
centripète dont le seul rôle est d’entraîner le compresseur centrifuge. Ces gaz d’échappement sont ensuite
dirigés vers la ligne d’échappement.

Présentation du moteur :

Dans un moteur thermique, un piston se déplace dans un cylindre entre deux positions extrêmes : le point
mort haut (noté PMH) et le point mort bas (noté PMB). Le volume balayé s’appelle la cylindrée (notée C y).
Ainsi, pour un moteur classique, le volume varie donc entre une valeur maximale V1 et une valeur minimale
V2 ; on a donc : V1 – V2 = Cy.

Le fonctionnement d’un moteur est défini par son rapport volumétrique de compression, noté δ, et ainsi
défini : δ = V1 / V2.

Pour un moteur Diesel, le piston comprime simplement l’air aspiré : le carburant n’est alors injecté qu’en
fin de compression. La température de l’air en fin de compression étant élevée, il y a auto-combustion du
carburant. Pour un moteur Diesel rapide, on suppose que la quantité de chaleur « dégagée par la
combustion » est reçue par les gaz en partie à volume constant, et en partie à pression constante.
Le moteur étudié fonctionne suivant le cycle mixte ou « de Sabathé », suralimenté, représenté ci-dessous
dans le diagramme de Watt, et ainsi défini :

0-1 : Admission isobare de l’air


1 : fermeture soupape d’admission
1-2 : compression adiabatique
2 : injection de carburant : combustion
2-3 : apport de chaleur isochore puis
3-4 : apport de chaleur isobare
4-5 : détente adiabatique
5 : ouverture soupape d’échappement
5-6 : échappement
6-7 : balayage isobare (refoulement)
7 : fermeture soupape d’échappement et
ouverture soupape d’admission
7-0 : augmentation instantanée de pression
(évolution isochore).

Hypothèses générales :

- Le fluide gazeux (air, puis produits de combustion) en évolution dans le moteur est assimilé à un même
gaz parfait défini par sa capacité thermique massique à volume constant, notée c v, et par son exposant
isentropique γ. On donne cv = 760 J.kg-1.K-1 et γ = 1,38.
- Toutes les évolutions sont supposées réversibles.
- Les énergies cinétique et potentielle seront négligées.
- On supposera la combustion 2-3-4 stoechiométrique et que, durant cette phase, les variations de T sont
les mêmes que si, en l’absence de réaction chimique, le fluide (gaz parfait) contenu dans le cylindre
recevait, en partie à volume constant (évolution 2-3), puis en partie à pression constante (évolution 3-4),
une chaleur égale à la « chaleur dégagée » par la combustion.

Notations :

Ma : masse d’air « frais » aspirée dans le cylindre durant la phase d’admission.


Mc : masse de carburant injectée lors de la combustion 2-3-4.
Mt : masse totale de gaz comprimé dans le cylindre au cours de l’évolution 1-2, et occupant en 1, le volume
V1, à la température T1, sous la pression P1.

Définitions :

- Pouvoir comburivore du carburant, noté Pco : c’est le rapport entre la masse d’air et celle de carburant
lorsque la combustion est stoechiométrique.
- Pouvoir calorifique inférieur du carburant, noté Pci : c’est la quantité de chaleur « libérée » par la
combustion stoechiométrique, par kilogramme de carburant.
Données :

- Cylindrée du moteur : Cy = 2 litres.


- Rapport volumétrique de compression : δ = 14.
- Pci = 41 500 kJ.kg-1.
- Formule brute du carburant : C7,1H14,8 (ne pas s’inquiéter des valeurs décimales de ces indices).
- Composition chimique de l’air ambiant : 1 mol de O2 pour 3,76 mol de N2.
- Conditions d’admission dans le cylindre : P1 = 2,00 bars et T1 = 340 K.
- Masses molaires (en g.mol-1) : H : 1 ; C : 12 ; N : 14 ; O : 16.

PREMIERE PARTIE : définition des différentes masses (15 % du barème de ce problème)

Question 1 : Calculer, à partir des données, les valeurs de V1 et V2. Exprimer littéralement la valeur de la
masse totale Mt de gaz comprimé en fonction de P1, T1, V1, cv et γ. En déduire la valeur numérique de Mt.

Question 2 : Ecrire l’équation chimique de la combustion stoechiométrique d’une mole de carburant dans
l’air (les produits obtenus sont l’eau et le dioxyde de carbone CO2).
En déduire le pouvoir comburivore de ce carburant.
On donne Ma = 4,1 g ; calculer la valeur de la masse de carburant Mc injectée.

Important : pour toute la suite de ce problème, on prendra : Ma = 4,1 g, Mt = 4,4 g et Mc = 0,28 g.

En déduire la quantité de chaleur « dégagée » lors de la combustion (notée Qcombustion).

SECONDE PARTIE : étude du cycle (40 % du barème de ce problème)

Hypothèses :
- On suppose que 30 % de la quantité de chaleur dégagée lors de la combustion sont reçus par les gaz lors
de l’évolution isochore (Q2-3 = 0,3.Qcombustion) et que le reste est reçu lors de l’évolution isobare (Q 3-4 =
0,7.Qcombustion) ;
- On négligera l’enthalpie massique du carburant injecté lors de la combustion.

Question 3 : Calculer la pression et la température du point 2 (P2 et T2).

Question 4 : Préciser les quantités de chaleur fournies lors des évolutions 2-3 et 3-4. En déduire la pression
et la température des points 3 et 4. On précisera la valeur de V4.

Question 5 : Calculer la pression et la température du point 5 (P5 et T5).

Question 6 : Calculer les travaux échangés par le fluide gazeux avec le piston lors des évolutions 1-2, 2-3,
3-4, 4-5 et 5-1 (notés W1-2, W2-3, W3-4, W4-5 et W5-1).
TROISIEME PARTIE : étude du turbocompresseur, que l’on peut ainsi schématiser (10 % du barème
de ce problème)

Hypothèses :
- On suppose que la compression et la détente sont adiabatiques réversibles.
- On négligera les pertes mécaniques au niveau des turbomachines.
- Le compresseur aspire le débit massique d’air alimentant le moteur.
- La turbine est alimentée par le débit massique de gaz de combustion (air aspiré + carburant) rejeté par le
moteur.
- La turbine entraîne le compresseur.

Données :
- Admission du compresseur (air ambiant) : PA = 1 bar et TA = 293 K.
- Refoulement du compresseur : PB = 2,4 bars (PB est supérieure à P1, du fait des pertes de charge dans
l’échangeur air-air).
- Admission de la turbine : TC = 1100 K.
- Refoulement de la turbine : PD = 1 bar.

Question 7 :
- Calculer la température de l’air en sortie de compresseur (T B).
- Calculer la température des gaz en sortie de turbine (T D). En déduire la pression à l’entrée de la turbine
(PC).

QUATRIEME PARTIE : étude du balayage et du rendement du moteur (15 % du barème de ce


problème)

Hypothèse : on supposera que PC = P6.

Question 8 : Calculer les travaux échangés par le fluide avec le piston lors des évolutions 0-1 et 6-7 (notés
W0-1 et W6-7).

Question 9 : Calculer le travail utile fourni par ce moteur (noté Wu). En déduire son rendement thermique
(noté ηth).
CINQUIEME PARTIE : bilan global (10 % du barème de ce problème)

On précise qu’un moteur quatre temps aspire la cylindrée du moteur tous les deux tours de vilebrequin et
que ce vilebrequin tourne à la vitesse de rotation de 3000 t.min -1 (N = 3000 t.min-1).

Question 10 : Calculer :
- Le débit massique d’air aspiré par le compresseur (noté Da).
- Le débit massique de carburant consommé par le moteur (noté Dc).

Question 11 : Calculer :
- La puissance mécanique fournie par le moteur.
- La puissance mécanique nécessaire au fonctionnement du compresseur.

SIXIEME PARTIE : étude de l’échangeur air-air (10 % du barème de ce problème)

L’air comprimé sortant du compresseur à la température T B est refroidi jusqu’à la température T1 en utilisant
l’air ambiant à la température de 293 K. On suppose que l’air ambiant au passage dans l’échangeur subit
une élévation de température limitée à 10 °C (ΔT = 10 °C).

Question 12 : En précisant vos hypothèses, calculer le débit volumique d’air ambiant (noté D v,e) nécessaire
au bon fonctionnement de cet échangeur.
TROISIEME PROBLEME : Climatisation d’une voiture (d’après CCINP MP 2004)

L’usage de calculatrice est autorisé pour ce problème. On donnera les résultats numériques avec 3 chiffres.

Ce problème étudie le système de climatisation d’une voiture. Destiné à maintenir dans l’habitacle un débit
d’air et une température régulée, le système de climatisation (figure ci-dessous) se compose : d’un circuit
d’air pulsé dans lequel un débit d’air est créé par la rotation d’un ventilateur, et d’un circuit frigorifique
composé d’un compresseur, d’un condenseur, d’un détendeur et d’un évaporateur, dans lesquels circule un
fluide frigorigène dont la vaporisation dans l’évaporateur absorbe de l’énergie provenant de l’habitacle,
permettant ainsi la régulation de la température souhaitée.
Le fluide frigorigène utilisé depuis 1995, en remplacement du fréon utilisé jusqu’alors, est du
tétrafluoroéthane, connu sous l’appellation R134A, plus respectueux de l’environnement.

Données : Pour le fluide R134A, on donne :

- La capacité thermique massique du liquide c = 1,35 kJ.kg-1.K-1.


- La capacité thermique massique du gaz à pression constante : cp = 0,488 kJ.kg-1.K-1.
- La masse molaire du fluide R134A : M = 102 g.mol-1.
- On suppose que le fluide à l’état liquide est incompressible et qu’il se conduit à l’état vapeur comme
un gaz parfait.

Température de changement TB = 278 K (5 °C) TH = 323 K (50 °C)


d’état
Pression de vapeur saturante PB = 3,5 bar PH = 14 bar
PB = P(TB) PH = P(TH)
Chaleur latente massique de Lv(TB) = 196 kJ.kg-1 Lv(TH) = 150 kJ.kg-1
vaporisation

- On rappelle que Lv(T) = hv(T) – hl(T), où hv(T) et hl(T) sont respectivement l’enthalpie massique de la
vapeur saturante sèche et l’enthalpie massique du liquide saturant à la température T.
Description du cycle :

On désire maintenir une température TF = 293 K (20 °C) dans l’habitacle, la température de l’extérieur étant
TC = 308 K (35 °C).
Dans un premier temps, on considère que le fluide décrit, entre les pressions PB et PH, le cycle suivant :

Compresseur : A la sortie de l’évaporateur, de l’état 1’ où il se trouve à l’état de vapeurs sèches, le fluide


est comprimé jusqu’à l’état 2.

Condenseur : Le condenseur situé à l’avant du véhicule entre le radiateur de refroidissement du moteur et


des motoventilateurs de refroidissements, est un échangeur thermique dans lequel le fluide frigorigène
échange de l’énergie avec le flux d’air créé par les motoventilateurs.
Dans la première partie du condenseur, le fluide passe de l’état 2 à l’état 3 en se refroidissant à la pression
constante PH jusqu’à ce que sa température atteigne la température de vapeur saturante correspondant à PH.
La condensation totale du fluide s’effectue ensuite dans la partie centrale à la pression PH (état 4).

Détendeur : Dans le détendeur, parfaitement calorifugé et ne comportant pas de pièces mobiles, le fluide,
de l’état 4, subit une détente de Joule Thomson jusqu’à la pression PB, au cours de laquelle, une partie du
fluide se vaporise (état 5).

Evaporateur : L’évaporateur est un échangeur thermique placé dans l’habitacle devant un ventilateur
commandé par le conducteur, soufflant l’air qui se refroidit en échangeant de l’énergie avec le fluide
frigorigène.
Le fluide frigorigène, partiellement vaporisé en 5, achève de se vaporiser à la pression PB jusqu’à l’état 1.
Pour être sûr que le compresseur n’aspire que de la vapeur sèche (le liquide peu compressible peut
provoquer la rupture de certaines pièces), la vapeur est surchauffée à la pression constante PB de la
température T1 à la température T1’ (état 1’).

Régulation du débit du liquide frigorigène : Le fonctionnement correct du compresseur exige que la


température à la sortie de l’évaporateur T1’ soit supérieure à celle du changement d’état TB afin d’éviter les
traces de liquide dans le compresseur.
Un capteur de température mesurant T1’ est relié au détendeur par un dispositif qui module le débit massique
Dm du fluide (en modifiant l’ouverture du détendeur) de telle manière que la température de sortie T1’ reste
égale à une valeur de consigne T0 = 283 K.

On suppose que les conduites reliant les différents appareils sont parfaitement calorifugées et que la
pression qui y règne est constante. On néglige toutes les variations de vitesse du fluide et on raisonne sur 1
kg de fluide.

I) Etude du cycle dans un diagramme entropique

1) Montrer, en définissant soigneusement le système fermé choisi, que la variation d’enthalpie massique
h du fluide, à la traversée d’un système (condenseur, évaporateur, compresseur, détendeur) est donnée
en régime stationnaire par : Δh = WM + Q
où WM représente le travail massique échangé avec les parties mobiles du système (excluant le travail
des forces de pression du fluide en amont et en aval) ;
Q représente la chaleur échangée avec le système par unité de masse, Q étant positive lorsque le
transfert thermique se fait du système vers le fluide.

2)
a) Quelle est la représentation graphique de δQ, chaleur échangée lors d’une transformation
réversible infinitésimale dans un diagramme entropique (T, S) où T est en ordonnée et S en
abscisse ?
b) Quelle est l’interprétation graphique de Q pour un cycle ? Quelle est la correspondance entre le
signe de Q et le sens de parcours du cycle ?

3)
a) Etablir l’expression de l’enthalpie massique hGP(T, P) et de l’entropie massique sGP(T, P) d’un gaz
parfait en fonction de la température T, de la pression P, de la masse molaire M du gaz, et de
cp
γ où c p et c v désignent respectivement la capacité thermique massique à pression constante,
cv
et la capacité thermique massique à volume constant.
b) Quelle est l’équation de l’isobare de côte P0 notée T s P0 obtenue lorsque P = P0 ?
Quelle est la courbe représentative de T s P0 dans le diagramme entropique ?

4)
a) Etablir l’expression de l’enthalpie massique h(T, x) et de l’entropie massique s(T, x) d’un fluide
diphasé (liquide, vapeur) en fonction de l’enthalpie massique de la phase liquide en équilibre avec
la vapeur hl(T), de l’enthalpie massique de la vapeur en équilibre avec la phase liquide hv(T), de
l’entropie massique de la phase liquide en équilibre avec la vapeur sl(T), ainsi que du tire massique
en vapeur x et de la température T.
b) Donner alors les expressions de h(T, x) et s(T, x) en fonction de x, T, c et de Lv(T).

5)
a) On suppose la compression isentropique. Calculer T2.
b) Tracer le cycle décrit par le fluide dans le circuit frigorifique sur le diagramme entropique en
faisant figurer la courbe de saturation et en indiquant clairement la température Ti, la pression Pi
et l’état du fluide (liquide, vapeur ou diphasé) pour chaque état i ( i = 1, 1’, 2, 3, 4, 5) lorsque ces
grandeurs sont connues.

II) Calcul de l’efficacité ε du cycle

1) On note r la distance parcourue par le fluide depuis l’entrée de l’évaporateur jusqu’à un point M et x
le titre en vapeur en ce même point de température T(r). La puissance thermique cédée par le fluide
frigorigène à l’habitacle, à la température TF, sur une tranche de longueur dr est de la forme :
dP  K T r  - TF  dr où K est une constante s’exprimant en W.K-1.m-1.
a) Donner la loi r(x) dans la partie où a lieu l’évaporation en faisant un bilan enthalpique pour le
fluide frigorigène pour une tranche de longueur dr. Donner l’expression de r1 : distance parcourue
jusqu’au point 1 en fonction de Dm, Lv(TB), K, TF, TB et x5.
b) Donner la loi r’(T) dans la partie de l’évaporateur où a lieu la surchauffe de la vapeur. Donner
l’expression de r’1 : distance parcourue jusqu’à la sortie de l’évaporateur en fonction de r1, Dm, cp,
K, TB, TF et T1’.
c) On suppose T1’ < T0. Comment varie la distance du point 1 (où existe la dernière goutte de liquide)
à la sortie de l’évaporateur ? Doit-on augmenter ou diminuer le débit massique du fluide Dm pour
que T1’ reprenne sa valeur de consigne ?

2) On a de nouveau T1’ = T0.


a) Déterminer le titre en vapeur x5 à l’issue de la détente.
b) Donner l’expression et calculer Δh5→1, Δh1→1’, et Qévap = Q5→1’.
c) Donner l’expression du travail massique reçu entre 1’ et 2 par le fluide WM1’2 et en déduire
l’efficacité ε du cycle.

3) Donner l’expression et la valeur numérique des variations d’entropie massique Δs51, Δs11’, Δs23, Δs34,
Δs45 et conclure pour le cycle.
4)
a) Quelles seraient les transformations subies par un fluide diphasé décrivant un cycle de Carnot
évoluant entre les températures TB et TH, au cours duquel le passage dans le condenseur assurerait
une liquéfaction totale du fluide qui se trouvait à l’état de vapeur saturante sèche à l’entrée du
condenseur.
b) On note respectivement états A, B, C, D, les états du fluide à l’entrée du compresseur, condenseur,
détendeur et évaporateur. Représenter le cycle de Carnot dans un diagramme entropique, en faisant
figurer la courbe de saturation.
c) Le détendeur étant attelé sur le même arbre que le compresseur afin de permettre la récupération
du travail de détente, exprimer grâce à une méthode graphique le coefficient d’efficacité εc en
fonction de TB et TH et donner sa valeur numérique.
Comment choisir la température d’évaporation et la température de condensation du fluide pour
que εc soit le plus grand possible ? Comment se traduisent ces conditions sur l’allure du cycle dans
le diagramme entropique ?

III) Cycle réel

Le cycle réel diffère de celui décrit dans la partie I).


Dans le condenseur, le fluide, après s’être totalement liquéfié à la température TH, est refroidi à la
température T4’ = 318 K (45 °C) de façon isobare pour subir une détente de Joule Thomson jusqu’à l’état
5’ au cours de laquelle il y a vaporisation partielle du fluide.
De plus, afin de tenir compte du transfert thermique à travers la paroi du compresseur, on modélise la
compression du fluide, toujours assimilé à un gaz parfait, par une évolution polytropique, intermédiaire
entre une évolution isothermique et une évolution adiabatique, caractérisée par une loi liant la pression P
et le volume V de la forme PVk = cste avec 1 < k < γ. L’état du fluide à la fin de la compression est alors
caractérisé par P2’ = PH et une température T2’.

1) On considère une évolution polytropique entre l’état initial (Pi, Ti) et l’état final (Pf, Tf).
a) Exprimer Tf en fonction de Pi, Ti, Pf et k.
b) Donner l’équation de l’évolution polytropique liant la température T à l’entropie massique s.
Représenter cette évolution dans un diagramme entropique. Comment se situe-t-elle par rapport à
l’évolution isentropique ?
c) Exprimer Q1’2’ et WM1’2’ échangés par le fluide dans le compresseur en fonction de R, k, T1’ et T2’.
Quel est le signe de Q1’2’ ?
d) Donner la valeur numérique de T2’, Q1’2’ et WM1’2’ avec k = 1,19.

2) L’état du fluide à l’entrée de l’évaporateur est caractérisé à présent par le point 5’. Calculer x5’.

3) Tracer le cycle 1 – 1’ – 2’ – 3 – 4 – 4’ – 5’ – 1 sur un diagramme entropique en indiquant clairement


les différences avec le cycle de la partie I).

4)
a) Donner l’expression et calculer Qévap = Q5’1’. Quel est l’effet du refroidissement du fluide sur
Qévap ?
b) Calculer le coefficient d’efficacité du cycle réel ε’.

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