La Poule Noir PDF

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La poulette noire - Science des talismans magiques.
La Poulette Noire ou la Poule aux Œufs d'Or.
"Comprenant la science des talismans et des anneaux magiques ; l'art de la nécromancie et de la kabbale, pour conjurer les
esprits aériens et infernaux, les sylphes, les ondines et les gnomes ; pour acquérir la connaissance des sciences secrètes ;
pour découvrir des trésors, pour gagner du pouvoir pour commander à tous les êtres, et pour démasquer tous les mauvais
sorts et sorcelleries,
"D'après les enseignements de Socrate, Pythagore, Platon, Zoroastre, fils du grand Aromasis, et d'autres
philosophes dont les manuscrits ont échappé à l'incendie de la bibliothèque de Ptolémée, et traduits de la
langue des Mages et des Hiéroglyphes, par les Docteurs Mizzboula-Jabamia , Danhuzerus, Nehmahmian,
Judahim, Eliaeb, et traduit en français par
AJS .DRLGF
en Egypte
740.
PRÉFACE
L'ouvrage que nous offrons au public ne doit pas être confondu avec un recueil de rêveries et d'erreurs
auxquelles leurs auteurs ont tenté d'accréditer en annonçant des exploits surnaturels ; que les crédules et les
ignorants saisissaient avec avidité. Nous ne citons que les autorités les plus respectables et les plus dignes de foi.
Les principes que nous présentons sont basés sur les doctrines des anciens et des modernes, qui pleins de
respect pour la Divinité, toujours amis des hommes, s'efforcèrent de les rappeler à la vertu, en leur montrant le
vice dans toute sa difformité. Nous avons puisé aux sources les plus pures, n'ayant en vue que l'amour de la vérité
et le désir d'éclairer ceux qui désirent découvrir les secrets de la Nature et les merveilles qu'elle révèle à ceux qui
ne se séparent jamais des ténèbres qui les entourent. Il n'est donné qu'à ceux qui sont favorisés par Le Grand
Être, de s'élever au-dessus de la sphère terrestre, et de projeter un vol audacieux dans les régions éthériques ;
c'est pour ces hommes privilégiés que nous écrivons.
Pour nous, aucune importance n'est donnée aux Voix spléniques qui s'élèvent contre nous. Le silence et le
sourire de dédain seront la seule réponse que Nous leur opposerons, et nous suivrons d'un pas ferme et
soutenu la route qui nous indique les étoiles lumineuses qui remplissent les cieux, qui couvrent nos têtes, et
qui éclairent ces des milliers de mondes, qui bénissent chaque jour avec notre Souverain Maître de l'Univers,
qu'Il a créé, nous aussi, et dont la Volonté maintient cet ordre admirable,
Ce qui force notre admiration, notre respect et notre amour.
La Poulette Noire ou La Poule aux Œufs d'Or
Avant d'aborder le sujet, et pour faire connaître à mes lecteurs cette science profonde, qui jusqu'à nos jours a
été l'objet des recherches des méditations les plus constantes et les plus profondes, je dois m'expliquer
comment ces merveilleux secrets m'ont été communiqués, et la manière dans laquelle la Divine Providence
m'a permis d'échapper aux plus grands dangers et, pour ainsi dire, m'a conduit par la Main Divine, à prouver
que par la Divine Volonté il suffit d'élever à Lui le dernier des Êtres ou de précipiter à néant ceux qui sont
revêtus de tout pouvoir sur Terre. Nous venons donc tous de Dieu, Dieu est tout, et sans Dieu rien ne peut
exister. Qui plus que moi peut pénétrer la vérité éternelle et sacrée.
J'ai fait partie de l'expédition d'Égypte, officier dans l'armée du génie. J'ai pris part aux succès et aux
revers de cette armée, qui victorieuse ou obligée de céder à la force des éventualités et des
circonstances, s'est toujours couverte de gloire.
Comme il est inutile de rapporter ici un détail qui se rapporte à cette campagne mémorable, je n'en rapporterai
qu'un seul trait, dont j'ai été touché, et qui est nécessaire au développement que je dois donner à ceux que j'ai
cités dans ma préface. J'avais été envoyé par le général, sous les ordres duquel je me trouvais, pour dresser les
plans des Pyramides ; il m'avait donné une escorte de quelque cheval d'infanterie légère monté. Je suis arrivé avec
eux à ma destination sans éprouver aucun accident, sans rien remarquer non plus qui puisse présager du sort qui
nous attendait. Nous avions mis pied à terre près des Pyramides, nos chevaux avaient été attachés ; assis sur le
sable nous avons apaisé la faim qui nous tourmentait. La gaieté française assaisonnait les mets qui composaient
notre frugal repas. C'était sur le point de finir, et j'étais occupé à mon travail quand tout à coup une horde d'Arabes
du désert nous tomba dessus. Nous n'avons pas eu le temps de nous mettre en position de défense. Les coups
d'épées tombaient sur nous, les balles sifflaient, et je reçus plusieurs blessures. Mes malheureux compagnons
gisaient par terre morts ou expirants. Nos cruels ennemis après avoir enlevé nos armes et nos vêtements,
disparurent avec nos chevaux à la vitesse de l'éclair. Je suis resté quelque temps dans un état de prostration, face
au soleil. Retrouvant enfin un peu de mes forces, je me relevai avec douleur. J'ai eu deux coups d'épée sur la tête et
un sur le bras gauche. J'ai regardé autour de moi. Je n'ai vu que des cadavres, un ciel brûlant et du sable aride dans
un immense désert et une effrayante solitude. Avec seulement l'espoir d'une mort certaine et cruelle, Je me suis
résignée à dire adieu à mon pays à mes parents et à mes amis. Invoquant le ciel, je rampai jusqu'à la Pyramide, et
le sang qui coulait avec abondance de mes blessures rougit le sable qui devait bientôt être ma tombe.
Arrivé au pied de ces merveilles du monde, je m'assis et m'adossai à cette masse énorme qui avait vu
passer bien des siècles et qui en verrait passer bien d'autres. Je pensais que mon existence qui allait
bientôt se terminer était anéantie comme le jour qui touchait à sa fin, le soleil étant sur le point de
plonger dans l'océan.
"Étoile brillante, reçois mes adieux", dis-je avec émotion. "Mes yeux ne te reverront plus, ton
la lumière bienfaisante ne brillera plus jamais sur moi. Adieu." Alors que je disais cet adieu que je croyais
éternel, le soleil disparut. La nuit vint et couvrit le monde de son rideau sombre.
J'étais absorbé par les réflexions les plus tristes lorsqu'un léger bruit se fit entendre à quelques pas de moi. Une
grande dalle de pierre se détacha de la pyramide et tomba sur le sable ; Je me tournai de ce côté, et à la lueur
d'une petite lanterne qu'il portait à la main, j'aperçus un vénérable vieillard qui sortait de la pyramide. Une barbe
blanche couvrait sa poitrine, un turban couvrait sa tête et le reste de son costume indiquait qu'il était musulman.
Il jeta les yeux autour de lui ; puis, avançant de quelques pas, il s'arrêta en face du cadavre d'un de mes
malheureux compagnons d'infortune.
"Oh Ciel!" cria-t-il en turc. "Un homme est blessé, un Français est mort." Il leva les yeux vers le ciel en
disant : "Oh Allah." Il découvrit alors les autres qu'il examina avec soin pour voir s'il n'en trouverait
pas un qui respirât encore, et pour s'en assurer, je le vis mettre la main dans la région du cœur. Le
vieil homme reconnut qu'ils avaient tous cessé de vivre. Poussant un gémissement douloureux, des
larmes coulant de ses yeux, il revint sur ses pas pour rentrer dans la pyramide. J'éprouvais le désir de
conserver mes jours. J'avais déjà fait le sacrifice de ma vie ; l'espoir est entré dans mon cœur.
Rassemblant toutes mes forces, je l'appelai ; il m'entendit, et tournant sa lanterne dans ma direction,
il me vit. S'avançant, il me donna sa main, que je saisis et pressai contre moi.
Posant sa lanterne à terre, il enleva sa ceinture et me couvrit le front. Il m'a ensuite aidée à me lever. J'avais
perdu beaucoup de sang et souffrais d'une extrême faiblesse - j'avais à peine la force de me supporter.
Mettant sa lanterne dans ma main, puis me prenant dans ses bras, il me porta près de l'ouverture de la
pyramide d'où il était sorti et me posa doucement sur le sable. En me serrant affectueusement la main, il
m'indiqua qu'il rentrait dans la pyramide et qu'il reviendrait rapidement.
Je rendis grâce au Ciel pour l'aide inattendue qui m'avait été envoyée. Le vieil homme reparut portant un flacon. Il
enleva le bouchon et versa quelques gouttes de liqueur dans un vase à boire qu'il me donna à boire. Un délicieux
parfum se diffuse autour de moi. A peine cette Divine Liqueur pénétra-t-elle dans mon estomac que je me sentis
régénéré, et j'eus assez de force pour entrer dans la pyramide avec mon bienfaiteur et généreux conducteur.
Nous nous sommes alors arrêtés quelques instants. Il replaça la pierre qui était tombée, qu'il ajusta avec une
barre de fer, et nous descendîmes par une pente facile dans l'intérieur de la pyramide. Après avoir marché
quelque temps sur le même chemin, qui faisait plusieurs virages sinueux, nous arrivâmes à une porte qu'il
ouvrit secrètement et referma avec soin. Puis, ayant traversé une salle immense, nous entrâmes dans un autre
lieu. Une lampe pendait au plafond ; il y avait une table couverte de livres, plusieurs divans ou sièges orientaux
et un lit pour se reposer. Le gentil vieillard me conduisit à un siège où il me fit asseoir. Posant sa lanterne sur la
table, il ouvrit une sorte d'armoire d'où il tira plusieurs vases.
Il s'approcha de moi et m'invita à me déshabiller avec une attention et une complaisance difficiles à
décrire. Après avoir examiné mes plaies, il appliqua avec une formalité solennelle plusieurs baumes qui provenaient
des vases dont j'ai parlé précédemment. A peine les avait-on appliqués sur mes bras et sur ma tête que les douleurs
étaient apaisées. Il m'invita à m'allonger sur son lit, et très vite un sommeil bienfaisant et apaisant alourdit mes
paupières.
Quand je me suis réveillé, j'ai regardé autour de moi et j'ai vu assis près de moi le bon vieil homme qui ne souhaitait pas
prendre de repos pendant que je dormais car il craignait que j'aie besoin d'aide. Je lui ai adressé mes remerciements les plus
reconnaissants par les signes les plus expressifs. De la même manière, il me signifia qu'il fallait que je me taise. Il me donna
une nouvelle portion du cordial qui avait déjà prouvé ses heureux effets. Ensuite, il m'a regardé avec une extrême attention
et, se rendant compte qu'il n'avait rien à craindre pour ma vie, il m'a tapoté affectueusement la main. Il s'allongea alors sur
des coussins de l'autre côté de la chambre où nous étions, et bientôt je l'entendis dormir profondément et paisiblement.
« Ô bienveillant, me disais-je, tu es la vertu par excellence et une pure émanation de la

Divinité ; tu unit et rassemble les hommes et tu leur fais oublier les douleurs dont ils sont la
proie. bonheur, et toi aussi tu es ce bonheur, l'objet de tous leurs souhaits et de tous leurs
désirs."
Mon hôte fit un mouvement et se leva. Il vint vers moi et sourit en me voyant dans un état de
calme et de tranquillité qui ne lui laissait aucune crainte de mon être. Il m'a fait comprendre qu'il
allait me quitter pour qu'il puisse sortir de la pyramide et voir ce qui se passait dehors. Il
m'apporta ce qu'il jugeait nécessaire à mes besoins, puis il me laissa tranquille.
Jusqu'à ce moment, je n'avais pas du tout réfléchi à ce qui m'était arrivé dans cette exigence. Je me trouvais en sûreté dans ce lieu souterrain, et je n'avais aucune inquiétude relative à mon
hôte ; cependant, cela devrait prendre fin par mon départ après avoir été guéri et avoir rejoint l'armée. J'étais occupé de ces idées quand je vis rentrer le vieillard. Il me fit entendre que plusieurs
corps arabes et mamelouks arpentaient la plaine et qu'il les avait vus sans se faire remarquer car sa retraite était impénétrable à tous les yeux. Il a indiqué qu'il m'avait sous sa garde et me
considérait comme son fils; donc je pouvais me livrer à la plus grande sécurité. Je lui témoignai toute ma reconnaissance et il parut satisfait. Comme j'apparaissais insatisfait de ne pouvoir
m'exprimer que par des signes, il m'a apporté un livre indiquant qu'avec son aide nous pourrions bientôt communiquer ensemble sans hésitation. La carrière que j'avais suivie depuis mon
enfance m'avait familiarisé avec la méditation, j'aimais l'application de l'esprit, et je fus bientôt en état d'écouter mon généreux vieux. Il montrait aussi une telle complaisance dans les leçons
qu'il me donnait que même avec moins de bonne volonté, on aurait fait des progrès. Je garde le silence sur tout ce qui était relatif à ma nouvelle éducation. Ma guérison complète et ma
convalescence ont pris plus de temps que je ne le pensais. Mon hôte sortait de temps en temps pour voir ce qui se passait car il était dans une ignorance complète des événements terrestres. et
je fus bientôt en état d'écouter mon généreux vieillard. Il montrait aussi une telle complaisance dans les leçons qu'il me donnait que même avec moins de bonne volonté, on aurait fait des
progrès. Je garde le silence sur tout ce qui était relatif à ma nouvelle éducation. Ma guérison complète et ma convalescence ont pris plus de temps que je ne le pensais. Mon hôte sortait de
temps en temps pour voir ce qui se passait car il était dans une ignorance complète des événements terrestres. et je fus bientôt en état d'écouter mon généreux vieillard. Il montrait aussi une
telle complaisance dans les leçons qu'il me donnait que même avec moins de bonne volonté, on aurait fait des progrès. Je garde le silence sur tout ce qui était relatif à ma nouvelle éducation.
Ma guérison complète et ma convalescence ont pris plus de temps que je ne le pensais. Mon hôte sortait de temps en temps pour voir ce qui se passait car il était dans une ignorance complète
des événements terrestres.
Bref, un jour il fut plus long que d'habitude, et à son retour il m'apprit que l'armée française avait évacué
l'Egypte et que je ne pouvais espérer partir à cette heure sans rendre compte des jours que j'avais
passés avec lui. Je devrais rester avec lui, ce qu'il me ferait faire par sa gentillesse et son amour
que dans mon cas particulier de captivité mon sort ne serait pas aussi cruel que je pourrais le penser parce qu'il
m'apprendrait des choses qui m'étonneraient et que je ne désirerais rien en fait de bonne fortune. J'avais commencé à
comprendre la langue turque. Il m'a dit de me lever. Je lui ai obéi. Il me prit par la main et me conduisit au fond de la
chambre. Il ouvrit une porte en face de celle par laquelle on entrait, et prenant une lampe sur la table, nous entrâmes
dans un caveau où étaient disposés en rangées régulières plusieurs coffres qu'il ouvrit. Ils étaient pleins d'or et de
pierres précieuses de toutes sortes."Tuvois mon fils qu'avec celui-ci on ne craint jamais la pauvreté. Tout est à vous;
J'arrive à la fin de ma carrière, et je serai heureux de les laisser en votre possession. Ces trésors ne sont pas le fruit de
l'avarice et d'un intérêt sordide. Je les possède par la connaissance des Sciences Occultes avec lesquelles je suis familier
et la faveur qui m'a été accordée par Le Grand Être pour pénétrer les secrets de la Nature. Je peux toujours commander
les Puissances qui peuplent la Terre et l'Espace et qui ne sont pas visibles pour les hommes ordinaires.
"Je t'aime bien, mon cher fils. Je reconnais en toi la candeur, la sincérité, l'amour de la vérité et l'aptitude pour ces
sciences, et surtout je veux que tu saches qu'elles m'ont coûté plus de quatre-vingts ans de recherche, de
méditation , et expérience.
"La science des Magiciens, le langage des hiéroglyphes, ont été perdus par la chute de l'homme. Moi seul en
suis le gardien. Je vous ferai ces précieuses confidences, et nous lirons ensemble ces caractères tracés sur les
pyramides qui ont été le désespoir des savants et devant lesquels ils ont pâli pendant de nombreux siècles."
La manière prophétique dont il parlait m'impressionnait et je montrais un très vif désir de

comprendre ce qu'il voulait me faire connaître. Je lui ai dit cela dans la langue turque que je
commençais à comprendre et à parler de manière à être comprise.
"Tes souhaits seront exaucés", répondit mon père adoptif. Puis levant une main vers la voûte
céleste, il dit d'un ton solennel :Aime, mon fils, aime le très bon et le très grand Dieu des
philosophes, et ne t'enorgueillis jamais s'il te met en contact avec les enfants de la sagesse pour
t'associer à leur compagnie et te faire participer aux merveilles de son pouvoir .
Après avoir fini cette sorte d'invocation, il me dit alors en me regardant : « Tels sont les
principes que tu dois sonder. Tâche de te rendre digne de recevoir la lumière. L'heure de ta
régénération est venue. individuel.
"Priez avec ferveur Celui qui seul a le pouvoir de créer des cœurs nouveaux, de vous donner ce qui vous rendra
capables des grandes choses que j'ai à vous enseigner, et de m'inspirer à ne vous cacher aucun des mystères de
la nature. Priez ". Espoir. Je fais l'éloge de la sagesse éternelle qui a été placée dans mon âme et je veux te révéler
ses vérités ineffables. Et tu auras de la chance, mon fils, si la nature a placé dans ton âme la résolution que ces
hauts mystères exigeront de toi. Vous apprendrez à commander à toute la Nature. Dieu seul sera votre maître, et
la Volonté éclairée seule sera votre égale. Les intelligences suprêmes se glorifieront d'obéir à vos désirs. Les
Démons n'oseront pas se trouver là où vous êtes. Votre voix les fera trembler dans les gouffres de l'abîme, et tous
les invisibles qui habitent les quatre éléments
s'estiment heureux d'administrer vos plaisirs. Je vous adore, ô Grand Dieu, d'avoir intronisé l'homme
avec tant de gloire, et de l'avoir établi souverain monarque de toutes les œuvres faites de vos mains.
« Ressens-tu, mon fils, ressens-tu cette ambition héroïque qui est la marque sûre des enfants de la
sagesse ? Oses-tu désirer ne servir qu'un seul Dieu et dominer sur tout ce qui n'est pas Dieu ? c'est
prouver être homme et ne pas vouloir être esclave puisque tu es né pour être Souverain ? Et si tu as ces
nobles pensées, comme les signes que j'ai trouvés sur ta physionomie ne me permettent pas d'en
douter, as-tu réfléchi avec maturité si tu as le courage et la force de renoncer à toutes les choses qui
pourraient éventuellement être un obstacle pour atteindre la grandeur pour laquelle tu es né ?"
A ce moment il s'arrêta et me regarda fixement comme s'il attendait une réponse, ou comme s'il cherchait à lire dans
mon cœur.
Je lui ai demandé: "Qu'est-ce que je dois renoncer?"
"Tout cela est mal pour ne s'occuper que de ce qui est bien. La propension avec laquelle nous sommes
presque tous nés au vice plutôt qu'à la vertu. Ces passions qui nous rendent esclaves de nos sens qui nous
empêchent de nous appliquer à étudier, goûter ses douceurs et cueillir ses fruits. Tu vois, mon cher fils, que
le sacrifice que je te demande n'est pas pénible et n'est pas au-dessus de tes forces ; au contraire, il te fera
approcher la perfection d'aussi près qu'elle est possible pour l'homme d'atteindre. Acceptez-vous ce que je
propose ?"
« Oh mon Père, répondis-je, rien n'est plus conforme à mes désirs que celui-là choisisse la bienséance et
la vertu.
"Cela suffit", répondit le vieil homme. "Avant de vous dévoiler complètement la doctrine qui vous initiera aux
mystères les plus profonds et les plus sacrés, vous devez comprendre que les éléments sont habités par des
créatures très parfaites. L'immense espace entre le ciel et la terre a des habitants bien plus nobles que les oiseaux
et les moucherons. Les vastes mers ont bien d'autres hôtes que les baleines et les dauphins. Il en est de même
dans les profondeurs de la terre qui contient autre chose que de l'eau et des minéraux, et l'élément feu, plus
noble que l'autre. trois, n'a pas été créé pour y demeurer inutile et vide.L'air est plein d'une multitude
innombrable d'êtres à forme humaine, un peu fiers en apparence, mais en effet dociles et grands amoureux des
sciences ; subtiles mais complaisantes envers les grands mages et ennemis des sots et des ignorants : ce sont les
sylphes. Les mers et les fleuves sont l'habitat des Ondines, la terre regorge pratiquement jusqu'au sein des
Gnomes, gardiens des trésors et des pierres précieuses. Ce sont les amis ingénieux de l'homme et faciles à
commander. Ils fournissent aux enfants des Magiciens tout l'argent dont ils ont besoin et ne demandent que le
paiement de leurs services dans la gloire d'être commandés.
"Quant aux Salamandres, les habitants des régions de feu, ils servent les philosophes, mais ils ne
solliciter l'attention de leur entreprise.
« Je pourrais aussi parler des esprits familiers : Socrate, ainsi que Pythagore et quelques autres sages, avaient le
sien. J'en ai un aussi ; il est près de moi quand j'ai besoin de lui. Cela vous paraîtra sans doute étrange. , mais
même si vos yeux ne vous convainquent pas de la vérité, vous pourrez y croire si vous avez quelque confiance en
Socrate, Platon, Pythagore, Zoroastre, Proclus, Porphyre, Jamblique, Ptolémée, Trismégiste et autres sages à qui
l'illumination il faut ajouter ceux qui nous donnent la connaissance naturelle.
"Il me reste à vous parler des Talismans, ces cercles magiques, qui vous donneront le pouvoir de
commander à tous les éléments, d'éviter tous les dangers, tous les pièges de vos ennemis, et de vous
assurer le succès de tous vos entreprises et l'accomplissement de vos désirs."
Il se leva, ouvrit un coffre qui était au pied de son lit, et en sortit une boîte en bois de cèdre recouverte de
placage d'or et enrichie de diamants d'un éclat extraordinaire. La serrure sur laquelle étaient gravés des
caractères hiéroglyphiques était également en or. Il ouvrit ce coffret, et je vis une grande quantité de
talismans et d'anneaux enrichis de diamants et gravés de symboles magiques et cabalistiques. Il était
impossible de les regarder sans être ébloui.
"Tu vois, mon fils, chacun a sa vertu, sa vertu propre, mais pour t'en servir tu dois comprendre le
langage des Magiciens afin de prononcer les mots mystérieux qui y sont gravés. Je te les apprendrai
avant de travailler avec vous sur la grande performance avec les esprits et les animaux qui se
soumettent à mon autorité et qui m'obéissent aveuglément.
« Vous verrez, quand vous aurez été initié à tous ces mystères, combien d'erreurs la plupart de ceux
qui prétendent être serviles à la nature ont commises. Ils aiment la vérité et croient l'avoir découverte
au moyen d'idées abstraites et s'égarent dans la foi d'une raison dont ils ne connaissent pas les limites.
Comme nos âmes se dilatent avec nos idées et s'assimilent d'une certaine manière les objets
qu'elles pénètrent, combien donc un homme doit s'exalter d'avoir pénétré les profondeurs
inconcevables. Je suis parvenu grâce à la sagesse, et tu y parviendras aussi." Il se leva et prit
plusieurs manuscrits qui étaient sur la table. "Ces précieux livres, mon cher fils, vous feront
connaître des choses inconnues du reste de l'humanité. et qui semblera n'avoir jamais
existé. Ces livres ont échappé à l'incendie de la bibliothèque de Ptolémée. Ils ont reçu
quelques mon cher fils, vous fera connaître des choses inconnues du reste de l'humanité et
qui sembleront n'avoir jamais existé. Ces livres ont échappé à l'incendie de la bibliothèque
de Ptolémée. Ils ont reçu quelques mon cher fils, vous fera connaître des choses inconnues
du reste de l'humanité et qui sembleront n'avoir jamais existé. Ces livres ont échappé à
l'incendie de la bibliothèque de Ptolémée. Ils ont reçu quelques
dommage, comme vous le voyez; en effet, plusieurs pages ont été noircies par le feu.
« Eh bien ! c'est par les connaissances que j'ai pu tirer de ces ouvrages que j'ai l'autorité de commander à tous
les êtres qui habitent les régions aériennes et terrestres, connues et inconnues de l'homme.
"Ô mon fils ! Prosterne-toi devant la Divinité, déplore en sa présence les erreurs de l'esprit humain, et
promets-lui d'être aussi vertueux qu'il est possible à un homme de l'être. Garde-toi d'étudier la philosophie
morale dans les écrits ignorants des multitudes, dans les projets produits par l'ardeur de l'imagination, par
l'inquiétude de l'esprit, ou par le désir de célébrité qui tourmente leurs auteurs. Cherchez à vous guider
dans ces ouvrages où, n'ayant d'autre intérêt que la vérité ou d'autre but que l'utilité publique , ils rendent
aux mœurs et à la vertu l'hommage qu'ils ont mérité de tous les temps et de tous les peuples.
J'écoutais ce bon vieillard avec une admiration mêlée de respect ; il avait cessé de parler et je croyais l'entendre
encore. Une douce majesté régnait dans tous ses traits, et la persuasion semblait couler de ses lèvres comme un
ruisseau limpide dévalant une pente pour fertiliser les prairies. Il remarqua mon admiration qui s'apparentait à
l'extase.
« Mon cher fils, dit-il, je pardonne ton étonnement. Tu as vécu jusqu'ici dans la société des hommes corrompus, qui ont
appris à douter de tout et à oublier le respect qu'on doit à Celui qui a fait naître tout. La sagesse est pour eux une
difficulté sans signification, mais à mesure que vous l'apprenez, elle deviendra pour vous une vertu pratique. Vous la
considérerez comme quelque chose de très simple, aussi naturel pour vous que l'air que vous respirez et aussi
nécessaire pour vous pour votre existence. Vos blessures guérissent. Demain, je commencerai votre éducation à la
sagesse, et je vous donnerai la première leçon. Je vais maintenant dans ma volière pour nourrir mes prisonniers.
"Quoi !", lui ai-je dit. « Vos prisonniers ! Avec votre philosophie et l'amour de l'humanité qui
vous caractérise, privez-vous les êtres vivants de leur liberté ?
Il sourit à mon observation. « Mon cher fils, ce que je fais est nécessaire pour faciliter mes opérations mystérieuses,
mais la destinée de ceux qui sont soumis à mes lois est peut-être plus douce que s'ils jouissaient d'une entière
liberté. D'ailleurs, ils n'ont jamais connu le prix et ne peuvent donc le désirer. Demain vous aurez la réponse à toutes
ces énigmes.
Il me quitta alors pour entrer dans la grotte où il m'avait conduit en me montrant les coffres remplis d'or et de pierres
précieuses. Bientôt il revint. Je me suis levé. Il m'a dit de m'approcher de l'auvent pour que nous puissions manger
quelque chose avant d'aller nous coucher. Il ramassa les papiers qui étaient sur la table. Il s'est assis et m'a dit de
m'asseoir à ses côtés. J'obéis, mais comme je ne voyais aucune nourriture, il ajouta en riant que cette nourriture n'était
pas très substantielle mais que dans un instant je verrais qu'il avait des cuisiniers et des esclaves également adroits et
intelligents. Il prononça immédiatement ces mots : Ag,Gémenos ,tour ,Nicophanta , et souffla trois fois sur une bague
qu'il avait au doigt. Immédiatement l'endroit fut illuminé par sept lustres de roche
cristal apparu du vide. Neuf esclaves entrèrent apportant divers mets sur des assiettes dorées et du vin dans des
vases de la plus grande richesse. L'encens brûlait dans des trépieds et une musique céleste pouvait être entendue.
Tout était placé sur la table dans le plus bel ordre, et les esclaves se tenaient au garde-à-vous autour de nous pour
servir.
« Tu vois, mon fils, me répétait le bon vieillard, je n'ai qu'à ordonner d'être obéi. Mange, sers-
toi, et choisis ce qui te fera plaisir.
Tout ce que j'ai goûté était délicieux. Alors je pris mon gobelet, et le vin, comme le nectar qu'on y avait versé, son
bouquet annonciateur de son goût délicat, fit agréablement appel à mon odorat. Quand il avait étonné ma
paillasse et que je l'avais savouré, il me semblait qu'un feu divin coulait dans mes veines et que j'avais acquis une
nouvelle existence. J'ai regardé les esclaves qui nous servaient ; elles étaient toutes dans la fleur de leur jeunesse,
de la plus grande beauté, et vêtues de tuniques de soie rose avec des ceintures blanches. Ils avaient des boucles
dorées qui flottaient sur leurs épaules. Les yeux baissés de respect, ils obéissaient aux ordres de leur maître.
Le vieil homme m'a permis de terminer mon enquête, puis il a enchaîné avec: "Mon fils, tu as apaisé ta
faim?" "Oui, mon Père." Il leva la main et dit :Osuam, Bedac, Acgos , et les esclaves se hâtèrent d'enlever
tout ce qui était sur la table. Ils sortirent, les lustres disparurent et deux lits se disposèrent de chaque
côté de l'appartement qui n'était plus éclairé que par la lampe qui jetait une douce lumière proche du
crépuscule.
« Voilà, mon cher fils, la manière dont tu seras servi chaque jour. Tes occupations varieront
infiniment et te préserveront ainsi de l'ennui. gardera ma parole que je t'ai donnée."
"Mais mon Père, la lumière du jour ne pénétrera jamais dans votre demeure; comment pouvez-vous savoir quand le point du jour
paraîtra?"
"Cela dépend de ma volonté, mon fils; c'est une autre surprise que je vais te préparer. Jusqu'à demain,
dors en paix."
Il m'a tendu la main et je l'ai serrée contre mon cœur. Il s'approcha de son lit, s'allongea et bientôt le sommeil
alourdit ses yeux. Je l'ai imité pendant un petit moment après quoi je me suis endormi.
Alors j'ouvris les yeux, la lampe avait disparu, le jour éclairait la chambre, et les rayons du soleil y
pénétraient. Le vieil homme marchait avec un livre à la main. Le mouvement que je fis interrompit sa
lecture. Il m'a regardé en souriant. Je me levai précipitamment et volai dans les bras qu'il m'ouvrit.
"Mon père, je vous salue."
« Tu t'es bien reposé, mon cher fils, dit-il, comme j'en juge par le calme qui règne sur ton visage.
Rendez hommage à Dieu qui vous a permis de jouir à nouveau de cette belle journée qui vous éclaire, et
avant de vous initier aux mystères de la sagesse, j'aurai avec vous une conversation sur un point de ma
doctrine qui est nécessaire aux développements." Il m'a donné un livre et l'ouvrant a dit : "Voici la première
page et la prière que vous devez adresser au Grand Être." Et j'ai lu ce qui suit :
Discours des Sages.
Père immortel, éternel, ineffable et sacré de toutes choses, qui est porté sur le char qui roule sans cesse,
des mondes qui tournent toujours. Souverain de la plaine éthérique où ton trône de puissance est exalté
et du haut duquel tes yeux formidables découvrent tout et tes belles et saintes oreilles entendent tout.
Ecoute tes enfants que tu as aimés depuis leur naissance à travers tous les temps. Puisque ta majesté
durable, grande et éternelle brille avec éclat sur le monde et les cieux étoilés, tu es élevé au-dessus d'eux.
Oh, feu étincelant ! Là, vous vous éclairez et vous maintenez dans la splendeur appropriée. Il sort de
votre être des courants de lumière intarissables qui nourrissent votre esprit infini. Cet esprit infini
engendre toutes choses et fait ce trésor inépuisable de la matière qui ne peut manquer de procréer celle
qui l'entoure toujours à cause des formes innombrables dont elle est remplie et dont Tu l'as remplie
depuis la nuit des temps. De cet esprit les très saints rois qui se tiennent autour de ton trône et qui
composent ta cour tirent aussi leur origine. Oh, Père Universel ! Oh, l'Unique ! Oh, Père des mortels et
des immortels bienheureux ! Tu as particulièrement créé des puissances qui ressemblent
merveilleusement à Ta pensée éternelle et à Ton adorable essence. Tu les as établis supérieurs aux anges
qui annoncent Tes souhaits au monde. Enfin, Tu nous as créés souverains sur les éléments. Notre effort
continu est de Te louer et d'adorer Tes désirs. Nous brûlons du désir d'être possédés de toi. Ô Père ! Oh,
Mère, la plus tendre des Mères ! Ô admirable exemple des tendres sentiments des Mères ! Oh, Fils, la
fleur de tous les Fils ! Oh, moule de toutes nos formes ! Esprit bien-aimé, âme, harmonie et nombre de
toutes choses, nous vous adorons.
Quand j'eus fini, il me dit : « Mon cher fils, je t'ai parlé des esprits qui peuplent le firmament, la
mer, la terre et le feu, c'est-à-dire les éléments. Je t'ai parlé des les esprits et je vais entrer plus
en détail pour repousser les limites de votre intelligence et vous donner les moyens de
pénétrer et de comprendre les mystères sacrés qui vous seront divulgués.
L'Etre Suprême alluma le soleil et le jeta avec les autres planètes dans la vaste solitude des
airs. C'est de là que cet astre inonde le ciel de sa lumière.
L'artisan de toutes choses adressa alors son commandement aux esprits auxquels il avait confié la
l'administration des corps célestes.
« Dieux, qui me devez votre naissance, écoutez mes commandements souverains. Vous n'avez pas droit à
l'immortalité ; mais vous y participez par la puissance de ma volonté, plus puissante que les liens qui unissent
les parties dont vous êtes Il reste pour la perfection de tout cela à remplir d'habitants les mers, la terre et les
airs. S'ils me devaient le jour sur-le-champ, échappaient à l'empire de la mort, ils deviendraient l'égal des
dieux eux-mêmes. mettez donc à vous le soin de les produire. Agents de ma puissance, unissez à ces corps
périssables la faveur d'immortalité que vous avez reçue de ma main. Moulez en particulier les êtres qui
commandent à d'autres animaux et qui vous sont soumis, qui sont nés par vos ordres, qui s'accroissent par
vos bonnes actions,et qui après leur mort sont réunis avec vous et participent à votre bonheur."
Il parla, et soudain, versant dans le bassin où il avait agenouillé l'Ame du Monde le reste de cette Ame tenu
en réserve, il façonna alors les Ames individuelles, et joignant à celles des hommes une petite portion de
l'Essence Divine, il attachés à eux des destinées irrévocables. Enfin, ayant confié aux dieux inférieurs le
rhabillage successif des corps mortels pour pourvoir et contrôler leurs besoins, l'Être Suprême rentra dans le
repos éternel. Les dieux inférieurs étaient obligés d'employer les mêmes moyens pour nous développer et
ainsi les maladies du corps et celles encore plus dangereuses de l'âme. Tout ce qui est bon dans l'univers en
général et dans l'homme en particulier dérive du Dieu Suprême ; tout ce qui est défectueux vient des vices
inhérents à la matière.
« La terre et les cieux sont peuplés, mon cher fils, d'Esprits auxquels l'Être Suprême a confié
l'administration de l'Univers ; Il les a distribués partout où la nature paraît être animée mais
principalement dans les régions qui s'étendent autour et au-dessus de nous depuis la terre jusqu'à la
sphère de la Lune, c'est là que s'exerce une immense autorité, dispensant la vie et la mort, le bien et le
mal, la lumière et les ténèbres.
« Chaque nation, chaque individu trouve dans ces représentants invisibles un ami ardent pour le protéger, un
ennemi non moins ardent pour le poursuivre. Ils sont revêtus d'un corps aérien ; leur essence tient le milieu entre
la Nature divine et la nature ; ils nous surpassent en l'intelligence; quelques-uns d'entre eux sont sujets à nos
passions, le plus souvent dans les changements qui les font passer à un rang supérieur. A cause de leur multitude
innombrable, les esprits se divisent en quatre classes : la première des êtres parfaits que le vulgaire adore et qui
résident dans les astres ; le second, ceux des esprits proprement dits et dont je vous ai parlé ; le troisième, ces
êtres moins parfaits qui pourtant rendent de grands services à l'humanité ; le quatrième, ceux de nos âmes, après
qu'elles ont été séparées des corps qu'ils habitaient.Nous pouvons discerner des trois premiers les honneurs qui
deviendront un jour notre nature si nous cultivons exclusivement la sagesse et la vertu.
« Pour vous rendre plus sensible à ce que je vous ai avancé relativement aux esprits, je vais vous rendre
compte de ce qui m'est arrivé avec ceux qui me sont soumis. Sachez aussi qu'ils ne communiquent aux âmes
qu'après un long temps. de préparation à la méditation et à la prière. La domination que j'ai obtenue sur mon
esprit est le résultat de ma constance dans la pratique des vertus. Au début, je
ne l'a vu que rarement; un jour, cédant à mes supplications répétées, il me transporta dans le royaume des
esprits. Écoute, mon fils, le récit de mon voyage.
« Le moment du départ étant arrivé, je sentis mon âme se détacher des liens qui l'attachaient au corps, et je me
trouvai au milieu d'un nouveau monde de substances animées, bonnes ou malignes, gaies ou tristes, prudentes ou
insouciantes. . Nous les avons suivis quelque temps, et j'ai cru en reconnaître quelques-uns qui dirigeaient les
intérêts des nations et ceux des particuliers, les recherches des sages et les opinions de la multitude.
« Bientôt une femme d'une stature gigantesque étendit ses voiles noirs sur la voûte des cieux ; et étant descendue
lentement sur terre, elle donna ses ordres au cortège qui l'avait accompagnée. Nous nous glissâmes dans
plusieurs maisons. les mains pleines ; et tandis que le silence et la paix se répandaient doucement autour des
hommes vertueux, des remords et des spectres affreux secouaient avec violence le lit des méchants.
« L'aube et les heures ouvrent les barrières du jour, me dit mon guide. Il est temps de
s'élever dans les airs. autant que possible les maux dont ils sont menacés ; néanmoins, leur
campagne sera dévastée parce que les esprits enveloppés de nuages sombres s'avancent
et tonnent contre nous ; il m'a alors annoncé l'arrivée de l'armée dont vous faisiez partie
parce que il avait connaissance de sa venue.
« Voyez maintenant ces agents assidus, qui, d'un vol aussi rapide et aussi agité que l'hirondelle, effleurent la terre
et jettent de tous côtés des regards perçants de cupidité et d'avidité ; ce sont les inspecteurs des affaires
humaines. Les uns répandent leur douce influence sur les mortels qu'ils protègent ; d'autres lancent l'implacable
Némésis contre les transgressions graves. Voyez ces médiateurs, ces explicateurs qui montent et descendent sans
cesse ; ils portent vos prières et vos offrandes aux dieux ; ils nous rapportent des rêves heureux ou angoissants et
les secrets de l'avenir qui vous sont alors révélés par la bouche des oracles.
« Oh mon protecteur ! m'écriai-je tout à coup, "voici des êtres qui, par leur stature et leur apparence sinistre, inspirent
la terreur ; ils viennent à nous.
« Fuyez, me dit-il, ils sont malheureux, le bonheur des autres les irrite, et ils n'épargnent que ceux qui passent
leur vie dans les souffrances et dans les larmes.
"Échappant à leur fureur, nous trouvâmes des objets non moins affligeants. La discorde, source détestable et éternelle
des dissensions qui tourmentent les hommes, marchait fièrement au-dessus de leurs têtes et soufflait dans leur cœur
l'indignation et la vengeance. D'un pas timide et les yeux baissés, les prières traînaient sur leurs pas et s'efforçant de
rappeler partout le calme qu'ils s'étaient montré : la gloire était poursuivie par l'envie qui se déchirait les flancs, la
vérité par l'imposé qui changeait de visage d'instant en instant, chaque vertu par plusieurs vices qui portaient des
pièges ou des couteaux.
"La fortune est apparue soudainement. Mon guide m'a dit : 'Tu peux lui parler.' Je la felicitai des cadeaux qu'elle
distribuait aux mortels. Elle me dit d'un ton serieux qu'elle ne donnait pas mais s'interessait beaucoup. Tout en
prononçant ces mots, elle trempa les fleurs et les fruits qu'elle tenait d'une main dans un liquide empoisonné.
tasse qu'elle tenait dans l'autre.
"Alors passèrent près de nous deux esprits puissants qui laissèrent derrière eux de longues traînées de lumière. L'un était la guerre et
l'autre la sagesse.
"Mon guide m'a dit que deux armées se rapprochaient et étaient sur le point d'en venir aux mains. La
sagesse se placerait auprès du général dont la cause serait juste et il serait vainqueur car la valeur doit
triompher.
"" Quittons ces malheureuses sphères ", dit mon esprit. Nous sautâmes les limites de la sphère des ténèbres et de
la mort avec la vitesse de l'éclair et de la pensée. Nous tirâmes alors au-dessus de la sphère de la Lune, et nous
atteignîmes les régions éclairées par le jour éternel. " Arrêtons-nous un instant, dit mon guide. Jetez les yeux sur le
spectacle magnifique qui vous entoure ; écoutez l'harmonie divine qui se produit par le mouvement régulier des
corps célestes ; regardez comment chacun planète, à chaque étoile, est attaché un esprit qui dirige sa course.Ces
astres sont peuplés d'intelligences sublimes d'une nature supérieure à la nôtre.
« Les yeux fixés sur le soleil, je contemplais avec ravissement l'esprit qui, d'un bras vigoureux,
pousse ce globe scintillant sur la route qu'il a décrétée. Je le vis rejeter avec fureur les âmes qui
s'efforçaient de plonger dans les flots bouillants de cette sphère pour se purifier bien qu'elles ne
fussent pas dignes de cette bénédiction. Touché de leur malheur, je priai mon conducteur de
m'éloigner de ce spectacle et de me conduire au loin vers une enceinte d'où l'on pût échapper
aux rayons de lumière trop brillants. J'espérais entrevoir le Souverain de l'Univers entouré des
assistants de Son trône et de ces êtres purs que nos philosophes appellent nombres, idées
éternelles ou esprits des mortels. Mon esprit m'a dit que le Souverain habite des régions
inaccessibles aux humains,
« A peine eut-il parlé que nous nous trouvâmes au même endroit d'où nous étions partis. Il
me dit : « Je t'ai fait connaître ce qu'il n'a jamais été permis à aucun mortel d'entrevoir. il ne
m'est plus interdit de vous cacher quoi que ce soit. Et il m'a dévoilé tous les mystères
auxquels je te laisserai participer. Pour te convaincre de la vérité de tout ce que je t'ai livré,
tu verras mon esprit, qui deviendra le tien puisque je t'ai adopté comme mon fils Il verra en
toi un autre moi.'
Il a prononcé ces deux mots :Koux, Ompax . A cet instant je vis apparaître un jeune homme de la plus belle
stature ; le reste de sa personne brillait de tous les charmes, et au sommet de sa tête brillait une flamme
dont mes yeux ne pouvaient soutenir l'éclat. Il dit en souriant au vieil homme :Oles, Nothos, Perius . Le vieil
homme lui prit la main et répondit :Solathas, Zanteur, Dinanteur . L'esprit prit place à ses côtés.
Le vieil homme remarqua que la lumière de l'esprit éblouissait mes yeux. "Lorsque vous aurez été initié aux
mystères de la sagesse, vous pourrez contempler ce feu sans danger et même supporter les rayons du soleil.
Commençons l'initiation, levons-nous."
J'exécutai cet ordre qu'il m'avait donné ainsi que l'esprit. Il posa sa main sur ma tête et dit :
"Sina ,Misas, Tanaïm, Orsel, Misanthos. " Une voix qui venait de la caverne où étaient les coffres contenant toutes
les pierres précieuses donna cette réponse :
"Torzas, Élicanthus, Orbitau ." A peine le dernier mot avait-il été prononcé que nous nous trouvâmes dans les
ténèbres les plus profondes. Le feu qui brillait sur la tête de l'esprit avait également disparu.
"Soyez sans terreur ni peur", dit le vieil homme.
« Mon père, ne suis-je pas avec vous ?
"Votre réponse me plaît, elle proclame la confiance. Vous allez maintenant en tester les effets." Il a alors dit : "
Thomas, Benasser, Elianter. » Tout fut alors éclairé mais par une lumière apparemment obscure, et je vis entrer
plusieurs individus qui prirent position autour de la salle. « Voici tous les esprits qui vous seront asservis ; Je te les
proclamerai." Il me prit par la main et me fit faire le tour de la chambre. Il s'arrêta devant tous les esprits et me
dit : "Répétez-moi :Lituanie , Izer, Osnas." J'obéis et chaque esprit s'inclina en disant : "Nanther." Ils étaient trente-
trois. Quand nous eûmes atteint le dernier, il me dit de retourner à la place que j'avais occupée. Puis il prit une
baguette six pieds de longueur ayant à une extrémité la tête d'un serpent et à l'autre la queue.Sur la baguette se
trouvaient des plaques d'or identiques à la tête et à la queue sur lesquelles étaient gravés les caractères illustrés à
la figure 1. Il formait un cercle en unissant chaque extrémité par une chaîne d'or qu'il passait entre deux maillons,
il la posait à terre et se plaçait au centre.
« Que souhaites-tu voir en ce moment, mon fils ? il m'a demandé.
"La plaine sur laquelle vous m'avez trouvé à l'article de la mort de douleur et de besoin", répondis-je.
Il leva les mains vers le ciel et dit : « Soutram, Ubarsinens. Aussitôt les esprits s'approchèrent de moi et me
prenant dans leurs bras, ils levèrent
N° 1
Figure de la baguette tachée de sang d'agneau.

Ces caractères doivent être écrits sur la baguette à l'encre de Chine.
moi, et je me suis retrouvé transporté au pied de la Pyramide. J'ai vu une multitude d'Arabes à cheval qui
l'arpentaient. Bien que je ne l'aie pas remarqué, le vieil homme était près de moi, appréciant mon
étonnement. « Tu vois, mon fils, comme tous les esprits te sont soumis, comme ils vont t'obéir et attendre
tes ordres. Veux-tu retourner à l'endroit que tu as quitté ou planer quelque temps au milieu des parties
aériennes ? ? Sais-tu que tu peux voir tout ce qui se passe autour de toi et que tu n'es visible que pour le
Grand Être qui souhaite t'accorder la sagesse et pour ceux qui t'accompagnent ?" J'ai témoigné du désir
d'arpenter l'immensité. "PrononcerSaram en étendant tes bras vers l'orient, et tu seras satisfait." Je
prononçai ce mot et fis le signe indiqué. Les esprits m'enlevèrent ainsi que le vieillard. Nous nous
approchâmes des nuages, et le vaste horizon s'ouvrit à mon enchantement. Le vieil homme me dit une fois
de plus : "Tu vois que je n'ai pas fait de vaines promesses, tu auras le même succès dans toutes tes
entreprises, mais revenons à la Pyramide. Les esprits nous attendent, et nous continuerons nos travaux." Il a
dit "Rabiam, " et bientôt nous rentrâmes dans la demeure du vieillard.
Lorsque nous fûmes assis, les esprits disparurent, seul le premier resta avec nous. Tous les insignes furent
changés, et une lumière très intense éclaira la voûte. Il a ensuite formé le deuxième Magic Circle.
S'y plaçant, le vieillard me dit : « Approche-toi de ton esprit. Je t'en donne la permission car je sais
que tu as le cœur pur, que tu n'as jamais commis d'action qui te ferait rougir. Si cela n'était pas
Dans ce cas, tu serais foudroyé en entrant dans ce cercle. Va, mon fils. J'ai suivi ses instructions. Il
ouvrit le coffret où se trouvaient toutes les bagues, et en sortit celle de la figure 3 ainsi que le
talisman qu'il plaça entre mes mains.
« Celui-ci servira à conjurer les puissances célestes et infernales. Mettez la bague à votre doigt et le
talisman sur votre cœur, puis prononcez les paroles suivantes :Siras ,Étar ,Bésanar , et vous en
ressentirez les effets."
A peine ces mots étaient-ils sortis de ma bouche que je vis une multitude d'esprits et de figures de
formes différentes. L'esprit qui était à mes côtés me dit : "Commande et ordonne et tes désirs seront
satisfaits." Le vieil homme ajouta : « Mon fils, le ciel et les enfers sont à tes ordres. Je pense qu'en ce
moment tu ne manques de rien ; donc, si tu me crois, remets à plus tard la preuve de l'Intelligence et
de l'activité de ces esprits. Pour les faire disparaître, ôtez l'anneau de votre doigt et le talisman de la
place qu'il occupe, et ils retourneront dans leur sphère. j'ai fait ce qu'il
m'a ordonné de faire, et ils sont tous allés comme un rêve.
"Il me reste beaucoup de choses à vous apprendre pour vous mettre à l'aise avec ces bagues et ces talismans.
Cette instruction sera l'objet d'un travail très important que nous ferons ensemble avec l'aide de notre esprit.
"Suivons le cours de nos expériences. Restez où vous êtes." Il m'a donné une autre bague et un talisman
(Figure n° 4).
« Ces deux objets précieux, mon fils, sont destinés à te faire aimer de la plus belle portion du genre
humain. Il n'y a pas une femme qui ne serait heureuse de te plaire et qui n'emploierait tous les
moyens possibles pour réussir à Souhaitez-vous la plus belle odalisque du Grand Calife
La poulette noire - Science de M
Ces caractères doivent être gravés à l'intérieur de la bague.
devrait être amené devant vous en un instant? Mettez l'anneau au deuxième doigt de votre main gauche,
pressez le talisman contre vos lèvres et dites tendrement à voix basse :o Nadès, Suradis, Manier. « Tout à
coup un esprit aux ailes roses apparut ; il se plaça à genoux devant moi. « Il attend vos ordres, dit le vieillard.
Dis-lui :Sader ,Prostas ,Solaster. " Je répétai ces paroles, et l'esprit s'évanouit. " Il va parcourir un espace
immense avec la rapidité de la pensée, et les plus belles formes apparaîtront devant vos yeux et serviront de
modèle pour peindre ces houris que notre divin Prophète promesses à ses fidèles serviteurs. Ô mon fils,
comme tu es béni ! tous les mortels n'obtiennent pas du Grand Esprit des faveurs telles que je peux le voir par
la rapidité avec laquelle vos souhaits sont exécutés. »
Il avait fini de parler quand l'esprit aux ailes roses arriva portant dans ses bras une femme enveloppée
d'un grand voile blanc. Elle semblait dormir, et il la plaça doucement sur un divan qui apparut près de
moi. Il souleva le voile qui la cachait. Jamais rien de si beau ne s'était offert à mes yeux ; elle était Vénus
avec tous les charmes de l'innocence. Elle soupira et ouvrit les plus beaux yeux du monde qui vinrent se
poser sur moi0D'une voix des plus harmonieuses, elle poussa un cri de surprise
en disant: "C'est lui." Le vieillard me dit d'approcher la belle, de mettre un genou à terre, car c'est
ainsi qu'il faut lui parler, et de lui prendre la main. J'obéis, et la divinité à qui j'adressais mes
hommages me dit : « Je t'ai vu en songe, et la réalité te rend plus cher à mon cœur. Je te préfère au
Sultan qui depuis longtemps s'est fatigué moi avec son hommage." "Ça suffit," dit le vieil homme, et
il dit avec force, "MammesLaher. " Quatre esclaves apparurent pour enlever le divan et celle qui avait
fait une si vive impression sur mon coeur. Le vieil homme remarqua mon émotion et la douleur qui
résultait de son départ. Il me dit : " Tu la reverras. Comprenez que pour posséder la sagesse, il faut
savoir résister aux séductions de la volupté."
Ses paroles me firent revenir à moi, et je lui dis : « Pardon, mon père, mais tu l'as vue, c'est mon
excuse.
J'ai replacé l'anneau et le talisman dans le coffret, et il m'a donné celui qui est illustré à la figure n° 5.
"Ce talisman et cette bague n'en sont pas moins précieux. Ils vous permettront de découvrir tous les trésors
qui existent et de vous en assurer la possession. Placez la bague au majeur de votre main droite, enserrez le
talisman avec le pouce et petit doigt de la main gauche et dites :Onaim ,Perantes, Rasonastos. " Je répétai
ces trois mots, et sept esprits de couleur bronze apparurent, portant chacun un
grand sac de peau qu'ils ont vidé à mes pieds. Ils contenaient des pièces d'or qui roulaient au milieu de la grêle où
nous étions. Je n'avais pas remarqué que l'un des esprits avait sur son épaule un oiseau noir, la tête recouverte
d'une sorte de capuchon. « C'est cet oiseau, me dit le vieil homme, qui leur a fait trouver tout ce trésor. Ne pensez
pas que ce sont quelques-uns de ce que vous avez vu ici. Vous pouvez vous en assurer. J'ai répondu : "Tu es pour
moi la vérité même. Mon père ! Crois-tu que je t'insulterais en doutant ?" Il a fait un signe, et les esprits ont
remplacé l'or dans les sacs et ont disparu.
"Tu vois, mon fils, quelles sont les vertus de ces talismans et de ces bagues. Quand tu les connaîtras tous, tu
pourras, sans mon aide, accomplir tels miracles que tu jugeras convenables. Remets dans le coffret ceux dont tu
auras faites preuve, et prenez celle-ci (Figure n° 6).
"Ils vous permettront de découvrir les secrets les plus cachés ; vous pourrez pénétrer partout sans être vu,
et pas un seul mot dans l'univers ne pourra être prononcé sans qu'il vous parvienne aux oreilles, que vous
vouliez l'écouter vous-même ou Pour l'avoir
que vos agents nous rapportent lorsque vous leur en donnez l'ordre. Pour vous le prouver, répétez ces mots et
placez le talisman près de votre oreille pendant que vous tenez fermement l'anneau dans votre main gauche :
Nitrae, Radou, Sunandam ." J'entendis distinctement une voix qui me disait : "Le Grand Mogol a décidé en son
conseil particulier qu'il devait déclarer la guerre à l'Empereur de Chine." Une autre voix me dit : "Tout est rumeur
à Constantinople. La nuit dernière, la Sultane a été enlevée et le Grand Sultan est au désespoir. Il a fait jeter à la
mer tous les eunuques après les avoir fait décapiter. Quel mal j'ai fait sans le vouloir, m'écriai-je de douleur. Eh
bien, mon fils, dit le vieil homme, c'est une leçon que tu dois apprendre, ne pas être esclave de tes passions et
savoir freiner. eux. C'est assez pour aujourd'hui, demain nous continuerons."
Le lendemain, nous suivions le cours de nos mystérieuses opérations. L'esprit ne nous avait pas quittés. « Tu
vois, mon fils, dit le vieil homme, que tout devient facile avec la confiance et une âme pure sans tache. Il
ouvrit le coffret et en tira le talisman et l'anneau (Figure n° 7).
Quand il les eut remis entre mes mains, il prononça deux mots, que je t'apprendrai. "Placez cette bague
au petit doigt de votre main gauche et le talisman à votre oreille droite, et l'homme le plus discret vous
dévoilera ses pensées les plus cachées. Voici les deux mots :Noctar, Raïban , et si vous ajoutez un
troisième mot, qui estBiranther , vos plus grands ennemis ne pourront s'empêcher de publier
bruyamment leurs projets contre vous. Pour vous convaincre, je vais faire comparaître devant vous un
des beys du Caire, et il vous fera part de tous ses projets contre les Français. » Il dit alors :Nocdar », à
l'esprit qui s'évanouit alors comme l'éclair. Un quart d'heure après, il revint avec le Bey qui dit : « Nous
avons fait un traité d'alliance avec les Anglais, et l'armistice conclu avec les Français sera rompu sans
préavis. " Il disparut avec l'esprit après que le vieil homme eut dit :
Ces personnages magiques doivent être gravés à l'intérieur de la bague.
"Zelander. Le Mufti de la Grande Mosquée apparaîtra sous vos yeux et vous montrera le manuscrit d'un
ouvrage qu'il a composé et qu'il a refusé de montrer à ses meilleurs amis, même au Grand Visir." J'ai fait
ce qui a été indiqué précédemment, et très vite le Mufti est apparu et posant son manuscrit sur la table,
il m'a dit : "Tonas , Zugar », ce qui signifie dans la langue des mages : lire et croire. Le vieil homme le
regarda affectueusement ; il lui tendit sa main prononcée avec douceur et expression :o Solem . Le
Mufti, après s'être incliné, disparut.
"Rendez-moi le talisman et l'anneau," dit le vieil homme, "et prenez ceci." (Figure n° 8)
Caractères à graver à l'intérieur de la bague.
« Il servira à activer autant d'esprits que vous souhaiterez entreprendre ou à arrêter des opérations qui
vous seraient contraires. Les mots magiques sont :Zorami, Zaitux, Elastot . Nous ne ferons pour l'instant
aucune expérience ; demain nous irons sur les bords du Nil et nous aurons construit un pont d'une seule
arche sur lequel nous passerons de l'autre côté du fleuve.
"Voici le prochain talisman et son anneau (Figure n°9).

Ils ont la propriété de tout détruire, de commander aux éléments, d'appeler le tonnerre, la grêle, les étoiles, les
tremblements de terre, les ouragans, les trombes d'eau sur terre et sur mer, et de préserver nos amis de tous les
accidents. Voici les mots que l'on doit prononcer (les chiffres indiquent chaque chose que vous souhaitez opérer) :
d'abord, vous prononcez : Ditau,Hurandos ; seconde,Ridas, Talimol ; troisième, Atrose, Narpida ; Quatrième,Usure ,
Itar ; cinquième, Hispen ,Tromador ; sixième,Paranthes, Histanos .
« Le talisman et l'anneau (Figure n° 10) vous rendront invisibles à tous les yeux, même ceux des esprits. Seul
le Grand Être pourra être témoin de vos pas et de vos actions. Vous pénétrerez partout au sein des mers. ,
jusque dans les entrailles de la terre, vous pouvez également sonder les airs, et aucune action des hommes
ne peut vous être cachée.: Benatir, Cararkau ,Dédos, Etinarmi. "
Je répétai ces quatre mots, et à travers les murs de la Pyramide je vis deux Arabes qui étaient dans la plaine et
qui profitaient de l'obscurité pour saccager une tombe où ils espéraient trouver quelque chose de valeur. «
Tu pourras, quand tu voudras, prouver les autres choses que je t'aurai enseignées, il suffira de placer
successivement l'anneau sur les différents doigts de la main droite.
"Le talisman et l'anneau (figure n° 11) serviront à vous transporter dans n'importe quelle partie du monde que
vous jugerez appropriée sans courir aucun danger. Dites simplement ces mots :Raditus, Polastrien ,Terpandu,
Ostrata, Pericatur, Ermas . Mais j'espère que vous n'utiliserez pas ces moyens pour me quitter sans mon
consentement. Promets-le-moi. — Mon père, je le jure.
"Avec le talisman et l'anneau (figure n° 12) vous pourrez ouvrir toutes les serrures, quels que
soient les secrets employés pour les fermer ; vous n'aurez pas besoin de clé. Simplement en
les touchant avec l'anneau et en prononçant ces trois mots:Saritap ,Pernisox ,Ottarim , ils
s'ouvriront d'eux-mêmes sans difficulté. Fais-en la preuve sur-le-champ, mon fils, me dit le
vieillard. Ferme le coffret que tu vois sur cette table. la sonna et prononça les paroles
magiques, et elle s'ouvrit d'elle-même. « Il en sera de même, ajouta le vieillard, de toutes les
portes des prisons, des châteaux forts, où l'on pourrait t'enfermer.
"Avec le talisman et l'anneau (figure n° 13), vous pourrez voir ce qui se passe dans toutes les maisons sans
être obligé d'y entrer ; vous pourrez lire les pensées de tous ceux que vous approchez et avec qui vous vous
trouvez vous-même, et vous pourrez leur rendre service ou leur faire du mal à votre guise. Il vous suffira de
placer le talisman sur votre tête, puis de souffler sur l'anneau en disant :o Tarot ,Nizaël, Estarnas, Tantarez ces
mots sont pour connaître les pensées des gens.
« Pour rendre service à ceux qui le méritent, vous dites :Nista, Saper, Visnos , et ils jouiront
immédiatement de toutes sortes de prospérités.
« Pour punir les méchants et tes ennemis, tu diras :Xatros, Nifer, Roxas, Rortos , et ils subiront à la
fois un châtiment et un affreux tourment. Ce que vous avez déjà vu devrait vous prouver que je n'ai
rien avancé qui ne puisse être réalisé ; il est donc inutile d'en faire la preuve.
« Le talisman et l'anneau (Figure n° 14) vous serviront à détruire tous les projets qui pourraient être faits contre
vous, et si un esprit quelconque voulait s'opposer à vos volontés, vous pourriez le forcer à se soumettre. Placez le
talisman sur une table sous votre main gauche et avec l'anneau au majeur de la main droite, vous dites d'une voix
de basse, en inclinant la tête :
Senapos, Terfita, Estamos, Perfiter, Notarin .

« Le talisman et l'anneau (figure n° 15) ont une propriété aussi extraordinaire qu'agréable ; ils donneront
vous toutes les vertus, tous les talents et l'inclination à faire le bien en changeant toutes les substances qui sont
de mauvaise qualité et en les rendant excellentes. Pour le premier objet, en élevant le talisman et avec l'anneau
posé sur la première articulation du troisième doigt de la main gauche, il suffit de prononcer ces mots : Turan,
Estonos, Fuza .
« Pour la deuxième opération, vous dites :Vazotas, Testanar , et vous verrez opérer la merveille que j'ai
vous a proclamé.
"Le talisman et l'anneau (Figure n°16) vous aideront à connaître tous les minéraux et végétaux, leurs vertus
et propriétés, et vous posséderez la médecine universelle. Il n'est pas de maladie que vous ne pourrez guérir
et aucun cure que vous entreprendrez sans succès. Esculape et Hippocrate ne seront que des novices auprès
de vous. Vous ne prononcez que ces paroles :Reterrem, Salibat, Cratères , Hisater, et lorsque vous serez près
d'un malade vous porterez son talisman sur le ventre et l'anneau avec une croix de Saint-André autour du
cou sur un ruban couleur de feu.

« Le talisman et l'anneau (figure n° 17) vous garderont en sûreté au milieu des animaux les plus féroces,
pour les soumettre à votre volonté, pour savoir par leurs différents cris ce qu'ils veulent puisqu'ils ont un
langage entre eux. les animaux se tiendront à distance de vous, et vous les ferez périr sur-le-champ en
prononçant les paroles que je vais vous indiquer.
« Pour la première opération, il suffit de dire :Hocatos, Imorad ,Surate, Markila . Pour le deuxième :
Trumantrem ,Ricona, Estupit ,Oxa .

« Le talisman et l'anneau (Figure n° 18) vous permettront de connaître les bonnes ou mauvaises intentions de tous
les individus que vous rencontrerez pour vous en garantir et d'imprimer sur leur visage une marque qui sera
remarquée de tous. suffit de prononcer ces paroles mystérieuses, en plaçant le talisman sur votre cœur et
l'anneau sur l'auriculaire de votre main droite. Vous direz alors :Crostes, Furinot, Katipa, Garinos .
"Le talisman et l'anneau (Figure n° 19) seront

vous donner tous les talents et une compréhension profonde de tous les arts afin que vous puissiez vous produire avec
autant d'éclat que les plus grands maîtres et les plus grands artistes. Il suffit de porter le talisman et l'anneau d'une
manière que vous jugerez convenable en prononçant ces sept mots :Ritas, Onalun, Tersorit, Ombas , Serpitas,
Quitathar, Zamarath en ajoutant ensuite le nom de l'art ou du talent que vous désirez posséder.
"Le talisman et l'anneau (Figure n° 20) vous aideront à gagner aux loteries et à vous assurer en jouant à un jeu que vous
obtiendrez la fortune de vos adversaires. Vous placerez le talisman sur votre bras gauche, en l'ajustant avec un ruban
blanc et l'anneau au petit doigt de votre main droite, puis vous direz ces mots :Rokes pour une sélection,Pilate pour une
combinaison de deux nombres,Zotas pour les dés,Tulitas pour quatre numéros gagnants,Xatanitos pour cinq numéros
gagnants. Assurez-vous de prononcer tous les mots lorsque vous êtes sur une quine, et pour un jeu de cartes, vous les
prononcerez à chaque fois que les cartes sont mélangées, si c'est le cas.
vous ou votre partenaire, et avant de commencer, vous toucherez votre bras gauche à l'endroit où se trouve
le talisman avec votre main droite, et vous baiserez votre bague. Tout cela doit être fait sans attirer
l'attention de votre adversaire.

« Le talisman et l'anneau (figure n° 21) vous permettront de diriger toutes les puissances infernales contre vos
ennemis ou contre ceux qui nuiraient à vos amis. Vous le porterez de la manière que vous jugerez convenable et
prononcerez simplement ces trois mots. :Osthariman, Visantiparos, Noctatur .
« Le talisman et l'anneau (Figure n° 22) vous serviront à reconnaître ce que les puissances infernales souhaitent
entreprendre, et vous pourrez faire avorter tous leurs projets en plaçant le talisman sur votre poitrine et l'anneau sur la
première articulation de l'auriculaire. de la main gauche. Vous prononcez ces mots :Actatos, Catipta, Bejouran , Itapan ,
Marnutus .
Composition des Talismans et des Anneaux.

« Comme il est possible que vous n'ayez pas eu les moyens de faire des talismans et des bagues semblables aux miens,
me dit le vieillard, vous les confectionnerez de la manière que je vous indiquerai. Sachez que les bagues sont en bronze
acier avec les caractères gravés dessus.Les talismans doivent être faits de tissu de soie dans les dimensions des chiffres.
N° 1. Satin blanc brodé d'or.
N° 2. Satin rouge brodé d'argent.
N° 3. Satin bleu ciel brodé d'argent.
N° 4. Satin noir brodé d'argent.
N° 5. Satin vert brodé d'or.
N° 6. Satin violet brodé d'argent.
N° 7. Satin jaune d'or brodé d'or.
N° 8. Satin lilas avec soie ombragée.
N° 9. Satin rouge coquelicot brodé d'argent.
N° 10. Satin jaune brodé de soie noire.
N° 11. Puce de satin brodée d'or.
N° 12. Satin bleu foncé brodé d'argent.
N° 13. Satin gris pâle brodé d'or.
N° 14. Satin rose brodé d'argent.
N° 15. Satin jaune d'or brodé d'argent.
N° 16. Satin orange brodé d'argent.
N° 17. Satin vert foncé brodé d'or.
N° 18. Satin noir brodé d'or.

N° 19. Satin blanc brodé de soie noire.
N° 20. Satin cerise brodé en argent.
N° 21. Satin gris-blanc, ombré.
N° 22. Satin rouge, brodé au milieu d'or, la bordure en argent et les signes en soie noire et
blanche.
Le vieil homme, après m'avoir donné cette information, replaça tous les talismans et bagues dans le coffret.
L'esprit qui était à mes côtés la ferma et lui donna la clef. Le vieil homme me dit : « Toutes les merveilles qui
se sont accomplies devant Toi, mon cher fils, ne doivent laisser aucun doute sur la Puissance et la vertu de
ces talismans et bagues. Si tu n'as éprouvé aucun obstacle dans ta entreprises, c'est parce que ton cœur est
pur, que ton âme est sans tache, et que la vertu, la probité et l'honneur te seront toujours chers.Un homme
qui avait le moindre reproche à se faire, qui avait détruit le bien de d'autres, ou qui n'en auraient que
l'intention, ne pourraient participer à nos mystères. En vain aurait-il en sa possession tout ce que vous voyez,
notre langage magique connu de lui. Les puissances célestes — aériennes, infernales, terrestres, et celles
des océans et du feu - se révolteraient contre lui. Tout ce qu'il voulait entreprendre tournerait à sa honte et à
sa confusion, et à chaque invocation qu'il ferait, les puissances qu'il implorait aide et intervention lui
répondraient : Renonce à tes projets. Tu es coupable. Avant de nous commander, purifie-toi, expie tes
fautes.
« Si après ces émanations il continuait à conjurer les puissances, il finirait par être puni et perdrait à
coup sûr la vie. Souviens-toi donc, mon cher fils, que tout est possible avec la vertu et qu'aucune
faute ne restera impunie. encore deux prières qu'il faut avoir soin de réciter avant et après chaque
conjuration que l'on veut faire ; les voici :
Première prière.
Le Feu Céleste d'en haut est une flamme incorruptible, toujours scintillante, source de vie, fontaine de tous les
Êtres et principe de toutes choses. Cette flamme produit tout et rien ne périt que ce qu'elle consume : elle se fait
connaître par elle-même. Ce feu ne peut être contenu en aucun lieu ; il est sans corps ni matière. Elle englobe les
cieux et d'elle émane une petite étincelle qui fait tout le feu du Soleil, de la Lune et des Etoiles. C'est ce que je sais
de Dieu : n'essayez pas d'en savoir plus parce que cela vous dépasse, tel juge que vous êtes. De plus, sachez que
l'homme injuste ou méchant ne peut se cacher devant Dieu ; aucune adresse ni aucune excuse ne peuvent
déguiser quoi que ce soit à ses yeux perçants. Tout est clair pour Dieu : Dieu est partout.
Deuxième prière.
Il n'y a en Dieu qu'une immense profondeur de flamme ; le cœur ne doit pourtant pas craindre de toucher ou d'être
touché par cet adorable feu; elle ne sera pas consumée par ce doux feu, dont la chaleur tranquille et
périssable fait l'union, l'harmonie et la durée du monde. Rien n'existe que par ce feu qui est Dieu. Personne
ne l'a engendré ; elle est sans mère, elle sait tout, et personne ne peut rien en savoir. Elle est immuable dans
ses projets et son nom est ineffable. Voici donc ce qui est Dieu ; car pour nous, qui sommes ses messagers,
nous ne sommes qu'une petite partie de Dieu.
"Tu vois, mon fils, que toutes les instructions que je te donne ont pour base le respect que l'on doit à Dieu, qui est
le principe de toutes choses et dont la bonté ineffable et sans bornes nous remplit chaque jour à ras bord de toute
sa bonté, quand nous nous en rendons dignes par notre respect et notre soumission à sa volonté et à son décret
immuable."
Le vieillard après ces courtes réflexions me dit : « Tu as sans doute remarqué, mon fils, que je t'ai parlé des
oiseaux auxquels j'allais donner à manger, et tu as vu des esprits qui en avaient un avec eux ; quand les
pièces d'or étaient déposées à vos pieds, ce sont ces oiseaux qui leur ont permis de le découvrir par leur
instinct et par les paroles magiques et cabalistiques qu'on prononçait.Pour se procurer ces oiseaux il y a des
difficultés sans nombre qu'il faut vaincre, et les profanes, ceux qui ne sont pas initiés à nos mystères, font des
efforts inutiles pour les obtenir. C'est de la merveilleuse Poule Noire que je vais vous entretenir. Le grand
Oromasis, père de Zoroastre, fut le premier qui en possédait une ; c'est de lui que je possède le secret de les
faire exister,et voici le manuscrit dans lequel est contenue la manière de faire éclore ces oiseaux aussi rares
que précieux." Il m'ouvrit en même temps ce manuscrit dont la couverture était une fine plaque d'or
recouverte de diamants, de rubis, de topazes et de saphirs. dont il était impossible de supporter l'éclat : le
papier était d'une blancheur éblouissante, et les caractères hiéroglyphiques étaient tracés à la main à l'encre
rose.
« Je t'apprendrai à lire dans ce livre comme je pourrai, me dit-il, mais occupons-nous de la manière de faire éclore
la poule noire et de nous procurer les œufs qu'elle produira. Il prit plusieurs morceaux de bois aromatiques tels
que l'aloès, le cèdre, ou le citronnier, le laurier, quelques racines d'Iris, et quelques roses dont les feuilles avaient
été séchées au soleil. (Note du traducteur : l'auteur indique distinctement les feuilles, pas les pétales.) Il a mis le
tout dans un réchaud d'or. versé dessus de l'huile balsamique de l'essence la plus pure, gomme transparente, et
ayant prononcé les mots :Athas, Solinam, Erminatos, Pasaim , la lumière du soleil pénétrait dans la voûte. Il posa
un verre sur le réchaud. Au même instant que le soleil frappait le verre, les parfums et les morceaux de bois
odorants qui étaient dans le plat s'enflammaient, le verre se liquéfiait, et une odeur agréable se répandait dans la
voûte. Bientôt il ne resta plus que des cendres. Le vieil homme, qui n'avait cessé de veiller avec la plus grande
attention, prit un œuf d'or qui se trouvait dans un sac de velours noir et que je n'avais pas remarqué. Il ouvrit cet
œuf, y referma les cendres brûlantes, et le posa ensuite sur un coussin noir. Il la couvrit d'une cloche à facettes en
cristal de roche ; puis, levant les yeux et les bras vers le caveau, il cria :o Sanataper ,Ismaï, Nontapilus, Ertivaler ,
Canopiste. Le soleil semblait darder ses rayons sur cette cloche avec plus de force et de violence encore.
La cloche a pris la couleur du feu, l'œuf d'or a disparu devant mes yeux, une légère vapeur s'est élevée dans
l'air, et j'ai vu un petit poulet noir qui s'est agité, s'est levé et a gloussé faiblement. Le vieil homme tendit un
de ses doigts vers elle, et elle se posa dessus. Il prononça alors ces deux mots :Binusas, Testipas , et la
créature ailée glissa sur sa poitrine.
Voilà, dit le vieillard, la manière de se procurer une poule noire. Dans quelques jours, il sera de
taille ordinaire, et je l'instruirai devant vous. Vous verrez l'instinct de cet animal pour découvrir
les trésors les plus cachés et que la moindre particule d'or ne peut lui échapper. Rendons grâce
au Grand Être qui nous a permis de pénétrer ces mystères et d'accomplir tant de prodiges et de
merveilles. Nous dirons ensemble les deux prières racontées plus haut. » Après avoir rempli ce
devoir, il me dit : « Mon fils, cela suffit. Nous allons prendre un peu de repos." Le soleil brillait sur
nous depuis quelque temps. Il disparut, et sa lumière fut remplacée par celle de plusieurs lustres.
L'esprit, qui ne nous avait pas quittés, prit une lyre,
Le vieil homme écoutait avec attention les accents de l'esprit. Pour moi j'étais enchanté, et il souriait en
m'observant. "Ça suffit," dit-il à l'esprit. "Avant de nous livrer au repos, je veux vous montrer le moyen d'avoir une
Poule Noire sans avoir recours à ceux que j'ai utilisés, car il serait difficile d'obtenir les parfums et les autres
matières que j'ai mis dans le réchaud. si d'autres que vous ou moi désiraient accomplir cette grande œuvre. Mais si
un jour vous trouviez quelqu'un qui soit digne d'être initié, voici le moyen que vous emploierez. Prenez un œuf que
vous exposerez à midi aux lueurs du soleil. , observant qu'elle n'a pas la moindre tache. Alors tu choisis une poule
aussi noire que possible, si elle a des plumes d'une autre couleur, tu les arracheras. Vous couvrirez sa tête d'une
cagoule d'étoffe noire de manière à ce qu'elle ne puisse rien distinguer. Vous lui permettrez l'usage de son bec.
Enfermez-le dans une boîte doublée également d'étoffe noire, assez grande pour le contenir, et placez-le dans une
pièce où la lumière du jour ne peut pas pénétrer. Attention à ne lui apporter de la nourriture que la nuit. Lorsque
toutes ces précautions indispensables auront été prises, vous lui donnerez l'œuf pour qu'il s'assoie dessus, en
veillant à ce qu'il ne soit dérangé par aucun bruit. Tout dépend de la noirceur de cette poule, son imagination en
sera impressionnée, et le moment venu vous verrez éclore une poule complètement noire. Mais je vous le répète, il
faut que ceux qui accomplissent cela soient dignes par leur sagesse et leur vertu de participer à ces mystères
sacrés et divins. Car, si nous ne sommes pas capables de lire dans le cœur des hommes, il n'en est pas de même
du Grand Esprit ; tout lui est connu et il pénètre nos intentions les plus secrètes et nos pensées les plus cachées.
C'est après cela qu'il nous accorde ou nous refuse ses faveurs et ses dons.
"Notre séance a été si longue", ajouta-t-il, "qu'il nous faut prendre de la nourriture avant de nous livrer au repos."
Il frappa trois fois dans ses mains, et les Esclaves, les esprits qui étaient apparus précédemment, s'offrirent à
nouveau à mon attention, et en un instant nous eûmes tous les mets qui pouvaient satisfaire le goût, l'arôme, et
les yeux. Le repas était très gai ; le vieillard l'anéantit par ses saillies. L'esprit était aussi de la fête. J'étais aussi
inspiré, et j'ai rejoint la conversation. Enfin le sommeil pesait sur nos yeux, et nous quittâmes la table pour en
goûter la douceur.
Les rêves les plus agréables me berçaient de leurs images gaies et, à mon réveil, le jour éclairait notre
demeure. Je n'ai pas vu le vieil homme ou l'esprit. Je crus qu'ils étaient sortis, et je m'abandonnai à mes
réflexions. Le présent m'assure de l'avenir, rien ne peut m'inquiéter. Si la fortune fait le bonheur, me
disais-je, qui sera plus heureux que moi. Je ne vois aucun vœu qui ne s'accomplisse aussitôt ; mon sort
serait envié s'il était connu du reste des hommes. Je veux pouvoir retourner dans mon pays bientôt. En
poursuivant cette idée, j'ai entendu un léger bruit et j'ai vu le vieil homme
entrez suivi de l'esprit. Ils s'approchèrent de moi, tous deux me prirent par la main, et je quittai aussitôt mon lit de repos.
« Tu t'es bien reposé, mon cher fils, dit le vieillard. Pendant ton sommeil, je suis sorti avec l'esprit visiter mes
oiseaux, et je vais te faire connaître leurs talents. Au même instant il toucha une source qui était dans le mur,
un pan s'ouvrit, et sept oiseaux noirs que je reconnus pour des poules furent amenés dans une cage par deux
esclaves noirs. "Ces animaux ont un merveilleux instinct pour trouver de l'or. Vous serez le juge." Il plaça
plusieurs pièces d'or sous les coussins, dans les crevasses des murs sous les plis de son turban, puis dit aux
esclaves :Tournabos, Fativos , Almabisos. Ils ouvrirent la cage, découvrirent les têtes des oiseaux, et les poules
sortirent et s'envolèrent aussitôt dans les différents endroits où l'or était caché. Ils ramassaient les morceaux
dans leur bec et les déposaient aux pieds du vieil homme. Il a pris ces oiseaux les uns après les autres et les a
caressés. Il me dit : « Tu vois comme ils sont apprivoisés ; nous allons sortir un moment dans la plaine ; j'ai mis
dans le sable plusieurs pièces d'or. Nous lâcherons nos oiseaux, et bientôt ils auront découvert le trésor. " Il fit
signe aux esclaves qui refermèrent les oiseaux dans la cage que nous avions quittée.
Dès que nous fûmes sortis de la Pyramide d'environ cinq cents pas dans la plaine, il lança les oiseaux. Ils firent
quelques pas ; bientôt il sembla que leur instinct leur indiquait où se trouvait le trésor. Ils ont volé dans cette
direction et tous les sept ont commencé à se gratter. Ils découvrirent bientôt les sacs, et l'un d'eux se mit à
caqueter ; nous nous sommes approchés et avons vu les sacs que le vieillard avait cachés. Je ne pus m'empêcher
de manifester ma surprise. "Mon fils, tu vois que tout est possible avec l'aide de Dieu et sa puissante protection."
Nous avons pris les sacs et sommes rentrés dans la Pyramide.
Il fit ré-enfermer les oiseaux avec les mêmes précautions qu'on avait prises pour les laisser sortir. Il me dit alors : « Voyons dans quel état est mon nouveau-né. Il ouvrit une petite boîte doublée de duvet dans laquelle il l'avait
enfermée, et déjà des plumes commençaient à apparaître. « Encore quelques jours, dit-il, et il pourra recevoir les premières leçons. Il remit la boîte à sa place. « Depuis que nous sommes ensemble, dit le vieillard, nous ne sommes
pas sortis ; nous ferons une petite excursion dans le pays et porterons le costume de la localité. » L'esprit se couvrit la tête d'un turban et s'habilla tout à fait comme un Turc. J'en fis de même et nous nous préparâmes à partir.
l'homme prend un talisman et un anneau. Je l'ai remarqué, et il me dit que peut-être cela nous serait nécessaire et que la précaution était la mère de la sécurité. Nous avons ensuite continué notre chemin et avons marché
tranquillement pendant un certain temps. Le vieil homme nous parlait des changements qui se produisaient de temps en temps dans le monde, de la révolution des astres et des planètes. Il semblait nous avertir et prédire ce qui
allait suivre. Tout à coup, une horde d'Arabes se précipita sur nous avec des épées levées. Le vieillard les regarda sans effroi, et il leva la main ; les brigands s'arrêtèrent. Il a prononcé les mots prescrits pour le talisman (Figure n°
10) et nous sommes devenus invisibles. Les Arabes étonnés regardaient de tous côtés sans nous voir. Il est impossible de brosser un tableau de l'étonnement de ces méchants. Leur chef parut stupéfait. Le vieil homme sourit. Il a
prononcé le mot Le vieil homme nous parlait des changements qui se produisaient de temps en temps dans le monde, de la révolution des astres et des planètes. Il semblait nous avertir et prédire ce qui allait suivre. Tout à coup,
une horde d'Arabes se précipita sur nous avec des épées levées. Le vieillard les regarda sans effroi, et il leva la main ; les brigands s'arrêtèrent. Il a prononcé les mots prescrits pour le talisman (Figure n° 10) et nous sommes
devenus invisibles. Les Arabes étonnés regardaient de tous côtés sans nous voir. Il est impossible de brosser un tableau de l'étonnement de ces méchants. Leur chef parut stupéfait. Le vieil homme sourit. Il a prononcé le mot Le
vieil homme nous parlait des changements qui se produisaient de temps en temps dans le monde, de la révolution des astres et des planètes. Il semblait nous avertir et prédire ce qui allait suivre. Tout à coup, une horde d'Arabes
se précipita sur nous avec des épées levées. Le vieillard les regarda sans effroi, et il leva la main ; les brigands s'arrêtèrent. Il a prononcé les mots prescrits pour le talisman (Figure n° 10) et nous sommes devenus invisibles. Les
Arabes étonnés regardaient de tous côtés sans nous voir. Il est impossible de brosser un tableau de l'étonnement de ces méchants. Leur chef parut stupéfait. Le vieil homme sourit. Il a prononcé le mot Il semblait nous avertir et
prédire ce qui allait suivre. Tout à coup, une horde d'Arabes se précipita sur nous avec des épées levées. Le vieillard les regarda sans effroi, et il leva la main ; les brigands s'arrêtèrent. Il a prononcé les mots prescrits pour le
talisman (Figure n° 10) et nous sommes devenus invisibles. Les Arabes étonnés regardaient de tous côtés sans nous voir. Il est impossible de brosser un tableau de l'étonnement de ces méchants. Leur chef parut stupéfait. Le vieil
homme sourit. Il a prononcé le mot Il semblait nous avertir et prédire ce qui allait suivre. Tout à coup, une horde d'Arabes se précipita sur nous avec des épées levées. Le vieillard les regarda sans effroi, et il leva la main ; les
brigands s'arrêtèrent. Il a prononcé les mots prescrits pour le talisman (Figure n° 10) et nous sommes devenus invisibles. Les Arabes étonnés regardaient de tous côtés sans nous voir. Il est impossible de brosser un tableau de l'étonne
Nous avons continué à marcher pendant un certain temps. Le temps passait avec une rapidité extraordinaire ; la conversation de
le vieillard était si varié, si instructif, qu'il était impossible de l'écouter sans être charmé par tout ce qu'il disait.
"Retournons à notre demeure." Après avoir prononcé ces paroles, il regarda le soleil et s'écria : « Etoile brillante,
image de la Divinité, toi qui vivifie la terre et qui donne la vie à la nature, reçois mon hommage ; puissé-je avant
de quitter la terre jouir constamment de ta lumière. "
« Qu'est-ce qui a donné naissance à ces idées sombres ? m'écriai-je aussitôt. "Pourquoi pensez-vous quitter la terre?"
"Ah, mon fils ! Chaque jour qui passe, chacun que nous prenons nous conduit vers le tombeau. Heureux est le
juste qui peut s'endormir en paix aux soins de Dieu pour jouir par la suite des récompenses promises à la vertu.
Aussi, mon Mon fils, crois-tu que je ne m'occupe pas de ma dernière heure ? A mon âge, il est permis d'y penser, et
j'ai toujours vécu de manière à pouvoir mourir sans crainte. J'ai 270 ans. , et j'ai vu passer beaucoup de choses ; je
passerai aussi quand mon tour viendra. Et maintenant, assez parlé de cette affaire. Je vois que je vous trouble, et
ce n'est pas mon intention. Parlons d'autres choses.
et vous mettez à la loterie les numéros que cette addition vous a donnés. Vous pouvez être
certain que ces chiffres sortiront en totalité ou en partie sur les différentes roues. Par
exemple, si vous trouvez les nombres 13, 52, 73, vous pouvez reprendre 31, 25, 37 et les
unités. Ce calcul est infaillible. Vous pouvez vous convaincre. Le nombre 30 est privilégié, et
c'est à partir de là que tout est calculé pour 3 fois 30 fait 90 ; c'est à partir de là qu'on ne
souhaite pas dépasser ce nombre à la loterie. C'est pareil avec tous les jeux. et c'est à partir
de là que tout est calculé pour 3 fois 30 fait 90 ; c'est à partir de là qu'on ne souhaite pas
dépasser ce nombre à la loterie. C'est pareil avec tous les jeux. et c'est à partir de là que tout
est calculé pour 3 fois 30 fait 90 ; c'est à partir de là qu'on ne souhaite pas dépasser ce
nombre à la loterie. C'est pareil avec tous les jeux.
« Les nombres qui ont 3 pour racine sont les plus heureux ; impair est tout. Dieu, après avoir créé le monde et
s'être occupé pendant six jours à établir l'ordre admirable qui existe, s'est reposé sur le septième, qui est impair.
prends Dieu comme exemple et comme modèle dans tout ce que nous faisons et nous serons assurés dans tout ce
que nous entreprenons. Tu as remarqué, mon fils, que les nombres impairs sont à la base de toutes les opérations
mystérieuses auxquelles je t'ai initié.
Nous continuons notre route et arrivons à la Pyramide. Il a ouvert la porte et nous sommes descendus. Arrivés dans le
hall, nous nous assîmes sur un canapé qui faisait face à la table sur laquelle se trouvait le cercueil des tasilmans. Le
vieillard remplaça celui qui avait servi à chasser les Arabes, et nous restâmes quelque temps en silence.
Le vieil homme semblait fatigué. Il s'allongea sur le lit et bientôt il s'endormit. Je jetai les yeux sur sa
figure vénérable, et j'admirai sa sérénité, Le calme répandu sur tous ses traits. J'en ai fait la remarque à
l'esprit qui m'a dit : « C'est l'image de son âme. Je lui ai obéi pendant plus d'un siècle.
avoir aucune idée de sa vertu, de sa sagesse, de sa bonté. Ses journées sont nombreuses, et toutes sont marquées
par quelque bonne action, des malheureux qu'il a secourus sans qu'ils sachent jamais qui était l'être qui leur est
venu en aide. Si l'Âme éternelle qui a tout créé devait prendre la figure d'un mortel, c'est la sienne qu'Il
emprunterait. L'homme juste n'est-il pas en effet l'image de Dieu sur la terre ? Beaucoup ont pris le titre, mais
combien l'ont usurpé et peu mérité." Après avoir prononcé ces paroles, l'esprit se leva, s'agenouilla par terre près
du vieillard, et levant les mains et les yeux vers le ciel, dit d'un ton solennel qui m'a bluffé :
« Esprit éternel, qui m'écoute et qui lit dans les cœurs, prolongez la vie de cet homme vertueux. Faites en sorte qu'il
orne par sa présence pour longtemps encore la terre que vous enrichissez de vos dons, à moins que vous ne lui ayez
réservé auprès de vous. une récompense digne de lui."
Les sentiments avec lesquels il exprima ces mots m'émut vivement. Les larmes me mouillèrent les yeux et je tombai à
genoux comme lui.
Le vieil homme s'éveilla à ce moment, et jetant les yeux sur nous, il nous dit avec un sourire : « Que faites-vous,
mes enfants ? J'ai répondu que nous priions le Grand Être de nous conserver notre père. « Mes bons amis,
répondit le vieillard, notre vie a un terme fixé par la Providence que nous ne pouvons prolonger : tout commence,
tout doit finir ; Dieu seul est éternel. La seule chose qui puisse nous survivre est le souvenir de nos vertus. et les
bons exemples que nous avons donnés. Tandis que comme des voyageurs nous pouvons apercevoir le cours de
notre destinée et ce que nous avons fait de bien ou de mal puisque nous avons été plus ou moins les esclaves de
nos passions, heureux celui qui a su commander lui-même et de distinguer le bonheur qui est louable de ce qui ne
l'est pas : pour moi, j'ai été assez heureux ; J'ai fait la distinction au printemps de ma vie, et en hiver je goûte la
douceur. Je reviendrai bientôt dans le sein de Celui qui m'a créé ; un rêve me l'a annoncé dans mon sommeil. Dans
quelques heures mon âme quittera sa dépouille mortelle et s'élèvera vers les régions célestes."
« Oh ciel ! mon père, m'écriai-je, qu'annoncez-vous ?
"Ce que tu dois attendre comme moi, mon cher fils mais je bénis mon départ puisque j'ai la consolation en
mourant de laisser mon héritage à un homme qui mérite, qui aime la vertu, qui la pratique, et qui jamais ne s'en
écartera . Je vous ferai part de mes dernières volontés, et vous les exécuterez ponctuellement si vous m'aimez et si
vous m'en êtes reconnaissant.
« Ô mon père ! » J'ai crié, "pouvez-vous en douter?"
« Non, mon cher fils, je ne doute pas du tout. Maintenant écoute-moi. Tous ces trésors, tous les
bijoux renfermés dans cet appartement souterrain, aussi les talismans et les bagues, les esclaves
et les oiseaux que tu as vus sont A toi Odous, dit-il à l'esprit, je ne puis que t'exprimer toute ma
tendresse pour celui que j'ai trouvé digne de me succéder. lequel je me lèverai bientôt, je
veillerai sur toi. Il frappa dans ses mains et tous les esclaves apparurent. "Voici votre maître",
leur dit-il. "Soyez lui obéissant, je vous l'ordonne." Ils sont tous venus
et se sont prosternés à mes pieds. « Étends ta main sur eux en signe de domination », me dit le vieil
homme. J'ai obéi. Ils se levèrent, et le vieillard ayant fait un signe, ils disparurent.
il connaît aussi ce secret. Je sens mon âme prête à s'envoler. Viens, mon cher fils, sèche tes
larmes pour que je te serre à nouveau contre mon cœur. Souvenez-vous que la mort n'est
redoutée que du coupable et de l'injuste. Je m'approchai de lui et il me donna un dernier
baiser. « Adieu, mon cher fils, dit-il. Écoute mes dernières volontés.
Alors que j'étais encore penché sur le canapé, il a expiré. Je ne pus m'empêcher de dire en sanglotant que la
mort du juste est douce et digne d'envie. Je tombai presque inconscient aux pieds de mon bienfaiteur. Odous
me ramena à la raison en constatant qu'il fallait obéir à notre père. Nous exécutâmes alors ponctuellement ce
qu'il avait ordonné, et bientôt il ne resta plus que les cendres des hommes les plus justes et les plus vertueux.
Je dis à Odous : « Nous partirons aujourd'hui et ferons tous les arrangements nécessaires pour
retourner dans mon pays. « Je suis avec toi », répondit l'esprit. « Tes désirs sont pour moi une loi ;
ordonne et j'obéis. » Je fis amener tous les esclaves devant moi et les fis revêtir des costumes
français. Il me suffisait d'avoir recours aux talismans. du Nil et pourvu de la précieuse urne que je
gardais moi-même. Odous trouva une barque. Nous descendîmes le fleuve, et bientôt nous
entrâmes dans la rade où un vaisseau allait s'embarquer pour Marseille. Je m'embarquai avec tout
mon monde, et bientôt nous fûmes en pleine mer. Le capitaine du navire et les matelots nous
examinèrent avec une extrême curiosité. Comme je parlais toutes les langues à volonté,
La nuit est venue et le vent s'est levé. Le capitaine m'a dit qu'il craignait une tempête. Je lui ai dit que son vaisseau
était bon et qu'il y résisterait. Ce qu'il a prédit est arrivé; la mer est devenue furieuse. La peur et le désespoir
étaient sur tous les visages. Le pilote ne pouvait plus contrôler le navire. Moi seul, calme et tranquille, je paraissais
impassible. Muni du talisman et de l'anneau (figure n° 9) et prononçant les paroles mystérieuses, je saisis la barre
et le navire qui, l'instant d'avant, était le jouet des vents et des vagues environnantes, avança légèrement sur le
vaste sein de la mer. Tout l'équipage me considérait comme un dieu, me donnant même ce nom. "Je ne suis qu'un
homme," leur dis-je. "Mes amis, je ne m'effraye pas facilement, je connais l'art de la navigation, et voyez-vous, il
suffit d'être calme pour tenir la tempête à distance."
Le reste de notre voyage a été très heureux. Nous sommes arrivés à Marseille, et nous avons passé la quarantaine
avant de débarquer. Je payai mon passage et celui de mes partisans avec une générosité qui étonna le capitaine.
J'ai donné un présent à chaque homme de l'équipage, et je suis parti couronné de leurs bénédictions. Je suis
resté quelque temps à Marseille. Ayant écrit au lieu de ma naissance, j'ai constaté que mes parents n'étaient plus
en vie. Ils étaient morts pendant mon absence en me laissant seul héritier de leurs biens que j'ai vendus et dont
le produit m'a été envoyé. J'ai acheté une jolie propriété aux portes de Marseille, le beau ciel de Provence me
plaît. J'ai amélioré ma maison, et j'ai passé un séjour délicieux. Les richesses que je possédais étaient telles que je
pouvais obtenir à volonté tout ce que je désirais, même pour me mettre à ma satisfaction. J'avais quelques amis à
qui je donnais des conseils, qui les suivaient, et qui s'étonnaient tous de leur prospérité. Ils ignoraient la source.
Je n'ai partagé mes secrets avec personne.
L'inclination m'a fait écrire ce petit volume. Si ceux qui se la procurent savent en tirer profit et sont dignes de
pénétrer les mystères et les secrets qu'elle renferme, ils joueront avec la chance réservée à la vertu et à la sagesse.
Ils ne doivent pas se décourager. Un travail constant et têtu surmontera tout dit un ancien proverbe. Ils doivent
donc travailler, et si le succès ne couronne pas leurs efforts, ils doivent s'en prendre à eux-mêmes. C'est parce
qu'ils ne sont pas purs et vertueux. Les incrédules, les ignorants et bien d'autres qu'il est inutile de désigner me
traiteront de sot, de visionnaire, d'importuniste. Cela m'importe peu. La vérité est là. Je ne cherche pas à repousser
les injures, encore moins la censure. Certaines bibliothèques familiales, qui n'ont d'autre mérite que de s'emparer
de ce qui appartient aux autres, se hâtera peut-être de publier une édition subreptice de cet ouvrage. C'est la
seule chose que je punirai d'un talisman que je garde pour moi et d'un anneau plus curieux encore. Je me réserve
la décoration de l'auteur avec deux oreilles de six pouces plus longues que celles prévues jadis pour le roi Midas
qui avait été bien jugé. C'est un avertissement que je donne en passant à certains éditeurs. Vous remarquez que
pour un sorcier je ne pousse pas très loin ma vengeance.
Et vous, pour qui j'ai écrit cet ouvrage, vous qui cherchez à vous éclairer, à pénétrer, à comprendre
les mystères et les secrets de la nature, travaillez avec constance, persévérez, purifiez-vous pour
obtenir le succès, objet de vos vœux et de votre désirs. Considérez que la moindre souillure dont
votre cœur et votre âme seront contaminés sera un obstacle invincible au succès. Vous verrez le port
sans pouvoir y entrer et ferez naufrage au moment où vous vous croirez sauvé. Veillez, priez,
espérez. Adieu mes chers et chers lecteurs. Puissiez-vous jouer avec toute l'aisance qui est devenue
mon lot. Amen.
Le vieillard ne m'indiqua pas la méthode d'instruction de la Poule Noire qu'il avait couvée, mais avant
d'expirer, il m'informa qu'Odous me confierait l'important secret. Lorsque nous fûmes installés chez
moi à Marseille, je lui rappelai la promesse du vieil homme. La poule était de taille ordinaire et avait
hâte de me satisfaire. Il était devenu si familier qu'il ne me quittait presque plus. J'y ai pris un soin
particulier pendant notre voyage, et si je n'ai pas mentionné ce fait, c'est que je l'ai jugé de peu
d'importance. Nous nous sommes donc occupés de l'éducation de notre oiseau. Nous plaçâmes une
pièce d'or dans le panier où il avait l'habitude de dormir et lui couvrons les yeux du capuchon dont
j'ai déjà parlé. Deux ou trois jours après cette opération préliminaire, chaque matin quand je lui
apportais à manger, il grattait dans son panier,
On peut voir que l'instinct de cet oiseau était aussi extraordinaire que merveilleux. Odous m'a dit : "J'ai
jamais encore vu comme intelligent, mais aussi, il faut avouer que notre bon et respecté père a employé pour lui donner naissance
un moyen qui n'était connu que de lui seul et qu'il n'avait jamais mis en oeuvre devant moi. Cela prouve la tendresse et l'amitié qu'il
vous avait données. Il faudra à partir de demain cacher une pièce d'or dans le jardin. Nous allons porter notre poule à quelque
distance, et nous verrons si elle le découvre. » Le lendemain matin, nous avons fait comme convenu. J'ai découvert la tête de mon
oiseau ; il est resté sur mes genoux pendant un certain temps, regardant dans des directions différentes. Enfin , il sauta légèrement
à terre et courut jusqu'au pied d'un grand arbre qui était en face de nous. Il se mit à gratter vivement. Odous me dit : " Je vous
garantis qu'il y a quelque trésor caché au pied de cet arbre. Laissez la poule continuer." Elle grattait tout le temps et pour abréger
l'opération, je pris une bêche que le jardinier avait laissée à proximité, et après avoir creusé environ deux pieds, je découvris une
caisse d'environ quatre pieds carrés et entourée de bandes de fer. Comme nous n'avions pas la clé, j'ai envoyé Odous chercher le
talisman (Figure n°12). Il revint promptement et à peine avais-je attaqué la serrure avec l'anneau qu'elle s'ouvrit, et nous
découvrîmes plusieurs sacs remplis d'or et d'argent, de vaisselle, de diamants, de bijoux et de plusieurs autres objets précieux qui
valaient 1 500 000 francs. Il semble que ces richesses aient été dissimulées en ce lieu pendant le temps des troubles civils, et comme
les propriétaires sont morts sans révéler leur secret, personne n'a eu connaissance de ce gisement. J'avais acheté cette propriété à
des parents éloignés. Je n'ai pu m'en empêcher, ni Odous, d'admirer l'instinct de notre Poule Noire, mais il lui fallait également
trouver l'autre pièce d'or cachée. Nous avançâmes de quelques pas, et elle nous suivit. Bientôt elle nous devança et s'arrêta près de
l'endroit où l'or était caché. Elle le trouva bientôt et le prenant dans son bec, elle le déposa à mes pieds. "Charmant oiseau", m'écriai-
je ! "Comme tu m'es précieux. Tu m'as mis à la place d'un homme meilleur, le plus tendre et le plus respecté des pères pour moi."
Comme tu es précieux pour moi. Tu m'as mis à la place d'un homme meilleur, le plus tendre et le plus respecté des pères pour moi."
Comme tu es précieux pour moi. Tu m'as mis à la place d'un homme meilleur, le plus tendre et le plus respecté des pères pour moi."
Odous me dit : "Voyez si elle écoutera les paroles sacrées qui doivent être prononcées chaque jour à la Poule
Noire pour lui indiquer qu'elle doit chercher des choses." Il a ensuite articulé certains mots,Nozos, Taraïm,
Ostus . La Poule a semblé faire attention et comprendre car elle s'est mise à gratter près de nous et a trouvé
un rubis monté dans un anneau d'or. "Je vais prononcer trois autres paroles qui doivent lui indiquer qu'elle
doit se reposer auprès de son maître." Il a alors dit :Seras, Coristan, Abattuzas . La Poule est venue se placer à
mes pieds. Odous ajouta : « Toutes les poules que tu possèdes connaissent ces mots mais il a fallu du temps
pour les apprendre. Il faut les tenir avec un ruban : en prononçant les premiers mots, il faut les faire
marcher ; en prononçant les seconds, on s'arrête. Comme ces oiseaux sont doués d'un instinct particulier, ils
font alors ce que l'on désire.
Faisant rapporter le coffret par mes esclaves, j'ajoutai les trouvailles du Poulet à celles que je possédais
déjà.
J'ai fait construire un élégant pavillon en marbre de Crémone, et j'ai placé l'urne contenant les cendres du vieil
homme sur un piédestal de marbre noir avec une plaque d'argent qui exprimait ma reconnaissance et mes
regrets. Je fis planter des cyprès et des saules pleureurs, et tous les jours au lever du soleil, j'allais, suivi d'Odous,
visiter ce pavillon et passer une heure à soutenir notre bon père, me souvenant des leçons et des exemples de
vertu qu'il m'avait donné. Je citerai plusieurs événements avec une grande solennité : celui où il me sauva la vie en
m'emmenant dans la Pyramide et l'anniversaire de sa mort. Cette journée était consacrée au deuil et à la
méditation dans ma maison. Et une fois par an tous mes esclaves entraient dans le drive que j'avais fait entourer
d'une grille métallique pour que personne ne puisse entrer. Aussi, l'épaisseur de la
les buissons et les chemins sinueux qu'il fallait parcourir avant d'arriver au pavillon empêchaient l'œil le plus
perçant de le voir. Mes journées passaient entre le travail, l'étude, la méditation et l'exercice de marche. J'ai reçu
quelques visites chez moi, mais personne n'avait la moindre idée de ce qui se passait dans ma vie privée. Pour
vivre heureux, vivre caché, comme disait un Sage. Et ce proverbe est la règle et le fondement de ma conduite.

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La Poulette Noire ou la Poule aux Œufs d'Or.

Ce qui force notre admiration, notre respect et notre amour.

La Poulette Noire ou La Poule aux Œufs d'Or

« Ô bienveillant, me disais-je, tu es la vertu par excellence et une pure émanation de la

des événements terrestres.

La manière prophétique dont il parlait m'impressionnait et je montrais un très vif désir de

Je lui ai demandé: "Qu'est-ce que je dois renoncer?"

solliciter l'attention de leur entreprise.

"Mon père, je vous salue."

Discours des Sages.

l'administration des corps célestes.

"Soyez sans terreur ni peur", dit le vieil homme.

« Mon père, ne suis-je pas avec vous ?

« Que souhaites-tu voir en ce moment, mon fils ? il m'a demandé.

Figure de la baguette tachée de sang d'agneau.

Ces caractères doivent être écrits sur la baguette à l'encre de Chine.

m'a ordonné de faire, et ils sont tous allés comme un rêve.

Ces caractères doivent être gravés à l'intérieur de la bague.

Ces caractères doivent être gravés à l'intérieur de la bague.

Ces caractères doivent être gravés à l'intérieur de la bague.

Ces personnages magiques doivent être gravés à l'intérieur de la bague.

Caractères à graver à l'intérieur de la bague.

"Voici le prochain talisman et son anneau (Figure n°9).

Ces caractères doivent être gravés à l'intérieur de la bague.

Caractères à graver à l'intérieur de la bague.

Caractères à graver à l'intérieur de la bague.

Caractères à graver à l'intérieur de la bague.

Caractères à graver à l'intérieur de la bague.

Caractères à graver à l'intérieur de la bague.

Senapos, Terfita, Estamos, Perfiter, Notarin .

Caractères à graver à l'intérieur de la bague.

Caractères à graver à l'intérieur de la bague.

Caractères à graver à l'intérieur de la bague.

Caractères à graver à l'intérieur de la bague.

"Le talisman et l'anneau (Figure n° 19) seront

Caractères à graver à l'intérieur de la bague.

Caractères à graver à l'intérieur de la bague.

Composition des Talismans et des Anneaux.

N° 1. Satin blanc brodé d'or.

N° 2. Satin rouge brodé d'argent.

N° 3. Satin bleu ciel brodé d'argent.

N° 4. Satin noir brodé d'argent.

N° 5. Satin vert brodé d'or.

N° 6. Satin violet brodé d'argent.

N° 7. Satin jaune d'or brodé d'or.

N° 8. Satin lilas avec soie ombragée.

N° 9. Satin rouge coquelicot brodé d'argent.

N° 10. Satin jaune brodé de soie noire.

N° 11. Puce de satin brodée d'or.

N° 12. Satin bleu foncé brodé d'argent.

N° 13. Satin gris pâle brodé d'or.

N° 14. Satin rose brodé d'argent.

N° 15. Satin jaune d'or brodé d'argent.

N° 16. Satin orange brodé d'argent.

N° 17. Satin vert foncé brodé d'or.

N° 18. Satin noir brodé d'or.

N° 19. Satin blanc brodé de soie noire.

N° 20. Satin cerise brodé en argent.

N° 21. Satin gris-blanc, ombré.

« Oh ciel ! mon père, m'écriai-je, qu'annoncez-vous ?

« Ô mon père ! » J'ai crié, "pouvez-vous en douter?"

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