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30 chansons de

Jean-Yves LE DUC
proposées aux cycles 1, 2 et 3
dans le cadre
des actions de formation continue en
Education Musicale

2010-2011

Document comprenant un livret et 2 CD

Elaboration et conception :
Delphine Pérignon et Anne-Marie Pérénès, CPEM
2
3

Chers enseignants, chers élèves…


Puissiez-vous avoir autant de plaisir
à chanter ces belles chansons
que nous en avons eu
à vous les présenter
dans ce recueil…
4
30 Chansons de Jean-Yves LE DUC
présentées dans l’ordre des CD

Enregistrement
Titre de la chanson Enregistrement
Cycle(s) version
(Partition et paroles) version chantée
instrumentale
1. J’ai ramené d’Afrique 1 Oui (2’48’’) non
2. Je serai pompier, pompier 1 Oui (1’34’’) oui (1’43’’)
3. Kiki bigoudi 1 Oui (2’02’’) non
4. Petit koala 1 Oui (2’30’’) oui (2’03’’
5. Pilou l’écureuil 1 Oui (2’09’’) non
6. Dans la main 1 Oui (1’45’’) oui (1’43’’)
7. Cornélius 1 Oui (1’00’’) non
8. Baltazar le mille pattes 1-----2 Oui (3’04’’) non
9. Noël en Laponie 1-----2 Oui (3’15’’) non
10. Petit garçon d’Afrique 1-----2 Oui (2’07’’) non
11. J’ai garé ma toiture 2 Oui (1’31’’) 2 versions oui (1’17’’)
12. Tout l’été t’étais où 2 Oui (1’55’’) 2 versions oui(1’43’’)
13. Nestor, le castor 2 Oui (1’34’’) 2 versions oui (1’51’’)
14. La torpédo d’Arthur 2 Oui (2’47’’) oui (2’48’’)
15. Toc le Tapir 2 Oui (3’03’’) oui (3’23’’
16. Pédro le petit guitariste 2 Oui (1’16’’) oui (1’16’’)
17. La valse triste 2-----3 Oui (1’52’’) oui (2’16’’)
18. Le baiser du vampire 2-----3 Oui (2’22’’) 2 versions oui (2’38’’)
19. Monsieur Caïman 2-----3 Oui (2’36’’) oui (2’34’’)
20. Les forêts de Siam 2-----3 Oui (3’40’’) oui (2’41’’)
21. Philibert le corsaire 3 Oui (1’38’’) oui (1’37’’)
22. La bande de marlous 3 Oui(2’59’’) oui (3’00’)
23. Roi jazz 3 Oui (2’42’’) oui (2’42’’)
24. Le loup le long de l’eau 3 Oui (1’53’’) oui (1’’46’’)
25. Soleil d’Afrique 3 Oui (2’40’’) oui (2’10’’)
26. Atahualpa 3 Oui(1’54’’) oui (1’54’’)
27. Une théière et un cendrier 3 Oui (1’18’’) oui (1’18’’)
28. Le vélo de la diva 3 Oui (1’31’’) oui (1’42’’)
29. Un dromadaire 1----2------3 Oui (3’40’’) oui (3’39’’)
30. Bubble gum 1----2------3 Oui (2’59’’) oui (3’03’’)

Remarque :
4 chansons sont proposées dans 2 versions chantées différentes :
La 1ère version est proposée dans une tonalité où la voix de l’interprète sonne le mieux. Cette tonalité n’est
cependant pas celle où les élèves sont le plus à l’aise vocalement. Cette version est donc à privilégier pour être
écoutée (et non pour être imitée).
La 2nde version est écrite dans une tonalité adaptée à la tessiture des élèves. La voix a subi des modifications, elle a
été altérée pour être dans une tonalité plus confortable pour les élèves.
Cette version est donc très utile pour faire chanter les élèves notamment pour aider à trouver la note de départ. La
version instrumentale est enregistrée dans la même tonalité que cette 2ème version chantée.
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30 Chansons de Jean-Yves LE DUC
présentées dans l’ordre alphabétique
Page
Titre de la chanson Plage du CD Plage du CD
du CD
Chant Instrumental
livret
Atahualpa 62 CD2 20 21
Balthazar le mille pattes 24 CD1 11
Bubble gum 70 CD2 28 29
Cornélius 22 CD1 10
Dans ta main 20 CD1 8 9
J’ai garé ma toiture 30 CD1 14 / 15 16
J’ai ramené d’Afrique 7 CD1 1
Je serai pompier, pompier 10 CD1 2 3
Kiki bigoudi 13 CD1 4
La bande de marlous 54 CD2 12 13
La torpédo d’Arthur 33 CD1 23 24
La valse triste 43 CD2 1 2
Le baiser du vampire 45 CD2 3/4 5
Le loup le long de l’eau 58 CD2 16 17
Le vélo de la diva 66 CD2 24 25
Les forêts de Siam 49 CD2 8 9
Monsieur Caïman 47 CD2 6 7
Nestor, le castor 37 CD1 20 / 21 22
Noël en Laponie 26 CD1 12
Pédro le petit guitariste 41 CD1 27 28
Petit garçon d’Afrique 28 CD1 13
Petit koala 15 CD1 5 6
Philibert le corsaire 52 CD2 10 11
Pilou l’écureuil 18 CD1 7
Roi jazz 56 CD2 14 15
Soleil d’Afrique 60 CD2 18 19
Toc le Tapir 39 CD1 25 26
Tout l’été t’étais où 35 CD1 17 / 18 19
Un dromadaire 68 CD2 26 27
Une théière et un cendrier 64 CD2 22 23
6 Quelques intérêts pédagogiques des chansons
Thème : Amérique du Sud , Pérou Thème : Chine
Ostinato rythmique Mode pentatonique
Atahualpa Notes tenues, longues
Les forêts de Siam Rythmes syncopés
Structure : couplets/refrain Structure : couplets/2 refrains
Thème : humour, animaux
Thème : animaux, humour
Balthazar le Grande expressivité
Ruptures de rythmes
Monsieur Caïman Chant à deux voix : dialogue
mille pattes Structure : couplets/refrain
Structure : couplets/refrain
Thème : école, enfance Thème : animaux, humour
Canon à 3 voix Rimes, jeux de mots
Bubble gum Nestor, le castor Justesse
Structure : refrain couplets
Thème : humour, animaux Thème : Noël, pays froid
Tempo rapide Petits rythmes syncopés
Cornélius Invention de paroles possible
Noël en laponie Grande douceur
Structure : couplets/refrain Structure : couplets/refrain
Thème : le corps ; la main Thème : musique
Pédro le petit
Dans ta main Ostinato rythmique Langue anglaise
Structure : couplets/refrain guitariste Structure : couplets/refrain
Thème : Afrique
Thème : humour
J’ai garé ma Petit garçon Accumulation
Jeux sur les mots
toiture d’Afrique Tempo soutenu
Structure : succession de couplets
Structure : couplets/refrain
Thème : Afrique
Alternance groupe/soliste Thème : chanson douce
J’ai ramené
Jeu sur les mots : verlan, Petit koala Travail du legato
d’Afrique onomatopées Structure : couplets/refrain
Structure : couplets/refrain
Thème : chant de marins
Je serai Thème : pompiers
Invention de paroles possible
pompier, Les noms de métiers Philibert le corsaire 3 parties mélodiques distinctes
pompier Structure : couplets/refrain
Tempo rapide
Thème : alimentation Thème : automne
Kiki bigoudi Syncopes, swing Pilou l’écureuil Rythme ternaire
Structure couplets/refrain Structure : couplets/refrain
Thème : école, récréation Thème : jazz
La bande des
Canon à 3 voix Roi jazz Swing, contre-temps
marlous Contre-temps, swing Structure : couplets/refrain
Thème : humour
Thème : Afrique
La torpédo Onomatopées
Chanson à accumulation
Soleil d’Afrique Canon à 3 voix
d’Arthur Contre-temps, rythmes syncopés
Structure : couplets/2 refrains
Thème : animaux
Thème : musique
Onomatopées
La valse triste Rythme de valse Toc le tapir Jeux sur les mots : assonances
Canon à 3 voix
Structure : couplets/refrain
Thème : humour
Thème : voyage, pays froids
Le baiser du Rupture de rythmes Tout l’été t’étais
Précision rythmique, articulation
vampire Expressivité où ? Structure : couplets/2 refrains
Structure : couplets/refrain
Thème : désert, animaux
Thème : la langue française
Le loup le long Canon à 4 voix
Jeux sur les mots : allitérations Un dromadaire Ostinato rythmique, couleur jazz
de l’eau Structure : couplets/refrain
Lecture ou écriture de partition
Thème : opéra, humour Thème : langue française
Opposition de style : staccato et Jeux sur les mots, allitérations et
Le vélo de la Une théière et un
legato assonances, jeux de mots
diva Grande expressivité cendrier Opposition : legato et staccato
Structure : couplets/refrain Structure : couplets/refrain
7
CD1
1 - J’ai ramené d’Afrique Chant : 1

Cette chanson présente deux intérêts :


- l’alternance des parties chantées par un soliste et par un groupe d’enfants.
- le jeu avec les mots qui sont dits à l’endroit à l’envers dans le refrain.

1 - Il est intéressant de faire repérer, par des codages, l’alternance groupe/ soliste
lors d’une première écoute guidée de la chanson:
 « Je montre l’image qui correspond à ce que j’entends » :

Instruments de Chanteur Groupe


Musique seul d’enfants
(Pas de qui
chanteur) chantent

 Cela peut être aussi: « je bouge quand j’entends le groupe d’enfants


qui chantent et je suis une statue quand j’entends le chanteur seul ».
On peut également répartir les rôles entre 2 groupes d’élèves.

Ces jeux de déplacements, que l’on peut proposer à l’occasion de l’écoute de la


chanson, ont l’avantage de permettre d’installer les enfants dans une pulsation. On
peut leur demander de marcher « en rythme » sur la musique comme si c’était une
danse.
Ces jeux d’écoute permettent également aux enfants de mémoriser la mélodie,
d’entendre le texte, d’intégrer la structure de la chanson avant de chanter.

2 - La structure de la chanson est très intéressante à faire repérer :

• introduction instrumentale
• 2 phrases mélodiques qui sont répétées. Veillez à repérer les deux phrases
qui ont le même dessin mélodique mais qui ne sont pas écrites à la même
hauteur. En regardant la partition, on voit bien que le mouvement du dessin
mélodique est identique mais situé sur deux hauteurs différentes (mesure 5
et mesure 6).
• 2 phrases chantées par le soliste sur la même mélodie mais sur des paroles
différentes.
• un refrain constitué d’une succession d’alternances soliste/groupe ( le
groupe répète « en écho » ce que chante le soliste)
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Une fois la chanson mémorisée, on peut envisager, pour son exécution, de décider
de sa mise en forme :
Qui fait la partie soliste (un petit groupe, la moitié de la classe, un enfant
soliste ?…), qui fait la partie réponse…

Il est préférable d’essayer plusieurs formules, d’alterner les rôles,


- pour ne pas figer la chanson,
- pour la rendre vivante,
- pour ne pas cantonner les enfants dans un seul rôle.

3- le jeu du « verlan » sur le refrain peut être exploité de deux manières :


- d’une part les enfants vont apprendre à retenir par cœur une succession de
syllabes qu’ils ne comprennent pas d’emblée. Pour eux, il s’agira de sons
sans signification.
- D’autre part on pourra profiter de cette chanson pour travailler sur le
découpage syllabique des mots en commençant par des mots à deux
syllabes, des prénoms.. .
cf. : « Phono, Développer les compétentes phonologiques » de Roland Goigoux
HATIER ou « Syllabozzo » de André Ouzoulias, RETZ.

Pour aider à la prononciation, il est utile de mettre en place de nombreux jeux de


répétitions très dynamiques en variant les modèles à répéter selon les différents
paramètres du son : intensité, vitesse, timbre, hauteur. On s’attachera aussi à varier
les intonations : triste, mélancolique, gai, explosif, pleurnichant….

Un autre exercice peut être mis en place : les élèves ajoutent une syllabe à chaque
reprise. 2 façons sont possibles :
Par exemple:

En partant de la fin du mot: En partant du début du mot :


Co Tu
Men-co Tu-pel
Ta-men-co Tu-pel-ta
Pel-ta-men-co Tu-pel-ta-men
Tu-pel-ta-men-co Tu-pel-ta-men-co

C’est la variété des modèles et des exercices proposés qui seront la clé d’une bonne
prononciation par les élèves.
Ces exercices de prononciation peuvent être réalisés à de nombreux moments de la
journée, par petites séquences.
9
10 CD1
Chant : 2
2- Je serai pompier, pompier PB : 3

Le thème du pompier est un grand classique de la maternelle. Camion rouge,


grande échelle, engins de toutes sortes exercent chez les petits une grande
fascination.
Jean-Yves Le Duc a su le saisir pour composer cette jolie chanson qui plaît
beaucoup aux petits. Sa mélodie se retient très facilement. Elle est vive et
dynamique.

En phonologie, voici l’occasion de chercher les mots, les prénoms qui se finissent
en « ar ».
Pour enrichir le lexique, on répertoriera les différents métiers qui se terminent en
« er » ou « ier ».

Sur le plan musical, la chanson présente une structure simple : alternance couplet/
refrain.
Le couplet est composé de deux phrases dont la mélodie est identique.
Dis-moi Pierrot que veux-tu faire plus tard
Travailleras-tu comme ton Tonton Bernard
En regardant la partition, on voit que les notes sont écrites à la même hauteur sur la
portée.
Pour les élèves les plus jeunes, articuler « ton Tonton » n’est pas facile ! Un « ton »
sera souvent occulté. Des jeux de répétitions avec transformation de paroles sera
alors nécessaire :
comme ton Tonton, comme ta Tata, comme ta Mamie, comme ton Papa …
Les enfants peuvent alors faire de très nombreuses propositions suivies de prénoms
réels ou inventés. On en profitera pour essayer de faire chanter juste l’intervalle de
tierce (Si-Ré).

Ces deux phrases sont suivies d’une petite formule en forme de question sur un
intervalle d’octave : « qui est : boulanger ». C’est un point délicat car l’écart entre
« qui est » et « boulanger » oblige à faire un saut mélodique important pour de
jeunes enfants.

Ainsi, on veillera à ce que les élèves ne chantent pas fort « qui est ». On
s’attachera, au contraire, à ce qu’ils allégent leur voix en cherchant un son « très
haut dans leur tête », sans crier.
Il est important d’exiger une articulation très claire sur le nom du métier. Pour cela,
on soignera l’attaque de chaque nom de métier :
Le « b » de boulanger, le « ch » de charcutier, le « p » de pâtissier, le « b » de
bijoutier. Cette bonne prononciation sera garante d’une plus grande justesse sur
cette note grave.
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Enfin, la formule qui introduit le refrain : « non, non, non, je » est le début d’une
gamme descendante que l’on peut accompagner d’un mouvement descendant des
bras, du corps entier. Si on possède un instrument mélodique (un carillon, par
exemple), on peut essayer de faire entendre aux enfants cette suite mélodique sur
un mouvement descendant. On peut alors leur faire entendre cette même suite
mélodique, dans un mouvement ascendant. Des jeux de différenciations sont
ensuite possibles.

Utilisation du play-back :

On peut remarquer que les introductions dans la partie chantée et dans la partie
play-back sont identiques. Pour s’entraîner au démarrage de la chanson, on peut
s’entraîner à prendre des repères en comptant dans sa tête ou bien en repérant les
deux accords plaqués juste avant.

Pour aider au démarrage, dans le play-back, Jean Yves Le Duc chante le début de
chaque phrase du couplet. On peut utiliser ce play-back pour un exercice d’écoute
où l’on demanderait aux enfants de dire ce que le chanteur a effacé dans sa
chanson.
Cela pourrait être le point de départ de jeux dans lesquels on s’amuserait à effacer
ainsi des morceaux de chanson que les auditeurs devraient retrouver avec
précision.
On peut également mettre en place, le jeu de chef d’orchestre : le meneur de jeu
ouvre sa main lorsque les paroles sont dites. Lorsqu’il ferme la main, la chanson
continue dans la tête de tous les participants mais sans que les paroles soient dites à
voix haute. Lorsque la main s’ouvre à nouveau, tout le monde reprend la chanson à
voix haute. Tout le monde devrait être arrivé au même endroit dans le texte !
Ce type de jeu ne pourra se faire que lorsque la chanson sera parfaitement connue
de tous les enfants.

L’utilisation d’un play-back nécessite une adaptation très exacte au tempo de la


chanson. Des jeux de déplacements variés permettront aux enfants de ressentir et
de s’imprégner du tempo :
Exemples :
- sur l’enregistrement du chant, on demande aux enfants de se déplacer « à la
vitesse de la musique » et de s’arrêter quand la musique stoppe.
- Même jeu possible sur l’enregistrement du play-back.
- On propose aux enfants de marcher, sur le couplet, et de frapper dans les
mains, sur le refrain (à partir de « Non, non, non,… »)
- Même jeu possible sur l’enregistrement du play-back.

A la fin de la chanson, le refrain est répété deux fois dans sa totalité.


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CD1
3 - Kiki Bigoudi Chant : 4

Voici encore un grand classique de l’école maternelle, un tube !

L’enregistrement commence par une longue introduction en 2 parties : une partie


instrumentale puis une partie où sont rajoutées des onomatopées.
Dans la version présentée, la partie introductive avec les onomatopées est reprise à
la fin de la chanson, en guise de conclusion.

Cette chanson pour les tous petits présente une structure très simple, avec une
alternance de 3 couplets et un refrain.
La chanson commence par le refrain. Celui-ci est composé d’une phrase en deux
parties identiques. Seule la note finale de la deuxième partie est conclusive. Ces
deux phrases sont répétées deux fois.

Un aspect « swing » est donné dans les deuxième et quatrième mesures, sur les
mots «ouistiti » et «de soucis ». Il faut penser à bien raccourcir le « ouis » de
« ouistiti » pour rallonger le «ti » et à raccourcir le «de » de «de soucis » pour
rallonger le «sou ». En regardant la partition, on voit que ces deux syllabes sont des
croches, valeurs de notes plus courtes que les deux suivantes, qui sont des noires,
et qui ont donc une durée deux fois plus longue.
Le même phénomène se passe dans les couplets sur les fins de phrases : « avec ses
doigts », «aux éclats », « de son cou », « mains c’est tout »
Pour aider à faire ressentir ce balancement (qui, avec de jeunes élèves, pourrait
petit à petit s’effacer jusqu’à devenir des notes égales et régulières), on peut
réaliser des déplacements en salle de motricité en écoutant la chanson avant de se
lancer dans l’apprentissage de la chanson.
Exemple :
- « Vous vous déplacez sur la chanson quand vous entendez la musique et
vous êtes transformés en statue quand la musique s’arrête. » L’enseignant
joue avec le bouton « pause » de son appareil. Petit à petit, celui-ci peut
arrêter la musique à la fin du refrain, ou du couplet et ne plus arrêter la
musique de manière aléatoire mais en prenant en compte la structure de la
chanson.
- « Vous vous déplacez pendant le refrain. Pendant les couplets, vous mimez
les paroles » (action de manger, de rire aux éclats, de mettre une serviette
autour du cou, de tenir une fourchette, de montrer les deux mains.)

Pour aider à la mise en mémoire du texte, des gestes mais aussi des images
montrées par l’enseignant pourront aider les élèves. Il est important que
l’enseignant anticipe et montre le geste ou l’image adéquats un peu avant que les
paroles soient prononcées.
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CD1
Chant : 5
4- Petit koala PB : 6

Pour cette chanson très douce qui repose les oreilles et les voix, Jean-Yves Le Duc
a choisi d’évoquer le koala. Cet animal australien, aujourd’hui protégé, est un petit
mammifère marsupial arboricole. Sa grande tête ronde aux larges oreilles couvertes
de fourrure et son corps trapu couvert d'une épaisse fourrure gris cendré fait penser
à un ours en peluche.

La chanson est présentée dans une version chantée orchestrée et une version play-
back au piano avec des voix d’accompagnement.
Cette chanson, à la structure simple, présente une alternance couplet/refrain et
commence par le refrain.

Dans la version chantée, on peut entendre le thème du refrain entièrement joué au


hautbois.
Les refrains s’enchaînent directement aux couplets. D’ailleurs, il ne faut pas
s’appesantir sur le couplet pour l’enchaîner au refrain. Après le 2ème couplet, on
peut entendre le hautbois qui reprend la chanson dans son intégralité : refrain
complet + couplet.

Une écoute attentive de cette version permet aussi d’entendre une rythmique pulsée
très régulière qui sous-tend toute la chanson ; la faire repérer par les élèves
permettra à chacun de ne pas « s’endormir » pendant cette chanson qu’il ne faut
pas alourdir en la chantant trop lentement.

La version play-back présente des ralentis entre les enchaînement couplet/refrain


qu’il faut bien sentir lorsqu’on l’utilise pour s’entraîner à chanter.
Pour aider à la mise en place, une voix d’homme chante les débuts de phrases.

Plusieurs écoutes, où l’on demande par exemple aux élèves de lister ce qu’ils ont
entendu dans l’enregistrement, permettent de se mettre dans l’oreille cette chanson
avant de se lancer dans son apprentissage. Chaque proposition d’un élève pourra
être vérifiée par une réécoute. Il n’est pas forcément nécessaire d’écouter la
chanson entièrement à chaque fois mais plutôt de sélectionner les extraits
pertinents.

Pour bien chanter cette chanson, il faut pouvoir bien articuler le texte (sans le
hacher) tout en essayant de réaliser un beau « legato » c'est-à-dire chanter les
phrases en liant bien les mots tout en prononçant très exactement les consonnes et
les voyelles. Penser à poser toutes les paroles sur les lèvres peut être une image qui
peut aider à bien articuler. Il faut que l’auditeur comprenne le texte !
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Il est important de veiller aussi à ce que tous les enfants respirent exactement
ensemble (et sans faire de bruit) au même moment et de la même manière.

Pour ressentir et exécuter cela, on peut, en salle de motricité, utiliser des foulards
ou des ballons légers pour « danser » avec la chanson, pour faire réaliser des
mouvements très lents qui se calent sur les phrases musicales.
On peut aussi proposer aux élèves de « dessiner la musique » en leur faisant
écouter la dernière partie jouée au hautbois dans la version chantée. Les élèves
seraient munis de grandes feuilles et de gros pinceaux ou de feutres.

On peut aussi découper le refrain en quatre parties et chanter en faisant des


exercices de prise de conscience de la respiration :

Exemple :
- Je laisse l’air rentrer sur 8 temps lentement en m’accompagnant d’un geste de
mains qui s’ouvrent latéralement
1- Sur « rêve tranquille », je chante sur une seule expiration.
2- Sur « petit koala », j’inspire sur tout le temps de la phrase lentement en
m’accompagnant d’un geste de mains qui s’ouvrent latéralement.
3- Sur « seul sur ton île », je chante sur une seule expiration.
4- Sur « loin des pays froids », j’inspire sur tout le temps de la phrase en
m’accompagnant d’un geste de mains qui s’ouvrent latéralement.

On pourra refaire l’exercice en inspirant sur les phrases 1 et 3.


On pourra également scinder le groupe classe en 2 et faire chanter à chaque
groupe, une phrase pendant que l’autre inspire …et inversement.

La justesse sera aussi obtenue en faisant beaucoup écouter la phrase jouée par le
hautbois. Cette mélodie en mode mineur, sera bien interprétée si le sol # de la
syllabe « qui » sur le mot « tranquille » est très rapproché de la note précédente.
L’intervalle est tout petit… et ce sol # devient un sol bécarre dans la mesure
suivante. Il s’agit d’une descente chromatique par demi-tons qui donne toute la
couleur harmonique à la chanson.

Il en est de même dans le couplet avec la première phrase : « tu dors et tu rêves ».


La syllabe « tu » sur un do# doit être très juste ; il y a un tout petit intervalle avec
la note qui le précède sur la syllabe du mot « froid ».
17
18 CD1
5 - Pilou l’écureuil Chant : 7

Voilà une jolie chanson d’automne, très douce, sur un rythme ternaire. Ce n’est pas
si courant dans les chansons pour enfants ! Ce rythme ternaire donne l’impression
de tourner et de virevolter, comme l’écureuil dans les arbres.
La version présentée ici est délicatement orchestrée ( guitare et carillon). On
entend une deuxième voix d’homme sur les refrains.

L’alternance refrain/couplet est simple. La chanson commence par le refrain.


Refrain et couplets ont exactement la même structure rythmique. Lorsque l’on
prononce les paroles de la chanson en parlé rythmé, cette structure rythmique
apparaît nettement. Les phrases peuvent se superposer sans problème.

Toutes les phrases (que ce soit dans le refrain ou dans les couplets) sont ponctuées
par une même petite formule au dessin mélodique identique : « Pilou l’écureuil » .
Seule, la hauteur change.
En observant la partition (mesures 3,4 et 7,8) on peut voir la similitude de ce dessin
mélodique sur deux hauteurs différentes. Il est important de l’entendre d’abord soi-
même pour être certain que les élèves ne vont pas chanter refrain et couplets de la
même façon.
Les couplets sont chantés dans une tessiture plus élevée que les refrains. Il faudra
donc un peu plus de souffle et d’énergie pour les chanter juste !

Par des jeux de déplacement, de danse avec des foulards, on peut faire entendre et
repérer l’alternance couplet/refrain en attribuant, par exemple, un mode de
déplacement différent sur les couplets et les refrains.

La prononciation dans cette chanson est très importante. Faire placer les consonnes
et les voyelles exactement au même endroit par les élèves (en repérant les points
d’articulation dans leur bouche) garantira une prononciation correcte et
compréhensible. Chercher à entendre chez tous les élèves les mêmes couleurs de
voyelles (les « i », les « a » les « é » … ) garantira une belle homogénéité entre les
voix.

Pour accorder les respirations, on peut réaliser l’exercice suivant :


 Je commence par me laisser remplir d’air,
 « Et il tourne dans sa cage » : je chante sur une seule expiration,
 « Pilou l’écureuil » : je me laisse remplir d’air,
 « Pour les jeux des enfants sages » : je chante sur une seule expiration,
 « Pilou l’écureuil » : je me laisse remplir d’air,
 …

On peut aussi répartir la classe en 2 groupes et proposer, à chaque groupe, de


chanter ou de respirer en alternance, de façon à entendre la chanson dans sa
globalité.
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20
CD1
Chant : 8
6 - Dans ta main PB : 9

Les doigts de la main sont à l'origine de nombreuses comptines traditionnelles.


Pour apprendre les noms des 5 doigts de la main, Jean Yves Le Duc a composé
cette très jolie chanson douce qui donne bien envie de sucer son pouce !…

Elle est composée d’une alternance d’un refrain, qui met en valeur « Monsieur
Pouce », et de 2 couplets, qui présentent les quatre autres doigts.
La chanson est construite ainsi :
Couplet 1 / refrain / couplet 2 / refrain / couplet 3 sans texte / refrain / refrain

La version play-back est en tout point identique à la version chantée.


Seule différence, Jean Yves le Duc a utilisé sa voix pour imiter un sifflet.
Cette version peut donc être facilement utilisée pour des exercices d’écoute de
repérage de l’alternance (couplet/refrain) en faisant, par exemple, des jeux de
déplacements en salle de motricité. (cf. exercices décrits dans les chansons
précédentes.)

Le couplet est composé de 4 phrases. Les phrases 1 et 4 sont identiques. Attention !


les phrases 2 et 3 se ressemblent. En effet, la structure rythmique est la même (les
paroles sont strictement superposables) mais la ligne mélodique diffère. Il faudra
donc particulièrement veiller à la justesse mélodique de ces 2 phrases.

Une petite formule rythmique est présentée dans les couplets : 2 croches/noire
(« dans ta main »). Cette petite formule peut être utilisée en ostinato rythmique sur
l’ensemble de la chanson.

On entend très nettement la bonne articulation du chanteur dans l’enregistrement.


Quelques enchaînements de paroles sont un peu délicats à réaliser ave de jeunes
élèves :
« …cinq, comme », il faut entraîner les élèves à prononcer les deux « k » qui se
succèdent.
« ton index, sans complexe », c’est l’occasion de faire articuler cette consonne
complexe.
Veillez à faire prononcer tous les [ai] dans les mots « annulaire », airs »,
« militaires », « mystères » de la même manière pour tous les élèves.

On peut facilement envisager de faire chanter les élèves avec le play-back : le


sifflet soutiendra très bien leurs voix.
21
22
CD1
7 - Cornélius Chant : 10

C’est garanti, cette chanson sera un tube dans votre classe si vous l’apprenez à vos
élèves. L’alternance couplet/refrain présente un texte simple et facile à retenir. Si
le cœur vous en dit, vous pouvez aussi chercher à inventer une suite à l’histoire de
Cornélius !…

La chanson commence et se termine par le refrain, ponctué par un bel éternuement


collectif.

Le tempo assez rapide de la chanson, exigera une articulation soignée. On pourra


travailler cette articulation, en parlé rythmé. Un dialogue enseignant/enfant peut
être installé en imitation. L’enseignant pensera à varier les modèles à reproduire en
jouant sur les différents paramètres musicaux avec sa propre voix (tempo, hauteur,
timbre, intensité) mais aussi en variant les intonations de façon à rendre l’exercice
tonique tout en captant l’attention de façon intense.

On peut aussi créer des chaînes sonores : les enfants placés en cercle devront se
partager la diction du texte de la chanson en changeant de « parleur » à chaque
phrase. Un groupe d’enfant peut frapper la pulsation pour garder une dynamique
dans la reconstitution du texte de la chanson lorsque celle-ci est mémorisée par
tous.

Sur le plan rythmique, il faudra veiller à ne pas presser les 4 croches de « c’est un
élé- phant » ou de « il n’a pas de chan-ce» ou encore « il at-trap’ un rhume vingt
huit fois». Penser à garder son calme tout en prononçant avec précision.

Le couplet présente 4 phrases mélodiques : les 2 premières et les 2 dernières sont


identiques. (Un coup d’œil sur la partition le confirme.)
1- « il suffit d’un souffle de vent »
2- « pour qu’il s’enrhume énormément »
3- « on l’entend du matin au soir »
4- « éternuer derrière son mouchoir »

Le dessin mélodique est le même pour les 4 phrases, seule la hauteur change.
Attention à ne pas chanter les 4 phrases pareil !
Il faudra veiller à l’enchaînement de la phrase 2 à la phrase 3 en s’arrêtant sur la
syllabe « on » de la phrase 3. Cette note est placée une « marche » plus basse que
la finale de la phrase 2 (intervalle d’un ton). Si cette note de départ n’est pas juste,
le reste de la phrase ne pourra pas l’être non plus !
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CD1
Chant : 11
8 – Balthazar le mille pattes

Cette chanson très tonique et drôle, est composée d’une alternance de couplets et
de refrains.
Le refrain est écrit lui-même en deux parties : une phrase d’annonce
« écoutez l’histoire du pauvre Balthazar », suivie de deux phrases mélodiques
répétées présentant le fameux Balthazar.
L’alternance des couplets et des refrains est régulière. L’enregistrement présente
un pont musical entre le deuxième refrain et le troisième couplet.

Sur le plan rythmique, la dernière syllabe du mot Balthazar est très longue. C’est
tout l’intérêt dans cette chanson. Le meneur aura un geste pertinent pour que tous
les élèves respirent ensemble pour attaquer en même temps la suite de la chanson.
Il faudra rechercher une grande expressivité sur cette annonce.

On soignera l’articulation en faisant bien prononcer les consonnes de façon nette et


en cherchant à obtenir des voyelles toutes identiques chez tous les enfants.

Sur le plan mélodique, la seule difficulté résidera dans le passage de montée de


demi-ton (tout petit intervalle) sur le mot « écoutez » entre « cou » et « tez ». On
peut retrouver cet intervalle à de nombreux endroits dans la chanson. Faire
entendre tous ces intervalles en chantant très lentement la chanson peut être un
exercice intéressant. Là encore c’est la lecture de la partition qui indiquera tous ces
endroits. En voici la liste : « du pauvre » (mesure 2), « qui chaussait du »
(mesure4-5),« de chausser du » (mesure 14).

Enfin, l’intervalle entre les deux notes du mot «qua-rante quatre» dans le refrain
n’est pas évident. Il risque d’être transformé par les élèves! Il faudra bien l’écouter
pour le chanter juste. Cet intervalle est assez grand. De plus, le son de la syllabe
« rante » est très proche de celui de la syllabe « quatre ». Chanter à l’envers
« quarante quatre » dans un mouvement mélodique ascendant peut aider à faire
entendre cet «arpège» délicat.

On pourra envisager, dans la mise en forme finale de la chanson, de répartir le


texte en différents groupes qui se partageraient les refrains et les couplets ou en
proposant à certains élèves des rôles de solistes. Varier les mises en forme pour les
analyser avec les élèves est un bon exercice d’audition.
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CD1
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Chant : 12
9 - Noël en Laponie

Située en majeure partie au dessus du cercle polaire, la Laponie du Nord (le grand
nord) est l’une des rares régions du monde où l’on peut encore découvrir une
nature immaculée et sauvage. Outre les Norvégiens, Suédois, Finlandais et Russes,
la région est habitée par les Lapons, peuple dont le mode de vie est basé sur la
transhumance (l'élevage de rennes est une activité importante, mais également la
chasse et la pêche).

Mais pour Jean-Yves Le Duc, la Laponie c’est aussi et surtout le pays du Père
Noël. Le village où il vit se situe près de Rovaniemi sur le cercle polaire.
C’est la raison pour laquelle Jean-Yves Le Duc en a profité pour écrire une
chanson de noël toute douce et poétique.

Celle-ci est composée d’une alternance de couplets/refrains et commence par un


couplet. Les couplets sont composés de deux phrases qui se répètent.
Dans l’enregistrement chanté proposé, la chanson commence par une longue
introduction musicale de 16 mesures à 4 temps. Voici la structure :
Introduction / Couplet 1 / Refrain / Couplet 2 / Refrain / Couplet sans paroles /
Refrain/ Refrain.

On peut utiliser la partie musicale du 3ème couplet jouée par une flûte à bec, pour
faire des jeux d’écoute : « je lis les paroles du premier couplet en écoutant la
flûte ». Lorsque l’enseignant coupe la musique, « je dis à quel endroit je suis arrivé
dans le texte ». On peut refaire cet exercice avec le deuxième couplet.
Ce genre d’exercice est à la fois un entraînement à la lecture, mais est aussi un
exercice d’audition intérieure (« je chante dans ma tête sans chanter avec ma
bouche »), exercice qui permet la mise en mémoire de la mélodie séparément du
texte.

On ne note aucune difficulté majeure pour apprendre à chanter cette mélodie


simple, composée de deux phrases au même dessin mélodique sur deux hauteurs
différentes.

Une bonne articulation assurera une mise en place rythmique correcte. On veillera
à bien respecter la formule rythmique des couplets, en travaillant le texte en parler
rythmé, en frappé des mains.

Le refrain, quant à lui, présente des petits rythmes syncopés « quand c’est Noël »
« autour de la » , « en Laponie», « tout plein de », « a choisi ». Il faudra veiller à
bien conserver ce petit balancement dans le rythme.
De même, il faudra veiller à ne pas accélérer le tempo sur les quatre croches de
«c’est Noël aussi » et «et c’est un pays ».
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CD1
10 - Petit garçon d’Afrique Chant : 13

Voici une chanson africaine au tempo soutenu qui évoque les paysages et les
modes de vie de l’Afrique. C’est une chanson qui s’intègre bien dans les projets sur
les pays du monde….

Il s’agit là encore d’une chanson avec alternance d’un refrain et de couplets.


Mais ce qui est remarquable dans cette chanson est qu’il s’agit d’une chanson à
accumulation où les paroles des couplets sont reprises et complétées à chaque
nouveau couplet. Lors d’une première écoute, on s’attachera à le faire remarquer
aux élèves.

Une formule rythmique et mélodique ponctue toutes les phrases : « Wanda,


Wanda ». Cette petite formule se rencontre aussi bien dans le refrain que dans les
couplets, ce qui peut être troublant !
C’est pourquoi il faudra, lors de l’apprentissage, faire ressentir cette alternance
couplet/refrain afin que les élèves s’emparent de la structure et ne « s’endorment »
pas en interprétant cette chanson.

Même si le rythme est absolument identique entre couplets et refrain, la mélodie,


dont le dessin mélodique est similaire, n’est pas chantée à la même hauteur. La
prise de conscience de cette différence est importante à faire, avant de commencer
l’apprentissage.

Une articulation précise permettra de maintenir un tempo rapide tout au long de la


chanson. Il faudra, pour y parvenir, faire de nombreux exercices de diction du texte
en variant les modèles à répéter selon les différents paramètres du son : intensité,
vitesse, timbre, hauteur. On fera varier également les intonations : triste,
mélancolique, gai, explosif, pleurnichant….

Enfin, pour rendre dynamique l’exécution de la chanson, on peut, comme dans


l’enregistrement proposé, séparer le groupe classe en deux ou trois en répartissant
les rôles : refrain, couplet et formule « Wanda, Wanda ».
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CD1
Chant : 14 / 15
11 - J’ai garé ma toiture PB : 16

3 enregistrements sont proposés pour cette chanson originale.


Originale, parce qu’il ne s’agit pas d’une structure classique couplet/refrain mais
d’une succession de 5 couplets.
Originale, parce que le texte est truffé de jeux de mots à la manière de PEF (cf. : le
personnage de « Motordu »* dans les albums de PEF).

Rechercher à écrire des suites possibles semble être un bon projet pour prolonger
l’apprentissage de cette chanson…

Le premier enregistrement présente la chanson chantée par J Y Le Duc dans la


tonalité de sol majeur, ce qui est trop grave pour être imité par des voix enfantines.

Le deuxième enregistrement, en fa majeur, présente la même chanson à une


hauteur accessible pour des voix d’enfants. C’est cet enregistrement qu’il faudra
prendre comme référence pour choisir le ton à utiliser avec les élèves.

Enfin le troisième enregistrement est une bande son que l’on peut utiliser pour se
faire plaisir en chantant avec un play-back.

On peut aussi utiliser cet enregistrement pour une séance d’écoute dans laquelle on
pourra demander aux élèves d’exprimer ce qu’ils ont entendu. Toute affirmation
sera vérifiée par une nouvelle écoute précise du passage remarquable.

La structure de la chanson se décompose ainsi :


On entend d’abord une introduction à la guitare sur 4 temps, puis les couplets sont
présentés alternativement au violon et à l’accordéon. On dénombre 6 couplets.

On peut utiliser le play-back en proposant aux élèves de lire silencieusement le


texte sur l’enregistrement. Lorsque le maître stoppe l’enregistrement, il peut
demander aux élèves de prononcer précisément la syllabe sur laquelle la mélodie
s’est arrêtée. Ce type d’ exercice est donc un entraînement à la lecture, mais c’est
aussi un exercice d’audition intérieure (« je chante dans ma tête sans chanter avec
ma bouche ») , exercice qui permet la mise en mémoire de la mélodie séparément
du texte.

L’intérêt principal de cette chanson se situe dans son texte. Il est donc primordial
qu’il soit bien audible. Une articulation nette et soignée sera donc nécessaire.
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Pour sentir le phrasé correspondant aux respirations, on peut écouter la bande son
en jouant avec des foulards ou des ballons légers. On peut également, à l’écoute de
la musique, faire des tracés avec des gros pinceaux ou des feutres, sur des feuilles
de grands formats.

On peut enfin proposer un exercice de prise de conscience des respirations en


découpant les phrases ainsi, à l’aide du play-back :

Groupe 1 Groupe 2
introduction « Je me laisse remplir
d’air »
« j’ai garé ma toiture » « Je chante » « Je me laisse remplir
d’air »
« à l’abri du barrage » « Je me laisse remplir « Je chante »
d’air »
« je pars à l’aventure » « Je chante » « Je me laisse remplir
d’air »
« pour faire un long feuillage » « Je me laisse remplir « Je chante »
d’air »

On pensera à inverser le rôle des groupes.


Cet exercice permettra également d’avoir une articulation juste et un phrasé très
lié.

* Motordu :

PEF crée un personnage qui déforme les mots et les expressions comme le font
souvent les enfants lorsqu'ils veulent répéter des mots. Le texte et ses mots tordus
sont illustrés au pied de la lettre ce qui donne un attrait comique et poétique à la
série. Ainsi les mots et les dessins ne vont pas l'un sans l'autre, c'est devenu un
véritable exercice de style !
C’est dans le premier album de la série « La belle lisse poire du Prince de
Motordu » édité en 1980 que l'on découvre le principe qui régit l'écriture et les
illustrations. Dans la suite de la série, on suit les aventures de la petite famille
attachante de Motordu. 17 autres albums seront ainsi édités jusqu’en 2008 chez
Gallimard.
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CD1
12 - La torpédo d’Arthur Chant : 23
PB : 24

Voici une chanson intéressante pour 2 raisons :


- d’une part, il s’agit d’une chanson à accumulation (qui comprend en outre deux
refrains)
- d’autre part, on trouve une multitude d’ onomatopées qui permettront de
nombreuses explorations vocales ou instrumentales avec les élèves.

Cette chanson est présentée dans une version chantée et orchestrée par JY Le Duc
mais aussi dans une version play-back qui se calque exactement sur la version
chantée.

• Pour comprendre la structure de la chanson on réalisera plusieurs écoutes


successives avec les élèves.
On pourra commencer par faire écouter la version chantée en demandant aux
élèves de repérer les refrains et couplets.
Il est conseillé ensuite de commencer par apprendre séparément les deux refrains.
On pourra proposer, une fois ces refrains connus, d’écouter la chanson en utilisant
des codages (par exemple des étiquettes). Il suffira alors de poser les étiquettes sur
une bande pour reconstituer la structure de la chanson :
Voici un exemple de codage (chaque case correspond à 16 temps)
Dans la version play-back la partie instrumentale est exécutée par un sifflet, les
autres parties sont jouées par un accordéon, un violon et une guitare.
Partie Refrain Couplet Refrain Refrain
instrume N°1 1 N°2 N°2
ntale

Partie Refrain Couplet 2 Refrain Refrain


instrume N°1 N°2 N°2
ntale

Partie Refrain Couplet 3 Refrain Refrain


instrume N°1 N°2 N°2
ntale

• Dans la version chantée, on entend des bruitages réalisés par divers objets
sonores pour illustrer les différentes pièces du moteur de la torpédo
d’Arthur. On peut faire une recherche avec divers objets sonores dans la
classe pour réaliser ces sons. On peut aussi imaginer, dans le cadre
d’expérimentations vocales, de faire réaliser ces différents sons par des
onomatopées .

Enfin, pour l’exécution finale de la chanson, on peut séparer la classe en groupe en


attribuant à chacun un rôle défini.
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CD1
Chant : 17 / 18
13 - Tout l’été t’étais où ? PB : 19

Cette chanson, toute en syncopes, raconte l’histoire d’un petit pingouin sur la
banquise qui rêve à des voyages lointains.
Elle présente une structure classique avec l’alternance couplet/refrain. Elle
commence par le couplet.

Les couplets sont construits sur la même phrase mélodique avec des textes
différents.
Le texte n’est ni long ni difficile à mettre en mémoire.
C’est la précision rythmique qui sera plus délicate à réaliser. Un bon travail de
prononciation sera nécessaire en prenant appui sur la diction des consonnes et en
recherchant une homogénéité dans les voyelles.

3 enregistrements sont présentés :


• Le premier enregistrement est chanté par Jean Yves Le Duc en Mi b majeur.
C’est une tonalité qui correspond bien à la voix du chanteur mais pas à celle
des voix d’enfants.
• C’est pourquoi l’enregistrement a été repris dans une autre tonalité, en Do
Majeur. Cette tonalité correspond mieux à la tessiture des enfants. C’est ce
deuxième enregistrement qu’il faudra utiliser pour chanter avec les élèves.
• Enfin le troisième enregistrement est une bande son qu’on pourra utiliser
pour se faire plaisir en chantant avec un accompagnement.

Pour travailler la mise en mémoire du texte, on pourra réaliser l’exercice d’écoute


suivant : « je lis les paroles du premier couplet en écoutant la bande son. Lorsque
l’enseignant coupe la musique je dis à quel endroit on est arrivé dans le texte ». On
pourra refaire cet exercice sur le deuxième couplet.
Ce type d’exercice est un entraînement à la lecture. C’est aussi un exercice
d’audition intérieure (« je chante dans ma tête sans chanter avec ma bouche »),
exercice qui permet la mise en mémoire de la mélodie séparément du texte.

Le refrain est en fait composé de deux « sous-refrains » qui sont tous les deux
répétés. Une distinction est à faire entre les deux parties.
La première partie va plutôt vers le grave sur « tout l’été » et « t’étais où » alors
que ces deux mêmes expressions vont vers l’aigu, dans la deuxième partie. On
l’entend facilement sur la bande son avec la flûte à bec et le clavier.
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CD1
Chant : 20 / 21
14 - Nestor le castor PB : 22

Le castor est un mammifère nord-américain et européen, de la famille des


rongeurs. Il est pourvu de dents exceptionnelles. Ses incisives longues, aiguës et
fortes poussent continuellement et sont recouvertes, sur leur face externe, d'une
couche d'émail orange foncé. Ainsi, à mesure que l'animal use ses dents à force de
frotter les incisives supérieures contre ses incisives inférieures, le bout externe des
incisives conserve le tranchant d'un ciseau.
Jean-Yves Le duc s’est amusé, en évoquant cette famille de castors, à un jeu de
rimes à partir des différentes essences d’arbres (châtaigniers et dents dorées,
chênes et dents de porcelaine, acajou et dents de caoutchouc). La mise en mémoire
du texte sera facilité lorsque les élèves se seront rendus compte de cela.
La structure de la chanson est construite sur une alternance de couplets et de
refrains.
La chanson commence par le refrain : « Les parents de Nestor…il a perdu ses
dents ». Lors de la première présentation, le refrain se termine par la phrase : « Ses
deux dents de devant, ça c’est bien embêtant ». Dans la version chantée, cette
phrase est reprise en guise de conclusion, avec une modification notoire sur la fin.
En revanche, dans la version play-back, les musiciens ont pris le parti de répéter
cette phrase à la fin de chaque refrain tout au long de la chanson.
Le refrain (mesures 1 à 12) est écrit dans un mode mineur. On peut penser que le
compositeur a choisi ce mode aux colorations tristes pour illustrer musicalement la
déception des parents de Nestor.
En revanche, les couplets sont écrits dans un mode majeur (mesure 13 à 18). Ils
traduisent une atmosphère plus joyeuse et illustrent ainsi la recherche positive
d’une solution, la beauté des dents choisies et la force de l’arbre à ronger : « on lui
a mis… mais c’est à peine si il y a touché » Cependant, à chaque fois, les couplets
se terminent sur une nouvelle déception: « toutes les deux sont tombées ». A
nouveau, on retrouve le mode mineur du refrain amené par un fa bécarre (mesure
19). Il conviendra de repérer ce passage délicat pour chanter avec justesse ce
changement de tonalité.
La chanson se termine par la mélodie du refrain qui est répété deux fois, sur de
nouvelles paroles.

La difficulté de cette chanson réside essentiellement dans la justesse. C’est en


réalisant de nombreux moments d’écoute que l’on pourra garantir une
interprétation juste.
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CD1
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Chant : 25
15 - Toc le Tapir PB : 26
Dans la culture asiatique, le tapir chasse les mauvais rêves, les cauchemars, et peut
même les transformer en chance. Ainsi Jean-Yves Le Duc a choisi ce petit
mammifère original pour cette chanson remplie d’onomatopées et d’assonances
qu’il sera plaisant de faire rouler dans la bouche sur un rythme résolument binaire,
joyeux et tonique.
La chanson est présentée dans 2 versions : l’une propose le texte enregistré par JY
Le Duc accompagné par un orchestre et des chœurs, l’autre propose un play-back.
On pourra utiliser le play-back lorsque la chanson sera connue pour se faire plaisir
à chanter avec une bande son mais aussi pour s’entraîner à placer correctement les
départs un peu délicats des couplets.
La chanson est construite dans une alternance couplets/refrain. Elle démarre par un
couplet. Les couplets ne commencent pas sur le temps mais en levée. Le meneur de
chant devra aider à la respiration synchronisée des élèves pour assurer la bonne
mise en place des couplets. Sur le play-back, on peut s’entraîner à compter 8 temps
joués au piano pour démarrer au bon moment. Dans le play-back, c’est un violon
qui joue la ligne mélodique.
Les onomatopées présentes dans le refrain « Toc, dibidou et splash dans la boue »
seront travaillées lentement. Le maître pensera à jouer avec sa voix sur les
différents paramètres du son (hauteur, tempo, timbre, intonation…) pour varier ses
modèles vocaux afin de rendre le travail dynamique et ne pas relâcher l’attention
des élèves. Une bonne prononciation permettra une mise en place exacte des
rythmes.
Dans chaque couplet, les assonances en [t]/[d] et [p]/[b] ou [s]/[ch] sont
nombreuses. Elles sont presque toutes placées sur des points d’articulation proches
(dentales et labiales, à l’avant de la bouche). C’est par un repérage précis de ces
points d’articulation que l’on conduira les enfants à une articulation précise. La
clarté viendra ensuite dans la prononciation homogène des voyelles.
On pourra également faire repérer la formule rythmique sur laquelle sont placées
les paroles : « Toc était un petit Tapir » . On la réalisera en parler-rythmé puis en
frappé rythmique (mains ou crayon) et on recherchera toutes les paroles qui la
reprennent :
« qui aimait beaucoup les fourmis » « comme il n’avait pas de chaussures »
« elles se sont glissées dans son lit » « il n’avait mis que ses lacets »
« comme elles étaient entreprenantes » « quand il courait dans la nature »
« elles continuèrent leur aventure » « il avait les orteils au frais »
« et toutes furent bien contentes »
« quand Toc s’échappa sans chaussures »
Pour faire sentir la similitude rythmique de ces phrases, on peut les lire en même
temps, en parlé-rythmé (en canon par exemple). Les syllabes soulignées
correspondent aux temps frappés de la pulsation.
On pourra utiliser le play-back en essayant de suivre silencieusement le texte (dans
sa tête) pour réaliser un travail d’audition intérieure.
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CD1
Chant : 27
16 - Pédro le petit guitariste PB : 28

Une chanson avec un passage en anglais…Voilà qui est nouveau ! C’est là une des
particularités de cette chanson qui, par ailleurs, présente une construction classique
avec une alternance couplet/refrain.
La chanson est présentée dans 2 versions différentes : d’abord chantée, puis sifflée
par JY Le Duc accompagné de sa guitare.

Elle commence par un premier couplet au rythme binaire très balancé qu’il faudra
chanter sans presser, en respectant bien la pulsation.

La formule rythmique sur le texte : « Pédro le petit guitariste » devra être


travaillée séparément et rapprochée des passages suivants, en parlé rythmé :
« Sur son chemin n’est jamais triste »
« Quand il arrive dans un village »
« Il fait danser même les plus sages »
Tous ces passages peuvent se superposer et être prononcés simultanément.
Ils sont chantés sur la même mélodie.

« Nobody knows the way he goes » se chante sur la même formule rythmique mais
sur une mélodie différente.
On peut demander de chanter ces deux mélodies sans texte pour en faire un
exercice de reconnaissance mélodique. On pourra utiliser aussi la version play-
back pour entreprendre ces jeux de reconnaissance mélodique.

Pour assurer la mise en mémoire du texte, on pourra faire écouter la mélodie sifflée
tout en lisant simultanément le texte de la chanson.
Ce type d’exercice permet un entraînement à la lecture. C’est aussi un exercice
d’audition intérieure (« je chante dans ma tête sans chanter avec ma bouche »),
exercice qui permet la mise en mémoire de la mélodie séparément du texte.

Le refrain est une succession de syllabes qui doivent être très bien prononcées.
La mélodie est constituée d’une succession de notes répétées à la même hauteur.
Sur la partition, on pourra essayer de suivre cette ligne mélodique pour repérer ces
répétitions de notes (mesures 5 à 8).
Il faudra veiller à ne pas accélérer le tempo sur ces passages un peu délicats.
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CD2
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Chant : 1
17 - La valse triste PB : 2

Populaire ou de société, la valse est une danse généralement écrite sur une mesure
à 3 temps, dans laquelle le couple enlacé se déplace sur la piste en tournant sur lui-
même.
Voici un canon à trois voix accessible à des élèves de cycle 3 qui peut donner
envie aux élèves d’apprendre à danser la valse.
Ce canon est composé de trois phrases mélodiques répétées deux fois chacune. Les
paroles diffèrent seulement pour la deuxième phrase musicale.
La chanson est présentée d’abord dans une version chantée en public puis dans une
version play-back.
Dans l’enregistrement de la version chantée, la première phrase musicale est
chantée seule puis le canon est installé selon le schéma suivant :
Voix de Phrase Phrase Phrase Phrase Phrase Phrase Phrase Phrase Phrase
JY Le Petite 1 2 3 1 2 3 1 2 3
Duc intro
Voix très Phrase Phrase Phrase Phrase Phrase Phrase Phrase Phrase
d’hommes 1 2 3 1 2 3 1 2
courte
Voix Phrase Phrase Phrase Phrase Phrase Phrase Phrase
d’enfants 1 2 3 1 2 3 1

Dans la version play-back, la chanson n’est présentée qu’à deux voix seulement.
Pour aider au démarrage, des voix chantent le début des phrases. Ainsi, on peut
remarquer qu’après une courte introduction, la chanson est d’abord chantée une
fois à une voix. Le canon ne démarre qu’à la deuxième reprise de la première
phrase.

Voix Phrase Phrase Phrase Phrase Phrase Phrase Phrase Phrase Phrase
d’homme Intro 1 2 3 1 2 3 1 2 3
Voix de
8
Phrase Phrase Phrase Phrase Phrase
femme temps
1 2 3 1 2

A partir de ces 2 enregistrements, on peut proposer de réaliser des exercices


d’écoute fine dans lesquels on demande aux élèves de suivre une voix plus
particulièrement. On les aidera à se guider grâce aux schémas présentés ci-dessus.

Après ces exercices d’écoute, on pourra envisager d’apprendre les trois phrases
séparément.
Seule la troisième phrase présente une légère difficulté mélodique sur les deux
dernières mesures : « concertina* » (DO-SI-LA#-SI). Ces quatre notes sont très
proches, un demi-ton sépare chacune d’entre-elles. Il faudra prendre le temps
d’écouter ce passage avant de le chanter.

On ne commencera à chanter en canon que lorsque la mélodie sera parfaitement


connue.
44

*Un concertina est un instrument de musique de la famille des instruments à


vent à anches libres et à clavier, comme l'accordéon.
CD2
45
Chant : 3 /4
18 - Le baiser du vampire PB : 5

Voici une chanson humoristique à grand succès des cycles 2 et 3 !


Chanson intéressante pour son sujet bien sûr mais aussi pour ses qualités
musicales. En effet, elle présente deux parties aux atmosphères très différentes. A
des couplets sombres et inquiétants, s’enchaîne un refrain tonique et joyeux.
Ce sera donc une chanson dans laquelle on cherchera une grande expressivité dans
l’interprétation. Par une prononciation particulièrement soignée, on recherchera à
bien faire comprendre cette histoire racontée en musique.

La chanson est présentée en 3 versions. La première est chantée dans une tonalité
qui convient à la voix d’homme de J-Y Le Duc mais pas à celles des enfants. C’est
pourquoi elle est enregistrée dans une deuxième version, dans une tonalité plus
adaptée aux voix d’enfants. C’est cette deuxième version qu’il faudra utiliser pour
choisir la hauteur à laquelle il faut faire chanter les élèves. La troisième version est
un play-back au piano avec un guide, une voix d’homme, qui indique tous les
départs.

La chanson commence par un couplet. Celui-ci est composé de huit phrases. Les
phrases 1, 2, 5 et 6 ont une mélodie identique.
«C’était à la nuit noire » « Quand soudain derrière elle »
« Dans un sombre manoir» « Dans un battement d’aile »

Les phrases 3 et 4 de chaque couplet sont des moments de tension dans le texte que
la musique reproduit bien. On n’hésitera pas à dramatiser ces moments sur le plan
vocal !

On prêtera attention aux phrases 7 et 8 qui ont une mélodie tout à fait différente :
cette succession de triolets doit être calme et régulier. Il serait judicieux de
travailler ce passage séparément pour apprendre à bien articuler ces notes répétées
et être sûr que tous les élèves chantent la bonne mélodie.

sent s’approcher
de cou la bouche su
son sen

elle elle

La mélodie est la même pour les phrases suivantes des couplets 2 et 3 :


« je préfère les yeux de Firmin à votre doux sourire »
« avec Firmin pas de danger il n’avait qu’un dentier »

Le refrain, plus léger et gai, dans une tonalité majeure présente des enchaînements
de doubles croches. Il faudra veiller à ne pas presser ! C’est par l’exigence d’une
prononciation soignée que l’on obtiendra la justesse et la précision rythmique.
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CD2
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Chant : 6
19 - Monsieur Caïman PB : 7

Ce Monsieur Caïman est vraiment sympathique et tonique ! Voici une chanson qui
vous reste dans la tête car son rythme joyeux et entraînant est très plaisant.

Cette chanson présente d’autres qualités. On peut la chanter avec deux groupes à
deux voix. Ces deux voix sont assez simples à entendre et à mettre en place.
Il est important de bien faire repérer aux élèves à quels moment les deux groupes
dialoguent et à quel moment les deux voix se superposent. On peut distribuer la
partition aux élèves afin qu’ils repèrent ces éléments dans l’écriture. Ecouter la
chanson en suivant la partition est un bel exercice de lecture et affine les capacités
d’écoute!

Lorsque la chanson commence à être connue des élèves, on peut faire le même
travail d’écoute en suivant la partition sur la version play-back. Dans cette version,
ce sont deux cuivres qui imitent les deux voix.

On veillera à ce que les enfants, par excès d’enthousiasme, ne crient sur le refrain.
Il faudra rechercher un beau son [o], pas trop ouvert…
Le couplet est composé de deux phrases musicales identiques :
« Dans la grande forêt vierge, la nouvelle est arrivée »
« Personne n’ose encore y croire, c’est pourtant la vérité »
Il faudra veiller, dans les phrases suivantes, à ne pas chanter sur la même mélodie :
« Le crocodile du fleuve » et « ne peut plus manger tout cru ». Seules les syllabes
soulignées diffèrent.
Il faudra apprendre à chanter très lentement le passage suivant :
«les enfants qui se promènent » en respectant bien les demi-tons. Ce passage n’est
pas identique à « il l’a dit à la tribu » (intervalles plus grands).
Ce travail décrit ci-dessus dans le premier couplet est à faire, de la même manière,
avec le deuxième couplet.

On veillera par ailleurs à entendre la différence mélodique entre les deux


phrases suivantes:
« il l’a dit à la tribu » (voix 1) et « j n’suis plus un lustucru ! » (voix 2)

La justesse viendra d’une bonne écoute mais aussi d’une bonne prononciation.
Ainsi on repèrera les allitérations en [r] et [cr] ou [tr] dans le premier couplet et on
veillera à ce que chaque élève prononce distinctement les mots.

Voici le plan de la structure de la chanson :


Pont
Introduction Couplet Couplet musical
Refrain Refrain Refrain Refrain
8 mesures 1 2 (Idem
intro)
48
49
CD2
Chant : 8
20 - Les forêts de Siam PB : 9

Voici une très jolie chanson écrite sur le mode pentatonique ( 5 sons) si
reconnaissable de la musique chinoise. Le texte évoque la poésie des paysages et
de la culture de ce pays lointain.
La version chantée présente une construction très élaborée.
La chanson est composée de 3 couplets et de deux phrases mélodiques différentes
pour les refrains.
On peut tout d’abord écouter cette version en recueillant les différentes éléments
perçus par les élèves. Ces éléments pourront ensuite être rangés dans leur ordre
d’apparition.

Voici un exemple de la frise chronologique que l’on pourrait obtenir après plusieurs
écoutes :
Refrain Intro Mélodie Couplet Refrain Couple Refrain Couplet Refrain Couplet Refrain
1 1 2 t2 2 3 1 1 1
2 fois 12 mesures 4 fois en 4 fois
canon
JY Le Duc Petites Présentation JY Le JY Le JY Le JY Le JY Le JY Le JY Le JY Le
+ percussions de la Duc Duc Duc Duc Duc Duc Duc Duc
Accords 4 mesures mélodie en texte + + + + +
synthétiseur canon + chœur chœur chœur chœur chœur
Chœur en
« lala » canon
Entrée du Synthétiseur
Entrée des Petites percussions bois
Entrée du Chœur
Entrée de la
Batterie

A l’issue de ce travail d’écoute approfondi, l’apprentissage de la chanson devient


simplifié. On fera repérer les deux mélodies différentes des refrains 1 et 2.
Il faudra, veiller à ce que les élèves aient une bonne prononciation pour garantir
une mise en place rythmique correcte. La présence de nombreuses syncopes
donnent la couleur chinoise à la mélodie.

Dans les exemples suivants, on s’entraînera à appuyer les temps forts qui sont
soulignés :
« Dans les forêts bleues du royaume de Siam »
« des oiseaux dorés fredonnent la gamme »
« La mélodie berce les dieux qui sommeillent »
« Dans la pénombre d’étranges merveilles »
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Une fois la chanson connue, on pourra proposer aux élèves d’élaborer une nouvelle
frise chronologique à partir de l’écoute de la version play-back :

Refrain Couplet 1 Couplet 1 Refrain 2 Couplet 2 Refrain 2 Couplet 3 Refrain 2 Refrain Refrain
1 1 1
2 fois 1fois 3fois
Synthé Synthé Synthé Synthé Synthé Synthé Synthétiseur Synthé Synthé Synthé
Accordéon Accordéon Accordéon Accordéon Accordéon Accordéon Accordéon
Flûte Flûte Flûte Flûte Flûte
Guitare Guitare Guitare Guitare

La chanson peut se chanter en canon sur les couplets : il faut alors superposer
« La mélodie berce les dieux qui sommeillent » avec le début du premier couplet :
« Dans les forêts bleues du royaume de Siam ».

L’interprétation de la chanson sera réussie si elle est chantée avec un beau


« legato » (terme qui désigne le fait qu'un morceau de musique soit exécuté en
soutenant chaque note jusqu'à l'amorce de la prochaine). Cet effet sera obtenu
grâce à un bon soutien vocal, et donc une respiration maîtrisée.
Il faudra donc apprendre à dire chaque phrase des couplets sur une seule expiration
(sans reprendre d’air en cours de route).
Voici ensuite un exercice à réaliser pour obtenir le soutien de la colonne d’air :

1- Je me laisse remplir d’air


2- « dans les forêts bleues du royaume de Siam » : je chante sur un seul trait
expiratoire
3- « des oiseaux dorés fredonnent la gamme » : je me laisse remplir d’air en
chantant dans ma tête et pas avec ma bouche.
4- « la mélodie berce les dieux qui sommeillent » : je chante sur un seul trait
expiratoire
5- « dans la pénombre d’étranges merveilles » : je me laisse remplir d’air en
chantant dans ma tête et pas avec ma bouche.

On refait ensuite l’exercice en inversant les moments d’entrée d’air et de chant.


On peut aussi faire réaliser cet exercice avec deux groupes qui alternent les
inspirations et les expirations chantées.
Si on est à l’aise avec le play-back, on peut l’utiliser en réalisant cet exercice et
bénéficier de l’atmosphère calme et mélancolique de la chanson.

* Le Siam est l’ancien nom de l’actuelle Thaïlande.


51
CD2
52
Chant : 10
21 - Philibert le corsaire PB : 11

Nous voilà partis à l’assaut des mers avec Philibert le corsaire ! Le thème de chant
de marins est ici développé. Il s’agit d’une chanson au tempo très rapide qui
permettra aux élèves d’acquérir une grande aisance articulatoire. Les élèves de
cycle 3 pourront s’exercer à inventer de nouvelles paroles pour continuer à décrire
ce fameux Philibert.

Cette chanson est construite sur 3 mélodies bien distinctes.


Le rythme, en revanche (croche pointée-double), est le même tout au long de la
chanson.

• La première partie des couplets pourrait être considérée comme un refrain


puisque les paroles se répètent à chaque reprise. « Philibert est un corsaire
qui n’a jamais de chance, tous ses bateaux ont coulé dedans la mer
immense. »
• La deuxième partie des couplets change : « faut dire qu’il est …pas
prudent », puis « dangereux », et enfin « insouciant»
• Enfin la troisième mélodie « t’en fais pas…. » constitue le refrain, celui qui
« reste dans les têtes ».

On veillera à une bonne prononciation du texte. On s’assurera également de la


compréhension de chaque mot. C’est seulement ainsi que l’on pourra obtenir une
grande rapidité dans la diction des paroles. On s’appuiera sur les consonnes
d’attaque de chaque début de phrase mélodique : le [ph] de Philibert, le [t] de tous,
etc.…

On veillera à ce que les élèves ne crient pas sur le refrain tonique et joyeux. Le
texte doit rester compréhensible jusqu’au bout. N’hésitez pas à prendre des
« auditeurs- témoins » (autre classe, adulte étranger à la classe…) pour vérifier que
l’histoire se comprend dès la première interprétation.

La chanson est présentée dans deux versions.


Dans la première version, on entend la voix de J-Y Le Duc accompagné par des
enfants. Savoir repérer qui chante et à quel moment peut être intéressant à
travailler.
La deuxième version est un play-back où J-Y Le Duc joue de la guitare. Une voix
d’homme indique les départs. On peut utiliser ce play-back pour faire réaliser des
exercices d’audition intérieure où les enfants sont invités à lire le texte ou le dire
dans leur tête (sans le chanter ni même l’articuler silencieusement) tout en écoutant
la partie de guitare qui accompagne.
Ce genre d’exercice permet aux élèves d’être très attentifs à l’écoute de
l’accompagnement. Cet exercice est très utile d’autant plus si les élèves sont
amenés à chanter en public, accompagnés en direct par un ou des instruments de
musique.
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CD2
Chant : 12
22 - La bande de Marlous PB : 13

Voici un nouveau canon à trois voix qui évoque le monde de l’école et de ses
récréations.

Ce canon présente un rythme swingué. Il constitue l’intérêt principal de cette


chanson.
La chanson est présentée en deux versions. La première est chantée, la deuxième
correspondant exactement à sa version play-back. D’excellents guitaristes en
jouent les différentes phrases musicales.

On pourra procéder à l’écoute de la chanson pour en repérer sa construction. En


voici, ci-dessous, le schéma. On pourra demander aux élèves de suivre avec
précision une des trois voix d’un bout à l’autre de la chanson. Cela peut constituer
un exercice d’attention et de concentration très intéressant.

groupe Phrase Phrase Phrase Phrase Phrase Phrase Phrase Phrase Phrase Phrase
1 1 2 3 1 2 3 1 2 3 3
groupe Phrase Phrase Phrase Phrase Phrase Phrase
intro
2 1 2 3 1 2 3
groupe Phrase Phrase Phrase Phrase Phrase
3 1 2 3 1 3

Chaque phrase devra être apprise séparément.


La première phrase présente une difficulté car elle commence à contre temps. Pour
sentir ce contre temps, il sera nécessaire de faire trouver la pulsation (en frappés de
mains, en balancés du corps, en déplacements marchés). On pourra utiliser
indifféremment les deux versions proposées. Lorsque la pulsation sera trouvée, on
pourra envisager de faire claquer des doigts (ou des mains) sur le contre temps
comme cela est réalisé dans l’enregistrement présenté.
Le départ de la première phrase ne posera alors plus de difficulté.

Il sera important de penser à faire tenir les fins des phrases 2 et 3 afin qu’il n’y ait
pas de « vide ».

On pourra utiliser avec bonheur le play-back pour chanter ce canon swingué,


d’abord à une voix, puis à deux ou trois voix.
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CD2
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Chant : 14
23 - Roi Jazz PB : 15

On plonge dans une ambiance « swing et jazz » avec cette chanson qui pourrait
être une bonne introduction pour découvrir ce genre musical… car c’est bien la
naissance du jazz qui est évoquée dans ce texte ! Ainsi, cette chanson ne pourra pas
être apprise sans écouter quelques grands standards du jazz qui permettront aux
élèves de comprendre l’histoire mais aussi de ressentir le swing qui caractérise
cette musique.

Cette chanson présente une alternance de couplets/refrains.


Elle commence par un refrain. Le texte de ce dernier présente de nombreuses
assonances en [a] (« y’avait », « cabaret », « roi Jazz » ). Il doit être
particulièrement bien prononcé tout en gardant un léger legato swingué. (legato :
terme de musique qui désigne le fait qu'un morceau de musique soit exécuté en
soutenant chaque note jusqu'à l'amorce de la prochaine).

En revanche, dans les couplets, le texte sera prononcé en s’appuyant sur les
consonnes. A ce propos, on entend très bien cette différence d’articulation dans
l’enregistrement présenté.
Deux groupes différents interprètent cette chanson. (1er groupe : couplets ; 2ème
groupe : refrain). On peut imaginer ainsi séparer (ou non) la classe en deux groupes
pour interpréter la chanson.

On pensera à utiliser le play-back comme outil d’écoute fine en demandant aux


élèves de relever tous les éléments qui leur semblent remarquables. Ces éléments
pourront être rangés dans un ordre chronologique pour obtenir un schéma de
construction de la chanson dont voici une proposition possible :
Intro Refrain Couplet refrain Couplet refrain Couplet refrain Pont refrain Conclu
1 2 3 musical
Orgue Flûte Saxo- Clari- flûte Flûte Flûte Flûte Cuivres Clari- Tout
traver- phone nette traver- traver- traver- traver- nette l’orches
sière sière sière sière sière -tre
dans dans dans Diffi-
l’aigu l’aigu l’aigu cile à
+ enten-
cuivres dre

On n’hésitera pas à utiliser le play-back pour aider les élèves à l’interprétation de


la chanson lors d’une exécution publique.
57
58
CD2
Chant : 16
24 - Le loup le long de l’eau PB : 17

Voilà une chanson à utiliser en guise de « remède » pour apprendre à vos élèves à
prononcer le son [l] car il s’agit bien d’un jeu d’allitérations* en [l]
particulièrement remarquable et réussi que ce « Léon qu’a vu le loup le long de
l’eau » ! Si les langues des chanteurs ne sont pas fatiguées à la fin de la chanson,
c’est que la prononciation n’a pas été parfaite ! Un test efficace, consistera,
d’ailleurs, à prendre des « auditeurs-témoins » qui ne connaissent pas la chanson
pour vérifier s’ils comprennent bien les paroles.

La première difficulté pour les élèves sera de comprendre le texte qui est, par
ailleurs, assez long et difficile à mettre en mémoire.
Un travail de « mise en bouche » sera nécessaire. Il faudra réaliser de nombreuses
répétitions de chaque petite partie de phrase en faisant varier les paramètres :
intensité, timbre ou intonation, tempo, hauteur.
L’enseignant devra penser à varier ses modèles vocaux pour rendre vivant et
dynamique ce moment d’apprentissage. Il ne faudra pas hésiter à vérifier la bonne
prononciation de chacun pendant ces moments d’apprentissage.

Un temps assez conséquent est nécessaire pour apprendre cette chanson. Pensez à
morceler l’apprentissage et à y revenir souvent, par petites touches.

Enfin, il faudra veiller à ne pas presser sur les quatre doubles croches du refrain :
« loup le long de l’eau » (mes 4).

Sur le plan mélodique, la chanson ne présente pas de grandes difficultés.

Des élèves solistes pourront interpréter les couplets :


- cela allègera l’effort d’audition des spectateurs,
- cela soulagera l’effort de mémorisation des chanteurs.

*Allitération : Répétition d'un son ou d'un groupe de sons.

Exemples célèbres :
« Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ? » Andromaque de Racine,
vise une harmonie imitative : reproduction du bruit du serpent par redoublement
des consonnes sifflantes.
« Y a pas d'hélice hélas, c'est là qu'est l'os. » La grande vadrouille
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CD2
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Chant : 18
25 - Soleil d’Afrique PB : 19

Voici une chanson en canon à trois voix sur le thème de l’Afrique.


Ce canon commence par la deuxième phrase musicale. Les phrases 2 et 3 sont des
ostinati rythmiques qui utilisent des onomatopées.
La phrase 2 : « oh ! ah ! oh ! ah ! eh ! Wanda, wanda, oh ! ah ! eh ! » présente des
rythmes syncopés qui donnent un caractère balancé à la chanson.
La phrase 3 imite une percussion. Il s’agit, en effet, de faire sonner le mot
« wanda » comme une peau de tambour, de façon très régulière. On réussira cet
effet de tambour en prononçant avec beaucoup de résonance nasale, le son [n] de
Wanda et en percutant bien le son [d] sur les dentales.
C’est la phrase 1 qui constitue le corps du texte de ce canon. On entend 4 fois la
même formule rythmique syncopée sur les mesures 1, 3, 5 et 7. On travaillera ce
rythme en parler-rythmé sur les 4 parties des phrases suivantes :
« Soleil d’Afrique »
« Par-dessus la »
« Et même les »
« S’endorment dans »
Les syllabes soulignées sont les syllabes « allongées » dans la syncope.
Ce canon est présenté dans deux versions. La première est chantée par un chœur
d’adulte et d’enfants. En voici la structure :
Groupe 1 Phrase Phrase Phrase Phrase Phrase Phrase Phrase Phrase
1 1 1 1 1 1 1 1
Groupe 2 Phrase Phrase Phrase Phrase Phrase Phrase Phrase Phrase Phrase Phrase
Intro
2 2 2 2 2 2 2 2 2 2
Groupe 3 Phrase Phrase Phrase Phrase Phrase Phrase Phrase
3 3 3 3 3 3 3

La deuxième version est un play-back à la guitare avec deux voix d’homme et une
voix de femme qui guident les départs de chaque groupe chantant.

Voici la structure que l’on peut réaliser à partir de cette version.

Phrase 1 Phrase 1 Phrase 1 Phrase 1 Phrase 1 Phrase 1


Voix Voix Voix Voix Voix Voix
homme homme femme homme homme femme
Phrase 2 Phrase 2 Phrase 2 Phrase 2 Phrase 2 Phrase 2 Phrase 2
Intro
Voix Voix Voix Voix Voix Voix Voix
guitare
homme homme femme homme homme femme homme
Phrase 3 Phrase 3 Phrase 3 Phrase 3 Phrase 3
Voix Voix Voix Voix Voix
homme homme femme homme homme
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CD2
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Chant : 20
26 - Atahualpa PB : 21

Nous voici transportés sur un nouveau continent : l’Amérique du sud, avec une
chanson inspirée du pays des Incas au Pérou.
Atahualpa, dernier empereur des Incas capturé par les conquistadors espagnols en
1532 a proposé, en échange de sa libération, une quantité colossale d’or aux
espagnols. Les conquistadores ne se sont pas contentés de tuer des milliers d’Incas,
ils ont pillé ensuite tout l’or des temples incas. Aux yeux de nombreux habitants
des pays andins, le prince Atahualpa reste une figure historique très estimée en
raison de l'aspect tragique de sa capture par les Espagnols.

La structure de la chanson est simple. Elle est constituée d’une alternance de trois
couplets et d’un refrain.

Chaque couplet est composé de deux phrases musicales bien distinctes.


La phrase musicale 1 : « tu vas dans les rues de Lima…..c’était l’Eldorado »
La phrase musicale 2 : « ils t’ont appelé Fernando…. Tu es Atahualpa ».
Ces paroles sont les mêmes dans le deuxième couplet.

Une même formule rythmique, typique de la musique des Andes est utilisée 8 fois
dans les couplets. On pourra faire dire le texte en parler rythmé sur chaque phrase
pour mettre en évidence cet ostinato.
Cette formule rythmique, rappelant les rythmes des percussions des musiques des
Andes, sera réussie si le texte est parfaitement prononcé.
Il faudra penser à prendre appui sur toutes les consonnes d’attaque des mots :
le [t] de « Tu vas », le [d] de « de Lima », le [p] de « pour mendier » le [t] de « ton
chapeau » … On peut faire rechercher aux élèves toutes les attaques percutantes en
leur demandant de dire le texte sans chanter.

On pourrait aussi « habiller » la chanson avec un autre ostinato rythmique:


[noire- noire- deux croches-noire]. Ce rythme peut être frappé pendant toute la
chanson, dans les mains ou sur une percussion à peau tendue.

Le refrain, très simple, est la répétition 4 fois du nom « Atahualpa ». On pensera à


faire tenir le [a] final de Atahualpa, à chaque fois, sans le chanter trop fort.

La deuxième version proposée est un play-back où J-Y Le Duc joue de la guitare.


Il indique les départs des phrases en les chantant.
On peut utiliser ce play-back pour faire réaliser aux élèves des exercices d’audition
intérieure. Les élèves sont invités à lire le texte ou le dire dans leur tête (sans le
chanter ni même l’articuler silencieusement) tout en écoutant la partie de guitare
qui accompagne.
Ce type d’exercice permet aux élèves d’être attentifs à l’accompagnement. C’est
d’autant plus utile lorsque les élèves sont amenés à chanter en public, accompagnés
en direct par des instrumentistes.
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CD2
Chant : 22
27 - Une théière et un cendrier PB : 23

Voici une chanson humoristique où Jean-Yves Le Duc s’est amusé à jouer avec les
allitérations en [t] et [d], allitérations qui font s’emmêler les langues qui chantent et
les oreilles qui écoutent !
Cette chanson est aussi et surtout truffée de jeux de mots que l’on prendra plaisir à
faire découvrir aux élèves de CM. Pourquoi ne seraient-ils pas tenter d’en fabriquer
à leur tour ?…

La chanson est construite sur une alternance de couplets et de refrains qui paraît
simple au premier abord.
Elle commence par le refrain. Il faudra le chanter en détachant très distinctement
les notes c'est-à-dire les syllabes pour donner un effet de staccato.

Les couplets sont construits en 2 parties très distinctes :


- La première partie reprend la mélodie du refrain et son effet staccato.
- La deuxième partie, à l’opposé, est une grande phrase sans temps mort. Elle est
constituée de croches qui se succèdent rapidement qu’il faudra essayer de chanter
d’un seul souffle, très « legato ». (terme qui désigne le fait qu'un morceau de
musique soit exécuté en soutenant chaque note jusqu'à l'amorce de la prochaine).
Cet effet sera obtenu grâce à un bon soutien vocal et une respiration maîtrisée.
Cette deuxième phrase est une ornementation de la gamme descendante de do
majeur à l’image de l’escalier évoqué dans le texte.
Il faudra, pour chanter cette phrase juste, penser à faire le contraire : on imaginera
que l’on chante en montant la gamme ou encore on accompagnera la phrase
musicale d’un geste ascendant.

Les élèves s’attacheront à réaliser un travail de compréhension d’une part et de


prononciation d’autre part. Pour cela, il faudra prendre appui sur toutes les
consonnes rencontrées.
Un des intérêts de la chanson consistera à opposer les attaques des sons : Il ne
faudra pas hésiter à exagérer les sons « staccato » et les sons « legato ».

La deuxième version est un play-back joué au piano. Une voix d’homme indique
les départs. On peut utiliser ce play-back pour faire réaliser des exercices
d’audition intérieure où les élèves sont invités à lire le texte ou à le dire dans leur
tête (sans le chanter ni même l’articuler silencieusement) tout en écoutant la partie
de piano qui accompagne.
Ce genre d’exercice permet aux élèves d’être attentifs à l’accompagnement. C’est
d’autant plus utile lorsque les élèves sont amenés à chanter en public accompagnés
en direct par des instrumentistes.
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CD2
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Chant : 24
28 - Le vélo de la diva PB : 25

C’est maintenant le monde de l’opéra qui est évoqué dans cette chanson. On saisira
l’occasion pour faire écouter aux élèves quelques voix d’opéra. On pourra les
classer, les reconnaître. On pensera à faire écouter des extraits d’opéras (Aïda de
Verdi qui est ici cité par exemple) et à écouter des opéras pour enfants.
L’humour est toujours présent dans les chansons de Jean-Yves Le Duc. Il faudra
s’attacher à faire ressortir le côté humoristique de la chanson en, n’hésitant pas à
amplifier les effets avec sa voix !
La chanson est construite sur une alternance de trois couplets et d’un refrain.
Elle commence par un couplet.
Les couplets devront être chantés en détachant avec précision les syllabes, en
adoptant une prononciation particulièrement soignée qui prendra appui sur les
consonnes. A ce titre, l’exemple vocal de Jean-Yves Le Duc est remarquable dans
l’enregistrement proposé.
On pourra faire écouter la chanson en demandant aux élèves de porter leur
attention sur la manière dont Jean-Yves Le Duc a prononcé les consonnes. Cette
prise de conscience permettra de mettre en place la formule rythmique : [2doubles-
croches, 2croches] que l’on retrouve dans les paroles suivantes :
« Branle bas à »
« La diva n’a »
« Qui va nous do »
« Les timbales et »
Il faudra veiller à garder les deux premières syllabes bien serrées et rapides pour ne
pas lisser le rythme et en faire des croches régulières.
Enfin, pour trouver la bonne tonalité, on pourra faire chanter la gamme de ré
mineur ascendante et descendante sur laquelle sont construits les couplets.
Autant il faudra chanter les couplets de manière très détachée et articulée, autant il
faudra chanter les refrains dans un « legato » expressif (terme qui désigne le fait
qu'un morceau de musique soit exécuté en soutenant chaque note jusqu'à l'amorce
de la prochaine). On pensera à chanter les refrains d’une manière la plus expressive
possible avec un bon soutien de la colonne d’air.
Pour ce faire, on pourra envisager de réaliser les exercices de respiration
suivants :
1 – je me laisse remplir d’air,
2 – « on a volé la diva » : je chante sur une seule expiration,
3 – « le vélo de la diva » : je me laisse remplir d’air,
4 – « qui est ce qui le lui rendra » : je chante sur une seule expiration,
5 – « son vélo à la diva » : je me laisse remplir d’air.

On pourra refaire l’exercice en inversant les phrases à chanter. On pourra réaliser


cet exercice avec deux groupes distincts. L’un chantera pendant que l’autre
inspirera.
67
CD2
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Chant : 26
29 - Un dromadaire PB : 27

Voici un canon très chanté dans les écoles, une valeur sûre à côté de laquelle il ne
faut pas passer !

On écoutera avec attention l’enregistrement dans lequel on perçoit nettement les 4


phrases musicales présentées les unes après les autres. La 4ème voix (« la la la… »
démarre la première. Elle constitue un ostinato rythmique et harmonique qui donne
sa couleur jazz à la chanson.

Les phrases 2 et 3 constituent le corps de la chanson. Elles portent l’histoire. Il


faudra penser à prononcer correctement le texte de ces passages. Cela permettra de
réussir à interpréter la formule rythmique [croche pointée – double], très sautillé
de : « un dromadaire avançait dans le désert avec sa serviette » « j’avance mais
hélas » et « sacré marée basse ».

Le tableau ci-dessous s’appuie sur la version chantée de l’enregistrement. Il est à


lire de manière verticale, en prenant en compte chaque colonne, l’une après l’autre.
On entend ainsi 10 « départs ». On pourra essayer de remplir ce tableau en
demandant aux élèves de marquer d’une croix la ou les phrases musicales qu’ils
entendent. Ainsi, on pourra constater que les 4 phrases ne sont jamais chantées en
même temps :
Phrase
X X X X
1
Phrase
Intro X X X
2
4 X8
Phrase
mesures X X X
3
Phrase
X X X X X X X
4

Lors de la réalisation de la chanson, on peut constituer 4 groupes et attribuer une


phrase à chaque groupe. Le tableau devient ainsi une partition qui indique quand
chacun doit chanter.
Un chef d’orchestre aidant à la lecture est plus que nécessaire !
Cette structure, une fois comprise et maîtrisée, peut être changée à volonté.

L’amplitude vocale (écart entre la note la plus grave et la plus aiguë) est
importante entre la voix 1 et la voix 4. C’est pourquoi, une répartition des
chanteurs en fonction de leur aisance vocale peut être judicieuse.

Le play-back présente la même structure que l’enregistrement de la version


chantée. A l’issue de la longue introduction, le synthétiseur présente chaque phrase
musicale. Les chanteurs sont libres d’organiser les phrases musicales comme ils le
souhaitent.
69
70
CD2
Chant : 28
30 - Bubble gum PB : 29

Ce recueil se termine sur un des textes les plus connus de Jean Yves Le Duc : une
chanson « chewing-gum » qui colle aux oreilles sur un air de blues nonchalant !

Cette chanson est un canon classique construit sur 8 mesures.


Sur la version chantée, on entend une voix féminine doublée d’une voix masculine
présentant successivement les 3 parties de ce canon.

Le travail en canon nécessite une pulsation très stable. Sans cette pulsation stable,
il est impossible de superposer les voix. Le maître aidera donc ses élèves en
donnant et en gardant la pulsation tout au long de l’exécution. Il faudra également
inciter les enfants à repérer les différentes voix pour qu’ils arrivent à chanter en
polyphonie.

Les départs ont lieu toutes les 8 mesures, suivant une règle classique.
La mélodie constituée de trois parties très distinctes, correspond à 3 fonctions
musicales différentes :
- La première partie est, en quelque sorte, l’accompagnement harmonique.
« Bubble, bubble,
Bubble, bubble gum» (bis)
- La seconde partie correspond à la mélodie (qui ressemble à un riff : court
refrain mélodique dans la musique de jazz).
«Ca fait des bulles et ça colle le bubble le bubble
et ça se mâche à l’école, le bubble gum »
- La troisième partie fait office de basse.
« Il en faut du savoir faire, pour bouger ses maxillaires
c’est un style un art de plaire, buller sans en avoir l’air »
Voici ci-dessous, une façon possible de représenter la partition. On aidera les
élèves à se repérer dans les différentes voix, pour chaque phrase musicale.
Voix Phrase Phrase Phrase Phrase Phrase Phrase Phrase
féminine 1 2 3 1 2 1 2
Voix Phrase Phrase Phrase Phrase Phrase Phrase Partie
intro
masculine 1 2 3 1 2 3 instrumentale
Autre Phrase Phrase Phrase
voix 1 2 3

Le play-back se calque exactement sur la version chantée.

Il permettra de placer plus facilement le canon sur la pulsation et de se faire plaisir


à chanter, tout en étant soutenu harmoniquement.
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