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Don de crainte

Le don de crainte, comme celui de piété, résulte du don de sagesse et en est comme la
manifestation extérieure. (Saint Thomas D’Aquin)
Il fait éprouver, en même temps qu’un immense respect pour la grandeur de Dieu et un
immense amour pour sa bonté de Père, une horreur instinctive pour le péché, qui est une
atteinte à ce Dieu si bon et miséricordieux.

Ce qui domine dans l’âme animée par ce don, dit Saint Thérèse d’Avila, parlant d’expérience,
« c’est la crainte d’offenser Dieu notre Seigneur, et un ardent désir de faire en tout sa
volonté. »

Cette crainte filiale, bien loin de s’opposer à l’amour parfait, comme la crainte servile, est au
contraire un effet de la délicatesse de l’amour.
Cet Esprit de crainte est sur Jésus, le Messie, lui qui fait toujours ce qui plait au Père. (cf. Isaïe
11,3 ; Luc 4,18 ; Jean 8,29)
C’est aussi sous son influence que Marie dit son Fiat, elle qui magnifie « la miséricorde de
Dieu sur ceux qui le craignent. » (Luc 1,50)
Joseph, « le juste », manifeste cette crainte en obéissant aux ordres d’en haut. (Matthieu 1,18)

Cette crainte filiale, loin de n’être que le commencement de la sagesse, comme la crainte du
châtiment et des jugements de Dieu, en est la plénitude et le couronnement. (Siracide 1,20)
« Avec la crainte du Seigneur, rien ne manque ; la crainte du Seigneur est un paradis de
bénédiction ; mieux que toute gloire, elle protège. » (Siracide 40,26-27)

le don de crainte ne s’appuie pas sur nos propres forces, sur notre vertu. Au contraire, il nous
fait réaliser combien nous sommes pauvres et faibles, tombant facilement dans le péché.
Tout en nous donnant une grande délicatesse de conscience, il nous préserve du
découragement et du scrupule, car il dilate notre cœur dans l’amour, dans la confiance en la
miséricordieuse bonté de notre Dieu.

Le sacrement de réconciliation augmente en nous l’effusion du don de crainte, rend notre


cœur humble, aimant et confiant, et affine notre perception du bon plaisir de Dieu, « les yeux
levés vers lui comme les yeux des serviteurs vers la main de leur maître. » (Psaume 122)
La pureté de cœur, don de l’Esprit de crainte, nous rend vraiment paisible et heureux, suivant
la béatitude du psaume :

« heureux l’homme qui craint le Seigneur ! Confiant en lui, son cœur est assuré, il ne craint
pas. » (Psaume 111)
Un désir, un signe, suffisent pour que nous accomplissions avec joie et promptitude la
moindre volonté de notre Père.

Cf. le don de crainte dans la vie de Mère Yvonne Aimée de Jésus : sa délicatesse dans
l’amour, son obéissance aux moindres volontés de Dieu.

La béatitude : Ceux qui ont une âme de pauvre.


La crainte filiale de Dieu nous établit dans l’attitude du pauvre qui reçoit tout de son Père et
qui lui donne tout.

Les Fruits :
Modestie, tempérance, chasteté.

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