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SOMMAIRE
Définition « technique vocale » ........................................................................................................4
COMMENT TROUVER SA VOIX ? .................................................................................................4
Les voix d'hommes ........................................................................................................................4
Les voix de femmes .......................................................................................................................5
EXERCICE PRATIQUE DE VOIX ......................................................................................................7
L’échauffement de la voix ............................................................................................................7
 Quels exercices réaliser ? ...................................................................................................7
 A quel moment échauffer sa voix ? ..................................................................................8
Des exercices de respiration..........................................................................................................8
 Un exercice de respiration en appui contre un mur ........................................................9
 Faire des bulles pour apprendre à respirer .......................................................................9
 Détendre son diaphragme pour mieux chanter ............................................................. 10
S’entraîner à projeter des sons ................................................................................................... 10
Travailler l’attaque des notes ..................................................................................................... 13
Apprendre à libérer sa voix ........................................................................................................ 14
Une astuce pour chanter juste .................................................................................................... 15
Parfaire sa diction........................................................................................................................ 15
Les vocalises ................................................................................................................................. 16
Le relèvement de la langue ........................................................................................................ 17
Travailler sa voix : respirer mieux pour vibrer mieux .............................................................. 18
Travailler sa voix : Joue aux montagnes russes avec votre voix. ............................................. 18
Travailler sa voix : Le stylo dans la bouche ............................................................................... 19
Définition « technique vocale »

Quand on apprend le chant, il faut également apprendre tout un vocabulaire, souvent


lié à l’anatomie pour mieux comprendre la production d’une note en accord avec les
différentes parties du corps.

Qu’est-ce que la phonation ?

La phonation est la production de sons qui amènent à la production de la voix et du


langage articulé. Le son est produit en expulsant l’air des poumons qui passe à travers
les cordes vocales puis la cavité buccale et nasale.

Qu’est-ce que le diaphragme ?

Le diaphragme est un muscle qui forme une coupole au-dessus des organes de
l’abdomen. Il a un rôle de séparateur des organes du haut et des organes du bas mais il
sert surtout à la respiration. C’est lui qui expulse l’air des poumons.

COMMENT TROUVER SA VOIX ?

Quelle est ma voix ? Suis-je soprano, alto, ténor, basse ? Puis-je être autre chose ? A-t-
on besoin d'un professionnel pour répondre à ces questions ? Pas forcément. Cet article
va tenter de vous y aider de manière très précise.

Les voix d'hommes

Si je choisis de séparer les voix d'hommes des voix de femmes c'est que les questions ne
se posent pas de la même façon pour les deux sexes. Les voix de femmes ne sont pas
une transposition des voix d'hommes dans l'aigu.

Pour commencer, messieurs, les primalités voudraient que vous soyez baryton, c'est à
dire, une voix intermédiaire entre ténor et basse, une voix ni vraiment grave, ni
vraiment aiguë. En effet, la très grande majorité des hommes sont barytons.

Les voix de basse, qui descendent vraiment grave se repèrent très vite chez les hommes.
Ce sont des voix qui transpercent les murs, qui ne peuvent pas chuchoter dans une salle
silencieuse sous peine de se faire repérer instantanément. On a parfois l'impression,
quand ils nous parlent, qu'une voiture a laissé son moteur tourner tout près.
Les voix de ténor sont tout aussi rares car ce sont en général des voix qui se travaillent
pendant des années. Toutefois il existe des hommes naturellement ténors. Pour en être
sûr, il faudra chanter. Si dans les vocalises, vous êtes à l'aise dans l'aigu et pas du tout
dans le grave, vous êtes peut-être ténor. Si les notes aigues suivantes vous sont accessibles
vous êtes :

Plus aigu que ténor ? Vous avez tous entendu parler de castrat, sopraniste, haute-contre
et peut-être contre-ténor ? Castrat n'en parlons pas... les autres sont des voix qui se
travaillent, qui ne vous concerneront pas. Certaines voix de ténor sont tellement aiguës
qu'elles pourraient presque être considérées comme alto. Dans la chanson, nous avons
les exemples de Daniel Balvoine ou Christophe Willem, qui montent vraiment très haut
et qui savent aussi descendre un peu.

Les voix de femmes

Les voix de femmes (je parle de voix adultes) sont beaucoup plus différenciées que celles
de leurs homologues masculins. Le nom de voix intermédiaire de mezzo-soprano existe
mais il est relativement peu utilisé par rapport aux deux autres. Un nombre limité
d'œuvres sont écrites pour cette voix.

Les voix d'alto, au 21ème siècle sont devenues très largement majoritaires. En chorale, le
phénomène est d'autant plus visible que le pupitre alto grossit, le pupitre soprano
diminue, avec des voix aiguës qui se fatiguent de plus en plus vite et en conséquence,
des partitions qui en demandent toujours moins aux sopranos. Mais pour ces voix d'alto,
l'impression de gravité donnée par les hommes ne sera pas transposable. Certaines
femmes jeunes peuvent même donner l'impression d'avoir une petite voix fluette que
l'on va qualifié d'aiguë alors qu'elle ne l'est pas. Alors il faut chanter.
Voyons d'abord les graves avec le graphique suivant, sachant qu'il est peu probable,
qu'en tant que débutante, vous soyez à l'aise dans les aigus autant que dans les graves.
Si vous pensez que vous avez du mal avec les aigus, voyez où vous en êtes avec les
graves pour commencer de vous situer. Cherchez la note la plus grave avec laquelle
vous êtes à l'aise.

Si cela n'a pas suffit, tournons-nous maintenant du côté des aigus et faites le même
travail. Cherchez la note la plus aigue que vous arriviez à chanter, même en fournissant
un effort, mais sans forcer, sans crier :

Si vous remarquez, suite à ce travail que vous avez des difficultés avec les graves ET avec
les aiguës, aucune inquiétude mais vous devrez travailler votre voix, l'assouplir pour lui
donner de l'ambitus (la pousser dans le grave comme dans l'aigu). Si vous souhaitez
rejoindre une chorale, la voix de soprano vous sera difficilement ouverte et sera plus
aisé de débuter du côté du pupitre alto.
EXERCICE PRATIQUE DE VOIX

L’échauffement de la voix

Sachez tout d’abord qu’une voix, grave ou non, a besoin de 7h de repos minimum pour
être de nouveau au top.

Il faut également éviter les sodas et les produits laitiers, trop acides, avant d’interpréter
un air.

N’oubliez pas de boire régulièrement et en quantités suffisantes, les cordes vocales ont
besoin d’hydratation pour être au top !

 Quels exercices réaliser ?


Le meilleur exo d’échauffement consiste à disposer d’un piano pour bien placer ses notes
et monter puis descendre en gammes.

Ceux qui ont de l’oreille pourront sans difficulté le faire a cappella ; l’idéal étant d’aller
du grave vers l’aigu en gardant la bouche fermée, pour s’empêcher de forcer.

Il est important d’être parfaitement détendu et à l’aise : l’ensemble buccal étant


composé d’une multitude de petits muscles, n’hésitez pas à émettre des sonorités
infantiles en faisant claquer joues et lèvres ou en imitant un bruit de moteur – le ridicule
ne tue pas !

Notez que le vibrato, caractéristique phonatoire naturelle d’une voix lyrique jeune et
en bonne santé, sera de meilleure qualité lorsque votre voix sera chaude.

Pareillement, l’échauffement vocal permet de moins fatiguer les cordes vocales et le


larynx.

Ne chantez pas des chansons que vous pensez faciles pour vous échauffer. On ne chante
pas pour s’échauffer comme on ne fait pas le grand écart avec de faire une chorégraphie.

Combien de temps échauffer sa voix ?

Chaque personne est différente. L’important est d’écouter son corps, ses sensations et sa
voix. Un bon échauffement doit au minimum durer 10 minutes et ne pas dépasser les
30 minutes.

Le mieux est d’essayer de chanter après 10 minutes et d’observer ses sensations. Est-ce
que vous arrivez à poser votre voix sans la pousser ? Si la réponse est négative, arrêtez
de chanter et reprenez quelques exercices d’échauffement.

Au fur et à mesure de l’entraînement, la période d’échauffement devrait diminuer.


 A quel moment échauffer sa voix ?

Le corps a besoin de 2 heures après le lever pour se réchauffer et fonctionner dans sa


globalité.

Mais si après 2 heures, vous ne vous sentez toujours pas d’attaque, repoussez vos
échauffements.

Autre chose : l’échauffement avant de chanter ne consiste pas uniquement à échauffer


sa voix mais à réveiller toutes les parties du corps mobilisées pour le chant. Ainsi des
étirements corporels sont les bienvenus : cage thoracique, mâchoire, lèvres, joues,
langue…

Des exercices de respiration

Bien chanter, c’est avant tout bien respirer : rôle maîtrisé, mélodie juste, puissance, etc.,
tout dépend de nos poumons !

La qualité de la voix dépend en grande partie de la qualité du souffle. Et même si respirer


est un acte spontané, il est probable que vous puissiez largement améliorer votre
technique pour obtenir davantage d’aisance vocale.

 Un exercice de respiration en position couchée

Voici une technique très simple : couchez-vous sur le dos en posant un gros livre sur
votre poitrail, puis respirez comme d’habitude tout en cherchant à identifier et à sentir
les parties du corps qui participent aux inspirations et expirations : abdominaux, périnée,
côtes…

Continuez en expirant jusqu’à manquer d’air. Puis inspirez lentement.

N’hésitez pas à mettre une main sur les côtes et l’autre à hauteur de la bouche. Le livre
doit se soulever, mais très peu.

Gardez vos poumons pleins 5 secondes durant, puis soufflez en veillant à ce que
l’ouvrage ne retombe pas brusquement, mais progressivement.
Retenez bien qu’il vous faut vous tenir bien droit, ne pas lever les épaules, ne pas gonfler
ses poumons (comme si on devait souffler dans un ballon…), ne point baisser ou lever
la tête, regarder toujours en face de soi.

Le haut du buste ne sert à rien à la chanteuse lyrique : c’est la respiration abdominale,


avec une pression constante, qui se trouve au cœur d’une belle voix de poitrine.

On doit s’orienter vers une respiration intercostale diaphragmatique, c’est-à-dire respirer


plutôt bas en ouvrant ses côtes flottantes.

C’est qu’on appelle la respiration abdominale.

 Un exercice de respiration en appui contre un mur


On ne peut pas toujours se mettre en position couchée pour travailler son souffle. En
revanche, il y a souvent des murs autour de nous !

Face à un mur, posez vos mains dessus. Votre dos est droit et vous êtes légèrement
penché en avant. C’est une position « naturelle » pour la respiration abdominale.

Dans cette position en effet, la respiration abdominale se fait naturellement. Pour le


constater, vous pouvez poser une main sur votre ventre.

C’est un excellent moyen de bien comprendre le mécanisme de la respiration


abdominale pour pouvoir la reproduire en position naturelle.

 Faire des bulles pour apprendre à respirer

Cet exercice vous apprend à garder un débit d’air constant, il ouvre votre pharynx et
détend vos cordes vocales. Il est tout à fait possible de l’intégrer à l’échauffement vocal
ou de le faire en fin de journée pour reposer votre voix fatiguée.

Prenez un verre d’eau et une paille. Soufflez dans la paille pour faire des bulles comme
quand nous étions enfant.
Dans la même expiration, faites vibrer votre corde vocale quelques secondes, puis
enchaînez sans son.

Le nombre et la taille de bulles doit être le même dans les deux situations.

Ensuite, vous pouvez faire une note qui monte dans les aigus tout en soufflant dans la
paille. Il est temps d’enlever le verre et de répéter l’opération en pinçant légèrement la
paille pour contrôler le débit d’air. Entonnez maintenant une mélodie tout en soufflant
dans la paille.

 Détendre son diaphragme pour mieux chanter

Détendre son diaphragme semble ne pas être chose aisée et pourtant. Un simple exercice
peut vous y aider.

 Asseyez-vous sur une chaise,

 Placez vos mains au niveau du plexus solaire, à l’intérieur des côtes,

 Inspirez,

 Puis lors de l’expiration, penchez-vous en avant,

 Descendez jusqu’à toucher vos cuisses avec vos bras,

 Répétez l’opération.

Plus le niveau d’air inspiré est haut, plus votre diaphragme sera détendu. Vous pouvez
refaire l’exercice en plaçant vos mains un peu plus bas.

S’entraîner à projeter des sons


Il n’y a rien de plus catastrophique que d’essayer de chanter fort : c’est là qu’une
prestation devient affreuse, car forcée et non naturelle.

Pour avoir une voix véritablement puissante et des plus audibles, il faut en réalité
s’atteler à se faire entendre, ce qui est bien différent.

Il faut s’imaginer chanter pour quelqu’un qui se trouverait à une cinquantaine de mètres.
Comment chanter grâce à des exercices simples ?

Pour cela, il convient de projeter du son de façon optimale, en contractant d’abord le


périnée pendant l’émission de la sonorité.

Ensuite, faites un sss en contractant désormais les abdominaux à la place du périnée.

Pour finir, continuez ce sss jusqu’à perdre toute votre réserve d’air, puis relâcher
complètement vos muscles – l’organisme a alors le réflexe de récupérer tout l’air perdu,
sans rien forcer.

N’hésitez pas à recommencer, pour prendre pleinement possession des sensations d’une
bonne technique respiratoire de chant, d’autant plus que cela peut servir d’échauffement
!

Découvrez également comment travailler son timbre de voix…

Travailler les harmoniques avec un professeur

Les harmoniques donnent le timbre et la couleur d’une voix. Une voix riche en
harmonique sonne plus fort qu’une voix pauvre. A puissance égale, elle paraîtra plus
forte.

Quand un chanteur d’opéra parle, on entend bien la différence de puissance sonore.

Si la voix n’est pas riche en harmonique, rien ne sert d’essayer de la projeter, au risque
de se fatiguer vocalement. Et malheureusement, les harmoniques sont innées.

Utiliser les résonateurs

Les résonateurs sont propres à chacun. Ils dépendent d’une morphologie. Il s’agit de la
forme du visage, du nez, de la cavité buccale, de la boîte crânienne. Une nouvelle fois,
c’est inné !

Ce sont ces résonateurs qui rendent chaque voix unique.


Un professeur de chant peut vous apprendre à placer votre voix dans les résonateurs
pour ne pas la fatiguer. L’important est d’écouter sa voix pour réussir à la replacer dans
les résonateurs. Et c’est un travail compliqué et fastidieux.

Chanter en souriant

Alors, sourire en chantant n’est pas forcément chose aisée mais quand vous vous
entraînez, essayez de le faire. Le fait de sourire permet de placer sa voix dans la partie
des résonateurs et donc de la projeter en avant plus facilement.

4. La technique du « son nasal »

Pour chanter comme Mariah Carey,


il faudra travailler !

Baryton, mezzo-soprano, chanteur moderne ou autre ténor : chacun fait passer sa


tonalité par les fosses nasales, lesquelles servent de caisse de résonance – ce qui,
contrairement à une opinion trop répandue, n’est pas le cas de la cage thoracique. Un
travail primordial pour apprendre à placer sa voix !

En effet, les sinus et les cavités nasales sont des espaces vides dans la tête qui servent de
caisses de résonance. Bien sûr, c’est inné, on en peut pas modifier ses sinus ou ses cavités
nasales mais on peut travailler avec pour mieux les utiliser.

Quand un chanteur fait face à un rhume ou une allergie, il devient compliqué de chanter
à cause du manque d’air mais aussi du manque de résonance des cavités nasales.

Une astuce : si votre nez se nettoie seul des impuretés accumulées dans la journée, vous
pouvez l’aider à rester hydraté en utilisant de l’eau de mer.

Apprendre à chanter, c’est donc savoir par où doit passer tout cet air.

Un exercice simple pour gagner en aisance sans improvisation : bouchez-vous le nez


(sans appuyer ni trop haut ni trop fortement), contractez votre périnée et produisez un
son i. Débouchez alors votre voie nasale.
Revenez à cette technique dès que vous perdez le fil du parcours respiratoire – après un
rhume par exemple.

Travailler l’attaque des notes


La qualité d’un soliste dépend souvent de ses entames (50% du chant choral).

Il est nécessaire de bien préparer son corps avant de produire une tonalité.

Le but du jeu est de le stopper tout de suite pour disséquer tout ce qui se passe
physiologiquement : importance des abdominaux, intervention du larynx, rôle des
résonateurs, resserrement des lèvres, position de la langue, pression d’air…

Il faut reproduire l’exercice pour remarquer chacun de ces éléments.

Cette analyse scénique est incontournable pour se corriger d’éventuels défauts, car il ne
reste alors qu’à s’ajuster.

L’enjeu est d’affiner ce qui est bon et de supprimer ce qui est superflu ou dommageable :
l’aide d’un professeur de chant ou d’un expert est tout indiquée.

L’attaque glottale d’une note

Lors de l’attaque glottale d’une note, les cordes vocales se ferment avant la production
du son. La note est précédée d’un « clic ».

 Dites « uh-oh » plusieurs fois,

 Trouvez l’endroit où les cordes vocales vibrent pour émettre ce son,

 Dites seulement « uh » : les cordes restent fermées,

 Après avoir fait cet exercice plusieurs fois, vous devriez mieux sentir la sensation
des cordes ouvertes ou des cordes fermées,

 Essayez ensuite toutes les voyelles et répétez en chantant les notes.

L’attaque simultanée des notes

Lors de l’attaque simultanée d’une note, les cordes vocales restent ouvertes jusqu’à la
phonation. Cela donne un début de note très propre.

 En inspirant, gardez les cordes vocales ouvertes,

 Ensuite, émettez le son « oh » en inspirant : c’est assez compliqué, vous devrez


essayer plusieurs fois. Remplacez-le par un « yo » si vous n’y arrivez pas.

L’attaque aspirée d’une note

Les cordes vocales restent ouvertes et la note est donc précédée d’un petit « h » aspiré.
 Gardez les cordes vocales ouvertes,

 Commencez à inspirer avant de produire la note,

 Produisez la note « oh » qui sera plutôt un « hoh » à l’anglaise.

Apprendre à libérer sa voix


Parlons enfin de la colonne cervicale (zone OAA), pour avoir une voix libérée de toute
entrave.

Ce gain de souplesse permettra de gagner en vaillance, mais aussi de prendre davantage


de plaisir en chantant.

Il faut chanter en veillant à ne pas crisper les muscles de cette région, mais au contraire
leur donner du mou tout en les sollicitant à leur mesure.

L’exercice consiste à bouger doucement en rond sa tête autour de son nez (comme si
vous peigniez avec votre tête sur le plafond) lorsque l’on chante (« ang » par exemple),
en choisissant des notes médiums de sa tessiture et en bloquant les épaules.

La zone en question sera alors naturellement relâchée, de même que bien d’autres
tensions du corps humain : parfait pour lutter contre le trac !

Les étirements peuvent être bénéfiques pour vous aider à mieux vous détendre avant
de chanter :

 Faire des rotations du bassin,

 Se pencher sur la droite et sur la gauche en gardant les mains le long du corps,

 Levez les bras vers le haut puis grandissez-vous pour étirer la colonne,

 Faites des cercles avec les épaules dans un sens puis dans l’autre. Veillez ensuite à
garder vos épaules et vos omoplates basses,

 Faites des rotations de la nuque, dans une sens puis dans l’autre.

Tous ces exercices aident à détendre les muscles pour mieux libérer votre voix
Une astuce pour chanter juste
Avant de penser à se lancer dans le grand bain, encore faut-il savoir chanter parfaitement
juste.

Des cours de musique sont parfaits en la matière, la pratique faisant la différence pour
être exactement sur la fréquence d’une note.

Un exercice simple : avant de la fredonner, prenez le temps d’écouter mentalement une


mélodie (sans les paroles) en vous arrêtant sur chaque note.

Ce n’est pas forcément un exercice aisé, surtout au début. Mais avec de la pratique, vous
verrez que cela viendra tout seul.

Si vous êtes capable d’entendre un air juste en esprit, la moitié du chemin est fait : vous
avez assez d’oreille musicale pour chanter juste.

Essayez maintenant de l’entendre mentalement avec le timbre que vous aimeriez avoir.

Il faudra simplement conformer votre geste vocal à ce que vous avez dans la tête.

Le mieux est de commencer avec une chanson simple, du genre J’ai du bon tabac dans
ma tabatière ou Au clair de la lune. Répétez l’opération avec des chansons plus
compliquées au fur et à mesure jusqu’à atteindre le morceau de vos rêves.

L’écoute est à la base du travail du chanteur !

Mais gardez à l’esprit que la justesse n’est pas indispensable au début du travail de la
technique vocale : lâchez-vous, faites-vous plaisir et vous verrez que ce sera beaucoup
plus simple de sortir des notes justes par la suite. ne vous bloquez pas sur une note que
vous estimez fausse.

Parfaire sa diction
Articuler, à l’inverse de la crispation, est au b.a.-ba de la justesse d’une voix de tête, et
pas seulement pour chanter une chanson issue d’un opéra italien ou étranger.

Il ne faudrait en revanche pas tomber dans l’excès qu’est l’exagération labiale : ce n’est
pas la déformation artificielle des lèvres qui améliorera votre prestation, bien au
contraire !
C’est l’arrière-gorge qui demeure essentielle pour une bonne prononciation.

Ici, des exercices dignes des acteurs et comédiens de théâtre à Paris sont fortement
recommandés, comme la répétition de phrases telles que :

 Trois tortues trottaient sur un trottoir très étroit,

 Trois petites truites non cuites, trois petites truites crues,

 Seize jacinthes séchant dans seize sachets secs,

 Je veux et j’exige d’exquises excuses,

 Tes laitues naissent-elles ? Si tes laitues naissent, mes laitues naîtront.

Les vocalises
La vocalise est un travail autour de la voyelle, par opposition aux consonnes.

Il s’agit de gagner en souplesse et de trouver le squillo (le son en italien), en travaillant


des phonèmes simples : commencez par or, o et oui.

Le premier ouvre la cavité pharyngée ; le deuxième permet de conserver un larynx bas


; et le troisième donne de l’acuité à la voix.

C’est simplement de la répétition pure et dure, jusqu’à trouver la meilleure attitude et


la bonne puissance pour une projection optimale.

Attention à ne pas fatiguer les cordes vocales. Le résultat sera moins bon. Travaillez en
douceur et prévoyez des phases de récupération comme quand on fait du sport.
Le relèvement de la langue
D’après les musicologues, deux vocalises sur trois seraient entachées d’un défaut de
position de la langue.

Comment placer sa langue en chantant ?

Il est important de se libérer de cette dernière en la maîtrisant pour pleinement


développer ses qualités cantatrices.

Le relèvement lingual est causé par une contraction excessive de la racine de la langue,
ce qui stoppe certaines vibrations dès lors refoulées vers la cavité buccale.

Pour travailler le positionnement de sa langue, rien de mieux que des exercices en


répétant des notes, car la langue doit rester à plat non loin des incisives du bas :

 Entonnez yor, yé, yor, yé, yi pour trouver la position linguale idéale,

 Chantez gnor, gné, gni pour travailler le repositionnement de la langue.

Ces deux gymnastiques permettent également de lutter contre le recul de la langue,


défaut très courant chez les femmes sopranos.
Travailler sa voix : respirer mieux pour vibrer mieux

Cet exercice peut se pratiquer allongé ou debout. C’est plus simple de commencer
allongé.

Commencez par vous allongez à prendre un moment pour vous détendre. Laissez aller
les tensions, laissez votre corps se reposer sur son support. Et prenez conscience de la
respiration naturelle qui est déjà présente. Concentrez-vous simplement sur la fluidité
du mouvement respiratoire.

Quand vous avez bien conscience de votre respiration, soufflez à fond pour bien vider
l’air de vos poumons et commencez le cycle suivant :

1- A la fin de votre expiration, relâchez les muscles du ventre et laissez entrer l’air. C’est
la détente des muscles qui crée l’aspiration, vous n’avez aucun effort à faire.

2- Une fois le ventre remplit, vous laissez l’air emplir votre thorax, vos côtes se
soulèvent, et s’écartent.

3- Vous maintenez une courte suspension respiratoire

4- Soufflez en resserrant les muscles abdominaux et en faisant le son ch... Chassez l’air
du ventre.

5- Continuez en chassant l’air du thorax.

6- A la fin de l’expiration, restez en apnée et attendez l’appel d’air. Reprenez en 1.

Travailler sa voix : Joue aux montagnes russes avec votre voix.

Le deuxième exercice pour travailler sa voix est davantage un exercice sonore. Il s’agit
de faire des courbes avec sa voix.

C’est un exercice amusant, vous allez jouer aux montagnes russes avec votre voix !

Prenez une position confortable, et commencez à émettre un son sur O. Quel que soit
la hauteur de ce son, ce sera votre point de départ pour les montagnes russes.

Si vous visualisez cette note et le son comme un trait, votre premier son sera un trait
droit.

Maintenant, amusez-vous à faire des courbes en montant et en descendant ce son. Vous


dessinerez ainsi des courbes de plus en plus grandes à mesure que vous gagnez en
amplitude vocale.
Allez-y doucement, et soyez toujours attentifs à vos sensations. Mieux vaut chercher
l’aisance plus que la performance pour travailler sa voix dans le plaisir !

Travailler sa voix : Le stylo dans la bouche

Et pour finir, un exercice pour travailler sa voix parlée, prenez un texte simple et un
crayon.

Placez le crayon entre vos molaires et lisez simplement le texte à voix haute. Le crayon
va vous forcer à maintenir votre mâchoire ouverte et à articuler.

Lisez le texte en ayant conscience de votre respiration. Expirez par le ventre quand vous
parlez, et détendez vos muscles quand vous avez besoin de reprendre de l’air.

TEXTE :

Si l'on veut arriver à la jouissance artistique, il ne suffit jamais de vouloir consommer


confortablement et à peu de frais le résultat d'une production artistique; il est nécessaire
de prendre sa part de la production elle-même, d'être soi-même à un certain degré
productif, de consentir une certaine dépense d'imagination, d'associer son expérience
propre à celle de l'artiste ou de la lui opposer. [...] L'oeuvre d'art n'apprend pas
seulement à observer avec justesse, avec profondeur, en totalité et avec plaisir l'objet
précis que l'on modèle, mais aussi d'autres objets. Elle apprend à observer en général.

Bertold Brecht

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