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CHENELIÈRE ÉDUCATION

Santé, assistance et soins infirmiers

Compétence 27

Guide d’apprentissage
de l’élève

Dalila Benhaberou-Brun
Louise-Hélène Naud
CHENELIÈRE ÉDUCATION
Santé, assistance et soins infirmiers

Compétence 27

Guide d’apprentissage
de l’élève

Dalila Benhaberou-Brun
Inrmière, M. Sc.
Louise-Hélène Naud
CFP Compétences 2000
SASI chenelière éducation
Compétence 27 • Approche privilégiée pour la mère et le nouveau-né Photos de la couverture :
haut : michaeljung / iStockphoto
Guide d’apprentissage de l’élève centre : EDELMANN/SCIENCE PHOTO LIBRARY
bas : dblight / iStockphoto

Dalila Benhaberou-Brun
Remerciements
Louise-Hélène Naud
Pour leur précieux travail de consultation pédagogique,
© 2014 TC Média Livres Inc. l’Éditeur tient à remercier :
Jenny Brideau, enseignante SASI, Centre de formation
Édition : Caroline Vial professionnelle Fierbourg, C.S. des Premières-Seigneuries
Coordination et révision linguistique : Anne Melançon Geneviève Desjardins, enseignante SASI, Centre de formation
Correction d’épreuves : Sabine Cerboni, Lucie Lefebvre professionnelle Fierbourg, C.S. des Premières-Seigneuries
Conception graphique : Josée Brunelle Nadia Garant, infirmière, CSSS de Montmagny-L’Islet
Infographie : Claude Bergeron
Sylvie Grenier, enseignante SASI, Centre de formation
Conception de la couverture : Josée Brunelle professionnelle Paul-Rousseau, C.S. des Chênes
Recherche iconographique : Marie-Renée Buczkowski
Lynda Lamoureux, enseignante SASI, Pavillon de santé
Impression : TC Imprimeries Transcontinental Joliette, C.S. des Samares
Pour leur travail de révision scientifique, réalisé avec rigueur
et expertise, l’Éditeur tient à remercier :
Angèle Venne-Bélanger, infirmière clinicienne à la retraite
Sylvie Lahaye, inf. B. Sc., Collège de Maisonneuve
Nancy Légaré, B. Pharm., M. Sc., Pharm. D., BCPP, BCPS,
docteure en pharmacie clinique, Institut Philippe-Pinel de
Montréal ; professeure adjointe, Faculté de médecine,
Université de Montréal

Dans cet ouvrage, le féminin est utilisé comme représentant


des deux sexes, sans discrimination à l’égard des hommes
et des femmes, et dans le seul but d’alléger le texte.

Des marques de commerce sont mentionnées ou illustrées


dans cet ouvrage. L’Éditeur tient à préciser qu’il n’a reçu
aucun revenu ni avantage conséquemment à la présence
de ces marques. Celles-ci sont reproduites à la demande
de l’auteur en vue d’appuyer le propos pédagogique ou
scientifique de l’ouvrage.

La pharmacologie évolue continuellement. La recherche


et le développement produisent des traitements et des
pharmacothérapies qui perfectionnent constamment la
médecine et ses applications. Nous présentons au lecteur
le contenu du présent ouvrage à titre informatif uniquement.
Il ne saurait constituer un avis médical. Il incombe au méde-
cin traitant et non à cet ouvrage de déterminer la posologie
et le traitement appropriés de chaque patient en particulier.
Nous recommandons également de lire attentivement la
notice du fabricant de chaque médicament pour vérifier la
posologie recommandée, la méthode et la durée d’adminis-
tration, ainsi que les contre-indications.
Les cas présentés dans les mises en situation de cet
ouvrage sont fictifs. Toute ressemblance avec des per-
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ISBN 978-2-7650-4225-9 tout contenu, texte, photographie ou des produits ou ser-
vices mentionnés dans cet ouvrage.
Dépôt légal : 2e trimestre 2014
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Canada
Imprimé au Canada
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Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’en-
tremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Table des matières

Aperçu du programme d’études .............................. V Synthèse ................................................................... 55


Organisation du guide d’apprentissage................... VII Situation clinique....................................................... 57
Entrée en matière ..................................................... X

Table des matières


Préalables ................................................................ XI
CHAPITRE 3 Le nouveau-né ........ 59
Situation clinique....................................................... 60
CHAPITRE 1 La grossesse
Section 1 Les caractéristiques
et l’accouchement .............................. 1
du nouveau-né .................................. 61
Situation clinique....................................................... 2 1.1 Les caractéristiques physiques ........................... 61
Section 1 La grossesse ..................................... 3 Activités ............................................................ 65
1.1 Les appareils reproducteurs................................ 4 1.2 Les besoins du nouveau-né................................. 67
1.2 Les signes de la grossesse ................................. 5 Activités ............................................................ 71
1.3 Les trois trimestres de la grossesse.................... 7 Section 2 Les systèmes du nouveau-né
1.4 La pharmacologie pendant la grossesse.............. 12 et les soins appropriés ...................... 72
Activités ............................................................ 13 2.1 Les systèmes tégumentaire et cutané................. 72
1.5 Les complications et les risques ......................... 15 2.2 Le système musculosquelettique ........................ 77
Activités ............................................................ 24 Activités ............................................................ 79
2.3 Les systèmes nerveux, sensoriel
Section 2 L’accouchement................................ 26
et immunitaire .................................................... 80
2.1 Les types d’accouchement.................................. 27
2.4 Les systèmes cardiovasculaire
2.2 La gestion de la douleur pendant
et respiratoire ..................................................... 84
l’accouchement .................................................. 30
2.5 Les systèmes reproducteur, digestif
2.3 La naissance....................................................... 31
et urinaire........................................................... 85
Activités ............................................................ 33
Activités ............................................................ 87
Synthèse ................................................................... 34
Synthèse ................................................................... 89
Situation clinique....................................................... 35
Situation clinique....................................................... 90

CHAPITRE 2 La période du CHAPITRE 4 L’alimentation .......... 91


postpartum immédiat ...................... 37
Situation clinique....................................................... 92
Situation clinique....................................................... 38
Section 1 L’alimentation de la mère.................. 93
Section 1 Les caractéristiques physiques......... 39 1.1 Durant la grossesse ............................................ 94
1.1 Les signes vitaux ................................................ 40 1.2 Après l’accouchement ........................................ 95
1.2 Les surveillances utérine et périnéale Activités ............................................................ 97
et les soins appropriés........................................ 40
Section 2 L’alimentation du nouveau-né........... 98
1.3 Les complications............................................... 44
2.1 Le lait maternel................................................... 99
1.4 Les besoins perturbés......................................... 46
Activités ............................................................ 109
Activités ............................................................ 47
2.2 Les préparations commerciales pour
Section 2 Les caractéristiques nourrissons (PCN) ............................................... 110
psychologiques ................................. 49 Activités ............................................................ 113
2.1 Le lien d’attachement ......................................... 49 Synthèse ................................................................... 114
2.2 Les rôles parentaux ............................................ 51 Situation clinique....................................................... 115
Activités ............................................................ 53

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc. TABLE DES MATIÈRES III


CHAPITRE 5 Le retour Dossier sur l’évaluation
à la maison .................................................. 117 diagnostique ............................................... 133
Analyses.................................................................... 134
Situation clinique....................................................... 118
1 Alphafœtoprotéine ................................................ 134
Section 1 Le nouveau-né................................... 119 2 Analyse et culture d’urine...................................... 135
1.1 Les documents ................................................... 120 3 Bilan de glucose................................................... 136
Table des matières

1.2 Le dépistage néonatal sanguin et urinaire........... 121 4 Bilirubine sanguine ............................................... 137
1.3 Le départ ............................................................ 121 5 Dépistage néonatal sanguin et urinaire
1.4 Le suivi du nouveau-né....................................... 123 (phénylcétonurie).................................................. 138
1.5 Les urgences ...................................................... 123 6 Formule sanguine complète (FSC).......................... 139
Activités ............................................................ 124 7 Groupe sanguin et facteur rhésus .......................... 140
Section 2 La famille........................................... 125 8 TARCH (ou TORCH)............................................... 140
2.1 La nouvelle dynamique familiale ......................... 126 9 Test de Coombs indirect ....................................... 141
2.2 Le baby blues et la dépression du postpartum..... 126 10 Test de grossesse ................................................ 141
2.3 La sexualité et la contraception........................... 128 11 Test sérologique................................................... 142
2.4 Le suivi de la mère.............................................. 128 Examens.................................................................... 143
Activités ............................................................ 129 12 Amniocentèse ...................................................... 143
Synthèse ................................................................... 130 13 Échographie fœtale............................................... 144
Situation clinique....................................................... 131 14 Examen de réactivité fœtale .................................. 145
15 Examen microscopique des sécrétions vaginales..... 146

Annexe 1................................................................... 147


Annexe 2................................................................... 151
Annexe 3................................................................... 152
Glosssaire-index ...................................................... 154
Médiagraphie ........................................................... 157
Sources .................................................................... 158

IV TABLE DES MATIÈRES Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.


Aperçu du programme d’études

Aperçu du programme d’études


La compétence 27, Approche privilégiée pour la
mère et le nouveau-né, traduite en comportement

Énoncé de la compétence Contexte de réalisation

Intervenir auprès d’une mère ● À l’aide de documentation technique.


et de son nouveau- né. ● À partir d’un plan thérapeutique infirmier ou d’un plan de
soins et de traitement infirmier et du rapport interservices.
● En collaboration avec d’autres professionnelles et
professionnels de la santé.
● En vue de prodiguer des soins.
Éléments de la compétence Critères de performance

1. Établir des liens entre la ● Pertinence des liens établis entre les manifestations
grossesse, la période du cliniques et la grossesse.
postpartum et des manifes- ● Pertinence des liens établis entre les manifestations
tations cliniques chez cliniques et la période du postpartum.
la mère.
● Reconnaissance juste d’altérations pouvant affecter
la grossesse et la période du postpartum.
2. Relever les besoins ● Prise en compte des dimensions biologique, psycho-
d’une mère. sociale, culturelle et spirituelle de la mère.
● Prise en compte des facteurs qui influent sur la satisfaction
de ses besoins.
● Prise en compte des déséquilibres manifestes.
● Reconnaissance juste de ses besoins.
3. Relever les besoins ● Prise en compte des facteurs qui influent sur les besoins.
d’un nouveau-né. ● Prise en compte des déséquilibres manifestes.
● Reconnaissance juste des besoins.
4. Veiller au confort ● Veille attentive.
d’une mère et de son ● Communication adaptée au contexte de soins.
nouveau- né.
● Reconnaissance juste de sources d’inconfort pour la mère.
● Reconnaissance juste de sources d’inconfort pour
le nouveau-né.
● Soins d’assistance appropriés.
Et pour l’ensemble de la compétence :
● Respect de son champ de pratique.
● Intervention appropriée.
● Respect du décorum ainsi que du code de déontologie.
● Souci manifeste pour la continuité des soins.

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc. APERÇU DU PROGRAMME D’ÉTUDES V


Les compétences
Aperçu du programme d’études

Nos Compétences Durée


(heures)
1 Situation au regard de la profession et de la formation 30
2 Approche globale de la santé 30
3 Communication au sein d’une équipe de soins 45
4 Procédés de soins d’assistance 105
5 Relation aidante 30
6 Aspects légal et éthique 30
7 Procédés de soins et système musculosquelettique 45
8 Prévention de l’infection 60
9 Pharmacothérapie 60
10 Soins d’assistance 75
11 Nutrition 30
12 Procédés de soins et systèmes nerveux et sensoriel 60
13 Procédés de soins et système endocrinien 30
14 Systèmes cardiovasculaire et respiratoire 75
15 Procédés de soins et système digestif 60
16 Procédés de soins et systèmes urinaire et reproducteur 60
17 Soins spécifiques 75
18 Approche privilégiée pour la personne présentant des déficits cognitifs 45
19 Approche privilégiée pour la personne en soins palliatifs 30
20 Approche privilégiée pour la personne présentant un problème de santé mentale 45
21 Soins en géronto- gériatrie 120
22 Premiers secours 30
23 Soins aux personnes présentant des problèmes de santé mentale 75
24 Soins en médecine 120
25 Soins aux personnes en réadaptation physique 120
26 Soins en chirurgie 90
27 Approche privilégiée pour la mère et le nouveau-né 30
28 Soins aux mères et aux nouveau-nés 30
29 Approche privilégiée pour l’enfant, l’adolescente et l’adolescent 30
30 Soins aux enfants, aux adolescentes et aux adolescents 30
31 Soins à une clientèle diversifiée 105
Durée totale : 1 800 heures

VI APERÇU DU PROGRAMME D’ÉTUDES Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.


du guide d’apprentissage
Aperçu du programme
Organisation du guide d’apprentissage
d’études

Aperçu du programme d’études


Le guide d’apprentissage est constitué
de cinq chapitres dont le contenu,
conforme au programme d’études
Santé, assistance et soins infirmiers,
favorise le développement des compétences

Organisation
nécessaires à l’infirmière auxiliaire.
En ouverture, un sommaire présente
la structure globale du chapitre.

Chaque chapitre débute par une situation clinique


qui reflète la réalité du milieu de travail de l’infirmière
auxiliaire. La situation étudiée évolue tout au long du
chapitre, favorisant ainsi l’intégration et l’application
des savoirs liés à la compétence, de même que le
développement du jugement professionnel.
À la fin du chapitre, lorsque cela est pertinent,
une seconde situation clinique expose un cas différent
de celui qui est présenté dans la situation
clinique principale.

Le contenu notionnel de chaque chapitre se


subdivise en sections numérotées et clairement
identifiées, afin de faciliter le repérage et la
structuration des connaissances.
Un déclencheur ouvre chacune des sections.
Il s’agit d’une courte activité qui permet de
réactiver certaines connaissances ou d’amorcer
la réflexion sur les contenus notionnels à l’étude,
tout en suscitant l’intérêt pour les savoirs abordés
dans la section.
Un encadré Mots-clés contient les termes que
les élèves devraient connaître une fois l’étude de
la section complétée. Ces termes apparaissent
en gras dans le contenu notionnel, là où ils sont
définis. Ces définitions sont reprises dans le
Glossaire-index, à la fin du guide d’apprentissage.

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc. ORGANISATION DU GUIDE D’APPRENTISSAGE VII


du guide d’apprentissage

Les sous-sections sont


d’études

clairement numérotées pour


favoriser le repérage et la
structuration des
connaissances.
Aperçu du programme

Certains termes complexes


ou vus dans une autre
compétence apparaissent en
De nombreux bleu dans le texte et sont
tableaux et figures
Organisation

définis en marge, pour


facilitent la simplifier la lecture
compréhension et de l’élève.
l’apprentissage des
contenus notionnels
à l’étude.

Des activités nombreuses et variées


ponctuent les chapitres. Plusieurs de ces
activités reflètent des situations courantes
en milieu de travail. Elles permettent aux
élèves de se familiariser avec la profession
d’infirmière auxiliaire, et de développer
leur capacité à résoudre des problèmes
et à exercer un jugement professionnel.

La synthèse résume, souvent


à l’aide de schémas ou de
tableaux, l’essentiel des
connaissances abordées
dans le chapitre.

VIII ORGANISATION DU GUIDE D’APPRENTISSAGE Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.


du guide d’apprentissage
d’études
La rubrique Quoi faire met en évidence certains aspects
Quoi faire essentiels de la pratique qui relèvent directement des
fonctions de l’infirmière auxiliaire.
Le pictogramme ci-contre, qui apparaît dans certains

Aperçu du programme
tableaux ou figures, signale la présence d’un contenu
notionnel essentiel et du même ordre que celui présenté
dans la rubrique Quoi faire.

Organisation
MS 2.1 Placé en marge du texte, le pictogramme MS renvoie
à une méthode de soins associée au contenu notionnel
présenté. Cette méthode se trouve dans le recueil
Méthodes de soins. Le nombre inscrit dans le
pictogramme correspond au numéro de la méthode.

La rubrique Attention ! présente des éléments importants


que l’infirmière auxiliaire doit connaître ou auxquels
elle doit prêter attention lors de ses interventions auprès
d’une cliente. Cette rubrique peut également traiter de règles ATTENTION
de sécurité, ou rappeler des notions déjà abordées dans le
guide d’apprentissage ou dans une autre compétence.

La rubrique Monde du travail présente des situations


où l’infirmière auxiliaire est appelée à collaborer avec
d’autres professionnels de la santé. On y définit les Monde du travail
responsabilités et les rôles de chacun. On y traite aussi
des pratiques particulières qui existent en milieu de soins
ou de la terminologie qui y est employée.

La rubrique C’est la loi présente des lois et des


règlements à respecter dans la pratique quotidienne
de l’infirmière auxiliaire. Cette rubrique peut
également fournir des précisions relatives aux
C’est la loi
activités réservées à l’infirmière auxiliaire
et au respect de son champ de pratique.

La rubrique D’une compétence à l’autre met en évidence


les liens entre le contenu présenté et d’autres compétences D’une compétence
à l’autre
du programme de formation.

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc. ORGANISATION DU GUIDE D’APPRENTISSAGE IX


Entrée en matière

En quoi consiste la compétence Approche privilégiée pour la mère et le


nouveau-né ?
La grossesse, l’accouchement et les premiers jours qui suivent la naissance
Entrée en matière

font partie du processus naturel de la vie. La compétence Approche privilé-


giée pour la mère et le nouveau-né reprend les éléments essentiels de cette
période. Même si l’infirmière auxiliaire n’est pas présente dans toutes les
situations (ex. : suivis de grossesses, accouchements), elle se doit de com-
prendre toutes les étapes du processus, qui vont de la conception jusqu’à la
période du postpartum.

Quelles sont les particularités de cette période de la vie ?


La mère et le père vont vivre un moment important. Une nouvelle vie, celle
de leur bébé, va commencer. Au cours des neuf mois de grossesse, la future
mère va subir des bouleversements physiologiques et psychologiques consi-
dérables. Le futur père devra prendre sa place auprès du bébé. Si des com-
plications ou des maladies concernant la mère ou son enfant surviennent
pendant la grossesse, l’accouchement ou les premiers jours de vie, les
connaissances acquises par l’infirmière auxiliaire lui permettront de
répondre aux questions des parents et de les accompagner tout au long de
cette période.

À quel moment particulier du processus l’infirmière auxiliaire est-elle


impliquée ?
C’est surtout pendant la courte période du postpartum que l’infirmière auxi-
liaire joue un rôle auprès des mères et des nouveau-nés. Elle travaille alors
avec l’infirmière pour s’assurer que la mère récupère bien de son accouche-
ment et que les parents assument leurs responsabilités auprès de leur
nouveau-né. Il se peut que le rôle de l’infirmière auxiliaire prenne plus d’am-
pleur en salle d’accouchement au cours des prochaines années. C’est pour-
quoi les aspects de la grossesse et de l’accouchement doivent lui être connus
si elle veut faire des interventions adéquates.

X ENTRÉE EN MATIÈRE Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.


Préalables

Avant l’étude de la compétence 27, Approche privilégiée pour la mère et le


nouveau-né, l’élève aura acquis de nombreuses connaissances. Un rappel de
ces notions lui permettra d’établir des liens entre les différentes compétences
du programme d’études SASI.

Les besoins fondamentaux de la personne C2

Préalables
Une personne en santé dispose des ressources nécessaires pour satisfaire
tous ses besoins fondamentaux (voir la figure ci-dessous).
Lorsqu’une femme est enceinte, elle doit s’adapter à sa condition et prévoir
les mois et les années qu’elle vivra avec son enfant. Le père et la mère auront
des défis à relever dans plusieurs sphères de leur vie. Le besoin d’apprendre
sera probablement le plus important, puisqu’un enfant va naître et qu’il fau-
dra en prendre soin. Un des rôles de l’infirmière auxiliaire est d’aider les
futurs parents à bien amorcer cette nouvelle étape de leur vie.
FIGURE Les 14 besoins fondamentaux selon Virginia Henderson

1. Respirer
2. Boire et
14. Apprendre manger

13. Se récréer 3. Éliminer

12. S’occuper en
vue de se réaliser 4. Se mouvoir et maintenir
une bonne posture

Les 14 besoins
fondamentaux
11. Agir selon ses 5. Dormir et
croyances et ses valeurs se reposer

6. Se vêtir et
10. Communiquer se dévêtir
avec ses semblables

9. Éviter les 7. Maintenir sa tempéra-


dangers ture corporelle dans les
8. Être propre, limites normales
soigné et protéger
ses téguments

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc. PRÉALABLES XI


C9 La pharmacothérapie
La future mère ou la mère qui allaite doit quelquefois prendre des médica-
ments pour pallier des problèmes de santé. Pendant l’accouchement, cer-
tains médicaments pourront être administrés à la cliente pour contrôler sa
douleur. L’infirmière auxiliaire a la responsabilité de bien connaître les
effets thérapeutiques et les effets secondaires indésirables des médicaments
qui sont pris par sa cliente. Certains médicaments sont à éviter parce qu’ils
peuvent affecter directement la santé du fœtus ou du nouveau-né allaité. La
vigilance est donc de mise.
Préalables

C11 La nutrition
La connaissance des notions de base en matière de nutrition permet à l’in-
firmière auxiliaire d’aider les clientes à adopter de saines habitudes alimen-
taires tout en prévenant des problèmes de santé. L’alimentation de la future
mère ou de la mère qui allaite peut avoir un impact sur sa santé (ex. : intoxi-
cation alimentaire) ou sur celle de son enfant (ex. : intoxication au plomb).
L’infirmière auxiliaire doit être en mesure d’expliquer aux parents les pré-
cautions à prendre pour éviter ces intoxications.

C16 Les procédés de soins et les systèmes urinaire


et reproducteur
Les connaissances acquises sur les systèmes reproducteurs féminin et mas-
culin et sur les mécanismes de reproduction constituent une bonne entrée
en matière pour comprendre la grossesse.

C7 Les procédés de soins et le système


musculosquelettique

C12 Les procédés de soins et les systèmes nerveux


et sensoriel

C13 Les procédés de soins et le système endocrinien

C14 Les systèmes cardiovasculaire et respiratoire

C15 Les procédés de soins et le système digestif


Plusieurs systèmes sont concernés pendant la grossesse de la future mère. Il
se peut que la grossesse soit vécue en parallèle avec des maladies préexis-
tantes ou des complications qui affectent la mère et son enfant. L’infirmière
auxiliaire devra pouvoir en mesurer les effets sur leur santé. Le fonctionne-
ment des principaux systèmes du nouveau-né sera également étudié dans la
présente compétence.

XII PRÉALABLES Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.


ACTIVITÉS
Marie- Claude Asselin, 28 ans, est enceinte de 14 semaines. C’est une jeune femme sportive, très active et, mal-
gré tout, assez anxieuse. Marie-Claude et son conjoint sont heureux d’attendre leur premier enfant.

1 Marie-Claude décide d’assister à des cours prénataux qui sont offerts à la maison de naissance de son
quartier. Selon vous, quel est l’intérêt de suivre des cours prénataux ?
Plusieurs réponses possibles. Ex. : Recueillir de l’information sur la grossesse, l’accouchement, l’allaite-

Préalables
ment et la façon de s’occuper d’un nouveau-né. Prévoir des situations problématiques.

2 Le conjoint de Marie-Claude a entrepris un programme de cessation tabagique. Qu’en pensez- vous ?


Le tabagisme nuit à la santé du fumeur et de son entourage. Le fait que le conjoint de Marie-Claude
cesse de fumer va avoir un effet positif sur sa santé tout en protégeant Marie-Claude et leur enfant des
conséquences de la fumée secondaire.

3 Avant d’être enceinte, Marie-Claude pratiquait le kung-fu et faisait du plongeon de la plateforme


de 10 m. Selon vous, peut- elle continuer à faire ce type d’activités ? Expliquez votre réponse.
Non. Les sports de contact ou les sports où il y a des risques de chute sont à éviter à cause du danger
d’avortement spontané. Marie-Claude pourra plutôt faire de la marche, de la natation ou du tai- chi.

4 C’est le temps des Fêtes et les occasions de boire de l’alcool sont multiples. Pensez- vous que Marie-
Claude puisse boire une coupe de champagne ? Justifiez votre réponse.
Non. On ne sait pas quelle quantité d’alcool ne représente aucun danger pour les femmes enceintes.
Pour cette raison, il est conseillé de ne boire aucun alcool pendant toute la grossesse.

5 Marie- Claude a peur que son enfant soit allergique aux arachides, tout comme plusieurs enfants qu’elle
connaît. Doit- elle s’abstenir d’en consommer pendant sa grossesse ? Expliquez votre réponse.
Non. Aucune preuve scientifique ne démontre qu’une mère qui consomme des arachides peut rendre
son futur enfant allergique. Il n’y a pas de régimes préventifs contre les allergies.

6 Marie- Claude souffre de migraines importantes depuis son adolescence. Elle prend habituellement
des comprimés de codéine et d’acétaminophène qui la soulagent. Elle se demande si ces médicaments
peuvent être dangereux pour son fœtus pendant sa grossesse. Qu’en pensez-vous ?
Marie-Claude doit consulter son pharmacien ou son médecin pour savoir quels médicaments ne repré-
sentent pas de danger pour son fœtus pendant sa grossesse.

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc. PRÉALABLES XIII


Notes personnelles
Notes personnelles

XIV NOTES PERSONNELLES Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.


CHAPITRE 1 La grossesse et
l’accouchement

Sommaire

Situation clinique ................................ 2

Section 1 La grossesse ............................. 3


Section 2 L’accouchement........................ 26

Synthèse ................................................. 34
Situation clinique ................................ 35

1
Situation clinique

Sophie, 20 ans
Sophie, 20 ans, a eu une relation sexuelle non protégée avec son nou-
veau petit ami. Elle n’utilise aucun moyen contraceptif. Selon ses calculs,
Situation clinique

elle aurait dû avoir ses règles depuis huit jours, car elle est très régulière
habituellement. Sophie est inquiète, elle ne se sent pas prête à avoir un
enfant. Elle n’a pas terminé sa formation d’infirmière auxiliaire et habite
encore chez ses parents.

1 a) Quel signe peut faire croire à Sophie qu’elle est enceinte ?


Le retard de ses menstruations (règles)

b) Quel moyen pourrait le lui confirmer à ce stade- ci ?


Sophie pourrait utiliser un test de grossesse vendu en pharmacie (test urinaire) : un résultat
positif lui confirmerait qu’elle est enceinte.

2 En plus d’avoir une grossesse non désirée, quel autre risque Sophie peut-elle courir à la suite d’une
relation sexuelle non protégée ?
Sophie peut avoir une infection transmise sexuellement et par le sang (ITSS), comme l’herpès,
la chlamydia, la gonorrhée, le virus de l’immunodéficience humaine (VIH), l’hépatite B, le papillome
humain, etc.

3 Si Sophie est enceinte, quelles précautions devra- t-elle prendre pour diminuer les risques de compli-
cation pour elle et son bébé ?
Plusieurs réponses possibles. Ex. : Ne pas fumer ni boire d’alcool. Bien s’alimenter. Prendre des vita-
mines pendant sa grossesse. Faire de l’exercice. Éviter les contacts avec les gens qui ont des mala-
dies contagieuses.

2 CHAPITRE 1 Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.


Section 1 La grossesse
Déclencheur
En août 2013, Karen Gilbert, une Britannique, a accouché de
trois petites filles, deux mois avant la date prévue. Cet accouche-
ment, à 30 semaines de grossesse, s’est fait par césarienne. Les
petites filles partageaient le même sac amniotique et le même
placenta. Les probabilités que cela se produise (sans féconda-

Section 1
tion in vitro) sont de 1 sur 180 millions. Les triplées pesaient
respectivement 1,72 kg, 1,58 kg et 1,54 kg à la naissance.

1 Selon vous, pourquoi les fillettes sont- elles nées si tôt ?


Comme elles étaient trois, elles devaient manquer de place pour se développer.

2 Calculez le poids total des trois bébés. Sachant qu’un nouveau-né pèse environ 3,3 kg, que pensez-
vous du poids de ces triplées ?
Le poids de chaque fillette est très faible, si on le compare au poids moyen d’un nouveau-né. En
revanche, si l’on considère que ces bébés sont des triplées prématurées, le poids de chacune est
impressionnant.

3 Selon vous, quels problèmes peut avoir un bébé de faible poids ?


Plusieurs réponses possibles. Ex. : Le faible poids d’un bébé, associé à une naissance prématurée et
à une grossesse multiple, accentue le risque d’hypothermie et d’infections. L’immaturité des sys-
tèmes nerveux, cardiorespiratoire et digestif peut également entraîner des problèmes ou des com-
plications pour le bébé.

Mots-clés
Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des
termes suivants :
• Accouchement prématuré • Placenta prævia
• Avortement spontané • Signes objectifs
• Diabète gestationnel • Signes positifs
• Grossesse ectopique • Signes subjectifs
• Hypertension artérielle gravidique

En tant qu’infirmière auxiliaire, vous rencontrerez des femmes qui sont


enceintes ou des mères qui viennent tout juste d’accoucher. Dans cette pre-
mière section, vous étudierez les grandes lignes de la grossesse. Après un
bref rappel de l’anatomie des appareils reproducteurs masculin et féminin,
vous découvrirez les premiers signes de la grossesse, son déroulement et ses
particularités durant les trois trimestres. Des informations sur la pharmaco-
logie et les complications qui peuvent survenir en cours de route clôtureront

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cette section. Même si vous n’êtes pas présente pendant la grossesse et l’ac-
couchement, ces connaissances vous permettront de donner des soins plus
appropriés à la mère et à son nouveau-né.

1.1 Les appareils reproducteurs


Voici un bref rappel de la façon dont les organes reproducteurs mâles et
femelles participent au processus de reproduction.
D’une compétence
à l’autre
Les caractéristiques des appareils reproducteurs humains ainsi que la fécondation sont
Section 1

abordées dans la compétence 16, Procédés de soins et systèmes urinaire et reproducteur.

Lors d’une relation sexuelle non protégée, FIGURE 1 Des spermatozoïdes


le sperme de l’homme, après éjaculation, vont tenter de
est déposé dans le vagin de la femme. Le féconder un ovocyte.
sperme, qui contient les spermatozoïdes
produits par les testicules, remonte alors
vers le col de l’utérus et les trompes de
Fallope. Si un ovocyte est présent dans une
des trompes, des spermatozoïdes vont ten-
ter de le féconder (voir la figure 1). Un sper-
matozoïde y parviendra peut-être. S’il y a
plus d’un spermatozoïde qui féconde l’ovo-
cyte, il y aura une grossesse multiple.
Attention : la fécondation ne se produit pas
automatiquement !
La fécondation a lieu dans une des trompes de Fallope. Alors que l’embryon
migre vers l’utérus, la division cellulaire se multiplie. Après quatre ou cinq
jours, une centaine de cellules forment le blastocyste qui vient se loger dans
la paroi utérine. La nidation commence (voir la figure 2). Peu à peu, grâce au
placenta et au sac amniotique, l’embryon va grossir et se transformer en
fœtus vers la huitième semaine.
FIGURE 2 La première semaine du développement humain
Migration
30 h
50 h
Blastocyte
60 h Zygote

12 à 24 h
4j
Trompe
Muscle utérin
4,5 j
5j
Ovocyte

5,5 j
6j

Nidation Muqueuse utérine


Ovaire

4 CHAPITRE 1 Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.


Pour éviter une grossesse, les deux partenaires qui ont une relation sexuelle
peuvent utiliser une méthode contraceptive (voir l’encadré ci-dessous sur la
contraception).

La contraception

Prise de
Méthode utilisée
contraceptifs

Journalière ou Pilule contraceptive, préservatif masculin ou féminin, diaphragme,


ponctuelle cape cervicale
Hebdomadaire Timbre transdermique

Section 1
Mensuelle Anneau contraceptif
Trimestrielle Contraceptif injectable
Plusieurs fois Stérilet (hormonal ou au cuivre), implant contraceptif
par année

Il existe une contraception orale d’urgence (COU). Elle est accessible


(dans les pharmacies, les cliniques, les CLSC) à toute personne qui en fait
la demande dans les jours qui suivent la relation sexuelle non protégée, si
la grossesse n’est pas désirée.
Des solutions plus radicales sont aussi possibles pour empêcher la
fécondation d’un ovule par un spermatozoïde : la vasectomie chez l’homme
et la ligature des trompes chez la femme.

1.2 Les signes de la grossesse


Si la fécondation a eu lieu, la femme est enceinte. Parfois la grossesse se
produit lorsqu’il y a échec de la contraception. À ce moment-là, certaines
femmes décident de poursuivre leur grossesse, alors que d’autres préfèrent
l’interrompre (voir l’encadré ci-dessous sur l’avortement).

L’avortement
L’avortement, aussi appelé « interruption volontaire de grossesse (IVG) », est une
pratique légale au Canada depuis 1988. Au Québec, l’avortement est pratiqué entre
6 et 22 semaines de grossesse dans certains centres hospitaliers et dans certaines
cliniques. Ce service est offert gratuitement à toutes les femmes qui le désirent.
L’interruption de la grossesse est un acte médical sécuritaire. Le choix de se faire
avorter appartient à la femme, qui doit être soutenue dans sa décision.

1.2.1 Les signes subjectifs, objectifs et positifs


Qu’une grossesse soit désirée ou non, la femme vit des modifications phy-
siques et psychologiques pendant qu’elle est enceinte. Les signes de la gros-
sesse varient d’une femme à l’autre. À cause de ces variations, certaines
femmes n’ont pas conscience de leur grossesse ou n’en ressentent les signes
que très tardivement.

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Il existe :
• des signes subjectifs que seule la femme ressent, qui révèlent une gros-
sesse éventuelle ;
• des signes objectifs, qui révèlent une grossesse probable. Ces signes sont
détectés par un professionnel de la santé qui examine la future mère
après quelques semaines d’aménorrhée (absence de menstruations) ;
• des signes positifs qui concrétisent l’existence d’un fœtus et qui révèlent
une grossesse incontestable.
Ces signes sont détaillés dans la figure 3 ci-dessous.
FIGURE 3 Les signes de la grossesse
Section 1

L’aménorrhée
Les menstruations ne se produisent plus, ce qui indique une
grossesse possible.
Les nausées et les vomissements
Les nausées et les vomissements ont lieu généralement durant les
premières semaines de grossesse, plutôt le matin. Ils peuvent
incommoder la future mère.
Signes La pollakiurie (envie fréquente d’uriner)
subjectifs
L’utérus commençant à grossir, il comprime la vessie.
La modification des seins
Les seins grossissent pour se préparer à l’allaitement (voir le cha-
pitre 4, à la page 100).
La fatigue excessive
Ce symptôme peut grandement incommoder la mère qui aura de la
difficulté à exécuter ses tâches habituelles.

Les modifications gynécologiques (zones du col utérin, du vagin et


de la vulve)
Le professionnel de la santé note les changements de coloration des
Signes tissus génitaux et palpe le contour fœtal vers la 24e semaine de
objectifs grossesse.
Les modifications pigmentaires (zones mammaire et abdominale)
Le professionnel de la santé note des vergetures et une ligne brune
sur l’abdomen.

Un test de grossesse positif (β-HCG)


Les battements du cœur fœtal (CF), décelables par échographie vers
la 6e semaine de grossesse
Signes
positifs Les mouvements fœtaux, décelables par la mère de la 16e à la
20e semaine
La visualisation du fœtus par échographie, entre 10 et 14 semaines
de grossesse

En plus des signes subjectifs, objectifs et positifs, des analyses et des exa-
mens permettent de confirmer une grossesse et de surveiller son évolution.
Ils sont décrits en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique, aux
pages indiquées ci-après.

6 CHAPITRE 1 Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.


Analyses

2 Analyse et culture d’urine 9 Test de Coombs indirect


(page 135) (page 141)

3 Bilan de glucose (page 136) 10 Test de grossesse (page 141)


6 Formule sanguine complète 11 Test sérologique (page 142)
(FSC) (page 139)

7 Groupe sanguin et facteur rhésus


(page 140)

Section 1
Examens

13 Échographie fœtale (page 144) 15 Examen microscopique des


sécrétions vaginales (page 146)
14 Examen de réactivité fœtale
(page 145)

1.2.2 Les aspects psychologiques


Avoir un enfant constitue une étape capitale dans la vie d’une femme et d’un
couple. La figure 4 expose différents facteurs qui influencent la manière de
vivre l’événement.
FIGURE 4 Des facteurs qui entrent en jeu lors d’une grossesse

Facteurs Explications
Le désir d’être Certaines femmes ont un fort désir d’être mère, alors que
mère d’autres n’éprouvent pas ce sentiment.

Dans certains groupes ethniques, la grossesse s’accom-


L’héritage pagne de superstitions ou de croyances quant au caractère
culturel du futur bébé, aux possibles malformations ou aux pro-
blèmes qui peuvent survenir pendant la grossesse.

L’âge, l’état de santé de la mère, sa situation matrimoniale,


son niveau socio-économique constituent des facteurs
importants dans le contexte d’une grossesse.
L’équilibre
Une adolescente, enceinte par accident, ne réagira pas
de la même façon qu’une femme plus âgée qui tente d’être
enceinte depuis cinq ans, par exemple.

La présence ou l’absence du père peut avoir une influence


Le rôle du père
sur l’issue de la grossesse ou l’état d’esprit de la mère.

Le chômage ou les revenus limités d’un couple ont une


Les finances
incidence sur la situation de la famille qui veut s’agrandir.

1.3 Les trois trimestres de la grossesse


Théoriquement, la grossesse dure de 38 à 40 semaines (âge gestationnel),
soit en moyenne 266 jours. Pour connaître la date prévue de l’accouchement
(DPA), le professionnel de la santé se réfère à la date de la première journée
des dernières menstruations (DDM).

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Plusieurs outils peuvent être utilisés pour prévoir la date d’un accouchement.
• Un disque de suivi de grossesse (voir la figure 5). En plaçant la flèche
correspondant au premier jour des dernières règles vis-à-vis de la date
appropriée, la flèche associée au « terme théorique » de la grossesse se
place automatiquement vis-à-vis de la date de naissance prévue.
FIGURE 5 Un disque de suivi de grossesse
Section 1

• La règle de Nægele (voir la figure 6). Il s’agit d’une règle mathématique


qui porte le nom d’un gynécologue allemand. La règle consiste à ajouter
sept jours à la date du premier jour des dernières menstruations et à y
soustraire trois mois.
Dans tous les cas, la date d’un accouchement, calculée à partir d’un cycle
menstruel de 28 jours, est approximative.
FIGURE 6 La règle de Nægele

Inscrire la date de la première journée des dernières menstruations (DDM).


Ex. : 15 avril.
Ajouter 7 jours. Ex. : 15 1 7 5 22.
Soustraire 3 mois. Ex. : avril 2 3 mois 5 janvier.
Naissance prévue le 22 janvier.
Primigeste
Une femme qui est
enceinte pour la pre-
mière fois.
1.3.1 Les principales étapes du développement du bébé
Multigeste
Une femme qui est On distingue les femmes enceintes de celles qui ne l’ont jamais été par les
enceinte pour la deuxième adjectifs primigeste ou multigeste et nulligeste.
fois ou plus.
Pour déterminer le statut de la cliente, la classification GPAV est utilisée.
Nulligeste Cette classification, toujours associée à un nombre, permet d’en savoir plus
Une femme qui n’a jamais
eu de grossesse. sur la cliente (voir la figure 7, à la page suivante).

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FIGURE 7 La classification GPAV

G Gravida (nombre de grossesses) : Ex. : G1, G2.

P Para (parité ou nombre d’enfants de plus de 20 semaines) : Ex. : P1, P2.

Aborda (nombre d’avortements spontanés, d’interruptions de grossesse ou


A d’avortements thérapeutiques) : Ex. : A1.

V Vivants (nombre d’enfants vivants) : Ex. : V3.

Section 1
D’autres classifications ont fait leur apparition comme GTPAVL, où T signifie « Terme »,
P, « Prématurité » et L « Lactation ».

Dans le tableau 1 présenté ci-dessous, on donne les principales étapes du


développement du bébé, les modifications anatomiques de l’utérus, la lon-
gueur du bébé (du vertex au coccyx) et son poids approximatif. Pendant Vertex
toute la durée de la grossesse, l’embryon ou le fœtus est en relation avec la Sommet du crâne.
mère par l’intermédiaire du placenta, une zone d’échanges vitaux située à
l’intérieur de l’utérus. En effet, le fœtus est oxygéné et nourri par le cordon
ombilical rattaché au placenta.
TABLEAU 1 Les principales étapes de la grossesse

1er trimestre 2e trimestre 3e trimestre

Embryon Fœtus

Modifications de l’utérus
1er mois 2e mois 3e mois 4e mois 5e mois 6e mois 7e mois 8e mois 9e mois

Longueur (cm) du bébé, du vertex au coccyx


0,4-0,5 2,5-3 6-9 11,5-13,5 16-18,5 23 27 31 35-40
Poids (g) approximatif du bébé, du vertex au coccyx
1 800- 2 200-
0,41 2 19 100 300 600 1 100
2 100 3 200
Source : Les longueurs et les poids du bébé sont tirés de D. L. Lowedermilk, S. E. Perry et K. Cashion, Soins infirmiers-Périnatalité, 2012, encart (p. 168-169).

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Après neuf mois de grossesse, plusieurs caractéristiques comme la taille, le
poids ou encore la position du fœtus permettent à l’obstétricien de dire que
le bébé est prêt à naître, comme le montre la figure 8.
FIGURE 8 La description du fœtus à terme

Un fœtus à terme
Il pèse en moyenne 3,2 kg.

Il mesure environ 52 cm.

Il se présente la tête en bas.


Section 1

Il est formé (tous ses organes


sont présents).

Il est protégé par le liquide


amniotique (qui forme une
Placenta poche d’environ 800 ml à la fin
de la grossesse).
Cordon
Il est nourri et oxygéné par le
ombilical
placenta.

Fœtus Il est rattaché au placenta par le


cordon ombilical.
Utérus
Il est protégé par le bouchon
muqueux qui ferme le passage
vers le col utérin.

Il s’est retourné (présentation


céphalique).

ATTENTION
Version Si le fœtus n’est pas installé la tête vers le bas, le médecin procédera à une version vers la
Manœuvre externe 36e semaine. Il se peut que la version ne fonctionne pas ; si c’est le cas, l’accouchement se fera
pratiquée par un médecin par le siège ou par césarienne.
qui, à l’aide de ses mains
posées sur le ventre
maternel, tentera de placer
le fœtus en position 1.3.2 Les effets de la grossesse sur les systèmes
céphalique. L’examen se
déroule en surveillant la Pendant que le bébé se développe, la mère subit des changements physiques
réactivité fœtale. importants dans toutes les sphères de son corps. Dans le tableau 2, à la page
suivante, on présente les effets de la grossesse sur les principaux systèmes de
l’organisme au cours des trois trimestres.

ATTENTION
Les radiographies sont à éviter, surtout au cours du premier trimestre de grossesse, pour ne
pas nuire à la formation du fœtus. Si l’état de santé de la mère requiert une radiographie, il est
important d’aviser toute l’équipe médicale qui prendra des précautions particulières.

10 CHAPITRE 1 Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.


TABLEAU 2 Les effets de la grossesse sur les systèmes de l’organisme

Premier trimestre Deuxième trimestre Troisième trimestre


Systèmes
(0-3 mois) (4-6 mois) (7-9 mois)

● Augmentation du poids ● Augmentation du poids ● Augmentation du poids


de 1 à 5,5 kg de 5 à 7 kg de 11 à 16 kg
Musculosquelettique
● Fatigue générale ● Crampes, douleurs ● Lombalgie (douleur dans la
ligamentaires région lombaire), sciatalgie
(irritation du nerf sciatique),
crampes

Nerveux Maux de tête, variations de l’humeur Nervosité, anxiété

Section 1
● ●

● Fatigue, étourdissements ● Vergetures, sudation, ● Troubles du sommeil, ligne


● Perte de cheveux, modifi- masque de grossesse brune abdominale,
Sensoriel et cation de la pigmentation (plaque pigmentée sur le vergetures
tégumentaire visage), angiomes (dilatation
vasculaire en forme de
tache)
● Augmentation de la sécrétion d’insuline
Endocrinien
● Résistance des cellules maternelles à l’insuline
● Augmentation du volume ● Tachycardie (accélération ● Varices, œdème
sanguin et du rythme du rythme cardiaque) et ● Mauvais retour veineux
Cardiovasculaire cardiaque étourdissements (ralentissement de la
● Œdème circulation du sang veineux
● Jambes lourdes dans les jambes)

● Augmentation du rythme ● Congestion nasale ● Essoufflement


Respiratoire
respiratoire
● Nausées, vomissements, ● Sensibilité dentaire, brûlures ● Hémorroïdes, constipation
Digestif indigestion d’estomac, reflux gastrique ● Reflux gastrique
● Constipation ● Constipation

Urinaire ● Pollakiurie
● Pertes vaginales ou ● Pertes vaginales ● Tension mammaire
Reproducteur sanguines ● Leucorrhée
● Tension mammaire ● Tension mammaire

Leucorrhée
Écoulement vaginal
Quoi faire blanchâtre, couramment
appelé « pertes blanches ».
Pour atténuer les malaises liés aux effets de la grossesse et améliorer la qualité de vie
de sa cliente enceinte, l’infirmière auxiliaire peut lui suggérer les moyens suivants.
Pour le confort
• Garder le dos dans une bonne • Porter des bas de contention.
position (attention à la cambrure • Porter des vêtements amples et
du dos). faciles à enfiler.
• Porter des chaussures à talons plats. • Porter un soutien-gorge ajusté, muni
• Placer un oreiller entre les jambes d’une large bande dans le dos.
pour dormir. • Encourager la pratique d’exercices
• Alterner les stations assise et debout. physiques adaptés à l’étape de
• Élever les jambes en position assise. la grossesse.

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Quoi faire ( )
Pour l’alimentation Pour l’hygiène
• Choisir des aliments non irritants et • Porter des protège-dessous et les
non gras. changer fréquemment.
• Prendre des petites portions de • Porter des sous-vêtements en
nourriture à la fois. coton.
• Manger des craquelins pour soula- • Avoir une bonne hygiène génitale.
ger les nausées. • Aviser son médecin s’il y a un
• Boire plus souvent dans la journée changement d’odeur ou d’appa-
Section 1

plutôt qu’en soirée. rence des pertes vaginales.


• Consulter un professionnel de
la santé avant de prendre des
antiacides.

1.4 La pharmacologie pendant la grossesse


Durant la grossesse, il vaut mieux ne prendre aucun médicament ou produit
de santé naturel sans l’avis du médecin ou du pharmacien. En effet, comme
la majorité des médicaments n’ont pas été testés sur des femmes enceintes,
leurs effets sur la mère et sur l’embryon ou le fœtus ne sont pas connus.
Tératogène Certains médicaments sont reconnus comme étant tératogènes. Cependant,
Qui provoque le dévelop- dans certaines situations, sur l’avis du médecin, la mère peut prendre des
pement de malformations.
médicaments s’ils sont jugés sécuritaires (voir l’Annexe 1, à la page 147).

Monde du travail
L’infirmière auxiliaire peut suggérer à la future mère de consulter un professionnel de la santé
(médecin, pharmacien, sage-femme) pour obtenir des conseils concernant la prise de médica-
ments pendant la grossesse.

1.4.1 Les suppléments vitaminiques


Tube neural La fermeture du tube neural constituant une étape importante durant la
Structure embryonnaire en grossesse, la prévention de ses anomalies (ex. : le spina-bifida, qui est une
formation, qui va devenir le
cerveau et la moelle
malformation du système nerveux central) sera assurée par la prise quoti-
épinière de l’embryon. dienne de suppléments vitaminiques (fer, vitamine D, acide folique : une vita-
mine du complexe B) pour toutes les femmes qui désirent être enceintes (voir
la figure 9). L’acide folique peut être absorbé seul ou être combiné à d’autres
vitamines. Tous ces suppléments peuvent être pris trois mois avant la concep-
tion, durant toute la grossesse et même après l’accouchement.
FIGURE 9 Des suppléments
d’acide folique

D’une compétence
à l’autre
Le spina-bifida est abordé dans la compé-
tence 29, Approche privilégiée pour l’enfant,
l’adolescente et l’adolescent.

12 CHAPITRE 1 Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.


Santé Canada fournit une liste de nutriments et de valeurs quotidiennes que
les femmes enceintes devraient prendre, et souligne que ces nutriments ne
remplacent en aucun cas une alimentation équilibrée (voir le tableau 3). Le
Guide alimentaire canadien fait des recommandations à ce sujet (voir la
section 1 du chapitre 4, à la page 96).
TABLEAU 3 Les nutriments et les valeurs recommandées
quotidiennement pendant la grossesse
Nutriments Valeurs
recherchés recommandées

Acide folique 0,4 mg

Section 1
Vitamine D 200 UI
Calcium 250 mg
Fer 30 mg
Zinc 15 mg
Cuivre 2 mg
Vitamine C 50 mg
Source : Ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec. Suppléments
de vitamines et de minéraux, [en ligne]. (Page consultée le 31 mars 2014)

1.4.2 Les autres médicaments


Les femmes qui prenaient des médicaments avant de se rendre compte
qu’elles étaient enceintes devront le mentionner à leur médecin, qui éva-
luera les risques et adaptera le traitement en fonction de la situation. Il est
possible de prendre certains médicaments pendant la grossesse, mais cela
doit être fait sous surveillance médicale.

ACTIVITÉS
1 La grossesse entraîne des changements physiques et physiologiques chez la femme. Nommez les signes
subjectifs, objectifs et positifs qui révèlent qu’une femme est enceinte.

Signes subjectifs
Arrêt des menstruations (aménorrhée), nausées et vomissements, pollakiurie, modification des seins,
fatigue excessive

Signes objectifs
Modifications gynécologiques, modifications pigmentaires

Signes positifs
Test de grossesse positif, battements du cœur fœtal (CF) décelables par échographie, mouvements
fœtaux décelables par la mère, visualisation du fœtus par échographie

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2 Claudia Simard a 29 ans. La date de son accouchement est prévue le
17 avril. Déterminez la date du premier jour de ses dernières menstrua-
tions (DDM) à l’aide de la règle de Nægele.

DPA 5 17 avril
17 2 7 5 10
Avril 1 3 mois 5 juillet
DDM 5 10 juillet
Section 1

3 La plupart des femmes enceintes se plaignent de malaises inhérents à la grossesse. Associez les conseils
ou les soins d’assistance que vous pourriez donner à ces femmes aux malaises énoncés dans le tableau
ci-après. Placez les lettres appropriées dans les cases du tableau.
a) Éviter les aliments épicés.
b) Éviter de boire en soirée.
c) Porter un soutien- gorge ajusté, muni d’une large bande dans le dos.
d) Éviter les jeûnes prolongés.
e) Garder le dos dans une bonne position.

Malaises

Nausées et vomissements Pollakiurie Tension mammaire

a et d b c et e

4 Pour quelles raisons une femme qui est enceinte ou qui désire le devenir devrait-elle prendre des supplé-
ments (vitamines et minéraux) ?
Pour s’assurer de rester en santé, pour s’assurer du bon développement du bébé et pour s’assurer de
la fermeture du tube neural.

5 D’après vous, quels soins d’assistance sont indiqués pour une femme enceinte qui se plaint de :

a) se lever la nuit pour uriner ? Boire plus souvent dans la journée plutôt qu’en soirée.

b) lombalgie ? Garder le dos dans une bonne position ; porter des chaussures à talons plats ; placer un
oreiller entre les jambes pour dormir ; alterner les stations assise et debout.

c) brûlures d’estomac ? Choisir des aliments non irritants et non gras.

14 CHAPITRE 1 Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.


d) varices ? Porter des bas de contention ; élever les jambes en position assise ; alterner les stations
assise et debout ; porter des vêtements amples et faciles à enfiler.

e) pertes vaginales ? Porter des protège-dessous et les changer fréquemment ; porter des sous-
vêtements en coton ; avoir une bonne hygiène génitale ; aviser son médecin s’il y a un changement
d’odeur ou d’apparence des pertes.

6 Madame Nguyen est enceinte de 18 semaines. Elle est hospitalisée parce qu’il y a une menace de tra-

Section 1
vail préterme (MTPT). Elle a mal à la tête et vous demande si elle peut prendre de l’aspirine. Que lui
répondez-vous ?
Non, elle ne peut pas prendre de l’aspirine. Comme l’aspirine augmente le risque d’hémorragie et qu’il
y a une menace de travail préterme (MTPT), le médecin lui prescrira autre chose.

1.5 Les complications et les risques


Même si la très grande majorité des grossesses se déroulent sans problèmes
particuliers, certaines complications peuvent survenir. Il existe des gros-
sesses dites à risque élevé (GARE), dues à l’état de santé de la mère. Il y a
aussi des incidents qui peuvent quelquefois mettre en péril la vie de la mère
et de son enfant à naître. Les situations les plus courantes sont abordées ici.

1.5.1 Les maladies infectieuses


Pendant la grossesse, des maladies infectieuses peuvent toucher la mère et
compromettre directement la santé fœtale.
D’une compétence
à l’autre
Les maladies infectieuses sont traitées dans la compétence 8, Prévention de l’infection,
dans la compétence 16, Procédés de soins et systèmes urinaire et reproducteur et dans
la compétence 29, Approche privilégiée pour l’enfant, l’adolescente et l’adolescent.

Le virus de l’immunodéficience humaine (VIH)


ATTENTION
Aujourd’hui, une mère atteinte du virus de l’immunodéficience humaine
(VIH) peut mener à terme sa grossesse et accoucher d’un enfant en bonne L’allaitement est
santé. Les traitements médicamenteux pris pendant la grossesse permettent contre-indiqué pour
une femme atteinte
de protéger l’enfant tout en ralentissant l’évolution de la maladie de la mère. du VIH.
Cependant, le fœtus pourrait être contaminé par le placenta, dans l’uté-
rus, par le contact avec le sang de sa mère ou par le lait maternel, après
l’accouchement.

Le virus de l’herpès génital ATTENTION


L’herpès génital est une maladie infectieuse transmise sexuellement, qui se Une césarienne
manifeste par des lésions douloureuses au niveau des organes génitaux. Il d’urgence est requise
arrive aussi qu’aucune lésion ne soit visible. La femme enceinte qui a des si la mère présente
lésions herpétiques et qui accouche met en danger la vie de son bébé. Le des lésions herpé-
tiques au moment de
nouveau-né, infecté lors de l’accouchement par voie vaginale, pourra souf-
l’accouchement.
frir de graves séquelles neurologiques et de graves lésions aux yeux.

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Les maladies infantiles et autres infections
Alors qu’elles sont inoffensives pour le jeune enfant, certaines maladies
infantiles peuvent être dangereuses pour le fœtus, surtout pendant le pre-
mier trimestre de la grossesse. Par exemple, le fœtus peut avoir des malfor-
mations s’il a été infecté par la rubéole, la rougeole, la varicelle, la cinquième
maladie ou le cytomégalovirus. La mère peut faire un avortement spontané
(fausse couche) s’il y a eu infection par le cytomégalovirus. La toxoplasmose
(infection parasitaire transmise par le chat ou par la consommation d’une
viande mal cuite) est également un danger pour le fœtus.

ATTENTION
Section 1

• La meilleure prévention pour éviter les maladies infantiles est la vaccination de toutes
les femmes en âge de procréer.
• La femme enceinte qui n’est pas immunisée et qui travaille auprès de jeunes enfants
doit arrêter de travailler à cause des risques de contamination. Dans le cas d’une
infection par toxoplasmose ou de la cinquième maladie, la future mère doit immédiate-
ment être retirée de son milieu de travail.

1.5.2 L’avortement spontané


L’avortement spontané est un événement fréquent dans les 12 premières
semaines de grossesse. Au Canada, 20 % des grossesses reconnues se ter-
minent par une « fausse couche » (voir la figure 10).
FIGURE 10 L’avortement spontané

Qu’est-ce que c’est ?


L’avortement spontané entraîne le décès de l’embryon. Il peut être causé par
certaines maladies infectieuses, des accidents (ex. : chutes, ouverture du col utérin) ou
des malformations (ex. : anomalies placentaires).

Quel est le portrait clinique ?


Le saignement est le principal signe d’un avortement spontané qui peut être accom-
pagné ou non de douleur.

Comment le traiter ?
L’avortement spontané qui se produit après le premier trimestre de grossesse est une
Curetage urgence gynécologique. Un curetage est alors pratiqué pour éliminer les débris
Intervention chirurgicale laissés par le fœtus dans l’utérus.
pratiquée par un médecin,
sous anesthésie, pour
évacuer le contenu de
l’utérus. ATTENTION
La consommation de tabac, d’alcool et de drogues peut entraîner un avortement spon-
tané ou des complications pour le bébé. Le nouveau-né pourra souffrir, entre autres, de
malformations, de retard de croissance ou du syndrome d’alcoolisation fœtale. Après sa
naissance, la fumée secondaire pourra affecter sa santé.

1.5.3 La grossesse ectopique


Au début de la grossesse, l’embryon peut parfois se développer à l’extérieur
de l’utérus ; on parle alors de grossesse extra-utérine ou de grossesse ecto-
pique. Au Canada, 1 grossesse sur 100 environ est une grossesse ectopique
(voir la figure 11, à la page suivante).

16 CHAPITRE 1 Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.


FIGURE 11 La grossesse ectopique

Qu’est-ce que c’est ?


La grossesse ectopique survient lors de la nidation. Si l’œuf se loge dans une des
trompes de Fallope ou dans l’abdomen, il n’aura ni l’espace nécessaire ni le milieu
adéquat pour se développer. Il en résultera une rupture de la trompe utérine ou une
hémorragie interne.
Les zones possibles d’implantation ectopique les plus courantes sont les suivantes :
1 une des trompes de Fallope (grossesse tubaire) ;
2 la cavité péritonéale (grossesse abdominale).

Section 1
2

Quel est le portrait clinique ?


Les symptômes d’une grossesse ectopique sont les suivants :
douleur abdominale ;
saignement vaginal ;
signes de choc (hypotension, pâleur, tachycardie, perte d’équilibre).

Comment la traiter ?
La grossesse ectopique est une urgence gynécologique. Une chirurgie d’urgence est
pratiquée pour extraire l’embryon.

1.5.4 Le placenta prævia


Le placenta prævia couvre, en partie ou complètement, le col de l’utérus, ce
qui rend l’accouchement vaginal impossible. Au Canada, le placenta prævia
touche environ 3 grossesses sur 1 000 (voir la figure 12).
FIGURE 12 Le placenta prævia

Qu’est-ce que c’est ?


Le placenta prævia est une mauvaise position du placenta qui se développe trop bas
dans l’utérus. Le risque augmente en cas de grossesse multiple.
Placenta normal Placenta prævia
Placenta
Utérus

Placenta
Col de l’utérus Col de l’utérus

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc. La grossesse et l’accouchement 17


FIGURE 12 Le placenta prævia (suite)

Quel est le portrait clinique ?


Les symptômes d’un placenta prævia sont difficiles à détecter. On le diagnostique
habituellement lors d’une échographie fœtale.
S’il y a un décollement prématuré du placenta normalement inséré (DPPNI), un saigne-
ment vaginal et des signes de choc (hypotension, pâleur, tachycardie, perte d’équilibre)
donnent l’alerte. Des douleurs abdominales accompagnent parfois le DPPNI.

Comment le traiter ?
Une césarienne programmée est pratiquée au lieu d’un accouchement vaginal.
Section 1

S’il y a un DPPNI, une césarienne d’urgence peut être faite.

1.5.5 L’accouchement prématuré


Un accouchement prématuré est un accouchement qui survient avant la
37e semaine d’aménorrhée. Au Québec, la prématurité représente environ
7 % des naissances, soit plus de 6 000 nouveau-nés par an (voir la figure 13).
FIGURE 13 L’accouchement prématuré

Qu’est-ce que c’est ?


L’accouchement prématuré peut être causé par un
accident, une maladie ou une complication.
On définit trois stades de prématurité, selon le terme
de la grossesse :
une prématurité (de 33 à 37 semaines) ;
une grande prématurité (de 28 à 32 semaines) ;
une très grande prématurité (de 22 à 27 semaines).
Avant la 22e semaine de grossesse, l’embryon ou le
fœtus n’est pas considéré comme viable.

Quel est le portrait clinique ?


Plus les risques d’accouchement prématuré sont détectés tôt, mieux le personnel
médical pourra agir. Ces signes sont :
la perte de liquide amniotique ;
des contractions utérines anormales (de grande intensité ou à intervalles rapprochés)
avant le terme de la grossesse.

Comment le traiter ?
Lors d’une naissance prématurée, une césarienne peut être nécessaire selon l’état de
santé de la mère et du fœtus. Le nouveau-né prématuré, ayant besoin de soins
particuliers, sera pris en charge par l’unité néonatale des soins intensifs.

1.5.6 Le diabète gestationnel


Le diabète gestationnel n’est ni un diabète de type 1 ni un diabète de type 2,
même si certaines manifestations se ressemblent.

18 CHAPITRE 1 Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.


Voici un rappel des points essentiels à retenir au sujet du diabète de type 1 et D’une compétence
de type 2 (voir le tableau 4). Les deux formes de diabète sont irréversibles. à l’autre
Le diabète est abordé
TABLEAU 4 Les principales caractéristiques du diabète de type 1 et de type 2 dans la compétence 13,
Procédés de soins et
Caractéristiques Diabète de type 1 Diabète de type 2 système endocrinien.
Définition Absence de sécrétion d’insuline Résistance à l’insuline
Soudaine chez les jeunes Progressive chez les personnes
Apparition
personnes plus âgées
Polydipsie, polyurie, polyphagie
Symptômes
(Les symptômes peuvent aussi être inexistants.)

Section 1
Diagnostic Analyses sanguines de glycémie et d’hémoglobine glyquée
Injection d’insuline toute la vie Prise d’antidiabétiques oraux et
Traitement adoption d’une bonne hygiène
de vie
Complications Rénales, cardiaques, neurologiques, oculaires

Les particularités du diabète gestationnel


La figure 14 présente les spécificités du diabète gestationnel.
FIGURE 14 Le diabète gestationnel

Qu’est-ce que c’est ?


Le diabète gestationnel correspond à une intolérance au glucose.
Il est réversible ; cette forme de diabète ne survient que pendant la grossesse et dis-
paraît la plupart du temps à la naissance du bébé.
Il touche environ 7 % des grossesses au Québec.
Il entraîne des complications chez la mère et l’en-
fant à naître :
– chez la mère : hypertension, infection urinaire,
accouchement prématuré ou par césarienne,
avortement spontané ;
– chez l’enfant : malformations, mort fœtale,
macrosomie (voir la photo ci-contre), diabète à Macrosomie
l’âge adulte, détresse respiratoire (voir la section 2 Le poids de ce nouveau-né (6 kg) Poids de naissance
du chapitre 2, à la page 50), ictère plus prononcé est exceptionnel. supérieur à 4 kg.
(voir la sous-section 2.1.3 du chapitre 3, à la
page 75).

Quel est le portrait clinique ?


Le diabète gestationnel est souvent asymptomatique, même si certaines femmes
peuvent présenter des signes (polydipsie, polyurie, polyphagie et fatigue très
intense).
Les femmes à risque sont :
– les femmes afro-américaines, asiatiques, latino-américaines ou les autochtones ;
– les femmes de plus de 30 ans ;
– les femmes obèses ;
– les femmes ayant déjà eu un diabète gestationnel.

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FIGURE 14 Le diabète gestationnel (suite)

Comment le traiter ?
Au Québec, toutes les femmes enceintes subissent un test de dépistage entre la 24 e
et la 28e semaine de grossesse ; on recommande même aux femmes qui sont à risque
de faire le test de dépistage pendant le 1er trimestre de grossesse.
Le traitement du diabète gestationnel varie selon son degré de gravité et consiste
en un changement d’alimentation, la pratique d’une activité physique ou l’injection
d’insuline.

Des tests permettent de confirmer le diabète et de surveiller son évolution,


Section 1

ainsi que ses conséquences sur le bébé à naître. Ils sont décrits en détail dans
le Dossier sur l’évaluation diagnostique, aux pages indiquées ci-dessous :

Analyses Examens

2 Analyse et culture d’urine 13 Échographie fœtale (page 144)


(page 135)
14 Examen de réactivité fœtale
3 Bilan de glucose (page 136) (page 145)

D’une compétence 1.5.7 L’hypertension artérielle gravidique


à l’autre
L’hypertension artérielle gravidique est une forme d’hypertension artérielle
L’hypertension est qui survient lors de la grossesse.
abordée dans la
compétence 14, Voici un rappel des points essentiels à retenir au sujet de l’hypertension (voir
Systèmes cardiovascu- le tableau 5).
laire et respiratoire.
TABLEAU 5 Les principales caractéristiques de l’hypertension

Caractéristiques Hypertension
● Augmentation de la pression artérielle systolique (> 140 mm de Hg)
Définition ● Augmentation de la pression artérielle diastolique (> 90 mm de Hg)

● Inconnues dans 95 % des cas ; c’est ce qu’on appelle « l’hypertension


Causes essentielle ».
● Âge ● Sédentarité
● Antécédents familiaux ● Stress
Facteurs de ● Tabagisme ● Obésité
risque
● Consommation d’alcool ● Complications de maladies rénales,
● Consommation de sel cardiaques, diabète, etc.

● Difficile à établir, car l’hypertension est souvent asymptomatique. La


Diagnostic mesure régulière de la pression artérielle permet de dépister et de
surveiller l’hypertension.
● Pratique d’activités physiques
● Changement d’alimentation (moins de sel, de gras et d’alcool)
Traitement ● Perte de poids
● Réduction du stress
● Prise de médicaments

Complications ● Cardiaques, neurologiques, rénales

20 CHAPITRE 1 Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.


Les particularités de l’hypertension artérielle gravidique
La figure 15 présente les spécificités de l’hypertension artérielle gravidique.
FIGURE 15 L’hypertension artérielle gravidique

Qu’est-ce que c’est ?


L’hypertension artérielle gravidique survient après 20 semaines de grossesse et
touche environ 10 % des femmes enceintes. Les causes de l’hypertension artérielle
gravidique sont inconnues, mais il existe des facteurs de risque (diabète et grossesse
multiple).
Elle peut entraîner plusieurs complications chez la mère et l’enfant à naître :

Section 1
– chez la mère : insuffisance rénale, décollement du placenta, accouchement préma-
turé, prééclampsie et éclampsie ;
– chez l’enfant : retard de croissance, souffrance fœtale, mort fœtale.

Quel est le portrait clinique ?


LES CAS MINEURS

Prééclampsie légère Prééclampsie modérée


P.A. > 140 sur 90 mm de Hg P.A. > 140 sur 90 mm de Hg
Protéinurie absente Protéinurie 2+
Céphalées absentes Céphalées absentes ou passagères
Léger œdème (visage, mains, Nausées et vomissements
chevilles) possible Douleur épigastrique
Dyspnée
Fatigue
Léger œdème (généralisé) possible

LES CAS GRAVES

Prééclampsie grave Éclampsie Syndrome HELLP


ou syndrome HELLP / des cas pendant la grossesse Acronyme de Hemolysis
(hémolyse), Elevated Liver
/ des cas pendant l’accouchement enzymes (enzymes hépa-
/ des cas pendant les 72 heures de tiques élevées), Low Platelet
postpartum count (taux de plaquettes
bas).
P.A. > 160 sur 100 mm de Hg Complications de la prééclampsie
Protéinurie 3+ grave Éclampsie
Céphalées importantes Complication grave de la
Céphalées persistantes grossesse. Elle provoque
Troubles de la vision Troubles de la vision de l’hypertension, de la
Acouphènes Convulsions, coma protéinurie, des convul-
Désorientation et amnésie sions et peut même
Dysfonctionnement hépatique entraîner le coma. Elle
Œdème généralisé (visage, mains, présente un danger pour
sacrum, membres inférieurs, la mère et le bébé.
abdomen)
Gain de poids

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FIGURE 15 L’hypertension artérielle gravidique (suite)

Comment la traiter ?
Pour aider à contrôler la pression artérielle et à prévenir les complications, la mère
devra limiter sa prise de poids, modifier son alimentation et pratiquer une activité
physique.
Le traitement est adapté en fonction de la gravité du diagnostic et comprend
notamment :
– le repos au lit ;
– une alimentation riche en protéines ;
– une diminution de la consommation de sodium ;
Section 1

– des médicaments antihypertenseurs et du sulfate de magnésium (pour prévenir les


convulsions) [voir l’Annexe 1, à la page 147].
La cliente est souvent prise en charge par l’unité de soins intensifs.
Si le fœtus et la mère sont en danger, le fait de provoquer l’accouchement ou de
pratiquer une césarienne met généralement fin au problème (sauf exceptions).
L’éclampsie peut entraîner la mort fœtale.

Quoi faire
Lorsqu’elle s’occupe de clientes qui souffrent d’hypertension artérielle gravi-
dique, l’infirmière auxiliaire doit procéder de la manière suivante :
MS 4.1 à 4.5 • mesurer les signes vitaux ;
• mesurer l’œdème des membres inférieurs ;
• vérifier la présence de protéines dans les urines ;
• administrer les médicaments prescrits ;
• mesurer les ingesta et les excreta ;
• appliquer les sangles pour l’examen de réactivité fœtale (ERF).
Pour établir un environnement serein, l’infirmière auxiliaire peut :
• regrouper les soins ;
• favoriser le calme (lumière tamisée dans la chambre et visites limitées) ;
• encourager le repos au lit ;
• surveiller les signes de complication (ex. : saignements vaginaux, douleurs
abdominales).

ATTENTION
Le diabète gestationnel et l’hypertension gravidique requièrent un suivi et des soins
administrés par une équipe spécialisée. Des cliniques GARE (grossesse à risque élevé)
répondent aux besoins particuliers des mères atteintes de ces affections.

1.5.8 Les autres grossesses à risque


Plusieurs problèmes peuvent déjà être présents ou survenir pendant la gros-
sesse, que ce soit des infections transmissibles sexuellement et par le sang
(ITSS), une incompatibilité rhésus (voir l’encadré sur l’incompatibilité rhé-
sus, à la page suivante), ou encore des troubles cardiaques (arythmies, mala-
dies aortiques) ou thyroïdiens (hyperthyroïdie ou hypothyroïdie). Les mères
qui souffrent de ces troubles sont également suivies dans les cliniques GARE
pour prévenir les complications chez le nouveau-né.

22 CHAPITRE 1 Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.


L’incompatibilité rhésus (Rh)
• Si la situation suivante se présente…

Mère Rh négatif (2) Père Rh positif (1)

Fœtus Rh positif (1)

alors la mère peut développer des anticorps contre son fœtus. Ces anti-

Section 1
corps provoqueront la maladie hémolytique du nouveau-né, qui entraîne
la destruction des globules rouges.
• Le risque de développer la maladie est plus élevé à partir de la deuxième
grossesse.
• Le test de Coombs permet de dépister l’incompatibilité rhésus vers la
28e semaine de grossesse. Si le résultat du test est positif, la mère
recevra deux doses d’immunoglobuline anti-Rh (anti-D) [WinRho MD] :
– une première dose entre 20 et 24 semaines de grossesse ;
– une deuxième dose 72 heures après l’accouchement.

Le test de Coombs est décrit en détail dans le Dossier sur l’évaluation dia-
gnostique, à la page indiquée ci-dessous :

Analyse

9 Test de Coombs indirect (page 141)


D’une compétence
à l’autre
• Les infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS) sont abordées dans la
compétence 16, Procédés de soins et systèmes urinaire et reproducteur.
• Les troubles cardiaques sont abordés dans la compétence 14, Systèmes cardiovasculaire et
respiratoire.
• Les troubles thyroïdiens sont abordés dans la compétence 13, Procédés de soins et système
endocrinien.

Des analyses et des examens permettent de faire le diagnostic et le suivi des


grossesses à risque. Ils sont décrits en détail dans le Dossier sur l’évaluation
diagnostique, aux pages indiquées ci-dessous :

Analyses

1 Alphafœtoprotéine (page 134) 8 TARCH (ou TORCH) (page 140)


2 Analyse et culture d’urine Examens
(page 135)
12 Amniocentèse (page 143)
6 Formule sanguine complète
(FSC) (page 139) 13 Échographie fœtale (page 144)
7 Groupe sanguin et facteur 14 Examen de réactivité fœtale
rhésus (page 140) (page 145)

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ACTIVITÉS
1 Quels sont les risques liés à une grossesse ectopique ?
Une hémorragie interne ou la rupture d’une trompe de Fallope. C’est une urgence gynécologique.

2 Parmi les signes et les symptômes suivants, quels sont ceux que l’on pourrait relier à un décollement
prématuré du placenta ? Cochez les cases appropriées.

a) Leucorrhée d) Saignement vaginal 3


Section 1

b) Douleurs abdominales 3 e) Hyperthermie

c) Pertes vaginales blanchâtres

3 Une cliente enceinte de 29 semaines présente les symptômes suivants : polyurie, polydipsie et polyphagie.

a) De quelle complication ces symptômes sont- ils révélateurs ? Entourez la bonne réponse.

i) Hypertension artérielle gravidique iii) Diabète gestationnel

ii) Placenta prævia iv) Accouchement prématuré

b) Quelle analyse pourrait confirmer ce diagnostic ?


Le bilan de glucose

4 Quelles sont les complications liées au diabète gestationnel ?

a) Chez la mère
Hypertension, infection urinaire, accouchement prématuré ou par césarienne, avortement spontané

b) Chez l’enfant
Malformations, mort fœtale, macrosomie, diabète à l’âge adulte, détresse respiratoire, ictère plus
prononcé

5 Madame Tremblay est enceinte de 27 semaines. Elle vous dit que sa grossesse se
déroule normalement, bien qu’elle ait déjà pris beaucoup de poids (14 kg). Vous
mesurez sa pression artérielle : elle est de 172 sur 95 mm de Hg.

a) Que devez- vous faire pour madame Tremblay ?


Mesurer ses autres signes vitaux, lui demander comment elle se sent, si
elle a des douleurs épigastriques, des troubles visuels, des céphalées, des
acouphènes et aviser rapidement l’infirmière ou le médecin du résultat de
sa pression artérielle.

24 CHAPITRE 1 Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.


b) Le médecin pense que madame Tremblay souffre d’hypertension artérielle gravidique (ou pré­
éclampsie). Vous devrez donc mesurer régulièrement sa pression artérielle. Quels signes de compli­
cations devrez­vous surveiller ?
Une protéinurie, des œdèmes, une prise de poids importante et rapide, des céphalées, une douleur
épigastrique, des troubles visuels, des acouphènes

c) Quels sont les facteurs de risque de l’hypertension qui peuvent être modifiés ?
Le tabagisme, la consommation d’alcool, l’alimentation (lipides et sel), la sédentarité, le stress et

Section 1
l’obésité

Situation clinique Sophie, 20 ans (suite)


Sophie a décidé de poursuivre sa grossesse. Son petit ami va emménager avec elle. Ses
parents seront là pour l’aider. Sophie commence à s’intéresser aux changements qui
s’opèrent en elle et se questionne sur la durée d’une grossesse.

6 Quelles sont les différentes façons d’exprimer la durée d’une grossesse ?


Environ 266 jours (de 240 à 300 jours), 40 semaines, 9 mois du calendrier, 3 trimestres

7 Sophie a peur de devoir se séparer de son chat. Sa voisine le lui a recommandé, car il peut représen­
ter un danger pour son fœtus. Qu’en pensez­vous ?
La toxoplasmose est une infection transmise par les excréments du chat. Sophie pourra garder son
chat. Elle devra toutefois mettre des gants lorsqu’elle changera sa litière, puis se laver aussitôt les
mains pour éviter toute contamination.

8 Sophie est du groupe sanguin O négatif. Le médecin demande au père de l’enfant de se soumettre à
une analyse de groupe sanguin et de facteur rhésus. Pour quelle raison ?
Si le père de l’enfant est rhésus positif, le bébé peut être rhésus négatif ou rhésus positif. Si le bébé
est rhésus positif, Sophie peut développer des anticorps contre son fœtus. Ces anticorps pourront
provoquer la maladie hémolytique du nouveau- né.

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc. La grossesse et l’accouchement 25


Section 2 L’accouchement
Déclencheur
Décider du moment de son accouchement, est-ce possible ? Aujourd’hui,
chaque moment de la vie peut être planifié. Pourtant, même si on aime
tout prévoir et tout contrôler, c’est le corps de la mère qui décide du
moment de la naissance. La médecine moderne a toutefois les moyens
de déjouer la nature ; elle peut programmer l’arrivée du nouveau-né en
Section 2

déclenchant artificiellement le travail qui mène à l’accouchement. Cette


procédure est appelée « une induction ».

1 Selon vous, pour quelles raisons médicales peut- on décider de provoquer artificiellement un accou-
chement ?
Plusieurs réponses possibles. Ex. : Pour une grossesse de plus de 42 semaines. Pour une rupture
prématurée de la poche des eaux. Pour une hypertension artérielle gravidique. Pour un diabète
gestationnel. Pour une grossesse gémellaire. Pour une altération maternelle (ex. : cancer). Pour un
arrêt de croissance intra-utérin.

2 Quels motifs, d’après vous, peuvent pousser un médecin à procéder à une césarienne pour mettre au
monde un nouveau-né ?
Plusieurs réponses possibles. Ex. : Une césarienne est envisagée lorsque l’accouchement par voie
vaginale est impossible. C’est généralement le cas lorsque la mère souffre de problèmes de santé
ou de complications (ex. : herpès génital, placenta prævia, grossesse multiple). Une césarienne peut
aussi être envisagée lorsque la vie du nouveau-né est en danger (ex. : poids trop élevé, mauvaise
position du fœtus).

Mots-clés
Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des
termes suivants :
• Accouchement vaginal • Césarienne
• Accouchement vaginal après • Naissance
une césarienne (AVAC) • Travail

Aujourd’hui, l’infirmière auxiliaire n’est habituellement pas présente dans la


salle d’accouchement. Mais, au cours des prochaines années, vous serez de
Parturiente plus en plus amenée à travailler auprès des parturientes. Dans cette sec-
Femme qui accouche. tion, vous étudierez les types d’accouchement, la gestion de la douleur et la
naissance en général.

26 CHAPITRE 1 Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.


2.1 Les types d’accouchement
Arrivée au terme de sa grossesse, la femme choisit d’accoucher à l’hôpital,
dans une maison de naissance ou bien, plus rarement, chez elle. Les der-
nières semaines de la grossesse sont quelquefois éprouvantes pour la mère
qui n’est pas toujours prête à accoucher. En effet, même si la DPA est un
point de repère, il arrive que l’enfant naisse un peu plus tôt ou un peu plus
tard qu’à la date prévue.

2.1.1 L’accouchement vaginal


L’accouchement vaginal ou FIGURE 16 Un accouchement vaginal

Section 2
l’accouchement par voie basse
est le plus courant des accou-
chements (voir la figure 16). Il
se produit à la fin de la gros-
sesse et peut durer plusieurs
heures, selon que la mère est
primipare ou multipare. Le Primipare
médecin accoucheur et l’infir- Qui accouche pour la
première fois.
mière sont présents dans la salle
d’accouchement pour aider la Multipare
future mère. Qui a accouché plusieurs
fois.
Avant d’accoucher, la future mère traverse une phase qu’on appelle « le tra-
vail », qui indique que le fœtus est prêt à venir au monde. Le col de l’utérus
se dilate et s’efface (voir la figure 17).
Les signes annonciateurs d’un accouchement imminent sont :
• la rupture des membranes (perte du liquide amniotique, nommée aussi
« rupture de la poche des eaux ») ;
• l’apparition de contractions utérines qui sont de plus en plus régulières,
rapprochées, intenses et douloureuses.
FIGURE 17 L’effacement du col de l’utérus

A B C
Col non effacé Col partiellement effacé Col complètement effacé
(longueur = 4 cm) (longueur = 2 cm)

Le col de l’utérus commence par s’effacer avant de se dilater. La dilatation et l’effacement


peuvent se produire en même temps (chez les mères multipares).

ATTENTION
Il arrive que les contractions soient intenses et douloureuses, mais qu’elles ne provoquent
pas l’ouverture du col de l’utérus. C’est ce qu’on appelle « le faux travail ».

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc. La grossesse et l’accouchement 27


Le travail de l’accouchement se divise en quatre stades (voir le tableau 6).
TABLEAU 6 Les quatre stades du travail de l’accouchement vaginal

Stades

1 Dilatation et effacement 2 Expulsion du bébé 3 Délivrance 4 Retour à l’équilibre


du col utérin physiologique
Placenta
Section 2

Le liquide amniotique Cordon ombilical


se répand.

Explications
● Dilatation du col utérin ● Engagement du fœtus ● Détachement et ● Rétablissement progressif
(de 10 cm) pour permettre dans le col utérin évacuation du placenta de la mère
le passage du fœtus hors de ● Sortie du bébé par le après l’expulsion du
l’utérus vagin bébé

Manifestations chez la mère


● Contractions utérines ● Contractions utérines ● Contractions utérines ● Récupération
● Poussées volontaires
Interventions médicales
● Anesthésie épidurale (voir la Au besoin : ● Coupure du cordon ● Surveillance de l’état
sous-section 2.2.2, à ● Épisiotomie (voir la ombilical général de la mère (voir le
la page 31) figure 18) ● Contact peau à peau chapitre 2, à la page 40)
● Utilisation de forceps ou avec les parents
d’une ventouse (voir la ● Vérification de l’évacua-
figure 19, à la page sui- tion totale du placenta
vante) pour dégager
la tête du bébé
Durée
● Plusieurs heures ● De quelques minutes à ● Quelques minutes ● De une à quatre heures
plusieurs heures après l’accouchement

Épisiotomie FIGURE 18 La technique de l’épisiotomie


Incision du périnée
pratiquée par un médecin, Ciseaux chirurgicaux
lors de l’accouchement,
pour agrandir le diamètre
vaginal. Tête du
bébé

Bord du
Incision vagin

Anus

L’épisiotomie consiste à sectionner, à l’aide de ciseaux, les tissus


entre l’ouverture du vagin et l’anus.

28 CHAPITRE 1 Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.


FIGURE 19 Des forceps et une ventouse

a b

Section 2
L’utilisation des forceps (deux branches en forme de cuillère, a) ou d’une
ventouse (petit bonnet souple relié à un tuyau, b) peut être nécessaire si la tête
du nouveau-né est déjà engagée dans le canal vaginal, mais qu’elle ne
progresse pas. La tête du nouveau-né sera temporairement déformée si le stade
de l’expulsion est difficile.

Si cela est jugé utile, le médecin accoucheur peut accélérer le processus d’ac-
couchement de façon artificielle en injectant, dans les veines de la partu-
riente, des médicaments qui vont renforcer ses contractions : c’est ce qu’on
appelle « une stimulation ».
Pendant le travail et l’accouchement, la parturiente adoptera la position la
plus confortable pour elle.
S’il y a eu une déchirure du périnée pendant l’accouchement ou si le méde- Périnée
cin a procédé à une épisiotomie, il fera des points de suture. Région constituant le
plancher du petit bassin où
sont situés les organes
2.1.2 La césarienne génitaux externes et l’anus.

La césarienne est une intervention FIGURE 20 Une césarienne


chirurgicale nécessaire lorsque l’accou-
chement vaginal n’est pas possible (voir
la figure 20).
Elle est pratiquée si :
• un problème connu affecte la mère ou
le fœtus (ex. : bassin trop petit de la
mère et enfant trop gros [dispropor-
tion fœto-pelvienne], mauvaise pré-
sentation du bébé [par le siège], échec
de la version, grossesse multiple avec complication, placenta prævia,
retard de croissance du fœtus). La date d’une césarienne peut alors être
programmée.
• un événement imprévu met en danger la vie de la mère ou du fœtus (ex. :
éclampsie, souffrance fœtale, contractions utérines dysfonctionnelles,
procidence du cordon). La chirurgie est alors pratiquée en urgence, Procidence du cordon
dans une salle d’opération. Descente du cordon
ombilical dans le vagin
La césarienne est un acte chirurgical sécuritaire qui comporte toutefois des avant la naissance du
fœtus.
risques d’infection ou d’hémorragie. Une césarienne ne peut être de « conve-
nance », c’est-à-dire pratiquée à la demande de la mère. C’est le médecin qui
décide si l’intervention est nécessaire. Lorsque la césarienne est planifiée et
faite sous anesthésie épidurale, le père peut assister à l’intervention. Dans le
tableau 7, à la page suivante, on présente le déroulement d’une césarienne.

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc. La grossesse et l’accouchement 29


TABLEAU 7 Le déroulement d’une césarienne

● Incision et ouverture de l’abdomen et


de l’utérus

Explications
● Extraction du bébé (en quelques
minutes)
● Fermeture de l’incision par suture, au
niveau du pubis (voir la photo ci-contre)

Mesures
● Anesthésie épidurale ou anesthésie générale pratiquée par
un anesthésiste
Intervenants Gynécologue-obstétricien et équipe médicale du bloc opératoire
Section 2

Durée
● Environ une heure pour l’intervention chirurgicale, puis la mère et le
bébé sont hospitalisés pendant trois ou quatre jours.

2.1.3 L’accouchement vaginal après une césarienne (AVAC)


Une mère qui a subi une césarienne lors d’une grossesse donnée n’accouchera
pas nécessairement de ses autres enfants par voie chirurgicale.
Un accouchement vaginal après une césarienne (AVAC) peut aussi être
pratiqué dans une maison de naissance. Le principal risque, dès qu’il y a eu
césarienne, même s’il est très rare, est la rupture de l’utérus.

2.2 La gestion de la douleur pendant l’accouchement


Les signes annonciateurs d’un accouchement imminent ainsi que les diffé-
rents stades du travail sont douloureux pour la femme. Chaque parturiente
a une tolérance à la douleur qui lui est propre. Pour l’aider à supporter cette
épreuve, il existe plusieurs méthodes qui peuvent être utilisées seules ou en
association.

2.2.1 Les méthodes non pharmacologiques


Pour être soulagées de la douleur, certaines femmes préféreront utiliser des
techniques de relaxation et de respiration. D’autres opteront plutôt pour
Effleurage l’effleurage, l’hypnose, l’hydrothérapie (emploi thérapeutique de l’eau) ou
Massage superficiel de l’aromathérapie (emploi thérapeutique des huiles essentielles).
la peau.
Le rôle du père est essentiel dans cette
approche, puisqu’il aidera sa conjointe à
prendre les positions les plus confortables
pendant le travail et l’accouchement. Il pourra
même lui faire des massages et la soutenir tout
au long de l’accouchement (voir la figure 21).

FIGURE 21
Un futur père qui soutient sa conjointe
pendant un des stades du travail.

30 CHAPITRE 1 Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.


2.2.2 Les méthodes pharmacologiques
Parce que la tolérance à la douleur varie d’une personne à l’autre, une femme
qui se prépare à accoucher peut demander d’être soulagée à l’aide de médi-
caments analgésiques. Ces médicaments sont habituellement administrés
par voie péridurale par le médecin, ou par voie intraveineuse (I.V.) par l’in-
firmière (voir l’Annexe 1, à la page 147).
Dans le cas d’une anesthésie épidurale, le cathéter est inséré dans le rachis
(colonne vertébrale). Lorsque la cliente rejoint l’unité de soins mère-enfant,
une pompe volumétrique peut être branchée au cathéter pour l’administra-
tion de médicaments contre la douleur (voir l’Annexe 1, à la page 147).

Section 2
L’accouchement par césarienne nécessite une plus grande dispersion de
l’anesthésie dans le corps que l’accouchement vaginal (voir la figure 22).
FIGURE 22 Les différents niveaux de l’anesthésie
Accouchement par césarienne

Accouchement vaginal

2.3 La naissance
Le bébé est né. Qu’elle soit simple ou multiple, la naissance est un événe-
ment empreint à la fois de bonheur et d’inquiétude pour les nouveaux
parents. Quand l’accouchement a lieu dans un centre hospitalier, la nouvelle
mère reste environ deux heures dans la salle d’accouchement. Ensuite, la
mère et son bébé sont transférés, pour quelques jours, à l’unité des soins
mère-enfant. La durée d’hospitalisation dépend du type d’accouchement, de
l’état de santé de la mère et de son bébé.
Les visites à la mère et au nouveau-né sont possibles en tout temps pour les
conjoints ou la personne qui accompagne la cliente. Elles sont limitées à
certaines heures pour les membres de la famille et les amis.
Malheureusement, il arrive que le fœtus meure pendant la grossesse (avorte-
ment spontané ou avortement thérapeutique), que le nouveau-né meure à Avortement
sa naissance, dans les heures ou les jours qui suivent (voir l’encadré ci- thérapeutique
dessous sur le deuil périnatal). Avortement provoqué
lorsque la grossesse expose
la mère à certains risques
Le deuil périnatal ou lorsque le fœtus est
atteint d’une affection
Lorsqu’il y a un deuil périnatal, l’infirmière auxiliaire doit être consciente du chagrin grave.
des parents. Elle veillera à être présente auprès d’eux pour les réconforter. Elle
pourra collaborer avec les membres de l’équipe médicale et répondre à leurs
besoins. Les parents pourront aussi être orientés vers des groupes d’entraide,
comme l’Association québécoise des parents vivant un deuil périnatal.

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc. La grossesse et l’accouchement 31


D’une compétence
à l’autre
Les soins pour les nouveau-nés qui présentent des malformations ou des problèmes de santé
particuliers sont abordés dans la compétence 29, Approche privilégiée pour l’enfant, l’adoles-
cente et l’adolescent.

2.3.1 La naissance simple


En 2012, il y a eu plus de 88 000 naissances au Québec, dont 97 % de nais-
sances simples. La très grande majorité des mères qui accouchent dans les
hôpitaux sont âgées de 19 à 40 ans. L’âge moyen des mères est de 30 ans. Le
Section 2

Taux de fécondité taux de fécondité est de 1,6 enfant par femme.


Statistique qui donne le
nombre d’enfants par
femme, à un âge donné, 2.3.2 La naissance multiple
dans une population
donnée. Depuis 30 ans environ, les naissances de jumeaux (voir la figure 23) ou de
triplés sont de plus en plus nombreuses. En 2012, les naissances multiples
(jumeaux, triplés ou plus) représentaient, au Québec, 3 % des naissances.
FIGURE 23 Des nouveau-nés jumeaux

Cette augmentation de naissances multiples peut s’expliquer par le recours


plus fréquent à la procréation assistée. En effet, les traitements contre l’in-
fertilité peuvent entraîner le développement de plusieurs embryons qui ont
été implantés dans l’utérus. Cependant, plus le nombre d’enfants à naître est
élevé, plus la grossesse est considérée comme risquée.
Les jumeaux peuvent être prématurés, et une césarienne est alors pratiquée
pour assurer une naissance en toute sécurité.
Comme le recours à la procréation assistée est un processus qui peut prendre
plusieurs années, il arrive que des mères de jumeaux ou de triplés soient
plus âgées que les mères de naissances simples.
D’une compétence
à l’autre
Les traitements contre l’infertilité sont évoqués dans la compétence 16, Procédés de soins et
systèmes urinaire et reproducteur.

32 CHAPITRE 1 Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.


ACTIVITÉS
1 Quels sont les signes annonciateurs d’un accouchement imminent ?
La rupture des membranes, les contractions utérines qui augmentent en fréquence, en intensité et qui
deviennent de plus en plus douloureuses.

2 Madame Garcia a accouché d’un bébé mort- né. Le lendemain de son accouchement, vous allez dans sa
chambre lui porter son repas. Madame Garcia vous demande, en pleurant, pourquoi elle a perdu son
bébé. Que lui répondez-vous ou quelle attitude avez- vous à son égard ? Entourez ce qui vous semble être

Section 2
1
la réponse adéquate.

a) Vous lui dites que c’est la volonté de Dieu.

b) Vous l’encouragez à avoir d’autres enfants le plus tôt possible.

c) Vous lui demandez s’il y a déjà eu des bébés mort- nés dans sa famille.

d) Vous faites preuve d’empathie et vous avez une écoute active.

3 Associez chacune des définitions données au mot correspondant.

Mots Définitions

a) Épisiotomie 1. Massage superficiel

b) Multipare 2. Qui accouche pour la première fois

c) Primipare 3. Qui a accouché plusieurs fois

d) Parturiente 4. Incision du périnée

e) Effleurage 5. Femme qui accouche

4 Vrai ou faux ? Si vous jugez qu’un énoncé est faux, justifiez votre réponse.

Vrai Faux

a) L’anesthésie est la même quel que soit le type d’accouchement. ✓


b) L’aromathérapie peut soulager certaines clientes pendant le travail ✓
de l’accouchement.
c) Les naissances multiples sont de plus en plus rares au Québec. ✓
d) Lors d’un accouchement vaginal, le travail d’une mère primipare ✓
est plus long.
e) Dans la phase du travail, l’expulsion précède la délivrance. ✓

Justification : a) L’anesthésie sera différente selon qu’il s’agit d’un accouchement vaginal ou d’une
césarienne. c) Les naissances multiples sont de plus en plus nombreuses au Québec, compte tenu des
traitements de fertilité de plus en plus répandus.

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc. La grossesse et l’accouchement 33


Synthèse
La grossesse
Les femmes peuvent choisir d’être enceintes ou
non.
Une grossesse normale dure environ
40 semaines.
L’embryon devient un fœtus après 8 semaines.
Synthèse

Des signes subjectifs, objectifs et positifs confir-


ment une grossesse.
Placenta
Les futures mères doivent prendre des supplé-
Cordon ments vitaminiques pour prévenir les anomalies
ombilical du tube neural.
Fœtus La grossesse peut être interrompue volon-
Utérus tairement (avortement) ou non (avortement
spontané).
Des problèmes surviennent parfois pendant
la grossesse (grossesse ectopique, placenta
prævia, diabète gestationnel, hypertension
Un fœtus à terme artérielle gravidique, etc.).
Certaines grossesses sont considérées à risque
élevé (GARE).
Certaines grossesses peuvent ne pas arriver à
terme (accouchement prématuré ou mort du
bébé).

L’accouchement
La parturiente donne naissance à son nouveau-né par accouchement vaginal ou par
césarienne.

Une femme peut accoucher par voie vaginale après avoir eu une césarienne (AVAC).

Le travail comporte quatre stades et dure plusieurs heures.

La douleur qui accompagne l’accouchement peut être soulagée par des méthodes non
pharmacologiques ou pharmacologiques.

Les femmes peuvent accoucher d’un enfant ou de plusieurs enfants à la fois.

34 CHAPITRE 1 Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.


Situation clinique

Sophie, 20 ans (suite)


Sophie est à 34 semaines de grossesse. Son médecin lui dit que son bébé ne
s’est pas encore retourné, la tête en bas. Si le fœtus ne prend pas position

Situation clinique
correctement d’ici la 36e semaine, le médecin tentera une version. Si la pro-
cédure ne fonctionne pas, une césarienne sera programmée.

1 Sophie est très inquiète à l’idée d’avoir à subir une version ou une césarienne. Que pouvez- vous lui
dire ou faire pour la rassurer ?
Plusieurs réponses possibles. Ex. : Lui dire que son bébé peut encore se retourner. Lui rappeler ou
lui expliquer en quoi consistent une version et une césarienne. La faire parler de ses craintes et se
montrer disponible si elle a des questions.

2 Le bébé s’est finalement retourné spontanément. Sophie est à 39 semaines de grossesse. Elle est
admise dans la salle d’accouchement à la suite de la rupture de la poche des eaux. Elle a des contrac-
tions irrégulières et non douloureuses.

Sophie veut savoir comment se dérouleront les prochaines heures, de ses contractions jusqu’à son
accouchement. Que lui dites- vous ?
Ses contractions vont augmenter en intensité, elles seront de plus en plus rapprochées, de plus en
plus régulières et de plus en plus douloureuses. Mais il existe des moyens qui peuvent soulager sa
douleur si elle le souhaite.
Une fois le col de son utérus complètement effacé et dilaté à 10 cm, le temps sera venu de pous-
ser fort, puis le bébé sortira. L’expulsion du bébé sera suivie de la délivrance par l’évacuation du
placenta. S’il y a eu déchirure du périnée ou épisiotomie, le médecin fera des points de suture.

3 Sophie s’interroge sur les méthodes qui pourront apaiser sa douleur pendant le travail. Quelles sont
ces méthodes ?
Il y a des méthodes non pharmacologiques telles que des techniques de relaxation et de respira-
tion, l’effleurage, l’hypnose, l’hydrothérapie ou l’aromathérapie, ainsi que des positions à prendre
qui sont plus confortables que d’autres. Il y a aussi des méthodes pharmacologiques telles que des
médicaments administrés par voie intraveineuse ou épidurale.

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc. La grossesse et l’accouchement 35


4 Pendant l’accouchement de Sophie, quels moyens sont à la disposition du médecin pour aider
le bébé à descendre dans le canal vaginal ?
Des forceps et une ventouse

5 Dans le dossier de Sophie, il est écrit P1 et G1. Que signifient ces abréviations ?
P1 signifie qu’il s’agit du premier accouchement de Sophie.
Situation clinique

G1 signifie qu’il s’agit de sa première grossesse.

Notes personnelles

36 CHAPITRE 1 Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.


CHAPITRE 2 La période
du postpartum
immédiat

Sommaire

Situation clinique ................................ 38


Section 1 Les caractéristiques
physiques.................................. 39
Section 2 Les caractéristiques
psychologiques ......................... 49

Synthèse ................................................. 55
Situation clinique ................................ 57

37
Situation clinique

Madame Lamy, 24 ans


Maïna Lamy, 24 ans, est transférée de la salle d’accouchement à votre
unité de soins mère-enfant. Elle est accompagnée de sa sœur aînée, car
Situation clinique

le père de l’enfant l’a quittée alors qu’elle était au début de sa grossesse.


Maïna vient de mettre au monde, sous anesthésie épidurale, une petite
fille de 3,2 kg.

1 En vous basant sur les connaissances acquises au cours de votre formation d’infirmière auxiliaire,
dites quels soins généraux vous devez prodiguer à Maïna pendant cette période de postpartum.
Mesurer ses signes vitaux, vérifier son état d’éveil, vérifier sa sensibilité cutanée et les mouvements
de ses jambes, vérifier si Maïna éprouve de la douleur, vérifier si son soluté fonctionne normale-
ment et surveiller son état général.

2 Maïna vous demande quand elle pourra se lever et marcher. Que lui répondez-vous ?
Comme Maïna a reçu une anesthésie épidurale, les sensations dans le bas de son corps sont tem-
porairement altérées. Elle pourra se lever et marcher quand ses jambes seront de nouveau fortes et
sensibles. Si Maïna se lève trop tôt, elle pourrait tomber et se blesser.

3 Maïna veut savoir si son bébé va rester avec elle en permanence pendant son séjour à l’hôpital.
Expliquez- lui pourquoi il est important que sa petite fille reste avec elle.
Il est important que Maïna reste avec sa petite fille parce qu’elle doit apprendre à s’occuper d’elle,
à la comprendre, à répondre à ses besoins et à développer un lien d’attachement. Cela favorisera
aussi un meilleur allaitement.

38 CHAPITRE 2 Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.


Section 1 Les caractéristiques physiques
Déclencheur
Que fait-on du placenta après l’accouchement ?
Au Moyen Âge, on préparait des soupes avec le placenta que l’on faisait boire à la nouvelle mère
afin qu’elle ait une bonne production de lait, qu’elle se remette plus rapidement de son accou-
chement et qu’elle soit plus maternelle. Le père pouvait en avoir une part, tout comme les femmes
infertiles du village. Le mot placenta vient du latin et signifie « galette » ou « gâteau ».

Section 1
Aujourd’hui encore, plusieurs traditions ou croyances perdurent au sujet du placenta. Par
exemple, certains parents décident d’enterrer le placenta sous un arbre, lequel grandira symbo-
liquement en même temps que leur enfant.

1 Selon vous, que fait-on, de nos jours au Québec, du placenta après la naissance ?
Le placenta est envoyé au département de pathologie de l’hôpital où il est pesé et analysé attenti-
vement afin d’y déceler des anomalies potentielles.

2 À quoi sert le placenta pendant la grossesse ?


Le placenta assure les échanges entre la mère et le fœtus (oxygénation et nutrition).

Mots-clés
Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des
termes suivants :
• Involution utérine • Tranchées utérines
• Lochies

Juste après la naissance, la nouvelle mère doit se rétablir de sa grossesse et


de son accouchement. Elle sera gardée environ deux heures dans la salle
d’accouchement pour être ensuite transférée, avec son nouveau-né, à l’unité
mère-enfant où elle recevra les soins de postpartum immédiat.
Une primipare qui a accouché par voie vaginale reste, en général, 48 heures
à l’hôpital. Une mère qui a subi une césarienne ou qui a eu des complica-
tions lors de son accouchement est hospitalisée pour une période plus
longue, qui peut aller jusqu’à 96 heures environ.
Dans la première section de ce chapitre, vous étudierez les caractéristiques
physiques qui sont associées à la période du postpartum immédiat. Dans la
seconde section, vous verrez les caractéristiques psychologiques liées à cette
période.

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc. La période du postpartum immédiat 39


1.1 Les signes vitaux
D’une compétence Après un accouchement vaginal ou par césarienne, il convient de mesurer
à l’autre les signes vitaux de la mère de façon à intervenir rapidement si des compli-
Les signes vitaux sont cations surviennent.
abordés dans la
compétence 4,
Procédés de soins 1.1.1 La température
d’assistance. La température corporelle de la mère est mesurée selon le protocole de
l’unité de soins. Elle doit rester stable, entre 36 et 37,5 °C. Après les 24 pre-
mières heures de l’accouchement, une température égale ou supérieure à
38 °C peut être un signe d’infection ou être liée au processus de la produc-
Section 1

tion du lait. Selon les centres hospitaliers, la température est vérifiée toutes
les quatre (q.4 h) à huit heures (q.8 h) durant la période du postpartum
immédiat, et ce, jusqu’au congé de la mère de l’unité de soins. La fièvre
autant que le refroidissement sont à craindre durant cette période.

1.1.2 La pression artérielle, le pouls et la respiration


La mère a fourni un grand effort lors de son accouchement et elle a perdu
beaucoup de sang. Pour ces raisons, la mesure de sa pression artérielle et
de son pouls ainsi que la surveillance de sa respiration permettent de
s’assurer de l’équilibre hémodynamique de son système cardiovasculaire
(voir la figure 1).
FIGURE 1 La mesure de la pression
artérielle à l’unité de soins
mère-enfant

1.2 Les surveillances utérine et périnéale


et les soins appropriés
En plus de la surveillance générale de la nouvelle mère, les surveillances uté-
rine et périnéale permettent de voir si le retour à l’équilibre physiologique,
après un accouchement vaginal ou une césarienne, se fait normalement.

1.2.1 La surveillance utérine


Juste après l’accouchement et la délivrance, le corps de la mère subit des
modifications physiologiques, particulièrement au niveau de l’utérus. Trois
types de surveillance sont effectués :
• l’involution utérine (voir la figure 2, à la page suivante) ;
• les tranchées utérines (voir la figure 3, à la page 42) ;
• les lochies (voir la figure 4, à la page 42).

40 CHAPITRE 2 Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.


FIGURE 2 L’involution utérine

Qu’est-ce que c’est ?


L’involution utérine est le retour de l’utérus à son volume initial avant la grossesse.
C’est un phénomène naturel qui s’opère grâce aux contractions du muscle utérin et
qui commence tout de suite après l’expulsion du placenta.
Au moment de l’accouchement, l’utérus est vis-à-vis de l’ombilic, puis il reprend
progressivement sa place dans le petit bassin. Après l’accouchement, l’utérus descend
chaque jour d’environ 1 cm.
Pour mesurer l’involution utérine, on se sert, comme indice, d’une largeur de doigt par
rapport à l’ombilic (voir l’illustration ci-dessous). Au moment de la délivrance, l’utérus
est à 1 cm au-dessus de l’ombilic, soit 1 largeur de doigt. Après 3 jours, il sera des-

Section 1
cendu à 3 cm sous l’ombilic, soit 3 largeurs de doigt.
L’utérus devient impalpable après 7 jours environ. En 10 jours, son poids passe de 1 kg
à 100 g.
Pour les tissus abdominaux, le retour à la normale est plus long.

Largeur de doigt Largeur de doigt


au-dessus de l’ombilic au-dessous de l’ombilic

Hauteur utérine
À la délivrance 1/0
Jour 1 0/0
Jour 2 0/2
Jour 3 0/3
Jour 4 0/4
Jour 5 0/5
Jour 6 0/6
Jour 7 0/7
Jour 8 0/8
Jour 9 0/9

Quelle est sa fonction ?


L’involution utérine permet à l’utérus de reprendre progressivement sa position
initiale, sa taille et son tonus (ferme et contracté) d’avant la grossesse.

Quoi faire pour mesurer l’involution utérine ?


Faire uriner la cliente avant de mesurer l’involution utérine.
Palper l’utérus avec les deux mains posées sur l’abdomen
pour déterminer sa taille, sa position et son tonus (voir
l’illustration ci-contre).
Noter le résultat de la palpation au dossier de la cliente
(largeur de doigt par rapport à l’ombilic).
Inciter la cliente à uriner souvent pour éviter le globe Globe vésical
vésical qui déplace l’utérus et l’empêche de se contracter. Vessie remplie d’urine.
Si l’utérus est mou, le masser et en aviser le médecin ou
l’infirmière.
Encourager la cliente à faire son premier lever selon le protocole de l’établissement
de santé.

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc. La période du postpartum immédiat 41


FIGURE 3 Les tranchées utérines

Qu’est-ce que c’est ?

Les tranchées utérines sont des douleurs dues aux contractions et aux relâchements
de l’utérus stimulés par la libération d’hormones et par l’allaitement.
Elles sont plus fréquentes chez les multipares. Elles tendent à s’aggraver au cours de
l’allaitement et elles durent deux ou trois jours.

Quelle est leur fonction ?


Elles favorisent l’involution utérine.
Section 1

Quoi faire pour soulager les tranchées utérines ?


Demander à la cliente si elle a des crampes ou des douleurs.
Placer un oreiller sur son bas-ventre pour comprimer l’utérus, en position couchée.
Encourager la cliente à marcher et à changer de position pour soulager sa douleur.
Administrer les médicaments prescrits, le cas échéant.

FIGURE 4 Les lochies

Qu’est-ce que c’est ?


Les lochies correspondent à un écoulement de sang dans les semaines qui suivent
l’accouchement, l’avortement ou la « fausse couche » (avortement spontané).
Avec le temps, la couleur des lochies s’éclaircit et leur quantité diminue. Les lochies
sont d’abord sanglantes, puis séro-sanguinolentes et enfin séreuses. La perte de sang
est évaluée selon l’étendue des taches sur une serviette hygiénique (voir l’illustration
ci-dessous).

a b c d

Perte abondante Perte moyenne Perte légère Traces de sang


(serviette hygiénique (> 10 cm) (< 10 cm) (< 2,5 cm)
saturée en 2 heures
ou moins)

Lochies sanglantes séro-sanguinolentes séreuses

Quelle est leur fonction ?


Les lochies constituent la phase d’élimination des tissus placentaires ; elles précèdent
la phase de reconstruction des tissus de l’endomètre.

42 CHAPITRE 2 Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.


FIGURE 4 Les lochies (suite)

Quoi faire pour mesurer les lochies ?


Noter leur couleur et leur quantité (nombre de serviettes
hygiéniques souillées par quart de travail).
Signaler toute mauvaise odeur ou tout écoulement anormal.
Vérifier la présence de caillots et leurs grosseurs, signes que le placenta ou les
membranes utérines n’ont pas été évacués complètement. On peut ainsi détecter
le risque hémorragique ou infectieux.
Masser l’utérus pour diminuer le saignement et aviser le médecin ou l’infirmière
s’il est abondant ou s’il y a des caillots.

Section 1
ATTENTION
Pour prévenir les infections, la cliente ne doit pas utiliser de tampons hygiéniques.

1.2.2 La surveillance périnéale


Si l’accouchement s’est fait par voie vaginale, l’infirmière auxiliaire doit s’as-
surer que les tissus périnéaux guérissent du traumatisme subi, surtout s’il y
a eu une épisiotomie ou une déchirure spontanée du périnée. Le tableau 1
présente les manifestations cliniques que l’infirmière auxiliaire doit alors
surveiller ainsi que les soins qu’elle doit prodiguer.
TABLEAU 1 Les manifestations cliniques et les soins infirmiers liés à la surveillance
périnéale
Manifestations cliniques
Soins infirmiers et explications
et explications

Œdème, hématome, ● Appliquer de la glace sur la région endolorie (15 minutes


douleur causés par la toutes les heures) pour réduire l’enflure et la douleur.
distension et la blessure ● Vérifier que les points de suture sont intacts.
du périnée pendant
l’accouchement ● Administrer les médicaments prescrits, au besoin.
● Suggérer à la cliente de prendre des bains de siège
MS 2.7
pour soulager la douleur.
● Placer un oreiller sous les fesses de la cliente, en position
assise, pour diminuer la pression.
● Montrer à la cliente comment se lever et s’asseoir (serrer les
fesses, s’appuyer sur ses mains, se lever, s’asseoir).
Lacération périnéale ● Observer les signes d’infection : rougeur, chaleur, œdème,
causée par l’épisiotomie ou écoulement et douleur pour prévenir les complications.
la déchirure spontanée ● Appliquer de la glace sur la région endolorie (15 minutes
du périnée toutes les heures) pour réduire l’enflure et la douleur.
● Si la lacération brûle au passage de l’urine, la cliente pourra
appliquer de l’eau tiède sur sa vulve pour soulager la douleur.
● Encourager la cliente à se coucher sur le côté pour diminuer
la pression sur le périnée.
● Suggérer à la cliente de prendre des bains de siège
MS 2.7
pour soulager la douleur.
● Prodiguer les soins de plaie selon le plan de soins de l’établis-
sement de santé.
● Administrer les médicaments prescrits, au besoin.

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc. La période du postpartum immédiat 43


1.2.3 Les soins liés à une césarienne
La césarienne est un acte chirurgical qui nécessite des soins particuliers.
Le tableau 2 présente la technique chirurgicale requise lors d’une césarienne
ainsi que les soins qu’il faut prodiguer à la mère.
TABLEAU 2 La technique chirurgicale de la césarienne et les soins infirmiers

Technique
Soins infirmiers et explications
chirurgicale

Qu’elle soit planifiée ou Soins préopératoires


pratiquée en urgence, la
Section 1

Pour la liste complète des soins physiques généraux et des


césarienne peut être faite vérifications préopératoires recommandées en chirurgie générale,
par une incision horizon- voir l’Annexe 2, à la page 151.
tale, dans 90 % des cas, ou Soins postopératoires
verticale, dans 10 % des
● Appliquer les mesures d’asepsie pour prévenir
cas (voir la figure 5). MS 1.1 1.3
les infections.
L’incision est refermée
● Vérifier le niveau de vigilance de la cliente.
avec des agrafes.
● Mesurer les signes vitaux. MS 4.1 à 4.5
● Demander à la cliente d’évaluer sa douleur.

● Mesurer les lochies.

● Vérifier le soluté.

● Vérifier la sonde urinaire.

● Vérifier la pompe volumétrique si la cliente s’auto-administre

des analgésiques.
● Vérifier la sensibilité cutanée de la cliente et le mouvement de

ses jambes.
● Faire le bilan des ingesta/excreta.

D’une compétence ● Administrer les médicaments analgésiques prescrits.


à l’autre
● Assister au premier lever de la cliente après l’intervention
Le bilan liquidien pour
chirurgicale, selon le protocole de l’établissement de santé.
mesurer les ingesta/
● Effectuer les soins de plaie et changer le pansement,
excreta est expliqué MS 11.2
dans la compétence 15, au besoin.
Procédés de soins et ● Retirer les agrafes s’il y a lieu, selon le protocole de
MS 11.5
système digestif. l’établissement.

FIGURE 5 Les incisions lors d’une césarienne

a b

L’incision horizontale L’incision verticale

1.3 Les complications


Des complications peuvent se produire pendant la période du postpartum
immédiat.
44 CHAPITRE 2 Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.
Le tableau 3 présente les manifestations cliniques que l’infirmière auxiliaire
doit surveiller ainsi que les soins qu’elle peut donner en cas de complica- Fièvre puerpérale
État fébrile qui survient
tions consécutives à l’accouchement. après un accouchement
ou un avortement, que
TABLEAU 3 Les manifestations cliniques et les soins infirmiers liés aux principales ce dernier soit spontané
complications consécutives à l’accouchement ou non.

Manifestations cliniques et explications


Soins infirmiers et explications
des principales complications

Fièvre puerpérale (température élevée) ● Prendre la température à intervalles réguliers. MS 4.1


causée par une vulnérabilité plus grande
à l’infection
● Surveiller les plaies (épisiotomie, césarienne) pour détecter les
signes d’infection (rougeur, chaleur, œdème, écoulement).

Section 1
Variation de la pression artérielle causée ● Mesurer la pression artérielle à intervalles réguliers et aviser MS 4.5
par le déficit du volume liquidien (hypoten- le médecin du résultat, au besoin.
sion) ou par l’éclampsie (hypertension) ● Observer la présence des signes suivants : troubles de l’équilibre, vertiges,
céphalées, peau moite, teint pâle et aviser le médecin ou l’infirmière, le cas
échéant.
● Aider la cliente à faire son premier lever selon le protocole de l’établisse-
ment de santé.
Hémorragie du postpartum (HPP) causée ● Mesurer les signes vitaux. MS 4.1 à 4.5
par un déficit important du volume liquidien
après une césarienne ou un accouchement
● Mesurer l’involution utérine.
difficile, un accouchement par forceps ou par ● Mesurer les lochies.
ventouse, etc.
Infections urinaire et périnéale (fièvre, ● Augmenter l’apport de liquides.
rétention urinaire, pollakiurie, douleur lors ● Encourager la cliente à changer régulièrement de serviettes hygiéniques
la miction) souvent causées par la bactérie (q.4 h ou après chaque miction).
Escherichia coli
● Suggérer à la cliente de laver et d’assécher le périnée après chaque
miction (de l’avant vers l’arrière).
● Administrer les médicaments prescrits.
Incontinence urinaire (écoulement ● Encourager la cliente à aller régulièrement aux toilettes.
involontaire d’urine) causée par le relâche- ● Encourager la cliente à faire les exercices de Kegel (voir l’encadré, à la page
ment ou la blessure du périnée lors de suivante).
l’accouchement
● Faire le bilan des ingesta/excreta.
Hémorroïdes (saignements rectaux, ● Encourager la cliente à changer de position pour éviter les pressions locales.
douleur, démangeaisons) souvent causées ● Inciter la cliente à se coucher le plus souvent possible sur le côté pour
par la pression du fœtus sur les veines diminuer la pression.
ano-rectales, par la constipation ou la
poussée prolongée pendant l’expulsion ● Suggérer à la cliente d’éviter de rester assise trop longtemps.
du bébé ● Appliquer de la glace sur la région endolorie (15 minutes toutes les heures).
● Favoriser une alimentation riche en fibres pour prévenir la constipation.
● Suggérer à la cliente de prendre des bains de siège pour soulager
MS 2.7
la douleur.
● Appliquer les médicaments prescrits (onguent, crème).
● Augmenter l’apport de liquides pour prévenir la constipation.
● Montrer à la cliente comment replacer les hémorroïdes externes dans
le rectum avec les doigts.
Constipation souvent causée par l’immobi- ● Favoriser une alimentation riche en fibres.
lité, les hémorroïdes, l’épisiotomie ou la peur ● Augmenter l’apport de liquides.
d’aller à la selle
● Encourager la pratique de l’exercice physique et la mobilisation pour
prévenir la constipation.
● Encourager la cliente à faire les exercices de Kegel.

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc. La période du postpartum immédiat 45


Monde du travail Les exercices de Kegel
L’infirmière auxiliaire En période de postpartum, les exercices de Kegel visent à renforcer les muscles du
doit signaler à l’infir- plancher pelvien, à réduire les douleurs du périnée lors du changement de position
mière, à la sage-femme et à diminuer les hémorroïdes et l’œdème. Ils consistent à contracter les muscles du
ou au médecin toutes périnée comme si on voulait retenir l’urine ou des gaz pendant trois à cinq secondes,
les manifestations puis à relâcher. Ils se font en position assise ou couchée (voir l’illustration ci-dessous).
cliniques qui indiquent
une complication
potentielle à la suite
d’un accouchement.
Section 1

Il suffit de répéter l’exercice plusieurs fois par jour en faisant des séries de 10 contrac-
tions/relâchements ou moins, selon la tolérance de la cliente.

Ces exercices sont également conseillés au début de la grossesse. Ils permettent


notamment :
• la prévention de l’incontinence (émissions involontaires d’urine, de selles, de gaz) ;
• le bon positionnement de la vessie et de l’utérus dans l’abdomen ;
• l’amélioration des fonctions sexuelles et orgasmiques.

Toutefois, ces exercices sont déconseillés lors de la miction pour éviter les infec-
tions urinaires.

D’une compétence
à l’autre
• L’incontinence et l’infection urinaires sont évoquées dans la compétence 16, Procédés de
soins et systèmes urinaire et reproducteur.
• La constipation et les hémorroïdes sont abordées dans la compétence 15, Procédés de soins
et système digestif.

1.4 Les besoins perturbés


Plusieurs besoins sont perturbés durant la période du postpartum immé-
diat. Le tableau 4 présente ces principaux besoins ainsi que les soins que
l’infirmière auxiliaire peut prodiguer à la nouvelle mère.
TABLEAU 4 Les besoins perturbés pendant la période du postpartum et les soins
infirmiers

Besoins perturbés Soins infirmiers et explications

Éviter les dangers ● Mesurer la pression artérielle à intervalles réguliers. MS 4.5


● Risque de fièvre ● Mesurer l’involution utérine.
puerpérale ● Mesurer les lochies.
● Risque d’hémorragie

du postpartum

46 CHAPITRE 2 Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.


TABLEAU 4 Les besoins perturbés pendant la période du postpartum et les soins
infirmiers (suite)

Besoins perturbés Soins infirmiers et explications

Dormir et se reposer ● Suggérer à la cliente de se reposer et d’alterner les positions


● Douleur périnéale assise et couchée pour soulager la douleur.
consécutive à l’accou- ● Donner des analgésiques au besoin pour diminuer la douleur.
chement ● Suggérer à la cliente de réduire le nombre de ses visiteurs si
● Sommeil perturbé elle se sent trop fatiguée.
● Proposer à la cliente de dormir en même temps que son

Section 1
nouveau-né pour se reposer.
● Tamiser la lumière de la chambre pour procurer à la cliente une
ambiance propice à la détente.
Éliminer ● Favoriser une alimentation riche en fibres.
● Risque de constipation ● Augmenter l’apport de liquides.
● Risque de rétention ou ● Suggérer à la cliente de faire les exercices de Kegel.
de fuite urinaire ● Surveiller la première miction, selon le protocole de l’établisse-
● Risque d’hémorroïdes ment de santé, pour s’assurer que la vessie de la cliente se vide bien.
● Faire le bilan des ingesta/excreta.
Se mouvoir, maintenir ● Proposer à la cliente de se lever et de marcher dans le
une bonne posture corridor, l’aider au besoin.
● Surtout en cas de

césarienne ou d’anes-
thésie épidurale

Pendant l’accouchement et la période du postpartum, plusieurs médica-


ments peuvent être prescrits à la mère. Ces médicaments sont présentés en
détail à l’Annexe 1, à la page 147.

ACTIVITÉS
1 Vous accueillez Isabelle Duval, 33 ans, qui vient d’accoucher.

a) Elle vous demande pourquoi son ventre est encore gros après l’accouchement. Que lui répondez-vous ?
L’involution utérine permet à l’utérus de reprendre graduellement sa position initiale, sa taille et
son tonus. Ce phénomène dure environ 10 jours. Après l’accouchement, l’utérus est vis-à-vis de
l’ombilic. De 7 à 10 jours plus tard, il se replace naturellement dans le petit bassin grâce aux contrac-
tions utérines. Toutefois, il faudra plus de temps pour que les tissus abdominaux reviennent à
la normale.

b) Isabelle se plaint de fuites d’urine. Que lui conseillez-vous ?


De faire les exercices de Kegel.

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2 Associez les bons termes à la définition correspondante.

Termes Définitions

a) Involution utérine 1. Contractions et relâchements de l’utérus

b) Lochies 2. Retour de l’utérus à sa position avant la grossesse

c) Tranchées utérines 3. Écoulements de sang

3 Complétez le texte qui suit à l’aide de la banque de mots ci-dessous.


Section 1

• douleur • lochies • premier lever • signes vitaux


• ingesta/excreta • pansement • sensibilité

La cliente qui revient de la salle d’opération après une césarienne a besoin de soins attentifs.
L’infirmière auxiliaire doit d’abord mesurer ses signes vitaux et ses
lochies . Elle doit aussi évaluer la douleur de la
cliente et son état de conscience afin d’administrer les analgésiques, au besoin.

Après une anesthésie épidurale, la sensibilité des membres inférieurs revient


graduellement. L’infirmière auxiliaire doit également surveiller les ingesta/excreta
ainsi que le débit urinaire de la cliente. Elle ne doit pas oublier de vérifier son
pansement abdominal.

Habituellement, la sonde urinaire est enlevée de quatre à six heures après la chirurgie et l’on
effectue le premier lever selon le protocole de l’établissement de santé. Le lever
précoce évite les complications.

4 Joëlle Marcoux a subi une épisiotomie lors de la naissance de son enfant. Elle a très peur d’aller à la selle,
car elle craint d’avoir mal. Vous essayez de la rassurer. Quels conseils pouvez- vous lui donner qui l’aide-
raient à éviter la constipation ?
Plusieurs réponses possibles. Ex. : Favoriser une alimentation riche en fibres. Boire beaucoup de
liquides. Faire de l’exercice physique et être active.

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Section 2 Les caractéristiques psychologiques
Déclencheur
Jérôme Lessard et Patricia Ricard, 26 ans, viennent d’accueillir leur pre-
mier enfant : Timothée. Les nouveaux parents regardent leur bébé avec
admiration mais aussi avec anxiété, car c’est la première fois qu’ils
doivent s’occuper d’un nouveau-né.

Section 2
Selon vous, quels facteurs peuvent influer sur la facilité ou la difficulté d’être
parents ?
Plusieurs réponses possibles. Ex. : Les conditions familiales, sociales, culturelles
ou financières. Le désir d’avoir un enfant. L’état de santé du père, de la mère ou
du nouveau-né. L’âge des parents. Le tempérament de l’enfant. La facilité d’adaptation des parents à
leurs rôles. Leur niveau d’anxiété.

Mots-clés
Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des
termes suivants :
• Contact peau à peau • Rôle parental
• Lien d’attachement • Tempérament

Les premières heures de vie du nouveau-né sont l’occasion, pour les parents,
de créer des liens profonds avec leur enfant. Vous verrez, dans cette seconde
section, le lien d’attachement que le père et la mère vont établir avec leur
bébé et la façon dont ils envisagent leurs nouveaux rôles.
FIGURE 6 Un moment privilé-
gié entre la mère et
2.1 Le lien d’attachement son nouveau-né
Dès les premières minutes de vie, le nouveau-né est mis en contact
avec sa mère ou son père. Plus ce contact est fait tôt, plus le lien
d’attachement est établi facilement. Ce lien particulier permet à
l’enfant de faire confiance à son environnement. Même si le lien
s’est tissé pendant la grossesse, il se matérialise à la naissance.
Pour maximiser le lien d’attachement, le contact peau à peau
entre le nouveau-né et ses parents est largement valorisé au Québec
(voir la figure 6). Ce contact consiste à placer l’enfant sur la poitrine
nue de sa mère ou de son père.

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc. La période du postpartum immédiat 49


Les sentiments ressentis par la mère devant le nouveau-né peuvent parfois
être difficiles à décrire tant l’émotion est grande. La mère éprouve cette
nécessité de se lier physiquement à son enfant après les neuf mois de gros-
sesse. Les liens physique et émotionnel établis dès la naissance ont des effets
sur l’attachement avec l’enfant à court terme et à long terme.
Lorsque la mère subit des complications lors de l’accouchement (ex. : une
césarienne), le contact peau à peau se fait avec le père. Si le nouveau-né doit
être pris en charge par l’équipe médicale (ex. : une détresse respiratoire), le
contact peau à peau se fera ultérieurement avec l’un ou l’autre de ses parents.
Cette méthode, appelée aussi « méthode kangourou », est appuyée par
l’UNICEF (Fonds des Nations unies pour l’enfance). Elle s’applique aux
Section 2

nouveau-nés à terme, prématurés ou atteints de maladies.


Que le nouveau-né soit en bonne santé ou non, le contact peau à peau est
recommandé dès la naissance ou le plus tôt possible pour les raisons
suivantes :
• stabilisation des signes vitaux (température et rythme cardiaque) du
nouveau-né ;
• stabilisation du taux de glucose du nouveau-né ;
• diminution des pleurs du nouveau-né ;
• meilleure prise du sein lors de l’allaitement ;
• stimulation de la production du lait maternel ;
• réconfort du nouveau-né qui reconnaît les battements du cœur de son
parent.

Quoi faire
L’infirmière auxiliaire doit laisser aux parents le temps de
faire connaissance avec leur nouveau-né. Dans cette
optique, elle doit les féliciter pour cette naissance et les
rassurer sur leurs capacités à établir un lien d’attachement
avec leur enfant. Elle pourra donc les encourager à :
• cohabiter avec le nouveau-né ;
• prendre le nouveau-né dans leurs bras ;
• participer aux soins (bain, changement de couche) ;
• regarder le nouveau-né dans les yeux ;
• parler au nouveau-né ;
• réconforter le nouveau-né quand il pleure.

Il arrive que le bébé ne corresponde pas exactement aux attentes et aux rêves
des parents. Parce qu’il n’est pas du sexe désiré, qu’il a un tempérament agité
(voir l’encadré sur le tempérament, à la page suivante), qu’il naît avec une
malformation, un handicap ou qu’il a subi une complication à la naissance,
le nouveau-né peut surprendre les parents, les bouleverser ou encore provo-
quer un sentiment de colère. Dans ces cas, le processus d’attachement pourra
être plus difficile à faire pour les parents. Avant d’offrir le soutien nécessaire
aux parents, l’infirmière auxiliaire devra observer leurs comportements et
voir quels sont leurs sentiments à l’égard de leur enfant.

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Le tempérament

Le tempérament est un ensemble de dispositions innées, relativement constantes,


qui forme la base de la personnalité de l’enfant et qui s’ajoute aux expériences
vécues. Il ne varie pas ou il varie peu au cours de la vie. Les parents peuvent recon-
naître chez leur enfant, dès les premières heures et les jours qui suivent la nais-
sance, certains des traits suivants :
• le niveau d’activité (motricité) ;
• le rythme (veille-sommeil, appétit, élimination) ;
• les réactions au comportement maternel ;
• la sensibilité au bruit, aux odeurs, à la lumière ;

Section 2
• l’humeur (calme, pleurs).

Le niveau d’activité et le rythme de l’enfant peuvent être influencés par divers élé-
ments dans les premières heures de vie, surtout si la mère a reçu des médicaments
narcotiques.

Le tempérament d’un enfant peut être modulé, mais il ne changera pas.

2.2 Les rôles parentaux


La mère et le père doivent maintenant prendre soin du nouveau-né. Chacun
va jouer un rôle qui lui est propre. Ce rôle parental peut varier en fonction
de nombreux facteurs et il est souvent lié à l’histoire de chaque parent (voir
la figure 7). La famille élargie (grands-parents, oncles et tantes) ou les amis
intimes peuvent avoir une influence sur les rôles parentaux.
FIGURE 7 De nombreux facteurs influencent les rôles parentaux.

La culture Le milieu La culture Le réseau


Le milieu Le réseau socio- de soutien
socio- de soutien économique
économique
L’état
de santé
Le désir La mère Le père
d’enfant L’état
Le désir L’histoire
de santé
d’enfant familiale
L’âge
L’histoire
familiale L’âge
La situation La situation
matrimoniale matrimoniale

Le nouveau- né La place dans


Le sexe la fratrie

La place dans la
famille élargie L’état de santé

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Devenir mère ou devenir père n’est pas chose aisée. C’est une étape impor-
tante de la vie, surtout lorsqu’il s’agit d’un premier enfant. Même si la joie ou
l’émerveillement prédomine, des sentiments plus négatifs peuvent se mani-
fester. Les parents peuvent exprimer des incertitudes et des inquiétudes
quant à leur capacité à assumer leurs rôles. Ils vivent une période d’adapta-
tion qui peut s’étaler sur plusieurs semaines. La fatigue de la grossesse, du
travail et de l’accouchement, le manque de sommeil et la place que chaque
membre de la famille doit occuper dans la nouvelle dynamique familiale
sont des éléments qui peuvent provoquer un stress important (voir l’encadré
sur la famille élargie).

La famille élargie
Section 2

Dans toutes les familles, l’arrivée d’un nouveau-né constitue un événement impor-
D’une compétence tant. Les grands-parents, les oncles, les tantes ou les frères et les sœurs du
à l’autre nouveau-né exercent une influence variable sur les parents. Ainsi, le choix du pré-
L’arrivée d’un petit nom de l’enfant peut être rejeté par les membres de la famille élargie. De même, les
frère ou d’une petite rites culturels ou religieux de la famille peuvent ne pas être partagés par les nou-
sœur est abordée dans veaux parents.
la compétence 29,
Approche privilégiée Les parents devront apprendre à gérer les tensions qui peuvent naître des valeurs
pour l’enfant, l’adoles- différentes des membres de la famille ou encore de la jalousie de la fratrie envers le
cente et l’adolescent. nouveau-né.

FIGURE 8 Un père qui parle à Dans certaines cultures et traditions, les


son nouveau-né. rôles de la mère et du père sont bien définis.
Par exemple, la mère doit s’occuper seule
du nouveau-né, alors que le père ne parti-
cipe que très peu aux soins. Or, un père peut
aussi jouer un rôle important auprès de son
nouveau-né (voir la figure 8).

ATTENTION
Plusieurs croyances et mythes persistent à propos des rôles parentaux. En voici quelques
exemples.
• « Le père ne doit pas s’occuper du nouveau-né, c’est le rôle de la mère. »
• « Il ne faut pas répondre aux pleurs d’un nouveau-né, il risque d’être trop gâté. »
• « Ce n’est pas un nouveau-né qui va changer ma vie. »
• « L’instinct maternel est plus fort que l’instinct paternel. »

Quoi faire
Pour déjouer les mythes et les croyances, l’infirmière auxiliaire pourra :
• encourager les parents à poser des questions sur ce qu’ils observent chez leur
nouveau-né ;
• observer les comportements des parents devant leur nouveau-né ;
• s’informer sur les connaissances des parents de façon à agir en conséquence.

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ACTIVITÉS
1 Mhina, 23 ans, et Angolo, 24 ans, sont nouvellement arrivés du Congo.
Mhina vient d’accoucher d’un petit garçon prénommé Baako, qui signifie
« aîné ». Elle se repose.

a) Vous encouragez le papa, Angolo, à appliquer la technique du contact


peau à peau avec son fils. Angolo veut savoir ce que cette technique
apportera à son bébé et à lui- même. Que lui dites- vous ?
Plusieurs réponses possibles. Ex. : Cette technique permet de stabiliser les signes vitaux du

Section 2
1
nouveau- né. De stabiliser son taux de glucose. De diminuer ses pleurs. De créer un lien d’attache-
ment avec lui.

b) Angolo vous explique que, dans sa famille, le père commence à s’occuper d’un enfant lorsque ce
dernier a deux ans ; avant cet âge, c’est la mère qui en prend soin. Il vous demande ce que vous
en pensez. Que lui répondez- vous ? Entourez les réponses qui vous semblent justes.

i) Les deux parents peuvent assumer les mêmes rôles auprès du nouveau-né.

ii) Le père ne doit pas s’occuper du nouveau-né, c’est le rôle de la mère.

iii) L’instinct maternel est plus fort que l’instinct paternel.

iv) Le lien d’attachement avec un nouveau-né se développe graduellement et favorise une meilleure
relation avec l’enfant.

2 Comment l’infirmière auxiliaire peut-elle aider les parents à se sentir compétents dans leur rôle de
parents ? Cochez les cases appropriées.

a) Elle peut les laisser dormir le plus longtemps possible, afin qu’ils soient bien reposés.

b) Elle peut les encourager à prendre leur nouveau- né dans leurs bras. 3

c) Elle peut les dissuader de parler à leur bébé pour éviter de l’exciter.

d) Elle peut les encourager à cohabiter avec leur nouveau-né. 3

e) Elle peut les inciter à prodiguer eux- mêmes les soins à leur enfant. 3

3 Anna Lemieux vient d’accoucher d’une petite fille. Son conjoint, Pierre Latour, aurait préféré avoir un
garçon, car il a déjà une fillette de trois ans prénommée Alice.

a) Que peut ressentir ce père devant la naissance de sa fille ? Expliquez votre réponse.
Plusieurs réponses possibles. Ex. : Il peut ressentir de la déception, de la frustration, de la colère,
parce qu’il n’a pas eu un enfant de sexe masculin.

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b) Quelle conséquence pourrait avoir le sexe de cet enfant sur l’attachement de son père ?
Pierre Latour pourrait avoir de la difficulté à s’attacher à sa petite fille, parce qu’il désirait un garçon.

c) Alice rejette sa petite sœur qui retient l’attention de toute la famille. Pourquoi, selon vous ?
Parce qu’Alice a un sentiment de jalousie envers sa petite sœur.

4 Parmi les situations suivantes, quel nouveau-né bénéficie, selon vous, du meilleur contexte familial ?
Section 2
1

Justifiez votre réponse.

Maria, 33 ans, vient d’accoucher d’une petite fille. Elle partage sa vie avec Jonathan,
40 ans. C’est le premier enfant que le couple a ensemble, mais Jonathan est déjà
père de deux garçons.

Geneviève et Benoît sont mariés depuis 12 ans. Ils accueillent aujourd’hui leur
cinquième enfant.

Jenny, 22 ans, a donné naissance la semaine dernière à son fils. C’est son premier
enfant. Elle habite toujours chez ses parents, mais elle compte bien déménager
avec son petit ami dans les semaines qui viennent.

Linda, 41 ans, est la nouvelle maman de triplés qu’elle a pu mettre au monde grâce
à la procréation assistée. Son conjoint est à ses côtés.

Justification : Aucun modèle familial n’est meilleur qu’un autre. Chaque contexte est différent.

5 Dans le clan Duluth, le premier nouveau- né de sexe masculin de chaque génération s’appelle Louis, et
ce, depuis 150 ans. Les nouveaux parents décident de ne pas respecter cette tradition et de prénommer
leur fils Axel. Quelle conséquence pourrait avoir cette décision sur la dynamique familiale ? Expliquez
votre réponse.
Cette décision pourrait engendrer de la tension entre les parents et le reste de la famille Duluth, parce
que la tradition familiale a été rompue.

54 CHAPITRE 2 Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.


Synthèse
Les caractéristiques physiques
Après un accouchement, l’infirmière auxiliaire doit surveiller plusieurs élé-
ments chez la nouvelle mère afin de prévenir les complications qui pour-
raient survenir.

Surveillance… Complications possibles

Synthèse
des signes vitaux ● Fièvre puerpérale
● Température, pression artérielle, pouls,
● Variation de la pression artérielle
respiration ● Hémorragie de postpartum (HPP)
utérine
● Infections urinaire et périnéale
● Rétention urinaire
● Involution utérine ● Incontinence urinaire
● Tranchées utérines ● Hémorroïdes
● Lochies ● Constipation
périnéale ● Infection de la plaie de la césarienne
● Œdème, hématome
● Lacération périnéale
liée à la césarienne
● Tout ce qui a trait aux soins préopératoires
et postopératoires

L’infirmière auxiliaire doit également tenir compte des besoins perturbés


de la mère durant cette période de postpartum et lui prodiguer les soins
appropriés.

Besoins perturbés Soins infirmiers

Éviter les dangers ● Mesurer la pression artérielle à intervalles réguliers. MS 4.5


● Mesurer l’involution utérine.
● Mesurer les lochies.
Dormir et se reposer ● Suggérer à la cliente de se reposer et d’alterner les positions assise et couchée.
● Proposer à la cliente de réduire le nombre de ses visiteurs.
● Suggérer à la cliente de dormir en même temps que son nouveau-né.
● Tamiser la lumière de la chambre.
● Donner des analgésiques au besoin.
Éliminer ● Favoriser une alimentation riche en fibres.
● Augmenter l’apport de liquides.
● Surveiller la première miction, selon le protocole de l’établissement de santé.
● Faire le bilan des ingesta/excreta.
● Suggérer à la cliente de faire les exercices de Kegel.
Se mouvoir, maintenir une ● Proposer à la cliente de se lever et de marcher dans le corridor.
bonne posture

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Les caractéristiques psychologiques
L’infirmière auxiliaire doit également comprendre l’état psychologique des
nouveaux parents et leur offrir le soutien nécessaire.

Elle doit :

–le lien d’attachement parent-enfant ;


encourager
–le contact peau à peau entre le nouveau-né et ses parents.

–le tempérament de l’enfant ;


considérer
–le rôle attribué à chaque parent.
Synthèse

De nombreux facteurs (ex. : contextes culturel, familial, socio-économique,


financier) peuvent influencer les rôles parentaux.

La culture Le milieu La culture Le réseau


Le milieu Le réseau socio- de soutien
socio- de soutien économique
économique
L’état
de santé
Le désir La mère Le père
d’enfant L’état
Le désir L’histoire
de santé
d’enfant familiale
L’âge
L’histoire
familiale L’âge
La situation La situation
matrimoniale matrimoniale

Le nouveau- né La place dans


Le sexe la fratrie

La place dans la
famille élargie L’état de santé

56 CHAPITRE 2 Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.


Situation clinique

Madame Lamy, 24 ans (suite)


Maïna Lamy est très fatiguée. Son accouchement a été douloureux. Le médecin a
dû pratiquer une épisiotomie. Vous allez régulièrement à son chevet pour mesurer

Situation clinique
son involution utérine. Maïna se plaint de douleurs.
Elle vous dit également qu’elle a peur de s’occuper seule d’un enfant.

1 Pour quelles raisons devez-vous palper l’utérus de Maïna ?


Parce que cela fait partie de la surveillance de l’involution utérine. Il faut vérifier la taille de l’utérus,
sa position, son tonus et s’assurer qu’il reviendra comme il était avant la grossesse.

2 Quelles vérifications devez-vous effectuer pour éliminer, chez Maïna, les risques d’hémorragie utérine ?
Mesurer ses signes vitaux, l’inciter à uriner souvent pour ne pas bloquer l’involution utérine,
noter la couleur et la quantité des lochies (nombre de serviettes hygiéniques souillées) pendant
deux heures consécutives et vérifier s’il y a présence de caillots.

3 Maïna se plaint de douleurs et vous notez la présence d’un œdème au périnée.

a) Quels soins devez- vous lui prodiguer ?


Appliquer de la glace (15 minutes toutes les heures) sur la région endolorie pour réduire l’enflure
et la douleur, vérifier les points de suture, lui administrer, au besoin, les médicaments qui lui ont
été prescrits contre la douleur.

b) Quels conseils pouvez- vous donner à Maïna qui l’aideraient à diminuer la douleur liée à l’épisio-
tomie et à son œdème du périnée ?
Plusieurs réponses possibles. Ex. : Prendre des bains de siège. Appliquer de l’eau tiède sur sa
vulve si la lacération brûle lors de la miction. Bien laver le périnée et l’assécher, de l’avant vers
l’arrière, après chaque miction ou selle. Placer un oreiller sous ses fesses, lorsqu’elle est en posi-
tion assise, pour diminuer la pression. Appliquer de la glace sur la région endolorie. Se coucher
sur le côté pour diminuer la pression sur le périnée. Prendre des analgésiques au besoin.

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc. La période du postpartum immédiat 57


4 En ce qui a trait à son rôle de mère monoparentale, que pouvez-vous dire à Maïna pour la rassurer ?
Plusieurs réponses possibles. Ex. : Qu’elle doit avoir confiance en elle, car il est possible d’élever
seule un enfant. Qu’elle peut demander de l’aide aux différentes ressources qui sont à sa disposition
(sa sœur, ses amies, le CLSC, les associations de familles monoparentales).
Situation clinique

Notes personnelles

58 CHAPITRE 2 Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.


CHAPITRE 3 Le nouveau-né

Sommaire

Situation clinique ................................ 60


Section 1 Les caractéristiques
du nouveau-né .......................... 61
Section 2 Les systèmes du nouveau-né
et les soins appropriés .............. 72

Synthèse ................................................. 89
Situation clinique ................................ 90

59
Situation clinique

Madame Bourget, 28 ans


Julie Bourget vient d’accoucher d’une petite Sarah, il y a quelques
heures. Elle est assise dans son lit et regarde avec émerveillement sa
Situation clinique

petite fille, allongée dans son berceau. Julie voudrait s’assurer que son
bébé est en bonne santé et qu’elle en prendra bien soin.

1 En tant qu’infirmière auxiliaire, que devez- vous observer chez le nouveau- né afin de vous assurer
qu’il va bien ?
Plusieurs réponses possibles. Ex. : Sa respiration. La saturation en oxygène. Ses pulsations. La colora-
tion de sa peau. S’il s’alimente régulièrement et s’il élimine régulièrement.

2 Julie est enrhumée et se mouche régulièrement ; elle vous demande si elle peut prendre sa fille dans
ses bras. Que lui répondez-vous ? Justifiez votre réponse.
Oui, elle peut le faire à condition de se laver les mains avant de prendre sa fille. Dans certains
centres hospitaliers, on demande aux personnes qui sont en contact avec le bébé de porter un
masque.

3 Julie vous questionne sur la raison pour laquelle sa fille est emmaillotée. Selon vous, quels sont les
bienfaits d’une telle pratique ?
L’emmaillotement permet au nouveau- né de garder sa chaleur et de se sentir en sécurité dans un
espace qui lui rappelle sa vie dans le ventre de sa mère.

4 Julie aimerait prendre une douche à 6 heures du matin. Que doit- elle faire auparavant ?
Comme elle ne peut laisser sa petite fille sans surveillance, Julie doit aviser l’infirmière auxiliaire
ou l’infirmière qu’elle va prendre une douche, car ce sont elles qui vont s’occuper de Sarah en son
absence.

60 CHAPITRE 3 Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.


Section 1 Les caractéristiques du nouveau-né
Déclencheur
En décembre 2012, dans un hôpital de Minneapolis, aux
États-Unis, les infirmières ont interverti les nouveau-nés
Cody et Liam. Deux mères ont pris soin d’un bébé qui
n’était pas le leur. La confusion a duré plusieurs heures
avant qu’une des mères ne réalise la situation. Cody et

Section 1
Liam ont pu alors rejoindre leur mère.

1 Selon vous, par quels moyens peut- on éviter que des erreurs de ce genre se produisent ?
Les bracelets d’identification peuvent faire en sorte que ce genre d’incident soit évité. La vérifica-
tion des bracelets doit être faite systématiquement à chaque début de quart de travail et dès que le
nouveau- né reçoit des soins ou qu’il est séparé de ses parents.

2 Dans la situation décrite ci-dessus, quels risques les nouveau-nés auraient- ils pu courir ?
Plusieurs réponses possibles. Ex. : Les nouveau-nés auraient pu recevoir des soins ou subir des exa-
mens qui ne leur étaient pas destinés. Ils auraient pu avoir un dossier médical erroné. Ils auraient pu
grandir dans une autre famille que la leur.

Mots-clés
Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des
termes suivants :
• Indice d’Apgar • Sommeil • Syndrome du
• Périmètre crânien • Syndrome de mort subite bébé secoué
• Pleurs du nourrisson (SMSN)

Le bébé est né. Dès ce moment, les étapes de son développement vont se
succéder. Dans la première section de ce chapitre, vous étudierez les carac-
téristiques physiques de ce petit être humain de même que ses besoins. Dans
la seconde section, vous verrez les systèmes du nouveau-né et les soins qui
lui sont nécessaires.

1.1 Les caractéristiques physiques


Au moment où le nouveau-né sort de l’utérus de sa mère, il pousse un cri,
signe qu’il respire. Le médecin va alors procéder à un ensemble de mesures
qui permettront d’évaluer l’état de santé du bébé.

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc. Le nouveau-né 61


1.1.1 L’identification du nouveau-né
ATTENTION
Dès qu’il y a une naissance dans la salle d’accouchement, deux bracelets sont
Le prénom du préparés pour permettre d’identifier le nouveau-né. Ces deux bracelets com-
nouveau-né n’est pas portent habituellement les mêmes renseignements, soit le nom et le prénom
toujours inscrit sur les
des parents et du médecin, le sexe du bébé, la date et l’heure de sa naissance
bracelets d’identifica-
tion, soit par manque ainsi qu’un numéro de référence.
d’espace, soit parce Ces bracelets sont mis autour des chevilles ou des poignets du nouveau-né
que le nouveau-né
n’a pas encore
(voir la figure 1). Cette identification du nouveau-né est essentielle pour
de prénom. toute la durée de son séjour à l’hôpital. Les bracelets d’identification per-
mettent de s’assurer que les soins seront donnés au bon bébé.
Section 1

FIGURE 1 Un des bracelets d’identi-


fication du nouveau-né

On remettra aussi un bracelet à la mère et au père de l’enfant, ou à toute


personne qui accompagne la mère. Cette façon de faire a pour but de vérifier
l’identité des personnes qui seront en contact avec le bébé.

1.1.2 L’indice d’Apgar


L’indice d’Apgar est un test de vitalité que fait le médecin dans les pre-
ATTENTION mières minutes de vie du nouveau-né, alors qu’il repose sur le ventre de sa
Pour évaluer la mère. Cet indice est calculé après 1 minute, puis 5 minutes et finalement
coloration des 10 minutes de vie du bébé. Il permet de mesurer cinq indicateurs, soit la
nouveau-nés dont fréquence cardiaque, les mouvements respiratoires, le tonus musculaire,
la peau est foncée, la réaction à un stimulus et la coloration de la peau. Chaque indicateur est
seules les muqueuses noté sur une échelle de 0 à 2 points. Le nouveau-né obtient, pour chaque
sont observées. moment d’évaluation, une note sur 10 points.
L’indice d’Apgar indique le niveau d’adaptation physiologique du nouveau-né
à la vie extra-utérine. Les indicateurs sont présentés dans le tableau 1, à la
page suivante.
Plus le résultat est élevé, meilleures sont les chances du nouveau-né de bien
s’adapter à la vie extra-utérine :
• de 7 à 10 points, le nouveau-né est en bonne santé ;
• de 4 à 6 points, le nouveau-né éprouve des difficultés modérées ;
• moins de 3 points, le nouveau-né est en grande détresse et aura besoin de
soins de réanimation.
Les résultats de l’indice d’Apgar sont habituellement notés dans le carnet de
vaccination de l’enfant.

62 CHAPITRE 3 Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.


TABLEAU 1 Les indicateurs de l’indice d’Apgar
D’une compétence
Échelle à l’autre
Indicateurs
0 1 2 Les signes vitaux de
l’enfant ainsi que les
1. Fréquence Absente De 80 à 100 batt./min ≥100 batt./min courbes de croissance
cardiaque sont abordés dans la
compétence 29,
2. Mouvements Absents Lents, superficiels, Cri vigoureux, respira-
Approche privilégiée
respiratoires irréguliers tion régulière
pour l’enfant, l’adoles-
3. Tonus Absent Légère flexion des Bon tonus, mouve- cente et l’adolescent.
musculaire membres ments vifs

Section 1
4. Réaction à Aucun Grimace Pleurs, cris
un stimulus
5. Coloration de Pâle ou cyanosée Corps rose, mais Rose
la peau et des extrémités cyanosées
muqueuses

1.1.3 Le poids et la taille


En plus de l’indice d’Apgar, le poids et la taille du nouveau-né constituent
deux autres indicateurs de sa bonne santé. Ces deux valeurs serviront de
référence tout au long de la croissance de l’enfant (voir le tableau 2). Plusieurs
facteurs influent sur le poids et la taille du bébé :
• l’âge gestationnel du nouveau-né ;
• la parité (naissance simple ou multiple) ;
• le sexe du nouveau-né ;
• l’état de santé de la mère (ex. : diabète gestationnel, hypertension) ;
• le facteur génétique (voir la figure 2).
TABLEAU 2 Les valeurs de référence du poids et de la taille du nouveau-né à terme

Sexe du nouveau-né Poids Taille

Féminin Entre 2 400 et 4 100 g Entre 45 et 53 cm


(3e et 97e centile) (3e et 97e centile)
Masculin Entre 2 400 et 4 400 g Entre 46 et 53 cm
(3e et 97e centile) (3e et 97e centile)

FIGURE 2 Des nouveau-nés de poids différents

a b

Un nouveau-né grassouillet Un nouveau-né mince

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc. Le nouveau-né 63


ATTENTION
• Certains nouveau-nés prématurés peuvent peser quelques centaines de grammes.
• Chaque jumeau ou triplé a souvent un poids inférieur à un enfant unique.
• Mesurer un nouveau-né peut être difficile à cause de ses membres recroquevillés.

1.1.4 Le périmètre crânien


L’une des caractéristiques du nouveau-né FIGURE 3 La mesure du périmètre
est la disproportion entre sa tête et le crânien
reste de son corps. La mesure du péri-
Section 1

mètre crânien se fait à la naissance,


puis à des intervalles réguliers jusqu’à
l’âge de 24 mois. En effet, le périmètre
crânien augmentera, ce qui témoignera
d’un bon développement du cerveau.
Pour effectuer la mesure du périmètre
crânien, il faut placer un ruban à mesu-
rer autour du crâne du bébé de façon à
Proéminence couvrir les proéminences de sa tête
Partie en relief. (voir la figure 3).
Les valeurs de référence du périmètre crânien varient sensiblement s’il s’agit
d’une fille ou d’un garçon. Le tableau 3 présente ces valeurs de référence.
Lors d’un accouchement vaginal, la tête du nouveau-né peut être temporai-
rement déformée.
TABLEAU 3 Les valeurs de référence du périmètre crânien
du nouveau-né à terme
Sexe du nouveau-né Périmètre crânien

Féminin Entre 31,5 et 38 cm


(3e et 97e centile)
Masculin Entre 32 et 37 cm
(3e et 97e centile)

1.1.5 La température, la fréquence cardiaque et


la fréquence respiratoire
Le nouveau-né n’est pas en mesure de maintenir sa FIGURE 4
température corporelle stable ; ce mécanisme de Un nouveau-né bien
thermorégulation ne pourra pas être optimal avant au chaud
plusieurs semaines. Les pertes de chaleur sont donc
fréquentes chez le nouveau-né.
Plus le nouveau-né a un faible poids à la naissance,
moins il a de tissus adipeux et plus il perd de la cha-
leur. En général, pour limiter la déperdition de la
chaleur, on emmaillote le bébé dans une couverture
qui couvre les extrémités de son corps (les mains et
les pieds) et on lui met un bonnet sur la tête (voir la
figure 4).

64 CHAPITRE 3 Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.


Les autres façons de conserver la température corporelle du bébé consistent à
garder la température ambiante entre 20 et 23 °C, à pratiquer le contact peau
à peau ou encore à allaiter le nouveau-né.
Les valeurs de référence de la température et des fréquences cardiaque et
respiratoire sont les mêmes pour les filles et les garçons nés en bonne santé.
Le tableau 4 fait état de ces valeurs de référence.
TABLEAU 4 Les valeurs de référence de la température, des fré-
quences cardiaque et respiratoire du nouveau-né à terme
Température Entre 36,5 et 37,5 degrés Celsius (°C)

Section 1
Fréquence cardiaque Entre 120 et 160 battements par minute
(batt./min)

Fréquence respiratoire Entre 30 et 60 respirations par minute


(R/min)

ATTENTION
• La meilleure façon de prendre la température d’un nouveau-né est de placer le thermo-
mètre sous son aisselle (température axillaire).
• La fièvre, chez un nouveau-né, est une urgence pédiatrique.
• La fréquence cardiaque se mesure à l’apex du cœur chez le nouveau-né au repos (voir la
photo ci-dessous).

• La fréquence respiratoire se mesure en observant les mouvements du thorax


du nouveau-né ou en plaçant la main sur son thorax au repos.

ACTIVITÉS
1 Votre cliente vous demande à quoi correspond le résultat d’Apgar « 5-6-9 », qui est inscrit dans le carnet
de vaccination de son enfant. Que lui répondez-vous ?
C’est un indice de la capacité d’adaptation du bébé à la vie extra- utérine après 1, puis 5 et finalement
10 minutes de vie. Le résultat de « 5-6-9 » signifie que l’enfant a présenté quelques difficultés dans les
premières minutes de vie (indices 5 et 6), mais qu’il a bien récupéré par la suite (indice 9).

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc. Le nouveau-né 65


2 Quels facteurs peuvent influer sur le poids et la taille d’un nouveau- né ?
L’âge gestationnel du nouveau-né, la parité (naissance simple ou multiple), le sexe du nouveau-né,
l’état de santé de la mère et les facteurs génétiques.

3 Remplissez la grille de mots croisés présentée ci- dessous.


Note : Dans les grilles de ce genre, on ne met pas d’accents sur les voyelles qui sont normalement accentuées.

2 3
Section 1

P A
R P 4

1 O G A
S E A X
1 T H E R M O R E G U L A T I O N
X I L
E N L
2 T E T E A
N 3 E M M A I L L O T E R
C R
4 A P E X E

Horizontalement
1 N’est pas optimale avant plusieurs semaines.
2 Peut être déformée à la suite de l’accouchement.
3 Action qui aide à conserver la chaleur du nouveau- né.
4 Région anatomique où l’on évalue la fréquence cardiaque du nouveau-né.

Verticalement
1 Influe sur le poids et la taille du nouveau- né.
2 Partie en relief sur la tête.
3 Indice du niveau d’adaptabilité du nouveau-né à la vie extra-utérine.
4 Région anatomique où l’on prend la température du nouveau- né.

4 Nommez quatre moyens d’éviter l’hypothermie chez le nouveau- né.


Plusieurs réponses possibles. Ex. : Bien habiller le nouveau- né en couvrant ses extrémités (tête, mains et
pieds). Éviter de le déshabiller inutilement. Pratiquer le contact peau à peau avec le bébé. Emmailloter
le nouveau-né. Garder la température ambiante à environ 20 °C. Allaiter le nouveau-né.

66 CHAPITRE 3 Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.


1.2 Les besoins du nouveau-né
Comme un nouveau-né est entièrement dépendant des adultes, il faut savoir
comment le tenir dans ses bras, il faut comprendre son rythme d’éveil et de
sommeil et il faut savoir interpréter ses pleurs.

1.2.1 Les façons de tenir un nouveau-né


La tête du nouveau-né est volumineuse et les muscles de son cou ne sont pas
développés. C’est pourquoi il faut soutenir sa tête en tout temps.
Pour prendre un nouveau-né dans ses bras, il faut, avec assurance et précau-

Section 1
tion, passer une main sous sa nuque et une main sous ses fesses pour le
soulever doucement.
Une fois le bébé dans ses bras, on peut l’installer dans l’une des positions qui
sont recommandées (voir la figure 5).
FIGURE 5 Trois façons de tenir un nouveau-né

a b c

1.2.2 Le rythme de sommeil et d’éveil


Contrairement à un enfant plus âgé et à un adulte, un nouveau-né passe la
très grande majorité de son temps à dormir (environ 16 heures par jour). Il
ne fait pas encore la différence entre le jour et la nuit. Ses cycles de sommeil
et de veille sont répartis sur 24 heures, de façon apparemment aléatoire
(voir la figure 6).
FIGURE 6 Les cycles de sommeil au cours de la vie, en fonction de l’âge
Âges Temps de sommeil
1 semaine 16 heures
1 mois 15 heures
3 mois 15 heures
6 mois 15 heures
1 an 14 heures
3-5 ans 12 heures
10-12 ans 10 heures
Adulte 8 heures

18 h Minuit 6h Midi 18 h

Sommeil nocturne États de veille Sieste

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc. Le nouveau-né 67


Le sommeil du nouveau-né se divise en périodes d’environ trois heures
consécutives, suivies de moments d’éveils qui durent de quelques minutes à
une heure :
• pendant son sommeil, le nouveau-né passe environ la moitié du temps
dans une phase de rêves ou de sommeil paradoxal, propice au développe-
ment de son cerveau ;
• pendant ses périodes d’éveil, le nouveau-né est nourri, et l’on veillera à
assurer son confort, à établir un contact avec lui et à renforcer le lien
d’attachement.

ATTENTION
Section 1

Il faut éviter de réveiller inutilement un nouveau-né, sauf dans des cas particuliers
(ex. : traitement de la jaunisse). Le sommeil permet la maturation du cerveau et
la croissance de l’enfant.

Quoi faire
Les parents doivent savoir que leur nouveau-né perturbera leur rythme d’éveil et
de sommeil pendant quelques semaines, voire quelques mois. Ils pourraient
même en être affectés durant la journée. L’infirmière auxiliaire peut alors leur
suggérer :
• de dormir ou de se reposer pendant que le nouveau-né dort ;
• d’avoir un environnement calme pendant la nuit (lumière éteinte et silence) ;
• d’emmailloter le nouveau-né pendant son sommeil pour éviter les mouve-
ments réflexes qui peuvent le réveiller.

Il est recommandé de faire dormir le nouveau-né sur le dos, sur un matelas


ferme.
Le lit du nouveau-né doit être conforme aux normes de sécurité de l’Agence
de la santé publique du Canada et peut être placé près du lit des parents. Il
existe un risque de syndrome de mort subite du nourrisson (SMSN) pendant
les premiers mois de vie (voir la figure 7).
FIGURE 7 Le syndrome de mort subite du nourrisson (SMSN)

Description du syndrome Mesures préventives


Le syndrome de mort subite Favoriser un environnement sans fumée.
du nourrisson (SMSN) se produit Encourager la position de sommeil sur le dos.
généralement pendant le sommeil Éviter les douillettes, les oreillers et les
avant l’âge de un an, le plus contours de lit rembourrés pour que le
souvent entre deux et quatre mois nouveau-né ne s’étouffe pas.
de vie.
Emmailloter le nouveau-né dans une
Il n’y a pas de diagnostic pour couverture et utiliser des draps-housses
ce syndrome. adaptés à la grandeur du matelas.
Faire dormir le nouveau-né dans la chambre
des parents.

68 CHAPITRE 3 Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.


De plus, comme les os du crâne du nouveau-né sont encore mous, le manque
de mobilisation de la tête peut causer une plagiocéphalie (voir la figure 8). Plagiocéphalie
Déformation aplatie
FIGURE 8 La plagiocéphalie du crâne.

a b

Section 1
Tête normale Tête déformée

Pour prévenir la plagiocéphalie, il est fortement suggéré de :


• varier les positions du nouveau-né au cours de la journée ;
• le prendre régulièrement dans ses bras ;
• l’étendre sur le ventre, la tête orientée sur le côté, pendant quelques
minutes (pendant ses périodes d’éveil) ;
• placer un mobile au-dessus de son lit pour stimuler les changements
de position.

1.2.3 Les pleurs


Le nouveau-né ne peut pas parler, mais FIGURE 9 Le mode d’expression du
il peut s’exprimer. Par ses pleurs, ses nouveau-né : les pleurs
regards ou son attitude calme lors de ses
périodes d’éveil, il communique de façon
non verbale. Les pleurs constituent le
moyen privilégié du nouveau-né pour
faire part de ses besoins (voir la figure 9).
Les pleurs d’un nouveau-né sont nor-
maux, et celui-ci peut pleurer jusqu’à
deux ou trois heures par jour. Très vite,
les parents sauront distinguer les pleurs
de faim (très caractéristiques par leur
tonalité aiguë) des pleurs d’inconfort ou
d’ennui. À noter que les nouveau-nés
n’ont pas de larmes avant l’âge de deux
mois environ.
Jusqu’à l’âge de six mois environ, les pleurs d’un bébé ne sont jamais des
caprices. Certains nouveau-nés pleurent plus que d’autres. Rester près du
nouveau-né contribue à le sécuriser et à répondre rapidement à ses demandes.

ATTENTION
Le moniteur auditif pour bébé ne remplace d’aucune façon la surveillance des parents.

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc. Le nouveau-né 69


Les parents peuvent quelquefois se sentir désarmés ou exaspérés devant les
pleurs incessants de leur bébé. Ils pourraient être tentés de le secouer pour
faire cesser ses pleurs (voir la figure 10).
FIGURE 10 Le syndrome du bébé secoué

Description du syndrome Mesures préventives


Le syndrome du bébé secoué est causé par l’ac- Placer le bébé dans
tion volontaire d’un adulte, exaspéré par les pleurs un endroit sécuritaire
d’un bébé (sans pour autant que ces pleurs durent (ex. : son lit).
longtemps). Fermer la porte de la
Le bébé secoué peut subir des lésions cérébrales chambre où pleure le bébé
Section 1

permanentes (ex. : retard de développement, et s’éloigner de la pièce


cécité, surdité). On estime qu’au moins la moitié pendant quelques instants.
des bébés secoués subira ce type de séquelles et Demander de l’aide
qu’environ le quart des bébés mourra des suites (ex. : conjoint, voi-
du secouement. sine, gardienne, amie,
Selon les statistiques, dans la plupart des cas, le Info-Santé).
bébé secoué est un garçon de moins de six mois.
Le secouement est une maltraitance qu’il faut
prévenir et dénoncer. On peut ne pas supporter les
pleurs d’un bébé, mais il est anormal de le secouer
parce qu’il pleure.

D’une compétence
à l’autre
La maltraitance est abordée dans la compétence 29, Approche privilégiée pour l’enfant,
l’adolescente et l’adolescent.

Quoi faire
Que l’on connaisse ou non la raison des pleurs d’un bébé, il faut toujours tenter
d’y répondre. Voici des moyens que l’infirmière auxiliaire peut suggérer aux
parents pour apaiser les pleurs de leur nouveau-né :
• le nourrir ;
• lui faire faire son rot ;
• le prendre dans leurs bras ;
• le bercer ;
• le promener ;
• le masser ;
• lui parler ou lui chanter
une chanson ;
• lui faire sucer son doigt ;
• changer sa couche ;
• le couvrir ;
• le déshabiller ;
• l’emmailloter.

70 CHAPITRE 3 Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.


ACTIVITÉS
1 Il y a trois jours, Olivia a accouché par césarienne. Elle allaite son bébé toutes les trois heures, de jour
comme de nuit. Olivia est épuisée. Elle vous dit, en pleurant, qu’elle ne peut plus continuer comme ça.

a) Que lui suggérez-vous de faire pour l’aider ?


Plusieurs réponses possibles. Ex. : Dormir ou se reposer pendant que son bébé dort (il est normal
qu’elle se sente épuisée les premiers jours). Avoir un environnement calme durant la nuit (lumière
éteinte et silence). Emmailloter le bébé pendant son sommeil. Demander de l’aide.

Section 1
b) Vous en profitez pour donner des conseils à Olivia qui pourraient prévenir la plagiocéphalie
chez son bébé. Que lui dites-vous ?
Plusieurs réponses possibles. Ex. : Varier les positions du nouveau-né au cours de la journée.
L’étendre sur le ventre, la tête orientée sur le côté lorsqu’il est éveillé. Le prendre régulièrement
dans ses bras. Placer un mobile au-dessus de son lit pour stimuler les changements de position.

2 Vrai ou faux ? Si vous jugez qu’un énoncé est faux, justifiez votre réponse.

Vrai Faux

a) Le syndrome de mort subite du nourrisson (SMSN) se produit ✓


généralement pendant le sommeil, après l’âge de un an.
b) Les pleurs du nouveau- né sont normaux, et celui- ci peut pleurer ✓
jusqu’à deux ou trois heures par jour.
c) Les pleurs du nouveau- né ne sont jamais des caprices. ✓
d) Le syndrome du bébé secoué ne concerne que les garçons. ✓

Justification : a) Ce phénomène se produit plutôt avant l’âge de un an. d) Selon les statistiques, ce
sont les garçons de moins de six mois qui sont les plus touchés. Mais tous les bébés, filles ou garçons,
peuvent être victimes de maltraitance.

3 Quelles suggestions pouvez-vous donner à une de vos clientes qui est incapable de consoler son bébé
lorsqu’il pleure ?
Plusieurs réponses possibles. Ex. : Le nourrir. Lui faire faire son rot. Le prendre dans ses bras. Le bercer.
Le promener. Le masser. Lui parler ou lui chanter une chanson. Changer sa couche. Le couvrir. Le désha-
biller. L’emmailloter. Demander de l’aide.

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc. Le nouveau-né 71


Section 2 Les systèmes du nouveau-né
et les soins appropriés

Déclencheur
Associez, au mieux de vos connaissances, les soins donnés au
nouveau-né aux systèmes correspondants du corps humain. Il
peut y avoir plus d’un système associé à un soin.
Section 2

Soins Systèmes

a) Donner un bain.

b) Emmailloter. 1. Tégumentaire et cutané

c) Soigner le cordon 2. Reproducteur, digestif et urinaire


ombilical. 3. Nerveux, sensoriel et immunitaire
d) Injecter de la vitamine K. 4. Cardiorespiratoire
e) Changer une couche. 5. Musculosquelettique
f) Administrer un onguent ophtalmique.
a) 1 ; b) 1, 3 ou 5 ; c) 1 ; d) 4 ; e) 1 ou 2 ; f) 3

Mots-clés
Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des
termes suivants :
• Cordon ombilical • Injection de • Nævus
• Érythème allergique vitamine K • Réflexes
• Fontanelles • Lanugo archaïques
• Ictère du nouveau-né • Méconium • Séborrhée
(jaunisse) • Milium • Vernix caseosa

Dans la présente section, les soins prodigués au nouveau-né sont décrits en


fonction des différents systèmes de l’organisme. Ainsi, vous serez en mesure
d’offrir les soins de base à un nouveau-né et d’expliquer aux parents les tech-
niques utilisées. Les tests qui sont faits sur le nouveau-né sont présentés tout
au long de la section et décrits en détail dans le Dossier sur l’évaluation
diagnostique.

2.1 Les systèmes tégumentaire et cutané


Qu’il naisse par voie vaginale ou par césarienne, le nouveau-né a une peau
lisse et douce.

2.1.1 L’apparence du nouveau-né


Quelques caractéristiques physiques sont propres au nouveau-né, comme le
montre le tableau 5, à la page suivante.

72 CHAPITRE 3 Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.


TABLEAU 5 Quelques particularités physiques du nouveau-né

Particularités Localisations Description Durée Représentation

Érythème Corps Petites éruptions blanches Quelques jours


allergique ou jaunâtres, entourées
de rouge.

Lanugo Corps Fin duvet qui recouvre le Apparaît vers la

Section 2
corps du fœtus et qui 20e semaine de
protège la peau en retenant grossesse et
le vernix caseosa. disparaît à la
naissance du
bébé

Milium Visage (nez, Petits points blancs formés Environ un mois


joues, menton) par une accumulation de
matières grasses dans les
pores de la peau.

Nævus Visage et corps Petits points rose pâle ou Variable selon


Ex. : tache de rougeâtres causés par une le type
vin ou tache dilatation locale des capil-
mongolique laires.
(tache bleue) Tache bleu-noir située dans
la région lombaire ou sur les
fesses (fréquentes chez
les bébés asiatiques ou
à la peau foncée).
Une tache de vin

Ongles collés à Mains et pieds Ongles fins et fragiles (s’ils Attendre un mois
la peau sont longs, recouvrir les avant de les
mains de gants). couper

Séborrhée, Crâne Affection causée par une Plusieurs


aussi appelée sécrétion exagérée de sébum semaines ou
« chapeau » des glandes sébacées. plusieurs mois

Vernix Corps Substance blanchâtre et Quelques heures


caseosa grasse qui protège la peau (jusqu’à ce que le
du bébé pendant la bébé soit lavé)
grossesse.

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc. Le nouveau-né 73


Après quelques heures de vie, aussitôt que le nouveau-né a une température
stable, l’infirmière auxiliaire peut lui donner son premier bain (voir la figure 11).
FIGURE 11 Donner un bain

Donner un bain

Consignes générales
On peut donner un bain à un nouveau-né tous les
deux jours, car il ne se salit pas.
Il est toutefois recommandé de nettoyer son visage,
son cou, ses fesses et ses organes génitaux chaque jour.
Le moment choisi pour donner le bain à un
Section 2

nouveau-né, quel qu’il soit, est un moment de


détente et d’échanges avec lui.
On peut laver le visage du nouveau-né avec une
débarbouillette avant de le baigner. Il faut nettoyer ses yeux de l’intérieur vers l’extérieur.
S’assurer, avant de donner un bain au nouveau-né, que sa température corporelle est
adéquate.

Marche à suivre
1 Remplir d’eau le fond d’une baignoire, à une température de 37 °C.
2 Garder la température ambiante à 23 °C environ.
3 Mettre des gants non stériles uniquement pour le premier bain et s’assurer
d’avoir tout le matériel nécessaire à proximité.
4 Déshabiller complètement le nouveau- né.
5 Étendre le nouveau-né dans la baignoire en le maintenant fermement (ou
utiliser un siège de bain pour bébé).
6 Nettoyer la peau du nouveau- né en commençant par le thorax, les cheveux
puis les membres, le dos et enfin les organes génitaux.
7 Sortir le nouveau- né du bain rapidement.
8 Sécher la peau du nouveau- né en la tapotant avec une serviette de bain, sans
oublier les plis cutanés.
9 Enlever les gants et les jeter à l’endroit prévu à cette fin, selon le protocole de
l’établissement.
10 Rhabiller rapidement le nouveau- né. (Pour ce faire, glisser vos doigts dans
une manche du vêtement et attraper la main du bébé, puis étirer doucement
son bras. Procéder de même avec l’autre manche.)

ATTENTION
• Pour laver un nouveau-né, il faut utiliser uniquement de l’eau.
• Le talc n’est pas conseillé, car il risque de causer des problèmes respiratoires.
• Chez les filles, la toilette génitale se fait d’avant en arrière pour éviter la contamination.
• Chez les garçons, il n’est pas nécessaire de dilater le prépuce.

2.1.2 Le cordon ombilical


Le cordon ombilical, qui a été coupé à la naissance du bébé, a une appa-
rence gélatineuse. De longueur variable, il est formé d’une veine et de deux
artères. Il est donc clampé (pincé) pour arrêter la circulation sanguine entre

74 CHAPITRE 3 Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.


le placenta et le bébé. Sa couleur va évoluer avec le temps et noircir, puis il
va tomber. Le cordon doit demeurer propre et sec. Il nécessite donc des
soins particuliers (voir la figure 12).
FIGURE 12 Soigner le cordon ombilical

Soigner le cordon ombilical

Consignes générales
On doit soigner le cordon ombilical chaque jour, lors
du bain du bébé et, au besoin, s’il est souillé par les
selles et l’urine pour prévenir toute infection et favori-
ser la cicatrisation.

Section 2
Il faut exposer le cordon ombilical à l’air le plus sou-
vent possible et limiter les frictions avec la couche en
pliant celle-ci au-dessous du cordon.

Marche à suivre
1 Surveiller l’apparence du cordon plusieurs fois par jour.
2 S’assurer que la pince du cordon est bien en place.
3 Immerger le cordon dans l’eau lors du bain.
4 Nettoyer le cordon avec des cotons-tiges imbibés d’eau.
5 Retirer les débris qui pourraient s’y trouver.
6 Bien assécher toute la surface du cordon.
7 Enlever la pince du cordon avant le départ du bébé pour la maison.

ATTENTION
• Il ne faut jamais tirer sur le cordon ombilical.
• Le cordon est indolore pour le nouveau-né.
• Signaler tout indice de saignement, d’écoulement, d’infection ou d’inflammation à
l’infirmière et le noter au dossier du bébé.

2.1.3 L’ictère du nouveau-né


L’ictère du nouveau-né ou jaunisse est l’accumulation de bilirubine dans Bilirubine
le sang. Normalement, les globules rouges en surplus sont détruits dans le Pigment de la bile dont
l’accumulation dans
foie, et la bilirubine, qui provient de leur dégradation, est éliminée dans la l’organisme produit
bile. Mais si le foie immature du bébé ne peut pas éliminer la bilirubine la jaunisse.
assez rapidement, il y a une accumulation anormale de ce pigment dans le
sang. C’est ce qui donne une coloration jaune à la peau
et au blanc des yeux. Environ 50 % des nouveau-nés à
terme et 80 % des prématurés présentent un ictère du
nouveau-né (voir la figure 13).
Un test de bilirubine sanguine est fait chez tous les
nouveau-nés pour déterminer le taux de bilirubine
dans le sang. On peut également dépister l’ictère en
observant, chez le nouveau-né, l’apparence plus fon-
cée des urines et des selles, ainsi que de l’irritabilité ou FIGURE 13
de la somnolence. L’ictère du nouveau-né

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc. Le nouveau-né 75


Dans certains cas, l’ictère peut devenir toxique et, selon les résultats du taux
de bilirubine sanguine, le pédiatre conseillera :
• d’augmenter la fréquence des boires pour maintenir l’hydratation du
bébé et augmenter ainsi l’élimination de la bilirubine ;
Photothérapie • de réaliser une photothérapie à l’aide d’une lampe ou d’une couverture à
Traitement par la lumière. diode luminescente (voir la figure 14) qui fera baisser le taux de biliru-
bine dans le sang.
FIGURE 14 La photothérapie

a b
Section 2

À l’aide d’une lumière artificielle À l’aide d’une couverture à diode électrolu-


minescente (DEL)

Le tableau 6 expose les grandes lignes de ce qu’est la photothérapie.


TABLEAU 6 La photothérapie

Explication
● Exposition à la lumière bleue qui rend la bilirubine soluble et permet
son évacuation.
● Placer le nouveau-né en couche à une distance de 50 cm environ
de la lampe de photothérapie ou sous la couverture à diode électrolu-
minescente.
● Si le traitement est fait au moyen de la lampe, protéger les yeux du
nouveau-né avec un bandeau (fermer d’abord ses yeux) pour empêcher
Mesures la sclérose de la cornée.
● Ne pas mettre de crème ou de lotion sur la peau du bébé pour éviter
l’effet de bronzage.
● Prendre la température du nouveau-né pour détecter l’hypothermie
ou l’hyperthermie.
Intervenants ● Infirmière auxiliaire et infirmière
● Variable, par cures de trois ou de quatre heures ou en continu, selon
l’ordonnance du pédiatre, jusqu’à ce que le taux de bilirubine sanguine
Durée soit satisfaisant.
● Attention, il faut retirer le bandeau quand le traitement est interrompu !

Le test utilisé pour mesurer le taux de bilirubine sanguine est décrit en détail
dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique, à la page indiquée ci-dessous :

Analyse

4 Bilirubine sanguine (page 137)

76 CHAPITRE 3 Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.


2.2 Le système musculosquelettique D’une compétence
à l’autre
Le nouveau-né est petit et fragile, mais il va connaître, au cours des pre-
• Le système musculo-
mières semaines de sa vie, une croissance fulgurante unique. Toutefois, squelettique est
perte et gain de poids vont marquer ses premiers jours. abordé dans la
compétence 7,
Dans les heures qui suivent la naissance, le pédiatre examine le squelette Procédés de soins et
complet du nouveau-né et ses articulations pour y déceler une éventuelle système musculo­
dysplasie développementale de la hanche, puis il scrute les os du crâne pour squelettique.
vérifier les fontanelles (voir la sous-section 2.2.2, à la page suivante). • La dysplasie dévelop-
pementale de la
2.2.1 La croissance staturo-pondérale hanche est abordée

Section 2
dans la compé-
Le nouveau-né à terme, qu’il soit mince ou grassouillet, va perdre du poids tence 29, Approche
dans les premiers jours de vie. Ce phénomène physiologique normal est dû privilégiée pour
à la perte d’eau et à l’évacuation du méconium, matières qui ont été accumu- l’enfant, l’adolescente
lées pendant la grossesse. et l’adolescent.

Le méconium, d’aspect noir et goudronneux, correspond aux selles émises


dans les 24 premières heures de vie du nouveau-né ou, au plus tard, dans les
48 heures. Il est composé d’eau, de liquide amniotique, de pigments biliaires,
de sécrétions intestinales et de desquamations cellulaires provenant de l’in-
térieur du tube digestif. Ces sécrétions se sont accumulées tout au long de la
vie utérine du fœtus.
ATTENTION
La perte de poids est considérée comme acceptable si elle se situe entre 5 et
10 % du poids de naissance. Le nouveau-né reprend ensuite du poids plus Si le nouveau-né perd
ou moins rapidement et revient à son poids de naissance dans les 15 pre- plus de 10 % de son
miers jours de vie. poids, il faut le
stimuler pour qu’il
La taille et le périmètre crânien du nouveau-né vont augmenter au cours des boive davantage ;
premiers jours de vie. La croissance du nouveau-né est assurée par une ali- si sa situation ne
s’améliore pas, il sera
mentation exclusive au lait pendant les six premiers mois.
réévalué par le
Les nouveau-nés prématurés ou issus de grossesse multiple ont une crois- pédiatre qui détermi-
sance particulière, puisque les valeurs de référence, en ce qui a trait au poids nera la cause de la
perte de poids.
et à la taille, ne sont pas les mêmes.

Quoi faire
• Pour surveiller la croissance staturo-pondérale du nouveau-né, l’infirmière
auxiliaire doit :
– le peser chaque jour ;
– aviser l’infirmière s’il y a une perte de poids supérieure aux valeurs accep-
tables ;
– mesurer sa taille et son périmètre crânien lors de l’examen physique qui a lieu
tout de suite après sa naissance.
• Pour rassurer les parents sur la perte de poids de leur enfant, l’infirmière
auxiliaire peut :
– leur expliquer les raisons de cette perte de poids ;
– encourager la mère à allaiter, même s’il y a une perte de poids du nouveau-né.

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2.2.2 Les fontanelles
Des espaces compris entre les os du crâne, qu’on appelle fontanelles, per-
mettent à la tête du bébé de se déformer lorsqu’elle passe dans le canal vagi-
nal ; il peut se produire alors un léger chevauchement des os du crâne et un
modelage de la tête, qui va reprendre sa forme normale dans les trois jours
suivant la naissance. De plus, les os du nouveau-né n’étant pas encore sou-
dés, cela permet au crâne de se développer en même temps que le cerveau.
Il y a la petite fontanelle et la grande fontanelle (voir la figure 15) :
• la petite fontanelle, située sur la partie postérieure du crâne, se ferme
vers l’âge de deux mois ;
Section 2

• la grande fontanelle, située sur la partie antérieure du crâne, se ferme


entre 12 et 18 mois ; lorsque le nouveau-né pleure, la grande fontanelle
peut se soulever pour revenir à sa position initiale lorsque les pleurs
cessent.
FIGURE 15 Les fontanelles du crâne

La grande fontanelle
(fontanelle antérieure)

La petite fontanelle
(fontanelle postérieure)

Plusieurs incidents peuvent survenir pendant un accouchement difficile,


causant des blessures des tissus mous, des traumatismes crâniens, des frac-
tures et des paralysies. Certaines déformations crâniennes peuvent être
Céphalhématome visibles sur le crâne du nouveau-né, comme le céphalhématome ou la
Épanchement de sang bosse sérosanguine (voir la figure 16). Le céphalhématome se résorbe après
entre un os du crâne et son
périoste. Le contour de la
quelques semaines, tandis que la bosse disparaît après quelques jours. Les
lésion est clairement défini deux peuvent parfois apparaître simultanément.
quelques jours après la
naissance. Le céphalhéma- FIGURE 16 Les déformations visibles du crâne
tome disparaît en quelques
semaines ou quelques a b
Périoste Épanchement Tuméfaction
mois.
de sang Périoste
Bosse sérosanguine Cuir
Tuméfaction ou œdème chevelu Crâne Crâne
qui apparaît sous le cuir Cuir
chevelu. Le contour de chevelu
la tuméfaction n’est pas
clairement défini. La bosse
sérosanguine est la
conséquence d’un travail
long et difficile ou d’une
extraction par ventouse.
Le céphalhématome La bosse sérosanguine

78 CHAPITRE 3 Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.


Quoi faire
Pour faire l’examen des fontanelles, l’infirmière auxiliaire doit :
• vérifier si la fontanelle antérieure est bombée ou creuse ;
• s’assurer que les déformations crâniennes se résorbent ;
• éviter d’appuyer sur cette partie fragile du crâne.
L’infirmière auxiliaire notera, dans le dossier du nouveau-né, toute anomalie
observée et en avisera l’infirmière.

Section 2
ACTIVITÉS
1 Associez les termes ci-dessous aux définitions correspondantes.

Termes Définitions

a) Lanugo
1. Petits points blancs formés par une accumulation de matières
grasses dans les pores de la peau.
b) Milium 2. Affection causée par une sécrétion exagérée de sébum
des glandes sébacées.
c) Séborrhée 3. Fin duvet qui recouvre le corps du fœtus et qui protège
la peau en retenant le vernix caseosa.
4. Substance blanchâtre et grasse qui protège la peau du bébé
d) Vernix caseosa
pendant la grossesse.

2 Mélanie Turcot vient d’accoucher de son premier enfant, Léo, un


prématuré arrivé avec quatre semaines d’avance. Elle est anxieuse
depuis que le médecin lui a parlé de l’ictère du nouveau-né.

a) Mélanie vous demande de lui expliquer ce qu’est l’ictère du


nouveau-né. Que lui dites- vous ?
Si le foie du nouveau-né est immature, celui du prématuré l’est
encore plus. Généralement, les globules rouges en surplus sont détruits par le foie, et la bilirubine,
qui provient de leur dégradation, est éliminée dans la bile. Mais si le foie immature du bébé ne peut
pas éliminer assez rapidement la bilirubine, il y a une accumulation anormale de ce pigment dans le
sang, ce qui entraîne une coloration jaune de la peau.

b) Le petit Léo a besoin de photothérapie à base de lumière bleue. Quelles sont les précautions que
vous devez prendre avant de l’installer sous la lampe ?
Placer le nouveau-né en couche à une distance de 50 cm environ de la lampe de photothérapie.
Protéger ses yeux à l’aide d’un bandeau en prenant soin de les lui fermer d’abord. Ne pas mettre de
crème ou de lotion sur sa peau pour éviter l’effet de bronzage. Prendre sa température pour détec-
ter l’hyperthermie ou l’hypothermie.

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3 Complétez le texte suivant.

La fontanelle postérieure , située à l’arrière du crâne, est de forme triangulaire. Elle se


ferme vers l’âge de deux mois. La fontanelle antérieure , située
sur le sommet du crâne, a la forme d’un losange. Elle se ferme entre 12 et 18
mois. Lorsque le nouveau-né pleure, la fontanelle antérieure peut se soulever
et se tendre.
Section 2

D’une compétence 2.3 Les systèmes nerveux, sensoriel et immunitaire


à l’autre
Durant la vie intra-utérine, le cerveau de l’enfant à naître ainsi que les sys-
Les systèmes nerveux
et sensoriel sont tèmes nerveux, sensoriel et immunitaire commencent leur développement,
abordés dans la lequel se poursuivra après la naissance. Chez les prématurés, ce processus
compétence 12, n’étant pas terminé au moment de leur naissance, plusieurs complications
Procédés de soins et pourront survenir.
systèmes nerveux
et sensoriel.
2.3.1 Le système nerveux
Le nouveau-né ne bouge pas volontairement ; son comportement est régi par
des réflexes archaïques. La figure 17 présente ces réflexes, qui sont exami-
nés par le pédiatre et qui témoignent de la bonne santé neurologique du
nouveau-né. Ces réflexes disparaîtront vers l’âge de trois mois environ.
FIGURE 17 Les réflexes archaïques du nouveau-né

Tonique du cou
Marche automatique Babinski
Couché sur le dos, la tête tournée
(du nom du neurologue polonais)
Soutenu sous les aisselles, le sur un côté, le bras et la jambe du
nouveau-né reproduit la marche nouveau-né sont détendus alors Si on frotte la plante de son pied,
lorsqu’on appuie ses pieds sur que, de l’autre côté, son bras et sa le nouveau-né étire ses orteils et
une surface dure. jambe sont repliés. tourne son pied vers l’intérieur.

Réflexes archaïques Moro (du nom du


Préhension du nouveau- né pédiatre autrichien)
Saisit le doigt Si on place le nouveau-né
tendu. sur le dos et qu’on le
soulève de quelques
Points cardinaux Succion automatique centimètres pour le
relâcher, il écarte les bras
Tourne la tête du côté Se met à téter le doigt et les jambes, puis replie
où on lui touche qui est inséré dans sa les bras dans un mouve-
la joue. bouche. ment d’étreinte.

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Pour contenir la plupart de ces mouvements involontaires qui peuvent
déranger le nouveau-né durant son sommeil, il est conseillé de l’emmailloter
(voir la figure 18).
FIGURE 18 Emmailloter un nouveau-né

Emmailloter un nouveau-né

Consignes générales
L’infirmière auxiliaire doit montrer aux parents comment emmailloter leur nouveau-né
dans une couverture pour qu’il puisse :
contenir ses réflexes archaïques ;
garder sa température stable ;

Section 2
avoir un sentiment de sécurité.

Marche à suivre
1 Allonger le nouveau- né sur le dos, sur une couverture placée en losange dont
le coin supérieur est rabaissé sous le nouveau-né.
2 Rabattre un des pans latéraux de la couverture sur le ventre du nouveau- né.
3 Replier le bas de la couverture par-dessus.
4 Rabattre l’autre pan de la couverture pour finir d’envelopper le nouveau-né.

1 2 3 4

Quoi faire
Pour s’assurer du bon fonctionnement du système
nerveux du nouveau-né, l’infirmière auxiliaire doit :
• s’assurer que le nouveau-né reste tonique (bouge ses
bras et ses jambes) ;
• vérifier ses réflexes ;
• vérifier la symétrie de ses membres.
L’infirmière auxiliaire notera, dans le dossier du
nouveau-né, toute anomalie observée et en avisera
l’infirmière.

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Au Québec, un programme de dépistage sanguin et urinaire des maladies
métaboliques héréditaires permet de détecter deux groupes de maladies :
• les maladies qui causent des troubles graves et demandent une interven-
tion immédiate (ex. : l’hypothyroïdie congénitale traitée par des extraits
thyroïdiens) ;
• les maladies qui nécessitent une surveillance ou un suivi (ex. : la drépano-
cytose, une sorte d’anémie).
Le test de dépistage sanguin et urinaire des maladies métaboliques hérédi-
taires, également appelé « phénylcétonurie », est décrit en détail dans le
Dossier sur l’évaluation diagnostique, à la page indiquée ci-dessous :
Section 2

Analyse

5 Dépistage néonatal sanguin et urinaire (phénylcétonurie) (page 138)

2.3.2 Le système sensoriel


Le nouveau-né utilise tous ses sens pour interagir avec son environnement.
Comme le montre la figure 19, ces sens sont plus ou moins développés.
FIGURE 19 Les sens du nouveau-né

Éternue fréquemment pour dégager ses voies respiratoires du mucus ou


des sécrétions.
Odorat
Est sensible aux odeurs, notamment à l’odeur du lait maternel.
Sens mobilisé principalement lorsque le nouveau-né est nourri.

Présente un réflexe de succion et de déglutition.


Goût
Sens mobilisé principalement lorsqu’il est nourri.

Est sensible aux stimulations tactiles.


Toucher
Sens mobilisé principalement lorsqu’il est nourri.

Est sensible aux voix familières.


Ouïe Sursaute aux bruits vifs et intenses.
Sens mobilisé lorsqu’il entend du bruit.

Voit flou, sa portée ne dépasse pas 20 cm.


D’une compétence Bouge les yeux dans toutes les directions.
à l’autre Présente un strabisme physiologique possible jusqu’à l’âge de deux
Le strabisme est Vue mois environ.
abordé dans la A souvent les yeux couleur gris-bleu, de la naissance jusqu’à l’âge de
compétence 29, trois mois environ.
Approche privilégiée Sens mobilisé lors des jeux d’ombres et de lumières.
pour l’enfant, l’adoles-
cente et l’adolescent.

Quoi faire
Pour stimuler la vision du nouveau-né, l’infirmière auxiliaire peut suggérer aux parents :
• de sourire à leur nouveau-né ;
• d’approcher leur visage de celui du nouveau-né lorsqu’ils lui parlent ;
• de placer un mobile au-dessus du lit du nouveau-né.

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2.3.3 Le système immunitaire
Le nouveau-né bénéficie d’une certaine immunité grâce aux antigènes trans-
mis par sa mère. Toutefois, son système immunitaire n’arrivera à maturité
qu’après plusieurs mois de vie.
D’une compétence
à l’autre
Le système immunitaire est abordé dans la compétence 8, Prévention de l’infection.

À cause des capacités immunitaires limitées du nouveau-né, un onguent


ophtalmique lui est administré pour prévenir l’ophtalmie du nouveau-né Ophtalmie du

Section 2
(voir la figure 20). Le prématuré étant plus fragile, il a davantage de risques nouveau-né
de développer des infections graves. Inflammation oculaire qui
peut être causée par une
FIGURE 20 Administrer un onguent ophtalmique infection bactérienne
(chlamydiose ou gonorrhée)
contractée lors du passage
Administrer un onguent ophtalmique du nouveau-né dans le
vagin, pendant l’accouche-
Consigne générale ment par voie basse.
Par précaution, l’administration d’un onguent ophtalmique est faite à tous les
nouveau-nés dans les premières heures qui suivent la naissance.

Marche à suivre
1 Vérifier l’ordonnance du pédiatre.
2 Mettre des gants non stériles.
3 Allonger le nouveau- né sur le dos.
4 Nettoyer délicatement les sécrétions
autour des paupières ou à l’angle
interne de l’œil.
5 Tirer légèrement la paupière inférieure
vers le bas.
6 Maintenir l’applicateur au-dessus de la paupière inférieure.
7 Appliquer un mince filet d’onguent sur la conjonctive interne de la paupière
inférieure, de l’angle interne vers l’angle externe de l’œil. Arrêter l’écoule-
ment de l’onguent en faisant tourner le tube.
8 Enlever tout excès d’onguent sur la paupière en l’essuyant délicatement avec
un mouchoir de papier, de l’angle interne vers l’angle externe de l’œil.
9 Enlever les gants et les jeter à l’endroit prévu à cette fin, selon le protocole de
l’établissement.

Quoi faire
Pour prévenir les infections que pourrait contracter le nouveau-né, l’infirmière
auxiliaire peut suggérer aux parents :
• de se laver les mains avant de prendre le nouveau-né dans leurs bras ;
• d’éloigner le nouveau-né des proches qui souffrent d’une infection ;
• d’opter pour l’allaitement du nouveau-né parce que le colostrum et le lait
maternel contiennent des immunoglobulines et des anticorps.

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2.4 Les systèmes cardiovasculaire et respiratoire
Les fréquences cardiaque et respiratoire du nouveau-né sont intimement
liées. Elles doivent être stables et régulières. Des cris et des pleurs vigoureux,
une coloration rosée de la peau et une température stable sont les signes
d’une bonne circulation cardiovasculaire.
Acrocyanose Une acrocyanose est souvent visible à la naissance, mais elle disparaît dans
Coloration bleutée des les premières heures de vie.
extrémités ; l’acrocyanose est
physiologique et bénigne. La fonction hématopoïétique du nouveau-né s’apparente à celle de l’adulte,
Fonction sauf en ce qui a trait aux globules rouges et aux leucocytes. Les réserves de
hématopoïétique fer du nouveau-né vont assurer la production de globules rouges pendant les
Section 2

Fonction responsable de premiers mois, avant l’apparition d’une légère anémie physiologique. Une
la production de tous les
éléments du sang (globules
leucocytose physiologique est courante chez le nouveau-né.
rouges, plaquettes, etc.).
En ce qui concerne le système respiratoire, comme le nouveau-né est inca-
Leucocytose pable de se moucher, il éternue régulièrement pour se débarrasser des sécré-
Augmentation physiolo- tions qui le gênent.
gique ou pathologique du
nombre de globules blancs
dans le sang. Quant au nouveau-né prématuré, son système respiratoire n’est pas arrivé à
maturité par manque de surfactant dans les alvéoles pulmonaires. De ce
Surfactant fait, des difficultés respiratoires plus ou moins graves peuvent nécessiter des
Phospholipides formant un
film très mince qui recouvre soins intensifs spécialisés.
la totalité de la surface
intérieure des alvéoles
pulmonaires et qui permet
l’expansion des poumons.
Quoi faire
Pour s’assurer du bon fonctionnement des systèmes cardiaque et respiratoire du
nouveau-né, l’infirmière auxiliaire doit :
• mesurer sa fréquence cardiaque à l’apex avec un stéthoscope ;
Tirage • observer la coloration de sa peau ;
Les tissus mous de la cage • mesurer sa fréquence respiratoire en observant ou en palpant son thorax ;
thoracique sont « aspirés »
vers l’intérieur de celle-ci au • vérifier l’absence de battements des ailes du nez ou l’absence de tirage.
moment de l’inspiration, ce L’infirmière auxiliaire notera, dans le dossier du nouveau-né, tous les paramètres
qui montre une difficulté mesurés et préviendra l’infirmière de toute anomalie.
respiratoire.

Le côlon du nouveau-né étant stérile, son organisme est incapable de fabri-


quer de la vitamine K pour favoriser la formation des facteurs de coagula-
tion. Il faut donc lui faire une injection de vitamine K pour prévenir la
maladie hémorragique du nouveau-né (voir la figure 21). Après une semaine
de vie environ, le côlon du nouveau-né aura acquis une flore bactérienne.
D’une compétence FIGURE 21 Injecter de la vitamine K
à l’autre
Les systèmes cardio- Injecter de la vitamine K
vasculaire et respira-
toire sont abordés dans Consignes générales
la compétence 14, Au Canada, une injection de vitamine K est administrée par voie intramusculaire à tous
Systèmes cardiovascu- les bébés en prévention de la maladie hémorragique du nouveau-né.
laire et respiratoire. La dose injectée varie selon le poids du nouveau-né : de 0,5 mg (si le poids de naissance
 1 500 g) à 1 mg (si le poids de naissance  1 500 g).
La vitamine K est injectée dans le muscle vaste externe du bébé, dans les six heures qui
suivent la naissance.

84 CHAPITRE 3 Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.


FIGURE 21 Injecter de la vitamine K (suite)

Injecter de la vitamine K

Marche à suivre
1 Vérifier l’ordonnance du pédiatre.
2 Mettre des gants non stériles.
3 Allonger le nouveau- né sur le dos.
4 Repérer le muscle vaste externe (voir l’illustration a ci-dessous).
5 Immobiliser la jambe du bébé.

Section 2
6 Désinfecter la zone précise d’injection choisie.
7 Injecter le médicament par voie intramusculaire (voir l’illustration b ci-dessous).
a b

Muscle vaste
externe

Le site d’injection (le muscle vaste externe) L’injection du médicament

ATTENTION
Si la mère est infectée par le virus de l’hépatite B (VHB) ou est porteuse de ce virus, la
vitamine K est injectée au nouveau-né au même moment que le vaccin contre l’hépa-
tite B, et ce, pour des raisons pratiques. Toutefois, une autorisation parentale est néces-
saire pour injecter ce second vaccin.

2.5 Les systèmes reproducteur, digestif et urinaire


À la naissance, les organes génito-urinaires présentent des particularités que
l’infirmière auxiliaire doit connaître. Elle sera ainsi en mesure de détecter
les anomalies et de les signaler à l’infirmière ou au médecin.

2.5.1 Le système reproducteur D’une compétence


à l’autre
Les organes génito-urinaires externes des nouveau-nés sont légèrement
Les systèmes reproduc-
hypertrophiés (voir la figure 22) les premiers jours à cause d’une production
teur et urinaire sont
accrue d’œstrogènes chez la mère, à la fin de sa grossesse. abordés dans la
FIGURE 22 Les organes génitaux externes des nouveau-nés compétence 16,
Procédés de soins et
a b systèmes urinaire
et reproducteur.

Les organes féminins Les organes masculins

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc. Le nouveau-né 85


Les particularités des organes génitaux externes ne sont pas les mêmes chez
les filles et les garçons, comme le montre la figure 23.
FIGURE 23 Les caractéristiques des organes génitaux externes des filles
et des garçons

Les filles Les garçons


Gonflement de la vulve et des lèvres Hypertrophie du scrotum, qui repren-
extérieures. dra sa forme normale quelques
Légères menstruations causées par les semaines après la naissance.
hormones maternelles (disparaissent Testicules que l’on peut sentir par
au bout de quelques jours). une palpation très douce.
Section 2

Dépôt blanchâtre entre les lèvres de la Le prépuce recouvre le gland et


vulve, qui protège contre les bactéries. ne doit pas être dilaté.

D’une compétence 2.5.2 Le système digestif FIGURE 24 Le méconium


à l’autre
Les selles du nouveau-né à terme sont
Le système digestif émises régulièrement au cours des premiers
est abordé dans la
jours. Comme cela a été dit précédemment,
compétence 15,
Procédés de soins et
les premières selles sont le méconium (voir
système digestif. la figure 24). La forme et la quantité des
selles qui vont suivre ne seront pas pareilles.
Après 48 heures, leur couleur change et
devient jaunâtre, puis verdâtre et enfin
brunâtre ; on appelle ces selles « les selles de
transition ». Après une semaine environ, les
selles deviennent des matières fécales. Leur
texture, leur couleur et leur odeur différe-
ront selon le type de lait ingéré (voir le cha-
pitre 4, à la page 112).

2.5.3 Le système urinaire


À la naissance, le système rénal est immature jusqu’à l’âge de trois mois
environ. Le nouveau-né urine dans les 24 premières heures de vie. Pendant
la première semaine, le nombre de mictions correspond environ au nombre
de jours de vie (un jour, une miction, deux jours, deux mictions, etc.).

ATTENTION
Des traces de couleur rose ou orangée peuvent être trouvées dans la couche du bébé
durant la première semaine de vie. Ce sont des cristaux d’acide urique qui provoquent
cette coloration. Ils sont sans danger, mais l’infirmière ou le médecin doit en être avisé.

Il n’est pas toujours facile de constater que le nouveau-né a uriné à cause du


haut degré d’absorption de certaines couches. Pour vérifier que le bébé a bien
uriné, on peut insérer une compresse dans la couche et voir si elle a changé
de couleur. Il convient d’ailleurs de montrer aux parents comment changer
une couche (voir la figure 25, à la page suivante).

86 CHAPITRE 3 Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.


FIGURE 25 Changer la couche d’un nouveau-né

Changer la couche d’un nouveau-né

Consignes générales
Il faut changer la couche d’un nouveau-né régulière-
ment, car il est incontinent.
Quel que soit le modèle de couches choisi (jetables ou
lavables), il faut veiller à assurer une bonne hygiène lors
du changement de couche.
L’infirmière auxiliaire portera des gants, mais pas les
parents.

Section 2
Marche à suivre
1 Mettre des gants non stériles.
2 Allonger le nouveau- né sur le dos.
3 Retirer la couche souillée ; pour les garçons, couvrir le pénis avec la main et
le placer vers le bas pour éviter la projection d’urine.
4 Nettoyer la peau du nouveau- né avec de l’eau (fesses et organes génito-
urinaires) et bien l’assécher.
5 Mettre une nouvelle couche au bébé.
6 Enlever les gants et les jeter, avec la couche souillée, à l’endroit prévu à cette
fin, selon le protocole de l’établissement.
7 Se laver les mains.

Quoi faire
Pour s’assurer du bon fonctionnement des systèmes digestif et urinaire du
nouveau-né, l’infirmière auxiliaire doit :
• vérifier si le méconium a bien été éliminé ;
• vérifier si le nouveau-né a uriné ;
• vérifier l’apparence des organes génito-urinaires.
L’infirmière auxiliaire notera, dans le dossier du nouveau-né, les paramètres
mesurés et préviendra l’infirmière de toute anomalie.

ACTIVITÉS
1 Comment la vitamine K doit-elle être administrée au nouveau-né ?
Il faut d’abord vérifier l’ordonnance du pédiatre. Mettre des gants non stériles. Allonger le nouveau-né
sur le dos. Repérer le muscle vaste externe. Immobiliser la jambe du bébé. Désinfecter la zone précise
d’injection choisie. Injecter le médicament par voie intramusculaire.

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc. Le nouveau-né 87


2 Vrai ou faux ? Si vous jugez qu’un énoncé est faux, justifiez votre réponse.

Vrai Faux

a) La bosse sérosanguine est un épanchement de sang entre ✓


la surface du crâne et le périoste.
b) Les réflexes archaïques sont des réflexes que le nouveau-né ne ✓
devrait pas présenter à la naissance.
c) Le pouls du nouveau- né se mesure à l’apex. ✓
d) Le système immunitaire du nouveau- né est apte à assurer sa ✓
fonction dès la naissance et est capable de résister aux infections.
Section 2
1

Justification : a) C’est une tuméfaction ou un œdème qui apparaît sous le cuir chevelu. b) Les réflexes
archaïques détectés à la naissance sont une preuve de bonne santé chez le nouveau-né. d) Le système
immunitaire est immature à la naissance, il continue de se développer pendant plusieurs mois.

3 Vous devez changer la couche de la petite Emma qui est âgée de deux jours.

a) Que devez- vous observer ?


La présence ou non d’urine et de selles, l’apparence des selles (couleur, quantité et consistance),
la présence de cristaux d’acide urique dans son urine ainsi que l’apparence des organes génito-
urinaires.

b) Quels moyens prendrez- vous afin de diminuer les risques d’infection pour Emma ?
Mettre des gants. Bien nettoyer les organes génito- urinaires de l’avant vers l’arrière. Nettoyer
la peau avec de l’eau et bien l’assécher. Jeter la couche souillée. Se laver les mains.

4 Complétez les phrases suivantes.

Pour connaître l’état de santé d’un nouveau- né, l’infirmière auxiliaire doit utiliser un
stéthoscope afin de mesurer la fréquence cardiaque à l’ apex . Elle
doit aussi vérifier la coloration de la peau et mesurer la fréquence respiratoire par
observation ou palpation de l’abdomen. La présence de tirage peut
être le signe d’une altération du système respiratoire. Tous ces paramètres doivent être notés au
dossier du nouveau-né.

88 CHAPITRE 3 Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.


Synthèse
Les caractéristiques du nouveau- né
L’infirmière auxiliaire doit s’assurer que le nouveau-né est bien identifié.
Elle doit aussi connaître les éléments suivants.

● De 7 à 10 points : le nouveau-né est en bonne santé.


Indice d’Apgar ● De 4 à 6 points : le nouveau-né éprouve des difficultés modérées.
Moins de 3 points : le nouveau-né est en grande détresse et a besoin de soins de réanimation.

Synthèse

● Filles, entre 2 400 et 4 100 g.


Poids
● Garçons, entre 2 400 et 4 400 g.
● Filles, entre 45 et 53 cm.
Taille
● Garçons, entre 46 et 53 cm.
● Filles, entre 31,5 et 38 cm.
Périmètre crânien
● Garçons, entre 32 et 37 cm.

Température
● Température corporelle entre 36,5 et 37,5 °C (pour garder le nouveau-né au chaud, couvrir les
extrémités de son corps, l’emmailloter, garder une température ambiante entre 20 et 23 °C).
Fréquence cardiaque ● Entre 120 et 160 batt./min

Fréquence respiratoire ● Entre 30 et 60 R/min

L’infirmière auxiliaire doit évaluer les besoins de confort du nouveau-né,


respecter ses rythmes d’éveil et de sommeil et répondre à ses pleurs, qui
constituent son principal moyen de communication.

Les systèmes du nouveau-né et les soins appropriés


Système musculosquelettique
Perte de poids physiologique Systèmes nerveux, sensoriel
Systèmes tégumentaire Vérification des fontanelles et immunitaire
et cutané Présence des réflexes archaïques
Peau douce et lisse (particulari- Sens plus ou moins développés
tés : érythème allergique, milium, (ouïe, toucher, goût, odorat, vue)
lanugo, vernix caseosa, nævus, Risques d’hypothermie et d’infec-
séborrhée, etc.) tion (ophtalmie du nouveau-né)
Ictère physiologique du Soins
nouveau-né
Emmailloter le nouveau-né
Soins
Administrer un onguent
Donner un bain ophtalmique
Soigner le cordon ombilical

Systèmes reproducteur, digestif et urinaire Systèmes cardiovasculaire et respiratoire


Hypertrophie des organes génito-urinaires Surveillance de certains signes vitaux
Surveillance des premières selles (méconium) Déficience en vitamine K
Soin Soin
Changer la couche Injecter de la vitamine K

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Situation clinique

Madame Bourget, 28 ans (suite)


Vous entrez dans la chambre de Julie Bourget. Vous constatez qu’elle
est en train d’observer sa fille Sarah, endormie dans son petit lit. Julie
Situation clinique

vous dit qu’elle s’inquiète pour plusieurs raisons à propos de sa fille


Sarah. Elle vous pose les questions suivantes.

1 Julie a lu dans le document d’accueil de l’unité mère-enfant qu’un onguent ophtalmique est adminis-
tré à tous les nouveau-nés. Elle vous en demande la raison. Que lui répondez-vous ?
L’onguent ophtalmique prévient l’ophtalmie du nouveau-né, une inflammation oculaire qui peut
être causée par une infection bactérienne contractée lors du passage du bébé dans le vagin, pen-
dant l’accouchement par voie basse.

2 Julie s’inquiète de la présence de selles noires dans la couche de sa fille. Que lui dites-vous ?
Durant la grossesse, même si le fœtus ne s’alimente pas par la bouche, son système digestif fabrique
des sécrétions qui sont accumulées dans le côlon. Ces selles, d’aspect noir et goudronneux, sont
émises dans les 24 premières heures de vie ou, au plus tard, dans les 48 heures. Ces premières selles
sont le méconium et elles sont composées d’eau, de liquide amniotique, de pigments biliaires,
de sécrétions intestinales et de desquamations cellulaires qui proviennent de l’intérieur du tube
digestif.

3 Julie vous fait remarquer qu’elle n’a pas encore observé d’urine dans la couche de Sarah. Est-ce
normal, selon vous ? Expliquez votre réponse.
Oui. Les couches jetables ou lavables sont très absorbantes, et la quantité d’urine émise par un
nouveau- né est peu importante dans les premiers jours. De plus, le nouveau-né a environ une mic-
tion par jour de vie au cours de la première semaine (un jour, une miction ; cinq jours, cinq mictions).
Il faudra toutefois s’assurer du bon fonctionnement du système urinaire de Sarah. Pour vérifier
que le bébé a bien uriné, on peut insérer une compresse dans la couche et voir si elle a changé
de couleur.

90 CHAPITRE 3 Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.


CHAPITRE 4 L’alimentation

Sommaire

Situation clinique ................................ 92


Section 1 L’alimentation de la mère.......... 93
Section 2 L’alimentation du nouveau-né ... 98

Synthèse ................................................. 114


Situation clinique ................................ 115

91
Situation clinique

Madame Schultz, 27 ans


Dorotha Schultz, 27 ans, et son conjoint Samuel, 30 ans, espèrent
concevoir un enfant bientôt. Ils se posent des questions sur l’alimenta-
Situation clinique

tion de la femme enceinte. Ils connaissent le Guide alimentaire canadien,


mais ils aimeraient en savoir davantage.

1 Dorotha et Samuel vous demandent si vous avez des recommandations à leur faire concernant l’ali-
mentation de Dorotha une fois qu’elle sera enceinte. Quels conseils pouvez-vous leur donner ?
Suivre les recommandations du Guide alimentaire canadien, prendre des suppléments vitaminiques
qui contiennent du fer et de l’acide folique, ne pas consommer de fromage au lait cru, de viande ou
de poissons et de fruits de mer mal cuits ou crus, ne pas trop saler ni trop sucrer les aliments, éviter
de boire de l’alcool.

2 Quels sont les risques pour sa santé et celle de son bébé si Dorotha ne suit pas ce que propose
le Guide alimentaire canadien ?
Dorotha pourrait souffrir de carences nutritionnelles (ex. : anémie) et de grande fatigue durant sa
grossesse. Son bébé pourrait naître en mauvaise santé et souffrir de malformations (ex. : malforma-
tion du tube neural).

3 Le couple est invité à une réception où l’on sert des huîtres, des sushis et d’autres poissons crus.
Pensez-vous que ces aliments sont bons pour une femme enceinte ? Justifiez votre réponse.
Non. Une femme enceinte doit éviter de consommer des poissons et des fruits de mer crus, à cause
du risque de salmonellose ou d’infections virales.

92 CHAPITRE 4 Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.


Section 1 L’alimentation de la mère
Déclencheur
Valescus de Tarente était médecin au Moyen Âge. Voici les conseils nutritionnels qu’il donnait
aux femmes enceintes.

Éviter de manger trop salé ou trop épicé.


Avoir une alimentation modeste et équilibrée.

Section 1
Boire du vin rouge.
Gober des œufs frais.
Manger des fruits bien mûrs comme la poire qui fortifie
le ventre.

Ce médecin déconseillait aussi aux femmes enceintes le travail et l’exercice superflu, les atmo­
sphères sombres et humides, les sauts et les chocs qui pouvaient être nuisibles au fœtus.

1 Selon vous, les recommandations médicales qui sont faites de nos jours aux femmes enceintes sont-
elles différentes de celles de Valescus de Tarente ? Justifiez votre réponse.
Oui, elles sont différentes. De nos jours, on ne recommande plus aux femmes enceintes de boire de
l’alcool ou de manger des œufs crus, et on les encourage à faire de l’exercice.

2 En vous référant aux connaissances acquises dans les compétences 11 (Nutrition) et 16 (Procédés
de soins et systèmes urinaire et reproducteur), quels problèmes de santé la femme enceinte peut-elle
développer en consommant trop de sel ?
Une rétention d’eau, un œdème périphérique, une hypertension artérielle gravidique

Mot-clé
Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification du
terme suivant :
• Guide alimentaire canadien

Une femme enceinte ne doit pas modifier totalement son alimentation.


Toutefois, il faut qu’elle respecte certains principes de façon à permettre à
son enfant de se développer dans les meilleures conditions. Dans la pre­
mière section de ce chapitre, vous verrez quels sont les besoins alimentaires
de la mère pendant sa grossesse et après l’accouchement. Dans la seconde
section, vous découvrirez les besoins nutritionnels du nouveau­né et la façon
de les combler.

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc. L’alimentation 93


1.1 Durant la grossesse
Lorsqu’on est enceinte, manger pour deux n’est qu’un mythe. Il faut plutôt
manger « deux fois mieux ». Durant la grossesse, la règle à respecter est de
manger correctement pour apporter tous les nutriments nécessaires au bon
développement fœtal. La qualité des aliments ainsi que leur quantité doivent
donc être adaptées à cette nouvelle condition. Il est à noter que les régimes
végétarien et végétalien sont compatibles avec la grossesse.
D’une compétence
à l’autre
L’alimentation est abordée dans la compétence 11, Nutrition.
Section 1

1.1.1 La qualité et la quantité d’aliments


Dans le Guide alimentaire canadien, il est conseillé à la femme en âge de
procréer de s’alimenter de façon équilibrée et de prendre des suppléments
d’acide folique et de fer pour réduire le risque d’anomalies du tube neural. Il
existe deux façons de combler ces besoins :
• par la consommation de légumes vert foncé, de légumineuses, de jus
d’orange et de certaines céréales ;
• par la consommation quotidienne de comprimés multivitaminés.
Le Guide alimentaire canadien recommande à la femme enceinte d’augmen-
ter sa consommation d’aliments d’environ deux à trois portions par jour, et
ce, de n’importe quel groupe d’aliments. Ce supplément va lui permettre de
prendre le poids nécessaire au bon développement du bébé (de 11 à 16 kg,
au total). Si la future mère a des nausées et des vomissements et qu’elle ne
prend pas assez de poids, l’infirmière auxiliaire pourra la diriger vers son
médecin traitant et une diététiste.

ATTENTION
Le programme OLO (œuf-lait-orange) est un pro-
gramme du gouvernement du Québec qui offre aux
femmes enceintes à faible revenu un œuf, un litre de
lait et un verre de jus d’orange par jour, à compter
de la 20e semaine de grossesse. Ce programme a pour
but de combler les besoins en protéines, en vitamines C et D et en calcium des femmes
enceintes. Des suppléments de vitamines et de minéraux leur sont également offerts.

1.1.2 Les précautions alimentaires


Listériose
Intoxication alimentaire Même si la femme enceinte ne doit pas changer radicalement son alimenta-
causée par une bactérie tion, elle doit prendre de bonnes habitudes. Par exemple, lors de la prépara-
(la Listeria) présente dans tion des repas, des règles d’hygiène s’imposent pour diminuer les risques
l’environnement. Cette
bactérie survit au froid et
d’intoxication alimentaire. Ainsi, la future mère doit :
peut contaminer certains • se laver les mains avec du savon ;
aliments déjà cuits. • rincer les fruits et les légumes ;
Salmonellose • nettoyer les comptoirs de cuisine.
Intoxication alimentaire
causée par une bactérie (la De plus, pour prévenir les intoxications alimentaires causées par la listé-
Salmonella). Cette bactérie
provoque de la diarrhée, de
riose et la salmonellose, les œufs, les viandes et les poissons doivent être
la fièvre et des crampes bien cuits. Certains aliments peuvent nuire à la santé de l’enfant à naître. Le
abdominales. tableau 1, à la page suivante, en dresse la liste.

94 CHAPITRE 4 Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.


TABLEAU 1 Les aliments à éviter pendant la grossesse D’une compétence
à l’autre
Aliments à éviter Explications Les intoxications
alimentaires sont
Viandes, poissons et fruits de mer crus Risque d’intoxication alimentaire abordées dans la
Œuf cru compétence 8,
Prévention de l’infection.
Produits laitiers non pasteurisés
Charcuterie, pâtés et viandes salées Teneur élevée en sel et risque d’intoxication
alimentaire
Thon frais, requin, espadon Contaminants (mercure) dommageables

Section 1
au cerveau du fœtus

L’alcool est toxique, car il traverse la barrière placentaire et nuit au fœtus


(risque d’avortement spontané, malformations, retard de croissance ou défi-
cience intellectuelle). La recherche n’ayant pas encore déterminé la quantité
d’alcool que les femmes enceintes peuvent consommer sans danger, elles
doivent s’abstenir d’en boire.

ATTENTION
Certaines tisanes et certains produits naturels ont des effets indésirables sur la grossesse,
tels que la réglisse, le ginseng, la sauge, etc. Santé Canada répertorie la liste des produits
naturels qui sont contre-indiqués aux femmes enceintes.

Pendant la grossesse, le café, le thé, le chocolat et les boissons gazeuses


sucrées doivent être consommés avec modération. Les boissons énergisantes
sont déconseillées, car elles stimulent le système nerveux central, augmen-
tant ainsi le risque d’un accouchement prématuré.

1.2 Après l’accouchement


La nouvelle mère consommera, après son accouchement, le même nombre
de portions alimentaires que pendant sa grossesse. Il est d’ailleurs fréquent
qu’elle ait bon appétit. La mère suivra quelques principes de base pour
mieux se nourrir, comme elle le faisait pendant sa grossesse, surtout si elle
allaite son nouveau-né. Le Guide alimentaire canadien prévoit d’ailleurs une
alimentation propre aux besoins nutritionnels de la femme qui allaite. La
figure 1, à la page suivante, présente le nombre de portions que la femme qui
allaite devrait prendre, quotidiennement, dans chaque groupe d’aliments.

Quoi faire
Pour aider la mère qui allaite à se nourrir adéquatement, l’infirmière auxiliaire
peut lui suggérer :
• de prévoir des collations faciles à préparer (légumes en bâtonnets, fruits de
saison, portions de produits laitiers pasteurisés) ;
• de boire de l’eau en quantité suffisante pour étayer sa soif ;
• d’éviter de sauter des repas ;
• de demander à sa famille et à ses amis de lui préparer de bons repas à réchauffer.

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FIGURE 1 Les portions du Guide alimentaire recommandées chaque jour
pour la femme qui allaite.
Portions quotidiennes recommandées pour les femmes qui allaitent
7-8 Légumes et fruits
1 portion du Guide alimentaire =
125 ml (/ tasse) de légumes ou de fruits frais, surgelés ou en
conserve, ou de jus 100 % pur, ou
250 ml (1 tasse) de légumes feuillus ou de salade, ou
1 fruit

6-7 Produits céréaliers


1 portion du Guide alimentaire =
Section 1

1 tranche de pain (35 g) ou / pita ou tortilla (35 g), ou


125 ml (/ tasse) de riz, de pâtes alimentaires ou de couscous cuits, ou
30 g de céréales froides ou 175 ml (/ de tasse) de céréales chaudes

2 Lait et substituts
1 portion du Guide alimentaire =
250 ml (1 tasse) de lait ou de boisson de soya enrichie, ou
175 g (/) de yogourt, ou
50 g (1 / oz) de fromage

2 Viandes et substituts
1 portion du Guide alimentaire =
75 g (2 / oz) ou 125 ml (/ tasse) de poissons, fruits de mer, volaille
ou viande maigre cuits, ou
175 ml (/ de tasse) de légumineuses cuites ou de tofu, ou
60 ml (/ de tasse) de noix et de graines écalées
2-3 Consommez 2 ou 3 portions additionnelles de n’importe quel groupe
du Guide alimentaire chaque jour

30 à 45 ml Huiles et autres matières grasses


(2 à 3 c. Consommez une petite quantité, c’est-à-dire de 30 à 45 ml (2 à 3 c. à
à table) table) de lipides insaturés chaque jour. Cela inclut les huiles utilisées
chaque jour pour la cuisson, les vinaigrettes, la margarine et la mayonnaise.

Source : Santé Canada. Mes portions du Guide alimentaire, [en ligne]. (Page consultée le 31 mars 2014)

Aujourd’hui, les suppléments vitaminiques ne sont plus nécessaires pendant


la période d’allaitement, à moins d’un avis médical.
Dans le cas des mères végétariennes ou végétaliennes qui allaitent, cela ne
pose pas de problèmes particuliers, puisque l’apport de protéines végétales
remplit les besoins nécessaires en acides aminés. Ces mères devront toute-
fois prendre de la vitamine B12 pour éviter les carences, puisque cette vita-
mine se trouve habituellement dans les aliments d’origine animale.
Si une mère se nourrit moins bien et qu’elle est en mauvaise santé, la qualité
de son lait n’en sera pas pour autant affectée. Mais elle risque de souffrir
d’anémie et de fatigue, ce qui rendra l’allaitement plus difficile.
Une mère qui allaite peut manger de tout. Cependant, son bébé pourrait être
intolérant à un aliment que la mère aura consommé.
Quelle que soit son alimentation, la mère qui allaite va perdre du poids plus
rapidement et de façon plus importante que la mère qui n’allaite pas. Cela
s’explique par le fait que la mère qui allaite doit puiser dans ses réserves de
graisse accumulées pendant sa grossesse pour produire l’alimentation de
son bébé. Elle brûle donc plus de calories.

96 CHAPITRE 4 Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.


ATTENTION
Si le nouveau-né est constipé ou souffre de coliques chroniques, la mère devra consulter
son médecin. Il faudra chercher l’origine de ces symptômes dans l’alimentation de la mère.

ACTIVITÉS
1 Complétez le texte qui suit à l’aide de la banque de mots ci-dessous.

Section 1
• acide folique • comprimés multivitaminés • jus d’orange
• céréales • équilibrée • légumes vert foncé

Une femme en âge de procréer doit s’alimenter de façon équilibrée et


prendre des suppléments d’ acide folique et de fer pour réduire le risque
d’anomalies du tube neural. Pour combler tous ses besoins, la future mère doit consom-
mer des légumes vert foncé , du jus d’orange , certaines
céréales et prendre des comprimés multivitaminés .

2 Certains comportements constituent un danger pour la grossesse d’une femme enceinte ou pour
la santé du fœtus. Associez les comportements ci-dessous au facteur de risque correspondant.

Comportements Facteurs de risque


a) Manger des charcuteries.

b) Boire de l’alcool. 1. Teneur élevée en sel

c) Ne pas laver les fruits avant de les manger.


2. Risque d’intoxication alimentaire
d) Manger du poisson cru.

e) Boire une boisson contenant un œuf cru. 3. Risque de malformations fœtales


f) Ne pas consommer d’acide folique.
a) 1 et 2 ; b) 3 ; c) 2 ; d) 2 ; e) 2 ; f) 3
3 Une future maman vous dit qu’elle ne consommera pas de produits laitiers, car elle n’aime pas le lait.
Quels conseils pouvez- vous lui donner pour qu’elle consomme la portion de produits laitiers recomman-
dée par le Guide alimentaire canadien ?
Manger du yogourt, du fromage, de la crème glacée, boire du lait au chocolat. Elle peut préparer des
aliments avec du lait (ex. : crèmes de légumes ou blanc- manger). Elle peut aussi boire du jus de fruit
enrichi de calcium.

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Section 2 L’alimentation du nouveau-né
Déclencheur Un nouveau record établi à Québec

En 2013, dans le cadre du Salon Nouvelle Maman, à


Québec, 152 mamans ont nourri leur bébé en même
temps lors du Défi Allaitement. En 2012, elles étaient
144 pour la même occasion.
Section 2

1 L’allaitement maternel est encouragé partout dans le


monde. Pourquoi, selon vous ?
Parce que le lait maternel est le meilleur aliment pour
le nourrisson et que l’allaitement comporte de
nombreux bienfaits pour la mère.

2 Pour quelles raisons, d’après vous, une mère choisit-elle de donner des préparations commerciales à
son bébé plutôt que du lait maternel ?
Plusieurs réponses possibles. Ex. : Le choix des parents. L’incapacité physique de la mère (ex. : para-
lysie, chirurgie du sein). L’état de santé de la mère (ex. : mère séropositive au VIH, mère atteinte
du SIDA).

Mots-clés
Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des
termes suivants :
• Allaitement • Préparations commerciales
• Lait maternel pour nourrissons (PCN)
• Mise au sein

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’UNICEF recommandent que


le lait maternel soit l’unique aliment du nourrisson pendant les six premiers
mois de sa vie, parce qu’il est sans conteste le meilleur aliment. La durée
d’allaitement est variable et relève d’un choix personnel.
Depuis le début des années 1990, le programme « Initiative des hôpitaux
amis des bébés » (IHAB) est soutenu dans le monde entier par l’OMS et
l’UNICEF. Ce programme vise à implanter des milieux de soins où l’allaite-
ment est la norme.

98 CHAPITRE 4 Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.


L’IHAB a ainsi contribué à augmenter le taux d’allaitement à la naissance
dans tout le Canada. Au Québec, 85 % des femmes allaitent leur nouveau-né
immédiatement après la naissance. Après six mois, la plupart des femmes
cessent d’allaiter leur bébé pour des raisons diverses. Ces mères se tournent
alors vers les préparations commerciales pour nourrissons (PCN).
Dans cette section, vous découvrirez comment le lait maternel est excrété
au cours de l’allaitement. Vous verrez comment un nouveau-né se nourrit au
sein, quelles sont les caractéristiques de l’allaitement et comment prévenir
les problèmes les plus courants de l’allaitement. Enfin, vous étudierez les
caractéristiques des préparations commerciales pour nourrissons (PCN)
ainsi que les mesures à prendre pour prévenir les complications.

Section 2
2.1 Le lait maternel
Il n’existe aucun équivalent au lait maternel. Selon l’IHAB, 10 conditions
doivent être réunies pour que l’allaitement maternel soit un succès. Le
tableau 2 résume ces conditions.
TABLEAU 2 Les 10 conditions qui assurent le succès de l’allaitement maternel

1 Afficher la politique d’allaitement maternel pour qu’elle soit


visible par tout le personnel.
Du côté de
l’établissement 2 Offrir la formation nécessaire au personnel pour mettre en œuvre
de santé la politique d’allaitement.
3 Encourager la constitution de groupes de soutien à l’allaitement
maternel.

4 Expliquer aux femmes enceintes tous les bienfaits de l’allaitement.


5 Aider les mères à allaiter dès la première demi-heure de vie du
Du côté des bébé (favoriser le contact peau à peau, montrer aux mères
professionnels comment reconnaître que le bébé est prêt à téter).
de la santé 6 Apprendre aux mères comment procéder à l’allaitement et
entretenir la lactation.
7 Laisser l’enfant avec sa mère 24 heures sur 24.

8 Répondre à la demande de l’enfant de se nourrir au sein.

Du côté 9 Ne donner à l’enfant aucun aliment ou aucune boisson autre que


des parents le lait maternel (sauf indication médicale).
10 Ne donner aucune tétine artificielle ou sucette aux enfants
allaités.
Source : Adapté du ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec. Initiative des amis des bébés, [en ligne].
(Page consultée le 31 mars 2014)

ATTENTION
Tous les professionnels de la santé doivent informer les mères des bienfaits de l’allaite-
ment maternel pour qu’elles puissent prendre une décision éclairée concernant l’alimen-
tation de leur nouveau-né. Toutefois, le choix de la mère, quel qu’il soit, doit être respecté.

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2.1.1 Les glandes mammaires
Voici un rappel des points essentiels à retenir au sujet des glandes mam-
maires. Les glandes mammaires sont des glandes exocrines, c’est-à-dire
qu’elles produisent du lait sous l’influence de diverses hormones et l’ex-
pulsent à l’extérieur du corps par le mamelon. Situés au-dessus des muscles
pectoraux, les seins se modifient au cours de la grossesse. Quelles que soient
la taille et la forme de leurs seins, toutes les mères sont capables de produire
du lait.
Les principales parties du sein qui jouent un rôle dans le processus de l’al-
laitement (voir la figure 2) sont :
Section 2

• le mamelon, composé de plusieurs pores qui permettent l’excrétion du lait ;


• l’aréole, de couleur rose ou brune, formée de glandes sébacées qui
sécrètent un lubrifiant naturel ;
• les canaux galactophores, qui transportent le lait ;
• les alvéoles galactophores, qui produisent le lait.
FIGURE 2 Les principales parties du sein qui entrent en jeu
dans la lactation.

Alvéoles galactophores

Canaux galactophores

Mamelon
Aréole

D’une compétence
à l’autre
• L’anatomie et la physiologie des glandes mammaires sont abordées dans la compétence 16,
Procédés de soins et systèmes urinaire et reproducteur.
• La sécrétion hormonale endocrinienne est abordée dans la compétence 13, Procédés de soins
et système endocrinien.

2.1.2 La lactogénèse
Lactogénèse La lactogénèse est un phénomène naturel, qui commence dès le début de la
Production du lait maternel grossesse et se poursuit tout au long de l’allaitement. Plusieurs étapes sont
par les glandes mammaires.
nécessaires pour que le lait maternel soit excrété. Grâce à la chute subite des
concentrations d’œstrogènes et de progestérone de la mère, la prolactine et
l’ocytocine préparent les seins à la production et à l’éjection du lait. La pro-
lactine est l’hormone responsable de la sécrétion du lait et l’ocytocine, l’hor-
mone responsable du réflexe d’éjection (voir la figure 3, à la page suivante).

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FIGURE 3 Le processus de la lactogénèse

Hypothalamus
Libération de prolactine Libération d’ocytocine

Production de lait
Stimulus de succion
Éjection de lait

Section 2
Lorsque le nouveau-né tète, l’hypothalamus sécrète de l’ocytocine qui déclenche le réflexe
d’éjection du lait. La prolactine est produite en réponse à la succion et au réflexe d’éjection du lait.

Le lait maternel est un liquide vivant qui évolue avec le temps : d’abord
excrété sous forme de colostrum après la naissance de l’enfant, il devient du
lait « de transition » lors de la montée de lait, puis du « lait mature ». Le Montée de lait
tableau 3 présente les principales caractéristiques du lait maternel. Démarrage de la produc-
tion de lait qui se fait dans
les 48 à 96 heures après
ATTENTION l’accouchement.

Lors de la montée de lait, la mère va sentir ses seins se remplir. Plus le nouveau-né va
boire de lait, plus les seins de sa mère vont en produire.

TABLEAU 3 Les caractéristiques du lait maternel

Colostrum Lait de transition Lait mature


● À la naissance et ● Après le colostrum ● Après la montée
Apparition parfois pendant de lait
la grossesse
● Jaunâtre, épais ● Peu épais, de ● Blanc, translucide,
Aspect couleur blanc- parfois bleuté
orangé
● Très petite ● Petite ● Variable
Quantité (pendant deux à (pendant quelques (selon la demande)
quatre jours) jours)
● Contient des ● Est riche en sucres, ● Est riche en anti-
immunoglobulines. en vitamines et corps, en vitamines,
● A un effet laxatif en gras. en minéraux,
(permet l’expulsion en matières grasses,
du méconium). en enzymes et
en sucres.
● Produit une protéine
qui tapisse l’intestin
● Est très clair au début
Particularités
et barre le passage de la tétée pour
des agents étancher la soif du
pathogènes. nouveau-né, puis
devient plus riche et
● Garde la tempéra- nourrissant.
ture du bébé stable. ● Permet l’expulsion de
● Est riche et sucré. selles plus liquides.

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Durant toute la période d’allaitement, le lait sera toujours différent d’une
tétée à l’autre, d’un jour à l’autre, d’un mois à l’autre. Le lait maternel est
produit de façon continue, selon les besoins spécifiques du nouveau-né. Le
contenu et la quantité de lait seront donc adaptés, au cours des semaines et
des mois, à la croissance et aux besoins du nourrisson.

ATTENTION
Plusieurs mythes concernant le lait maternel risquent de compromettre l’allaitement. En
voici quelques exemples que l’infirmière auxiliaire doit connaître.
• « Le nouveau-né pleure parce que le lait de sa mère n’est pas bon. »
• « Les seins de la mère ne sont pas suffisamment gros pour fournir assez de lait. »
Section 2

• « Pour combler tous les besoins du bébé, il faut lui donner, en plus du lait maternel, des
préparations commerciales pour nourrissons. »
• « Le père doit pouvoir, lui aussi, nourrir le bébé. »
• « Si la mère allaite son bébé pendant une trop longue période, le sevrage sera plus difficile. »
• « Allaiter des jumeaux est impossible. »
• « Par temps chaud, il faut donner de l’eau sucrée dans un biberon au nouveau-né. »
• « Il est important de savoir quelle quantité de lait boit son nouveau-né. »
• « Allaiter abîme les seins. »

Le bébé a plusieurs poussées de croissance qui se produisent à l’âge de


10 jours environ, puis à l’âge de 3 et de 6 semaines et finalement entre
3 et 6 mois. Le bébé va donc se nourrir plus fréquemment durant ces
périodes, faisant ainsi augmenter la production de lait maternel. C’est le
principe de l’offre et de la demande.
Le nouveau-né n’a pas besoin de suppléments (eau, eau sucrée, etc.) pendant
la période d’allaitement, car cela risque de diminuer la production de lait
maternel et de mettre en péril l’allaitement.

2.1.3 La mise au sein


La mise au sein pour la tétée est un geste qui peut paraître simple, mais il
est crucial pour réussir l’allaitement et prévenir les complications. Plusieurs
facteurs entrent en jeu dans la mise au sein : la position de la mère, celle du
nouveau-né et la technique de la tétée.

La position de la mère
La mère doit prendre son temps pour s’installer confortablement. Elle doit
avoir le dos et les bras bien appuyés et éviter de se pencher en avant. Elle doit
prévoir des oreillers qu’elle placera derrière son dos ou sous ses genoux ainsi
qu’un tabouret pour surélever ses pieds.

ATTENTION
Les femmes qui ont accouché par césarienne peuvent allaiter dans toutes les positions,
selon leur niveau de confort. Par exemple, elles peuvent poser un oreiller sur leur abdo-
men pour protéger leur cicatrice de la pression et prévenir ainsi la douleur pendant
l’allaitement.

La figure 4, à la page suivante, présente les positions de la mère qui sont les
plus courantes pour allaiter.

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FIGURE 4 Les positions d’allaitement les plus courantes

a b c d

Section 2
La « Madone » La « Madone inversée » Allongée sur le côté Le « ballon de football »
(inversion du bras de soutien)

La position du nouveau-né
Lors de l’allaitement au sein, la position du nouveau-né doit être surveillée
en tout temps. Voici comment installer le bébé pour la tétée :
• La mère soutient son sein en plaçant son pouce au-dessus, les autres
doigts au-dessous.
• Elle présente le mamelon au centre de la bouche du bébé, en le passant
sur sa lèvre inférieure pour que son menton touche son sein (voir la
figure 5 a).
• La bouche du nouveau-né est en coupe sous l’aréole (voir la figure 5 b).
• L’oreille, l’épaule et la hanche du nouveau-né sont alignées.
• La bouche du bébé est grande ouverte, ses lèvres sont retroussées et son
nez est dégagé.
FIGURE 5 Les positions du bébé lors de l’allaitement

a b

Le menton du bébé touche le sein La bouche doit être en coupe sous l’aréole.
de sa mère.

Si la mère ressent des douleurs au mamelon pendant l’allaitement ou n’est


plus confortable, elle peut interrompre la succion. Pour que le nouveau-né
lâche le sein de sa mère, il suffit d’insérer un doigt dans le coin de sa bouche,
et ce, jusqu’aux gencives si cela est nécessaire.

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La tétée
La tétée est un réflexe inné qui existe bien avant la naissance, dans le ventre
de la mère. Le nouveau-né est capable de téter dès les premières minutes de
sa vie. Le réflexe de succion est à son maximum dans l’heure qui suit la nais-
sance. Plus le nouveau-né est mis au sein tôt, meilleures sont ses chances de
boire de façon efficace. Le nouveau-né sait téter, sauf s’il est d’une grande
prématurité ou s’il a des malformations de la bouche, par exemple.

ATTENTION
Une sucette et un biberon dont la forme diffère de celle du mamelon peuvent créer
de la confusion chez le bébé. Leur utilisation risque de mettre en péril l’allaitement
Section 2

et le maintien de la lactation.

Il n’existe aucune règle précise quant à la fréquence des tétées. Le nouveau-né


doit être nourri à sa demande, de 8 à 12 fois par période de 24 heures, de
jour comme de nuit, parce que le lait maternel se digère très rapidement. Un
nouveau-né prend toujours la quantité exacte de lait dont il a besoin, ni plus
ni moins. La mère doit offrir, de préférence, les deux seins à chaque tétée.
La figure 6 présente les manifestations de faim et de satiété chez le
nouveau-né.
FIGURE 6 Les manifestations de faim et de satiété chez le nouveau-né

Manifestations de faim Manifestations de satiété


Pleurs puissants Joues arrondies
Agitation Arrêt volontaire
Mouvements de succion Comportement détendu
Recherche du sein de sa mère Endormissement
Poing dans la bouche

Pendant la tétée, le nouveau-né boit efficacement s’il FIGURE 7


fait du bruit quand il avale, si ses tempes et ses Une position recom-
oreilles bougent, si le mouvement de ses joues et de mandée pour le rot
sa mâchoire est perceptible et si la mère n’éprouve du nouveau-né.
aucune douleur.
Après les tétées, le père peut s’occuper de faire éruc-
ter le nouveau-né pour lui faire évacuer un éventuel
excès d’air. Pour cela, il placera le nouveau-né contre
lui, verticalement, et lui frottera doucement le dos
(voir la figure 7). Pendant que la mère se repose, le
père peut changer la couche du bébé, faire le contact
peau à peau, le bercer ou lui donner son bain. Le père
dont la femme allaite joue un rôle très important dans
la vie de son nouveau-né, même s’il ne le nourrit pas.

ATTENTION
• Si le nouveau-né est somnolent pendant la tétée, le stimuler en lui caressant la bouche
ou le corps pour qu’il ne s’endorme pas trop rapidement.
• Il faut s’assurer que le nouveau-né urine et fait des selles régulièrement, quelquefois
après chaque tétée, et qu’il prend du poids.

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2.1.4 Les bienfaits du lait maternel
Le lait maternel est très nourrissant pour le bébé. Il contient les vitamines,
les sels minéraux, les sucres, les graisses, bref, tout ce dont le bébé a besoin
pour sa croissance. Au début de la tétée, le lait est de couleur bleutée et il est
très aqueux de façon à bien hydrater le bébé. Au fur et à mesure que le bébé
tète, le lait devient plus épais et plus gras. Le lait maternel est bénéfique
autant à la mère qu’au nouveau-né (voir la figure 8).
FIGURE 8 Les bienfaits du lait maternel pour la mère et le nouveau-né

Pour la mère Pour le nouveau- né

Section 2
Ne nécessite aucune Satisfait ses besoins nutritionnels.
préparation. Diminue le risque d’allergies.
Ne coûte rien. Favorise le maintien de sa chaleur.
Ne tache pas les vêtements. Aide à éliminer plus rapidement le surplus
Aide à relaxer. de bilirubine.
Permet de passer du temps Diminue le risque de jaunisse.
avec son nouveau-né. Réduit le risque de mort néonatale.
Réduit le risque des can- Apaise le bébé.
cers du sein, de l’ovaire et Se digère facilement.
de l’utérus. Réduit les risques d’érythème fessier.
Réduit le risque d’ostéopo- Renforce les défenses immunitaires.
rose à la ménopause. Aide à prévenir les infections (gastroentérite, otite,
Favorise l’involution utérine. infections respiratoires).
Permet de revenir plus Réduit l’incidence des cancers (lymphomes,
rapidement au poids d’avant maladie de Hodgkin, leucémie).
la grossesse. Est toujours à la bonne température.

ATTENTION
Une des caractéristiques du lait maternel est de retarder l’ovulation et les menstruations.
Les mères peuvent toutefois être fertiles pendant la période d’allaitement.

Même si le lait maternel est un aliment complet, la Société canadienne de


pédiatrie recommande de donner quotidiennement une dose orale de vita-
mine D (400 UI) à tous les nouveau-nés allaités.

Quoi faire
L’infirmière auxiliaire doit mentionner aux parents les conditions qui sont favo-
rables à une tétée efficace. Celles-ci peuvent se résumer aux « 5B » :
• Bon moment (à la demande du bébé, en prenant son temps).
• Bonne position (de la mère et du nouveau-né).
• Bonne mise au sein (mamelon soutenu et présenté au centre de la bouche
du bébé).
• Bonne prise du sein (bouche du bébé grande ouverte, lèvres retroussées, nez
dégagé, menton sur le sein, oreille-épaule-hanche alignées).
• Bonne succion (bruit, mouvements des tempes, des oreilles, des joues et des
mâchoires).

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2.1.5 Les problèmes courants de l’allaitement maternel
Même si l’allaitement maternel est un phénomène naturel, plusieurs pro-
blèmes peuvent survenir en cours de route et décourager la mère de conti-
nuer à donner son lait au nouveau-né. L’infirmière auxiliaire doit connaître
ces problèmes de façon à pouvoir proposer des soins d’assistance adéquats
à la mère (voir le tableau 4).
TABLEAU 4 Les problèmes courants de l’allaitement et les soins d’assistance

Problèmes courants de
Soins d’assistance et explications
l’allaitement et explications
Section 2

Pour la mère
Douleur aux mamelons causée ● Informer la mère qu’elle doit veiller à ce que le bébé
par des gerçures et des blessures prenne bien toute l’aréole, pas seulement le bout
du mamelon.
● Suggérer à la mère :
– de varier les positions d’allaitement ;
– de garder les seins à l’air pour soulager la douleur,
les gerçures et les blessures;
– d’appliquer un peu de lait maternel sur les mame-
lons pour soigner les gerçures et les blessures;
– d’exprimer son lait provisoirement, si la douleur est
trop aiguë (voir l’Annexe 3, à la page 152).
Augmentation du nombre de ● Suggérer à la mère de relaxer quand le nouveau-né
tétées entraînant l’augmentation dort pour prévenir la fatigue reliée aux tétées plus
de la production de lait causée nombreuses.
par des poussées de croissance ● Encourager la mère à donner le sein aussi souvent que
cela est nécessaire pour permettre l’augmentation de
la production de lait.
Seins lourds, douloureux, gonflés, ● Encourager le nouveau-né à boire plus souvent.
peau luisante et mamelons ● Avant la tétée, suggérer à la mère :
Engorgement aplatis causés par un engorge-
mammaire ment mammaire – d’appliquer une compresse d’eau chaude sur
Congestion du sein les seins ;
consécutive à un trouble – de masser ses seins pour exprimer un peu de lait.
de l’excrétion du lait.
● Pendant la tétée, suggérer à la mère :
– de varier les positions d’allaitement ;
– de masser ses seins.
● Après la tétée, suggérer à la mère :
– d’appliquer des feuilles froides de chou vert ou des
compresses froides sur les seins (2 fois par jour,
pendant 20 minutes au maximum) pour diminuer
l’engorgement mammaire ;
– de porter un soutien-gorge bien ajusté ;
– de garder les seins à l’air de temps en temps ;
– de mettre un peu de glace sur ses seins pendant
quelques minutes pour soulager la douleur.

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TABLEAU 4 Les problèmes courants de l’allaitement et les soins d’assistance (suite)

Problèmes courants de
Soins d’assistance et explications
l’allaitement et explications

Pour la mère (suite)

Sein rouge, chaud, dur, luisant ● Suggérer à la mère :


et douloureux, fièvre, fatigue, – d’appliquer une compresse d’eau chaude sur
courbatures et frissons causés par les seins ;
une mastite Mastite
– de masser ses seins pour exprimer le lait ; Infection du sein provo-
– d’encourager le nouveau-né à boire plus souvent, quée par une inflammation
aiguë ou chronique du tissu

Section 2
en commençant par le sein douloureux ;
mammaire.
– de varier les positions d’allaitement pour vider tous
les canaux galactophores ;
– de ne pas porter de soutien-gorge trop serré et
de le retirer durant la nuit ;
– d’appliquer de la glace sur les seins pendant
quelques minutes ;
– de prendre les analgésiques, les antipyrétiques et
les antibiotiques qui lui ont été prescrits, si cela
est nécessaire.
Taches blanches sur le sein ● Suggérer à la mère :
de la mère ou dans la bouche – de ne pas interrompre l’allaitement ;
du nouveau-né causées par
le muguet, une infection due – de se laver régulièrement les mains ;
au Candida albicans – d’utiliser des compresses d’allaitement et de les
changer fréquemment pour éviter la macération ;
– d’appliquer une crème antifongique, après la tétée,
sur le mamelon ou les mamelons atteints ;
– d’administrer le traitement oral (en gouttes) prescrit
au nouveau-né.

Pour le nouveau- né

Pleurs fréquents causés par une ● Corriger la position du nouveau-né et celle de sa


mauvaise prise du sein bouche pour l’aider à avoir une tétée efficace.
Régurgitations et vomissements ● Suggérer à la mère d’allaiter son nouveau-né en étant
causés par un réflexe d’éjection couchée sur le dos.
trop important

D’une compétence
à l’autre
La mastite est abordée dans la compétence 16, Procédés de soins et systèmes urinaire et
reproducteur.

Certaines mères sont plus à risque de voir leur lactation retardée, voire com-
promise, et de rencontrer des problèmes d’allaitement. La figure 9, à la page
suivante, présente quelques situations qui peuvent mettre en péril l’allaite-
ment. L’infirmière auxiliaire doit connaître ces situations et surveiller plus
attentivement les mères à risque. Elle pourra les orienter vers une consul-
tante en allaitement.

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FIGURE 9 Des situations qui peuvent compromettre l’allaitement.

Une césarienne Un accouchement traumatique

Un accouchement prématuré La naissance de jumeaux

L’obésité Le diabète gestationnel


Section 2

Une réduction mammaire L’hypothyroïdie

L’expression du lait maternel peut être très utile pour stimuler et entretenir
la lactation chez les mères qui ont des difficultés à allaiter. Il y a deux types
d’expression (voir l’Annexe 3, à la page 152) :
• l’expression manuelle ;
• l’expression à l’aide d’un tire-lait.

Monde du travail
En cas de malformation des seins (asymétrie) ou des mamelons (inversés ou plats), l’infirmière
auxiliaire pourra demander conseil à une consultante en lactation.

Si une mère ne veut pas allaiter ou si le nouveau-né est décédé à la nais-


sance, plusieurs moyens peuvent empêcher ou arrêter la lactation (voir le
tableau 5). La nature, en général, fait bien les choses : si le nouveau-né ne
tète pas, la production de lait se tarira d’elle-même.
TABLEAU 5 Des moyens pour empêcher ou arrêter la lactation

Moyens Explications

Porter un soutien-gorge très ajusté. La pression provoque une vasoconstriction


des canaux galactophores.
Appliquer de la glace sur les seins pendant Le froid entraîne une vasoconstriction des
15 minutes, toutes les heures. canaux galactophores.

ATTENTION
Placer des feuilles froides de chou vert sur les seins, plusieurs fois par jour, arrête
la lactation.

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ACTIVITÉS
1 Trouvez les mots qui correspondent aux définitions suivantes.

a) Transportent le lait : canaux galactophores

b) Composé de plusieurs pores qui permettent l’excrétion du lait : mamelon

c) Composée de glandes sébacées qui sécrètent un lubrifiant naturel : aréole

Section 2
1
d) Produisent le lait : alvéoles galactophores

2 Les affirmations suivantes sont des croyances populaires. Expliquez pourquoi elles sont fausses.

a) « Mes seins ne sont pas suffisamment gros pour fournir assez de lait. »
La grosseur des seins n’a aucune incidence sur la production du lait. Les canaux galactophores
produisent le lait au fur et à mesure que le nouveau-né tète, par exemple.

b) « Si j’allaite, mon conjoint ne pourra pas s’occuper du bébé et je veux qu’il participe aux soins. »
Le père peut participer aux soins en changeant la couche du bébé, en lui donnant son bain, en le
berçant ou en lui faisant faire son rot.

c) « Par temps chaud, il faut donner de l’eau sucrée dans un biberon au nouveau- né. »
Un bébé allaité n’a besoin d’aucun supplément, puisque le lait maternel contient de l’eau.

d) « Un bébé peut prendre plus de lait que ce dont il a besoin. »


Le bébé ne prendra que la quantité de lait dont il a besoin.

e) « Allaiter va abîmer mes seins. »


C’est un mythe, l’allaitement n’abîme pas les seins.

f) « Il ne faut pas allaiter après six mois. »


La durée d’allaitement demeure le choix des parents. Le sevrage est possible en tout temps.

3 Nommez quatre signes qui prouvent que le bébé a une bonne prise du sein pendant la tétée.
Plusieurs réponses possibles. Ex. : La bouche du nouveau-né est grande ouverte. Sa bouche est bien en
coupe sous le mamelon. Ses lèvres sont retroussées et son nez est dégagé. Son menton touche le sein
de sa mère. Son oreille, son épaule et sa hanche sont alignées.

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4 Une future maman vous demande quels bienfaits elle et son bébé peuvent tirer de l’allaitement
maternel. Donnez-en sept.
Plusieurs réponses possibles. Ex. : Aide la mère à relaxer. Lui permet de passer du temps avec son
nouveau- né. Prévient les cancers du sein, de l’ovaire et de l’utérus. Réduit le risque d’ostéoporose à la
ménopause. Favorise l’involution utérine. Retarde l’ovulation. Repousse les menstruations. Permet de
revenir plus rapidement au poids d’avant la grossesse. Ne nécessite aucune préparation. Ne coûte rien.
Ne tache pas les vêtements. Satisfait les besoins nutritionnels du nouveau-né. Diminue le risque d’al-
lergies. Aide à éliminer plus rapidement la bilirubine. Diminue le risque de jaunisse. Réduit le risque de
Section 2

mort néonatale. Apaise le bébé. Se digère facilement. Réduit les risques d’érythème fessier. Renforce
les défenses immunitaires. Aide à prévenir les infections (gastroentérite, otite, infections respiratoires).
Réduit l’incidence des cancers (lymphomes, maladie de Hodgkin, leucémie). Est toujours à la bonne
température.

2.2 Les préparations commerciales pour nourrissons


(PCN)
Même si l’allaitement maternel est préférable aux préparations commer-
ciales pour nourrissons (PCN), certaines situations demandent qu’un
nouveau-né soit nourri avec les PCN. Par exemple :
• le choix des parents ;
• l’incapacité physique de la mère (ex. : paralysie, décès) ;
• la condition médicale de la mère (ex. : chirurgie du sein, mère séroposi-
tive au VIH, mère atteinte du SIDA, présence dans son sang de sub-
stances incompatibles avec l’allaitement [drogues, produits de
radiothérapie]).
Le Code international de commercialisation des substituts du lait maternel,
élaboré par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a été adopté par le
Canada en 1981. Ce code met de l’avant la nutrition des nourrissons et la pro-
motion de l’allaitement maternel. Le tableau 6 résume le contenu de ce code.
TABLEAU 6 Le Code international de commercialisation des substituts du lait maternel

Interdire Exiger

La promotion des laits artificiels, des tétines et des biberons Un étiquetage précis mentionnant :
auprès : – les bienfaits de l’allaitement maternel
– du grand public – la mise en garde contre les risques et le coût des produits
– des professionnels de la santé commerciaux
La distribution d’échantillons gratuits aux parents (crèmes, Une information scientifique et factuelle de la part
biberons, savons, jouets, etc.) des fabricants et des distributeurs
Le démarchage des fabricants auprès des parents La vérification de la qualité des produits, l’inscription
de la date de péremption et l’absence de termes comme
« humanisé » ou « maternisé » sur les emballages

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TABLEAU 6 Le Code international de commercialisation des substituts du lait maternel (suite)

Interdire Exiger

La distribution de cadeaux et d’échantillons aux profession- La transparence des personnes travaillant auprès des
nels de la santé nourrissons, qui ne doivent pas recevoir de gratification
de la part des compagnies de produits alimentaires pour
La promotion d’aliments commerciaux pour bébés bébés
(céréales, jus, solides en pot)
Source : Adapté du ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec. Initiative des amis des bébés, [en ligne]. (Page consultée le 31 mars 2014)

2.2.1 Les caractéristiques des préparations commerciales pour

Section 2
nourrissons (PCN)
Les préparations commerciales pour nourrissons (PCN) se présentent de
plusieurs façons : préparation en poudre (à diluer avec de l’eau), préparation
prête à servir ou préparation en liquide concentré (à diluer avec de l’eau).
La quantité à donner au nouveau-né est indiquée par les fabricants des pré-
parations : elle est basée sur l’âge (lait 1er âge et lait 2e âge) et le poids du
nouveau-né. Les parents ont le choix de la marque de commerce. Les PCN
peuvent être données par une autre personne que la mère dans un biberon
muni d’une tétine.
Il existe des préparations pour nourrissons à base de lait de vache, de pro-
téines de soya, des préparations sans lactose, des préparations thérapeu-
tiques hydrolysées et des préparations pour prématurés. Les préparations
offertes sur le marché étant très variées, il est intéressant de comparer leurs
principaux composants avec ceux du lait maternel. Le tableau 7 présente
quelques exemples d’éléments qui entrent dans la composition du lait mater-
nel et des PCN.
TABLEAU 7 Des exemples de composants du lait maternel et des PCN

Préparations commerciales
Composants Lait maternel
pour nourrissons (PCN)

Eau ✓ ✓
Protéines ✓ ✓
Glucides ✓ ✓
Lipides ✓ ✓
Vitamines ✓ ✓
Minéraux ✓ ✓
Enzymes actifs (ex. : amylases,

lipases)
Hormones (ex. : cortisol, insuline,

thyroxine, prostaglandines)
Facteurs de croissance ✓
Facteurs antimicrobiens (ex. : anti-
corps, bactéries bifidus, caséine, ✓
macrophages, lymphocytes T et B)
Source : Adapté de N. Doré et D. Le Hénaff. Mieux vivre avec notre enfant, de la grossesse à deux ans : guide pratique
pour les mères et les pères, Institut national de santé publique du Québec, 2014, p. 142.

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ATTENTION
Un nouveau-né peut être allergique aux PCN, mais il ne le sera jamais au lait maternel.

Les PCN étant synthétisées à partir du lait de vache, elles ne contiennent pas
de matières vivantes telles que les anticorps ou les immunoglobulines. Les
nouveau-nés sont donc plus exposés aux risques d’infections.
Même si le contenu du lait maternel et des PCN se ressemble, leur nature
varie et leur quantité diffère. D’ailleurs, les selles du nouveau-né n’ont pas le
même aspect s’il boit du lait maternel ou des PCN (voir la figure 10).
Section 2

FIGURE 10 Les selles du nouveau-né selon son mode d’alimentation

a b

Les selles presque liquides Les selles pâteuses d’un nouveau-né


d’un nouveau-né allaité nourri aux PCN

2.2.2 Les précautions à prendre


Comme les PCN sont données dans des contenants, des précautions doivent
être prises par les parents pour éviter les complications (voir la figure 11).
FIGURE 11 Les précautions à prendre pour donner des PCN

Choisir la préparation en fonction de l’âge et du poids de l’enfant.


Choisir le biberon et la tétine adaptés au nouveau-né.
Verser la quantité adéquate de la préparation dans le biberon.
Avant
Réchauffer la préparation dans un contenant d’eau chaude.
Se laver les mains.
S’installer confortablement.

Bien positionner le nouveau-né et le biberon pour éviter que le bébé


n’avale trop d’air (tête légèrement surélevée).
Pendant Faire boire le nouveau-né pendant quelques minutes.
Faire des pauses pour permettre au nouveau-né d’éructer et d’éva-
cuer l’excès d’air.

Démonter le biberon et la tétine.


Jeter le lait que le nouveau-né n’a pas bu.
Rincer le biberon et la tétine à l’eau froide.
Après Les laver à l’eau chaude, avec du savon.
Les rincer à l’eau chaude.
Les laisser sécher à l’air.
Les ranger à l’abri de la poussière.

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ATTENTION
• Il n’est pas recommandé d’utiliser le four à micro-ondes pour réchauffer la préparation
pour nourrissons. La chaleur y étant répartie de façon inégale, elle peut causer des
brûlures.
• Il faut stériliser l’eau, le biberon et la tétine jusqu’à ce que le nourrisson soit âgé de
quatre mois pour éviter la contamination par des agents pathogènes.

ACTIVITÉS

Section 2
1 Quand on donne le biberon à un nourrisson, expliquez pourquoi il faut :

a) se laver les mains.


Pour éviter de lui transmettre des microorganismes pathogènes, le nouveau- né étant fragile
et sensible aux infections.

b) s’installer confortablement.
Pour éviter les courbatures et les maux de dos.

c) bien positionner le nouveau- né.


Pour éviter qu’il n’avale de l’air, pour diminuer les risques de régurgitation et s’assurer qu’il boive
la quantité de lait nécessaire.

2 Que diriez-vous à une nouvelle maman qui vous demande comment préparer les biberons de son bébé ?
Suivre les recommandations du fabricant en ce qui a trait à la dilution de la préparation. Les pédiatres
recommandent d’utiliser de l’eau qui a été stérilisée pour la préparation des biberons. Choisir la
préparation en fonction de l’âge et du poids de l’enfant. Choisir le biberon et la tétine adaptés au
nouveau- né. Verser la quantité adéquate dans le biberon. Réchauffer la préparation dans un contenant
d’eau chaude, mais jamais au micro-ondes.

3 Parmi les composants suivants, lesquels sont communs au lait maternel et aux PCN ? Cochez les cases
appropriées.

a) Eau 3 d) Minéraux 3

b) Vitamines 3 e) Facteurs de croissance

c) Enzymes actifs f) Glucides 3

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc. L’alimentation 113


Synthèse
L’alimentation de la mère

Prendre des suppléments vitaminiques pendant la grossesse.

Éviter l’alcool et certains aliments qui peuvent causer


des intoxications.
Synthèse

Suivre les recommandations du Guide alimentaire canadien pour


les femmes qui sont enceintes ou qui allaitent.

L’alimentation du nouveau-né
Le meilleur aliment, durant les six premiers mois de vie du bébé, est le lait
maternel. Ses bienfaits pour la mère et le nouveau-né sont nombreux.

Pour la mère Pour le nouveau- né


Ne nécessite aucune Satisfait ses besoins nutritionnels.
préparation. Diminue le risque d’allergies.
Ne coûte rien. Favorise le maintien de sa chaleur.
Ne tache pas les vêtements. Aide à éliminer plus rapidement le surplus
Aide à relaxer. de bilirubine.
Permet de passer du temps Diminue le risque de jaunisse.
avec son nouveau-né. Réduit le risque de mort néonatale.
Prévient les cancers du sein, Apaise le nouveau-né.
de l’ovaire et de l’utérus. Se digère facilement.
Réduit le risque d’ostéopo- Réduit les risques d’érythème fessier.
rose à la ménopause. Renforce les défenses immunitaires.
Favorise l’involution Aide à prévenir les infections (gastroentérite, otite,
utérine. infections respiratoires).
Permet de revenir plus rapi- Réduit l’incidence des cancers (lymphomes, maladie
dement au poids d’avant de Hodgkin, leucémie).
la grossesse. Est toujours à la bonne température.

Pour faciliter l’allaitement maternel, s’assurer que les « 5B » sont respectés.

Bon moment Bonne position Bonne mise au sein Bonne prise du sein Bonne succion
À la demande De la mère Mamelon soutenu Bouche du bébé grande Bruit, mouve-
du bébé, en et du et présenté au ouverte, lèvres retrous- ments des tempes,
prenant son nouveau-né centre de la bouche sées, nez dégagé, menton des oreilles, des
temps du bébé sur le sein, oreille-épaule- joues et des
hanche alignées mâchoires

Si le nouveau-né n’est pas allaité, il peut être alimenté à l’aide de préparations


commerciales pour nourrissons (PCN) qui sont données au biberon. Des pré-
cautions devront être prises par les parents pour éviter les complications.

114 CHAPITRE 4 Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.


Situation clinique

Madame Schultz, 27 ans (suite)


Dorotha Schultz est enceinte et elle doit accoucher par césarienne la semaine pro-
chaine. Son conjoint et elle hésitent entre l’allaitement et le biberon.

Situation clinique
1 Ils vous demandent si l’allaitement est vraiment la meilleure solution pour le bébé. Que leur
répondez-vous ?
Il n’existe aucun équivalent au lait maternel. Le lait maternel est un liquide vivant qui évolue avec
le temps. Durant toute la période d’allaitement, le lait sera toujours différent d’une tétée à l’autre,
d’un jour à l’autre, d’un mois à l’autre. Le lait maternel est produit de façon continue selon les
besoins spécifiques du nouveau-né. Le contenu et la quantité de lait seront donc adaptés au fil des
semaines et des mois pour permettre la croissance du bébé. Toutefois, si les parents ne vont pas
vers l’allaitement, ils peuvent se tourner vers les préparations commerciales pour nourrissons (PCN).

2 Si elle choisit l’allaitement, Dorotha a peur d’avoir des gerçures, comme sa sœur qui en a beaucoup
souffert. Quels conseils pouvez- vous lui donner pour éviter ce problème ?
S’assurer que son bébé ouvre grand la bouche, varier les positions d’allaitement, appliquer déli-
catement une goutte de lait maternel sur le mamelon après la tétée, garder les seins à l’air, arrêter
la succion si elle a de la douleur en insérant un doigt entre les lèvres du bébé et exprimer son lait
provisoirement si la douleur est trop aiguë.

3 La sœur de Dorotha lui avait également confié que ses seins étaient douloureux à cause d’un engor-
gement mammaire lors de la montée de lait. Quelles recommandations pouvez-vous faire à Dorotha
qui pourraient l’aider ?
Avant l’allaitement, appliquer une compresse d’eau chaude sur ses seins. Masser ses seins pour
exprimer un peu de lait. Encourager le nouveau-né à boire plus souvent. Pendant la tétée, varier les
positions d’allaitement. Après l’allaitement, appliquer des feuilles froides de chou vert sur ses seins
(2 fois par jour, pendant 20 minutes au maximum). Porter un soutien-gorge ajusté et garder les seins
à l’air de temps en temps.

4 Quelles positions d’allaitement sont les plus confortables pour une maman qui a subi une césarienne ?
Plusieurs réponses possibles. Ex. : La position du « ballon de football ». La position allongée sur le
côté. La position de son choix.

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc. L’alimentation 115


Notes personnelles
Notes personnelles

116 CHAPITRE 4 Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.


CHAPITRE 5 Le retour
à la maison

Sommaire

Situation clinique ................................ 118


Section 1 Le nouveau-né .......................... 119
Section 2 La famille .................................. 125

Synthèse ................................................. 130


Situation clinique ................................ 131

117
Situation clinique

Madame Desrosiers, 33 ans


Marianne Desrosiers a accouché de son fils Alexandre, par césarienne, il
y a quatre jours. La maman et le bébé, qui se portent bien, ont reçu leur
Situation clinique

avis de congé de l’hôpital, signé par un médecin. Le père est venu cher-
cher sa petite famille.

1 Selon vous, quels points essentiels devez- vous vérifier avant de laisser Alexandre et ses parents quit-
ter l’hôpital ?
Vérifier les bracelets d’identification du bébé, de la mère et du père pour s’assurer que le bon bébé
est remis aux bons parents. S’assurer que les parents installeront bien leur enfant dans un siège
d’auto pour rentrer à la maison.

2 Les nouveaux parents doivent déclarer la naissance de leur enfant au Directeur de l’état civil. Selon
vous, cette démarche est-elle obligatoire ? Justifiez votre réponse.
Oui. En vertu du Code civil du Québec, toute naissance qui a lieu au Québec doit être déclarée
au Directeur de l’état civil de façon que l’enfant soit inscrit au registre de l’état civil du Québec.

3 Marianne et son conjoint Felix sont inquiets à l’idée de devoir s’occuper de leur nouveau- né. Que leur
dites- vous pour les rassurer ?
Plusieurs réponses possibles. Ex. : Ils doivent avoir confiance en eux. Ils sauront répondre aux
besoins de leur nouveau- né. Ils le connaîtront davantage de jour en jour. S’ils ont des questions, ils
peuvent se référer au guide Mieux vivre avec notre enfant, de la grossesse à deux ans. Ils ne doivent
pas hésiter à demander de l’aide auprès de leur famille élargie.

118 CHAPITRE 5 Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.


Section 1 Le nouveau-né
Déclencheur
Un siège d’auto est requis pour transporter un nouveau-né et
un enfant dans une voiture. Ce siège doit répondre à cer-
taines exigences gouvernementales pour que le nouveau-né
soit le mieux protégé. Ainsi :
• le siège d’auto doit être conforme au poids, à la taille et à

Section 1
l’âge de l’enfant ;
• pour chaque siège d’auto, il existe une date d’expiration
qui ne doit pas être dépassée.
La Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ),
l’organisme CAA-Québec et les services de police effectuent
régulièrement des journées de vérification de sièges d’auto. À
cette occasion, les parents peuvent faire contrôler gratuite-
ment le siège d’auto de leur enfant.

1 Le siège d’auto d’un nouveau-né, contrairement à celui d’un enfant plus âgé, doit être orienté face
vers l’arrière du véhicule. Pour quelle raison, selon vous ? Expliquez votre réponse.
Les muscles du cou et du dos d’un nouveau- né sont fragiles. En cas d’arrêt soudain du véhicule ou
d’impact frontal (accident le plus courant), un siège orienté face vers l’arrière supportera mieux
le cou et le dos du bébé ainsi que sa cage thoracique.

2 Discutez en groupe des statistiques présentées ci- dessous.

Très peu de sièges vérifiés ne conviennent pas au poids de l’enfant.


Selon les statistiques, environ 50 % des sièges sont mal fixés ou les enfants y sont mal installés.
0,2 % des enfants de moins de 5 ans ne sont protégés ni par un siège d’auto ni par une ceinture
de sécurité.
Le siège auto, utilisé conformément aux normes, permet de réduire les risques de décès et de blessures
graves de 70 %.

Source: Société de l’assurance automobile du Québec. Sièges d’auto pour enfants, [en ligne]. (Page consultée le 31 mars 2014)

Mots-clés
Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des
termes suivants :
• Carnet de vaccination • Déclaration de naissance
• Constat de naissance • Dépistage néonatal sanguin et
urinaire (phénylcétonurie)

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc. Le retour à la maison 119


C’est le temps de rentrer à la maison. Le nouveau-né et la mère doivent rece-
voir leur congé de l’hôpital. Après une naissance, plusieurs démarches admi-
nistratives doivent être effectuées et des suivis médicaux sont prévus. Dans
cette section, vous découvrirez les principales recommandations qu’il faut
donner aux nouveaux parents après la naissance de leur enfant.

1.1 Les documents


Au Québec, toute naissance doit être déclarée au Directeur de l’état civil qui va
dresser un acte de naissance. Pour ce faire, il a besoin de deux documents :
• le constat de naissance ;
Section 1

• la déclaration de naissance.
C’est le médecin qui remplit le formulaire appelé Constat de naissance. Ce
document donne des renseignements sur le lieu, la date et l’heure de la nais-
sance de l’enfant ainsi que sur l’identité de la mère. Une copie de ce formu-
laire est remise aux parents tandis que l’original est envoyé au Directeur de
l’état civil par l’établissement de santé.
À l’aide de ce document, les parents doivent remplir un autre formulaire
appelé Déclaration de naissance. L’établissement de santé peut se charger
de le faire parvenir au Directeur de l’état civil. Toutefois, si les parents n’ont
pas fini de remplir la déclaration (ex. : le nouveau-né n’a pas encore de pré-
nom), ils devront s’occuper eux-mêmes de la transmettre au Directeur de
l’état civil.

C’est la loi
La déclaration d’une naissance est obligatoire. Elle doit être faite au Directeur de l’état civil dans
les 30 jours qui suivent la naissance. Des frais administratifs seront exigés si ce délai est dépassé.

Une fois les documents reçus, le Directeur de l’état civil les transmettra à la
Régie de l’assurance maladie du Québec. Une carte d’assurance maladie sera
alors émise au nom du nouveau-né. Aucune photo de l’enfant n’est requise.
Cette carte lui donne accès aux examens, aux consultations, aux actes dia-
gnostiques et thérapeutiques au même titre qu’un adulte.
Un carnet de vaccination est également remis aux parents par l’établisse-
ment de santé. Dans ce carnet, les renseignements suivants sont consignés :
• les nom et prénom du nouveau-né ;
• sa date de naissance ;
• l’heure de sa naissance ;
• son poids à la naissance ;
• sa taille à la naissance ;
• les résultats de l’indice d’Apgar ;
• les vaccins reçus à la naissance, le cas échéant ;
• le calendrier des vaccins à venir.
Les parents peuvent aussi consulter le calendrier de vaccination établi par le
Programme d’immunisation du Québec ou s’informer auprès d’une infir-
mière du CLSC du territoire où ils habitent.

120 CHAPITRE 5 Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.


D’une compétence
à l’autre
Le calendrier de vaccination est abordé dans la compétence 8, Prévention de l’infection, et dans
la compétence 29, Approche privilégiée pour l’enfant, l’adolescente et l’adolescent.

ATTENTION
La déclaration de la naissance de l’enfant permet notamment aux familles de statut
socioéconomique plus faible de bénéficier d’une allocation de soutien aux enfants.

Section 1
1.2 Le dépistage néonatal sanguin et urinaire
Au moment où les parents quittent l’hôpital ou la maison de naissance, une
trousse de prélèvement leur est remise afin qu’ils procèdent au dépistage
néonatal sanguin et urinaire de leur enfant, appelé aussi phénylcétonurie.
Ce programme de dépistage québécois permet de déceler très tôt les mala-
dies métaboliques héréditaires. La partie sanguine du test est faite à l’hôpi-
tal. Le prélèvement urinaire doit être fait par les parents lorsque l’enfant
aura 21 jours.
Ce dépistage est expliqué en détail dans les analyses du Dossier sur l’évalua-
tion diagnostique, à la page indiquée ci-dessous.

Analyse

5 Dépistage néonatal sanguin et urinaire (phénylcétonurie) (page 138)

Quoi faire
L’infirmière auxiliaire a certaines responsabilités à l’égard des parents avant de
leur remettre la trousse de prélèvement. Elle doit :
• leur rappeler l’importance du dépistage néonatal ;
• répondre à leurs questions concernant les maladies métaboliques héréditaires ;
• leur rappeler la date du prélèvement urinaire et la noter, au besoin, sur la
trousse ;
• leur rappeler de bien affranchir l’enveloppe contenant le prélèvement avant de
l’envoyer au Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke (CHUS), seul endroit
autorisé au Québec à faire ce dépistage ;
• leur mentionner que le CHUS prendra contact avec eux si le résultat du test est
anormal (pour faire un suivi médical et un traitement approprié).

ATTENTION
Si les parents oublient de faire le test de dépistage, ils peuvent le faire aussitôt que
possible, car il n’est jamais trop tard !

1.3 Le départ
Le nouveau-né et ses parents sont prêts à quitter l’hôpital pour rentrer à la
maison. Avant de les laisser partir, l’infirmière auxiliaire doit vérifier cer-
tains points qui ont été institués par l’établissement de santé.

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc. Le retour à la maison 121


Quoi faire
Voici les dernières vérifications que l’infirmière auxiliaire doit faire avant de
laisser partir le nouveau-né et ses parents.
Elle doit s’assurer que :
• l’avis de congé a été signé par le médecin ;
• les bracelets d’identification du bébé, de la mère et du père ont été vérifiés ;
• la pince ombilicale a été retirée ;
• l’habillement du nouveau-né est adapté à la saison ;
• le siège d’auto utilisé est conforme à la réglementation ;
Section 1

• le carnet de vaccination est à jour ;


• la trousse de prélèvement pour le test de la phénylcétonurie a été remise aux
parents ;
• les numéros de téléphone du CLSC et des principaux organismes communau-
taires (voir l’encadré ci-dessous sur la liste des ressources pour les parents) ont été
donnés aux parents ;
• le guide Mieux vivre avec notre enfant, de la grossesse à deux ans, publié par
l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), a été remis aux parents.

Liste des ressources pour les parents*


Association de parents de jumeaux et de triplés
Association pour les enfants prématurés Préma-Québec
Association québécoise des consultantes en lactation diplômées de
l’IBLCE (International Board of Lactation Consultant Examiners)
CAA-Québec – Sièges d’auto pour enfants
Centre de ressources périnatales (CRP) Les Relevailles
Centre de soutien au deuil périnatal du Centre d’études et de recherche
en intervention familiale (CERIF-deuil)
CLSC de quartier
Fédération des associations de familles monoparentales et recompo-
sées du Québec
Info-Santé 8-1-1
Naître et grandir (site Web sur le développement des enfants)
Ressources communautaires en allaitement (La Leche, Nourri-Source)
L’unité mère-enfant où le nouveau-né a été suivi pendant les premiers
jours de sa vie
* Cette liste n’est pas exhaustive. Les parents qui veulent un supplément d’information peuvent s’adresser au
CLSC de leur quartier.

Les nouveau-nés prématurés ou qui présentent des problèmes de santé par-


ticuliers ont besoin de soins prolongés. Ils recevront donc leur congé de
l’hôpital après celui de la mère. Les deux parents sont, bien sûr, autorisés à
rendre visite à leur nouveau-né à l’hôpital et à lui prodiguer des soins en tout
temps. Les contacts familiaux sont facilités par les professionnels de la
santé. Pour les parents qui le désirent, il existe, dans les établissements
de santé, des structures adaptées qui peuvent les accueillir 24 heures sur 24.

122 CHAPITRE 5 Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.


1.4 Le suivi du nouveau-né
Le nouveau-né sera suivi par un pédiatre ou un médecin de famille et par
une infirmière du CLSC du territoire sur lequel vivent ses parents.
Les parents doivent éviter d’exposer le nouveau-né à des températures
extrêmes, puisque le contrôle de sa thermorégulation n’est pas encore opti-
mal. Ils doivent aussi éviter les contacts avec des milieux potentiellement
infectieux (ex. : visite à un proche enrhumé).
Dans la plupart des cas, une infirmière du CLSC rendra visite aux parents
dans les 24 à 72 heures qui suivent le retour à la maison. Cette infirmière
devra faire plusieurs vérifications, comme le montre la figure 1 ci-dessous.

Section 1
FIGURE 1 Les vérifications faites par une infirmière du CLSC après le retour
à la maison des parents et du nouveau-né
Vérifier si le nouveau-né s’alimente bien.
Vérifier si le bébé élimine bien.
Vérifier si le nouveau-né n’a pas la jaunisse.
Vérifier le poids du nouveau-né.
Vérifier si la chambre du bébé est sécuritaire (ex. : lit conforme aux normes, présence
d’objets pouvant mettre sa sécurité en danger).
Vérifier l’état des plaies de la mère (s’il y a eu césarienne ou épidurale) et si ses lochies
sont normales.
Vérifier si l’allaitement se passe bien et vérifier l’état des seins de la mère.
Vérifier l’état psychologique de la mère et du père.
Vérifier si les parents sont bien au courant des ressources disponibles.
Vérifier si les parents ont des questions ou des besoins particuliers et tenter d’y répondre,
le cas échéant.

Pendant les premiers jours du retour à la maison, certains centres de santé


permettent aux parents de s’adresser en tout temps au personnel de l’unité
mère-enfant pour obtenir des conseils et des réponses à leurs questions. Si
le nouveau-né présente des problèmes de santé particuliers, il sera pris en
charge par une équipe dans un centre de santé spécialisé.

1.5 Les urgences


Jusqu’à ce que le nouveau-né soit âgé de trois mois environ, certaines situa-
tions doivent être considérées comme des urgences. L’infirmière auxiliaire
mentionnera aux parents qu’ils doivent consulter un professionnel de la
santé si ces situations se présentent. Ils communiqueront, dans les plus brefs
délais, avec le CLSC de leur territoire, Info-Santé 8-1-1 ou Urgences-
santé 9-1-1 (si la vie du nouveau-né est en danger) en cas de :
• fièvre ; • cyanose ;
• léthargie ou manque de réaction ; • pleurs inconsolables ;
• convulsions ; • diarrhées et vomissements.
• difficulté respiratoire ;

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc. Le retour à la maison 123


ACTIVITÉS
1 Complétez les phrases suivantes.

a)
Lors de la naissance de leur nouveau-né, les parents reçoivent un formulaire appelé
Constat de naissance, qui est rempli par le médecin. À l’aide de ce
document, les parents rempliront eux-mêmes un autre formulaire gouvernemental appelé
Déclaration de naissance. L’établissement de santé ou les parents devront
Section 1

transmettre cette déclaration au Directeur de l’état civil dans les 30 jours


qui suivent la naissance. Par la suite, les parents recevront une carte
d’assurance maladie émise au nom du nouveau- né.

b)
Les parents doivent consulter un professionnel de la santé si leur nouveau-né âgé de moins
de trois mois est léthargique, fait de la fièvre ou a
des convulsions , présente une difficulté respiratoire , de la
cyanose, souffre de la diarrhée et de vomissements ou
si ses pleurs sont inconsolables .

c)
Si les nouveaux parents ont des questions ou des inquiétudes, ils peuvent consulter l’infirmière
du CLSC ou le guide Mieux vivre avec notre enfant, de la grossesse à deux ans
qui leur a été remis par les professionnels de la santé.

2 Quels renseignements sont consignés dans le carnet de vaccination ?


Les nom et prénom du nouveau-né, sa date de naissance, l’heure de sa naissance, son poids à la nais-
sance, sa taille à la naissance, les résultats de l’indice d’Apgar et les vaccins reçus à la naissance, le cas
échéant.

3 Que faut-il dire à des parents qui ont omis de faire le dépistage urinaire de leur bébé, âgé aujourd’hui de
31 jours ?
Il n’est jamais trop tard. Suivre les instructions contenues dans la trousse qui leur a été remise et faire le
prélèvement dès qu’ils le peuvent.

124 CHAPITRE 5 Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.


Section 2 La famille
Déclencheur

FORUM « NOUVELLES MAMANS »

Section 2
Bonjour,
Je suis la maman d’un petit garçon de neuf jours. Depuis sa
naissance, je pleure beaucoup, je me sens seule et je suis
fatiguée. J’ai du mal à m’occuper de lui et à m’occuper de moi.
J’aime mon fils, mais c’était beaucoup plus simple quand il
n’était pas là. Je me culpabilise beaucoup. J’ai peur d’être une
mauvaise mère. Je me suis inscrite à ce forum pour avoir des
conseils. Pouvez-vous m’aider ?

1 Selon vous, est- ce que la situation de cette maman est courante en période de postpartum ? Justifiez
votre réponse.
En raison des changements hormonaux et de la fatigue qui surviennent après une naissance, une
nouvelle mère peut se sentir lasse et éprouver de la difficulté à s’occuper de son bébé. Toutefois,
cela ne doit pas l’empêcher de prendre soin de son enfant ou d’elle-même.

2 Quels conseils donneriez-vous à cette mère si elle était l’une de vos clientes ?
Plusieurs réponses possibles. Ex. : Se reposer quand le bébé dort. Demander de l’aide à ses proches.
S’accorder du temps pour elle-même. Si la situation persiste ou s’aggrave, consulter un spécialiste
en la matière.

Mots-clés
Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des
termes suivants :
• Baby blues (cafard • Dépression du • Sexualité
du postpartum) postpartum

À leur retour à la maison, les parents apprennent, de jour en jour, à mieux


connaître leur nouveau-né. Plusieurs défis se présentent à eux selon qu’il
s’agit d’un premier enfant ou d’un nouvel enfant dans la famille. Dans cette
section, vous trouverez des renseignements sur la nouvelle dynamique fami-
liale, la mère et le couple après une naissance.

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc. Le retour à la maison 125


2.1 La nouvelle dynamique familiale
Les rôles parentaux changent au gré FIGURE 2 La famille, un appui
des intérêts et de la disponibilité de la à considérer
mère et du père. La famille proche ou la
famille élargie et les amis pourront
aider les parents à mieux vivre leur
quotidien avec leur bébé (voir la
figure 2). Une nouvelle naissance peut
marquer le début d’une rivalité frater-
nelle (voir la figure 3). Dans certaines
familles, cela peut prendre plusieurs
Section 2

semaines, voire plusieurs mois pour


s’adapter à la situation. Par exemple,
des couples éloignés géographiquement de leur réseau de soutien et de leur
famille peuvent éprouver quelques difficultés à s’habituer à leur nouveau rôle.
FIGURE 3 Préparer un enfant à l’arrivée d’un nouveau-né

Laisser l’enfant sentir les mouvements


du bébé dans l’utérus de la mère.
Expliquer à l’enfant que l’utérus est un
endroit spécial où grandit le bébé.
Avant la naissance Laisser l’enfant aider les parents à prépa-
rer la chambre du bébé.
Procéder au changement de lit ou de
chambre, si cela est nécessaire, avant
la naissance du bébé.

Laisser l’enfant participer aux soins du


bébé, selon ses capacités.
Laisser l’enfant présenter le bébé aux
Après la naissance visiteurs.
Rassurer l’enfant en lui disant qu’il a eu
les mêmes attentions lorsqu’il était bébé.
Rappeler à l’enfant qu’il est toujours aimé.

D’une compétence
à l’autre
La rivalité fraternelle est abordée dans la compétence 29, Approche privilégiée pour l’enfant,
l’adolescente et l’adolescent.

2.2 Le baby blues et la dépression du postpartum


Après neuf mois de grossesse et la naissance du bébé, l’organisme de la
femme doit retrouver sa condition d’avant la grossesse. À la suite d’une nais-
sance, il y a une chute massive des hormones, notamment des œstrogènes et
de la progestérone. Vécue comme un événement heureux la plupart du
temps, la naissance d’un enfant peut alors être suivie de certains symptômes
de dépression.
Il convient de distinguer le baby blues (cafard du postpartum), un épisode
courant de mal-être, d’un problème plus grave, la dépression du postpar-
tum qui doit être détectée tôt, puis traitée.

126 CHAPITRE 5 Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.


Le tableau ci-dessous présente les principales caractéristiques de ces deux états.
TABLEAU Les principales caractéristiques du baby blues et de la dépression du postpartum

Caractéristiques Baby blues Dépression du postpartum


● Facteurs physiologiques ● Facteurs pathologiques
● Facteurs biochimiques (chute des ● Facteurs biochimiques (grandes fluctuations hormonales)
Causes taux hormonaux) ● Prédisposition génétique
● Manque de sommeil ● Troubles émotionnels (accouchement difficile, tempéra-
● Troubles émotionnels ment du bébé, isolement, etc.)

Section 2
● Entre le 3e et le 5e jour suivant ● Pour 50 % des femmes, environ 2 semaines après
Apparition la naissance la naissance
● Dans les mois qui suivent la naissance
Proportion de ● Entre 30 et 70 % ● Entre 10 et 15 %
femmes touchées
● Pleurs, hypersensibilité, difficulté à ● Crises d’angoisse, anxiété, manque de confiance en soi,
se concentrer, troubles du sommeil, sentiment de culpabilité, malaise lié au rôle maternel,
Signes et irritabilité peurs constantes pour l’enfant, pensées suicidaires,
symptômes difficulté à composer avec la fatigue, retrait et isolement,
perceptions négatives par rapport au bébé (ex. : bébé
exigeant ou encombrant)
Conditions ● Fatigue ● Faible soutien social, difficultés conjugales, antécédent
associées de dépression
● Aucun traitement en particulier ● Pharmacothérapie
(disparaît spontanément vers le ● Psychothérapie
10e jour après l’accouchement)
● Combinaison de pharmacothérapie et de psychothérapie
● Profiter des moments où le bébé
dort pour se reposer. ● Approches complémentaires (ex. : luminothérapie)
Traitement ● Communiquer ses sentiments, ses
inquiétudes à une personne de
confiance.
● Garder du temps pour soi.
● Utiliser les ressources
communautaires.

Quoi faire
Pour aider les parents à bien vivre les premières semaines avec leur nouveau-né,
l’infirmière auxiliaire peut leur suggérer de :
• se reposer aussi souvent que possible ;
• ne pas sous-évaluer la fatigue ou les sentiments
négatifs ;
• limiter le nombre de visiteurs pour prévenir la
fatigue ;
• sortir pour se changer les idées ;
• prêter attention à la fratrie du nouveau-né pour
prévoir les problèmes de jalousie ;
• demander de l’aide aux membres de la famille ou à des amis pour la prépara-
tion des repas ou le ménage ;

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc. Le retour à la maison 127


Quoi faire ( )
• trouver une marraine d’allaitement ;
• prendre contact avec des organismes communautaires dans le but de rencon-
trer d’autres parents ;
• se promener dans les parcs et les autres lieux publics fréquentés par des enfants
et leurs parents ;
• consulter des sites Web spécialisés en petite enfance ;
• voir un professionnel de la santé si la situation ne s’améliore pas.
Section 2

2.3 La sexualité et la contraception


Après l’accouchement, il est normal que la mère ne se sente pas tout à fait
prête à vivre sa sexualité avec son conjoint. Il y a alors une baisse de l’acti-
vité sexuelle du couple pour les raisons suivantes :
• l’évacuation des lochies (qui peut durer de deux à trois semaines) ;
• la cicatrisation des sutures consécutives à une lésion du périnée
(ex. : épisiotomie) ;
• la douleur ou l’indisposition liée à une césarienne ;
• l’atrophie vaginale après le postpartum ;
• la peur d’éprouver de la douleur lors du coït ;
• la fatigue due au manque de sommeil ;
• la modification de son image corporelle (ex. : surpoids, œdème) ;
• la sensibilité des seins.
L’infirmière auxiliaire doit rassurer les parents sur le fait qu’ils pourront
reprendre leur vie sexuelle quand ils se sentiront prêts, soit généralement
quelques semaines après la naissance du bébé et une fois que les lochies
auront cessé, par exemple.
Il faut rappeler aux parents qu’il existe un risque potentiel de grossesse et
qu’ils peuvent consulter un professionnel de la santé s’ils veulent des conseils
sur la sexualité et la contraception.

ATTENTION
Contrairement aux croyances, le fait d’allaiter n’est pas un moyen de contraception.

2.4 Le suivi de la mère


Dans les semaines qui suivent l’accouchement, le cycle menstruel de la mère
se rétablit. Par contre, si elle allaite, ses menstruations peuvent être retar-
dées. Le retour des règles est communément appelé « le retour de couches ».
Une infirmière du CLSC fera le suivi de la mère après l’accouchement. Ces
suivis, qui s’échelonnent sur des semaines et des mois, sont effectués par
téléphone ou en personne, au domicile de la mère.
La mère doit consulter son médecin pour un suivi gynécologique environ six
semaines après l’accouchement : il vérifiera si elle récupère adéquatement.

128 CHAPITRE 5 Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.


Pour prendre soin de leur nouveau-né, les parents peuvent bénéficier d’un
congé parental d’un an, sauf exception. C’est la mère qui, normalement,
prend le congé parental, mais elle peut aussi le partager avec le père.

Quoi faire
Avant que la mère ne quitte l’hôpital, l’infirmière auxiliaire lui rappellera qu’elle
doit :
• rencontrer un gynécologue-obstétricien, un médecin de famille ou une infir-
mière du CLSC dans les quatre à six semaines qui suivent l’accouchement ;
• faire un test de glycémie, s’il y a eu diabète gestationnel, entre la sixième

Section 2
semaine et le sixième mois qui suit l’accouchement et avant de planifier une
autre grossesse ;
• faire les exercices de Kegel pour renforcer les muscles du plancher pelvien ;
• consulter un médecin si l’incontinence urinaire persiste.

ACTIVITÉS
1 a) Quels sont les symptômes du baby blues ?
Pleurs, hypersensibilité, difficulté à se concentrer, troubles du sommeil, irritabilité

b) Que faut-il dire à une mère qui éprouve de tels symptômes ?


Plusieurs réponses possibles. Ex. : Le baby blues est un épisode très courant de mélancolie. Profiter
des moments où le bébé dort pour se reposer. Communiquer ses sentiments, ses inquiétudes à une
personne de confiance. Garder du temps pour elle-même. Utiliser les ressources communautaires.

2 Vrai ou faux ? Si vous jugez qu’un énoncé est faux, justifiez votre réponse.

Vrai Faux

a) Une mère qui allaite peut ne pas avoir de menstruations ✓


pendant toute la période d’allaitement.
b) Il y a de l’atrophie vaginale en période postnatale. ✓
c) Le baby blues peut durer jusqu’à six mois. ✓
d) L’allaitement maternel est un moyen de contraception efficace. ✓
e) Les exercices de Kegel sont nuisibles après un accouchement. ✓

Justification : c) Le baby blues dure généralement quelques semaines ; s’il persiste, il faut consulter un
médecin. d) L’allaitement n’est pas un moyen de contraception. e) Les exercices de Kegel aident à ren-
forcer les muscles du plancher pelvien.

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc. Le retour à la maison 129


Synthèse
Avant le départ de l’hôpital
• Avant le départ de l’hôpital de la mère et du nouveau-né, l’infirmière
auxiliaire doit vérifier plusieurs éléments.

L’avis de congé est-il bien signé par le médecin ? ✓


Les bracelets d’identification du bébé et des parents ont-ils été vérifiés ? ✓
Synthèse

Le dossier médical et le carnet de vaccination de l’enfant sont-ils à jour ? ✓


La pince ombilicale a-t-elle été enlevée ? ✓
La déclaration de naissance a-t-elle été remplie ? ✓
La trousse de prélèvement du dépistage néonatal sanguin et urinaire a-t-elle été
remise aux parents ? ✓

Le siège d’auto répond-il aux normes de sécurité et l’enfant y est-il bien installé ? ✓
L’habillement de l’enfant est-il adapté à la saison ? ✓
La liste des ressources disponibles ainsi que le guide Mieux vivre avec notre enfant,
de la grossesse à deux ans ont-ils été remis aux parents ? ✓
Les parents connaissent-ils les situations d’urgence qui nécessitent la consultation
d’un professionnel de la santé ? ✓
Les parents ont-ils été mis au courant qu’une infirmière du CLSC leur rendra visite
ou les appellera quelques jours après leur retour à la maison ? ✓

• L’infirmière auxiliaire doit aussi rappeler aux parents certains points


importants.

La nouvelle dynamique familiale peut demander un temps d’adaptation aux parents et


à la fratrie.

Le baby blues est un épisode courant de mélancolie et il peut survenir quelques jours
après l’accouchement. Il est à différencier de la dépression du postpartum qui dure plus
longtemps et qui nécessite un traitement.

La reprise d’une sexualité normale dépend de chaque couple.

Les couples qui ne désirent pas concevoir d’enfant à court terme doivent utiliser
un moyen de contraception efficace.

La mère ne doit pas négliger son suivi médical.

130 CHAPITRE 5 Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.


Situation clinique

Madame Desrosiers, 33 ans (suite)


Felix Desrosiers, le conjoint de Marianne Desrosiers, appelle le CLSC
de son quartier parce qu’il est inquiet. Marianne est très fatiguée et

Situation clinique
elle pleure souvent, malgré les nombreuses visites de sa famille et de
ses amis.

1 Quels conseils donneriez-vous à Felix dans cette situation ?


Plusieurs réponses possibles. Ex. : Limiter le nombre de visites pour prévenir la fatigue, car Marianne
doit se reposer aussi souvent que possible. S’adapter à la nouvelle dynamique familiale prend du
temps. Si l’état de Marianne ne s’améliore pas, il faudrait aller au CLSC pour rencontrer une infir-
mière ou un médecin.

2 Felix mentionne que Marianne se plaint encore d’une douleur à sa plaie de césarienne et qu’elle a
toujours des pertes sanguines. Il se demande si c’est normal. Que pourriez-vous lui donner comme
explication ?
La douleur et les lochies devraient diminuer graduellement, mais elles peuvent persister si
Marianne est très fatiguée. Marianne doit se reposer pendant que leur fils dort.

3 Ayant reçu beaucoup d’instructions lorsqu’il a quitté l’hôpital avec Marianne et leur bébé, Felix ne se
souvient plus quand et comment faire le prélèvement d’urine pour le dépistage des maladies méta-
boliques héréditaires. Que doit-il faire pour que le test se déroule bien ?
Lorsque le bébé a 21 jours, il faut imprégner un buvard de son urine et le faire parvenir au labo-
ratoire qui effectuera l’analyse. Tous les renseignements à ce sujet se trouvent dans la trousse de
prélèvement qui leur a été remise à l’hôpital. Si cela est nécessaire, le laboratoire communiquera
avec le pédiatre ou les parents.

4 Felix et Marianne n’ont pas encore fait parvenir la Déclaration de naissance au bureau de l’état civil.
Ils hésitent encore sur le nom de famille que portera Alexandre. Combien de temps ont- ils pour
envoyer le document sans avoir de frais administratifs à payer ?
Ils ont 30 jours après la naissance de leur enfant.

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc. Le retour à la maison 131


Notes personnelles
Notes personnelles

132 CHAPITRE 5 Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.


Dossier sur
l’évaluation diagnostique

Sommaire

Analyses
1 Alphafœtoprotéine........................................ 134
2 Analyse et culture d’urine ........................... 135
3 Bilan de glucose........................................... 136
4 Bilirubine sanguine....................................... 137
5 Dépistage néonatal sanguin et urinaire
(phénylcétonurie) ......................................... 138
6 Formule sanguine complète (FSC) ............... 139
7 Groupe sanguin et facteur rhésus................ 140
8 TARCH (ou TORCH) ...................................... 140
9 Test de Coombs indirect............................... 141
10 Test de grossesse ........................................ 141
11 Test sérologique........................................... 142

Examens
12 Amniocentèse............................................... 143
13 Échographie fœtale ...................................... 144
14 Examen de réactivité fœtale......................... 145
15 Examen microscopique des sécrétions
vaginales ...................................................... 146

133
Analyses

Ordonnance collective Il est important de vérifier et de respecter les exigences de l’établissement de


Prescription donnée par un santé où les analyses de biologie médicale seront effectuées.
médecin ou un groupe de
médecins à une personne
habilitée, ayant notamment
Toutes les analyses doivent être prescrites par le médecin ou faire l’objet
pour objet les médica- d’une ordonnance collective.
ments, les traitements, les
examens ou les soins à Les résultats des analyses seront envoyés au médecin par écrit ou selon les
donner à un groupe de modalités décrites dans l’ordonnance collective.
personnes, et pour des
situations cliniques Dans le présent dossier, les analyses s’appliquent à diverses matières biolo-
précises.
giques prélevées : l’urine, le sang et les autres liquides biologiques. Le port
MS 1.3 des gants est obligatoire pour toute manipulation des matières biologiques.
Les descriptions des analyses, qui sont non exhaustives, concernent unique-
Analyses

ment les altérations associées à la compétence 27.

Analyses de sang
Pour les analyses de sang, l’ordre des prélèvements et la couleur des bou-
chons des tubes peuvent varier d’un établissement à l’autre. Il faut donc
vérifier et respecter les exigences de l’établissement de santé où les analyses
de biologie médicale seront effectuées.
Vous pouvez noter ci-dessous l’ordre des prélèvements et la couleur des bou-
chons des tubes prévus dans le protocole de l’établissement où vous effec-
tuez votre stage de formation.

1 Alphafœtoprotéine
Description L’alphafœtoprotéine est une protéine produite par le fœtus
tout au long de la grossesse. Sa mesure par voie sanguine permet de dépister
des malformations ou encore la mort fœtale. La mesure est effectuée entre
la 15e et la 20e semaine de grossesse.
Intervenants Prélèvement fait par l’infirmière auxiliaire, mais aussi par
l’infirmière ou la technologiste médicale. Analyse effectuée au laboratoire
de biochimie.

Quoi faire
MS 4.7 Pour cette analyse, l’infirmière auxiliaire doit effectuer une ponction veineuse.

134 DOSSIER SUR L’ÉVALUATION DIAGNOSTIQUE Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.
2 Analyse et culture d’urine
Description L’analyse d’urine comprend l’évaluation et l’analyse de plu-
sieurs composantes, dont l’apparence, la couleur, la densité relative, le pH
de l’urine. Elle permet de noter aussi la présence de certaines protéines, de
glucose, de corps cétoniques, de bilirubine, de nitrites, de leucocytes et de Corps cétoniques
sang. L’analyse peut se faire immédiatement sur place ou en laboratoire Produits provenant de la
dégradation incomplète
(voir la figure 1). L’analyse d’urine est utilisée lors de la recherche de corps des acides gras dans les
cétoniques dans le diabète gestationnel et de protéines dans l’hypertension cellules hépatiques et qui
artérielle gravidique. sont normalement excrétés
dans l’urine ; une trop
La culture d’urine (avec antibiogramme) est un prélèvement urinaire fait de grande quantité de corps
façon stérile, ou en évitant le plus de contamination possible dans le cas du cétoniques peut causer des
troubles métaboliques.
prélèvement par mi-jet effectué par la cliente. La culture d’urine permet de
dénombrer et d’identifier les microorganismes présents dans l’urine et de
confirmer le diagnostic d’une infection urinaire (voir la figure 2).

Analyses
FIGURE 1 FIGURE 2
Une analyse d’urine par Un échantillon d’urine pour
bandelettes réactives l’analyse en laboratoire

Intervenants Prélèvement fait par l’infirmière auxiliaire, mais aussi par


l’infirmière ou la technologiste médicale. Analyse effectuée au laboratoire
de biochimie et en microbiologie si une culture d’urine est demandée.

Quoi faire
Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire pour cette analyse.
Elle doit d’abord prélever un échantillon d’urine selon l’ordonnance. MS 8.5
• Pour l’analyse par bandelettes réactives, elle doit :
– tremper rapidement la bandelette réactive dans l’échantillon obtenu ;
– lire les résultats ;
– s’assurer de bien consigner ces résultats dans le document prévu.
• Pour l’analyse en laboratoire, elle doit :
– s’assurer d’utiliser l’urine du matin de la cliente, plus concentrée ;
– éviter de toucher l’intérieur du contenant ;
– identifier le contenant à l’aide d’une étiquette ;
– envoyer l’échantillon au laboratoire le plus rapidement possible.
Il n’est pas nécessaire que la cliente soit à jeun pour l’analyse d’urine.

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc. Analyses 135


3 Bilan de glucose
Note Le bilan de glucose, pour la compétence 27, concerne le dépistage du
diabète gestationnel chez la mère et le dépistage du diabète chez le nouveau-
né dont la mère est diabétique. Seules deux analyses seront traitées ici : la
glycémie et l’hyperglycémie provoquée. Elles sont effectuées à des moments
différents chez la mère et chez le nouveau-né.
D’une compétence
à l’autre
Les analyses de la surveillance et du dépistage des complications du diabète sont abordées
dans la compétence 13, Procédés de soins et système endocrinien.

• Glycémie
Description Le test de glycémie permet de mesurer le taux de glucose
dans le sang pour dépister un diabète existant chez la femme avant la
Analyses

conception d’un enfant ou au tout début de sa grossesse, et chez le nouveau-


né dont la mère a souffert d’un diabète gestationnel. Cette analyse est égale-
ment réalisée lors du suivi du postpartum de la mère.
• Hyperglycémie provoquée (test de tolérance au glucose)
Description L’hyperglycémie provoquée per- FIGURE 3
met d’évaluer la capacité du pancréas à méta- Le dépistage du diabète
boliser les sucres après l’absorption d’une dose gestationnel
élevée de glucides. Cette analyse est utilisée pour
toutes les femmes enceintes dans le but de dé-
pister spécifiquement le diabète gestationnel
(voir la figure 3). Effectuée entre la 24e et la
28e semaine de grossesse, l’analyse sert à mesu-
rer la glycémie à la suite de l’administration d’une
dose de glucose (50, 75 ou 100 g) par voie orale.
Intervenants Ponctions pratiquées par l’infirmière auxiliaire, par l’infir-
mière ou la technologiste médicale. Analyses effectuées au laboratoire de
biochimie.

Quoi faire
• Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire pour effectuer l’analyse de
glycémie.
Du côté de la mère :
– avant la ponction, vérifier que la cliente est à jeun depuis huit heures ;
MS 4.7 – effectuer une ponction veineuse.
Du côté du nouveau-né :
– effectuer le prélèvement capillaire au talon selon le protocole de l’établis-
sement.
• Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire pour effectuer l’analyse de
l’hyperglycémie provoquée.
– Avant la ponction, vérifier que la cliente est à jeun depuis huit heures.
– Effectuer une première ponction.

136 DOSSIER SUR L’ÉVALUATION DIAGNOSTIQUE Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.
Quoi faire ( )
– Faire boire la dose de glucose prescrite (50, 75 ou 100 g) à la cliente, sous
forme de jus sucré.
– Effectuer les ponctions veineuses prescrites, habituellement toutes les MS 4.7
30 minutes, durant 2 heures.
– Surveiller, entre les ponctions veineuses, les signes d’hypoglycémie et
d’hyperglycémie chez la cliente.

4 Bilirubine sanguine
Description La bilirubine est un pigment contenu dans la bile. Elle est
produite par le foie, la rate et la moelle osseuse, et par la dégradation de

Analyses
l’hémoglobine. L’analyse de la bilirubine sert à mesurer le taux de bilirubine
dans le sang. Effectuée dans les premières heures de vie du nouveau-né, elle
est mesurée par ponction capillaire ou à l’aide d’un appareil appelé
« bilirubinomètre ».
Intervenants Prélèvement fait par l’infirmière auxiliaire, mais aussi par
l’infirmière ou la technologiste médicale. Analyse effectuée au laboratoire
de biochimie. Mesure transcutanée (à travers la peau) réalisée par l’infir-
mière auxiliaire et par l’infirmière.

Quoi faire
Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire pour cette analyse.
• Pour faire la mesure transcutanée, l’infirmière auxiliaire applique simplement
le bilirubinomètre sur le front ou le thorax du nouveau-né (voir la figure 4). Le
taux de bilirubine s’affiche instantanément à l’écran de l’appareil.
• Pour faire la mesure capillaire de bilirubine, l’infirmière auxiliaire effectue la
ponction à l’aide d’un stylet spécifique et recueille le sang dans la zone appro-
priée (voir la figure 5).
La bilirubine est sensible à la lumière ; il faut donc veiller à conserver le tube à
l’abri de la lumière dès que le prélèvement est fait.

FIGURE 4 La mesure FIGURE 5 La mesure


transcutanée capillaire

Les zones grises sont les


zones appropriées pour faire
le prélèvement.

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc. Analyses 137


5 Dépistage néonatal sanguin et urinaire
(phénylcétonurie)
Description Le dépistage néonatal est un test qui a pour but de dépister
les maladies rares, mais graves, du nouveau-né. Ces maladies touchent 1 cas
sur 3 000 à 20 000 naissances. Si elles ne sont pas traitées, elles peuvent
entraîner des séquelles permanentes ou mettre la vie du nouveau-né en dan-
ger. Les techniques de dépistage se font en deux temps.
• Premièrement, un test est réalisé à partir d’un échantillon de sang entre
24 heures et 48 heures de vie. Il consiste à faire un prélèvement au talon
du nouveau-né à l’aide d’un stylet. Le sang est recueilli sur un papier
buvard (voir la figure 6). Ce test sert à dépister, entre autres maladies :
– l’hypothyroïdie congénitale ;
– la phénylcétonurie ;
Analyses

– la tyrosinémie ;
– l’anémie falciforme.
• Deuxièmement, un test est réalisé à partir d’un prélèvement urinaire
après 21 jours de vie. Il consiste à imprégner un buvard d’urine (voir la
figure 7), qui, une fois sec, sera envoyé par la poste au laboratoire agréé
qui effectuera l’analyse. Toutes les instructions concernant ce test sont
expliquées dans le document remis aux parents avant leur départ de
l’hôpital. Ce test sert à dépister :
– des maladies du métabolisme des acides aminés ;
– des maladies du métabolisme des acides organiques.
Le prélèvement urinaire et l’échantillon de sang sont nécessaires pour
dépister toutes ces maladies. Un traitement ou une surveillance du nouveau-
né est parfois possible pour prévenir des retards dans son développement
physique et mental.
Intervenants Prélèvement d’un échantillon de sang réalisé par l’infirmière
auxiliaire, l’infirmière ou la technologiste médicale. Prélèvement urinaire
fait par les parents. Analyses effectuées dans un laboratoire spécialisé.
FIGURE 6 Un prélèvement fait au talon FIGURE 7 Un exemple de buvard
destiné au prélèvement
urinaire

Quoi faire
L’infirmière auxiliaire doit rappeler aux parents qu’il est important de faire le test
urinaire à la maison, même si le délai de 21 jours est écoulé.

138 DOSSIER SUR L’ÉVALUATION DIAGNOSTIQUE Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.
6 Formule sanguine complète (FSC)
Description La formule sanguine com- FIGURE 8 Un tube de prélève-
plète (FSC) est un ensemble d’analyses ment pour la FSC
qui peuvent être effectuées sur un échan-
tillon de sang (voir la figure 8). Elle ren-
seigne sur le nombre et la forme des
différents éléments figurés du sang : les
globules rouges (érythrocytes), les glo-
bules blancs (leucocytes) et les plaquettes
sanguines (voir la figure 9).

Le tube de prélèvement pour la FSC est


habituellement de couleur lavande.

Analyses
FIGURE 9 Les principales analyses de la FSC

Le nombre de globules rouges par litre de sang permet de


dépister, entre autres, une anémie (manque de globules rouges)
ou une hémorragie. L’hémoglobine des globules rouges assure
le transport de l’oxygène dans l’organisme.
Numération
Le nombre de globules blancs par litre de sang permet de déce-
de chacun des
ler une inflammation ou une infection, par exemple.
types d’éléments
figurés du sang Le nombre de plaquettes sanguines par litre de sang peut révé-
ler un risque d’hémorragie (nombre trop bas) ou permettre de
vérifier l’efficacité d’un traitement contre le cancer, par exemple.
Les plaquettes assurent la coagulation du sang et permettent de
limiter les saignements.

La formule leucocytaire révèle le pourcentage de chacun des cinq


types de globules blancs (basophiles, éosinophiles, lymphocytes,
Formule
monocytes, neutrophiles matures) pour un échantillon de 100 glo-
leucocytaire
bules blancs. Elle indique aussi leur nombre absolu par litre
de sang.

Le frottis sanguin se fait par étalement d’une mince couche de


sang sur une lame de verre ; l’échantillon est ensuite coloré, puis
examiné au microscope.
Frottis sanguin
Cette analyse permet de dépister les anomalies dans la forme
des éléments constitutifs du sang et de détecter des parasites
qui pourraient être présents dans le sang.

La mesure de la concentration d’hémoglobine permet de dépister


Hémoglobine une anémie. Cette protéine se fixe aux globules rouges pour
transporter l’oxygène vers les organes.

L’hématocrite est le rapport entre le volume des globules rouges


et le volume total du sang.
Hématocrite Cette analyse permet de déterminer la quantité de sang perdue
par une cliente au cours d’une intervention chirurgicale ou d’une
hémorragie, ou de dépister une anémie.

Intervenants Prélèvement fait par l’infirmière auxiliaire, mais aussi par


l’infirmière ou la technologiste médicale. Analyse effectuée au laboratoire
d’hématologie.

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc. Analyses 139


Quoi faire
MS 4.7 Pour cette analyse, l’infirmière auxiliaire doit effectuer une ponction veineuse.
Il n’est pas nécessaire que la cliente soit à jeun pour ce prélèvement.

7 Groupe sanguin et facteur rhésus


Antigène Description On détermine les groupes sanguins pour connaître les anti-
Substance étrangère à gènes A, B et O et le facteur rhésus présents à la surface des globules rouges.
l’organisme qui peut
déclencher une réponse
Ces renseignements sont nécessaires pour déterminer si la mère et son
immunitaire avec produc- nouveau-né ont une incompatibilité rhésus. Si la mère a un rhésus négatif,
tion d’anticorps dirigés un autre test est nécessaire (voir le test de Coombs indirect, à la page 141).
contre cet antigène.
Analyses

Il existe quatre groupes sanguins et deux facteurs rhésus. Le tableau ci-dessous


présente leur répartition dans la population canadienne.

TABLEAU Les groupes sanguins et les facteurs rhésus au Canada

Groupes
Rhésus positif Rhésus négatif
sanguins

A A1 (36 %) A2 (6 %)
B B1 (7,6 %) B2 (1,4 %)

AB AB1 (2,5 %) AB2 (0,5 %)


O O1 (39 %) O2 (7 %)

Intervenants Prélèvement réalisé par l’infirmière auxiliaire, mais aussi


par l’infirmière ou la technologiste médicale. Analyse effectuée au labora-
toire d’hématologie.

Quoi faire
MS 4.7 Pour cette analyse, l’infirmière auxiliaire doit effectuer une ponction veineuse.
Il n’est pas nécessaire que la cliente soit à jeun pour ce prélèvement.
Le tube et la requête doivent être signés par la personne qui effectue
le prélèvement.

8 TARCH (ou TORCH)


Description Le test TARCH est un test de dépistage effectué chez la mère
pour déceler certaines infections. TARCH est un acronyme qui signifie
Toxoplasmose, Autres, Rubéole, Cytomégalovirus, Herpès virus. TORCH est
l’acronyme anglais (la lettre O signifie Others). On utilise également le test
TARCH chez les nouveau-nés pour dépister des infections congénitales.

140 DOSSIER SUR L’ÉVALUATION DIAGNOSTIQUE Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.
Intervenants Prélèvement fait par l’infirmière auxiliaire (pour la mère
uniquement), et prélèvement fait par l’infirmière ou la technologiste médi-
cale (pour la mère et le nouveau-né). Analyse effectuée au laboratoire de
biochimie.

Quoi faire
Pour cette analyse faite chez la mère, l’infirmière auxiliaire doit effectuer MS 4.7
une ponction veineuse.
Il n’est pas nécessaire que la cliente soit à jeun pour ce prélèvement.

9 Test de Coombs indirect

Analyses
Description Le test de Coombs indirect permet de mettre en évidence les
anticorps anti-globules rouges présents dans le sérum. Il est pratiqué à la Anticorps
28e semaine de grossesse chez la femme qui a un rhésus négatif alors que Protéine fabriquée par le
système immunitaire, qui
son conjoint a un rhésus positif. Si le résultat du test est négatif, cela signifie reconnaît de façon
que la future mère est dépourvue de ces anticorps et qu’il n’y a pas de suivi spécifique un antigène et
à faire. Par contre, si le test est positif, cela signifie que les anticorps sont le neutralise en vue de
présents. La mère devra alors recevoir une injection d’immunoglobulines l’éliminer.
anti-Rh pendant sa grossesse et une autre après l’accouchement.
Intervenants Prélèvement fait par l’infirmière auxiliaire, mais aussi par
l’infirmière ou la technologiste médicale. Analyse effectuée au laboratoire
de biochimie.

Quoi faire
Pour cette analyse, l’infirmière auxiliaire doit effectuer une ponction veineuse. MS 4.7
Il n’est pas nécessaire que la cliente soit à jeun pour effectuer ce prélèvement.

10 Test de grossesse
Description Le test de grossesse permet de FIGURE 10 Un test de gros-
confirmer le diagnostic d’une grossesse. Il sesse urinaire
mesure l’hormone gonadotrophine chorionique
humaine (β-HCG), une hormone sécrétée exclu-
sivement par le placenta. Un test positif
confirme que la femme est enceinte. Le test
peut se faire par ponction veineuse ou avec un
échantillon urinaire (voir la figure 10).

ATTENTION
La plupart des tests peuvent détecter une grossesse dès le premier jour prévu des mens-
truations. Pour l’échantillon d’urine, il est préférable d’utiliser la première urine du matin et
de suivre les instructions du fabricant. Le résultat est disponible après quelques minutes.

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc. Analyses 141


Intervenants Prélèvement urinaire fait par la femme qui croit être
enceinte. Ponction veineuse faite par l’infirmière auxiliaire, mais aussi par
l’infirmière ou la technologiste médicale. Analyse effectuée au laboratoire
de biochimie.

Quoi faire
MS 4.7 Pour cette analyse, l’infirmière auxiliaire doit effectuer une ponction veineuse.
Il n’est pas nécessaire que la cliente soit à jeun pour effectuer le prélèvement
d’un échantillon de sang ou le prélèvement urinaire.

11 Test sérologique
Analyses

Description Un test sérologique implique souvent la recherche d’anti-


gènes et d’anticorps dans le sérum de la cliente. Chez une cliente enceinte, il
est courant de procéder, au début de la grossesse, à la recherche d’anticorps
VDRL contre la rubéole, la syphilis (VDRL), l’hépatite B et le VIH. Selon les fac-
Venereal Disease Research teurs de risque, une recherche des anticorps contre la varicelle, la toxoplas-
Laboratory (lettres qui
signifient en français,
mose ou la cinquième maladie peut être effectuée chez la cliente enceinte.
« laboratoire de recherche
en maladies vénériennes »). Intervenants Prélèvement fait par l’infirmière auxiliaire, mais aussi par
l’infirmière ou la technologiste médicale. Analyse effectuée au laboratoire
de microbiologie.

Quoi faire
MS 4.7 Pour cette analyse, l’infirmière auxiliaire doit effectuer une ponction veineuse.
Il n’est pas nécessaire que la cliente soit à jeun pour effectuer ce prélèvement.

Notes personnelles

142 DOSSIER SUR L’ÉVALUATION DIAGNOSTIQUE Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.
Examens

Pour tout examen, il est important de vérifier le protocole en vigueur dans


l’établissement de santé et de l’appliquer, car il peut varier d’un établisse-
ment à l’autre.

12 Amniocentèse
Description L’amniocentèse est un examen indolore pratiqué par un
gynécologue-obstétricien. Cet examen consiste à prélever un échantillon de
liquide amniotique au moyen d’une aiguille dans l’abdomen de la mère. Il
est réalisé pendant la grossesse pour dépister des anomalies (ex. : trisomie 21)

Examens
ou une malformation (ex. : spina-bifida, maladies génétiques).
Après une anesthésie locale faite par le médecin, une aiguille est insérée
dans l’abdomen de la mère sous surveillance échographique (voir la
figure 11). L’amniocentèse est recommandée aux femmes âgées de plus de
35 ans ; l’examen a lieu durant le 2e trimestre de la grossesse (entre la 15e et
la 28e semaine environ).
FIGURE 11 L’amniocentèse est réalisée sous
surveillance échographique.

Aiguille

Appareil
échographique

L’amniocentèse peut également être réalisée si on craint une malformation du


fœtus ou si une grossesse est gémellaire. On fait alors l’amniocentèse après la
36e semaine de grossesse pour déterminer la maturité du fœtus et, si cela est
nécessaire, le médecin déclenche artificiellement le travail.
L’échantillon d’environ 20 ml de liquide amniotique est analysé en laboratoire.
Intervenant Gynécologue-obstétricien
Durée Environ 30 minutes

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc. Examens 143


Quoi faire
Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant, pendant et après l’amniocentèse
pour bien préparer la cliente à cet examen et en assurer le suivi.

Avant Pendant Après


● Procéder à l’identification ● S’assurer de la ● Surveiller la fréquence
de la cliente en lui deman- bonne position cardiaque fœtale.
dant de se nommer et en de la cliente (en ● Prendre les signes vitaux de
vérifiant son bracelet décubitus dorsal)c. la mèreb.
d’identité, s’il y a lieu. ● Surveiller les signes ● Surveiller les signes de
● S’assurer que le consente- d’inconfort de complications possibles :
ment signé figure bien la cliente. hémorragie ou écoulement
dans le dossier. ● Surveiller la fré- au site de ponction,
Examens

● Demander à la cliente de quence cardiaque nausées, vomissements,


revêtir une chemise fœtale. douleur, fièvre.
d’hôpital ou l’aider à ● Prendre les signes ● Vérifier que la cliente n’a
le fairea. vitaux de la mèreb. pas de contractions utérines
● Installer le moniteur ou de pertes vaginales
cardiaque fœtal. (sang ou autre liquide).
● Prendre les signes vitaux ● Acheminer l’échantillon
de la mèreb. au laboratoire selon
le protocole de
l’établissement.

a b c
MS 3.14 MS 4.1 à 4.5 MS 3.1

13 Échographie fœtale
Description L’échographie est un FIGURE 12 L’échographie fœtale
examen d’exploration effectué à
l’aide d’un appareil qui émet des
ultrasons à travers la peau (voir la
figure 12). Les ondes qui rebon-
dissent sur les organes renvoient
des signaux électriques qui sont
transformés en images. Cet examen
permet d’examiner le fœtus dans
l’utérus pendant la grossesse pour
en surveiller l’évolution, de dépister
les malformations éventuelles ou de
vérifier l’emplacement du placenta.
L’échographie fœtale est également
utile pour diriger l’aiguille dans
l’abdomen pendant l’amniocentèse.
Intervenants Radiologiste ou technicienne en radiologie
Durée Environ 15 minutes

144 DOSSIER SUR L’ÉVALUATION DIAGNOSTIQUE Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.
Quoi faire
Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant et après l’échographie fœtale
pour bien préparer la cliente à cet examen et en assurer le suivi.

Avant Après
● Procéder à l’identification de la cliente en lui demandant de ● Nettoyer la peau
se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité, s’il y a lieu. de la cliente en
● Au besoin, rappeler à la cliente en quoi consiste l’examen. retirant toute
trace de gel.
● Demander à la cliente de revêtir une chemise d’hôpital ou
l’aider à le fairea.
● Demander à la cliente de boire 1 l d’eau.

Examens
a
MS 3.14

14 Examen de réactivité fœtale


Description Le tracé de réactivité fœtale FIGURE 13 L’examen de
est un examen qui sert à observer l’effet des réactivité fœtale
mouvements du fœtus sur son rythme car-
diaque pendant un accouchement normal.
Le capteur fœtal est composé d’un disque à
ultrasons qui mesure les ondes sonores
(rythme cardiaque). Cet examen sert égale-
ment à surveiller le fœtus de la parturiente
qui souffre de diabète gestationnel, d’hy-
pertension gravidique ou de toute autre
condition pouvant affecter la vie du fœtus
pendant la grossesse (voir la figure 13).
Intervenants Infirmière ou médecin
Durée Variable

Quoi faire
Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant et après l’examen de réactivité
fœtale pour bien préparer la cliente à cet examen et en assurer le suivi.

Avant Après
● Procéder à l’identification de la cliente en lui demandant de ● Enlever les sangles
se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité, s’il y a lieu. de l’abdomen de
● Au besoin, rappeler à la cliente en quoi consiste l’examen. la cliente.
● Demander à la cliente de revêtir une chemise d’hôpital ou
l’aider à le fairea.
● Placer les sangles sur l’abdomen de la parturiente.

a
MS 3.14

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc. Examens 145


15 Examen microscopique des sécrétions
vaginales
Description L’examen microscopique des FIGURE 14
sécrétions vaginales consiste à prélever, dans La lame de verre sur laquelle
le vagin, des échantillons de sécrétions pour sont déposées les sécrétions.
détecter la présence d’infections comme le
Candida albicans, le streptocoque B ou tout
type d’infection bactérienne. Ce type d’exa-
men est réalisé lorsqu’il y a des écoulements
anormaux chez la femme enceinte ou bien
pour dépister le streptocoque B. L’échantillon
prélevé est déposé sur une lame de verre (voir
la figure 14).
Intervenants Médecin ou infirmière clinicienne spécialisée
Examens

Durée Quelques minutes

Quoi faire
Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant et après l’examen microscopique
des sécrétions vaginales pour bien préparer la cliente à cet examen et en assurer
le suivi.

Avant Après
● Procéder à l’identification de la cliente en lui demandant de ● Envoyer les lames
se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité, s’il y a lieu. de verre au
● Demander à la cliente de revêtir une chemise d’hôpital ou laboratoire
l’aider à le fairea. d’analyses selon
le protocole de
● Au besoin, rappeler à la cliente en quoi consiste l’examen. l’établissement.
● Aider la cliente à s’installer en position gynécologique.
● Préparer les lames de verre pour recueillir les échantillons.

a
MS 3.14

ATTENTION
Sans danger pour la parturiente, l’infection au streptocoque B peut provoquer des
maladies respiratoires ou neurologiques graves chez le nouveau-né.

146 DOSSIER SUR L’ÉVALUATION DIAGNOSTIQUE Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.
Annexe 1

La pharmacothérapie pour la mère et le nouveau-né


Les classes de médicaments présentées ici donnent un aperçu des médica-
ments les plus couramment utilisés pour la mère et le nouveau-né. Cette
liste n’est toutefois pas exhaustive.

1. La pharmacothérapie pour la mère

Annexe 1
Le tableau 1 ci-dessous présente les médicaments qui sont les plus utilisés
pour la mère pendant la grossesse, l’accouchement et l’allaitement.
TABLEAU 1 Les médicaments les plus utilisés pour la mère

Médicaments Effets Effets secondaires Soins


prescrits thérapeutiques indésirables infirmiers
● Suppléments d’acide ● Prévention ● Constipation ● Administrer le médicament
folique des malforma- ● Diarrhée avec de la nourriture.
Ex. : Apo folic 5MD tions du tube ● Encourager la cliente à bien
neural du ● Nausées
s’hydrater.
fœtus ● Irritation gastrique
● Suppléments ● Apport de
vitaminiques vitamines et
Ex. : MaternaMD de fer
● Analgésiques non ● Soulagement ● Peu ou pas d’effets ● S’assurer que la cliente
opioïdes de la fièvre et secondaires respecte la posologie.
Ex. : acétaminophène d’une douleur indésirables lorsque
(TylenolMD, AtasolMD) légère à la posologie est
modérée respectée.
Pendant
la grossesse ● Antinauséeux et ● Soulagement ● Somnolence ● Aviser la cliente que le
antiémétiques des : ● Vertiges médicament peut provo-
Ex. : doxylamine et – nausées quer de la somnolence et
vitamine B6 des vertiges.
(DiclectinMD) – vomisse-
ments
● Antiacides à base : ● Soulagement ● Goût de craie dans ● Administrer les autres
– d’hydroxyde des reflux la bouche médicaments à la cliente
gastriques et ● Diarrhée une heure avant la prise
– d’aluminium des brûlures d’antiacides.
et d’hydroxyde d’estomac ● Constipation
de magnésium
Ex. : MaaloxMD
– d’acide alginique
Ex. : GavisconMD

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc. ANNEXE 1 147


TABLEAU 1 Les médicaments les plus utilisés pour la mère (suite)

Médicaments Effets Effets secondaires Soins


prescrits thérapeutiques indésirables infirmiers
● Émollients fécaux ● Prévention et ● Coliques ● Noter la fréquence et la
Ex. : docusate soulagement ● Crampes consistance des selles.
sodique de la constipa- abdominales ● Encourager la cliente à bien
(ColaceMD) tion s’hydrater.
● Diarrhée
● Suggérer à la cliente d’avoir
une alimentation riche en
fibres.
Annexe 1

● Encourager la cliente à être


active.
● Insuline ● Contrôle de ● Hypoglycémie ● S’assurer que la cliente
la glycémie ● Augmentation de prend ses médicaments
l’appétit régulièrement.
● Informer la cliente qu’elle
doit respecter sa diète.
● Surveiller les signes
d’hypoglycémie et d’hyper-
glycémie chez la cliente.
● Suggérer à la cliente de
Pendant toujours avoir une collation
la grossesse avec elle.
● Antihypertenseurs ● Contrôle de ● Hypotension ● Mesurer la pres-
Ex. : méthyldopa la pression orthostatique, sion artérielle et le MS 4.5
(AldometMD) artérielle céphalées, œdème pouls de la cliente
selon l’ordonnance.
● Informer la cliente des
mesures de sécurité
concernant l’hypotension
orthostatique.
● Insister auprès de la cliente
sur l’importance de suivre
le traitement.
● Anticonvulsivants ● Traitement ● Douleur au point ● Ce médicament est
Ex. : sulfate de curatif et d’injection administré par l’infirmière
magnésium préventif des ● Vasodilatation avec selon l’ordonnance.
(Magnesium convulsions sensation de ● Mesurer
sulfateMD) associées à la chaleur régulière- MS 4.1 à 4.5
prééclampsie ment les
grave ● Hypotension
signes vitaux de la cliente.

Orthostatique
Relatif à la position debout.

148 ANNEXE 1 Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.


TABLEAU 1 Les médicaments les plus utilisés pour la mère (suite)

Médicaments Effets Effets secondaires Soins


prescrits thérapeutiques indésirables infirmiers
● Analgésiques non ● Soulagement ● Peu ou pas d’effets ● S’assurer que la cliente
opioïdes de la fièvre, de secondaires respecte la posologie.
Ex. : acétaminophène l’inflammation indésirables lorsque
(TylenolMD, AtasolMD) et de la la posologie est
douleur : respectée.
– des
tranchées
utérines

Annexe 1
– du périnée
– de l’abdo-
men
● Analgésiques ● Soulagement ● Dépression ● Mesurer
opioïdes de la douleur respiratoire régulière- MS 4.1 à 4.5
Ex. : hydromorphone pendant ● Confusion ment les
(DilaudidMD), l’accouche- signes vitaux de la cliente,
morphine (StatexMD) ment et le ● Somnolence particulièrement la
postpartum ● Nausées respiration.
immédiat ● Vomissements ● Vérifier régulièrement l’état
de conscience de la cliente.

Pendant
et après ● Ocytociques ● Déclenche- ● Hypertension ● Mesurer
l’accouchement Ex. : ocytocine ment du ● Crampes utérines régulière- MS 4.1 à 4.5
(PitocinMD, travail ment les
SyntocinonMD) signes vitaux de la cliente,
particulièrement la pression
artérielle.
● Anesthésiques ● Anesthésie ● Hypotension ● Ce médicament est
périduraux ● Vertiges administré par le médecin
Ex. : buvipacaïne anesthésiste.
(MarcaïneMD) ● Étourdissements ● Mesurer
● Opioïdes régulière- MS 4.1 à 4.5
Ex. : fentanyl ment les
(SublimazeMD) signes vitaux de la cliente,
particulièrement la pression
artérielle et la respiration.
● Vérifier régulièrement l’état
de conscience de la cliente.
● Vérifier la sensibilité
cutanée de la cliente et le
mouvement de ses jambes.
● Antihémorroïdaires ● Soulagement ● Effets secondaires ● Faire attention de ne pas
Ex. : pommade de de la douleur indésirables rares contaminer la plaie s’il y a
zinc et de pramoxine périnéale et épisiotomie ou déchirure
(AnusolMD) des hémor- périnéale.
roïdes

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc. ANNEXE 1 149


TABLEAU 1 Les médicaments les plus utilisés pour la mère (suite)

Médicaments Effets Effets secondaires Soins


prescrits thérapeutiques indésirables infirmiers
● Hydratants ● Prévention et ● Éruption cutanée ● Vérifier la prise du sein si
Ex. : onguents à base soulagement la cliente ressent de la
Pendant de lanoline des gerçures douleur.
l’allaitement (PurelanMD) et de la
douleur aux
mamelons

C’est la loi
Annexe 1

Les médicaments sont administrés par l’infirmière si la voie prescrite est intraveineuse (I.V.) et
par l’infirmière auxiliaire si la voie prescrite est sous-cutanée (S.C.) ou intramusculaire (I.M.).

2. La pharmacothérapie pour le nouveau-né


Un nouveau-né ne devrait pas prendre de médicament sans un avis médical.
Seule la vitamine D lui est recommandée, comme le montre le tableau 2
ci-dessous.
TABLEAU 2 Les médicaments les plus utilisés pour le nouveau-né

Médicaments Effets Effets secondaires Soins


prescrits thérapeutiques indésirables infirmiers

Vitamine D Apport de Aucun, si la posologie S’assurer que la dose de


Ex. : DdropsMD vitamine D est respectée. 400 UI par jour est respectée.
Eau salée Dégagement Aucun Placer le nouveau- né sur le
Ex. : SalinexMD, nasal dos. Verser deux ou trois
HydrasenseMD gouttes ou jets d’eau salée
dans chaque narine. Drainer
le nez avec une poire nasale.

ATTENTION
Si un nouveau-né a de la fièvre qui est supérieure à 38 °C, les parents doivent consulter un
professionnel de la santé.

150 ANNEXE 1 Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.


Annexe 2

Les soins physiques généraux et les vérifications


préopératoires recommandées avant une
césarienne élective
Vérifier le bracelet d’identification de la cliente.
Vérifier le bracelet d’allergie, s’il y a lieu.

Annexe 2
S’assurer que le consentement opératoire a été signé et inséré dans le dossier
de la cliente.
Mesurer les signes vitaux de la cliente. MS 4.1 à 4.5

Garder la cliente à jeun (sans boire ni manger, gomme et eau défendues), sauf indica-
tion contraire du médecin.
Donner une chemise d’hôpital à la cliente, lui demander de la revêtir et de MS 3.14
retirer ses sous-vêtements, ou l’aider à le faire au besoin.
Informer la cliente qu’elle peut se brosser les dents sans toutefois avaler d’eau. MS 2.2
S’assurer qu’il n’y a aucun vernis sur les ongles de la cliente.
Administrer le ou les médicaments, au besoin.
Si un médicament a été administré, aviser la cliente de la nécessité de rester au lit et
lever les deux ridelles selon le protocole de l’établissement de santé ou avec l’accord
de la cliente.
Placer la cloche d’appel à la portée de la cliente.
Encourager la cliente à faire part de ses inquiétudes ou de ses peurs concernant l’anes-
thésie, la douleur, les conséquences possibles de la chirurgie, etc.
Répondre aux questions de la cliente et l’aider à trouver un moyen de se détendre.

ATTENTION
Après la césarienne, l’infirmière auxiliaire vérifiera les éléments suivants dans le but
de dépister une thrombose veineuse profonde chez la cliente :
• une douleur au mollet ;
• une chaleur dans le mollet ;
• un œdème du mollet (mesurer le diamètre des mollets au besoin et les comparer) ;
• le signe d’Homans : douleur au mollet provoquée par la dorsiflexion du pied ; Dorsiflexion
• une diminution du pouls périphérique ; Mouvement du pied vers
le haut, dans l’axe vertical
• de la fièvre et des frissons. de la cheville.

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc. ANNEXE 2 151


Annexe 3

Le lait maternel : expression et conservation


Si la mère et le nourrisson sont séparés ou si la mère éprouve des douleurs
aiguës et qu’elle ne peut plus allaiter son nouveau-né, elle peut exprimer son
lait pour ne pas compromettre l’allaitement. Le lait maternel pourra ainsi
être donné par le père ou un autre membre de la famille à l’aide d’un bibe-
ron, par exemple.
Annexe 3

La mère peut exprimer son lait de façon manuelle ou au moyen d’un tire-
lait. Puis, elle le conserve dans un biberon ou des sacs de plastique et elle y
inscrit la date de conservation. Les quantités de lait tiré varient d’une femme
à une autre et selon la technique utilisée.

1. L’expression manuelle du lait maternel


Pour l’expression manuelle du lait maternel, l’infirmière auxiliaire doit sug-
gérer à la mère de :
• se laver les mains ;
• préparer le matériel pour recueillir le lait (biberon, contenant propre) ;
• s’installer confortablement dans un endroit calme ;
• penser à son bébé et, au besoin, de préparer le sein en le massant ;
• procéder, pour chaque sein, aux quatre étapes de l’expression, qui se font
en cinq minutes (voir la figure 1).
FIGURE 1 Les quatre étapes à suivre pour l’expression manuelle du lait maternel

a b

Placer les doigts (le pouce, l’index et Pousser fermement vers la cage thoracique
le majeur) en C autour de l’aréole. Le mame- avec les doigts.
lon se trouvera entre le pouce et l’index.

c d

Rouler simultanément le pouce et les deux Vider les réservoirs de lait par ce mouve-
doigts (l’index et le majeur) vers l’avant. ment de rotation des doigts.

152 ANNEXE 3 Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.


2. Les tire-lait
Il existe, sur le marché, plusieurs modèles de tire-lait manuels ou électriques
qui sont en vente ou en location. Une infirmière du CLSC, le pharmacien ou
une consultante en lactation peut conseiller la mère sur le choix de l’appareil
à utiliser (voir les figures 2 et 3).
FIGURE 2 Un tire-lait manuel FIGURE 3 Un tire-lait électrique

Annexe 3
1
3. La conservation du lait maternel
Le lait maternel peut être conservé à température ambiante. Il peut aussi
être réfrigéré ou congelé selon le cas.
Le tableau ci-dessous présente les mesures de conservation du lait maternel
si l’on veut préserver des conditions d’hygiène optimales.
TABLEAU La conservation du lait maternel

À température
Au réfrigérateur Au congélateur
ambiante

Températures ● Entre 19 °C et 26 °C ● 4 °C ● Entre 218 °C et 220 °C


● De 4 à 6 heures ● Jusqu’à 8 jours ● 6 mois (au congélateur
Lait maternel du réfrigérateur)
frais ● 12 mois (au congélateur
coffre)
Lait maternel ● 1 heure ● Jusqu’à 24 heures ● Ne pas recongeler
congelé

Pour décongeler le lait maternel qui a été congelé, on place le contenant au


bain-marie (on le fait tremper dans une casserole d’eau chaude) de façon à
conserver tous ses nutriments. Le four à micro-ondes ne doit pas être utilisé
pour décongeler le lait maternel, puisqu’il détruit les nutriments.

ATTENTION
Si on congèle le lait maternel, il ne faut pas placer le contenant de lait dans la porte
du congélateur à cause des grandes variations de température.

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc. ANNEXE 3 153


Glossaire-index

• Les mots en gras sont les termes que C Dépistage néonatal sanguin et urinaire
les élèves devraient connaître après (phénylcétonurie) : Test de dépistage
l’étude de chaque section du guide Carnet de vaccination : Livret remis aux en deux temps qui permet de déceler les
d’apprentissage. parents, à la naissance de leur enfant, maladies métaboliques héréditaires.
dans lequel sont consignés, entre autres, 121-122, 130, 138
Glossaire-index

• Les numéros en gras réfèrent aux pages les vaccins reçus et les vaccins à recevoir.
où le terme est le plus détaillé. 120, 122, 130 Dépression du postpartum : Mal-être chez
la mère qui survient dans les semaines
A Césarienne : Intervention chirurgicale qui ou les mois suivant l’accouchement et
permet d’extraire le nouveau-né de l’utérus qui nécessite une consultation médicale.
Accouchement prématuré : Accouchement lorsque l’accouchement par voie basse
qui survient avant la 37e semaine 126-127, 130
n’est pas possible. 10, 15, 18-19, 22,
d’aménorrhée. 18-19, 21, 34 29-31, 32, 34, 39-40, 44-45, 47, Deuil périnatal, 31
Accouchement vaginal : Accouchement 55, 151 Diabète gestationnel : Intolérance au
par voie basse. 27-29, 31, 34 Classification GPAV, 8, 9 glucose qui se manifeste lors de la
Accouchement vaginal après une grossesse. 18-20, 129, 135-136, 145
Code international de commercialisation des
césarienne (AVAC) : Accouchement par substituts du lait maternel, 110-111 Directeur de l’état civil, 120
voie basse lorsqu’une cliente a déjà subi
Col de l’utérus (ou col utérin), 4, 17, 27-28 Disque de suivi de grossesse, 8
une césarienne par le passé. 30, 34
Colostrum, 83, 101 Dynamique familiale, 126, 130
Acide folique, 12-13
Administrer un onguent ophtalmique, voir Complications après un accouchement, 45, E
Onguent ophtalmique 50, 55
Échographie fœtale, 144
Allaitement : Action d’allaiter un bébé. 96, Conservation du lait maternel, 153
Emmailloter, 64, 68, 70, 81, 89
98-104, 110, 114 Constat de naissance : Formulaire rempli
problèmes courants de l’-, 106-108 par le médecin et remis aux parents à la Érythème allergique : Petites éruptions
naissance de leur enfant. 120 cutanées blanches ou jaunâtres, entourées
Alphafœtoprotéine, 134 de rouge. 73, 89
Constipation, 11, 45-47, 55
Amniocentèse, 143 Érythème fessier, 105, 114
Contact peau à peau : Moment privilégié
Analyse et culture d’urine, 135 Examen de réactivité fœtale, 145
entre le nouveau-né et son parent, lorsqu’il
Appareils reproducteurs, 4 est placé en couche sur le ventre nu ou la Examen microscopique des sécrétions
Avortement, 5, 9, 34 poitrine nue de sa mère ou de son père. vaginales, 146
49-50, 56
Avortement spontané : Événement fréquent Expression du lait, 152-153
en début de grossesse qui entraîne le Contraception, 5, 128
Expression manuelle du lait maternel,
décès de l’embryon. 16, 19, 31, 34 Cordon ombilical : Lien entre la mère et 108, 152
le fœtus pendant la grossesse, formé
B d’une veine et de deux artères. 9-10, 28, F
Baby blues (cafard du postpartum) : 74-75, 89
Faim, 69, 104
Épisode temporaire de mal-être chez la Couche, 70, 75, 86-87, 89
mère qui survient dans les jours suivant Famille élargie, 51-52, 126
l’accouchement et qui se résorbe de lui- D Fer, 12
même. 126-127
Date de la première journée des dernières Fontanelles : Espaces compris entre les os
Bain, 74-75, 89 menstruations (DDM), 7-8 du crâne. 77, 78-79, 89
Besoins perturbés, 46-47, 55 Date prévue de l’accouchement (DPA), 7-8 Forceps, 28-29
Bilan de glucose, 136 Déclaration de naissance : Formulaire Formule sanguine complète (FSC), 139
Bilirubine sanguine, 75-76, 137 rempli par les parents pour déclarer la Fréquence cardiaque, 62-65, 84, 89
naissance de leur enfant au Directeur de
Bracelet d’identification, 62, 122, 130 l’état civil. 120, 130 Fréquence respiratoire, 64-65, 84, 89

154 GLOSSAIRE-INDEX Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.


G Injection de vitamine K : Injection qui Mise au sein : Geste qui permet au bébé de
favorise la formation des facteurs de téter. 102, 105, 114
Gerçures, 106 coagulation et qui permet la prévention Muguet, 107
Glandes mammaires, 110 de la maladie hémorragique du
Grossesse, 3-8, 10-13, 15-20, 21-23, 27, nouveau-né. 84-85, 89 N
29-32, 34, 39, 46, 49-50, 52, 73, 126, Intoxication alimentaire, 94-95, 114 Nævus : Tache sur la peau du visage ou du
134, 141-145 Involution utérine : Retour de l’utérus à son corps du nouveau-né, comme la tache de
à risque élevé (GARE), 15, 22 volume initial avant la grossesse. 41, 46, vin ou la tache mongolique. 73, 89

Glossaire-index
aspects psychologiques de la -, 7 55, 105, 114 Naissance : Mise au monde d’un
effets de la -, 10-11 nouveau-né. 16, 26, 31-32, 34
étapes de la -, 9 K
Kegel (exercices de), 45-47, 55, 129 O
Grossesse ectopique : Complication grave
d’une grossesse qui se développe à Œdème, 11, 21-22, 43, 45-46
L
l’extérieur de l’utérus, souvent dans une
Onguent ophtalmique, 83, 89
trompe de Fallope ou dans l’abdomen. Lacération périnéale, 43, 55
16-17, 34 Organisation mondiale de la santé (OMS),
Lait de transition, 101 98, 110
Groupe sanguin et facteur rhésus, 140
Lait maternel : Lait produit par le corps de
Guide alimentaire canadien : Outil la mère pour nourrir son bébé. 82-83, P
interactif élaboré par Santé Canada qui 98-100, 101-102, 104, 106, 108, Périmètre crânien : Mesure faite à
donne des recommandations alimentaires 110-112, 114, 152-153 intervalles réguliers, de la naissance
selon son âge, son sexe et sa condition. bienfaits du -, 105 à 24 mois, qui témoigne du bon
94-96, 114
Lait mature, 101 développement cérébral. 64, 77, 89
H Lanugo : Fin duvet qui recouvre le corps du Pharmacologie, 12
Hémorragie du postpartum (HPP), 45, 55 fœtus et qui protège la peau en retenant le Pharmacothérapie, 127, 147-150
vernix caseosa. 73, 89
Hémorroïdes, 11, 45-47, 55 Photothérapie, 76
Lien d’attachement : Contact privilégié avec
Herpès génital, 15 le père ou la mère qui se matérialise à la Placenta, 4, 9-10, 15, 17-18, 21, 28, 34,
naissance et qui permet au nouveau-né de 39, 41, 43, 75, 141, 144
Hypertension artérielle gravidique : Forme
d’hypertension artérielle qui survient lors faire confiance à son entourage et à son Placenta prævia : Mauvaise position du
de la grossesse. 20-22, 34, 135, 145 environnement. 49-50, 56, 68 placenta qui se développe trop bas dans
Liquide amniotique, 10, 18, 27-28, 77, 143 l’utérus lors de la grossesse. 17-18
I
Lochies : Écoulement de sang dans les Plagiocéphalie, 69
Ictère du nouveau-né (jaunisse) : semaines qui suivent l’accouchement ou Pleurs : Moyen de communication privilégié
Altération fréquente chez le nouveau- l’avortement (spontané ou non). 42-43, du nouveau-né pour faire part de ses
né qui est le résultat d’une trop grande 44-46, 55, 123, 128 besoins. 50, 63, 67, 69-70, 78, 84, 89,
accumulation de bilirubine dans le sang, et 104, 107, 123
qui donne une coloration jaune à la peau M
et au blanc des yeux. 75-76, 89 Poids, 63-64, 77, 89
Maladies infantiles, 16
Incompatibilité rhésus (Rh), 23, 140 Positions (d’allaitement), 102-103,
Maladies métaboliques héréditaires, 82, 121 106-107, 114
Incontinence urinaire, 45-46, 55, 129
Méconium : Premières selles émises par le Poussées de croissance, 102, 106
Indice d’Apgar : Test de vitalité pratiqué par nouveau-né, d’aspect noir et goudronneux.
le médecin à la naissance et qui indique Préparations commerciales pour
77, 86-87, 101
le niveau d’adaptation physiologique du nourrissons (PCN) : Produits de
nouveau-né à la vie extra-utérine. 62-63, Médicaments, 12-13, 20, 22, 29, 31, substitution au lait maternel.
89, 120 42-45, 47, 51 110-113, 114
Infection urinaire, 19, 46, 135 Milium : Petits points blancs formés par une Programme OLO, 94
accumulation de matières grasses dans les
Initiative des hôpitaux amis des bébés pores de la peau. 73, 89
(IHAB), 98-99

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc. GLOSSAIRE-INDEX 155


R Suppléments vitaminiques, 12-13, 94, 114 Tenir un nouveau-né, 67
Réflexes archaïques : Mouvements Syndrome de mort subite du nourrisson Test de Coombs indirect, 23, 141
involontaires du nouveau-né qui (SMSN) : Phénomène qui se produit de grossesse, 6, 141
témoignent de sa bonne santé généralement pendant le sommeil d’un sérologique, 142
neurologique. 80-81, 89 nourrisson, avant l’âge de un an. 68
Tétée, 104-105, 114
Règle de Nægele, 8 Syndrome du bébé secoué : Action
volontaire de secouement provoquée par Tire-lait, 108, 153
Retour à la maison, 121-123, 130 un adulte souvent exaspéré par les pleurs Tranchées utérines : Douleurs dues
Glossaire-index

Rôle parental : Devoir des parents de d’un nourrisson. 70 aux contractions et aux relâchements
prendre soin de leur enfant. 51-52, 55 Système cardiovasculaire, 11, 40, 84, 89 de l’utérus stimulés par la libération
d’hormones et par l’allaitement. 42, 55
S cutané, 72-76, 89
digestif, 11, 86, 89 Travail : Déroulement de l’accouchement en
Satiété, 104 quatre stades (dilatation et effacement du
endocrinien, 11
Séborrhée : Affection causée par une col utérin, expulsion du bébé, délivrance,
immunitaire, 83, 89
sécrétion exagérée de sébum des glandes retour à l’équilibre physiologique). 26,
musculosquelettique, 11, 77, 89 27-28, 29-30, 34, 52
sébacées, aussi appelée « chapeau ».
73, 89 nerveux, 11, 80-81, 89
reproducteur, 11, 85-86, 89 U
Sexualité : Comportements liés à l’activité
respiratoire, 11, 84, 89 UNICEF, 50, 98
sexuelle. 128, 130
sensoriel, 11, 82, 89
Siège d’auto, 119, 122, 130 Urgences, 123, 130
tégumentaire, 11, 72-76, 89
Signes objectifs : Signes qui révèlent une urinaire, 11, 86-87, 89 V
grossesse probable. 6
T Ventouse, 28-29
Signes positifs : Signes qui révèlent une
grossesse incontestable. 6 Vernix caseosa : Substance blanchâtre
Taille, 63-64, 77, 89
et grasse qui protège la peau du bébé
Signes subjectifs : Signes qui révèlent une TARCH (ou TORCH), 140 pendant la grossesse. 73, 89
grossesse éventuelle. 6
Tempérament : Ensemble de dispositions Virus de l’immunodéficience humaine (VIH),
Signes vitaux, 40, 55, 89 innées, relativement constantes, qui forme 15, 110
Sommeil : Phase d’endormissement propice la base de la personnalité de l’enfant.
Vitamine B12, 96
au développement du cerveau du nouveau- 51, 55
D, 12, 105
né. Les phases de sommeil alternent avec Température de la mère, 40, 45, 55
les phases d’éveil. 67-68, 89 K, voir Injection de vitamine K
du lait, 105, 114, 153
Suivi de la mère, 128-130 du nouveau-né, 50, 64-65, 74, 76, 81,
du nouveau-né, 123 84, 89, 101

156 GLOSSAIRE-INDEX Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.


Médiagraphie

Principaux livres consultés MINISTÈRE DE LA SANTÉ ET DES SERVICES SOCIAUX. Initiative


des amis des bébés, Québec, 2014, http://www.msss.gouv.
DORÉ, Nicole, et Danielle Le Hénaff. Mieux vivre avec notre
qc.ca/sujets/santepub/initiative-amis-des-bebes.php
enfant, de la naissance à deux ans, Québec, Institut national
de santé publique du Québec, 2014, 780 pages. (Accessible en MINISTÈRE DE LA SANTÉ ET DES SERVICES SOCIAUX.
ligne : http://www.inspq.qc.ca/MieuxVivre/consultation.asp) Programme OLO, Québec, 2014, http://www4.gouv.qc.ca/FR/

Médiagraphie
Portail/Citoyens/Evenements/DevenirParent/Pages/progr_olo_
LOWDERMILK, Deitra L., Shannon E. PERRY et Kitty CASHION.
fem_encent.aspx
Soins infirmiers-Périnatalité, Montréal, Chenelière Éducation,
2012, 947 pages. MINISTÈRE DE LA SANTÉ ET DES SERVICES SOCIAUX.
Suppléments de vitamines et de minéraux, Québec, 2014,
WILSON, Denise D., et autres. Examens paracliniques,
http://www.msss.gouv.qc.ca/sujets/santepub/nutrition/index.
Montréal, Chenelière/McGraw-Hill, 2010, 684 pages.
php?supplements_vitamines_mineraux
NAÎTRE ET GRANDIR. Site Web et magazine de référence sur le
Principaux sites Internet consultés développement des enfants, Montréal, 2014,
CENTRE UNIVERSITAIRE DE SANTÉ McGILL. Hôpital de Montréal http://naitreetgrandir.com/fr/
pour enfants, Montréal, 2014, http://www.thechildren.com/fr/ ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTÉ (OMS). Alimentation
propos/ du nourrisson et du jeune enfant, Genève, 2014,
CHU SAINTE-JUSTINE. Le centre hospitalier universitaire mère- http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs342/fr/
enfant, Montréal, 2014, http://www.chu-sainte-justine.org/ PITTE, Morgan. Profession : infirmier/infirmière, France, 2014,
Accueil/default.aspx http://www.soins-infirmiers.com/
DIABÈTE QUÉBEC. Le diabète, Montréal, 2014, SANTÉ CANADA. Mes portions du Guide alimentaire, Ottawa,
http://www.diabete.qc.ca/ 2011, http://www.hc-sc.gc.ca/fn-an/food-guide-aliment/track-
DIRECTEUR DE L’ÉTAT CIVIL. La naissance, Québec, 2014, suivi/table_bf-fa_female-femme_age19-50-fra.php
http://www.etatcivil.gouv.qc.ca/fr/naissance.html SICKKIDS. About kids health, Toronto, 2012,
FÉDÉRATION NOURRI-SOURCE. La source d’un allaitement http://www.aboutkidshealth.ca
réussi, 2014, http://www.nourri-source.org/ SOCIÉTÉ CANADIENNE DE PÉDIATRIE. Protéger et promouvoir
GROUPE IZEOS. Informations et ressources pour les infirmiers, la santé et le bien-être des enfants et des adolescents, Ottawa,
les étudiants infirmiers et les candidats au concours infirmier, 2014, http://www.cps.ca/fr/
France, 2013, http://www.infirmiers.com/ SOCIÉTÉ DE L’ASSURANCE AUTOMOBILE DU QUÉBEC. Sièges
LA LIGUE LA LECHE. Votre ressource en allaitement et d’auto pour enfants, Québec, 2014, http://www.saaq.gouv.
maternage, Saint-Constant, 2014, http://www.allaitement.ca/ qc.ca/securite_routiere/siege_enfants/index.php
LA SOCIÉTÉ DES OBSTÉTRICIENS ET GYNÉCOLOGUES DU SOCIÉTÉ IPSN. Santé et allaitement maternel, France, 2013,
CANADA. Collaboration, leadership, formation, recherche, http://www.santeallaitementmaternel.com
Ottawa, 2014, http://sogc.org/fr/ SOCIÉTÉ OXYGEM MEDIA. Passeport santé, France, 2014,
MAMAN POUR LA VIE. Ma famille, ma réalité, ma communauté, www.passeportsante.net/fr
Laval, 2014, http://www.mamanpourlavie.com UNICEF CANADA. La méthode kangourou, Toronto, 2014,
MINISTÈRE DE LA SANTÉ ET DES SERVICES SOCIAUX. Québec, http://www.unicef.ca/fr/blog/la-methode-kangourou
2014, http://www.msss.gouv.qc.ca/

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc. MÉDIAGRAPHIE 157


Sources

Légende h : haut b : bas c : centre g : gauche d : droite

Entrée en matière
p. X : Rubberball/iStockphoto
Chapitre 1
p. 1 : Aldo Murillo/iStockphoto • p. 2, 25 et 35 : diego_cervo/iStockphoto • p. 3 : RealCreation/iStockphoto • p. 4 h :
Sebastian Kaulitzki/Shutterstock.com • p. 8 : www.mont-roucous.com • p. 12 : Rob Hyrons/Shutterstock.com • p. 14 :
Sources

milaphotos/Shutterstock.com • p. 18 : Santibhavank P/Shutterstock.com • p. 19 : AP Photo/dpa, Waltraud Grubitzsch •


p. 24 : Monkey Business Images/Shutterstock.com • p. 26 : jirasaki/Shutterstock.com • p. 27 h : Southern Illinois University/
SCIENCE PHOTO LIBRARY • p. 29 c : ARZTSAMUI/Shutterstock.com • p. 30 h : Jodi Jacobson/iStockphoto • p. 30 b : UIG
via Getty Images • p. 31 : Deitra Leonard Lowdermilk, Shannon E. Perry, Mary Catherine Cashion, Maternity Nursing, 8th,
St. Louis, MO : Mosby, 2011 • p. 32 : Anna Azimi/Shutterstock.com
Chapitre 2
p. 37 : Nina Vaclavova/Shutterstock.com • p. 38 et 57 : Mikhail Tchkheidze/Shutterstock.com • p. 40 : Helioscribe/
iStockphoto • p. 42 c : Deitra Leonard Lowdermilk, Shannon E. Perry, Mary Catherine Cashion, Maternity Nursing, 8th,
St. Louis, MO : Mosby, 2011 • p. 49 h : StudioStella/iStockphoto • p. 49 b : Ross Marks Photography/Alamy • p. 50 :
DNF Style/Shutterstock.com • p. 51 : Nikita Vishneveckiy/Shutterstock.com • p. 52 : toos/iStockphoto • p. 53 : Dmitriy
Shironosov/Dreamstime.com
Chapitre 3
p. 59 : David Clark/iStockphoto • p. 60 et 90 : Rob Rainer/Shutterstock.com • p. 61 : age fotostock/Alamy • p. 62 :
Carlos Arranz/Shutterstock.com • p. 63 d : paulaphoto/iStockphoto • p. 63 g : woraput/iStockphoto • p. 64 h : Darren
Brode/Shutterstock.com • p. 64 b : nattanan726/Shutterstock.com • p. 65 : Patricia Marks/Shutterstock.com • p. 67 g :
OJO_Images/iStockphoto • p. 67 c : BlueSkyImage/Shutterstock.com • p. 67 d : toos/iStockphoto • p. 69 b : Heidi van der
Westhuizen/iStockphoto • p. 70 : rSnapshotPhotos/Shutterstock.com • p. 72 : arekmalang/iStockphoto • p. 73 (1) : Elena
Stepanova/Shutterstock.com • p. 73 (2) : Suzanne Tucker/Shutterstock.com • p. 73 (3) : Serephine • p. 73 (4) : Leila Cutler/
Alamy • p. 73 (5) : Gaman Mihai-Radu/Shutterstock.com • p. 73 (6) : Bubbles Photolibrary/Alamy • 73 (7) : Dave Clark Digital
Photo/Shutterstock.com • p. 74 : passpun/Shutterstock.com • p. 75 h : BeyzaSultanDURNA/iStockphoto • p. 75 b : Dean
Mitchell/iStockphoto • p. 76 g : Paul Hakimata Photography/Shutterstock.com • p. 76 d : Karen Mower/iStockphoto • p. 79 :
Francois Etienne du Plessis/Shutterstock.com • p. 81 c : © Cheryl Briggs, RNC • p. 81 b : Juriah Mosin/Shutterstock.com •
p. 83 : MARK THOMAS/SCIENCE PHOTO LIBRARY • p. 85 hg : Deitra Leonard Lowdermilk, Shannon E. Perry, Mary Catherine
Cashion, Maternity Nursing, 8th, St. Louis, MO : Mosby, 2011 • p. 85 hd : Marlon Lopez MMG1 Design/Shutterstock.com •
p. 85 bg : Janine Wiedel Photolibrary/Alamy • p. 85 bd : Family/Alamy • p. 86 : Jeremy Kemp • p. 87 : jo unruh/iStockphoto
Chapitre 4
p. 91 : fredredhat/Shutterstock.com • p. 92 et 115 : Dragon Images/Shutterstock.com • p. 94 : photka/Shutterstock.com •
p. 96 : Bien manger avec le Guide alimentaire canadien. Santé Canada, 2011. Reproduit avec la permission du ministre
de la Santé, 2014 • p. 98 : SIMON CLARK/AGENCE QMI • p. 103 h (1) : Oksana Kuzmina/Shutterstock.com • p. 103 h (2) :
elenaleonova/iStockphoto • p. 103 h (3) : matspersson0/iStockphoto • p. 103 h (4) : Turnervisual/iStockphoto • p. 103 bg :
AlexRaths/iStockphoto • p. 103 bd : IvanJekic/iStockphoto • p. 104 : herjua/Shutterstock.com • p. 106 : Gracieuseté de
BreastfeedingMaterials.com • p. 107 : DR P. MARAZZI/SCIENCE PHOTO LIBRARY • p. 112 g et d : © Cheryl Briggs, RNC
Chapitre 5
p. 117 : Monkey Business Images/Shutterstock.com • p. 118 et 131 : Courtney Keating/iStockphoto • p. 119 : lissart/
iStockphoto • p. 126 : JackF/iStockphoto • p. 127 : Justin Horrocks/iStockphoto

158 SOURCES Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.


Dossier sur l’évaluation diagnostique
p. 133 : Jag_cz/Shutterstock.com • p. 135 g : © zilli/iStockphoto • p. 135 d : © pax0323/iStockphoto • p. 136 : Astroid/
iStockphoto • p. 137 g : ASTier/BSIP/maxx images • p. 137 d : mariusFM77/iStockphoto • p. 138 g : SIMON FRASER/
SCIENCE PHOTO LIBRARY • p. 138 d : © 2014 General Electric Company-Reproduit avec la permission du propriétaire •
p. 139 : phloxii/Shutterstock.com • p. 141 : toos/iStockphoto • p. 143 : Bork/Shutterstock.com • p. 144 : vgajic/
iStockphoto • p. 145 : LAURENT/NADEGE/BSIP/maxx images • p. 146 : alanphillips/iStockphoto
Annexe 3
p. 153 g : cheyennezj/iStockphoto • p. 153 d : code6d/iStockphoto

Illustrations

Sources
François Escalmel : p. 9, 10, 17, 34, 41, 42 b, 44, 46, 67 b, 69 h, 78, 89, 101, 152
Martin Gagnon : p. 27 b, 28, 29 h
Michel Rouleau : p. 4, 100

Notes personnelles

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc. SOURCES 159


Notes personnelles
Notes personnelles

160 NOTES PERSONNELLES Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.


Notes personnelles

Notes personnelles

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc. NOTES PERSONNELLES 161


Notes personnelles
Notes personnelles

162 NOTES PERSONNELLES Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.


La première semaine du développement humain

Migration
50 h 30 h
Blastocyte
60 h Zygote

4j 12 à 24 h
Trompe
4,5 j Muscle utérin
5j
Ovocyte

5,5 j
6j

Muqueuse utérine
Nidation Ovaire

PA-C27-01 Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.


Un fœtus à terme

Placenta

Cordon ombilical

Fœtus

Utérus

PA-C27-02 Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.


Le placenta prævia

Placenta normal Placenta prævia


Placenta

Utérus

Placenta
Col de l’utérus Col de l’utérus

PA-C27-03 Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.


Les fontanelles du crâne

La grande fontanelle
(fontanelle antérieure)

La petite fontanelle
(fontanelle postérieure)

PA-C27-04 Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.


Les déformations visibles du crâne:
Le céphalhématome

Épanchement de sang
Périoste
Cuir chevelu Crâne

PA-C27-05 Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.


Les déformations visibles du crâne:
La bosse sérosanguine

Périoste
Tuméfaction
Crâne
Cuir chevelu

PA-C27-06 Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.


Les principales parties du sein
qui entrent en jeu dans la lactation.

Alvéoles galactophores

Canaux galactophores

Mamelon
Aréole

PA-C27-07 Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.


Le processus de la lactogénèse

Hypothalamus Libération d’ocytocine


Libération de prolactine

Production de lait
Stimulus de succion
Éjection de lait

PA-C27-08 Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.


CHENELIÈRE ÉDUCATION
Santé, assistance et soins infirmiers

Compétence 27

Approche privilégiée
pour la mère et
le nouveau-né

Guide
• L’offre numérique de Chenelière Éducation... 165
• Évaluation....................................................... 167
• Corrigés.......................................................... C-1

163
SASI chenelière éducation
Compétence 27 • Approche privilégiée pour la mère et Dans cet ouvrage, le féminin est utilisé comme représentant
le nouveau-né des deux sexes, sans discrimination à l’égard des hommes
et des femmes, et dans le seul but d’alléger le texte.
Guide
Dalila Benhaberou-Brun Des marques de commerce sont mentionnées ou illustrées
© 2014 TC Média Livres Inc. dans cet ouvrage. L’Éditeur tient à préciser qu’il n’a reçu
aucun revenu ni avantage conséquemment à la présence
Édition : Caroline Vial de ces marques. Celles-ci sont reproduites à la demande de
Coordination et révision linguistique : Anne Melançon l’auteur en vue d’appuyer le propos pédagogique ou scien-
Correction d’épreuves : Sabine Cerboni tifique de l’ouvrage.
Conception graphique : Josée Brunelle
Infographie : Claude Bergeron
La pharmacologie évolue continuellement. La recherche
et le développement produisent des traitements et des
pharmacothérapies qui perfectionnent constamment la
médecine et ses applications. Nous présentons au lecteur
le contenu du présent ouvrage à titre informatif uniquement.
Il ne saurait constituer un avis médical. Il incombe au méde-
cin traitant et non à cet ouvrage de déterminer la posologie
et le traitement appropriés de chaque patient en particulier.
Nous recommandons également de lire attentivement la
notice du fabricant de chaque médicament pour vérifier la
posologie recommandée, la méthode et la durée d’adminis-
tration, ainsi que les contre-indications.
Les cas présentés dans les mises en situation de cet
ouvrage sont fictifs. Toute ressemblance avec des per-
sonnes existantes ou ayant déjà existé n’est que pure
coïncidence.
TC Média Livres Inc., les auteurs et leurs collaborateurs se
dégagent de toute responsabilité concernant toute réclama-
tion ou condamnation passée, présente ou future, de
quelque nature que ce soit, relative à tout dommage, à tout
incident – spécial, punitif ou exemplaire –, y compris de
façon non limitative, à toute perte économique ou à tout
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l’ensemble didactique comprenant le présent ouvrage et de notre ouvrage Méthodes de soins. Les méthodes pré-
exclusivement pour les élèves visés dans ce paragraphe. sentées dans ce guide ont été harmonisées avec celles de
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Dépôt légal : 2e trimestre 2014
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p. 192 b) : Turnervisual/iStockphoto
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p. 192 c) : Oksana Kuzmina/Shutterstock.com
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Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’en- Illustrations


tremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition. p. 168 : Michel Rouleau
p. 169, 176, 177 : François Escalmel
Gouvernement du Québec – Programme de crédit d’impôt pour l’édition de p. 174 : Martin Gagnon
livres – Gestion SODEC.
L’offre numérique de Chenelière Éducation
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LA PLATEFORME CHENELIÈRE ÉDUCATION – ÉLÈVE ET ENSEIGNANT


Cette plateforme web et téléchargeable vous permet de personnaliser, de présenter et de
partager les contenus pédagogiques proposés par Chenelière Éducation et d’ajouter les
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gnements, consultez les extraits numériques de la collection CHENELIÈRE ÉDUCATION
à l’adresse www.cheneliere.ca/sasi-extraits.

LA CLÉ USB CHENELIÈRE ÉDUCATION – ENSEIGNANT SEULEMENT


La clé USB offre la version numérique du guide-corrigé pour l’enseignant. Elle est compatible
avec tout tableau numérique interactif (TNI) ou projecteur. Ses différents outils facilitent entre
autres la navigation et permettent d’intervenir directement dans les pages. Pour plus de
renseignements, consultez le tutoriel à l’adresse www.cheneliere.ca/tutoriel-secondaire.

L’APPLICATION CHENELIÈRE ÉDUCATION POUR IPAD – ÉLÈVE ET ENSEIGNANT


Cette application vous donne accès au cahier et au corrigé. Elle est synchronisée avec la
plateforme Chenelière Éducation. Elle permet entre autres à l’élève d’insérer des réponses
dans son cahier et de les soumettre à son enseignant. L’enseignant peut à son tour annoter
les réponses reçues et les retourner à l’élève. Pour plus de renseignements, consultez
la vidéo à l’adresse www.cheneliere.ca/offre-ipad.

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du programme Santé, assistance et soins inrmiers.

LE GUIDE-CORRIGÉ NUMÉRIQUE
En plus de disposer de toutes les fonctionnalités offertes dans la plateforme Chenelière Éducation
et dans la clé USB, le guide-corrigé de la compétence 27, Approche privilégiée pour la
mère et le nouveau-né, propose :
le guide d’apprentissage et le guide-corrigé les documents reproductibles en format
en version numérique ; modiable ;
les réponses une à une pour toutes les des encadrés notionnels en format plein écran ;
activités du guide d’apprentissage ; des hyperliens menant à des sites Internet
des planches anatomiques interactives ; d’intérêt.

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc. • L’offre numérique de Chenelière Éducation 165
LES ICÔNES
Les icônes épinglées sur les pages du guide-corrigé numérique donnent accès à différents élé-
ments de contenu. Positionnez le curseur sur une icône pour faire apparaître une infobulle préci-
sant le type d’élément dont il est question. Cliquez sur l’icône pour accéder au contenu.
Dans le guide-corrigé de la compétence 27, Approche privilégiée pour la mère et le nouveau-né, on
trouve les icônes suivantes :
Cette icône vous permet d’accéder directement à l’une des vidéos reproduisant les étapes
de réalisation des méthodes les plus complexes présentées dans le recueil Méthodes de soins.

Cette icône vous permet d’accéder à des sites Internet d’intérêt.


Cette icône vous permet d’accéder directement à l’une des méthodes du recueil
Méthodes de soins.
Cette icône vous permet d’afcher plein écran une planche anatomique interactive.
Vous pouvez alors faire apparaître les termes un à un, ou encore d’un seul clic.

Un exemple de planche anatomique interactive


Cliquer sur le bouton « Toutes les réponses »
pour faire apparaître tous les termes de la
planche. Cliquer de nouveau pour faire
disparaître tous les termes.

En mode « Réponses une à une », cliquer près du


boulet pour faire apparaître le terme. Cliquer de
nouveau pour le faire disparaître.

166 • L’offre numérique de Chenelière Éducation Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.
ÉVALUATION

Sommaire
Tests de connaissances

Chapitre 1 La grossesse et l’accouchement ..................... 168

Chapitre 2 La période du postpartum immédiat ............... 175

Chapitre 3 Le nouveau-né ................................................. 182

Chapitre 4 L’alimentation .................................................. 190

Chapitre 5 Le retour à la maison ....................................... 196

Préparation à l’épreuve finale ..................................................... 202

167
Nom : Date :

Tests de connaissances
Chapitre 1 La grossesse et l’accouchement /100

1 Identifiez, sur l’illustration ci-dessous, les organes génitaux internes et externes féminins /8
à l’aide de la banque de mots suivante.

Col de l’utérus Ovaire Trompe de Fallope Vagin


Grande lèvre Petite lèvre Utérus Vessie

2 Donnez trois indications d’une grossesse possible pour chacun des signes suivants.

a) Signes subjectifs : /3

b) Signes objectifs : /3

c) Signes positifs : /3

168 • Tests de connaissances • Chapitre 1 Reproduction autorisée © TC Média Livres Inc.


Nom : Date :

3 Madame Vasquez, 26 ans, est enceinte. La date de la première journée de ses dernières /3
menstruations est le 18 février 2014. Calculez la date prévue de son accouchement en
utilisant la règle mathématique de Nægele.

4 Dans le dossier de Laurie Frémont, la classification suivante a été inscrite. À quoi correspond /4
cette classification GPAV ?
G3 :
P2 :
A1 :

V2 :

5 Identifiez chacun des éléments marqués d’un trait sur l’illustration ci-dessous. /3

6 Complétez les phrases suivantes. /3

Si le fœtus n’est pas installé la tête vers le bas, le médecin procédera à une

vers la 36e semaine de grossesse. Il se peut que la version ne


fonctionne pas ; dans ce cas, l’accouchement se fera par le ou
par .

Reproduction autorisée © TC Média Livres Inc. • Tests de connaissances • Chapitre 1 169


Nom : Date :

7 Pour chaque système de l’organisme présenté dans le tableau ci-dessous, proposez /4


un moyen qui soulagera la cliente des effets de la grossesse.

Systèmes Effets Moyens


Musculo- Crampes,
squelettique douleurs
lombaires

Digestif Nausées,
vomissements

Urinaire Pollakiurie

Cardiovasculaire Jambes lourdes

8 Pourquoi est-il important qu’une femme prenne de l’acide folique chaque jour avant /2
la conception et pendant toute la grossesse ?

9 Nommez quatre maladies infectieuses qui peuvent avoir une influence sur la santé fœtale. /4

10 Quelle est la principale manifestation d’un avortement spontané ? /1

11 Deux mots manquent à la phrase suivante pour qu’elle soit complète. Quels sont ces mots ? /2

Si, au début de la grossesse, l’embryon se développe à l’extérieur de l’utérus,


il s’agit d’une .

170 • Tests de connaissances • Chapitre 1 Reproduction autorisée © TC Média Livres Inc.


Nom : Date :

12 Le placenta prævia désigne un placenta qui couvre, en partie ou complètement, le col de /2


l’utérus. Selon vous, quel type d’accouchement est alors possible ? Cochez la case appropriée.
a) Un accouchement vaginal
b) Un accouchement par césarienne
c) Le placenta prævia n’influence pas le type d’accouchement.

13 Marco est un nouveau-né prématuré. Qu’est- ce que cela signifie ? Entourez la bonne /2
réponse.

a) Il est plus petit que les autres nouveau-nés.

b) Il est né avant la 37e semaine de grossesse.

c) Il pèse moins de 900 g.

14 Parmi les affirmations suivantes concernant le diabète gestationnel, lesquelles sont erronées ? /3
Cochez les cases appropriées.

a) Le diabète gestationnel est réversible.


b) Les nouveau- nés pèsent tous plus de 6 kg.
c) Les femmes chinoises ont toujours un diabète gestationnel.
d) Le diabète gestationnel entraîne des complications chez la mère et le nouveau- né.
e) Le diabète gestationnel est dépisté entre la 3e et la 6e semaine de grossesse.

15 Sabrina Lenoir, 44 ans, souffre d’hypertension artérielle gravidique. Cette affection peut
entraîner plusieurs complications chez la mère.

a) Quelles complications veut-on éviter à Sabrina ? /2

b) Quels médicaments lui sont prescrits ? /1

c) Quelles sont les conséquences possibles de l’hypertension chez l’enfant à naître ? /3

16 Qui suis-je ? /2

Je suis une complication de la grossesse. Je provoque de


l’hypertension, de la protéinurie et un léger œdème.

Reproduction autorisée © TC Média Livres Inc. • Tests de connaissances • Chapitre 1 171


Nom : Date :

17 Vrai ou faux ? Si vous jugez qu’un énoncé est faux, justifiez votre réponse. /4

Vrai Faux
a) L’acide folique fait partie des vitamines A.
b) Tous les bébés se présentent la tête en bas lors de l’accouchement.
c) Les femmes enceintes doivent demander un avis médical avant
de prendre des médicaments, car certains sont tératogènes.
d) Une mère peut transmettre des maladies à son bébé pendant
l’accouchement.

Justification :

18 La cliente dont vous vous occupez souffre de diabète gestationnel. Expliquez pourquoi vous
devez lui prodiguer les soins suivants.

a) L’évaluation du poids : /2

b) La mesure de la glycémie : /2

c) La mesure de la pression artérielle : /2

19 Parmi les trois affirmations suivantes, laquelle est fausse ? Cochez la case appropriée, puis /3
justifiez votre réponse.

a) Toutes les femmes veulent avoir un enfant.

b) La présence ou l’absence du père peut avoir une influence sur l’issue de la grossesse.

c) Une grossesse peut être le résultat d’une contraception inefficace.

Justification :

172 • Tests de connaissances • Chapitre 1 Reproduction autorisée © TC Média Livres Inc.


Nom : Date :

20 Si une cliente souffre d’hypertension artérielle gravidique, vous devez lui prodiguer plusieurs /6
soins. Ajoutez les mots qui manquent aux soins énoncés ci-dessous.

a) les signes vitaux.

b) Mesurer l’ des membres inférieurs.

c) Vérifier la présence de dans les urines.

d) les médicaments prescrits.

e) Mesurer les et les excreta.

f) Favoriser un calme.

21 Le test de grossesse positif est un des signes de la grossesse. Sous quelles formes est-il /2
disponible ?

22 Une jeune femme de 24 ans consulte un médecin pour une interruption volontaire de /6
grossesse (IVG). Complétez les phrases suivantes.

L’IVG est une pratique au Canada depuis .


Au Québec, l’avortement est pratiqué entre 6 et 22 de grossesse
dans certains centres hospitaliers et dans certaines cliniques. Ce service est offert
à les femmes. Le choix de se faire avorter
appartient à la femme, qui doit être dans sa décision.

23 Qui suis-je ? /1

Je permets de dépister l’incompatibilité rhésus (Rh)


vers la 28e semaine de grossesse.

24 Nommez les types d’accouchement possibles. /3

Reproduction autorisée © TC Média Livres Inc. • Tests de connaissances • Chapitre 1 173


Nom : Date :

25 Comment appelle- t-on les naissances multiples suivantes ? /2

a) La naissance de deux bébés : des

b) La naissance de trois bébés : des

26 Qu’est- ce qu’une épisiotomie ? /2

27 Identifiez les quatre stades de travail de l’accouchement vaginal et numérotez- les. /4

Les quatre stades de travail

28 a) Que signifie l’acronyme GARE ? /1

b) Donnez deux exemples qui justifient un suivi médical dans une clinique GARE. /2

174 • Tests de connaissances • Chapitre 1 Reproduction autorisée © TC Média Livres Inc.


Nom : Date :

Chapitre 2 La période du postpartum immédiat /100

1 Complétez les phrases suivantes sur l’involution utérine. /8

L’ utérine est le retour de l’ à son


volume avant la . C’est un phénomène
qui s’opère grâce aux du muscle
et qui commence tout de suite après l’
du placenta.

2 Vrai ou faux ? Si vous jugez qu’un énoncé est faux, justifiez votre réponse. /9

Vrai Faux

a) Il faut surveiller les signes vitaux de la mère après son


accouchement.
b) Perdre du sang pendant l’accouchement fait varier la pression
artérielle.
c) L’involution utérine est toujours très douloureuse.
d) Les tranchées utérines sont des douleurs dues aux contractions
et aux relâchements de l’utérus.
e) Les lochies cessent le lendemain de l’accouchement.
f) Masser l’utérus permet de diminuer le saignement des lochies.
g) La présence des caillots permet de détecter le risque
hémorragique.
h) Si l’utérus de la mère est mou, il faut immédiatement aviser
l’infirmière.
i) Le poids de l’utérus passe de 1 kg à 100 g en 10 jours.

Justification :

Reproduction autorisée © TC Média Livres Inc. • Tests de connaissances • Chapitre 2 175


Nom : Date :

3 Lors des soins associés à la surveillance utérine, votre cliente vous demande pourquoi /3
vous palpez son abdomen avec les deux mains, comme le montre l’illustration ci-dessous.
Donnez-lui trois raisons.

4 Anna Girard, 29 ans, vient d’accoucher. Le médecin accoucheur a dû pratiquer /4


une épisiotomie. Énoncez quatre soins infirmiers liés à la lacération périnéale.

5 Associez les manifestations suivantes des complications consécutives à l’accouchement /10


aux soins infirmiers correspondants.
Manifestations Soins infirmiers
des complications
1. Mesurer l’involution utérine et les lochies.
a) Fièvre puerpérale (température
élevée) 2. Appliquer de la glace.

b) Hémorragie du postpartum 3. Favoriser une alimentation riche en fibres


et augmenter l’apport de liquides.
c) Constipation
4. Encourager la cliente à faire les exercices
d) Incontinence urinaire de Kegel.
e) Hémorroïdes 5. Prendre la température à intervalles
réguliers.

176 • Tests de connaissances • Chapitre 2 Reproduction autorisée © TC Média Livres Inc.


Nom : Date :

6 Que représentent les illustrations suivantes ? Inscrivez une légende sous chacune d’elles. /2

a) b)

7 Donnez un soin infirmier pour chaque besoin perturbé présenté ci-dessous. /4

Besoins perturbés Soins infirmiers


Éviter les dangers
● Risque de fièvre puerpérale
● Risque d’hémorragie
du postpartum

Éliminer
● Risque de constipation

● Risque de rétention ou

de fuite urinaire
● Risque d’hémorroïdes

8 En quoi consiste le contact peau à peau ? /2

9 Nommez quatre bienfaits du contact peau à peau. /4

Reproduction autorisée © TC Média Livres Inc. • Tests de connaissances • Chapitre 2 177


Nom : Date :

10 Vrai ou faux ? Si vous jugez qu’un énoncé est faux, justifiez votre réponse. /3

Vrai Faux

a) Il faut parler au nouveau- né.


b) Le tempérament d’un enfant change selon son âge.
c) Les rôles parentaux sont influencés, entre autres choses, par
la place du nouveau- né dans la fratrie.

Justification :

11 Pourquoi la cohabitation entre la mère et son nouveau- né est-elle importante ? /2

12 Voici une liste de complications consécutives à l’accouchement. Complétez cette liste en /5


écrivant les mots qui manquent.

a) Fièvre

b) Variation de la artérielle

c) Hémorragie du (HPP)

d) Infections et périnéale

e) Rétention et urinaires

13 Maria Réal a eu une éclampsie lors de son accouchement. Quel élément, parmi les suivants, /1
surveillerez-vous en priorité ? Cochez la case appropriée.

a) Son humeur

b) La variation de sa pression artérielle

c) Une incontinence urinaire

14 Parmi les affirmations suivantes, il y en a une qui est erronée. Entourez cette affirmation, /3
puis justifiez votre réponse.

a) Les hémorroïdes sont souvent causées par la pression du fœtus sur les veines ano-rectales.

b) La constipation est causée par la césarienne.

c) La blessure du périnée pendant l’accouchement peut entraîner une incontinence urinaire.

178 • Tests de connaissances • Chapitre 2 Reproduction autorisée © TC Média Livres Inc.


Nom : Date :

Justification :

15 Lise Simon, 27 ans, vient d’accoucher par césarienne, sous anesthésie épidurale.

a) Quels éléments doit- on vérifier avant de la laisser se lever ? /2

b) Où se situe la cicatrice de la césarienne ? /1

c) Le médecin vous demande de retirer la sonde urinaire de madame Simon. Que devez- /3
vous vérifier par la suite ?

16 Qui suis-je ? /2

Je suis une vessie remplie d’urine qui empêche l’utérus de se contracter.

17 Vous palpez l’abdomen d’Inès Rodriguez et vous remarquez que son utérus est mou. Que /6
faites-vous ? Entourez la ou les bonnes réponses.

a) Rien, c’est normal après un accouchement.

b) Je préviens immédiatement le médecin ou l’infirmière parce que l’utérus devrait être


tonique.

c) Je masse l’utérus pour prévenir l’hémorragie du postpartum.

18 Les hémorroïdes sont courantes après un accouchement. Quelles en sont les caractéris- /3
tiques ? Cochez les cases appropriées.

a) Des saignements

b) Une douleur

c) Une odeur nauséabonde

d) Des démangeaisons

Reproduction autorisée © TC Média Livres Inc. • Tests de connaissances • Chapitre 2 179


Nom : Date :

19 Si la mère n’est pas en mesure d’appliquer la technique du contact peau à peau avec son /2
nouveau- né, qui peut le faire ? Entourez la ou les réponses qui vous semblent justes.

a) Le père

b) La personne qui accompagne la mère

c) Le grand frère du nouveau- né, âgé de deux ans

20 Qu’est-ce que la méthode kangourou ? Cochez la case appropriée. /2

a) Une position d’accouchement

b) Le contact peau à peau

c) Une méthode antidouleur

21 Énoncez deux croyances ou mythes concernant les rôles parentaux. /4

22 Nommez trois membres possibles d’une famille élargie. /3

23 Énoncez deux facteurs qui peuvent influencer les rôles parentaux. /4

24 Une femme qui fait une « fausse couche » a des lochies. Expliquez pourquoi. /2

25 Que permet le lien d’attachement qui est établi entre le nouveau-né et ses parents ? /2

180 • Tests de connaissances • Chapitre 2 Reproduction autorisée © TC Média Livres Inc.


Nom : Date :

26 Décrivez deux situations qui dénotent que les parents ne sont pas à l’aise avec leur /4
nouveau- né.

Reproduction autorisée © TC Média Livres Inc. • Tests de connaissances • Chapitre 2 181


Nom : Date :

Chapitre 3 Le nouveau-né /100

1 Comment définit- on un nouveau- né ? Entourez la bonne réponse. /1

a) Un bébé âgé de moins de 30 jours.

b) Un bébé qui vient de naître.

c) Un bébé âgé de 0 à 3 mois.

2 Parmi les affirmations suivantes concernant l’identification d’un nouveau- né, lesquelles sont /2
erronées ? Cochez les cases appropriées, puis justifiez votre réponse.

a) On demande aux parents de reconnaître le nouveau-né.

b) On interroge le médecin qui a mis au monde le nouveau- né.

c) On se fie aux bracelets d’identification qui sont placés autour des chevilles
ou des poignets du nouveau-né.

Justification :

3 Isabelle Perreault vient d’accoucher d’un garçon. Celui-ci a été évalué et il a obtenu les
résultats suivants à l’indice d’Apgar : 7-9-10.

a) Qu’est-ce que l’indice d’Apgar ? /2

b) Que signifient les résultats ci- dessous de l’évaluation d’Apgar ? /3

i) De 7 à 10 points :

ii) De 4 à 6 points :

iii) Moins de 3 points :

c) Que concluez-vous de l’état de santé du nouveau- né d’Isabelle Perreault ? /2

d) Les médecins communiquent- ils l’indice d’Apgar d’un nouveau- né aux parents ? Justifiez /2
votre réponse.

182 • Tests de connaissances • Chapitre 3 Reproduction autorisée © TC Média Livres Inc.


Nom : Date :

4 Vrai ou faux ? Si vous jugez qu’un énoncé est faux, justifiez votre réponse. /8

Vrai Faux
a) L’indice d’Apgar donne de l’information sur le poids du bébé.
b) Il est difficile d’obtenir un indice d’Apgar chez les enfants qui ont
la peau noire.
c) L’indice d’Apgar est calculé par l’infirmière auxiliaire.
d) Plus l’indice d’Apgar est élevé, plus le nouveau-né est en détresse.
e) Les pleurs et les cris font partie des indicateurs de l’indice d’Apgar.

Justification :

5 Parmi les valeurs de référence de poids et de taille du nouveau- né présentées ci-dessous, /3


repérez celles qui se situent en dehors des valeurs de référence. Entourez les bonnes
réponses.

a) Marianne pèse 780 g.

b) Olivier pèse 8,5 kg.

c) Célia mesure 49 cm.

d) Karine pèse 9 livres.

e) Théo mesure 42 cm.

6 La photo ci- dessous a été prise quelques minutes après la naissance du bébé.

a) Quelle mesure est prise sur ce nouveau-né ? /1

b) Pourquoi prend-on une telle mesure qui sera répétée pendant les premiers mois de vie /2
du nouveau-né ?

Reproduction autorisée © TC Média Livres Inc. • Tests de connaissances • Chapitre 3 183


Nom : Date :

c) Le périmètre crânien de Léo est de 40 cm, alors que les valeurs de référence sont situées /2
entre 32 et 37 cm chez les garçons. Le médecin prescrit une imagerie par résonance
magnétique, soit une IRM cérébrale. Pourquoi, selon vous ?

7 Élodie Desrochers a accouché d’un garçon grassouillet qui pèse 4 kg. Elle s’inquiète de ce
poids, d’autant plus que sa fille aînée ne pesait que 2,9 kg à sa naissance.

a) Expliquez cette différence de poids entre son garçon et sa fille. /2

b) Que pourriez-vous dire à Élodie pour la rassurer ? /2

8 À la naissance du nouveau- né, on lui met un bonnet sur la tête et on l’emmaillote dans /1
une couverture. Qu’est-ce qui justifie cette pratique ? Entourez la bonne réponse.

a) Les nouveau- nés sont mignons habillés ainsi.

b) Les nouveau- nés sont incapables de maintenir une température corporelle stable.

c) Les nouveau- nés ont besoin d’une couverture pour dormir.

9 Vous mesurez les signes vitaux de trois nouveau- nés, Nicolas, Zoé et Victor.

• Nicolas, 3 heures de vie, fréquence cardiaque à 134 battements par minute


• Zoé, 24 heures de vie, fréquence respiratoire à 42 respirations par minute
• Victor, 8 heures de vie, fréquence cardiaque à 190 battements par minute
a) Quel nouveau-né ne se situe pas dans les valeurs de référence ? Justifiez votre réponse. /2

184 • Tests de connaissances • Chapitre 3 Reproduction autorisée © TC Média Livres Inc.


Nom : Date :

b) Vous signalez à l’infirmière que Victor pleurait intensément lorsque vous avez mesuré /2
ses signes vitaux. Les données obtenues sont-elles fiables ? Justifiez votre réponse.

10 Vrai ou faux ? Si vous jugez qu’un énoncé est faux, justifiez votre réponse. /10

Vrai Faux
a) Il faut laisser un nouveau-né dans son lit toute la journée.
b) Un nouveau-né dort moins de huit heures par jour.
c) Un nouveau-né ne fait pas la différence entre le jour et la nuit.
d) La position idéale d’un nouveau- né qu’on prend dans ses bras
est verticale pour éviter qu’il s’étouffe.
e) Il n’est pas nécessaire de soutenir en tout temps la tête du
nouveau- né.
f) Le nouveau-né doit dormir sur le dos, sur un matelas ferme.

Justification :

11 La plagiocéphalie survient chez certains nouveau-nés.

a) Qu’est-ce que la plagiocéphalie ? /2

b) Donnez deux moyens de la prévenir. /4

12 La mort subite du nourrisson est un drame pour les parents.

a) Décrivez ce syndrome. /3

Reproduction autorisée © TC Média Livres Inc. • Tests de connaissances • Chapitre 3 185


Nom : Date :

b) Énoncez deux exemples de mesures préventives pour éviter que ce syndrome se produise. /4

c) Votre cliente a reçu des cadeaux destinés exclusivement à son nouveau- né. Quels /3
cadeaux présentent un risque d’étouffement pour sa fille ? Cochez les cases appropriées,
puis justifiez vos réponses.

i) Un oreiller brodé

ii) Un collier en argent

iii) Un pyjama

iv) Un ours en peluche de 75 cm de haut

v) Des couches

vi) Des petits chaussons en laine

Justification :

13 Anne Robert a un bébé qui pleure beaucoup au cours de la journée et de la nuit.


Elle s’inquiète de ces pleurs.

a) Que représentent les pleurs d’un nouveau-né ? Entourez la ou les bonnes réponses. /2

i) Un moyen de s’exprimer.

ii) Un caprice qu’il faut immédiatement faire cesser.

iii) Un symptôme d’un problème de santé.

b) Voici une liste de moyens d’apaiser les pleurs d’un bébé. Parmi ces éléments, quelle /2
affirmation est erronée ? Cochez la case appropriée.

i) Parler doucement à son nouveau-né.

ii) Le prendre dans ses bras.

iii) Crier après son bébé pour couvrir ses pleurs.

186 • Tests de connaissances • Chapitre 3 Reproduction autorisée © TC Média Livres Inc.


Nom : Date :

14 Complétez la phrase suivante concernant le syndrome du bébé secoué. /4

Le bébé secoué peut subir des lésions permanentes (ex. : retard


de développement, cécité, surdité). On estime qu’au moins la
des bébés secoués subira ce type de et qu’environ le quart des
bébés des suites du secouement.

15 Quel mot correspond à chacune des définitions suivantes ? /3

a) Fin duvet qui recouvre le corps du fœtus et qui protège sa peau en retenant le vernix
caseosa.

b) Petits points blancs formés par une accumulation de matières grasses dans les pores de
la peau.

c) Affection causée par une sécrétion exagérée de sébum des glandes sébacées.

16 Caroline Castellin constate que son nouveau- né a les ongles très longs.

a) Elle vous demande si elle peut les couper. Que lui répondez- vous ? /2

b) Que peut faire Caroline pour éviter que son nouveau- né ne s’égratigne avec ses ongles ? /1

17 Vous montrez à Johanna comment soigner le cordon ombilical de son bébé. Indiquez-lui /6
les six étapes qu’elle doit suivre.

Reproduction autorisée © TC Média Livres Inc. • Tests de connaissances • Chapitre 3 187


Nom : Date :

18 Qui suis-je ? Cochez la case appropriée. /2

Je corresponds à l’accumulation de bilirubine dans le sang.

a) Un saignement

b) Un nævus

c) Un ictère

d) Un érythème

19 Parmi les énoncés suivants, lesquels sont justes ? Entourez les bonnes réponses. /1

a) Augmenter la fréquence des boires augmente l’élimination de la bilirubine.

b) Augmenter la fréquence des boires prévient la fièvre.

c) Le lait maternel se digère plus rapidement, c’est pourquoi la mère allaite plus
fréquemment.

20 Une mère vous demande à quoi servent les fontanelles. Que lui répondez-vous ? /2

21 Comment fait-on l’examen des fontanelles ? /3

22 Parmi les affirmations suivantes, laquelle explique pourquoi le système immunitaire de /1


Noémie est plus fragile ? Entourez la bonne réponse.

a) Noémie est née prématurément, à 30 semaines de grossesse.

b) Noémie a un poids supérieur à la moyenne.

c) La mère de Noémie a accouché par césarienne.

23 Pour quelle raison applique- t-on un onguent ophtalmique à tous les nouveau-nés ? /2

188 • Tests de connaissances • Chapitre 3 Reproduction autorisée © TC Média Livres Inc.


Nom : Date :

24 Monsieur Paradis vient de changer la couche de son fils Zacharie, âgé de un jour. Il s’inquiète /3
de la couleur noire des selles. Quelle explication lui donnez- vous ?

25 Expliquez les comportements suivants d’un nouveau- né.

a) Il voit flou et il louche : /1

b) Il tourne la tête quand il entend un claquement de porte : /1

c) Il éternue : /1

Reproduction autorisée © TC Média Livres Inc. • Tests de connaissances • Chapitre 3 189


Nom : Date :

Chapitre 4 L’alimentation /100

1 Entourez la suite de la phrase. /1

Une femme enceinte doit faire deux fois plus attention à…

a) la quantité des aliments qu’elle mange.

b) la qualité des aliments qu’elle mange.

c) son poids.

2 Quels aliments, parmi ceux énumérés ci-dessous, sont proscrits pendant la grossesse ? /3
Cochez les cases appropriées.

a) Les crustacés

b) Les œufs crus

c) La boisson de soya

d) Le thon frais crû

e) Les arachides

3 Valérie Dubourg, une de vos clientes enceintes, vous demande si elle peut consommer un
produit naturel comme le ginseng, vendu en pharmacie, pendant sa grossesse.

a) Que dit Santé Canada à ce sujet ? /2

b) Si vous ne savez pas ce qu’est le ginseng et s’il est sans danger, que répondrez-vous /3
à votre cliente ?

c) Valérie se demande si elle peut consommer des boissons énergisantes pendant /2


sa grossesse. Qu’en pensez-vous ?

190 • Tests de connaissances • Chapitre 4 Reproduction autorisée © TC Média Livres Inc.


Nom : Date :

d) Valérie et son conjoint craignent que leur futur bébé souffre d’allergies alimentaires. /6
Parmi les affirmations suivantes, entourez les mythes qui sont reliés aux allergies.

i) L’enfant de Valérie et de son conjoint sera allergique aux arachides si Valérie en mange.

ii) Pendant sa grossesse, Valérie doit éviter de consommer tous les aliments reconnus
comme allergènes.

iii) Valérie peut manger de tout.

iv) Valérie doit recevoir des immunoglobulines pour prévenir les allergies de son bébé.

4 Vrai ou faux ? Si vous jugez qu’un énoncé est faux, justifiez votre réponse. /9

Vrai Faux
a) Il n’y a aucun équivalent au lait maternel.
b) Un nouveau-né peut être allergique au lait de sa mère.
c) Comme la quantité de lait maternel ne peut être mesurée, il faut
aussi nourrir le bébé avec des préparations commerciales pour
nourrissons (PCN).
d) Le lait maternel des premiers jours s’appelle « le colostrum ».
e) Il faut donner de l’eau à tous les nouveau-nés allaités.
f) Une mère peut allaiter ses jumeaux.

Justification :

5 Amélie Lussier, 29 ans, vous dit qu’elle a mal au mamelon gauche quand elle allaite son /6
bébé, né il y a huit heures. Entourez les trois raisons, parmi les propositions suivantes, qui
pourraient expliquer cette douleur.

a) Elle n’a pas une bonne position d’allaitement.

b) Son bébé n’aime pas son lait.

c) Elle n’est pas une bonne mère.

d) Le bébé n’ouvre pas assez la bouche et il pince le mamelon.

e) L’oreille, l’épaule et la hanche du bébé ne sont pas alignées.

Reproduction autorisée © TC Média Livres Inc. • Tests de connaissances • Chapitre 4 191


Nom : Date :

6 Identifiez, sous chacune des photos, la position d’allaitement qui est représentée. /4

a) b) c) d)

7 Que doit faire une mère dont le bébé s’endort trop tôt pendant la tétée ? Cochez la case /2
appropriée.

a) Secouer vigoureusement son bébé pour qu’il se réveille.

b) Stimuler le bébé en lui caressant le dos.

c) Laisser le bébé dormir, il semble si fatigué.

8 Après la naissance, le bébé a des poussées de croissance. À quelle fréquence ou à quelle /2


période ces poussées de croissance se produisent-elles ? Entourez la bonne réponse.

a) Tous les 2 jours

b) À l’âge de 10 jours environ, puis à l’âge de 3 et de 6 semaines, finalement entre 3 et 6 mois

c) Toutes les semaines

9 Durant les poussées de croissance, le bébé va se nourrir plus fréquemment. Que doit faire /4
la mère pendant ces périodes exigeantes ? Cochez la ou les cases appropriées.

a) Se reposer quand le nouveau- né dort pour prévenir la fatigue liée aux tétées
plus nombreuses.

b) Laisser le nouveau-né pleurer pour ne pas briser l’horaire régulier de tétée.

c) Donner le sein aussi souvent que cela est nécessaire pour permettre
l’augmentation de la production de lait.

10 Une de vos clientes vous dit qu’elle ne peut pas allaiter parce qu’elle n’a pas assez de lait. /3
Que lui répondez-vous ?

192 • Tests de connaissances • Chapitre 4 Reproduction autorisée © TC Média Livres Inc.


Nom : Date :

11 Annika Stein a peur que ses seins se déforment si elle allaite son bébé. Cette peur est- elle /2
fondée ? Justifiez votre réponse.

12 Daphnée, âgée de huit heures, pleure beaucoup selon sa mère. Cette dernière pense que c’est /3
à cause de son lait qui n’est pas bon pour sa fille. Quelles explications pouvez-vous lui donner ?

13 Irina Daoust vient d’accoucher. Sa mère, qui lui rend visite, lui apporte des préparations
commerciales pour nourrissons (PCN).

a) Irina, qui a décidé d’allaiter son bébé, vous demande comment elle peut refuser poli- /2
ment les PCN que lui offre sa mère. Que lui conseillez-vous ?

b) La mère d’Irina semble vexée par la réponse de sa fille. Quels bienfaits du lait maternel pour /3
le bébé Irina pourrait-elle mettre de l’avant pour convaincre sa mère ? Nommez-en trois.

14 Complétez les phrases suivantes. /6

Il n’existe aucune précise quant à la des


tétées. Le nouveau-né doit être nourri à sa , de
par période de 24 heures, de jour comme de , parce que le lait
maternel se très rapidement.

15 Trouvez quatre bienfaits du lait maternel pour la mère. Cochez les cases appropriées. /4

a) Il ne coûte rien.

b) Il réduit le risque d’ostéoporose.

c) Il réduit le risque d’acné.

d) Il permet de relaxer.

e) Il prévient la grossesse.

f) Il ne nécessite aucune préparation.

Reproduction autorisée © TC Média Livres Inc. • Tests de connaissances • Chapitre 4 193


Nom : Date :

16 Parmi les clientes suivantes, lesquelles peuvent éprouver plus de difficulté à allaiter ? /8
Entourez les réponses qui vous semblent justes.

a) Andréa a subi une césarienne.

b) Geneviève a accouché sans anesthésie épidurale.

c) Chantal pèse 94 kg et mesure 1,70 m.

d) Cindy a accouché de triplés.

e) Katherine vient d’avoir son troisième enfant.

f) Kim a accouché à 39 semaines de grossesse.

g) Miranda a eu une réduction mammaire.

17 Marco Diaz se sent inutile parce que sa femme allaite leur nouveau-né. Il voudrait participer /8
aux soins. Que lui conseillez- vous de faire ? Cochez les cases appropriées.

a) Changer la couche du nouveau-né.

b) Donner des biberons d’eau au nouveau-né.

c) Bercer le nouveau- né.

d) Habiller le nouveau- né.

e) Faire faire le rot au nouveau- né.

18 Entourez les énoncés qui complètent la phrase suivante. /4

Le Code international de commercialisation des substituts du lait maternel…

a) interdit la promotion des laits artificiels, des tétines et des biberons.

b) interdit l’étiquetage précis concernant les bienfaits de l’allaitement.

c) interdit le démarchage des fabricants auprès des parents.

d) autorise la distribution d’échantillons gratuits aux parents.

194 • Tests de connaissances • Chapitre 4 Reproduction autorisée © TC Média Livres Inc.


Nom : Date :

19 Le tableau suivant compare les composants du lait maternel et des PCN. Remplissez-le en /8
cochant les cases du lait maternel et des PCN qui contiennent les divers composants donnés.

Composants Lait maternel PCN

Vitamines
Minéraux
Enzymes actifs
Hormones
Protéines
Lipides
Glucides
Facteurs de croissance
Facteurs antimicrobiens
Eau

20 Vous travaillez dans des hôpitaux « amis des bébés ». Le père d’un nouveau-né vous /3
demande si l’unité des naissances offre des cadeaux (PCN, céréales, couches, etc.) aux
parents. Que lui répondez- vous ?

21 Une de vos clientes vous demande votre avis sur l’allaitement. Parmi les réponses suivantes, /2
laquelle choisissez- vous ? Cochez la case appropriée.

a) Je suis en faveur de l’allaitement.

b) Je suis contre l’allaitement.

c) Je peux vous expliquer ce qu’est l’allaitement maternel et vous déciderez


de la façon dont vous voulez nourrir votre nouveau-né.

Reproduction autorisée © TC Média Livres Inc. • Tests de connaissances • Chapitre 4 195


Nom : Date :

Chapitre 5 Le retour à la maison /100

1 Quelles conditions sont nécessaires pour autoriser un nouveau- né et sa mère à quitter /4


l’unité mère-enfant ? Entourez les bonnes réponses.

a) L’arrivée du père

b) Un avis de congé signé par le médecin

c) La déclaration de naissance

d) La vérification des bracelets d’identité du nouveau- né et des parents

e) La demande de la mère

2 Complétez les phrases suivantes. /5

La d’une naissance est . Elle doit être


faite au de l’état civil dans les jours
qui suivent la naissance. Des frais administratifs seront exigés si ce
est dépassé.

3 Quelles informations sont contenues dans le carnet de vaccination ? Cochez les cases appropriées. /6

a) Les résultats de l’indice d’Apgar

b) L’âge de la mère à la naissance de son nouveau-né

c) L’adresse postale de la famille

d) Le poids du nouveau- né à la naissance

e) L’heure de la naissance du nouveau-né

4 Qui remplit le constat de naissance ? Entourez la bonne réponse. /2

a) L’infirmière

b) L’infirmière auxiliaire

c) Le médecin

d) L’infirmière-chef

196 • Tests de connaissances • Chapitre 5 Reproduction autorisée © TC Média Livres Inc.


Nom : Date :

5 Les parents et leur nouveau- né sont prêts à quitter l’hôpital. Pour rentrer chez eux, /2
ils doivent faire deux heures de route en pleine tempête de neige. Que faites- vous ou
que dites- vous aux parents ? Entourez les réponses qui vous semblent appropriées.

a) Je dis aux parents qu’ils doivent absolument libérer la chambre.

b) Je suggère aux parents d’attendre que la tempête se calme.

c) Je vérifie auprès de l’équipe de soins s’il est possible de reporter le congé.

6 Nommez quatre ressources que pourront consulter les parents qui quittent l’hôpital avec /4
leur nouveau-né.

7 Si leur nouveau- né vit une situation d’urgence, les parents doivent appeler le 9-1-1. Énoncez /3
trois situations possibles d’urgence.

8 Quel dépistage urinaire doit être effectué à 21 jours de vie ? Cochez la case appropriée. /2

a) Le diabète

b) La jaunisse

c) La phénylcétonurie

d) L’hydrocéphalie

e) La trisomie 21

9 Donnez deux conseils préventifs aux parents de Lucas, âgé de quatre ans, qui pourrait être /4
jaloux du nouveau- né, son frère Thomas.

10 Selon vous, un nouveau-né qui n’a pas de prénom peut-il quitter l’unité mère-enfant ? /3

Reproduction autorisée © TC Média Livres Inc. • Tests de connaissances • Chapitre 5 197


Nom : Date :

11 Qui suis-je ? /2

Je suis un épisode courant de mal-être qui survient après une naissance et


qui est temporaire.

12 Entourez ce que vous pensez être la suite de la phrase. /3

La pince ombilicale doit être…

a) retirée avant que le nouveau-né reçoive son congé de l’hôpital.

b) maintenue en place pendant une ou deux semaines.

c) gardée précieusement pour une analyse ultérieure.

13 Parmi les clientes nommées ci- dessous, lesquelles présentent plus de risque de faire /8
une dépression du postpartum ? Cochez les cases appropriées.

a) Marie- Claude est monoparentale.

b) Sonia est stressée à l’idée de ne pas remplir correctement son rôle de mère.

c) Naomi a mal au dos.

d) Anastasia se sent très fatiguée.

e) Lily a un bon appétit.

f) Karima a accouché après terme.

g) Édith vit avec son conjoint dans une nouvelle ville.

14 Les nouveaux parents sont de retour chez eux. On leur a fait certaines recommandations qui /6
vont les aider à bien vivre les premiers jours à la maison avec leur nouveau-né. Lesquelles,
selon vous ? Entourez les recommandations qui vous semblent appropriées.

a) Ne pas changer leurs habitudes de vie.

b) Ne pas sous- évaluer leur fatigue ou leurs sentiments négatifs.

c) Limiter le nombre de visiteurs pour prévenir la fatigue.

d) Laisser le nouveau-né pleurer pour ne pas trop le gâter.

e) Demander de l’aide à des proches, au besoin.

198 • Tests de connaissances • Chapitre 5 Reproduction autorisée © TC Média Livres Inc.


Nom : Date :

15 Vrai ou faux ? Si vous jugez qu’un énoncé est faux, justifiez votre réponse. /13

Vrai Faux
a) L’arrivée d’un nouveau-né ne change rien aux habitudes de vie
des parents.
b) Le nouveau-né dort la nuit uniquement.
c) Il faut continuer de faire les exercices de Kegel après
l’accouchement.
d) Une mère qui a eu un diabète gestationnel a plus de risque d’avoir
un diabète de type 2 plus tard.
e) Après la naissance d’un enfant, les parents ne pourront pas
reprendre leurs activités sexuelles avant trois mois.

Justification :

16 De retour à la maison, la mère et son enfant seront suivis par un médecin ou une infirmière.

a) Que devra faire la mère quelque temps après son accouchement ? Donnez deux éléments /4
qui concernent ce suivi.

b) Quelles vérifications seront faites par une infirmière concernant le nouveau-né ? Donnez- /4
en deux.

17 Nommez trois obstacles à la sexualité de la mère en période de postpartum. /6

Reproduction autorisée © TC Média Livres Inc. • Tests de connaissances • Chapitre 5 199


Nom : Date :

18 Daniella pleure constamment depuis plusieurs jours. Son conjoint Frédéric est inquiet,
d’autant plus que Daniella ne veut plus s’habiller et refuse de manger. Elle dit que tout va
bien et qu’elle se sent juste très fatiguée. Elle dit aussi qu’elle n’a plus le temps de cuisiner,
ni de faire la lessive ou le ménage parce qu’elle doit s’occuper du bébé.

a) Nommez les symptômes objectifs liés au baby blues. /3

b) Que peut faire Frédéric pour aider sa conjointe ? /3

c) Et Frédéric, qui peut l’aider ? /4

19 Clothilde a accouché il y a cinq jours. Elle ne dort que quelques heures par nuit et elle a les /3
traits tirés. Elle se demande quand elle pourra avoir une pleine nuit de sommeil. Quel conseil
pouvez-lui donner pour qu’elle puisse se reposer ?

20 Mathis, deux ans, fait des crises de colère depuis qu’il a vu sa nouvelle petite sœur. Il y a plusieurs /3
raisons qui expliquent ce comportement. Cochez celles qui vous semblent appropriées.

a) Il est jaloux de sa sœur.

b) Il veut plus d’attention de la part de ses parents.

c) Il a peur de ne plus être aimé.

d) Aucune de ces réponses.

200 • Tests de connaissances • Chapitre 5 Reproduction autorisée © TC Média Livres Inc.


Nom : Date :

21 Après la naissance de leur enfant, Katia et Mustapha ont organisé une grande fête avec /3
la famille élargie. À trois jours de l’événement, Katia se sent très fatiguée. Quelle décision
devrait être prise ? Entourez la réponse qui vous semble la plus sage.

a) Tant pis, la fête aura lieu, car il faut tenir ses engagements.

b) Il faut annuler la fête et ne pas sous-estimer la fatigue de Katia.

c) Il faut reporter la fête à une date ultérieure.

Reproduction autorisée © TC Média Livres Inc. • Tests de connaissances • Chapitre 5 201


Nom : Date :

Préparation à l’épreuve finale


Situation clinique 1
Madame Harrison, 29 ans
Dina Harrison, 29 ans, est enceinte de 15 semaines. Elle a beaucoup vomi ces derniers jours, au point de ne
plus pouvoir s’alimenter et d’avoir perdu du poids. Son médecin décide de l’hospitaliser, car elle a besoin de
soins d’urgence.

1 a) Considérant l’état de santé de Dina, quel risque principal court-elle ?

b) Quel risque court son fœtus ?

2 Une perfusion et des médicaments sont prescrits à Dina.

a) Quelle est la fonction de la perfusion ?

b) Quels médicaments sont prescrits à Dina ? Donnez des exemples.

3 Après trois jours d’hospitalisation, l’état de Dina s’est stabilisé. Ses vomissements ont
cessé et elle tolère bien la diète légère que son médecin lui a prescrite. Cette diète peut
être poursuivie en tenant compte toutefois de la tolérance de Dina. Quelles précautions
doivent alors être prises ?

4 L’alimentation d’une femme enceinte doit être équilibrée.


a) Formulez deux recommandations du Guide alimentaire canadien en ce qui concerne
l’alimentation de la femme enceinte.

202 • Préparation à l’épreuve finale Reproduction autorisée © TC Média Livres Inc.


Nom : Date :

b) En quoi consiste le programme OLO ?

Situation clinique 2
Madame Brosseau, 36 ans
Hélène Brosseau, 36 ans, est obèse et mère de deux enfants. Lors de sa seconde grossesse, elle a eu un
diabète gestationnel qui a été bien contrôlé.
Caleb est né par césarienne, à 38 semaines de grossesse ; il pèse 4,9 kg et mesure 51 cm. Hélène et son
conjoint André s’inquiètent du poids important du bébé. Ils craignent que leur fils devienne diabétique, comme
l’a été sa grand-mère maternelle.

1 Qu’est-ce que le diabète gestationnel ?

2 a) Quand le diabète gestationnel est- il dépisté chez la femme enceinte ?

b) Qu’est-ce qui permet de dépister le diabète gestationnel ?

3 Que pouvez-vous dire au sujet du poids de Caleb ? Expliquez votre réponse.

4 Selon vous, les parents de Caleb ont-ils raison de craindre que leur fils souffre de diabète
un jour ?

Reproduction autorisée © TC Média Livres Inc. • Préparation à l’épreuve finale 203


Nom : Date :

5 Quelles précautions Hélène pourra- t-elle prendre pour s’assurer que son diabète a
disparu après l’accouchement ?

6 Hélène a décidé d’allaiter Caleb alors qu’elle avait nourri sa fille aînée aux PCN.
Malheureusement, il se peut qu’Hélène n’ait pas assez de lait pour allaiter Caleb.

a) Comment expliquez- vous cette situation ?

b) De quelle façon pouvez-vous encourager Hélène à continuer d’allaiter Caleb ?

7 Quelques jours après la naissance de Caleb, son père emmène Deborah, l’aînée, voir son
petit frère. Deborah veut prendre Caleb dans ses bras pour le serrer fort et l’embrasser
intensément. Dans un tel cas, quels conseils donnez- vous aux parents ?

204 • Préparation à l’épreuve finale Reproduction autorisée © TC Média Livres Inc.


Nom : Date :

Situation clinique 3
Madame Abdel, 29 ans
Farida Abdel, 29 ans, a vécu une grossesse sans problème. Sa petite fille Nina est née par voie vaginale, avec
épisiotomie. Mais Farida est anxieuse, car Nina est son premier enfant.
Farida et son mari Yassine, qui ont immigré récemment au Québec, se sentent bien seuls.
Yassine travaille de nuit dans un entrepôt. Farida appréhende le retour à la maison avec son bébé.

1 Farida se plaint de saignements et de douleur à l’anus depuis son accouchement. Elle


souffre d’hémorroïdes. Quels soins devez-vous lui prodiguer ?

2 Farida vous dit qu’elle a mal au mamelon pendant qu’elle allaite.

a) Pour trouver la cause de cette douleur, que devez- vous vérifier en premier lieu ?

b) Si la douleur persiste, quelles recommandations pouvez-vous faire à Farida ?

3 Farida est-elle une mère qui risque d’avoir le baby blues ? Justifiez votre réponse.

Reproduction autorisée © TC Média Livres Inc. • Préparation à l’épreuve finale 205


Nom : Date :

4 Yassine craint également le retour à la maison de Farida et, surtout, son isolement. Que
pourriez-vous conseiller au couple pour que cela se passe bien ?

5 Farida se rend compte qu’elle a oublié de faire le test de dépistage urinaire de Nina, qui
est maintenant âgée de 24 jours.

a) Qu’est-ce que le dépistage urinaire ?

b) Comment procède- t-on pour faire ce dépistage ?

c) Est- ce trop tard pour faire le test à Nina qui est âgée de 24 jours ? Justifiez votre
réponse.

206 • Préparation à l’épreuve finale Reproduction autorisée © TC Média Livres Inc.


Nom : Date :

Situation clinique 4
Madame Dimaggio, 41 ans
Anna Dimaggio, 41 ans, et son conjoint Massimo, 56 ans, ont essayé d’avoir un enfant pendant 5 ans. Anna
est maintenant enceinte, et ce, pour la première fois. Elle est hospitalisée à 35 semaines de grossesse parce
qu’elle a des contractions précoces.

1 Anna est suivie dans une clinique GARE.

a) Qu’est-ce qu’une clinique GARE ?

b) Quelles personnes précisément sont suivies dans une clinique GARE ?

c) Anna est fiévreuse et elle a des écoulements vaginaux. Quels éléments devez-vous
surveiller ?

2 La fièvre d’Anna a été soignée et sa grossesse évolue normalement. À 37 semaines de


grossesse, Anna commence le travail de l’accouchement.

a) Énoncez deux signes annonciateurs d’un accouchement imminent.

b) Quels sont les quatre stades de l’accouchement vaginal ?

c) Anna choisit d’accoucher sous anesthésie épidurale. Quelle surveillance cette anes-
thésie nécessitera-t-elle après la naissance ?

Reproduction autorisée © TC Média Livres Inc. • Préparation à l’épreuve finale 207


Nom : Date :

3 Le nouveau-né, Antony, est né à terme et il va bien. Il a une particularité physique, soit


une grande tache de vin sur la fesse gauche.

Vous mesurez les signes vitaux d’Anna. Sa pression artérielle est à 148/90, son pouls, à
88 battements par minute et sa température, à 37,2 °C. Quelle surveillance faites- vous et
quels soins infirmiers prodiguez-vous ? Expliquez votre réponse.

4 Massimo aime son fils, mais il ne veut pas lui faire trop de câlins. Il craint de le gâter ou
de le rendre capricieux.

a) Massimo a- t-il raison d’avoir cette crainte ? Justifiez votre réponse.

b) Quel autre motif pourrait expliquer l’attitude de Massimo envers son fils ? Comment
pourriez-vous l’aider ?

5 Anna n’est pas à l’aise pour changer la couche de son fils.

a) Expliquez- lui la marche à suivre pour changer une couche.

b) Anna vous demande si elle doit mettre des gants pour changer la couche de son fils
et si elle doit prendre des précautions particulières. Que lui répondez- vous ?

208 • Préparation à l’épreuve finale Reproduction autorisée © TC Média Livres Inc.


Nom : Date :

Situation clinique 5
Madame Wong, 23 ans
Olivia Wong, 23 ans, vient de mettre au monde un petit garçon prénommé David. Le père, Philippe, est un
militaire basé à l’étranger. Il n’a pu assister à la naissance de son enfant, car l’accouchement a eu lieu cinq
semaines avant le terme. La mère et le père d’Olivia, tout comme les parents de Philippe, sont venus voir leur
petit-fils et leur belle-fille.

1 En l’absence de Philippe, quelle personne Olivia a-t-elle pu choisir pour l’accompagner à


son accouchement ?

2 Olivia apprend que son mari ne pourra revenir de mission avant une semaine.

a) Comment se sent Olivia, selon vous ?

b) Que peut faire la famille pour la soutenir ?

3 Olivia souffre de migraine. Elle vous demande si elle peut prendre de l’aspirine, comme
elle le fait habituellement. Que lui répondez- vous ?

4 Ce matin, Olivia a saturé une serviette hygiénique de lochies sanglantes ; cet après- midi,
elle présente une serviette à moitié saturée.

a) À quoi correspondent les lochies ?

b) Quels sont les trois types de surveillance qui doivent être faits après un accouchement ?

Reproduction autorisée © TC Média Livres Inc. • Préparation à l’épreuve finale 209


Nom : Date :

5 Au lendemain de l’accouchement, soit au jour 1, il est noté, dans le dossier d’Olivia, que
la hauteur utérine est à 1/0.

a) Qu’est-ce que cela signifie ?

b) Olivia a un globe vésical. Expliquez ce qu’est le globe vésical.

c) Y a- t-il une corrélation entre la hauteur utérine d’Olivia et le globe vésical ? Justifiez
votre réponse.

6 Olivia s’est endormie. Sa mère vous demande un biberon de PCN pour nourrir David et
éviter ainsi de réveiller Olivia. Que faites-vous ?

210 • Préparation à l’épreuve finale Reproduction autorisée © TC Média Livres Inc.


CHENELIÈRE ÉDUCATION

Conforme au programme Santé, assistance et soins infirmiers de la formation professionnelle, la collection


CHENELIÈRE ÉDUCATION a été écrite par des professionnels du secteur pour les élèves inscrits à ce
programme. Au fil des pages, des contenus notionnels rigoureux alternent avec des activités. Adaptée à la
pratique, la collection CHENELIÈRE ÉDUCATION permet un repérage facile des tâches de l’infirmière
auxiliaire. Cet ensemble pédagogique tout en couleurs comprend 21 guides d’apprentissage liés à un recueil
de méthodes de soins, offerts en version imprimée et en version numérique.

Les composantes imprimées


Pour les élèves Pour les enseignants
Le guide d’apprentissage Le guide-corrigé
Des situations cliniques réalistes qui permettent aux élèves d’exercer leur Le guide d’apprentissage complet
jugement professionnel et d’appliquer les notions apprises. ainsi que les réponses aux questions.
Un contenu présenté chronologiquement, de la grossesse jusqu’au retour Des documents reproductibles
à la maison après l’accouchement, ce qui facilite le repérage dans l’ouvrage. comprenant :
Une approche par systèmes qui met en perspective la spécificité du nouveau-né – des tests de connaissances ;
et qui permet aux élèves de faire des liens avec les autres compétences. – une préparation à l’épreuve finale.
Une annexe sur la pharmacothérapie qui présente les principaux médicaments
qui peuvent être administrés à la mère pendant la grossesse, la période du
postpartum et l’allaitement ainsi qu’au nouveau-né.
Un dossier sur l’évaluation diagnostique qui permet de répondre aux questions
des clientes et de leur offrir les soins appropriés lors des analyses et des examens.

La composante numérique
Pour les enseignants
Le guide-corrigé numérique sur la plateforme ou sur la clé USB
Compatible avec tout type d’ordinateur, tout TNI ou tout projecteur, on y trouve :
– le guide d’apprentissage avec les réponses une à une pour toutes les activités ;
– les documents reproductibles en format modiable ;
– des planches anatomiques interactives ;
– des renvois à des sites Internet pertinents.

Les composantes de la compétence 27


Approche privilégiée pour la mère et le nouveau-né Offert avec la collection
Composantes imprimées Composante numérique CHENELIÈRE ÉDUCATION
• Guide d’apprentissage de l’élève • Plateforme 97 méthodes de soins décrites
• Guide-corrigé • Guide-corrigé numérique étape par étape à l’aide de
nombreuses photos

ISBN 978-2-7650-4225-9

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