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6/93
Ethique et soins infirmiers

novembre-décembre 1993, paraît 6 fois par an, 103e année


Sommaire

Editorial
Un sens à la situation vécue François Chatelanat 3

Nouvelles de La Source
Ecole
Message pour Noël Ch. Augsburger 4
Bon voyage Ch. Augsburger 4
Remise des diplômes: volée septembre 1990 Michèle Monnier 5
Prendre sa destinée en main M.-D. Barde 5
FCIA - Volée 1991, Volée 1992 6
Nouvelle volée: septembre 1993 7
Formidable! Hélène - Sonia - Christel 7
*4 + Clinique
Manger, se faire plaisir Jean-Pierre Blotti 8
ï «t Recette: pintade aux endives 9

Dossier: Ethique et soins infirmiers


«L'arbre de vie» La dimension éthique des soins et
le débat public A. Müller-Hulin et D. Müller 10
Dix étapes lorsqu'il s'agit de prendre des décisions en
matière d'éthique Thompson and Thompson 13

Bibliographie
Livres: ils ont lu pour vous 14
Revues, brochures et articles 14
Société Suisse d'éthique biomédicale (SSEB) 15

Page des élèves


Ce précieux temps Nel-Anne Berner 16

Archives
Création et vie du Dispensaire du
Chemin Vinet (suite et fin) Denise Francillon 17

Association
Autres temps, autres mœurs!... M-C S-R. et H. M. 19
Vœux de la présidente de l'Association H.M. 19
Noël chez les soutiennes à travers la Suisse 19

Dialogue
Messages du comité 20

Faire-part
Mariage. Naissances. Décès 21
Source des illustrations:
Nouvelles adresses
Page de couverture:
Musée de la main (Gabriel Maria- Adresses 22
ni, bronze, 1984) Légendes des illustrations. Rédaction 23
N° 1 à 8 et 10: Archives ELS Photocomposition et impression: Atelier Grand SA, 1052 Le Mont.
N° 9: N. Anne Berner Maquette: Alain Kissling Design industriel graphisme, chemin du Casard 5, 1023 Crissier.

2 6/1993 (US-
Editorial

autre écrit d'Hippocrate, le premier - Les relations malade-entourage


Un sens à la situation livre des Epidémies, où il affirme ne se réalisent pleinement que dans
vécue que l'art médical (Techné) est une le respect des valeurs auxquelles
triade - la maladie, le malade et le chacun est attaché. Ce respect dé­
La Source, dans sa rubrique Dos­ médecin - , que le médecin est le limite un espace dans lequel s'exer­
sier, aborde le thème de l'éthique. desservant de cet art et qu'il faut ce l'éthique, avec presque toujours
Pourquoi l'éthique est-elle à l'ordre que le malade aide le médecin à un compromis pour résultat, don­
du jour, particulièrement dans le combattre la maladie. nant un sens à la situation vécue.
domaine de la santé, alors que cha­ Voilà des affirmations qui nous font - La vie étant par essence évolu­
cun pense qu'elle est un présuppo­ fouler sans équivoque le champ de tion, la situation est susceptible de
sé de la médecine, déjà inscrit dans ce que l'on appelle l'éthique clini­ se modifier à tout moment et d'in­
le serment d'Hippocrate depuis que. Transposé en langage d'au­ fluencer le comportement des ac­
2400 ans? jourd'hui, ce texte nous dit que: teurs. D'où la nécessité de vérifier
La relecture de ce vénérable ser­ - Par le caractère unique de son constamment la validité des déci­
ment révèle que son contenu est soma, de son psychisme, de sa sions prises en commun.
davantage un très remarquable spiritualité, le malade est la norme En résumé, la pratique éthique per­
code de déontologie qu'un texte spécifique et dernière pour valider met au malade de vivre «juste» et
sur l'éthique. Par ailleurs, jusqu'au la conduite des soignants à son aux intervenants d'agir comme des
milieu de notre siècle, la pratique égard. Sa biographie, c'est-à-dire personnes vivant dans une relation
de la médecine ne soulevait guère ses antécédents, l'histoire de sa créatrice. Quelle somme de valeurs
de problèmes éthiques. En effet le maladie, la qualité de son tissu re­ positives dans cette manière de
contrat malade-médecin concer­ lationnel, ses valeurs morales et pratiquer l'art hippocratique au 20e
nait la formulation d'un diagnostic spirituelles, ses projets de vie, sont siècle! ■
et l'instauration d'un traitement. les constituants de cette norme.
La guérison, tout de même espé­ - L'entourage du malade, soi­ François Chatelanat
rée, dépendait davantage de la ro­ gnants de toute spécificité, famille, Professeur honoraire de médecine
bustesse du malade que des possi­ aumôniers, bénévoles, se mettent
bilités thérapeutiques. En termes à son service (desservent l'art),
caricaturaux, la guérison était la chacun avec sa propre biographie
cerise sur le gâteau. Quant aux et ses compétences professionnel­
soins, ils étaient surtout le fait de la les.
compassion, quand ils n'étaient
pas dénaturés par le précept de «la
souffrance contribue à la sanctifi­
cation».
L'explosion technologique de la mé­ 1
decine, cinquantenaire, a radicale­
ment modifié le contrat souffrant-
soignant: il est devenu implicite­
ment un contrat de guérison. A la
tristesse-acceptation de la non-gué­
rison s'est ajoutée, sinon substi­
tuée, la frustration engendrée par
l'échec thérapeutique. Cette frus­
tration est d'autant plus lourde à
assumer qu'elle tend à se raréfier.
Par réaction, elle déclenche des pra­
tiques négatives comme l'acharne­
ment thérapeutique ou l'euthanasie.
En d'autres termes, la technologie
médicale focalise les énergies sur la
maladie en négligeant le malade.
Pour comprendre et corriger les dé­ £sj
rives, il est bon de retourner aux
sources. On les découvre dans un

(Ü0- 6/1993 3
Nouvelles de La Source

Message pour Noël être quand il sera grand et qui a Bon voyage
répondu: VIVANT. Oui, essayer
d'écouter, c'est faire un pas vers la Madame Noëlle Weltner a pris la
Selon la tradition, je vous adresse tolérance et le respect des idées, décision de quitter la Fondation, le
mes bons vœux pour des fêtes de de la vie, du territoire, de la religion 31 août 1 993 «avant d'être attein­
Noël et de fin d'année réussies: et des croyances de ceux qui nous te par la limite d'âge»... expres­
c'est-à-dire que chaque lectrice et entourent et espérons ENCORE à sion qu'elle déteste! Elle va donc
chaque lecteur puissent se mani­ l'effet des cercles concentriques profiter pleinement de son temps
fester et s'exprimer en fonction du et/ou excentriques. de loisirs et de libertés; nous lui
sens qu'ils donnent à cette période souhaitons de déguster tous ces
de l'année. instants avec plaisir et en toute
Pour ma part, c'est un moment où 2 tranquillité.
j'ai une plus grande sensibilité à ce A La Source, c'est après 11 ans de
qui se passe dans le monde et où travail sérieux et efficace, cons­
j'espère (encore plus!) que nous ciencieux et rigoureux que nous
pourrons observer au moins une quittons à regret la secrétaire du
trêve... une sorte de paix... même Président de la Fondation et de la
provisoire! Utopie, naïveté, les mé­ Directrice de l'Ecole. Selon sa de­
dias, qu'ils soient «audio» ou «vi­ mande, elle est partie «sur la poin­
suels» ne nous laissent pas beau­ te des pieds» nous avons juste pris
coup de chance; et puis, ce le temps de la remercier très cha­
matin-même, j'ai participé avec leureusement, de lui souhaiter li­
intérêt et perplexité à une visite berté et santé et de lui glisser dans
de ce géant qu'est l'ONU à Genè­ la poche un bon de voyage qui,
ve, pour qui la paix et les droits de nous l'espérons, l'emmènera sur
l'homme sont les objectifs cons­ une de ses îles de prédilection, où
tants depuis 1945: comment est- elle a régulièrement rendez-vous
ce possible qu'autant de per­ avec le ciel bleu, le soleil, la mer et
sonnes, d'organisations, d'argent, les fleurs.
d'énergie soient «engloutis» pour Encore merci et bon vol! ■
si peu de résultats. Le Secrétaire
général, Monsieur Boutros Bou- Christiane Augsburger
tros-Ghali, dans l'«Agenda pour la
Paix», rappelle et espère atteindre Bon Noël
les objectifs premiers de la Chartre
des Droits de l'homme:
et 3
Une organisation des Nations bonne année
Unies capable de maintenir la paix
et la sécurité internationales, d'as­ 1994 .

surer la justice et le respect des


Droits de l'homme, ainsi que, pour Avec mes plus chaleureux mes­
reprendre les termes mêmes de la sages.
Chartre «de favoriser le progrès
social et d'instaurer de meilleures Extrait de «Quelques pensées» de
conditions de vie dans une liberté Valérie de Gasparin:
plus grande»... Faut-il encore y
croire? Ces belles paroles ne sont-
elles qu'un maigre garde-fous sans Vv Ne dites pas qu'avec peu on
lequel le monde serait un véritable ne fait rien. Les infiniments petits
brasier? S'il y avait une bonne so­
lution - et qui plus est - définiti­ sont rois de l'univers \\
ve, cela se saurait! La paix n'est
pas pour demain, mais essayons
d'écouter cet enfant cambodgien à Ch. Augsburger
qui l'on demandait ce qu'il voudrait Directrice

4 6/1993 (US-
L'allaitement maternel
Remise des diplômes Volée septembre 90
Inès Clerc, Karine Luisier
26 août 1993 Anselin Annick, Carreras Hélène,
Chapatte Bénédicte, Clerc Inès, Réadaptation cardiaque: Quel sou­
Glaus Sophie, Hunkeler Catherine, tien psychologique au patient?
Donner et recevoir
Luisier Karine, Pleines Laurence, Catherine Hunkeler
La plupart des candidates et candi­ Schweizer Nora, Sierro Christophe,
dats choisissent cette profession Stampfli Valérie, Tschiegg Corinne, Les rôles de l'élève en milieu de
par envie, besoin de donner, d'ai­ Widmer Florence. stage
der. Laurence Pleines, Nora Schweizer
Claudine Schiess a reçu son diplô­
Vous avez découvert tout au long
me le 11 octobre 1993.
de ces 3 ans qu'il ne s'agit pas Kilos superflus et alimentation light:
seulement d'apprendre à donner Prix Chapuis: Nora Schweizer une solution ?
mais aussi à recevoir. Claudine Schiess, Florence Widmer
Donner: c'est l'action d'abandon­
ner gratuitement à quelqu'un la Comment maîtriser une bonne ob­
propriété ou la jouissance de quel­
Travaux de diplôme servation infirmière
que chose. Prévention primaire des varices, un Valérie Stampfli, Corinne Tschiegg
Recevoir: c'est être mis en posses­ défi à relever
sion de quelque chose, c'est aussi Annick Anselin
laisser entrer, venir à soi, donner
Soins infirmiers chez les transsexuels
accès (Définition Petit Robert).
Karine Baumann, Christophe Sierro
Prendre sa destinée
Donner, implique recevoir, c'est vi­
vre la réciprocité, l'échange, la non en main
Lorsque le voile se lève sur la rela­
possession de l'autre. Sans cette Au moment où les difficultés so­
tion entre l'infirmière et le patient
réciprocité, nous risquons sans cio-économiques et les incertitu­
sidéen
cesse, nous soignants, de nous des liées aux changements dans la
Hélène Carreras
mettre en position de pouvoir, de formation en soins infirmiers et
force, de vouloir pour l'autre, de lui Etre infirmière aujourd'hui, pers­ dans la pratique se manifestent,
imposer, de ne plus l'écouter, le re­ pectives sur sa profession, son vous aviez décidé d'entreprendre
cevoir, l'accueillir. image et sa position dans la rela­ une formation complémentaire en
Vous placez très haut vos exigen­ tion avec le patient soins infirmiers. Vous vous étiez
ces professionnelles, je souhaite Bénédicte Chapatte, Marianne Cri- lancé le défi de réussir, soutenus
donc vivement que la hâte, le velli par vos motivations et votre éner-
stress, dans lesquels nous travail­
lons souvent, que la routine et la las­ 4
situde parfois, ne vous fassent pas
oublier cette chose essentielle:
donner et recevoir sont insépara­
bles, c'est une source d'énergie ir­
remplaçable, au cœur de l'exercice
de cette profession.
Je vous souhaite de pouvoir réaliser
vos projets dans les années qui
viennent. ■
Tous mes vœux.
(Extraits du message)

Michèle Monnier
Resp. progr. S. G.

(H0- 6/1993 5
gie pour faire face aux aléas de l'ap­ flet de l'autonomie professionnelle, Formation complémentaire pour
prentissage. Vous êtes aujourd'hui donc de la spécificité des soins infir­ infirmier ( ère )s-assistant{e)s
les élus du jour. miers, dont l'outil principal est la FCIA - Volée 1991
Riches d'expériences, vous souhai­ qualité de la relation avec la person­
tiez acquérir plus de connaissan­ ne. C'est une priorité dans votre Diplôme obtenu le 26 février 1993,
ces, développer vos compétences conception du rôle de soignant. Mademoiselle Rocio Munoz Anaya
professionnelles, être plus autono­ Continuerez-vous à refléter autour
me dans votre rôle de soignante afin de vous l'envie d'en savoir plus,
de prendre en compte la situation d'en vouloir encore, d'en rire et FCIA - Volée 1992
d'une personne dans sa globalité. chanter toujours? nous en sommes Diplômes obtenus le 26 août 1993
Vos interrogations tout au long des persuadés.
18 mois de formation se sont sou­ Nous vous félicitons et vous souhai­ Thierry Azzola, Philippe Boechat,
vent centrées sur cette notion de tons, Mesdames, Messieurs les di­ Marie-Josée Burkard, Nathalie Gal-
globalité. Que veut-elle dire? Dans plômés FCIA 92 beaucoup de satis­ landat, Catherine Malebranche, Ni­
le domaine des soins infirmiers cet­ factions dans la pratique de votre cole Max, Fabienne Meyer, Sonja
te notion est considérée dans le profession. Peytrignet, Marguerite Pilet, Carine
sens d'une compréhension d'une Je terminerai avec une pensée qui Salvador, Nathalie Schaller.
situation dans sa totalité, c'est-à- me paraît bien adaptée dans le con­
dire avoir une vue d'ensemble de texte actuel, elle a été exprimée par Prix de l'Association Source, Sonja
l'être humain dans son environne­ une infirmière lors du dernier con­ Peytrignet.
ment. grès suisse de l'ASI en juin 93 à Da­
Acquérir cette vue globale deman­ vos:
de des compétences professionnel­ «Il importe surtout que chacun se
dise, si je veux un changement, je
les dont vous avez fait preuve pen­
dois m'engager personnellement et
Travaux de diplôme
dant la formation. Votre dynamique
d'expression, votre curiosité, votre ne pas attendre que ça se passe. En
persévérance, surtout dans les mo­ d'autres termes, prendre sa desti­
Volée 1992
ments les plus pénibles, vous ont née en main. »
permis de développer votre opinion Je pense que vous n'y manquerez Soutien - accompagnement, les
personnelle, de l'argumenter et pas!... ■ difficultés des soignantes dans l'ac­
d'expliquer le sens de vos interven­ (Extraits du message) compagnement des personnes en
tions en tant que soignant. fin de vie
Vous êtes devenus avocats de vos M.-D. Barde Natacha Aeschlimann, Carine Sal­
idées, de l'intérêt de l'autre, des au­ Responsable FCIA vador
tres, de la logique de l'humour et de
la folie, même celui d'un projet d'un 5
voyage d'étude sur un autre conti­
nent! Avocat d'idées nouvelles ou
rebelles, mais pas d'idées forcé­
ment toutes faites.
Votre parcours de formation s'est
marqué d'événements propres à
chacun. Comme je vous l'ai déjà
évoqué à plusieurs reprises: «Tous 1*2**
les chemins mènent à Rome», le
choix de l'itinéraire vous appartient.
Vous voilà au début d'une nouvelle
étape de vie professionnelle, vous
avez bien remarqué que le rôle des
soins infirmiers est en mutation. Dès
aujourd'hui vous êtes parmi les pro­
fessionnels capables de promouvoir i,
le savoir infirmier, c'est-à-dire une ■ *.
qualité de soins fondée sur les cinq BÉ# :
fonctions soignantes. Elle est le re­

6 6/1993
Homme et infirmier, suis-je un mar­ Raphaël, Mollie-Margot (VD); Risse Tôt dans l'après-midi.
ginal? Quelle place occupe l'hom­ Frédéric, Cugy (VD); Robert Hu­ Les 25 parrains ont la dure-mère, oh
me dans la profession infirmière ? gues, La Tour-de-Peilz (VD); Rossier pardon, la dure tâche (excusez-
Thierry Azzola Anne, Veyras (VS); Sebastia Hélè­ nous, le savoir de nos enseignants
ne, Lausanne (VD); Semadeni Jean, nous a déjà terriblement envahi)
Etre infirmier en milieu carcéral Essertines s/Rolle (VD); Theintz La­ donc la dure tâche de présenter offi­
Philippe Boechat rissa, Versoix (GE); Thiébaud Sté­ ciellement, à leurs filleuls, le corps
phanie, La Tour-de-Peilz (VD). enseignant. Ils y vont quand même
L'accompagnement des familles de
patients en fin de vie à l'hôpital
Marie-Josée Burkard

Etude comparative de la perception


par le public de l'image de l'infirmiè­
re avec le modèle conceptuel
Nathalie Gallandat, Sonja Peytri-
gnet, Nathalie Schaller

L'amour au menu
Catherine Malebranche, Nicole Max

Le 6 septembre 7 993, une nouvelle


volée a pris son envol pour 3 ans à
l'Ecole La Source. Tous nos vœux
les accompagnent pour un temps
d'études riche de découvertes. »

Volée septembre 1993


Accueil de la Volée septembre fort, vu l'approche de leurs exa­
Banderet Valérie, Champagne (VD); 1993 par la Volée mars 1993 mens. Déjà l'atmosphère se dé­
Barandela Sonia, Romanel s/Lau­ tend.
sanne (VD); Berner Nel-Anne , Lau­ FORMIDABLE!
sanne (VD); Beuret Marie-Josèphe, Tôt dans la soirée.
Le Bémont (JU); Bulloni Tanya, 6 septembre 1993, tôt le matin. L'ambiance prend une tournure qua­
Lausanne (VD); Chambettaz Yan­ Vingt-huit élèves, dont 4 mâles, pé­ si psychédélique: l'heure du bizuta­
nick, Le Petit-Lancy (GE); Cucuzza nètrent dans le labyrinthe de l'école ge est arrivée. Les petits nouveaux
Fanny, La Chaux-de-Fonds (NE); La Source. Bien qu'un peu perdus, ont la difficile mission de se ridiculi­
Cuérel Sonia, Morges (VD); De- ils réussissent tant bien que mal à ser joyeusement dans diverses si­
mierre Karine, Botterens (FR); Fru- suivre les «pistes» de bienvenue tuations cocasses orchestrées par
tiger Ariane, Onex (GE); Grandjean jusqu'au lieu d'accueil. Là, la ten­ leurs parrains déchaînés. Mais, com­
Cécile, Sainte-Croix (VD); Gyger sion toujours présente, les atten­ me de coutume, la soirée se termine
Myriam, Bottens (VD); Houssay dent 25 visages inconnus (volée par une distribution de cadeaux, des
Valérie, Lausanne (VD); Imhof mars 1993) dont un va devenir leur éclats de rire et une tension enfin
Christel, Saint-lmier (BE); Jimenez parrain-marraine. Les connaissan­ dissipée. Cela va être difficile de fai­
Eva, Lausanne (VD); Lancoud Valé­ ces enfin faites, les jeunes coqs re mieux dans six mois.
rie, Allaman (VD); Mathey-Doret prennent sous leurs ailes protectri­ Nous remercions de tout notre
Alexandra, Boudry (NE); Mouhay ces, leurs poussins respectifs afin cœur, la volée mars 1 993 pour leur
Sophie, Rocourt (JU); Nicolet Bar­ de leur faire découvrir les coins et accueil FORMIDABLE. ■
bara, La Neuveville (BE); Pineiro Mi- recoins (et il y en a) de leur nouvel
lagros, Le Sentier (VD); Reymond univers. Hélène - Sonia - Christel

@!0- 6/1993 7
Formation post-diplôme en santé service (les mets à la carte et les régi­
publique

Diplôme remis à la journée Source


(Mr3 mes représentent plus de 60% des
repas servis). L'objectif principal est
toutefois de faire plaisir aux pa­
1993 tients, car le moment du repas est
Félicitations à Pierrette Meige-Mo-
MANGER, SE FAIRE important pour eux. Le rôle de la bri­
rier qui a commencé la formation en PLAISIR gade de cuisine est donc primordial,
1991 et la termine en 1 993 avec un car elle contribue par son activité
bébé dans les bras!... créatrice à rassurer le patient face à
Quelques nouvelles de la cuisine: l'inconnu hospitalier. L'équilibre du
Cette année, les formations post-di­ menu, l'assemblage des couleurs,
plômes s'échelonnant sur 2 ans et La brigade de cuisine de la Clinique l'odeur et la présentation des as­
non plus sur 1 8 mois, les étudiants La Source comprend 6 cuisiniers, 3 siettes revêtent une grande impor­
de soins infirmiers de santé publi­ apprentis, 9 garçons de cuisine et tance.
que et de géronto-gériatrie obtien­ fonctionne 7 jours sur 7, de 7 à 19 Pour atteindre cet objectif, il est né­
dront leur titre en décembre 1993 heures. cessaire que le Service de diététique
et seront fêtés à la journée Source Ce service produit en moyenne 400 et le Service de cuisine travaillent en
1994. ■ repas par jour (sans les petits-déjeu­ étroite collaboration. Les diététicien­
ners) qui sont répartis de la manière nes en contact directs avec les
7 suivante: 1 50 repas pour la Cafété­ patients déterminent leurs souhaits
ria et 80 repas deux fois par jour et leurs besoins et communiquent
pour les patients. En plus, il prépare ceux-ci au moyen de cartes de repas
les réceptions qui peuvent avoir lieu à la cuisine. Mais aussi, il est indis­
au sein de la Fondation La Source. pensable une fois que les plateaux
Les patients ont deux menus au des patients sont prêts, de bénéficier
choix ainsi que des mets à la carte. de l'appui précieux du personnel du
De plus, les responsables de la Clini­ Service des soins, car c'est à lui qu'il
que attachent la plus grande impor­ incombe de savoir les présenter de
tance à l'aspect diététique de la nour­ façon agréable et souriante aux pa­
riture produite. C'est ainsi qu'environ tients, afin qu'ils aient envie de con­
le 30 % des mets servis sont des régi­ sommer leur repas avec plaisir. C'est
mes, exigeant beaucoup de savoir- pour eux un des bons moments de la
faire et de discipline dans la prépara­ journée.
tion de la chaîne et demandant envi­ Enfin, le Service de restauration, en
ron 40 minutes de travail à chaque charge du Restaurant-Véranda de la

TlQlj£

Fleurs en
^ soie -coton
^roiirie

Décorations florales
»
Plantes vertes, arbres
Location au mois
Mariages
021/23 33 88

8 6/1993 @00-
Clinique, représente la troisième qui lui est dorénavant entièrement puissent ainsi se reprendre pour af­
instance qui collabore également réservée et où il peut choisir entre fronter la suite de leurs activités jou-
étroitement dans ce domaine et un menu, une assiette végétarien­ nalières. Le Service de cuisine y
contribue au confort ainsi qu'au ne, une composition de salades, veille de manière constante. ■
bien-être des patients. Dans ce lieu une assiette froide ou autres. Les
de détente, ils ont la possibilité de nationalités du personnel étant très Jean-Pierre Blotti,
sortir du cadre hospitalier, de se dé­ diverses, il est nécessaire d'offrir un chef de cuisine et diététique
tendre et de partager avec leurs visi­ choix de mets suffisamment variés
teurs une boisson ou un met de peti­ pour que chacun y trouve son
te restauration, car une carte compte. Il est en effet important
Recette
propose des snacks, des plats pour que les employés également trou­
tous les goûts et également quel­ vent une certaine satisfaction dans
ques desserts et pâtisseries. la consommation de leur repas Pintade aux endives
Le personnel quant à lui peut se dé­ après des heures de travail bien
La Pintade est un oiseau d'origine
tendre dans le cadre de la Cafétéria remplies, pleines d'imprévus, et
africaine. Sa chair est plus fine,
mais aussi plus sèche que celle du
poulet et beaucoup moins grasse.

Pour 4 personnes:
1 pintade de 1,5 kg, coupée en 8
morceaux
600 g d'endives
50 g de lard de poitrine fumé
mW 1 50 g de crème à 35 %
1 dl de vin blanc
un demi jus de citron
muscade râpée
30 g de beurre, sel et poivre.

Saler et poivrer les morceaux de


pintade. Après en avoir retiré les
$3* W- premières feuilles, laver les endi­
ves, les éponger, les couper en huit
verticalement. Oter la couenne de la
poitrine fumée et hacher très fine­
ment cette dernière.
Faire fondre le beurre dans une sau­
teuse et faire dorer les morceaux de
X pintade à feux doux, 5 minutes.
Ajouter la poitrine hachée et laisser
Bulletin de commande cuire 10 minutes à feux doux et à
demi-couvert en remuant souvent.
à retourner sous enveloppe affranchie à Jeter le gras de cuisson, verser le vin
Editions Ouverture, 1052 Le Mont-sur-Lausanne (Suisse)
blanc et laisser s'évaporer en tour­
Un kilo de bonne humeur par Nelly Mercier.
Un ouvrage de 216 pages 4- 12 pages hors-texte noir/blanc et quadri. Couverture cinq couleurs
nant. Ajouter ensuite les endives et
laminée, au format de 14.8x21 cm. les laisser dorer 1 5 minutes à demi-
Fr. 26.50 (+ frais d’envoi) - rabais de quantité: 2 ex. 15% - 3 ex. 20% - 4 ex. 25% (L’ouvra­ couvert en remuant souvent. Ajou­
ge est paru) ter la crème, noix de muscade, sel et
Je commande_____ ex. Un kilo de bonne humeur par Nelly Mercier
poivre et laisser cuire 1 5 minutes à
feux doux, à demi-couvert, jusqu'à
Nom:___________________________ Prénom :______________________________________ ce que la crème soit nappante. Ajou­
Adresse : ter le jus de citron et mélanger. Ser­
NPA:____________________________ Localité :______________________________________ vir dans un plat creux, avec des ga­
Date:Signature :
lettes de pommes de terre râpée.

(Ü3- 6/1993 9
Dossier
Ethique et soins infirmiers

Au commencement était la ques­ de faire», mais «que dois-je faire?


La dimension éthique tion... que devons-nous faire?» Elle attes­
des soins Ceci nous conduit à souligner une te de notre fragilité essentielle de
distinction très importante. Quand soignants et d'êtres humains.
et le débat nous invoquons avec emphase Notre première thèse est donc la
public «l'Ethique», nous semblons faire suivante: même si nous abordons
allusion à une vérité constituée, à toutes et tous les situations prati­
par Annick Müller-Hulin, infirmière- une doctrine claire et bien construi­ ques de l'existence et de la profes­
chef adjointe, SG, formée en soins te, et nous supposons que notre sion avec une certaine vision de
palliatifs, candidate au diplôme de auditoire ou nos interlocuteurs en l'éthique, notre prise de conscien­
spécialisation en gérontologie, et partagent intégralement la concep­ ce commence avec la problémati­
Denis Müller, professeur d'éthique tion. Or, nous savons très bien que que éthique. Nous avons en com­
à la Faculté de théologie de l'Uni­ ce n'est pas si simple. Chaque ac­ mun de nous poser des questions
versité de Lausanne. teur aborde le débat ou la situation éthiques, mais cela ne veut nulle­
avec une certaine idée de ce qui ment dire que nous sommes d'ac­
Avez-vous déjà observé la manière est éthique ou de ce qui est mora­ cord sur ce qui est éthique.
singulière avec laquelle surgit le lement préférable. Par exemple,
questionnement éthique dans nos toute discussion sur l'opportunité La pluralité des modèles éthiques
échanges et nos discussions? d'une interruption de grossesse Nous pouvons donc nous accorder
Les situations peuvent être fort di­ suite à un diagnostic prénatal sup­ sur des démarches éthiques, adop­
verses: que ce soit dans la pratique pose le choc d'arguments éthiques ter des méthodologies (comme par
la plus usuelle et la plus quotidienne contradictoires; certes, les person­ exemple celles d'Hubert Doucet1
des soins, lors d'un colloque de ser­ nes en présence peuvent se con­ ou de Nicole Léry2 dans le domaine
vice, dans un séminaire d'éthique tenter de se mettre d'accord sur ce de l'éthique clinique), mettre au
clinique, au sein d'une commission qu'il convient de faire dans le cas point des modèles d'analyse ou
d'éthique ou dans un débat public, particulier qui leur est commun. d'intervention. Mais rien ne nous
tout à coup, une voix s'élève, qui Mais comment ne pas tenir comp­ autorise à faire de ces procédures
fait appel à «l'Ethique». Tout le te de leur probable désaccord de de délibération et de décision la pa­
monde semble savoir de quoi il fond, quant à la valeur morale ou nacée universelle. Toute méthode
s'agit. On ose à peine lever la main immorale de l'avortement comme est relative, provisoire, perfectible.
ou demander une précision. Que tel? Les exemples dont parlent peu Elle est un instrument, pas un but
faire dans ces cas-là? Passer com­ les médias, exemples gardés se­ en soi. Mais surtout, l'utilisation
me chat sur braise? Opiner du chef crets d'une équipe de soins: d'une méthode ne doit pas nous
avec un petit air complice et enten­ conduire à occulter les différends
du? Se tourner sans plus attendre 1 ) A tel stade de fin de vie et d'ap­ de fond. Aucune méthodologie ne
vers les conséquences pratiques? proche du deuil, sommes-nous de­ nous dispense du «conflit des in­
L'éthique médicale (dans laquelle meurés cohérents par rapport aux terprétations»3 dont l'éthique mé­
nous incluons tout le domaine des objectifs de départ? dicale est traversée en perma­
soins) est inséparable des situa­ 2) Face à une personne du 3e âge nence.
tions concrètes et des cas clini­ affublée de l'étiquette SIDO (soins D'ailleurs, les bonnes méthodes
ques. Mais il ne faut pas tirer de impossibles à domicile), pourquoi nous font elles-mêmes découvrir la
cette évidence des conclusions hâ­ le placement en institution pose-t-il pluralité des conceptions éthiques
tives. Dans chaque situation prati­ chaque jour un amas de questions sous-jacentes à nos situations. La
que se manifeste une tension entre et de doutes aux soignants, aux fa­ délibération éthique ne peut pas
le caractère urgent de la prise de milles, aux pensionnaires ou aux faire l'économie de nos divergen­
décision et la vision que se font de patients: questions de gestes, de ces, et une bonne décision impli­
l'éthique les différents acteurs de regards, d'autonomie, de tolérance que que l'on a vraiment débattu
cette décision. Une des fonctions et d'abus de pouvoir? des enjeux en cause.
de l'éthique médicale est de nous Ainsi, l'éthique ne désigne pas seu­ La situation est rendue encore plus
aider à prendre du recul par rapport lement un certain corpus de vérité complexe et plus subtile par les
à cette urgence, non pour nous ré­ ou de doctrine; elle naît, au ras des malentendus et les écarts qui se
fugier dans l'attentisme ou dans le pâquerettes, de nos questions, de présentent, du fait de la situation
laisser-faire, mais pour préparer et nos doutes, de nos peurs, de nos multiculturelle dans laquelle se
pour faciliter les conditions d'une désaccords pratiques. Elle ne nous trouve de plus en plus souvent une
bonne décision. dit pas d'abord «ce qu'il est juste équipe de soins.

10 6/1993 (US-
D'où notre deuxième thèse: l'éthi­ Analyse d'une situation de crise, sans pouvoir évaluer vraiment
que retarde nécessairement la dé­ selon la méthode Hubert Doucet tous les effets secondaires à en­
cision. S'en plaindre, c'est faire courir.
preuve d'impatience, et croire que a) Brève histoire:
seules l'urgence ou l'incitation - un patient HIV positif, jeune, vit b) Prise de décision:
économique doivent gouverner avec une amie. Il entretient des - 4 possibilités de choix théra­
l'éthique médicale et l'éthique cli­ liens étroits avec sa famille peutique:
nique. Le temps perdu dans l'au­ d'origine italienne. Il était héroï­ 1 ) on essaie un nouveau
thentique délibération éthique est nomane par voie intra-veineuse. traitement avec de nombreux
un avantage à long terme. Encore - pas de signes alarmants pour risques;
faut-il que les décideurs de la santé l'instant; 2) on arrête là où on en est;
publique ne fassent pas passer les - il revient à la consultation 3 ans 3) on met en route un
impératifs de rentabilité et de ratio­ plus tard et dès lors, les hospita­ traitement d'épreuves et après
nalisation avant ceux de la qualité lisations sont de plus en plus 2 semaines, on évalue;
des soins et des exigences de la longues; 4) on essaie le nouveau
formation. - les complications se multiplient traitement et on se donne du
et mettent l'équipe de soins de­ temps pour évaluer chaque
(Pour illustrer le questionnement vant la question cruciale: faut-il jour les risques et leurs consé­
éthique, nous insérons ici le reflet continuer, chercher encore ou quences.
d'une prise de décision au sein arrêter le traitement;
d'une équipe interdisciplinaire) - le patient demande de continuer L'équipe choisit la solution 4.

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©0- 6/1993 11
c) Bénéfices par le délitement social, la pression déterminera notamment la cohé­
- espoir remis en route; économique et les simplifications rence éthique de l'institution.
- cohérence par rapport à la de­ dangereuses. La réflexion éthique - Il est heureux que la réflexion en
mande du patient de continuer n'échappe pas à ces influences. éthique médicale ne soit pas le
le traitement; Certains voudraient que l'éthique monopole des professions de la
- temps pour la gestion des émo­ soit concentrée dans les mains santé ou des établissements hos­
tions, deuil, culpabilité... d'experts isolés les uns des autres pitaliers; la problématique éthi­
- économie; et extraits des réalités médicales et que concerne tout autant les pou­
- intérêt scientifique. sociales. Dans le milieu médical, la voirs publics que la population
tentation existe, depuis longtemps, dans son ensemble. Il faut sim­
d) Inconvénients de réserver l'éthique aux seuls pro­ plement souhaiter que les con­
(pour le patient, la famille, l'amie; fessionnels. Ces deux tendances flits surgissant inévitablement
l'équipe de soins) ne sont d'ailleurs pas absolument dans le processus d'institution­
- attente anxieuse d'un mieux; contradictoires: il se pourrait bien nalisation de l'éthique ne fas­
- espoir déçu pour la famille de sa­ qu'à une conception (désuette) du sent pas dériver la réflexion éthi­
voir que c'est la dernière solu­ médecin comme mandarin corres­ que vers un style formaliste, de
tion; ponde une vision centralisée et diri­ type procédurier ou légaliste. Le
- traitement très coûteux; giste de l'éthique! Nous croyons droit a ici un rôle très positif à
- flou scientifique de l'aspect ex­ au contraire que l'éthique est une jouer, précisément parce qu'il
périmental. chose trop essentielle pour la ré­ ne se confond pas avec l'éthi­
server à qui que ce soit. Plutôt que que. Vouloir fixer des règles de
e) Conclusion de nous prêter au petit jeu stérile et déontologie ou des directives lé­
De toute manière, l'équipe doit gérer ridicule du combat des chefs et des gislatives, c'est bien. Mais il
des conflits, des désaccords. L'im­ experts, il vaut mieux travailler en­ faut nous rappeler qu'on ne dit
portance de la méthode des choix semble, en démultipliant les lieux pas l'éthique comme on dit le
multiples réside dans l'impératif de de l'éthique et en différenciant ses droit (Philippe Lucas)5. La di­
la prise d'une décision. modalités institutionnelles. mension éthique traverse en
C'est là, que jaillit le doute dans permanence les pratiques médi­
toutes ses formes et cette percep­ Concrètement: cales et sociales. La réflexion
tion du doute est la clé de la prise - L'essor de la réflexion éthique éthique, on le voit, restera tou­
de décision. Il y a peut-être une ré­ dans les professions de la santé jours ouverte et dérangeante.
ponse à la crise, mais ce n'est ni doit être poursuivi avec ténaci­ Tant qu'il y aura des hommes,
forcément la meilleure, ni la plus té, aussi bien au niveau de la et des femmes... ■
maléfique. formation de base qu'à celui de A. M.-H. et D.M.
A l'extrême, le choix de la théra­ la formation continue et de l'or­
peutique décidée démontrera qu'on ganisation de la profession;
a fait là un choix d'échec. C'est le - Les commissions d'éthique de la
risque de la question éthique et le recherche, où siègent davanta­
poids de toute sa valeur. ge d'infirmières et de «laïcs»4,
ne peuvent pas régler tous les
problèmes; leur objectif est pré­
L'éthique médicale entre la clini­
cis, mais c'est justement pour­
que et le public
quoi d'autres instances éthiques Notes:
Dans des questions aussi diverses sont requises.
1. Théologien moraliste catholique, pro­
que l'euthanasie, les transplanta­ fesseur à Ottawa.
tions d'organes ou la procréation - L'institutionnalisation de l'éthi­ 2. Médecin et juriste à Lyon.
médicalement assistée, il y a tou­ que au sein des établissements 3. L'expression est de Paul Ricoeur, phi­
jours au moins deux niveaux: celui de soins, hôpitaux, CMS, EMS losophe protestant français.
de la situation concrète, et celui (par la création d'un comité ou 4. C'est-à-dire de personnes avec une
des principes en jeu. Cela signifie d'une cellule de réflexion) n'est formation non-médicale (il peut arriver
que le laïc en question soit un théolo­
aussi que l'éthique médicale est, nullement contradictoire avec
gien: juste renversement des cho­
par nature, écartelée entre sa di­ l'éthique clinique pratiquée dans ses!?).
mension clinique et sa dimension les différents services; c'est la 5. Dire l'éthique. Ethique biomédicale: le
publique. qualité de la communication en­ débat, Paris-Arles, Actes Sud-lnserm,
Nous vivons une époque marquée tre les différentes instances qui 1990.

12 6/1993 @00-
Déterminer qui doit prendre les dé­
Dix étapes lorsqu’il cisions
s’agit de prendre des
Un kilo de
gWSI
décisions en matière Identifier le rayon d'action et les bonne humeur
résultats attendus
d’éthique Quelles sont les alternatives?
Nelly Mercier

Quels sont les résultats attendus


Réviser la situation pour chaque solution proposée?
Quels sont les problèmes de santé
qui se posent dans la situation en Décider quelle action va être en­ ma
question? Quelle(s) décision(s) treprise et la mettre à exécution
faut-il prendre? Quelles sont les Approche déontologique. Appro­ Edifions Ouverture

composantes éthiques et scientifi­ che utilitaire. Approche pluraliste.


ques de la/des décision(s)? Quel­ Peser le pour et le contre.
les personnes sont impliquées Ce récit vécu
dans/touchées par la/les déci­ est un témoignage
sion^)? Evaluer les résultats dédié à notre grande famille
La décision ou l'action a-t-elle eu et aux Vuillerains
les résultats attendus? Une autre et Vuilleraines si laborieux
Réunir des informations supplé­ action est-elle nécessaire? Quelle dans leurs cultures
mentaires information peut être utilisée dans de champs, de marais
Quelle autre information est néces­ d'autres situations? ■ et de vignes.
saire? Quelle autre information
Thompson and Thompson, Bulletin de commande
peut être obtenue?
Bioethical Decision Making en page 9.
for Nurses (1985)
Identifier les points d'éthique
Autonomie, autodétermination des
patients et des professionnels. Fai­
re du bien; ne pas faire de mal
(bienfaisance, pas de malfaisan­ BIEN SOIGNES
ce). Justice, équité (attribution de
ressources). Dire la vérité (véraci­
té). Consentement explicite. Quali­
té de la vie/caractère sacré de la
vie. La Règle d'Or.

... c'est aussi la caractéristique


Identifier les valeurs personnelles
et professionnelles des travaux exécutés par la
Quelles sont vos valeurs person­
nelles concernant le sujet? Quelles
sont les directives du Code des in­
firmières de Cil? MENUISERIE STREHL S.A.
Rue du Maupas 8bis
Identifier les valeurs de quelques
personnes clef 1004 Lausanne
Tél. 648 58 48
Identifier les conflits de valeurs,
s'il y en a
Conflits au sein de la personne.
menuiserie
Conflits entre diverses personnes ébénisterie
concernées. Conflit parmi les grou­
agencements
pes. Conflits entre des personnes
ayant des intérêts divergents. entretien d'immeubles

(Ü0- 6/1993 13
Bibliographie

pouvoir et violence et examine «Entre nos mains l'embryon»


Livres dans quelle mesure l'éthique peut Jean-Marie Thévoz, Genève, Ed.
se traduire dans la façon dont le Labor et Fides, 1990.
Ils ont lu pour vous:
monde médical est confronté à la
science, la vérité et les égards aux­
«Ethique des soins infirmiers»
quels les patients ont droit.
Fowler Marsha D.M., Levine-Ariff
Remarquable par la clarté de ses
June
arguments, ce livre reste toutefois
Revues - Brochures -
MEDSI/MC GRAWL-HILL, 1989
dans le domaine (parfois ardu) de Articles
la philosophie. Malgré les sujets
Après une introduction à l'éthique
abordés, il s'attache plus à définir «Droit et éthique de la santé»
et à sa théorie, les auteurs insis­
la signification de l'éthique dans di­ Nicole Lery, Genève, Revue Méde­
tent surtout sur l'éthique normati­
verses circonstances qu'à explorer cine et Hygiène, août 1990.
ve et sur son application aux pro­
la façon dont l'éthique peut être
blèmes moraux rencontrés par les
vécue et utilisée dans celles-ci. ■ «Jusqu'où respecter les droits de
infirmières de réanimation. Les pre­
l'homme»
miers chapitres brossent un pano­
Valérie Extermann Nicole Lery, CEEIEC-RIP, L'infir­
rama des normes d'obligation et de
mière enseignante N° 9, 1989.
valeur morale et non morale et s'in­
téressent à leur interprétation au Et encore... «Les infirmières en avance d'une
niveau des soins infirmiers. La se­
éthique»
conde partie de l'ouvrage nous «De l'éthique à la bioéthique: re­ Nicole Lery, L'infirmière magazine,
aide à réfléchir sur le savoir faire pères en soins infirmiers» Paris, N° 46, 1/1991.
moral infirmier, sur les aspects de Danielle Blondeau dir., Montréal,
la relation soignant-soigné liés aux Gaëtan Morin, Paris-Lamarre, 1986. «Valeurs personnelles et éthique
valeurs, la nature de celles-ci. Les
professionnelle»
théories consacrées à leur forma­
«Mourir. Approche bioéthique» Rosette.A. Poletti, L'infirmière en­
tion et l'importance de l'identifica­
Hubert Doucet, Paris-Ottawa, Des- seignante N° 3, 1987.
tion de nos propres valeurs. ■
clée-Novalis, 1988.
«Code éthique pour les profes­
Philippe Caret
«L'autonomie en médecine. Nou­ sionnels en soins infirmiers»
velles relations entre les person­ ASI-BERNE, Soins infirmiers N° 12,
nes malades et les personnes soi­ déc. 1989.
«Ethique et médecine»
Peter Kemp, Ed. Tierce - Paris, gnantes»
Bernard Hoerni, Paris, Ed. Payot, «Principes éthiques pour les soins
1990
1991. infirmiers»
ASI-BERNE, 1991.
L'auteur fait une recherche ex­
haustive sur la notion même de «Soigner le grand âge»
«L'éthique: de la réflexion à la pra­
l'éthique. Par référence à des philo­ Renée Sebag-Lanoé, Paris, Ed.
tique infirmière»
sophes de tout temps, il définit Desclée-de Brouwer, 1992.
A.M. Aubert, Recherche en soins
l'éthique telle que les Grecs la con­
infirmiers N° 19, 12/1989.
cevaient, puis il compare l'éthique «Enjeux éthiques en santé publi­
aux principes moraux, analyse le que»
«L'éthique... un sixième sens»
fondement de la morale dans Jean Martin et coll., Genève, Ed.
Christine Binder, Lea Mihalicek,
Y Ethos et fait un lien entre Y Ethos Médecine et Hygiène, 1991.
Laurence Tschanz, T.D. 818. ELS.
et le langage. Toujours en se réfé­
rant aux divers courants philoso­ «Les lieux de l'action. Ethique et
phiques, il aborde les sujets sui­ religion dans une société plura­
vants: la vie, la procréation, la liste»
mort, la relation entre bonheur et Denis Müller, Genève, Ed. Labor et
souffrance, le rôle de la responsa­ Fides, 1992.
bilité, de la sollicitude et de l'inter­
diction, pour aboutir à une vision «Initiation à la bioéthique»
philosophique et éthique du mal. Il Jean-Claude Besanceney, Paris,
analyse les concepts de justice, Ed. Centurion, 1991.

14 6/1993 (US-
née et qui comprend des informa­ N° 9 Emile Gautier, Edouard de
Société Suisse tions sur les diverses manifesta­ Perrot, Hélène Kleiber, Médecine
d’éthique biomédi­ tions qui touchent à l'éthique et contrainte - Pédiatrie, Psychia­
biomédicale, des comptes-rendus trie, Gériatrie, 1992.
cale (SSEB) d'ouvrages, des nouvelles interna­ N° 10 Eric Fuchs, Marco Borghi,
tionales et quelques articles de Médecine et contrainte - Ethique,
La Société Suisse d'éthique biomé­
fonds. D'autres part, l'édition de Droit, 1992.
dicale (SSEB) a été crée en 1989
textes de bioéthique, générale­ N° 11 Christoph Rehmann-Sut-
pour stimuler la réflexion et le débat
ment des exposés qui ont été pré­ ter, Gefàhrlichkeit unbekannter
sur les problèmes éthiques qui nais­
sentés lors de ses colloques, dans Gefahren - Rekombinante Pflan-
sent de la pratique médicale et hos­
sa série Folia Bioethica. De petit zer in Freiland? Eine Kontroverse
pitalière, et des recherches dans les
format et à un prix abordable, cette mit Barbara Weber und Ingo Potry-
domaines biologiques et généti­
collection met à disposition des kus, 1992.
ques. La SSEB a vu le jour grâce à
personnes intéressées par la bioé­ N° 12 Alberto Bondolfi, Gen-
l'impulsion d'un groupe de bioéthi­
thique des textes de valeur sur les technologie in der Medizin - Nut-
que qui se réunissait depuis quel­
controverses actuelles (voir la liste zen und Missbrauch in ethischer
ques années déjà en Suisse roman­
ci-dessous). Sicht, 1992.
de sous la direction du Prof. Eric
La SSEB entretient des contacts Pour tout renseignement ou pour
Fuchs pour réfléchir à ces ques­
avec les facultés de médecine des devenir membre, veuillez vous
tions avec l'appui du Prof. Bernard
Universités Suisses, avec l'Office adresser au secrétariat de la SSEB,
Courvoisier, alors président de la
fédéral de la santé, ainsi qu'avec Case Postale 1399, 1001 Lau­
Commission centrale d'éthique de
des Comités nationaux d'éthique à sanne. ■
l'Académie Suisse des sciences
l'étranger.
médicales.
Sous la présidence d'Albert Bon-
Liste des publications de la SSEB:
dolfi, théologien à l'Institut d'éthi­
que sociale de l'Université de Zü-
rich, la SSEB a organisé dès sa
première année d'existence deux Folia Bioethica
colloques annuels. Ceux-ci ont
touché les domaines de la généti­ N° 1 Anne Fagot-Largeault, Res­
que et de la procréation assistée pect du patrimoine génétique et
(1989), du brevet du vivant et du respect de la personne, 1991.
Sida (1990), de la transplantation N° 2 Kurt Bayertz, Auf der Suche
d'organes et de la contrainte en nach einer neuen Moral, Ethische
médecine (1991), de la justice Überlegungen zum Amstad-Be-
dans la distribution des soins et de richt, 1991.
la nutrition des personnes en fin de N° 3 Miges Baumann, Patentge-
vie (1992), de l'euthanasie et des setz, Biotechnologie und Dritte
soins en néonatologie (1993). En Welt, 1991.
préparation: le rôle de l'équipe soi­ N° 4 Jean-Pierre Kraehenbuhl,
gnante face aux tentatives de sui­ Brevet du vivant, Protéger l'inven­
cide; la thérapie génétique ( 1 994). tion sans breveter le vivant, 1991.
en outre, la SSEB organise tous les N° 5 Denis Müller & Dr. Jean-
deux ans un cours d'été d'une se­ François Balavoine, Sida: le secret
maine qui offre une formation de médical menacé, 1991.
base en bioéthique (Bellinzona, N° 6 Marie-Angèle Hermitte, Le
1992,1994). brevet et ses exclusions. Considé­ DU 9
PRÉSENTE
DÉCEMBRE 1993 AU
La SSEB cherche également à dif­ rations techniques et choix de so­ 29 JANVIER 1994

fuser des informations utiles et ac­ ciété, 1991.


JANE T R NKA
cessibles sur la bioéthique par ses N° 7 Carlo Foppa, Transplanta­ «V O Y A G I S S I M O»
publications. Le secrétaire général, tion: par delà le mythe du don,
Jean-Marie Thévoz, a développé à 1991. VERNISSAGE 8 DÉCEMBRE
À 17 H 30
cet effet, d'une part le bulletin N° 8 Rolf Himmelberger, Critique
Bioethica Forum qui est distribué à de la contrainte en psychiatrie, AVENUE VINET )0. 1004 LAUSANNE

tous les membres trois fois par an­ 1992.

(H0- 6/1993 15
Page des élèves

je m'embêterais. L'hôpital, c'est Je vous propose d'être imaginatif


Ce précieux temps bien quand on a un bébé, sinon dans votre démarche vers l'autre,
c'est qu'on est malade.» Noéline, de laisser tomber le Noël frelaté
Noël approche: irremplaçable pour 8 ans. «Moi, j'irai pas à l'hôpital, que nous impose la société et d'of­
les uns, inévitable pour les autres. surtout pas le jour de Noël !... sauf frir ce que vous avez de plus pré­
Avec son incontournable cortège pour aller visiter quelqu'un.» Léo- cieux: le temps.
de traditions, de coutumes, d'am­ nie, 5 ans. Je vous souhaite la joie de donner
biance plus ou moins appréciée. Léonie soulève un aspect impor­ à l'occasion de Noël. ■
Ne pourrait-on pas vivre Noël au­ tant de Noël que j'avais presque
trement? oublié: son rôle social. Un véritable Nel-Anne Berner
Alors que j'évoque Noël avec quel­ phénomène social, aussi pour l'in­ Volée septembre 1993
ques enfants, chacun y va de son dividu hospitalisé. Il entre dans les 9
commentaire, de son moment pré­ besoins sociaux du patient. Cha­
féré, de sa participation au réveillon cun est plus attentif à entretenir
et, à les entendre, un seul jour ne ses relations avec l'entourage, plus
suffit pas. Période d'activité inten­ sensible au respect que l'autre a de
se, de préparatifs attentionnés, elle ses convictions et à la qualité des
ne fait pas l'unanimité pour autant: échanges à cette période. Or, il en­
plusieurs seront indifférents aux sa­ tre dans les compétences de l'infir­
pins, cadeaux, repas de famille, et mière de donner des soins guidés
autres formalités, voir allergiques par les besoins sociaux et spirituels
aux vœux sans chaleur, visites de du patient. On peut apporter une
convenances et musique de cir­ attention toute particulière au dia­
constance. Tout le monde n'aime logue dans ces moments peut-être
pas fêter Noël de cette façon! douloureux. Soignant ou non, nous
Blasés par les magasins décorés ne sommes pas toujours à même
dès le 1er décembre, Pères Noël à de combler le vide. Mais nous pou­
chaque coin de rue, quel plaisir vons rompre l'isolement par le don
peut-on prendre à la fête vidée de de ce précieux temps qui nous ap­
son sens? Après tout, ce devrait partient. Un temps minuté, comp­
être l'anniversaire de Jésus, et la té, réparti, coûteux, ou personne
plupart n'y pensent pas, n'y n'a une seconde à perdre...
croient pas. Mais si la foi n'a rien à Nous pouvons partager le temps
voir avec notre vision de la fête, on de celui qui le trouve long, le rem­
y associe volontiers de bons senti­ plir de quelques mots agréables,
ments, de bonnes résolutions (dif­ sincères, pour que ce Noël-là soit
ficiles à tenir!), des gestes d'al­ moins lourd à porter, à supporter.
truisme. C'est un moment où l'on Que coûte une heure à celui qui
pense plus volontiers au plus mal­ peut lire l'heure, aller et venir,
heureux que soi. En tout cas, les manger ce que bon lui semble, se
enfants ont bien saisi la pénible so­ réjouir avec ceux qu'il a choisi...?
litude du 25 décembre à l'hôpital: Mais quel prix a cette heure si on la
«Oh, ça ne serait pas marrant donne à celui qui est privé de tou­
d'être à l'hôpital pour Noël, c'est tes ces possibilités!
déjà pas marrant le reste de l'an­ Faire cadeau d'une heure? «Une
née... Ça sent le médicament, et heure de trop», diront les uns!» Je
pas les biscuits de Noël. ǧ doit n'ai pas le temps! diront les au­
être affreux, on ne peut pas déco­ tres... Que Noël soit simplement un
rer à cause des microbes! Et puis, effort de rencontrer l'autre dans sa
je ne pourrais pas voir mes cou­ solitude, d'entourer celui qui a atti­
sins, ils ne viennent qu'à Noël à ré l'attention par sa tristesse. L'es­
cause du voyage. Ils ne viendraient sentiel est dans la rencontre: dé­
pas, si j'étais malade...» Danilo, passer l'anonymat de la souffrance,
11 ans. «On doit rester au lit et on et se souvenir qu'elle n'est pas vé­
peut rien faire. Même avec la télé, cue seulement dans le corps.

16 6/1993 CH9-
Archives

pièce pouvant fonctionner comme cile. A cette date, l'ouverture de


Création et vie du chambre noire pour des examens l'Infirmerie décharge la Clinique
Dispensaire du Che­ divers. Le toit forme une petite ter­ des soins des malades indigents
rasse utilisée pour les traitements qui seront désormais pris en char­
min Vinet (suite et fin) par rayons solaires selon la métho­ ge par l'Etat de Vaud qui assure le
de du Dr Rollier de Leysin.4 Trois prix par journée de malade, toutes
médecins et un dentiste viennent charges comprises: 1 franc 807. En
La polyclinique créée par Charles
Krafft était, en fait, un service géré dès l'ouverture seconder Charles 1913, pour se différencier de la
intégralement par lui-même: son Krafft.5 De 891 consultations en polyclinique universitaire, la poly­
bureau lui servait de salle de consul­ 1904, on passe à 2533 en 1906. clinique du chemin Vinet change
tation; les corridors de l'Ecole La
Source Clinique de Beaulieu, de salle
d'attente; les élèves de gardes-ma­
lades et la Clinique de lieu d'opéra­
tion et d'hospitalisation pour certai­
nes personnes indigentes. Cette
concentration de tâches dans un
même lieu, l'enseignement en plus,
n'allait pas sans difficultés au fur et à
mesure que les consultations aug­
mentaient. Le 23 janvier 1905,
Charles Krafft propose à la Déléga­
tion (membres du Conseil d'admi­
nistration habitant Lausanne) la
construction d'une polyclinique. Le
préavis étant favorable, la Déléga­
tion décide ensuite de confier la
charge de cette construction à la So­
ciété auxiliaire de La Source, fondée
en 1904 en prévision de créer une
Infirmerie et avec le but de seconder
La Source dans la création et l'entre­
tien du futur bâtiment, d'acquérir ou
de louer tous les immeubles ainsi La fréquentation des dispensaires de nom pour devenir Dispensaire.8
que d'exécuter toute construction.1 représentait un avantage économi­ Pendant la Première guerre mon­
Très rapidement, le terrain étant que certain mais c'était aussi, selon diale, les médecins, souvent mobi­
déjà acquis2, les plans sont dessi­ Louis Verrey, du bon socialisme que lisés à la frontière, se font rempla­
nés et la construction est inaugurée de faire partie de ce concert de bien­ cer par des collègues, et la vie
en octobre 1905 déjà. La configu­ faisance médicale lausannoise6. A continue. Après le surmenage dû à
ration intérieure du bâtiment est cette époque, en effet, face à l'indi­ l'épidémie de grippe de 1918, le
très simple: en bas, une salle d'at­ gence de beaucoup des leurs, le Dispensaire reprend une activité
tente décorée de deux belles pein­ mouvement syndicaliste et socialis­ normale. Cependant, l'arrivée sur
tures murales car mettre de jolies te se construisait à coups de grèves le marché des assurances mutuel­
peintures dans une salle d'attente, répétées dans tout le canton. Propo­ les contre la maladie et de l'assu­
c'est faire de la médecine à la der­ ser des soins gratuits, ne pouvait rance infantile obligatoire, entre
nière mode, [...] c'est ce qu'on ap­ que favoriser une détente de cette autre, permettant au malade de se
pelle faire de la psychothérapie, le tension sociale. faire traiter par le médecin de son
malade est égayé, rassuré: la tâche Un an après l'ouverture du Dispen­ choix modifie les besoins sociaux.
du médecin en sera facilitée3; à saire antituberculeux de la Polyclin- Face à ces changements, le Dis­
côté, une pièce plus petite à usages que universitaire, le Dr Jules Veillard pensaire se tourne alors vers une
multiples et un W.-C.; au premier ouvre, en 1907, une consultation pratique de la prévention et crée
étage, une salle de consultation pour les malades atteints de tuber­ dès 1924 La Goutte de lait, consul­
vaste et bien éclairée qui se trans­ culose pulmonaire; Jeanne Guisan tation pour les nourrissons du Nord
forme chaque matin en salle de (volée 1894) l'assiste dans son de la Ville. A cette date, le dentiste
cours, une petite pharmacie et une travail et visite les malades à domi­ Perrenaud organise, pour la pre­

6/1993 17
mière fois à Lausanne, un service formations, La Source projette la noise n'est pas terminée et, à
de prophylaxie dentaire à l'école de reconstruction du Dispensaire avec l'exemple de celle du canton, six
Beaulieu. En 1930, le Dispensaire l'aide financière de la Ville de Lau­ centres médico-sociaux lausannois
ouvre une consultation prénuptiale sanne. De 1905 à 1968, en avait-il s'ouvrent entre 1991 et 1992. Le
et une consultation pour les mala­ vu des visages, le petit bâtiment du CLSAD cesse définitivement son
dies mentales. Cette orientation chemin Vinet? en avait-il vu des activité en juin 1991.
vers une médecine préventive allait souffrants et des soignants? des Pour la première fois de son histoire,
de pair avec la nouvelle formation espoirs et des désespoirs? Il était La Source perd les soins à domicile
post-diplôme d'infirmières visiteu­ en somme un centre de vie du quar­ sur lesquels elle avait constitué la
ses organisée dès 1929 à l'Ecole tier Vinet. formation pratique en 1859. Elle
La Source et à l'Ecole d'Etudes so­ laisse aussi derrière elle toute une
ciales de Genève. Le nouveau Dispensaire: une des­ pratique médicale et de soins infir­
Pendant la Deuxième guerre mon­ tinée très courte miers liée à l'activité bénévole du
diale, le Dispensaire vit sous un ré­ Le 21 janvier 1971,1e nouveau Dis­ Dispensaire. Ces quelques lignes ne
gime d'économie. En 1 948, la con­ peuvent dire tout ce que cela signi­
pensaire est inauguré: comprenant
sultation antituberculeuse ferme fie sur le plan humain. Le regard por­
un service de soins à domicile et
ses portes faute de pouvoir entre­ tout un complexe destiné à la méde­ té n'est qu'un parcours, premières
tenir les pneumothorax. Dès 1 950, esquisses d'une partition encore in­
cine extra hospitalière. Le Dr Claude
les effets de la transformation de la connue. ■
Willa en est le médecin-directeur et
profession infirmière vers les soins le professeur Jean-René Hofstetter, Denise Francillon
techniques, modifie le travail des le médecin-chef10. A peine mise en Archiviste
soins à domicile car de plus en plus place, cette nouvelle organisation
les infirmières ne font que du tra­ est remise en question par la con­
vail spécialisé (injections, surveil­ Notes:
joncture démographique et écono­ 1. ALS, Statuts de la Société auxiliaire de
lance du malade, pansements), les mique: vieillissement de la popula­ La Source, Lausanne 1 904, art. 3
soins de propreté sont laissés aux tion et explosion des coûts de la 2. ALS, Procès-verbaux de la Délégation,
familles et aux aides familiales.9 santé. Tout ceci débouche en 1973 23 janvier 1 905
Soins de base et actes médicaux sur la création du Centre lausannois La Société auxiliaire avait acquis la par­
délégués se différencient; l'infir­ des soins à domicile (CLSAD) qui celle située au sud de la villa La Source,
en bordure du chemin Vinet, la proprié­
mière en perd le sens d'une totalité avait pour but, non seulement la pré­ té Blanc.
centrée sur le malade. Cette perte vention et les soins aux malades, 3. ALS, Rapport sur la polyclinique du
du sens ne serait-elle pas l'aiguillon mais aussi la formation des infirmiè­ chemin Vinet, 1 907 - 1 909 par le Dr
de tout le mouvement vers l'auto­ res en offrant un terrain de stages L. Exchaquet, p. 11
nomie professionnelle des soi­ aux élèves des écoles d'infirmières 4. ALS, RapportdelaSociétéauxiliairede
La Source, 1 905 - 1 906 par le Dr Ver-
gnants, autonomie développée dès lausannoises. Un double mouve­ rey, p. 15-16
ces années-là? En 1 965, une autre ment se dessine: le développement 5. ALS, Idem, Dr Rogivue, médecine in­
transformation liée à l'assurance spectaculaire des visites à domicile, terne, Dr Verrey, maladie des yeux, Dr
obligatoire pour les plus de 60 ans près de 50 000 en 197511 et une di­ Grandjean, maladies du nez, larynx et
modifie tout le système mis en pla­ minution constante des consulta­ oreilles, M.A. Reymond, dentiste et
ce au début du siècle: le Dispen­ tions médicales atteignant dès dès 1906, Dr Exchaquet, maladie des
enfants.
saire soigne des malades non- 1 978 une cote d'alarme. Que faire? 6. ALS, Idem.
indigents, les traitements ambula­ La fermeture de l'Infirmerie en 7. Georgette Mottier, Histoire de l'Infir­
toires se développent. En outre, 1 982, la pléthore et la concurrence merie de Lausanne et de La Source,
dès 1967, parallèlement à la créa­ médicale, les restructurations éco­ 1907 - 1982, p. 23
tion de l'Office médico-social vau- nomiques exigent de nouvelles 8. ALS, Cahier de la Polyclinique du Che­
min Vinet, manuscrit. Dès cette date,
dois (OMSV) qui met sur pied une orientations: en 1 986, le Dispensai­
les informations découlent des rensei­
organisation cantonale des soins à re doit être fermé, le CLSAD se gnements glânés dans ce cahier jus­
domicile, à l'exception de Lausan­ transporte du Tilleul au Dispensaire qu'en 1968, sauf exceptions mention­
ne, le Service de ville devient indé­ annexant dans son activité les trai­ nées.
pendant administrativement de la tements ambulatoires et le centre 9. ALS, Idem, 1950 - 1955
de dialyse tandis que La Source gar­ 10. Journée d'inauguration, In Journal La
consultation du Dispensaire et dé­
Source, N° 2, 1971, p. 33.
ménage, l'année suivante dans le de les salles d'opération, le service 11. ALS, Rapport d'activité du Dispensaire
bâtiment dit «le Tilleul», suivi par le de physiothérapie et le service des de La Source pour 1 975
service des consultations ambula­ lits.12 Cependant, la réorganisation 1 2. ALS, Rapport d'activité du Dispensaire
toires. Dans la foulée de ces trans­ de l'activité médico-sociale lausan­ de La Source pour l'année 1 985.

18 6/1993 (H0-
Association
Responsable de la rubrique: Marie-Claude Siegfried-Ruckstuhl

...«La garde ne se fait pas remar­ Puisque chacun m'appelle l'ESPRIT


Autres temps, quer par sa toilette, tout en elle doit DE NOËL!
autres mœurs!... être modeste, son maintien comme Noël béni à tous et heureux départ
ses vêtements... pour l'An Nouveau ! ■
Le thème du numéro de ce journal
nous a conduites tout droit aux ar­ ...«Pour sa santé morale et physi­ Huguette Muller
chives où nous avons puisé pour que la garde a besoin de récréations
vous quelques sujets de méditation légitimes, de distractions saines, de
dans le cours d'éthique donné à La lectures intéressantes. Sur le chapi­
Source par M. Dr Ch. Krafft: « L'étu­ tre des lectures elle sera sévère
de de la tenue morale, de la bien­ avec elle-même, laissant de côté les
séance, des mœurs, ce dernier ter­ livres malfaisants qui souillent l'es­ Noël chez les
me étant pris dans son sens le plus prit et le cœur...» A méditer! ■
large, voilà le domaine de l'éthique. M.-C. Siegfried-Ruckstuhl sourciennes à travers
La garde-malade doit conformer sa H. Muller la Suisse
vie à l'éthique la plus stricte, d'abord
parce qu'elle doit être honnête tout St-Gall-Appenzell: vendredi 3 dé­
simplement, ensuite parce qu'elle cembre 1993 dès 12 h 15, confise­
est femme. C'est une nécessité que rie Spoeri à Teufen.
l'infirmière soit bien élevée, puis­ Zürich: samedi 4 décembre 1993,
qu'elle pénètre dans l'intimité de ses
malades de tout âge et de tout sexe,
Vœux de la présidente 14 h, salle Hotzestrasse 56, Tram
11 et 14, arrêt «Schaffhauserplatz».
et ne peut le faire que si elle est cor­ de l’Association Berne: mardi 14 décembre 1993,
recte dans ses paroles, dans ses 15 h, à Diemtigen, s'annoncer au
gestes, dans sa toilette, dans la ma­ Qui es-tu? 033/81 12 61.
nière de se tenir et de s'entretenir.» Qui es-tu? toi qui chaque hiver, au Neuchâtel: mercredi 8 décembre
solstice 1993, 15 h, Temple des Valangi-
...«Toute sa vie, la garde-malade Fais plâner chez nous cette odeur nes, tram 8, «arrêt Valangines».
doit lutter patiemment et courageu­ de pain d'épice? Yverdon: lundi 6 décembre 1993,
sement contre ses défauts de carac­ Qui es-tu? toi qui permet un tel 14 h, salle de Paroisse, avenue
tère, qui diminuent, plus qu'elle ne le éclairage? Pestalozzi.
pense, sa valeur professionnelle. Sur nos villes et villages, est-ce en La Broyé: mardi 7 décembre 1993,
camoufler l'âge? 19 h, fondue au café de la Nouvel­
...«La garde n'a pas à corriger le Qui es-tu? toi qui nous pousse, mal­ le Poste à Moudon.
tempérament de ses malades; son gré nous parfois La Côte: jeudi 16 décembre 1993,
devoir est de les supporter comme A ouvrir notre porte et dire - entre dès 11 h 30, Hôtel du Mont-Blanc
ils sont, d'être elle-même polie, af­ chez moi! à Morges.
fable. Elle donne ainsi un exemple Qui es-tu ? toi qui fait oublier l'oppu- Genève» jeudi 9 décembre 1993,
de possession de soi, qui calme les lence 1 5 h, salle de la Roseraie, rue Ma-
malades les plus indociles en aug­ Et partager, s'enrichissant des dif­ ladière 2, tram 12, arrêt «rue Blan­
mentant leur confiance dans leur in­ férences? che».
firmière... Qui es-tu ? toi qui change nos maté­ Lausanne» mercredi 15 décembre
rielles valeurs 1993, 14 h 30, à l'Ecole La Sour­
...« Le vrai dévouement commence Pour tout simplement laisser parler ce, salle 10.
par s'oublier soi-même, il ne s'épar­ notre cœur? Vevey-Montreux: mardi 21 dé­
gne pas la peine, il ne se plaint pas, il Je suis Celui qui accompagne cha­ cembre 1993, 15 h, salle de Pa­
s'accomode de tout, il s'efforce de cun de vous roisse de Vevey (face au musée
bien faire sans se troubler ni se fâ­ Chaque hiver suis toujours fidèle au Jenisch).
cher, il n'attend aucune récompen­ rendez-vous,
se ici-bas... Avec moi, l'on allège peines, soucis Les lieux exacts seront aussi men­
et tracas, tionnés sur la carte de Noël adres­
.. .«Vis-à-vis de ses supérieurs, vis- Bien souvent compagnons de route sée à chacune.
à-vis des personnes qui l'emploient, ici-bas.
la garde est respectueuse, docile, Vous ne faites que passer, moi, je Ces fêtes sont ouvertes à tous,
polie et complaisante... suis éternel Sourciennes et Sourciens. ■

6/1993 19
Dialogue

Pour cette fin Changement


Un kilo de
[•PI Pour l'année 1 994, nous vous in­
bonne humeur d'année 1993 ,
formons que le journal paraîtra 5
Nelly Mercier
fois.
le comité de rédaction Cette décision a été prise pour
permettre à notre publication de
JL
souhaite a chaque conserver les mêmes prix
d'abonnement qu'en 1993 et de
lectrice et lecteur maintenir l'équilibre qualité-prix,
nous avons besoin de votre ap­
Editions Ouverture
des fêtes riches: pui et comptons sur vous pour
trouver de nouveaux abonnés et
A travers le récit de son enfance et de
de paix, nous proposer de la publicité.
son adolescence, Nelly Mercier s’adres­
se à vous, ses collègues sourciennes. de joie, Avec nos vœux chaleureux
Bulletin de commande en page 9. pour une année riche et belle.
de santé. Le comité

20 6/1993 CH0-
Faire-part

bonheur de Christine (volée avril Danielle Robert (volée 1938) le 17


Mariage 85) et Stéphane Piffaretti-Zahnd à juin 1993.
Cormondrèche.
Elisabeth Jaques-Moreillon (volée
Sophie Addor (volée FCIA mars
juin 1931) est décédée en septem­
90) a épousé Sylvain Lengacher le Félicitations et meilleurs vœux!
bre à Johannesburg.
21 août à Echandens.
Lucy Gonin-Amiet (volée 1933)
Vœux chaleureux à tous les deux! Décès est décédée le 12 octobre 1993 à
Prétoria. Elle était la sœur de Ma-
delaine Schneiter-Amiet (volée
Naissances Lors de la journée Source 1993,
1931 ).
nous avons appris les décès de:
Claire est venue rejoindre Matthieu Clara Bonjour-Delacrétaz (volée Toute notre sympathie.
le 23 juin 93 chez Pierrette (volée 1918).
Oct. 81) et André Meige-Morier à
Alice Bornand-Emery (volée 1918)
Sugnens.
à Morges. Nous venons d'apprendre le dé­
Aurélien Grégoire est né le 28 juil­ Emma Rouffy (volée 1923) à cès de Mme Nicole Exchaquet
let pour le bonheur d'Anne (volée Saint-Légier. survenu le mercredi 7.1 octobre
avril 80) et Rémy Giauque-Martin à 1993.
Jeanne Piguet (volée 1933) à Un hommage lui sera rendu dans
Puplinge.
Prilly. le prochain numéro du Journal.
Fanny, accueillie par son grand frè­ Berthe Magnin (volée 1933) à Be- Nos pensées de sympathie à sa
re, est née le 7 octobre pour le gnins. famille, à ses amies et amis.

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La Vignettaz Les textes à publier sont à adres­
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