Vous êtes sur la page 1sur 83

REPUBLIQUE DU CAMEROUN REPUBLIC OF CAMEROON

Paix-Travail-Patrie Peace-Work-Fatherland
******* *******
MINISTERE DES AFFAIRES SOCIALES MINISTRY OF SOCIAL AFFAIRS
******* *******

L’accessibilité des personnes handicapées


aux infrastructures et édifices publics
ou ouverts au public
=°=°=°=
Guide pratique et mode d’emploi

«Une personne handicapée dans un aménagement accessible est une


personne valide. Par contre, une personne valide dans un aménagement
non accessible est une personne handicapée ».

L.P. Grosbois

Yaoundé, juillet 2008.


SOMMAIRE

Page
Préface …………………………………………………………………………………………………………….
4

1- Généralités sur le handicap ……………………………………………………………………….. 5

1.1. Définition ……………………………………………………………………………………………….. 6

1.2. Typologie…………………………………………………………………………………………………. 6

2- Problématique de l’accessibilité des personnes


handicapées aux édifices/infrastructures…………………………………………..…….. 9

2.1. Considérations Générales …………………………………………..……………………… 10

2.2. Dimensions anthropométriques …………………………………………………..……. 11

3- Cadre juridique en matière d’accessibilité………………………………………….…... 17

3.1 . Convention relative aux droits des personnes handicapées……… 18

3.2. Règles des Nations Unies pour l’égalisation des chances des
personnes handicapées………………………………………………………………………… 20

3.3. Constitution ………………………………………………………………………………….…….. 21


3.4. Loi N°83/013 du 21 juillet 1983 relative à la
protection des personnes handicapées ………………………………………..… 21

3.5. Décret N°90/1516 du 26 novembre 1990 fixant les modalités


d’application de la loi N°83/013 du 21 juillet 1983 relative à la
protection des personnes handicapées………………………………………….. 21

3.6. Circulaire N° 003/CAB/PM du 18 avril 2008 relative au


respect des règles régissant la passation, l’exécution et le
22
contrôle des marchés publics……………………………………………………………
2
4- Quelques recommandations pratiques………………………………..…………………. 23

4.1. Bâtiments……………………………………………………………………………………………….. 24

4.2. Voiries……………………………………………………………………………………………….……. 37

4.3. Moyens de transports…………………………………………………………………….….. 47

5- Cahiers des Clauses Techniques Particulières (CCTP)………………………. 49

5.1. CCTP dans le domaine du bâtiment…………………………..…………….………… 50

5.2. CCTP dans le domaine des aménagements publics


et des équipements collectifs ……………………………………………….…………. 55

5.3. CCTP dans le domaine des routes……………………………………..………………. 56

5.4. CCTP dans le domaine des transports…………………………………………….…. 61

Bibliographie…………………………………………………………………………………………………… 66

ANNEXES………………………………………………………………………………………………………… 67

3
PREFACE

Le handicap ou plus largement le problème de mobilité doit s’appréhender en fonction


de l’environnement qui concerne toute la chaîne de déplacement. Un environnement
inaccessible est un frein pour l’accomplissement des actes simples de la vie quotidienne.
On pourrait dès lors affirmer avec L.P. Grosbois1 qu’ « Une personne handicapée
dans un aménagement accessible est une personne valide. Par contre, une personne
valide dans un aménagement non accessible est une personne handicapée ».
En fait la possibilité de se mouvoir et de se déplacer, aussi bien à l’intérieur du cadre
bâti que dans les espaces publics et les transports, conditionne l’insertion sociale de chaque
citoyen. Comment en effet s’instruire, travailler, se distraire, participer à la vie de la cité si l’on
ne peut se déplacer et accéder dans les lieux où se pratiquent les activités éducatives,
professionnelles, culturelles et sociales.
Traiter de l’accessibilité pour tous, c’est agir sur les moyens nécessaires à mettre en
œuvre pour que sans exclusion ni discrimination, tout citoyen qui se trouve en situation de
handicap, définitive ou momentanée, puisse avoir la liberté de se déplacer et d’accéder à un
lieu, à un espace ou à un service en toute autonomie.
Créer un espace public pour tous est possible. Plusieurs études de la Banque Mondiale
ont d’ailleurs montré que rendre les bâtiments accessibles aux personnes handicapées ajoute
moins d’un jour pour cent au coût total de la construction si les éléments y relatifs sont
incorporés dès le stade de la conception. Cela requiert toutefois des connaissances
architecturales, urbanistiques ou anthropométriques, et la participation de tous les acteurs.
En effet, les personnes à mobilité réduite et spécifiquement les personnes handicapées
sont souvent confrontées à l’ignorance ou à une méconnaissance de leurs besoins de la part
des maîtres d’ouvrages, des architectes, des entrepreneurs et des décideurs divers.
C’est dire l’intérêt du présent Guide qui dégage la problématique de l’accessibilité des
personnes handicapées aux infrastructures et édifices publics ou ouverts au public, rappelle le
cadre juridique y afférent, présente quelques illustrations de prise en compte de l’accessibilité
de ces personnes à l’environnement bâti et aux voiries et indique les normes techniques à
observer. Il entend ainsi faciliter la tâche aux décideurs, planificateurs, architectes,
maquettistes et tous autres intervenants dans les projets de construction en milieu urbain ou
rural pour la mise en œuvre effective des prescriptions légales et réglementaires en la matière,
notamment la Circulaire N° 003/CAB/PM du 18 avril 2 008 relative au respect des règles
régissant la passation, l’exécution et le contrôle des marchés publics.
Avec la reprise de la croissance économique qui ouvre la voie à de grands chantiers de
construction d’édifices, de routes et d’infrastructures sociales diverses, ceux-ci devraient
prendre en compte l’approche handicap dans leur réalisation, toute chose de nature à donner
une plus grande visibilité à la politique volontariste du Président de la République, Son
Excellence Monsieur Paul BIYA qui place l’Homme au cœur de tout processus de
développement et qui a fait de la lutte contre l’exclusion sociale son cheval de bataille./-

Le Ministre des Affaires Sociales

Catherine BAKANG MBOCK

1
« Handicap et construction », Ed. du Moniteur, 1984.
4
1- GENERALITES SUR LE HANDICAP

5
1.1.DEFINITION

Le Britannique Philip WOOD définit le handicap comme la conséquence des maladies


sur la personne, en les analysant selon trois plans :
- La déficience, correspondant à l’altération d’une structure ou d’une fonction
psychologique physiologique ou anatomique ;
- l’incapacité qui est une réduction partielle ou totale de la capacité d’accomplir de façon
normale une activité ;
- le désavantage, conséquence de la déficience ou de l’incapacité sur les conditions
d’insertion sociale, scolaire ou professionnelle. Résultante de l’interaction entre la
personne porteuse de déficience ou d’incapacité et l’environnement, l’importance du
désavantage est étroitement liée à l’environnement, qui peut soit le minimiser soit
l’amplifier.

Au Cameroun, la personne handicapée est juridiquement désignée dans la loi N°


83/013 du 21 juillet 1983 relative à la protection des personnes handicapées, en son article 1er,
comme « Toute personne qui, frappée d’une déficience physique ou mentale,
congénitale ou accidentelle, éprouve des difficultés à s’acquitter des fonctions
normales à une personne valide ».

La définition sus évoquée mérite d’être complétée par celle de la Convention des
Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées du 13 décembre 2006 dont le
paragraphe 2 de l’article 1er affirme que : « Par personnes handicapées on entend des
personnes qui présentent des incapacités physiques, mentales, intellectuelles ou
sensorielles durables, dont l’interaction avec diverses barrières peut faire obstacle à
leur pleine et effective participation à la société sur la base de l’égalité avec les autres ».

Suivant l’article 2 de la loi n°83/013 du 21 juille t 1983 relative à la protection des


personnes handicapées, « Le handicap est constaté par un médecin qui délivre
gratuitement une attestation indiquant la nature du handicap ainsi que le taux
d’invalidité ». Cette attestation donne lieu à l’établissement au profit de l’intéressé d’une
Carte Nationale d’Invalidité délivrée par le Ministre des Affaires Sociales.

1.2.TYPOLOGIE

Les travaux de Philip Wood constituent dans les années 1980, le fondement de la
classification internationale des handicaps (CIH), élaborée à l’initiative de l’Organisation
Mondiale de la Santé (OMS).

La classification française inspirée des travaux sus évoqués distingue huit grandes
catégories de déficiences ainsi qu’il suit :

1- déficiences intellectuelles et difficultés du comportement ;


2- déficiences du psychisme ;
3- déficiences de l’audition ;
4- déficiences du langage et de la parole ;
5- déficiences de la vision ;
6- déficiences viscérales et générales ;
7- déficiences de l’appareil locomoteur ;
8- déficiences esthétiques.

Au Cameroun, on distingue trois principales catégories de personnes handicapées : les


handicapés physiques, les handicapés mentaux et les polyhandicapés. Y sont parfois
assimilés les grands malades et les surdoués.
6
Catégorie 1 : Les handicapés physiques

Sous –groupe 1 : les handicapés moteurs et amputés

Type 1 : les handicapés moteurs


Ce type comprend les paraplégiques, les monoplégiques, les quadriplégiques, les
hémiplégiques.

Type 2 : les lépreux blanchis


Il s’agit ici des personnes porteuses de séquelles handicapantes de la lèpre.

Type 3 : les amputés et les mutilés


Ce sont les personnes qui, à un moment donné de leur vie, à la suite d’un accident,
d’une guerre, d’une maladie, ou d’une pratique culturelle, se retrouvent avec un
membre ou un organe supprimé partiellement ou totalement.

Sous-groupe 2 : les handicapés sensoriels

Type 1 : les aveugles et les malvoyants


Dans ce type, on retrouve ceux qui ne voient pas du tout, les borgnes ainsi que toutes
les personnes porteuses d’un déficit visuel ou d’une maladie permanente de l’œil.

Type 2 : les sourds et les muets


Ce type comprend les sourds, les muets, les sourds – muets, les malentendants.

Catégorie 2 : Les handicapés mentaux

Les handicapés mentaux sont des personnes qui ont l’âge mental inférieur à l’âge
réel, soit un quotient intellectuel inférieur à 70 et qui souffrent des troubles de
comportement affectant la conduite et les relations avec l’environnement physique et humain.
Les causes sont innées ou acquises.

Les handicapés mentaux se retrouvent en majorité dans les grandes agglomérations.


Leurs caractéristiques sont fonction de la typologie suivante :

Type 1 : les autistes


Ce sont des personnes caractérisées par le repli sur soi-même, le déficit de
communication, les gestes stéréotypés et une perte de contact avec la réalité antérieure.

Type 2 : les épileptiques


Ce sont des personnes atteintes d’une crise chronique d’activité des neurones
provoquant des brusques attaques convulsives avec perte de conscience.

Type 3 : les psychotiques


Ce sont ceux qui présentent une altération des fonctions intellectuelles et des troubles
de la personnalité caractérisées par des hallucinations et des délires.

Type 4 : les mongoliens


Ce sont des personnes atteintes du mongolisme, qui est une aberration chronique dès
la naissance appelée trisomie 21. Il se caractérise par un faciès typique des yeux bridés, une
petite tête, une communication difficile, une arriération mentale et d’autres malformations
surtout cardiaques.

7
Type 5 : les arriérés mentaux ou débiles mentaux
Ce sont des personnes caractérisées par un âge mental inférieur à l’âge réel déterminé
par le quotient intellectuel inférieur au normal (70), ce qui les rend par conséquent faible
d’esprit, idiot et imbécile. On distingue selon la gravité :
- les débiles légers ;
- les débiles modérés ;
- les débiles sévères ;
- les débiles profonds.

Catégorie 3 : Les polyhandicapés

Dans cette catégorie se retrouvent les personnes porteuses de plus d’un handicap à
l’instar notamment de certains albinos qui présentent à la fois des problèmes de peau ou de la
vue, des aveugles sourds, des infirmes moteurs cérébraux (IMC) et des handicapés de la lèpre
qui présentent à la fois des déficiences aux niveaux moteur et sensoriel.

Sont parfois assimilées aux personnes handicapées, les personnes porteuses de


maladies dites handicapantes encore appelées les malades chroniques. On y retrouve :
- les malades d’hypertension artérielle ;
- les malades drépanocytaires ;
- les malades du sida ;
- les malades du cancer ;
- les malades du diabète.

En marge de ces catégories, il y a des personnes ayant des besoins d’encadrement


éducatif spécial à l’instar des surdoués.

8
2- PROBLEMATIQUE DE L’ACCESSIBILITE
DES PERSONNES HANDICAPEES
AUX EDIFICES / INFRASTRUCTURES

9
2.1. CONSIDERATIONS GENERALES

L’aménagement de l’espace public dans le monde est une préoccupation fort ancienne. La
ville a été principalement pensée à partir du bâti, créant des vides qui s’articulent avec plus ou
moins de bonheur.

Les rues et les places sont essentielles : elles forment la liaison entre les habitations et
les lieux de rencontres que sont les halls, les marchés, les fontaines, les parcs de
stationnement … De plus en plus de véhicules motorisés circulent et stationnent, ce qui
augmente la congestion, la pollution, le bruit et l’agressivité. On assiste ainsi à l’accroissement
de l’espace piéton lentement grignoté par l’élargissement des rues et le boom de l’immobilier.

La circulation toujours plus dense et l’augmentation des services offerts aux


automobilistes ont soumis les citadins à un encombrement croissant. Les réseaux viaires
(voiries et trottoirs) sont conçus en terme de calibrage des voies, de fluidité du trafic et de
sécurité.

Dans les villages aussi, l’automobile a déstructuré le tissu social ; la grand’ rue est
devenue « traversée d’agglomérations ».

Le 20e siècle est marqué par une spécialisation et une rationalisation de l’espace. Des
éléments pour régulariser la circulation des véhicules et des personnes sont inventés ; les feux
tricolores, les dispositifs de signalisation routière, les panneaux de signalisation en tout genre
font leur apparition.

Il y a lieu de constater cependant que les infrastructures et bâtiments publics ou ouverts


au public ont très souvent été conçus sans tenir compte de l’accessibilité (portes, passages,
couloirs, trottoirs, revêtement de sols, rampes d’accès, toilettes, ascenseurs, escaliers,
marches…) de certaines catégories de personnes notamment les personnes handicapées.

En effet les problèmes de circulation dans les espaces publics et d’accessibilité aux
édifices offrant des services au public et aux moyens de transport de masse sont plus
complexes s’agissant des personnes à mobilité réduite, les difficultés de déplacement et
l’inadaptation de l’environnement constituant très souvent des barrières, facteur de handicap et
d’exclusion sociale dans la mesure où elles ne facilitent pas à ces personnes
l’accomplissement des actes de la vie quotidienne ni la jouissance de leurs droits.

Il est donc nécessaire d’adapter l’environnement aux besoins des personnes


handicapées afin d’assurer la pleine participation de ces dernières à la vie de la société et à
toutes les activités de développement.

10
2.2. DIMENSIONS ANTHROPOMETRIQUES

2.2.1 Les difficultés motrices

Les aides à la marche

Les concepteurs et les aménageurs de


l’espace public doivent principalement appliquer
les principes d’accessibilité pour des personnes
ayant recours à des aides à la mobilité.
Comme ces aides à la marche ont des
dimensions spécifiques, il y a lieu d’en tenir
compte dans la conception et l’aménagement
des cheminements, des passages et des
entrées d’immeubles.
En effet, les
personnes avec une
canne ou des béquilles
occupent en largeur un
espace minimal de 75 à 90 cm; les personnes
encombrées ou accompagnées d’un aidant
nécessitent de 1,10 à 1,20 m et le parent
poussant un landau occupe 1,70 m en longueur.
Pour tous, la nature de la surface du sol
est primordiale. Le revêtement doit être plan,
non glissant et praticable par tous les temps.

Les fauteuils roulants

Il existe différentes sortes de


fauteuils roulants : à commande manuelle
ou électrique, «à pousser», sportif,
ultraléger, à grandes roues avant, ...
Le fauteuil roulant électrique avec
moteur et batteries convient pour les
personnes plus faibles. La grande
différence avec le fauteuil manuel, c’est son
poids; le fauteuil électrique équipé de ses
batteries pèse de 40 à 140 kg.
Les fauteuils roulants dont les
dimensions correspondent à la norme ISO
7193 (1,20 m x 0,70 m) représentent 85 %
du marché. Des modifications de forme et
de conception, le choix des couleurs et de
nouveaux matériaux ont transformé l’image
du fauteuil roulant. Les améliorations
technologiques le rendent plus léger, plus
maniable, plus stable et plus facilement
repliable.

11
Mesures
D’un point de vue anthropométrique, la personne en fauteuil roulant occupe une largeur
de plus ou moins 90 cm.
Cependant, au niveau des voiries, une largeur de 1,20 m est indispensable pour
permettre le passage en présence d’un obstacle.
Pour les personnes en fauteuil roulant manuel, leurs performances de déplacement
dépendent de leur capacité musculaire. La circulation est en effet plus aisée sur des
cheminements en pente dont la dénivellation ne dépasse pas 5 cm/m sur 10 m maximum. Plus
la pente est importante, plus elle doit être courte.
Le dévers (pente transversale) provoque également une fatigue qui, à la longue, devient
rapidement insupportable lorsqu’il dépasse 2 cm/m.
Malgré ses possibilités de progression, le fauteuil électrique est incapable de franchir
aisément des ressauts de plus de 2 cm. Ce franchissement est surtout rendu difficile par le fait
que le diamètre des roues directionnelles est plus petit que celui des roues motrices.

Les zones de préhension

Atteindre et voir sont des «gestes»


quotidiens. Suivant la taille et la position (debout ou
assise), l’atteinte et la vision varient. Le concepteur
doit en tenir compte.
La zone d’atteinte de la personne circulant en
fauteuil roulant est comparable à celle de la
personne valide assise. Cependant, deux facteurs
différencient ces personnes :

• l’encombrement du fauteuil roulant, qui gêne


l’atteinte frontale par l’emprise des jambes;
• la déficience : paraplégie (paralysie des
membres inférieurs), hémiplégie et
tétraplégie (paralysie des membres
inférieurs et supérieurs).

Pour certains interviennent également :

• la perte de l’équilibre;
• l’impossibilité de soulever les avant-bras.

Pour les personnes qui ont des difficultés


de coordination des membres ou des
déformations de la main, la forme des commandes
(boutons, poignées) doit être telle qu’elle puisse
autoriser une manipulation approximative.
Une personne dont le tronc est immobile,
installée dans un fauteuil roulant, ne peut atteindre
aisément que ce qui se trouve à une hauteur
comprise entre 0,55 m et 1,50 m. De plus, l’atteinte de la personne tétraplégique ne dépasse
pas l’enveloppe du fauteuil roulant. Dans ce cas, l’atteinte se limite à la hauteur des
accoudoirs. La hauteur conseillée pour ces personnes est 0,80 m. Parfois, seul un dispositif de
télécommande peut lui permettre de retrouver son autonomie.
12
Les aires de rotation
Le critère d’encombrement et de mobilité
du fauteuil roulant doit être pris comme norme
minimale pour effectuer des aménagements.
Il s’agit de normes «standard»
applicables sans difficulté dans un grand
nombre d’espaces publics. C’est pourquoi de
nombreuses prescriptions sont associées aux
dimensions et aux caractéristiques du fauteuil
roulant.
Un espace suffisant pour la circulation
d’un fauteuil roulant offre également aux
personnes qui se servent d’autres aides
techniques une mobilité optimale et, dès lors, un
confort accru. Avancer, tourner, se retourner,
revenir en arrière avec un fauteuil roulant
détermine les caractéristiques des aires de
rotation. Ces caractéristiques sont regroupées
dans les notions de «passage» et de «rotation».
La largeur minimale d’un passage est de
1,20 m.

Pour effectuer une rotation à


90°, la surface nécessaire est de
1,20 x 1,20 m.

Pour effectuer une


rotation à 180°, la surface est de
1,50 x 1,50 m. En terme de
diamètre, la dimension minimale
pour manœuvrer est de 1,50 m et
de 1,70 m pour être confortable.

Le fauteuil roulant à
propulsion électrique requiert
quant à lui un diamètre pouvant
atteindre 1,70 m.

13
Les zones de vision

L’axe de la zone de vision


commune pour une personne debout et une
personne assise se situe à +/- 1,40 m. Une
personne aveugle ne peut faire usage des
informations présentées que si elles sont doublées
par une écriture en relief ou par un signal sonore ou
si elles sont transmises oralement.

2.2.2 Les difficultés visuelles

Une personne sur cent est malvoyante, c’est-à-dire qu’elle a une vision amoindrie ou
une anomalie visuelle (floue ou tubulaire) qui ne peut être corrigée par des lunettes ou des
verres de contact. En tant que piéton, elle s’oriente principalement grâce aux contrastes de
couleurs, de formes ou grâce aux différences tactiles du sol.

Une personne sur mille est reconnue aveugle : cécité totale (pas de perception
lumineuse) ou fonctionnelle (acuité visuelle égale ou inférieure à 1/10). Le plus souvent, cette
personne s’oriente grâce aux informations auditives et tactiles. La canne blanche constitue une
aide technique importante.

La plupart du temps, les personnes handicapées de la vue préparent et étudient le trajet


à parcourir. Elles circulent en général au milieu du trottoir par crainte des obstacles qui
peuvent surgir tant des immeubles que de la voirie. La largeur qui leur est nécessaire pour
circuler en toute aisance est de 90 cm et, avec un chien guide, de 110 cm.

14
Pour reconnaître le chemin, elles balayent le sol de droite à gauche sur toute la largeur
du corps à l’aide de la canne pour détecter les obstacles et les lignes de conduite.

Ces lignes de conduite sont formées par des éléments de terrain «naturels»
ininterrompus : une rangée de façades, le bord d’une pelouse, une bordure de trottoir, un mur,
un grillage élevé à partir du sol, un caniveau dans une rue piétonne.
Idéalement, une zone de marche doit être praticable c’est-à-dire que les trottoirs, les passages
et les plateaux doivent être plans, réguliers, sans interruption et antidérapants par tous les
temps. Le dégagement des obstacles de la zone de marche est une première étape pour
rendre les espaces publics accessibles aux personnes handicapées de la vue. Une deuxième
étape est le rétablissement ou la construction de lignes de conduite naturelles, ininterrompues.

Le mode de guidage auditif peut être classé sous deux catégories :

 le guidage passif fourni par tous les réflecteurs de l’ambiance sonore : ce sont les
éléments stables d’une hauteur minimale de 2 m. Il s’agit en général de murs mais ça
peut aussi être une haie de feuillage dense et persistant. Des zones végétales
entretenues, de hauteur modeste et placées côté chaussée, augmentent le confort à la
marche du piéton aveugle qui dispose ainsi d’une meilleure protection.
 le guidage actif est constitué par le bruit émis par les véhicules qui circulent sur la
chaussée. Ceux-ci permettent au piéton aveugle d’estimer la distance qui le sépare de
la chaussée, de s’orienter, de se guider. Le guidage peut aussi être le fait de sources
sonores répétées, comme le bruit de pas ou le jeu de fontaines.

Les obstacles doivent être idéalement perceptibles au sol dans leur globalité.

2.2.3 Les difficultés d'audition

Pour les personnes sourdes ou malentendantes, un aménagement adapté de l’espace


public est essentiel afin de leur permettre d’y évoluer en toute autonomie. En effet, même si sa
déficience ne se manifeste par aucun signe extérieur, la personne sourde ou malentendante
est affectée par l’environnement. C’est pourquoi, certains aménagements concrets peuvent
faciliter ses déplacements, sachant qu’elle compense son handicap par les signes et son sens
du toucher :

• La lumière naturelle ou artificielle joue un rôle considérable car elle permet d’apprécier
des situations dans l’espace. Il faut procurer le maximum de lisibilité, par exemple, par
le contraste des couleurs, des formes et des matières. Les malentendants ont recours à
la technique gestuelle et labiale pour communiquer. Il est donc très important que la
lumière soit bonne pour interpréter les signes du visage et des mains.
• Le contrôle de l’ambiance sonore est important pour pouvoir capter les sons à l’aide
d’un appareil acoustique. Les personnes ont des difficultés pour comprendre les sons et
les mots dans un environnement trop bruyant.
• Les messages d’information sonores doivent être doublés par une transcription visuelle.
L’information peut être présentée sous forme de texte ou de symboles. Pour les
personnes ayant à la fois des difficultés visuelles et auditives, l’information tactile est un
complément important.

15
2.2.4 Les difficultés d'apprentissage.

La demande d’accessibilité à l’environnement pour les personnes avec des difficultés


d’apprentissage est de plus en plus grande. En effet, l’influence pressante du trafic autour
d’eux nécessite la prise de décisions rapides, déterminantes et un comportement logique.

C’est pourquoi il est très important que l’environnement construit soit organisé selon un
plan d’ensemble simple qui permette à chacun de s’orienter facilement. De plus, ce qui se fait
pour les personnes avec des difficultés d’apprentissage peut également servir aux enfants et
aux touristes qui ne parlent pas notre langue. Les pictogrammes et équipements pour
personnes malvoyantes peuvent également faciliter leur déplacement.

2.2.5 Les convulsions et les allergies

Les convulsions sont généralement provoquées par les crises d’épilepsie pendant
lesquelles les personnes sont sujettes aux chutes, risquant ainsi de se blesser. Pour réduire le
risque d’accident grave, il convient donc d’éviter, dans la mesure du possible, les arêtes
tranchantes et les angles aigus. Les personnes ayant des allergies peuvent être sensibles à la
poussière, au pollen, au poil animal. Certaines personnes sont sensibles au contact de
substances telles que le nickel, le chrome et le caoutchouc. Le choix de plantes et de
matériaux appropriés permet de rendre la rue plus accueillante pour ces personnes.

16
3- CADRE JURIDIQUE EN MATIERE
D’ACCESSIBILITE

17
Le problème de l’accessibilité des personnes handicapées aux infrastructures et
édifices publics ou ouverts au public constitue une préoccupation mondiale. C’est ce qui
explique sa prise en compte aussi bien dans les instruments juridiques internationaux qu’au
plan national.

Au plan international, on peut citer certaines dispositions pertinentes notamment:


- de la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées
adoptée par l’Assemblée Générale le 13 décembre 2006 ;
- des Règles des Nations Unies pour l’égalisation des chances des personnes
handicapées adoptées le 20 décembre 1993.
Au plan national, il y a lieu de relever:
- la Constitution ;
- la loi N°83/013 du 21 juillet 1983 relative à la p rotection des personnes
handicapées ;
- le décret N°90/1516 du 26 novembre 1990 fixant les modalités d’application de la
loi N°83/013 du 21 juillet 1983 relative à la prote ction des personnes handicapées ;
- la circulaire n°003/CAB /PM du 18 avril 2008 relat ive au respect des règles
régissant la passation, l’exécution et le contrôle des marchés publics.

3.1 AU PLAN INTERNATIONAL

3.1.1 Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes
handicapées (Extraits)

Article 2 – Définitions

Aux fins de la présente convention :

On entend par « aménagement raisonnable » les modifications et ajustements


nécessaires et appropriés n’imposant pas de charge disproportionnée ou indue apportés, en
fonction des besoins dans une situation donnée, pour assurer aux personnes handicapées la
jouissance ou l’exercice, sur la base de l’égalité avec les autres, de tous les droits de l’homme
et de toutes les libertés fondamentales ;

On entend par « conception universelle », la conception de produits, d’équipements,


de programmes et de services qui puissent être utilisés par tous, dans toute la mesure
possible, sans nécessiter ni adaptation ni conception spéciale. « La conception universelle »
n’exclut pas les appareils et accessoires fonctionnels pour des catégories particulières de
personnes handicapées là où ils sont nécessaires.

Article 9 – Accessibilité

I. Afin de permettre aux personnes handicapées de vivre de façon indépendante et de


participer pleinement à tous les aspects de la vie, les Etats Parties prennent des mesures
appropriées pour leur assurer sur la base de l’égalité avec les autres, l’accès à
l’environnement physique, aux transports, à l’information et à la communication, y compris
aux systèmes et technologies de l’information et de la communication, et aux autres
équipements et services ouverts ou fournis au public, tant dans les zones urbaines que
rurales. Ces mesures, parmi lesquelles figurent l’identification et l’élimination des obstacles
et barrières à l’accessibilité, s’appliquent, entres autres :

a) Aux bâtiments, à la voirie, aux transports et autres équipements intérieurs ou extérieurs,


y compris les écoles, les logements, les installations médicales et les lieux de travail ;

18
b) Aux services d’information, de communication et autres, y compris les services
électroniques et les services d’urgence ;

II. Les Etats Parties prennent également des mesures appropriées pour :

a) Elaborer et promulguer des normes nationales minimales et des directives relatives à


l’accessibilité des installations et services ouverts ou fournis au public et contrôler
l’application de ces normes et directives ;

b) Faire en sorte que les organismes privés qui offrent des installations ou des services qui
sont ouverts ou fournis au public prennent en compte tous les aspects de l’accessibilité
par les personnes handicapées ;

c) Assurer aux parties concernées une formation concernant les problèmes d’accès
auxquels les personnes handicapées sont confrontées ;

d) Faire mettre en place dans les bâtiments et autres installations ouverts au public une
signalisation en braille et sous des formes faciles à lire et à comprendre ;

e) Mettre à disposition des formes d’aide humaine ou animalière et les services de


médiateurs, notamment de guides, de lecteurs et d’interprètes professionnels en langue
de signes, afin de faciliter l’accès des bâtiments et autres installations ouverts au
public ;

f) Promouvoir d’autres formes appropriées d’aide et d’accompagnement des personnes


handicapées afin de leur assurer l’accès à l’information ;

g) Promouvoir l’accès des personnes handicapées aux nouveaux systèmes et


technologies de l’information et de la communication, y compris l’Internet ;

h) Promouvoir l’étude, la mise au point, la production et la diffusion de systèmes et


technologies de l’information et de la communication à un stade précoce, de façon à en
assurer l’accessibilité à un coût minimal.

Article 20 – Mobilité personnelle.

Les Etats Parties prennent des mesures efficaces pour assurer la mobilité personnelle
des personnes handicapées, dans la plus grande autonomie possible, y compris en :

b) Facilitant l’accès des personnes handicapées à des aides à la mobilité, appareils et


accessoires, technologies d’assistance, formes d’aide humaine ou animalière et
médiateurs de qualité, notamment en faisant en sorte que leur coût soit abordable.

Article 26 – Adaptation et réadaptation

I. Les Etats Parties prennent des mesures efficaces et appropriées, faisant notamment
intervenir l’entraide entre pairs, pour permettre aux personnes handicapées d’atteindre et de
conserver le maximum d’autonomie, de réaliser pleinement leur potentiel physique, mental,
social et professionnel, et de parvenir à la pleine intégration et à la pleine participation à tous
les aspects de la vie. A cette fin, les Etats Parties organisent, renforcent et développent des
services et programmes diversifiés d’adaptation et de réadaptation, en particulier dans les
domaines de la santé, de l’emploi, de l’éducation et des services sociaux, de telle sorte que
ces services et programmes :

c) Facilitent la participation et l’intégration à la communication et à tous les aspects de la


société, soient librement acceptés et soient mis à la disposition des personnes
handicapées aussi près que possible de leur communauté, y compris dans les zones
rurales ;
19
Article 27 – Travail et emploi

Les Etats Parties reconnaissent aux personnes handicapées, sur la base de l’égalité avec
les autres, le droit au travail, notamment à la possibilité de gagner leur vie en accomplissant un
travail librement choisi ou accepté sur un marché du travail, et dans un milieu de travail
ouverts, favorisant l’inclusion et accessibles aux personnes handicapées. Ils garantissent et
favorisent l’exercice du droit au travail, y compris pour ceux qui ont acquis un handicap en
cours d’emploi, en prenant des mesures appropriées, y compris des mesures législatives, pour
notamment :

d) Permettre aux personnes handicapées d’avoir effectivement accès aux programmes


d’orientation technique et professionnel, aux services de placement et aux services de
formation professionnelle et continue offerts à la population en général ;

i) Faire en sorte que des aménagements raisonnables soient apportés aux lieux de
travail en faveur des personnes handicapées.

Article 30 – Participation à la vie culturelle et récréative, aux loisirs et aux sports

1. Les Etats Parties reconnaissent le droit des personnes handicapées de participer à la vie
culturelle, sur la base de l’égalité avec les autres, et prennent toutes mesures appropriées
pour faire en sorte qu’elles :

d) Aient accès aux lieux d’activités culturelles tels que les théâtres, les musées, les
cinémas, les bibliothèques et les services touristiques, et, dans la mesure du possible,
aux monuments et sites importants pour la culture nationale.

5. Afin de permettre aux personnes handicapées de participer, sur la base de l’égalité avec
les autres, aux activités récréatives, de loisir et sportives, les Etats Parties prennent des
mesures appropriées, pour :

c) Faire en sorte que les personnes handicapées aient accès aux lieux où se déroulent
des activités sportives, récréatives et touristiques ;

e) Faire en sorte que les enfants handicapés puissent participer, sur la base de l’égalité
avec les autres enfants, aux activités ludiques, récréatives, de loisir et sportives, y
compris dans le système scolaire.

3.1.2 Règles des Nations Unies pour l’égalisation des chances des personnes
handicapées (Extraits)

Règle 5 - Accessibilité

Les Etats devraient reconnaître l’importance générale de l’accessibilité pour l’égalisation


des chances dans toutes les sphères de la vie sociale. Ils devraient, dans l’intérêt des
handicapés de toutes catégories, a) établir des programmes d’action visant à rendre le milieu
physique accessible et b) prendre les mesures voulues pour assurer l’accès à l’information et à
la communication.

20
Accès au milieu physique

1) Les Etats devraient prendre les mesures voulues pour rendre le milieu physique plus
accessible aux handicapés. Ils devraient notamment établir des règles et des directives
et envisager d’adopter des lois assurant l’accessibilité des différentes composantes de
la vie collective, telles que les logements, bâtiments, transports en commun et autres
moyens de transport, voies publiques et autres espaces extérieurs.

2) Les Etats devraient faire en sorte que les architectes, les ingénieurs du bâtiment et les
membres d’autres corps de métier qui participent à la conception et à l’aménagement
du milieu physique puissent s’informer des politiques adoptées en faveur des
handicapés et des mesures prises en vue d’assurer l’accessibilité.

3) L’accessibilité devrait être prévue dès le début des études préalables à l’aménagement
du milieu physique.

Les organisations de handicapés devraient être consultées lors de l’établissement de


règles et de normes d’accessibilité. Elles devraient aussi pouvoir intervenir sur le plan local
lors de la conception de projets de travaux publics, ce qui assurerait une accessibilité
maximale.

3.2 AU PLAN NATIONAL

3.2.1 Constitution

Préambule, tiret 17 : « La nation protège (…) les personnes handicapées… ».

3.2.2 Loi N°83/013 du 21 juillet 1983 relative a la protection des personnes


handicapées (Extrait)

Article 9.- Pour permettre l’accès des personnes handicapées à certains édifices publics,
les plans architecturaux peuvent comporter des aménagements nécessaires.

3.2.3 Décret N°90/1516 du 26 novembre 1990 fixant l es modalités d’application de


la loi n°83/013 du 21 juillet 1983 relative a la pr otection des personnes
handicapées (Extraits)

Article 36 - : Les logements destinés aux personnes handicapées définis à l’article 35 ci-
dessus, sont conçus à simple rez-de-chaussée.

Toutefois en cas de nécessité, lesdits logements peuvent s’intégrer dans les immeubles
à plusieurs niveaux, à condition que des aménagements spéciaux soient réalisés pour les
rendre accessibles.

Article 37 : les aménagements spéciaux prévus à l’article 36 ci-dessus consistent soit à


créer, parallèlement au système d’escalier prévu pour les personnes valides, un plan incliné
conformément aux règles de l’art, soit à installer un ou deux ascenseurs adaptés dans le
respect des normes ci-après :
- une porte d’entrée d’une largeur minimale de 0,80 m ;
- des dimensions intérieures minimales entre revêtement intérieur de la cantine de 1
mètre parallèlement à la porte ;
- des commandes à une hauteur maximale de 1,30 m situées sur le côté dans la cabine ;
- une précision d’arrêt de la cabine de 02 cm au maximum.
21
Article 38 : (1) Quel que soit l’emplacement du logement destiné aux handicapés moteurs,
la largeur minimale des portes d’accès est de 0,90 m et celle des portes intérieures de 0,80 ; la
poignée est placée au maximum à 1,30 m du plancher ; les couloirs ont une largeur d’au moins
1,40 m pour permettre aux personnes en fauteuil roulant de tourner aisément.

(2) La salle de bain comporte les dimensions minimales de 2,40 m x 2,30 m et le


lavabo est fixé au mur, sans pied, avec une tuyauterie calorifiée la moins encombrante
possible, la hauteur des WC est de 40 cm et les bords de la cuvette arrondis.

Article 39 : Les places, les édifices publics et les ensembles immobiliers d’habitation
comportent autant que possible des parkings réservés, des toilettes publiques, des cabines
téléphoniques spéciales et des équipements adaptés à la condition physique du handicapé. Ils
doivent obéir aux normes d’accessibilité prévues aux articles 37 et 38 ci-dessus.

3.2.4 Circulaire N°003/CAB/PM du 18 avril 2008 rela tive au respect des règles
régissant la passation, l’exécution et le contrôle des marchés publics
(Extrait)

Pour les projets de construction des bâtiments, d’édifices publics et de routes, vous
veillerez à ce qu’au plan technique, ces études intègrent l’approche handicap pour tenir
compte des préoccupations spécifiques relatives à l’accessibilité des personnes handicapées.

22
4- QUELQUES RECOMMANDATIONS
PRATIQUES

23
4.1. BATIMENTS

4.1.1. Rampes

En ce qui concerne les


dimensions fonctionnelles,
l’étroitesse et la présence de
marche(s) à l’entrée d’un bâtiment
ou d’un véhicule peut en interdire
l’accès aux utilisateurs de fauteuils
roulants, et susciter des difficultés
pour les personnes qui ont besoin de
béquilles ou de l’aide d’une autre
personne, d’où la nécessité de
prévoir un ou plusieurs plans
inclinés.
Si l’on veut satisfaire à
l’exigence essentielle de
l’accessibilité pour les personnes
handicapées, il sera souvent
nécessaire de recourir à des rampes
pour corriger les différences de
niveau.
Les personnes qui ont des
difficultés motrices mais ont la
possibilité d’utiliser un fauteuil
roulant et celles qui poussent un
chariot ou une voiture d’enfant ne
peuvent avancer que sur une voie
d’accès ininterrompue. Dans
certains cas, des handicapés
ambulatoires préféreront peut-être la
rampe aux escaliers.

Des rampes extérieures


sont généralement nécessaires
pour atteindre l’entrée d’édifices
publics tels que centres
administratifs locaux,
dispensaires, écoles et bureaux.
Les rampes sont aussi
fréquemment utilisées pour relier
entre eux plusieurs bâtiments
d’un même ensemble par des
passages couverts ou des
chemins en béton extérieurs.

24
 Dimensions
La longueur de la rampe ne doit pas dépasser 6m lorsque
l’inclinaison est de 1 :2. Lorsque des rampes plus longues sont
nécessaires, les tronçons en pente doivent être séparés par des
paliers d’une longueur
de 1,5m au moins.
Il convient de
toujours prévoir une
partie plate d’au moins
1,8m en bas et en haut
de toute rampe.

 Inclinaison
De façon générale, une inclinaison de rampe de 1:20 est
préférable. L’inclinaison ne devrait pas dépasser 1 :12 mais,
pour des raisons pratiques, on peut accepter une pente plus
raide (1 :8 ou même 1 :6), solution préférable à l’absence
totale de rampe.

 Construction
Pour réduire au minimum le risque
d’accident pour les utilisateurs de fauteuils
roulant, les rampes doivent comporter une
bordure (d’une hauteur de 50mm environ)
sur les bords exposés.
Pour les handicapés ambulatoires, il
convient d’équiper les rampes de mains
courantes des deux côtés et d’un sol ferme
uni et antidérapant.
Ceux-ci devront avoir une largeur
minimale permettant à une personne se
déplaçant en fauteuil roulant ou à l’aide de
béquilles de se mouvoir aisément.

25
4.1.2. Entrées

Les entrées principales doivent être nettement


reconnaissables, faciles à ouvrir et permettre un passage sans
encombre. Une entrée inappropriée, aux dimensions
incorrectement déterminées, peut interdire l’entrée d’un
bâtiment à de nombreuses personnes et rendre son accès
difficile, en l’absence d’une aide, pour d’autres personnes.
Il convient d’éviter, dans la mesure du possible, toute
différence de niveau du sol entre l’extérieur et l’intérieur des
bâtiments.
Lorsque ces niveaux doivent être différents l’entrée (ou,
s’il y a plusieurs entrées, au moins l’une d’entre elles) doit
comporter une rampe équipée d’une main courante de chaque
côté. Cela assurera une bonne accessibilité de l’édifice pour les
déficients moteurs. En plus de la rampe, il convient de prévoir
des escaliers. Le seuil de doit pas avoir plus de 20 mm de
hauteur il doit être d’une couleur contrastant avec la couleur du
sol.

4.1.3. Portes

Les portes d’entrée doivent avoir une


ouverture structurelles de 1 m. Il serait préférable
que les portes d’entrée qui ne sont pas constamment
ouvertes pendant les heures d’ouverture au public
soient en verre, une bande d’au moins 0,30 m de
hauteur au dessus de sol étant toutefois prévue en
un autre matériau. Il est recommandé d’équiper les
portes d’une poignée permettant de les tirer.
Afin d’éviter tout danger, en particulier pour
les personnes malvoyantes, des bandes adhésives
de couleur contrastée de 10 à 15 cm de largeur
doivent être posées sur les portes vitrées à deux
hauteurs différentes (0,70 et 1,70 mètres).

 Espace permettant la manœuvre des fauteuils roulants

Pour pouvoir accéder jusqu’à une porte, l’utilisateur d’un fauteuil roulant a besoin d’un espace
suffisant pour manœuvrer. Si la porte est particulièrement lourde (par exemple s’il s’agit d’une porte
d’entrée ou d’une porte qui se referme d’elle-même), il faut prévoir un espace suffisant pour permettre au
fauteuil roulant tout entier de se ranger près de la porte. Dans les espaces resserrés, on peut préférer des
portes coulissantes, à la condition qu’elles ne soient pas trop lourdes.
Il dépend du modèle de porte choisi et de la manière dont l’espace
qui lui est associé est organisé qu’une pièce soit accessible ou non aux
utilisateurs de fauteuil roulants et aux autres déficients moteurs.

 Largeur de porte

Des encadrements de porte étroits, des portes qui ne s’ouvrent pas


entièrement, ou qui sont montées sur leurs gonds du mauvais côté, ou
encore qui s’ouvrent dans le mauvais sens, peuvent interdire l’accès d’un
édifice aux utilisateurs de fauteuils roulants.
Pour que l’utilisateur d’un fauteuil roulant puisse passer par
l’encadrement d’une porte, il faut que celui-ci ait une largeur d’au moins
760 mm, soit une porte 9 M,M étant l’unité modulaire de 100 mm.
Les portes placées dans l’angle ou près de l’ange d’une pièce
doivent être montées sur les gonds du côté de l’angle.

26
 Détails de la porte

Pour faciliter le passage des fauteuils roulants, il


convient, chaque fois que cela est possible, d’omettre
le seuil ou de ne lui donner qu’une hauteur de 20 mm.
Dans certaines conditions, on pourra préférer un seuil
pneumatique en caoutchouc à un seuil ordinaire.
Les poignées de porte, serrures et verrous
doivent être faciles à manœuvrer. Pour faciliter la
fermeture de la porte par les utilisateurs de fauteuils
roulants (dans un cabinet d’aisance, par exemple), il
faut que la poignée soit montée à environ 800-900 mm
au dessus du niveau du sol, ce qui permet de la tourner
facilement, que l’on soit assis ou debout. Une porte
munie d’un ferme porte à ressort doit comporter une
poignée montée verticalement, facile à saisir, d’une
longueur d’au moins 300 mm et dont l’extrémité
inférieure sera située à 800 mm environ au-dessus du
niveau du sol.
Les serrures ou verrous des portes d’entrée ne
doivent pas être montés à plus de 1 m au-dessus du
niveau du sol.
Les portes d’entrée des édifices publics doivent,
de préférence, être munies de poignées permettant de
tirer la porte
L’espace libre réservé à la circulation devant ou
derrière une porte est quelquefois trop exigu pour
permettre les manœuvres d’un fauteuil roulant ou pour
suffire à une personne qui a besoin d’autres auxiliaires de la marche. Il arrive aussi que des portes
incorrectement montées sur leurs gonds ou s’ouvrant dans le mauvais sens empiètent encore sur cet
espace libre déjà limité.
Des poignées de porte de conception défectueuse, placées à un endroit qui ne convient pas, sont
une autre source de difficultés pour les personnes handicapées
lorsqu’elles sont seules.

4.1.4. Couloirs

Il est important de prévoir des


couloirs assez larges pour faciliter le
déplacement et la manœuvre des
fauteuils roulants. A cet effet, les couloirs
devraient avoir une largeur minimale de
0.90m
Pour ce qui est des bâtiments
publics, le couloir devrait avoir une
largeur minimale de 1.50 m
permettant le croisement de deux
fauteuils roulants.
Des passages étroits
constituent un obstacle pour les
utilisateurs de fauteuils roulants, ainsi
que pour les personnes qui doivent se
faire aider.

27
En ce qui concerne spécifiquement les personnes déficientes visuelles, les indications de direction
et plaques de porte devront être composées au moyen de lettres en relief ou en braille.
Un éclairage médiocre aggrave généralement les difficultés d’orientation. D’excessifs contrastes
entre ombre et lumière, lorsque des fenêtres sont placées aux extrémités de corridor, par exemple,
peuvent provoquer l’éblouissement. Un éclairage trop faible ou des couloirs dépourvus de fenêtres
peuvent créer des difficultés d’orientation et de vision, surtout lorsque l’on vient d’entrer dans l’édifice,
laissant derrière soi, dehors, un brillant soleil.

4.1.5. Escaliers et marches

Dans de nombreux immeubles, les


escaliers sont le seul moyen de passer d’un Escaliers : dimensions recommandées
étage à un autre. Un escalier mal conçu peut Largeur Dimension des
compromettre, pour de nombreuses personnes, des girons et des
Catégories
la possibilité d’atteindre un étage autre que escaliers contremarches
celui auxquels se trouve l’entrée. Il est donc (en mètres) (en mètres)
important que les escaliers soient spécialement Escalier
étudiés pour pouvoir être utilisés par les d’institutions ou g= 0,3
personnes handicapées. 1,20
d’administrations C= 0,15
On peut distinguer quatre catégories publiques
d’escaliers : Escaliers communs
- les escaliers d’immeubles abritant un à deux logements ou 1,00 g = min 0,25
établissement public ; plus
- les escaliers communs à deux g = min 0,22
Escaliers intérieurs
logements ou plus ; 0,80 C = max 0,22
A un logement
- les escaliers intérieurs à un logement ;
- les escaliers extérieurs.
g = min 0,30
Escaliers extérieurs 1,30
Pour chacune d’elles, les prescriptions sont C = max 0,15
différentes (voir tableau ci-contre).

Pour réduire au minimum le risque de faux pas, il


convient de veiller à ce que le nez des marches ne fasse
pas de saillie, et d’éviter les escaliers dégagés. Les
escaliers dégagés sont également périlleux pour les
personnes, âgées ou non, qui sont sujettes au vertige.
La surface du giron doit être fait d’un matériau
antidérapant, et les tapis doivent être solidement fixés.
Les dimensions recommandées pour un escalier
ordinaire dans un immeuble composé d’appartements sont
indiquées sur le croquis ci-contre.
Les petites dénivellations sont à éviter. Lorsqu’elles
sont inévitables, il convient de préférer les rampes inclinées
aux marches.

Il convient toujours de prévoir une main courante de part et d’autre d’un escalier. (on trouvera des
détails sur la conception des mains courantes sous la rubrique « Mains courantes et barres d’appui»).

Pour aider les déficients visuels, il faudrait choisir des couleurs contrastantes pour les paliers,
d’une part, pour les marches de départ et les marches palières, d’autre part. il faudrait aussi que le bord
antérieur de chaque marche soit d’une couleur contrastante.

28
4.1.6. Mains courantes et barres d’appui

Pour certaines personnes handicapées, monter un escalier


étroit (de 0,7m, par exemple) n’est pas impossible, pourvu q’une
main courante soit solidement fixée de part et d’autre de l’escalier.
Pour en faciliter l’utilisation par les personnes
handicapées, on veillera à ce que les mains courantes soient
continues et dépassent d’au moins 300 mm la marche de départ
et la marche palière. Il faut éviter que les mains courantes ne
fassent saillie dans un espace dégagé.
Une main courante doit être facile à saisir. Elle devrait
avoir, de préférence, une section circulaire d’un diamètre de 40
mm environ.
Un certain nombre d’autres modèles de section
transversale sont également appropriés.
Pour être plus facilement identifiables, les mains courantes devraient être peintes en une couleur
faisant contraste avec le mur qui se trouve derrière.
Dans les zones de circulation ou près des rampes inclinées, les mains courantes horizontales
doivent être montées à environ 900 mm au-dessus du niveau du sol, pour pouvoir être utilisées par les
personnes qui marchent. Pour en faciliter l’utilisation par les personnes qui ne peuvent se passer d’un
fauteuil roulant, une hauteur de 700 mm au-dessus du niveau du sol peut convenir.
Les poignée et barres d’appui fixées aux murs dans les cabinets d’aisances à la turque sont d’un
grand secours pour les personnes handicapées.
Pour aider les personnes qui ont de la difficulté à se
mouvoir, il convient de placer des poignées ou des barres d’appui
partout où elles peuvent constituer une aide pour les personnes
handicapées, par exemple, de part et d’autre des baignoires et des
sièges de W.C.
Les poignées sont également indispensables à l’entrée des
autobus et des trains.
Les mains courantes doivent toujours être solidement fixées
au mur, et l’extrémité de la main courante doit, en bas et en haut de
l’escalier, être recourbée vers le mur et non faire saillie dans
l’espace libre.

4.1.7. Fenêtres

L’objectif premier des fenêtres prévues dans un édifice est d’en assurer l’aération et de laisser
pénétrer la lumière du jour dans les différentes pièces. Selon l’emplacement et la conception des fenêtres,
la lumière du jour pourra ou non pénétrer de façon satisfaisante dans chaque pièce. De cela dépendra,
pour les déficients visuels, la possibilités de s’orienter et d’identifier les personnes et les objets qui se
trouvent dans la pièce. L’emplacement et la hauteur relative des fenêtres sont aussi des éléments
importants dont dépend, pour l’utilisateur d’un fauteuil roulant, la possibilité de regarder par la fenêtre ou
d’ouvrir une fenêtre.
En choisissant les garnitures de fenêtres, il convient de ne pas perdre de vue les mouvements à
accomplir pour ouvrir et fermer la fenêtre.

29
 Emplacement des fenêtres

Il convient de placer les fenêtres


de façon à éviter le risque
d’éblouissement, qui peut gêner
beaucoup les déficients visuels.
Les grandes fenêtres placées à
l’extrémité de couloirs sont à éviter. Un
éclairage excessivement contrasté est
également à éviter, si les murs adjacents
à la fenêtre sont peints en couleur claire,
ou si l’éclairage naturel est complété par
un éclairage artificiel.
Les grandes superficies vitrées
adjacentes aux espaces de circulation
peuvent être marquées d’une bande ou
d’un trait de couleur un peu au-dessous
de la hauteur normale de l’œil.
Il est recommandé que chaque
élément de fenêtre ait une largeur ne
dépassant pas 0,6m et soit monté sur des
gonds latéraux pour faciliter l’ouverture.

 Hauteur des fenêtres

Pour permettre aux utilisateurs de fauteuils roulants de regarder par la fenêtre, le rebord de la
fenêtre ne doit pas être à une hauteur supérieure à 800 mm au-dessus du sol.

 Poignées (dispositifs de commande)

Les fenêtres doivent être faciles à ouvrir et à fermer. A cet effet, les dispositifs de commande
doivent être situés à une hauteur comprise entre 900 mm et 1200 mm au-dessus du sol.
Pour réduire au minimum le risque d’allergie que peut comporter le contact de la peau avec le
chrome et le nickel, on évitera d’employer ces matériaux pour la fabrication des dispositifs de commande
des fenêtres

 Volets

Les volets doivent être


étudiés de façon à toujours être
solidement assujettis et
affleurant aux murs, qu’ils soient
ouverts ou fermés

30
4.1.8. Ascenseurs et monte-charge

Les ascenseurs sont souvent, pour de nombreuses personnes, le seul moyen qui leur permette
d’atteindre sans aide les différents étages autres que celui auquel se trouve l’entrée dans un bâtiment.
Lorsque des administrations ou services publics sont situés aux étages supérieurs d’un édifice, seuls les
ascenseurs garantissent l’accès des personnes handicapées. L’accessibilité de ces étages est également
nécessaire pour que ces services puissent employer des personnes handicapées.

 Emplacement des ascenseurs


L’ascenseur ou les ascenseurs doivent être situés près de l’entrée principale d’un édifice, et leur
emplacement nettement indiqué. L’ascenseur doit arriver, à chaque étage, en un point central d’où il soit
possible de s’orienter facilement. Il doit être possible d’avoir accès à l’ascenseur à chaque étage, sans
avoir à monter ou à descendre d’escaliers.
Afin de s’assurer une compréhension par tous, chaque bouton de commande sera précédé par un
chiffre en gros caractère, en relief, et repérable visuellement par un contraste de couleur ou éclairé.
Ensuite, le bouton sera suivi par sa traduction en braille.

À l’intérieur de la cabine, il est recommandé :


-d’éviter les affichages à cristaux liquides ;
-d’installer un éclairage de luminosité suffisante, évitant tout éblouissement ;
-d’éviter les surfaces réfléchissantes ;
-d’installer une main courante ;
-d’annoncer par un signal sonore l’ouverture et la fermeture des portes ;
-d’indiquer par une annonce vocale et par un affichage lumineux contrasté à hauteur des yeux,
l’étage atteint par l’ascenseur.

À l’extérieur de la cabine, il est recommandé :


-d’indiquer au sol l’entrée dans la cabine par un cheminement contrasté ;
-de différencier la couleur des portes de celles des murs environnants ;
-d’installer sur le mur en face de la porte de l’ascenseur, une signalisation de couleur contrastée,
pour indiquer l’étage auquel on se trouve.

 Superficie de la cabine
Une cabine d’ascenseur doit être suffisamment spacieuse pour
permettre aux utilisateurs de fauteuils roulants d’y entrer et d’y
manoeuvrer. Un ascenseur ayant les dimensions indiquées sur le
schéma ci-contre remplit ces conditions. Toutefois, une largeur
minimale de 800 mm peut être acceptée pour les portes d’ascenseur,
conformément aux normes de l’ISO, quoiqu’une largeur de 900 mm soit
préférable.
En ce qui concerne les dimensions de l’espace libre à réserver
en face des portes d’ascenseur à fonctionnement manuel et la
conception des portes mêmes de l’ascenseur, voir la rubrique
« portes ». Lorsque les ascenseurs sont munis de portes automatiques,
on peut réduire l’espace libre indiqué.
Dans les tours d’habitation ou immeubles à usage commercial,
un monte-charge plus grand que l’ascenseur peut être installé. Ce
monte-charge peut être utilisé en lieu et place de l’ascenseur ou des
ascenseurs de dimensions plus petites, ou venir en complément.

31
4.1.9. Panneaux d’information et dispositifs de commande

Les panneaux
d’information et
dispositifs de commande
placés dans l’ascenseur
doivent être faciles à
atteindre et à utiliser (voir
« Panneaux
d’information »). Ils
doivent aussi être placés
à un niveau qui les mette
à la portée des
personnes de petite taille
et des utilisateurs de
fauteuil roulants.
Les dimensions et
critères mentionnés
conviennent également
aux monte-charges
destinés à recevoir des
lits et des brancards dans
les hôpitaux
Les panneaux de commande doivent occuper une position centrale dans la cabine, à 25 mm au
minimum du mur adjacent.
Les cabines d’ascenseurs à porte coulissante automatique doivent être munies d’un indicateur
d’étage au-dessus de la porte.
Dans les cabines à porte simplement montée sur des gonds latéraux, l’étage doit être indiqué, sur
la partie interne de la porte, par des lettres en relief placée entre 1,’ et 1,6 m au-dessus du niveau du sol.
Le bouton de commande correspondant au niveau principal destiné aux piétons doit être d’une
couleur et d’une forme différentes (par exemple, bouton noir si les autres boutons sont de couleur claire,
ou bouton faisant saillie sur 5 mm de plus que les autres).

Des panneaux d’information d’un modèle convenable,


correctement placés, peuvent beaucoup contribuer à aider
chacun à trouver son chemin, aussi bien dans l’environnement
extérieur qu’à l’intérieur des bâtiments. La manière dont ces
panneaux sont conçus et l’endroit où ils sont placés sont
particulièrement importants pour les déficients visuels et auditifs,
mais aussi pour les enfants.
Les panneaux, symboles et textes d’information doivent
être présentés d’une manière qui les rende faciles à lire et à
comprendre. Dans les bâtiments où l’on peut s’attendre à
recevoir de nombreux malvoyants, on peut utiliser en outre des
textes en braille.

32
 Emplacement

Les poteaux indicateurs de direction situés à l’intérieur des bâtiments et près des portes doivent
être fixés sur le mur, du même côté de la porte que la poignée de porte. Leur hauteur au-dessus du
niveau du sol doit être comprise entre 1,40 et 1,60m.
Les panneaux suspendus au plafond, dans les couloirs, etc. doivent laisser un espace libre d’au
moins 2,1 m.
A l’entrée d’un ensemble de bâtiments, un écriteau accompagné d’un plan des bâtiments constitue
un guide utile, permettant à tous les visiteurs de s’orienter. Ces plans d’orientation doivent toutefois être
clairs et faciles à comprendre. Il est utile aussi d’indiquer sur le plan l’emplacement de l’écriteau, et de
placer d’autres plans identiques en divers points de l’édifice.
Les inscriptions portées sur les écriteaux et panneaux d’affichage doivent être clairement lisible et
composées en lettres en relief ou en braille, pour pouvoir être lues par les malvoyants.
La forme d’un panneau doit être différente selon le type d’information qui y est porté.
Un panneau rectangulaire doit donner des « renseignements ». Un panneau triangulaire doit
donner un « avertissement ». Un panneau circulaire doit indiquer une « interdiction ».
Le texte figurant sur l’écriteau doit avoir des dimensions telles que les personnes jouissant d’une
acuité visuelle supérieure à 6/60 – soit une vision normale – puissent le lire à la distance prévue.
La partie verticale de la lettre doit être d’une épaisseur égale à 1/5 de la hauteur de la lettre.
Les plaques de porte doivent être assujetties au mur du côté de l’ouverture de la porte. Dans un
même panneau ou ensemble de panneaux d’information, on peut combiner un texte et des symboles.
Le texte et les symboles porteurs d’information doivent faire contraste avec le fond sur lequel ils se
détachent. Il convient d’utiliser des couleurs différentes pour traduire des messages différents :

Le vert doit signifier « sécurité ». Couleurs Jaune Rouge Vert


Significations Risque Danger Sécurité
Le jaune doit signifier « risque »
* avertissement * matériaux
Le rouge doit signifier « danger ». Indications
* objet faisant saillie inflammables * sortie de secours
* partie mobile d’une * Arrêt immédiat * Infirmerie
machine * Stop

Les lettres et symboles doivent, de préférence, se détacher sur le


fond (par un relief de 1mm au moins) pour permettre aux personnes
aveugles de « lire » l’information du bout des doigts. Les lettres gravées
sont plus faciles à produire et sont également acceptées. Pour permettre
la lecture tactile, les lettres doivent avoir une dimension d’au moins
15mm.

 Pictogrammes

Les pictogrammes ci-contre sont internationalement connus.

4.1.10. Dispositifs de commandes électriques

L’emplacement et le modèle retenus pour tous les interrupteurs et


dispositifs de commande ont une importance particulière pour toutes les
personnes souffrant de troubles moteurs et/ou visuels, les boutons de
commande des ascenseurs, les boutons de sonnerie, les téléphones,
poignées de porte, crochets de fenêtre, robinets de lavabo, interrupteurs
électriques et autres dispositifs de commande de ce genre doivent être
éludés et placés de manière à pouvoir être faciles à ouvrir et à fermer. Ils
doivent aussi être placés de telle sorte qu’ils soient faciles à atteindre et à faire fonctionner.
33
Les interrupteurs, prises de courant murales et dispositifs
supplémentaires de commande doivent être placés de façon à
être à la portée de toutes les personnes handicapées. A cette fin,
les dispositifs de commande doivent être assujettis dans les
limites de hauteur recommandées, soit à une hauteur comprise
entre 0,9 et 1,2 m au-dessus du niveau du sol. Les interrupteurs
placés à l’entrée d’une pièce doivent être situés, de préférence,
au même niveau que la poignée de la porte, sur le mur voisin de
la poignée.
Les interrupteurs et dispositifs de commande doivent être
assez grands. Les dispositifs de commande peuvent quelquefois être complétés par des symboles en
relief qui aideront les déficients visuels. C’est là la méthode recommandée pour les boutons de commande
des ascenseurs.
Des contrastes de couleurs facilitent la localisation d’une poignée de porte, d’un interrupteur ou
d’une prise de courant. Des diodes lumineuses sur l’interrupteur facilitent sa recherche quand il fait noir.
Des diodes lumineuses sur l’interrupteur facilitent sa recherche quand il fait noir.
Dans certains cas et à certains endroits particuliers, des instructions en braille peuvent être
considérées comme une adjonction utile.

4.1.11. Zones diverses

 Lavabos

Les lavabos doivent être situés à une hauteur


comprise entre 800 et 850 mm au-dessus du sol. Lorsque
l’on doit s’attacher tout particulièrement aux besoins des
personnes handicapées, on peut avancer le lavabo de 150
à 200 mm. Les murs et la fixation des lavabos et des
éléments d’appui doivent être suffisamment solides pour
supporter la pression considérable qui leur sera imposée.
Lorsque cela est possible, mieux vaut loger le tuyau
d’évacuation de l’eau usée dans un renfoncement à la
surface du mur ou dans le mur même.
Il doit y avoir un espace libre d’au moins 35 mm
entre la clé du robinet du lavabo et toute surface verticale
adjacente. Si deux robinets sont installés, l’espace libre
laissé entre eux devrait, de préférence, être d’au moins
200 mm.
Lorsqu’il y a deux robinets, c’est celui de gauche
qui doit amener l’eau chaude.
Les robinets doivent être faciles à saisir. Les
robinets à vis sont un modèle acceptable, pourvu que l’on
puisse les saisir par un large boisseau.
Un autre modèle, dans lequel un même levier
commande à la fois la température et le débit de l’eau peut
être recommandé pour certaines catégories de personnes
handicapées.

34
 Toilettes et cabinets d’aisance
Pour ce qui est de l’espace à prévoir lors de la construction de toilettes destinées aux personnes
handicapées dans les régions en développement, il n’y a pas lieu de retenir nécessairement les
caractéristiques fonctionnelles prescrites, en matière d’espace, pour les toilettes destinées aux utilisateurs
de fauteuils roulants. Toutefois, chaque fois qu’un espace suffisant pour les utilisateurs de fauteuil roulants
aura été ménagé, il est vraisemblable que cet espace sera également suffisant pour les personnes
handicapées qui se servent de béquilles ou d’autres auxiliaires techniques, ou qui doivent se faire aider.
Cet espace supplémentaire conviendra également aux mères accompagnées d’enfant, qui constituent une
proportion considérable des usagers de nombreux
édifices publics.
La dimension minimale d’un cabinet d’aisances
destiné aux personnes handicapées utilisant un fauteuil
roulant usuel est de 1,70 x 1,70m. Pour pouvoir être
utilisés plus facilement par les personnes handicapées,
les cabinets d’aisances devraient être munis, de
préférence, d’un siège situé à 0,5 m au-dessus du
niveau du sol, et de barres d’appui fixées de part et
d’autre du siège à 0,7 m au-dessus du niveau du sol.
Les barres d’appui à ressorts sont souvent considérées
comme une solution pratique.
Le lavabo peut être placé à l’extérieur du cabinet
d’aisance. Toutefois, si l’on peut faire en sorte que la
personne handicapée ait la possibilité de rester assise
pour se laver les mains, cela constitue un avantage.
Les accessoires tels que barres d’appui, porte-papier hygiénique, etc. doivent être solidement
assujettis, et il doit être possible de les atteindre sans se lever.
Les mêmes dimensions sont valables pour les cabinets d’aisances à siège bas – modèle le plus
courant – et pour les installations simples de salles d’eau.
Ces critères conduisent à se demander si les toilettes à la turque, dont
l’usage est répandu, conviennent aux personnes handicapées. Car les
personnes physiquement handicapées peuvent difficilement s’accroupir. Les
toilettes à siège bas risquent donc de ne pas convenir dans les lieux où des
personnes handicapées auront vraisemblablement à se rendre. Toutefois, il n’y
a souvent pas d’autre solution possible. Dans ces conditions, les cabinets
d’aisances à siège bas et les cabinets à la turque doivent être munis de barres
d’appui verticales, placées sur le côté et légèrement en avant du siège. Ils
pourraient également comporter un siège déplaçable comportant une ouverture
au niveau de l’assise, permettant aux urines et aux selles de tomber
directement dans le trou du cabinet.

 Salles de bains
Il convient de respecter, pour les salles
de bains, les mêmes critères que pour les
toilettes. De façon générale, pour une personne
qui a de la difficulté à se mouvoir, une douche
est plus facile à utiliser qu’une baignoire. Il est
même possible, pour une personne
handicapée, de prendre une douche assise sur
un tabouret. Un espace de 0,90m x 0,90m est
nécessaire, si la douche est située près d’une
cuvette de W.C. ou d’un lavabo. Si l’espace
réservé à la douche est délimité par un mur,
une baignoire ou un autre objet, il doit être
porté à 1 m x 1m.
L’emplacement des robinets doit être
soigneusement étudié. Les robinets doivent
être placés de façon à pouvoir être atteints de
l’extérieur de la douche.

35
 Cuisines
.
Les cuisines doivent être
adaptées aux besoins des utilisateurs
de fauteuils roulants.
L’espace situé au-dessous des
surfaces de travail doit être laissé libre.
Ces surfaces de travail doivent avoir
des dimensions de 0,80m x 0,60m et
être situées à une hauteur comprise
entre 0,75m et 0,85m au-dessus du
niveau du sol, selon le type de fauteuil
roulant utilisé. Pour permettre à
l’utilisateur d’un fauteuil roulant de
s’asseoir à table, il faut prévoir une
place libre d’au moins 0,75m et une
profondeur nette sous la table, d’au
moins 0,50m.
Dans une maison traditionnelle, en particulier en zone rurale, les installations destinées à la
préparation des repas se limitent généralement à un simple réchaud ou à un foyer ouvert à même le sol. Il
conviendrait donc d’envisager des dispositifs de protection autour du feu pour éviter le risque de brûlure. Il
faudrait également prévoir un dispositif d’évacuation de la fumée afin d’éviter les ennuis respiratoires et
oculaires.

 Garage

Au-delà de l’espace nécessaire au garage du


véhicule, il doit être prévu un espace supplémentaire
d’au moins 1.50m, permettant le déplacement aisé
d’un fauteuil roulant.

36
4.2. VOIRIES

4.2.1. Plans locaux

Lors de l’élaboration des plans locaux et des études


de flux de circulation, il convient de rechercher tous les
moyens de mettre en place un réseau piétonnier qui donne
à tous la possibilité d’atteindre tous les édifices ainsi que
leurs entrées.
Il convient d’éviter, dans le réseau piétonnier, toute
solution de discontinuité qui ne soit pas nécessaire. Lorsque
c’est possible, la circulation des véhicules et la circulation
des personnes devraient être isolées l’une de l’autre, soit
horizontalement, soit verticalement, lorsque les
caractéristiques du terrain et les conditions économiques le
permettent.
Lors de l’élaboration de plans détaillés relatifs aux
« zones d’action », il importe de donner aux piétons de bons
éléments d’orientation. Pour cela, on peut par exemple :

 Prévoir des chemins piétonniers menant directement aux


différentes destinations, sans détours ni différences de
niveau qui ne soient pas nécessaires ;
 Prévoir des chemins piétonniers qui suivent les
bâtiments ou la végétation, ce qui permet aux déficients
visuels de s’orienter plus facilement et d’identifier
l’endroit où ils se trouvent.

4.2.2. Plan d’ensemble

Dans une zone donnée, il convient de s’attacher à séparer la circulation des personnes de celle
des véhicules. Il convient aussi de veiller à ce que le tracé retenu pour la circulation des personnes soit
compatible avec la fonction de tel ou tel aménagement collectif.
De la construction des chemins pour piétons et des routes dépend la possibilité des personnes
handicapées - en premier lieu, celles dont la mobilité et la vision sont déficientes – à se déplacer librement
d’un lieu à un autre.

37
4.2.3. Chemins pour piétons

La largueur minimale du chemin piétonnier


ou du trottoir dépend du/des utilisateurs. Il doit
cependant être libre de tout obstacle et permettre
à deux utilisateurs de fauteuils roulants ou de
béquilles de s’y croiser.

Pour être effectivement utilisable, les chemins pour piétons doivent avoir un profil en travers
presque horizontal, avoir une surface ferme et unie et ne comporter aucune dénivellation.

38
 Inclinaisons

Sur les chemins pour piétons, les pentes ne devraient pas être de plus de 1 : 20 (environ 3°), une
pente de 1 : 12 (environ 5°) étant un maximum à ne tolérer que sur de courtes distances. Une main
courante peut alors être extrêmement utile aux personnes handicapées (voir « Rampes »).
Les longues pentes doivent être divisées en tronçons d’environ 50 m, séparés par des paliers de
repos.
Pour réduire au minimum le risque de faux pas et de chute, il convient d’éviter les degrés isolés
visant à absorber de faibles inégalités de niveau le long de chemins piétonniers. Des rampes inclinées
sont une solution préférable. Une autre solution consiste à adjoindre une rampe près du degré isolé.

 Revêtements

Le sol doit être le plus plan et sa nature la plus stable possible. Le manque de consistance du sol
rend la marche pénible et rend le déplacement en fauteuil roulant difficile. Les sols trop meubles tels que
les gravillons, la terre battue, le sable ou l’herbe, sont à proscrire car soumis à l’érosion et sensibles aux
intempéries. Le revêtement doit être non glissant Un revêtement antidérapant est recommandé afin de
maintenir l’adhérence des chaussures, des roues et l’extrémité des cannes et des béquilles même lorsque
le sol est mouillé.
Alors que la rugosité du revêtement en béton, asphalte ou terre cuite se maintient généralement
dans le temps, l’usure contribue à augmenter l’aspect glissant des pierres par temps humide,
particulièrement des pierres calcaires.
Dans les situations où l’on craint un aspect trop glissant de ce type de pierre, on peut préconiser :
• la multiplication des joints liée au choix de dalles de petits formats (10x10 à 30x30);
• un appareillage mixte : dalles simplement sciées alternant avec des pierres bouchardées,
clivées ou des pavés platines;
• un traitement antidérapant de surface (flammage) ou une taille mécanique.
Les revêtements en pierre dont la surface est produite par éclatement ou refend mécanique posent
problème parce qu’ils présentent une macro rugosité inconfortable. Il convient d’être attentif à la fois :
• aux fondations (voies piétonnes susceptibles d’accueillir des véhicules) ;
• aux facilités de remplacement et de réassortissement (à l’occasion d’ouvertures pratiquées
par les concessionnaires) ;
• à l’entretien régulier des surfaces piétonnes.

 Bons matériaux

Les matériaux les plus adaptés à la mobilité sont :


• les revêtements bitumeux ou asphaltiques ;
• les dalles de ciment format 30x30 ;
• les dalles en pierre naturelle, faces sciées format 15x15 ou face bouchardée à champs
sciés format libre ;
• les pavés de béton en divers appareils avec une bonne assise ;
• les bétons coulés et striés.
Ils sont à la fois économiques, non glissants et permettent la réalisation de surfaces gauches
pratiques pour la réalisation de bateaux et pentes de rattrapage. La régularité obtenue facilite la marche,
offre moins de vulnérabilité aux intempéries et permet un entretien aisé.

39
 Combinaison des matériaux

Le dallage de natures et de formes différentes sur les cheminements piétons et dans les zones à
trafic mixte, représente le dessin obtenu avec des revêtements de sol différents qui marquent les limites
des parkings et des espaces réservés aux voitures ou aux bus. Il peut accentuer une traversée piétonne
et créer le relief pour ralentir la vitesse.

Les différents revêtements, utilisés de manière


cohérente et standardisée sur un sol, peuvent aider les
personnes aveugles et malvoyantes à se diriger,
notamment dans les espaces vastes sans point de repère.
Par exemple, le pavé aux joints creux et la dalle lisse
constituent des éléments de repérage et de signalisation à
la marche. Les pavés peuvent avertir de la présence d’un
danger comme un obstacle sur le trottoir ou la limite de
celui-ci et le début de la chaussée.

 Les creux et les ressauts

Les revêtements à joints larges et creusés sont à éviter


Les revêtements formés de lattes de bois ajourées, les anciens pavés bombés (pavés d’échantillon
belge) ainsi que les dalles de pierres grossièrement équarries sont à éviter. Leur irrégularité provoque la
fatigue et des risques de chute.
Les écarts tolérés pour l’exécution des joints doivent être inférieurs à 2 cm (1 cm idéalement); la
planéité ne peut présenter une différence de relief de plus de 5 mm. On peut toutefois tolérer la pose des
pavés mosaïques (7x7 cm), à condition de bien les rejointoyer.
Le revêtement de sol ne doit pas présenter d’obstacles Les dallages disjoints, les surfaces
défoncées et les parties en saillie ou en creux bloquent la roue, et risquent de faire trébucher les piétons.
Idéalement, les bords des ressauts accusés doivent être arrondis ou munis de chanfrein. Leur hauteur est
de 2 cm maximum.

 Les trous et les fentes

Il est essentiel que le cheminement ne comporte ni trous ni fentes excédant la largeur de la roue
d’un landau, d’un fauteuil roulant ou l’embout de la canne d’un aveugle. C’est pourquoi, il est recommandé
de choisir des modèles de grilles dont la largeur des fentes n’excède pas 2 cm.
Les fentes doivent être placées perpendiculairement ou en oblique par rapport au sens de la progression,
pour la grille de caniveau à l’entrée d’un bâtiment et la grille d’entourage d’arbres.

 Les dalles de repérage (d’orientation)

L’entrée d’un édifice public doit être facilement repérable et identifiable. Au cas où aucune ligne de
conduite naturelle n’est présente, une bande podo-tactile ou une ligne guide peut être construite au sol
grâce aux dalles de repérage, et partant de l’entrée du site à celle du bâtiment. Une telle ligne de conduite
artificielle consiste en un matériel de recouvrement (dalles striées en béton) permettant aux utilisateurs
aveugles et malvoyants de s’orienter. Elles ont, pour ces personnes, une signification bien particulière.
Des contrastes de couleur et de textures permettent de suivre de façon plus aisée les
cheminements. La nuit, les cheminements doivent être bien délimités et balisés par un éclairage.
Le profil de la dalle striée doit être placé un peu plus haut que le recouvrement normal (± 0,5 cm),
dans la direction de la marche, en continu et sur une largeur de 60 cm. En outre, elles doivent être
placées de manière à être le plus rectiligne possible.

40
 Les dalles d’éveil à la vigilance

Pour attirer l’attention sur la


présence d’une traversée de route ou d’un
danger, par exemple un escalier descendant
ou un bord de quai, des dalles avec
protubérances en béton d’une couleur
contrastée par rapport à l’environnement
sont recommandées sur toute la largeur de
l’obstacle. Cet équipement d’avertissement
doit être décelable par la canne blanche et
par le pied de la personne handicapée
visuelle. Il en existe deux types : les dalles
avec protubérances en lignes et
protubérances en quinconce. Les premières
servent aux changements de direction à
angle droit, les secondes à marquer l’arrêt
devant un obstacle.

Les dalles en caoutchouc (60x60


cm) ne sont pas recommandées pour leur
manque de résistance à l’usure et aux
intempéries.

 Bordures

La sécurité du piéton exige qu’une limite matérialisée, aussi claire pour lui que pour l’automobiliste,
indique la séparation entre son espace et la voie carrossable. La hauteur maximale des bordures entre la
chaussée et une voie de circulation piétonne est de 0,18 m par rapport au niveau de la chaussée.
S’ils ne peuvent être évités, les ressauts des bordures doivent être bien signalés et présenter des
bords chanfreinés à 45°ou, mieux, à 30° lorsque c’e st possible. Leur hauteur totale ne peut dépasser 2 cm
.
L’écart entre deux ressauts doit rester inférieur à 0,40 m et deux ressauts ne peuvent pas se
reproduire à moins de 2,50 m.

 Bordures de trottoir

Les pierres de bordage des trottoirs peuvent servir à empêcher les véhicules de monter sur le
trottoir, où ils constitueraient un obstacle inattendu. Aux points où les passages pour piétons visent
précisément à permettre de traverser des routes à grande circulation, il convient d’éviter l’emploi de
pierres de bordage ou de ramener la bordure à une hauteur de 40 mm au maximum, différence de niveau
suffisante pour permettre à un aveugle de reconnaître le trottoir.

41
 Obstacles

Il convient naturellement d’éviter tous les obstacles


qui ne sont pas nécessaires. Lorsqu’il y a des obstacles
temporaires (tels que travaux sur des routes, etc..), il
convient de prendre toutes les dispositions nécessaires
pour réduire au minimum le risque d’accident. On peut
placer, par exemple, des panneaux d’avertissement, des
barrières, ou installer un éclairage supplémentaire. Tout
déficient visuel doit pouvoir enregistrer à temps, avec sa
canne, la présence de l’obstacle.

4.2.4. Mobilier de rue

Par « mobilier de rue », on entend


toute une gamme d’éléments de
l’environnement extérieur, comprenant les
arrêts d’autobus, bancs de formes diverses,
boîtes aux lettres, réverbères, écriteaux,
cabines téléphoniques, toilettes publiques,
kiosques à journaux et bacs à plantes.
Le mobilier de rue doit, de façon
générale, être placé là où il a toute chance
d’être requis et accessible, sans toutefois
empiéter sur le parcours piétonnier.
L’emplacement du mobilier de rue doit
toujours permettre le libre passage et
l’utilisation sans danger des ressources de
l’endroit.

 Bancs publics

Les possibilités de repos sont une


nécessité pour tous et à fortiori pour les
personnes à mobilité réduite. Une distance de
50 à 200 m, suivant les endroits, entre deux
sièges successifs est conseillée.
Le siège des bancs et des fauteuils
doit être à une hauteur d’environ 450 mm au-
dessus du sol, pour que les personnes
handicapées ambulatoires puissent les utiliser
facilement, et doit être le moins creux
possible. Bancs et fauteuils doivent être munis
d’accoudoirs situés à une hauteur d’environ
700 mm au-dessus du sol.
L’emplacement des bancs de repos
doit être indiqué par une modification de la
matière employée pour traiter la surface du
chemin piétonnier. Cette différence de texture
est sensible au pied.

42
Lorsque des sièges fixes et des bancs sont mis à la disposition du public, une aire de repos de 90
x 150 cm est à prévoir d’un côté du banc pour le stationnement des personnes en fauteuil roulant. Cet
espace sera desservi par une aire d’approche (aire de rotation) de 150 cm de diamètre.

 Mobilier d’information/panneau d’affichage

D’importantes informations sont à la disposition du voyageur : lieux des arrêts, heures d’arrivée et
de départ, sortie. Ces informations sont inutilisables pour beaucoup de personnes malvoyantes, soit parce
qu’elles sont placées trop haut ou trop loin, soit parce qu’elles sont indiquées dans un caractère trop petit.
Le manque d’informations auditives dans les stations/gares présente également un problème majeur pour
les personnes déficientes visuelles, par exemple, pour identifier le quai ou reconnaître l’heure d’arriver
d’un train.
Des panneaux d’information d’un modèle convenable, correctement placés, peuvent beaucoup
contribuer à aider chacun à trouver son chemin, aussi bien dans l’environnement extérieur qu’à l’intérieur
des bâtiments. La manière dont ces panneaux sont conçus et l’endroit où ils sont placés sont
particulièrement importants pour les déficients visuels et auditifs, mais aussi pour les enfants.

Certaines règles sont incontournables :

• La hauteur de l’axe pour un panneau d’affichage


est de 1,40 m; les dispositions prises pour assurer
aux personnes à mobilité réduite l’usage des
services sont affichées de manière visible dans un
lieu accessible ;
• Le rapport entre la taille des lettres et la distance
de lecture;
• Des symboles d’une grandeur suffisante
dépendant de la distance à laquelle ils doivent être
lus : >/= 250 mm jusqu’à 10 m >/= 400 mm jusqu’à
20 m >/= 750 mm jusqu’à 50 m ;
• Un contraste suffisant entre l’information et l’arrière
plan;
• Des symboles compris de façon évidente,
combinés avec des couleurs classiques : bleu pour
l’information, vert pour la sécurité, jaune pour le
risque, rouge pour le danger et l’urgence;

En clair, les panneaux, symboles et textes


d’information doivent être présentés d’une manière qui les
rende faciles à lire et à comprendre. Dans les bâtiments où l’on peut s’attendre à recevoir de nombreux
malvoyants, on peut utiliser en outre des textes en braille.
Le texte d’un écriteau doit être composé en lettres ayant au moins 30 mm de hauteur, pour
pouvoir être lu par un piéton à une distance normale. ( pour plus de détails, voir la rubrique « panneaux
d’information »).
Les poteaux indicateurs placés à l’extérieur doivent, de façon générale, être placés de telle sorte
que le bord inférieur du message qu’ils portent soit à une distance minimale de 2,1m au-dessus du sol.
Les poteaux indicateurs situés sur des chemins piétonniers doivent être montés entre 1,4 et 1,6m
au-dessus du sol et près du chemin.
Les panneaux d’information doivent toujours être placés de façon à éviter les risques d’accidents.
S’ils débordent sur la zone de circulation, l’intervalle laissé libre au-dessus du sol être d’au moins 2,10m.
(Pour plus de détails, voir la rubrique « panneaux d’information »).

43
 Abris bus

En attendant que les bus et autres véhicules de transport collectif deviennent accessibles aux
personnes à mobilité réduite, y compris à ceux en fauteuil roulant, leurs abris d’attente doivent l’être aussi.
Les abris sur socle apparent sont à exclure.
De plus, les personnes à mobilité réduite doivent pouvoir être parfaitement autonomes pour
accéder et quitter aisément les zones d’attente.
Un abri est conçu de façon à être suffisamment large pour accueillir un nombre important de
personnes. Il est pourvu de sièges mais aussi d’emplacements libres pour les landaux et permet l’accès
des personnes en fauteuil roulant. Il est équipé d’une structure de protection contre les intempéries et la
visibilité de l’arrivée des véhicules y est maximale. Les parois en verre doivent toutefois aussi être
signalées à hauteur des yeux (1,07 m et 1,35 m). 3.1.
L’emplacement d’un abri sur un trottoir doit ménager, entre celui-ci et la chaussée, une largeur
suffisante pour l’accès d’un fauteuil roulant. Le passage libre à l’avant des abris destinés aux usagers des
transports en commun est de minimum 1,20 m. Lorsque les circonstances locales l’imposent, cette
distance peut être réduite à minimum 0,90 m.

 Cabine téléphonique et distributeur automatique

Lorsqu’une cabine
téléphonique est mise à la
disposition du public, un
appareil au moins doit être
disposé de manière à être
utilisable par les
personnes à mobilité
réduite. Pour cela, la
cabine téléphonique,
intérieure ou extérieure,
doit permettre à la
personne en fauteuil
roulant de se placer
devant le combiné et
d’utiliser le dispositif.
Pour ce qui est des
dimensions, à l’extérieur,
la cabine, généralement
vitrée, doit posséder une
bonne isolation du bruit et
une protection contre les
intempéries. Un
emplacement de 0,90 x
1,30 m minimum, libre de tout obstacle et hors débattement de
porte, est nécessaire. Le passage libre souhaité est de 90 cm et au minimum de 85 cm. La porte doit être
facilement manœuvrable, en une ou deux sections. La hauteur maximale des poignées de portes est
comprise entre 0,90 et 1,30 m
Il est préférable d’appliquer, pour toutes les cabines, un niveau de sol de plain-pied avec le trottoir.
Si ce n’est pas possible, le seuil ne peut pas dépasser 2 cm. Il est recommandé de prévoir l’utilisation du
téléphone en position assise (grâce à un siège amovible par exemple). A l’intérieur des bâtiments, la
cabine est remplacée par une «coque»; l’approche est autant frontale que latérale.
La profondeur sous la tablette qui supporte le téléphone ne doit pas être inférieure à 600 mm et la
partie extérieure de cette tablette doit être en forme de main courante.
Face à la tablette qui supporte le téléphone, il convient de prévoir au sol un espace libre de tout
obstacle de 1300 x 1300 mm au minimum.

44
Pour les malvoyants, les téléphones mis à disposition doivent être munis d’un clavier ayant un
ergot sur la touche 5 et le 0 en bas au centre).
Il est préférable d’utiliser un clavier à grosses touches avec des chiffres en gros caractères, en
relief et de couleur contrastée. L’approche des postes de téléphone public ne doit pas présenter de
danger pour le visage de ces personnes (exemple : cabine à « bulle »). Le numéro d’appel du poste doit
être positionné à portée de main en braille et en gros caractères à hauteur des yeux.

 Feux de signalisation

Avant tout, le
phasage des feux de
signalisation doit
permettre la traversée
de personnes à
mobilité réduite qui se
déplacent lentement. Il
doit aussi être adapté
aux personnes
aveugles par une
signalisation
acoustique. Un signal
indique l’autorisation de
passage (rythme lent =
rouge, rythme rapide =
vert). Si la traversée est
simple et que le côté
opposé en est aussi
équipé, ce système
permet également de s’orienter. De plus, il influence le comportement des usagers valides en les rendant
plus attentifs.
La signalisation acoustique est installée en complément aux signaux tactiles. Elle présente
l’avantage de ne pas devoir tâtonner pour en disposer. Néanmoins, elle peut constituer une nuisance
(bruit) et un danger lorsque plusieurs signaux sont simultanément installés sur un même carrefour
compliqué ou lorsque la traversée se fait en deux fois et à des moments différents. Un moyen relativement
coûteux permet d’adapter automatiquement l’intensité du son à celle du bruit ambiant.

4.2.5. Stationnements

 Les dispositifs anti-


stationnement
Une signalisation au sol
bien visible constitue une
mesure de dissuasion contre le
non respect des emplacements
réservés. A l’exclusion de toutes
barrières, d’autres dispositifs
anti-stationnement sont
proposés : piquets, potelets,
bornes, ... Ces dispositifs sont
de couleur contrastée et
dépourvus d’arêtes vives; leur
hauteur est de 0,80 m maximum
et ils sont distants de 1,50 m
minimum. La distance entre le
dispositif anti-stationnement et la bordure est de 0,35 m minimum lorsque ce dispositif dépasse une
hauteur de 0,15 m.
45
 Emplacement de parking

Souvent, les personnes en fauteuil roulant accèdent à leur véhicule en amenant leur fauteuil à côté
du siège passager de la voiture. Or pour une personne se déplaçant en fauteuil roulant, entrer et sortir de
la voiture requière un élargissement par rapport à un emplacement ordinaire. La bande d’accès latérale à
prévoir à cet effet doit donc avoir une largeur d’au moins 0,80 m pour un emplacement d’une largeur
moyenne de 2,50 m.

Les emplacements de stationnement doivent avoir une largeur de minimum 3,30 m et doivent être
situés à proximité des portes d’entrée des lieux de fréquentation. La longueur minimum de l’emplacement
est de 6 m; un accès libre et sans danger au coffre doit être possible ainsi qu’une aire de rotation de 1,50
m de diamètre.
Lorsque le parking se fait parallèlement au trottoir, un décrochement ou une surélévation de la
bande de stationnement doit être prévu pour les emplacements réservés afin que la personne handicapée
puisse exécuter les transferts de plain-pied.
Lorsque les emplacements de parking sont perpendiculaires ou en angle par rapport au trottoir, le
surdimensionnement est encore plus indispensable pour permettre l’ouverture complète des portières.
Une largeur recommandée de 3,75 m assure une aire de rotation (de 1,50 m de diamètre) à côté
du véhicule, permettant le demi-tour. Deux emplacements de parking au moins seront réservés à l’usage
des personnes handicapées, situés à proximité immédiate de l’entrée ou reliés directement aux bâtiments
par un ou des cheminements accessibles.

Un emplacement supplémentaire sera réservé par tranche de 50 emplacements. Ces


emplacements doivent être signalés par le symbole international d’accessibilité.
Tout parc de stationnement doit comporter, sur l’un de ses côtés, un espace libre réservé aux
personnes qui doivent se servir d’un fauteuil roulant ou
d’autres auxiliaires de la marche.
Il conviendrait, de préférence, de faire en sorte que
les places de stationnement réservées aux personnes
handicapées soient abritées du soleil et de la pluie.

46
4.3. MOYENS DE TRANSPORTS

Les moyens de transport, publics et privés, revêtent un grand intérêt pour de nombreuses
personnes handicapées qui en dépendent souvent pour pouvoir se déplacer entre les différentes parties
de l’environnement et participer à la vie de la société. Il est donc, pour elles, d’une importance extrême
d’avoir accès à des moyens de transport et de pouvoir s’en servir.

4.3.1. Autobus et arrêts d’autobus

Les autobus devraient de préférence, être spécialement étudiés pour permettre aux personnes
handicapées d’y monter sans difficulté inutile.
Les solutions techniquement avancées, comportant des autobus à plancher bas, ne sont pas
encore applicables au Cameroun. Cependant, on peut surélever légèrement l’espace entourant l’arrêt
d’autobus pour réduire la distance à enjamber afin de monter dans l’autobus. Encore faut-il, dans ce cas,
que le conducteur de l’autobus arrête son véhicule exactement à l’endroit voulu, de plus, cette solution
risque de relever dangereusement la bordure de pierre du trottoir. Elle suppose aussi que l’on ménage
une rampe inclinée permettant d’accéder à l’arrêt d’autobus, ce qui n’est pas toujours facile dans les rues
étroites d’une ville.
La largeur de l’une au moins des ouvertures de porte de l’autobus doit être de 1 m pour permettre
l’accès des utilisateurs de fauteuils roulants ou de béquilles. Aucune poignée centrale de doit gêner cette
entrée. Toutefois, les ouvertures de porte doivent être équipées de barres d’appui de chaque côté pour
permettre aux personnes handicapées de s’aider ou de retrouver leur aplomb à la montée ou à la
descente de l’autobus.
Tous les autobus doivent comporter au moins un siège proche de la portière, spécialement réservé
aux personnes handicapées. Un espace libre supplémentaire doit être prévu en face de ce siège, dont la
hauteur au dessus du plancher doit être de 0,40 m. des barres d’appui ou des poignées supplémentaires
doivent également être prévues.
Des rampes métalliques pliables pourraient également être acquises par les agences de voyage
publiques ou privées, et utilisées en cas de besoin par les passagers à mobilité réduite.
La destination de l’autobus doit être clairement indiquée sur le véhicule, s’ajoutant à un éventuel
numéro de ligne. C’est là un moyen d’aider les personnes qui ont des difficultés d’audition ou d’élocution
et ne peuvent demander leur chemin.
On pourrait également envisager d’annoncer, en cours de route, le prochain arrêt, au moyen
d’enregistrements sur bande.
Pour aider les aveugles et les personnes qui souffrent de troubles visuels graves, il convient que
l’espace entourant l’arrêt de l’autobus soit logiquement organisé et satisfasse à des conditions de sécurité.
La direction de la file d’attente et l’extrémité de toute passerelle d’attente seront clairement indiquées par
un poteau.
Les itinéraires, horaires et autres renseignements relatifs au transport doivent être placés bien en
évidence, être clairs, concis et bien étudiés (voir aussi « Panneaux d’information »).

4.3.2. Trains

Peut-être y a-t-il des raisons techniques rendant compte des différences de niveau – presque
universellement observées – entre les planchers des trains ou autobus et les quais ou plates-formes.

Il convient, toutefois, d’éviter ces différences de niveau dans toute la mesure possible. La chose
est souvent réalisable, s’agissant de nouveaux réseaux ferroviaires, pourvu que l’on s’y attache dès le
stade de la planification.

47
Les prescriptions énoncées à propos des autobus doivent également être respectées dans le cas
des trains. Il faudrait faire correspondre autant que possible le niveau du quai et celui du plancher du
wagon ou de la marche d’accès. Des sièges spéciaux doivent être prévus près des portières et réservés
aux personnes handicapées.

Dans les gares où il en existe, les haut-parleurs doivent être montés et orientés de façon à pouvoir
être clairement entendus.

Les gares (de même que les arrêts de bus) doivent en outre disposer de rampes amovibles.

48
5- CAHIERS DES CLAUSES
TECHNIQUES PARTICULIERES
(CCTP)

49
5.1. CCTP DANS LE DOMAINE DES BATIMENTS

5.1.1 Généralités

 (1) Une certaine proportion de logements, de préférence au rez-de-chaussée sera adaptée aux
besoins des personnes handicapées.
 (2) Les ouvertures des portes des édifices publics doivent avoir une largeur supérieure ou égale à
un mètre pour permettre l’accès des utilisateurs des fauteuils roulants ou des béquilles.
 (3) La réalisation des chemins piétonniers qui suivent les bâtiments ou la végétation sera
indispensable.
 (4) La largeur d’un chemin piétonnier pour personnes handicapées est de 1,80 m au minimum.
Elle doit pouvoir assurer le passage de deux fauteuils roulants.

5.1.2 Les entrées

 (1) Sont prohibées toutes différences de niveau du sol entre l’extérieur et l’intérieur des bâtiments
publics.
 (2) Néanmoins, lorsque ces niveaux doivent être différents, l’entrée doit comporter une rampe
équipée d’une main courante de chaque côté.
 (3) Il est aussi possible de prévenir un model plus simple de rampe portative.
 (4) Les portes d’entrée doivent avoir une largeur supérieure ou égale à 1 m, et comporteront une
poignée permettant de les tirer.
 (5) Les portes ou l’encadrement des portes doivent être peints en une couleur qui contraste avec
la couleur du mur adjacent.
 (6) L’entrée des édifices publics doit comporter des auvents, porches ou autres aménagements
facilitant son identification.

5.1.3 Les portes

Les atteintes et usages


 (1) L’extrémité des poignées des portes, à l’exception de celles ouvrant uniquement sur un
escalier, doit être située à plus de 0.40m d’un angle rentrant de parois ou de tout autre obstacle à
l’approche d’un fauteuil roulant.
 (2) Les serrures doivent être situées à plus de 0.30m d’un angle rentrant de parois ou de tout
autre obstacle à l’approche d’un fauteuil roulant.
 (3) Lorsqu’une porte ou un portail est à ouverture automatique, la durée d’ouverture doit permettre
le passage de personnes à mobilité réduite.
 (4) Lorsqu’une porte ou un portail comporte un système d’ouverture électrique, le déverrouillage
doit être signalé par un signal sonore et lumineux.
 (5) L’effort nécessaire pour ouvrir la porte ou le portail doit être inférieur ou égale à 50N, qu’il soit
ou non équipé d’un dispositif de fermeture automatique.

Les largeurs des portes


 (1) L’encadrement d’une porte doit être de 9M. M étant l’unité modulaire de 100mm.
 (2) Les portes placées dans l’angle ou près de l’angle d’une pièce doivent être montées les gonds
du côté de l’angle.

Les détails des portes


 (1) Les portes des édifices publics ne doivent pas comporter de seuil. A défaut, elles peuvent
comporter un seuil de 20 mm de hauteur, ou un seuil pneumatique en caoutchouc.
 (2) Les poignées de porte, serrures et verrous doivent être faciles à manipuler et doivent être à
une hauteur comprise entre 800mm et 900 mm au dessus du niveau du sol.
50
 (3) Une porte muni d’une ouverture à ressort doit comporter une poignée montée verticalement,
facile à saisir, d’une longueur d’au moins 300 mm et dont l’extrémité inférieure sera située à 800
mm environ au-dessus du niveau du sol.
 (4) On doit indiquer clairement s’il faut tirer ou pousser la porte.
 (5) Les portes d’entrée des édifices publics doivent être munies de poignées permettant de les
tirer.

Les identifications des portes


 (1) Les portes doivent avoir une couleur contrastante avec la couleur du mur adjacent.
 (2) Les portes et panneaux vitrés sont à éviter. Néanmoins, on peut les utiliser dans la mesure où
il y a lieu de la marquer d’une bande ou d’un trait de couleur, un peu au dessous de la hauteur
normale de l’œil.

5.1.4 Les rampes

Les inclinaisons des rampes


 (1) L’inclinaison ne doit pas dépasser 1/12.Toute fois, en l’absence totale de rampe, cette
inclinaison peut atteindre 1/6 pour solution préférable.
 (2) Les longueurs des rampes ne doivent pas excéder 6 m pour une inclinaison de 1/12.
 (3) En cas d’une longue rampe, un palier de repos de longueur de 1,5 m doit être créé après
chaque volée d’escalier.
 (4) Une plateforme de longueur 1,8 m doit être créée au début et à la fin des escaliers.

LES CONSTRUCTIONS DES RAMPES


 (1) Les rampes doivent comporter une bordure d’une hauteur d’environ 50 mm sur les bords
exposés.
 (2) Les rampes doivent être équipées des mains courantes des deux côtés et d’un sol ferme uni et
antidérapant.

5.1.5 Les escaliers et marches


 (1)(a) Dans une même volée d’escalier, il doit avoir au trop 12 contremarches ;
 (1)(b) Dimensions recommandées.
Largeur des Dimensions des girons et
Catégories d’escaliers escaliers des contremarches (en
(en mètre) mètre)
Escaliers d’institutions ou G = 0,30
1,20
d’administrations publiques C = 0,15
Escaliers communs à deux G = min 0,25
1,00
logements ou plus C = max 0,18
Escaliers intérieurs à un G = min 0,22
0,80
logement C = max 0,22
G = min 0,30
Escaliers extérieurs 1,30
C = max 0,15

 (2) Les nez d’escaliers ne comporteront pas des saillies.


 (3) La surface du giron doit être faite d’un matériau anti-dérapant et les tapis doivent être
solidement fixés.
 (4) Les mains courantes doivent être continues et dépasser d’au moins 300 mm la marche de
départ et la marche palière.
 (5) Il faut des couleurs contrastantes pour les paliers d’une part, et pour les marches de départ et
les marches palières d’autre part.
 (6) Le bord antérieur de chaque marche doit être d’une couleur contrastante.

51
5.1.6 Les mains courantes
 (1) Les mains courantes doivent toujours être solidement fixées au mur et l’extrémité de la main
courante doit, en bas et en haut de l’escalier, être recourbée vers le mur et non en saillie dans
l’espace libre.
 (2) Les mains courantes auront de préférence une section circulaire d’un diamètre de 40 mm
environ.
 (3) La couleur d’une main courante doit contraster avec le mur qui se trouve derrière.
 (4) Elles doivent être montées à une hauteur de 90 cm au dessus du niveau du sol.
 (5) Une seconde main courante sera fixée à une hauteur de 700 mm au dessus du niveau du sol
pour personnes ne pouvant se passer des fauteuils roulants.

5.1.7 Les fenêtres

Les emplacements des fenêtres


 (1) Eviter un éclairage excessivement contrasté si les murs adjacents à la fenêtre sont peints en
couleur claire, ou si l’éclairage naturel est complété par un éclairage artificiel.
 (2) Marquer d’une bande ou d’un trait de couleur, un peu au dessous de la hauteur normale de
l’œil, les grandes superficies vitrées adjacentes aux espaces de circulation.
 (3) Pour les personnes utilisant les fauteuils roulants, le rebord de fenêtre ne doit pas dépasser
une hauteur supérieure ou égale à 800 mm au dessus du sol.
 Mettre les dalles d’éveil à la vigilance à 1,50 m avant la fenêtre éclairante.

Les poignées et dispositifs de commande


 (1) Les dispositifs de commande doivent être situés à une hauteur comprise entre 900 mm et
1200 mm au dessus du sol.
 (2) Les dispositifs de commande ne seront pas faits en matériaux de chrome ou de nickel.
 (3) Les dispositifs de commande doivent être situés à 0.40 m d’un angle rentrant de parois ou de
tout autre obstacle à l’approche d’un fauteuil roulant.

5.1.8 Les ascenseurs et monte-charges


 (1) Les panneaux de commande doivent occuper une position centrale dans la cabine, à 25 mm
au minimum du mur adjacent.
 (2) Les cabines d’ascenseurs à porte coulissante automatique doivent être munies d’un indicateur
d’étage au dessus de la porte.
 (3) Dans les cabines à porte simplement montée sur des gonds latéraux, l’étage doit être indiqué,
sur la partie interne de la porte par des lettres en relief placées entre 1,4 et 1,6 m au dessus du
niveau du sol.
 (4) Le bouton de commande correspondant au niveau principal destiné aux piétons doit être d’une
couleur et d’une forme différentes.

5.1.9 Les dispositifs de commande sanitaires et électriques

Les interrupteurs et dispositifs de commande

 (1) Les dispositifs de commande doivent être assujettis dans les limites de hauteur
recommandées, soit à une hauteur comprise entre 0,90 m et 1,20 m au dessus du niveau du sol.
 (2) Les interrupteurs placés à l’entrée d’une pièce doivent être situés, de préférence au même
niveau que la poignée de la porte sur le mur voisin du poignée.
 (3) les dispositifs de commande doivent être situés à 0.40 m d’un angle rentrant de parois ou de
tout autre obstacle à l’approche d’un fauteuil roulant.

52
Les cabinets d’aisance
 (1) Le cabinets d’aisance à siège bas et les cabinets à la turque doivent être munis de barres
d’appui verticales, placées sur le côté et légèrement en avant du siège ou de la fosse.
 (2) Les cabinets d’aisance doivent être munis d’un siège situé à 0,5 m au dessus du niveau du
sol, et de barres d’appui fixées de part et d’autre du siège à 0,70 m au dessus du niveau du sol.

Les lavabos
 (1) Les lavabos doivent être situés à une hauteur comprise entre 800 mm et 850 mm au dessus
du sol.
 (2) Les lavabos doivent être avancés de 150 à 200 mm.
 (3) Il doit y avoir un espace libre d’au moins 35 mm entre la clé du robinet du lavabo et toute
surface verticale adjacente.
 (4) Prévoir un espace libre de 200 mm entre deux clés de robinet.
 (5) S’il y a deux robinets, c’est celui de gauche qui doit amener l’eau chaude.
 (6) Les robinets à vis sont recommandés pour vu que l’on puisse les saisir par un large boisseau.

5.1.10 Les panneaux d’informations


 (1) Les poteaux indicateurs placés à l’extérieur doivent de façon générale être placés de telle
sorte que le bord intérieur du message qu’ils portent soit à une distance minimale de 2,10 m au
dessus du sol.
 (2) Les poteaux indicateurs de direction situés à l’intérieur des bâtiments ou près des portes
doivent être fixés sur le mur, du même côté de la porte que la poignée de porte. Leur hauteur au
dessus du niveau du sol doit être comprise entre 1,40 et 1,60 m.
 (3) Les panneaux suspendus au plafond, dans les couloirs, etc. doivent laisser un espace libre
d’au moins 2,10 m.
 (4) Les panneaux d’information doivent toujours être placés de façon à éviter les risques
d’accident. S’ils débordent sur la zone de circulation, l’intervalle laissé libre au dessus du sol doit
être d’au moins 2,10 m.
 (5) À l’entrée d’un ensemble de bâtiments un écriteau accompagné d’un plan des bâtiments
constitue un guide utile, permettant à tous les visiteurs de s’orienter. Ces plans d’orientation
doivent toutefois être clairs et faciles à comprendre. Il est utile aussi d’indiquer sur le plan
l’emplacement de l’écriteau, et de placer d’autres plans identiques en divers points de l’édifice.
 (6) Les inscriptions portées sur les écriteaux et panneaux d’affichage doivent être clairement
lisibles et composées en lettres en relief ou en braille, pour pouvoir être lues par les mains
voyantes.
 (7) La forme d’un panneau doit être différente selon le type d’information qui y est porté.
 (8) Un panneau rectangulaire doit donner des « renseignements ». Un panneau triangulaire doit
donner un « avertissement ». Un panneau circulaire doit indiquer une « interdiction ».
 (9) Le texte figurant sur l’écriteau doit avoir des dimensions telles que les personnes jouissant
d’une acuité visuelle supérieure à 6/60 – soit une vision normale – puissent le lire à la distance
prévue.
 (10) La partie verticale de la lettre doit être d’une épaisseur égale à 1/5 de la hauteur de la lettre.
 (11) Les plaques de porte doivent être assujetties au mur du côté de l’ouverture de la porte. Dans
un même panneau ou ensemble de panneaux d’informations, on peut combiner un texte et des
symboles.
 (12) Le texte et les symboles porteurs d’information doivent faire contraste avec le fond sur lequel
ils se délassent. Il convient d’utiliser des couleurs différentes pour traduire des messages
différents.
 (13) Le vert doit signifier « sécurité ».
 (14) Le rouge doit signifier « danger ».
 (15) Le jaune doit signifier « risque ».

53
Couleurs Jaune Rouge Vert
Significations Risque Danger Sécurité
* avertissement * matériaux * sortie de
* objet faisant saillie inflammables secours
Indications * partie mobile d’une * Arrêt immédiat * Infirmerie
machine * Stop

 (16) Les lettres et symboles doivent, de préférence, se détacher sur le fond (par un relief de 1 mm
au moins) pour permettre aux personnes aveugles de « lire » l’information du bout des doigts. Les
lettres gravées sont plus faciles à produire et sont également acceptées.
 (17) Les lettres doivent avoir une dimension d’au moins 15 mm, Pour permettre la lecture facile.

5.1.11 Les zones diverses

L’atteinte et l’ usage
 (1) Pour chaque pièce de l’unité de vie, une prise de courant est disposée à proximité immédiate
de l’interrupteur de commande d’éclairage situé en entrée de la pièce.

Les salles de bains


 (1) Prévoir un espace de 0,90 m x 0,90 m, si la douche est située près d’une cuvette de W.C ou
d’un lavabo.
 (2) Prévoir un espace de 1 m x 1 m si l’espace réservé à la douche est délimité par un mur, une
baignoire ou un autre objet.

Les cuisines
 (1) L’espace situé au dessous des surfaces de travail doit être laissé libre.
 (2) Les surfaces de travail doivent avoir les dimensions de 0,80 m x 0,60 m et être situées à une
hauteur comprise entre 0,75 m et 0,85 m au dessus du niveau du sol.
 (3) Il faut prévoir une place libre d’au moins 0,75 m et une profondeur nette sous la table, d’au
moins 0,50 m.
 (4) La cuisine doit offrir un passage d’une largeur minimale de 1.50 m entre les appareils
ménagers installés ou prévisibles compte tenu des possibilités de branchement et d’évacuation,
les meubles fixes et les parois, et ce hors du battement de la porte.

Les toilettes
 (1) La dimension minimale d’un cabinet d’aisance doit être de 1,70 x 1,70 m.
 (2) Les accessoires tels que barres d’appui, porte papier hygiénique, etc… doivent être
solidement assujettis, et doivent être possible d’être atteints sans se lever. Ils auront les mêmes
dimensions que les cabinets d’aisances à siège bas.
 (3) La salle d’eau doit offrir un espace libre d’au moins 1.50 m de diamètre en dehors du
débattement de la porte et des équipements fixes.

Les chambres
 (1) La chambre doit offrir, en dehors du débattement de la porte et de l’emprise d’un lit de 1.40 m
x 1.90 m :
- (1) (a) Un espace libre d’au moins 1.50 m de diamètre ;
- (1) (b) Un espace d’au moins 0.90 m sur les deux grands côtés du lit et un passage
d’au moins 1.20 m sur le petit côté libre du lit, ou un passage d’au moins 1.20 m sur les deux grands
côtés du lit et un passage d’au moins 0.90 m sur le petit côté libre du lit.

54
5.2 CCTP DANS LE DOMAINE DES AMENAGEMENTS PUBLICS ET EQUIPEMENTS
COLLECTIFS

5.2.1 Généralités
 (1) Font partie des aménagements publics dans le sens du présent guide, notamment les
ouvrages ci-dessous :
- L’aménagement des lacs ;
- Les parkings ;
- Les jardins publics ;
- Les marchés ;
- Les complexes sportifs ;
- Les sites touristiques ;
- Les aéroports ;
- Les gares ferroviaires ;
- Tout espace recevant du public.

 (2) Un réseau piétonnier complet, adapté aux besoins des personnes handicapées, doit être
conçu de telle sorte qu’il soit rattaché aux réseaux piétonniers locaux et aux réseaux de transport
en commun.
 (3) En zone urbaine, les trottoirs et passages pour piétons doivent former un réseau permettant la
circulation piétonnière entre tous les points importants.
 (4) La réalisation des chemins piétonniers qui suivent les bâtiments ou la végétation sera
indispensable.
 (5) La largeur d’un chemin piétonnier pour personnes handicapées est de 1,80 m au minimum.
Elle doit pouvoir assurer le passage de deux fauteuils roulants.

5.2.2 Les entrées

 (1) Sont prohibées toutes différences de niveau du sol entre l’extérieur et l’intérieur des bâtiments
publics.
 (2) Néanmoins, lorsque ces niveaux doivent être différents, l’entrée doit comporter une rampe
équipée d’une main courante de chaque côté.
 (3) Il est aussi possible de prévenir un modèle plus simple de rampe portative.
 (4) Les portes d’entrée doivent avoir une largeur supérieure ou égale à 1 m, et comporteront une
poignée permettant de les tirer.
 (5) Les portes ou l’encadrement des portes doivent être peints en une couleur qui contraste avec
la couleur du mur adjacent.
 (6) L’entrée des édifices publics doit comporter des auvents, porches ou autres aménagements
facilitant son identification.

5.2.3 Les rampes


Les inclinaisons des rampes
 (1) L’inclinaison ne doit pas dépasser 1/12. Toutefois, en l’absence totale de rampe, cette
inclinaison peut atteindre 1/6 pour solution préférable.
 (2) Les longueurs des rampes ne doivent pas excéder 6 m pour une inclinaison de 1/12.
 (3) En cas d’une longue rampe, un palier de repos de longueur de 1,50 m doit être créé après
chaque volée d’escalier.
 (4) Une plateforme de longueur 1,80 m doit être créée au début et à la fin des escaliers.

Les constructions des rampes


 (1) Les rampes doivent comporter une bordure d’une hauteur d’environ 50 mm sur les bords
exposés.
 (2) Les rampes doivent être équipées des mains courantes des deux côtés et d’un sol ferme uni et
antidérapant.

55
5.2.4 Les escaliers et marches

 (1)(a) Dans une même volée d’escalier, il doit y avoir au trop 12 contremarches ;
 (1)(b) Dimensions recommandées :
Largeur des Dimensions des girons et
Catégories d’escaliers escaliers des contremarches (en
(en mètre) mètre)
Escaliers d’institutions ou 1,20 G = 0,30
d’administrations publiques C = 0,15
Escaliers communs à deux 1,00 G = min 0,25
logements ou plus C = max 0,18
Escaliers intérieurs à un 0,80 G = min 0,22
logement C = max 0,22
Escaliers extérieurs 1,30 G = min 0,30
C = max 0,15

 (2) Les nez d’escaliers ne comporteront pas des saillies.


 (3) La surface du giron doit être faite d’un matériau anti-dérapant et les tapis doivent être
solidement fixés.
 (4) Les mains courantes doivent être continues et dépasser d’au moins 300 mm la marche de
départ et la marche palière.
 (5) Il faut des couleurs contrastantes pour les paliers d’une part, et pour les marches de départ et
les marches palières d’autre part.
 (6) Le bord antérieur de chaque marche doit être d’une couleur contrastante.

5.2.5 Les mains courantes

 (1) Les mains courantes doivent toujours être solidement fixées et l’extrémité de la main courante
doit, en bas et en haut de l’escalier, être recourbée et non en saillie dans l’espace libre.
 (2) Les mains courantes auront de préférence une section circulaire d’un diamètre de 40 mm
environ.
 (3) La couleur d’une main courante doit contraster avec le mur qui se trouve derrière.
 (4) Elles doivent être montées à une hauteur de 90 cm au dessus du niveau du sol.
 (5) Une seconde main courante sera fixée à une hauteur de 700 mm au dessus du niveau du sol
pour personnes ne pouvant se passer des fauteuils roulants.

5.2.6 Les dispositifs de commande sanitaires et électriques

Les interrupteurs et dispositifs de commande


 (1) Les dispositifs de commande doivent être assujettis dans les limites de hauteur
recommandées, soit à une hauteur comprise entre 0,90 m et 1,20 m au dessus du niveau du sol.
 (2) Les interrupteurs placés à l’entrée d’une pièce doivent être situés, de préférence au même
niveau que la poignée de la porte sur le mur voisin de la poignée.
 (3) Les dispositifs de commande doivent être situés à 0.40 m d’un angle rentrant de parois ou de
tout autre obstacle à l’approche d’un fauteuil roulant.

Les cabinets d’aisance

 (1) Le cabinets d’aisance à siège bas et les cabinets à la turque doivent être munis de barres
d’appui verticales, placées sur le côté et légèrement en avant du siège ou de la fosse.
 (2) Les cabinets d’aisance doivent être munis d’un siège situé à 0,5 m au dessus du niveau du
sol, et de barres d’appui fixées de part et d’autre du siège à 0,70 m au dessus du niveau du sol.

56
Les lavabos
 (1) Les lavabos doivent être situés à une hauteur comprise entre 800 mm et 850 mm au dessus
du sol.
 (2) Les lavabos doivent être avancés de 150 à 200 mm.
 (3) Il doit y avoir un espace libre d’au moins 35 mm entre la clé du robinet du lavabo et toute
surface verticale adjacente.
 (4) il faut prévoir un espace libre de 200 mm entre deux clés de robinet.
 (5) S’il y a deux robinets, c’est celui de gauche qui doit amener l’eau chaude.
 (6) Les robinets à vis sont recommandés pourvu que l’on puisse les saisir par un large boisseau.

Les toilettes
 (1) La dimension minimale d’un cabinet d’aisance doit être de 1,70 x 1,70 m.
 (2) Les accessoires tels que barres d’appui, porte papier hygiénique, etc doivent être solidement
assujettis, et il doit être possible de les atteindre sans se lever. Ils auront les mêmes dimensions
que les cabinets d’aisances à siège bas.
 (3) La salle d’eau doit offrir un espace libre d’au moins 1.50 m de diamètre en dehors du
débattement de la porte et des équipements fixes.
 (4) Les toilettes à la Turque doivent comporter :
 - des portes de largeur égale à un mètre ;
 - des barres d’appui solidement fixées au mur.
 (5) Les cabinets d’aisances doivent avoir un robinet d’eau courante.

5.2.7 Les panneaux d’informations

 (1) Les poteaux indicateurs placés à l’extérieur doivent de façon générale être placés de telle
sorte que le bord intérieur du message qu’ils portent soit à une distance minimale de 2,10 m au
dessus du sol.
 (2) Les poteaux indicateurs de direction situés à l’intérieur des bâtiments ou près des portes
doivent être fixés sur le mur, du même côté de la porte que la poignée de porte. Leur hauteur au
dessus du niveau du sol doit être comprise entre 1,40 et 1,60 m.
 (3) Les panneaux suspendus au plafond, dans les couloirs, etc doivent laisser un espace libre
d’au moins 2,10 m.
 (4) Les panneaux d’information doivent toujours être placés de façon à éviter les risques
d’accident. S’ils débordent sur la zone de circulation, l’intervalle laissé libre au dessus du sol doit
être d’au moins 2,10 m.
 (5) A l’entrée d’un ensemble de bâtiments, un écriteau accompagné d’un plan des bâtiments
constitue un guide utile, permettant à tous les visiteurs de s’orienter. Ces plans d’orientation
doivent toutefois être clairs et faciles à comprendre. Il est utile aussi d’indiquer sur le plan
l’emplacement de l’écriteau, et de placer d’autres plans identiques en divers points de l’édifice.
 (6) Les inscriptions portées sur les écriteaux et panneaux d’affichage doivent être clairement
lisibles et composées en lettres en relief ou en braille, pour pouvoir être lues par les déficients
visuels.
 (7) La forme d’un panneau doit être différente selon le type d’information qui y est porté.
 (8) Un panneau rectangulaire doit donner des « renseignements ». Un panneau triangulaire doit
donner un « avertissement ». Un panneau circulaire doit indiquer une « interdiction ».
 (9) Le texte figurant sur l’écriteau doit avoir des dimensions telles que les personnes jouissant
d’une acuité visuelle supérieure à 6/60 – soit une vision normale – puissent le lire à la distance
prévue.
 (10) La partie verticale de la lettre doit être d’une épaisseur égale à 1/5 de la hauteur de la lettre.
 (11) Les plaques de porte doivent être assujetties au mur du côté de l’ouverture de la porte. Dans
un même panneau ou ensemble de panneaux d’informations, on peut combiner un texte et des
symboles.
 (12) Le texte et les symboles porteurs d’information doivent faire contraste avec le fond sur lequel
ils se délassent. Il convient d’utiliser des couleurs différentes pour traduire des messages
différents.
 (13) Le vert doit signifier « sécurité »
 (14) Le rouge doit signifier « danger »
 (15) Le jaune doit signifier « risque ».
57
Couleurs Jaune Rouge Vert
Significations Risque Danger Sécurité
* Avertissement * Matériaux * Sortie de
* Objet faisant saillie inflammables secours
Indications * Partie mobile d’une * Arrêt immédiat * Infirmerie
machine * Stop

 (16) Les lettres et symboles doivent, de préférence, se détacher sur le fond (par un relief de 1 mm
au moins) pour permettre aux personnes aveugles de « lire » l’information du bout des doigts. Les
lettres gravées sont plus faciles à produire et sont également acceptées.
 (17) Les lettres doivent avoir une dimension d’au moins 15 mm, pour permettre la lecture facile.

5.2.8 Les arrêts d’autobus


 (1) L’espace entourant l’arrêt d’autobus sera légèrement surélevé, pour réduire la distance à
enjamber pour monter dans l’autobus.
 (2) Une relévation de la bordure de pierre du trottoir est nécessaire.
 (3) Les bordures de type CS (dessus en rampe) doivent être utilisées comme bordure de pierre de
trottoir.

5.2.9 Les stationnements des véhicules

 (1) La réalisation des places de stationnement spéciales, réservées aux personnes handicapées,
près de l'entrée de tout édifice ou aménagement public doit avoir une largeur supérieure ou égale
à 3,80 m.
 (2) Tout parc de stationnement doit comporter, sur l’un de ses côtés, un espace libre réservé aux
personnes qui doivent se servir d’un fauteuil roulant ou d’autres auxiliaires de la marche.
 (3) La réalisation d’un abri du soleil et de la pluie sur les places de stationnement réservées aux
personnes handicapées est indispensable.
 (4) La place adaptée pour stationnement des véhicules, située à l’extérieur d’une parcelle, doit
être aménagée à une distance inférieure ou égale à 30 m de l’accès à celle-ci.

5.2.10 Les parcours piétonniers

 (1) La réalisation des chemins piétonniers qui mènent directement aux différentes destinations,
sera sans détours ni différences de niveau.
 (2) Les trottoirs et passages pour piétons doivent avoir une largeur supérieur ou égale à 1,80
mètres.
 (3) Les chemins pour piétons auront un profil en travers presque horizontal, avec une surface
ferme, unie et sans dénivellation.
 (4) L’inclinaison maximale des chemins pour piétons sera inférieure ou égale à 5 degrés.
 (5) En cas de longues pentes, un palier de repos doit être créé après un tronçon de 50 mètres.
 (6) Le cheminement doit être conçu et mis en œuvre de manière à éviter la stagnation d’eau.
Lorsqu’un dévers est nécessaire, il doit être inférieur ou égale à 2%.

5.2.11 Les bordures de trottoir

 Les bordures de trottoir doivent avoir une hauteur inférieure ou égale à 40 mm.

5.2.12 Les mobiliers de rue

Les aménagements destinés au repos


 (1) Les sièges des bancs publics et des fauteuils doivent être à une hauteur d’environ 450 mm au
dessus du sol.
 (2) Les bancs et les fauteuils doivent être munis d’accoudoirs situés à une hauteur d’environ 700
mm au dessus du sol.
58
Les panneaux d’information
 Le texte d’un écriteau doit être composé en lettres ayant au moins 30 mm de hauteur.

Les boîtes aux lettres


 Les fentes par lesquelles les lettres sont jetées dans les boîtes doivent être placées à une hauteur
inférieure à 1.200 mètres.

Les téléphones

 (1) La profondeur sous la tablette que supporte le téléphone ne doit pas être inférieure à 600 mm,
et la partie extérieure de cette tablette doit être en forme de main courante.
 (2) Il faut prévoir au sol un espace libre de tout obstacle de 1300 x 1300 mm au minimum, face à
la tablette qui supporte le téléphone.

Les autres éléments


 Les réverbères doivent être placées de façon à ne pas empiéter sur les trottoirs ou passages pour
piéton.

59
5.3 CCTP DANS LE DOMAINE DES VOIRIES

5.3.1 Les arrêts d’autobus

 (1) L’espace entourant l’arrêt d’autobus sera légèrement surélevé, pour réduire la distance à
enjamber pour monter dans l’autobus.
 (2) Une relévation de la bordure de pierre du trottoir est nécessaire.
 (3) Les bordures de type CS (dessus en rampe) doivent être utilisées comme bordure de pierre de
trottoir.

5.3.2 – Les stationnements des véhicules

 (1) La réalisation des places de stationnement spéciales, réservées au personnes handicapées,


près de l'entrée de tout édifice ou aménagement public doit avoir une largeur supérieure ou égale
à 3,80 m.
 (2) Tout parc de stationnement doit comporter, sur l’un de ses côtés, un espace libre réservé aux
personnes qui doivent se servir d’un fauteuil roulant ou d’autres auxiliaires de la marche.
 (3) La réalisation d’un abri du soleil et de la pluie sur les places de stationnement réservées aux
personnes handicapées est indispensable.
 (4) La place adaptée pour stationnement des véhicules située à l’extérieur d’une parcelle doit être
aménagée à une distance inférieure ou égale à 30 m de l’accès à celle-ci.

5.3.3 Les parcours piétonniers

 (1) La réalisation des chemins piétonniers qui mènent directement aux différentes destinations,
sera sans détours ni différences de niveau.
 (2) Les trottoirs et passages pour piétons doivent avoir une largeur supérieure ou égale à 1,80
mètres.
 (3) Les chemins pour piétons auront un profil en travers presque horizontal, avec une surface
ferme, unie et sans dénivellation.
 (4) L’inclinaison maximale des chemins pour piétons sera inférieure ou égale à 5 degrés.
 (5) En cas de longues pentes, un palier de repos doit être créé après un tronçon de 50 mètres.
 (6) Le cheminement doit être conçu et mis en œuvre de manière à éviter la stagnation d’eau.
Lorsqu’un dévers est nécessaire, il doit être inférieur ou égale à 2%.

5.3.4 Les bordures de trottoir, avaloirs et regards

 Les bordures de trottoir doivent avoir une hauteur inférieure ou égale à 40 mm.
 Tout orifice à ciel ouvert doit être couvert (dalette, grille, etc…)

5.3.5 Les Mobiliers de rue

Les aménagements destinés au repos


 (1) Les sièges des bancs publics et des fauteuils doivent être à une hauteur d’environ 450 mm au
dessus du sol.
 (2) Les Bancs et les fauteuils doivent être munis d’accoudoirs situés à une hauteur d’environ 700
mm au dessus du sol.

Les boîtes aux lettres


 Les fentes par lesquelles les lettres sont jetées dans les boîtes doivent être placées à une hauteur
inférieure à 1.200 mètres.

Les téléphones
 (1) La profondeur sous la tablette que supporte le téléphone ne doit pas être inférieure à 600 mm,
et la partie extérieure de cette tablette doit être en forme de main courante.
 (2) Il faut prévoir au sol un espace libre de tout obstacle de 1300 x 1300 mm au minimum, face à la
tablette qui supporte le téléphone.
60
Les toilettes
 (1) Les toilettes publiques doivent avoir les dimensions minimales de 1.70 m x 1.70 m.
 (2) Les toilettes à la Turque doivent comporter :
- des portes de largeur égale à un mètre ;
- des barres d’appui solidement fixées au mur.
 (3) Les cabinets d’aisance doivent avoir un robinet d’eau courante.

Les autres éléments


 Les réverbères doivent être placées de façon à ne pas empiéter sur les trottoirs ou passages pour
piéton.

5.3.6 Les panneaux d’informations (cf 5.2.7, pp.57-58 )

61
5.4 C.C.T.P. DANS LE DOMAINE DES TRANSPORTS
5.4.1 Généralités

 (1) Le conducteur de l’autobus est tenu d’arrêter son véhicule exactement à l’endroit légèrement
surélevé s’il y a un handicapé parmi les passagers. (confère C.C.T.P aménagement).
 (2) Il est recommandé de prévoir un modèle de rampe portative.
 (3) Toutes les ouvertures des autobus doivent avoir une largeur supérieure à 1 mètre. Elles doivent
être équipées de barres d’appui de chaque côté et ne seront pas gênées par une poignée centrale.
 (4) Un siège proche de la portière doit être spécialement réservé aux personnes handicapées.
 (5) La prévision des barres d’appui ou des poignées supplémentaires est indispensable.
 (6) La destination de l’autobus doit être clairement indiquée.
 (7) Un poteau indiquant la direction de la file d’attente et l’extrémité de toute passerelle d’attente
doit être mis en place.
 (8) Les panneaux d’informations doivent être mis en place.

5.4.2 Les panneaux d’informations

 (1) Les poteaux indicateurs placés à l’extérieur doivent de façon générale être placés de telle
sorte que le bord intérieur du message qu’ils portent soit à une distance minimale de 2,10 m au
dessus du sol.
 (2) Les poteaux indicateurs de direction situés à l’intérieur des bâtiments ou près des portes
doivent être fixés sur le mur, du même côté de la porte que la poignée de porte. Leur hauteur au
dessus du niveau du sol doit être comprise entre 1,40 et 1,60 m.
 (3) Les panneaux suspendus au plafond, dans les couloirs, etc. doivent laisser un espace libre
d’au moins 2,10 m.
 (4) Les panneaux d’information doivent toujours être placés de façon à éviter les risques
d’accident. S’ils débordent sur la zone de circulation, l’intervalle laissé libre au dessus du sol doit
être d’au moins 2,10 m.
 (5) A l’entrée d’un ensemble de bâtiments un écriteau accompagné d’un plan des bâtiments
constitue un guide utile, permettant à tous les visiteurs de s’orienter. Ces plans d’orientation
doivent toutefois être clairs et faciles à comprendre. Il est utile aussi d’indiquer sur le plan
l’emplacement de l’écriteau, et de placer d’autres plans identiques en divers points de l’édifice.
 (6) Les inscriptions portées sur les écriteaux et panneaux d’affichage doivent être clairement
lisibles et composées en lettres en relief ou en braille, pour pouvoir être lues par les mains
voyantes.
 (7) La forme d’un panneau doit être différente selon le type d’information qui y est porté.
 (8) Un panneau rectangulaire doit donner des « renseignements ». Un panneau triangulaire doit
donner un « avertissement ». Un panneau circulaire doit indiquer une « interdiction ».
 (9) Le texte figurant sur l’écriteau doit avoir des dimensions telles que les personnes jouissant
d’une acuité visuelle supérieure à 6/60 – soit une vision normale – puissent le lire à la distance
prévue.
 (10) La partie verticale de la lettre doit être d’une épaisseur égale à 1/5 de la hauteur de la lettre.
 (11) Les plaques de porte doivent être assujetties au mur du côté de l’ouverture de la porte. Dans
un même panneau ou ensemble de panneaux d’informations, on peut combiner un texte et des
symboles.
 (12) Le texte et les symboles porteurs d’information doivent faire contraste avec le fond sur lequel
ils se délassent. Il convient d’utiliser des couleurs différentes pour traduire des messages
différents.
 (13) Le vert doit signifier « sécurité ».
 (14) Le rouge doit signifier « danger ».
 (15) Le jaune doit signifier « risque ».
 (16) Les lettres et symboles doivent, de préférence, se détacher sur le fond (par un relief de 1 mm
au moins) pour permettre aux personnes aveugles de « lire » l’information du bout des doigts. Les
lettres gravées sont plus faciles à produire et sont également acceptées.
 (17) Les lettres doivent avoir une dimension d’au moins 15 mm, pour permettre la lecture facile.

62
Couleurs Jaune Rouge Vert
Significations Risque Danger Sécurité
* Avertissement *Matériaux * Sortie de secours
* Objet faisant saillie inflammables * Infirmerie
Indications * Partie mobile d’une * Arrêt immédiat
machine * Stop

63
BIBLIOGRAPHIE

TEXTES JURIDIQUES

Textes internationaux
1- Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées adoptée le 13
décembre 2006;
2- Règles des Nations Unies pour l’égalisation des chances des personnes handicapées adoptées
le 20 décembre 1993.

Législation camerounaise
3- Constitution ;
4- Loi n° 83/013 du 21 juillet 1983 relative à la prot ection des personnes handicapées ;
5- Décret n° 90/1516 du 26 novembre 1990 fixant les mo dalités d’application de la loi n° 83/013 du
21 juillet 1983 relative à la protection des personnes handicapées.

Textes français
6- Loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté
des personnes handicapées ;
7- Décret n° 2006-555 du 17 mai 2006 relatif à l’acces sibilité des établissements recevant du public,
des installations ouvertes au public et des bâtiments d’habitation et modifiant le code de la
construction et de l’habitation ;
8- Arrêté du 17 mai 2006 relatif aux caractéristiques techniques relatives à l’accessibilité aux
personnes handicapées lors de la construction ou de la création d’établissements recevant du
public ou d’installations ouvertes au public.

OUVRAGES

9- Water and sanitation for disabled people and other vulnerable groups (Designing services to
improve accessibility). Hazel Jones and Bob Reed, 2005
10- Accessibility for the disabled (a design manual for a barrier free environment). Lebanon Ministry
of Social Affairs and United Nations. SOLIDERE, 1998
11- Accessibilité des voiries : pour une Europe accessible…Un espace public pour tous. ANLH asbl,
octobre 1999
12- Les personnes à mobilité réduite dans la ville. Fondation Roi Baudouin, 1982.
13- Accessibilité des handicapés aux ERP (Etablissements Recevant du Public) et aux bâtiments
d’habitation : nouvelles normes de construction en France
14- Accessibilité des personnes handicapées aux commerces – Propositions de la Chambre de
Commerce et d’Industrie de Paris (CCIP) relatives à l’application de la loi française du 11
février 2005.
15- Guide Norme NFC 15 – 100. Nouvelles dispositions de la réglementation accessibilité, 2008.

64
ANNEXES

65
QUELQUES RECOMMANDATIONS FRANÇAISES SUR LES NOUVELLES
NORMES DE CONSTRUCTION EN FRANCE EN MATIERE D’ACCESSIBILITE DES
HANDICAPES AUX ERP (ETABLISSEMENT RECEVANT DU PUBLIC) ET
AUX BATIMENTS D’HABITATION

GENERALITES

Au 1er janvier 2007, les constructions neuves d'immeubles d'habitation ou


d'établissement recevant du public (ERP) devront permettre à toute personne handicapée
d'y accéder et de bénéficier des prestations offertes dans des conditions adaptées.

Concernant les bâtiments anciens, ces nouvelles normes devront être appliquées en cas de réhabilitation
importante, sauf en cas de dérogations accordées par le Préfet (notamment pour les monuments
historiques).

En application de la loi du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la
citoyenneté des personnes handicapées, le décret du 17 mai 2006 relatif à l'accessibilité généralisée aux
personnes handicapées ainsi que deux arrêtés du même jour prévoient que les caractéristiques
techniques lors de la construction et de l'aménagement des bâtiments devront permettre à toutes les
personnes, quel que soit leur handicap (physique, sensoriel, mental, psychique et cognitif) d’exercer les
actes de la vie quotidienne et de participer à la vie sociale.
Ces normes de construction concernent particulièrement les accès, les circulations, l'existence d'un
ascenseur, les dispositifs d'éclairage et d'information, etc. A l’achèvement des constructions neuves, une
attestation certifiant que les règles d’accessibilité sont respectées, sera établie par un architecte ou un
contrôleur technique à la demande du maître d'ouvrage et adressée aux autorités ayant délivré le permis
de construire.
LES DIVERS TEXTES DE REFERENCE A CONSULTER:
• Décret n°2006-555 du 17 mai 2006 relatif à l'accessibilité des établissements recevant du public, des
installations ouvertes au public et des bâtiments d'habitation et modifiant le code de la construction et
de l'habitation.
• Arrêté du 17 mai 2006 relatif aux caractéristiques techniques relatives à l'accessibilité aux personnes
handicapées lors de la construction et de l'aménagement des bâtiments d'habitation.
• Arrêté du 17 mai 2006 relatif aux caractéristiques techniques relatives à l'accessibilité aux personnes
handicapées lors de la construction ou de la création d'établissements recevant du public ou
d'installations ouvertes au public.
ERP : la réglementation se renforce Hôtels, cinémas, hôpitaux, centres commerciaux, musées,
restaurants… les établissements recevant du public (ERP) sont divers et nombreux. Classifiés en
différents types selon la nature de leur exploitation ou de leur activité et en catégories selon l’effectif reçu,
ils doivent répondre à des normes bien spécifiques.
Si la sécurité incendie était jusqu’à il y a encore peu de temps le principal point de contrôle,
l’accessibilité est également devenue un axe fort. Selon un décret relatif à «l’accessibilité généralisée»
aux personnes handicapées des ERP paru au journal officiel le 17 mai 2006, les 650.000 ERP existants
devront ainsi être adaptés ou aménagés avant le 1er janvier 2015 afin que toute personne handicapée
puisse y accéder. Ce délai est même ramené au 31 décembre 2010 pour les parties de bâtiments des
préfectures délivrant les prestations au public, ainsi que les parties ouvertes au public des établissements
d'enseignement supérieur appartenant à l'État.
Au-delà de cette réglementation, les industriels s’attachent à développer des produits toujours plus
résistants, plus esthétiques et plus ergonomiques… pour le confort des usagers !

66
I - NORMES ET REGLEMENTATION POUR BTP / COLLECTIVITES
LOCALES / SPORTS-LOISIRS / TRANSPORT

1 - Voirie - Accessibilité aux personnes handicapées


Quelles sont les obligations réglementaires et les normes concernant l'accessibilité aux
handicapés des voies ouvertes à la circulation publique ?

La loi n° 91-663 du 13 juillet 1991 a été adoptée dans le but de renforcer les dispositions déjà mises en
œuvre par la loi n° 75-534 du 30 ,juin 1975 d'orien tation en faveur des personnes handicapées. Elle a
étendu à de nouveaux lieux le principe d'accessibilité et renforcé les moyens de contrôler l'application de
ces dispositions. L'article 2 de cette loi stipule "La voirie publique ou privée ouverte à la circulation
publique doit être aménagée pour permettre l'accessibilité des personnes handicapées selon des
prescriptions techniques fixées par décret conformément aux articles L.131-2 et L.141-7 du code de la
voirie routière".

Le décret n° 2006-1658 et l'arrêté du 15 janvier 20 07 précisent les caractéristiques techniques devant


être observées pour lever les obstacles limitant l'accessibilité de la voirie aux personnes handicapées
(bordures de trottoirs infranchissables, zones de stationnement inadaptées, pentes trop fortes, obstacles
difficilement détectables, absence de répétition sonore des feux de signalisation, postes d'appel d'urgence
non accessibles, stationnement réservé,…).
L'accessibilité de la voirie aux handicapés est un droit mais les dispositions indispensables pour permettre
le cheminement des handicapés bénéficient également à toute la population et en particulier aux
personnes âgées, aux enfants ainsi qu'à toutes les personnes gênées temporairement dans leurs
déplacement.

1-1 Normes, recueils, ouvrages

P91-202 (janvier 1981) Handicapés physiques - Approche et accès aux moyens de transports
collectifs.
P98-350 (février 1988) Cheminements - Insertion des handicapés - Cheminement piétonnier urbain -
Conditions de conception et d'aménagement des cheminements pour l'insertion des personnes
handicapés.
NF P98-351 (février 1989) Cheminements - Insertion des handicapés - Éveil de vigilance -
Caractéristiques et essais des dispositifs podo-tactiles au sol d'éveil de vigilance à l'usage des personnes
aveugles ou mal voyantes.
PR NF P98-351 (Projet de norme) Cheminements - Insertion des handicapés Éveil de vigilance -
Caractéristiques, essais et règles d'implantation des dispositifs podo-tactiles au sol d'éveil de vigilance à
l'usage des personnes aveugles ou malvoyantes.
PR NF EN 15209 (Projet de norme) Spécifications relatives aux surfaces tactiles d'indication au sol (indice
de classement : P98-345PR).
NF P99-254 (décembre 1997) Équipements de la route - Réseaux d'Appel d'Urgence (RAU)
Mise en œuvre des Postes d'Appel d'Urgence (PAU) et Postes de Centralisation des Appels (PCA).
NF P99-611 (juillet 1992) Mobilier d'ambiance et de propreté - Sanitaires publics
Classification - Spécifications et essais.
NF P98-532-2 (juin 1991) Signalisation routière verticale - Catalogues des décors des panneaux de
signalisation et des panonceaux - Partie 2 : représentation graphique des panneaux de police.
Cette norme définit, en particulier, le graphisme du symbole du panneau CE 14 " Installations accessibles
aux handicapés physiques ".
XP R18-805 (août 2005) Véhicules routiers - Accessibilité des taxis pour au moins un passager à mobilité
réduite.
NF S32-002 (décembre 2004) Dispositifs répétiteurs de feux de circulation à l'usage des personnes
aveugles ou malvoyantes.
BP X35-072 (mai 2005) Prise en compte de l’accessibilité – Signalétique.

67
1-2 Recueil de normes

316 32 11 - novembre 2007 Accessibilité des handicapés - Voirie et transports.

1-3 Réglementation

Loi n° 75-534 du 30 juin 1975 d'orientation en faveur des personnes handicapées : Voir en particulier les
articles 49 et 52
Loi n° 91-663 du 13 juillet 1991 portant diverses mesures destinées à favoriser l'accessibilité aux
personnes handicapées des locaux d'habitation, des lieux de travail et des installations recevant du public
: Voir en particulier article 2.
Loi n° 93-121 du 27 janvier 1993 du 27 janvier 1993 portant diverses mesures d'ordre social : Voir
article 85.
Loi n° 2005-102 du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la
citoyenneté des personnes handicapées. Voir chapitreIII, articles 41 et suivants :" cadre bâti, transports et
nouvelles technologies ".
Décret n° 78-1167 du 9 décembre 1978 fixant les mesures destinées à rendre accessibles aux
personnes handicapées à mobilité réduite les installations ouvertes au public existantes appartenant à
certaines personnes publiques et à adapter les services de transport public pour faciliter les déplacements
des personnes handicapées.(seuls l'article 4 "dispositions concernant la voirie" et le titre III "dispositions
applicables aux installations et aux services de transport collectif" de ce décret restent en vigueur) : Voir
en particulier article 4.
Décret n° 2006-1658 du 21 décembre 2006 relatif aux prescriptions techniques pour l’accessibilité de la
voirie et des espaces publics.
Décret n° 2006-1657 du 21 décembre 2006 relatif l’accessibilité de la voirie et des espaces publics.
Arrêté du 15 janvier 2007 portant application du décret n° 2006-1658 du 21 dé cembre 2006 relatif
l’accessibilité de la voirie et des espaces publics.
Arrêté du 16 décembre 1999 portant création du comité de liaison pour l'accessibilité des transports et du
cadre bâti.
Loi n° 2000-627 du 6 juillet 2000 modifiant la loi n° 84-610 du 16 juillet 1984 rela tive à l'organisation et à
la promotion des activités physiques et sportives : Voir article 13.
Loi n° 2000-1208 du 13 décembre 2000 relative à la solidarité et au renouvellement urbain : Voir en
particulier les articles 35 et 98.
Arrêté du 8 avril 2002 modifiant les conditions de mise en oeuvre de la signalisation routière Voir partie 6
" Feux de circulation permanents " concernant les dispositifs tactiles ou sonores répétiteurs de feux de
circulation précisant que les caractéristiques des sons émis et les spécificités des matériels utilisés
doivent être conformes aux normes en vigueur.

1-4 Brochure des journaux officiels

Les emplacements de stationnement réservés ont signalés conformément à l’instruction interministérielle


sur la signalisation routière, voir à ce sujet les brochures des journaux officielles : n° 5353 Signalisation
routière - Livre 1 - Septième partie : marques sur chaussées Voir en particulier l’article 118-2
paragraphe C « Emplacements réservés à l’arrêt ou au stationnement de certaines catégorie de
véhicules » qui précise que seul est obligatoire le pictogramme conforme au modèle figurant sous cet
article, peint en blanc sur les limites de l’emplacement. Aucune indication n’est donnée concernant la
couleur de fond des emplacements réservés.
Cependant, la norme NF X08-003-1 (juillet 2006) Symboles graphiques et pictogrammes - Couleurs
de sécurité et signaux visuels de sécurité - Partie 1 : principes de conception Indique au paragraphe 6.7
« Signaux d’information » comme couleur de fond pour les signaux d’information : le bleu et comme
couleur du symbole : le blanc.

68
2 - Parcs de stationnement - Dimensions et règles de sécurité
Les parcs de stationnement sont-ils soumis à des règles précises en ce qui concerne les
dimensions des emplacements et les voies de circulation ?
Existe-t-il des obligations particulières pour les places destinées aux handicapés ?

Les normes NF P91-100 et NF P 91-120 spécifient les dimensions minimales à observer pour les
emplacements, la hauteur libre, les voies de circulation et les rampes.
La norme NF P 91-120 présente des similitudes et des différences avec la norme
NF P 91-100. Ainsi, en ce qui concerne les circulations, les différences visent à prendre en compte l'effet
qu'apporte l'accoutumance aux lieux dans le comportement des usagers.
Il faut noter, que dans le cadre des marchés privés, ces normes non rendues d'application obligatoire ne
sont applicables, notamment en cas de litige, que si elles ont été prévues dans le marché.
Seuls les emplacements aménagés et réservés aux handicapés font l'objet de textes réglementaires
prévoyant un nombre de places réservées par tranche de places de stationnement, l'aménagement de ces
places et leur signalisation.
La norme NF P 91-201 définit les conditions générales d'accessibilité des logements et autres bâtiments
et de leurs équipements pour les handicapés physiques et notamment les dimensions (largeur minimale) à
respecter pour les places de parc ou de garage accessibles aux handicapés.
Les parcs couverts, aériens ou souterrains font l'objet d'une réglementation concernant la sécurité
incendie et la sécurité des usagers.
Cette réglementation varie en fonction de la capacité et de la destination des parcs de stationnement.

2-1 Normes, recueils, ouvrages

NF P 91-100 (mai 1994) Parcs de stationnement accessibles au public - Règles d'aptitude à la fonction -
Conception et dimensionnement.
NF P 91-120 (avril 1996) Dimensions des constructions - Parcs de stationnement à usage privatif -
Dimensions minimales des emplacements et des voies.
NF P 91-201 (juillet 1978) Construction - Handicapés physiques

2-2 Recueil de normes


Règles d'accessibilité pour les personnes handicapées - ERP et bâtiments privatifs,
collectifs ou individuels – Édition octobre 2005 –

2-3 Réglementation : Sécurité

2-3-1 Parcs privés annexes des bâtiments d'habitation


- Arrêté du 31 janvier 1986 modifié relatif à la protection contre l'incendie des bâtiments d'habitation : voir
Titre VI "Parcs de stationnement" applicables aux parcs de stationnement d'une superficie supérieure à
100 m2 et inférieurs ou égale à 6000 m2.
Le titre VI de cet arrêté ne fixe pas de dimensions pour les emplacements de stationnement mais fixe les
règles de sécurité applicables notamment pour le cloisonnement des différents niveaux. Dans le cas où
des boxes sont établis à l'intérieur du parc, il est précisé qu'ils ne doivent pas comporter chacun plus de
deux emplacements.

69
2-3-2 Parcs de stationnement annexés à des ERP ou des IGH (immeubles de grande
hauteur)
- Arrêté du 9 mai 2006 portant approbation de dispositions complétant et modifiant le règlement de
sécurité contre les risques d'incendie et de panique dans les établissements recevant du public (parcs de
stationnement couverts).
Un arrêté du 3 avril 2000 interdit l'accès aux parcs de stationnement couverts à tous les véhicules
utilisant les GPL non munis de soupape.

Dimensions des emplacements et accessibilité


Les dimensions des emplacements individuels ne font pas l'objet d'une réglementation sauf en ce qui
concerne les emplacements réservés aux handicapés qui sont visés par le décret n° 94-86, le décret n°
2006-555 et les arrêtés du 1er août 2006.
Décret n° 94-86 du 26 janvier 1994 relatif à l'accessibilité aux personnes handicapées des locaux
d'habitation, des établissements et installations recevant du public, modifiant et complétant le code de la
construction et de l'habitation et le code de l'urbanisme. (Voir article 3 paragraphe 4).
Décret n° 2006-555 du 17 mai 2006 relatif à l'accessibilité des établissements recevant du public, des
installations ouvertes au public et des bâtiments d'habitation et modifiant le code de la construction et de
l'habitation (publié au Journal officiel du 18 mai 2006) (texte non reproduit).
Arrêté du 1er août 2006 fixant les dispositions prises pour l'application des articles R.111-18 à R.111-
18-7 du code de la construction et de l'habitation relatives à l'accessibilité aux personnes handicapées des
bâtiments d'habitation collectifs et des maisons individuelles lors de leur construction (publié au Journal
officiel du 24 août 2006).
Arrêté du 1er août 2006 fixant les dispositions prises pour l'application des articles R.111-19 à R.111-
19-3 et R.111-19-6 du code de la construction et de l'habitation relatives à l'accessibilité aux personnes
handicapées des établissements recevant du public et des installations ouvertes au public lors de leur
construction ou de leur création (JO 20060824).

70
II : ACCESSIBILITE DE LA MAISON

Le décret du 17 mai 2006 met en oeuvre le principe d'accessibilité généralisée, posé par la loi du 11
février 2005, qui doit permettre à toutes les personnes, quel que soit leur handicap (physique, sensoriel,
mental, psychique et cognitif) d'exercer les actes de la vie quotidienne et de participer à la vie sociale.
Le législateur a, pour l’instant, limité les obligations réglementaires aux maisons destinées à la vente ou à
la location. Si un particulier fait construire pour lui-même (y compris par un professionnel), aucune règle
particulière n’est à respecter. La logique est de penser que toute maison devrait être susceptible
d'accueillir une personne atteinte par l’un de ces handicaps.

1 - Aménagements propres à assurer l’accessibilité


Obligations
Les caractéristiques à respecter sont fixées par l'arrêté du 01/08/06 modifié par l’arrêté du 30/11/07 et
portent sur :
• les cheminements extérieurs et les circulations intérieures ;
• le stationnement ;
• le logement ;
• les équipements et locaux collectifs dans les ensembles résidentiels comprenant plusieurs maisons
individuelles groupées.

Dans les maisons individuelles ayant fait l'objet d'une demande de permis de construire déposée à
compter du 01/01/08, lorsque les balcons et terrasses sont situés au niveau de l'accès au logement,
comme pour les bâtiments d'habitation collectifs neufs, une obligation d'accès pour une personne en
fauteuil roulant depuis au moins une pièce de vie au balcon (ou à la terrasse) doit être respectée.
Dans les maisons individuelles ayant fait l'objet d'une demande de permis de construire déposée à
compter du 01/01/2010, au moins une salle d'eau devra être conçue et équipée de manière à permettre,
par des aménagements simples, l'installation ultérieure d'une douche accessible à une personne
handicapée.

Dérogations
Le préfet peut accorder des dérogations aux dispositions qui ne peuvent être respectées du fait d'une
impossibilité technique résultant de l'environnement du bâtiment et, notamment, des caractéristiques du
terrain, de la présence de constructions existantes ou de contraintes liées au classement de la zone de
construction, en particulier au regard de la réglementation de prévention contre les inondations.
La demande de dérogation est soumise à une procédure particulière, notamment à l'avis de la
commission consultative départementale de sécurité et d'accessibilité.
A défaut de réponse du préfet dans le délai de trois mois à compter de la date à laquelle il a reçu la
demande, la dérogation demandée est réputée refusée.

Attestation de fin de travaux


A l'issue des travaux soumis à permis de construire (sauf construction ou aménagement de maison
individuelle pour son propre usage), le maître de l'ouvrage fait établir par un contrôleur technique ou un
architecte (à l'exclusion de celui qui a conçu le projet, établi les plans ou signé la demande de permis de
construire) une attestation constatant que les travaux réalisés respectent les règles d'accessibilité
applicables, compte tenu des dérogations accordées. L'attestation est jointe à la déclaration d'achèvement
des travaux.

Sanctions
Le fait d'établir l'attestation de fin de travaux par une personne non habilitée est puni d'une amende
prévue pour les contraventions de 5e classe, soit 1500€ portés à 3000€ en cas de récidive. Le fait de faire
usage d'une attestation établie par une personne ne remplissant pas les conditions prescrites est puni de
la même peine.
71
2 - Caractéristiques définies par l’arrêté du 01/08/06 modifié par l’arrêté du
30/11/07 relatives aux maisons individuelles neuves.
Les dispositions architecturales et les aménagements propres à assurer l'accessibilité des maisons
individuelles et de leurs abords doivent satisfaire aux obligations définies ci dessous.

2 -1 Dispositions relatives aux cheminements extérieurs

A) - Un cheminement accessible doit permettre d'atteindre l'entrée du logement depuis l'accès au terrain.
Le choix et l'aménagement de ce cheminement sont tels qu'ils facilitent la continuité de la chaîne du
déplacement avec l'extérieur du terrain.
Lorsque des locaux ou équipements collectifs sont affectés à des ensembles résidentiels, un
cheminement accessible relie ces locaux ou équipements à chaque logement.
Le cheminement accessible permet notamment à une personne ayant une déficience visuelle, auditive ou
mentale de se localiser, s'orienter et atteindre le logement aisément et en sécurité et permet à une
personne ayant une déficience motrice d'accéder aisément à tout équipement ou aménagement utilisable
par les occupants du logement ou les visiteurs. Les caractéristiques d'un cheminement accessible sont
définies au II ci-après.
Lorsque les caractéristiques du terrain ne permettent pas la réalisation d'un cheminement accessible
depuis l'extérieur du terrain, un espace de stationnement adapté tel que défini à l'article 19 est prévu à
proximité de l'entrée du logement et relié à celle-ci par un cheminement accessible.
Lorsque les caractéristiques du terrain où sont implantés les locaux ou équipements collectifs ne
permettent pas la réalisation d'un cheminement accessible, un espace de stationnement adapté est
aménagé et relié par un cheminement accessible à chaque local collectif ou équipement collectif.

B) - Les cheminements extérieurs accessibles aux personnes handicapées doivent répondre aux
dispositions suivantes :

Repérage et guidage
Le revêtement du cheminement accessible doit présenter un contraste visuel et tactile par rapport à son
environnement ou, à défaut, comporter sur toute sa longueur un repère continu, tactile pour permettre le
guidage à l'aide d'une canne d'aveugle, et visuellement contrasté pour faciliter le guidage des personnes
malvoyantes.

Caractéristiques dimensionnelles
a) Profil en long
Le cheminement accessible doit être horizontal et sans ressaut.
Lorsqu'une dénivellation ne peut être évitée, un plan incliné de pente inférieure ou égale à 5 % doit être
aménagé afin de la franchir. Les valeurs de pentes suivantes sont tolérées exceptionnellement :
- jusqu'à 8 % sur une longueur inférieure ou égale à 2 m ;
- jusqu'à 10 % sur une longueur inférieure ou égale à 0,50 m.
Un palier de repos est nécessaire en haut et en bas de chaque plan incliné quelle qu'en soit la longueur.
En cas de plan incliné de pente supérieure ou égale à 4 %, un palier de repos est nécessaire tous les 10
m.
Les caractéristiques dimensionnelles de ce palier sont définies à l'annexe 2.
Lorsqu'il ne peut être évité, un faible écart de niveau peut être traité par un ressaut à bord arrondi ou muni
d'un chanfrein et dont la hauteur doit être inférieure ou égale à 2 cm. Cette hauteur maximale peut
toutefois être portée à 4 cm si le ressaut comporte sur toute sa hauteur une pente ne dépassant pas 33 %.
La distance minimale entre deux ressauts successifs est de 2,50 m.
Les pentes comportant plusieurs ressauts successifs, dits " pas d'âne", sont interdites.

b) Profil en travers
La largeur minimale du cheminement accessible doit être de 1,20 m libre de tout obstacle afin de faciliter
les croisements.
Lorsqu'un rétrécissement ponctuel ne peut être évité, la largeur minimale du cheminement peut être
comprise entre 0,90 m et 1,20 m sur une faible longueur de manière à laisser le passage pour une
personne en fauteuil roulant.

72
Le cheminement doit être conçu et mis en oeuvre de manière à éviter la stagnation d'eau. Lorsqu'un
dévers est nécessaire, il doit être inférieur ou égal à 2 %.

c) Espaces de manoeuvre et d'usage pour les personnes circulant en fauteuil roulant


Un espace de manoeuvre avec possibilité de demi-tour est nécessaire en chaque point du cheminement
où un choix d'itinéraire est donné à l'usager.
Un espace de manoeuvre de porte est nécessaire de part et d'autre de chaque porte ou portail situé le
long du cheminement, à l'exception de ceux ouvrant uniquement sur un escalier.
Un espace d'usage est nécessaire devant chaque équipement ou aménagement situé le long du
cheminement afin d'en permettre l'atteinte et l'usage.
Les caractéristiques dimensionnelles de ces différents espaces sont définies à l'annexe 2.

Sécurité d'usage
Le sol ou le revêtement de sol du cheminement accessible doit être non meuble, non glissant, non
réfléchissant et sans obstacle à la roue. Les trous et fentes situés dans le sol du cheminement doivent
avoir une largeur ou un diamètre inférieur ou égal à 2 cm.

Le cheminement accessible doit être libre de tout obstacle. Afin d'être repérables, les éléments éventuels
qui ne peuvent pas être mis en dehors du cheminement doivent répondre aux exigences suivantes :
- s'ils sont suspendus au-dessus du cheminement, laisser un passage libre d'au moins 2,20 m de
hauteur au-dessus du sol ;
- s'ils sont implantés sur le cheminement, quelle que soit leur hauteur, ou en saillie latérale de plus
de 15 cm sur le cheminement, comporter un élément de contraste visuel par rapport à leur
environnement immédiat et un rappel tactile ou un prolongement au sol.

Lorsque le cheminement est bordé à une distance inférieure à 0,90 m par une rupture de niveau d'une
hauteur de plus de 0,40 m, un dispositif de protection doit être implanté afin d'éviter les chutes.

Toute volée d'escalier comportant trois marches ou plus doit comporter une main courante répondant aux
exigences suivantes :
- être située à une hauteur comprise entre 0,80 m et 1,00 m. Toutefois, lorsqu'un garde-corps tient
lieu de main courante, celle-ci devra être située pour des motifs de sécurité à la hauteur minimale
requise pour le garde-corps ;
- se prolonger au-delà de la première et de la dernière marche de chaque volée sans pour autant
créer d'obstacle au niveau des circulations horizontales ;
- être continue, rigide et facilement préhensible ;
- être différenciée de la paroi support grâce à un éclairage particulier ou à un contraste visuel.

Un dispositif d'éclairage doit permettre, lorsque l'éclairement naturel n'est pas suffisant, d'assurer une
valeur d'éclairement mesurée au sol d'au moins 20 lux en tout point du cheminement.

2 -2 Dispositions relatives au stationnement automobile

I. - Lorsqu'une ou plusieurs places de stationnement sont affectées à une maison individuelle, l'une au
moins d'entre elles doit être adaptée et reliée à la maison par un cheminement accessible. Lorsque cette
place n'est pas située sur la parcelle où se trouve la maison, une place adaptée dès la construction peut
être commune à plusieurs maisons.
II. - Les places de stationnement automobile adaptées pour les personnes handicapées doivent répondre
aux dispositions suivantes :

Localisation
La place adaptée située à l'extérieur d'une parcelle doit être aménagée à une distance inférieure ou égale
à 30 m de l'accès à celle-ci.

Caractéristiques dimensionnelles
Une place de stationnement adaptée doit correspondre à un espace horizontal au dévers près, inférieur
ou égal à 2%.
La largeur minimale des places adaptées doit être de 3,30 m.
73
Atteinte et usage
Une place de stationnement adaptée située en extérieur doit se raccorder sans ressaut de plus de 2 cm
au cheminement d'accès aux maisons qu'elle dessert. Sur une longueur d'au moins 1,40 m à partir de la
place de stationnement adaptée, ce cheminement doit être horizontal au dévers près.
Les places adaptées, quelle que soit leur configuration et notamment lorsqu'elles sont réalisées dans un
garage, sont telles qu'un usager en fauteuil roulant peut quitter l'emplacement une fois le véhicule garé.

2 -3 Dispositions relatives aux locaux collectifs

- Les circulations et les portes des locaux collectifs affectés aux ensembles résidentiels doivent, dès la
construction, offrir des caractéristiques minimales permettant aux personnes handicapées d'y accéder.
Les équipements et les dispositifs de commande et de service situés dans les locaux collectifs doivent y
être aisément repérables et utilisables par ces personnes. L'ensemble de ces éléments doivent répondre
aux caractéristiques minimales définies au II ci-après.

- Les locaux collectifs doivent répondre aux dispositions suivantes :

Caractéristiques dimensionnelles
A l'intérieur d'un local collectif, la largeur minimale des circulations doit être de 0,90 m.
Les portes d'accès et les portes intérieures doivent répondre aux exigences définies à l'article 22.

Atteinte et usage
Les équipements et les dispositifs de commande et de service doivent répondre aux exigences relatives
aux portes et portails.

Sécurité d'usage
Un dispositif d'éclairage doit permettre, lorsque l'éclairement naturel n'est pas suffisant, d'assurer à
l'intérieur des locaux collectifs une valeur d'éclairement mesurée au sol d'au moins 100 lux.
Lorsque la durée de fonctionnement du système d'éclairage est temporisée, l'extinction doit être
progressive.

2 - 4 Dispositions relatives aux équipements et aux dispositifs de commande et de service

A) Les équipements et les dispositifs de commande et de service situés sur les cheminements extérieurs
accessibles doivent pouvoir être repérés, atteints et utilisés par les personnes handicapées,
conformément aux dispositions du II ci-après. La disposition des équipements ne doit pas créer d'obstacle
ou de danger pour les personnes ayant une déficience visuelle.
B) Pour satisfaire aux exigences du A, ces équipements et dispositifs, et notamment les boîtes aux lettres,
les commandes d'éclairage et les systèmes de contrôle d'accès ou de communication entre visiteurs et
occupants, doivent répondre aux dispositions suivantes :

Repérage
Les équipements et dispositifs doivent être repérables grâce notamment à un éclairage particulier ou à un
contraste visuel.
Les commandes d'éclairage doivent être visibles de jour comme de nuit.

Atteinte et usage
Ces équipements et dispositifs doivent être situés :
- à plus de 0,40 m d'un angle rentrant de parois ou de tout autre obstacle à l'approche d'un fauteuil roulant
;
- à une hauteur comprise entre 0,90 m et 1,30 m ;
- au droit d'un espace d'usage dont les caractéristiques dimensionnelles sont définies à l'annexe 2.

2 - 5 Dispositions relatives aux portes et portails


Les portes et portails situés sur les cheminements extérieurs ainsi que les portes des locaux collectifs
doivent répondre aux dispositions suivantes :

Caractéristiques dimensionnelles
74
Les portes et portails doivent avoir une largeur minimale de 0,90 m. La largeur de passage minimale
lorsque le vantail est ouvert à 90° doit être de 0, 83 m. Dans le cas de portes à plusieurs vantaux, le vantail
couramment utilisé doit respecter cette exigence.
Les portes intérieures des locaux collectifs doivent avoir une largeur minimale de 0,80 m. La largeur de
passage minimale lorsque le vantail est ouvert à 90° doit être de 0,77 m.
S'il ne peut être évité, le ressaut dû au seuil doit comporter au moins un bord arrondi ou muni d'un
chanfrein, et sa hauteur maximale doit être de 2 cm.

Atteinte et usage
Un espace de manoeuvre de porte dont les caractéristiques dimensionnelles sont définies à l'annexe 2 est
nécessaire devant chaque porte ou portail, à l'exception de ceux ouvrant uniquement sur un escalier.
Les poignées de porte doivent être facilement préhensibles et manoeuvrables en position "debout" comme
"assis" ainsi que par une personne ayant des difficultés à saisir et à faire un geste de rotation du poignet.
L'extrémité des poignées des portes, à l'exception de celles ouvrant uniquement sur un escalier, doit être
située à plus de 0,40 m d'un angle rentrant de parois ou de tout autre obstacle à l'approche d'un fauteuil
roulant.
Les serrures doivent être situées à plus de 0,30 m d'un angle rentrant de parois ou de tout autre obstacle
à l'approche d'un fauteuil roulant.
Lorsqu'une porte ou un portail est à ouverture automatique, la durée d'ouverture doit permettre le passage
de personnes à mobilité réduite.
Lorsqu'une porte ou un portail comporte un système d'ouverture électrique, le déverrouillage doit être
signalé par un signal sonore et lumineux.
L'effort nécessaire pour ouvrir la porte ou le portail doit être inférieur ou égal à 50 N, qu'il soit ou non
équipé d'un dispositif de fermeture automatique.

2 - 6 Dispositions relatives aux caractéristiques de base des logements

A) - A chaque niveau des logements, les circulations, les portes d'entrée et les portes intérieures doivent,
dès la construction, offrir des caractéristiques minimales d'accessibilité pour les personnes handicapées.
Les dispositifs de commande doivent y être aisément repérables et utilisables par ces personnes.

B) - Ces caractéristiques sont les suivantes :

Caractéristiques dimensionnelles
La largeur minimale des circulations intérieures doit être de 0,90 m.
La porte d'entrée doit avoir une largeur minimale de 0,90 m. La largeur de passage minimale lorsque le
vantail est ouvert à 90° doit être de 0,83 m. Dans le cas de portes à plusieurs vantaux, le vantail
couramment utilisé doit respecter cette exigence.
La largeur minimale des portes intérieures doit être de 0,80 m. La largeur de passage minimale lorsque le
vantail est ouvert à 90° doit être de 0,77 m. Dans le cas de portes à plusieurs vantaux, le vantail
couramment utilisé doit respecter cette exigence.
S'il ne peut être évité, le ressaut dû au seuil doit comporter au moins un bord arrondi ou muni d'un
chanfrein, et sa hauteur maximale doit être de 2 cm.

Atteinte et usage
A l'intérieur du logement, il doit exister devant la porte d'entrée un espace de manoeuvre de porte dont les
caractéristiques dimensionnelles sont définies à l'annexe 2.
La poignée de la porte d'entrée doit être facilement préhensible. Son extrémité doit être située à 0,40 m au
moins d'un angle de paroi ou de tout autre obstacle à l'approche d'un fauteuil roulant.
La serrure de la porte d'entrée doit être située à plus de 0,30 m d'un angle rentrant de parois ou de tout
autre obstacle à l'approche d'un fauteuil roulant.
Tous les dispositifs de commande, y compris les dispositifs d'arrêt d'urgence, les dispositifs de manoeuvre
des fenêtres et portes-fenêtres ainsi que des systèmes d'occultation extérieurs commandés de l'intérieur
doivent être :
- situés à une hauteur comprise entre 0,90 m et 1,30 m du sol ;
- manoeuvrables en position " debout " comme en position " assis ".
Un interrupteur de commande d'éclairage doit être situé en entrée de chaque pièce.

75
Les prises d'alimentation électrique, les prises d'antenne et de téléphone ainsi que les branchements
divers imposés par les normes et règlements applicables doivent être situés à une hauteur inférieure ou
égale à 1,30 m du sol.

2 - 7 Dispositions relatives aux pièces de l'unité de vie

Les logements doivent présenter les caractéristiques d'accessibilité et d'adaptabilité suivantes :

Généralités
Dans le cas d'un logement réalisé sur un seul niveau, ce logement doit, outre les caractéristiques de base,
présenter dès la construction des caractéristiques minimales, définies au présent article, permettant à une
personne handicapée d'utiliser une unité de vie constituée des pièces suivantes : la cuisine, le séjour, une
chambre, un cabinet d'aisances et une salle d'eau.
Dans le cas d'un logement réalisé sur plusieurs niveaux, le niveau d'accès au logement doit, outre les
caractéristiques de base, présenter dès la construction des caractéristiques minimales, définies au
présent article, permettant à une personne handicapée d'utiliser une unité de vie constituée des pièces
suivantes : la cuisine, le séjour et un cabinet d'aisances comportant un lavabo.

Caractéristiques dimensionnelles
Une personne dont le fauteuil roulant présente des caractéristiques dimensionnelles définies à l'annexe 1,
doit pouvoir :
- passer dans toutes les circulations intérieures du logement qui conduisent à une pièce de l'unité de vie ;
- pénétrer dans toutes les pièces de l'unité de vie.
Les pièces constituant l'unité de vie doivent présenter les caractéristiques suivantes :
La cuisine doit offrir un passage d'une largeur minimale de 1,50 m entre les appareils ménagers installés
ou prévisibles compte tenu des possibilités de branchement et d'évacuation, les meubles fixes et les
parois, et ce hors du débattement de la porte.
La chambre doit offrir, en dehors du débattement de la porte et de l'emprise d'un lit de 1,40 m x 1,90 m :
- un espace libre d'au moins 1,50 m de diamètre ;
- un passage d'au moins 0,90 m sur les deux grands côtés du lit et un passage d'au moins 1,20 m sur le
petit côté libre du lit, ou un passage d'au moins 1,20 m sur les deux grands côtés du lit et un passage d'au
moins 0,90 m sur le petit côté libre du lit.
La salle d'eau doit offrir un espace libre d'au moins 1,50 m de diamètre en dehors du débattement de la
porte et des équipements fixes.
Un cabinet d'aisances au moins doit offrir un espace libre accessible à une personne en fauteuil roulant
d'au moins 0,80 m × 1,30 m latéralement à la cuvette et en dehors du débattement de la porte. A la
livraison, cet espace peut être utilisé à d'autres fins, sous réserve que les travaux de réintégration de cet
espace dans le w.-c. soient des travaux simples.

Atteinte et usage
Pour chaque pièce de l'unité de vie, une prise de courant est disposée à proximité immédiate de
l'interrupteur de commande d'éclairage situé en entrée de la pièce.

2 -8 Dispositions relatives aux escaliers des logements

Dans le cas de logements réalisés sur plusieurs niveaux, tous les niveaux doivent être reliés par un
escalier adapté.
L'escalier adapté doit répondre aux dispositions suivantes :

Caractéristiques dimensionnelles
La largeur minimale de l'escalier doit être de 0,80 m. Lorsqu'une main courante empiète sur
l'emmarchement de plus de 0,10 m, la largeur de l'escalier se mesure à l'aplomb de la main courante.
Les marches doivent être conformes aux exigences suivantes :
- hauteur inférieure ou égale à 18 cm ;
- largeur du giron supérieure ou égale à 24 cm.

76
Atteinte et usage
Lorsqu'il est inséré entre parois pleines, l'escalier doit comporter au moins une main courante répondant
aux exigences définies au 3° du II de l'article 18. En l'absence de paroi sur l'un ou l'autre des côtés de
l'escalier, le garde-corps installé tient lieu de main courante.
Les nez de marches ne doivent pas présenter de débord excessif par rapport à la contremarche.
3° Sécurité d'usage :
L'escalier doit comporter un dispositif d'éclairage artificiel supprimant toute zone sombre et commandé
aux différents niveaux desservis.

2 -9 Dispositions relatives à l’accès des balcons et autres terrasses

Dans les maisons individuelles ayant fait l'objet d'une demande de permis de construire déposée à
compter du 1er janvier 2008, tout balcon, loggia ou terrasse présentant une profondeur de plus de 60 cm
et situé au niveau d'accès au logement doit posséder au moins un accès depuis une pièce de vie
respectant les dispositions suivantes :

Caractéristiques dimensionnelles
La largeur minimale de l'accès doit être de 0,80 m.

Atteinte et usage
Afin de minimiser le ressaut dû au seuil de la porte-fenêtre :
- la hauteur du seuil de la menuiserie doit être inférieure ou égale à 2 cm ;
- la hauteur du rejingot doit être égale à la hauteur minimale admise par les règles de l'art en vigueur pour
assurer la garde d'eau nécessaire.
- la hauteur du rejingot doit être égale à la hauteur minimale admise par les règles de l'art en vigueur pour
assurer la garde d'eau nécessaire.

2 - 10 Dispositions relatives à l'adaptabilité de la salle d'eau

Dans les maisons individuelles ayant fait l'objet d'une demande de permis de construire déposée à
compter du 1er janvier 2010, au moins une salle d'eau doit être équipée de manière à ménager la
possibilité d'installer une douche accessible. Lorsque la douche n'est pas installée dès l'origine, son
aménagement ultérieur doit être possible sans intervention sur le gros oeuvre. Lorsque le logement
comprend plusieurs salles d'eau, la salle d'eau ainsi équipée est située au niveau accessible.

2 - 11 Annexes

Annexe 1: Gabarit d'encombrement du fauteuil roulant


Les exigences réglementaires sont établies sur la base d'un fauteuil roulant occupé dont les dimensions
d'encombrement sont de 0,75 m x 1,25 m.

Annexe 2: Besoins d'espaces libres de tout obstacle


Les personnes concernées par le handicap moteur (personnes en fauteuil roulant ou personnes avec des
cannes) ont besoin d'espaces libres de tout obstacle pour trois raisons principales :
- se reposer ;
- effectuer une manoeuvre ;
- utiliser un équipement ou un dispositif quelconque.
Ces espaces doivent être horizontaux au dévers près (2 %).

77
Caractéristiques dimensionnelles des différents espaces libres :

TYPE D’ESPACE CARACTÉRISTIQUES dimensionnelles


1. Palier de repos. Le palier de repos permet à une Le palier de repos s’insère en intégralité dans le
personne debout mais à mobilité réduite ou à une cheminement. Il correspond à un espace rectangulaire
personne en fauteuil roulant de se reprendre, de de dimensions minimales1,20 m×1,40 m.
souffler.
2. Espace de manoeuvre avec possibilité de demi- L’espace de manoeuvre reste lié au cheminement mais
tour avec une exigence de largeur correspondant à un
L’espace de manoeuvre permet la manoeuvre du diamètre de 1,50 m.
fauteuil roulant mais aussi d’une personne avec une
ou deux cannes. Il permet de s’orienter différemment
ou de faire demi-tour.
3.Espace de manoeuvre de porte Deux cas de figures:
Qu’une porte soit située latéralement ou - ouverture en poussant: la longueur minimum
perpendiculairement à l’axe d’une circulation, de l’espace de manoeuvre de porte est de 1,70
l’espace de manoeuvre nécessaire correspond à un m;
rectangle de même largeur que la circulation mais
- ouverture en tirant: la longueur minimum de
dont la longueur varie selon qu’il faut pousser ou tirer
la porte. l’espace de manoeuvre de porte est de 2,20 m.
Cas particulier des sas d’isolement: ils ont pour
fonction d’éviter la propagation des effets d’un Sas d’isolement:
incendie provenant de locaux dangereux (parc de - à l’intérieur du sas, devant chaque porte,
stationnement,celliers et caves regroupés, etc.) au l’espace de manœuvre correspond à un espace
reste du bâtiment. Les deux portes s’ouvrent à rectangulaire d’au moins 1,20 m×2,20 m;
l’intérieur du sas: lorsqu’un usager handicapé franchit - à l’extérieur du sas, devant chaque porte,
une porte, un autre usager doit pouvoir ouvrir l’autre l’espace de manœuvre correspond à un espace
porte. rectangulaire d’au moins 1,20 m×1,70 m.
4. Espace d’usage L’espace d’usage est situé à l’aplomb de l’équipement,
L’espace d’usage permet le positionnement du du dispositif de commande ou de service. Il correspond
fauteuil roulant ou d’une personne avec une ou deux à un espace rectangulaire de 0,80 m ×1,30 m.
cannes pour utiliser un équipement ou un dispositif
de commande ou de service.

Annexe 3 : Accessibilité : normes exigeantes pour les bâtiments municipaux à Paris


PARIS, 9 nov 2004 (AFP) - La mairie de Paris a mis au point une série de cahier des charges exigeants
pour favoriser l'accès de ses bâtiments -écoles, crèches, piscines...- aux handicapés, sensoriels, moteurs
ou mentaux, a annoncé Pénélope Komitès, adjointe (Verts) chargée des handicapés.
L'Hôtel de Ville, a-t-elle déclaré lors d'un point de presse, a pour ambition de permettre l'accès "à la totalité
de son patrimoine". Soit plus de 1.700 édifices: de la maternelle au théâtre du Châtelet, en passant par
des stades, musées, bibliothèques, halte-garderies et bien sûr les mairies d'arrondissement.
Pour que chaque nouvelle construction et chaque rénovation prennent désormais en compte les besoins
des handicapés, Mme Komitès a fait procéder à un audit général de ces équipements.
A chaque type correspond désormais un cahier de prescriptions (135 règles en tout) allant bien au-delà de
la réglementation en vigueur en France: contraintes techniques et architecturales, choix de matériaux,
technologies innovantes mises au service de l'information des personnes souffrant de
handicaps...
Les cahiers des charges sont précis ; Par exemple :
Pour les malentendants : amplificateurs acoustiques, boucles magnétiques permettant de percevoir les
sons par prothèses auditives, systèmes d'alarme et d'évacuation ne se résumant pas à une sirène mais
doublés de signaux lumineux.

Pour les aveugles : commandes d'ascenseur déchiffrables avec les doigts, inscriptions en braille, mains
courantes sur lesquelles chaque étage est gravé en relief, bandes podotactiles aux bords des escaliers...
Pour les personnes en fauteuil roulant: guichets d'information à hauteur adéquate, sanitaires ou
ouvertures de porte adaptées...
La Ville adopte aussi une signalétique plus simple, compréhensible pour les personnes souffrant de
troubles du langage.

78
Le surcoût de construction et d'aménagement, variable selon les bâtiments, devrait osciller entre 3
à 5%.
Le chantier d'accessibilité générale a démarré dès 2001, a fait valoir Mme Komitès, avec un budget de 1,5
million d'euros par an pour les mairies d'arrondissement, 800.000 euros pour les écoles, 1,6 million
d'euros pour les équipements sportifs.
Pour rendre accessible l'ensemble du patrimoine municipal aux handicapés, il faut au moins deux
mandatures (six ans chacune), a-t-elle estimé.

79
III - ACCESSIBILITE AUX COMMERCES

- Propositions de la Chambre de Commerce et de l’Industrie de Paris (CCIP)

L’insertion des personnes handicapées dans la vie économique et sociale a été déclarée grande cause
nationale en France. La Chambre de commerce et d’industrie de Paris s’y associe pleinement. Si
l’adaptation des locaux est une conséquence de cette préoccupation unanimement partagée, les
obligations de mise aux normes prévues par la loi du 11 février 2005 pourraient toutefois entraîner pour
les PME-TPE du secteur du commerce, des charges très lourdes, susceptibles de porter atteinte au
devenir de leur activité.
Alertée par des organisations professionnelles consultées sur le projet de décret d’application de cette loi,
la CCIP a formulé des propositions pour que de telles obligations soient équitablement réparties :

1 Sur le champ d’application du nouveau dispositif d’accessibilité

• Exclure certains commerces du dispositif légal :


- les commerces d’une surface de vente inférieure à 300 m² ;
- les hôtels de moins de 50 chambres en Ile-de-France (30 chambres en province) ;
- en maintenant la possibilité, sur la base du volontariat, de procéder à la mise aux normes.
• Prendre en compte le service offert en termes humains par ce commerce de proximité pour pallier
les difficultés d’accès ou de déplacement ; des actions de formation pourraient être montées en ce
sens en partenariat entre les pouvoirs publics locaux, les chambres consulaires, les organisations
professionnelles, les associations de commerçants et les associations représentant les personnes
handicapées ;
• Éviter d’aggraver les distorsions de concurrence en soumettant aux mêmes obligations que les
professionnels, les particuliers ou autres gérant des établissements accueillant de la clientèle
(chambres d’hôtes, gîtes ruraux, ventes directes par les producteurs…).

2 Sur les modalités de mise aux normes des établissements existants

• Faciliter la réalisation des travaux de régularisation, en déclenchant l’obligation de mise aux


normes uniquement lorsque des travaux de rénovation soumis à permis de construire sont
engagés dans les délais impartis par le futur décret, seules les parties rénovées étant alors
concernées par la réglementation ; en tout état de cause, en cas d’activité uniforme, seule une
partie des locaux (par exemple, 10%) devrait être accessible conformément aux nouveaux textes.
Des dispositions du futur décret semblent s’orienter en ce sens, il faudrait veiller à les conforter.
• Instaurer des mesures générales d’accompagnement financier sous deux formes :
- des mesures nationales, comme des exonérations ou allégements fiscaux et des dispositifs
incitatifs d’amortissement du coût des travaux ;
- des mesures locales, telles des subventions de la Région, des départements ou des communes :
par exemple, en étendant (et en développant) à tous les commerces les aides régionales
existantes en matière d’hôtellerie. La refonte en cours des dispositifs d’aides locales pourrait ainsi
être l’occasion d’en encourager de nouvelles ;
• Promouvoir des politiques partenariales :
- concevoir des opérations entre les différents acteurs concernés de la ville tels que les
communes, intercommunalités, sociétés d’économie mixte, organismes gestionnaires de
transports, représentants des professionnels, associations de commerçants, associations
représentants les personnes handicapées, CCI, chambres de métiers, aménageurs publics ou
privés. Elles viseraient à l’organisation de l’accessibilité d’un centre-ville ou d’un espace
commercial de quartier. Une convention répartirait les rôles et les charges assumés par chacun
des partenaires ;
- quelle que soit l’option d’accompagnement choisie, la CCIP est prête à promouvoir tout
partenariat opérationnel pertinent, à lancer des actions de sensibilisation auprès des commerçants
et à leur offrir une assistance, notamment pour le montage de leur dossier de mise aux normes.

80
3 Sur le dispositif de dérogations

• Affiner le contenu des dérogations envisagées dans le projet de décret :


- remplacer dans l’ensemble du texte le terme “ impossibilité technique ” par celui de “ difficultés
liées aux caractéristiques de l’établissement ou à la nature des travaux ” ; en cas de problèmes
techniques résultant du classement de la zone de construction, viser en plus des règles
d’urbanisme et de prévention des inondations, celles relatives à la prévention des risques
technologiques ;
- exclure de l’obligation de mise aux normes les établissements situés à l’intérieur d’un immeuble
classé monument historique ; compte tenu de la superposition de réglementations aussi strictes,
une simple dérogation est insuffisante ;
- fournir des éléments de cadrage, à travers une circulaire aux préfets, notamment, de la notion de
“ disproportion manifeste entre les améliorations apportées et leurs conséquences ”, comme :

 une baisse de chiffre d’affaire d’environ 10%,


 un empiètement de surface commerciale de 5 à 10%,
 une mise en cause du fonctionnement normal de l’établissement (surcoût de
personnel…) ;
- dans ce prolongement, faire fixer par la sous-commission compétente, dès sa première réunion,
les conditions générales d’octroi des dérogations pour qu’ensuite celles-ci fassent l’objet d’une
simple déclaration dès lors qu’elles y sont conformes.
• Garantir la représentation équitable des professionnels dans les sous-commissions
départementales pour l’accessibilité des personnes handicapées, chargées d’émettre un avis
conforme sur les dérogations préfectorales :
- prévoir la parité entre les représentants des professionnels et ceux des handicapés (4 membres)
;
- inclure 4 membres professionnels : 3 pour leurs organisations et 1 pour la CCI ou la chambre de
métiers (selon l’activité en cause).

4 Sur les sanctions

• Mieux graduer le dispositif de sanctions en instaurant un système à double détente, administratif


puis pénal:
- dans une première phase administrative, attribuer au préfet la faculté, après procès-verbal des
agents habilités, de mettre en demeure le propriétaire ou l’exploitant de l’établissement de
respecter l’obligation légale de mise aux normes. Si cette mise en demeure devait rester
infructueuse (défaut d’engagement des travaux de mise en conformité) pendant un délai fixé par la
loi (trois mois, par exemple), il pourrait alors lui infliger une astreinte administrative par jour de
retard dont le montant serait également précisé par la loi ;
- en cas d’échec de cette procédure administrative, au terme d’un délai déterminé légalement (trois
mois, par exemple), permettre l’enclenchement de la phase pénale, le préfet transmettant le
dossier au procureur de la République. Le dispositif répressif sanctionnerait ainsi une persistance
délibérée de l’illégalité. En tout état de cause, il faudrait abroger les peines complémentaires de
diffusion de la condamnation par presse ou audiovisuelles, lesquelles scelleraient la fin de
l’entreprise.

• Supprimer la contravention relative à la délivrance irrégulière de l’attestation de conformité des


travaux d’accessibilité : Préférer le recours au droit commun de la responsabilité civile pour faute
du professionnel rédacteur.

81
Tableau comparatif des normes
COMPARAISON ENTRE MESURES ET DIMENSIONS RECOMMANDEES
POUR UN CERTAIN NOMBRE D'ELEMENTS DE L'ENVIRONNMENT CONSTRUIT

AUSTRALIE BELGIQUE CANADA CAMEROUN DANEMARK Etats-Unis


Règles Recommandations Code National Loi N°83/013 du 21 Circulaire N°49. Public law 90-
visant à de 1966 et 1969 de juillet 1983 relative à 23.3.1972 Normes 480 du 12 août
assurer Projet de loi de mai Construction la protection des obligatoires 1968
l’accès des 1972 du Canada personnes applicables à toutes AINSI A117,
personnes Recommandations Additif N°5 handicapées et son nouvelles 1-1-50 Normes
handicapées du 19 juin 1973 mesures décret d’application constructions Américaines,
AS1428- Règlement Standards de N°90/1516 du 26 publiques ou Recommandation
NORMES,
1977 communal du 21 construction novembre 1990 ; bénéficiant d’une de la Conférence
RECOMMANDATIONS
juin 1973 pour Circulaire subvention, Internationale sur
ETC.
Avis relatif aux personnes N°003/CAB/PM du 18 constructions les constructions
mesures à prendre handicapées avril 2008 relative au résidentielles publiques
27 juin 1973 1970 respect des règles exceptées. Ordonnance N°
Extrait de l’Arrêté régissant la Règlements de 5475-73
royal du 27 juillet passation, l’exécution construction
1973 et le contrôle des applicables aux villes
marchés publics . et aux campagnes

PASSAGES, largeur 1,65 1,50 1,30 1,22

COULOIRS, largeur 1,20 2,00 1,10 1,20 1,30 (1,40) 1,05


0,90 ; 9M
PORTES, largeur 0,76 0,83 0,80 x 0,90 M= Unité modulaire de 100 0,83 0,81
mm

INCLINAISONS DES 1 :12 1 :20 1:8, 1:12, 1:20


1 :12 ou 1 : 6 (cas
1 :12 1 : 12
RAMPES extrême)

PALIERS (rampes, 120 x


1,30 Longueur 1,5 1,50 1,52
escaliers) 150(200)
MAINS
0,90 (1ère)
COURANTES 0,85-0,90
0,71, 0,90-1,10 0,70 (2ème)
(hauteur au-dessus Ø 0,40-0,60
Ø = 0,040
du sol)
LONGUEUR DES 0,60 0,43 0,30
PALIERS, au sommet et au 1,80
0,30 0,43 0,30-0,28
bas des rampes et escaliers

MARCHES,
0,15 < C < 0,22
dimensions, 0,15-0,165 0,100-0,200
et
0,18
Girons 0,28
contremarches et 0,25-0,30 0,300 0,25
0,22 ≤ G ≤ 0,30
girons
INTERRUPTEUR,
POIGNEES ET
DISPOSITIFS DE 1,06-1,15 0,90 – 1,20 0,90-1,20 1,20
COMMANDE
hauteur au-dessus
du sol
CABINES
D’ASCENSEUR, 1,80 x 1,80
1,10-1,20
Min 1,10-1,20 1,73 x 1,37
dimensions X 1,30-2,30
(longueur x largeur)
CABINES
D’ASCENSEUR, 0,80 0,80 0,775 0,91
largeur des portes
LAVABOS, hauteur 0,80 0,80 0,86 0,80 – 0,85

CABINETS
D’AISANCE, 1,70 X 1,70
1,80 x 1,60 1,35 x 1,80 1,47 x 1,65 2,20 x 1,80 1,65 x 2,00
mesures (largeur x
profondeur)
TELEPHONES,
0,85 min
hauteur au-dessus 1,32 0,75 – 0,85
1,37 max
du sol
NOTE : toutes les mesures figurant dans ce tableau sont indiquées en mètre.

82
Faire des comparaisons entre des règlementations détaillées appliquées différentes parties du monde. Par ailleurs, il n’est pas toujours facile
dans différents pays et concernant l’environnement construit ne va pas sans de regrouper et présenter le plus grand volume possible
un certain nombre de difficultés. Cela tient en partie aux différentes unités de d’informations importantes dans un espace limité.
mesure employées (unités décimales ou impériales, par exemple), en partie L’objectif premier de ce tableau comparatif est de tenter de définir
au fait que chaque pays porte des jugements différents, souvent en fonction certains élément essentiels et déterminants d’information, tels que
des conditions qui règnent dans l’environnement construit. C’est aussi un fait le module de base qui pourrait servir d’unité type de mesure, ou le
que les individus n’ont pas tous les mêmes tailles dans module de base qui pourrait être appliqué à une adaptation
minimale de l’environnement construit.
GRANDE NOUVELLE
FRANCE FINLANDE
BRETAGNE ZELANDE
PAYS-BAS SUEDE SUISSE
NF P 91-201 RT Kortit : v69-70. Normes Recommandations Règlementations Byggnadstadgan Norme SNV 521 500 relative aux
Construction Supprimer les obstacles britanniques, Code de 1966 et 1969 centrales de Ordonnance suédoise à appartements pour personnes à
handicapés auxquels se heurtent les de conduite, CP Projet de loi de mai construction la construction, mobilité réduite, Sep 1967
1972
physiques, handicapés 96 1ère Partie, Geboden Code suédois de la Directives sur les mesures
Recommandations du
juillet 1978 – RT 096.0 1967 19 juin 1973 Toegang, Ned. construction relatives à la construction pour
Association RT 096.1 L’accessibilité des Règlement communal Ven voor &42a les personnes handicapées,
française de RT 096.2 personnes du 21 juin 1973 Revalidatie, SBN, novembre 1970
normalisation) RT 096.80 handicapées aux Avis relatif aux 1973 Handikappanpassning, Nouvelle norme SNV 521 500
ère mesures à prendre
RT PRO 98 édifices, 1 révisé en 1979. commentaire du Code. Mesures pour personnes à
27 juin 1973
Réglementation intérieure Partie : mobilité réduite, révisée en 1974
Extrait de l’Arrêté
concernant une planification Recommandations royal du 27 juillet
tenant compte des générales 1973
handicapés physiques

1,50 1,30 – 1,50 1,22 1,30

1,20 1,30 1,22 1,22 1,30 1,20 min


(0,785)
0,80 0,80 – 0,90 0,80 0,80 0,80 – 0,90
0,80

1 :20 1 :12 (1 :14) 1 :12 1 :12 1 :12 1 :12

1,60 X 1,40 1,20 ; 1,30 ; 2,00 1,22 X 1,22 1,50 1,50 X 150 1,30 1,20 X 1,20

0,90
0,91 0,90 0,90 0,80 – 0,80
Ø 0,03-0,05 Ø 0,051 max 0,90
Ø 0,045- Ø = 0,05 Ø = 0,04 Ø = 0,04
0,051

0,30 0,45 0,45 0,30


0,30
0,30 0,45 0,45 0,30
0,30

0,16 0,15 0,46 0,14 0,18


0,16
0,30 0,28 0,25 0,32 0,27
0,28

(1,07 max)
0,90 – 1,20 (cabine d’ascenseur) 1,14 max 0,90 – 1,20 0,90 – 1,20 1,0
1,10 – 1,20 0,91 – 1,37

1,10 X 1,40 1,345 – 1,75


1,10 – 1,40 1,10 X 1,40 1,10 X 1,40 1,10 X 1,40
X 1,09 – 1,12

0,80 0,80 0,80 min

0,80 – 0,85 0,85 0,81 0,35 0,85

1,55 X 2,25 1,55 X 2,25


1,37 – 1,52 1,40 – 1,60
1,40 X 2,10 1,37 X 1,83 1,90 X 1,90 1,90 X 1,90
1,35 X 1,78 X 1,67 – 1,75 X 1,40 – 2,20
2,25 X 2,25 2,25 X 2,25

0,90 X 1,10 0,91 1,14 max 0,90 0,80 – 0,90

83

Vous aimerez peut-être aussi