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Paix-Travail-Patrie Peace-Work-Fatherland
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MINISTERE DES AFFAIRES SOCIALES MINISTRY OF SOCIAL AFFAIRS
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L.P. Grosbois
Page
Préface …………………………………………………………………………………………………………….
4
1.2. Typologie…………………………………………………………………………………………………. 6
3.2. Règles des Nations Unies pour l’égalisation des chances des
personnes handicapées………………………………………………………………………… 20
4.1. Bâtiments……………………………………………………………………………………………….. 24
4.2. Voiries……………………………………………………………………………………………….……. 37
Bibliographie…………………………………………………………………………………………………… 66
ANNEXES………………………………………………………………………………………………………… 67
3
PREFACE
1
« Handicap et construction », Ed. du Moniteur, 1984.
4
1- GENERALITES SUR LE HANDICAP
5
1.1.DEFINITION
La définition sus évoquée mérite d’être complétée par celle de la Convention des
Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées du 13 décembre 2006 dont le
paragraphe 2 de l’article 1er affirme que : « Par personnes handicapées on entend des
personnes qui présentent des incapacités physiques, mentales, intellectuelles ou
sensorielles durables, dont l’interaction avec diverses barrières peut faire obstacle à
leur pleine et effective participation à la société sur la base de l’égalité avec les autres ».
1.2.TYPOLOGIE
Les travaux de Philip Wood constituent dans les années 1980, le fondement de la
classification internationale des handicaps (CIH), élaborée à l’initiative de l’Organisation
Mondiale de la Santé (OMS).
La classification française inspirée des travaux sus évoqués distingue huit grandes
catégories de déficiences ainsi qu’il suit :
Les handicapés mentaux sont des personnes qui ont l’âge mental inférieur à l’âge
réel, soit un quotient intellectuel inférieur à 70 et qui souffrent des troubles de
comportement affectant la conduite et les relations avec l’environnement physique et humain.
Les causes sont innées ou acquises.
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Type 5 : les arriérés mentaux ou débiles mentaux
Ce sont des personnes caractérisées par un âge mental inférieur à l’âge réel déterminé
par le quotient intellectuel inférieur au normal (70), ce qui les rend par conséquent faible
d’esprit, idiot et imbécile. On distingue selon la gravité :
- les débiles légers ;
- les débiles modérés ;
- les débiles sévères ;
- les débiles profonds.
Dans cette catégorie se retrouvent les personnes porteuses de plus d’un handicap à
l’instar notamment de certains albinos qui présentent à la fois des problèmes de peau ou de la
vue, des aveugles sourds, des infirmes moteurs cérébraux (IMC) et des handicapés de la lèpre
qui présentent à la fois des déficiences aux niveaux moteur et sensoriel.
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2- PROBLEMATIQUE DE L’ACCESSIBILITE
DES PERSONNES HANDICAPEES
AUX EDIFICES / INFRASTRUCTURES
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2.1. CONSIDERATIONS GENERALES
L’aménagement de l’espace public dans le monde est une préoccupation fort ancienne. La
ville a été principalement pensée à partir du bâti, créant des vides qui s’articulent avec plus ou
moins de bonheur.
Les rues et les places sont essentielles : elles forment la liaison entre les habitations et
les lieux de rencontres que sont les halls, les marchés, les fontaines, les parcs de
stationnement … De plus en plus de véhicules motorisés circulent et stationnent, ce qui
augmente la congestion, la pollution, le bruit et l’agressivité. On assiste ainsi à l’accroissement
de l’espace piéton lentement grignoté par l’élargissement des rues et le boom de l’immobilier.
Dans les villages aussi, l’automobile a déstructuré le tissu social ; la grand’ rue est
devenue « traversée d’agglomérations ».
Le 20e siècle est marqué par une spécialisation et une rationalisation de l’espace. Des
éléments pour régulariser la circulation des véhicules et des personnes sont inventés ; les feux
tricolores, les dispositifs de signalisation routière, les panneaux de signalisation en tout genre
font leur apparition.
En effet les problèmes de circulation dans les espaces publics et d’accessibilité aux
édifices offrant des services au public et aux moyens de transport de masse sont plus
complexes s’agissant des personnes à mobilité réduite, les difficultés de déplacement et
l’inadaptation de l’environnement constituant très souvent des barrières, facteur de handicap et
d’exclusion sociale dans la mesure où elles ne facilitent pas à ces personnes
l’accomplissement des actes de la vie quotidienne ni la jouissance de leurs droits.
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2.2. DIMENSIONS ANTHROPOMETRIQUES
11
Mesures
D’un point de vue anthropométrique, la personne en fauteuil roulant occupe une largeur
de plus ou moins 90 cm.
Cependant, au niveau des voiries, une largeur de 1,20 m est indispensable pour
permettre le passage en présence d’un obstacle.
Pour les personnes en fauteuil roulant manuel, leurs performances de déplacement
dépendent de leur capacité musculaire. La circulation est en effet plus aisée sur des
cheminements en pente dont la dénivellation ne dépasse pas 5 cm/m sur 10 m maximum. Plus
la pente est importante, plus elle doit être courte.
Le dévers (pente transversale) provoque également une fatigue qui, à la longue, devient
rapidement insupportable lorsqu’il dépasse 2 cm/m.
Malgré ses possibilités de progression, le fauteuil électrique est incapable de franchir
aisément des ressauts de plus de 2 cm. Ce franchissement est surtout rendu difficile par le fait
que le diamètre des roues directionnelles est plus petit que celui des roues motrices.
• la perte de l’équilibre;
• l’impossibilité de soulever les avant-bras.
Le fauteuil roulant à
propulsion électrique requiert
quant à lui un diamètre pouvant
atteindre 1,70 m.
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Les zones de vision
Une personne sur cent est malvoyante, c’est-à-dire qu’elle a une vision amoindrie ou
une anomalie visuelle (floue ou tubulaire) qui ne peut être corrigée par des lunettes ou des
verres de contact. En tant que piéton, elle s’oriente principalement grâce aux contrastes de
couleurs, de formes ou grâce aux différences tactiles du sol.
Une personne sur mille est reconnue aveugle : cécité totale (pas de perception
lumineuse) ou fonctionnelle (acuité visuelle égale ou inférieure à 1/10). Le plus souvent, cette
personne s’oriente grâce aux informations auditives et tactiles. La canne blanche constitue une
aide technique importante.
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Pour reconnaître le chemin, elles balayent le sol de droite à gauche sur toute la largeur
du corps à l’aide de la canne pour détecter les obstacles et les lignes de conduite.
Ces lignes de conduite sont formées par des éléments de terrain «naturels»
ininterrompus : une rangée de façades, le bord d’une pelouse, une bordure de trottoir, un mur,
un grillage élevé à partir du sol, un caniveau dans une rue piétonne.
Idéalement, une zone de marche doit être praticable c’est-à-dire que les trottoirs, les passages
et les plateaux doivent être plans, réguliers, sans interruption et antidérapants par tous les
temps. Le dégagement des obstacles de la zone de marche est une première étape pour
rendre les espaces publics accessibles aux personnes handicapées de la vue. Une deuxième
étape est le rétablissement ou la construction de lignes de conduite naturelles, ininterrompues.
le guidage passif fourni par tous les réflecteurs de l’ambiance sonore : ce sont les
éléments stables d’une hauteur minimale de 2 m. Il s’agit en général de murs mais ça
peut aussi être une haie de feuillage dense et persistant. Des zones végétales
entretenues, de hauteur modeste et placées côté chaussée, augmentent le confort à la
marche du piéton aveugle qui dispose ainsi d’une meilleure protection.
le guidage actif est constitué par le bruit émis par les véhicules qui circulent sur la
chaussée. Ceux-ci permettent au piéton aveugle d’estimer la distance qui le sépare de
la chaussée, de s’orienter, de se guider. Le guidage peut aussi être le fait de sources
sonores répétées, comme le bruit de pas ou le jeu de fontaines.
Les obstacles doivent être idéalement perceptibles au sol dans leur globalité.
• La lumière naturelle ou artificielle joue un rôle considérable car elle permet d’apprécier
des situations dans l’espace. Il faut procurer le maximum de lisibilité, par exemple, par
le contraste des couleurs, des formes et des matières. Les malentendants ont recours à
la technique gestuelle et labiale pour communiquer. Il est donc très important que la
lumière soit bonne pour interpréter les signes du visage et des mains.
• Le contrôle de l’ambiance sonore est important pour pouvoir capter les sons à l’aide
d’un appareil acoustique. Les personnes ont des difficultés pour comprendre les sons et
les mots dans un environnement trop bruyant.
• Les messages d’information sonores doivent être doublés par une transcription visuelle.
L’information peut être présentée sous forme de texte ou de symboles. Pour les
personnes ayant à la fois des difficultés visuelles et auditives, l’information tactile est un
complément important.
15
2.2.4 Les difficultés d'apprentissage.
C’est pourquoi il est très important que l’environnement construit soit organisé selon un
plan d’ensemble simple qui permette à chacun de s’orienter facilement. De plus, ce qui se fait
pour les personnes avec des difficultés d’apprentissage peut également servir aux enfants et
aux touristes qui ne parlent pas notre langue. Les pictogrammes et équipements pour
personnes malvoyantes peuvent également faciliter leur déplacement.
Les convulsions sont généralement provoquées par les crises d’épilepsie pendant
lesquelles les personnes sont sujettes aux chutes, risquant ainsi de se blesser. Pour réduire le
risque d’accident grave, il convient donc d’éviter, dans la mesure du possible, les arêtes
tranchantes et les angles aigus. Les personnes ayant des allergies peuvent être sensibles à la
poussière, au pollen, au poil animal. Certaines personnes sont sensibles au contact de
substances telles que le nickel, le chrome et le caoutchouc. Le choix de plantes et de
matériaux appropriés permet de rendre la rue plus accueillante pour ces personnes.
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3- CADRE JURIDIQUE EN MATIERE
D’ACCESSIBILITE
17
Le problème de l’accessibilité des personnes handicapées aux infrastructures et
édifices publics ou ouverts au public constitue une préoccupation mondiale. C’est ce qui
explique sa prise en compte aussi bien dans les instruments juridiques internationaux qu’au
plan national.
3.1.1 Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes
handicapées (Extraits)
Article 2 – Définitions
Article 9 – Accessibilité
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b) Aux services d’information, de communication et autres, y compris les services
électroniques et les services d’urgence ;
II. Les Etats Parties prennent également des mesures appropriées pour :
b) Faire en sorte que les organismes privés qui offrent des installations ou des services qui
sont ouverts ou fournis au public prennent en compte tous les aspects de l’accessibilité
par les personnes handicapées ;
c) Assurer aux parties concernées une formation concernant les problèmes d’accès
auxquels les personnes handicapées sont confrontées ;
d) Faire mettre en place dans les bâtiments et autres installations ouverts au public une
signalisation en braille et sous des formes faciles à lire et à comprendre ;
Les Etats Parties prennent des mesures efficaces pour assurer la mobilité personnelle
des personnes handicapées, dans la plus grande autonomie possible, y compris en :
I. Les Etats Parties prennent des mesures efficaces et appropriées, faisant notamment
intervenir l’entraide entre pairs, pour permettre aux personnes handicapées d’atteindre et de
conserver le maximum d’autonomie, de réaliser pleinement leur potentiel physique, mental,
social et professionnel, et de parvenir à la pleine intégration et à la pleine participation à tous
les aspects de la vie. A cette fin, les Etats Parties organisent, renforcent et développent des
services et programmes diversifiés d’adaptation et de réadaptation, en particulier dans les
domaines de la santé, de l’emploi, de l’éducation et des services sociaux, de telle sorte que
ces services et programmes :
Les Etats Parties reconnaissent aux personnes handicapées, sur la base de l’égalité avec
les autres, le droit au travail, notamment à la possibilité de gagner leur vie en accomplissant un
travail librement choisi ou accepté sur un marché du travail, et dans un milieu de travail
ouverts, favorisant l’inclusion et accessibles aux personnes handicapées. Ils garantissent et
favorisent l’exercice du droit au travail, y compris pour ceux qui ont acquis un handicap en
cours d’emploi, en prenant des mesures appropriées, y compris des mesures législatives, pour
notamment :
i) Faire en sorte que des aménagements raisonnables soient apportés aux lieux de
travail en faveur des personnes handicapées.
1. Les Etats Parties reconnaissent le droit des personnes handicapées de participer à la vie
culturelle, sur la base de l’égalité avec les autres, et prennent toutes mesures appropriées
pour faire en sorte qu’elles :
d) Aient accès aux lieux d’activités culturelles tels que les théâtres, les musées, les
cinémas, les bibliothèques et les services touristiques, et, dans la mesure du possible,
aux monuments et sites importants pour la culture nationale.
5. Afin de permettre aux personnes handicapées de participer, sur la base de l’égalité avec
les autres, aux activités récréatives, de loisir et sportives, les Etats Parties prennent des
mesures appropriées, pour :
c) Faire en sorte que les personnes handicapées aient accès aux lieux où se déroulent
des activités sportives, récréatives et touristiques ;
e) Faire en sorte que les enfants handicapés puissent participer, sur la base de l’égalité
avec les autres enfants, aux activités ludiques, récréatives, de loisir et sportives, y
compris dans le système scolaire.
3.1.2 Règles des Nations Unies pour l’égalisation des chances des personnes
handicapées (Extraits)
Règle 5 - Accessibilité
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Accès au milieu physique
1) Les Etats devraient prendre les mesures voulues pour rendre le milieu physique plus
accessible aux handicapés. Ils devraient notamment établir des règles et des directives
et envisager d’adopter des lois assurant l’accessibilité des différentes composantes de
la vie collective, telles que les logements, bâtiments, transports en commun et autres
moyens de transport, voies publiques et autres espaces extérieurs.
2) Les Etats devraient faire en sorte que les architectes, les ingénieurs du bâtiment et les
membres d’autres corps de métier qui participent à la conception et à l’aménagement
du milieu physique puissent s’informer des politiques adoptées en faveur des
handicapés et des mesures prises en vue d’assurer l’accessibilité.
3) L’accessibilité devrait être prévue dès le début des études préalables à l’aménagement
du milieu physique.
3.2.1 Constitution
Article 9.- Pour permettre l’accès des personnes handicapées à certains édifices publics,
les plans architecturaux peuvent comporter des aménagements nécessaires.
Article 36 - : Les logements destinés aux personnes handicapées définis à l’article 35 ci-
dessus, sont conçus à simple rez-de-chaussée.
Toutefois en cas de nécessité, lesdits logements peuvent s’intégrer dans les immeubles
à plusieurs niveaux, à condition que des aménagements spéciaux soient réalisés pour les
rendre accessibles.
Article 39 : Les places, les édifices publics et les ensembles immobiliers d’habitation
comportent autant que possible des parkings réservés, des toilettes publiques, des cabines
téléphoniques spéciales et des équipements adaptés à la condition physique du handicapé. Ils
doivent obéir aux normes d’accessibilité prévues aux articles 37 et 38 ci-dessus.
3.2.4 Circulaire N°003/CAB/PM du 18 avril 2008 rela tive au respect des règles
régissant la passation, l’exécution et le contrôle des marchés publics
(Extrait)
Pour les projets de construction des bâtiments, d’édifices publics et de routes, vous
veillerez à ce qu’au plan technique, ces études intègrent l’approche handicap pour tenir
compte des préoccupations spécifiques relatives à l’accessibilité des personnes handicapées.
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4- QUELQUES RECOMMANDATIONS
PRATIQUES
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4.1. BATIMENTS
4.1.1. Rampes
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Dimensions
La longueur de la rampe ne doit pas dépasser 6m lorsque
l’inclinaison est de 1 :2. Lorsque des rampes plus longues sont
nécessaires, les tronçons en pente doivent être séparés par des
paliers d’une longueur
de 1,5m au moins.
Il convient de
toujours prévoir une
partie plate d’au moins
1,8m en bas et en haut
de toute rampe.
Inclinaison
De façon générale, une inclinaison de rampe de 1:20 est
préférable. L’inclinaison ne devrait pas dépasser 1 :12 mais,
pour des raisons pratiques, on peut accepter une pente plus
raide (1 :8 ou même 1 :6), solution préférable à l’absence
totale de rampe.
Construction
Pour réduire au minimum le risque
d’accident pour les utilisateurs de fauteuils
roulant, les rampes doivent comporter une
bordure (d’une hauteur de 50mm environ)
sur les bords exposés.
Pour les handicapés ambulatoires, il
convient d’équiper les rampes de mains
courantes des deux côtés et d’un sol ferme
uni et antidérapant.
Ceux-ci devront avoir une largeur
minimale permettant à une personne se
déplaçant en fauteuil roulant ou à l’aide de
béquilles de se mouvoir aisément.
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4.1.2. Entrées
4.1.3. Portes
Pour pouvoir accéder jusqu’à une porte, l’utilisateur d’un fauteuil roulant a besoin d’un espace
suffisant pour manœuvrer. Si la porte est particulièrement lourde (par exemple s’il s’agit d’une porte
d’entrée ou d’une porte qui se referme d’elle-même), il faut prévoir un espace suffisant pour permettre au
fauteuil roulant tout entier de se ranger près de la porte. Dans les espaces resserrés, on peut préférer des
portes coulissantes, à la condition qu’elles ne soient pas trop lourdes.
Il dépend du modèle de porte choisi et de la manière dont l’espace
qui lui est associé est organisé qu’une pièce soit accessible ou non aux
utilisateurs de fauteuil roulants et aux autres déficients moteurs.
Largeur de porte
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Détails de la porte
4.1.4. Couloirs
27
En ce qui concerne spécifiquement les personnes déficientes visuelles, les indications de direction
et plaques de porte devront être composées au moyen de lettres en relief ou en braille.
Un éclairage médiocre aggrave généralement les difficultés d’orientation. D’excessifs contrastes
entre ombre et lumière, lorsque des fenêtres sont placées aux extrémités de corridor, par exemple,
peuvent provoquer l’éblouissement. Un éclairage trop faible ou des couloirs dépourvus de fenêtres
peuvent créer des difficultés d’orientation et de vision, surtout lorsque l’on vient d’entrer dans l’édifice,
laissant derrière soi, dehors, un brillant soleil.
Il convient toujours de prévoir une main courante de part et d’autre d’un escalier. (on trouvera des
détails sur la conception des mains courantes sous la rubrique « Mains courantes et barres d’appui»).
Pour aider les déficients visuels, il faudrait choisir des couleurs contrastantes pour les paliers,
d’une part, pour les marches de départ et les marches palières, d’autre part. il faudrait aussi que le bord
antérieur de chaque marche soit d’une couleur contrastante.
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4.1.6. Mains courantes et barres d’appui
4.1.7. Fenêtres
L’objectif premier des fenêtres prévues dans un édifice est d’en assurer l’aération et de laisser
pénétrer la lumière du jour dans les différentes pièces. Selon l’emplacement et la conception des fenêtres,
la lumière du jour pourra ou non pénétrer de façon satisfaisante dans chaque pièce. De cela dépendra,
pour les déficients visuels, la possibilités de s’orienter et d’identifier les personnes et les objets qui se
trouvent dans la pièce. L’emplacement et la hauteur relative des fenêtres sont aussi des éléments
importants dont dépend, pour l’utilisateur d’un fauteuil roulant, la possibilité de regarder par la fenêtre ou
d’ouvrir une fenêtre.
En choisissant les garnitures de fenêtres, il convient de ne pas perdre de vue les mouvements à
accomplir pour ouvrir et fermer la fenêtre.
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Emplacement des fenêtres
Pour permettre aux utilisateurs de fauteuils roulants de regarder par la fenêtre, le rebord de la
fenêtre ne doit pas être à une hauteur supérieure à 800 mm au-dessus du sol.
Les fenêtres doivent être faciles à ouvrir et à fermer. A cet effet, les dispositifs de commande
doivent être situés à une hauteur comprise entre 900 mm et 1200 mm au-dessus du sol.
Pour réduire au minimum le risque d’allergie que peut comporter le contact de la peau avec le
chrome et le nickel, on évitera d’employer ces matériaux pour la fabrication des dispositifs de commande
des fenêtres
Volets
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4.1.8. Ascenseurs et monte-charge
Les ascenseurs sont souvent, pour de nombreuses personnes, le seul moyen qui leur permette
d’atteindre sans aide les différents étages autres que celui auquel se trouve l’entrée dans un bâtiment.
Lorsque des administrations ou services publics sont situés aux étages supérieurs d’un édifice, seuls les
ascenseurs garantissent l’accès des personnes handicapées. L’accessibilité de ces étages est également
nécessaire pour que ces services puissent employer des personnes handicapées.
Superficie de la cabine
Une cabine d’ascenseur doit être suffisamment spacieuse pour
permettre aux utilisateurs de fauteuils roulants d’y entrer et d’y
manoeuvrer. Un ascenseur ayant les dimensions indiquées sur le
schéma ci-contre remplit ces conditions. Toutefois, une largeur
minimale de 800 mm peut être acceptée pour les portes d’ascenseur,
conformément aux normes de l’ISO, quoiqu’une largeur de 900 mm soit
préférable.
En ce qui concerne les dimensions de l’espace libre à réserver
en face des portes d’ascenseur à fonctionnement manuel et la
conception des portes mêmes de l’ascenseur, voir la rubrique
« portes ». Lorsque les ascenseurs sont munis de portes automatiques,
on peut réduire l’espace libre indiqué.
Dans les tours d’habitation ou immeubles à usage commercial,
un monte-charge plus grand que l’ascenseur peut être installé. Ce
monte-charge peut être utilisé en lieu et place de l’ascenseur ou des
ascenseurs de dimensions plus petites, ou venir en complément.
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4.1.9. Panneaux d’information et dispositifs de commande
Les panneaux
d’information et
dispositifs de commande
placés dans l’ascenseur
doivent être faciles à
atteindre et à utiliser (voir
« Panneaux
d’information »). Ils
doivent aussi être placés
à un niveau qui les mette
à la portée des
personnes de petite taille
et des utilisateurs de
fauteuil roulants.
Les dimensions et
critères mentionnés
conviennent également
aux monte-charges
destinés à recevoir des
lits et des brancards dans
les hôpitaux
Les panneaux de commande doivent occuper une position centrale dans la cabine, à 25 mm au
minimum du mur adjacent.
Les cabines d’ascenseurs à porte coulissante automatique doivent être munies d’un indicateur
d’étage au-dessus de la porte.
Dans les cabines à porte simplement montée sur des gonds latéraux, l’étage doit être indiqué, sur
la partie interne de la porte, par des lettres en relief placée entre 1,’ et 1,6 m au-dessus du niveau du sol.
Le bouton de commande correspondant au niveau principal destiné aux piétons doit être d’une
couleur et d’une forme différentes (par exemple, bouton noir si les autres boutons sont de couleur claire,
ou bouton faisant saillie sur 5 mm de plus que les autres).
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Emplacement
Les poteaux indicateurs de direction situés à l’intérieur des bâtiments et près des portes doivent
être fixés sur le mur, du même côté de la porte que la poignée de porte. Leur hauteur au-dessus du
niveau du sol doit être comprise entre 1,40 et 1,60m.
Les panneaux suspendus au plafond, dans les couloirs, etc. doivent laisser un espace libre d’au
moins 2,1 m.
A l’entrée d’un ensemble de bâtiments, un écriteau accompagné d’un plan des bâtiments constitue
un guide utile, permettant à tous les visiteurs de s’orienter. Ces plans d’orientation doivent toutefois être
clairs et faciles à comprendre. Il est utile aussi d’indiquer sur le plan l’emplacement de l’écriteau, et de
placer d’autres plans identiques en divers points de l’édifice.
Les inscriptions portées sur les écriteaux et panneaux d’affichage doivent être clairement lisible et
composées en lettres en relief ou en braille, pour pouvoir être lues par les malvoyants.
La forme d’un panneau doit être différente selon le type d’information qui y est porté.
Un panneau rectangulaire doit donner des « renseignements ». Un panneau triangulaire doit
donner un « avertissement ». Un panneau circulaire doit indiquer une « interdiction ».
Le texte figurant sur l’écriteau doit avoir des dimensions telles que les personnes jouissant d’une
acuité visuelle supérieure à 6/60 – soit une vision normale – puissent le lire à la distance prévue.
La partie verticale de la lettre doit être d’une épaisseur égale à 1/5 de la hauteur de la lettre.
Les plaques de porte doivent être assujetties au mur du côté de l’ouverture de la porte. Dans un
même panneau ou ensemble de panneaux d’information, on peut combiner un texte et des symboles.
Le texte et les symboles porteurs d’information doivent faire contraste avec le fond sur lequel ils se
détachent. Il convient d’utiliser des couleurs différentes pour traduire des messages différents :
Pictogrammes
Lavabos
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Toilettes et cabinets d’aisance
Pour ce qui est de l’espace à prévoir lors de la construction de toilettes destinées aux personnes
handicapées dans les régions en développement, il n’y a pas lieu de retenir nécessairement les
caractéristiques fonctionnelles prescrites, en matière d’espace, pour les toilettes destinées aux utilisateurs
de fauteuils roulants. Toutefois, chaque fois qu’un espace suffisant pour les utilisateurs de fauteuil roulants
aura été ménagé, il est vraisemblable que cet espace sera également suffisant pour les personnes
handicapées qui se servent de béquilles ou d’autres auxiliaires techniques, ou qui doivent se faire aider.
Cet espace supplémentaire conviendra également aux mères accompagnées d’enfant, qui constituent une
proportion considérable des usagers de nombreux
édifices publics.
La dimension minimale d’un cabinet d’aisances
destiné aux personnes handicapées utilisant un fauteuil
roulant usuel est de 1,70 x 1,70m. Pour pouvoir être
utilisés plus facilement par les personnes handicapées,
les cabinets d’aisances devraient être munis, de
préférence, d’un siège situé à 0,5 m au-dessus du
niveau du sol, et de barres d’appui fixées de part et
d’autre du siège à 0,7 m au-dessus du niveau du sol.
Les barres d’appui à ressorts sont souvent considérées
comme une solution pratique.
Le lavabo peut être placé à l’extérieur du cabinet
d’aisance. Toutefois, si l’on peut faire en sorte que la
personne handicapée ait la possibilité de rester assise
pour se laver les mains, cela constitue un avantage.
Les accessoires tels que barres d’appui, porte-papier hygiénique, etc. doivent être solidement
assujettis, et il doit être possible de les atteindre sans se lever.
Les mêmes dimensions sont valables pour les cabinets d’aisances à siège bas – modèle le plus
courant – et pour les installations simples de salles d’eau.
Ces critères conduisent à se demander si les toilettes à la turque, dont
l’usage est répandu, conviennent aux personnes handicapées. Car les
personnes physiquement handicapées peuvent difficilement s’accroupir. Les
toilettes à siège bas risquent donc de ne pas convenir dans les lieux où des
personnes handicapées auront vraisemblablement à se rendre. Toutefois, il n’y
a souvent pas d’autre solution possible. Dans ces conditions, les cabinets
d’aisances à siège bas et les cabinets à la turque doivent être munis de barres
d’appui verticales, placées sur le côté et légèrement en avant du siège. Ils
pourraient également comporter un siège déplaçable comportant une ouverture
au niveau de l’assise, permettant aux urines et aux selles de tomber
directement dans le trou du cabinet.
Salles de bains
Il convient de respecter, pour les salles
de bains, les mêmes critères que pour les
toilettes. De façon générale, pour une personne
qui a de la difficulté à se mouvoir, une douche
est plus facile à utiliser qu’une baignoire. Il est
même possible, pour une personne
handicapée, de prendre une douche assise sur
un tabouret. Un espace de 0,90m x 0,90m est
nécessaire, si la douche est située près d’une
cuvette de W.C. ou d’un lavabo. Si l’espace
réservé à la douche est délimité par un mur,
une baignoire ou un autre objet, il doit être
porté à 1 m x 1m.
L’emplacement des robinets doit être
soigneusement étudié. Les robinets doivent
être placés de façon à pouvoir être atteints de
l’extérieur de la douche.
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Cuisines
.
Les cuisines doivent être
adaptées aux besoins des utilisateurs
de fauteuils roulants.
L’espace situé au-dessous des
surfaces de travail doit être laissé libre.
Ces surfaces de travail doivent avoir
des dimensions de 0,80m x 0,60m et
être situées à une hauteur comprise
entre 0,75m et 0,85m au-dessus du
niveau du sol, selon le type de fauteuil
roulant utilisé. Pour permettre à
l’utilisateur d’un fauteuil roulant de
s’asseoir à table, il faut prévoir une
place libre d’au moins 0,75m et une
profondeur nette sous la table, d’au
moins 0,50m.
Dans une maison traditionnelle, en particulier en zone rurale, les installations destinées à la
préparation des repas se limitent généralement à un simple réchaud ou à un foyer ouvert à même le sol. Il
conviendrait donc d’envisager des dispositifs de protection autour du feu pour éviter le risque de brûlure. Il
faudrait également prévoir un dispositif d’évacuation de la fumée afin d’éviter les ennuis respiratoires et
oculaires.
Garage
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4.2. VOIRIES
Dans une zone donnée, il convient de s’attacher à séparer la circulation des personnes de celle
des véhicules. Il convient aussi de veiller à ce que le tracé retenu pour la circulation des personnes soit
compatible avec la fonction de tel ou tel aménagement collectif.
De la construction des chemins pour piétons et des routes dépend la possibilité des personnes
handicapées - en premier lieu, celles dont la mobilité et la vision sont déficientes – à se déplacer librement
d’un lieu à un autre.
37
4.2.3. Chemins pour piétons
Pour être effectivement utilisable, les chemins pour piétons doivent avoir un profil en travers
presque horizontal, avoir une surface ferme et unie et ne comporter aucune dénivellation.
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Inclinaisons
Sur les chemins pour piétons, les pentes ne devraient pas être de plus de 1 : 20 (environ 3°), une
pente de 1 : 12 (environ 5°) étant un maximum à ne tolérer que sur de courtes distances. Une main
courante peut alors être extrêmement utile aux personnes handicapées (voir « Rampes »).
Les longues pentes doivent être divisées en tronçons d’environ 50 m, séparés par des paliers de
repos.
Pour réduire au minimum le risque de faux pas et de chute, il convient d’éviter les degrés isolés
visant à absorber de faibles inégalités de niveau le long de chemins piétonniers. Des rampes inclinées
sont une solution préférable. Une autre solution consiste à adjoindre une rampe près du degré isolé.
Revêtements
Le sol doit être le plus plan et sa nature la plus stable possible. Le manque de consistance du sol
rend la marche pénible et rend le déplacement en fauteuil roulant difficile. Les sols trop meubles tels que
les gravillons, la terre battue, le sable ou l’herbe, sont à proscrire car soumis à l’érosion et sensibles aux
intempéries. Le revêtement doit être non glissant Un revêtement antidérapant est recommandé afin de
maintenir l’adhérence des chaussures, des roues et l’extrémité des cannes et des béquilles même lorsque
le sol est mouillé.
Alors que la rugosité du revêtement en béton, asphalte ou terre cuite se maintient généralement
dans le temps, l’usure contribue à augmenter l’aspect glissant des pierres par temps humide,
particulièrement des pierres calcaires.
Dans les situations où l’on craint un aspect trop glissant de ce type de pierre, on peut préconiser :
• la multiplication des joints liée au choix de dalles de petits formats (10x10 à 30x30);
• un appareillage mixte : dalles simplement sciées alternant avec des pierres bouchardées,
clivées ou des pavés platines;
• un traitement antidérapant de surface (flammage) ou une taille mécanique.
Les revêtements en pierre dont la surface est produite par éclatement ou refend mécanique posent
problème parce qu’ils présentent une macro rugosité inconfortable. Il convient d’être attentif à la fois :
• aux fondations (voies piétonnes susceptibles d’accueillir des véhicules) ;
• aux facilités de remplacement et de réassortissement (à l’occasion d’ouvertures pratiquées
par les concessionnaires) ;
• à l’entretien régulier des surfaces piétonnes.
Bons matériaux
39
Combinaison des matériaux
Le dallage de natures et de formes différentes sur les cheminements piétons et dans les zones à
trafic mixte, représente le dessin obtenu avec des revêtements de sol différents qui marquent les limites
des parkings et des espaces réservés aux voitures ou aux bus. Il peut accentuer une traversée piétonne
et créer le relief pour ralentir la vitesse.
Il est essentiel que le cheminement ne comporte ni trous ni fentes excédant la largeur de la roue
d’un landau, d’un fauteuil roulant ou l’embout de la canne d’un aveugle. C’est pourquoi, il est recommandé
de choisir des modèles de grilles dont la largeur des fentes n’excède pas 2 cm.
Les fentes doivent être placées perpendiculairement ou en oblique par rapport au sens de la progression,
pour la grille de caniveau à l’entrée d’un bâtiment et la grille d’entourage d’arbres.
L’entrée d’un édifice public doit être facilement repérable et identifiable. Au cas où aucune ligne de
conduite naturelle n’est présente, une bande podo-tactile ou une ligne guide peut être construite au sol
grâce aux dalles de repérage, et partant de l’entrée du site à celle du bâtiment. Une telle ligne de conduite
artificielle consiste en un matériel de recouvrement (dalles striées en béton) permettant aux utilisateurs
aveugles et malvoyants de s’orienter. Elles ont, pour ces personnes, une signification bien particulière.
Des contrastes de couleur et de textures permettent de suivre de façon plus aisée les
cheminements. La nuit, les cheminements doivent être bien délimités et balisés par un éclairage.
Le profil de la dalle striée doit être placé un peu plus haut que le recouvrement normal (± 0,5 cm),
dans la direction de la marche, en continu et sur une largeur de 60 cm. En outre, elles doivent être
placées de manière à être le plus rectiligne possible.
40
Les dalles d’éveil à la vigilance
Bordures
La sécurité du piéton exige qu’une limite matérialisée, aussi claire pour lui que pour l’automobiliste,
indique la séparation entre son espace et la voie carrossable. La hauteur maximale des bordures entre la
chaussée et une voie de circulation piétonne est de 0,18 m par rapport au niveau de la chaussée.
S’ils ne peuvent être évités, les ressauts des bordures doivent être bien signalés et présenter des
bords chanfreinés à 45°ou, mieux, à 30° lorsque c’e st possible. Leur hauteur totale ne peut dépasser 2 cm
.
L’écart entre deux ressauts doit rester inférieur à 0,40 m et deux ressauts ne peuvent pas se
reproduire à moins de 2,50 m.
Bordures de trottoir
Les pierres de bordage des trottoirs peuvent servir à empêcher les véhicules de monter sur le
trottoir, où ils constitueraient un obstacle inattendu. Aux points où les passages pour piétons visent
précisément à permettre de traverser des routes à grande circulation, il convient d’éviter l’emploi de
pierres de bordage ou de ramener la bordure à une hauteur de 40 mm au maximum, différence de niveau
suffisante pour permettre à un aveugle de reconnaître le trottoir.
41
Obstacles
Bancs publics
42
Lorsque des sièges fixes et des bancs sont mis à la disposition du public, une aire de repos de 90
x 150 cm est à prévoir d’un côté du banc pour le stationnement des personnes en fauteuil roulant. Cet
espace sera desservi par une aire d’approche (aire de rotation) de 150 cm de diamètre.
D’importantes informations sont à la disposition du voyageur : lieux des arrêts, heures d’arrivée et
de départ, sortie. Ces informations sont inutilisables pour beaucoup de personnes malvoyantes, soit parce
qu’elles sont placées trop haut ou trop loin, soit parce qu’elles sont indiquées dans un caractère trop petit.
Le manque d’informations auditives dans les stations/gares présente également un problème majeur pour
les personnes déficientes visuelles, par exemple, pour identifier le quai ou reconnaître l’heure d’arriver
d’un train.
Des panneaux d’information d’un modèle convenable, correctement placés, peuvent beaucoup
contribuer à aider chacun à trouver son chemin, aussi bien dans l’environnement extérieur qu’à l’intérieur
des bâtiments. La manière dont ces panneaux sont conçus et l’endroit où ils sont placés sont
particulièrement importants pour les déficients visuels et auditifs, mais aussi pour les enfants.
43
Abris bus
En attendant que les bus et autres véhicules de transport collectif deviennent accessibles aux
personnes à mobilité réduite, y compris à ceux en fauteuil roulant, leurs abris d’attente doivent l’être aussi.
Les abris sur socle apparent sont à exclure.
De plus, les personnes à mobilité réduite doivent pouvoir être parfaitement autonomes pour
accéder et quitter aisément les zones d’attente.
Un abri est conçu de façon à être suffisamment large pour accueillir un nombre important de
personnes. Il est pourvu de sièges mais aussi d’emplacements libres pour les landaux et permet l’accès
des personnes en fauteuil roulant. Il est équipé d’une structure de protection contre les intempéries et la
visibilité de l’arrivée des véhicules y est maximale. Les parois en verre doivent toutefois aussi être
signalées à hauteur des yeux (1,07 m et 1,35 m). 3.1.
L’emplacement d’un abri sur un trottoir doit ménager, entre celui-ci et la chaussée, une largeur
suffisante pour l’accès d’un fauteuil roulant. Le passage libre à l’avant des abris destinés aux usagers des
transports en commun est de minimum 1,20 m. Lorsque les circonstances locales l’imposent, cette
distance peut être réduite à minimum 0,90 m.
Lorsqu’une cabine
téléphonique est mise à la
disposition du public, un
appareil au moins doit être
disposé de manière à être
utilisable par les
personnes à mobilité
réduite. Pour cela, la
cabine téléphonique,
intérieure ou extérieure,
doit permettre à la
personne en fauteuil
roulant de se placer
devant le combiné et
d’utiliser le dispositif.
Pour ce qui est des
dimensions, à l’extérieur,
la cabine, généralement
vitrée, doit posséder une
bonne isolation du bruit et
une protection contre les
intempéries. Un
emplacement de 0,90 x
1,30 m minimum, libre de tout obstacle et hors débattement de
porte, est nécessaire. Le passage libre souhaité est de 90 cm et au minimum de 85 cm. La porte doit être
facilement manœuvrable, en une ou deux sections. La hauteur maximale des poignées de portes est
comprise entre 0,90 et 1,30 m
Il est préférable d’appliquer, pour toutes les cabines, un niveau de sol de plain-pied avec le trottoir.
Si ce n’est pas possible, le seuil ne peut pas dépasser 2 cm. Il est recommandé de prévoir l’utilisation du
téléphone en position assise (grâce à un siège amovible par exemple). A l’intérieur des bâtiments, la
cabine est remplacée par une «coque»; l’approche est autant frontale que latérale.
La profondeur sous la tablette qui supporte le téléphone ne doit pas être inférieure à 600 mm et la
partie extérieure de cette tablette doit être en forme de main courante.
Face à la tablette qui supporte le téléphone, il convient de prévoir au sol un espace libre de tout
obstacle de 1300 x 1300 mm au minimum.
44
Pour les malvoyants, les téléphones mis à disposition doivent être munis d’un clavier ayant un
ergot sur la touche 5 et le 0 en bas au centre).
Il est préférable d’utiliser un clavier à grosses touches avec des chiffres en gros caractères, en
relief et de couleur contrastée. L’approche des postes de téléphone public ne doit pas présenter de
danger pour le visage de ces personnes (exemple : cabine à « bulle »). Le numéro d’appel du poste doit
être positionné à portée de main en braille et en gros caractères à hauteur des yeux.
Feux de signalisation
Avant tout, le
phasage des feux de
signalisation doit
permettre la traversée
de personnes à
mobilité réduite qui se
déplacent lentement. Il
doit aussi être adapté
aux personnes
aveugles par une
signalisation
acoustique. Un signal
indique l’autorisation de
passage (rythme lent =
rouge, rythme rapide =
vert). Si la traversée est
simple et que le côté
opposé en est aussi
équipé, ce système
permet également de s’orienter. De plus, il influence le comportement des usagers valides en les rendant
plus attentifs.
La signalisation acoustique est installée en complément aux signaux tactiles. Elle présente
l’avantage de ne pas devoir tâtonner pour en disposer. Néanmoins, elle peut constituer une nuisance
(bruit) et un danger lorsque plusieurs signaux sont simultanément installés sur un même carrefour
compliqué ou lorsque la traversée se fait en deux fois et à des moments différents. Un moyen relativement
coûteux permet d’adapter automatiquement l’intensité du son à celle du bruit ambiant.
4.2.5. Stationnements
Souvent, les personnes en fauteuil roulant accèdent à leur véhicule en amenant leur fauteuil à côté
du siège passager de la voiture. Or pour une personne se déplaçant en fauteuil roulant, entrer et sortir de
la voiture requière un élargissement par rapport à un emplacement ordinaire. La bande d’accès latérale à
prévoir à cet effet doit donc avoir une largeur d’au moins 0,80 m pour un emplacement d’une largeur
moyenne de 2,50 m.
Les emplacements de stationnement doivent avoir une largeur de minimum 3,30 m et doivent être
situés à proximité des portes d’entrée des lieux de fréquentation. La longueur minimum de l’emplacement
est de 6 m; un accès libre et sans danger au coffre doit être possible ainsi qu’une aire de rotation de 1,50
m de diamètre.
Lorsque le parking se fait parallèlement au trottoir, un décrochement ou une surélévation de la
bande de stationnement doit être prévu pour les emplacements réservés afin que la personne handicapée
puisse exécuter les transferts de plain-pied.
Lorsque les emplacements de parking sont perpendiculaires ou en angle par rapport au trottoir, le
surdimensionnement est encore plus indispensable pour permettre l’ouverture complète des portières.
Une largeur recommandée de 3,75 m assure une aire de rotation (de 1,50 m de diamètre) à côté
du véhicule, permettant le demi-tour. Deux emplacements de parking au moins seront réservés à l’usage
des personnes handicapées, situés à proximité immédiate de l’entrée ou reliés directement aux bâtiments
par un ou des cheminements accessibles.
46
4.3. MOYENS DE TRANSPORTS
Les moyens de transport, publics et privés, revêtent un grand intérêt pour de nombreuses
personnes handicapées qui en dépendent souvent pour pouvoir se déplacer entre les différentes parties
de l’environnement et participer à la vie de la société. Il est donc, pour elles, d’une importance extrême
d’avoir accès à des moyens de transport et de pouvoir s’en servir.
Les autobus devraient de préférence, être spécialement étudiés pour permettre aux personnes
handicapées d’y monter sans difficulté inutile.
Les solutions techniquement avancées, comportant des autobus à plancher bas, ne sont pas
encore applicables au Cameroun. Cependant, on peut surélever légèrement l’espace entourant l’arrêt
d’autobus pour réduire la distance à enjamber afin de monter dans l’autobus. Encore faut-il, dans ce cas,
que le conducteur de l’autobus arrête son véhicule exactement à l’endroit voulu, de plus, cette solution
risque de relever dangereusement la bordure de pierre du trottoir. Elle suppose aussi que l’on ménage
une rampe inclinée permettant d’accéder à l’arrêt d’autobus, ce qui n’est pas toujours facile dans les rues
étroites d’une ville.
La largeur de l’une au moins des ouvertures de porte de l’autobus doit être de 1 m pour permettre
l’accès des utilisateurs de fauteuils roulants ou de béquilles. Aucune poignée centrale de doit gêner cette
entrée. Toutefois, les ouvertures de porte doivent être équipées de barres d’appui de chaque côté pour
permettre aux personnes handicapées de s’aider ou de retrouver leur aplomb à la montée ou à la
descente de l’autobus.
Tous les autobus doivent comporter au moins un siège proche de la portière, spécialement réservé
aux personnes handicapées. Un espace libre supplémentaire doit être prévu en face de ce siège, dont la
hauteur au dessus du plancher doit être de 0,40 m. des barres d’appui ou des poignées supplémentaires
doivent également être prévues.
Des rampes métalliques pliables pourraient également être acquises par les agences de voyage
publiques ou privées, et utilisées en cas de besoin par les passagers à mobilité réduite.
La destination de l’autobus doit être clairement indiquée sur le véhicule, s’ajoutant à un éventuel
numéro de ligne. C’est là un moyen d’aider les personnes qui ont des difficultés d’audition ou d’élocution
et ne peuvent demander leur chemin.
On pourrait également envisager d’annoncer, en cours de route, le prochain arrêt, au moyen
d’enregistrements sur bande.
Pour aider les aveugles et les personnes qui souffrent de troubles visuels graves, il convient que
l’espace entourant l’arrêt de l’autobus soit logiquement organisé et satisfasse à des conditions de sécurité.
La direction de la file d’attente et l’extrémité de toute passerelle d’attente seront clairement indiquées par
un poteau.
Les itinéraires, horaires et autres renseignements relatifs au transport doivent être placés bien en
évidence, être clairs, concis et bien étudiés (voir aussi « Panneaux d’information »).
4.3.2. Trains
Peut-être y a-t-il des raisons techniques rendant compte des différences de niveau – presque
universellement observées – entre les planchers des trains ou autobus et les quais ou plates-formes.
Il convient, toutefois, d’éviter ces différences de niveau dans toute la mesure possible. La chose
est souvent réalisable, s’agissant de nouveaux réseaux ferroviaires, pourvu que l’on s’y attache dès le
stade de la planification.
47
Les prescriptions énoncées à propos des autobus doivent également être respectées dans le cas
des trains. Il faudrait faire correspondre autant que possible le niveau du quai et celui du plancher du
wagon ou de la marche d’accès. Des sièges spéciaux doivent être prévus près des portières et réservés
aux personnes handicapées.
Dans les gares où il en existe, les haut-parleurs doivent être montés et orientés de façon à pouvoir
être clairement entendus.
Les gares (de même que les arrêts de bus) doivent en outre disposer de rampes amovibles.
48
5- CAHIERS DES CLAUSES
TECHNIQUES PARTICULIERES
(CCTP)
49
5.1. CCTP DANS LE DOMAINE DES BATIMENTS
5.1.1 Généralités
(1) Une certaine proportion de logements, de préférence au rez-de-chaussée sera adaptée aux
besoins des personnes handicapées.
(2) Les ouvertures des portes des édifices publics doivent avoir une largeur supérieure ou égale à
un mètre pour permettre l’accès des utilisateurs des fauteuils roulants ou des béquilles.
(3) La réalisation des chemins piétonniers qui suivent les bâtiments ou la végétation sera
indispensable.
(4) La largeur d’un chemin piétonnier pour personnes handicapées est de 1,80 m au minimum.
Elle doit pouvoir assurer le passage de deux fauteuils roulants.
(1) Sont prohibées toutes différences de niveau du sol entre l’extérieur et l’intérieur des bâtiments
publics.
(2) Néanmoins, lorsque ces niveaux doivent être différents, l’entrée doit comporter une rampe
équipée d’une main courante de chaque côté.
(3) Il est aussi possible de prévenir un model plus simple de rampe portative.
(4) Les portes d’entrée doivent avoir une largeur supérieure ou égale à 1 m, et comporteront une
poignée permettant de les tirer.
(5) Les portes ou l’encadrement des portes doivent être peints en une couleur qui contraste avec
la couleur du mur adjacent.
(6) L’entrée des édifices publics doit comporter des auvents, porches ou autres aménagements
facilitant son identification.
51
5.1.6 Les mains courantes
(1) Les mains courantes doivent toujours être solidement fixées au mur et l’extrémité de la main
courante doit, en bas et en haut de l’escalier, être recourbée vers le mur et non en saillie dans
l’espace libre.
(2) Les mains courantes auront de préférence une section circulaire d’un diamètre de 40 mm
environ.
(3) La couleur d’une main courante doit contraster avec le mur qui se trouve derrière.
(4) Elles doivent être montées à une hauteur de 90 cm au dessus du niveau du sol.
(5) Une seconde main courante sera fixée à une hauteur de 700 mm au dessus du niveau du sol
pour personnes ne pouvant se passer des fauteuils roulants.
(1) Les dispositifs de commande doivent être assujettis dans les limites de hauteur
recommandées, soit à une hauteur comprise entre 0,90 m et 1,20 m au dessus du niveau du sol.
(2) Les interrupteurs placés à l’entrée d’une pièce doivent être situés, de préférence au même
niveau que la poignée de la porte sur le mur voisin du poignée.
(3) les dispositifs de commande doivent être situés à 0.40 m d’un angle rentrant de parois ou de
tout autre obstacle à l’approche d’un fauteuil roulant.
52
Les cabinets d’aisance
(1) Le cabinets d’aisance à siège bas et les cabinets à la turque doivent être munis de barres
d’appui verticales, placées sur le côté et légèrement en avant du siège ou de la fosse.
(2) Les cabinets d’aisance doivent être munis d’un siège situé à 0,5 m au dessus du niveau du
sol, et de barres d’appui fixées de part et d’autre du siège à 0,70 m au dessus du niveau du sol.
Les lavabos
(1) Les lavabos doivent être situés à une hauteur comprise entre 800 mm et 850 mm au dessus
du sol.
(2) Les lavabos doivent être avancés de 150 à 200 mm.
(3) Il doit y avoir un espace libre d’au moins 35 mm entre la clé du robinet du lavabo et toute
surface verticale adjacente.
(4) Prévoir un espace libre de 200 mm entre deux clés de robinet.
(5) S’il y a deux robinets, c’est celui de gauche qui doit amener l’eau chaude.
(6) Les robinets à vis sont recommandés pour vu que l’on puisse les saisir par un large boisseau.
53
Couleurs Jaune Rouge Vert
Significations Risque Danger Sécurité
* avertissement * matériaux * sortie de
* objet faisant saillie inflammables secours
Indications * partie mobile d’une * Arrêt immédiat * Infirmerie
machine * Stop
(16) Les lettres et symboles doivent, de préférence, se détacher sur le fond (par un relief de 1 mm
au moins) pour permettre aux personnes aveugles de « lire » l’information du bout des doigts. Les
lettres gravées sont plus faciles à produire et sont également acceptées.
(17) Les lettres doivent avoir une dimension d’au moins 15 mm, Pour permettre la lecture facile.
L’atteinte et l’ usage
(1) Pour chaque pièce de l’unité de vie, une prise de courant est disposée à proximité immédiate
de l’interrupteur de commande d’éclairage situé en entrée de la pièce.
Les cuisines
(1) L’espace situé au dessous des surfaces de travail doit être laissé libre.
(2) Les surfaces de travail doivent avoir les dimensions de 0,80 m x 0,60 m et être situées à une
hauteur comprise entre 0,75 m et 0,85 m au dessus du niveau du sol.
(3) Il faut prévoir une place libre d’au moins 0,75 m et une profondeur nette sous la table, d’au
moins 0,50 m.
(4) La cuisine doit offrir un passage d’une largeur minimale de 1.50 m entre les appareils
ménagers installés ou prévisibles compte tenu des possibilités de branchement et d’évacuation,
les meubles fixes et les parois, et ce hors du battement de la porte.
Les toilettes
(1) La dimension minimale d’un cabinet d’aisance doit être de 1,70 x 1,70 m.
(2) Les accessoires tels que barres d’appui, porte papier hygiénique, etc… doivent être
solidement assujettis, et doivent être possible d’être atteints sans se lever. Ils auront les mêmes
dimensions que les cabinets d’aisances à siège bas.
(3) La salle d’eau doit offrir un espace libre d’au moins 1.50 m de diamètre en dehors du
débattement de la porte et des équipements fixes.
Les chambres
(1) La chambre doit offrir, en dehors du débattement de la porte et de l’emprise d’un lit de 1.40 m
x 1.90 m :
- (1) (a) Un espace libre d’au moins 1.50 m de diamètre ;
- (1) (b) Un espace d’au moins 0.90 m sur les deux grands côtés du lit et un passage
d’au moins 1.20 m sur le petit côté libre du lit, ou un passage d’au moins 1.20 m sur les deux grands
côtés du lit et un passage d’au moins 0.90 m sur le petit côté libre du lit.
54
5.2 CCTP DANS LE DOMAINE DES AMENAGEMENTS PUBLICS ET EQUIPEMENTS
COLLECTIFS
5.2.1 Généralités
(1) Font partie des aménagements publics dans le sens du présent guide, notamment les
ouvrages ci-dessous :
- L’aménagement des lacs ;
- Les parkings ;
- Les jardins publics ;
- Les marchés ;
- Les complexes sportifs ;
- Les sites touristiques ;
- Les aéroports ;
- Les gares ferroviaires ;
- Tout espace recevant du public.
(2) Un réseau piétonnier complet, adapté aux besoins des personnes handicapées, doit être
conçu de telle sorte qu’il soit rattaché aux réseaux piétonniers locaux et aux réseaux de transport
en commun.
(3) En zone urbaine, les trottoirs et passages pour piétons doivent former un réseau permettant la
circulation piétonnière entre tous les points importants.
(4) La réalisation des chemins piétonniers qui suivent les bâtiments ou la végétation sera
indispensable.
(5) La largeur d’un chemin piétonnier pour personnes handicapées est de 1,80 m au minimum.
Elle doit pouvoir assurer le passage de deux fauteuils roulants.
(1) Sont prohibées toutes différences de niveau du sol entre l’extérieur et l’intérieur des bâtiments
publics.
(2) Néanmoins, lorsque ces niveaux doivent être différents, l’entrée doit comporter une rampe
équipée d’une main courante de chaque côté.
(3) Il est aussi possible de prévenir un modèle plus simple de rampe portative.
(4) Les portes d’entrée doivent avoir une largeur supérieure ou égale à 1 m, et comporteront une
poignée permettant de les tirer.
(5) Les portes ou l’encadrement des portes doivent être peints en une couleur qui contraste avec
la couleur du mur adjacent.
(6) L’entrée des édifices publics doit comporter des auvents, porches ou autres aménagements
facilitant son identification.
55
5.2.4 Les escaliers et marches
(1)(a) Dans une même volée d’escalier, il doit y avoir au trop 12 contremarches ;
(1)(b) Dimensions recommandées :
Largeur des Dimensions des girons et
Catégories d’escaliers escaliers des contremarches (en
(en mètre) mètre)
Escaliers d’institutions ou 1,20 G = 0,30
d’administrations publiques C = 0,15
Escaliers communs à deux 1,00 G = min 0,25
logements ou plus C = max 0,18
Escaliers intérieurs à un 0,80 G = min 0,22
logement C = max 0,22
Escaliers extérieurs 1,30 G = min 0,30
C = max 0,15
(1) Les mains courantes doivent toujours être solidement fixées et l’extrémité de la main courante
doit, en bas et en haut de l’escalier, être recourbée et non en saillie dans l’espace libre.
(2) Les mains courantes auront de préférence une section circulaire d’un diamètre de 40 mm
environ.
(3) La couleur d’une main courante doit contraster avec le mur qui se trouve derrière.
(4) Elles doivent être montées à une hauteur de 90 cm au dessus du niveau du sol.
(5) Une seconde main courante sera fixée à une hauteur de 700 mm au dessus du niveau du sol
pour personnes ne pouvant se passer des fauteuils roulants.
(1) Le cabinets d’aisance à siège bas et les cabinets à la turque doivent être munis de barres
d’appui verticales, placées sur le côté et légèrement en avant du siège ou de la fosse.
(2) Les cabinets d’aisance doivent être munis d’un siège situé à 0,5 m au dessus du niveau du
sol, et de barres d’appui fixées de part et d’autre du siège à 0,70 m au dessus du niveau du sol.
56
Les lavabos
(1) Les lavabos doivent être situés à une hauteur comprise entre 800 mm et 850 mm au dessus
du sol.
(2) Les lavabos doivent être avancés de 150 à 200 mm.
(3) Il doit y avoir un espace libre d’au moins 35 mm entre la clé du robinet du lavabo et toute
surface verticale adjacente.
(4) il faut prévoir un espace libre de 200 mm entre deux clés de robinet.
(5) S’il y a deux robinets, c’est celui de gauche qui doit amener l’eau chaude.
(6) Les robinets à vis sont recommandés pourvu que l’on puisse les saisir par un large boisseau.
Les toilettes
(1) La dimension minimale d’un cabinet d’aisance doit être de 1,70 x 1,70 m.
(2) Les accessoires tels que barres d’appui, porte papier hygiénique, etc doivent être solidement
assujettis, et il doit être possible de les atteindre sans se lever. Ils auront les mêmes dimensions
que les cabinets d’aisances à siège bas.
(3) La salle d’eau doit offrir un espace libre d’au moins 1.50 m de diamètre en dehors du
débattement de la porte et des équipements fixes.
(4) Les toilettes à la Turque doivent comporter :
- des portes de largeur égale à un mètre ;
- des barres d’appui solidement fixées au mur.
(5) Les cabinets d’aisances doivent avoir un robinet d’eau courante.
(1) Les poteaux indicateurs placés à l’extérieur doivent de façon générale être placés de telle
sorte que le bord intérieur du message qu’ils portent soit à une distance minimale de 2,10 m au
dessus du sol.
(2) Les poteaux indicateurs de direction situés à l’intérieur des bâtiments ou près des portes
doivent être fixés sur le mur, du même côté de la porte que la poignée de porte. Leur hauteur au
dessus du niveau du sol doit être comprise entre 1,40 et 1,60 m.
(3) Les panneaux suspendus au plafond, dans les couloirs, etc doivent laisser un espace libre
d’au moins 2,10 m.
(4) Les panneaux d’information doivent toujours être placés de façon à éviter les risques
d’accident. S’ils débordent sur la zone de circulation, l’intervalle laissé libre au dessus du sol doit
être d’au moins 2,10 m.
(5) A l’entrée d’un ensemble de bâtiments, un écriteau accompagné d’un plan des bâtiments
constitue un guide utile, permettant à tous les visiteurs de s’orienter. Ces plans d’orientation
doivent toutefois être clairs et faciles à comprendre. Il est utile aussi d’indiquer sur le plan
l’emplacement de l’écriteau, et de placer d’autres plans identiques en divers points de l’édifice.
(6) Les inscriptions portées sur les écriteaux et panneaux d’affichage doivent être clairement
lisibles et composées en lettres en relief ou en braille, pour pouvoir être lues par les déficients
visuels.
(7) La forme d’un panneau doit être différente selon le type d’information qui y est porté.
(8) Un panneau rectangulaire doit donner des « renseignements ». Un panneau triangulaire doit
donner un « avertissement ». Un panneau circulaire doit indiquer une « interdiction ».
(9) Le texte figurant sur l’écriteau doit avoir des dimensions telles que les personnes jouissant
d’une acuité visuelle supérieure à 6/60 – soit une vision normale – puissent le lire à la distance
prévue.
(10) La partie verticale de la lettre doit être d’une épaisseur égale à 1/5 de la hauteur de la lettre.
(11) Les plaques de porte doivent être assujetties au mur du côté de l’ouverture de la porte. Dans
un même panneau ou ensemble de panneaux d’informations, on peut combiner un texte et des
symboles.
(12) Le texte et les symboles porteurs d’information doivent faire contraste avec le fond sur lequel
ils se délassent. Il convient d’utiliser des couleurs différentes pour traduire des messages
différents.
(13) Le vert doit signifier « sécurité »
(14) Le rouge doit signifier « danger »
(15) Le jaune doit signifier « risque ».
57
Couleurs Jaune Rouge Vert
Significations Risque Danger Sécurité
* Avertissement * Matériaux * Sortie de
* Objet faisant saillie inflammables secours
Indications * Partie mobile d’une * Arrêt immédiat * Infirmerie
machine * Stop
(16) Les lettres et symboles doivent, de préférence, se détacher sur le fond (par un relief de 1 mm
au moins) pour permettre aux personnes aveugles de « lire » l’information du bout des doigts. Les
lettres gravées sont plus faciles à produire et sont également acceptées.
(17) Les lettres doivent avoir une dimension d’au moins 15 mm, pour permettre la lecture facile.
(1) La réalisation des places de stationnement spéciales, réservées aux personnes handicapées,
près de l'entrée de tout édifice ou aménagement public doit avoir une largeur supérieure ou égale
à 3,80 m.
(2) Tout parc de stationnement doit comporter, sur l’un de ses côtés, un espace libre réservé aux
personnes qui doivent se servir d’un fauteuil roulant ou d’autres auxiliaires de la marche.
(3) La réalisation d’un abri du soleil et de la pluie sur les places de stationnement réservées aux
personnes handicapées est indispensable.
(4) La place adaptée pour stationnement des véhicules, située à l’extérieur d’une parcelle, doit
être aménagée à une distance inférieure ou égale à 30 m de l’accès à celle-ci.
(1) La réalisation des chemins piétonniers qui mènent directement aux différentes destinations,
sera sans détours ni différences de niveau.
(2) Les trottoirs et passages pour piétons doivent avoir une largeur supérieur ou égale à 1,80
mètres.
(3) Les chemins pour piétons auront un profil en travers presque horizontal, avec une surface
ferme, unie et sans dénivellation.
(4) L’inclinaison maximale des chemins pour piétons sera inférieure ou égale à 5 degrés.
(5) En cas de longues pentes, un palier de repos doit être créé après un tronçon de 50 mètres.
(6) Le cheminement doit être conçu et mis en œuvre de manière à éviter la stagnation d’eau.
Lorsqu’un dévers est nécessaire, il doit être inférieur ou égale à 2%.
Les bordures de trottoir doivent avoir une hauteur inférieure ou égale à 40 mm.
Les téléphones
(1) La profondeur sous la tablette que supporte le téléphone ne doit pas être inférieure à 600 mm,
et la partie extérieure de cette tablette doit être en forme de main courante.
(2) Il faut prévoir au sol un espace libre de tout obstacle de 1300 x 1300 mm au minimum, face à
la tablette qui supporte le téléphone.
59
5.3 CCTP DANS LE DOMAINE DES VOIRIES
(1) L’espace entourant l’arrêt d’autobus sera légèrement surélevé, pour réduire la distance à
enjamber pour monter dans l’autobus.
(2) Une relévation de la bordure de pierre du trottoir est nécessaire.
(3) Les bordures de type CS (dessus en rampe) doivent être utilisées comme bordure de pierre de
trottoir.
(1) La réalisation des chemins piétonniers qui mènent directement aux différentes destinations,
sera sans détours ni différences de niveau.
(2) Les trottoirs et passages pour piétons doivent avoir une largeur supérieure ou égale à 1,80
mètres.
(3) Les chemins pour piétons auront un profil en travers presque horizontal, avec une surface
ferme, unie et sans dénivellation.
(4) L’inclinaison maximale des chemins pour piétons sera inférieure ou égale à 5 degrés.
(5) En cas de longues pentes, un palier de repos doit être créé après un tronçon de 50 mètres.
(6) Le cheminement doit être conçu et mis en œuvre de manière à éviter la stagnation d’eau.
Lorsqu’un dévers est nécessaire, il doit être inférieur ou égale à 2%.
Les bordures de trottoir doivent avoir une hauteur inférieure ou égale à 40 mm.
Tout orifice à ciel ouvert doit être couvert (dalette, grille, etc…)
Les téléphones
(1) La profondeur sous la tablette que supporte le téléphone ne doit pas être inférieure à 600 mm,
et la partie extérieure de cette tablette doit être en forme de main courante.
(2) Il faut prévoir au sol un espace libre de tout obstacle de 1300 x 1300 mm au minimum, face à la
tablette qui supporte le téléphone.
60
Les toilettes
(1) Les toilettes publiques doivent avoir les dimensions minimales de 1.70 m x 1.70 m.
(2) Les toilettes à la Turque doivent comporter :
- des portes de largeur égale à un mètre ;
- des barres d’appui solidement fixées au mur.
(3) Les cabinets d’aisance doivent avoir un robinet d’eau courante.
61
5.4 C.C.T.P. DANS LE DOMAINE DES TRANSPORTS
5.4.1 Généralités
(1) Le conducteur de l’autobus est tenu d’arrêter son véhicule exactement à l’endroit légèrement
surélevé s’il y a un handicapé parmi les passagers. (confère C.C.T.P aménagement).
(2) Il est recommandé de prévoir un modèle de rampe portative.
(3) Toutes les ouvertures des autobus doivent avoir une largeur supérieure à 1 mètre. Elles doivent
être équipées de barres d’appui de chaque côté et ne seront pas gênées par une poignée centrale.
(4) Un siège proche de la portière doit être spécialement réservé aux personnes handicapées.
(5) La prévision des barres d’appui ou des poignées supplémentaires est indispensable.
(6) La destination de l’autobus doit être clairement indiquée.
(7) Un poteau indiquant la direction de la file d’attente et l’extrémité de toute passerelle d’attente
doit être mis en place.
(8) Les panneaux d’informations doivent être mis en place.
(1) Les poteaux indicateurs placés à l’extérieur doivent de façon générale être placés de telle
sorte que le bord intérieur du message qu’ils portent soit à une distance minimale de 2,10 m au
dessus du sol.
(2) Les poteaux indicateurs de direction situés à l’intérieur des bâtiments ou près des portes
doivent être fixés sur le mur, du même côté de la porte que la poignée de porte. Leur hauteur au
dessus du niveau du sol doit être comprise entre 1,40 et 1,60 m.
(3) Les panneaux suspendus au plafond, dans les couloirs, etc. doivent laisser un espace libre
d’au moins 2,10 m.
(4) Les panneaux d’information doivent toujours être placés de façon à éviter les risques
d’accident. S’ils débordent sur la zone de circulation, l’intervalle laissé libre au dessus du sol doit
être d’au moins 2,10 m.
(5) A l’entrée d’un ensemble de bâtiments un écriteau accompagné d’un plan des bâtiments
constitue un guide utile, permettant à tous les visiteurs de s’orienter. Ces plans d’orientation
doivent toutefois être clairs et faciles à comprendre. Il est utile aussi d’indiquer sur le plan
l’emplacement de l’écriteau, et de placer d’autres plans identiques en divers points de l’édifice.
(6) Les inscriptions portées sur les écriteaux et panneaux d’affichage doivent être clairement
lisibles et composées en lettres en relief ou en braille, pour pouvoir être lues par les mains
voyantes.
(7) La forme d’un panneau doit être différente selon le type d’information qui y est porté.
(8) Un panneau rectangulaire doit donner des « renseignements ». Un panneau triangulaire doit
donner un « avertissement ». Un panneau circulaire doit indiquer une « interdiction ».
(9) Le texte figurant sur l’écriteau doit avoir des dimensions telles que les personnes jouissant
d’une acuité visuelle supérieure à 6/60 – soit une vision normale – puissent le lire à la distance
prévue.
(10) La partie verticale de la lettre doit être d’une épaisseur égale à 1/5 de la hauteur de la lettre.
(11) Les plaques de porte doivent être assujetties au mur du côté de l’ouverture de la porte. Dans
un même panneau ou ensemble de panneaux d’informations, on peut combiner un texte et des
symboles.
(12) Le texte et les symboles porteurs d’information doivent faire contraste avec le fond sur lequel
ils se délassent. Il convient d’utiliser des couleurs différentes pour traduire des messages
différents.
(13) Le vert doit signifier « sécurité ».
(14) Le rouge doit signifier « danger ».
(15) Le jaune doit signifier « risque ».
(16) Les lettres et symboles doivent, de préférence, se détacher sur le fond (par un relief de 1 mm
au moins) pour permettre aux personnes aveugles de « lire » l’information du bout des doigts. Les
lettres gravées sont plus faciles à produire et sont également acceptées.
(17) Les lettres doivent avoir une dimension d’au moins 15 mm, pour permettre la lecture facile.
62
Couleurs Jaune Rouge Vert
Significations Risque Danger Sécurité
* Avertissement *Matériaux * Sortie de secours
* Objet faisant saillie inflammables * Infirmerie
Indications * Partie mobile d’une * Arrêt immédiat
machine * Stop
63
BIBLIOGRAPHIE
TEXTES JURIDIQUES
Textes internationaux
1- Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées adoptée le 13
décembre 2006;
2- Règles des Nations Unies pour l’égalisation des chances des personnes handicapées adoptées
le 20 décembre 1993.
Législation camerounaise
3- Constitution ;
4- Loi n° 83/013 du 21 juillet 1983 relative à la prot ection des personnes handicapées ;
5- Décret n° 90/1516 du 26 novembre 1990 fixant les mo dalités d’application de la loi n° 83/013 du
21 juillet 1983 relative à la protection des personnes handicapées.
Textes français
6- Loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté
des personnes handicapées ;
7- Décret n° 2006-555 du 17 mai 2006 relatif à l’acces sibilité des établissements recevant du public,
des installations ouvertes au public et des bâtiments d’habitation et modifiant le code de la
construction et de l’habitation ;
8- Arrêté du 17 mai 2006 relatif aux caractéristiques techniques relatives à l’accessibilité aux
personnes handicapées lors de la construction ou de la création d’établissements recevant du
public ou d’installations ouvertes au public.
OUVRAGES
9- Water and sanitation for disabled people and other vulnerable groups (Designing services to
improve accessibility). Hazel Jones and Bob Reed, 2005
10- Accessibility for the disabled (a design manual for a barrier free environment). Lebanon Ministry
of Social Affairs and United Nations. SOLIDERE, 1998
11- Accessibilité des voiries : pour une Europe accessible…Un espace public pour tous. ANLH asbl,
octobre 1999
12- Les personnes à mobilité réduite dans la ville. Fondation Roi Baudouin, 1982.
13- Accessibilité des handicapés aux ERP (Etablissements Recevant du Public) et aux bâtiments
d’habitation : nouvelles normes de construction en France
14- Accessibilité des personnes handicapées aux commerces – Propositions de la Chambre de
Commerce et d’Industrie de Paris (CCIP) relatives à l’application de la loi française du 11
février 2005.
15- Guide Norme NFC 15 – 100. Nouvelles dispositions de la réglementation accessibilité, 2008.
64
ANNEXES
65
QUELQUES RECOMMANDATIONS FRANÇAISES SUR LES NOUVELLES
NORMES DE CONSTRUCTION EN FRANCE EN MATIERE D’ACCESSIBILITE DES
HANDICAPES AUX ERP (ETABLISSEMENT RECEVANT DU PUBLIC) ET
AUX BATIMENTS D’HABITATION
GENERALITES
Concernant les bâtiments anciens, ces nouvelles normes devront être appliquées en cas de réhabilitation
importante, sauf en cas de dérogations accordées par le Préfet (notamment pour les monuments
historiques).
En application de la loi du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la
citoyenneté des personnes handicapées, le décret du 17 mai 2006 relatif à l'accessibilité généralisée aux
personnes handicapées ainsi que deux arrêtés du même jour prévoient que les caractéristiques
techniques lors de la construction et de l'aménagement des bâtiments devront permettre à toutes les
personnes, quel que soit leur handicap (physique, sensoriel, mental, psychique et cognitif) d’exercer les
actes de la vie quotidienne et de participer à la vie sociale.
Ces normes de construction concernent particulièrement les accès, les circulations, l'existence d'un
ascenseur, les dispositifs d'éclairage et d'information, etc. A l’achèvement des constructions neuves, une
attestation certifiant que les règles d’accessibilité sont respectées, sera établie par un architecte ou un
contrôleur technique à la demande du maître d'ouvrage et adressée aux autorités ayant délivré le permis
de construire.
LES DIVERS TEXTES DE REFERENCE A CONSULTER:
• Décret n°2006-555 du 17 mai 2006 relatif à l'accessibilité des établissements recevant du public, des
installations ouvertes au public et des bâtiments d'habitation et modifiant le code de la construction et
de l'habitation.
• Arrêté du 17 mai 2006 relatif aux caractéristiques techniques relatives à l'accessibilité aux personnes
handicapées lors de la construction et de l'aménagement des bâtiments d'habitation.
• Arrêté du 17 mai 2006 relatif aux caractéristiques techniques relatives à l'accessibilité aux personnes
handicapées lors de la construction ou de la création d'établissements recevant du public ou
d'installations ouvertes au public.
ERP : la réglementation se renforce Hôtels, cinémas, hôpitaux, centres commerciaux, musées,
restaurants… les établissements recevant du public (ERP) sont divers et nombreux. Classifiés en
différents types selon la nature de leur exploitation ou de leur activité et en catégories selon l’effectif reçu,
ils doivent répondre à des normes bien spécifiques.
Si la sécurité incendie était jusqu’à il y a encore peu de temps le principal point de contrôle,
l’accessibilité est également devenue un axe fort. Selon un décret relatif à «l’accessibilité généralisée»
aux personnes handicapées des ERP paru au journal officiel le 17 mai 2006, les 650.000 ERP existants
devront ainsi être adaptés ou aménagés avant le 1er janvier 2015 afin que toute personne handicapée
puisse y accéder. Ce délai est même ramené au 31 décembre 2010 pour les parties de bâtiments des
préfectures délivrant les prestations au public, ainsi que les parties ouvertes au public des établissements
d'enseignement supérieur appartenant à l'État.
Au-delà de cette réglementation, les industriels s’attachent à développer des produits toujours plus
résistants, plus esthétiques et plus ergonomiques… pour le confort des usagers !
66
I - NORMES ET REGLEMENTATION POUR BTP / COLLECTIVITES
LOCALES / SPORTS-LOISIRS / TRANSPORT
La loi n° 91-663 du 13 juillet 1991 a été adoptée dans le but de renforcer les dispositions déjà mises en
œuvre par la loi n° 75-534 du 30 ,juin 1975 d'orien tation en faveur des personnes handicapées. Elle a
étendu à de nouveaux lieux le principe d'accessibilité et renforcé les moyens de contrôler l'application de
ces dispositions. L'article 2 de cette loi stipule "La voirie publique ou privée ouverte à la circulation
publique doit être aménagée pour permettre l'accessibilité des personnes handicapées selon des
prescriptions techniques fixées par décret conformément aux articles L.131-2 et L.141-7 du code de la
voirie routière".
P91-202 (janvier 1981) Handicapés physiques - Approche et accès aux moyens de transports
collectifs.
P98-350 (février 1988) Cheminements - Insertion des handicapés - Cheminement piétonnier urbain -
Conditions de conception et d'aménagement des cheminements pour l'insertion des personnes
handicapés.
NF P98-351 (février 1989) Cheminements - Insertion des handicapés - Éveil de vigilance -
Caractéristiques et essais des dispositifs podo-tactiles au sol d'éveil de vigilance à l'usage des personnes
aveugles ou mal voyantes.
PR NF P98-351 (Projet de norme) Cheminements - Insertion des handicapés Éveil de vigilance -
Caractéristiques, essais et règles d'implantation des dispositifs podo-tactiles au sol d'éveil de vigilance à
l'usage des personnes aveugles ou malvoyantes.
PR NF EN 15209 (Projet de norme) Spécifications relatives aux surfaces tactiles d'indication au sol (indice
de classement : P98-345PR).
NF P99-254 (décembre 1997) Équipements de la route - Réseaux d'Appel d'Urgence (RAU)
Mise en œuvre des Postes d'Appel d'Urgence (PAU) et Postes de Centralisation des Appels (PCA).
NF P99-611 (juillet 1992) Mobilier d'ambiance et de propreté - Sanitaires publics
Classification - Spécifications et essais.
NF P98-532-2 (juin 1991) Signalisation routière verticale - Catalogues des décors des panneaux de
signalisation et des panonceaux - Partie 2 : représentation graphique des panneaux de police.
Cette norme définit, en particulier, le graphisme du symbole du panneau CE 14 " Installations accessibles
aux handicapés physiques ".
XP R18-805 (août 2005) Véhicules routiers - Accessibilité des taxis pour au moins un passager à mobilité
réduite.
NF S32-002 (décembre 2004) Dispositifs répétiteurs de feux de circulation à l'usage des personnes
aveugles ou malvoyantes.
BP X35-072 (mai 2005) Prise en compte de l’accessibilité – Signalétique.
67
1-2 Recueil de normes
1-3 Réglementation
Loi n° 75-534 du 30 juin 1975 d'orientation en faveur des personnes handicapées : Voir en particulier les
articles 49 et 52
Loi n° 91-663 du 13 juillet 1991 portant diverses mesures destinées à favoriser l'accessibilité aux
personnes handicapées des locaux d'habitation, des lieux de travail et des installations recevant du public
: Voir en particulier article 2.
Loi n° 93-121 du 27 janvier 1993 du 27 janvier 1993 portant diverses mesures d'ordre social : Voir
article 85.
Loi n° 2005-102 du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la
citoyenneté des personnes handicapées. Voir chapitreIII, articles 41 et suivants :" cadre bâti, transports et
nouvelles technologies ".
Décret n° 78-1167 du 9 décembre 1978 fixant les mesures destinées à rendre accessibles aux
personnes handicapées à mobilité réduite les installations ouvertes au public existantes appartenant à
certaines personnes publiques et à adapter les services de transport public pour faciliter les déplacements
des personnes handicapées.(seuls l'article 4 "dispositions concernant la voirie" et le titre III "dispositions
applicables aux installations et aux services de transport collectif" de ce décret restent en vigueur) : Voir
en particulier article 4.
Décret n° 2006-1658 du 21 décembre 2006 relatif aux prescriptions techniques pour l’accessibilité de la
voirie et des espaces publics.
Décret n° 2006-1657 du 21 décembre 2006 relatif l’accessibilité de la voirie et des espaces publics.
Arrêté du 15 janvier 2007 portant application du décret n° 2006-1658 du 21 dé cembre 2006 relatif
l’accessibilité de la voirie et des espaces publics.
Arrêté du 16 décembre 1999 portant création du comité de liaison pour l'accessibilité des transports et du
cadre bâti.
Loi n° 2000-627 du 6 juillet 2000 modifiant la loi n° 84-610 du 16 juillet 1984 rela tive à l'organisation et à
la promotion des activités physiques et sportives : Voir article 13.
Loi n° 2000-1208 du 13 décembre 2000 relative à la solidarité et au renouvellement urbain : Voir en
particulier les articles 35 et 98.
Arrêté du 8 avril 2002 modifiant les conditions de mise en oeuvre de la signalisation routière Voir partie 6
" Feux de circulation permanents " concernant les dispositifs tactiles ou sonores répétiteurs de feux de
circulation précisant que les caractéristiques des sons émis et les spécificités des matériels utilisés
doivent être conformes aux normes en vigueur.
68
2 - Parcs de stationnement - Dimensions et règles de sécurité
Les parcs de stationnement sont-ils soumis à des règles précises en ce qui concerne les
dimensions des emplacements et les voies de circulation ?
Existe-t-il des obligations particulières pour les places destinées aux handicapés ?
Les normes NF P91-100 et NF P 91-120 spécifient les dimensions minimales à observer pour les
emplacements, la hauteur libre, les voies de circulation et les rampes.
La norme NF P 91-120 présente des similitudes et des différences avec la norme
NF P 91-100. Ainsi, en ce qui concerne les circulations, les différences visent à prendre en compte l'effet
qu'apporte l'accoutumance aux lieux dans le comportement des usagers.
Il faut noter, que dans le cadre des marchés privés, ces normes non rendues d'application obligatoire ne
sont applicables, notamment en cas de litige, que si elles ont été prévues dans le marché.
Seuls les emplacements aménagés et réservés aux handicapés font l'objet de textes réglementaires
prévoyant un nombre de places réservées par tranche de places de stationnement, l'aménagement de ces
places et leur signalisation.
La norme NF P 91-201 définit les conditions générales d'accessibilité des logements et autres bâtiments
et de leurs équipements pour les handicapés physiques et notamment les dimensions (largeur minimale) à
respecter pour les places de parc ou de garage accessibles aux handicapés.
Les parcs couverts, aériens ou souterrains font l'objet d'une réglementation concernant la sécurité
incendie et la sécurité des usagers.
Cette réglementation varie en fonction de la capacité et de la destination des parcs de stationnement.
NF P 91-100 (mai 1994) Parcs de stationnement accessibles au public - Règles d'aptitude à la fonction -
Conception et dimensionnement.
NF P 91-120 (avril 1996) Dimensions des constructions - Parcs de stationnement à usage privatif -
Dimensions minimales des emplacements et des voies.
NF P 91-201 (juillet 1978) Construction - Handicapés physiques
69
2-3-2 Parcs de stationnement annexés à des ERP ou des IGH (immeubles de grande
hauteur)
- Arrêté du 9 mai 2006 portant approbation de dispositions complétant et modifiant le règlement de
sécurité contre les risques d'incendie et de panique dans les établissements recevant du public (parcs de
stationnement couverts).
Un arrêté du 3 avril 2000 interdit l'accès aux parcs de stationnement couverts à tous les véhicules
utilisant les GPL non munis de soupape.
70
II : ACCESSIBILITE DE LA MAISON
Le décret du 17 mai 2006 met en oeuvre le principe d'accessibilité généralisée, posé par la loi du 11
février 2005, qui doit permettre à toutes les personnes, quel que soit leur handicap (physique, sensoriel,
mental, psychique et cognitif) d'exercer les actes de la vie quotidienne et de participer à la vie sociale.
Le législateur a, pour l’instant, limité les obligations réglementaires aux maisons destinées à la vente ou à
la location. Si un particulier fait construire pour lui-même (y compris par un professionnel), aucune règle
particulière n’est à respecter. La logique est de penser que toute maison devrait être susceptible
d'accueillir une personne atteinte par l’un de ces handicaps.
Dans les maisons individuelles ayant fait l'objet d'une demande de permis de construire déposée à
compter du 01/01/08, lorsque les balcons et terrasses sont situés au niveau de l'accès au logement,
comme pour les bâtiments d'habitation collectifs neufs, une obligation d'accès pour une personne en
fauteuil roulant depuis au moins une pièce de vie au balcon (ou à la terrasse) doit être respectée.
Dans les maisons individuelles ayant fait l'objet d'une demande de permis de construire déposée à
compter du 01/01/2010, au moins une salle d'eau devra être conçue et équipée de manière à permettre,
par des aménagements simples, l'installation ultérieure d'une douche accessible à une personne
handicapée.
Dérogations
Le préfet peut accorder des dérogations aux dispositions qui ne peuvent être respectées du fait d'une
impossibilité technique résultant de l'environnement du bâtiment et, notamment, des caractéristiques du
terrain, de la présence de constructions existantes ou de contraintes liées au classement de la zone de
construction, en particulier au regard de la réglementation de prévention contre les inondations.
La demande de dérogation est soumise à une procédure particulière, notamment à l'avis de la
commission consultative départementale de sécurité et d'accessibilité.
A défaut de réponse du préfet dans le délai de trois mois à compter de la date à laquelle il a reçu la
demande, la dérogation demandée est réputée refusée.
Sanctions
Le fait d'établir l'attestation de fin de travaux par une personne non habilitée est puni d'une amende
prévue pour les contraventions de 5e classe, soit 1500€ portés à 3000€ en cas de récidive. Le fait de faire
usage d'une attestation établie par une personne ne remplissant pas les conditions prescrites est puni de
la même peine.
71
2 - Caractéristiques définies par l’arrêté du 01/08/06 modifié par l’arrêté du
30/11/07 relatives aux maisons individuelles neuves.
Les dispositions architecturales et les aménagements propres à assurer l'accessibilité des maisons
individuelles et de leurs abords doivent satisfaire aux obligations définies ci dessous.
A) - Un cheminement accessible doit permettre d'atteindre l'entrée du logement depuis l'accès au terrain.
Le choix et l'aménagement de ce cheminement sont tels qu'ils facilitent la continuité de la chaîne du
déplacement avec l'extérieur du terrain.
Lorsque des locaux ou équipements collectifs sont affectés à des ensembles résidentiels, un
cheminement accessible relie ces locaux ou équipements à chaque logement.
Le cheminement accessible permet notamment à une personne ayant une déficience visuelle, auditive ou
mentale de se localiser, s'orienter et atteindre le logement aisément et en sécurité et permet à une
personne ayant une déficience motrice d'accéder aisément à tout équipement ou aménagement utilisable
par les occupants du logement ou les visiteurs. Les caractéristiques d'un cheminement accessible sont
définies au II ci-après.
Lorsque les caractéristiques du terrain ne permettent pas la réalisation d'un cheminement accessible
depuis l'extérieur du terrain, un espace de stationnement adapté tel que défini à l'article 19 est prévu à
proximité de l'entrée du logement et relié à celle-ci par un cheminement accessible.
Lorsque les caractéristiques du terrain où sont implantés les locaux ou équipements collectifs ne
permettent pas la réalisation d'un cheminement accessible, un espace de stationnement adapté est
aménagé et relié par un cheminement accessible à chaque local collectif ou équipement collectif.
B) - Les cheminements extérieurs accessibles aux personnes handicapées doivent répondre aux
dispositions suivantes :
Repérage et guidage
Le revêtement du cheminement accessible doit présenter un contraste visuel et tactile par rapport à son
environnement ou, à défaut, comporter sur toute sa longueur un repère continu, tactile pour permettre le
guidage à l'aide d'une canne d'aveugle, et visuellement contrasté pour faciliter le guidage des personnes
malvoyantes.
Caractéristiques dimensionnelles
a) Profil en long
Le cheminement accessible doit être horizontal et sans ressaut.
Lorsqu'une dénivellation ne peut être évitée, un plan incliné de pente inférieure ou égale à 5 % doit être
aménagé afin de la franchir. Les valeurs de pentes suivantes sont tolérées exceptionnellement :
- jusqu'à 8 % sur une longueur inférieure ou égale à 2 m ;
- jusqu'à 10 % sur une longueur inférieure ou égale à 0,50 m.
Un palier de repos est nécessaire en haut et en bas de chaque plan incliné quelle qu'en soit la longueur.
En cas de plan incliné de pente supérieure ou égale à 4 %, un palier de repos est nécessaire tous les 10
m.
Les caractéristiques dimensionnelles de ce palier sont définies à l'annexe 2.
Lorsqu'il ne peut être évité, un faible écart de niveau peut être traité par un ressaut à bord arrondi ou muni
d'un chanfrein et dont la hauteur doit être inférieure ou égale à 2 cm. Cette hauteur maximale peut
toutefois être portée à 4 cm si le ressaut comporte sur toute sa hauteur une pente ne dépassant pas 33 %.
La distance minimale entre deux ressauts successifs est de 2,50 m.
Les pentes comportant plusieurs ressauts successifs, dits " pas d'âne", sont interdites.
b) Profil en travers
La largeur minimale du cheminement accessible doit être de 1,20 m libre de tout obstacle afin de faciliter
les croisements.
Lorsqu'un rétrécissement ponctuel ne peut être évité, la largeur minimale du cheminement peut être
comprise entre 0,90 m et 1,20 m sur une faible longueur de manière à laisser le passage pour une
personne en fauteuil roulant.
72
Le cheminement doit être conçu et mis en oeuvre de manière à éviter la stagnation d'eau. Lorsqu'un
dévers est nécessaire, il doit être inférieur ou égal à 2 %.
Sécurité d'usage
Le sol ou le revêtement de sol du cheminement accessible doit être non meuble, non glissant, non
réfléchissant et sans obstacle à la roue. Les trous et fentes situés dans le sol du cheminement doivent
avoir une largeur ou un diamètre inférieur ou égal à 2 cm.
Le cheminement accessible doit être libre de tout obstacle. Afin d'être repérables, les éléments éventuels
qui ne peuvent pas être mis en dehors du cheminement doivent répondre aux exigences suivantes :
- s'ils sont suspendus au-dessus du cheminement, laisser un passage libre d'au moins 2,20 m de
hauteur au-dessus du sol ;
- s'ils sont implantés sur le cheminement, quelle que soit leur hauteur, ou en saillie latérale de plus
de 15 cm sur le cheminement, comporter un élément de contraste visuel par rapport à leur
environnement immédiat et un rappel tactile ou un prolongement au sol.
Lorsque le cheminement est bordé à une distance inférieure à 0,90 m par une rupture de niveau d'une
hauteur de plus de 0,40 m, un dispositif de protection doit être implanté afin d'éviter les chutes.
Toute volée d'escalier comportant trois marches ou plus doit comporter une main courante répondant aux
exigences suivantes :
- être située à une hauteur comprise entre 0,80 m et 1,00 m. Toutefois, lorsqu'un garde-corps tient
lieu de main courante, celle-ci devra être située pour des motifs de sécurité à la hauteur minimale
requise pour le garde-corps ;
- se prolonger au-delà de la première et de la dernière marche de chaque volée sans pour autant
créer d'obstacle au niveau des circulations horizontales ;
- être continue, rigide et facilement préhensible ;
- être différenciée de la paroi support grâce à un éclairage particulier ou à un contraste visuel.
Un dispositif d'éclairage doit permettre, lorsque l'éclairement naturel n'est pas suffisant, d'assurer une
valeur d'éclairement mesurée au sol d'au moins 20 lux en tout point du cheminement.
I. - Lorsqu'une ou plusieurs places de stationnement sont affectées à une maison individuelle, l'une au
moins d'entre elles doit être adaptée et reliée à la maison par un cheminement accessible. Lorsque cette
place n'est pas située sur la parcelle où se trouve la maison, une place adaptée dès la construction peut
être commune à plusieurs maisons.
II. - Les places de stationnement automobile adaptées pour les personnes handicapées doivent répondre
aux dispositions suivantes :
Localisation
La place adaptée située à l'extérieur d'une parcelle doit être aménagée à une distance inférieure ou égale
à 30 m de l'accès à celle-ci.
Caractéristiques dimensionnelles
Une place de stationnement adaptée doit correspondre à un espace horizontal au dévers près, inférieur
ou égal à 2%.
La largeur minimale des places adaptées doit être de 3,30 m.
73
Atteinte et usage
Une place de stationnement adaptée située en extérieur doit se raccorder sans ressaut de plus de 2 cm
au cheminement d'accès aux maisons qu'elle dessert. Sur une longueur d'au moins 1,40 m à partir de la
place de stationnement adaptée, ce cheminement doit être horizontal au dévers près.
Les places adaptées, quelle que soit leur configuration et notamment lorsqu'elles sont réalisées dans un
garage, sont telles qu'un usager en fauteuil roulant peut quitter l'emplacement une fois le véhicule garé.
- Les circulations et les portes des locaux collectifs affectés aux ensembles résidentiels doivent, dès la
construction, offrir des caractéristiques minimales permettant aux personnes handicapées d'y accéder.
Les équipements et les dispositifs de commande et de service situés dans les locaux collectifs doivent y
être aisément repérables et utilisables par ces personnes. L'ensemble de ces éléments doivent répondre
aux caractéristiques minimales définies au II ci-après.
Caractéristiques dimensionnelles
A l'intérieur d'un local collectif, la largeur minimale des circulations doit être de 0,90 m.
Les portes d'accès et les portes intérieures doivent répondre aux exigences définies à l'article 22.
Atteinte et usage
Les équipements et les dispositifs de commande et de service doivent répondre aux exigences relatives
aux portes et portails.
Sécurité d'usage
Un dispositif d'éclairage doit permettre, lorsque l'éclairement naturel n'est pas suffisant, d'assurer à
l'intérieur des locaux collectifs une valeur d'éclairement mesurée au sol d'au moins 100 lux.
Lorsque la durée de fonctionnement du système d'éclairage est temporisée, l'extinction doit être
progressive.
A) Les équipements et les dispositifs de commande et de service situés sur les cheminements extérieurs
accessibles doivent pouvoir être repérés, atteints et utilisés par les personnes handicapées,
conformément aux dispositions du II ci-après. La disposition des équipements ne doit pas créer d'obstacle
ou de danger pour les personnes ayant une déficience visuelle.
B) Pour satisfaire aux exigences du A, ces équipements et dispositifs, et notamment les boîtes aux lettres,
les commandes d'éclairage et les systèmes de contrôle d'accès ou de communication entre visiteurs et
occupants, doivent répondre aux dispositions suivantes :
Repérage
Les équipements et dispositifs doivent être repérables grâce notamment à un éclairage particulier ou à un
contraste visuel.
Les commandes d'éclairage doivent être visibles de jour comme de nuit.
Atteinte et usage
Ces équipements et dispositifs doivent être situés :
- à plus de 0,40 m d'un angle rentrant de parois ou de tout autre obstacle à l'approche d'un fauteuil roulant
;
- à une hauteur comprise entre 0,90 m et 1,30 m ;
- au droit d'un espace d'usage dont les caractéristiques dimensionnelles sont définies à l'annexe 2.
Caractéristiques dimensionnelles
74
Les portes et portails doivent avoir une largeur minimale de 0,90 m. La largeur de passage minimale
lorsque le vantail est ouvert à 90° doit être de 0, 83 m. Dans le cas de portes à plusieurs vantaux, le vantail
couramment utilisé doit respecter cette exigence.
Les portes intérieures des locaux collectifs doivent avoir une largeur minimale de 0,80 m. La largeur de
passage minimale lorsque le vantail est ouvert à 90° doit être de 0,77 m.
S'il ne peut être évité, le ressaut dû au seuil doit comporter au moins un bord arrondi ou muni d'un
chanfrein, et sa hauteur maximale doit être de 2 cm.
Atteinte et usage
Un espace de manoeuvre de porte dont les caractéristiques dimensionnelles sont définies à l'annexe 2 est
nécessaire devant chaque porte ou portail, à l'exception de ceux ouvrant uniquement sur un escalier.
Les poignées de porte doivent être facilement préhensibles et manoeuvrables en position "debout" comme
"assis" ainsi que par une personne ayant des difficultés à saisir et à faire un geste de rotation du poignet.
L'extrémité des poignées des portes, à l'exception de celles ouvrant uniquement sur un escalier, doit être
située à plus de 0,40 m d'un angle rentrant de parois ou de tout autre obstacle à l'approche d'un fauteuil
roulant.
Les serrures doivent être situées à plus de 0,30 m d'un angle rentrant de parois ou de tout autre obstacle
à l'approche d'un fauteuil roulant.
Lorsqu'une porte ou un portail est à ouverture automatique, la durée d'ouverture doit permettre le passage
de personnes à mobilité réduite.
Lorsqu'une porte ou un portail comporte un système d'ouverture électrique, le déverrouillage doit être
signalé par un signal sonore et lumineux.
L'effort nécessaire pour ouvrir la porte ou le portail doit être inférieur ou égal à 50 N, qu'il soit ou non
équipé d'un dispositif de fermeture automatique.
A) - A chaque niveau des logements, les circulations, les portes d'entrée et les portes intérieures doivent,
dès la construction, offrir des caractéristiques minimales d'accessibilité pour les personnes handicapées.
Les dispositifs de commande doivent y être aisément repérables et utilisables par ces personnes.
Caractéristiques dimensionnelles
La largeur minimale des circulations intérieures doit être de 0,90 m.
La porte d'entrée doit avoir une largeur minimale de 0,90 m. La largeur de passage minimale lorsque le
vantail est ouvert à 90° doit être de 0,83 m. Dans le cas de portes à plusieurs vantaux, le vantail
couramment utilisé doit respecter cette exigence.
La largeur minimale des portes intérieures doit être de 0,80 m. La largeur de passage minimale lorsque le
vantail est ouvert à 90° doit être de 0,77 m. Dans le cas de portes à plusieurs vantaux, le vantail
couramment utilisé doit respecter cette exigence.
S'il ne peut être évité, le ressaut dû au seuil doit comporter au moins un bord arrondi ou muni d'un
chanfrein, et sa hauteur maximale doit être de 2 cm.
Atteinte et usage
A l'intérieur du logement, il doit exister devant la porte d'entrée un espace de manoeuvre de porte dont les
caractéristiques dimensionnelles sont définies à l'annexe 2.
La poignée de la porte d'entrée doit être facilement préhensible. Son extrémité doit être située à 0,40 m au
moins d'un angle de paroi ou de tout autre obstacle à l'approche d'un fauteuil roulant.
La serrure de la porte d'entrée doit être située à plus de 0,30 m d'un angle rentrant de parois ou de tout
autre obstacle à l'approche d'un fauteuil roulant.
Tous les dispositifs de commande, y compris les dispositifs d'arrêt d'urgence, les dispositifs de manoeuvre
des fenêtres et portes-fenêtres ainsi que des systèmes d'occultation extérieurs commandés de l'intérieur
doivent être :
- situés à une hauteur comprise entre 0,90 m et 1,30 m du sol ;
- manoeuvrables en position " debout " comme en position " assis ".
Un interrupteur de commande d'éclairage doit être situé en entrée de chaque pièce.
75
Les prises d'alimentation électrique, les prises d'antenne et de téléphone ainsi que les branchements
divers imposés par les normes et règlements applicables doivent être situés à une hauteur inférieure ou
égale à 1,30 m du sol.
Généralités
Dans le cas d'un logement réalisé sur un seul niveau, ce logement doit, outre les caractéristiques de base,
présenter dès la construction des caractéristiques minimales, définies au présent article, permettant à une
personne handicapée d'utiliser une unité de vie constituée des pièces suivantes : la cuisine, le séjour, une
chambre, un cabinet d'aisances et une salle d'eau.
Dans le cas d'un logement réalisé sur plusieurs niveaux, le niveau d'accès au logement doit, outre les
caractéristiques de base, présenter dès la construction des caractéristiques minimales, définies au
présent article, permettant à une personne handicapée d'utiliser une unité de vie constituée des pièces
suivantes : la cuisine, le séjour et un cabinet d'aisances comportant un lavabo.
Caractéristiques dimensionnelles
Une personne dont le fauteuil roulant présente des caractéristiques dimensionnelles définies à l'annexe 1,
doit pouvoir :
- passer dans toutes les circulations intérieures du logement qui conduisent à une pièce de l'unité de vie ;
- pénétrer dans toutes les pièces de l'unité de vie.
Les pièces constituant l'unité de vie doivent présenter les caractéristiques suivantes :
La cuisine doit offrir un passage d'une largeur minimale de 1,50 m entre les appareils ménagers installés
ou prévisibles compte tenu des possibilités de branchement et d'évacuation, les meubles fixes et les
parois, et ce hors du débattement de la porte.
La chambre doit offrir, en dehors du débattement de la porte et de l'emprise d'un lit de 1,40 m x 1,90 m :
- un espace libre d'au moins 1,50 m de diamètre ;
- un passage d'au moins 0,90 m sur les deux grands côtés du lit et un passage d'au moins 1,20 m sur le
petit côté libre du lit, ou un passage d'au moins 1,20 m sur les deux grands côtés du lit et un passage d'au
moins 0,90 m sur le petit côté libre du lit.
La salle d'eau doit offrir un espace libre d'au moins 1,50 m de diamètre en dehors du débattement de la
porte et des équipements fixes.
Un cabinet d'aisances au moins doit offrir un espace libre accessible à une personne en fauteuil roulant
d'au moins 0,80 m × 1,30 m latéralement à la cuvette et en dehors du débattement de la porte. A la
livraison, cet espace peut être utilisé à d'autres fins, sous réserve que les travaux de réintégration de cet
espace dans le w.-c. soient des travaux simples.
Atteinte et usage
Pour chaque pièce de l'unité de vie, une prise de courant est disposée à proximité immédiate de
l'interrupteur de commande d'éclairage situé en entrée de la pièce.
Dans le cas de logements réalisés sur plusieurs niveaux, tous les niveaux doivent être reliés par un
escalier adapté.
L'escalier adapté doit répondre aux dispositions suivantes :
Caractéristiques dimensionnelles
La largeur minimale de l'escalier doit être de 0,80 m. Lorsqu'une main courante empiète sur
l'emmarchement de plus de 0,10 m, la largeur de l'escalier se mesure à l'aplomb de la main courante.
Les marches doivent être conformes aux exigences suivantes :
- hauteur inférieure ou égale à 18 cm ;
- largeur du giron supérieure ou égale à 24 cm.
76
Atteinte et usage
Lorsqu'il est inséré entre parois pleines, l'escalier doit comporter au moins une main courante répondant
aux exigences définies au 3° du II de l'article 18. En l'absence de paroi sur l'un ou l'autre des côtés de
l'escalier, le garde-corps installé tient lieu de main courante.
Les nez de marches ne doivent pas présenter de débord excessif par rapport à la contremarche.
3° Sécurité d'usage :
L'escalier doit comporter un dispositif d'éclairage artificiel supprimant toute zone sombre et commandé
aux différents niveaux desservis.
Dans les maisons individuelles ayant fait l'objet d'une demande de permis de construire déposée à
compter du 1er janvier 2008, tout balcon, loggia ou terrasse présentant une profondeur de plus de 60 cm
et situé au niveau d'accès au logement doit posséder au moins un accès depuis une pièce de vie
respectant les dispositions suivantes :
Caractéristiques dimensionnelles
La largeur minimale de l'accès doit être de 0,80 m.
Atteinte et usage
Afin de minimiser le ressaut dû au seuil de la porte-fenêtre :
- la hauteur du seuil de la menuiserie doit être inférieure ou égale à 2 cm ;
- la hauteur du rejingot doit être égale à la hauteur minimale admise par les règles de l'art en vigueur pour
assurer la garde d'eau nécessaire.
- la hauteur du rejingot doit être égale à la hauteur minimale admise par les règles de l'art en vigueur pour
assurer la garde d'eau nécessaire.
Dans les maisons individuelles ayant fait l'objet d'une demande de permis de construire déposée à
compter du 1er janvier 2010, au moins une salle d'eau doit être équipée de manière à ménager la
possibilité d'installer une douche accessible. Lorsque la douche n'est pas installée dès l'origine, son
aménagement ultérieur doit être possible sans intervention sur le gros oeuvre. Lorsque le logement
comprend plusieurs salles d'eau, la salle d'eau ainsi équipée est située au niveau accessible.
2 - 11 Annexes
77
Caractéristiques dimensionnelles des différents espaces libres :
Pour les aveugles : commandes d'ascenseur déchiffrables avec les doigts, inscriptions en braille, mains
courantes sur lesquelles chaque étage est gravé en relief, bandes podotactiles aux bords des escaliers...
Pour les personnes en fauteuil roulant: guichets d'information à hauteur adéquate, sanitaires ou
ouvertures de porte adaptées...
La Ville adopte aussi une signalétique plus simple, compréhensible pour les personnes souffrant de
troubles du langage.
78
Le surcoût de construction et d'aménagement, variable selon les bâtiments, devrait osciller entre 3
à 5%.
Le chantier d'accessibilité générale a démarré dès 2001, a fait valoir Mme Komitès, avec un budget de 1,5
million d'euros par an pour les mairies d'arrondissement, 800.000 euros pour les écoles, 1,6 million
d'euros pour les équipements sportifs.
Pour rendre accessible l'ensemble du patrimoine municipal aux handicapés, il faut au moins deux
mandatures (six ans chacune), a-t-elle estimé.
79
III - ACCESSIBILITE AUX COMMERCES
L’insertion des personnes handicapées dans la vie économique et sociale a été déclarée grande cause
nationale en France. La Chambre de commerce et d’industrie de Paris s’y associe pleinement. Si
l’adaptation des locaux est une conséquence de cette préoccupation unanimement partagée, les
obligations de mise aux normes prévues par la loi du 11 février 2005 pourraient toutefois entraîner pour
les PME-TPE du secteur du commerce, des charges très lourdes, susceptibles de porter atteinte au
devenir de leur activité.
Alertée par des organisations professionnelles consultées sur le projet de décret d’application de cette loi,
la CCIP a formulé des propositions pour que de telles obligations soient équitablement réparties :
80
3 Sur le dispositif de dérogations
81
Tableau comparatif des normes
COMPARAISON ENTRE MESURES ET DIMENSIONS RECOMMANDEES
POUR UN CERTAIN NOMBRE D'ELEMENTS DE L'ENVIRONNMENT CONSTRUIT
MARCHES,
0,15 < C < 0,22
dimensions, 0,15-0,165 0,100-0,200
et
0,18
Girons 0,28
contremarches et 0,25-0,30 0,300 0,25
0,22 ≤ G ≤ 0,30
girons
INTERRUPTEUR,
POIGNEES ET
DISPOSITIFS DE 1,06-1,15 0,90 – 1,20 0,90-1,20 1,20
COMMANDE
hauteur au-dessus
du sol
CABINES
D’ASCENSEUR, 1,80 x 1,80
1,10-1,20
Min 1,10-1,20 1,73 x 1,37
dimensions X 1,30-2,30
(longueur x largeur)
CABINES
D’ASCENSEUR, 0,80 0,80 0,775 0,91
largeur des portes
LAVABOS, hauteur 0,80 0,80 0,86 0,80 – 0,85
CABINETS
D’AISANCE, 1,70 X 1,70
1,80 x 1,60 1,35 x 1,80 1,47 x 1,65 2,20 x 1,80 1,65 x 2,00
mesures (largeur x
profondeur)
TELEPHONES,
0,85 min
hauteur au-dessus 1,32 0,75 – 0,85
1,37 max
du sol
NOTE : toutes les mesures figurant dans ce tableau sont indiquées en mètre.
82
Faire des comparaisons entre des règlementations détaillées appliquées différentes parties du monde. Par ailleurs, il n’est pas toujours facile
dans différents pays et concernant l’environnement construit ne va pas sans de regrouper et présenter le plus grand volume possible
un certain nombre de difficultés. Cela tient en partie aux différentes unités de d’informations importantes dans un espace limité.
mesure employées (unités décimales ou impériales, par exemple), en partie L’objectif premier de ce tableau comparatif est de tenter de définir
au fait que chaque pays porte des jugements différents, souvent en fonction certains élément essentiels et déterminants d’information, tels que
des conditions qui règnent dans l’environnement construit. C’est aussi un fait le module de base qui pourrait servir d’unité type de mesure, ou le
que les individus n’ont pas tous les mêmes tailles dans module de base qui pourrait être appliqué à une adaptation
minimale de l’environnement construit.
GRANDE NOUVELLE
FRANCE FINLANDE
BRETAGNE ZELANDE
PAYS-BAS SUEDE SUISSE
NF P 91-201 RT Kortit : v69-70. Normes Recommandations Règlementations Byggnadstadgan Norme SNV 521 500 relative aux
Construction Supprimer les obstacles britanniques, Code de 1966 et 1969 centrales de Ordonnance suédoise à appartements pour personnes à
handicapés auxquels se heurtent les de conduite, CP Projet de loi de mai construction la construction, mobilité réduite, Sep 1967
1972
physiques, handicapés 96 1ère Partie, Geboden Code suédois de la Directives sur les mesures
Recommandations du
juillet 1978 – RT 096.0 1967 19 juin 1973 Toegang, Ned. construction relatives à la construction pour
Association RT 096.1 L’accessibilité des Règlement communal Ven voor &42a les personnes handicapées,
française de RT 096.2 personnes du 21 juin 1973 Revalidatie, SBN, novembre 1970
normalisation) RT 096.80 handicapées aux Avis relatif aux 1973 Handikappanpassning, Nouvelle norme SNV 521 500
ère mesures à prendre
RT PRO 98 édifices, 1 révisé en 1979. commentaire du Code. Mesures pour personnes à
27 juin 1973
Réglementation intérieure Partie : mobilité réduite, révisée en 1974
Extrait de l’Arrêté
concernant une planification Recommandations royal du 27 juillet
tenant compte des générales 1973
handicapés physiques
1,60 X 1,40 1,20 ; 1,30 ; 2,00 1,22 X 1,22 1,50 1,50 X 150 1,30 1,20 X 1,20
0,90
0,91 0,90 0,90 0,80 – 0,80
Ø 0,03-0,05 Ø 0,051 max 0,90
Ø 0,045- Ø = 0,05 Ø = 0,04 Ø = 0,04
0,051
(1,07 max)
0,90 – 1,20 (cabine d’ascenseur) 1,14 max 0,90 – 1,20 0,90 – 1,20 1,0
1,10 – 1,20 0,91 – 1,37
83