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UNIVERSITE DE MONS

Faculté de Psychologie et des Sciences de


l’Education

Accès à la culture : obstacles et besoins rencontrés par les


adultes présentant une déficience intellectuelle

Direction: Mémoire présenté par


R. RINALDI Carole HOUARD en vue de l’obtention du
E. BATSELE diplôme de Master en orthopédagogie cli-
E. WILLAYE nique
L. ROUSELLE
N. THOMAS
Assistants:
E. MAZZA
C. KAHWAJI
L. LUCASSEN

Année académique 2022-2023


Table des matières

Introduction............................................................................................................................... 2
1 Définition des concepts importants ................................................................................... 3
1.1 Déficience Intellectuelle ......................................................................................................... 3
1.2 Inclusion Sociale ..................................................................................................................... 3
1.3 Culture Belge .......................................................................................................................... 3
2 L’importance de l’accès à la culture ................................................................................. 4
3 Les obstacles liés à l’accès à la culture ............................................................................. 4
3.1 Recherches émancipatrices ..................................................................................................... 4
3.2 Barrières physiques ................................................................................................................. 5
3.3 Barrières concernant le langage et les symboles ..................................................................... 6
3.4 Barrières concernant le contenu .............................................................................................. 6
3.5 Barrières technologiques ......................................................................................................... 6
3.6 Barrières psychologiques ........................................................................................................ 7
4 Les besoins liés à l’accès à la culture ............................................................................... 7
4.1 Besoins physiques ................................................................................................................... 7
4.2 Besoins concernant le contenu ................................................................................................ 7
4.2.1 L’appréciation du contenu ................................................................................................................ 7
4.2.2 La compréhension du contenu .......................................................................................................... 8
4.3 Besoins technologiques ........................................................................................................... 8
4.4 Design Universel ..................................................................................................................... 9
5 L’engagement .................................................................................................................. 11
Conclusion............................................................................................................................... 12
Méthodologie ........................................................................................................................... 13
Annexes ................................................................................................................................... 17
Bibliographie ........................................................................................................................... 19

1
Introduction

Depuis de nombreuses années, le handicap fait l’objet de plusieurs investigations


historiques, que ce soit pour les handicaps physiques, mentaux ou encore psychiques
(Plaisance, 2010). L’adoption de plusieurs points de vue et de différents modes d’approches
ont permis de considérer le handicap sous un autre angle que la perception naturaliste véhiculée
par la médecine et la psychologie (Plaisance, 2010). En effet, l’idée que les personnes en
situation de handicap soient anormales est généralisée par le cinéma et les médias (Darke,
1998), influençant les représentations inconscientes, latentes ou subjectives responsables des
pratiques interpersonnelles ainsi que des politiques institutionnelles (Giami, 2015). Depuis
1990, le Réseau international sur le Processus de production du handicap tend à se retirer de
cette représentation médicale du handicap en déployant une nouvelle conception systémique et
institutionnelle. Ce nouveau paradigme reconnait le handicap comme étant l’interaction entre
les caractéristiques personnelles d’un individu et son environnement (Fougeyrollas, 2021). En
aval de cette évolution, plusieurs politiques inclusives destinées notamment aux personnes
présentant une déficience intellectuelle (DI) ont vu le jour, se basant principalement sur la
Convention relative aux droits des personnes handicapées (2006).

Cependant, malgré le développement de ces politiques, les personnes en situation de


handicap continuent à être socialement exclues (Johnson, Van Nierop & Iacono, 2021) et
subissent de l’ostracisme. En effet, le handicap demeure l’un des facteurs premiers des
discriminations (Haboubi, 2009). Afin de mieux comprendre la problématique de l’inclusion
sociale, cette étude ciblera plus précisément l’accès au patrimoine culturel, une dimension de
la société l’influençant indirectement.

Tout d’abord, les différents concepts inhérents au sujet choisi seront définis.
Deuxièmement, l’importance de l’accès au patrimoine culturel sera démontrée avec comme
suite, l’analyse des obstacles entravant celui-ci. Ensuite, les différents besoins rencontrés par
les adultes présentant une DI seront évalués. Une partie se portera également sur l’engagement,
une notion importante à éclaircir dans le cadre de ce mémoire. Enfin, les idées principales
retenues dans la conclusion permettront d’établir une question de recherche découlant sur une
méthodologie. Celle-ci visera à évaluer et comparer les besoins des personnes présentant une
DI en ce qui concerne l’accès à la culture, dans une perspective d’inclusion sociale.

2
1 Définition des concepts importants
1.1 Déficience Intellectuelle

Selon le DSM 5 et l’American Association on Intellectual and Developmental Disabilities


(AAIDD), la DI se rapporte à un déficit intellectuel comprenant un quotient inférieur à 70. Ce
déficit intellectuel s’accompagne de difficultés adaptatives dans le domaine des habiletés
conceptuelles, pratiques et/ou sociales. Il est à noter que ces difficultés adaptatives doivent être
présentes avant 22 ans, en d’autres termes, durant la période de développement (Girouard, 2014
& AAIDD, 2021).

1.2 Inclusion Sociale

L’inclusion sociale réfère selon le modèle écologique de Simplican et al. (2015, annexe 1,
p17), à une interaction entre les relations interpersonnelles et la participation communautaire.
Dans la dimension « participation communautaire » figure l’activité culturelle plus
spécifiquement traitée dans ce texte (Simplican et al., 2015). En offrant donc un accès à la vie
culturelle, nous augmentons alors la participation communautaire et de surcroît, l’inclusion
sociale des personnes en situation de handicap. Ensuite, également d’après la Convention
relative aux droits des personnes handicapées (2006), « la participation à la vie sociale est un
droit humain fondamental » et l’accessibilité culturelle serait un facteur essentiel à sa
réalisation. En réalité, sa facilitation passe aussi par l’autonomie (Hollins, 2010), en créant des
opportunités de manière active qui atténuent les désavantages du handicap (Owuor et al., 2018).

1.3 Culture Belge

D’après le site de la Fédération Wallonie-Bruxelles, les pratiques culturelles belges sont


supervisées par L’Administration générale de la Culture, comportant 7 départements
opérationnels. Dans ceux-ci, figure le Service général de la Création artistique, se chargeant de
l’accessibilité des œuvres pour tous les citoyens, en offrant un soutien financier, promotionnel,
matériel et formatif, aussi bien pour les acteurs que pour les consommateurs.

3
2 L’importance de l’accès à la culture

Premièrement, il est vrai que la satisfaction des besoins primaires est essentielle et qu’il
ne faut pas négliger ceux-ci. Pourtant, ces besoins ne sont pas suffisants pour maintenir le bien-
être d’un individu car il faut laisser une place à l’enrichissement (Guillaume, 2007). Afin de
comprendre la contribution des activités culturelles à la santé mentale et physique, un article
de Bruyneel et al. (2021) traitant ce sujet auprès de personnes en situation de handicap et de
personnes âgées a été analysé. Dans cet ouvrage, les auteurs expliquent que ces personnes
peuvent être victimes d’isolement de manière progressive et ayant un taux élevé de sédentarité,
cela mettrait en péril leur santé (Bruyneel et al., 2021). Plus précisément, voir une exposition
d’art permettrait de réduire l’anxiété et procurerait une sensation de relaxation (Binnie, 2010).
En effet, ce plaisir esthétique serait sous-tendu par les zones du cerveau se rapportant à la
récompense ce qui favoriserait le bien-être, les apprentissages, la santé et déclencherait une
humeur positive (Mastandrea, Fagioli & Biasi, 2019).

Enfin, il est important de rappeler que l’acquisition de connaissances ne se réduit pas aux
apprentissages scolaires mais qu’elle peut également s’établir au moyen d’activités culturelles
(Nobert, 2004). La lecture de tout type de document imprimé par exemple, constitue un appui
dans l’acquisition d’une culture générale (Nobert, 2004). De plus, l’éducation soutient
également l’épanouissement personnel tout en permettant aux individus de se sentir davantage
responsables du décours de leur vie (Nobert, 2004). Comme étayé par Rappolt-Schlichtmann
et al. (2013), les musées influencent alors l’épanouissement et permettraient aux personnes en
situation de handicap d’augmenter leur potentiel. A juste titre, ces sites culturels sont donc
importants pour constituer des apprentissages et ils doivent alors pouvoir susciter la curiosité
des personnes en situation de handicap afin que celles-ci cultivent leur intérêt pour des sujets
personnels ou sociétaux (Rappolt-Schlichtmann et al., 2013).

3 Les obstacles liés à l’accès à la culture


3.1 Recherches émancipatrices

Pour commencer, les multiples barrières excluant les personnes en situation de handicap
ont déjà été questionnées par l’intermédiaire de recherches émancipatrices (Hollins, 2010). Ce
type de recherches analyse les inégalités de certains groupes discriminés en mettant en lumière

4
la marginalisation de ceux-ci. Leur objectif consiste à diminuer ces discriminations effectuées
sur ces groupes exclus de la vie politique et sociale (Mertens, 1998). Le mode opératoire d’une
recherche émancipatrice basée sur le handicap a notamment fait l’objet d’une analyse critique
en questionnant par exemple les difficultés d’imputabilité à cette population ou encore le choix
des méthodes à adopter (Barnes, 2003). De ces différentes études, il en est ressorti que ces
approches devaient s’appuyer sur des connaissances construites à travers un environnement,
moyennant donc une situation écologique (Albrecht, G. L., Seelman ,K. D. & Bury., M., 2001).
Par ailleurs, pour les musées d’art, ces problèmes d’accès ne sont pas nouveaux et ont eux aussi
déjà fait l’objet de multiples investigations (McMillen, 2015). Traditionnellement, les
premières barrières évoquées constituaient les barrières physiques, autrement dit la conception
d’un espace (McMillen, 2015). D’autres barrières sont rapportées par la suite comme les
barrières économiques, géographiques, intellectuelles ou encore psychologiques (Sandell,
2003). Afin de mieux cerner la problématique, l’étude se base sur une recherche de
Mastrogiuseppe, Span & Bortolotti (2021), évoquant de manière plus détaillée les barrières
limitant l’accès à la culture des personnes présentant une DI, subsistant encore actuellement.
Plusieurs variables ont été mesurées par les chercheurs comme : « (a) Perception et interaction
physique avec les ressources de contenu, (b) Langage et symboles, (c) Compréhension du
contenu, (d) Engagement avec les connaissances » (Mastrogiuseppe, Span & Bortolotti, 2021).

3.2 Barrières physiques

Pour débuter avec la première variable mesurée, concernant l’accès physique aux
ressources, les participants présentant une DI ont évoqué une difficulté de lecture des
informations littérales (Mastrogiuseppe, Span & Bortolotti, 2021). En effet, les planches
textuelles étaient mal éclairées, trop éloignées et le caractère trop petit (Mastrogiuseppe, Span
& Bortolotti, 2021). Ils ont également mentionné l’abondance de la longueur du texte et
l’incompréhension des dessins présents (Mastrogiuseppe, Span & Bortolotti, 2021).

Encore d’autres problèmes physiques infrastructurels sont rencontrés comme le sol en verre
instable, un manquement de rampes pour les escaliers (Mastrogiuseppe, Span & Bortolotti,
2021), les peintures placées trop haut sur le mur ou la difficulté d’ouverture des portes
(McMillen, 2015). Les barrières rapportées maintenant par les éducateurs de l’étude de
Mastrogiuseppe, Span & Bortolotti (2021) impliquaient la complexité du contenu textuel ainsi
que la position des indications. En effet, ces dernières se trouvaient trop éloignées des visiteurs,
fort inclinées et l’éclairage manquait de clarté (Mastrogiuseppe, Span & Bortolotti, 2021). Dans

5
une recherche de McMillen, (2015), les barrières physiques altéraient aussi l’expérience
muséale des participants mais semblaient pourtant être un problème mineur pour les visiteurs
sans handicap. En effet, ceux-ci n’envisageaient notamment pas les inconvénients des heures
d’ouvertures restreintes, alors qu’au niveau des transports, cela contraignait les personnes en
situation de handicap à dépendre de l’horaire de leur autobus, limité et souvent inadapté
(McMillen, 2015).

3.3 Barrières concernant le langage et les symboles

Ensuite, la deuxième variable abordée dans la recherche de Mastrogiuseppe, Span &


Bortolotti (2021) concerne le langage et les symboles qui eux aussi suscitaient des difficultés
de compréhension. Le décodage du contenu textuel devenait difficile en raison du vocabulaire,
de la syntaxe et des symboles trop complexes (le texte par exemple comportait des numéros en
chiffres romains).

3.4 Barrières concernant le contenu

Troisièmement, la compréhension du contenu était assez limitée en considérant les deux


précédents obstacles cités (Mastrogiuseppe, Span & Bortolotti, 2021). Par ailleurs, les réponses
aux questionnaires se montraient cependant contradictoires car malgré le fait que les sujets
exprimaient un apprentissage concernant l’exposition, ceux-ci ne répondaient pas de manière
détaillée aux questions ouvertes laissant tout de même paraitre une certaine incompréhension
(Mastrogiuseppe, Span & Bortolotti, 2021).

3.5 Barrières technologiques

Avec l’avancée technologique actuelle, de nouveaux obstacles numériques, devenus aussi


conséquents que les barrières physiques, tendent à se créer (Lisney et al., 2013). Le problème
de ces barrières réside dans le fait que la technologie creuse davantage le fossé existant entre
les personnes en situation de handicap et la société. En effet, malgré le fait que certaines
technologies peuvent atténuer les inégalités de ces dernières (Soares Guedes et al., 2022) et de
surcroit, augmenter leur indépendance (Boot, 2017), ces technologies assistées restent trop
complexes et sont souvent abandonnées. Pourtant, malgré le fait que ces outils numériques
soient difficiles d’accès pour les personnes en situation de handicap, les musées sont contraints
de s’adapter à ce nouveau millénaire et de se moderniser, en innovant leurs pratiques pour les
visiteurs fervents de progrès technologiques (McMillen, 2015).

6
3.6 Barrières psychologiques

Enfin, des barrières concernant les attitudes envers les personnes présentant un handicap
ont également été remarquées. En effet, des réactions souvent inconscientes sont manifestées
envers ces personnes en raison du déficit de connaissance sur le handicap, et ce manque
d’informations pousse les visiteurs ainsi que le personnel du musée à émettre des jugements
non intentionnels rendant celles-ci exclues socialement (McMillen, 2015). Ces stigmatisations
découleraient du modèle médical, définissant le handicap comme une déficience limitant les
capacités des individus (Donoghue, 2003). De plus, ce jugement perpétue des idées fausses à
leur sujet alors qu’elles le sont déjà assez à travers la culture populaire ainsi qu’à travers les
médias (Donoghue, 2003).

4 Les besoins liés à l’accès à la culture


4.1 Besoins physiques

Les besoins essentiels rapportés par les personnes présentant une DI englobent toutes les
exigences infrastructurelles pour commencer, comme l’ajout de rampes pour les escaliers
(Friedman, 2000, cité par Rappolt-Schlichtmann et al., 2013, p 307, paragr. 1), le placement
accessible des œuvres, l’élargissement des entrées, ou encore des portes munies d’une
ouverture aisée (McMillen, 2015). Ensuite, ces besoins physiques regroupent également les
problèmes visuels en rapport avec les textes écrits, comme la lisibilité de l’information et
l’adaptation du format, préconisée en agrandissant ou surlignant les informations importantes
(Mastrogiuseppe, Span & Bortolotti, 2021).

4.2 Besoins concernant le contenu


4.2.1 L’appréciation du contenu

Chaque musée détient un objectif spécifique devant être pris en considération lors de
l’évaluation de son contenu. En effet, l’un des objectifs peut être la compréhension d’un thème
particulier ou le développement d’un intérêt pour celui-ci, moyennant par exemple une
évaluation des connaissances de base comme choix d’interaction avec le contenu (Rappolt-
Schlichtmann et al., 2013). Un autre objectif encore pourrait être l’institution d’une connexion
avec les membres de sa famille en fournissant des stratégies adaptées à cette expérience

7
(Rappolt-Schlichtmann et al., 2013). Malgré qu’une fourchette d’objectifs recherchés par la
plupart des individus soit ciblée par les infrastructures culturelles, assurer un objectif commun
à tous les visiteurs serait inadapté (Rappolt-Schlichtmann et al., 2013). L’appréciation du
contenu dépend donc de chaque personne et l’exposition ne pourra pas satisfaire toute la
population.

4.2.2 La compréhension du contenu

Dans l’étude de (Mastrogiuseppe, Span & Bortolotti (2021), afin d’augmenter la


compréhension du contenu textuel, l’accessibilité au langage et aux symboles nécessitait d’être
revue dans certains sites, en utilisant des moyens de communication visuels plutôt que
linguistiques pour clarifier celui-ci (Mastrogiuseppe, Span & Bortolotti, 2021). De plus, la
division des informations littérales en sous-parties est conseillée afin d’augmenter
progressivement le niveau de complexité, en plaçant par exemple des explications ou des
hyperliens en bas de page afin de mieux comprendre un concept cité dans le texte
(Mastrogiuseppe, Span & Bortolotti, 2021). Enfin, l’ajout d’images ou de vidéos sous-titrées
est recommandé, un guide audio transportable peut être mis à disposition en convertissant
l’information écrite (Friedman, 2000, cité par Rappolt-Schlichtmann et al., 2013, p 307, paragr.
1), ou la traduction du texte peut s’effectuer au moyen de la Communication Améliorée et
Alternative1 (Mastrogiuseppe, Span & Bortolotti, 2021). Il est tout de même à noter que
l’utilisation de ressources textuelles dans les musées n’apparait pas forcément comme un
moyen inefficace de partage de données, puisque les écrits restent utiles à la plupart des
individus (Rappolt-Schlichtmann et al., 2013). Cependant, de multiples visiteurs manqueraient
les informations élémentaires si aucune autre alternative flexible n’était mise à disposition dans
l’exposition (Rappolt-Schlichtmann et al., 2013).

4.3 Besoins technologiques

Par la suite, afin de trouver quelques solutions complémentaires, un autre article de


Mastrogiuseppe, et al. (2022) a été consulté, mêlant des produits technologiques à la culture.
L’objectif de cette étude était de favoriser l’engagement des personnes présentant une DI, en
augmentant l’accessibilité du musée par l’intermédiaire d’outils technologiques adaptés.

1
La communication Améliorée et Alternative regroupe une vaste gamme de stratégies et de techniques
permettant de pallier certaines difficultés de communication de personnes peu intelligibles, en transmettant un
message significatif par l’intermédiaire de symboles, de signes manuels ou encore de mots simples (Griffiths,
Clarke & Price, 2022).

8
Depuis l’avancée technologique de ces dernières années, l’engagement des individus dans
diverses activités culturelles tend à augmenter par l’intermédiaire des médias numériques
(Partarakis et al., 2016). En outre, cette popularisation de l’outil numérique a notamment
permis aux personnes rencontrant des difficultés d’apprentissage, de transformer positivement
leur expérience muséale (Sheehy et al., 2019) en apportant des explorations multisensorielles
variées par l’intermédiaire de la réalité augmentée (Llamazares de Prado & Arias, 2021).
Ensuite, l’utilisation d’outils technologiques s’adapterait à divers publics en permettant la
personnalisation des contenus (Andreacola, 2014). Notamment dans le but d’améliorer la
lisibilité des textes dans les musées, Mastrogiuseppe, Span & Bortolotti, (2021) préconisaient
déjà une ouverture à l’utilisation d’outils numériques afin de personnaliser les textes et d’avoir
une meilleure appropriation de ceux-ci. En outre, la transformation numérique d’un musée
ajoute de nouveaux défis et permet également d’offrir de nouvelles opportunités (Tim, Ouyang
& Zeng, 2020). Par exemple, l’utilisation de technologies permet de remplacer des objets
culturels de valeur par des copies numériques offrant de nouvelles possibilités de diffusion
(Tim, Ouyang & Zeng, 2020).

Cependant, l’utilisation de la technologie n’est toutefois pas aussi simple qu’elle n’y parait.
En effet, il subsiste un certain fossé numérique entre les aptitudes requises pour pouvoir utiliser
ces dispositifs technologiques et les réelles compétences nécessaires, comme l’utilisation
effective de ces outils, moyennant un intérêt à des fins d’apprentissages (Pinelli, & Fiorucci,
2019, cité par Mastrogiuseppe et al., 2022, p 401). Ensuite, la technologie malgré ses nombreux
avantages nécessite tout de même un certain budget variant de 10 000 à 100 000 euros en
fonction du nombre d’expositions (https://finmodelslab.com/fr/blogs/blog/museum-operating-
costs). Une autre issue moins coûteuse que la technologie doit donc être envisagée, afin d’être
plus accessible économiquement aux infrastructures.

4.4 Design Universel

Cette autre solution envisagée se rapporte à l’universalisme des contenus et est rapportée
par la Convention relative aux droits des personnes handicapées (2006). En effet, celle-ci
stipule qu’il faut privilégier la « conception universelle et inclusive » autrement dit, utiliser des
produits, des programmes, des environnements et des services accessibles au plus grand
nombre en réduisant le plus possible la « conception spécialisée » nécessitant une adaptation
et véhiculant une forme de discrimination.

9
Le design universel se base sur le « nouveau paradigme » appelé « la théorique
constructiviste » affirmant que les obstacles des personnes en situation de handicap ne sont pas
influencés uniquement par l’individu ou l’environnement isolément mais résultent d’une
interaction entre ces deux composantes (Thapar et al., 2004 ; Rappolt-Schlichtmann et al.,
2013). Également, Mastrogiuseppe, Span & Bortolotti, (2021) stipulent que la compréhension
des connaissances culturelles résulte d’une interaction entre une personne avec ses spécificités
et les caractéristiques particulières d’un environnement. Cette vision systémique du handicap
également amenée par Fougeyrollas (2021), semble établir un consensus entre plusieurs
scientifiques. D’une certaine manière, puisque les spécificités des individus ne sont pas
modifiables, c’est alors l’environnement qui doit être adaptable universellement pour toucher
un plus large public (Mastrogiuseppe, Span & Bortolotti, 2021). C’est donc l’interaction entre
le visiteur et l’espace muséal qui permet de créer une expérience satisfaisante avec l’exposition
(Falk et Dierking 2013). Dès le départ, il est alors crucial de créer des environnements ou des
outils utilisables par le plus grand nombre sans imposer d’aménagements spécifiques (Rappolt-
Schlichtmann et al., 2013). De plus, chaque personne perçoit une information de manière
différente (CAST, 2011), il est donc essentiel que le design universel opte pour des formes
variées d’accès à la connaissance (Mastrogiuseppe et al., 2022), en prévoyant plusieurs moyens
de représentation et d’expression et en proposant divers moyens d’engagement autrement dit,
de participation (Rose & Meyer, 2002).

Ensuite, Albrecht, Seelman et Bury (2001) introduisent le design universel comme un


moyen de pallier les inégalités dans le but de répondre aux besoins du plus grand nombre.
D’ailleurs, il semble intéressant de préciser que l’adaptation réalisée pour les personnes en
situation de handicap serait finalement bénéfique pour tous puisque certaines difficultés repré-
sentatives d’une minorité sont souvent signe qu’un obstacle est présent de manière générale
même s’il n’est pas évident (Rappolt-Schlichtmann et al., 2013). En outre, si une difficulté se
manifeste chez une personne particulière, c’est que la conception du milieu ne tient dès lors
pas compte de la variabilité entière de la population (Rappolt-Schlichtmann et al., 2013). Seu-
lement, pallier les difficultés de tous les individus en prévoyant la variabilité des structures
psychologiques demeure une règle et non une exception (Fischer & Bidell, 2006).

Enfin, cette conception universelle en rendant les musées accessibles à n’importe quelle
population permettrait à tout un chacun de développer des apprentissages de manière plus éco-
logique ainsi que de favoriser les apprentissages informels (Rappolt-Schlichtmann et al., 2013).

10
Le Design Universel permettant un accès à tous ne donnerait alors pas l’impression aux per-
sonnes en situation de handicap de bénéficier d’aménagements spécifiques prévus à cet effet
mais renverrait à des outils directement intégrés à la base de l’exposition (Rappolt-
Schlichtmann et al., 2013).

5 L’engagement

Tout d’abord, l’engagement dépend de plusieurs facteurs. En effet, il varie d’une personne
à une autre en fonction de ses connaissances de base, de ses centres d’intérêt, de sa motivation
et de la culture dans laquelle elle évolue, tout le monde ne sera donc pas sensible au même sujet
(CAST, 2011). Par exemple, le niveau d’éducation influencerait positivement l’accessibilité à
la culture dite « savante » (Fancourt & Baxter, 2020), celle-ci renvoyant aux évènements
culturels comme les expositions ou les musées notamment (Jacobi, 2014). En effet, selon
Nobert (2004), le contenu éducatif et culturel consommé par les individus augmenterait avec
le niveau de scolarité ce qui expliquerait le fait que toutes les personnes n’aient pas une
sensibilité similaire à un même sujet ou à une même activité et ne soient donc pas engagées de
la même manière (CAST, 2011).

Ensuite, certains musées tendent déjà à rendre l’information accessible pour tous les
visiteurs cependant, accessible ne veut pas dire compréhensible (CAST, 2011). En effet,
l’accessibilité superficielle de l’information restant un accès en surface ne fournit aucun
apprentissage, en opposition à la véritable compréhension, se rapportant à l’acquisition
intrinsèque du contenu et l’engagement dans les connaissances (CAST, 2011). En effet, pour
inclure socialement les personnes en situation de handicap de manière satisfaisante, Rappolt-
Schlichtmann et al. (2013) postulent qu’il ne suffit pas de leur donner uniquement accès à
l’exposition mais qu’il faut également augmenter l’engagement de ces personnes comme
expliqué précédemment, en leur permettant d’interagir avec les visiteurs, les programmes et
l’exposition elle-même. Par ailleurs, opter pour des matériaux flexibles soutenant cette
dimension offrirait la possibilité aux individus d’apprendre plus en profondeur (Rose, 2001).

Dans l’étude de Mastrogiuseppe, Span & Bortolotti (2021), l’engagement avec les
connaissances apparaissait faible puisque malgré la motivation des participants, restant un
facteur essentiel à sa réalisation, il leur était difficile de pouvoir être convenablement engagés

11
si le contenu n’était pas adapté à leurs difficultés (Mastrogiuseppe, Span & Bortolotti, 2021).
Effectivement, si l’apprenant ne perçoit pas bien l’information en conséquence d’un format
inadapté ou nécessitant une assistance, l’apprentissage devient compromis (CAST, 2011).

Enfin, les réponses émotionnelles suscitant des affects positifs influencent également
positivement l’engagement dans les connaissances puisque la motivation est entretenue
(Bradley & Lang, 2000).

Conclusion

Pour conclure, la littérature scientifique dédiée à l’accès à la culture pour les personnes
présentant une DI demeure toujours assez difficile à trouver et reste principalement investiguée
par les mêmes auteurs cités dans le texte. Ce sujet ne comporte pas beaucoup de questionne-
ments actuellement alors que nombreux sont les chercheurs exposant les bénéfices de l’accès
à celle-ci (Mastrogiuseppe et al., 2021, Bruyneel et al., 2021, Guillaume, 2007). L’accès à la
culture pour les personnes en situation de handicap s’avère donc être une question de recherche
intéressante et essentielle à aborder puisque la culture apparait importante pour l’inclusion des
membres de la société et de surcroît, celles-ci font parties intégrantes de notre corps social et
s’y retrouvent encore trop souvent exclues (Johnson, Van Nierop & Iacono, 2021). Dans une
perspective d’inclusion donc, d’autres études devraient se pencher sur le sujet afin de rendre
les espaces muséaux accessibles à tous sans discrimination.

A travers cette recherche, les nombreux obstacles autant physiques, sociaux, qu’intellec-
tuels, reflétant le manque d’adaptation des structures muséales ont été investigués. En effet, les
sites culturels ciblent principalement des individus avec un niveau élevé d’éducation sans pren-
dre en considération les personnes présentant plus de difficultés (Mastrogiuseppe, Span & Bor-
tolotti, 2021). Le contenu est notamment formulé dans un langage trop soutenu incompréhen-
sible pour ces individus et aucun aménagement n’est prévu pour décomplexifier cette informa-
tion (Mastrogiuseppe, Span & Bortolotti, 2021).

Ensuite, ces différentes barrières évoquées, limitant l’accès au contenu culturel, ont permis
de relever les besoins principaux des personnes présentant une DI ainsi que de chercher des
solutions alternatives appropriées à ce type de public. L’utilisation de la technologie suggérée
par différents auteurs s’avérait avantageuse mais entrainait des difficultés supplémentaires

12
d’ordres numériques qui ne réglaient pas le problème d’accessibilité (Pinelli, & Fiorucci, 2019,
cité par Mastrogiuseppe et al., 2022, p 401).

Finalement, l’aboutissement de nos recherches conclu à une conception plus universaliste


des musées, comme préconisée par la Convention relative aux droits personnes handicapées.
En utilisant le Design Universel, les musées rendraient le contenu informatif compréhensible à
un plus grand nombre et favoriseraient dès lors l’engagement dans les connaissances afin de
réellement offrir un apprentissage aux personnes présentant une DI (Rappolt-Schlichtmann et
al., 2013 & CAST, 2011). L’engagement dans les connaissances passe par la variation des
moyens de communication traduisant un langage écrit simple et des symboles compris par tous,
ainsi que des sources audio-visuelles complémentaires (Mastrogiuseppe, Span & Bortolotti,
2021).

L’étude réalisée par la suite se portera donc sur le Design Universel puisque la pertinence
de cet aménagement n’est plus à prouver. En effet, la Convention relative aux droits des per-
sonnes handicapées (2006) ainsi que plusieurs auteurs s’accordent sur le fait que celui-ci ap-
porterait une nouvelle façon de penser, dans laquelle chaque personne serait considérée de la
même manière, en offrant les mêmes possibilités d’accès à ses différents membres (Rappolt-
Schlichtmann et al., 2013, CAST, 2011, Mastrogiuseppe, Span & Bortolotti, 2021 & Albrecht,
Seelman & Bury, 2001).

Méthodologie

Par l’intermédiaire de la littérature scientifique, les principaux obstacles altérant l’accès au


patrimoine culturel des individus présentant une DI ont été mis en lumière. Dans les différentes
études analysées, il a été démontré que ceux-ci entravaient l’expérience muséale et qu’ils
demeuraient un frein à l’inclusion sociale. Cette recherche vise donc à cibler les besoins dont
ces personnes devraient bénéficier afin d’avoir un meilleur accès au contenu culturel. Parmi
les différentes solutions proposées par les auteurs, le Design Universel, en particulier, a retenu
notre attention. En effet, celui-ci semble pertinent en raison sa perspective universaliste
puisqu’il s’adresse à tous les citoyens sans discriminations. Ensuite, cette solution peu coûteuse
et accessible aux musées permettrait d’avoir une plus grande portée en maximisant cette
pratique dans de nombreux sites culturels.

13
Lors de cette recherche, nous allons donc découvrir de quels besoins les personnes
présentant une déficience intellectuelle doivent bénéficier pour pouvoir accéder au contenu
culturel. Les hypothèses en lien avec cette question de recherche sont les suivantes :

- Le Design Universel favorise la compréhension du contenu muséal par les adultes


présentant une DI.
- Le Design Universel apporte une expérience muséale positive aux adultes présentant
une DI.

Afin de fournir une méthodologie adaptée au thème du mémoire, l’étude de


Mastrogiuseppe, Span & Bortolotti (2021) semblait la plus pertinente. En effet, cette recherche
inclusive aussi exploitée par Mastrogiuseppe et ses collaborateurs (2022) comporte plusieurs
avantages. Tout d’abord, la recherche inclusive dans le cadre de la déficience intellectuelle est
une recherche menée en collaboration avec des personnes présentant une DI, dans laquelle les
différents acteurs (chercheurs et participants) amènent une contribution égale avec un point de
vue différent (Walmsley, Strnadová & Johnson, 2017). Cette démarche permet donc l’apport
de co-chercheurs directement concernés par le problème, afin de concevoir des environnements
accessibles aux personnes présentant ce handicap (Walmsley, Strnadová & Johnson, 2017).
D’ailleurs, ces auteurs avancent l’importance d’offrir aux personnes présentant une DI, un
espace de parole ainsi qu’une participation active de la part de ces dernières, afin de leur
faciliter l’accès au patrimoine culturel en comprenant les obstacles qui entravent leur
expérience muséale (Mastrogiuseppe et al., 2022). Dans la première étude de Mastrogiuseppe
et ses collaborateurs (2021), des personnes présentant une DI allant de légère à modérée se sont
donc exprimées sur les obstacles rencontrés lors d’une visite d’un musée, situé en Italie, mais
ont également eu l’occasion de proposer des suggestions d’amélioration de l’environnement
culturel.

Participants et lieu de l’étude

Tout comme l’étude de Mastrogiuseppe et ses collaborateurs (2021), la population idéale


pour cette recherche doit avoir une bonne capacité de décodage et un niveau soit faible soit
moyen de compréhension afin que le contenu leur soit plus aisé à assimiler. Les participants
présenteront donc une DI allant de légère à modérée.

14
Afin de rassembler les sujets, plusieurs institutions accueillant des adultes présentant une
DI légère ou modérée seront contactées par mail ou par voie postale. Une fois que ces
institutions auront accepté de collaborer pour cette recherche, nous enverrons un document
écrit aux participants pour nous assurer de leur consentement, en leur garantissant l’anonymat.

Au niveau du lieu, étant donné que beaucoup de recherches se sont portées sur les musées
d’art principalement, nous avons décidé de nous orienter vers ces infrastructures-là. En effet,
les musées d’art sont des sites culturels stimulant les zones du cerveau reliés à la récompense
et permettraient donc de susciter un certain intérêt.

Enfin, l’étude se déroulera durant l’année scolaire 2023-2024 dans un musée d’art situé en
Belgique.

Procédure

Dans la première phase de l’étude de Mastrogiuseppe et ses collaborateurs (2021), une


étude exploratoire dans le site archéologique de Trieste (Italie) est réalisée sur un groupe de
participants présentant une DI allant de légère à modérée. Ces participants sont conviés à une
première visite du musée et après celle-ci, ils sont invités à participer à un groupe de parole
afin d’identifier les variables altérant ou augmentant l’accessibilité de ce lieu. Cette première
étape permettant aux participants de s’exprimer, constitue également la première phase de cette
étude afin tout d’abord, d’identifier les informations du musée, peu compréhensibles par les
individus présentant une DI dans le but par la suite, d’y apporter des modifications.

Dans la deuxième phase de Mastrogiuseppe et al. (2021), les informations recueillies sur
ces différentes variables ont été analysées dans le but de créer une première ébauche d’un
questionnaire reprenant les obstacles/facilitateurs perçus. Dans la troisième phase, un
questionnaire simplifié à l’aide d’un éducateur spécialisé dans la traduction, et basé sur l’«
European standard for easy-to-read » (voir http://www.easy-to-read.eu/?page id=17) est créé,
afin que celui-ci soit compréhensible par tous les participants de cette étude. Les participants
ont également été impliqués dans la lecture de ce questionnaire en tant que « lecteurs de test »
afin d’établir les critères décomplexifiant la lecture de ce dernier. Un questionnaire adapté a
donc déjà été confectionné par ces auteurs (Mastrogiuseppe, Span & Bortolotti, 2021, annexe
2, p17) ce qui permettra d’avoir une base sur laquelle se reposer lors de l’adaptation de notre
propre questionnaire, en fonction des résultats obtenus.

15
Une fois que les obstacles du musée auront été identifiés, la transformation de celui-ci sera
entamée en se basant sur le Design Universel afin de rendre l’espace muséal accessible à tous,
par l’intermédiaire de l’utilisation du livret « Universal Design for Learning Guidelines version
2.0 » (CAST, 2011).

Dans la dernière phase de l’étude de Mastrogiuseppe et ses collaborateurs (2021), la version


finale du questionnaire est administrée aux différents participants après la deuxième visite du
site. Concernant la dernière phase de l’étude actuelle, les participants auront également
l’occasion de visiter une seconde fois le musée en répondant à nouveau au questionnaire, leur
permettant de juger la compréhension du contenu de ce dernier, cette fois par rapport aux
modifications apportées.

Matériel

L’auto-questionnaire de Mastrogiuseppe, Span & Bortolotti (2021, annexe 2, p17),


constitue le matériel utilisé. Celui-ci sera administré juste après la première et la deuxième
visite, afin que les participants gardent un souvenir bien conservé de l’exposition.

Ce questionnaire comporte sept questions fermées incluant une échelle allant de «


totalement satisfait, neutre, à totalement mécontent » et cinq questions ouvertes ont été
rajoutées. Ces questions ouvertes servent à observer que les réponses positives concernant
l’apprentissage effectué sur le musée reflètent bien la compréhension réelle du contenu. En
effet, comme expliqué dans la partie « 3.4 barrières concernant le contenu », certains
participants de l’étude exprimaient leur compréhension concernant le contenu de l’exposition
alors qu’en réalité, ils étaient passés à côtés des informations essentielles se rapportant à celui-
ci.

Durant la passation du questionnaire, les participants peuvent être aidés par leurs
accompagnateurs en cas de difficulté.

Lors de la visite, aucune aide extérieure ne sera admise puisque l’objectif de l’étude est de
rendre l’information accessible à tous les individus, en favorisant l’autonomie comme l’a
préconisé Hollins (2010). Aucune interaction entre les participants et les accompagnateurs ne
sera donc autorisée.

16
Annexes
1. Modèle écologique de l’inclusion sociale : Simplican et al. (2013)

2. Outil d'observation des obstacles et facilitateurs de l'accès au savoir - version


anglaise : Mastrogiuseppe et al. (2021)

17
◦ Did you like the place you visited? (multiple-choice question)
◦ Have you learned new things? (multiple-choice question)
◦ What did you learn? (open-ended question)
◦ Was the place easy to visit? (multiple-choice question)
◦ If you answered “little” or “enough”, please write why. (open-ended question)
◦ Describe how the information was presented. For example, were there tables, captions and
flyers?
(open-ended question)
◦ Was the information only written or were there images? (open-ended question)
◦ Was the information clearly expressed? (multiple-choice question)
◦ The words used to express the information were easy to understand? (multiple-choice
question)
◦ Would you have wanted the information being presented in another way? (multiple-choice
question)
◦ If yes, how? (open-ended question)
◦ Would you visit this place again? (multiple-choice question)
◦ What advice can you give to improve the place you visited? (open-ended question)

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