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Unité d’Enseignement :
Education à la Citoyenneté
Destiné aux étudiants de L1 Médecine
INTRODUCTION
Dans tous les pays du monde, la question de la citoyenneté et donc de l’éducation à la
citoyenneté resurgit chaque fois que la société s’interroge sur ses fondements, la pérennité du
contrat social. Pour certains, cette question devrait se résoudre, par le retour dans l’école à
l’enseignement de la morale, aux valeurs traditionnelles que sont le goût de l’effort, l’esprit de
la discipline, la soumission à la loi, la conscience de ses devoirs.
A l’opposé, on peut voir dans l’éducation à la citoyenneté, un moyen d’adapter l’instruction
scolaire aux exigences de la démocratie moderne, fondée sur la participation, l’initiative, le
débat critique.
Ainsi donc, l’éducation à la citoyenneté est une affaire de formation des citoyens qui ont leur
mot à dire dans la gestion de la « cité » aussi bien en se donnant les moyens d’accéder aux
connaissances, d’acquérir des compétences et les qualifications nécessaires à la vie future. Il
est un gage d’intégration des jeunes dans la société 1 laquelle intégration suppose la
connaissance des leurs passé, présent et des perspectives éventuelles pour leur avenir.
Objectifs du cours
A l’issu de ce cours, tout étudiant qui l’aura suivi avec succès devra être capable de :
- Fournir des définitions claires des termes de base utilisés dans le cours à savoir :
civisme, citoyen, Etat, patriotisme, nationalisme, etc. ;
- Avoir une idée sur le contenu de l’Etat ;
- État des lieux de l’éducation à la citoyenneté en RDC ;
- Les domaines d’intervention pour le développement économique d’un pays ;
- Les perspectives pour une citoyenneté responsable.
I. 2. La cité et le citoyen
Le terme « cité » rappelle la politique dans l’antiquité grecque. En effet, la vie politique des
Grecs d’alors était conditionnée tout entière par l’existence de la cité, la Polis qui joue le
même rôle que les « Etats-Nations modernes ».
Il n’y avait pour les Grecs de cette époque de la civilisation que la cité considérée comme un
don des dieux au même titre que le blé.
La cité servait à distinguer les Grecs civilisés des autres peuples barbares et incultes. Ce qui
frappait dans l’organisation de la cité, c’est l’emprise que la cité elle-même, quelque soit sa
forme ou son régime, exercée sur les citoyens. L’habitude de la cité n’y est à la fois les
protecteurs de la cité et le modèle de citoyen. Et les fêtes religieuses y étaient assimilées à
des fêtes municipales que nous pouvions appeler aujourd’hui des « fêtes nationales ».
Toute la vie du citoyen grec était marquée par son intégration à la cité ; toutes ses activités
s’inscrivaient dans ce cadre : œuvre d’art destinée à embellir ou à célébrer la cité, œuvre
littéraire ou philosophique destinée à l’immortaliser, etc.
5
C’est le rôle civique d’un citoyen dans la cité qui était très prépondérant dans la Grèce
Antique.
A l’époque, disait PERICLES, être citoyen était déjà une fonction et tout citoyen était
d’abord et avant tout engagé dans les affaires de la cité soit pour commander, soit pour obéir.
Pour ce dernier, celui qui se désintéresse des affaires de la cité doit être considéré non comme
un citoyen, mais comme un être intitule.
S’agissant de nos Etats modernes, particulièrement ceux d’Afrique noire, force nous est de
reconnaître qu’ils sont loin de jouer le même rôle que les cités grecques antiques qui
deviennent un modèle à suivre.
I. 4. la nation et le nationalisme
Le sens à donner au terme « Nation » est assez complexe. Il mêle de nombreux éléments
suivants :
- Certains définissent la « Nation » par le sol, le cadre géographique et son influence sur
les hommes. La théorie des frontières naturelles et celle des climats dérivent de cette
option ;
- D’autres comme FICHTE définissent la « Nation » par la langue instrument de
communauté fondamentale qui donne à un groupement humain sa cohésion ;
- D’autres encore définissent la Nation par la race.
A ces trois conceptions matérialistes s’opposent des conceptions spirituelles.
Ainsi beaucoup de musulmans parlent de la « Nation arabe » qui serait la communauté de tous
les musulmans. Beaucoup de Français libéraux tentent de définir la nation française comme la
patrie des « droits de l’homme ». La France ne serait plus elle-même, si elle cessait de les
défendre et de les promouvoir.
- D’autres encore définissent la « Nation » comme une volonté de vouloir vivre
ensemble comme une communauté de destin.
Mais c’est la définition par la culture qui est plus grande et la plus exacte. Elle n’exclut pas
les précédentes. Elle englobe à les rectifiant.
La culture se caractérise essentiellement par les proportions et les formes qu’elle revêt dans
une société donnée ; chacun des éléments résultant elles-mêmes de l’histoire.
A la lumière de tout ce qui précède, la « Nation » peut être définie comme une communauté
stable historiquement constituée des langues, des territoires, des vies économiques et des
formations psychiques se traduisant par une communauté des cultures.
6
Le nationalisme quant à lui est entendue comme un sentiment humain par lequel tout
homme se sent particulier de sa nation, dan son pays et s’estime en droit de défendre ses
intérêts et ses valeurs.
I. 5. La patrie et le patriotisme
Par définition, la patrie est le territoire habité par les citoyens d’un Etat animés de même idéal
et mus par une volonté commune de vivre ensemble et de défendre jalousement leurs
territoires, héritage de leurs ancêtres, même au prix de leurs vies.
La patrie, l’Etat, le Pays et la nation traduisent la même réalité : le territoire. Mais la patrie se
distingue de trois autres par le degré le plus élevé d’attachement à la terre des ancêtres.
Ainsi le patriotisme n’est rien d’autre que le sentiment naturel d’attachement irréductible à
sa patrie. Dans les Etats modernes, la patrie est symbolisée par le drapeau en vers lequel tout
et chacun est tenu d’adopter une attitude de respect.
Le salut au drapeau qui oblige tous les passants à marquer un état d’arrêt obligatoire n’est rien
d’autre que l’hommage que les nationaux rendent à leur patrie et qui doit être perpétué de
génération à générations.
Dans le même ordre d’idée, il est vivement recommandé à chaque citoyen de connaître par
cœur l’hymne national de son pays.
I. 6. Education à la citoyenneté
La citoyenneté, qualité du citoyen, est à la fois un statut et une identité.
Comme ensemble des droits définis juridiquement et fondement de la légitimité dans les
sociétés démocratiques, la citoyenneté est un statut. Elle est une identité dans la mesure où
elle repose sur un sentiment d'appartenance à une collectivité et donc une source de lien
social. Façonnée par l'Etat-Nation, la citoyenneté distingue l'espace privé, lieu d'identification
familiale, religieuse, ou professionnelle de l'espace public où s'exprime de façon prioritaire
l'appartenance à la communauté nationale.
La citoyenneté, expression d'une culture républicaine, se conçoit comme un processus
intégrateur des composantes individuelles de la Nation dans une dynamique commune ; une
démarche d'insertion des personnes physiques et morales dans les prescrits normatifs et les
symboliques de la souveraineté nationale. Elle se concrétise dans la volonté assumée des
Congolais d'accomplir leur devoir civique en participant sans y être contrains à la réalisation
de l'intérêt général.
7
C'est au XVIIIe siècle que parallèlement au développement des théories contestant le pouvoir
monarchique, la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789 a cristallisé pour la
première fois et de manière irréversible le concept de citoyen.
Dans la Grèce antique et chez les anciens Romains, la qualité de citoyen n'était reconnue qu'à
ceux qui participaient à un certain niveau aux affaires de la cité, sans qu'elle ne soit un attribut
universel ou un droit propre à chaque individu. Elle était octroyée à certains membres
éminents de la communauté. Vue sous cet angle, la citoyenneté apparaît dans ce contexte
comme un processus d'incorporation des classes inférieures à une oligarchie initiale.
La citoyenneté moderne est tout à fait autre chose. Elle représente ce que Rasalvallon a appelé
la révolution de l'égalité. Le citoyen est devenu cet homme universel doté des "droits naturels,
sacrés et inaliénables " (Préambule de la Déclaration des Droits de l'Homme et du citoyen).
Il existe aujourd'hui quatre types de citoyenneté : la citoyenneté civile, la citoyenneté
politique, la citoyenneté socio-économique et la citoyenneté culturelle.
- La citoyenneté civile donne à l'individu des droits qui relèvent des libertés individuelles et
du droit à la justice ;
- La citoyenneté politique implique le droit de vote et la participation à l'exercice du pouvoir
politique -,
- La citoyenneté sociale et économique s'exprime en termes des relations entre individus à
l'intérieur de la communauté nationale, avec le marché du travail. Il s'exprime aussi en termes
de niveau/qualité de vie garantie et de sécurité sociale. C'est la dernière étape d'une évolution
en progrès continuel
- La citoyenneté culturelle se rapporte à un patrimoine culturel commun, une prise en compte
de la diversité culturelle impliquant une reconnaissance des droits collectifs de chaque
composante de la Nation et la revendication du droit à la dignité couplée à celle du droit au
savoir, à la formation et à l'information2.
CHAPITRE II : DE L’ETAT
2
www.KongoTimes.info - RDC : Précisions de MENDE sur le sens et les objectifs exacts du
concept citoyenneté20/06/2012 02:25:00, Thursday, February 07, 2013
8
2. La population
9
Un Etat peut revêtir deux formes différentes : il peut être un état unitaire, c’est-à-dire,
centralisé, ou être un état composé, c’est – à – dire fédéral.
1. L'Etat unitaire
10
En effet, il n'y a qu'un seul centre d'impulsion politique et gouvernemental. Tous les individus
placés sous la souveraineté de l'Etat obéissent à une seule et même autorité.
L'Etat unitaire centralisé : Ici le pouvoir de l'exécutif est situé entre les mains de
l'Administration centrale ;
L'Etat unitaire décentralisé : C'est un principe de la répartition des pouvoirs est de mise
entre le pouvoir central et l'unité locale (provinces, chefferies).
La centralisation et la décentralisation possèdent des avantages et des inconvénients.
2. Etat fédéral
On le définit parfois comme un Etat composé d'Etats, Etat fédéral est une personne morale,
étatique au sein de laquelle plusieurs personnes morales, les Etats membres ou Etats fédérés
disposent des compétences propres dans le domaine constitutionnel, législatif, l'exécutif et
judiciaire.
En effet, l'Etat fédéral ne constitue qu'une seule personne morale ; la confédération laisse
subsister la personnalité internationale à chacun de ses membres.
Dans le premier cas, il y a un phénomène de délégation interne des compétences
(Pouvoir) étatiques ; dans le second, la délégation est externe. Cette distinction est souvent
inconnue dans la pratique.
S’agissant de la RDC, toutes les formules classiques de forme de l’Etat ont déjà été
expérimentées. On est parti de la forme fédérale (sous la 1è République) au régionalisme
politique consacré par la dernière Constitution (3è République) en passant par l’Etat unitaire
par fois centralisé, par fois déconcentré ou encore décentralisé3.
3
F. TOENGAHO, Les Constitutions de la RDC : De Joseph KASA VUBU à Joseph KABILA, 2008, p. 235
11
Cette appellation a été inventée pour désigner le régime des Etats –Unis lorsque le président
joua un rôle essentiel à la tête de l’Etat. Dans ce régime, les pouvoirs législatif et exécutif sont
séparés. L’assemblée ne peut renverser le gouvernement comme ce dernier peut dissoudre
l’Assemblée.
Aux Etats – Unis par exemple, le président dispose d’un droit de veto qui lui permet de
s’opposer aux lois adoptées par le congrès, mais un vote à la majorité de deux tiers anéanti le
veto.
12
Si le congrès refuse le projet des lois émanant du président ou ce dernier a besoin de certaines
lois pour administrer, il ne lui reste à rechercher l’appui de l’opinion publique afin de
provoquer un changement d’attitude au congrès.
Est une catégorie de régime politique théorique par le juriste français Maurice
DUVERGER comme présentant les caractéristiques mixtes de deux autres grandes catégories.
Il est défini par 3 critères :
- Le chef de l’Etat est élu au suffrage universel direct c’est – à – dire, il partage de
responsabilités avec le chef de gouvernement ;
- Le chef de l’Etat a des prérogatives propres ;
- Le gouvernement est responsable devant le parlement.
Quant au régime politique, la RDC est partie du régime parlementaire (1è République) pour
basculer sur le régime présidentiel (2è République) avant d’expérimenter plusieurs fois le
régime semi-parlementaire ou semi-présidentiel pendant la Transition et en ce début de la 3è
République. La fécondité intellectuelle de la classe politique congolaise a fait ses preuves
dans ce domaine par l’instauration, après le Dialogue Inter congolais de Sun City, d’un
régime spécial de type « 1+4 » jamais connu ailleurs4.
Selon Georges BURDEAU, un parti politique est : « Tout groupe d’individu qui, professant
les mêmes vues politiques, s’efforcent de les faire prévaloir, à la fois en y ralliant le plus
grand nombre possible de citoyens et en cherchant à conquérir le pouvoir, ou du moins, à
influencer ses décisions ».
L’art. 2 de la loi n°04/002 du 15 mars 2004 définit le parti politique comme : « Une
association de personnes physiques de nationalité congolaise qui partagent la même idéologie
et le même projet de société, en vue de conquérir et exercer démocratiquement et
4
F. TOENGAHO, op. cit. p. 235
13
NB : Un parti unique c’est un parti seul et détenant la réalité du pouvoir. C’est l’exemple du
régime autoritaire des nombreux pays du tiers monde, le régime communiste.
S’il n’y a qu’un seul parti politique, l’organisation constitutionnelle est tout à fait secondaire.
Le parti unique en détient tout le rouage. S’il y a un parti majoritaire au pouvoir, face à un ou
plusieurs autres, l’organisation constitutionnelle reste encore relativement secondaire, elle
devient importante s’il y a aucun parti majoritaire ; l’art du gouvernement devient l’art des
ententes et des compromis, les recettes constitutionnelles susceptibles de faciliter l’action
Gouvernementale présentent alors leur plein intérêt.
Un regard sur le recueil fait découvrir que la RDC, en espace de 48 ans (aujourd’hui 53 ans)
d’existence comme Etat Indépendant et souverain, a connu 10 Constitutions et environ 25
modifications (26 actuellement), alors qu’un pays comme les Etats-Unis d’Amérique n’aura
connu qu’une seule Constitution et à peine une vingtaine d’amendement en 232 ans5.
III. 5. Les cultures politiques
La démocratie étant d’abord et avant tout une pratique fondée sur la culture, celle-ci est
entendue comme un ensemble d’attitude, de connaissances et d’orientations à l’égard d’un
système politique déterminé. C’est à partir de cette définition que se dégagent les trois
dimensions de la culture politique, à savoir : les dimensions cognitive, affective et évolutive.
a) La dimension cognitive.
Elle implique que chaque individu possède une carte cognitive plus au moins précise de
phénomène politique. Qu’il sache plus au moins qu’elles sont les institutions politiques de son
pays, quels sont les hommes et les femmes qui remplissent le rôle d’autorité, comment classer
les partis politiques, quelles sont les orientations de divers syndicats, etc.
Les enquêtes menées en RDC et dans la plupart de pays sous-développés d’Afrique et d’Asie
montrent que la dimension cognitive reste très limitée dans les pays. Et même dans certains
pays développés, cette dimension demeure, toute proportion gardée, assez limitée.
b) La dimension affective
5
Ibidem
14
Elle résulte de la charge affective que porte toute valeur sociale. Moins évident dans la
dimension cognitive, elle ne détermine pas moins les attitudes politiques. Elle consiste en une
admiration ou à un attachement à la personne d’un leader ou personnalité politique
indépendamment de son programme d’actions ou de son projet de société.
LENINE, STALINE, MUSSOLINI, HITLERE, DE GAULE, John KENEDY a suscité une
admiration personnelle, indépendamment de tout jugement rationnel sur la politique menée.
On trouve le même phénomène en RDC (M’zee L-D KABILA) et dans la plupart de pays
africains ou l’attachement a un leader obéit davantage à des critères d’ordre sentimental ou
tribal qu’au programme politique cohérent.
c) La dimension évaluative
Quant à celle-ci, le jugement de valeur porté sur la politique est fondamental. Chacun
apprécie la vie politique par référence à une échelle de valeurs hiérarchisée et souvent
subjective.
Ainsi, tel homme d’affaires n’apprécie pas tel projet gouvernemental parce que celui-ci va à
l’encontre de ses intérêts égoïstes. L’intérêt supérieur de la nation étant relégué au second
plan.
L’on distingue ainsi trois types (modèles) de culture politique qui sont : les cultures politiques
paroissiale, de subjection et de participation.
a) Culture politique paroissiale
Dans la culture politique paroissiale, les membres du système politique sont peu conscients,
peu sensibles aux phénomènes nationaux. Ils sont orientés pour l’ensemble vers un sous-
système politique plus limité, plus restreint (village, ethnie, province, etc.) ils ignorent l’Etat-
nation. Ce trait est caractéristique de nombreux Etats post coloniaux composés pour essentiel
des groupes ethniques hétérogènes à la suite du découpage arbitraire de l’Afrique en 1885.
En RDC, l’on a vu se développer au lendemain de l’accession du pays à l’indépendance et qui
ne reconnaissait l’autorité du gouvernement centrale de Léopold ville : le KATANGA qui
avait la cessation et qui comptait garder jalousement les acquis de son indépendance. Le Sud
du KASAÏ qui s’était soustrait de l’autorité du gouvernement en se proclamant « empire » et
la « Province Orientale où était installé le gouvernement du Congo ».
b) La culture politique de sujétion
Dans cette culture, les membres du système politique sont conscients de son existence, mais
restent passifs, résignés. Ils entendent des autorités politique certains services, lesquels ils ne
peuvent rien.
15
Le système politique leur est extrême et lointain comme on le voit, la culture politique de
sujétion correspond à une structure autoritaire et centralisée.
c) La culture politique de la participation
Enfin dans une culture politique de la participation, les citoyens sont conscients de leurs
moyens d’action sur le système politique de leurs possibilités d’infléchir les cours des
événements politiques en exerçant leur droit de vote et de grève par plusieurs personnes ou
une manifestation des protestations lorsque leurs droits sont violés. Donc seule la culture
politique de participation correspond à une culture politique démocratique.
conférence des artistes et écrivains noirs tenue à Rome en 1956 et Isaac KALONJI futur
Président du Sénat de 1961-1963 qui passa quelques mois aux Etats-Unis d’Amérique de
1956-1957.
La première cause de cet isolement résidait dans des mesures très restrictives prises par
l’administration coloniale à l’octroi de passeport. Il fallait, en effet déposer une caution de
1000$ pour obtenir un passeport. Ce qui rendait la chose difficile voire impossible pour tout
celui qui n’était pas sous la protection d’un organisme quelconque pourvoyeur de cette
caution. Même dans le cas où on disposait de la caution, l’administration coloniale n’était
tenue d’accorder de celui-ci.
Enfin, il appert de reprendre succinctement les principales étapes de l’évolution de
nationalisme congolais depuis l’époque coloniale.
Selon I. NDAYWEL6 (1998, p. 411), la réaction populaire fut l’expression d’une rage, non en
tuant ces tyrans, mais parfois même en les dépeçant et en mangeant leur chair. Le pouvoir
colonial réagissait par des expéditions punitives pour vaguer leurs alliés. D’autres groupes
empruntèrent la voie des sectes et des associations secrètes pour exprimer leur désarroi face à
la mutation qui passait pour être irréversible et donc sans issue. Généralement, on préconisait
la purification, on prophétisait la fin du règne des Blancs, l’inutilité de l’école et des travaux
imposés, puisque la résurrection prochaine des ancêtres allait enrichir tout le monde. On peut
en citer 5 étapes :
1. Le premier mouvement de résistance qui consistait à une opposition armée à
l’occupation coloniale habituellement menée par les chefs coutumiers ont connu une certaine
ampleur dans certaines régions.
Il y a lieu de citer les cas du grand chef M’SIRI au KATANGA, du chef ZANDE, du chef
MANGBETU, du chef BOA en Province Orientale, du chef YAKA dans le BANDUNDU et
du chef LUBA au KASAI.
2. les sectes messianiques et syncrétiques : il s’agit de mouvement religieux où on
trouvait un mélange d’idées et des symboles repris aux colonisateurs et d’éléments
traditionnels.
Ces mouvements apparurent presque simultanément aux deux extrêmes du pays, parmi eux on
peut citer le KITAWALA venu de la Rhodésie et qui se rependu au KATANGA, en Province
Orientale et dans le KIVU à partir de 1921.
6
I. NDAYWEL, Histoire générale du Congo : de l’héritage ancien à la République
Démocratique du Congo, 1998, p. 411
18
Le kimbanguisme qui a pris naissance à partir de 1920 et qui s’est propagé dans le reste du
pays essentiellement dans la Province Orientale, l’Equateur et le Katanga.
D’après I. NDAYWEL8 (1998, p. 416), Simon KIMBANGU est né à Nkamba à quelque km
de la mission Ngombe-Lutete en 1889, ancien boy du missionnaire, il devint cathéchiste dans
son village natal. Son histoire extraordinaire commença le 18 mars 1921 (…). KIMBANGU
vit en songe un étranger qui lui apportait la Bible, lui dit demanda de se rendre dans le village
voisin où se trouvait un enfant malade afin de prier pour lui et de le guérir. Il s’exécuta le
lendemain, trouva effectivement un enfant malade et il pria pour lui. L’enfant fut guéri. Ce fut
le début de tout(…). Celui-ci meurt en 1951 à Elisathville.
7
I. NDAYWEL, op. cit. p. 421.
8
Idem.
19
c) Les cercles d’évolués étaient organisés sous l’égide (la protection) de l’administration
coloniale, non seulement dans les grands centres, mais aussi dans les agglomérations
coloniales où l’élite autochtone pouvait discuter ses problèmes et exposer ses griefs et
tout cela sous le contrôle de l’administration représentée par un fonctionnaire Blanc.
Le deuxième coup d'Etat militaire du 24 novembre 1965 a fait entrer le peuple Congolais dans
une ère d'autoritarisme avec un régime porteur d'un projet de citoyenneté caporalisés. Un
parti-Etat ayant estimé devoir mettre fin aux irrédentismes de l'après-indépendance par la
manière forte, au prix d'une floraison d'antivaleurs (autocratie, intolérance, tortures,
corruption, clientélisme ...).
L'avènement de l'AFDL trente deux ans après mettra en exergue une autre approche de la
citoyenneté résumée dans les concepts de la révolution - pardon et de l'auto-prise en charge
dont les premières initiatives de structuration par le deuxième Héros National, Mzée Laurent
Désiré Kabila, seront le Service national et les Comités du pouvoir populaire.
Insuffisamment intériorisées dans le tissu sociologique national, ces initiatives n'ont pas eu
l'impact réducteur escompté sur le processus de décadence des valeurs civiques et morales qui
s'est poursuivi crescendo. Les chances de développement de la RD Congo s'en trouveront
compromises pendant longtemps.
Certes, l'esclavagisme, l'exploitation coloniale, la décolonisation bâclée, le néo-colonialisme
et le système autocratique de gouvernement que le peuple congolais a eu à expérimenter
pendant plus d'un siècle n'ont pas été propices à l'éclosion d'une citoyenneté exemplaire en
son sein, loin s'en faut. La quête désordonnée et individuelle de niches d'autoprotection face
aux avatars de la vie quotidienne imparfaitement pris en charge par les pouvoirs publics a
cristallisé des attitudes et comportements de violence, de corruption, une culture du gain
facile, le tribalisme, l'égoïsme, la fraude et la Justice privée et sommaire.
Soucieux de se protéger, d'aucuns parmi les Congolais ont même prêté leur concours à de
funestes projets de déstabilisation de leur pays, les dysfonctionnements du tissu sociopolitique
ayant fini par créer des zones critiques dans lesquelles s'étaient engouffrés des mercantilistes
étrangers et des seigneurs de guerre avides d'un enrichissement rapide qui ont mis le territoire
national sous leur coupe réglée.
Des réformes démocratiques ont été initiées notamment par la Conférence nationale
souveraine du début des années 90. En dépit de ses, résultats mitigés, la Conférence nationale
a constitué une avancée significative dans l'enfantement d'une citoyenneté moderne, pleine et
responsable en RDC. Celle-ci sera concrétisée 16 ans plus tard avec l'adoption par référendum
de la Constitution du 18 février 2006 et les premières élections démocratiques après celles de
1960. Une série des pesanteurs continueront néanmoins à hypothéquer la gouvernance dans
notre pays. Il s'agit des injustices, des inégalités, de l'éventail des comportements antisociaux,
24
des interprétations erronées ou fantaisistes des textes de lois, de la prime à la guerre, des
incessantes chamailleries sur la légitimité du pouvoir, etc.
Le déficit de citoyenneté se manifeste par ailleurs à travers une extraversion encore trop
répandue de la pensée politique parmi les élites qui ont pris l'habitude de s'en remettre à "la
communauté internationale" pour résoudre le moindre problème.
Au moment où chaque société se mobilise à cultiver les vertus et à les hisser au sommet de
l’Etat et au cœur de chaque citoyen, le Congo a pris le chemin contraire.
Les sociétés de l’Asie du Sud-Est ont démontré qu’avec la discipline que l’on s’impose, on
peut arriver à briser les barrières du sous développement. Tous les maux observés aujourd’hui
sont la résultante de manque de discipline : l’absentéisme, attentisme, la loi de moindre,
l’irresponsabilité, l’impunité, la corruption, la mauvaise gestion.
C’est une vertu selon laquelle, l’homme est attaché au sentiment de la dignité morale, au
sentiment noble à une réputation. Rares sont les Congolais et Congolaises qui tiennent à
l’honneur. La misère aidant, tout le monde veut justifier l’entame à la citoyenneté à la
précarité de vie actuelle.
Selon WARREN BUFFET : « il faut vingt ans pour construire une réputation et cinq minute
pour la perdre ».
l’agriculture sur 230 millions ha, 80 Millions jugés propres à l’agriculture, 10 Millions sont
effectivement consacrés aux cultures et aux pâturages.
Un scandale géologique mais une industrie faible. Insuffisance même d’un investissement en
potentiel en hydro électrique immense ; bien qu’estimé à environ
100000 MW le Congo ne dispose que d’une puissance totale installée de 2470 MW soit
25% de MW de potentiel estimé.
Enfin, les crises économiques et sociales se remarquent (besoin alimentaire non couvert,
baisse de la production des recettes d’exportation, chômage, crises politiques, épidémies…).
Toutes ces justifications résultent des maux si dessus développés lesquels sont contradictoires
au développement des vertus nationalistes et patriotiques. Les vertus patriotiques, le sens
d’honneur, (le patriotisme et le nationalisme), les vertus patriotiques pouvaient relancer les
Congolais sur la voie d’une réforme politico- économique en profondeur.
26
Au début, le terme développement était d’abord limité à la réalité économique tels que
l’agriculture, le commerce, l’industrie, les échanges, bref, tous les aspects économiques. Il
s’agissait d’une conception du développement basée sur le critère de la quantification.
Mais aujourd’hui la portée de ce concept est élargie et diversifiée de manière à englober tous
les aspects de la condition humaine, à savoir la santé, l’éducation, l’habitat, la vie culturelle,
… C’est pourquoi le pape Paul VI déclara à son époque : « le développement ne se réduit pas
à la simple croissance économique, il doit être intégral, c’est-à-dire on voit tout l’homme ».
b) Le sous-développement
Ives LACOSTE a remarqué que le problème essentiel de notre époque et le plus chronique est
celui de sous-développement.
Depuis une 30eme d’années, l’atelier des observateurs scientifiques a fait remarquer le fossé le
plus large qui ne cesse de se creuser entre les pays riches et les pays pauvres du globe. Il a été
constaté les différences et la disparité parfois criante entre les pays du monde.
Les uns possèdent les infrastructures de base, la technologie et grâce à cela, ils pèsent sur les
autres politiquement, économiquement et culturellement. Les autres par contre, vivent dans un
état d’insuffisance quasi-totale. Donc deux mondes diamétralement opposés.
Selon PNUD, le Rapport mondial sur le développement humain 2005, que les 500 personnes
les plus riches du monde ont un revenu combiné plus important que celui des 416 millions les
plus pauvres et à côté de ces extrêmes, les 2,5 milliards d’individus vivant avec moins de 2
dollars par jour soit 40% de la population mondiale, représentent 5% du revenu mondial. Les
10% les plus riches vivent presque tous dans des pays à revenu élevé, compte pour 54%.
Ces inégalités ne font que s’agrandir d’années en années : mesuré aux extrêmes, le fossé entre
ces pays est immense et continue de s’élargir.
En 1990, l’Américain moyen était 38 fois plus riche que le Tanzanien. Aujourd’hui, il est 61
fois plus riche… Si les pays à haut revenu interrompaient leur croissance aujourd’hui et que
l’Amérique latine et l’Afrique subsaharienne poursuivaient leur rythme de croissance actuel,
l’Amérique latine devrait attendre jusqu’en 2177 et l’Afrique jusqu’en 2236 pour rattraper le
retard. Pour analyser le problème des pays développés et sous-développés, il est important de
partir de la définition du concept sous-développement.
D’après FREYSSINET, un pays est sous-développé, s’il ne parvient pas à satisfaire toute la
majorité de sa population pour les besoins fondamentaux de la vie humaine.
A cet effet, il existe des normes internationales admises pour déterminer le seuil acceptable
dans les domaines précités.
Le sous-développement comme étape peut être considéré comme une étape d’une société
dans un processus de son développement, c’est-à-dire pour se développer, une société est
obligée de passer d’un stade à un autre en suivant la progression linéaire.
C’est dans cet ordre d’idées que ROSTOW présente le développement comme le passage d’un
Etat considéré comme arriéré ou primitif à un autre état plus ou moins comparable à l’actuel
état de l’Amérique du Nord et la plupart du pays de l’Europe occidentale.
ROSTOW affirme que chaque société, dans son développement, doit passer par cinq étapes
suivantes :
- La société traditionnelle ou primitive ;
- Caractérisée par les conditions préalables au démarrage ;
- Caractérisée par le démarrage ;
- Caractérisée par la maturité ;
- Caractérisée par la consommation des masses.
c) Développement politique
Tout comme l’on parle du développement ou de modernisation économique, l’on parle de
développement ou de modernisation politique pour désigner le processus qui marque le
passage d’un système politique traditionnel à un système politique moderne.
En effet, le développement politique trouve son fondement dans la nécessité où se trouve le
système politique à répondre aux besoins économiques et sociaux.
Ces besoins peuvent être formulés à la suite de :
Une menace extérieure : une puissance étrangère menaçant
l’indépendance politique et économique d’un Etat, l’oblige à se doter d’une arme ou
d’une organisation de la production ;
la pression de la société interne peut ainsi conduire au
développement politique. Les demandes de bien-être, de la sécurité, de l’éducation,
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etc. adressées par la société au système politique ne peuvent être satisfaits qu’au prix
d’un changement du système lui-même ou de ses méthodes de gestion ;
les élites gouvernantes peuvent elles-mêmes prendre l’initiative
de développement politique.
Le système politique pour répondre à ces besoins nouveaux, doit accroître ses capacités,
développer ses fonctions de transformation, de maintien et d’adaptation. Ceux-ci ne peuvent
que se faire qu’au prix d’une différenciation structurelle plus poussée : il faut se doter d’une
administration moderne, des partis politiques, d’une organisation syndicale, d’un système
éducatif, de circuit économique et industriel, …
Mais s’en tenir aux structures seules ne suffit pas. Instituer des structures modernes sur une
culture traditionnelle non adaptée mène à l’échec : un effort de la sécularisation politique doit
être en gage.
L’ordre dans lequel les difficultés de développement sont abordées varie d’un pays à un autre.
On peut né moins dégager quatre problèmes majeurs qui conditionnent le développement
politique : l’édification de l’Etat, l’édification de la nation, la participation potiquet la
redistribution ou la répartition du revenu national.
D’où la solution de ces 4 défis est essentiellement liée, dans ses rapports avec
l’environnement, aux capacités de chaque système politique qui sont :
La capacité régulatrice
Elle concerne le contrôle, la coordination des comportements des individus et du groupe.
Cette capacité de régulation peut s’exercer par l’imposition des normes par l’action
d’administration et tribunaux. Contrairement dans les systèmes libéraux, cette capacité peut
être forte dans le système totalitaire : l’ambition est de régler, de contrôler l’ensemble de la
vie sociale.
La capacité extractive
Tout système politique doit pouvoir extraire de son environnement interne et externe, les
ressources nécessaires à son fonctionnement : moyens économiques, financiers, soutiens
politiques, etc.
La capacité distributive
Elle concerne l’allocation, par le système des biens et services, des honoraires aux individus
et aux groupes sociaux.
La capacité réactive ou réceptive
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Par cette capacité, le système politique réagit aux impulsions de changement social,
spécialement aux changements qui lui sont présentés par les individus et les groupes.
2. L’élevage : il s’agit de l’élevage des animaux de basse-cour, de petit bétail, de gros bétail
et de la pisciculture.
3. La pêche : elle se pratique dans des cours d’eau, des lacs, des fleuves, dans des océans et
de la mer.
7. L’industrie : elle est une forme moderne de transformation des matières premières en
produits finis destinés, soit à la consommation courante, soit au commerce extérieur.
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8. Les mines : les ressources minières d’un pays constituent un support de taille dans le
développement économique. Le secteur minier est jusque-là considère comme le secteur
moteur de l’économie congolaise.
9. L’énergie : c’est la force qui permet à toute machine de tourner et d’effectuer un travail
produit.
10. Les voies de transport et de communication : sans voie de transport, est comme un
homme sans vaisseau sanguin.
12. les unités de production : les unités de production sont de plusieurs natures, à savoir
les entreprises agricoles, industrielles, commerciales, financières, et des services.
13. Tourisme : le tourisme est un ensemble des activités se rapportant au voyage effectué par
des personnes provenant surtout des pays étrangers.
14. Coopération économique internationale : dans tous les cas, il existe aujourd’hui aucun
pays qui puisse vivre, décoller, se moderniser ou se développer sans compter avec l’aide
extérieure
14. La structure mentale : pour amener une population dans un état d’opérer le changement,
il faut une révolution de conscience orientée vers l’amour du développement économique et
social.
C’est dans cette optique, le régime en place insiste sur l’initiation à la nouvelle citoyenneté.
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9
DÉCRET-LOI 017-2002 du 3 octobre 2002 Portant Code de Bonne Conduite de l'Agent Public
de l'État.
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Il doit s'abstenir des menaces, injures, intimidations, harcèlement sexuel ou moral et d'autres
formes de violence.
Quant à l’art. 20 : l'agent public de l'État doit faire preuve d'une grande disponibilité vis-à-vis
de sa hiérarchie et du public.
10
Programme d’action du Gouvernement de la RDC, exercice 2012-2016, mai 2012, pp 53-54.
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V. 4. Les partenaires/cibles
Les principaux partenaires et cibles de cette action sont,
- Les Médias : Relais des différents thèmes des campagnes d'Initiation à la Nouvelle
Citoyenneté.
- L'Armée : Renforcement de l'engagement citoyen des militaires et de la solidarité
entre les FARDC et la population civile congolaise (Ministère de la DNAC).
- La Police : Accroître son utilité sociale et subséquemment la confiance des citoyens à
son égard (Ministère de l'Intérieur et de la Sécurité).
- L'Administration territoriale et la chefferie coutumière : Amener à recentrer leur
action sur les intérêts communautaires (Ministère de l'Intérieur).
- Les confessions religieuses, services auxiliaires de la Justice, prisonniers, jeunes
délinquants pour des programmes efficients de resocialisation des déviants (Ministère
de la Justice).
- Les élèves/ étudiants/ enseignants/ professeurs : L'uniformisation de l'éducation à la
citoyenneté et intégration du service public obligatoire dans le cursus scolaire/
académique (Ministères EPSP-ESURS).
- Les paysans et agriculteurs : Eveil de conscience patriotique et sensibilisation à l'auto
prise en charge (Ministère de l'Agriculture et Développement Rural).
- Les syndicats des Conciliation des revendications corporatistes avec les Intérêts
Nationaux bien compris (Ministère de l'Emploi, Organisations syndicales).
- Les ONG citoyennes : Participation aux activités de promotion des valeurs citoyennes
et lutte contre l'incivisme et l'antipatriotisme.
- Les acteurs économiques : Promouvoir le patriotisme économique (Ministère de
l'Economie, FEC).
- Les PME et acteurs de l'informel : Promouvoir le travail et l'insertion dans le formel
(Ministère des PME).
- Les jeunes organisés et désœuvrés : Mise en œuvre du service obligatoire (Ministère
de la Jeunesse).
- Les fonctionnaires : Vulgarisation du code de conduite de l'agent de l'Etat et sanctions
positives des actes de citoyenneté (Ministère de la Fonction Publique, Syndicats des
fonctionnaires).
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CONCLUSION
Le Congolais se doit de cultiver et fortifier le lien affectif qui existe entre lui et sa patrie. Il
doit être prêt à défendre les intérêts nationaux en toutes circonstances, s'acquitter sans hésiter
de toutes ses obligations civiques et s'engager volontairement dans des initiatives en faveur du
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