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- Oui?
- Ça n'est pas à moi d'aller vous dire quoi faire de votre passé, monsieur.
Mais sachez seulement que certains d'entre nous auraient plutôt à coeur de savoir
ce que vous ferez de votre avenir.
- Batman Begins!
- Bravo, monsieur.
- Merci!
- Pas du tout, monsieur. J'appelle monsieur monsieur tout comme mon père appelait
monsieur le père de monsieur, monsieur.
Et comme avant lui, le père de son père appelait monsieur monsieur, monsieur.
- D'accord.
Allô? (homme): Ouais, mec, c'est quoi, l'adresse pour ton anniversaire? Tu m'as dit
un grand hôtel, mais tu m'as pas dit le nom.
- Non, le Grand Hôtel, c'est le nom. - Ah, d'accord. Mec, j'ai trop hâte d'y être,
ça va être chan-mé.
S'il vous plaît! Non, non, non! (invités): William, William, William!
- Stop! Stop! Stop! Stop! Stop! Stop! Stop! Stop! (gémissement) (musique
inquiétante)
- Et ça t'amuse?
Je t'ai tout donné et je t'ai laissé faire le petit con pendant 30 ans.
- Ta gueule!
Tu vas me rendre tout ce que je t'ai donné, à commencer par ta Black Card.
- La voilà, ta carte. - William. . .
- Tiens. - William. . .
Ça va te faire le plus grand bien, cette petite remise à niveau. Au revoir, mon
petit bonhomme.
Je remplace celui que j'ai. . . Enfin, celui qui s'est blessé. - J'aurais dû me
douter, vous avez pas du tout les mêmes fringues. - Non. . .
- Oui. Les vestiaires, c'est juste au bout, à gauche et en bas. Par contre, faites
gaffe! (musique inquiétante)
Vous mettez votre costume, je vous attends dehors dans 2 minutes! (batterie jazzy)
Vos actions sont guidées par deux choses: mes directives et les désirs des clients.
- Groom.
- Voir la directrice.
- Pour quoi faire?
- Quand on arrive dans une boîte, on se présente à la direction. Vous avez jamais
bossé?
Eh!
Big Willy.
- Bonjour, madame.
Tu m'appelles Sylvie.
- D'accord, Sylvie.
- J'ai perdu mon téléphone portable à mon anniversaire, donc je suis un peu en
retard.
Tu vas voir, ici, c'est un peu la colo. On est à la cool. (rire niais)
Vroum!
Alors. . . Qu'est-ce que tu en dis?
- I love motocross!
J'adore ça.
I have to work.
- Ciao. - Hum-hum.
- Hasta la "vichma"!
Bon, ici, c'est le hall. C'est là où vous serez posté pour servir les clients.
Son rôle, c'est d'accueillir les clients, vérifier leur réservation, distribuer les
chambres. . . (La voix du concierge disparaît. )
Eh, eh, oui? - Oui?
- Donc quand un client est à la réception, vous prenez sa valise et vous l'apportez
à sa chambre.
D'accord? - D'accord.
- Psss! Thomas!
Vos saloperies sur le badge! Vous me virez ça, je vous l'ai dit! (bruits de pas)
Elle est en train de faire son check-in, comme on dit, et il va pas tarder à lui
donner sa chambre.
- Ouais.
- Bonjour. - Bonjour.
- Vous venez ici souvent?
- Assez souvent.
- Pas groom.
- Et donc?
Au revoir. - Au revoir.
(Mme Boissier): Je vous laisse une heure. Abruti!
- Eh ben, voilà!
Merci pour l'humiliation mais je dois y aller, j'ai une valise à retrouver.
- Non. C'est moi, j'ai perdu mon chiffon microfibres. (fort): Quoi? (fort): Quoi?
(moins fort): Quoi? On perd rien dans un hôtel!
- Merci.
- Mais je peux pas voir ta gueule. (musique jazzy légère) (musique douce au piano)
(ding! )
Non.
- Mais sérieux, elle était juste là. Il y a quelqu'un qui l'a volée.
- C'est-à-dire?
- À la campagne, quand y a des renards qui mangent des poules, on met une poule
quelque part et on attend qu'un renard passe.
William.
Regarde!
- Merci. (ding! )
- Euh. . . d'accord.
- Hum. . .
Oh, putain!
- Quoi?
- Casse-toi, je te dis.
- OK, bien vu. Bien vu. (bruits de pas qui approchent) (musique mystérieuse)
On ralentit.
- Quoi? Écoute bien. Ça fait 5 ans que je travaille dans ce spa, jamais eu de
problème!
- Y a pas de feu.
- Ouais, justement, c'est la nouvelle alarme incendie qu'ils ont fait pour quand y
a pas de feu. Une alarme anti-feu.
- Ou. . . peut-être que c'est mon portable qui est juste là.
- Pas du tout. Je les garde un peu. Ensuite, je les ramène aux propriétaires et
eux, vu qu'ils sont pétés de thunes, ils me passent de l'argent.
- Hmm. . . Mais là où ça marche moins bien, c'est que maintenant que je le sais, je
vais te balancer.
- Ouais. Mais là où ça marche quand même un tout petit peu, c'est que pour me
balancer, faut que tu dises que t'as vidé la valise d'un client.
- Bon alors, ce que je te propose, c'est que moi, je ramène les valises aux
clients, comme ça, je me rattrape, et je te file la moitié de la thune.
- D'accord.
Au revoir. - Au revoir.
- N'importe quoi. Premier jour, 3 valises perdues!
Et là, il est tombé 3 fois dans la même journée. - 3, ça va, c'est pas beaucoup!
C'est beaucoup?
Bravo, William.
Bravo, William!
- Bravo, Willy!
La moto.
- Clémence?
- Non! Non!
- William! On a un problème.
Attendez, faites pas ça! - Vous approchez pas, je vous préviens. Je saute.
- Ouais. On a. . . on a. . . Omar. . .
- Omar?
- Bûche.
- Je suis fils de milliardaire. Qu'est-ce vous voulez que je fasse d'autre qu'en
profiter?
- Hum! Clémence?
- Non, c'est gentil, je vais aller faire une sieste, j'ai bossé toute la nuit, si
tu vois ce que je veux dire?
Voilà.
Ou plus...
- Arrête. De toute façon, même si je te trouvais hyper attirant, j'ai une règle
stricte: je couche jamais avec le personnel de l'hôtel.
- Pareil.
- Ça va, William, tout va bien?
- Non.
Mais elle est pas là, et quand elle est pas là, c'est moi, le patron.
Ça va, ça vous amuse de détruire la réputation de cet hôtel, madame l'escorte girl?
- Enfin, je vois pas du tout de quoi vous parlez.
- D'accord.
Quel genre de client range, fait son lit et nettoie sa baignoire alors qu'il est à
l'hôtel? C'est qui?
D'habitude, quand je nettoie une chambre, les clients se prennent pour Jackson
Pollock, à répandre leur semence partout, et là, rien.
- Je te parle de Clémence.
- Pourquoi?
- De la manger?
Parce que moi, une fois, je lui ai demandé de sortir avec moi en échange d'une Play
avec 2 jeux, une manette, et elle m'a dit que non, soi-disant, une histoire de
règle d'or, je sais pas quoi.
- Thomas, ce que je veux dire, c'est qu'elle fait genre elle est inaccessible alors
qu'en vérité, si t'es gentil et que tu la fais rire...
- Seigneur! - Ouais.
Il est mort.
- Quoi?!
Eh oui.
- Genre...
- Ouais, c'est...
T'as l'idée.
Oui.
- Quand vous dites que ça perturbe les employés, vous parlez de vous, non?
- Pas du tout. Regardez William.
- William, il peut juste me trouver sympa, ça fait pas de moi une escorte.
Alors il se trouve que j'ai beaucoup d'amis dans cet hôtel, principalement des
hommes, certes, mais c'est pas de ma faute.
- J'arriverai à prouver que vous êtes une escorte et vous dégagerez de cet hôtel!
Ses cheveux...
Je paye, donc je veux être reçue exactement pareil que votre star.
- C'est...
J'ai voté 16 fois. 47 euros! Elle était pas très contente. - 47 euros, non, je l'ai
pas bien pris.
- N'importe quoi!
Je suis sûre que votre supérieur serait ravi de savoir qu'on a attendu nos bagages
une heure.
- L'un n'empêche pas l'autre. Les chiens font pas des chats.
- Mais je sais que t'as la gueule d'un mec qui est niqué.
- Bon, je crois qu'on va pas avoir le choix. - 50 euros, je peux pas faire plus
bas.
- Non.
- Je suis Louane, je ne peux pas vous faire de bisou, mais merci pour votre
soutien.
OK?
- D'accord.
Alors déjà, vous planquer derrière votre chariot, c'est limite, mais le panneau Ne
pas déranger, c'est sacré.
- Alors?
Mais... elle m'a autorisé à ce qu'on lui passe un petit coup de fil!
- Bon, je l'appelle.
- A... Allô?
- Oh, pu... Oui! Oui, Louane?
Vas-y, parle-lui!
Oui, allô, Pascal Barillaud. C'est bien Louane au téléphone? C'est Louane?
- C'est super.
- Oui, c'était pour te dire: je suis très, très fan de toi, ma grande.
- Euh...
Euh... - Louane?
- Euh... oui.
- O... OK.
C'est génial!
- Menteur professionnel.
(Elle rote.)
- Pardon?
Vous me prenez pour le genre de mec qui se paye des nanas juste pour coucher avec
parce que sexuellement, ça va plus avec sa femme et qu'il a pas eu droit à une
mini-branlette en 11 mois?
- J'ai été ravi de discuter avec vous de la... transhumance des moutons en Castille
au 18e siècle.
- De même.
- À bientôt. - Au plaisir.
Monsieur-dame.
- Sans preuve qu'elle monnaye un rapport sexuel, je vois mal comment vous réussirez
à prouver quoi que ce soit.
- Quoi?
Ah!
Coucou. Timothée. Je m'appelle Timothée...
- Excusez-moi. On m'a dit qu'il y avait Louane dans l'hôtel, c'est vrai?
Y a d'autres vedettes?
- Ouais! - Y a qui?
Omar.
- Omar...
- Omar Bûche?
- Ouais.
- Regardez! C'est le groom qui peut nous faire rencontrer des gens connus!
- Y a vedette et y a vedette...
(Il crie.)
- Mon petit Thomas, sur ce coup-là, je crois que t'as assuré. (musique intrigante)
(dictaphone): Laissez-moi faire la conversation. Commencez par dégrafer votre robe.
♪ C'est Martin ♪
- Si c'est la même camelote que votre dictaphone, je suis pas très inquiète.
- En vérité, y a un moyen très simple de prouver à tout le monde que je suis une
escorte.
- Le?
- Je me fais pourchasser...
- Pas possible!
- Bonsoir!
C'est la 102.
- Chouchou, défonce-le!
- Non, non...
- Cookie Dingler?
Guy Forget?
- Quoi?
- C'est pas possible! C'est quoi, ces conneries? Je prends ma douche et trois
putains de Mexicains débarquent dans ma chambre!
- C'est pas compliqué de toucher des pourboires. Il vous manque pas grand-chose.
Vous imaginez pas tout ce que je me paie avec mes pourboires! - Si. J'imagine très
bien.
3.
- Cimer.
Alors, soit elle m'a menti, elle ne veut pas de moi; soit elle trouve que Martin a
un sex-appeal de malade. (en choeur): Elle t'a menti.
Tu lui prends tous ses créneaux horaires, comme ça, tu deviens son seul et unique
client et elle, elle aura le temps de voir ni Martin, ni Pierre, Paul, ni Jacques.
Comme j'ai fait avec ma femme.
Un peu comme dans Pretty Woman, c'est-à-dire qu'au fur et à mesure, elle
s'attacherait à moi. C'est pas si con!
N'en déplaise au patronat, les salariés ont des droits, des acquis sociaux pour
lesquels des gens se sont battus et que je ne vous laisserai pas piétiner. Comment
se fait-il que William n'ait pas eu de salaire pour son travail?
Oh!
- Pas du tout. J'ai juste une excellente ouïe qui me permet d'entendre des sons à -
50 décibels.
C'est pas compliqué de toucher des pourboires, il vous manque pas grand-chose.
Vous imaginez pas tout ce que je peux me payer, moi, avec mes pourboires. - Si, si,
j'imagine très bien. (musique inquiétante)
Si je voulais faire ce petit rendez-vous avec toi, mon petit Mamar, c'est qu'en
fait, je voulais savoir comment ça va dans ta vie, le taf, tout ça?
- Je pense que j'ai atteint un niveau d'excellence dans mon métier qui fait que les
employés me voient comme un modèle, peut-être même un mentor.
Est-ce que tu te souviens de cette idée de. . . cette hotel box, la boîte à
réclamation anonyme?
Je prends au hasard.
« Martin est beaucoup trop dur avec nous, ça donne pas du tout envie de travailler.
»
- Hum-hum.
Toi, t'es lead niveau +4. Donc, j'aimerais qu'à partir de maintenant et tout de
suite, tu appliques une méthode très simple.
Chaque fois que tu voudras faire une critique à un employé, tu lui feras deux
compliments au préalable.
- Alors avec tout le respect que je vous dois, c'est vraiment l'idée la plus
merdique que j'ai jamais entendue de ma vie et pourtant déjà l'hôtel box. . . - Ah!
Et les deux compliments? (soupir) - C'est vraiment obligatoire?
- Madame, la combinaison de plongée et le tuba que vous avez demandés sont arrivés.
Comme de la salive. . .
Putain! Bon. . .
- Non, j'ai pas le droit, parce que la directrice veut que je fasse deux
compliments pour une critique.
Mais c'est quoi, le problème? C'est une bonne chose de complimenter les gens.
C'est. . . c'est bien.
- Non.
- Ouais. . . - Non, mais si. Enfin, je veux dire, vu votre métier, vous devez être
truffée de MST. Donc. . . vous avez pas de plaques, rien. Donc bravo!
- C'est du gouda.
- J'ai haï!
- Ça va être cool.
Pourboire. . .
- Bonjour! - Bonjour!
- Et voilà.
- Excusez-moi.
Avant que vous disiez quoi que ce soit, je suis en pause. C'est pour ça que je fais
rien.
- J'allais rien dire du tout. Je me demandais juste comment vous aviez eu autant
d'argent?
- Mme Rosier, chambre 103, toujours une chambre avec vue sur la mer, 36 visites en
12 ans, thé le matin, tisane à 18 h, oreiller à mémoire de forme, draps en soie.
- Voici les trois mariachis mexicains que vous avez commandés ce matin. (rire) -
Ils se foutent de moi?
- Ah! - Non, je le dis, parce que déjà qu'on m'accuse de faire de l'appropriation
culturelle.
Je m'occupe de tout.
- Merci! Angoulême!
- Ciao!
Souriant.
- Espèce de poucave!
Tu sais ce que j'ai fait à la dernière escorte qui m'a fait ça?
- Voilà. Donc, on essaie de lui trouver deux compliments pour pouvoir le critiquer.
Allez!
- Oh, ça fait plaisir. En ce moment, avec le spa et les petits, j'ai plus trop le
temps d'aller à la salle, quoi. J'ai tout perdu.
- Ouais, ça va. On galère juste à trouver une école primaire pour Statham, mais
sinon, tout va bien.
- Merci. Et voilà!
- Oh! Tiens, au fait, mon petit Loïc, c'est pour tes étrennes.
- Oh, merci.
Je ne suis plus toute jeune et quand je vais mourir, je n'ai pas envie que l'argent
de mes comptes aille à n'importe qui.
Un câlin à sa mamie.
À la base, moi, je suis venu bosser ici pour récupérer un héritage. Peu importe
l'héritage de qui, tant que je récupère ma vie d'avant.
Parce que moi, escroquer une vieille en profitant de sa maladie, j'appelle pas ça
de l'altruisme. J'appelle ça être une merde.
Voilà!
- Ah! (pleurs)
- Qu'est-ce qui vous arrive? Vous avez pas le droit de pleurer à votre poste? C'est
rien. Il est allergique. C'est le pollen.
Ouais, j'imagine qu'il s'est rendu compte qu'il était incompétent, inutile, de la
merde, quoi.
- Non. Il a dit qu'il n'avait plus d'intérêt à rester ici parce qu'il va toucher
l'héritage d'une petite vieille.
- Il va quoi?
On dirait Galabru.
- Ça va, mamie.
- Écartez-vous de ma mère!
- Mais. . . Sandrine?
- À la base, je voulais vous engueuler, moi, mais j'avais du mal à trouver deux
compliments.
Je vais vous ruiner. - Ah, mais non, maman, c'est un pauvre groom de merde, il a
pas une thune, c'est sûr.
- Ah, merci maman! C'est qui qui a eu l'extrême amabilité de te débarrasser de tous
les meubles quand papa est mort? - Oui, on a empoché l'argent, mais c'était pour
que tu paies moins d'impôts, mamie.
Tu comprends ou pas?
- Thomas!
La somme totale de chaque compte présent dans ma banque, ainsi que mes biens tels
que ma maison principale et celle de campagne en Ardèche--
- Madame Rosier, on va faire un petit tour, avant que vous partiez de l'hôtel.
- Avec plaisir. J'en ai marre qu'ils me cassent la tête à brailler sans arrêt.
Allez! - C'est la vie! C'est comme ça.
En seulement deux jours, j'ai eu des Mexicains, une tenue de plongée avec carrément
un tuba et même un strip-teaseur pour Georges Brassens.
- Attends, mec, tu sais que les coups de fil que t'as eus, c'était ouam. Je te
faisais un petit canular.
Xavier n'en parle même pas dans son bouquin tellement ça arrive jamais ce genre de
trucs.
Si je te fais une confiance aveugle, la moindre des choses, mon pote, c'est que tu
sois mon labrador. OK?
C'est quoi toutes ces conneries que t'as envoyées aux clients?
- C'est pas moi, c'est Selim qui a demandé. - Je m'en fous du coupable.
Madame Rosier, ça vous ennuie si j'utilise l'argent que vous m'avez donné comme
pourboire?
- Merci.
- Oui. Bravo! Vous êtes plus généreux que vous en avez l'air et vous avez un esprit
d'équipe qui vous honore.
- En revanche, vous avez une attitude dégueulasse qui fait de vous l'employé le
plus à chier de l'histoire de l'hôtellerie. - Et la critique derrière!
Give me five!
- Groomy, s'il pouvait me dépanner de 200 balles, ça m'aiderait bien sur ce coup-
là. - Arrête. (rires) - Qu'il était con ce taxi, putain!
4.
(musique rythmée)
C'est très joli. Y a de la moquette, de la déco. C'est bon? Vous avez vu?
- Ça marche.
- Il va se passer quoi?
- OK.
En fait, je sais que vous essayez de glaner des infos, mais je peux rien dire.
C'est top secret. Donc. . . je ne dirai rien. Je. . . Hein? (indicatif musical) -
Et nous pouvons admirer le résultat du tuto. Nous pouvons admirer la dentelle.
(signal sonore)
- Je me suis assez bastonné pour savoir ce que c'est une marque de poing!
- Bon. Si vous voulez tout savoir, je fais partie d'un fight club.
On se retrouve dans un lieu secret et on se bat à mains nues avec d'autres membres.
Vous êtes prêt à mettre beaucoup d'argent pour rentrer dans le club?
- Tenez.
Ça va?
- Super.
- Hum. . . Tu te caches?
- Non.
- Tu te caches de qui?
- Non.
- Bon. J'ai mon pote d'enfance qui est en bas à la réception en tant que client de
l'hôtel.
- Tu comprends pas, William, si tu restes là, je vais te baiser dessus avec mon
client.
- Voilà.
- Bonne continuation.
OK, ils sont là, ils sont quatre, ils sont motivés.
Alors, en fait, là, vous avez fermé la porte et du coup, par accident bien sûr,
comme la porte s'ouvre pas de l'extérieur, vous m'avez enfermé dehors.
- Je les soulève. Quand on les déplace, ça fait des traces sur les murs, c'est
horrible.
Ça fait de la poussière,
- Je sais pas ce que tu trafiques, mais t'es en train de faire un truc pas joli,
joli. Si je te chope--
- Qu'est-ce qu'il y a?
- Excusez-moi, monsieur?
- Vous pourriez demander au monsieur en rouge, s'il vous plaît, ce qu'il voulait me
dire?
Et là, cet enculé, il prend le Jet Ski, il le met dans la baignoire du dirlo, il
l'allume.
- Ouais. . .
T'es un macaque?
Je. . . je l'amène dans sa chambre et. . . je lui apporte le petit déj' au lit,
quoi.
Ma bite.
- Oh! (rires)
Une plombe pour servir des Long Island. (sifflement) Hé, t'es parti chercher les
Haïtiens à la nage ou quoi?
- Je sais pas. Je sais pas pourquoi. C'est vrai. Mais. . . barman. . . barman,
c'est quoi ça?
- Si.
Attends! Je vais te dire une chose, mon petit pote, c'est. . . c'est. . .
c'est. . . c'est moi qui suis désolé pour. . . ça. (rires)
- Yeah!
Je. . . je nettoie.
- Casse-toi.
Montres, bijoux, bagues, cartes bleues, codes. C'est pour éviter de se blesser.
Deuxième règle du Fight Club: on s'hydrate. Sinon vous allez avoir des courbatures,
c'est moi qui dois vous masser.
On commence l'échauffement?
- Vas-y, je t'attends!
- Oh! (cris)
Ah!
Bienvenue au ConciergeCon!
D'accord. Alors, je sais que vous êtes là, parce que vous étiez obligés, mais ça
veut pas dire qu'on va pas s'amuser, parce que j'ai prévu des activités.
Y a des mises en situation, y a un quiz sur les concierges célèbres, peut-être que
je suis dedans, et y a un karaoké avec des chansons sur le thème de la
conciergerie.
Donc. . . (brouhaha)
- Ouais.
Boum!
Allez, on y va. Non, mais parce que. . .
- C'est inadmissible.
- Vous dites ça, parce que vous n'avez jamais fait de karting.
- Je suis fier de vous. Continuez comme ça, je vous inscris aux Jeux olympiques.
Petit cul de champion. Les gars, dites à Lionel Jospin de venir la semaine
prochaine aussi.
- Du sang. . . du vomi. . . t'as bougé les meubles. Je sais ce que t'as fait!
Je vais trouver ton Fight Club et tu sais quoi, je vais le fermer. (sifflement)
(musique dramatique)
- Eh. . .
Tu fais la gueule?
Ils vont partir de toute façon. Ils vont partir très bientôt.
- Oh! T'inquiète pas. Je voudrais pas te déranger pendant que tu t'amuses. . . avec
tes amis.
- De qui?
- Non.
Je pars là.
Vraiment, alors je sais que je suis marrant, mais c'est pas une blague. Vraiment,
je vais partir.
Si je pars, c'est fini, la fête. Ce serait dommage. (cris) - This is Fight Club!
- Mes güeros, bienvenue au Fight Club! (tous): Ouais! - Comme les anciens peuvent
vous le dire, la première règle du Fight Club, c'est?
- C'est payant?
Poutine, au milieu.
Oh, putain!
Allez! Allez! C'est votre tour, les gars! (cris) Allez, défonce-le!
(encouragements)
Démonte-le!
Frappe!
Des collègues!
- Ah!
C'est pour ça que j'en voulais pas ici, pour pas être tentée. (cris) (cris)
- Stop!
- Si.
Au revoir. Au revoir.
Au revoir. Au revoir.
Oh? Voilà.
- Macaque!
- Mais si, quand tu m'as humilié, tout à l'heure avec les gars à côté.
- Bon, allez, j'ai du boulot.
- Oh, t'inquiète même pas. Moi, j'avais parié sur toi. (rire)
- Oh là là!
- C'est la catastrophe!
- Y a un clochard
- Je le traite, moi,
- On a un problème.
On va se calmer.
On va redescendre tranquille.
Je me dégonfle pas. . .
5.
(musique rythmée)
- Cet. . . Eh bien. . .
Thomas vous a dit que ce sera prêt cet après-midi. (en choeur): Oui. - Eh bien,
voilà.
- C'est ce qu'ils m'ont dit. Y a un mois, ils m'ont appelé, ils m'ont dit: On
voudrait se marier dans un mois.
Je leur dis: Pas de problème, pas de souci. OK.
Ce matin, vous venez me voir, vous me dites: C'est qui ces mariés?
J'ai fait: C'est ceux qui m'ont appelé pour me dire qu'ils se mariaient dans un
mois. Vous m'avez dit:
Arrêtez de dessiner quand je vous parle! OK. J'ai posé mon fusain.
Vous m'avez dit: Vous êtes sûr que c'est dans un mois? J'ai fait: Ouais!
Ah!
Je peux pas m'en occuper parce qu'on a une star à l'hôtel que je dois chouchouter.
Enfin, bref! Je suis débordé!
Enfin, je veux dire par rapport à ce qu'il pourrait faire si on ne l'arrête pas.
Si ça vous coûte énormément. Et puis le mariage, c'est quand même super ringard,
non?
- Hum-hum. Donc non. Et vous, je vous demande pas de vous marier, je vous demande
d'organiser le mariage! Donc vous le faites!
- Ah!
Alors faut que tu restes planqué ici, sinon tu vas te faire virer.
T'es d'accord?
- Eh!
C'est dommage.
Non, moi, franchement, j'aimerais bien un jour porter une belle robe blanche et
partir aux bras d'un homme qui promet de m'aimer comme un fou pour toute la vie.
- Yes!
Un poisson avec une paire de seins et un petit chapeau, ça, c'est bizarre.
- Ah!
- Euh. . . Oui. Oui, oui. Je. . . raccompagnais ce client dans le hall, parce qu'il
était un peu perdu.
- Oui. Puis l'odeur aussi, qui m'a un peu mis sur la piste.
DJ. - Hum-hum.
Il est. . . estonien!
- D'accord. (estonien)
- Un DJ sourd?
- Non. Thomas, faut qu'on organise le plus beau mariage qui soit.
Si Clémence voit que j'organise un truc aussi romantique que le mariage, elle va
croire que je suis un mec hyper sensible.
Du coup, pendant la cérémonie, je lui dis que je la kiffe et elle, avec l'amour
dans l'air, l'ambiance du mariage, elle va me kiffer aussi, c'est sûr.
Thomas, ça va?
Allez, allez! Surtout, on oublie pas, je veux que les chaises soient placées autour
des tables en repère orthonormé. C'est très important! - En quoi?
- Non! Attends, quand même, un mariage sans fleurs, c'est un peu triste. - C'est
comme un bouquet sans fleurs.
- Non, mais quand je dis: On s'en bat les couilles, c'est on s'en bat les couilles,
ces fleurs, il nous les faut absolument!
- Moi! Moi, je peux te le faire! En plus, c'est dingue, j'ai été compositeur floral
rémunéré.
- Moi, les meufs, j'en ai connu des dizaines, ça n'a aucun intérêt.
Il te faut UNE fille et c'est elle! - Si c'était pas la bonne?
- Non, si. En fait, ce qu'il essaye de dire avec ses mots à lui, c'est quand il dit
qu'il ne veut plus se marier, en fait, il veut se marier! - Oui. Lâchez-le.
S'il a plus envie de se marier, c'est qu'il a des doutes, faut pas le forcer, c'est
tout. Vous êtes tarés.
Yannick, le mariage, c'est comme quand tu te baignes dans ta piscine privée, alors
qu'elle est un peu froide.
Mais si tu plonges d'un coup, d'un seul, là, t'es bien. T'as plus envie de sortir.
Rends-toi heureux.
Rendez-vous heureux.
- Oui.
Putain!
- Allez! (soupir)
- À propos de?
- Oui. . . - Quand je l'ai vu, ça m'a fait le même effet qu'avec Claire Keim.
- Tu comprends le message.
Tu l'entends?
T'es lourd.
Dégage.
- Je. . .
- Salut!
Quand tu viens de la street, t'apprends à avoir toutes les cordes dans ton arc.
Si vous êtes toute nue, cachez-vous, sinon, je vais voir vos roploplos.
- Panique pas. Y a toutes ses affaires. Elle doit pas être loin.
On veut juste aider les gens à faire le bon choix! - Arrête deux secondes.
S'ils veulent pas, faut juste pas qu'ils se marient, c'est tout. - Faut que je les
retrouve.
- Je sais pas si tu sais dans quelle affaire t'as mis les pieds, la mère
maquerelle.
Yannick, vous savez que ça porte malheur de voir la robe de chambre de la mariée.
- Si.
Mon amour. . .
- Non, putain! Non! Si vous vous aimez, maintenant. . . faut. . . faut se marier.
J'ai besoin que vous vous mariiez pour que je puisse dire à une meuf que je la
kiffe.
- Dites-lui! (moqueur): Dites-lui!
- OK, je comprends.
- Vous êtes conscients qu'une nuit ici, c'est 10 fois plus cher que ça.
Si nous sommes réunis tous ensemble aujourd'hui, c'est pour célébrer l'amour.
Car l'amour est présent dans le coeur de toutes les femmes, mais aussi dans le
coeur des hommes. - Moi aussi!
Sourd. - Le SDF?
- De quoi? Quel SDF? - Le SDF.
Faut vraiment être demeuré pour pas se rendre compte que le type qui chantait dans
ma chambre était un SDF.
- Si. La dernière fois que je l'ai vu, c'était dans le couloir. Il était à poil par
contre.
- Yannick.
Lucie, lui jurer amour et fidélité, même pas un petit coup en cachette, jusqu'à ce
que la mort vous sépare? (arrêt de la musique) (grincement des chaises)
(toussotement) - Allez. . .
- Lucie.
Voulez-vous prendre comme époux légitime Yannick, et ce, malgré son prénom tout
claqué, jusqu'à ce que la mort vous sépare?
- Ils viennent de dire qu'ils avaient envie de se marier, les bagues, cérémonie, on
y va.
- Me dire quoi?
Quoi?
- Bon. . .
Est-ce que tu ferais de moi le plus heureux des hommes. . . en acceptant de sortir
avec moi? (petit rire gêné)
Pardon.
- Hum. . .
- Donc, par les pouvoirs qui me sont conférés, je vous déclare officiellement mari
et femme.
- Non. Non. . .
Si. Si.
- N'importe quoi.
- Quoi?
- Alors?
On couche ensemble, vous avez votre preuve et je disparais, ou vous vous dégonflez?
- C'est dommage!
Vous étiez vraiment à ça d'avoir votre preuve!
- On fait comme s'il s'était rien passé et vous en parlez à personne. D'accord?
- Ah, ouais.
- Bien. . . OK.
En tout cas, on peut dans un premier temps commencer par être potes et après, on
verra. - Non. (musique rythmée) ♪ Bananana bananana ♪
♪ Banana split ♪
♪ Bananana bananana ♪
♪ Banana split ♪
- Je vous dois une excuse. De toute évidence, votre ami est SDF et DJ.
Le 1, le 2, le 3. Ça marche.
♪ Bananana bananana ♪
♪ Banana split ♪
- Tu vois, c'est peut-être un faux mariage, mais c'est un beau mariage. - Comment
ça, faux mariage?
♪ Banana split ♪
♪ Bananana bananana ♪
- Oh. . . merde. . .
♪ Banana split ♪
♪ Banana split ♪
♪ Bananana bananana ♪
♪ Banana split ♪
- Tu es officiellement chargé de veiller sur lui pendant tout son séjour. - Nickel.
- Ça y est? Vous êtes amoureux? Vous allez faire des bébés? - S'il vous plaît!
6.
(musique rythmée)
- Non. Oui.
Allez, viens.
- Voilà.
- Enfin quelqu'un de normal. Parce que là, depuis tout à l'heure, y a que des gens
bizarres. . .
- Un tyran?
- Non, moi je dirais plutôt un. . .
Qui passe en coup de vent et qui nous fait quand même l'honneur de descendre ici.
- Ouais!
Mais je voudrais, s'il vous plaît, que vous le traitiez avec le plus grand soin.
- Sans blague? - C'est à votre pote dictateur qu'il faut dire ça.
C'est lui qui peut pas s'empêcher de tuer des gens. Et de violer des chevaux.
- Good spirit, Will! Tu es officiellement chargé de veiller sur lui pendant tout
son séjour.
- Eh bien, nickel.
- Ça a rien à voir.
- Ou triton? - Chut.
- Tweet - Ta gueule.
- Comment tu peux bosser pour un mec qui opprime des millions de gens?
On dit dictateur, mais peut-être que c'est juste quelqu'un d'un peu caractériel.
Alors OK, une fois, oui, j'imagine qu'il a dû forcer pour se faire respecter, oui.
Mais quand je l'ai vu, j'ai vu quelqu'un de tranquille, un mec dans le dialogue.
Tu sais, Delphine, y aura toujours des jaloux, y aura toujours des rageux.
- Thomas. Tu sais, quand tu m'as dit que je pouvais venir te voir si j'avais un
problème.
- Oui! - Eh bien, j'ai un problème.
- Trop bien.
Il a besoin d'un petit peu de discrétion, si tu vois ce que je veux dire. Et donc,
je me demande. . .
- Ah. . . - Non, mais je sais pas, je me disais que peut-être y avait une porte de
service. - Oh! Je sais. (musique médiévale)
Vous faites trop de bruit. Si vous êtes au corps à corps, vous faites. . .
Vrou-vroum, vroum!
- Bien sûr que oui. - Vous passez vos RTT sur votre lieu de travail? On a le droit?
Votre chef.
Je souhaitais vous présenter mes excuses au nom de l'hôtel pour l'incident de tout
à l'heure.
Donc plus de problèmes, plus d'incidents, vous pouvez être tranquille. (coups de
sifflet)
Ça n'arrivera plus.
- Approchez pas.
On s'assoit, hein.
Faut pas faire des trucs comme ça. C'est pas bien!
- Mais vous pouvez pas mourir comme ça, là. . . dans l'hôtel.
- Mais je sais pas, vous avez pas fait que des trucs mauvais, dans votre vie!
- Oui, à mourir.
- Non, il parle de quelqu'un d'autre, c'est même pas de vous qu'il parle. - C'est
bien lui. À ne pas confondre avec son père, Mohamar 1er.
Pam! Écoutez, d'habitude, pour retrouver le moral, qu'est-ce que vous faites?
- Super. - Voilà.
- Bon, et attention. . .
- Bien, voilà. - Ça y est, vous êtes amoureux, vous allez faire des bébés?
- Je les ai semés en cuisine. Ton dictateur va pas les revoir avant un moment.
- Non. - Si.
- Prends-le.
- Là! Là!
Là! Là!
Là.
Au revoir, madame.
- Euh. . .
- OK. C'est bon pour ton client.
- Oh, putain. . .
- Vous avez raison. C'est une très bonne idée, cette histoire de Bo. . . (musique
inquiétante)
- Attendez! Faites pas ça! Pensez à tout le mal que ça va faire aux gens.
- Ah oui? - Oui.
Bien, si, si vous mourez, vos gardes du corps, ils vont pas garder un corps mort.
Et quand on grandit avec le mauvais modèle, une fois à l'âge adulte, on fait un peu
n'importe quoi.
- Quoi?
Ce que je veux dire, c'est que les gens se rendent pas compte de la pression que
c'est. - Bien, ouais.
- Eh non.
Non.
- Quoi qu'on fasse, c'est jamais assez bien.
Mais un regard posé, bienveillant, ça, non, ça, on n'a pas, ça, c'est que dalle, on
n'a rien.
- Voilà.
Alors pardon, si mes techniques de torture sont pas assez spectaculaires pour
toi. . .
- Ah, ouais.
- Euh. . . mannequin.
(Il rit. )
- Non, enfin si, oui, mannequin, mais vous pouvez faire autre chose que mannequin.
Mannequin et DJ!
Mannequin, DJ et youtubeur.
- Ça va aller? - Ouais.
- Un nom de youtubeur?
Luc. - Ouais.
- C'est normal aussi! Vous nous laissez ici enfermés, sans rien à manger!
- Manger?
Vous êtes des cosplayeurs, vous êtes pas des. . . des mangeurs!
- Vous savez quoi? Vous êtes en train de vous transformer en tyran, là.
- Oh. . .
Mon maître m'a appris que si quelqu'un piétine mes droits, c'est mon devoir de le
piétiner! (musique menaçante) (imitation de crissement de pneus)
- Facteur? - Ouais. Parce qu'ils peuvent aller où ils veulent, ils ont toutes les
clés.
- C'est pas grave, l'important, c'est que vous soyez sain et sauf!
(Martin hurle. )
Parce que les gorilles, s'ils voient ça, ils vont nous buter! - On a qu'à le mettre
dans la chambre froide de la cuisine.
- Peut-être que les cuisiniers vont trouver un peu bizarre qu'il y ait un mec à
poil dans la chambre froide.
- Oh, Dumbledore?
- Ouais.
- Hum. (protestations)
- Bonjour, bonjour.
Je les enrhume!
- Rends l'argent!
- Ah non, aucun rapport, je suis juste là pour faire passer les clients de
l'escorte.
Discrètement. (en choeur): Ouh!
Liberté! Liber. . .
Également, je demanderai la peine de mort pour les gens qui disent UN Game Boy, LA
wifi et le mot Bluetooth. On n'a pas besoin d'eux!
Merci, Selim. Par contre, vous me nettoyez cette merde. - Peine de mort aussi pour
les gens qui likent leurs commentaires. On n'a pas besoin d'eux.
7.
(Richard Strauss, Ainsi parlait Zarathoustra)
- Vous entendez?
Yes!
Chacun et chacune d'entre vous repartira de cette réunion avec une surprise.
Bye, everybody!
- Ouais, alors le. . . détail, c'est que si à la fin de la journée, le robot a
mieux bossé que nous, il nous remplace, et nous, on est virés.
- Quoi?
- Me remplacer. . . Une machine qui prend les messages téléphoniques, j'y crois pas
trop.
- Vous vous souvenez quand elle vous a dit que vous auriez un jour de congé à Noël?
- Oui, c'est sérieux. - Vous pensez vraiment qu'un robot peut être meilleur qu'un
humain? - Non!
Que moi, non, que vous tous réunis là, oui. C'est sûr, même.
C'est une machine qui est dotée d'un algorithme d'apprentissage automatique.
Donc c'est l'occasion pour vous aussi de montrer que vous apprenez de vos erreurs.
Alors psssst!
- T'inquiète pas. On va pas rester tous les 2 très longtemps. - Qu'est-ce que ça
veut dire? - Je peux vous aider?
Quant à moi, je vous offre ces sels de bain pour vous remercier de votre fidélité.
- Prends la valise.
- C'est pour vous 2, hein! C'est pour vous 2. (musique légère)
- Eh, voilà!
- Ouais, ouais.
- Hum. . .
OK.
Yo. . .
OK, OK. . .
- Oh! (rires)
- Non. On va y aller.
- On y va!
Du coup, ça le démangeait.
- Oh!
Dis, Robotel, ça fait combien 2 147 multiplié par 3 214? - 4 007 858, mais ce n'est
vraiment pas la peine de dire:
Dis, Robotel.
- D'accord. Vous avez rien compris à ce que j'ai dit! Vous êtes censée bosser!
- Et vous, vous êtes peut-être très fort pour ranger les chambres ou aller sur
Google, mais y a un truc que vous aurez jamais, c'est la sensibilité d'un être
humain.
- Non, rien.
Robotel nous a appris qu'il fallait briser notre. . . Comment vous dites, déjà? -
Briser votre prison d'insécurité. . . (en choeur): Pour voyager sereinement sur le
chemin de l'autre.
- Oui, oui, oui. Mais je pense quand même que les sels de bain de tout à l'heure
ont quand même peut-être joué un rôle dans tout ça.
Oh! - Voilà.
- Un réseau?
- Thomas?
À part les machines qui nous poussent à notre perte, tout va bien. - Parce que vous
aussi?
- Si on les laisse faire, elles vont nous avoir, ça veut pas imprimer! - Ouais. . .
Les feuilles. . .
- Les feuilles?
- Eh ouais!
- Ouais. . .
- Ouais. En tout cas, depuis qu'il est là, plus personne ne bosse.
- C'est dommage.
Parce que d'habitude, comme tout le monde vous déteste, bien, ça bosse, quoi.
- Merci. - De rien.
- Merci!
- De rien! - Salut à tous, on est de retour pour un nouveau tuto Et là, je vais
vous apprendre à faire du rap, du vrai. Pour du rap, il faut un putain de style,
des lyrics, du flow et des punchlines.
- Vas-y, barre-toi!
Et comme je sais que tu viens de banlieue, peut-être que tu pourrais me donner des
cours de rap.
- OK. . .
Euh. . . OK.
- Stop!
Je voulais vous présenter mes excuses pour tout à l'heure, je trouve que vous
faites un super boulot. - Merci. - En plus de ça, les employés ont l'air de bien
vous aimer. - Effectivement. L'analyse de leurs fréquences vocales suggère un fort
taux de satisfaction.
- D'accord.
Après, les 2 sont pas très compatibles, mais c'est pas. . . - Pourriez-vous
développer?
Après, vous êtes peut-être pas programmé pour améliorer la productivité de l'hôtel,
je sais pas. - C'est justement mon objectif principal.
- Bien. . . regardez.
Vous avez pas mieux à faire que me regarder avec vos yeux de truie, là? - Hum-hum.
- Voilà. - Intéressant.
- Euh. . . Thomas. . .
Je pensais pas ce que j'ai dit, vous avez des yeux. . . très corrects.
T'es un fils de riches, t'as jamais souffert, tu pourras pas faire du hip-hop.
Stop.
- Attends, mais la gouvernante qui range la théière à côté des assiettes, ça fait
un bruit qui fait--
- Non! Non!
- Justement, mec.
Allez! - Mais. . .
Bon, Groomy. . .
T'es prêt.
♪ Bonjour, bonjour ♪
- Oh là là!
- Je discutais tout à l'heure avec Robotel et il m'a très mal parlé. Des choses
très blessantes.
Il vit très mal d'être le seul robot. Pour lui, signer une feuille, c'est une
manière de se réapproprier son identité, de trouver sa place parmi les humains.
- Bien sûr. Puis accessoirement, on croit que c'est lui qui fait tout le boulot.
- Ça n'a rien à voir! Je vous parle pas boulot, je vous parle sentiments!
- Mais c'est un robot, il a pas de sentiments!
- OK! Tout ça, parce que je suis derrière la réception, c'est moi la réception?
Chambre 124.
- C'est quoi, cette histoire avec la feuille de travail? - Ah, ça? Mon algorithme
m'a permis d'optimiser votre méthode de manipulation. Il s'avère que les humains
ont un esprit si faible et primitif qu'on peut aisément les faire culpabiliser pour
en obtenir ce qu'on veut. - En gros, tout le monde bosse à votre place, et à la fin
de la journée, on se fait virer. - Exactement! En fin de compte, les humains sont
plus faciles à contrôler que les robots. (musique inquiétante) (musique légère)
- Hum. . . - Ça va?
- Ah, Francky! Tu savais qu'il comprenait que quand on lui parlait en rappant?
- C'est pas grave. Tu te comportes comme un adulte pour une fois et tu balances
tout à Martin.
D'accord.
Toujours pas. Cool. - Et les couteaux, ça se place la lame vers l'assiette. (rires)
- Ça va? Vous voulez pas faire plus de bruit, encore? - Ça va? Vous voulez pas
faire plus de bruit encore? (rires)
Vous voulez pas aller bosser au lieu de faire des imitations! - Vous avez raison.
D'ailleurs, le mot robot vient du vieux slave robota, qui signifie travailler. Je
ne suis bon qu'à ça. Travailler. (air triste au violon) Ah. . . Ah. . . Ah. . . Ah.
. .
- Pff! Vous vous vengez sur lui, parce que vous avez honte d'avoir pété.
- Le pauvre!
Yo!
- Ouais, voilà, parce que. . . je suis pas tout seul, je suis avec mon homie,
Robotel.
Et. . . Et voilà, je fais. . . - Du play-back?
- Parce que si tu le fais pas, je vais avertir la direction que t'arrêtes pas de
harceler les clients.
- OK, d'accord. Mais on. . . on fait ça discret, quoi, ça reste entre nous.
Va y avoir du sang!
À ma gauche. . .
Akim, le fils du forgeron!
- Ouais. . .
♪ STP ♪
Et vous, là. . .
- OK.
♪ T'as l'air remonté, c'est vrai Que ça doit être très énervant ♪
♪ Et de sa supériorité ♪
Roulements de tambour!
- Merci.
- Ouais, je crois.
- Moi aussi, je m'excuse, monsieur le concierge, mais du coup, on fait quoi avec le
robot humanophobe?
- Rien. La directrice m'a appelé, il est pas rentable. Donc on s'en débarrasse.
- OK, OK. . .
♪ Et t'as cru que t'étais bon mais t'es pas vraiment bon ♪
Et ces hôtelliades seront nos hôtelliades! (musique épique) - On est les meilleurs,
on est là pour gagner.
8.
(musique rythmée)
- Le 8. - Le 8 quoi?
- Le 8 mars.
- Et on monte! Et on monte!
Et. . .
Stop! Récupération.
Bien, j'aimerais profiter de cette pause pour vous dire quelques mots.
- Ça, c'est sûr! - Oui. Et c'est sûr que vous la fermez parce que là, c'est un
monologue que je fais. Voilà.
Et elle va devoir devenir notre réalité, car demain ont lieu les Hôtelliades.
Martin?
- Les Hôtelliades.
C'est marqué dans le manuel, vous l'avez pas lu?
- Désolé de pas être abonné à Sports dont on se bat les couilles TV.
- Bonjour et bienvenue si vous nous rejoignez dans Sports dont on se bat les
couilles TV.
L'événement à suivre sur ces 2 prochains jours, c'est bien évidemment les
Hôtelliades, qui auront lieu cette année au Grand Hôtel.
On est surtout ravis d'accueillir les Hôtelliades au Grand Hôtel cette année.
Merci.
- Mais comme chaque année, la concurrence sera rude, n'est-ce pas, Claude?
- Effectivement, Claude, car il faudra compter cette année sur la participation de
la redoutable équipe des hôtels Kondor.
- Mais il faudra aussi compter sur leurs grands rivaux l'équipe des Supremio, qui
annonce déjà la couleur.
William Mazières!
- Pour toutes ces équipes, l'enjeu est de taille cette année, n'est-ce pas, Claude?
- Non!
Puisque cette année, en cas de défaite, les équipes verront leur hôtel perdre une
étoile, ce qui aura des conséquences désastreuses, puisque licenciements à la clé,
ainsi que baisse d'affluence dans leur hôtel.
Aïe!
- Bon!
William, non!
- Voilà pourquoi.
Bien, non. . .
- Trop bien!
S'il y en a bien une qui gère les relations clients, c'est elle.
Bon, Selim? - Ouais? (fracas) Relations clients, le respect, vous vous sentez
d'attaque?
- Non. C'est. . .
- Tiens. . .
Martin Gambier.
- Lionel Jaubert.
- Oui, bof. . .
- Ah oui?
Pas mal.
- Ah oui?
Et. . . où ça?
- Déclarer forfait?
- Attention, Martin.
Noël au balcon. . .
En fait, on est venus en covoiturage et on s'est arrêtés sur une aire d'autoroute y
a quoi? 2 heures, même pas.
Bonjour.
- Allez-y. - Voilà.
Ah là là, voilà. . .
Dès qu'un mec me plaît, j'ai les mains moites.
Et vous devez absolument et à tout prix respecter vos adversaires et les règles de
l'hôtellerie.
Top!
- Voilà, en fait, je viens vous voir, car j'ai un enfant en bas âge qui n'arrive
pas à dormir.
Euh. . .
- C'est quand même pas le zouzou de la 207 avec sa musique encore? - Si!
- Elle a quel âge, la ch'tiote?
- Vous savez, moi, ma grande, j'ai mis bien 2 ans, 2 ans et demi à la faire dormir
dans son lit, donc. . .
Bon, c'est vue sur les containers, mais comme je dis toujours : Quand on dort, on
n'a pas besoin de la vue.
Voilà.
Yes!
Yes!
- Ah. . .
Grand Hôtel.
Top!
- Bonjour, monsieur.
- Bonjour, que puis-je faire pour vous, cher monsieur? (sifflet) - Non mais,
erreur!
- De quoi?
(Il ricane. ) - Pour ma défense, vous auriez dû mettre des perruques plus longues,
parce qu'une meuf avec des cheveux courts, c'est. . .
- Monsieur, vous vous calmez. Vous vous calmez, s'il vous plaît!
Vous parlez pas comme ça à ma mère. Y a des règles!
- Eh bien, le moins qu'on puisse dire, c'est que ça commence mal pour le Grand
Hôtel.
- Vous voyez bien que c'est pas de leur faute, il a confondu les cheveux courts et
les cheveux longs! C'est une erreur!
- Le règlement, on s'en fout! OK? Là, ils ont déjà perdu un point.
On y retourne?
- On y retourne.
- Ça va mieux, là.
Merci.
C'est des racistes, ces arbitres. Ça se voit, ils sont dans le délit de faciès avec
leurs vieilles têtes de cul!
Ou alors une flèche. . . qui te transperce de là, jusque derrière, et là, tu fais
un AVC. - On a l'idée. Allez, Grand. . . (en choeur): Hôtel! - Grand. . . (en
choeur): Hôtel!
- Ah!
Oh. . .
- Quelle odeur?
- L'odeur de la défaite.
- Ah!
- Allez, stop! Stop, stop. Stop! (coup de sifflet)
- Hum.
- Mes hommages.
Allez. (arbitre): Mademoiselle, je vous rappelle que vous devez nettoyer cette
tache beurre plus confiture saupoudrée d'une fine couche de pellicules sur une
surface de 400 centimètres carrés.
Votre adversaire de l'équipe Kondor a nettoyé cette tache et rendu une taie
d'oreiller impeccable en 5 minutes 43.
- Prête.
- Ouais!
- De. . .
- Et pourquoi?
- Des traînées.
- Il est donc très facile d'en conclure que c'est très tendu pour leurs petits
culs.
Ils ont plus aucune chance. (l'inconnu): Mon plan se déroule à merveille.
- Grand. . .
Vous l'avez dit au moins 15 fois aujourd'hui, alors faites pas genre.
- À vos marques!
Prêts? (cris)
Partez! (sifflet)
9.
(musique sombre)
- Pomme. . . Flamme. . .
- Quiz de culture hôtelière. Normalement, on envoie tout le temps Martin, c'est lui
qui est le meilleur. Il connaît tout sur tout.
- Plâtre, plâtre. . .
- Cher arbitre. . . de mon coeur, que vaut mon élimination face à une si grande
passion?
Oh, oh, c'est bien, ça!
Ça va, Martin?
- Est-ce que. . . est-ce que Theophilus Van Kannel est l'inventeur de la porte à
tambour?
Oui.
Allez!
- Ah!
- Cervicales droites.
- Impeccable.
- Vous êtes en train de tomber, là.
- Non!
Tu vas enfin pouvoir ressentir au plus profond de ton être le goût amer de la
défaite.
Et tu t'endors.
- J'écoute. (rot)
- Martin?
- Curieux.
- Oui.
- Bonne réponse!
- Bonne réponse!
- Ouh! - Yes!
- Ouh! (musique romantique)
- Enzo? - Oui?
- Fou de vous. . .
Ce qui veut dire que tout le monde peut encore remporter cette épreuve.
Rien n'est écrit. Le destin est entre vos mains.
- César Ritz.
- Bonne réponse!
- Moi, je m'y attendais un petit peu à vrai dire! - Oui, enfin bon.
Le capitaine du Grand Hôtel, Martin Gambier, relance totalement son équipe dans la
compétition, malgré un coup bas lamentable de l'équipe adverse.
Vous pouvez nous en dire un peu plus, Claude? - On l'a appris à l'instant.
L'équipe Kondor aurait empoisonné le capitaine Martin Gambier à l'aide d'un poison
retrouvé sur leur stand.
- Ah là là là! Méthode qui n'est pas sans rappeler ce qui arriva en 2005 dans le
film Batman Begins.
Voilà, tout. . . Tout va bien, parce que c'est aussi ça, être arbitre, c'est gérer
des conflits, quoi.
- Cette élimination n'a pas manqué de faire réagir les adversaires de l'équipe
Kondor.
- Quelle indignité!
Je trouve ça lamentable que des gens usent de telles méthodes pour arriver à leurs
fins.
Et puis, je suis quand même surpris parce que le poison était censé le rendre K. O.
!
Faudrait être le. . . le dernier des cons pour prendre le risque d'empoisonner
quelqu'un. . . pas mettre assez de poison et. . . qu'il gagne quand même son
épreuve.
Enfin, je crois.
On va procéder en 4-4-2.
OK, on est 4!
- Moi.
On attend qu'il y ait une balle de golf qui tombe dans le trou. OK.
- Ouais. À la fin, dans Space Jam, les Tunes, ils gagnent. Donc, à mon avis, si
nous--
- OK, Delphine? - À quoi bon se battre, de toute façon, puisque le destin est cruel
avec ceux qui s'aiment.
Si je pouvais être un petit peu moins secrète, j'aimerais mieux. - Bon, Thomas. . .
(musique dramatique)
- Oui, si tu veux.
- Thomas.
- Thomas?
- Thomas!
Chaque candidat dispose d'un registre contenant toutes les spécificités de chaque
chambre, disponibilités, type de lits, orientation, nombre de places, etc.
Le but est de trouver le plus rapidement possible la chambre qui correspond aux
désirs de vos clients.
- Chambre 307.
- Euh. . . Bien. . . Oui, c'est ça. C'est correct. 2 adultes, accès handicapé, rez-
de-chaussée? - 208. - Correct.
Un adulte, minibar, sauna privatif? - 407. - Correct. 2 adultes, lits séparés, vue
sur rue? - 107. - Correct.
- Correct. - Top!
- Ouais!
Le règlement des Hôtelliades stipule que chaque concurrent doit porter une tenue
complète et officielle, y compris le badge réglementaire!
- Eh, putain. . .
- J'ai toujours su que je partirais. . . mais pas comme ça. - Dis pas de bêtises.
- D'accord. . .
Thomas.
- L'autre.
L'équipe Kondor étant éliminée, 3 équipes vont s'affronter dans une dernière
épreuve.
♪ Yes ♪
♪ Come on ♪
Il n'a plus le coeur au travail! Vous êtes en train de vous mettre entre lui et son
rêve.
- Après-demain?
- Ah!
- Après on n'a rien à faire de l'année, alors vous aurez le temps de. . . de
forniquer.
C'est le temps que vous avez pour aller récupérer la valise et la rapporter à
l'accueil.
Oh!
- Bien non!
- Excusez-moi. - Quoi?
- Bon, si votre coéquipier peut pas se déplacer, vous pouvez pas participer.
Bon, s'il reste qu'une équipe, l'équipe Supremio remporte l'épreuve.
- Oh!
- Et les Hôtelliades!
(William): Attendez!
- À vos marques. . .
- Grand. . . - Prêts?
- Partez! (cris)
Nous pouvons le constater sur notre palette, n'est-ce pas, Claude? - Oui, en effet,
Claude.
Alors que les autres ont pris l'escalier principal, 2 concurrents ont rejoint le
couloir du rez-de-chaussée, pour ensuite prendre le monte-charge qui les amène,
directement cette fois, au bout du couloir du premier étage.
Münchausen, qui doit son nom au groom Ralph Münchausen, qui avait ainsi gagné la
finale de 1992.
Il faut toujours prendre son temps quand on est face à son destin.
Tu sais, la chambre d'hôpital où tu m'as envoyé quand tu m'as brisé les os, tu te
rappelles, William?
J'ai une côte qui m'a perforé un poumon.
Je sais pas, pour. . . pour me présenter des excuses, par exemple, hein?
Mes collègues, enfin. . . tes collègues, ils sont pas venus me voir non plus!
De toute façon, y a que toi qui comptes! Y a pas de place pour l'empathie dans un
esprit aussi étriqué que le tien! Allez, mon pote! Vas-y! Fonce!
Allez!
- Te rouler dessus? Ouais, c'est vrai, ça aurait pas été très réglementaire.
- Non! Non! C'est pas moi, c'est lui qui me l'a mis!
- Martin! On a gagné!
- Putain!
- Déception, en revanche, pour l'équipe de Sports dont on se bat les couilles TV,
puisque, par faute d'audience, on m'annonce la fermeture immédiate de la chaîne.
- Ah bon? - Oui.
- Stéphane!
- Bien du coup. . .
- Ah ouais!
Je t'aime!
- Merci.
- C'est vrai, mais si vous aviez rien fait, vous auriez dit: J'ai rien fait.
- Attends! Excuse-moi.
- Non, c'est trop tard. Si tu voulais t'excuser, c'est avant qu'il fallait le
faire.
Salut!
Thomas! Thomas!
Tiens.
- Merci. - Allez!
- Bonjour.
- Comment ça?
- Je ferme l'hôtel.
Laissez-moi, je suis chez moi ici. - Oh, putain, c'est pas vrai.
10.
Bon, les guys !
Putain !
- Bon, après, c'est une noble cause. - Rien à foutre des gamins, moi.
- Je sais ! - Oh là là.
William ?
Oui ?
Voilà.
Tu veux savoir le point commun entre Bill Gates, Warren Buffett et Bernard
Arnault ?
Tu fermes la porte !
- N'importe. . . - Alors ?
Et voilà.
C'est injuste !
Ça te dérange pas, toi ? Je veux dire, pardon, mais t'es orphelin, non ?
N'importe quoi, moi, j'ai juste perdu mes deux parents. 86 T'inquiète, ça met du
temps, mais ça va arriver.
Faut faire quelque chose, vous êtes tous là, mous, inertes.
C'est un orphelinat !
Toujours.
C'est qu'à la base, je devais travailler jusqu'à ce que le groom ne soit plus
blessé.
Je me disais aussi, penser à quelqu'un d'autre que toi, ça pouvait pas durer plus
de cinq minutes.
Non, mais le deal, c'était que je le remplace et là, non seulement il est plus
blessé, mais en plus, il travaille plus pour toi.
C'était que tu te prennes . . . en main une bonne fois pour toutes. - Pour une fois
que je me tue à la tâche.
Oui, mais comme par hasard, le seul hôtel de toute la chaîne que tu décides de
transformer en orphelinat, c'est celui où je bosse.
Mon pauvre garçon, arrête de croire que le monde tourne autour de ton nombril.
On devient pas un groupe hôtelier puissant sans flirter avec la ligne jaune.
Alors, tu sais quoi, pourquoi t'irais pas retrouver ta petite vie superficielle,
plutôt que me donner des leçons de morale ?
Et il va la ramasser.
Allez, barre-toi !
Rémunéré, hein !
Non, non, allez, signez, c'est pas les orphelins qui vont vous servir le petit
déj !
Madame, vous savez que toute l'équipe se donne un mal de chien pour que vous
passiez un séjour inoubliable ?
Elle se donne beaucoup de mal.
J'ai grandi dans une grande maison avec plein d'autres enfants sans parents, élevés
par une équipe d'adultes.
Vas-y, bouge-toi !
T'es tellement égoïste, je comprends même pas comment j'arrive à être encore
surprise !
T'abandonnes ta famille.
Du coup, c'est pas très cool d'empêcher les orphelins d'avoir un toit, déjà qu'ils
ont pas de parents.
Ce serait trop long à t'expliquer, l'important, c'est que Will est un vrai égoïste.
Personne n'en a rien à foutre de toi, ils flippent pour leur taf, c'est tout !
Mais moi, je suis le fils du patron, donc, forcément, si je me casse, je suis qu'un
connard de gosse de riche.
Je pensais que l'ambiance ne pouvait pas être pire, mais j'avais tort, en fait.
Reprendre votre vie d'avant, en faisant comme si rien ne s'était passé pour vous,
dans cet hôtel ?
Hubert, je suis fils de milliardaire, que faire d'autre que d'en profiter ?
Vous savez, Monsieur, on rencontre souvent sa destinée par les chemins qu'on prend
pour l'éviter.
Le un.
Ouais.
Moi, je cherche de la reconnaissance pour m'être cassé le cul pendant quatorze ans
pour cet hôtel.
Au Grand Hôtel
Un endroit grandiose
Non, c'est plutôt des traders, des chefs d'entreprise, des gens très riches, allô ?
Allô ?
Six.
Donc en fait, ici, tout le monde s'en fout de cet hôtel, quoi.
Bien sûr, nous sommes sur un cas typique d'abus de pouvoir. 238 Si on ne fait rien,
ce seront des dizaines d'emplois qui seront supprimés.
Salaud.
Je pensais devoir abandonner ces enfants dans les rues et M. Mazières a été, en
quelque sorte, le Messie que nous attendions.
Pardon !
Alors, certes, mais ce sont tous nos emplois qui sont menacés.
Je. . . je dors, là !
Grand Hôtel !
S'il vous plaît, je souhaiterais que nous ayons tous une pensée pour tous les
orphelins qui n'ont pas la chance d'avoir un papa et une maman.
Nul !
Voilà, on sort pas d'ici tant que vous êtes pas calme.
Je suis calme !
Ça doit être dur, je veux dire. C'est votre vie, cet hôtel.
Passionné par un truc dont tout le monde se branle, donc je suis un peu seul, quoi.
Bah, dis donc, vous êtes pas seul, je suis là, moi.
Oui, vous avez vu un cas désespéré, vous vous êtes jetée dessus, comme
d'habitude. . .
Je suis toujours dans les problèmes des autres, même avec mes clients.
Je connais.
Non, c'est vrai. J'ai pas d'amis, j'ai que des collègues . . . et ils peuvent pas
me blairer. . . - Mais si. . .
Et ça, c'est parce que vous hésitez pas à gueuler sur les employés.
Vous avez le beau rôle ! Tout le monde vous aime bien, vous êtes douce, vous êtes
gentille, jolie. . .
C'est vrai ?
Bah oui !
Bon, ça va mieux ?
Je sais.
Et dès le mois prochain, c'est plus de 200 enfants qui pourront être hébergés,
nourris et qui retrouveront le sourire, avant qu'un jour, je l'espère, ils puissent
retrouver une famille !
Bravo !
Attendez !
Vas-y, allez !
Toi, ferme ta gueule, fais ce que je te dis ou sur la tête de mes deux gosses, je
te transforme en Minitel !
Il faut un hôtel
Un groom ou un réceptionniste
Nique l'orphelinat
Nique l'orphelinat.
Nique l'orphelinat
Nique l'orphelinat.
On s'en branle de leur vie
Nique l'orphelinat
Nique l'orphelinat.
Nique l'orphelinat
Nique l'orphelinat.
Nique l'orphelinat
Nique l'orphelinat.
Pour tous les petits bâtards et les bâtards qu'ont pas de daronne, cheh !
Salaud !
Enfoiré !
Ouais.
Ah oui, le dictateur.
Hein ? Non, mais vas-y, parce que là, tu risques de battre le record mondial.
Alors je t'écoute.
On va être riches pendant au moins cinq générations, alors, autant faire dans les
règles, non ?
Pourquoi, pourquoi ? Parce que l'argent appelle l'argent et que des actionnaires
réclament leur dividende à la fin de l'année et que si tu suis les règles, tu t'en
fais sucrer la moitié par le fisc.
C'est qu'on peut mettre une personne de 1,70 m dans une valise.
M. Mazières, M. Mazières !
Merci, William.
Ça n'a pas marché des masses, mais ça m'a fait plaisir de te voir te bouger pour
nous tous.
Moi, j'ai juste fait ça pour protéger mon business, mon territoire.
Vous allez pas m'embrouiller, genre "âmes sensibles s'abstenir", tout ça.
J'y vais, gros bisous. Pas gros bisous, qu'est-ce qui m'arrive ?
En tout cas, avec toute cette histoire, j'ai fini par trouver une vraie famille.
Espèce de. . .
Si mais maintenant, ton père va être derrière les barreaux, mon avenir est un peu
incertain.
William Mazières, qu'allez-vous faire de l'hôtel, maintenant que votre père n'est
plus à la tête du premier groupe hôtelier d'Europe ?
Si t'y arrives pas, plus d'héritage; je n'ai plus de fils. - C'est pas un peu
ridicule?
Je t'aime.
- Clémence, tu ferais de moi le plus heureux des hommes en acceptant de sortir avec
moi. - Non.
- Vous êtes douce, gentille, jolie.
- William Mazières!
Notre équipe est là pour vous. Nos mots d'ordre: dévouement, raffinement et--
Mojito! ! !
Wouhou!
Merci.
Ça va, Thomas?
Ah, pépère!
Je plaisante. Pas.
Allez, ciao!
Je comprends pas.
- C'est l'amour!
On est quasiment tout le temps ensemble, et quand on est pas ensemble, on se manque
trop!
Hein? C'est super, mais c'est peut-être pas très sain. Oh, là, là.
J'ai écouté un podcast. En fait, on croit que c'est de l'amour, mais c'est la
manifestation d'un trouble de la personnalité dépendante. Qu'est-ce qui m'arrive?
Peut-être que vous êtes un peu emportés par la passion, mais profite!
Au positif!
- Grand. . . (en choeur): Hôtel! (en choeur): Grand Hôtel! - J'y vais!
- OK, Hubert.
Quelles sont les nouvelles? - On n'a plus d'argent, votre père vous a légué un
groupe ruiné. - C'est la fin de l'Empire Mazières.
- Wow, c'est un peu violent là. - Oui, mais c'est synthétique. - Mais on peut rien
faire? - Si, vendre le Grand Hôtel.
- Vendre le. . . Mais on en a pas d'autres, des hôtels? - Non, ils sont tous
vendus. - J'ai jamais validé ça!
- Vous êtes sûr que vous voulez pas les lire? - Allez, William, viens avec nous! -
Wouhou! - Plouf! - Ce qu'on vous propose, c'est de vendre le Grand Hôtel.
Si on vend le Grand Hôtel. . . qu'est-ce qu'on fait pour les employés? - On leur
trouve un emploi à salaire égal ou supérieur à celui qu'ils touchent à proximité de
leur domicile. - Ah bon? - Bien non, ça dégage. On n'est pas l'Armée du Salut. Y a
pas d'autres solutions. (cris et rires à l'extérieur)
- Si.
- La responsabilité. - Très bien, c'est vous le boss - Par contre, votre poste fait
doublon avec celui de l'actuelle directrice, donc on la vire.
- Attendez. - Hé! Hé, les guys! Et mon petit Willy boy! Mon petit Willy boy, le big
boss! Wouhouhou! Ha! Ha! Ha!
Ça va pas être facile de dire à tout le monde que Sylvie s'en va et que le Grand
Hôtel n'a plus d'argent. - Ah oui, oui, je vois. . . Encore une dernière question.
- Oui? - Vous êtes débile? - Quoi? - Est-ce que vous êtes débile? On ne dévoile
jamais le fonctionnement interne de l'entreprise aux employés. - C'est la base. -
Votre père a fait ça. Est-ce que ça lui a réussi? - Concernant Sylvie, vous dites
que suite à un remaniement, elle a dû quitter son poste, et concernant la santé du
groupe, vous la fermez.
- D'accord.
- Une grosse crise d'angoisse. - Votre température corporelle est-elle élevée? (en
choeur): Ouais!
Du bon sens.
- Quel problème?
- Merci à tous!
Salut. - Salut.
Moi, j'ai tout mon temps. - Pas plus de 15 minutes, les visites.
- Dis donc, Ludovic, la console que je t'ai offerte, je peux te la reprendre. Avec
les deux manettes.
Allez, viens.
T'es peut-être le patron dans ta tête, mais dans la mienne, t'es toujours mon
abruti de fils.
Tu vas trouver de l'eau en bouteille sur Mars aussi. T'es ridicule mon pauvre
garçon.
- Pourquoi j'y arriverais pas? - Parce que t'as aucune idée des responsabilités et
des dangers que ça implique! - Genre, finir en taule par exemple?
L'hôtel a le couteau sous la gorge, tu rigoleras moins quand ça sera ton tour.
- N'importe quoi.
- Ludo.
Alors tu nettoies.
Tu te magnes le cul.
- Bonjour.
- C'est moins horrible que l'idée qu'il soit directeur. - Merci, Martin.
- Désolé, Groomy, je suis en retard. Ça va, Martin?
- Excusez-moi. . . boss.
Puisqu'on parle de recrutement, vous n'êtes pas sans savoir, puisque vous êtes le
boss, qu'on a pas de groom non plus. Va falloir en trouver un dans la journée.
Et comme je suis le boss, vous allez vous en occuper. - Très bon choix.
- Yes.
Il s'agit d'un trampolino. - D'accord. Par contre, la commande est au nom d'un
certain Thomas Razmoket. Si c'est pas vous qui avez passé la commande, je peux rien
faire.
Oui, bonjour, c'est Thomas Razmoket, j'appelle pour annuler ma commande. - Très
bien, c'est noté. - Merci, au revoir! - Bonne journée, au revoir.
- Oui.
- Désolé.
Pour aller au Grand Hôtel, il faut prendre tout droit et après. . . continuer tout
droit encore. Longtemps. (cloches et cris de mouettes au loin)
Ça, ça n'a rien à voir. C'est parce que. . . c'est un grand hôtel, c'est pas le
Grand Hôtel.
C'est un hôtel spacieux dans lequel on peut évoluer, mais rien à voir. Je sais que
ça prête à confusion. Désolé.
- Ah.
- Groom. . .
- Groom.
- Bali! J'y étais l'été dernier. J'ai fait du quad, c'est énorme.
- En revanche, côté salaire, c'est pas très bien payé. Martin vous a dit?
- Si, Martin m'a prévenu. - Je peux comprendre que vous soyez rebuté par ce
salaire.
Il est très carré, très droit. Il m'a mis à l'aise tout de suite.
- Vous auriez dû le faire alors. - Très drôle. Dites-moi, Martin, c'est quoi cette
poupée bizarre que vous avez commandée?
J'avais pensé le mettre dans l'entrée, à côté de la réception. - Quel rapport avec
l'hôtel?
- Qui ça?
L'auteur. À la recherche. . .
- Peu importe, on annule les commandes, Martin. On arrête avec les robots.
- Chut.
On annule.
Il va vous débriefer le pitch. Allez. . . le staff! (voix aigüe): Oui, allo? Oui,
c'est moi Delphine.
Thomas, vous êtes là pour accueillir les clients, pas pour discuter, c'est pas un
salon de thé.
- Non.
Non?
Bah! Hé.
- Après.
- Allez, allez!
C'est ma première journée en tant que directeur, et je peux vous dire que ça a pas
été facile.
Hein? Mon équipe qui ne serait pas complète sans un groom. . . dévoué, volontaire,
serviable, amical. C'est pour ça que je suis très heureux de vous présenter. . . le
nouveau groom du Grand Hôtel, qui n'est autre que. . . moi. - Quoi?
- Quoi? - Quoi? !
- Je sais pas si je dois m'opposer au patron qui fait preuve d'autorité. - C'est
n'importe quoi.
- Est-ce que c'est une sorte de blague? Je comprends pas. - Donc il est viré, c'est
ça? (brouhaha)
- Ça va le faire.
- Votre patron a dit que vous étiez une vilaine petite merde.
- Je sais pas quoi lui dire. On n'est pas sur la même longueur d'onde.
2.
- Nouvelle question.
Personne?
- Allez.
Toujours dans le film Double impact, quel acteur interprète... le rôle d'Alex?
Ah! Oui?
- Moi, j'ai une autre question, pourquoi ça fait 1 h 20 qu'on se tape un quiz sur
votre film de débile?
- Non. Pas pour vous, non, vous êtes là le temps qu'on trouve quelqu'un pour
remplacer Selim.
- Quel rapport? Parce que je veux qu'avec cet hôtel, Martin, on ait... un double
impact.
- Très bien, donc vous allez pouvoir certainement éclairer ma lanterne concernant
votre gestion de cette double casquette groom/directeur.
On la découpe, et on te la greffe.
OK, je le fais.
Bon, pour finir, en hommage à Jean-Claude Van Damme, je veux que vous soyez au Full
Contact de la clientèle.
Je veux que vous soyez mes Universal Soldiers, car dans le Grand Tournoi de
l'hôtellerie, tous les coups sont permis. Les risques sont maximums, alors je vais
pas vous... je vais pas vous kick.
Voilà.
- Bien, c'est mignon. Ah, c'est sûr, hein, toi, le fan de Van Damme, tout ce qui
est mignon...
- Oui, bien...
- Bien sûr que si, que je gère. - 5000 balles l'appareil photo.
Je mets un sticker fragile pour pas qu'un groom la pète! Il est où ce con?
Bref, elle vient vers moi et comme ça, pour rien, juste pour la dégoûter, je lui ai
fait pipi dessus.
- C'est moi.
- Vous allez bientôt écrire la suite de L'amour rend aveugle, deviens ma canne
blanche?
- Oh, sale comme l'âme de Svetlana qui trompe son mari avec son amour de lycée?
(rire)
Je vous laisse vous reposer.
Fort hâte.
- Ouais.
- Ça va? - Ouais.
- Euh, non, mais entre deux clients, je suis allée dormir en centre-ville.
- Non.
C'est moins bien que cinq étoiles, mais c'est mieux que zéro. Donc, c'est pas mal.
- T'es sûr?
Jéricho, voilà.
- Non.
- Oui. - Ah!
- Exact, et alors, là, j'allais justement lui montrer un truc de... de VIP, voilà,
donc, ça vous concerne pas,
Je sais pas si je l'ai dit, mais il aime pas être dérangé, hein.
- Là, c'est important quand même, hein.
- Euh, non. Non, finalement, non parce que, en fait, il préfère voir les clients en
tête-à-tête pour ce genre de choses. Au revoir! (soupir) (soupir) - C'est occupé!
- Désolé. (soupir)
- Entrez!
J'ai subi une opération de reconstruction faciale suite à une vilaine chute dans
les escaliers.
- Je comprends.
- Si son mieux c'est ça, il est vraiment nul, incompétent, enfin, porter des
valises, c'est pas dur.
- C'est méchant.
- Bien, merci. - Vous me remboursez mon appareil, 6000 balles, et on passe à autre
chose. - 6000 euros?
Voulez-vous bien trouver un appareil photo d'une valeur de 6000 euros pour notre
ami, Jéricho?
Merci.
- Non.
Oui! Je me suis dit que... on pourrait partir en weekend tous les deux!
- Cléclé?
- OK, c'est cool. Donc, je suis allée sur internet, et je nous ai réservé un petit
appart.
- Non, un appart.
On peut faire nos petites courses, se faire à manger dans la petite kitchenette...
- Bien, justement.
Alors, euh... appart de 48 mètres carrés dans la zone industrielle d'Orléans, mais
à seulement... 22 minutes à pied du centre-ville!
Et, bon, faut qu'on apporte nos housses de draps parce que les leurs sont un peu
douteuses.
Si t'es heureuse, eh bien, je suis heureux, parce qu'on est un couple, voilà.
(rire)
- Bon, je sais que vous êtes en vacances, mais ça fait un an que vous avez rien
sorti.
- Un petit peu quand même. Si moi et vos fans, on n'achetait pas vos livres, vous
pourriez vous payer ce genre de chambre? Je ne crois pas.
- Asseyez-vous.
- Aidez-moi. Elle est folle.
- Alors, ça je vous le dis, elle est chtarbée, et moi, ils m'intègrent jamais dans
ce genre de délire alors pour une fois que ça m'arrive, je vais pas laisser passer
ma chance.
- Je suis pas vraiment assez pote avec eux pour risquer de vous aider, bon courage.
Et puis Thomas va vous amener un chat, pour que vous puissiez le caresser en
observant l'horizon de manière mélancolique. (chant de victoire)
Bip boup!
- C'est-à-dire?
Ça veut dire qu'il a trois vies, faites le calcul... sur neuf vies.
- Écoutez, vos livres, ils m'ont fait garder espoir, vous comprenez?
L'espoir que l'amour existe bel et bien, et c'est grâce à cet espoir que j'ai pu
attendre l'amour de ma vie!
Enzo...
- Certainement pas!
- Pardon.
Ouvrez!
- Non. Ça fait longtemps que je connais mon frère jumeau, et je pense pas que ce
soit le genre à, comme ça, offrir des séjours aux gens.
On va voir ça ensemble.
- Non, je viens avec vous. Comme ça je pourrai lui dire que vous êtes une petite
merde incapable et qu'il faut vous virer. On y va?
- Allons-y.
Il est mort.
- Vous m'excusez une minute? - Oui.
- C'est O'Malley.
- Mon Dieu.
- Il était stressé.
Il risquait l'arrêt cardiaque, du coup, avec les hôtels, les réservations, et les
clients qui râlent pour un oui ou pour un non, par exemple.
- Oui, oui.
Vraiment malade.
- Je suis désolé, je me sens fautif d'un coup.
- Un office de...
Arrête.
C'est juste que la salle de repos, c'est le seul endroit où je suis sûre de pas
croiser Martin.
- D'accord. - Ouais.
Il est complètement désespéré parce que, bon, c'était un truc sur le moment, comme
ça, c'était sans sentiment, et elle, elle s'est vraiment emballée.
- Non.
- Ouais, je pense.
- D'accord.
Euh, courage.
- Hé, William?
Ton pote, là. « Pote. » C'est toi.
Il faut quelqu'un avec plus de poigne, un peu plus mature, hein, qui ferait un
métier, je sais pas, moi, au service du bonheur des gens.
- Ah oui! Oui! Et elle pourrait aimer, je sais pas, moi, foot! Un arbitre. Au
hasard.
Espèce de folle! Toutes mes lectrices pensent qu'elles feraient une bonne héroïne,
mais c'est faux!
Un monsieur célibataire avec les cheveux très gras, qui transpire beaucoup,
beaucoup.
- Ça va?
- Oui, ça va. Enfin, cette mascarade me donne envie de me poignarder, mais euh...
Euh...
Martin...
Comment dire?
Euh... tu vois, y a des gens qui sont faits pour être ensemble, et d'autres, on
pourrait croire, mais en fait, pas du tout et c'était une erreur.
- Pas du tout.
Non! - OK.
- Par contre, ce qui est bien, c'est que vous faisiez hyper bien semblant.
Pardon.
Et, du coup, si vous pouvez lui rendre hommage le plus vite possible, ce serait
gentil de votre part, s'il vous plaît. (reniflement)
- Excusez-moi?
- Quoi?
- Casse-toi, Soraya.
- Un miracle, qu'on soit tous là pour rendre hommage à notre patron mort.
- Monsieur? - Oui?
Je préfère faire un trait sur ma carrière et mes 12 324 abonnés sur Instagram.
- Yes!
Sympa.
- J'ai pas compris les Flou/Net.
C'est une photo floue et une photo nette ou du flou et du net sur la même photo?
- C'est de la merde.
- Et voilà!
- Moi, ça me dégoûte. Presque autant que l'idée d'être en couple avec Clémence.
- Bonjour. - Bonjour. - Alors, que pouvez-vous nous dire de plus sur ce roman que
la France entière attend?
- Normalement, j'aime pas parler d'un travail en cours, ça reste un projet, mais je
peux vous dévoiler le titre. Ce sera: Le sang du plumeau. Ça racontera l'histoire
d'une femme de chambre psychopathe, manipulatrice, qui sévit dans un hôtel
horrible.
- Hôtel horrible? - Ça l'air intéressant. - Oui. Très vrai. - Un peu chiant, mais
intéressant.
J'ai l'impression qu'elle est un petit peu... - Oui, oui, elle est dérangée,
clairement. - Débile. - Alerte malade mentale! - Complètement zinzin, même, j'ai
l'impression que c'est... (imitation de trompette) - Dangereuse, ouais, ouais. -
Siphonnée de la caboche! - Et finie au pipi, hein. (rires) Elle a été bercée trop
près du mur...
- Que ça me blesse?
Ton ami, là. Il a de la chance d'avoir quelqu'un comme toi dans sa vie. (rire)
- Un oubli. - Butterly!
3.
- Attendez, je comprends pas très bien ce que vous dites.
Enfin, Martin qui prend des vacances, c'est Mission impossible 4. - Mission
impossible 4?
À un moment, Tom Cruise est dans le désert, ça part en course pours-- - Autre
chose, il faut que vous viriez quelqu'un. (musique dramatique) - Pardon? - La
situation financière du groupe est pire que ce qu'on pensait. Il faut renvoyer un
employé. Quoi? Qu'est-ce qu'il y a? C'est encore Mission impossible 4, ça?
- Non, ça c'est Mission impossible 3. - Ça veut dire quoi? - C'est une idée de
merde. - Vous avez 24 heures. (rires) Je l'ai bien mouché, le petit merdeux, là. -
Là, ça filme toujours. C'est l'autre bouton. - Coupez le truc! Mais coupez le truc,
bon sang! (indicatif musical)
- Attendez, c'est normal, c'est important d'être présent pour ses followers!
- Avec plaisir.
Butterfly!
- C'était quoi, ça? - Non, c'est parce que je fais des chansons sur mon temps
libre, sur Internet, je veux pas t'embêter avec ça.
- Je te remercie.
- Non. (soupir)
Mieux, vous êtes une invention de mon esprit qui symbolise toutes mes peurs et vous
m'avouez que vous n'avez jamais existé?
- Eh, Martin, on se calme. - Pardon, c'est que quand j'ai une crise de panique, je
traite les gens de collabos.
- Merci. - Normalement.
- Bonjour.
- Mourier. Oui. Oui. Chambre 203. Passez un agréable séjour au Grand Hôtel.
- Merci.
- Bonjour.
- Voilà, donc ça, par exemple, vous voyez, c'est son humour.
Et je compte pas mal sur ce week-end pour me convaincre que je l'aime encore.
- La vache. - Wow!
- Il me harcèle même par SMS. - Le conseil d'administration?
- Je ne sais plus.
- Bien parce que j'adore aider. C'est dans mon top trois de mes trucs préférés avec
avoir un emploi et nourrir ma famille. . . et avoir un emploi aussi. - D'accord.
Bon, écoute, je te laisse gérer ça. OK. Thomas, tu viens avec moi.
- OK.
- Non, mais vous nous faites pas le coup de c'est gratuit, c'est gratuit et puis
après on passe à la caisse hein.
- Non, non, je vous assure et vous verrez c'est très relaxant, et ça évacue toutes
les toxines de votre corps.
- Bon, bien, go alors parce que moi, j'ai pas que des toxines à évacuer, si vous
voyez ce que je veux dire.
J'ai peur de le gifler, sinon. - Super vous allez voir, vous serez pas déçus, les
séances de 4 heures, c'est vraiment les meilleures. (en choeur): Quatre heures? !
- Ah non, faut que je chie, moi. (soupir) - Bon, c'est qu'une journée, tu vas y
arriver, ça passe vite, une journée. (soupir)
- Martin?
Tiens, je te présente mes deux fils: Carlton et Hilton. (en choeur): Bonjour,
monsieur! - Bonjour.
- Oui, d'accord. Ouais, doucement le melon quand même parce que c'est des études
très compliquées qu'il faut faire donc. . .
- Alors, je te signale juste comme ça que ce sont les deux premiers de leur classe.
- Oh, c'est sur que c'est plus facile d'être fier de tes gosses que. . . de tes
performances aux Hôtelliades.
Et puis heureusement, d'ailleurs parce que. . . entre nous, ça serait un petit peu
triste.
- Messieurs-dames, rebonjour.
C'était juste pour vous dire que comme convenu, j'ai bien renvoyé quelqu'un. - Ah
oui? On peut savoir qui?
- Ah-ah! Coachella!
Rémy! Vrai cuisinier! - Oh putain. - Non, mais vous plaisantez! Y a un rat dans
l'hôtel? ! Qui est en charge de l'entretien ici?
- Euh. . . Delphine Rousseau. - Parfait. Vous savez qui renvoyer, comme ça.
Je m'étais dit que toi, en tant que Big Boss, peut-être que ça te dérangerait pas
si je squattais un petit peu ici.
- Binouze? - Non, merci. (fracas) - Tu sais que, avant d'être ici, j'ai vécu dans
une Zaz. - Une Zad?
♪ Jesus Jesus ♪
♪ Oh my God ♪
♪ Oh ♪♪
- Proust!
C'est pas vrai. Je t'ai demandé une clé de 16, tu me donnes une clé de 12. Tu fais
exprès ou quoi?
Pour bouffer de la madeleine, le Proust, il est là, mais pour servir maman, y a
plus personne.
On a un hammam.
- Butterfly!
- Yes. Parce que je vous avais vue, mais j'étais pas sûr de vous reconnaître.
- Et si.
Vous êtes trop forte! On les regarde tout le temps au bureau avec mes collègues.
- Qu'est-ce qui se passe? - C'est rien, c'est ces deux clients qui ont pris
connaissance de mes vidéos sur YouTube, et ils voulaient faire des petits selfies.
Non, mais faut absolument connaître ce petit bijou, c'est une chaîne musicale.
C'est merveilleux. Chaque vendredi, une nouvelle chanson qui rentre dans la légende
genre. . .
Petite cerise sur le gâteau de la vie.
- Non.
Et en plus. . . c'est préparé par notre grand chef local. Un gouner gastronomique.
- Ah, je vois, mais dis-moi, t'as pas déjà été seul toute la journée?
Tu te souviens du Flash McQueen que j'ai mis aux chiottes, je peux recommencer.
- Oh, arrête, c'est pas nul. Papa, il est pas nul, hein?
Oh!
Si vous êtes venus au monde, c'est uniquement parce que maman travaille au Guide
Michelin.
Alors, mollo.
- C'est pas mal, mais la viande, elles est un peu bizarre, non?
- Mais non, c'est pas bizarre, chéri, c'est gastronomique, c'est normal. (rires)
- Hum.
- Je lui avais dit de m'écouter. Je lui avais dit, Rémy, la vie est courte.
- Ouais, c'est ma passion. Mais bon, le milieu de la chanson, c'est un peu dur, une
vraie mafia.
- Non, la mafia c'est des gens qui te tuent et te jettent dans un lac. Ça n'a rien
à voir.
- Tu crois? Enzo dit que j'ai une voix d'ange, mais bon, il m'aime donc. . .
- Je suis sûr qu'il a raison, Enzo.
- C'est à dire? - Tes vidéos YouTube, tu les fais sur ton temps libre. Alors que si
tu t'y consacrais pleinement, tout le temps, tu ferais sûrement des millions de
vues.
- Mais c'est génial! Non, mais attends, il faut que t'en profites! Il faut que tu
fonces!
Je démissionne. - Euh. . .
- Oui?
- C'est vrai que ça pourrait être cool, un petit concert, hein, chérie?
- Bon, elle est super, ton idée du concert, mais on l'organise comment maintenant?
- Comment ça?
- Test, test.
- Merde!
William. J'espère que tu m'en veux pas, la salle était libre ce soir. Je me suis
permise.
- C'est merveilleux.
- Quoi? - Putain, mais t'as passé la journée à faire le gamin et te foutre d'elle.
Tu sais pourquoi ça m'a pas étonnée quand tu t'es chié dessus dans la chambre?
- Elle ment, c'est pas vrai. - Parce que t'es qu'une merde, une grosse merde. Alors
on rentre à Paris, je prends mes affaires et je me casse!
- Ah non, non, je passe pas une nuit de plus avec ce connard de merde.
♪ Je suis. . . ♪
♪ Je. . . ♪
♪ Je suis chanteuse ♪
♪ Ni chiante ni tueuse ♪
♪ Je suis chanteuse ♪
♪ Ni chiante ni tueuse ♪
Ah, ça va mieux.
♪ Je suis chanteuse ♪♪
- Mais mon vrai métier, c'est femme de chambre et c'est bien de garder le chant en
hobby! (applaudissements) (acclamations)
- C'était un peu n'importe quoi, mais. . . C'est ce qui nous fallait, je crois.
- Au revoir. - Au revoir.
- Au revoir.
- Eh bien. C'est pas tous les jours qu'on a des clients souriants comme ça.
- Merci. - Bravo.
- Elle a raison.
- On s'en va! - Dès que vous sentez plus la moquette sous vos pieds, voilà. La
porte-tambour.
- Non, non plus. - J'avais un vieil ami, moi, mais quelqu'un l'a mangé. - Ça suffit
avec ce rat.
- Ah, mais je parlais pas de Rémy.
- Pour partir où? - Vous savez, le week-end organisé tous les ans par le patron de
l'hôtel pour les employés.
- Allez, on y va!
- Bienvenue dans la forêt des Louvières qu'on appelle aussi: (en choeur): Le cadeau
de mère Nature. (rires) - J'adore quand ils font ça.
- C'est pas grave, t'avais rien préparé, tu peux le dire. (en choeur): Un petit
jeu! Un petit jeu!
- Ah! - Qui va là? Attendez, approchez pas, j'ai un flingue. J'ai fait ça pour
t'impressionner.
4.
(musique entraînante)
- Ça va? - Mmh-mmh.
- Et vas-y. . .
- Bien, de partir.
- De partir où?
- Vous savez, le weekend organisé tous les ans par le patron de l'hôtel pour les
employés.
- Non, par contre, Serge, c'est carré l'appel, donc on répond: « présent », s'il te
plaît.
Serge? - Présent.
- Allez, on y va?
Puisque, oui, je vous le dis, ce weekend de team building, que j'avais prévu depuis
le début, parce que je suis le boss, est un weekend de survie.
- Génial! - Merci.
C'est. . .
Tiens, bien la première activité qu'on va faire, c'est deviner la première activité
qu'on va faire comme première activité.
Monter le camp!
- Bien, pourquoi tu m'as dit non?
Delphine et Serge, vous allez nous construire une petite cabane, et moi, je vais
faire du repérage avec Clémence.
- Je comprends pas. Des repérages de quoi, parce que vous avez tout organisé,
normalement, boss.
Lâche.
- Bien, voilà.
- De quoi?
J'avais fait un pont de singes, tout en corde, qui partait de là, jusque-là.
Tu sais, c'est pas mal, parfois, dans la vie, de reconnaître les choses.
- Je vais te dire.
Ça n'a rien à voir avec reconnaître les choses ou pas, et d'ailleurs, tiens,
regarde.
- C'est très dommage, mais la bonne nouvelle, c'est que ce caillou, maintenant, il
est à toi.
- Ouais.
- Ah, William!
Alors, je te présente: Baloo, Bagheera, Kaa et Shere Khan.
- Salut! - Qui?
- Ah. . . - Bonjour.
- Ils nous ont aussi indiqué où trouver l■eau et les meilleurs emplacements pour
dormir. - C'est pas grand-chose, nous on est là toutes les semaines.
Bienvenue dans la forêt des Louvières, qu'on appelle aussi. . . (en choeur): Le
cadeau de mère Nature. (rires)
- Oh, oui, un petit jeu! - Oh oui! (en choeur): Un petit jeu, un petit jeu, un
petit jeu, un petit jeu!
- La pichenette, c'est très simple. C'est un jeu de couteau que tu lances dans le
sol le plus proche des pieds de ton adversaire.
Pas de pichenette pour moi. Ni pour nous d'ailleurs, parce qu'on fait un weekend de
team building.
- Quoi? On a pas le droit aux photos? On a pas dit qu'on avait pas le droit aux
photos.
Pardon de vous déranger, en plus pendant votre repas, mais ce qu'il se passe, c'est
qu'on a un énorme problème sur notre campement.
- Ayayaye. . . - Oui? - Euh, en fait, le problème qui n'est pas négligeable, c'est
qu'on a beaucoup trop, mais alors beaucoup trop de gratin dauphinois.
- Quelqu'un d'autre?
- Non, merci. C'est gentil. Bon, allez. Bon appétit.
- Alors tu vois. . . plus la corde est tendue, plus la chute sera redoutable.
Ce qu'il aurait fallu, c'est des cordes en chanvre ou du lierre, mais bon. . . on
fait avec ce qu■on a. Pardon.
Hicham, sérieux, je suis désolé, mais tu restes en dehors de tout ça, OK?
Ha! Ha!
Non, merci.
- Alors, la nouvelle activité team building, c'est de frapper très fort dans cet
arbre, jusqu'à ce qu'il tombe, comme dans le film Kickboxer.
- OK, euh, en fait, cet arbre représente le building, et nos tibias représentent la
team.
- D'équipe.
- Ah trop bien.
D'ailleurs, Martin, Baloo m'a dit qu'il aurait bien besoin d'un mec comme toi.
- William, excuse.
J'ai hyper envie de faire pipi. Je peux aller chez les scouts?
Ils ont des très belles toilettes en rondins. - OK, mais tu reviens.
- Merci!
- Ça va?
- À toi.
- Viens!
La forêt n'est pas qu'à vous, je vous signale. (musique douce à la guitare)
- Bravo!
Bien, quoi?
- Bien, William.
C'est tout. Il est là-bas, tout seul, dans le noir, dans la forêt, non?
- Voilà.
Dépêche-toi.
Voilà.
Les membres de la meute ont décidé de t'éliminer, et leur sentence est irrévocable.
Rends le plaid.
- Frère Jacques!
- Bien sûr, alors, Martin, Soraya. . . on vous écoute. ♪ Frère Jacques. . . ♪ (en
canon): ♪ Frère Jacques ♪
♪ Dormez-vous ♪ ♪ Dormez-vous ♪
- Qui va là?
Qui va là?
Chargé, hein.
- Hum. . . Rien.
- Bien, dis-moi.
- Ouais? - Bien, j'ai fait ça parce que c'était le seul moyen de ne pas le
revendre.
- Comment ça?
Moi, ils m'ont proposé 800 000 euros, mais j'ai refusé pour que tout le monde garde
son poste.
Puis de toute façon, après ce weekend pourri, ils me croiront plus jamais, tu peux
être sûre.
- Bien, moi, je suis un peu déçue.
Figure-toi que, bien si, j'ai un peu fait ça pour t'impressionner, aussi.
Bon, on baise?
- Quoi?
Ta tête. . . On se couche?
Regarde.
- Ah, ouais!
- Ah.
- Ouais. Ouais, ouais. Faut juste que je fasse gaffe aux châtaignes. . . et aux
petits bois. (raclement de gorge)
- Cool. Bien, bonne nuit, alors. - Bonne nuit.
Bon, en tout cas, heureusement que je suis là, parce que. . . ici, toute seule,
t'aurais eu peur, hein.
C'est horrible, les autres, il faut les aider! Venez! (paroles indistinctes)
- Mais pourquoi?
- Oh, ça va, madame Je Juge. Tu veux ton marteau et ta petite perruque, madame Je
Juge? - Chut.
Qu'est-ce que tu proposes?
Je l'ai pas défendu, j'ai dit qu'il me manquait. . . qu'il nous manquait. C'est pas
la question!
- Gnagna.
- Avance!
- Et j'accepte. . . ?
- Tu te souviens, William?
- Courez!
- Thomas! - Hum.
- Et merde!
- Putain.
Bon, à part le moment où vous avez poignardé la personne qui nous avait,
préalablement, kidnappés.
C'était bien.
- Attendez, mais enfin, vous avez pas compris, tout était prévu. Non, mais, bien
sûr.
Je connais François-Xavier.
- On y va? - Attends.
- Et allez.
- Clémence n'est pas un jouet, ses clients doivent arrêter de la traiter comme tel.
Un client a envoyé un message au Grand Hôtel en disant que vous étiez un gros
pépère. - Gros pépère?
- Tu m'as pas une troupe de théâtre vite, tu vas te faire cuire le cul!
5.
- Ahem! (claquement de doigts) - Go, go, go! (musique romantique)
Faut arrêter de passer comme ça. - Quoi? Mais qu'est-ce qui se passe?
- Ça va, grouille.
- S'il vous plaît, on dégage du hall. - Vous faites quoi là? (musique romantique)
- Tiens.
- Merci.
- Vous êtes des jumeaux? Y a pas le droit de s'embrasser entre frère et soeur!
- Non, c'est juste que eux, ils ont deux anniversaires alors que moi, j'en ai zéro.
- Oui, ça, je l'ai. Mais comment ça, t'as pas d'anniversaire? Tu es né quand?
- Non. Une fois, j'ai cru. Mais en fait, c'est une petite vieille qui m'avait
éternué dessus.
- Clémence. - Ouais?
- Normal?
Tu sais qu'en sortant avec moi, tu fais un truc un petit peu hors normes.
- Ah. Ouais. . .
Bossez! ! !
D'accord?
- Quoi?
J'ai pensé que c'était un titre qu'il fallait vous donner. « Gros pépère par
ci. . . »
- « Le Grand Hôtel est super, mais le concierge est un gros pépère! »
Donnez-moi ça!
- Ahem!
Notre personnel est trop occupé à fournir un travail exemplaire pour se soucier de
vos critiques, qui ne l'atteignent pas.
Voilà, c'est online. Celui qui arrivera à me clasher, il est pas né.
- Ouais.
OK.
Oui! Un spectacle.
Un spectacle, quoi.
Écoutez, vous êtes une troupe de théâtre, je vous réserve, donc vous venez.
Les fourberies de Scapin en Avignon, plutôt que de laisser sa chance à une jeune
metteure en scène brillante!
Soraya.
- Martin!
- Quoi?
- Non.
- Alors je voulais revenir sur ce qu'on s'était dit tout à l'heure, comme quoi on
était pressés de passer la nuit ensemble.
- Alors. . .
- Ça, c'est pas un diagramme, c'est des mots écrits sur un tableau.
- Donc ce diagramme s'intitule Coucher avec William, les pour et les contre?
- Je comprends pas.
- Les pour!
Tu es belle. Tu es même très belle. T'es magnifique.
- Ce que je veux dire, c'est que j'ai envie de t'embrasser tout le temps, j'ai
envie de passer chaque seconde qui passe avec toi.
- Dis-moi. - Arrêter.
- Tu te fous de moi? On s'est embrassés deux fois et tu veux que je devienne femme
au foyer? T'es débile.
- Ça arrive?
Non. Ça arrive de mettre trop de vodka dans un Sex on the Beach, ça arrive de mal
zester un Old Fashion, mais pas dire à une meuf que tu viens de pécho d'arrêter de
travailler!
- Ça me met trop la pression.
De toute façon, elle est trop bien pour moi, c'est tout.
T'es un gamin qui sait pas quoi faire d'un jouet qu'il a reçu en cadeau.
Allez.
- Ah ouais. . .
T'as braqué une école maternelle ou quoi?
- J'ai récupéré les décors de la soirée Caraïbes d'y a deux ans et je suis passée à
la boutique La fête c'est sérieux, pour acheter des costumes.
- Non, mais je respecte les abeilles, la pollinisation, tout ça, c'est juste que. .
.
- Thomas, c'est une âme d'enfant qui n'a jamais pu vivre des choses d'enfant.
C'est pourquoi il est jamais devenu adulte.
Tiens.
- C'est quoi?
- Ton petit frère, tu ferais pas tout pour qu'il soit heureux?
- Vas-y, d'accord.
- Allez!
Super. Maintenant, va me chercher les autres, j'ai besoin d'eux pour la pièce.
- Vous cherchez pas à pimenter vos moments intimes avec une tierce personne?
- Il vend des cartouches d'imprimante dans la journée et il croit qu'il peut mettre
une cartouche à ma femme?
- Ça va pas?
- Et tu vas me faire croire qu'habillée comme ça, tu vas pas voir une escorte?
- Allô?
- Ouais, William, c'est Thomas. Juste pour te dire qu'ici, tout est sous contrôle.
- Je t'écoute.
Qu'est-ce que vont butiner les abeilles si je n'ai personne pour jouer les
fleurs? !
- Ah! ! ! Je vais le faire toute seule, puisque je peux compter sur personne dans
cet hôtel!
- Qu'est-ce que vous faites? - Je suis pas venu ici pour qu'on me traite de
gougoutte!
Alors je regarde les gens, puis si y en a un qui sort son téléphone, je le filme!
William!
- J'ai paniqué, c'est William qui m'a dit. . . (en choeur): William!
C'est bien, allez. (coups frappés) (trois coups) (musique douce) (applaudissements)
- C'est Soraya.
- Il était une fois, dans une prairie magique, trois petites fleurs qui poussaient
paisiblement et qui répondaient aux doux noms de Marguerite, Flore et Pissenlit.
(applaudissements)
Mais arrive alors la reine de la prairie, dans ses sublimes rayures noir et or,
vole avec grâce, la plus belle et la plus majestueuse créature que la Terre n'ait
jamais connue: reine Delphine.
Nulle autre n'avait sa grâce, sa délicatesse, ses courbes et son allure, c'était
bien la plus merveilleuse des abeilles qui allait butiner une à une les fleurs.
Elle est sérieuse, elle? - Je butine, je butine. . . (bourdonnement) - La belle
abeille doit récolter tout le pollen de toutes les fleurs de la forêt.
Elle zigzague alors de fleur en fleur pour récolter le précieux pollen. (fracas)
(vibration de cellulaire) (musique moqueuse) (rire sonore)
- Une autre abeille. . . bien moins majestueuse que la reine Delphine, qui voulait
visiter le jardin des fleurs.
- Ouais, sauf qu'y a une fleur qui est du genre à se refermer sur les abeilles,
comme une plante carnivore. - Voilà!
Ou peut-être que la fleur est mal cultivée, je sais pas, mais le résultat, c'est
que l'abeille, elle ne peut plus respirer. Elle étouffe, l'abeille.
Et elle va finir par crever si la fleur accepte pas de s'ouvrir un peu plus.
(murmures dans la foule)
- Eh bien. . . on dit « pas folle la guêpe », mais par contre, l'abeille, elle est.
. .
- Enchaîne!
Bravo! Bravo!
- Maman?
- J'ai booké tous les commerçants, en même temps, le même jour. - C'est débile
comme idée.
6.
- Ça boosterait la fréquentation de l'hôtel, sans augmenter les dépenses.
- Je savais pas.
- Mais si, on leur donne un stand pour présenter leurs produits, ça dynamise
l'activité de l'hôtel, puis ça nous fait une petite rentrée d'argent.
- Exactement. Et, cette histoire de petits commerçants, ça m'a donné une idée.
- Ah, bien bravo. Le commerce en ligne, ça fait crever les petits commerçants, t'es
au courant? - Calme-toi, François Ruffin.
- Et ça, c'est 90% de notre clientèle. (sonnerie de cellulaire) - Allô. Oui, moi
aussi, je t'aime, Enzo, mais là, je travaille.
- C'est quoi, votre idée? - Bien, mon idée, c'est que pour avoir une grosse rentrée
d'argent d'un coup, j'ai booké tous les commerçants en même temps, le même jour.
Boum!
- Non, attendez, « ingérable », je vous permets pas, je pense que le boss a tout
prévu.
- Sarcastique ou sac plastique? Parce que sarcastique ça veut rien dire, et sac
plastique, ça pollue. J'aime pas.
- Bonjour, William.
- J'ai pas été assez clair, hier. T'as rien à faire là.
- Je me suis dit que ce serait une bonne idée de prendre une chambre. . .
- Je me suis dit que ce serait une bonne idée, du coup, j'ai pris une chambre.
Voilà.
- Plus une chambre de libre à partir de demain, voilà, c'est ce que je voulais
dire. - Ah.
- Ouais, on fait une offre, une chambre louée, pas de chambre pour les mères
indignes. Voilà, bonne journée.
- Un problème? - Oui.
Alpitrott, matériel de randonnée. Je suis désolé, mais elle a pas à foutre tout son
bordel sur ma table!
- Voilà.
Ensuite, un lit très spacieux. On y tient à deux, ou seule avec son égoïsme et sa
lâcheté.
Cette chambre possède également un balcon qui permet de voir la mer, ce que j'ai
pas pu faire pendant 25 ans.
Et enfin, une salle de bain, équipée avec un robinet qui, lui, ne fuit pas,
contrairement à certaines personnes.
C'est à cause de vous qu'on est dans cette situation! (clameur d'approbation)
- Bouh!
- Pierrick Bitton. Dictionnaire des onomatopées. Bouh! (en choeur): Bouh! Bouh!
Bouh!
- S'il vous plaît, on va pas s'en sortir. J'ai besoin de parler à un porte-parole.
- Hadjimax, équipement pour les arts martiaux. Je pense que je peux porter la
parole, car je porte déjà en moi des siècles de sagesse orientale. (cri agressif)
(murmures d'étonnement) - D'accord. Très bien.
Je pense que pour être un bon porte-parole, il faut savoir écouter sa voix
intérieure, c'est pourquoi je suis bien évidemment la plus qualifiée. (court
mantra)
Namasté. - Ouh!
- Ludoflex. - Ouais. . .
- Oh!
- Et, puisqu'on va être amenés à cohabiter, j'ai pris la liberté de dresser une
liste des individus que je ne souhaite pas côtoyer.
- D'accord. Et pourquoi, ça aime pas qui, les gamers?
- Polyester. - Ah ouais?
- Hum hum. Je vais lui offrir cette fleur, je lui fais une blague, bim:
réconciliation. Bim: coït, peut-être. Bim.
- Ah ouais? - Ouais.
- Ah, mais ça serait peut-être encore plus malin d'aborder le problème avec elle.
Pour voir ce qu'elle a à te dire, un truc plus adulte, quoi.
- Genre des roses? J'y ai pensé, mais ça marche pas avec la blague.
- Euh. . .
- Ouais.
- Merci.
Pour votre gouverne, madame, les jeux vidéos sont le plus grand vecteur de
rassemblement de l'histoire de l'humanité.
Les jeux vidéos ont réuni des individus du monde entier sans discrimination, aussi
bien des hommes, des blancs, que des hétérosexuels.
Regardez Jo-Wilfried Tsonga, sans le tennis il serait encore en train de faire des
pubs pour des barres chocolatées.
Je sais que pour beaucoup d'entre vous, l'effort physique est un concept abstrait,
mais on ne touche pas au Jokari, OK?
On a qu'à mettre les végans derrière la plante verte. Ça leur fera à bouffer.
(rires) (criant): Pardon?
- De toute façon, ils ont pas la force. (rires) Ferme ta gueule, toi!
- Ah ouais? Et pourquoi? - Rester assis dans un fauteuil, c'est ce qu'on fait après
le sport, normalement.
- Bonjour. - Bonjour!
Ding! (rires)
- Oh, Serge.
- Comme quoi pour que les gens nous aiment, suffit de leur offrir un gâteau, et de
pas les abandonner à l'âge de six ans.
- Je ne sais pas ce que t'as raconté ton père, mais. . . j'aimerais te donner ma
version, un jour.
- Bon.
Même si ton père travaillait beaucoup, quand on était tous les trois, c'était les
plus beaux moments de ma vie.
- Sauf qu'un jour, ton père a changé. Il est devenu de plus en plus agressif, et de
moins en moins présent. Je me suis dit: Natalie, c'est. . . c'est une mauvaise
passe.
- J'aurais préféré, non. Il s'associait avec des gens pas très convenables.
Très dangereux.
Et qu'on ne bâtissait pas un empire sans quelques fois flirter avec la ligne jaune.
Du coup, je. . . je l'ai supplié d'arrêter, mais il a rien voulu savoir.
Je ne pouvais plus vivre comme ça.
- Nous y voilà.
Seule.
- J'arrive.
- Bon, qu'est-ce qui se passe? - On n'arrive pas à cohabiter, parce que l'hôtel n'a
pas su s'organiser correctement.
- Exact.
Nous nous sommes donc réapproprié l'aménagement de nos étals commerciaux.
- C'est du sarcasme?
- Ouais.
- Parce que l'harmonie dans un couple est un travail commun, mais chacun est
responsable de son bonheur personnel.
- Non.
Question suivante.
- Non.
- D'accord.
Eh bien, dans ce cas, on sera deux. (sonnette d'ascenseur) (sonnerie) -J'arrive pas
à passer le niveau deux, là. Oh, c'est pour vous! -Bien, évidemment que c'est pour
moi, c'est mon téléphone.
- Pardon.
- Non, désolé. Pourtant, je sais que t'as mis beaucoup d'espoir en moi, hein?
- T'es très mal placé pour m'interdire. -Tu lui adresses pas la parole! - Très mal
placé au sens propre, parce que physiquement, t'es en prison.
- William! -Et au sens figuré aussi, rapport que tu sois un très mauvais père. -
Elle a pas le droit de te voir.
- Je sais. Tu te doutais bien que t'allais pas pouvoir nous manipuler comme ça
toute ta vie.
- Désolée. - Ah bien. . .
Tu fais ça avec tout le monde. Les gens qui t'aiment, tu crois que tu peux en
disposer.
- Ah, oui. C'est moi qui dispose des autres. OK. (soupir)
- Ah putain, même pas foutu de virer sa mère, il faut tout faire soi-même ici.
Odile? - Oui?
J'ai réfléchi à ce que tu as dit et j'ai trouvé la solution. On est deux. Un, deux.
- C'est sûr qu'il faut imaginer. J'ai une perruque, mais à terme, je vais me faire
une teinture.
Oh non! Pas une teinture, c'est dommage, toi qui a de si beaux cheveux.
- Enzo!
Maman, je t'ai déjà dit d'arrêter de l'appeler comme ça, c'est pas une traînée. . .
- Bon, stop! Écoute, on peut pas continuer comme ça, on va s'arrêter là, hein?
C'est fini, nous deux.
C'est fini avec Enzo. Vous aviez raison, je suis pas assez bien pour lui.
Maintenant? Oui.
- Ah, calmos. Euh, c'est une surprise, pour récompenser le meilleur exposant de la
journée.
Je sais pas qui c'est, mais c'est sûr que c'est chez nous!
- Non, mais tu veux une médaille parce que tu pisses dans une gourde? (clameur de
la foule)
- Silence!
Regardez-nous.
À force de nous déchirer, nous avons oublié qui nous sommes.
- Elle a raison. Par manque de grandeur, nous avons oublié quel était notre
véritable ennemi.
Le commerce en ligne.
Unis contre la tyrannie! - Après moi, je suis que livreur, vous savez, dans deux
ans, je suis remplacé par des drones. Je vois pas l'intérêt de me péter la gueule.
J'avais tellement peur que ma mère vienne tout gâcher que je l'ai fait moi-même.
Donc, j'étais comme un con, là, avec mon tournesol. Donc oui, oui, je suis con.
- Bien, on a un peu papoté, avec ta maman, on s'est raconté nos vies, elle m'a
raconté la tienne et. . .
Ça explique pas mal de choses. Alors, ça justifie pas du tout la façon dont tu m'as
traitée, mais. . . ça justifie peut-être que je te laisse une deuxième chance.
J'ai besoin d'un temps de réadaptation, quoi, voilà, c'est tout. (rire) C'est en
train de redescendre. (applaudissements continus)
C'est pourquoi fallait leur faire croire que la solution venait d'eux-mêmes.
- Et enfin, une fois les trois pièces du puzzle fabriquées, les réunir en leur
livrant un ennemi commun.
Ç'a été refusé. - Je sais. En tout cas, si vous voulez travailler dans un
établissement moins. . . chaotique, vous savez où me trouver.
- Bon. J'ai réussi à te trouver une chambre, donc j'ai prolongé ta réservation.
- D'accord.
Sarcasme!
- Martin. - Oui.
Il est prêt.
7.
(musique enjouée)
♪ Pa pa pa pa pa ♪
♪ Pa pa pa pa pa ♪
- Du coup, quand tu rentres dans le futur, tu peux plus retourner dans le passé.
T'es jalouse, ouais?
- Ouais. Tu vois, moi, par exemple, là, si j'allais dans le passé, je me dirais à
moi-même que si je rencontre un groom, faut pas que je m'intéresse à lui parce
qu'il argumente pas du tout bien quand on parle de films.
- Je comprends.
- C'est vrai, mais du coup, le fait que tu le fasses remarquer relativise un tout
petit peu l'évolution.
Bonne journée!
- Bonjour.
- Ah, d'accord.
- D'accord.
- Ciao.
Celui qui s'occupe de moi, d'habitude, c'est Martin Gambier. Il est très bien, il
me connaît, il sait que j'aime quand--
- Votre thé au ginseng avec un zeste de citron et des petits crackers au beurre
demi-sel.
- Du beurre. (aspirateur)
- Delphine.
Delphine? Delphine!
- Hein?
- Ça va? - Oui.
- Ouais, tout le monde me dit ça, mais moi, j'arrive pas à l'oublier.
- Quelqu'un qui se déguise en sa mère, ça s'oublie pas.
- Bon, moi, quand je suis triste, j'essaie de penser à un truc encore plus triste,
comme la famine dans le monde, tu vois.
Donc toi, par exemple, qu'est-ce qui te rend plus triste que ta rupture avec Enzo?
- Oui, maintenant, non seulement c'est fini avec Enzo, et en plus, ma mère, elle va
mourir.
- Excuse-moi, Soraya, c'est gentil, mais tu peux me laisser seule, s'il te plaît?
(reniflement)
Allez, Delphine.
Mais ne me croyez surtout pas sur parole, venez plutôt me voir exercer mon art.
- Ouais.
Voilà.
- Oui, un zeste de citron, comme j'ai noté, là: zeste de citron. Souligné trois
fois.
Un, deux, trois, pour pas que vous oubliiez, et vous avez oublié.
- Oui. - Non.
Après, si c'est trop compliqué, je peux manger des carottes, hein. Vous me dites.
(rire)
- Très bien.
- D'exceptionnellement nul!
Allez-y.
- Très bien.
Et avec le trois, vous allez faire exactement ce que je dis puisque vous allez
devenir beaucoup plus aimable.
Quand je claquerai dans mes doigts, vous sortirez de votre transe et vous
deviendrez: Thomas. (soupir)
Qu'en pensez-vous?
I'll be back.
- OK, et alors?
- Notre truc?
Attends, mais. . . c'est un film que des millions de gens ont vu.
- Ce matin, dans le lit, il y avait pas des millions de gens, il y avait que nous
deux.
- Je vois pas où est le problème, et là, j'ai pas le temps de gérer ça.
- Non.
- Ah! Martin. . .
- Ah, Delphine!
- Oh là là! Assieds-toi.
Enzo faisait souvent des malaises.
Hé, Soraya!
- Non, ça va mieux.
Thomas? - Oui?
- Oh, putain.
On va régler ce problème entre gens qui se respectent les uns les autres.
- Serge, toi qui me comprends, est-ce que tu peux dire à Clémence que je refuse de
lui parler, s'il te plaît?
« Aie confiance. . . »
Hypnotisé en quoi?
Ça va être compliqué.
Allez, allez.
- Si vous voulez. En attendant, moi, j'ai un client qui attend son thé.
Il veut avoir affaire qu'à moi, et je sais pas pourquoi, il ne veut plus me laisser
rentrer.
- Je pense pas.
- Vous, comme vous êtes censé être Thomas, vous allez à la réception. Ça va aller?
- Étant donné que le poste de réceptionniste est sept niveaux inférieur à celui de
concierge, je pense que oui, ce sera dans mes cordes.
- Oui?
- Un truc à propos de Clémence, ton amoureuse qui t'aime, après promis je me tais.
- D'accord?
- Ça va aller.
Je reconnais ça clairement.
- De la pommade?
On va utiliser soit de l'eau tiède, hein, qu'on applique avec un petit coton ouaté
ou de l'urine.
- Non.
- Entrez, entrez.
Ah! Enfin!
Thé au ginseng?
- Hum-hum.
- Je l'ai retrouvé.
- Ah, bon. Je veux pas savoir ce qui s'est passé, mais maintenant, vous allez
déshypnotiser Thomas et Martin.
- Je m'en fous.
- OK.
Oui, oui, mais oui, mais vous étiez là, bien sûr.
Je veux bien réessayer, mais y a un risque qu'ils se prennent pour des chèvres.
Voilà.
C'est arrivé la dernière fois, à vous de savoir si vous voulez prendre le risque.
Donc, idéalement, il faut apprendre à Martin à être plus comme Martin, et pour ça,
il nous faudrait l'aide de Martin.
- Mais un client a besoin de moi, il est hors de question que je le laisse tomber.
Je peux très bien entraîner Thomas.
Thomas,
Thomas, Thomas. Sur une table, par exemple, où se place le couteau à poisson?
Ça va être chaud.
- Ouais.
- Bon, il se passe quoi, là, parce que franchement, moi, j'ai d'autres clients,
hein. . .
Bien, d'autres patients, parce que. . . des patients malades, gravement malades,
qui ont besoin de moi. (toc-toc! ) C'est bon, là. (chuchotements indistincts)
- Bonjour?
- Ah, Bordeaux.
- Ouais. (rire)
- Ah, tu vois, c'est pas un vrai médecin. Vous êtes qui, alors?
- Thomas. Thomas!
Pas ça!
Celle-là, je la récupère, elle est éventée. C'est de ma faute, j'ai confondu. J'ai
joué avec les bouteilles dans la remise.
Du coup, merci à Martin d'avoir goûté et repéré cette infamie parce que moi, je ne
suis qu'un pauvre fou qui n'a pas la lumière à tous les étages.
Laissez-nous maintenant.
- Aïe!
Elle m'a payé pour que je joue au docteur et dire qu'elle était malade. Je vous le
jure.
- Quoi?
- C'est pour moi que t'as fait tout ça? (musique douce)
- Thomas, Martin, Martin, Thomas, je voulais vous dire bravo. Vous avez bien géré.
- Non, tu te tais, toi. Je ne veux plus t'entendre avant que t'aies trouvé une
solution, OK?
- Ouais, bien, en fait, justement, j'ai réfléchi, et je crois avoir trouvé quelque
chose.
Maintenant, vous entendez simplement le son de ma voix, rien que le son de ma voix.
Un, deux, trois.
- Martin! Ça a marché.
- Mais quoi. . .
- Voilà, et revoilà mon Thomas!
- OK.
- Non.
Donnez à Serge.
- Salut. - Salut.
- Euh, non.
Bonjour, je m'appelle Clémence, et je veux pouvoir parler avec un client d'un film
que j'ai vu avec William, mon amoureux.
Alors, euh. . . moi, c'est William, et je veux pas partager un film que j'ai vu
avec Clémence parce que. . .
Débile.
Je suis désolée.
- De quoi tu parles?
8.
(sifflement)
(musique dramatique)
(indicatif musical)
- Je sais pas.
- Je sais pas, je sais pas, avec sa tête de lapin.
- OK.
- Oh, non.
- Italien?
- C'est qui?
- Psst!
Psst, Clémence.
- Un poisson? - Hum.
- Dis-moi.
- Mais ça n'a aucun sens, je sais pas faire ça. Pourquoi moi?
et puis. . .
une jolie fleur pour choisir les espaces verts, c'est bien.
(rire)
Alors?
Bon.
Un poisson mort,
- Il y a autre chose.
- Cosa Nostra.
Un oiseau.
- On a la mafia au cul.
(claquement de porte)
- Ah, Clémence!
Dites-moi. . .
- En fait, voilà. . .
- Bien sûr.
Vous venez?
- Il a fait de la prison?
- Hum. - Oui.
- Tout de suite.
(radio indistincte)
D'accord.
Très agréable.
- Ah! - Pardon?
- Bien, quoi? C'est vrai. Bégonias et hortensias,
Bien, ouais.
- Ouais, je confirme.
- Désolé, hein.
C'est ma dépression.
(musique rythmée)
- Monsieur Gambier!
(musique classique)
- Seulement 53?
Il y a de la pudeur.
Ni paysagiste, d'ailleurs.
Toutes vos idées, elles sont nulles.
- Parle!
- Oui.
(soupir)
- Pardon qui?
- P. . . pardon, mesdames.
Somptueux, hein?
- Oui.
- Réfléchissez, Martin.
- Arrêtez! Aïe!
(coup)
(coup)
- Tiens! - Aïe!
- Ouille!
Aïe!
- OK. - OK.
- Bien. . .
il paraît que les Siciliens respectent les mamans,
- Merci.
Tu tu tu!
- Ha ha!
- Bien, alors?
- Euh. . . si.
- Ouais.
Non, non.
- OK.
et Soraya, Delphine,
(musique dramatique)
(fermeture de porte)
- Merci.
- Les flics?
- Vous contrôlez la police.
- Le quoi?
- Hum, d'accord.
Typiquement, ce matin,
- J'appelle William.
- Oui, William?
- Hum-hum.
D'accord.
(soupir)
Je ne voulais pas
Je suis promoteur
- Bien sûr.
- Et les initiales? C et N?
(rire)
- Non.
- Mais alors. . .
(musique dramatique)
je vais m'occuper
9.
- Allez! C'est quand même pas moi qui vais m'en occuper, non?
- Je sais pas moi. Allez manger avec lui. Emmenez-le faire du patin à roulettes.
Faites-lui découvrir la ville. - Bien. . . Je connais pas bien la ville, moi.
- Avance, ducon!
- Non, je m'applaudis, parce que je veux pas dire que je te l'avais dit. Mais je te
l'avais dit.
- OK, alors j'ai plusieurs questions. Petit un, est-ce que tu savais que maman
était une psychopathe? Si oui, pourquoi tu m'as pas prévenu? Et j'ai pas de petit
deux, alors vas-y, explique-toi.
- Merci. Deux ans après ta naissance, avec ta mère. . . on voulait s'implanter dans
l'hôtellerie.
Mais quelques années plus tard, sur l'oreiller, ta mère m'a avoué que c'était elle
qui avait accidenté le propriétaire.
- Oui, oui, ça veut dire tuer. Je voulais pas que tu sois mêlé à tout ça. Je
voulais plus jamais la voir. Elle est partie de son côté et. . . elle a créé son
organisation. - Organisation. . .
- Mafia. - Voilà!
- Devine.
- À l'époque, elle a essayé de te voir plusieurs fois. Comme je voulais pas qu'elle
t'approche, je lui ai promis de lui verser de l'argent tous les mois.
Mais comme je suis en prison, maintenant, il n'y a plus d'argent. Donc elle
réapparaît.
- Rien!
- Comment ça, rien? - Rien! Tu fais tout ce qu'elle te demande! Sinon ça risque de
très mal tourner. Mais surtout. . . tu te démerdes. T'as voulu gérer l'hôtel, gère-
le!
- Bon. . . Euh. . . Merci pour toutes ces infos. Je vais aller marcher, parce
que. . . ça fait beaucoup. Gardien. - Oui! J'ai entendu. Si tu veux aller marcher,
y a un petit parc juste à côté, très sympa.
Avec un petit étang très beau. Ça fait une belle balade. Moi, j'y vais le week-end
avec les enfants. On fait de la barque et tout pour trois fois rien. L'autre jour,
on s'est fait courser par des cygnes.
- Tu le trouves comment?
- C'est pas du jus en brique. (rire) Je t'ai dit tu, tu m'en veux pas, hein?
- Qui?
- Tu croyais quand même pas que j'allais te laisser sortir de l'hôtel sans
surveillance.
- Ah. . . Pas de panique, mon Willou. C'est normal que t'aies besoin de parler à
ton père. Du moment que ça reste en famille, moi, ça me va. Assieds-toi. Il faut
qu'on parle business, toi et moi.
- Oh, tout de suite les grands mots! Mon chéri, il faut que tu voies l'opportunité
qui se présente là! Chose que ton père n'a pas su saisir à l'époque. Alors, voilà
comment je vois les choses.
Tu gères les affaires normalement, comme d'habitude, rien ne change.
- Ah! Écoute. . . Je vais organiser un petit bingo ce week-end. Trois fois rien, je
te rassure.
Simplement, tes petits potes à la compote. . . ils vont avoir un peu de. . . de
compagnie Comme ça, moi, j'aurai l'oeil sur tout le monde.
- Mais c'est là que tu rentres en jeu, mon champion. Je suis sûre que tu vas
trouver un truc. Ah, au fait, on est bien d'accord. Si qui que ce soit découvre
quoi que ce soit. . . Pff!
- Bon, voilà, William, il faut que je vous parle. Après 14 années de service que
j'estime bons et loyaux, je suis au regret de vous annoncer une nouvelle qui va
certainement bouleverser la vie de l'hôtel. . . et la vôtre. - Hum-hum!
- Quoi? - Non, mais vous serez bien. . . Enfin, vous serez mieux. Félicitations.
- Non, mais vous vous foutez de moi? Je m'en vais, y a pas une petite cérémonie,
quelque chose? - Euh. . . Si, si, d'accord, OK, on va faire ça. Un pot de départ.
- Non, mais attends, y a peut-être un petit peu plus de choses à dire, non?
- Euh. . . je m'attendais à ce genre de réaction. C'est vrai, je suis pas très fort
en discours, mais s'il y a quelque chose que Bibi sait faire, c'est les cadeaux.
Mais c'est pas n'importe quel stylo, c'est le stylo du Grand Hôtel! - Comme celui-
là?
- Bon, allez, on salue Martin. Voilà, désolé, c'est un peu abrupt, mais on a pas
mal de choses. . .
- Mais non!
Martin, Martin, Martin. . . - William. Pardon, mais c'est qui, les trois personnes
qui nous fixent, là?
- Très bonne question. Alors, bon. . . certains partent, d'autres arrivent, voilà,
c'est l'histoire de la vie. Le cycle éternel. Comme. . .
Et. . . voilà, je suis très heureux de vous présenter ceux qui vont vous
accompagner tout au long de votre journée de travail. Vos nouveaux stagiaires.
- Oui, oui, oui! Euh. . . Mais dis-moi, tu as un petit peu d'expérience dans le
nettoyage, non?
- Oui! Dans l'humain. . . Dans. . . dans les ressources humaines. Voilà, c'est ça.
Parce qu'il y a un département spécial nettoyage en fait dans les bureaux des gens
qui aiment bien se ressourcer humainement. - De. . . J'ai pas. . .
- De toute façon, on est pas là pour discuter, je crois. On est là pour travailler!
Donc allez, on y va!
- Oui, ça va. On peut discuter cinq minutes, y a pas mort d'homme. - De quoi. . .
Non. Y a pas mort d'homme. Pourquoi y aurait des hommes qui. . . qui sont morts? De
quoi? Allez. . . Bon courage. Hein?
- Coucou, ça. . . Ça va? - Coucou, chef. Ça va super. Appuie un peu plus sur
l'intérieur des pieds, toi! Rappelle-toi, l'intérieur des pieds est relié à?
- Bon, allez, encore une petite heure et après, on passe au dos! - Attends, Soraya!
En fait, c'est lui qui est en formation. C'est à toi de lui montrer des choses,
d'accord?
- Je lui ai montré déjà! - OK. Très bien, mais en détente, en bien-être et en
pédagogie, s'il te plaît. - D'accord.
- Bon, ça. . . tu liras plus tard. - Dix minutes! Bien joué, t'apprends vite! Moi,
mon record, c'est 7 ans.
- Ouais! - Cool. . . Thomas, est-ce que vous avez essayé avec quelque chose de plus
gros? Genre. . . une baguette.
- Bonne idée! Va me cherche une baguette pas trop cuite. S'il te plaît. - Continue
de bosser.
- Non, mais tends, je t'ai dit! Non, tends mieux que ça! Mais enfin, bon sang de
bois, tu vois bien que ça fait des plis!
Dans un cinq-étoiles, il n'y a pas de plis, il n'y a que des plats! Oh là là! Mais
c'est pas croyable de me regarder avec ses yeux de veau! Hum!
- Attendez, qu'est-ce qui se passe là? Qu'est-ce qui se passe? - Il est pas bon. Il
est pas bon! Il est empoté! Je vais te dire direct, mon petit bonhomme, ça va pas
le faire entre nous deux!
- Alors, Delphine, déjà tu baisses ton doigt, t'as peut-être pas l'impression que
c'est menaçant, mais c'est menaçant. Pas la peine de s'énerver.
- Quoi? Qu'est-ce qu'il va me faire? C'est comme ça, faut qu'il apprenne!
- D'accord, mais avec pédagogie. C'est un ordre. Donc, Delphine, Stéphane, vous
vous serrez la main. Allez! Steph, fais un effort, s'il te plaît. Allez! Bien!
Cool, hein? Bon! Dis-moi, j'ai l'impression qu'on est partis sur de mauvaises
bases.
- Ah!
- Clémence, je t'ai dit tout ce que j'avais à te dire, donc, c'est pas le moment. -
Je sais, j'ai plus envie de te parler, moi non plus, mais là, c'est vraiment grave.
- Pourquoi tu chuchotes?
- Je fais ce que je veux! Tu me donnes pas d'ordre! C'est quoi, le truc chelou? -
Je sais pas, mais c'est une association. Déjà l'investisseur, il est où? En plus,
je n'ai quasiment plus aucun client, j'ai l'impression qu'on les empêche de
rentrer. Chut! Et tes stagiaires ont pas du tout des têtes de stagiaires! J'ai
l'impression que tout est lié!
- Mais n'importe quoi! N'importe quoi! Non, mais l'investisseur, t'as dû louper
quand il est parti et puis on n'espionne pas les gens comme ça, c'est du
voyeurisme. - Pas du tout!
- Les stagiaires! - Les stagiaires. Ce que t'es en train de faire, c'est du délit
de sale gueule. C'est du bodyshaming. Mais c'est quoi le problème? On n'a pas le
droit d'apprendre quand on est moche? Hein?
- Oui, mais surtout, comment on va faire pour pas que les stagiaires s'en rendent
compte?
- OK. - Merci.
- Oui. Oui. Oui. (rire) OK. Non, non, il est en face de moi, là. Ouais, je lui dis.
Je lui dis. C'est Delphine qui me dit que tu les as enfermées dans la chambre et
que t'étais pas très fute-fute, parce qu'y a un téléphone dans chaque chambre et
aussi qu'il y avait la mafia dans l'hôtel.
- Quoi? - Delphine m'a dit qu'elle avait appelé Soraya et qu'elle était en route. -
Putain!
- Puisque je vous dis que c'est une ordure. Enfin, on va pas rester comme ça sans
rien faire. Faut absolument. . . Allez!
- Eh bien, oui, j'avoue. Je déteste les tomates cerises. Je suis désolé, mais pour
moi, c'est pas une tomate.
Alors je veux bien que ça fasse plaisir aux gosses et que ce soit mignon en
apéritif, mais pour moi, la vraie tomate, elle a qu'une seule taille, c'est celle-
là. Vous me voyez là? - Bon. . . Stop. Comme vous avez pu le constater, il se passe
des choses terribles à l'hôtel.
- Sans dec? - Alors, voilà. . . L'investisseur a été tué. (en choeur): Quoi?
- Mais putain. . .
- Ouais. OK, alors, j'ai une dernière information, mais va falloir arrêter de
crier, parce que c'est très désagréable.
- OK.
- C'est Serge! - Quoi? Non. . . Quoi? Non, mais c'est. . . Non, c'est pas Serge.
Non. La personne qui a tué l'investisseur, c'est ma--
- Attends. Ta mère, elle a joué dans La Menace Fantôme? OK. On nage en plein
délire.
- D'ailleurs, faut pas rester trop longtemps ici, sinon ils vont se douter de
quelque chose.
Et faut surtout pas que ma mère apprenne que vous avez découvert la vérité.
Donc le plan, c'est que vous finissez votre journée comme si de rien n'était. Et
ensuite, vous partez.
- Mais partir où? - Le plus loin possible. C'est le seul moyen d'être en sécurité.
- Super en tout cas ton management. Avant on risquait de perdre notre taf,
maintenant on risque de crever!
- Oui. - OK.
- Bon, bien. . . vous avez bien bossé. Je suis fier de vous. C'est une fin de
journée. - Mais il est même pas 20 h. - 15 h, 20 h, c'est quoi la différence?
Bon, j'espère que vous avez tous appris quelque chose et puis. . . on se voit
demain. Voilà. Vous pouvez rentrer chez vous.
- Bien, moi, c'est la première fois que. . . que j'ai un stagiaire comme ça. Enfin,
je veux dire que. . . que j'ai un stagiaire. Il apprend très vite et il est
vraiment doué.
- Super.
- Oh! C'est bien, ça. Félicitations, c'est bien. Et. . . du coup, vous avez changé
les taies d'oreiller, changé les draps. - Voilà.
- Oui. - D'accord. Mais. . . Alors dites-moi, quand vous changez les draps, qu'est-
ce que vous faites des draps sales?
- Eh bien. . . on les emmène à laver. - Ah. . . Et vous allez chercher les draps
propres.
- Voilà.
- À la buanderie? - Oui.
- Oh! (rire) C'est bien fichu, c'est bien fichu. C'est incroyable. Tiens,
justement! À la buanderie, vous avez laissé tomber ça par terre. - Les tue pas,
s'il te plaît.
Mais non, je te rassure, je vais pas les tuer. Enfin. . . pas ici.
10.
- Bienvenue au Grand Hôtel. Installez-vous dans une oasis de bien-être. Mieux que
quiconque, nous saurons faire disparaître vos soucis.
- Ah! Le 10!
- Toujours à votre service, notre personnel est attaché aux valeurs traditionnelles
de l'hôtellerie. Sous la direction active et dynamique du nouveau président du
groupe Mazières. . .
- Ça sert à quoi de me garder ici? C'est quoi votre plan? De toute façon vous
pouvez pas me tuer.
- J'aurais préféré.
- Un flic? !
- Ta gueule! C'est pas un flic, c'est un débile! Et toi aussi si tu l'as cru!
Allez, on se magne!
- T'en fais pas, l'hôtel est à son nom, il risque rien. Nous, par contre. . .
- Il a fait ce qu'il a pu. - Le statut, l'argent, c'est super. Quand t'as pas les
épaules, Y a plus d'argent! Ni dans l'hôtel ni dans le groupe Mazières!
- Parce qu'il a refusé de fermer justement, pour vous! Pour vous sauver.
- Putain, tu sais combien on lui a proposé pour la vente? 800 000 balles.
- Quoi? - Ouais. Ouais. S'il avait voulu se sauver, il serait resté à galérer dans
un hôtel à deux doigts de fermer? Putain!
Il a fait des conneries, William, mais tout ce qu'il a fait, c'est pour nous.
Personne aurait pu prédire que ça finirait comme ça.
- Ouais, avec Proust. En fait, j'étais derrière l'hôtel. J'avais apporté la moto.
Elle est pas prête, hein. Je voulais l'astiquer un petit peu pour la faire briller.
Et après, je suis retournée à l'atelier.
- Merci.
- Donc, qu'est-ce qui se passe? J'arrive, qu'est-ce que je vois? Mon petit Big Boss
Willy, ligoté sur une chaise comme un petit cochon. Donc, qu'est-ce qu'on a fait?
Avec Proust, on est passés à l'attaque.
- Je vous ai mis dans la merde. Je viens de réparer mon erreur. Donc à bientôt. -
Attends, attends, attends! Tu vas faire quoi, là?
- Bah ouais.
- Moi aussi.
- Moi aussi.
- Moi aussi.
- Elle nous a dit que tes erreurs n'étaient pas le fruit d'un égoïsme présupposé,
mais bel et bien les conséquences malencontreuses et imprévisibles d'un acte
désintéressé, guidé par l'affection que tu nous portes. En gros.
- Vous avez demandé la police, ne quittez pas. Vous avez demandé la police, ne
quittez pas. (bip) - Police Secours, bonjour.
- Oui, c'est pour signaler un meurtre! - OK, monsieur, dites-moi, ça s'est passé
où?
- Au Grand Hôtel. - Ah bah, il s'en passe des choses au Grand Hôtel. Dis donc
- Pardon? - Il y a deux jours, vous nous avez appelés pour une histoire de farfadet
coincé dans les toilettes.
- Un farfadet?
- Merci, merci, merci. Et nous voici de retour au grand bingo du Grand Hôtel.
Événement sous le signe de l'amusement, bien sûr, de l'élégance, bien entendu, et
de la générosité!
Générosité, puisque c'est aussi l'occasion de récolter des dons pour l'Association
des enfants de l'oubli. (musique mélancolique) En cash uniquement.
- Allez, venez!
- Chut!
- Bon. On s'apprête à voir un cadavre. Tout le monde n'est pas armé pour ça. Donc
si vous êtes sensible, vous pouvez vous retourner. Oh putain! - Qu'est-ce qu'il y
a? C'est horrible? Me dis rien, je veux pas savoir. Si, je veux voir. Non, je veux
pas voir. C'est horrible? - Ouais, c'est horrible.
- Vous pensez la même chose que moi?
- Et peut-être qu'ils lui ont mis un haut-parleur dans la bouche avec un détecteur
de mouvement comme les poissons. Comme ça quand on passe devant, ça fait. . .
bonsoir!
- Et comment tu sais?
- Disons qu'il aime bien jouer avec ses menottes ailleurs que sur ses poignets.
- OK.
- Bon, bref, celui du premier étage. Je veux que vous me l'éloigniez le plus
longtemps possible, OK? (en choeur): OK. - Et nous, on fait quoi? Parce qu'on est
chaud patate, avec Proust. For the Battle! Captain Willy Boy, mec!
- Vous venez avec moi. Grand. . . (en choeur): Hôtel!
- Bah, tape-le!
- Et pourquoi?
- J'ai été élevé par des témoins de Jehovah et je crois pas en la violence. - C'est
pas possible.
Faut faire tout soi-même ici! (gémissement) - Yes! Bien joué, les amis!
- Merci! Rhabille-toi.
- Le 86.
- Tu rentres!
- C'est pas ce que vous croyez.
- Ta gueule. - Non, mais. . . je vous assure, c'est vraiment pas ce que vous--
- Ta gueule!
- J'aurai tenté.
- Comme ça, vous êtes pas mortes. C'est une bonne nouvelle. Ça veut dire que je
vais pouvoir vous buter moi-même. Ha ha! À genoux! Allez! Putain, faut vraiment
être con pour échapper à la mort et revenir se jeter dans la gueule du loup.
- Cons et loyaux, c'est la même chose OK? Et loyaux envers qui d'ailleurs?
- William!
Ça va?
- William serait capable de beaucoup d'erreurs, mais pas celle-là. Qu'est-ce qui se
passe du coup? Pourquoi vous êtes là?
- Quel signal?
- T'inquiète.
- Merci. Merci beaucoup. Merci d'être venus si nombreux. Merci pour votre bonne
humeur. Merci pour votre générosité, mais malheureusement, nous allons devoir nous
quitter. (tous): Oh!
- Comme vous le savez, toutes les bonnes choses ont une fin.
♪ Hey Hey, la grosse moula poursuivie par les méchants ♪ ♪ Les méchants, les mé,
les mé, les méchants ♪ ♪ Dis-moi comment ça va on s'est déjà vus là-bas ♪ ♪ Tu te
rappelles de moi, c'est moi la grosse moula ♪ ♪ J't'ai ché-bran avec ta copine
Anita ♪ ♪ C'est pas Yves Montand qui m'a fait monter ♪
♪ Bandit, khaliss, Manny, valise, perquis', shérif ♪ ♪ Pardon, chérie, fais tes
valises, Rotter', Venise ♪ ♪ Soit tu me suis ou on se revoit dans dix piges ♪ ♪ Tu
connais, tu connais, tu connais ♪ ♪ En étant détendu, tout ce que j'ai compté ♪ ♪
J'fais passer la re-pu dans le cul d'un poney. . . ♪
♪ Hey la grosse moula poursuivie par les méchants ♪ ♪ Les méchants, les mé, les mé,
les méchants ♪ ♪ Grosse moula, voiture noire, c'est les méchants ♪ ♪ La grosse
moula, cette vie-là n'a pas gé-chan ♪♪
- Et on l'applaudit bien fort! Bien fort! Merci! Merci, bravo! Et après cet
intermède musical, nous allons vraiment devoir nous quitter--
- Non non! Oh non! Attends, maman! Moi, je trouve qu'on a pas assez applaudi.
Martin, revenez saluer votre public, s'il vous plaît. On l'applaudit encore une
fois, Martin Gambier! Voilà, on applaudit bien fort.
Oh! Elle est modeste. Elle est modeste. Non parce que t'as réussi. T'es au sommet,
mais t'oublies pas qu'il y a des gens qui meurent. . . . . . dans le monde. Dans le
monde, je veux dire.
Malheureusement, y a des gens qui meurent un peu partout dans le monde. Parfois
juste à côté de nous, hein? Pas vrai, maman?
Et c'est une cause dans laquelle ma mère est très impliquée. Et d'ailleurs, à ce
propos, je voulais vous montrer une petite vidéo.
Voilà. Alors, dans cette vidéo, vous pouvez me voir assis à côté de ma mère. Bon,
jusque-là, rien de passionnant, mais la fin de la vidéo devrait vous intéresser.
(murmure): Débranche. Mais débranche!
- Putain, William!
- Moi, je l'avais dit! Je l'avais dit qu'elle était pas prête! Je suis désolée, une
moto, ça se bichonne. Voilà, c'est tout, si elle est pas prête. Elle est pas prête.
Oh, vous connaissez ça hein? Je vous apprends rien. Il y a des motos chez les
keufs. - Dans la police. Oui.
- Des motards! Et puis, si votre pompe à carbure, vous l'avez pas réparée, vous
pouvez toujours essayer d'accélérer, vous irez nulle part!
- En même temps, c'est pas les chicanes qui vont vous empêcher de démarrer.
- Et je comprends pourquoi vous m'avez pas retenu. Vous allez avoir besoin d'aide
pour relancer l'hôtel.
- Quelqu'un. . . de carré, de rigoureux. Qui connaît bien l'hôtel. Ça court pas les
rues, hein.
- Mais non! Non! J'ai pas dit ça! C'est voilà. . . après, si vous voulez me
réembaucher, je. . . réfléchirais à votre proposition.
- Alors, Willy? Tu vois, toi aussi, t'es prêt à sacrifier ta famille pour réussir.
Toi et moi, on est pareils.
- Ah non. Non, parce que moi, ma vraie famille, c'est mes collègues. Et je les
sacrifierai jamais.
- Même Martin?
- Même Martin.
- Michel.
- Bah oui! Tu voulais pas m'écouter. Fallait bien que je trouve un moyen de te
protéger. Tout ce que j'ai fait jusqu'à présent, mon petit chéri, c'était quoi?
C'était pour te protéger. Revendre l'hôtel. . . c'était pour t'éviter tout ça. Bon
et puis accessoirement, je me suis négocié une petite remise de peine.
- Je suis libre!
- C'est bien!
- Ah ouais?
- Élaborer des plans, c'est la routine un peu pour nous, les boss.
- Vas-y.
- Ah non. Non, mon chéri. Non, c'est pas toi. Il est un peu secoué par les
événements.
- J'ai comme l'impression que cette anicroche entre père et fils est annonciatrice
d'une sacrée série de bouleversements pour l'hôtel, et d'une belle flopée de
nouvelles aventures pour notre petit groupe d'amis, si jamais le destin décide de
nous unir à nouveau.
- Tout comme l'avenir, ce n'est pas tout à la fois, ni grain par grain qu'on goûte
le passé.
- Non.