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© LAVOISIER, 2002
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LAVOISIER
11, rue Lavoisier
75008 Paris
Serveur web : www.hermes-science.com

ISBN 2-7462-0436-3
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Catalogage Electre-Bibliographie
Hicher, Pierre-Yves*Shao, Jian-Fu (sous la direction de)
Elastoplasticité des sols et des roches – Modèles de comportement des sols et des roches 1
Paris, Hermès Science Publications, 2002
ISBN 2-7462-0436-3
RAMEAU : sols, mécanique des
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élastoplasticité : modèles mathématiques


DEWEY : 624.1 : Génie civil. Techniques de la construction
531 : Mécanique classique. Mécanique du solide

Le Code de la propriété intellectuelle n'autorisant, aux termes de l'article L. 122-5, d'une


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Modèles de comportement des sols et des roches 1
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sous la direction de Pierre-Yves Hicher et Jian-Fu Shao

fait partie de la série GÉOMATÉRIAUX


dirigée par Félix Darve

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Le traité Mécanique et Ingénierie des Matériaux répond au besoin de
disposer d’un ensemble complet des connaissances et méthodes
nécessaires à la maîtrise de ce domaine.

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Conçu volontairement dans un esprit d'échange disciplinaire, le traité MIM
est l'état de l'art dans les domaines suivants retenus par le comité
scientifique :
Alliages métalliques
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Géomatériaux
Matériaux de construction
Méthodes numériques
Mise en forme des matériaux
Polymères
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Chaque ouvrage présente aussi bien les aspects fondamentaux


qu’expérimentaux. Une classification des différents articles contenus
dans chacun, une bibliographie et un index détaillé orientent le lecteur
vers ses points d'intérêt immédiats : celui-ci dispose ainsi d'un guide pour
ses réflexions ou pour ses choix.
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Les savoirs, théories et méthodes rassemblés dans chaque ouvrage ont été
choisis pour leur pertinence dans l'avancée des connaissances ou pour la
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Liste des auteurs

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Jean BIAREZ
MSS-MAT
Ecole centrale de Paris

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Bernard CAMBOU
LTDS
Ecole centrale de Lyon

e
Félix DARVE
L3S
Institut national polytechnique de Grenoble

Pierre-Yves HICHER
LGCNSN
Ecole centrale de Nantes
Alg
.GC
Stéphane HOMAND
Laboratoire de mécanique
Ecole polytechnique universitaire de Lille

Philippe MESTAT
Laboratoire central des ponts et chaussées
Paris
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Jian-Fu SHAO
Laboratoire de mécanique
Ecole polytechnique universitaire de Lille
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Table des matières

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Alg
Avant-propos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
Pierre-Yves HICHER et Jian-Fu SHAO

Chapitre 1. Les grandes classes de lois de comportement . . . . . . . . . . . . . 17


Félix DARVE
.GC
1.1. Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
1.2. La fonctionnelle rhéologique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
1.3. Les relations constitutives incrémentales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
1.4. Le cas des matériaux non visqueux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
1.5. Notion de zones tensorielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
1.6. Les grandes classes de lois de comportement non visqueuses . . . . . . . . 26
1.6.1. Les modèles à une seule zone tensorielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
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1.6.2. Les modèles à deux zones tensorielles. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27


1.6.3. Les modèles à quatre zones tensorielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
1.6.4. Les modèles à n zones tensorielles (n > 4) . . . . . . . . . . . . . . . . 37
1.6.5. Les modèles à une infinité de zones tensorielles . . . . . . . . . . . . . . 38
1.6.6. Conclusions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
1.7. Les grandes classes de lois de comportement avec viscosité . . . . . . . . . 40
1.7.1. Première classe de décompositions de la déformation incrémentale . . 40
//w

1.7.2. Deuxième classe de décompositions de la déformation incrémentale . 41


1.8. Conclusions. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
1.9. Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43

Chapitre 2. Mécanismes de déformation des sols. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47


Jean BIAREZ et Pierre-Yves HICHER
ps:

2.1. Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
2.2. Comportements des sols remaniés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
2.3. Relations milieu discontinu-milieu continu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
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10 Elastoplasticité des sols et des roches

2.4. Sols naturels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70

.co
2.5. Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87
2.6. Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87

Chapitre 3. Modélisation élastoplastique des sols – 1. Chargements monotones. . . 91


Philippe MESTAT

rie
3.1. Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91
3.2. Equations des modèles élastoplastiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92
3.2.1. Notions fondamentales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92
3.2.2. Surface de charge et domaine d’élasticité . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93
3.2.3. Règle d’écoulement plastique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94

e
3.2.4. Relations incrémentales pour un seul mécanisme plastique . . . . . . . 95
3.2.5. Relations incrémentales pour l’élastoplasticité
Alg
à potentiels multiples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
3.3. Lois de comportement et essais de laboratoire . . . . . . . . . . . . .
3.4. Caractérisation du comportement des sols cohérents naturels . . . .
.
.
.
.
.
.
.
.
.
. 97
. 98
100
3.4.1. Analyse des résultats obtenus aux essais triaxiaux . . . . . . . . . . . 100
3.4.2. Analyse des résultats à l’essai œdométrique . . . . . . . . . . . . . . . 101
3.4.3. Elasto-viscoplasticité ou élastoplasticité ? . . . . . . . . . . . . . . . . 102
3.5. Caractérisation du comportement des sols pulvérulents. . . . . . . . . . . 102
.GC

3.5.1. Analyse des résultats obtenus aux essais triaxiaux . . . . . . . . . . . 102


3.5.2. Schéma élastoplastique pour les sols pulvérulents. . . . . . . . . . . . 105
3.6. Principes de construction des modèles élastoplastiques . . . . . . . . . . . 106
3.6.1. Comportement élastique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 106
3.6.1.1. Elasticité et cycle de déchargement-rechargement . . . . . . . . . 106
3.6.1.2. Domaine d’élasticité initial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107
3.6.1.3. Anisotropie des argiles naturelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 109
ww

3.6.2. Estimation du comportement plastique . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110


3.6.3. Surface de rupture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 111
3.6.3.1. Notion d’état critique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 111
3.6.3.2. Trace de la surface de rupture dans les plans (p, q) ou (s, t) . . . 111
3.6.3.3. Surface de rupture dans l’espace des contraintes . . . . . . . . . . 112
3.6.3.4. Expressions analytiques de la surface de rupture . . . . . . . . . . 113
3.6.4. Déformations totales et plastiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 115
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3.6.4.1. Notions d’état caractéristique et de dilatance . . . . . . . . . . . . 115


3.6.4.2. Relation contrainte-dilatance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 117
3.6.5. Potentiel plastique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 117
3.6.5.1. Analyse dans le plan des contraintes (p, q) . . . . . . . . . . . . . 117
3.6.5.2. Potentiel plastique et relation contrainte-dilatance . . . . . . . . . 118
3.6.5.3. Potentiel plastique et mécanisme plastique . . . . . . . . . . . . . . 119
3.6.6. Surface de charge . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 121
ps:

3.6.6.1. Principes de la construction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 122


3.6.6.2. Construction à l’aide de la règle de normalité . . . . . . . . . . . . 123
3.6.6.3. Construction à partir de la surface de rupture . . . . . . . . . . . . 123
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Table des matières 11

3.6.6.4. Variables d’écrouissage et évolution de la surface de charge . . . 123

.co
3.6.6.5. Module d’écrouissage et évolution de la surface de charge . . . . 124
3.6.6.6. Ecrouissage et mécanismes plastiques . . . . . . . . . . . . . . . . 125
3.6.6.7. Construction de la surface de charge
à partir des résultats expérimentaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 125
3.7. Aspect tridimensionnel des modèles et calcul d’ouvrages . . . . . . . . . 130
3.8. Exemples de modèles élastoplastiques parfaits . . . . . . . . . . . . . . . . 131

rie
3.8.1. Modèle de Mohr-Coulomb . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 131
3.8.1.1. Description du modèle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 131
3.8.1.2. Valeurs typiques des paramètres de Mohr-Coulomb . . . . . . . . 133
3.8.2. Modèle de Drucker-Prager. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 135
3.8.2.1. Description du modèle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 135

e
3.8.2.2. Valeurs des paramètres du modèle de Drucker-Prager . . . . . . . 136
3.9. Exemples de modèles élastoplastiques avec écrouissage . . . . . . . . . . 138
3.9.1. Modèles de Cambridge (ou modèles Cam-Clay) . . . . . . . . . . . . 138

3.9.1.3. Détermination des paramètres


Alg
3.9.1.1. Etude de l’essai de compression isotrope . . . . . . . . . . . . .
3.9.1.2. Equations des modèles Cam-Clay . . . . . . . . . . . . . . . . .

du modèle Cam-Clay modifié . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .


3.9.1.4. Exemples de valeurs pour les paramètres
.
.
.
.

. . 141
139
140

du modèle Cam-Clay. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 143


.GC
3.9.2. Modèle de Nova (version 1982) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 143
3.9.2.1. Description du modèle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 143
3.9.2.2. Détermination des paramètres
du modèle de Nova (version 1982) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 144
3.9.2.3. Valeurs typiques des paramètres du modèle de Nova. . . . . . . . 146
3.9.3. Modèle Mélanie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 146
3.9.3.1. Description du modèle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 146
ww

3.9.3.2. Détermination des paramètres du modèle Mélanie . . . . . . . . . 149


3.9.3.3. Exemples de valeurs des paramètres du modèle Mélanie . . . . . 149
3.10. Conclusions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 151
3.11. Notations. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 153
3.12. Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 153

Chapitre 4. Modélisation élastoplastique des sols – 2. Chargements cycliques . . . 159


//w

Bernard CAMBOU et Pierre-Yves HICHER


4.1. Comportement des sols sous sollicitations drainées . . . . . . . . . . . . . 159
4.1.1. Chargements isotropes ou œdométriques . . . . . . . . . . . . . . . . . 159
4.1.2. Essais triaxiaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 160
4.1.2.1. Essais répétés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 160
4.1.2.2. Essais alternés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 162
ps:

4.1.3. Influence d’une rotation des axes principaux . . . . . . . . . . . . . . . 164


4.2. Comportement des sols sous sollicitations isochores . . . . . . . . . . . . 165
4.3. Modélisation du comportement cyclique des sols . . . . . . . . . . . . . . 171
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12 Elastoplasticité des sols et des roches

4.3.1. Les difficultés de la modélisation du comportement

.co
cyclique des sols dans un cadre élastoplastique . . . . . . . . . . . . . . . . . 171
4.3.2. Le modèle de Masing . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 173
4.4. Les modèles basés sur une seule surface de charge (ou plusieurs
indépendantes) gérée par un écrouissage cinématique . . . . . . . . . . . . . . 176
4.5. Les modèles basés sur plusieurs surfaces de charge imbriquées . . . . . . 182
4.5.1. Modèles à surfaces de charge multiples :

rie
le modèle de Mroz . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 183
4.5.2 Modèle avec une infinité de surfaces de charge :
le modèle de Hujeux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 184
4.5.3. Modèles à deux surfaces de charge :
le modèle de Dafalias. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 193

e
4.5.4. Modèle à deux surfaces de charge :
le modèle de Hashigushi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 195
4.5.5. Modèle à deux surfaces de charge : le modèle CJS4 . . . . . .
Alg . . . . 196
4.6. L’identification des modèles de plasticité cyclique . . . . . . . . . . . . . 199
4.7. Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 200
4.8. Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 200

Chapitre 5. Comportement plastique des roches poreuses . . . . . . . . . . . . 203


.GC

Jian-Fu SHAO et Stéphane HOMAND


5.1. Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 203
5.2. Principales caractéristiques du comportement mécanique
des roches poreuses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 204
5.3. Quelques éléments de thermodynamique en plasticité . . . . . . . . . . . 208
5.4. Critère de plasticité homogénéisé de Gurson . . . . . . . . . . . . . . . . . 210
5.5. Un exemple de modèle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 212
ww

5.5.1. Mécanisme « pore collapse » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 213


5.5.2. Mécanisme déviatorique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 214
5.5.3. Détermination des paramètres et exemples de simulation . . . . . . . 216
5.6. Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 219

Index . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 221
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Avant-propos

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Alg
Les sols et les roches ont de nombreux traits physiques en commun : ce sont des
matériaux fortement hétérogènes, à base granulaire naturelle. Cela leur confère
certaines caractéristiques rhéologiques qui les distinguent d’autres matériaux
solides : ils ont un caractère fortement non linéaire, leur comportement à la rupture
dépend de la contrainte moyenne et leur cisaillement induit des variations de
volume, souvent de dilatance, qui confère un caractère non associé des déformations
.GC
plastiques.

Ces matériaux, sols et roches, peuvent être étudiés à différentes échelles. A


l’échelle du grain ou de quelques grains (du mm au cm), on s’intéresse aux
phénomènes discrets qui régissent les interactions que l’on s’attache à décrire par
des modèles micromécaniques ou que l’on cherche à caractériser pour mieux
appréhender le comportement à une échelle plus grande, en général celle de
ww

l’échantillon : c’est le passage du milieu discontinu au milieu continu équivalent. La


taille de ce dernier est variable : elle doit être « suffisamment grande » (typiquement
du cm au dm) vis-à-vis de celles des discontinuités de la matière pour être
représentative d’un milieu continu équivalent si l’on cherche à modéliser son
comportement avec les outils de la mécanique des milieux continus qui, dans ses
équations de base, ignore la notion d’échelle. C’est à cette échelle que l’on s’est
volontairement placé dans cet ouvrage.
//w

Cependant, certains phénomènes, en particulier le développement de défauts ou


de fissurations à l’intérieur de la matière, se situent à une échelle intermédiaire dite
« méso ». Il convient alors, dans la construction d’un modèle de type milieu continu,
de pouvoir s’appuyer sur des techniques de changement d’échelles permettant
d’intégrer les échelles élémentaires ou intermédiaires. Cette approche, encore
ps:

récente, mais potentiellement riche, peut être également adaptée pour le passage de
la modélisation du comportement de l’échantillon à celle du comportement du
massif qui est essentiel pour le calcul des ouvrages.
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14 Elastoplasticité des roches et des sols

Les modèles rhéologiques utilisés pour décrire les comportements mécaniques à

.co
l’échelle macroscopique peuvent être grossièrement classés en deux catégories :
ceux adaptés au comportement de matériaux « ductiles », et ceux au comportement
de matériaux « fragiles ». Dans la première catégorie, on trouve essentiellement les
sols, sableux ou argileux, mais aussi des roches, en particulier les roches tendres,
soumises à de fortes contraintes. Dans la deuxième catégorie, on trouve

rie
essentiellement les roches dures, mais aussi certaines roches tendres et argiles
fortement surconsolidées, soumises à de faibles contraintes. Pour les matériaux
ductiles, le comportement non linéaire est dû pour une grande part à des
déplacements irréversibles de grains. Ceci se traduit par un écrouissage plus ou
moins marqué et par une évolution du volume des pores qui induit des variations de

e
volume à l’échelle de l’échantillon. Pour les matériaux fragiles, le comportement
non linéaire est lié au développement de fissurations de tailles plus ou moins
grandes, dont l’orientation dépend de la direction des contraintes principales.
Alg
Pour la modélisation des comportements ductiles, la plasticité ou la
viscoplasticité s’est révélée un cadre opératoire et la grande majorité des modèles de
comportement des sols et de certaines roches tendres se situent dans ce cadre.
Cependant, pour les sols en particulier, la difficulté de caractériser un domaine
élastique, de déterminer expérimentalement les mécanismes plastiques (potentiel et
.GC

surface de charge) ont conduit à construire de nouveaux modèles dont la structure


peut être décrite comme incrémentalement non linéaire.

Pour la modélisation des comportements fragiles, la mécanique de


l’endommagement a permis de proposer des modèles adaptés à la représentation des
caractères irréversibles, essentiellement associés dans ce cas à une dégradation de
certaines propriétés physiques. Ils permettent en particulier de décrire une grande
ww

variété de phénomènes rencontrés dans les roches : déformations irréversibles,


dilatance, anisotropie induite, phénomènes d’hystérésis lors de cycles de chargement-
déchargement correspondant à des mécanismes d’ouverture et de fermeture des
mésofissures et des mécanismes de frottement sur les lèvres de ces mésofissures
fermées.
//w

Pour les matériaux intermédiaires, le comportement non linéaire peut


correspondre à des modifications de la microstructure par juxtaposition de
phénomènes d’endommagement et d’écrouissage. Des modèles couplant
endommagement et plasticité ont récemment été proposés pour prendre en compte
ce type de comportement.

Après une présentation générale des modèles de comportement et de leurs


ps:

structures internes, les approches évoquées précédemment sont reprises et


développées dans les différents chapitres de cet ouvrage, avec pour chacune leur
domaine d’application privilégié en termes de classe de matériaux. Le premier
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Avant-propos 15

volume est consacré essentiellement à l’application du cadre de l’élastoplasticité

.co
pour la modélisation des sols et des roches tendres. Le second aborde, pour les
matériaux ductiles, une approche alternative à l’élastoplasticité à l’aide de modèles
incrémentalement non linéaires, ainsi que la prise en compte des effets du temps par
une approche viscoplastique. Le comportement des roches dures est ensuite traité
dans le cadre de l’endommagement à différentes échelles. La modélisation du

rie
comportement poromécanique est également abordée pour permettre la prise en
compte des couplages hydromécaniques dans les roches saturées, en particulier dans
les matériaux endommageables.

La validation de ces modèles passant nécessairement par la justification de leurs

e
capacités à rendre compte des phénomènes observés, une large place est donnée à la
caractérisation expérimentale, essentiellement à partir d’essais de laboratoire sur
échantillons de sols ou de roches prélevés in situ. Un dernier chapitre est consacré

Alg
aux méthodes d’identification des paramètres. C’est un point important pour ces
matériaux naturels, car chaque site étant différent, une bonne détermination des
paramètres des modèles est un point essentiel pour la qualité du calcul des ouvrages,
qui est la finalité de cette démarche de modélisation.
.GC
Pierre-Yves HICHER
Jian-Fu SHAO
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e rie
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Chapitre 1 *

rie
Les grandes classes
de lois de comportement

e
Alg
1.1. Introduction
.GC
Historiquement, l’étude des lois de comportement des matériaux solides s’est
longtemps limitée à l’élasticité, représentée en particulier par la loi de Hooke avec les
hypothèses supplémentaires d’isotropie et de linéarité, à la plasticité avec les exemples
des critères de Von Mises, Tresca et Mohr-Coulomb, et à la viscosité caractérisée dans
le cas linéaire par la loi de Newton. L’avènement des méthodes numériques, telles que
la méthode des éléments finis, et de calculateurs puissants a, dans les années 1970,
ww

puissamment relancé l’étude du comportement des matériaux du fait qu’il devenait


possible de prendre en compte un comportement plus réaliste visco-élastoplastique,
mais en conséquence modélisé par des formalismes beaucoup plus complexes. Dans le
triptyque équations générales (lois de conservation), lois de comportement et
conditions aux limites/conditions initiales, les lois de comportement forment ainsi la
partie la plus délicate à modéliser, d’autant plus que le cadre général dans lequel
//w

pourraient s’inscrire les différents modèles reste trop souvent obscur d’un point de vue
strictement numérique. C’est d’ailleurs la prise de conscience de l’absence de grandes
« lois physiques » dans ce domaine qui a fait progressivement évoluer le vocabulaire
depuis la notion de « loi de comportement » jusqu’à celles de « modèles de
comportement » ou de « relations constitutives », qui traduisent mieux le fait que
l’objectif est de décrire des propriétés mécaniques dont la multiplication des essais de
laboratoire a montré toute la complexité.
ps:

Chapitre rédigé par Félix DARVE.


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18 Elastoplasticité des sols et des roches

Depuis trente ans, nous assistons ainsi à un développement foisonnant des

.co
modèles de comportement et la tenue de divers workshops en Europe, Amérique du
nord et Asie nous montre régulièrement qu’il est important pour les modélisateurs
comme pour les utilisateurs de tenter d’y voir plus clair en s’appuyant sur des idées
directrices aussi explicites que possible et sur un cadre général d’analyse. L’objectif
de ce chapitre est précisément de tenter de formuler les premières comme le second.

rie
Par ailleurs, ce cadre général sera d’autant plus opératoire qu’il sera unificateur,
et nous montrerons donc qu’il peut s’appliquer tout autant à l’élastoplasticité, à
l’hypoélasticité qu’aux modèles d’endommagement. C’est donc bien à un vaste
panorama de l’ensemble des relations constitutives des matériaux solides que nous

e
invitons le lecteur.

Enfin, deux remarques plus formelles sont à faire. La première vise à expliciter
Alg
pourquoi ce chapitre traite de la rhéologie sous forme incrémentale et non pas sous
forme globale (la « fonctionnelle rhéologique »). Ceci tient à deux raisons : la
première de nature physique est à rattacher au fait qu’en présence d’irréversibilités
plastiques, la fonctionnelle est singulière en chacun de ces points (ce qui la rend
d’un maniement particulièrement délicat) et la deuxième de nature numérique tient
au calcul par éléments finis, généralement menée par incrémentation des
.GC

chargements appliqués.

La deuxième remarque porte sur l’utilisation de déformations incrémentales et de


contraintes incrémentales plutôt que de vitesses de déformations et de contraintes.
Là encore, la nature physique des phénomènes à décrire doit servir de guide : en
élastoplasticité, et plus généralement pour tous les comportements dénués de
viscosité, le temps physique ne joue aucun rôle et, par conséquent, les dérivées par
ww

rapport à ce temps physique n’ont pas de sens strict. D’où découle l’intérêt profond
de la notation incrémentale, qui est par ailleurs rattachée de manière très simple aux
vitesses : la déformation incrémentale est le produit de la vitesse de déformation
pure par l’incrément de temps, tandis que la contrainte incrémentale est le produit de
la dérivée de Jaumann du tenseur de contraintes par l’incrément de temps. Il est par
contre sans doute maladroit de parler « d’incrément de déformation ou de
//w

contrainte » puisque la déformation incrémentale (par exemple) ne correspond à une


petite variation de la déformation seulement dans le cas où cette dernière est
suffisamment petite.

Ce chapitre s’ouvrira par la présentation classique de la fonctionnelle


rhéologique, dont nous dégageons les limites pour déboucher sur le formalisme
rhéologique incrémental. Le cas particulier des comportements non visqueux sera
ps:

tout d’abord traité et la notion de « zone tensorielle » nous permettra de passer en


revue, en les classant, l’ensemble des modèles non visqueux. Puis nous reviendrons
au cas général en considérant les modèles à irréversibilités quelconques.
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1.2. La fonctionnelle rhéologique

.co
Nous ne reviendrons pas sur les concepts de base de la mécanique des milieux
continus. La transformation linéaire-tangente (caractérisée par la matrice-gradient du
champ des positions des particules matérielles) sera supposée offrir une « bonne »
description de la déformation géométrique du matériau (mais certaines théories dites

rie
du « second gradient » considèrent que cette approximation au premier ordre de la
transformation non linéaire faisant passer des positions à un instant donné aux
positions actuelles n’est pas suffisante et introduisent certains termes du second ordre
[MUH 91]. La loi de comportement mécanique d’un élément de matière ne dépendra
pas des éléments voisins (mais certaines théories dites « non locales » considèrent que

e
le comportement d’une particule matérielle va dépendre des déformations au sein d’un
voisinage fini entourant la particule [PIJ 87]). L’ensemble de ces deux hypothèses
définit une classe particulière de matériaux dits « matériellement simples » [TRU 74],

Alg
et nous nous situerons maintenant dans ce cadre.

Le point de départ de la rhéologie est alors constitué par un principe de


déterminisme qui s’énonce : si l’on applique à un échantillon de matériau un chemin
de sollicitation donné, le chemin de réponse est déterminé comme étant unique.
.GC
Naturellement, le principe ne s’applique en toute rigueur que dans des situations
d’unicité constitutive : le passage par un point de bifurcation donne lieu à plusieurs
chemins de réponse possibles, le choix d’une réponse particulière étant déterminé
par les imperfections présentes non décrites par les variables retenues pour
caractériser l’état mécanique du matériau ou par le mode d’application de la
sollicitation (contrôle en force ou en déplacement, par exemple).

Une conséquence directe de cette correspondance de chemin à chemin est en


ww

tous cas le fait que la loi de comportement sera représentée sur le plan mathématique
par une fonctionnelle, fournissant la contrainte à l’instant courant t en fonction de
l’histoire de la transformation linéaire tangente, que l’on peut ramener à l’histoire de
la déformation pure à gauche ou à droite (ou plus généralement à l’histoire d’un
tenseur de déformation) du fait de l’isotropie de l’espace (l’espace en tant que
contenant n’a pas d’influence sur le comportement mécanique du matériau) :
//w

s(t) = F [e(t)] [1.1]


–¥<t£t

Nous intéressant dans ce chapitre aux propriétés fondamentales des relations


constitutives, nous commenterons maintenant les propriétés générales de la
fonctionnelle rhéologique F :
ps:

– isotropie de F : du fait du principe d’isotropie de l’espace, F doit être une


fonction isotrope de e (si s et e sont tournés d’une même rotation quelconque, F
reste invariante) ;
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20 Elastoplasticité des sols et des roches

– non-linéarité de F : l’hypothèse de linéarité de F, qui s’exprime par :

.co
"e1, e2 et "l1, l2 réels : F [l1 e1(t) + l2 e2(t)] º l1 F [e1(t)] + l2 F [e2(t)]

implique que la réponse du matériau à une histoire de sollicitation, décomposée en


une somme d’histoires, soit égale à la somme des réponses du matériau à chacune de

rie
ces histoires : de fait, ceci constitue le principe de superposition, ou principe de
Boltzmann.

Ce principe, joint à l’hypothèse de non-vieillissement du matériau, débouche sur


la classe des lois visco-élastiques linéaires. Dans le cas général, nous avons donc à

e
considérer une fonctionnelle rhéologique non linéaire (et en particulier, dès
l’existence d’irréversibilités de type plastique ou endommagement) :
Alg
– non-différentiabilité de F : Owen et Williams [OWE 69] ont montré que, pour
des matériaux non visqueux, l’hypothèse de différenciabilité coïncidait avec
l’hypothèse d’inexistence de mécanismes de dissipation interne. Ainsi, supposer F
différenciable revient de fait à décrire un comportement purement élastique. Ce
résultat est crucial dans ses conséquences et traduit le fait que dès qu’il existe des
mécanismes plastiques ou d’endommagement – et pour illustrer très simplement le
.GC

problème –, dès que les modules de charge et de décharge sont distincts, les dérivées
à gauche et à droite de F sont différentes ;
– dégénérescence de F : le seul cas de dégénérescence de la fonctionnelle
rhéologique en une fonction correspond au cas élastique (éventuellement non
linéaire et anisotrope), où il existe alors une relation biunivoque entre contraintes et
déformations.
ww

Finalement, si l’on veut décrire des irréversibilités plastiques ou


d’endommagement, on se trouve en présence d’une fonctionnelle non linéaire et non
différentiable : l’outil mathématique correspondant devient très lourd à manipuler et
il nous faut considérer la question sous un autre angle : ce sera celui de la relation
constitutive incrémentale du matériau.
//w

1.3. Les relations constitutives incrémentales

Outre la complexité de la fonctionnelle rhéologique, rappelons que l’écriture


incrémentale des lois de comportement s’est révélée particulièrement bien adaptée à
l’introduction de modèles de comportement au sein de codes de calculs par la
méthode des éléments finis. Cette écriture s’est ainsi aujourd’hui pratiquement
ps:

généralisée à l’ensemble des codes.


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La formulation incrémentale repose également sur un principe de déterminisme

.co
« in the small », par opposition au précédent, qualifié dans la littérature anglo-
saxonne de « in the large ». L’énoncé de ce principe de déterminisme est le suivant
[DAR 87] : à la suite d’une histoire de sollicitation donnée, si l’on applique à un
échantillon de matériau une « petite » sollicitation pendant l’incrément de temps dt,
sa « petite » réponse est déterminée comme étant unique.

rie
Comme précédemment, le principe ne s’applique que si l’unicité constitutive
incrémentale est préservée. Là encore, pour des états de bifurcation, le principe ne
sera plus valable et le choix de la branche bifurquée dépendra des conditions aux
limites et des imperfections.

e
Par ailleurs, le principe suppose implicitement que la vitesse de sollicitation soit
constante pendant l’incrément de temps (tout en pouvant naturellement varier d’un

Alg
incrément à un autre), ce qui exclut les sollicitations dynamiques avec choc.

Sur le plan du formalisme, cet énoncé du principe de déterminisme implique


l’existence d’une fonction tensorielle F, dépendant de l’histoire de sollicitation et
reliant à tout instant de, ds et dt :
.GC
Fh (de, ds, dt) = 0 [1.2]

où h caractérise cette histoire de sollicitation et rassemble variables d’état et


paramètres de mémoire.

de et ds, en grandes transformations, sont à définir respectivement à partir de la


vitesse de déformation pure (partie symétrique de la vitesse de transformation) et à
ww

partir d’une dérivée objective du tenseur de contrainte (telle, par exemple, la dérivée
de Jaumann).

Comme précédemment pour la fonctionnelle rhéologique, commentons les


propriétés générales de F :
– anisotropie de F : si nous posons : ø (h, de, ds, dt) = Fh (de, ds, dt), ø sera
//w

nécessairement, du fait de l’isotropie de l’espace, une fonction isotrope de


l’ensemble de ses arguments. Par contre, quand nous considérons F, les variables
d’état et les paramètres de mémoire h sont fixés, c’est-à-dire que le corps occupe une
position donnée dans l’espace. Dès lors, si le matériau est anisotrope pour ce qui
concerne ses propriétés mécaniques, alors F sera également une fonction anisotrope
de de et de ds ;
ps:

– non-linéarité de F : si F était linéaire, nous pourrions écrire :

de = Mh ds + Ch dt
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22 Elastoplasticité des sols et des roches

ce qui est l’expression générale des lois visco-élastiques non linéaires. Dès que l’on

.co
veut décrire des irréversibilités plastiques ou de l’endommagement, il nous faut donc
prendre en compte une fonction F non linéaire.

Cette non-linéarité de F est d’ailleurs directement liée à la non-différentiabilité


de la fonctionnelle rhéologique (la propriété de différentiabilité de F étant

rie
équivalente à la linéarité de F).

En conclusion, la relation [1.2] représente l’écriture incrémentale générale des


lois de comportement et nous allons établir maintenant une première distinction
entre matériaux visqueux et non visqueux, de manière à pouvoir en préciser les

e
différentes expressions.

1.4. Le cas des matériaux non visqueux


Alg
Pour des matériaux non visqueux dont le comportement est indépendant des
vitesses de sollicitation, la « petite réponse » sera indépendante de l’incrément de
temps pendant lequel la « petite sollicitation » a été appliquée. Donc F est
indépendante de dt et nous pouvons considérer :
.GC

de = G (ds) [1.3]

ou :

ds = G-h1 (de) = Hh (de) [1.4]

La question de l’inversibilité de G ou de H se confond avec celle de l’unicité


ww

constitutive. Nous ne l’aborderons pas ici, mais le lecteur pourra se référer à


[DAR 94, DAR 95].

L’invariance de G vis-à-vis des vitesses de sollicitation implique que :


"l Î R + : lde º G(lds)
//w

soit :
"l Î R + : G(lds) º lG(ds) [1.5]
La relation [1.5] implique que la fonction G soit homogène d’ordre 1 dans un
sens restreint aux valeurs positives du paramètre multiplicatif.
ps:

REMARQUE.– La fonction G, malgré ce que l’on peut lire parfois dans la littérature
sur le sujet, n’est pas positivement homogène, ce qui impliquerait :

"l Î R : G(lds) º |l|G(ds)


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Outre cette propriété d’homogénénité d’ordre 1, la fonction G (ou H), comme

.co
nous l’avons vu de manière plus générale pour la fonction F, est non linéaire et
anisotrope de ds (ou de de).

Non-linéarité de G et de H

rie
Considérons la relation [1.3]. Si de est la réponse correspondant à – ds, celle
associée à (– ds) ne sera pas égale à (– de) du fait des irréversibilités plastiques ou
de l’endommagement du matériau. Nécessairement, G (ou respectivement H) est une
fonction non linéaire de ds (respectivement de de), ce qui implique que le principe

e
de superposition incrémentale ne peut jamais être rigoureusement vérifié, sauf à
l’intérieur du domaine élastique, ou plus généralement d’un domaine de linéarité
incrémentale pour la loi de comportement. Les calculs montrent cependant que ce

Alg
principe de superposition incrémentale se trouve être vérifié de manière approchée
dans des cas pourtant assez différents les uns des autres de chemins « en escalier »
approchant le chemin de sollicitation considéré [DAR 95].

Anisotropie de G et de H
.GC
En suivant le même raisonnement que pour la fonction F, il apparaît que les
fonctions G et H sont des fonctions anisotropes de ds et de de respectivement. Si
l’on précise la nature tensorielle des variables d’état retenues comme paramètres
d’histoire, il est d’ailleurs possible de caractériser cette anisotropie. Ainsi, si les
variables d’état sont constituées par une matrice symétrique et des scalaires, la loi
sera orthotrope et les axes principaux de la matrice fourniront les axes d’orthotropie.
ww

Ce résultat est conservé dans le cas de deux matrices symétriques commutant, qui
ont alors les mêmes axes principaux.

Homogénéité d’ordre 1 de G et de H

La relation [1.5] montre que G est homogène d’ordre 1. On peut donc lui
//w

appliquer l’identité d’Euler qui s’exprime dans le cas d’une fonction homogène
d’ordre 1 de deux variables par :

¶f ¶f
"x, y : f (x, y) º x +y [1.6]
¶x ¶y
ps:

Raisonnant dans l’espace à 6 dimensions associé à l’espace physique à


3 dimensions, nous obtenons pour la fonction vectorielle G de 6 variables :
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24 Elastoplasticité des sols et des roches

¶Ga

.co
Ga (ds b ) º ds b (a, b = 1, , 6)
¶(ds b )

avec sommation sur l’indice b.

Par ailleurs, les dérivées partielles d’une fonction homogène d’ordre 1 étant

rie
elles-mêmes des fonctions homogènes d’ordre 0, les fonctions ¶Ga/¶(dsb) ne
dépendent que de la direction de ds caractérisée par le vecteur unitaire :

¶s
u=
ds

e
avec :

d s = ds ij ds ij
Alg
Finalement, nous arrivons à :

dea = Mab (ug ) dsb (ug = dsg / ds ) [1.7]


.GC

ou :

ds a = N ab (v g ) de b (v g = de g / d e ) [1.8]

Les relations [1.7] et [1.8] fournissent l’écriture incrémentale générale des lois de
ww

comportement non visqueuses, où les matrices M et N dépendent en outre de


variables d’état et de paramètres de mémoire, caractérisant l’histoire de sollicitation.
Ces deux matrices sont les matrices-gradients respectivement des fonctions non
linéaires G et H. En ce sens, elles peuvent être considérées comme des matrices
tangentes et sont donc définies uniques. Par contre, il est possible de construire à
partir d’elles une infinité de matrices sécantes en ajoutant aux lignes de M ou de N
//w

les composantes de vecteurs quelconques normés perpendiculaires à ds ou


respectivement à de.

1.5. Notion de zones tensorielles

Nous avons défini [DAR 82] une zone tensorielle comme tout domaine de
ps:

l’espace des contraintes incrémentales (ou des déformations incrémentales) dans


lequel la relation constitutive est linéaire. Si Z est une telle zone, nous avons :
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"u ÎZ : de = Mz ds

.co
où Mz est la matrice constitutive attachée à la zone Z. Par construction, si u
appartient à une zone, tout vecteur colinéaire à u et de même sens appartient à la
même zone. Une zone est donc constituée par un ensemble de demi-droites dont le
sommet commun est l’origine de l’espace à 6 dimensions des ds (ou des de).

rie
De manière générale, les zones tensorielles sont donc des hypercônes adjacents
ayant pour sommet commun l’origine de l’espace.

Matrices constitutives MZ1, MZ2,…, MZn et frontières entre zones tensorielles ne

e
peuvent pas être choisies arbitrairement sous peine de violer la condition de
continuité au franchissement d’une frontière entre deux zones adjacentes, condition
de continuité que l’expérience et la cohérence interne au modèle nous imposent de

Alg
manière impérative : sur la frontière commune à deux zones tensorielles (ou plus), la
réponse du matériau doit être la même, quelle que soit la zone tensorielle adjacente
considérée.

Cette condition de continuité s’écrit donc :


.GC
"u Î Z1 Ç Z 2 : ( M z1 - M z 2 ) u º 0 [1.9]

La relation [1.9] nous interdit ainsi le choix arbitraire de MZ1 et MZ2,


indépendamment de la surface frontière entre les zones Z1 et Z2.

Nous verrons dans la prochaine section que c’est la vérification de « la condition


ww

de consistance » qui, en élastoplasticité, permet de satisfaire la condition de


continuité. C’est également le cas pour les modèles d’endommagement, bâtis de
manière rigoureuse. Par contre, en hypoélasticité avec critères de charge-décharge,
la condition [1.9] est à vérifier a posteriori et, dans le cas de certains modèles, n’est
effectivement pas vérifiée [DAR 87].

Une construction graphique permet de caractériser un modèle de comportement


//w

en un état de contraintes-déformations donné et après une histoire de sollicitation


donnée : c’est la méthode des « enveloppes-réponses » proposée par Gudehus
[GUD 79]. A partir d’un état de déformations donné, on considère la classe de
sollicitations incrémentales dont l’intensité ou la norme est donnée (½½de½½ =
constante arbitraire) et dont la direction est quelconque. L’ensemble des extrémités
de ces vecteurs-sollicitations constitue une hypersphère dans l’espace à 6
ps:

dimensions des déformations ou bien une sphère (si l’on ne considère, par exemple,
que les sollicitations en axes principaux fixes) ou même un cercle (par exemple,
pour les sollicitations axisymétriques en axes principaux fixes). L’ensemble des
réponses est constitué par les vecteurs-réponses, reportés dans le cas général dans
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l’espace à 6 dimensions des contraintes incrémentales. Les extrémités de ces vecteurs

.co
constituent une hypersurface, appelée par Gudehus [GUD 79] « enveloppe-réponse ».
Ces surfaces ont permis, en particulier, de bien mettre en évidence les discontinuités
que pouvaient présenter certains modèles. La figure 1.1 fournit un exemple
d’enveloppe-réponse pour un modèle élastoplastique en conditions axisymétriques : la
continuité au changement de zones tensorielles apparaît comme bien satisfaite. La

rie
figure 1.2 donne un exemple de modèle, présentant des discontinuités, tandis que la
figure 1.3 est relative à un modèle continu non élastoplastique.

En conclusion de cette section, retenons que la notion de zone tensorielle


représente une généralisation de celle de zone de charge-décharge de

e
l’élastoplasticité et que la condition de continuité [1.9] généralise la condition de
consistance de l’élastoplasticité.
Alg
De fait, les zones tensorielles et leur nombre caractérisent la manière avec
laquelle un modèle de comportement décrira les irréversibilités plastiques ou
d’endommagement, dues essentiellement à un changement directionnel de
comportement, c’est-à-dire à la manière dont varie la matrice constitutive M (ou N)
avec la direction de la sollicitation u (ou v respectivement). Plus précisément, le
nombre de zones tensorielles d’un modèle donné de comportement est un critère
.GC

intrinsèque, pleinement représentatif de la structure du modèle. C’est donc ce critère


qui nous permettra, dans la prochaine section, de classer les différents modèles non
visqueux existants.

1.6. Les grandes classes de lois de comportement non visqueuses


ww

1.6.1. Les modèles à une seule zone tensorielle

Nous avons alors par définition :


"u : M (u) = M

Donc :
//w

de = Mh ds,

ou :

ds = Nh de
ps:

Le comportement est alors entièrement réversible (sauf éventuellement du fait


des paramètres de mémoire h, mais il s’agit alors plutôt d’un artefact en hypo-
élasticité).
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Nous trouvons donc dans cette première classe de modèles toutes les lois

.co
élastiques, qu’elles soient isotropes ou anisotropes, linéaires ou non linéaires (et
dans ce dernier cas, M et N dépendent en général de l’état de contrainte courant). Si
l’on veut décrire de manière rigoureuse un comportement élastique (sans mécanisme
de dissipation interne parasite), on aura toujours intérêt à introduire un potentiel
élastique V défini par :

rie
dV = sij deij

Comme V est une différentielle totale exacte, on a :

¶V
s ij =

e
¶e ij

Donc :

¶ 2V
¶e ij¶e kl
º
¶ 2V
¶e kl ¶e ij
Alg
d’après l’identité de Schwartz. Par conséquent, les matrices M et N sont
.GC
symétriques. Autrement dit, les tenseurs C et D :

deif = Cijkl dskl et dsij = Dijkl dekl

possèdent les symétries « majeures » :

Cijkl = Cklij et Dijkl = Dklij


ww

Dans le cas général de l’élasticité non linéaire, l’existence d’un potentiel


implique en outre des conditions dites « d’intégrabilité » [LOR 85] que doivent
vérifier les éléments de M et de N.

Toutes ces lois sont dites « hyperélastiques », tandis que, en l’absence d’un
potentiel, on parle « d’hypo-élasticité ». Les lois hypo-élastiques font apparaître, lors
//w

de leur utilisation, des dissipations d’énergie parasites, qui en font des modèles à
proscrire dans la pratique, le comportement décrit y apparaissant comme mal identifié.

1.6.2. Les modèles à deux zones tensorielles

En présence de deux zones tensorielles seulement, l’une peut être appelée zone
ps:

« de charge » et l’autre zone de « décharge ». Nous définissons ainsi deux


comportements différents (c’est-à-dire deux matrices constitutives différentes), l’un
associé à la charge et l’autre à la décharge. Chacune des deux matrices est attachée à
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une zone tensorielle différente, les deux zones étant séparées par un hyperplan dans

.co
l’espace des ds ou des de. Un critère de charge-décharge, inéquation linéaire et
homogène en ds ou en de, permet de discriminer les deux comportements.
L’équation de l’hyperplan frontière, par construction, correspond à l’annulation du
critère de charge-décharge. L’équation de continuité au franchissement de
l’hyperplan lie les deux matrices constitutives et l’équation de l’hyperplan :

rie
"u Î hyperplan : (Mcharge - Mdécharge ) u º 0 [1.10]

Beaucoup de modèles de comportement suivent ces règles générales et reposent


ainsi sur la définition de deux zones tensorielles. Leurs formalismes sont

e
essentiellement semblables, même si le détail des équations vient parfois brouiller
leur structure fondamentale incrémentalement bilinéaire. Ces modèles sont issus de
Alg
trois familles différentes : les lois élastoplastiques à simple potentiel, les lois hypo-
élastiques à critère de charge-décharge unique et les lois avec endommagement.
Nous les considérons maintenant successivement.
.GC
ww

Figure 1.1. Enveloppes-réponses [GUD 79] pour un matériau élastoplastique en axisymétrie


//w

avec deux zones tensorielles (caractérisées par fs = ± 1) pour trois niveaux de contrainte
différents. La continuité des enveloppes-réponses est bien vérifiée

Lois élastoplastiques à simple potentiel




La première hypothèse vise à distinguer au sein de la déformation incrémentale


ps:

une partie élastique dee et une partie plastique dep en se plaçant dans le cadre des
petites transformations :
de = dee + dep [1.11]
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Cette déformation plastique n’apparaît que lorqu’une certaine surface limite est

.co
atteinte : la surface « de limite élastique », dont l’expérience montre qu’elle dépend
essentiellement de l’histoire de sollicitations et qu’elle évolue par « écrouissage »
avec les déformations plastiques. Son équation sera du type :

f (s, ep ) = 0 [1.12]

rie
Le matériau sera considéré comme subissant une « charge » incrémentale lorsque
le vecteur ds sera dirigé vers l’extérieur de cette surface ; sinon on parlera de
« décharge ». Le critère de charge-décharge est ainsi fourni par :

e
ì ¶f
ïï ¶s × ds > 0 : condition de charge
í [1.13]

îï ¶s
Alg
ï ¶f × ds < 0 : condition de décharge

¶f/¶s.ds = 0 représente l’équation de l’hyperplan (dans l’espace à 6 dimensions


des ds) frontière entre la zone de charge et celle de décharge.
.GC
Lorsque la limite élastique est atteinte, la direction des déformations plastiques
incrémentales est fournie par la règle d’écoulement du matériau : g(s) = 0, soit :

¶g
de p = d l [1.14]
¶s

où dl est un scalaire arbitraire dont la valeur est déterminée par la règle de


ww

consistance, exprimant le fait qu’un état de contrainte, atteignant la limite élastique


et le matériau restant en charge, va entraîner la limite élastique avec lui par
écrouissage.

D’où la condition de consistance :

df = 0
//w

[1.15]

soit :

¶f ¶f
× ds + p × dep = 0
¶s ¶e
ps:
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équation qui nous permet le calcul de dl :

.co
æ ¶f ö ¶f ¶g
dl = - ç × ds÷ × [1.16]
è ¶s ø ¶e p ¶s

Ainsi, la condition de continuité [1.10] est bien vérifiée :

rie
¶f
"ds tel que × ds = 0 : M chargeds - M déchargeds º 0
¶s
puisque :

e
de – dee = dep d’après [1.11]

et : Alg
¶g
de p = dl d’après [1.14]
¶s

avec dl proportionnel à (¶f/¶s.ds) d’après [1.16].

La condition de consistance de l’élastoplasticité permet ainsi de vérifier la


.GC

condition de continuité de notre théorie générale. D’où, finalement, l’écriture


générale des lois élastoplastiques à simple potentiel, où nous ne préciserons pas,
dans ce chapitre général, de formes particulières pour f et g :

¶f
× ¶s
¶g
de = M e ds - a ¶s [1.17]
¶f ¶g ¶s
ww

×
de p ¶s
avec Me matrice élastique du matériau et a paramètre scalaire valant 0 ou 1 :
a = 0 si f (s, ep) < 0
ou :
//w

¶f
f (s, e p ) = 0 et × ¶s < 0
¶s
a = 1, si :

¶f
f (s, e p ) = 0 et × ¶s > 0
ps:

¶s
Lorsque ¶f /¶s.ds = 0, a peut prendre indifféremment les valeurs 0 ou 1 par
cohérence interne.
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Les différents modèles élastoplastiques se distinguent les uns des autres

.co
naturellement par les équations des surfaces de limite élastique : f = 0, des règles
d’écoulement : g = 0 et du critère de plasticité atteint lorsque le module
d’écrouissage s’annule (le déterminant de la matrice élastoplastique (Nep) est nul
avec ds = Nep de). On parle de « plasticité associée » quand f et g coïncident, et la
matrice Nep est alors symétrique et de « plasticité non associée » dans le cas général

rie
où la matrice élastoplastique n’est plus symétrique.

On distingue l’écrouissage « isotrope » quand f varie de manière homothétique


par rapport à l’origine de l’espace des contraintes, de l’écrouissage « cinématique »,
où f varie par translation, et de l’écrouissage « rotationnel » où f peut tourner autour

e
de l’origine (ce dernier écrouissage ayant été introduit plus récemment, par exemple
par [LAD 97]).

Alg
.GC
ww

Figure 1.2. Enveloppes-réponses [GUD 79] pour le modèle « hyperbolique »


de Duncan-Chang en axisymétrie avec deux zones tensorielles (caractérisées par fs = ± 1)
pour quatre niveaux de contraintes différents.
La continuité des enveloppes-réponses n’est pas vérifiée
//w

Lois hypo-élastiques à critère de charge-décharge unique




On ne distingue plus ici entre déformations élastiques et plastiques, et la notion


de surface de limite élastique disparaît. Les deux zones tensorielles sont séparées par
un hyperplan dont l’équation linéaire et homogène est de la forme :
A(s) . ds = 0
ps:

La zone de charge correspond à la condition de charge :


A(s) . ds > 0 [1.18]
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.co
et à cette zone est associée la matrice constitutive M+. A la zone de décharge définie
par :

A(s) . ds < 0 [1.19]

est associée la matrice notée M–.

rie
Le parallèle avec le formalisme élastoplastique est ici parfait. Les inéquations
[1.18] et [1.19] correspondent aux inéquations [1.13], tandis que la matrice M+ peut
être associée à la matrice élastoplastique Mep et la matrice M– avec la matrice
élastique Me.

e
Par contre, la condition de continuité doit ici être impérativement vérifiée a
Alg
posteriori. Elle s’écrit :

"ds tel que A(s) × ds = 0 : (M+ – M–) ds º 0 [1.20]

La condition [1.20] empêche le choix arbitraire de M+, M– et A. Nous avons vu


qu’elle était équivalente à la condition de consistance de l’élastoplasticité.
.GC

Les matrices M+ et M– doivent dépendre de certaines variables d’état et de


paramètres de mémoire, correspondant au tenseur de contrainte et à la déformation
plastique des modèles élastoplastiques classiques.

Lois avec endommagement




L’idée fondamentale consiste à considérer qu’un matériau qui s’endommage voit


ww

ses propriétés mécaniques élastiques se dégrader sous l’effet d’un paramètre


d’endommagement D, dont la nature peut être scalaire ou tensorielle. En
introduisant le paramètre d’endommagement dans un formalisme élastique, on
aboutit à l’expression d’une fonctionnelle rhéologique exprimant un comportement
élastique dégradé [MAZ 86]. Cette formulation s’est avérée très commode d’emploi
pour des chargements monotones ; elle est sans doute délicate à utiliser dans le cas
//w

général du fait de sa nature de fonctionnelle.

Dans le cadre d’une écriture incrémentale des lois de comportement, les modèles
avec endommagement se construisent en distinguant un comportement élastique
dégradé et un autre irréversible par endommagement [MAZ 89]. On introduit alors
une surface seuil d’endommagement :
ps:

f (s, D) = 0 [1.21]
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Quand la contrainte incrémentale est dirigée vers l’extérieur de cette surface, un

.co
endommagement supplémentaire apparaît, tandis que quand elle est dirigée vers
l’intérieur, l’endommagement se maintient au même niveau.
Le critère de charge-décharge est ainsi fourni par le signe de ¶f /¶s.ds, soit :

ì ¶f
ïï ¶s × ds > 0 : condition de charge

rie
í [1.22]
ï ¶f × ds < 0 : condition de décharge
îï ¶s

Lorsque la surface seuil est atteinte et que le critère de charge est vérifié,

e
l’endommagement se produit dans une direction donnée fournie par la loi
d’évolution de l’endommagement :

dD = dl
¶g
¶s Alg
où g(s) = 0 est la règle d’endommagement. dl, scalaire arbitraire à l’étape présente,
[1.23]

est déterminé par la condition de consistance qui exprime que la surface seuil
d’endommagement est entraînée par l’état de contrainte, quand cet état l’atteint et
.GC
que la sollicitation reste une charge :
df = 0

soit :

¶f ¶f
× ds + × dD = 0 [1.24]
ww

¶s ¶D

d’où :
æ ¶f ö æ ¶f ¶g ö
dl = - ç × ds÷ ç × ÷ [1.25]
è ¶s ø è ¶D ¶s ø

On s’assure, comme en élastoplasticité, que la condition de continuité soit bien vérifiée.


//w

La déformation incrémentale peut alors être considérée comme la somme de


deux contributions : la première est de type « élastique dégradée » à
endommagement fixe et la seconde, de type irréversible, est induite par
l’accroissement de l’endommagement. D’où :

¶f
× ¶s
ps:

¶g
de = M e ( D)ds - a ¶s [1.26]
¶f ¶g ¶s
×
¶D ¶s
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avec Me(D) matrice élastique dégradée et a paramètre scalaire valant 0 ou 1.

.co
a = 0, si f (s, D) < 0

ou :

¶f

rie
f (s, D) = 0 et × ¶s < 0 [1.27]
¶s
¶f
a = 1, si : f (s, D) = 0 et × ¶s > 0
¶s

e
Nous voyons que, en utilisant les notions de zone tensorielle et de condition de
continuité, il est possible de donner une présentation unifiée de l’élastoplasticité, de
Alg
l’hypo-élasticité avec critères de charge-décharge et des modèles d’endommagement.

1.6.3. Les modèles à quatre zones tensorielles

Dans le cas des sols en particulier, et pour mieux décrire le caractère


incrémentalement non linéaire de leur comportement, il est apparu intéressant de
.GC

prendre en compte deux mécanismes de plastification dans le cadre de


l’élastoplasticité et deux critères de charge-décharge en hypo-élasticité. Chaque
critère pouvant être considéré indépendamment comme correspondant à une charge
ou à une décharge par rapport à la direction de la contrainte incrémentale courante,
nous aboutissons ainsi à la caractérisation de quatre zones tensorielles et de quatre
matrices constitutives distinctes.
ww
//w
ps:

Figure 1.3. Enveloppes-réponses [GUD 79] pour le modèle « octolinéaire » de Darve


[DAR 82] en axisymétrie avec quatre zones tensorielles (caractérisées par fs) pour quatre
niveaux de contrainte différents. La continuité des enveloppes-réponses est bien vérifiée.
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Lois élastoplastiques à double potentiel plastique




.co
Pour chaque état de contrainte, après une histoire de sollicitation donnée, on
considère qu’il existe deux surfaces de limite élastique qui passent par le point de
contrainte lorsque les premières déformations plastiques apparaissent :

ìïf (s, e p ) = 0

rie
1
í [1.28]
ïîf2 (s, e p ) = 0

A chacune de ces surfaces, on associe un critère de charge-décharge donné


respectivement par :

e
ì ¶f1
ïï ¶s × ds > 0 ou < 0
í
ï ¶f2 × d s > 0 ou < 0
ïî ¶s
Alg [1.29]

Dans l’espace à 6 dimensions des contraintes incrémentales, on définit ainsi


.GC
quatre zones tensorielles séparées par les deux hyperplans d’équation :

¶f1 ¶f
× ds = 0 et 2 × ds = 0 [1.30]
¶s ¶s

Lorsque le critère de charge i est vérifié, il apparaît une déformation plastique


depi dont la direction d’écoulement est donnée par :
ww

¶gi
d e pi = d l i [1.31]
¶s

où dli est un scalaire arbitraire et gi (s) = 0 représente la règle d’écoulement du


mécanisme de plasticité i. Comme dans le paragraphe précédent, l’application de la
règle de consistance pour le mécanisme i permet d’expliciter dli par une formule
//w

analogue à [1.16]. La déformation incrémentale prend alors la forme suivante :

¶f1 ¶f2
× ds × ds
¶g1 ¶g2
d e = M e ds - a1 ¶s - a2 ¶s [1.32]
¶f1 ¶g1 ¶s ¶f2 ¶g2 ¶s
× ×
¶e p ¶s ¶e p ¶s
ps:

où :
ai = 0, si f i (s, ep) < 0
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ou :

.co
f i (s, ep) = 0 et ¶fi/¶s.ds < 0

a i = 1, si f i(s, ep) = 0 et ¶fi/¶s.ds > 0

Les quatre zones tensorielles peuvent être caractérisées par les valeurs de a1 et

rie
de a2 (a1, a2) et leurs matrices correspondantes sont données ci-après :
– zone tensorielle I : (0, 0), Me,
– zone tensorielle II : (1, 0), Mp1e2,
– zone tensorielle III : (0, 1), Me1p2,

e
– zone tensorielle IV : (1 1), Mp1p2.
Alg
Les conditions de continuité sont à satisfaire entre les zones I et II pour
lesquelles a2 = 0 :

¶f1
"ds tel que : × ds = 0 : (Me - M p1 e 2 ) ds º 0 [1.33]
¶s
.GC

entre les zones I et III pour lesquelles a1 = 0 :

¶f2
"ds tel que : × d s = 0 : (M e - M p 1e 2 ) ds º 0 [1.34]
¶s

entre les zones IV et II pour lesquelles a1 = 1 :


ww

¶f2
"ds tel que : × ds = 0 : (M p1 e 2 - M p 1e 2 ) ds º 0 [1.35]
¶s

et entre les zones IV et III pour lesquelles a2 = 1 :

¶f1
× ds = 0 : (M p1 p 2 - M e 1 p 2 ) ds º 0
//w

"ds tel que : [1.36]


¶s

On vérifie facilement que les conditions [1.33] et [1.36] sont équivalentes,


comme respectivement les conditions [1.34] et [1.35].

Même s’il existe quatre domaines frontières, deux conditions de continuité sont à
ps:

satisfaire qui correspondent précisément aux deux conditions de consistance. Du fait


de la structure des lois élastoplastiques, les deux autres conditions seront
automatiquement satisfaites.
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Lois hypo-élastiques à double critère de charge-décharge




.co
Pour chaque état de contrainte, on définit un double critère de charge-décharge
de manière à obtenir in fine une variation plus progressive de la matrice constitutive
avec la direction de ds (avec un seul critère, la matrice ne peut en effet prendre que
deux déterminations, celle associée à la « charge » et celle à la « décharge ») :

rie
ìpremier critère : A1 (s) × ds > 0 ou < 0
í [1.37]
îsecond critère : A 2 (s) × ds > 0 ou < 0

Les deux hyperplans d’équation :

e
A1(s).ds = 0
et :
A2 (s).ds = 0
Alg
définissent quatre zones tensorielles dans l’espace des ds. Si l’on caractérise chaque
zone par les signes respectifs des expressions [1.37], on obtient les quatre zones
suivantes auxquelles sont attachées les matrices constitutives correspondantes :
.GC
– zone I : (+, +), M++,
– zone II : (+, –), M+–,
– zone III : (–, +), M–+,
– zone IV : (–, –), M– –.

Les quatre conditions de continuité sont données par :


ww

"ds tel que A1 (s) × ds = 0 : (M+ + - M- + )ds º 0


et (M + - - M - - )ds º 0 [1.38]
++ +-
"ds tel que A2 (s) × ds = 0 : (M - M )ds º 0
-+
et (M - M - - )ds º 0
//w

Notons que du fait de la structure plus générale des lois hypo-élastiques, les
quatre conditions [1.38] ne sont pas réductibles à deux, comme dans le cas des lois
élastoplastiques à double potentiel.

1.6.4. Les modèles à n zones tensorielles (n > 4)


ps:

Tous ces modèles ont une structure incrémentalement linéaire par morceaux.
Dans le cas des lois élastoplastiques à m potentiels plastiques, c’est-à-dire m critères
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38 Elastoplasticité des sols et des roches

de charge-décharge, en tout état de contrainte ayant atteint la limite élastique, on

.co
peut faire passer m surfaces de limite élastique, auxquelles seront associées m règles
d’écoulement. La surface de limite élastique prend alors localement une forme
pyramidale (le vortex anglo-saxon) qui peut s’interprêter comme la création locale
d’une singularité par le point de contrainte rencontrant la surface de limite élastique
et la déformant localement. Certains mécanismes peuvent être associés (la i-ième

rie
limite élastique est alors confondue avec la i-ième règle d’écoulement) ou non
associés.

Chaque mécanisme plastique correspondant à un critère de charge-décharge et à


deux zones tensorielles, le nombre total de zones est donc égal à :

e
n = 2m
Alg
Le nombre de zones tensorielles peut ainsi être égal à : 1, 2, 4, 8, 16… Dans le
cas des modèles hypo-élastiques, on trouve des structures constitutives identiques
par l’introduction directe de m critères de charge-décharge. Naturellement, le
modèle devra être construit de manière à respecter les conditions de continuité aux
changements de zones tensorielles.
.GC

Un modèle élastoplastique a été construit sur la base de trois mécanismes


déviatoires et d’un mécanisme isotrope, soit seize zones tensorielles [HIC 85,
HUJ 85]. Un modèle hypo-élastique à huit zones tensorielles, « le modèle
incrémental octolinéaire » [DAR 82], sera présenté dans le chapitre relatif aux lois
incrémentales.
ww

1.6.5. Les modèles à une infinité de zones tensorielles

Nous trouvons ici les modèles « incrémentaux non linéaires » dont la matrice
constitutive varie continûment avec la direction de la contrainte incrémentale ou de
la déformation incrémentale.

Historiquement, les premiers modèles de ce type ont été développés par Valanis
//w

[VAL 71]. Ils étaient de la forme suivante :

de = Mds + Cdz [1.39]

où z joue le rôle d’un « temps intrinsèque » au matériau (d’où le nom de « modèles


endochroniques » attribué à cette classe de lois) et correspond à la longueur du
chemin parcouru dans l’espace des déformations. Donc : dz = ½½de½.
ps:

La non-linéarité incrémentale est ainsi modélisée par le scalaire ½½de½½qui reste


positif quel que soit le sens de la sollicitation incrémentale. Ainsi, des déformations
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irréversibles, indépendantes des vitesses de sollicitation (puisque la relation est

.co
homogène d’ordre 1) peuvent être décrites sans l’introduction de critères de charge-
décharge et sans qu’il soit nécessaire d’introduire un domaine de limite élastique.

Des modèles, avec un terme incrémental non linéaire de nature tensorielle, sont
appelés de « type interpolation », car ils reposent sur une interpolation non linéaire

rie
entre les réponses à une classe de chemins de sollicitation particulière. On trouve ici
le modèle « incrémental non linéaire du second ordre » [DAR 80, DAR 88] de forme
générale :

1
de ij = M ijkl ds kl + N ijklmn ds kl ds mn [1.40]

e
ds

ROY 86].
Alg
et d’autres modèles avec d’autres formes d’interpolation [CHA 79, DIB 87,

Les modèles à bounding surface, proposés par Dafalias [DAF 80] ont fait l’objet
d’un développement incrémental non linéaire appelé « hypoplasticité » [DAF 86]
par dépendance directionnelle de la réponse incrémentale avec la direction de la
.GC
contrainte incrémentale.

Le même terme d’hypoplasticité a été repris par Kolymbas [KOL 77] et


Chambon [CHA 94] pour des modèles dont la forme est de type endochronique :

s = A(e + b e ) [1.41]
ww

mais qui ont fait l’objet de développements spécifiques par rapport au modèle initial
de Valanis.

1.6.6. Conclusions

A la différence des monocristaux métalliques qui présentent un nombre fini de


//w

directions privilégiées de plans de glissement – qui fournissent ainsi les bases


microstructurales pour des modélisations à potentiels plastiques en nombre fini –, il
paraît vraisemblable que, au sein de milieux granulaires, des glissements plastiques
se produisent aléatoirement dans toutes les directions de l’espace suivant les plans
tangents de contact intergranulaires. Le comportement mécanique de tels milieux
serait alors de type incrémental non linéaire.
ps:

Pour décrire cette non-linéarité incrémentale, c’est-à-dire le caractère non


linéaire de la relation liant déformation incrémentale et contrainte incrémentale, on
peut utiliser un formalisme incrémental linéaire par morceaux. La théorie
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40 Elastoplasticité des sols et des roches

élastoplastique nous guide dans la construction de tels modèles par des notions telles

.co
que surfaces de limite élastique, règles d’écoulement et variables d’écrouissage. La
calibration de ces surfaces et des fonctions d’évolution des variables d’écrouissage
s’est cependant révélée assez délicate, et la capacité prédictive de ces modèles a
parfois été prise en défaut sur des chemins de sollicitation non proportionnels
[WOR 84, WOR 88], principalement du fait des limitations induites par l’utilisation

rie
de limites élastiques, de règles d’écoulement et de variables d’écrouissage difficiles
à identifier.

L’utilisation de modèles hypo-élastiques à critères de charge-décharge multiples


réduit le nombre d’hypothèses initiales nécessaires et laisse le modélisateur

e
beaucoup plus libre dans la construction des diverses matrices rhéologiques – qui
doivent cependant vérifier a posteriori les conditions de continuité. On pourrait dire
que le modélisateur paie sa liberté par un manque de guides – ce qui est un
Alg
enseignement certainement de portée plus générale !

Le formalisme incrémental non linéaire ouvre encore un peu plus le champ des
possibilités pour le modélisateur, qui n’est plus limité que par la condition
d’homogénéité. Précisément, l’intérêt des modèles « de type interpolation » est de
réintroduire des guides étroitement liés aux propriétés mécaniques en proposant une
.GC

interpolation non linéaire entre des comportements connus, correspondant à des


essais conventionnels. Nous reviendrons naturellement sur ce point dans le chapitre
consacré aux lois incrémentales pour les sols.

1.7. Les grandes classes de lois de comportement avec viscosité


ww

La viscosité joue un rôle moins central dans le comportement des matériaux


solides que dans le cas des fluides. Elle vient ainsi le plus souvent compléter un
comportement élastoplastique soit comme déformation incrémentale additionnelle,
soit en étant regroupée avec la déformation plastique. Ces deux hypothèses serviront
de base à la classification proposée [DAR 90].
//w

1.7.1. Première classe de décompositions de la déformation incrémentale

Cette première classe d’hypothèses consiste à supposer que la déformation


incrémentale peut être décomposée en une partie instantanée et une partie différée :

de = (de)instantanée + (de)différée [1.42]


ps:

La déformation instantanée peut s’interprêter comme étant de nature


élastoplastique et la différée comme de nature visqueuse. D’où :
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de = deep + dev [1.43]

.co
D’après le paragraphe précédent, deep peut s’écrire sous la forme :

de ep = M(u)ds avec u = ds / ds

rie
D’où :

de = M(u)ds + de Ú [1.44]

Restant dans le cadre de l’hypothèse des petites transformations et si l’on


considère des expériences de fluage, la contrainte restera constante, d’où : ds = 0.

e
Par conséquent, dev/dt représente la vitesse de fluage du matériau. D’où finalement :

de = Mh (u)ds + Ch dt
Alg
où M est le tenseur élastoplastique et C la vitesse du fluage du matériau, les deux
étant exprimés de manière appropriée en fonction de l’histoire de sollicitation.
[1.45]
.GC
Notons que, dans le cas de sols saturés, les contraintes à prendre en compte sont
des contraintes effectives et que les expériences de fluage correspondantes sont des
expériences de fluage drainé.

1.7.2. Deuxième classe de décompositions de la déformation incrémentale


ww

Nous supposons ici que la déformation incrémentale peut être décomposée en


une partie réversible et une autre irréversible :

de = (de)réversible + (de)irréversible [1.46]

La déformation réversible peut alors s’interpréter comme étant de nature


élastique et la déformation irréversible comme étant de nature viscoplastique :
//w

de = dee + devp [1.47]

Nous savons alors que si Me est le tenseur élastique du matériau et comme


l’élasticité est incrémentalement linéaire, nous avons :

dee = Me ds [1.48]
ps:

Par ailleurs, la déformation viscoplastique est en général déterminée par la


théorie du potentiel viscoplastique développée par Perzyna [PER 63]. D’où :
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42 Elastoplasticité des sols et des roches

¶g

.co
de vp = dl [1.49]
¶s

avec g(s) = 0 potentiel viscoplastique.

Du fait que l’état de contrainte puisse se trouver à l’extérieur de la surface de

rie
limite élastique par les déformations visqueuses, le scalaire dl n’est plus déterminé
par la condition de consistance, mais directement par l’intermédiaire de l’intensité
des déformations viscoplastiques.

e
1.8. Conclusions

Nous venons de passer en revue les grandes classes de lois de comportement.


Alg
Finalement, le modélisateur dispose de deux types de choix essentiels pour simuler
le comportement mécanique des géomatériaux.

Le premier choix porte sur la structure de la loi de comportement qui sera la


mieux adaptée. Nous avons longuement discuté ce choix : la viscosité est-elle
indispensable ? Si oui, quel type de viscosité est-il le plus pertinent : ajout d’une
.GC

déformation visqueuse au terme élastoplastique ou prise en compte d’une


viscoplasticité ? Pour la déformation élastoplastique, combien de zones tensorielles
sont nécessaires ? Le modélisateur souhaite-t-il se laisser guider par le formalisme
étroit mais de nature constructive de la théorie élastoplastique ou de la théorie de
l’endommagement, ou veut-il conserver plus d’initiative en se situant dans le cadre
de l’hypo-élasticité ou dans celui des relations incrémentales non linéaires ? En
l’absence d’une connaissance microstructurale bien fondée et assez large, les critères
ww

objectifs de choix restent relativement flous, ce qui explique également pour partie
l’utilisation un peu anarchique de tel ou tel modèle pour un calcul aux limites donné.
On peut se référer en tous cas aux deux workshops internationaux de comparaison
des modèles entre eux qui se sont tenus à Grenoble [WOR 84] et Cleveland
[WOR 88], et qui fournissent quelques pistes pour cerner les limites de validité des
principaux modèles.
//w

Le deuxième choix incontournable porte sur la question de la description de


l’histoire de sollicitation. Quelles variables d’état ? Quelles variables
d’écrouissage ? Quels paramètres de mémoire ? Cette question n’a été qu’effleurée
dans ce chapitre, même si elle joue également un rôle central dans la capacité
prédictive d’un modèle donné. Dans le cas général de sollicitations non
proportionnelles, notre ignorance reste effectivement grande sur ce plan. Au moins
ps:

est-on sûr que l’anisotropie induite joue un rôle majeur et que le modélisateur doit se
poser explicitement la question de sa description. L’élastoplasticité paraît également
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nécessiter des paramètres de mémoire de nature discrète, caractérisant les derniers

.co
« changements de sens de sollicitation ».

Finalement, notons que ce thème des lois de comportement ne peut plus


aujourd’hui ignorer ni les profonds développements que les méthodes de simulations
numériques directes viennent de connaître pour les milieux granulaires, ni la forte

rie
demande des praticiens pour une calibration des modèles par analyse inverse à partir
d’essais in situ, et non plus à partir d’essais de laboratoire plus délicats, plus lourds
et plus coûteux à réaliser.

e
1.9. Bibliographie

[CHA 79] CHAMBON R., RENOUD-LIAS B., « Incremental non-linear stress-strain relationships

Alg
for soils and integration by F.E.M. », Int. Conf. Num. Meth. In Geomech., Wittke,
Balkema, vol. 1, p. 405-413, 1979.
[CHA 94] CHAMBON R., DESRUES J., HAMMAD W., CHARLIER R., « Cloe a new rate-type
constitutive model for geomaterials. Theoretical basis and implementation », Int. J. Num.
Anal. Meth. In Geomech., vol. 18, n° 4, p. 253-278, 1994.
[DAF 80] DAFALIAS Y.F., HERRMANN L., « A bounding surface soil plasticity model », Int.
.GC
Symp. Of Soils under Cyclic and Transient Loading, Pande et Zienkiewicz (dir.),
Balkema, vol. 1, p. 335-345, 1980.
[DAF 86] DAFALIAS Y.F., « Bounding surface plasticity I. Mathematical foundation and
hypoplasticity », J. Eng. Mech., vol. 112, n° 9, p. 966-987, 1986.
[DAR 80] DARVE F., « Une loi rhéologique incrémentale non-linéaire pour les solides »,
Mech Res. Comm., vol. 7, n° 4, p. 205-212, 1980.
ww

[DAR 82] DARVE F., LABANIEH S., « Incremental constitutive law for sands and clays.
Simulations of monotonic and cyclic tests », Int. J. Num. Anal. Meth in Geomech., 6,
p. 243-275, 1982.
[DAR 87] DARVE F., « L’écriture incrémentale des lois rhéologiques et les grandes classes de
lois de comportement », Manuel de Rhéologie des Géomatériaux, F. Darve (dir.), Presses
des Ponts et Chaussées, p. 129-152, 1987.
//w

[DAR 88] DARVE F., DENDANI H., « An incrementally non-linear constitutive relation and its
predictions », Constitutive Equations for Granular Soils, Saada et Bianchini (dir.),
Balkema, p. 237-254, 1988.
[DAR 90] DARVE F., « The expression of rheological laws in incremental form and the main
classes of constitutive equations », Geomaterials Constitutive Equations and Modelling,
F. Darve (dir.), Elsevier, p. 123-148, 1990.
ps:

[DAR 94] DARVE F., « Stability and uniqueness in geomaterials constitutive modelling », 3rd
Int. Workshop on Localisation and Bifur. Theory for soils and rocks, Chambon, Desrues,
Vardoulakis (dir.), Balkema, p. 73-88, 1994.
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44 Elastoplasticité des sols et des roches

[DAR 95] DARVE F., FLAVIGNY E., MEGHACHOU M., « Constitutive modelling and

.co
instabilities of soils behaviour », Computers and Geotechnics, vol. 17, n° 2, p. 203-224,
1995.
[DAR 95] DARVE F., FLAVIGNY E., MEGHACHOU M., « Yield surfaces and principle of
superposition revisited by incrementally non-linear constitutive relations », Int. J. of
Plasticity, vol. 11, n° 8, p. 927-948, 1995.

rie
[DIB 78] DI BENEDETTO H., Modélisation du comportement des géomatériaux, Thèse de
doctorat d’Etat, INPG/ENTPE, 1978.
[GUD 79] GUDEHUS G., « A comparison of some constitutive laws for soils under radially
symmetric loading and unloading », Int. Conf. Num. Meth. In Geomech, W. Wittke (dir.),
Balkema, vol. 4, p. 1309-1324, 1979.

e
[HIC 85] HICHER P.Y., Comportement mécanique des argiles saturées sur divers chemins de
sollicitation monotones et cycliques. Application à une modélisation élastoplastique et
Alg
visco-plastique, Thèse de doctorat d’Etat, ECP, 1985.
[HUJ 85] HUJEUX J.C., « Une loi de comportement pour les chargements cycliques des sols »,
Génie Parasismique, Presses des Ponts et Chaussées, 1985.
[KOL 77] KOLYMBAS D., « A rate-dependent constitutive equation for soils », Mech Res.
Comm., vol. 4, n° 6, p. 367-372, 1977.
.GC

[LAD 97] LADE P., INEL S., « Rotational kinematic hardening model for sand. Part I
Conception of rotating yield and plastic potential surfaces », Comp. And Geotechn.,
vol. 21, n° 4, p. 183-216, 1997.
[LOR 85] LORET B., « On the choice of elastic parameters for sand », Int. J. Num. Anal. Meth.
Geomech., vol. 9, p. 285-292, 1985.
[MAZ 86] MAZARS J., « A description of micro and macro-scale damage of concrete », Eng.
Fract. Mech., vol. 25, n° 5-6, p. 729-737, 1986.
ww

[MAZ 89] MAZARS J., PIJAUDIER-CABOT G., « Continuum damage theory. Application to
concrete », J. Eng. Mech., vol. 115, n° 2, p. 345-365, 1989.
[MUH 91] MUHLHAUS B., AIFANTIS E.C., « A variational principle for gradient plasticity »,
Int. J. Solids Struct., 28, p. 845-857, 1991.
[OWE 69] OWEN D.R., WILLIAMS W.O., « On the time derivatives of equilibrated response
//w

functions », ARMA, vol. 33, n° 4, p. 288-306, 1969.


[PER 63] PERZYNA P., « The constitutive equations for work-hardening and rate-sensitive
plastic materials », Proc. Vibrational Problems, vol. 4, n° 3, p. 281-290, 1963.
[PIJ 87] PIJAUDIER-CABOT G., BAZANT Z.P., « Non-local damage theory », ASCE J. Engng.
Mech., 113, p. 1512-1533, 1987.
[ROY 86] ROYIS P., Formulation mathématique de lois de comportement. Modélisation
ps:

numérique de problèmes aux limites en mécanique des solides déformables, Thèse de


doctorat, INPG/ENTPE, 1986.
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[TRU 74] TRUESDELL C., Introduction à la mécanique rationnelle des milieux continus,

.co
Masson, 1974.
[VAL 71] VALANIS K.C., « A theory of viscoplasticity without a yield surface », Arch. Of
Mech., vol. 23, p. 517-551, 1971.
[WOR 84] WORKSHOP DE GRENOBLE, Constitutive Relations for Soils, Gudehus, Darve,
Vardoulakis (dir.), Balkema, 1984.

rie
[WOR 88] WORKSHOP DE CLEVELAND, Constitutive equations for Granular Soils, Saada,
Bianchini (dir.), Balkema, 1988.

e
Alg
.GC
ww
//w
ps:
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e rie
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.GC
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.co
Chapitre 2 *

rie
Mécanismes de déformation
des sols

e
Alg
2.1. Introduction
.GC
Le comportement mécanique des sols est le plus souvent étudié dans le cadre de
la mécanique des milieux continus. Cette approche permet de proposer des modèles
de comportements construits pour s’adapter à la nature spécifique de ces matériaux.
La nature extrêmement diverse des sols nécessite de s’interroger dans un premier
temps sur la possibilité de proposer des modèles suffisamment versatiles pour
s’adapter à une vaste gamme de matériaux naturels et dans un deuxième temps sur la
ww

manière d’obtenir les paramètres du modèle pour un sol donné. La pratique de la


mécanique des sols a fait et continue de faire une large place au modèle élastique-
plastique parfait de Mohr-Coulomb. De nombreux modèles élastoplastiques ont
ensuite été développés qui apportent des améliorations dans la représentation des
comportements non linéaires observés, mais se heurtent à un problème de
détermination des paramètres, les données expérimentales sur un site donné étant
//w

généralement en nombre restreint. Nous présentons tout d’abord quelques résultats


expérimentaux mettant en évidence le comportement mécanique des sols en insistant
sur les aspects communs indépendants de la nature des constituants. Ceci nous
permet de proposer un mode de comportement applicable à une large gamme de
matériaux. Nous discutons ensuite la possibilité de mettre en place des liens entre les
paramètres représentatifs du milieu continu équivalent et des paramètres
représentatifs du milieu discontinu ainsi que les échelles pertinentes de
ps:

Chapitre rédigé par Jean BIAREZ et Pierre-Yves HICHER.


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48 Elastoplasticité des roches et des sols

représentation de ce milieu discontinu. Nous nous limitons à des sollicitations

.co
monotones axisymétriques de compression sur des matériaux secs ou saturés en eau.
La section 2.2 traite des sols remaniés, c’est-à-dire préparés au laboratoire,
considérés comme des matériaux continus. La section 2.3 étudie les relations entre
milieu discontinu et milieu continu équivalent. La section 2.4 s’appuie sur la
discussion préalable pour analyser les sols naturels.

rie
2.2. Comportements des sols remaniés

Il est possible de préparer au laboratoire des échantillons d’argile remaniée à

e
partir de poudre sèche mélangée à de l’eau, cette boue étant ensuite progressivement
consolidée pour obtenir un matériau saturé en eau, dont on peut étudier le
comportement mécanique (figure 2.1). L’avantage de cette procédure est de disposer
Alg
d’échantillons identiques en grand nombre, ayant une structure reproductible et, sous
certaines conditions de préparation, isotrope. Les résultats de plusieurs essais
triaxiaux à l’aide d’une représentation normalisée dans plusieurs plans donnent un
exemple du comportement mécanique de tels matériaux, dits normalement
consolidés, c’est-à-dire pour lesquels la contrainte moyenne en début d’essai
correspond à la contrainte maximale subie par le matériau (figure 2.2). Ces résultats,
.GC

couramment obtenus sur les argiles, sont plus difficiles à observer sur les sables, car
il est pratiquement impossible d’obtenir un sable sec dans ces conditions par simple
dépôt. Par contre, si l’on utilise un sable légèrement humide, on peut atteindre un
indice des vides suffisamment grand pour avoir un comportement de type
normalement consolidé (figure 2.3). Ils mettent en évidence le caractère fortement
non linéaire de ces matériaux et l’effet de la contrainte moyenne qui est ici traduit
très simplement par le caractère homothétique de certaines courbes q/p’(e1) pour des
ww

déformations supérieures ou égales à 10–2. L’état final, dit de plasticité parfaite, est
caractérisé par un critère en contrainte de type q/p’ = M analogue à Mohr-Coulomb
en chargement axisymétrique (sinfpp = 3M/(6 + M) sur un chemin axisymétrique de
compression) et par une relation linéaire entre l’indice des vides et le logarithme de
la contrainte moyenne. Les matériaux sont dans ce cas contractants, c’est-à-dire
qu’ils présentent une diminution de volume plastique sous chargement déviatoire.
//w

Une valeur de M constante sur des chemins autres que ceux de compression
axisymétrique conduit à un critère de plasticité parfaite de Drücker-Prager qui n’est
pas retrouvé expérimentalement. Pour généraliser ces résultats en 3D, il convient de
retenir un critère de type M(q), où q est l’angle de Lode. Plusieurs expressions de ce
critère ont été proposées, en particulier par Lade et Matsuoka [HIC 85]. Le critère de
Mohr-Coulomb (f = constante, indépendant de l’angle de Lode) reste le plus utilisé.
ps:

Il est conservateur sur des chemins autres qu’axisymétriques (figure 2.4).


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.co
e rie
Alg
Figure 2.1. Compression isotrope sur une argile

L’effet d’une surconsolidation, cas où la contrainte moyenne en début d’essai est


inférieure à la contrainte moyenne maximale subie par le matériau, peut être observé
.GC
sur la figure 2.5. Il se traduit par le passage d’un comportement contractant à un
comportement dilatant s’accompagnant d’une augmentation de la rigidité et de la
résistance maximale à contrainte moyenne donnée. Des résultats analogues sont
obtenus sur des sables lorsque l’on change la densité initiale de ceux-ci : la dilatance
augmente avec la densité initiale (figure 2.6). Le concept de plasticité parfaite défini
plus haut dans le plan e-log(p’) permet de bien comprendre ce passage entre
comportement contractant et dilatant en fonction de l’état initial en contrainte et en
ww

densité.

Il convient de noter cependant que l’obtention expérimentale de cet état de


plasticité parfaite est très délicate, car des localisations de déformations se
produisent généralement dans les échantillons, en particulier lorsque le
comportement est dilatant. La mise en commun des résultats obtenus sur des sols
//w

reconstitués au laboratoire permet d’une part de faire apparaître une analogie de


comportement très grande entre ces différents matériaux formés de grains élastiques,
et d’autre part de mettre en évidence l’effet des variations de volume sur l’ensemble
de la relation contrainte-déformation, indépendamment de la nature du sol
(figure 2.7).
ps:
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50 Elastoplasticité des roches et des sols

.co
e rie
Alg
.GC
ww
//w
ps:

Figure 2.2. Essais triaxiaux à p’ constant sur une argile normalement consolidée
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.co
e rie
Alg
.GC
ww
//w
ps:

Figure 2.3. Essais triaxiaux drainés sur un sable très peu dense
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52 Elastoplasticité des roches et des sols

.co
e rie
Alg
Figure 2.4. Essais tridimensionnels sur une argile normalement consolidée

La variation de volume sous chargement déviatoire peut être quantifiée à partir


.GC

de la relation suivante pour les sols normalement consolidés :

e = e0 – Cdlog(1+h2/M2) = e0 – ldLn(1+h2/M2) où h = q/p’

ou sous une formulation voisine de celle de Roscoe et al. [ROS 58] :

e = e0 – (l-kp)Ln(1+h2/M2)
ww

où kp est différent de k introduit par Roscoe, ce dernier correspondant à la pente de


décharge isotrope ou œdométrique caractérisant le comportement élastique du sol.
Le paramètre l correspond à la pente dans le plan e, Ln(p’) d’un chemin à h
constant. Ainsi, les chemins isotrope (h = 0), œdométrique (e2 = e3 = 0
correspondant à s’3 /s’1 = K0, soit h = 3(1 – K0)/(1 + 2K0)) et de plasticité parfaite
//w

(h = M) sont parallèles dans ce plan.

Pour les argiles surconsolidées, le chemin e – p’ permet de définir une pseudo-


limite élastique volumétrique dans le plan p’, q. En effet, dans un premier temps, la
courbe suit un chemin de compression élastique. Ensuite, elle s’en écarte soit pour
retrouver le chemin normalement consolidé jusqu’à la plasticité parfaite (OCR £ 2),
soit pour partir en dilatance pour un état proche de q/p’ = M (figure 2.8). La taille
ps:

de cette limite augmente par écrouissage lorsque la contrainte de consolidation


augmente. Ces différentes limites sont homothétiques, le rapport d’homothétie étant
égal au rapport des contraintes de consolidation.
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.co
e rie
Alg
.GC
ww
//w
ps:

Figure 2.5. Essais triaxiaux à p’ constant sur une argile surconsolidée


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54 Elastoplasticité des roches et des sols

.co
e rie
Alg
.GC
ww
//w
ps:

Figure 2.6. Essais triaxiaux drainés sur un sable à différentes intensités initiales (d’après [BOU 82])
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.co
e rie
Alg
.GC
ww
//w

Figure 2.7. Comportements repères pour les sols remaniés

Des résultats analogues sont obtenus sur les sables, notamment dans le domaine
de la dilatance. La forme de la limite pour les sables indique cependant que la
jonction avec la ligne de chargement isotrope n’est atteinte que pour de fortes
contraintes (figure 2.9), alors que pour ces fortes contraintes, des ruptures de grains
ps:

prennent naissance. La position du point de jonction dépend de l’indice de densité


du sable. Pour caractériser le passage contractant-dilatant, on parle souvent de ligne
de changement de phase (Ishihara) ou ligne caractéristique (Luong).
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56 Elastoplasticité des roches et des sols

.co
e rie
Alg
.GC

Figure 2.8. Détermination d’une pseudo-limite élastique volumétrique


pour une argile surconsolidée

Diverses expressions de la surconsolidation généralisée peuvent être proposées


ww

(figure 2.10) :
– eNC – eOC : pour une argile, on peut voir qu’une surconsolidation isotrope
p’ic/p’i constante pour diverses valeurs de p’ic correspond à une droite dans le plan e,
logp’ parallèle à la compression isotrope. On peut donc exprimer cette
surconsolidation par la distance à cette droite, qui peut être la distance
eNC – eOC pour p’ constant, où eNC est l’indice des vides du point de la droite de
//w

compression isotrope et eOC celui du point initial : eNC – eOC = (Cc – Cs)log(p’ic/p’) ;
– « state parameter » eSS – eOC : on peut aussi définir le point initial e, p’ par sa
distance à la droite d’indice des vides de plasticité parfaite qui est souvent parallèle à
la compression isotrope et distante de eNC – eSS » 0,1 pour p’ constant. Dans ce cas,
on peut définir la surconsolidation par le state parameter (eSS – eOC) »
(eNC – eOC) – 0,1 ;
ps:

– dilatance Y – b : on peut encore définir la distance du point initial eOC, p’ à la


droite d’indice des vides de plasticité parfaite en suivant un chemin triaxial
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(s’2 = s’3 = constante). Ce chemin atteint la droite pour un indice des vides epp et est

.co
représenté par une courbe dans le plan ev, e1 dont la pente maximale est tgb = dev/de1
qui peut aussi s’écrire sous la forme Y(b) : tgb = dev/de1 = 2siny/(1 – siny).

e rie
Alg
.GC
ww

Figure 2.9. Pseudo-limite élastique volumétrique pour un sable


//w

Rowe [ROW 62] a proposé une relation permettant de tenir compte de


l’influence de la dilatance lors d’un chargement triaxial qui peut être écrite sous la
forme simplifiée suivante :

s’1/s’2 = tg2 (p/4 + fpp/2)(1 – dev/de1)

Elle implique une relation entre l’angle de dilatance défini par le maximum de
ps:

dev/de1 et l’angle de frottement de pic, ainsi que l’identité de la ligne caractéristique


qui marque le passage entre comportements contactant et dilatant et de la droite de
plasticité parfaite.
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58 Elastoplasticité des roches et des sols

.co
e rie
Alg
.GC
ww

Figure 2.10. Caractérisation de la surconsolidation généralisée

La pseudo-limite élastique définie précédemment ne correspond pas à un


domaine parfaitement réversible. Pour les sols remaniés, la taille de ce dernier est
//w

toujours très faible et ne peut être étudiée expérimentalement qu’en très petites
déformations à l’aide de dispositifs expérimentaux particuliers (capteurs de
déplacement placés sur l’échantillon dans sa partie centrale pour éviter les
perturbations dues aux embases figure 2.11). Les figures 2.12 et 2.13 présentent
pour une argile et un sable l’évolution du module sécant lors d’un chargement
triaxial en fonction de l’amplitude de la déformation. On constate l’obtention du
comportement réversible pour des déformations inférieures à 10–5.
ps:
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/
om
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,,,,,,,

e.c
Alg,,,,,,,
,,,,



 


 

eri
.GC  







Figure 2.11. Essai triaxial avec dispositif de mesure des petites déformations

2.3. Relations milieu discontinu-milieu continu


ww

Le comportement mécanique du milieu supposé continu dépend des propriétés


du milieu discontinu. Un exemple en est la loi d’élasticité dans le domaine des
faibles déformations défini plus haut. L’élasticité est non linéaire, le module
d’élasticité dépend de la contrainte moyenne, en accord avec un calcul de type Hertz
pour les matériaux granulaires [BIA 94] :
//w

E = 3/2 (4Eg/3(1 – ng2)G(e))2/3 p’1/3

Pour les sols, on peut écrire :

E = kpa (p’/pa)n

où pa = 0,1 MPa pour rendre la formule homogène.


ps:
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.co
e rie
Alg
.GC
ww
//w

Figure 2.12. Essais triaxiaux de précision sur une argile normalement consolidée
ps:
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.co
e rie
Alg
.GC

Figure 2.13. Essais triaxiaux de précision sur un sable dense


ww

k dépend de la nature du sol et de sa densité, n est voisin de 0,5 quelle que soit la
nature du sol si l’influence de la variation d’indice des vides est bien prise en
compte dans k [HIC 96]. Plusieurs expressions ont été proposées pour la dépendance
avec l’indice des vides, en particulier celle présentée par Hardin et Drnevitch
[HAR 72]. Une synthèse des résultats disponibles dans la littérature conduit en
première approximation à une expression simple de la forme :
//w

E = k/e (p’)0.5

où k dépend de la nature du sol, plus exactement des modules des grains ou agrégats
(voir plus loin).

La limite élastique vraie est alors une surface proche de la trisectrice de l’espace
ps:

des contraintes pour un matériau isotrope, et donc proche de l’axe Op’ dans le plan
p’, q. L’évolution du module sécant pour une amplitude de déformation donnée avec
la contrainte moyenne, montre que n croît lorsque e croît. Sa valeur tend vers 1 pour
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62 Elastoplasticité des roches et des sols

e > 10–2, en accord avec le caractère homothétique des courbes contrainte-

.co
déformation q(e) mis en évidence plus haut.

Le milieu discontinu peut être étudié à différentes échelles, plus ou moins


pertinentes en fonction des phénomènes observés à l’échelle de l’échantillon, c’est-
à-dire du milieu continu équivalent.

rie
Matériaux granulaires


En ce qui concerne les matériaux granulaires (sables, graviers...), l’échelle


pertinente paraît être celle des grains eux-mêmes [DAR 95, HIC 98]. La relation

e
entre milieu continu et milieu discontinu peut être élaborée en essayant de relier les
paramètres de la loi de comportement du milieu continu à des paramètres
Alg
représentatifs des grains. Ces derniers peuvent être rassemblés en deux groupes :
– les propriétés mécaniques des grains et la loi de contact entre grains. Dans la
plupart des cas, l’hypothèse de grains élastiques peut être retenue ;
– les conditions géométriques de l’arrangement des grains. La géométrie des
grains eux-mêmes peut être définie par des paramètres de taille, de forme, de
.GC

répartition granulométrique qui peuvent souvent être considérés comme constants.


La géométrie de l’arrangement, variable, comprend d’une part un paramètre
exprimant la compacité (scalaire) et d’autre part des paramètres décrivant son
anisotropie (tenseur).

La recherche de liens corrélatifs entre paramètres du milieu continu et ceux du


milieu discontinu a fait l’objet de travaux divers en mécanique des sols, et
ww

différentes propositions existent dans la littérature concernant des paramètres


classiquement utilisés dans le calcul des fondations. Dans la mesure où il est souvent
difficile d’obtenir l’ensemble des paramètres descriptifs de la géométrie des grains,
on lui substitue souvent des paramètres synthétisant ces propriétés et issus d’essais
normalisés adaptés. Pour les sables et granulats, on utilise deux indices des vides
particuliers appelés indices des vides « maximal » (emax) et « minimal » (emin). Ils
permettent de définir un intervalle de variation de l’indice des vides naturel d’un
//w

dépôt donné. Leurs valeurs dépendent à la fois de la forme et de l’état de surface des
grains et de leur répartition granulométrique. La figure 2.14 donne à titre d’exemple
le positionnement de la relation de plasticité parfaite dans le plan e – logp en
fonction de emax et emin. Cette approche peut être étendue à la détermination des
paramètres de modèles de comportement plus complexes à partir de corrélations
faisant intervenir directement ou indirectement des paramètres représentatifs du
ps:

milieu granulaire [HIC 94]. Ils permettent de proposer un jeu initial de paramètres
avec suffisamment de précision pour pouvoir ensuite faire intervenir efficacement
une procédure d’optimisation. Cet aspect est important dans l’optique d’une
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utilisation industrielle d’un modèle de comportement installé dans un code de calcul

.co
aux éléments finis.

e rie
Alg
Figure 2.14. Relation de plasticité parfaite fonction des indices des vides emax et emin
.GC
Matériaux argileux remaniés

L’échelle pertinente d’analyse du rôle des éléments constitutifs sur le


comportement du milieu continu équivalent est ici moins évidente à caractériser.
Plusieurs échelles peuvent en effet coexister à l’intérieur d’un matériau argileux :
– le feuillet élémentaire, élément de base du matériau argileux ;
– la particule d’argile formée de l’agencement de plusieurs feuillets sous forme
ww

en général d’empilements ordonnés séparés par une ou plusieurs couches d’eau ;


– l’agrégat constitué d’un ensemble plus ou moins grand de particules dont la
taille et l’arrangement interne dépendent fortement de l’histoire du matériau. La
dimension de l’agrégat peut être mesurée par sédimentation.

Un travail d’investigation a été fait pour essayer de relier le comportement


//w

mécanique d’argiles saturées à leur organisation structurelle. Deux argiles ont été
étudiées : une kaolinite et une bentonite. Les évolutions de la forme, de la taille, de
l’orientation des différents éléments constituant la structure argileuse ont été mises
en évidence par microscopie à balayage et à transmission, grâce à des techniques
permettant de préserver au mieux l’organisation de ces éléments [HIC 00]. Les
principaux résultats de cette étude mettent en évidence le rôle majeur joué par les
agrégats dont on peut considérer, dans un premier temps, qu’ils jouent un rôle
ps:

similaire à celui des grains. Ceci permet d’expliquer le comportement mécanique du


milieu continu équivalent très semblable pour les différents sols, comme nous
l’avons vu précédemment. La nature particulière des agrégats modifie cependant
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64 Elastoplasticité des roches et des sols

l’aspect quantitatif de la relation contrainte-déformation. En particulier, la

.co
déformation propre des agrégats peut jouer un rôle significatif. Elle dépend de la
façon dont les particules d’argile s’assemblent à l’intérieur de l’agrégat, fonction de
la minéralogie, des ions adsorbés¼ Les photographies des figures 2.15 et 2.16
montrent deux exemples différents : la kaolinite est constituée de particules rigides
de faible taille formant des assemblages compacts ; par contre, la bentonite est

rie
constituée de particules plus grandes, plus flexibles, formant des assemblages moins
serrés et donc des agrégats plus déformables.

e
Alg
.GC

Figure 2.15. Photographie au MEB de la kaolinite P300


ww
//w
ps:

Figure 2.16. Photographie au MEB de la bentonite


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Cette étude a également montré des évolutions significatives de la taille des

.co
agrégats lors de chargements mécaniques. Il se produit une progressive division des
agrégats, les plus gros étant affectés les premiers. Ce phénomène provoque une
réduction des éléments constitutifs du matériau argileux et réduit également la taille
des pores. Tant que ce mécanisme de rupture reste limité, les propriétés mécaniques
d’une argile normalement consolidée peuvent être considérées comme

rie
proportionnelles à la contrainte moyenne ; ce n’est plus le cas lorsque les ruptures
deviennent importantes. On observe alors comme pour les sables et granulats une
augmentation de la déformabilité sous chargement déviatoire [BIA 94, BIA 97].

La prise en compte des caractéristiques représentatives du milieu discontinu,

e
pour des argiles, concernant les valeurs des paramètres du modèle représentant le
milieu continu équivalent est plus difficile à réaliser que dans le cas des matériaux
granulaires. Pour simplifier, on peut utiliser deux valeurs particulières de densité,

Alg
appelées les limites d’Atterberg et exprimées en teneur en eau, w1 et wp, obtenues
comme emax et emin à partir d’essais normalisés. Elles dépendent en particulier très
fortement de la nature minéralogique des constituants et des ions adsorbés, et donc
de l’arrangement des particules et de la forme des agrégats. La figure 2.17 montre un
exemple reliant les valeurs de compressibilité des matériaux argileux à la limite de
liquidité w1. Il a également été possible de bâtir une corrélation entre ces valeurs et
.GC
le positionnement de la relation de plasticité parfaite (figure 2.18). Dans ce dernier
cas, on obtient une corrélation similaire à celle proposée pour les sables en
substituant wl et wp à emax et emin.

L’influence de la déformabilité propre des agrégats est en particulier forte sur les
propriétés élastiques des matériaux argileux, car le domaine élastique est limité à des
déformations inférieures à quelques 10–5 pour lesquelles les déplacements relatifs
ww

des constituants sont négligeables. Les déformations du milieu continu équivalent


sont alors majoritairement dues aux déformations des éléments constitutifs du milieu
discontinu (loi de Hertz). Il en résulte des modules plus élevés pour les sables et les
graviers que pour les argiles. Pour ces dernières, les agrégats plus rigides de la
kaolinite lui confèrent des modules d’élasticité plus grands que ceux de la bentonite
(figure 2.19 d’après [LIU 99]).
//w

L’influence de la forte déformabilité des agrégats de la bentonite se retrouve


également à plus grande déformation, par exemple sur la courbe de compressibilité
isotrope qui présente une pente nettement plus forte que celle de la kaolinite. La
valeur de celle-ci se rapproche de celle des sables, en accord avec une rigidité élevée
des agrégats qui les rapprochent d’un comportement de grains de sable. Dans ce
dernier cas, les mécanismes prépondérants de la déformation du milieu continu
ps:

équivalent sont les déplacements relatifs des grains ou des agrégats.


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66 Elastoplasticité des roches et des sols

.co
e rie
Alg
.GC
ww
//w

Figure 2.17. Propriétés mécaniques des argiles normalement consolidées


corrélées aux limites d’Atterberg

Grains avec « colle »


ps:

Les résultats précédents correspondent à des matériaux à l’intérieur desquels la


loi d’interface entre les grains se réduit à un simple frottement. Si l’on place une
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colle au voisinage des points de contact, la modification de la loi d’interface

.co
produira une modification des propriétés mécaniques du milieu continu équivalent.
La loi de comportement du matériau continu dépend de celle de la colle. Ainsi, on
parle de « cohésion » pour exprimer le fait que la courbe intrinsèque ne passe plus
par l’origine ou que le matériau présente une résistance non nulle en traction.
Cependant, le rôle de la colle intergranulaire ne peut pas se réduire à l’existence

rie
d’un scalaire, et l’expérience montre que c’est toute la loi de comportement qui est
affectée par les propriétés de cette colle. Ainsi, par exemple, si l’on considère une
colle capillaire due à l’eau (matériau non saturé) dont le module est négligeable,
l’ensemble grains plus colle présentera toujours une élasticité non linéaire faisant
intervenir la contrainte moyenne. Par contre, si la colle a un module voisin de celui

e
des grains, il y aura une réduction considérable du rôle de la contrainte moyenne. De
même, si l’on veut déplacer un grain par rapport à l’autre, la force nécessaire est
proportionnelle à la force normale en présence d’un frottement simple. En présence

Alg
d’une colle, il faut rajouter la résistance de la colle ; si celle-ci est constante, le
frottement sera négligeable pour de faibles valeurs de la force normale et
redeviendra prépondérant pour de fortes valeurs de la force normale. Pour le
matériau continu équivalent, ceci se traduit par une relation contrainte-déformation
qui dépend fortement des propriétés de la colle et peu de la contrainte moyenne
lorsque c >> Mp’ et inversement lorsque c << Mp’. L’endommagement progressif
.GC
de la colle lors d’un chargement mécanique peut modifier l’influence relative de la
cohésion et du frottement. Les deux exemples suivants illustrent ces différents
aspects et l’influence de la nature de la colle.
ww
//w
ps:

Figure 2.18. Relation de plasticité parfaite fonction des limites d’Atterberg


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68 Elastoplasticité des roches et des sols

.co
e rie
Alg
Le calcul de Hertz pour divers arrangements réguliers de sphères montre le rôle de p et e simplifié ici sous
la forme E = kpn et e–m avec n = ½, m = 1 et k » 450 pour WL < 50
.GC

Figure 2.19. Influence de la nature du sol sur le module élastique

Le premier exemple concerne des résultats obtenus par Tailliez [TAI 98] sur des
sables injectés par différents coulis habituellement utilisés en génie civil. Chaque
coulis crée un type de colle entre les grains. La résistance mécanique q(e1) est plus
grande que celle du sable seul avec la même contrainte latérale. L’enveloppe des
ww

résistances maximales est une droite de même pente que celle du sable pur, décalée
de q0 ou c qui représente la cohésion due à la colle (figure 2.20). Le début des
courbes contraintes-déformations est peu dépendant de la contrainte moyenne p’0, ce
qui correspond donc à un module constant pour une déformation donnée. Ensuite,
les courbes se séparent nettement au début de la dilatance qui endommage la colle
par « traction », d’où la création de fissures où intervient le frottement, donc
l’influence de la contrainte moyenne.
//w

Le deuxième exemple concerne un béton bitumineux [BAR 93]. Ici, c’est le


bitume qui joue le rôle de colle. Nous avons donc affaire à une colle plus ductile,
mais qui va transmettre au matériau continu équivalent des propriétés de viscosité.
Comme précédemment, les courbes contrainte-déformation sont peu dépendantes de
p’0 pour les petites déformations, d’où des modules sécants constants pour e = 10–2
par exemple (figure 2.21). Une vitesse de déformation plus grande augmente la
ps:

résistance mécanique q(e1) à cause de la viscosité dans la loi de comportement du


bitume. La résistance maximale croît également, sous forme d’une droite dans le
plan s3, q. Cette droite tend à devenir horizontale, donc indépendante de s3 à grande
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vitesse de déformation. L’augmentation de la vitesse de déformation augmente la

.co
cohésion c et diminue l’angle de frottement fpic du béton bitumineux. Les pics
observés sur les courbes q(e1) correspondent à un endommagement de la colle en
traction lorsque le matériau devient dilatant. Cet endommagement est d’autant plus
marqué que la vitesse de déformation est élevée car le bitume devient plus rigide.
Des fissurations se développent alors dans le béton bitumineux dont le

rie
comportement rejoint celui des agrégats pour les grandes déformations.

e
Alg
.GC
ww
//w

Figure 2.20. Essais triaxiaux sur un sable injecté par un coulis


ps:
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70 Elastoplasticité des roches et des sols

.co
e rie
Alg
.GC
ww

Si la vitesse de déformations du béton bitumineux est grande,


la cohésion C est forte et le rôle de s3 devient faible.
//w

Figure 2.21. Essais triaxiaux sur un béton bitumineux routier

2.4. Sols naturels


ps:

L’histoire géologique des dépôts sédimentaires joue un rôle important sur les
propriétés mécaniques, entre autres la contrainte maximale subie par le matériau au
cours de son histoire appelée « contrainte de consolidation ». On peut distinguer très
schématiquement deux grandes familles : les sols récents, qui se sont déposés depuis
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la dernière glaciation et qui sont normalement consolidés ou faiblement

.co
surconsolidés ; les sols plus anciens, qui sont souvent fortement surconsolidés dans
les couches superficielles. Leur mode de dépôt et leur évolution dans le temps vont
apporter des caractéristiques spécifiques que l’on ne retrouve pas dans les matériaux
préparés au laboratoire et examinés plus haut. En premier lieu, leur « structure », ou
géométrie d’arrangement des grains, est généralement anisotrope du fait de leur

rie
dépôt et de leur consolidation dans le champ de la pesanteur ; cela se traduit par des
propriétés mécaniques supérieures dans la direction verticale par rapport à celles
obtenues dans une direction horizontale. Nous n’aborderons pas ces aspects ici. Une
autre caractéristique importante est l’existence d’une « colle » intergranulaire, due le
plus souvent à des évolutions physicochimiques. L’influence de cette colle se

e
retrouve dans les propriétés mécaniques du milieu continu équivalent. Elle peut
accroître assez fortement la rigidité initiale du matériau et sa résistance maximale.
La figure 2.22 présente un exemple sur une argile naturelle récente en chargement

Alg
œdométrique et triaxial. On peut constater dans l’essai œdométrique une
déformabilité faible en début de chargement ; celle-ci croît ensuite brutalement avant
de s’atténuer pour des contraintes élevées. L’utilisation des corrélations obtenues à
partir des comportements d’argiles remaniées est très utile pour expliquer ce
comportement particulier. On constate en effet que l’indice des vides au début de
l’essai (indice des vides en place) est supérieur à celui prévu par les corrélations
.GC
pour une argile ayant une limite de liquidité mesurée wl = 117 %. L’accroissement
brusque de la déformabilité lui permet progressivement de rejoindre la droite de
compressibilité correspondant à cette valeur de wl et donc de retrouver un
comportement normalement consolidé classique. Le comportement initial du
matériau a été influencé par une colle intergranulaire qui a pris naissance très tôt lors
de la formation du dépôt et qui, en rigidifiant la structure, a conduit à un indice des
ww

vides naturel plus grand que celui qui aurait été obtenu dans les mêmes conditions
de consolidation pour un matériau dénué de cohésion. Cette dernière est
progressivement détruite lors du chargement œdométrique et la relation contrainte-
déformation évolue pour rejoindre un comportement de matériau sans cohésion.

Les essais triaxiaux permettent de mesurer les effets sur le matériau supposé
continu de cette colle intergranulaire, le critère de résistance maximale ne passant
//w

plus par l’origine. Les comportements postpics des courbes contrainte-déformation


traduisent la destruction de cette colle lors du chargement triaxial. Les courbes
postpics tendent alors vers une enveloppe de résistance maximale sans cohésion
identique à celle obtenue sur le même matériau mais remanié. Il convient cependant
d’être prudent sur l’interprétation des courbes postpics qui sont souvent la
conséquence de localisations de déformation en bandes de cisaillement à l’intérieur
des échantillons.
ps:
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72 Elastoplasticité des roches et des sols

.co
e rie
Alg
.GC
ww
//w
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Figure 2.22. Essais triaxiaux et œdométrique sur une argile récente naturelle et remaniée
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.co
e rie
Alg
.GC
ww
//w
ps:

Figure 2.23. Essais triaxiaux sur une argile naturelle récente (argile de Guiche) [FAY 00]
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74 Elastoplasticité des roches et des sols

De façon générale, les sols non remaniés vont donc présenter une résistance

.co
mécanique q(e) plus grande que celle des sols remaniés, comme le confirme
l’exemple de la figure 2.23, où sont reportés des résultats obtenus sur une argile
postdernière glaciation et sur une autre remaniée de caractéristiques minéralogiques
similaires. Les critères de résistance maximale sont des droites sensiblement
parallèles, le décalage q0 = 0,04 MPa correspond à la cohésion du sol non remanié.

rie
Parfois, la ductilité de la colle peut être suffisante pour que la résistance maximale
reste constante pour des déformations de plusieurs pourcents, ce qui crée
l’équivalent d’une plasticité parfaite.

Cette colle intergranulaire est présente dans pratiquement tous les matériaux

e
naturels. Elle est d’intensité faible pour les matériaux « jeunes », comme sur
l’exemple précédent. Elle peut être significativement plus forte sur des argiles plus
anciennes, et en particulier celles qui ont été soumises à de fortes consolidations. La
Alg
figure 2.24 présente l’exemple du comportement d’une argile profonde (dépôt situé
à 400 m, de profondeur), d’indice des vides initial e0 = 0,34 et contenant 20 % de
CaCO3. Des essais triaxiaux et œdométriques ont été réalisés sur des échantillons
intacts et d’autres remaniés, à même indice des vides. Ces derniers ont été préparés
par consolidation unidirectionnelle à partir d’une poudre obtenue par désagrégation
d’échantillons naturels [HEI 95]. La rigidité des agrégats étant supérieure à celle de
.GC

la colle, seule cette dernière a été affectée par le remaniement. Des analyses au
microscope électronique à balayage et au porosimètre à mercure ont permis de
valider cette hypothèse. Les essais triaxiaux mettent en évidence une forte rigidité
initiale des échantillons naturels comparée à celle des échantillons remaniés, ainsi
qu’un comportement fragile avec localisation des déformations au-delà de 1 % de
déformation axiale. Les résultats des essais œdométriques traduisent la consolidation
ww

initiale élevée des deux types de matériau. Au-delà de cette contrainte de


consolidation, l’argile remaniée suit une relation en accord avec le comportement
normalement consolidé de la figure 2.17, alors que l’argile naturelle suit une pente
de consolidation plus élevée qui traduit, comme dans l’exemple précédent, la rupture
progressive de la colle. La résistance plus grande de cette dernière dans cet exemple
se manifeste par une évolution plus lente : on ne retrouve pas un changement
brusque de comportement mais un accroissement progressif de la pente de la relation
//w

e - log s’v.

Dans le cas d’argiles surconsolidées, le rôle de la colle intergranulaire va se


superposer à l’effet de la surconsolidation. Un exemple type est celui de l’argile de
Londres qui a fait l’objet de nombreuses études, en particulier celles de Bishop
[BIS 65]. Entre 20 et 40 m de profondeur dans la couche, la limite de liquidité varie
entre 65 et 70 % et son indice de plasticité entre 25 et 30 %. Elle a subi une décharge
ps:

correspondant environ à 360 m d’érosion de dépôts superficiels. L’enveloppe des


résistances mécaniques des chemins drainés et non drainés est représentée par une
courbe convexe avec très peu de dispersion (figure 2.25). Par sa forme, elle est
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similaire à l’enveloppe obtenue sur une argile remaniée surconsolidée de mêmes

.co
caractéristiques minéralogiques (figure 2.26), mais se trouve positionnée plus haut du
fait du rôle de la colle. Pour les argiles remaniées, la jonction de cette enveloppe
convexe avec la droite q = Mp’, obtenue sur les échantillons normalement consolidés,
se produit pour des rapports de surconsolidation voisins de 2. Pour l’argile de Londres,
cette jonction est plus tardive : elle se produit pour des contraintes supérieures à la

rie
contrainte de consolidation et peut être associée à la création d’endommagement de la
colle entre les grains lors du chargement isotrope initial.

e
Alg
.GC
ww
//w

Figure 2.24. Essais triaxiaux et œdométriques sur une argile fortement consolidée

L’endommagement de la colle se produisant également sur chargement


ps:

déviatoire, on peut penser que le positionnement de l’enveloppe de résistance


mécanique maximale dépend à la fois du rôle de la surconsolidation, de la présence
de la colle et de l’évolution de son endommagement en chargement mécanique.
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76 Elastoplasticité des roches et des sols

.co
e rie
Alg
.GC

Figure 2.25. Essais triaxiaux drainés sur l’argile de Londres


ww

Cet endommagement peut se produire in situ lorsque la décompression dans les


argiles fortement surconsolidées crée dans la partie supérieure de la couche des
contraintes verticales suffisamment petites par rapport aux contraintes horizontales
pour provoquer des réseaux de fissures. Ensuite, l’exposition aux variations
climatiques et la circulation de l’eau dans les fissures provoquent dans la partie
supérieure une altération physicochimique, souvent caractérisée par une
//w

augmentation des limites d’Atterberg. Ces phénomènes augmentent l’indice des


vides. Pour ce type de matériau, on peut schématiquement proposer un profil avec la
profondeur correspondant à l’exemple de l’argile de Cattenom (figure 2.27) pour
laquelle les résultats d’essais œdométriques indiquent une décompression verticale
supérieure à 5 MPa :
– une première couche (1) de quelques mètres d’épaisseur présentant un Wl
ps:

croissant, une densité décroissante, des propriétés mécaniques également


décroissantes et très dispersées lorsque l’on se rapproche de la surface ;
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– une couche intermédiaire (2) présentant peu de variation de Wl et gd, mais où la

.co
décompression a produit des amorces de fissures ;
– le reste de la couche (3) peu perturbée à partir de profondeurs voisines de 30 à
40 m.

e rie
Alg
.GC
Figure 2.26. Comparaison des enveloppes de résistance maximale d’argiles surconsolidées
intactes et remaniées
ww
//w
ps:

Figure 2.27. Profil type pour un site constitué d’un sol argileux fortement surconsolidé
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78 Elastoplasticité des roches et des sols

Le schéma de décompression œdométrique caractérisé par un accroissement du

.co
rapport s’h/s’v avec le rapport de surconsolidation présenté sur la figure 2.28
permet d’expliquer ces évolutions des propriétés de la couche argileuse avec la
profondeur.

e rie
Alg
.GC

Figure 2.28. Chemin de contrainte lors d’une décompression géologique

Ces mécanismes permettent également d’expliquer les différences entre les


résultats obtenus par Bishop [BIS 65] sur l’argile de Londres et ceux de Josseaume
[JOS 97] sur l’argile des Flandres. Ces deux argiles, proches par leur nature
minéralogique et leur histoire géologique, se distinguent par la profondeur de
ww

prélèvement dans la couche des échantillons testés : 20 à 40 m pour l’argile de


Londres, moins de 10 m pour l’argile des Flandres. Cette dernière est surmontée
actuellement par une couche de sable limoneux et ne se trouve donc pas proche de la
surface libre comme dans le cas de l’argile de Cattenom. Elle n’a de ce fait pas fait
l’objet d’une altération physicochimique et l’on peut considérer qu’elle correspond à
une couche de type (2), alors que l’argile de Londres, plus profonde, correspond à
une couche de type (3). Ceci se traduit sur les résultats des essais triaxiaux par des
//w

résistances maximales plus faibles dans l’argile des Flandres, mais aussi plus
dispersées du fait de la fissuration induite par la décompression qui favorise une
localisation des déformations lors du chargement triaxial (figure 2.29). La dispersion
sur les valeurs de modules sécants pour des déformations comprises entre 10–3 et
10–2 est moins marquée. Cela est dû au fait que les surfaces de glissement ne sont
pas encore mobilisées. Il n’est donc pas toujours souhaitable d’exprimer un module
ps:

en fonction de cu.
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.co
e rie
Alg
.GC

Figure 2.29. Essais triaxiaux drainés et non drainés sur l’argile des Flandres
ww

Les dépôts marins contiennent en général un pourcentage plus ou moins grand de


CaCO3. Ce dernier joue un rôle prépondérant dans la création d’une colle
intergranulaire. Ceci se retrouve sur l’exemple de la figure 2.30 où sont présentés
des résultats obtenus sur quatre échantillons d’argile profonde dont les taux de
CaCO3 varient de 15 % à 50 %, soumis à des essais triaxiaux [HEI 95]. Ils mettent
//w

clairement en évidence une cohésion d’autant plus forte que le pourcentage de


CaCO3 est grand. Son effet se traduit par une augmentation de la rigidité initiale qui
croît de E = 740 MPa (CaCO3 = 15 %) à E = 7 900 MPa (CaCO3 = 50 %). Il se
traduit également par une très forte augmentation de la résistance mécanique
maximale, celle-ci passant de 10 MPa (CaCO3 = 15 %) à 62 MPa (CaCO3 = 50 %)
pour une même valeur de s’3 = 5 MPa.
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.co
e rie
Figure 2.30. Influence du pourcentage de carbonate sur les propriétés mécaniques
Alg
d’une argile profonde
.GC
ww
//w
ps:

Figure 2.31. Influence du pourcentage de CaCO3 sur les argiles et craies de la Manche
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Des résultats analogues ont été obtenus sur les argiles, marnes et craies du tunnel

.co
sous la Manche [FAY 00]. Sur 100 m d’épaisseur, on observe une croissance avec la
profondeur du CaCO3 de 10 % dans les argiles à 90 % dans la craie. Les essais
triaxiaux sur la craie montrent que la résistance maximale croît linéairement avec p’0
pour un pourcentage de CaCO3 donné : qmax = q0 + ap’0. L’ordonnée à l’origine q0
croit avec le pourcentage de CaCO3 (figure 2.31). Les modules sécants mesurés pour
e = 10–2 croissent aussi avec le pourcentage de CaCO3. Ils dépendent de la

rie
contrainte moyenne, mais cette dépendance s’atténue avec l’augmentation du
pourcentage de CaCO3 dans l’intervalle de contrainte étudié (0,2 < p’0 < 1 MPa).
Ces résultats mettent en évidence le rôle prépondérant de la cimentation sur le
comportement mécanique de la craie.

e
Les résultats obtenus sur l’argile du Gault, comparés à ceux obtenus sur une
argile remaniée, confirment ceux obtenus sur l’argile de Londres. La résistance

Alg
maximale des argiles du Gault est supérieure pour p’0 variant de 0,25 à 0,9 MPa
(figure 2.32), ce qui est en accord avec le fait que l’argile de Gault soit située sous
l’argile de Londres et que son indice de consistance soit plus grand (1,2 au lieu
de 1,1).
.GC
ww
//w

Figure 2.32. Enveloppe de résistance maximale des argiles du Gault


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82 Elastoplasticité des roches et des sols

Par contre, l’argile de Gault rejoint le comportement remanié pour p’ » 3 MPa

.co
avant celle de Londres (6 MPa). Ceci peut provenir d’une plus grande
surconsolidation qui a crée des surfaces de faiblesse. Les résultats obtenus pour de
fortes contraintes initiales (p’0 = 2,5 MPa) indiquent une diminution de la résistance
maximale. Sur la figure 2.33, on voit que cet essai se superpose au comportement
repère normalement consolidé. Ce phénomène est en général observé dans les

rie
terrains naturels avec cohésion interne quand les déformations induites par le
chargement sont suffisantes pour casser la colle entre les grains. Comme pour la
résistance maximale, les modules obtenus sur l’argile de Gault sont plus forts que
ceux de l’argile de Londres. Leur évolution avec la contrainte moyenne montre une
dépendance plus faible, phénomène dû à la cimentation plus forte de l’argile du

e
Gault.

Alg
.GC
ww

Figure 2.33. Effet de la contrainte moyenne sur l’argile du Gault


//w

La figure 2.34 présente une synthèse des valeurs du module sécant pour
e = 5 10–3 obtenues sur différents matériaux. Elle met en évidence l’influence très
forte de l’intensité de la colle intergranulaire sur les valeurs des modules et la
diminution de l’influence de la contrainte moyenne quand cette cohésion grandit.
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.co
e rie
Alg
Figure 2.34. Comparaison des valeurs de modules sécants pour différents matériaux.
Le sol non remanié a un module sécant (Esec) plus grand que le sol remanié.
Le module pour le sol non remanié avant le pic est moins sensible à s’3 que pour le sol remanié

Pour de fortes cohésions, cette influence peut même être complètement effacée
.GC
comme sur les deux exemples des figures 2.35 et 2.36 l’un concernant le grès des
Vosges [GUS 89] et l’autre un Marbre [WAW 70]. Les courbes contraintes-
déformations sont initialement confondues puis se séparent en fonction de la
contrainte moyenne sous l’effet combiné de l’endommagement (prépondérant sous
chargement déviatoire à contrainte moyenne faible) et de la plasticité. Nous
retrouvons ici des résultats analogues à ceux présentés dans la section 2.2 sur les
sables injectés.
ww
//w
ps:

Figure 2.35. Essais triaxiaux sur le grès rouge des Vosges [GUS 89]
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84 Elastoplasticité des roches et des sols

.co
e rie
Alg
Figure 2.36. Essais triaxiaux
sur le marbre de Tennesse [WAW 70]
.GC

Dans le cas des argiles naturelles, la pseudo-limite élastique définie sur les sols
remaniés a une forme différente qui dépend à la fois de la colle et de l’histoire des
contraintes in situ, en particulier du rapport KO = s’h/s’v. On constate en effet que
l’axe de symétrie de cette limite n’est plus l’axe p mais plutôt la droite de pente
correspondant au rapport de contrainte in situ, soit q/p’ = 3(1 – K0)/(1 + 2K0). Sa
détermination peut se faire à partir de plusieurs essais suivant des trajets différents
dans le plan p’, q. Un exemple de construction de cette limite à partir de la
ww

détermination de coudes dans les courbes contrainte-déformation, caractérisant des


accroissements nets dans l’intensité des déformations plastiques, est montré sur la
figure 2.37 pour une argile postdernière glaciation légèrement surconsolidée, l’argile
de Pornic [MOU 88]. Des résultats analogues ont été obtenus par différents auteurs
sur des argiles faiblement surconsolidées.

L’évolution de cette pseudo-limite élastique par écrouissage est clairement


//w

établie par sa détermination dans une même couche à différentes profondeurs. On


constate alors en général une homothétie de ces différentes courbes dans le rapport
des pressions de consolidation (figure 2.38). L’évolution de cette limite sur des
chemins autres que ceux de consolidation œdométrique reste encore mal connue.
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.co
e rie
Alg
.GC
ww

Figure 2.37. Construction de la limite pseudo-élastique pour une argile naturelle :


l’argile de Pornic [MOU 88]
//w

L’existence d’une colle intergranulaire induit des comportements du milieu


continu équivalents qui dépendent du comportement propre de cette colle. En
particulier, dans plusieurs exemples précédents, nous avons évoqué son
endommagement sur divers chemins de sollicitation. En chargement isotrope ou
œdométrique de forte intensité, il est possible de provoquer une rupture progressive
de la colle répartie de façon homogène dans le matériau. Il s’ensuit un accroissement
ps:

parfois très net de la pente de la relation e – log(p’). Le matériau ainsi endommagé


perdra ensuite sous chargement déviatoire une bonne partie de la résistance
mécanique supplémentaire octroyée par la colle et le comportement ultérieur se
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rapprochera de celui d’un matériau remanié de mêmes caractéristiques

.co
minéralogiques (exemple de l’argile du Gault lors d’un chargement triaxial après
une consolidation isotrope à 2,4 MPa). Un endommagement peut également se
produire en décharge œdométrique du fait de l’accroissement important du rapport
s’h/s’v pour des matériaux à fortes surconsolidations. Des fissurations vont alors se
développer à l’intérieur du matériau. Ces résultats rejoignent ceux que l’on peut

rie
obtenir en chargement déviatoire triaxial. Cette fissuration joue un rôle d’autant plus
marqué que la contrainte moyenne est faible. On peut définir, comme pour le béton,
une limite d’endommagement qui dans le plan p’, q peut prendre la forme indiquée
sur la figure 2.35 correspondant au grès des Vosges. La relation contrainte-
déformation du matériau continu équivalent au-delà de cette limite

e
d’endommagement va donc dépendre à la fois de mécanismes liés aux déplacements
relatifs des grains et de mécanismes d’endommagement de la colle intergranulaire.
Des modèles de comportement pour le milieu continu équivalent, couplant
Alg
endommagement et plasticité, ont été développés pour prendre en compte ces deux
mécanismes à l’échelle des grains (voir par exemple [CHA 98]).
.GC
ww
//w
ps:

Figure 2.38. Détermination de la pseudo-limite élastique


pour différentes valeur de consolidation [GRA 83]
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2.5. Conclusion

.co
Les comportements mécaniques synthétisés des sols préparés au laboratoire font
apparaître de grandes similitudes entre matériaux granulaires et matériaux argileux.
L’analyse des mécanismes de déformation au niveau des éléments constitutifs de
leurs structures permet d’expliquer ces similitudes et de proposer des relations de

rie
nature corrélative entre les paramètres représentatifs du milieu discontinu et les
paramètres d’un modèle de comportement représentatif du milieu continu
équivalent. Dans le cas des matériaux granulaires, l’échelle du grain est la plus
pertinente, les mécanismes mis en jeu dans les déformations du milieu continu
équivalent étant essentiellement des déplacements relatifs des grains. Dans le cas des

e
matériaux fins, l’échelle pertinente est plus difficile à apprécier. Nous avons estimé
qu’elle se situait à l’échelle de l’agrégat pour les essais mécaniques étudiés sur des
argiles naturelles et des argiles préparées au laboratoire, ce qui permet d’expliquer

Alg
les similitudes obtenues avec les matériaux granulaires. Les différences observées
entre sables et argiles remaniées sont alors essentiellement dues à la déformabilité
propre des agrégats, celle des agrégats d’argile étant plus grande que celle des grains
de sable. L’étude des argiles naturelles a mis en évidence l’influence parfois très
forte de la colle intergranulaire, dont la nature et l’importance dépendent de
l’histoire physicochimique et mécanique de ces matériaux. Celle-ci peut être prise en
.GC
compte de manière spécifique dans le modèle de comportement du milieu continu
équivalent. Il est possible de modéliser des comportements différents pour cette
colle, en fonction de sa nature physique (colle fragile endommageable, ductile ou
visqueuse...), l’intérêt étant de pouvoir prendre en compte les différents mécanismes
à l’échelle du milieu discontinu qui influencent le comportement mécanique du
milieu continu équivalent.
ww

2.6. Bibliographie

[BAR 93] BARD E., Comportement des matériaux granulaires secs et avec liant hydrocarboné,
Thèse de doctorat, Ecole Centrale de Paris, 1993.
[BIA 94] BIAREZ J., HICHER P.Y., Elementary mechanics of soil behaviour. Saturated
//w

remoulded soils, Balkema, 1994.


[BIA 97a] BIAREZ J., HICHER P.Y., « Influence de la granulométrie et de son évolution par
ruptures de grains sur le comportement mécanique de matériaux granulaires », Revue
française de génie civil, vol. 1, n° 4, p. 607-631, 1997.
[BIA 97b] BIAREZ J., SAIM R., TAIBI S., LIU H., RICHANE B., « Analogie entre le
comportement mécanique des sables et des argiles remaniées », 14e congrès international
ps:

de mécanique des sols et travaux de fondations, Hambourg, p. 251-254, 1997.


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88 Elastoplasticité des roches et des sols

[BIS 65] BISHOP A.W., WEBB D.L., LEWIN P.I., « Undisturbed samples of London Clay from

.co
Asford Common Shaft: strength effective stress relationships », Geotechnique, vol. 15,
n° 1, p. 1-31, 1965.
[CHA 98] CHAZALLON C., HICHER P.Y., « A constitutive model coupling elastoplasticity and
damage for cohesive-frictional materials », Mechanics of cohesive-frictional materials,
vol. 3, p. 41-63, 1998.

rie
[DAR 95] DARVE F., HICHER P.Y., REYNOUARD J.M., Les géomatériaux : théories,
expériences et modèles, Hermès, 1995.
[FAY 00] FAYAD T., Mécanique des grains avec et sans colle pour une comparaison avec des
sols naturels et remaniés, Thèse de doctorat, Ecole Centrale de Paris, 2000.

e
[GRA 83] GRAHAM J., NOOMAN M.L., LEW K.V., « Yield states and stress-strain relationship
in a natural plastic clay », Can. Geotech. J., 20, p. 502-516, 1983.
Alg
[GUS 89] GUSTKIEWICZ J., « Synoptic view of mechanical behaviour of rock under triaxial
compression », Proc. Symp. Rock at great depth, Pau, Balkema, 1989.
[HAR 72] HARDIN B.O., DRNEVICH V.P., « Shear modulus and Damping in soil: design
equations and curves », J. SMFD ASCE, vol. 98, SM 6, p. 667-692, 1972.
[HAT 95] HATTAB M., HICHER P.Y., « Experimental study of the dilatancy in
overconsolidated clay », Int. Symp. on compression and consolidation on clayed soils,
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[HEI 95] HEITZ J.F., Comportement des argiles profondes, Rapport ANTEA/BRGM pour
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ww

[HIC 94] HICHER P.Y., RAHMA A., « Micro-macro correlations in granular media. Application
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[HIC 96] HICHER P.Y., « Elastic properties of soils », Journal of Geotechnical Engineering,
ASCE, vol. 122, n° 8, p. 641-648, 1996.
[HIC 98] HICHER P.Y., « Experimental behaviour of granular materials », in Behaviour of
//w

granular materials, B. Cambou (Ed.), Springer, Wien, New York, p. 1-97, 1998.
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sols », dans Génie parasismique, Presse des Ponts et Chaussées, Paris, p. 287-302, 1985.
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[JOS 97] JOSSEAUME H., « Propriétés mécaniques de l’argile des Flandres de Dunkerque à
Calais », Revue Française de Géotechnique, n° 84, 1997.
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.co
laboratoire, Thèse de doctorat, Ecole Centrale de Paris, 1999.
[MOU 88] MOULIN G., Etat limite d’une argile naturelle de Pornic, Thèse de doctorat,
Université de Nantes et ENSM, 1988.
[ROS 58] ROSCOE K.H., SCHOFIELD A.N., WROTH C.P., « On the yielding of soils »,
Geotechnique, vol. 8, n° 1, p. 22-53, 1958.

rie
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1962.
[TAI 98] TAILLIEZ S., Etude expérimentale du comportement mécanique des sols granulaires

e
injectés, Thèse de doctorat, Ecole Centrale de Paris, 1998.
[WAW 70] WAWERSICK W.R., FAIRHURST C., « A study of brittle rock fracture in laboratory

Alg
compression experiments », Int. J. Mech. Min. Sci., vol. 7, p. 561-575, Pergamon Press,
1970.
.GC
ww
//w
ps:
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e rie
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.co
Chapitre 3 *

rie
Modélisation élastoplastique des sols

e
I. Chargements monotones

Alg
.GC
3.1. Introduction

Un sol naturel saturé est un milieu poreux constitué de deux phases : la phase
solide formée de particules minérales ou organiques et la phase liquide. Le principe
des contraintes effectives de Terzaghi permet une description satisfaisante du
comportement de ces phases et de leur interaction. Cette description s’appuie sur la
loi de Darcy pour l’écoulement du fluide, sur les équations de continuité de chaque
ww

phase et sur la loi de comportement des particules solides, exprimée par une relation
entre les tenseurs de contraintes effectives et de déformations.

Le développement d’une telle loi de comportement pour le squelette solide


repose à la fois sur les schémas théoriques de la mécanique des milieux continus
(élasticité, plasticité, viscosité et leurs combinaisons) et en même temps sur les
//w

résultats d’études expérimentales en laboratoire et en place. Selon que l’on cherche à


décrire finement les phénomènes observés en laboratoire ou que l’on veuille passer
au calcul à l’échelle de l’ouvrage, on peut aboutir soit à des lois très complexes, qui
cherchent à reproduire les moindres fluctuations des courbes expérimentales, soit à
des lois plus simples qui se limitent à la représentation des aspects essentiels du
comportement des sols.
ps:

Chapitre rédigé par Philippe MESTAT.


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92 Elastoplasticité des sols et des roches

Les équations de comportement peuvent prendre des formes très diverses, mais

.co
le schéma élastoplastique est le plus « simple ». L’existence d’un palier
d’écoulement sur la courbe contrainte-déformation et de déformations irréversibles a
suggéré d’appliquer ce schéma de comportement aux sols. Cette application s’est
révélée très fructueuse ; elle a permis une description relativement satisfaisante des
principaux aspects du comportement mécanique des sols saturés soumis à des

rie
sollicitations monotones. Par ailleurs, ce schéma se prête bien à la programmation
dans les logiciels de calcul par éléments finis. On a ainsi pu analyser la
déformabilité et la rupture de nombreux types d’ouvrages (fondations, remblais,
pentes, tunnels, soutènements, etc.).

e
On distingue trois catégories de modèles élastoplastiques :
– les modèles sans écrouissage (critère de plasticité, potentiel plastique associé
Alg
ou non) et une élasticité linéaire ou non ;
– les modèles à un mécanisme plastique et une élasticité isotrope (linéaire ou non
linéaire) ou une élasticité linéaire orthotrope ;
– les modèles à plusieurs mécanismes plastiques et une élasticité non linéaire.
.GC

3.2. Equations des modèles élastoplastiques

3.2.1. Notions fondamentales

Le modèle élastoplastique à un mécanisme est caractérisé par les concepts


fondamentaux suivants :
– la partition des déformations, qui décompose le tenseur des déformations
ww

totales e LM en la somme du tenseur des déformations élastiques eHLM et de celui


des déformations plastiques e LMS ;
– la surface de charge, qui définit le seuil de contrainte au-delà duquel le
comportement d’un matériau est irréversible (plastique) ;
– le domaine d’élasticité, qui correspond à l’intérieur de la surface de charge et
//w

dans lequel les déformations sont réversibles ;


– la règle d’écoulement plastique, qui décrit la manière dont évoluent les
déformations plastiques ;
– l’écrouissage, qui permet de faire évoluer la surface de charge dans l’espace
des contraintes en fonction de l’intensité des sollicitations. Dans ce cas, le domaine
d’élasticité varie également ;
ps:

– le critère de plasticité ou de rupture, qui caractérise la rupture du matériau (les


déformations tendent vers l’infini). Lorsque le seuil de contrainte n’évolue pas, le
critère de plasticité est confondu avec la surface de charge.
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3.2.2. Surface de charge et domaine d’élasticité

.co
Le domaine d’élasticité est défini par une fonction scalaire F du tenseur de
contrainte (s ij ), appelée fonction de charge du matériau et telle que :
) s LM <  corresponde à l’intérieur du domaine,
) s LM =  corresponde à la frontière du domaine,

rie
) s LM >  corresponde à l’extérieur du domaine.

On appelle critère d’élasticité la condition F(s ij ) < 0 et critère de plasticité, la

e
condition F(s ij ) = 0.

Alg
Pour le matériau écrouissable, le domaine d’élasticité actuel dépend de l’état
d’écrouissage, que l’on représente par une variable k introduite dans l’expression de
la surface de charge, notée désormais F(s ij , k). L’état d’écrouissage k n’évolue que
lorsqu’il y a évolution de la déformation plastique. L’équation F(s ij , k) = 0 définit
la surface de charge. Diverses théories ont été construites pour représenter
.GC
l’écrouissage. Les deux principales sont :
– la théorie de l’écrouissage isotrope de Taylor et Quincey, qui fait dépendre
l’écrouissage d’un paramètre scalaire unique (k). Le domaine d’élasticité se
transforme par homothétie de centre O (origine de l’espace) ;
– la théorie de l’écrouissage cinématique de Prager, pour laquelle les frontières
d’élasticité successives se déduisent de la frontière initiale par translation dans
l’espace des contraintes. L’écrouissage dépend alors d’un paramètre tensoriel
ww

(k devient (k ij )) .

Soit s LM  N un état de contraintes et d’écrouissage correspondant à une étape de


chargement donnée. Si cet état est tel que F(s ij , k) < 0, le tenseur s LM est intérieur
au domaine d’élasticité actuel, la variation de déformation est donc élastique :
//w

GeLM = GeHLM

Si cet état est tel que F(s ij , k ) = 0, le tenseur s LM se trouve sur la frontière du
domaine. Pour décrire le comportement, il convient de distinguer selon que le point
matériel est en chargement (tendance à sortir du domaine d’élasticité) ou en
ps:

déchargement (retour dans le domaine d’élasticité).


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94 Elastoplasticité des sols et des roches

Il y a chargement si et seulement si :

.co
) s LM  N = G) s LM  N = 

¶)
Gs > 
¶s LM LM

rie
Ge LM = Ge HLM + Ge LMS

Il y a déchargement si et seulement si :

e
) s LM  N = 

¶)
Gs < 
¶s LM LM
Alg
GeLM = GeHLM
.GC

( e LMS , nulles ou constantes) avec la convention de sommation des composantes sur les
indices doublés.

On sait maintenant quand apparaissent les déformations plastiques, mais on ne


sait pas comment elles s’effectuent. La règle d’écoulement plastique donne cette
indication nécessaire pour les calculer.
ww

3.2.3. Règle d’écoulement plastique

La règle d’écoulement plastique exprime l’accroissement de déformation


plastique Ge LMS en fonction des états de contraintes s LM et Gs LM , et d’écrouissage
//w

(k) par l’intermédiaire d’un potentiel plastique G, qui peut être différent de la
fonction de charge F, tel que :

¶*
Ge LMS = Gl
¶s LM
ps:

dl est un scalaire strictement positif, appelé multiplicateur de plasticité. Lorsque les


fonctions F et G diffèrent, la règle d’écoulement est dite non associée.
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On introduit également, lorsqu’il y a écrouissage, la variable H(s ij , k), appelée

.co
module d’écrouissage et définie par la relation :

¶)
+ Gl = Gs LM
¶s LM

rie
3.2.4. Relations incrémentales pour un seul mécanisme plastique

Les incréments de déformation élastique GeHLM et de contrainte Gs LM sont liés


par l’intermédiaire du tenseur d’élasticité ( LMNO ou son inverse ' LMNO :

e
GsLM = ( LMNO GeHNO ou GeHLM = ' LMNO GsNO

Alg
Si de plus, s LM  N représente l’état de contrainte et d’écrouissage situé sur la
frontière du domaine d’élasticité actuel, les relations suivantes sont vérifiées :

) s LM  N = 

¶*
.GC
Ge LM = Ge HLM + Ge LMS = Ge HLM + a Gl
¶s LM

avec a =  s’il y a déchargement, ou a =  s’il y a chargement.

Afin de définir complètement la relation de comportement, il convient


d’exprimer le multiplicateur plastique. Ce calcul est effectué en considérant la
condition de consistance dF = 0, qui indique que l’état de contrainte doit rester sur
ww

la surface de charge au cours du chargement (F = 0). Cette condition s’écrit :

¶) ¶)
G) = Gs LM + GN = 
¶s LM ¶N

p
La variable k est une fonction scalaire de la déformation plastique (e ij ). On peut,
//w

par exemple, supposer que k représente un écrouissage isotrope de la forme suivante :

N = N e LMS

Les relations précédentes permettent d’établir l’expression du module


d’écrouissage H :
ps:

¶) ¶) æ ¶) öæ ¶N ö
Gl + = Gs LM = - GN = -ç ÷ç S ÷Ge LMS
¶s LM ¶N è ¶N øçè ¶eLM ÷ø
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96 Elastoplasticité des sols et des roches

d’où, en tenant compte de la règle d’écoulement, si Gl ¹  :

.co
æ ¶) öæ ¶N öæ ¶* ö÷
+ = -ç ÷ç S ÷çç
è ¶N øçè ¶e LM ÷øè ¶s LM ÷ø

Les incréments de contrainte Gs LM peuvent donc s’exprimer sous la forme :

rie
¶*
GsLM = ( LMNO GeHNO = ( LMNO GeNO - GeSNO = ( LMNO GeNO - Gl
¶sNO

æ ¶) ö
En multipliant chaque membre de cette relation par çç ÷ , il vient :

e
¶s ÷
è LM ø

æ ¶) ö
ç
ç ¶s ÷
è LM ø
LM
æ ö
ç ¶s ÷
è LM ø
LMNO NO
æ ö
ç ¶s ÷
è LM ø
Alg
÷Gs = ç ¶) ÷ ( Ge - Gl ç ¶) ÷ ( ç ¶*
LMNO
æ
ç ¶s
è NO
ö
÷÷ = Gl +
ø

¶)
( Ge
¶s LM LMNO NO
Le multiplicateur de plasticité s’écrit donc : G l = .
¶) ¶*
.GC

++ ( LMNO
¶s LM ¶s NO

On peut dès lors établir la relation incrémentale liant les incréments de


déformations à ceux de contraintes :

ì æ ¶* öæ ¶) öü
çç ( LMQP ÷÷çç ( UVNO ÷÷ ï
ww

ï
ï è ¶s QP øè ¶s UV øï e
Gs LM = í( LMNO - G
ï ¶) ¶* ýï NO
++ ( QPUV
ï ¶s QP ¶s UV ï
î þ

p
Le tenseur de comportement (Eijkl ) ainsi défini est appelé tenseur
//w

d’élastoplasticité, ou encore, par abus de langage, matrice de comportement


élastoplastique. La relation de comportement est également valable pour un matériau
élastique parfaitement plastique (sans écrouissage), c’est-à-dire pour H = 0

Dans le cas d’un matériau écrouissable, il est également possible de calculer l’inverse
du tenseur d’élastoplasticité. En effet, la partie élastique des déformations s’écrit aussi :
ps:

¶*
Ge HLM = ' LMNO Gs NO = Ge LM - Ge LMS = Ge LM - Gl
¶s LM
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et, en remplaçant Gl par son expression déduite de la définition du module

.co
d’écrouissage H, la relation de comportement devient :

é  æ ¶* ö÷æ ¶) öù
Ge LM = ê ' LMNO + çç ç ÷÷úGs NO
êë + è ¶s LM ÷øçè ¶s NO øúû

rie
3.2.5. Relations incrémentales pour l’élastoplasticité à potentiels multiples

Le schéma élastoplastique classique à un mécanisme s’est révélé parfois inadapté

e
pour rendre compte de certains phénomènes mécaniques observés dans le
comportement des géomatériaux soumis à des chemins de contrainte variés. Un
schéma théorique plus large s’imposait ; c’est ce qui fut proposé par l’introduction
de sources multiples de plasticité [KOÏ 60, MAN 65].
Alg
L’hypothèse de la partition des déformations en déformations élastique et
plastique demeure ; mais, la règle d’écoulement est généralisée et devient une
combinaison linéaire d’un certain nombre de potentiels plastiques distincts, ce
nombre pouvant varier selon le chemin de sollicitation suivi. Chaque potentiel
.GC
plastique définit un mécanisme plastique ; la présence d’un potentiel dans la règle
d’écoulement indique que le mécanisme correspondant est actif.

Si p est le nombre de mécanismes admissibles pour un matériau, le mécanisme m


est caractérisé par une surface de charge )P s LM  N P , un potentiel plastique * P et
une variable d’écrouissage k m . La notion d’activation d’un mécanisme (ou de
ww

plusieurs mécanismes simultanément) remplace celle de chargement définie en


élastoplasticité classique (à un mécanisme).

Par définition, on a :
– si )P <  ou )P =  et G)P <  , le mécanisme est inactif et GlP =  ;
– si )P =  et G)P >  , le mécanisme est actif et dl m > 0.
//w

Si q est le nombre de mécanismes actifs (q < p) à un instant de chargement


donné, l’incrément de déformation plastique totale est la somme de q termes :

Ge LMS = å Gl
P £T
P
¶* P
¶s LM
ps:

L’application de la condition de consistance G)P =  entraîne la relation


suivante :
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éæ ¶) ö öæç ¶N P öæ ¶* Q öù æ ¶) ö
å

.co
êç P ÷ ( LMNO æç ¶* Q ö æ ¶)P
÷÷ - çç ÷÷ ÷ç ÷÷úGl Q = ç P ÷ ( LMNO Ge NO
ç ¶s ÷çè ¶s OV
êëçè ¶s LM ÷
øçè ¶e OV
ç ¶s LM ÷
S
Q £T ø è NO ø è ¶N P ø øúû è ø

La loi de comportement s’exprime sous la forme d’une relation multilinéaire


entre l’incrément de contrainte et celui de déformation. L’équation précédente, écrite

rie
pour l’ensemble des mécanismes actifs, conduit à un système de q équations :

å
Q £T
$ PQ Gl Q = %P

e
DYHF

æ ¶)
$ PQ = ç P
ç ¶s LM
è
ö
÷
ø
æ
÷ ( LMNO ç ¶* Q
ç ¶s
è NO
Alg
ö æ ¶)P
÷÷ - çç
ø è ¶N P
öæç ¶N P
÷÷
øçè ¶e OV
S
öæ ¶* Q
֍
÷çè ¶s OV
ø
ö
ø
æ ¶) ö
÷÷ et %P = ç P ÷ ( LMNO Ge NO
ç ¶s LM ÷
è ø

La complexité de ce système dépend de la règle d’écoulement choisie (associée


ou non) et du degré de couplage entre les différents mécanismes, c’est-à-dire du
.GC

choix des paramètres d’écrouissage de chaque mécanisme. Le paramètre


d’écrouissage N P du mécanisme m peut dépendre de la plastification de tous les
mécanismes actifs, ou uniquement de la plastification du mécanisme m (écrouissage
indépendant). Entre ces cas extrêmes, il existe de nombreuses combinaisons
possibles, dont la justification doit être guidée par l’analyse du comportement
mécanique du géomatériau étudié.
ww

3.3. Lois de comportement et essais de laboratoire

Les sols naturels peuvent être regroupés en deux catégories : les sols
pulvérulents (sols granulaires à forte perméabilité, par exemple la plupart des sables
et les graves) et les sols cohérents (sols cohérents à faible perméabilité, par exemple
la plupart des argiles et des limons). Les techniques expérimentales utilisées pour
//w

caractériser le comportement mécanique des sols (dimensions et préparation des


éprouvettes, appareils d’essai, procédures opératoires) sont adaptées à ces classes de
matériaux. Notamment, la quasi-impossibilité de prélever les sables et graviers à
l’état naturel oblige à identifier les lois de comportement sur des matériaux
reconstitués en laboratoire, dont la ressemblance avec les mêmes matériaux en place
n’est pas assurée.
ps:

Selon le type d’essais auquel elle est soumise, une éprouvette de sol peut
présenter des comportements très divers, dont l’unité n’est pas évidente. Les
réponses obtenues dans les différents types d’essais ne sont pourtant que les facettes
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d’un même comportement global, qui traduit l’interaction des propriétés de

.co
déformabilité et de résistance du sol. Aussi, les principales caractéristiques du
comportement observé doivent être prises en compte par la loi de comportement du
sol étudié. Les équations reliant les contraintes effectives et les déformations ne
peuvent donc s’écrire qu’après avoir étudié la déformabilité et la rupture
d’éprouvettes de sol au cours d’essais triaxiaux classiques ou spéciaux, d’essais sur

rie
des cylindres creux et d’essais œdométriques (tableau 3.1).

Ces essais mécaniques sont réalisés sur des éprouvettes de matériaux


homogènes. L’homogénéité des éprouvettes permet de déterminer un comportement
moyen du sol à partir de mesures faites sur leurs limites ; elle constitue pour

e
l’expérimentateur un souci permanent.

Type d’essais
Essais triaxiaux
sur éprouvette
Essais courants
Etape de consolidation
isotrope ou anisotrope.
Alg Essais de recherche
Etape de consolidation isotrope ou
anisotrope. Pour l’étape de cisaillement,
cyclindrique (WDSHGHFLVDLOOHPHQW plusieurs chemins de contraintes sont
.GC
FRPSUHVVLRQ possibles : compression ; extension ;
(UU, CU, CD) p’ = constante ; p’/q = constante ; essai Ko (à
déformation latérale nulle).
Essais sur - Tous les essais précédents, plus des essais à
éprouvettes b = constante ( E = s  - s  s - s  .
cubiques
ww

Essais en - Essais de compression.


déformation plane
Essais au cylindre - Tous les essais précédents, plus des essais
creux avec rotation des contraintes (torsion).
Essais Compression Essai de fluage, de relaxation.
œdométriques
//w

Tableau 3.1. Types d’essais mécaniques en laboratoire sur des éprouvettes de sol
(sollicitations monotones)

Pour chaque type d’essai, les déplacements et les efforts ou pressions appliquées
sont mesurés, puis convertis en déformations et contraintes. L’exploitation de ces
ps:

résultats est effectuée, le plus souvent, avec l’hypothèse des petites déformations.
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3.4. Caractérisation du comportement des sols cohérents naturels

.co
3.4.1. Analyse des résultats obtenus aux essais triaxiaux

Les essais en sollicitations monotones réalisés sur des sols cohérents naturels à
l’appareil triaxial (essais CU, CD et CU + u) ont permis de dégager quelques traits
de comportement communs à tous ces matériaux :

rie
– quel que soit le type d’essai, la déformabilité du sol augmente au-delà d’un
certain niveau de sollicitation, qui correspond dans tous les cas à une déformation de
l’ordre du pourcent. Dans les essais à la rupture (drainés ou non drainés), ce seuil a
la forme d’un pic de résistance ou correspond à une asymptote dans un diagramme

e
(q, e ). D’une manière générale, les argiles surconsolidées augmentent de volume
au cours du cisaillement et les argiles normalement consolidées diminuent de
volume (figure 3.1) ; Alg
– si l’on représente, pour des éprouvettes d’un même sol testées à partir d’un
même état initial, les points limitant le domaine des faibles déformations, on observe
que les seuils d’augmentation de la déformabilité délimitent une zone du plan des
contraintes effectives. Pour les contraintes situées à l’intérieur de cette zone, le
comportement du sol est pratiquement réversible, si l’on se limite à un petit nombre
.GC

de cycles de déchargement-rechargement. Quand on dépasse le seuil, le sol subit des


déformations irréversibles (notamment volumiques) et la valeur du seuil se modifie ;
– la position de cette courbe limite du domaine réversible dans le plan des
contraintes effectives dépend du temps et de l’état initial du sol (densité, contraintes
et pression interstitielle initiales). Les données expérimentales montrent que les
courbes correspondant à différents états initiaux sont homothétiques. La frontière du
domaine ainsi défini pour les différents états initiaux possibles de l’argile est appelée
ww

« surface d’état limite » ;


– les valeurs des contraintes à la rupture, obtenues pour chaque essai, permettent
de construire une enveloppe de rupture dans le plan (t, s) : celle-ci est composée
d’une partie incurvée pour les faibles pressions et d’une droite pour les pressions
plus fortes (figure 3.2). Ces comportements correspondent aux sols surconsolidés et
aux sols normalement consolidés ;
//w

– la pression interstitielle a une influence importante sur l’état de rupture. La


résistance au cisaillement des sols dépend des conditions de drainage de l’essai et de
la vitesse de sollicitation. Il faut distinguer entre les caractéristiques drainées (essais
CD et CU + u) et non drainées (essais CU et CU + u) ;
– des déformations irréversibles dues à la viscosité du sol sont également
présentes en permanence.
ps:
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.co
e rie
Figure 3.1. Résultats typiques pour des sols cohérents naturels :
essais de compression en condition drainée [MAG 89]

Alg
.GC

Figure 3.2. Enveloppe de rupture typique


ww

pour un sol cohérent

3.4.2. Analyse des résultats à l’essai œdométrique

Les essais œdométriques, par leur simplicité, ont toujours eu la faveur des
//w

praticiens comme des chercheurs. Il existe pour cette raison une grande quantité de
données relatives aux sols cohérents, dont l’analyse confirme, pour l’essentiel, les
principes de comportement établis à l’appareil triaxial :
– existence d’un seuil (la pression de préconsolidation) au-delà duquel la
compressibilité augmente ;
– effet du temps sous la double forme du fluage et de l’augmentation de la
ps:

pression de préconsolidation quand la vitesse de déformation de l’éprouvette


augmente.
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102 Elastoplasticité des sols et des roches

3.4.3. Elasto-viscoplasticité ou élastoplasticité ?

.co
Pour aller plus avant dans l’interprétation en termes de déformations, il faut se
donner un schéma de comportement a priori et décider du rôle attribué au temps.
Toutes les données expérimentales concernant les sols cohérents montrent que les
déformations ne sont pas instantanées, ce qui conduit logiquement à privilégier

rie
l’approche visco-élastique ou élasto-viscoplastique. Ces données montrent que la loi
de comportement des argiles dépend des contraintes effectives, de la déformation et
de la vitesse de déformation. Toutefois, l’approche élastoplastique a connu de
nombreux développements, essentiellement parce qu’en pratique, l’étude des
tassements des sols argileux est effectuée à partir de la courbe de compressibilité

e
œdométrique et de la théorie de la consolidation unidimensionnelle, dans laquelle
l’on ne tient pas compte de la viscosité des déformations du squelette du sol.
L’expérience montre que cette approche donne des résultats relativement
Alg
satisfaisants dans la plupart des projets.

Les observations précédentes montrent également que l’ensemble des


caractéristiques du comportement élastoplastique ont été mises en évidence
expérimentalement pour les sols cohérents : existence des irréversibilités, seuil de
plasticité dans l’espace des contraintes et évolution de ce seuil, surface de rupture et
.GC

palier d’écoulement. L’adoption du schéma élastoplastique a permis de quantifier les


déformations élastiques et plastiques et d’exprimer analytiquement les expressions
mathématiques.

3.5. Caractérisation du comportement des sols pulvérulents


ww

3.5.1. Analyse des résultats obtenus aux essais triaxiaux

L’interprétation des essais en sollicitations monotones réalisés sur des sols


pulvérulents à l’appareil triaxial (essais CU + u et CD) a conduit aux observations
suivantes :
– dès l’apparition de faibles déformations, le chemin « contrainte-déformation »
//w

suivi en déchargement est différent du chemin de chargement. En effet, les


déformations macroscopiques, produites principalement par les déplacements
relatifs des particules, ne sont pas réversibles. Les sols pulvérulents n’ont à
proprement parler de domaine de déformation réversible que pour les très faibles
déformations (inférieures à 10–5). Toutefois, comme les argiles naturelles, les sables
« naturels » (en place) ont des déformations d’ampleur limitée dans un certain
domaine de chargement entourant leur état initial. Ce domaine de faibles
ps:

déformations traduit leur histoire géologique et l’influence des chargements qu’ils


ont subis dans le passé ;
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– d’une manière générale, le comportement drainé d’un sol pulvérulent est

.co
analogue à celui d’un sol cohérent : les sables denses présentent un pic de résistance
comme les argiles surconsolidées avant un radoucissement progressif, et le
cisaillement est accompagné d’une diminution de volume (effet de serrage des
grains) suivie d’une augmentation de volume (effet de désenchevêtrement des
grains). En revanche, les sables lâches ont un comportement asymptotique et

rie
diminuent de volume comme les argiles normalement consolidées ou reconstituées
en laboratoire (figure 3.3) ;
– l’enveloppe des points de rupture ou résistances maximales dans le plan de
Mohr (s, t) est une droite passant par l’origine, tant pour un sable lâche que pour un
sable dense. La résistance au cisaillement dépend de la nature et de l’état du sol

e
(contraintes initiales et densité), mais aussi de l’intensité des sollicitations et de la
manière dont elles sont appliquées ;

Alg
.GC
ww
//w

Figure 3.3. Résultats typiques pour un sol pulvérulent :


essais de compression en conditions drainée et non drainée
ps:

– pour les très grandes déformations, la déformation volumique tend vers une
limite, appelée « état critique » (correspondant à la condition GeY =  ) ;
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104 Elastoplasticité des sols et des roches

– l’état du sol correspondant à l’extremum de déformation volumique (de Y = 0)

.co
et au changement de sens de variation de Ge Y est appelé « état caractéristique ». Le
phénomène mécanique, lié à l’apparition de déformations volumiques irréversibles
au cours du cisaillement, est nommé « dilatance ». Dans le cas des sables
moyennement denses ou denses, la déformation volumique augmente avec la
déformation axiale d’une manière pratiquement linéaire, après l’état caractéristique

rie
jusqu’à une asymptote horizontale correspondant à l’état critique ;
– pour les fortes pressions, on note une certaine courbure de l’enveloppe de
rupture vers l’axe des compressions isotropes (figure 3.4). En effet, le comportement
d’une éprouvette de sable sous fortes contraintes diffère beaucoup de celui sous

e
faibles contraintes. La résistance maximale décroît avec la pression appliquée. Cette
décroissance s’effectue de plus en plus lentement au fur et à mesure que la pression
augmente et l’on tend vers une limite ; Alg
.GC

Figure 3.4. Exemple d’enveloppe de rupture pour un sol pulvérulent


ww

– les essais menés sur des presses tridimensionnelles ont montré que la trace de
la surface de rupture dans le plan déviatorique est proche d’un triangle curviligne,
mais sans point anguleux (figure 3.5) ;
– dans le cas d’un sable humide ou légèrement cimenté, l’enveloppe de rupture
ne passe plus par l’origine. La cohésion ainsi mise en évidence est due soit aux
liaisons mécaniques créées par la cimentation, soit aux ménisques d’eau existant aux
//w

points de contact entre les particules ;


– dans le cas des essais non drainés, la densité a une influence considérable sur le
comportement. Pour les sables denses, le déviateur des contraintes augmente
continûment avec les déformations, et la pression interstitielle passe par un maximum
puis décroît. En revanche, pour les sables lâches, le déviateur passe par un pic, puis
chute de manière plus ou moins brutale vers une valeur asymptotique faible ; la
ps:

pression interstitielle augmente puis se stabilise autour de la valeur de la pression de


consolidation (figure 3.3). Le sable lâche perd ainsi la majeure partie de sa résistance :
ce phénomène est appelé liquéfaction statique [DUP 97].
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.co
e rie
Alg
Figure 3.5. Trace de la surface de rupture
dans le plan déviatorique [LAD 77]

3.5.2. Schéma élastoplastique pour les sols pulvérulents


.GC
Comme pour les sols cohérents, il n’est pas facile d’unifier en une théorie du
comportement toutes les réponses obtenues pour divers chemins de contraintes ou de
déformations imposées. On a toutefois observé que le comportement drainé d’un sol
pulvérulent était qualitativement analogue à celui d’un sol cohérent : les sables
denses augmentent de volume au cours du cisaillement comme les argiles
surconsolidées, tandis que les sables lâches diminuent de volume comme les argiles
ww

normalement consolidées.

En revanche, dans de nombreux cas, le comportement des sols pulvérulents peut


être supposé globalement isotrope et il est généralement admis que les déformations
évoluent simultanément avec les états de contraintes et que les effets de la viscosité
et du vieillissement sont négligeables. La vitesse de sollicitation n’a donc pas
d’influence sur le comportement du matériau. Ces hypothèses sont relativement bien
//w

justifiées.

En dehors de la rupture, l’analyse des essais met en évidence plusieurs


caractéristiques du comportement des sols pulvérulents qui sont en accord avec
l’hypothèse du matériau élastoplastique. Cela permet d’interpréter les courbes
expérimentales et de développer des concepts comme les notions d’état critique,
d’état caractéristique et de mettre en équations le phénomène de dilatance.
ps:
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106 Elastoplasticité des sols et des roches

3.6. Principes de construction des modèles élastoplastiques

.co
Pour élaborer une loi de comportement élastoplastique, par exemple une loi à un
mécanisme (pour simplifier), « l’expérience » montre qu’il convient de procéder par
étapes et de construire successivement les expressions suivantes :
– le domaine d’élasticité initial et la loi de comportement élastique ;

rie
– la surface de rupture ;
– le potentiel plastique ;
– la surface de charge et l’évolution de celle-ci par l’écrouissage.

e
Les paragraphes suivants illustrent cette démarche, montrent sa complexité et
soulignent les interactions existant entre les différentes parties à construire pour
aboutir à un modèle élastoplastique complet.
Alg
3.6.1. Comportement élastique

3.6.1.1. Elasticité et cycle de déchargement-rechargement



.GC
Lorsque l’on dispose de résultats d’essais comprenant un ou quelques cycles de
déchargement-rechargement, l’hypothèse du matériau élastoplastique permet de
confondre les déformations mesurées aux déformations élastiques sur les parties de
courbes (q, e1) et (e1, ev ) correspondant à un déchargement ou à un rechargement
jusqu’au niveau de contraintes atteint au moment de la décharge. Le traitement de
ces ensembles de points conduit à des expressions analytiques reliant les contraintes
aux déformations. Ces expressions ne sont pas quelconques, elles doivent respecter
ww

certaines règles physiques, comme celle de la stabilité du matériau. Pour cette


raison, les auteurs de modèle privilégient l’approche hyperélastique (autrement dit,
l’élasticité dérive d’un potentiel).

Par ailleurs, avant toute interprétation de ces données « élastiques », il convient


de statuer sur le caractère isotrope ou anisotrope des déformations. Dans le cas
anisotrope, le comportement élastique est généralement supposé linéaire, car le
//w

nombre de coefficients qu’il faut alors identifier est tel que toute autre analyse
devient vite inextricable. En revanche, dans le cas isotrope, il suffit d’étudier les
variations de deux coefficients (K et G, ou E et n) en fonction de l’état de
contraintes ou de ses invariants pour déduire les expressions non linéaires
recherchées. Le tableau 3.2 présente quelques expressions proposées dans la
littérature. Sous sa forme tensorielle, l’équation de l’élasticité isotrope s’écrit :
ps:

+ n n æ 2G ö
DeLM = DsLM - DSdLM ou Dsij = 2GDeij + ç K - ÷ Dekl d kl dij
( ( è 3 ø
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.co
Références K G
Burland et Roscoe  + HR *R
S
(1968) k
Nelson et Baron . R + a S * R + a T
(Desai et al., 1984)

rie
Chen et Baladi .R *R
 - . H -.  S  - * H - * T

(Desai et al., 1984)  - .  - *
Boyce (1980) 1- n - Q
æ pö æ S ö
K o pa ç ÷ * R S D çç ÷÷

e
è SD
Cambou et Jafari
è pa ø ø
(1988)
Ko q2
1 - (1 - n)

Loret (1981)
f est une fonction
quelconque
6Go p 2

3ro f ( p2 + ro q2 )
Alg f ( p2 + ro q2 )

Q Q
.GC
Loret (1981) éæ S  ù  ù
UR ( R S D ö æ T ö ( R S D éæ S ö æ T ö
êç ÷÷ + UR çç ÷÷ ú êç ÷÷ + UR çç ÷÷ ú
êçè S D   + n êçè S D
Lade et Nelson
  + n ø è SD ø ú ø è SD ø ú
(1987) ë û ë û

Vermeer (1982)  é s + s + s ù
-b
*
 *R ê
   ú
ê S  ú
ww

ë û
pa est la pression atmosphérique ; Ko , Go, n, ro, Eo, n , H R  k a  a  .   .   *  * 
sont des constantes.

Tableau 3.2. Expressions des modules K et G proposés par divers auteurs


//w

Si les essais expérimentaux ne comportent pas de cycles de déchargement-


rechargement, il faut déterminer en premier lieu le domaine d’élasticité initial pour
pouvoir distinguer entre déformations élastiques et déformations totales.

3.6.1.2. Domaine d’élasticité initial



ps:

Pour les argiles naturelles, on suppose couramment qu’il existe un domaine


d’élasticité initial limité aux petites déformations [LER 85). La recherche de ce
domaine est fondée sur l’analyse des résultats d’essais triaxiaux monotones et sur la
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108 Elastoplasticité des sols et des roches

mise en évidence au cours de chaque essai d’un changement « net » dans les

.co
relations contraintes-déformations : par exemple, un changement net dans la
courbure de la relation (q, e1) pour un essai de compression triaxiale (figure 3.6).
D’après l’hypothèse de linéarité du comportement anisotrope, ce changement « net »
est généralement simple à identifier puisqu’il correspond à la perte de linéarité dans
la relation contrainte-déformation et à l’apparition de déformations plus importantes.

rie
Ce ne serait plus le cas si l’on recherchait un comportement élastique anisotrope et
non linéaire. L’interprétation de chaque essai fournit un point du domaine
d’élasticité initial (ou surface d’état limite).

e
Alg
.GC

Figure 3.6. Détermination du domaine d’élasticité initial


pour une argile naturelle
ww

L’interprétation des essais courants sur les sols pulvérulents suppose souvent que
l’éprouvette de sol soit plastifiée dès le premier chargement. Autrement dit, le
matériau ne possède pas de domaine d’élasticité initial ; en revanche, un domaine
d’élasticité actuel est créé au fur et à mesure qu’augmentent les chargements. Cette
hypothèse est justifiée par les déplacements relatifs des grains les uns par rapport
aux autres, qui montrent que les irréversibilités de déformations apparaissent dès la
//w

plus faible sollicitation. Le domaine d’élasticité est alors défini par la fonction de
charge du modèle plastique et la caractérisation de l’élasticité ne peut se faire qu’en
suivant des cycles de déchargement-rechargement.

Des études plus fines sont envisageables avec des appareils triaxiaux
spécialement équipés pour mesurer les très faibles déformations. Un domaine
d’élasticité initial est alors mis en évidence pour les sols pulvérulents, mais il
ps:

concerne les très petites déformations, inférieures à 10–5 ou 10–4. Le domaine


élastique initial peut aussi être caractérisé dans des diagrammes « non linéaires ».
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Par exemple, on peut traiter les déformations élastiques dans un diagramme (ln p,

.co
ev) afin d’y déceler une perte de linéarité.

Une autre méthode plus délicate à mettre en œuvre a été proposée : elle consiste
à exercer des perturbations à partir d’un état de contraintes donné et à examiner si,
après retour à l’état de contraintes de départ, une déformation irréversible a été

rie
produite ou non. On peut ainsi tracer localement une frontière qui distingue les
points appartenant au domaine élastique de ceux ne lui appartenant pas. Cette
démarche nécessite la donnée de la variable d’écrouissage, puisque l’on raisonne a
priori sur le domaine d’élasticité actuel (c’est-à-dire sur une frontière définie par une
certaine valeur de l’écrouissage). Pour aller plus avant dans le raisonnement, il faut

e
donc choisir un type de variable et déterminer un nombre suffisant de points tels que
les valeurs de l’écrouissage associées soient identiques, le domaine d’élasticité peut
alors être estimé pour un état d’écrouissage donné. Le domaine initial pourrait

Alg
également être atteint par une étude méticuleuse de l’évolution du domaine élastique
en fonction de l’écrouissage (autrement dit, étudier l’évolution de la surface de
charge) et par une extrapolation vers les faibles déformations. Cette dernière
approche, qui semble simple et séduisante, est également difficile à appliquer,
notamment dans le cas des sols naturels. De plus, l’appréciation de la réversibilité
dépend de la précision des mesures expérimentales.
.GC
3.6.1.3. Anisotropie des argiles naturelles


La plupart des argiles naturelles ont un comportement anisotrope très marqué,


c’est-à-dire qu’une même sollicitation appliquée dans deux directions différentes
produit des effets différents. Aussi, une représentation approchée de leur
comportement mécanique est-elle fournie par un modèle élastoplastique dont la
ww

partie élastique est linéaire anisotrope. Cette anisotropie se réduit souvent à une
orthotropie de révolution. Il est en effet raisonnable de penser que l’axe vertical
(celui de la gravité) est un axe de révolution pour les terrains horizontaux et que le
comportement est isotrope dans le plan perpendiculaire à cet axe (plan d’isotropie ou
de stratification). Ce n’est plus le cas si la couche de sol est inclinée ou a subi des
efforts tectoniques importants. Les paramètres élastiques sont alors : un module
d’Young vertical ( Y ; un module d’Young horizontal ( K ; deux coefficients de
//w

Poisson, n YK et nKK , et un module de cisaillement, * YK , qui caractérise la relation


de cisaillement dans les plans contenant l’axe vertical. La détermination de ces cinq
coefficients est effectuée à partir d’essais triaxiaux classiques, réalisés sur des
éprouvettes taillées dans des échantillons d’orientations différentes. Les axes de
l’éprouvette ne sont alors plus forcément confondus avec les axes de l’appareil
triaxial (figure 3.7).
ps:
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110 Elastoplasticité des sols et des roches

,,,,
,,,,

,,,,

,,,,

,,,,

,,,,

,,,,


,,,,
e  .co
 

 




Alg  



eri 



,,
,,,

,,,

,,,,,
  
, ,

,, 

Figure 3.7. Prélèvements d’échantillons de sol vertical, horizontal et incliné
.GC

3.6.2. Estimation du comportement plastique

La construction de la partie plastique du modèle repose sur l’interprétation des


résultats d’essais en termes de surface de rupture (ou critère de plasticité), de
déformations et de potentiel plastiques, d’évolution de surface de charge et de
variable d’écrouissage. Cette interprétation dépend elle-même du type de modèle
élastoplastique que l’on souhaite construire. Pour simplifier et présenter les
ww

différentes approches possibles, on choisit de construire un modèle élastoplastique à


un seul mécanisme plastique.

En première analyse, pour les essais traditionnels, la démarche peut être


identique à celle adoptée pour la caractérisation du comportement élastique. Les
composantes du modèle plastique sont recherchées sous la forme de relations entre
les quantités p, q, e Y , eG , e SY , eGS et leurs accroissements respectifs. Les résultats
//w

des essais triaxiaux axisymétriques de compression drainée, à contrainte moyenne


constante et à rapport de contrainte q/p constant, constituent la base des
p
développements analytiques. Les déformations plastiques (e vp , e d ) qui apparaissent
lorsque l’état de contraintes est sur la surface de charge se déduisent des mesures
(déformations totales) par soustraction des déformations élastiques calculées par la
ps:

loi de comportement élastique identifiée précédemment. Cependant, ce n’est pas tout


de savoir comment déterminer les déformations plastiques, encore faut-il savoir à
partir de quel instant il est licite d’effectuer ce calcul. Cet instant de sollicitation est
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donné par le domaine d’élasticité initial du matériau. A défaut de sa détermination,

.co
si l’on se place suffisamment loin de l’origine de l’essai, il est possible pour les
points en chargement de négliger les déformations élastiques et de confondre les
déformations expérimentales et plastiques. Même si elle n’atteste pas d’une grande
rigueur, cette hypothèse semble souvent admise par les modélisateurs.

rie
3.6.3. Surface de rupture

3.6.3.1. Notion d’état critique




Lorsque l’on soumet une éprouvette de sol à un chargement triaxial, elle se

e
déforme progressivement avec des variations de volume (positives ou négatives),
puis le volume tend à se stabiliser alors que la déformation déviatorique se poursuit.

Alg
On appelle « état critique » l’état final vers lequel tend le matériau [SCH 68]. On
peut le définir comme « l’état ultime atteint aux grandes déformations lors d’une
rupture à volume constant sous chargement monotone ». Sa détermination
expérimentale est délicate car elle s’effectue le plus souvent par extrapolation.
Quantitativement, l’état critique est défini par les conditions suivantes :
– l’écoulement plastique s’effectue à taux de déformation volumique nul,
.GC
Ge SY =  ;
– l’indice des vides du matériau dépend seulement de la contrainte moyenne,
selon une relation de la forme H = H FV - l OQ S , où H FV et l sont deux paramètres du
S
modèle et S une pression de référence (égale à 1 kPa, par exemple) ;
– le rapport des contraintes T  S est une constante.
ww

La notion d’état critique a permis de réaliser d’importants progrès dans la


modélisation élastoplastique du comportement des sols et est à l’origine des
premiers modèles avec écrouissage.

3.6.3.2. Trace de la surface de rupture dans les plans (p, q) ou (s, t)



//w

Pour un sol donné, l’ensemble des résistances maximales, atteintes quelles que
soient les conditions de chargement, définit une surface de rupture dans l’espace des
contraintes principales. Sa recherche est relativement simple si l’on dispose de
suffisamment d’essais sur des chemins de sollicitations différents. Par exemple, les
essais triaxiaux sur éprouvettes cylindriques pleines permettent de reconstituer la
trace de la surface de rupture dans le plan (s, t) ou (p, q).
ps:
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112 Elastoplasticité des sols et des roches

Pour les sols cohérents, la trace de la surface de rupture dans le plan (t, s) est

.co
composée d’une partie incurvée pour les faibles pressions et d’une droite pour les
pressions plus fortes (figure 3.8). Ces comportements correspondent respectivement
aux sols surconsolidés et aux sols normalement consolidés. L’exploitation courante
de ces courbes (admise pour les intervalles de contraintes rencontrés dans les
projets) est réalisée en considérant deux droites selon l’état du sol ou selon les

rie
valeurs de contraintes (contraintes faibles ou fortes). La droite a ne passe pas par
l’origine, tandis que la droite b passe par ce point particulier (figure 3.8). Ces droites
sont exprimées sous la forme générale :

t = F + s WDQj

e
où c est la cohésion drainée (ou cohésion effective) et j l’angle de frottement
interne (ou angle de frottement effectif). Ces paramètres dépendent de la nature du
Alg
matériau (composition chimique, forme et taille des grains), de son état initial
(densité, contraintes) et des conditions de l’essai (intensité de la pression de
confinement, chemin de sollicitations).
.GC
ww

Figure 3.8. Trace de la surface de rupture dans le plan (s, t)

Pour les sols pulvérulents et les argiles reconstituées, l’approche traditionnelle


considère que la trace de la surface de rupture dans les plans (s, t) ou (p, q) est une
//w

droite passant par l’origine :

t = s WDQj

3.6.3.3. Surface de rupture dans l’espace des contraintes




Comme il est plus aisé de réaliser des essais sur des sols pulvérulents (sables),
ps:

des recherches approfondies ont été effectuées pour caractériser la surface de rupture
tridimensionnelle avec l’emploi notamment de presses tridimensionnelles et
d’appareils pour cylindre creux. Ceux-ci permettent d’analyser l’influence de la
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contrainte principale intermédiaire s2 , cachée par les conditions de réalisation des

.co
essais classiques (s2 = s3 ). En première approximation, on peut adopter les
expressions tridimensionnelles de p et q, la courbe intrinsèque du plan (p, q) devient,
dans l’espace des contraintes principales (s1 , s , s3 ), un cône de révolution ayant
pour axe la droite d’équation : s1 = s2 = s3 . La forme de sa section ne peut être
précisée par les essais axisymétriques traditionnels. Il est nécessaire de réaliser des

rie
essais véritablement tridimensionnels (presse triaxiale ou appareil au cylindre
creux). Les résultats expérimentaux obtenus permettent alors d’affirmer que, dans
l’espace des contraintes principales, la surface de rupture a une forme conique, de
sommet l’origine et de section proche d’un triangle (figure 3.9).

e
Alg
.GC

Figure 3.9. Surface de rupture tridimensionnelle

Du point de vue théorique, cela revient à introduire le troisième invariant du


ww

tenseur des contraintes (déterminant ou angle de Lode). Plusieurs auteurs ont ainsi
recherché la surface de rupture sous la forme :

T
= I q S
S

où f est une fonction homogène de degré zéro par rapport à ses arguments et q
//w

l’angle de Lode défini par la relation : sinq = - 3 3J3 /(2J32 / 2 ) .

3.6.3.4. Expressions analytiques de la surface de rupture




Selon les auteurs et le type d’essais analysés, plusieurs catégories de surfaces de


rupture (ou critères de plasticité) ont été proposées. Certaines sont exprimées en
ps:

fonction des contraintes principales et d’autres en fonction d’invariants de


contraintes. Le tableau 3.3 présente les principales expressions utilisées en
géomécanique.
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114 Elastoplasticité des sols et des roches

.co
Type de critère Formule mathématique n* Type de sol
Tresca s - s - F X 1 Argiles et limons
à court terme
Mohr-Coulomb s - s  - VLQ j s + s  - F VLQ j 2 La plupart des
sols à long terme

rie
Drücker-Prager -  - a, - N 2 Sables et argiles
à long terme
Di Maggio et Sandler -  + g H[S - b,  - N 3 Sables et argiles
(1971) à long terme

e
Matsuoka-Nakai ,,  1 Sables
-N
(1974) ,
Lade-Duncan (1975)
Alg ,
,
-N
1 Sables

Lade (1977) P 2 Sables


æ , ö æ  ö
ç ÷ ç  - , ÷-N
çS ÷ ç , ÷
è D ø è ø
.GC

Hoek et Brown s  - s  - Ps s F + Vs F 3 Sols indurés,


(1980) roches tendres
Van Eekelen (1980) Q 4 Sables et argiles
æ , ö
-  + D ç + E   ÷ (, - N ) à long terme
ç - ÷
è ø
ww

Desai et Siriwardane -  - a, - b, ,  - N  3 Sables et argiles


(1984) à long terme
Matsuoka et al. ,,  1 Sables
(1990) - - N
, 
* Où n est le nombre de paramètres du critère ; pa une pression de référence.
//w

Tableau 3.3. Expressions de la surface de rupture pour les sols

Les invariants de contraintes sont définis par les relations suivantes :


, = s [[ + s \\ + s ]] ;
ps:

,  = s[[ s\\ + s[[ s]] + s\\ s]] - s[\ - s[] - s\] ;

,  = s[[ s\\ s]] - s[[ s\] - s\\ s[] - s]] s[\ + s\[ s[] s\] ;
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s [[ - s \\  + s [[ - s ]]  + s \\ - s ]] 

.co
- = + s [\  + s []  + s \]  .


Le critère de Lade [LAD 77] et celui de Matsuoka et Nakai [MAT 74] ont été
validés par leurs auteurs sur de nombreux essais tridimensionnels et différents types
de sables. Bien que les tracés de ces critères soient relativement semblables dans le

rie
plan déviatorique (figure 3.10), on peut noter certaines différences :
– le critère de Matsuoka et Nakai conduit, comme le critère de Mohr-Coulomb, à
des angles de frottement identiques pour les essais de compression et d’extension
triaxiale ;

e
– le critère de Lade conduit à des angles de frottement différents en compression
et en extension, ce qui semble plus proche de la réalité expérimentale [ZIT 88] ;

Alg
– le critère de Lade fait intervenir un second paramètre, noté n, afin de tenir
compte de l’influence de la pression moyenne sur l’angle de frottement au pic, ce
qui correspond aux résultats expérimentaux observés pour une large gamme de
contraintes.
.GC
ww
//w

Figure 3.10. Surfaces de rupture de Lade et de Matsuoka-Nakai

3.6.4. Déformations totales et plastiques

3.6.4.1. Notions d’état caractéristique et de dilatance



ps:

Lors d’un essai triaxial de compression drainée, un sol pulvérulent présente


initialement une diminution de volume ou contractance. Puis, lorsque le déviateur
des contraintes croît, le taux de déformation volumique tend à s’annuler dans le cas
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116 Elastoplasticité des sols et des roches

d’un sol lâche. Pour un sol plus dense, le taux de déformation volumique s’inverse et

.co
le sol devient dilatant avant d’atteindre les grandes déformations (figure 3.11). La
« dilatance » ainsi produite est d’autant plus importante que le matériau est
initialement dense et que la pression de confinement est faible.

e rie
Alg
.GC

Figure 3.11. Définition de l’état caractéristique

L’état de contraintes correspondant à l’annulation du taux de déformation


volumique et à l’inversion du sens de variation est appelé « état caractéristique ».
Cet état est défini par les conditions suivantes [LUO 80] :
– le taux de déformation volumique est nulle (de v = 0) ;
ww

– les cercles de Mohr correspondant aux états caractéristiques atteints à partir de


différentes contraintes initiales isotropes admettent une tangente commune, de pente
tan jF , appelée « ligne ou droite caractéristique ».

L’angle jc a été interprété comme la capacité d’enchevêtrement des particules


//w

d’un sol pulvérulent. Sa détermination expérimentale est directe et facile ; il


correspond à des déformations axiales assez faibles (de l’ordre de 1 à 2 %). Des
essais réalisés sur différents sables montrent que jF est un paramètre intrinsèque du
matériau, indépendant de la densité, de la granulométrie et de la contrainte moyenne
[LUO 80]. Toutefois, bien qu’il ait été vérifié sur d’autres chemins de contraintes
dans le plan triaxial (en condition drainée ou non drainée), il semble ne pas y avoir
de seuil unique entre contractance et dilatance. Par exemple, le seuil caractéristique
ps:

en extension est inférieur à celui qui existe en compression triaxiale.


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3.6.4.2. Relation contrainte-dilatance




.co
L’étude des courbes expérimentales déformation volumique-déformation axiale
permet de proposer des expressions théoriques pour les déformations plastiques.
Pour des sols isotropes, l’exploitation des résultats est effectuée en introduisant les
invariants e SY et eGS et leurs accroissements et en définissant le taux de dilatance d,

rie
comme le rapport des taux de déformation plastique volumique et déviatorique :

Ge SY
d S T =
Ge GS

e
L’étude de la variation de ce taux en fonction de p et q, ou de p et h (h = q/p)
conduit à construire la relation contrainte-dilatance. Celle-ci, combinée à une
simulation de la partie plastique de l’essai de compression isotrope [e pv = g(p)],
aboutit au calcul des composantes :

æ dgö
è dp ø
p
de pv = ç ÷ dp et de d =
1 æ dg ö
ç ÷ dp
d(p, q) è dp ø
Alg
.GC
Les résultats doivent être globalement en accord avec le calcul direct des
déformations plastiques à partir des déformations totales et des déformations
élastiques. Si un accord satisfaisant est obtenu, la relation contrainte-dilatance peut
également conduire à la mise en équation du potentiel plastique.

3.6.5. Potentiel plastique


ww

3.6.5.1. Analyse dans le plan des contraintes (p, q)




Des indications sur le potentiel plastique peuvent être fournies par les résultats
expérimentaux si l’on reporte la direction des incréments de déformations plastiques
p
(De pv , Ded ) sur la surface de charge construite au préalable dans le plan (p, q) ou à
//w

tout le moins sur la frontière du domaine d’élasticité initial. Le caractère associé ou


non de la loi d’écoulement peut ainsi être mis en évidence, aux erreurs expérimentales
près (figure 3.12). Généralement, les directions des déformations plastiques ne sont
pas strictement normales à la surface d’état limite. Le plus délicat reste ensuite la
détermination de la fonction analytique capable de décrire les directions observées
expérimentalement. Deux options ont été explorées : soit exprimer le gradient du
potentiel plastique comme une combinaison linéaire de la normale à la surface de
ps:

charge et d’un certain vecteur du plan (p, q), passant par l’origine ou par le centre de la
surface de charge (cas des argiles naturelles) ; soit construire analytiquement le taux de
dilatance et intégrer l’équation différentielle ainsi obtenue.
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.co
rie
Figure 3.12. Directions des déformations plastiques reportées sur la surface de charge

e

Alg
3.6.5.2. Potentiel plastique et relation contrainte-dilatance
Le taux de dilatance défini précédemment donne aussi accès à une méthode de
calcul du potentiel plastique. En effet, dans le cas des essais triaxiaux traditionnels,
nous avons, par définition :

¶*
.GC

Ge SY¶S
d S T = S =
Ge G ¶*
¶T

Pour un état d’écrouissage donné, la courbe définie dans le plan (p, q) par le
potentiel plastique a pour équation G(p, q) = constante. La différenciation locale
ww

conduit à la relation :

¶* ¶*
G* = GS + GT = 
¶S ¶T

Le report de cette relation dans l’expression du taux de dilatance fournit ensuite


l’équation différentielle :
//w

¶*
¶S GT
d S T = =-
¶* GS
¶T
ps:

Pour intégrer cette équation, il convient de rechercher une expression


relativement simple du taux de dilatance d(p, q). Cette recherche peut être menée de
deux façons :
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– soit directement par l’étude des variations des quantités expérimentales De SY et

.co
DeGS au cours d’un essai [NAM 70, NOV 82, STR 71, TOU 82] ;
– soit en se donnant une expression théorique de la dissipation plastique
G: S = s LMGe LMS = SGe SY + TGe GS en fonction de p et q [SCH 68].

rie
De ces deux approches, il est possible de déduire une expression du taux de
dilatance d(p, q) suffisamment simple pour intégrer l’équation différentielle
précédente et fournir une expression du potentiel * S T S  , où S  est la constante
d’intégration. Des potentiels plastiques calculés ainsi sont à la base des modèles
Cam-Clay [SCH 68] et du modèle de Nova [NOV 82].

e
Le potentiel plastique * S T S  , construit sur des essais triaxiaux particuliers,

Alg
est ensuite extrapolé aux sollicitations multiaxiales. Cette hypothèse forte doit être
justifiée de manière satisfaisante par la confrontation à d’autres types d’essais, et
notamment à des essais véritablement tridimensionnels. Pour ces derniers, un taux
de dilatance a été défini en fonction de la trace des incréments de déformations
plastiques par la relation suivante [DEG 83] :
.GC
- Ge SY
d=
Ge LMS Ge LMS

Ce taux caractérise bien la tendance de l’échantillon à se dilater (d > 0) ou à se


compacter (d < 0). Les essais réalisés sur les presses tridimensionnelles montrent
que l’écoulement de l’échantillon s’effectue à taux de dilatance pratiquement
ww

constant pour un essai donné [ZIT 88]. Ces observations ont été faites sur des essais
monotones relativement simples (essais de type axisymétrique et à b constant). Il
reste aux expérimentateurs à confirmer ces interprétations et à réaliser en
tridimensionnel des essais aussi complexes que ceux qu’ils ont pu faire avec les
presses triaxiales traditionnelles.
//w

3.6.5.3. Potentiel plastique et mécanisme plastique




Une observation plus fine des résultats expérimentaux semble indiquer que la
règle d’écoulement elle-même n’est pas tout à fait adaptée à la description du
comportement des sols pulvérulents. En effet, d’après sa définition, quelle que soit
la direction de l’incrément de contrainte (ds ij ) entraînant une plastification, la
ps:

direction de l’incrément de déformation plastique ne dépend que de l’état de


contrainte actuel (s ij ) ; or des expériences montrent que cette direction dépend elle-
aussi de l’incrément de contraintes [LOR 81, POO 67, TAN 90, TAT 74, TOU 82,
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120 Elastoplasticité des sols et des roches

VER 82]. Ces auteurs ont montré que l’influence du chemin de contrainte sur le taux

.co
de dilatance est d’autant plus forte que les valeurs du rapport de contrainte h sont
faibles et que celle-ci ne s’atténue que pour des valeurs de h proches de la rupture.

Si l’on trace pour différents chemins de contraintes le taux de dilatance d en


fonction du rapport de contrainte h, il apparaît que d dépend fortement du chemin de

rie
contraintes suivi (figure 3.13). L’unicité du potentiel plastique n’est donc pas
assurée, sauf au voisinage de la rupture. La loi d’écoulement doit être modifiée et
écrite sous la forme incrémentale suivante :

Ge LMS = * S s NO  Gs PQ Gs UV

e
où * S est un tenseur dont les composantes sont des fonctions de degré zéro de leur
Alg
second argument (ds ij ) . Cette relation non linéaire a été étudiée par Dafalias et
Popov [DAF 76] et Mroz et Zienkiewicz [MRO 78]. Pour tenir compte de cette
dépendance, une alternative consiste à considérer une loi élastoplastique à plusieurs
mécanismes plastiques. Le croisement de plusieurs surfaces de charge, chacune
d’elles attachée à un mécanisme plastique différent, crée une singularité au point de
.GC

contrainte actuel où le nombre des mécanismes activés dépend de la direction de la


sollicitation. Plus le nombre de mécanismes est élevé, plus le modèle est sensible à
la direction de la sollicitation. Par exemple, un modèle à deux mécanismes (l’un
déviatorique et l’autre volumique) suffit à rendre la relation entre les tenseurs
p
(de ij ) et (ds ij ) quadrilinéaire.
ww

Cela permet d’améliorer les simulations, mais il faut prendre garde à


l’augmentation du nombre des paramètres à identifier et à leur éventuelle
dépendance les uns par rapport aux autres. Plus fondamentalement se pose le
problème de la dépendance ou de l’indépendance des surfaces de charge elles-
mêmes. Le fait que la plastification se produise pour une certaine surface a-t-il des
conséquences pour les autres surfaces ? Il est difficile de répondre à cette question
dans sa généralité, et des recherches seront encore nécessaires. Cependant, la plupart
//w

des modélisateurs considèrent qu’une approche avec un, voire deux mécanismes
(déviatorique et volumique), constitue souvent un compromis suffisant pour rendre
compte des principaux phénomènes physiques observés dans le cas des sollicitations
monotones. Cette idée a été adoptée notamment par [AUB 82, CAM 88, LAD 77,
LUO 82, TAN 90, VER 82]. En revanche, pour décrire les sollicitations cycliques,
deux, voire trois mécanismes, peuvent être nécessaires.
ps:

La prise en compte de plusieurs mécanismes a aussi pour conséquence


d’exprimer le taux de dilatance sous la forme :
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Ge SY

.co
d= = d S T GS GT
Ge GS

Cette expression est qualitativement plus proche de la réalité mais elle est aussi
très difficile à quantifier. C’est pourquoi les modèles proposés reposent plus sur des
constructions mathématiques élaborées que sur des considérations véritablement

rie
expérimentales.

e
Alg
.GC
ww
//w

Figure 3.13. Essais triaxiaux à confinement constant. Taux de dilatance


en fonction du chemin de contraintes [LUO 83]

3.6.6. Surface de charge


ps:

L’élastoplasticité avec écrouissage permet de mieux décrire les étapes


intermédiaires entre l’apparition des premières irréversibilités et la rupture d’une
éprouvette de sol. L’écrouissage fait évoluer la surface de charge dans l’espace des
contraintes. La forme qu’elle doit prendre au cours de son évolution a fait l’objet de
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122 Elastoplasticité des sols et des roches

nombreuses recherches, combinant des observations expérimentales et des

.co
hypothèses théoriques nécessaires à l’interprétation des essais.

3.6.6.1. Principes de la construction




Malgré la connaissance de ses positions extrêmes (critère d’élasticité initial aux


faibles déformations et surface de rupture aux grandes déformations), la

rie
détermination de l’expression mathématique de la surface de charge à partir des
résultats expérimentaux n’est pas chose aisée. Il faut à la fois construire la fonction
de charge dans l’espace des contraintes, mettre en évidence une variable interne pour
l’écrouissage et enfin, déterminer l’évolution de la fonction de charge avec cette
variable. De plus, au cours d’un chemin de sollicitation, cette surface peut subir

e
simultanément ou successivement une expansion, une translation, une
« déformation » et même une rotation. Connaître l’évolution de la surface de charge
Alg
nécessite la recherche de sa forme en de nombreux instants du chemin de
sollicitation appliqué. Puis il reste à définir l’influence du type de chemin suivi.

Face à ce problème extrêmement complexe, le modélisateur est obligé de poser


des hypothèses simplificatrices concernant la nature des variables internes
gouvernant l’évolution de la surface de charge. La construction de celle-ci est alors
.GC

le fruit d’un savant mélange d’observations expérimentales et d’hypothèses


théoriques sur le type d’écrouissage, sur la forme a priori de la surface de rupture ou
du potentiel plastique. Par exemple, les observations suivantes permettent de
préciser son allure :
– la surface de charge est convexe et contient l’origine ;
– l’étude du chemin de compression isotrope montre qu’à partir d’un certain état
de contraintes, la courbe de déchargement est différente de celle de chargement.
ww

Ceci prouve l’existence d’une déformation irréversible et que le chemin de


sollicitation a rencontré la surface de charge. Cette observation impose donc à la
surface de charge d’être fermée sur l’axe des compressions isotropes (axe p) ;
– des essais réalisés simultanément à déviateur de contraintes q décroissant et
contrainte moyenne p croissante font apparaître des déformations irréversibles. Ceci
semble indiquer que la surface de charge doit couper perpendiculairement l’axe des
//w

compressions isotropes.

En pratique, les méthodes de construction de la surface de charge sont fondées


sur :
– l’application de la règle de normalité (loi d’écoulement associée) ;
– l’utilisation de la surface de rupture ;
ps:

– l’exploitation des résultats expérimentaux.


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3.6.6.2. Construction à l’aide de la règle de normalité




.co
Cette construction repose sur l’hypothèse que le comportement plastique du sol
est gouverné par une règle d’écoulement associée ; autrement dit, la direction de
l’incrément de déformation plastique est indiquée par la normale à la surface de
charge. La fonction définissant la surface de charge est alors égale au potentiel
plastique (à une constante près). Le problème consiste finalement à exprimer le

rie
potentiel plastique. Les premiers modèles élastoplastiques avec écrouissage ont
utilisé cette hypothèse pour décrire le comportement de sols reconstitués en
laboratoire. La forme obtenue pour la surface de charge a été validée sur des
éprouvettes d’argile reconstituées, isotropes et normalement consolidées (Schofield
et Wroth, 1968). En revanche, pour les sols naturels, cette approche est peu utilisée,

e
car ceux-ci présentent un comportement expérimental fortement non associé.

3.6.6.3. Construction à partir de la surface de rupture




Alg
De nombreux auteurs ont utilisé la forme de la surface de rupture pour définir la
surface de charge. La démarche est simple : ayant déterminé l’équation de la surface
de rupture, par exemple I U s LM = N , où k désigne une constante et fr une fonction
homogène des invariants du tenseur des contraintes, l’idée consiste à utiliser la
fonction fr pour construire à rebours une fonction de charge fc telle que :
.GC
I F s LM  e LMS = I U s LM - S  e S = 

où e S représente la variable d’écrouissage liée aux déformations plastiques et S  ,


une fonction qui tend vers la constante k lorsque l’on se rapproche de la rupture. Le
problème se ramène à construire la fonction S  e S qui va gouverner la forme, la
ww

taille, l’orientation et le trajet de la surface de charge vers la surface de rupture.

3.6.6.4. Variables d’écrouissage et évolution de la surface de charge




Pour un « sol isotrope », les variables d’écrouissage les plus utilisées sont :
– les invariants du tenseur des déformations plastiques (notamment e SY et e GS ) ou
//w

une combinaison linéaire de ceux-ci (par exemple, e SY + 'eGS , où D est une


constante) ;
p
– le travail plastique W p (dW p = s ijde ij ) ;

 S S
– la distorsion plastique g S ( Gg S = GH GH avec H LMS = e LMS - e SNN d LM ).
 LM LM
ps:
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Il importe que la variable d’écrouissage choisie soit facilement mesurable. Par

.co
exemple, si l’on considère le travail plastique : S et si l’on suppose connue la
fonction fr (s ij ), il suffit de reporter les points expérimentaux correspondants dans
un diagramme (W p , fr (s ij )) pour qu’un traitement mathématique du nuage de

points fournisse une expression approchée de la fonction p0 (Wp ). La simplicité

rie
doit aussi guider la mise en équation de l’écrouissage.

Des écrouissages cinématiques ou anisotropes ont également été proposés pour


gouverner l’évolution de la surface de charge à l’intérieur de la surface de rupture.

e
Mathématiquement, ces notions sont traduites par les équations suivantes :
– écrouissage isotrope : I F sLM  eS =  ;
Alg
– écrouissage cinématique : I F s LM - $ LM =  ;
– écrouissage anisotrope : I F s LM  $ LM =  ;

où e S est une variable d’écrouissage scalaire et (Aij ) une variable d’écrouissage


tensorielle symétrique. L’écrouissage cinématique est également introduit pour tenir
.GC

compte de l’influence des cycles sur la forme de la surface de charge. Quant à


l’écrouissage anisotrope, il permet de représenter l’anisotropie induite au cours des
sollicitations appliquées.

3.6.6.5. Module d’écrouissage et évolution de la surface de charge




L’exploitation des résultats expérimentaux en termes de module d’écrouissage H


permet aussi d’analyser l’évolution de la surface de charge. A partir de la
ww

connaissance du potentiel plastique G et de l’hypothèse que la surface de charge est


de la forme I F s LM  e LMS = I U s LM - S  e S =  ( I U décrivant la surface de rupture),
on peut écrire en termes d’accroissements :

 æ ¶I U ö ¶*
De LMS = ç Ds NO ÷÷
+ çè ¶s NO ø ¶s LM
//w

L’utilisation de cette relation permet de construire les variations du module


d’écrouissage, puis de caler une fonction mathématique appropriée H(e p ). Il est alors
possible en théorie de remonter à une loi d’écrouissage à l’aide de l’équation suivante :

¶S  De S
+=
ps:

¶e S Dl
où Dl est le multiplicateur plastique que l’on peut également estimer expérimentalement.
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3.6.6.6. Ecrouissage et mécanismes plastiques




.co
Des analyses théoriques et des simulations d’essais ont également conduit à
certaines conclusions quant à la forme des lois d’écrouissage. Il a ainsi été montré
qu’un écrouissage dépendant uniquement de la déformation volumique plastique
[ S  e SY ] n’était pas bien adapté à la description d’une sollicitation non drainée
[LOR 87]. Ceci prouve que, pour le calcul des ouvrages, le choix d’un modèle dépend

rie
aussi du type d’analyse souhaitée (par exemple non drainée ou drainée). Pour pallier
cette difficulté, certains auteurs ont proposé de considérer un écrouissage défini par
une combinaison linéaire de la déformation volumique plastique et de la déformation
déviatorique plastique. Malgré cela, dans le cas des sables, certaines confrontations

e
simulations-expériences semblent montrer que la relation entre incréments de
contraintes et de déformations dépend de l’incrément de contraintes. Cette observation
prouverait alors la nécessité d’aller vers des modèles à au moins deux mécanismes

linéaire » (voir [HIC 02] chapitre 1).


Alg
plastiques, donc au moins deux variables d’écrouissage [LOR 82, LOR 87]. D’autres
modèles théoriques ont été développés à partir de l’approche « incrémentalement non

3.6.6.7. Construction de la surface de charge à partir des résultats expérimentaux



.GC
Pour la détermination pratique de la surface de charge, plusieurs méthodes ont
été proposées ; celles-ci dépendent de la nature du sol : sols cohérents naturels,
pulvérulents ou reconstitués en laboratoire.

Cas des sols cohérents naturels




Les recherches de l’université de Cambridge sur des sols reconstitués [ROS 58,
SCH 68] ont débouché sur les premiers modèles élastoplastiques avec écrouissage et
ww

élasticité isotrope non linéaire (modèles Cam-Clay). Par la suite, les travaux de
l’université Laval au Québec [TAV 79] et ceux du laboratoire central des Ponts et
Chaussées [AZI 88, LEP 90, MAG 86] ont permis de préciser la forme de la surface de
charge, ou courbe d’état limite, dans le plan (p, q). Les recherches menées sur des
éprouvettes, taillées à partir d’échantillons prélevés à différentes profondeurs, ont
montré que les principes développés pour décrire le comportement des argiles
//w

reconstituées étaient qualitativement applicables aux argiles naturelles anisotropes.

Crooks et Graham [CRO 76] ont proposé de rechercher la forme de la surface de


charge en réalisant une série d’essais triaxiaux à partir d’éprouvettes reconsolidées
sous les contraintes en place. A chaque éprouvette est appliqué un chargement
triaxial drainé de type radial (figure 3.14). Pour un essai donné, la recherche d’un
changement net dans le comportement de l’éprouvette d’argile fournit un état de
ps:

contraintes, qui correspond à un point du plan (p, q) par lequel passe le domaine
d’élasticité initial (position initiale de la surface de charge).
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126 Elastoplasticité des sols et des roches

.co
e rie
Figure 3.14. Recherche de la surface de charge : méthode de Crooks et Graham [CRO 76]

Alg
.GC
ww

Figure 3.15. Recherche de la surface de charge : méthode de Tavenas et Leroueil [TAV 79]

Une autre méthode, plus simple, a été proposée par Tavenas et Leroueil
[TAV 79]. Elle consiste à réaliser l’ensemble des essais classiques suivants :
– des essais œdométriques pour déterminer la pression de préconsolidation s
S ;
//w

cette pression permet d’obtenir un premier point du domaine d’élasticité initial et de


définir les essais à réaliser dans ce domaine ;
– des essais triaxiaux de compression non drainés avec mesure de la pression
interstitielle (CU + u) pour des pressions de confinement inférieures à 0,5 s' p
(figure 3.15). Pour chaque essai, le pic de la courbe (q, e1) est considéré comme un
point du domaine d’élasticité initial ;
ps:

– des essais de compression à rapport de contraintes effectives constant, au cours


desquels les variations de volume sont mesurées (figure 3.15). Les points du
domaine d’élasticité initial sont déterminés comme précédemment.
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Le report des points caractéristiques d’un changement net de comportement dans le

.co
plan (p, q) montre que la forme initiale de la surface de charge est proche de celle
d’une ellipse plus ou moins inclinée par rapport à l’axe des pressions moyennes p
(figure 3.16) [LER 85]. Une loi de comportement élastoplastique avec écrouissage
isotrope et élasticité linéaire anisotrope a été développée, à partir de ces observations,
pour décrire le comportement des argiles naturelles [KAT 90, MAG 86, MOU 83]. La

rie
fonction de charge proposée est de la forme générale suivante :

I F s LM  e LMS = T  + DS  + EST - SI  e SY - TI  e SY - I  e SY = 

où a et b sont deux constantes, f 0 , I et I  trois fonctions scalaires.

e
Alg
.GC
ww
//w
ps:

Figure 3.16. Exemples de domaine d’élasticité initial pour des sols cohérents naturels
(ou courbes d’état limite) : a) Drammen, Norvège, b) Bäckebol, Suède,
c) Cubzac-les-Ponts, France, d) Atchafalaya, Etats-Unis
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128 Elastoplasticité des sols et des roches

Cas des sols pulverulents




.co
Poorooshasb et al. [POO 66], puis Tatsuoka et Ishihara [TAT 74] ont réalisé
d’importants travaux qui ont permis de préciser l’allure de la trace de la surface de
charge des sables dans le plan (p, q). Ils ont effectué, dans ce plan, une succession de
chemins triaxiaux conventionnels et à contrainte déviatorique constante en condition
drainée. Cette démarche repose sur l’hypothèse, conforme aux principes de

rie
l’élastoplasticité, que la surface de charge est convexe et contient l’origine. Si l’on
effectue un trajet d’un point 1 à un point 2, que l’on suppose que le point 2 est
plastique et que l’on décharge ensuite, le dernier trajet suivi est situé dans le
domaine d’élasticité actuel (figure 3.17). Un rechargement jusqu’à un point 6,
supposé ne plus appartenir au domaine élastique, montre qu’il existe nécessairement

e
un point 5, situé sur la surface de charge définie par la valeur de la variable
d’écrouissage du point 2 et tel qu’à partir de ce point 5, les déformations augmentent
Alg
de manière notable. Cette observation met en évidence une portion de courbe
joignant les points 2 et 5, qui appartient à la surface de charge. Le problème est alors
de déterminer une fonction de la variable d’écrouissage « eS » ayant la même
valeur aux points 2 et 5.
.GC
ww

Figure 3.17. Recherche de la trace de la surface de rupture pour les sols pulvérulents

Si le processus est répété à partir du point 5, plusieurs couples de points tels que
//w

2 et 5 sont obtenus. Au moyen d’un calage mathématique approprié, une équation de


type I F sLM  eS =  ou I F S T e S =  peut être déterminée. Poorooshasb et al.
[POO 66] ont établi que la fonction de charge pouvait être approchée par l’équation :
T
I F S T e S = + P OQ S - I  e SY = 
S
ps:

où la variable d’écrouissage eS est égale à l’invariant eSY ; I  représente une


fonction scalaire à déterminer et m une constante.
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De leur côté, Tatsuoka et Ishihara [TAT 74] ont proposé d’introduire la

.co
déformation déviatorique plastique comme paramètre d’écrouissage, au même titre
que la déformation volumique plastique. La fonction de charge est alors approchée
par l’équation générale :

T
I F S T e SY  e GS = - I S - I  e SY  e GS = 

rie
S

où f1 est une fonction scalaire à déterminer. La figure 3.18 représente la trace de ces
surfaces pour différents états de l’écrouissage [TAT 74]. Il est à remarquer que la
courbure de ces surfaces est d’autant plus grande que le sol pulvérulent est

e
initialement dense.

Alg
La trace de la surface de charge a également été étudiée dans le plan déviatorique
(p = constante). Les expérimentations sur une presse triaxiale tridimensionnelle
montrent que cette trace n’est pas anguleuse, que sa forme est convexe, voisine de
celle d’un triangle, et qu’elle est proche de l’allure de la surface de rupture
(figure 3.19) [LAD 73, ZIT 88].
.GC
ww
//w

Figure 3.18. Traces de la surface de charge pour différentes valeurs


ps:

d’une variable d’écrouissage dans le plan (p, q) : a) sable dense ;


b) sable lâche [TAT 74]
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130 Elastoplasticité des sols et des roches

.co
e rie
Alg
Figure 3.19. Trace d’une surface de rupture expérimentale dans le plan déviatorique

3.7. Aspect tridimensionnel des modèles et calcul d’ouvrages


.GC

La méthode de construction traditionnelle des lois de comportement privilégie


les chemins triaxiaux classiques sur des éprouvettes cylindriques pleines, dans
lesquels les directions principales des contraintes et des déformations restent fixes.
Les modèles ainsi construits ne sont donc théoriquement valables que sur les
chemins de sollicitations ayant servi à leur conception et « calage ». Toute
généralisation à d’autres types de chemins ou au cas véritablement tridimensionnel
ww

demeure une extrapolation à vérifier.

La généralisation au cas tridimensionnel impose d’introduire dans les équations


de comportement l’influence de la contrainte intermédiaire s , cachée par les
conditions de réalisation des essais sur éprouvettes cylindriques pleines (s2 = s3 ) .
Si l’écriture des modèles en fonction des invariants p et q permet d’introduire une
//w

certaine influence de la contrainte principale intermédiaire, il n’y a aucune


justification expérimentale pour passer des conditions triaxiales cylindriques
s + s  s + s2 + s3
(S=  ; q = s1 - s3 ) aux conditions multiaxiales (p = 1 ;
 3
q = 3J 2 ) . On peut certes toujours penser que le modèle conceptuel est
« universel », et que dès lors, il suffit de caractériser les équations sur quelques
ps:

essais. Mais il demeure qu’en toute rigueur, cette approche ne permet de construire
que des restrictions des fonctions de charge, des potentiels, etc. Toute tentative de
généralisation est une hypothèse qu’il faut confronter à la réalité expérimentale, qui
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seule valide ou réfute un modèle. L’idéal serait de raisonner directement sur des

.co
essais tridimensionnels avec des variables tridimensionnelles. Malheureusement, les
essais sont complexes, coûteux donc rares, notamment pour les sols cohérents. Leur
interprétation est de plus rendue difficile par le nombre de variables : trois invariants
de contraintes et trois invariants de déformations.

rie
Dans le développement des modèles, les auteurs ont donc privilégié les essais
axisymétriques (disponibles en grand nombre) pour la mise en équations, ont tenté
de valider les modèles sur des résultats tridimensionnels, puis ont corrigé autant que
nécessaire les équations afin de mieux prendre en compte l’effet de la contrainte
intermédiaire, sans trop perturber la modélisation des essais traditionnels.

e
L’utilisation des modèles dans les calculs d’ouvrages par éléments finis contribue
également à faire évoluer leur formulation, soit vers une certaine simplification, soit
vers une plus grande complexité. La première tendance semble dominante à l’heure

Alg
actuelle, avec une nette révision à la baisse du nombre des paramètres des modèles.
Ceci est dû au fait qu’en conditions de projet, les données géotechniques utiles pour
estimer les paramètres sont souvent peu nombreuses. Les méthodologies de
détermination des paramètres doivent être adaptées à la pratique des études
courantes et à l’interprétation des essais en place.
.GC
Tout cela demande un effort scientifique important, soutenu et de longue durée, et
conduit à la mise au point de versions successives d’un modèle. Seuls quelques auteurs
semblent avoir suivi cette voie (à notre sens indispensable) avec des aller et retour
entre théorie, méthode numérique et validation. On peut citer les travaux de Lade et al.
(« modèle de Lade »), de Cambou et al. (« modèle CJS »), d’Hicher et al. (« modèle
d’Hujeux »), de Magnan et al. (« modèle Mélanie »), de Nova (« modèle de Nova »).
ww

Face à l’ampleur de ces recherches, on comprend que les modèles les plus
simples (élastoplasticité sans écrouissage) soient encore très utilisés par les
ingénieurs pour le calcul d’ouvrages, et ce d’autant plus qu’ils fournissent des
simulations souvent satisfaisantes en regard des incertitudes du problème. En
revanche, si les données sont abondantes et si l’on dispose de quelques mesures sur
les ouvrages pour un calage initial, les modèles avec écrouissage peuvent donner
//w

d’excellents résultats prévisionnels.

3.8. Exemples de modèles élastoplastiques parfaits

3.8.1. Modèle de Mohr-Coulomb


ps:

3.8.1.1. Description du modèle




Cette loi élastique parfaitement plastique est utilisée pour décrire de manière
approchée le comportement des sols pulvérulents (sables) et des sols cohérents à court et
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132 Elastoplasticité des sols et des roches

long terme (argiles et limons). Dans l’espace des contraintes principales (s1 ,s2 ,s3 ), la

.co
surface de rupture est une pyramide de section hexagonale d’équation :

) s LM = s -s  - s +s  VLQj-  F FRVj = 

où s et s représentent les contraintes principales extrêmes ( s1 ³ s2 ³ s3 , avec

rie
la convention de signe suivante : les compressions sont comptées positivement).
Lorsque j = 0° et y = 0°, la loi est appelée loi de Tresca et est utilisée pour l’étude
des sols cohérents à court terme ; la pyramide dégénère alors en cylindre. Le
potentiel plastique s’écrit : G(sij )= s1 -s3 -(s1 +s3 ) siny. Lorsque les angles j

e
et y sont égaux, la règle d’écoulement est associée.

Alg
La partie élastique du comportement est définie par l’élasticité linéaire isotrope de
Hooke. Au total, le modèle comprend cinq paramètres : E (module d’Young), n
(coefficient de Poisson), c (cohésion), j (angle de frottement) et y (angle de
dilatance). Ces paramètres sont déterminés couramment à partir des résultats d’essais
de laboratoire (œdomètre et appareil triaxial). La figure 3.20 représente la modélisation
d’un essai triaxial de compression par la loi de Mohr-Coulomb. La valeur des
.GC

paramètres se déduit d’une identification entre cette représentation et les tangentes et


asymptotes aux résultats d’essais reportées sur les mêmes diagrammes. Cette figure
montre également qu’il y a cinq inconnues pour quatre équations et qu’il faut donc au
moins deux essais triaxiaux pour déterminer tous les paramètres. En général, trois
essais sont réalisés à différentes pressions de confinement. La cohésion c et l’angle de
frottement j sont aussi traditionnellement calculés dans le plan de Mohr (s, t) à partir
des états de contraintes à la rupture, estimés pour chaque essai triaxial.
ww
//w
ps:

Figure 3.20. Modélisation d’un essai triaxial de compression par la loi de Mohr-Coulomb
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3.8.1.2. Valeurs typiques des paramètres de Mohr-Coulomb




.co
Plusieurs études ont été réalisées concernant l’influence de divers facteurs sur la
valeur de l’angle de frottement, notamment dans le cas des sols pulvérulents
(tableau 3.4). Les valeurs courantes sont comprises entre 15 et 45°. Les valeurs
inférieures ou autour de 30° sont typiques des argiles, tandis que des valeurs
supérieures caractérisent les sables (entre 25 et 45°). A compacité donnée, l’angle de

rie
frottement est pratiquement indépendant de la teneur en eau du sol, mais il augmente
avec le diamètre moyen des grains. L’angle de frottement dépend également de la
forme et de l’état de surface des grains. Il est plus élevé pour les sols à grains
anguleux que pour les sols à grains ronds, et pour un état de surface rugueux que
pour un état de surface lisse des grains (tableau 3.5). En ce qui concerne la cohésion

e
c, il est plus difficile de donner des ordres de grandeur. Néanmoins, on peut noter
que les sols pulvérulents n’ont pratiquement pas de cohésion (c = 0 ou quelques

Alg
kilopascals qui reflètent une certaine cohésion capillaire ou cimentation en place) et
que les sols cohérents ont une cohésion comprise entre quelques kilopascals et
plusieurs centaines de kilopascals. L’angle de dilatance y est généralement compris
entre 0 et 15°. Les sables lâches et les argiles ont des valeurs très faibles, valant
quelques degrés à peine, voire zéro. D’une manière générale, l’angle de frottement
est pratiquement toujours supérieur à l’angle de dilatance. Une relation empirique
.GC
simple et généralement bien vérifiée reliant l’angle de dilatance à l’angle de
frottement interne a été proposée par Vermeer : y = j - 30°. Par ailleurs, dans le
cas de matériaux fortement contractants à la rupture, l’estimation de l’angle de
dilatance peut conduire à des valeurs négatives.

Le module d’Young dépend essentiellement du niveau de déformations où il est


estimé et de la pression de confinement. Le tableau 3.6 fournit des ordres de
ww

grandeur du module et du coefficient de Poisson pour les sables.

Le tableau 3.7 donne quelques exemples de valeurs de paramètres déduites de


l’étude des sables en laboratoire ou adoptées dans des calculs d’ouvrages par
éléments finis. Des valeurs indicatives pour les sols cohérents naturels sont fournies
dans les tableaux 3.17 et 3.18, où l’anisotropie est prise en compte.
//w

Par ailleurs, il convient de rappeler que l’angle de frottement interne obtenu avec
des essais en déformation plane est supérieur de 3 à 5° à l’angle de frottement
déterminé à partir d’essais triaxiaux sur des éprouvettes cylindriques pleines (essais
axisymétriques). De sages précautions doivent donc être prises avant d’utiliser dans
des calculs d’ouvrages par éléments finis des paramètres déduits d’essais à l’appareil
triaxial classique.
ps:
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.co
Facteur d’influence Effet sur l’angle de frottement
Indices des vides e e ­, j ¯
Angularité A A ­, j ­
Coefficient d’uniformité CU CU ­, j ­
Rugosité de surface R R ­, j ­

rie
Teneur en eau w W ­, j ¯ légèrement
Grosseur des grains Peu d’effet si e est constant
Contrainte moyenne p p ­, j ¯

e
Tableau 3.4. Facteurs influant sur l’angle de frottement [HOL 91]
Alg j j
Nature du sol Compacité Grains arrondis Grains
Granulométrie anguleux
uniforme bien gradués
.GC

Très lâche 28° à 30° 32° à 34°


Sable moyen Moyennement dense 32° à 34° 36° à 40°
Très dense 35° à 38° 44° à 46°
Sable et gravier :
65 % gravier 35 % sable Lâche 39°
65 % gravier 35 % sable Moyennement dense 37° 41°
ww

80 % gravier 20 % sable Dense 45°


80 % gravier 20 % sable Lâche 34°

Tableau 3.5. Ordres de grandeur de l’angle de frottement


pour les sols pulvérulents [LEO 68]
//w

Type de sable Module d’Young (MPa) Coefficient de Poisson


Sable limoneux 7 à 20 0,15 à 0,25
Sable lâche 10 à 25 0,30 à 0,35
Sable dense 50 à 80 0,30 à 0,35
ps:

Sable très dense et gravier 100 à 200 0,30

Tableau 3.6. Valeurs typiques des caractéristiques mécaniques des sables


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g n j y

.co
6DEOH 5pIpUHQFH ( F
N1P 03D N3D (°) (°)

+RVWXQ OkFKH 0RXQLU       

+RVWXQ PR\HQ 0RXQLU       

+RVWXQ GHQVH 0RXQLU       

rie
)RQWDLQHEOHDX *KRUEDQEHLJL       

/DEHQQH 0HVWDWHWDO       

.DUOVUXKH $UDIDWL       

e
Tableau 3.7. Exemples de valeurs pour les paramètres de Mohr-Coulomb (sables)

Alg
REMARQUE.– Des versions améliorées du modèle de Mohr-Coulomb ont été
proposées ces dernières années : elles consistent essentiellement à associer une
élasticité linéaire anisotrope, à faire varier le module avec la profondeur, à
considérer une élasticité isotrope non linéaire, ou encore à limiter la déformation
.GC
volumique plastique pour décrire le véritable état critique.

3.8.2. Modèle de Drücker-Prager

3.8.2.1. Description du modèle




Dans l’espace des contraintes principales s  s  s , la surface de rupture est


ww

un cône à base circulaire d’équation :

F(s ij )= J 2 (s ij ) - aI1 - k = 0

où -  s LM est le déviateur des contraintes et , la trace du tenseur des contraintes.


//w

Le potentiel plastique s’écrit :

* sLM = -  sLM - b,

La partie élastique du comportement est définie par l’élasticité linéaire isotrope


de Hooke. Au total, le modèle comprend cinq paramètres : E (module d’Young), n
ps:

(coefficient de Poisson), a , b et k. Lorsque a = 0 et b = 0, la loi est appelée loi


de von Mises, et le cône dégénère en cylindre dans l’espace des contraintes. Les
paramètres sont déterminés couramment à partir des résultats d’essais de laboratoire
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(œdomètre et appareil triaxial). La figure 3.21 représente la modélisation d’un essai

.co
triaxial de compression par la loi de Drücker-Prager. La valeur des paramètres se
déduit alors d’une identification entre cette représentation et les résultats des essais
reportés dans les mêmes diagrammes. Comme pour le modèle de Mohr-Coulomb, il
faut donc au moins deux essais triaxiaux pour déterminer tous les paramètres.

e rie
Alg
.GC

Figure 3.21. Modélisation d’un essai triaxial de compression


par la loi de Drücker-Prager

3.8.2.2. Valeurs des paramètres du modèle de Drücker-Prager



ww

Il est fréquent d’exprimer les paramètres de Drücker-Prager a , b et k en


fonction de ceux de Mohr-Coulomb c, j et y . Des relations différentes sont
obtenues selon l’essai considéré. Par exemple, dans le cas d’une compression
triaxiale (s2 = s3 et s1 > s3 ) , les deux critères s’écrivent respectivement :

s - s 
s -s - s +s VLQj -  F FRVj =  et - s  + s  a - N = 
//w

En supposant ces équations vérifiées pour tout champ de contraintes respectant


les conditions de l’essai, il est facile d’en déduire les relations existant entre les
paramètres. On peut procéder de même pour d’autres chemins de contraintes ou de
déformations (tableaux 3.8 et 3.9). Une attention particulière a été accordée au cas
ps:

de la déformation plane.
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a b

.co
Type d’essai k
Compression triaxiale :  VLQ j F FRV j  VLQ y
s  s  = s  = FRQVWDQWH   - VLQ j   - VLQ j   - VLQ y

Extension triaxiale :  VLQ j F FRV j  VLQ y

rie
s1 = s2 ; s3 = constante   + VLQ j   + VLQ j   + VLQ y

Déformation plane : VLQ j  + VLQ  y F FRV j  +  VLQ  y WDQ y


e =  (cas général)  + VLQ j VLQ y  +  WDQ  y

e
  + VLQ j VLQ y

Déformation plane :
e2 = 0 (si j = y )
WDQ j
 +  WDQ j
Alg F
 +  WDQ j 
WDQ y
 +  WDQ  y

Tableau 3.8. Paramètres de Drücker-Prager en fonction de ceux de Mohr-Coulomb


.GC

Type d’essai c sin j sin y

Compression triaxiale : N  a  b
s  s = s = FRQVWDQ WH   + a - a   + a  + b
ww

Extension triaxiale : N  a  b
s = s  s = FRQVWDQ WH   - a - a   - a  - b
N b
Déformation plane :
a  - b 
e2 = 0 (cas général)  a - b   - b 
 - a +  - ab

 - b
//w

Tableau 3.9. Paramètres de Mohr-Coulomb en fonction de ceux de Drücker-Prager

L’expression du critère de Drücker-Prager amène également la remarque suivante :


les angles de frottement en compression sont limités à des valeurs faibles. En effet,
ps:

l’angle de frottement maximum que le matériau peut donner en extension est de 90°,
d’où, en reportant dans l’équation du critère, la valeur de a et b = 0. A partir de ces
valeurs, on peut calculer l’angle de compression maximale, soit environ 37°. Cela
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signifie que l’angle de frottement ne peut dépasser cette valeur en compression

.co
triaxiale. Or, notamment dans le cas des sables, de nombreux résultats expérimentaux
démontrent le contraire. Il convient donc d’utiliser ce critère avec précaution.

3.9. Exemples de modèles élastoplastiques avec écrouissage

rie
Drücker, Gibson et Henkel [DRU 57] furent les premiers à considérer les sols
comme des matériaux élastoplastiques écrouissables. Ils postulèrent l’existence
d’une surface de rupture analogue à celle de Mohr-Coulomb, mais fermée par une
seconde surface, appelée « cap », susceptible de se mouvoir le long de l’axe des

e
compressions isotropes. Cette loi de comportement a donné naissance à une famille
de modèles, connue sous le nom de « cap-model ». Chacun a été développé en
considérant une surface de rupture fixée et fermée par une seconde surface
Alg
écrouissable (figure 3.22). La déformation plastique volumique gouverne le
mouvement du « cap » selon une loi d’évolution empirique. Un des reproches que
l’on peut faire à ces modèles est qu’ils admettent en général une règle d’écoulement
associée, ce qui est en désaccord avec les observations expérimentales.
.GC
ww

Figure 3.22. Surface de charge pour un modèle de type « cap-model » [DES 84]
//w

3.9.1. Modèles de Cambridge (ou modèles Cam-Clay)

Roscoe et al. [ROS 58] établirent des relations générales de comportement pour
les sols, fondées sur la théorie de l’élastoplasticité avec écrouissage et sur l’analyse
des résultats d’essais œdométriques et triaxiaux. Les modèles développés
ps:

appartiennent à la famille des « cap-model » et sont connus sous le nom de


« modèles Cam-Clay ». Ils sont essentiellement destinés à décrire le comportement
des argiles reconstituées. Ces modèles sont fondés sur quatre éléments principaux :
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l’étude de l’essai de compression isotrope, le concept d’état critique, une relation

.co
contrainte-dilatance et la règle de normalité.

3.9.1.1. Etude de l’essai de compression isotrope




Dans le plan (e, ln p) – où e est l’indice des vides –, la représentation des


résultats d’un essai de compression isotrope met en évidence des courbes qui

rie
peuvent être assimilées à des droites (figure 3.23) :
– une courbe de consolidation vierge, dite courbe l , qui décrit le chargement
S
élastoplastique au cours de l’essai : H = H - l OQ ;
S

e
– une courbe de déchargement-rechargement, dite courbe k , qui schématise un
cycle de déchargement-rechargement. Par construction, cette courbe représente le
S

Alg
comportement élastique non linéaire au cours de l’essai : H = H S - k OQ ;
S
où H et H S correspondent aux valeurs obtenues pour une pression de référence p1
(en général, égale à 1 kPa) ; l et k sont deux paramètres du modèle.
.GC
ww
//w

Figure 3.23. Représentation d’un essai de compression isotrope (modèle Cam-Clay)

La figure 3.23 montre que la quantité H S (interprété comme indice des vides
plastiques : H = H H + H S ) évolue au cours du chargement et qu’elle est liée à la limite
du domaine d’élasticité actuel. Cette quantité peut donc être utilisée comme
ps:

paramètre d’écrouissage dans la description de l’essai de compression isotrope.


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140 Elastoplasticité des sols et des roches

3.9.1.2. Equations des modèles Cam-Clay




.co
La plasticité est décrite à partir d’une relation contrainte-dilatance déduite de
l’analyse de résultats d’essais triaxiaux de compression (p = constante et
q/p = constante) (tableau 3.10). L’intégration de cette relation différentielle fournit
l’expression du potentiel plastique * STS F et l’application du principe de
normalité celle de la surface de charge F(p,q,p c ) = G(p,q,p c ).

rie
Deux versions successives du modèle Cam-Clay ont été proposées. Le modèle
original a permis de décrire de manière qualitative les phénomènes observés
expérimentalement. Mais, pour des chemins proches de l’axe de compression
isotrope et des rapports de contraintes faibles, ce modèle prédit des déformations

e
déviatoriques trop fortes. Pour cette raison, la loi d’écoulement (ou relation
contrainte-dilatance) a été modifiée par Burland et Roscoe [BUR 68].
Alg
Modèle Cam-Clay Version originale Version modifiée
Relation Ge SY T æTö

=0- 0  - çç ÷÷
Ge GS S Ge SY
.GC

èSø
contrainte-dilatance
=
Ge GS T

S
T æS ö T SF
- OQçç F ÷÷ =  +- =
Surface de charge 0S è S ø 0 S   S
ww

GeHY =
k GS GeHY =
k GS
Elasticité  + HR S  + HR S
non linéaire GeHT =  
GeHT = GT
*
 S S 
avec e SY = eLMS dLM ; e GS = H H et H LMS = eLMS - eLMS dLM
 LM LM
//w

Tableau 3.10. Relation contrainte-dilatance, surface de charge


et élasticité non linéaire pour les modèles Cam-Clay

G désigne le module de cisaillement et H R l’indice des vides initial lié à l’état de


ps:

contraintes initiales dans le massif.


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La relation de comportement dans le domaine élastique s’écrit aussi sous la

.co
forme tensorielle suivante :

1 æ k 1 ö
de ije = ds ij + ç - ÷ dp.d ij
2G è 3(1 + e0 ) p 2G ø

rie
La contrainte S F est la « constante » d’intégration de la relation différentielle
contrainte-dilatance ; S F est aussi la contrainte isotrope qui correspond au point
d’intersection de la surface de charge avec l’axe des compressions isotropes, limitant
ainsi le domaine d’élasticité actuel (figure 3.24) ; cette pression peut être considérée
comme la variable qui commande l’évolution de la surface de charge, donc

e
l’écrouissage. La relation d’écrouissage liant l’indice des vides plastique H S et
la contrainte S F s’obtient en considérant les courbes l et k au point S F

SF
=
l -k
Ge Y
Alg
(figure 3.25). On en déduit la relation incrémentale :

GS F  +H R S

S
.GC
La rupture est décrite par l’état critique : Ge SY =  ; T = 0S et H = H FV - l OQ .
S
ww

a) Forme d’amande pour le modèle original b) Forme d’ellipse pour le modèle modifié
//w

Figure 3.24. Représentation des surfaces de charge des modèles Cam-Clay


dans le plan (p, q)

3.9.1.3. Détermination des paramètres du modèle Cam-Clay modifié




Le modèle Cam-Clay modifié comporte sept paramètres : M, H FV , l , k , H  ,


S , * et trois paramètres caractérisant l’état initial du matériau (eo, S R , qo). Les
ps:

paramètres peuvent être déduits de résultats d’essais triaxiaux (drainés et non drainés
avec mesure de la pression interstitielle) et œdométriques classiques (tableau 3.11).
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142 Elastoplasticité des sols et des roches

.co
e rie
Alg
.GC

Figure 3.25. Représentation de l’écrouissage pour le modèle Cam-Clay


ww

Paramètres Principe de la détermination


HR , SR , T R Etats de contraintes initiales en place ou paramètres estimés sur des
résultats d’essais de compression isotropes ou triaxiaux.
* Détermination d’après les résultats d’essais triaxiaux comportant des
(ou ( et n ) déchargements ou après estimation du domaine d’élasticité initial.
//w

l , k , H , S Interprétation d’essais de compression isotrope dans le plan (e, ln p) ou


d’essais œdométriques. La pression S est souvent égale à 1 kPa.

0 , H FV Rapport des contraintes à la rupture pour les essais de cisaillement dans


le plan (p, T ) et position de l’état critique dans le plan (e, ln p).

Tableau 3.11. Détermination des paramètres des modèles Cam-Clay


ps:
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3.9.1.4. Exemples de valeurs pour les paramètres du modèle Cam-Clay




.co
L’état des connaissances rédigé par Duncan [DUN 94] montre que le modèle
Cam-Clay modifié est le plus utilisé dans les simulations numériques de massifs de
sol cohérent. Cela provient sans doute de la facilité de son implantation dans un
code de calcul par éléments finis, du nombre réduit de ses paramètres et de leur
détermination simple à partir des résultats de quelques essais traditionnels de

rie
mécanique des sols. Le tableau 3.12 fournit quelques valeurs indicatives des
paramètres.

n l k

e
Sol G (MPa) M ecs

Argile de Londres G(z) 0,15 0,9 0,08 0,008


Marne de Las Planas
Argile de Pescara (Italie)
Argile (Rio de Janeiro)
Argile (Muar, Malaisie)
150

G(z)
Alg
0,3
0,3

0,3
1,18
0,898
1,14
1,19
1,91

3,07
0,04
0,18
0,83
0,13
0,007
0,045
0,13
0,05
.GC
Argile (San Francisco) 1,2 3,72 0,326 0,043

Tableau 3.12. Exemples de valeurs pour les paramètres du modèle Cam-Clay modifié

3.9.2. Modèle de Nova (version 1982)

3.9.2.1. Description du modèle


ww



Le modèle de Nova (version 1982) est une adaptation du modèle Cam-Clay


modifié à la description du comportement des sables. Il est composé d’une partie
élastique non linéaire et d’une partie plastique avec écrouissage, la règle
d’écoulement est non associée à partir d’un certain niveau de contraintes
(tableau 3.13).
//w

La relation dans le domaine élastique est isotrope et non linéaire :

GS
Ge LM = /  GhLM + %  d LM
S

s LM - Sd LM
avec hLM = ; % et /  sont deux paramètres du modèle.
ps:

S
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144 Elastoplasticité des sols et des roches

Surface de charge F(p, q, pc) et

.co
Etat de Relation
contraintes contrainte-dilatance potentiel plastique G(p, q, pc)

) STS F = * STS F
T 0 Ge SY m S
£ = m T  SF 
S  * STS F = +- =
Ge GS 0 T 0  S S

rie
T 0 æ S ö
) STSF = - + P OQ çç  + m ÷÷ = 
T 0 Ge SY 0 T S  è SF ø
³ = -
S  Ge GS m mS

e
é -m ù
T 0 ê æ S ö m ú
* STS F = -
Alg ê - m ç ÷ ú=
S -m ç S FJ ÷
ê è ø ú
ë û

Tableau 3.13. Expressions de la surface de charge et du potentiel plastique


en fonction de l’état de contraintes (modèle de Nova, 1982)
.GC

3DUDPqWUHV Principe de détermination

%R Analyse de la courbe ( e HY , p) en déchargement

/R Analyse de la courbe ( e HG , q) en déchargement


ww

M Paramètre lié à l’état caractéristique du sable et à la rupture


m Paramètre lié à la rupture (q/p tend vers la quantité M + mD)

D Pente de la relation de dilatance à la rupture


" Analyse de la courbe ( e Y , p) en chargement
//w

m Paramètre lié à l’état caractéristique et à la courbure


générale de la courbe (q, e )

Tableau 3.14. Détermination des paramètres du modèle de Nova (version 1982)


ps:

L’évolution de l’écrouissage est gouvernée par une combinaison linéaire des


deux invariants de déformations plastiques e SY et eGS :
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æ e S + 'e GS ö

.co
S F =S FR H[Sç Y ÷
ç "- % R ÷
è ø

Le paramètre d’écrouissage S F suit une loi d’évolution proche de celle adoptée


dans les modèles Cam-Clay ; la différence provient de la prise en compte du terme

rie
déviatorique eGS qui permet de décrire le caractère dilatant des sables. La variable
S FJ représente l’intersection du potentiel plastique avec l’axe de compression
isotrope et est reliée à la variable d’écrouissage pc.

e
3.9.2.2. Détermination des paramètres du modèle de Nova (version 1982)


Ce modèle comporte huit paramètres, dont seulement sept sont adimensionnels et

Alg
déterminés habituellement par calages sur les résultats d’essais triaxiaux drainés
[MES 00, NOV 82]. Le tableau 3.14 indique la manière de procéder.

Sable M O Bo Lo m D m
.GC
Fontainebleau 1,093 0,0022 0,0017 0,0009 1,190 0,520 0,113
g =15,5kN/m3

Reid Bedford 1,116 0,0025 0,0004 0,0008 1,373 0,191 0,806


g =15,8kN/m3
ww

Hostun 1,250 0,0022 0,0018 0,0012 1,002 0,323 0,055


g =16,5kN/m3

Karlsruhe 1,285 0,0089 0,0013 0,0042 0,973 0,432 0,745


g =16,5kN/m3
//w

Labenne 1,130 0,0008 0,0005 0,0010 1,040 0,480 0,072


g =16,6kN/m3

Labenne 1,063 0,0018 0,0014 0,0022 1,313 0,320 0,204


g =17,3kN/m3
ps:

Tableau 3.15. Exemples de valeurs pour les paramètres du modèle de Nova


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146 Elastoplasticité des sols et des roches

Le dernier paramètre S FR est une pression de référence, qui peut être calculée de

.co
deux manières :
– en supposant que l’état des contraintes initiales se situe sur la surface de
charge, S FR est calculée par l’équation F(po ,qo ,pco ) = 0 ;
– par calage sur les résultats d’essais. Cette méthode est toutefois à déconseiller,
car elle risque de faire jouer un rôle mécanique trop important à ce paramètre, qui

rie
n’est plus alors rattaché à l’état initial du matériau.

3.9.2.3. Valeurs typiques des paramètres du modèle de Nova




Le tableau 3.15 donne quelques valeurs de paramètres obtenues lors d’études

e
comportant des modélisations par éléments finis d’ouvrage (fondations, tunnels,
soutènements).

3.9.3. Modèle Mélanie


Alg
3.9.3.1. Description du modèle


Les travaux de Tavenas et Leroueil [TAV 79] sur l’argile de Saint-Alban


.GC

(Québec) et ceux de Magnan et al. [MAG 82] sur l’argile de Cubzac-les-Ponts


(France) ont confirmé l’applicabilité des concepts développés à l’université de
Cambridge, moyennant quelques corrections destinées à tenir compte de
l’anisotropie sur le comportement des argiles naturelles. Ces travaux ont donné
naissance au modèle Mélanie (« modèle de consolidation élastoplastique anisotrope
avec écrouissage »), développé au laboratoire central des Ponts et Chaussées
[KAT 90, LEP 90, MOU 83]. Ce modèle a été construit selon la démarche adoptée
ww

par les chercheurs de l’université de Cambridge. Une première version a été élaborée
s + s s - s
dans le plan ( V =  ,W =  , e), puis généralisée dans le plan (p, q, e).
 
Celle-ci est fondée sur les observations expérimentales et hypothèses suivantes :
– la surface de charge a une forme elliptique dans le plan de contraintes (p, q)
(figure 3.26) ;
//w

– les surfaces de charge correspondant à des états de préconsolidation différents


sont homothétiques (par rapport à l’origine) dans le rapport des contraintes de
préconsolidation ;
– la règle de normalité n’est pas vérifiée. La direction du vecteur incrément de
déformation plastique est donnée par la bissectrice de l’angle formé par la normale
et le rayon vecteur.
ps:
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.co
e rie
Alg
Figure 3.26. Surface de charge ou courbe d’état limite du modèle Mélanie

L’équation de la surface de charge est celle d’une ellipse dont le grand axe est
incliné d’un angle q par rapport à l’axe des abscisses :

  
ù S S ö÷ %  æ T éFRV ö æ SS
.GC
æ Té   ù ö
$  çç S FRV q + êVLQ q + FRV qú - ÷ + çç ê q - VLQ qú - S VLQ q ÷÷ - çç ÷÷ = 
è  ë  û $& ø 
è ë  û ø è& ø
$  FRV q æ 
avec $ = (FRV q + VLQ q) ; % = ö æ  - .R ö
ç - FRV q ÷ ; & =  et q = DUFWDQçç ÷÷
& VLQ  q è $ ø è  + .R ø
où . R désigne le coefficient de pression des terres au repos (à l’état normalement
consolidé).
ww

La règle d’écoulement plastique en un point $ du plan (p, q) s’écrit comme la


combinaison linéaire de la normale à la surface de charge et du rayon vecteur OA :

¶)
¶* ¶* ¶s LM 2$
Ge LMS = Gl avec = +
//w

¶s LM ¶s LM ¶) 2$
¶s LM

où 2$ représente la norme euclidienne du vecteur OA.


ps:
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148 Elastoplasticité des sols et des roches

L’élasticité du modèle est linéaire et orthotrope de révolution :

.co
é  - n KK - n YK ù
ê Q(    ú
Y Q( Y (Y
ê ú
ê - n KK  - n YK ú s
ée [[ ù ê   
ú é [[ ù
ê e ú ê Q( Y Q( Y (Y
ú ê s \\ ú

rie
ê \\ ú ê - n YK - n YK 
   úê ú
ê e ]] ú ê ( Q( Y (Y ú ê s ]] ú
ê ú=ê Y ú ê s \] ú
ê e \] ú ê  
    úê ú
ê e [] ú ê * YK ú [] ú
ê s
ê ú ê  ú êês [\ úú

e
ëê e [\ ûú ê     
úë û
* YK
ê   + n KK ú
ê 
êë

Alg
  
(K
ú
úû

(K
où Q = ; ( Y et ( K désignent les modules d’élasticité verticale et horizontale ;
(Y
n YK le coefficient de Poisson dans la direction verticale sous une contrainte
.GC

verticale ; n KK , le coefficient de Poisson dans la direction horizontale sous une


contrainte horizontale et * YK le module de cisaillement vertical et horizontal.

La relation de comportement inverse s’écrit sous la forme :

é F  - Q nYK  F nKK + Q nYK  F  + nKK nYK    ù


ww

és[[ ù ê   ú ée[[ ù
ês ú êF nKK + Q nYK F  - Q nYK F  + nKK nYK    ú êe\\ ú
ê ú ê
\\ F  úê ú
ês]] ú ê F  + nKK nYK F  + nKK nYK
Q
 - nKK    ú êe]] ú
ê ú=ê    * YK   ú êe ú
ês\] ú ê ú ê \] ú
ês[] ú ê     * YK  ú êe[] ú
ê ú ê (K úê ú
êës[\ úû ê      ú êe[\ ú
  + nKK û ë û
//w

Q( Y
avec F = .
 + n KK  - n KK - Q n KK 

Le paramètre d’écrouissage S S est déterminé par l’intersection de la courbe de


ps:

consolidation vierge et de la droite de déformation réversible isotrope dans le plan


(e, p) (figure 3.27). La relation entre la variable H S et S S s’écrit :
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SS

.co
H S = H - l OQ + a S S - S
S

où H  désigne l’indice des vides correspondant à la pression de référence S ,


souvent prise égale à 1 kPa. La pente a des courbes de déformation réversible
isotrope dépend des caractéristiques d’élasticité :

rie
  - n KK + Q  - n KK
a =  + H R
Q( Y

e
Alg
.GC

Figure 3.27. Définition du paramètre d’écrouissage pp

3.9.3.2. Détermination des paramètres du modèle Mélanie



ww

Les paramètres du modèle Mélanie peuvent être déterminés à partir d’essais


triaxiaux drainés et non drainés avec mesure de la pression interstitielle et d’essais
œdométriques (tableau 3.16).

3.9.3.3. Exemples de valeurs des paramètres du modèle Mélanie




Pour les sols argileux, les modules d’Young horizontaux sont inférieurs aux
//w

modules verticaux dans le cas des argiles molles, et supérieurs dans le cas des
argiles raides. Par ailleurs, il semble que le rapport du module de cisaillement * YK
au module vertical varie peu et reste compris entre 0,3 et 0,5. Sauf exception, les
coefficients de Poisson varient apparemment sans ordre entre 0 et 0,40. Comme
toutes les valeurs citées précédemment, les valeurs des paramètres d’orthotropie ne
sont données qu’à titre indicatif (tableau 3.17). En effet, leur détermination est
complexe et il existe encore trop peu de résultats expérimentaux pour donner des
ps:

ordres de grandeur plus précis. Le tableau 3.18 fournit des exemples de valeurs pour
les autres paramètres du modèle Mélanie.
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150 Elastoplasticité des sols et des roches

.co
Paramètres Principe de la détermination

H R , . RQF , Etat de contrainte initiale verticale et résultats d’essais en


place ou en laboratoire. Les coefficients de pression des
. RF
R , s
YR
terres au repos . RQF (état normalement consolidé) et . RF
R
(état surconsolidé) sont donnés par les relations :

rie
s
S
. RQF =  - VLQ j et . RF QF
R = .R
, où j est l’angle de
s
YR
frottement interne du sol. La pression de préconsolidation
s' p est déduite de l’essai œdométrique.

e
(Y , (K , Résultats d’essais triaxiaux avec consolidation anisotrope sur
n YK , n KK ,
* YK
Alg
des éprouvettes d’orientations différentes. Dans la pratique, il

est admis que les quantités


( K * YK
,
(Y (Y
, n KK et n YK ont des

valeurs fixes, en général choisies d’après les valeurs obtenues


sur des sites de référence. Il reste alors à déterminer Ev.
L’exploitation de l’essai œdométrique conduit à
.GC

 + H R s
S -s
YR æ ( K n YK ö
(Y = ç -  ÷ , où Cs est
s
S ç ( Y  - n KK ÷ø
& V OQ è
s
YR
l’indice de gonflement déduit de l’essai œdométrique.

H  , S , l L’indice des vides e1 peut être déterminé expérimentalement


ww

dans un essai œdométrique ou calculé au moyen de la


relation :

SS
H = H  - a S - S S + l OQ où S S définit la position
S
initiale de la surface de charge. La pression de référence S
est égale à 1 kPa. Le paramètre l est relié à l’indice de
//w

compression Cc, déterminé à l’essai œdométrique


( l = & F  OQ  ).

Tableau 3.16. Détermination des paramètres du modèle Mélanie


ps:
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Ev (MPa) Eh(MPa) Gvh (MPa) nhh nvh

.co
Site
Cubzac 3,6 2,285 1,65 0,10 0,25
Lac Agassiz 4,95 9,34 2,7 0,23 0,17
Londres 11 22 0,00 0,19
Léda 9,5 6,5 3,5 0,30 0,30

rie
Lias 14 6,58 – 0,38 0,19
St-Louis de 6,9 4,3 0,20 0,35
Bonsecours

e
Romainville 22,2 24,6 0,38 0,40

Tableau 3.17. Valeurs des paramètres d’orthotropie pour quelques argiles naturelles

g
Alg nhh nvh
s'vo s'p
Sol e0 Cc Cs Ev Eh Gvh

(kPa) (kPa) (kN/m3)


.GC
(kPa) (kPa) (kPa)

0-1m 6,5 55 16 1,16 0,30 0,04 2 490 1 550 0,1 0,25 1 120

1-2m 11 40 13,8 2,55 1,23 0,10 1 680 1 050 0,1 0,26 755

2-3m 15 30 14,3 2,40 1,16 0,13 1 120 700 0,1 0,25 505

3-4m 20 37 14,9 2,01 0,79 0,10 1 950 1 220 0,1 0,25 880
ww

4-6m 27,5 45 15 1,95 0,88 0,09 2 475 1 550 0,1 0,25 1 115

6-7m 35 55 14,8 2,07 0,98 0,10 2 510 1 570 0,1 0,25 1 130

7-8m 39 60 14,8 2,07 1,14 0,11 2 680 1 675 0,1 0,25 1 205

8-9m 44 70 14,8 2,15 1,07 0,11 3 215 2 010 0,1 0,25 1 450
//w

Tableau 3.18. Exemples de valeurs pour les paramètres plastiques du modèle Mélanie
(site de Cubza-les-Ponts) (avec Konc = 0, 5 )

3.10. Conclusions
ps:

Le comportement du squelette solide des sols peut être décrit de manière


relativement satisfaisante par une loi de comportement élastoplastique avec
écrouissage. Le tableau 3.19 résume, selon la nature et l’état du sol, les
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152 Elastoplasticité des sols et des roches

caractéristiques de comportement et les modèles de calcul utilisés couramment dans

.co
la modélisation par éléments finis des massifs de sol saturés.

Nature et état du sol Comportement Modélisation courante


Sols indurés et roches Déformations faibles, linéaires, Milieu continu élastique

rie
tendres (argiles raides, fonction du temps (perméabilité linéaire ou non linéaire.
marnes, calcaires, craie, et viscosité). Consolidation et fluage.
etc.). Rupture souvent fragile.
Sols mous et sols Déformations importantes, Milieu continu

e
organiques (argiles fortement non linéaires, fonction élastoplastique
molles, vases, tourbes, du temps (perméabilité et (anisotrope).
etc.). viscosité).
Alg Consolidation et fluage.
Sols grenus (sables, Déformations instantanées, Milieu continu
graviers, etc.). dépendant de la densité initiale élastoplastique
(dilatance ou contractance). (non associé).

Tableau 3.19. Comportement des sols saturés et calcul des ouvrages par éléments finis
.GC

La validation d’un modèle sur des résultats de laboratoire n’est cependant pas
suffisante pour lui assurer une quelconque utilité pour le calcul des ouvrages. Le test
des lois de comportement à l’échelle des ouvrages est indispensable avant les
applications aux projets. Ce type de validation nécessite leur programmation
préalable dans un logiciel de calcul par éléments finis.
ww

Toutefois, les conditions de mise en œuvre des lois élastoplastiques évoluées


(nombre élevé de paramètres à déterminer, types d’essais à réaliser, signification
physique des paramètres, lois de chargement adaptées, état initial, degré
d’homogénéité des terrains) les rendent bien souvent impraticables sans l’aide d’un
spécialiste en rhéologie. Les ingénieurs chargés d’une étude préfèrent alors utiliser
des lois élastoplastiques plus anciennes, comme celle de Mohr-Coulomb ou le
//w

modèle Cam-Clay modifié, qui font appel à des données familières et facilement
accessibles, même si leurs résultats sont parfois un peu éloignés de la réalité.

Mais il ne fait pas de doute que, bien maîtrisées et bien employées, les lois
élastoplastiques avec écrouissage apportent une aide précieuse et réaliste pour la
compréhension des mécanismes de déformation des massifs de sol. La principale
condition est que les valeurs des paramètres puissent être déterminés comme il le faut.
ps:

C’est ce problème de « mise en œuvre » à partir des essais disponibles et le manque de


confrontations avec des mesures sur ouvrages qui font que ce type de modèle demeure
encore souvent du domaine de la recherche ou des calculs exploratoires.
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3.11. Notations

.co
Pression moyenne p :

s + s  + s 
S=


rie
Déviateur des contraintes q :

(s1 - s 2 ) 2 + (s1 - s 3 ) 2 + (s 2 - s 3 ) 2
q=

e
2

Déformation volumique ev :

e Y = e + e + e

Déformation déviatorique ed :
Alg
.GC
  
 e - e  + e - e  + e  - e 
eG =
 

3.12. Bibliographie
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//w

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154 Elastoplasticité des sols et des roches

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//w

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e
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Alg
[LOR 81] LORET B., Formulation d’une loi de comportement élastoplastique des milieux
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[LOR 82] LORET B., LUONG M.P., « A double deformation mechanism model for sand »,
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.GC
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ww

[MAG 86] MAGNAN J.-P., Modélisation numérique du comportement des argiles molles
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//w

[MAG 82] MAGNAN J.P., SHAHANGUIAN S., JOSSEAUME H., « Etude en laboratoire des états
limites d’une argile molle organique », Revue Française de Géotechnique, n° 20, p. 13-
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[MAG 84] MAGNAN J.P., PIYAL M., « Mesure des paramètres d’élasticité anisotrope de
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156 Elastoplasticité des sols et des roches

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rie
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[MOU 83] MOURATIDIS A., MAGNAN J.P., Modèle élastoplastique anisotrope avec écrouissage
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Alg
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.GC

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[TAN 90] TAN C.H., Développement d’un modèle élastoplastique pour le comportement des
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Sciences et techniques de Lille, 1990.
//w

[TAT 74] TATSUOKA F., ISHIHARA K., « Yielding of sand in triaxial compression », Soils and
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[TAV 79] TAVENAS F., LEROUEIL S., « Les concepts d’état limite et d’état critique et leurs
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.co
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[ZIT 88] ZITOUNI Z., Comportement tridimensionnel des sables, Thèse de doctorat, Université
Joseph Fourier, Grenoble, 1988.

e rie
Alg
.GC
ww
//w
ps:
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.co
Chapitre 4 *

rie
Modélisation élastoplastique des sols

e
II. Chargements cycliques

Alg
.GC
Les sollicitations cycliques appliquées aux sols peuvent être d’origine et de
nature différentes. Elles peuvent être volontairement appliquées, comme dans le cas
du compactage et correspondent alors à un souci d’amélioration du comportement
mécanique : structures routières, remblais... Elles peuvent être accidentelles : actions
du vent sur les structures, de la houle, sollicitations sismiques. L’étude du
comportement du sol en régime cyclique correspond donc à un besoin de l’ingénieur
ww

de disposer d’outils de modélisation adaptés pour le dimensionnement des ouvrages


de génie civil.

4.1. Comportement des sols sous sollicitations drainées

4.1.1. Chargements isotropes ou œdométriques


//w

Une succession de charges et de décharges isotropes crée un compactage


progressif des sols. Pour un nombre donné de cycles, le compactage augmente avec
l’amplitude de la contrainte isotrope. Les cycles deviennent de plus en plus
réversibles (diminution des déformations irréversibles et de l’hystérésis), mais une
complète stabilisation ne peut être obtenue que pour un nombre de cycles très élevé
ps:

Chapitre rédigé par Bernard CAMBOU et Pierre-Yves HICHER.


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160 Elastoplasticité des sols et des roches

(figure 4.1 d’après [LUO 80]). Des résultats analogues sont obtenus pour des essais

.co
dits « radiaux » : q’/p’ = constante (q’ = s’1 – s’3, p’ = (s’1 + 2s’3)/3).

4.1.2. Essais triaxiaux

4.1.2.1. Essais répétés




rie
Les essais répétés (q’ varie de 0 à qc) montrent un écrouissage important au cours
du premier cycle. Les cycles conservent pratiquement la même forme en se décalant
le long de l’axe e1 (figure 4.2 d’après [FRA 79]).

e
Alg
.GC

Figure 4.1. Chargements isotropes cycliques sur le sable de Fontainebleau [LUO 80]
ww

L’écrouissage plastique est donc important au premier chargement. Il l’est


nettement moins pour les cycles suivants, mais des déformations plastiques
continuent à se créer.

Si après un ou quelques cycles à même amplitude de contrainte nous augmentons


la contrainte maximale, nous voyons apparaître un coude dans la courbe contrainte-
//w

déformation : la pente diminue nettement au passage d’une valeur de contrainte


voisine de la contrainte maximale des cycles précédents. Par contre, les cycles
suivants ont une allure plus régulière avec une pente plus raide vers le haut du cycle.

Il y a donc un phénomène de mémoire qui peut être caractérisé par la valeur


maximale de la contrainte cyclique. Il sera effacé par une contrainte supérieure qui
ps:

devient à son tour paramètre de mémoire. Ce mécanisme joue le rôle d’une surface
de charge. Le passage de cette surface crée des déformations plastiques importantes.
Par contre, à l’intérieur de cette surface, il se crée également des déformations
plastiques (au moins sur certains chemins) mais d’amplitude plus faible.
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Les variations de volume dépendent de la position du chemin de contrainte à

.co
l’intérieur ou à l’extérieur du domaine de contractance défini par les essais
monotones. S’il est entièrement situé à l’intérieur de ce domaine, les cycles vont
produire un compactage progressif même pour des matériaux initialement denses.
S’il traverse la limite de ce domaine, on observe durant chaque cycle une de
contractance et une de dilatance. Si le niveau moyen du cycle se trouve dans le

rie
domaine contractant, le chargement cyclique produit un compactage ; il produira un
décompactage dans l’autre cas.

e
Alg
.GC
ww

Figure 4.2. Essai triaxial répété sur le sable de Granville [FRA 79]
//w

La figure 4.3 présente des résultats obtenus sur une argile normalement
consolidée [DOA 84]. Dans ce cas, le matériau est toujours contractant et l’on peut
voir le compactage supplémentaire apporté par le chargement cyclique par rapport
au chargement monotone.
ps:
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162 Elastoplasticité des sols et des roches

.co
e rie
Alg
.GC
ww

Figure 4.3. Essai triaxial répété sur une argile normalement consolidée [DOA 84]

4.1.2.2. Essais alternés




Dans ce type d’essais, une compression (ou une extension) axisymétrique est
suivie d’une extension (ou d’une compression) à chaque cycle, créant une rotation
discontinue de 90° de la direction des contraintes majeure et mineure. Si l’on fait
//w

référence aux résultats montrant l’influence d’une rotation des contraintes


principales, on se trouve ici dans un cas favorable au compactage : rotation im-
portante se produisant autour de l’état isotrope, donc bien à l’intérieur du domaine
de contractance. Les résultats des essais alternés confirment cette analyse et l’on
observe toujours un compactage progressif quel que soient l’amplitude des cycles et
leur niveau moyen. La figure 4.4 présente des résultats obtenus sur un sable qui
ps:

peuvent être comparés à ceux de la figure 4.2. Pour le même nombre de cycles et la
même amplitude, la densité finale est toujours plus grande pour les essais alternés.
Dans le cas de l’argile normalement consolidée, la variation de volume est
multipliée par deux entre un essai répété et un essai alterné (figure 4.5).
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.co
e rie
Alg
Figure 4.4. Essai triaxial alterné sur le sable de Granville [FRA 79]
.GC
ww

Figure 4.5. Essai triaxial alterné sur une argile normalement consolidée [DOA 84]

La forme des cycles contrainte-déformation peut se modifier. On n’observe plus


//w

une simple translation le long de l’axe e1, mais une modification des modules
sécants. Les essais à amplitude de déformation imposée conduisent à des
conclusions analogues. Du fait de la densification du matériau avec les cycles, on
observe généralement une augmentation de la valeur des contraintes maximales en
compression ou en extension à chaque cycle. Les variations de volume mettent bien
en évidence un domaine de contractance limité (en compression comme en
extension) par une valeur limite de q’/p’ et au-delà, une dilatance (figure 4.6 d’après
ps:

[FRA 79]).
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164 Elastoplasticité des sols et des roches

.co
e rie
Alg
.GC

Figure 4.6. Essai triaxial alterné à amplitude déformation contrôlée [FRA 79]
ww

4.1.3. Influence d’une rotation des axes principaux

Wong et Arthur [WON 86] ont réalisé, à l’aide de la Directional Shear Cell
(déformation plane), des essais sur un sable peu dense, en gardant constant le rapport
s’1/s’3 et en faisant tourner cycliquement les axes de s’1 et de s’3 avec une
amplitude de rotation constante. La figure 4.7 présente une synthèse des variations
//w

de volume obtenues. A partir d’une amplitude de rotation supérieure à 40°-50°, ils


obtiennent des contractances significatives au cours des cycles. Ces résultats
peuvent être expliqués par l’influence de l’anisotropie induite. Les essais monotones
réalisés avec le même appareillage font apparaître une diminution de rigidité du
matériau et une augmentation de la contractance quand la direction de la contrainte
principale majeure s’éloigne de la direction d’anisotropie, en particulier pour des
ps:

angles supérieurs à 50°. Cet angle correspond approximativement à l’orientation des


lignes d’extension nulle au cours du chargement initial ayant créé l’anisotropie du
matériau [BIA 94].
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.co


,
,,


,
,,


, 
,,


, 

,
 ,  

,
, 
,  rie

Figure 4.7. Variations de volume dues aux rotations cycliques des axes principaux [WON 86]

e
Alg
Des essais avec rotation d’axes ont été réalisés par Joer [JOE 91] sur un milieu
bidimensionel, le matériau de Schnebelli, à la presse 1g2e. Les sollicitations
imposées consistaient à maintenir les contraintes principales constantes en faisant
tourner de façon continue la direction des axes principaux. Les résultats de ces essais
mettent en évidence une compaction progressive des échantillons. Cette compaction
s’accompagne d’une réorientation progressive des incréments de déformations dont
.GC
les axes principaux ne coïncident pas avec les axes principaux de contrainte
(figure 4.8).

4.2. Comportement des sols sous sollicitations isochores

En condition non drainée, sur des matériaux saturés, les variations de pression
ww

interstitielle vont dépendre du caractère contractant ou dilatant du sol.

Nous avons vu, dans la section précédente, que les essais cycliques drainés
conduisent généralement à une densification des sables. En non drainé, ceci se
traduit par une montée en pression interstitielle. Cette montée peut être dans certains
cas suffisamment importante pour provoquer l’annulation des contraintes effectives :
c’est le phénomène de liquéfaction (figure 4.9 d’après [FRA 79]).
//w

Le phénomène de liquéfaction ne se produit que pour des essais alternés. Les


essais répétés provoquent également des montées en pression interstitielle mais qui
tendent à se stabiliser avant l’obtention de la liquéfaction.

Plusieurs facteurs influencent l’évolution des sables vers la liquéfaction :


– l’indice de densité : plus ID est grand, plus le nombre de cycles pour obtenir la
ps:

liquéfaction est élevé ;


– la contrainte isotrope ;
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166 Elastoplasticité des sols et des roches

– la contrainte cyclique ;

.co
– la granulométrie : une granulométrie uniforme facilite la liquéfaction.

La figure 4.10 schématise le comportement d’un sable lors d’un essai de


liquéfaction. On peut décomposer son évolution en trois stades :
a) déformation cyclique faible, montée constante de la pression interstitielle ;

rie
b) le chemin des contraintes a atteint les courbes intrinsèques, la pression
interstitielle continue d’augmenter, la déformation cyclique s’accroît et le cycle
commence à prendre une forme en « escalier » ;
c) le chemin des contraintes est stable, avec le passage deux fois par cycle au

e
point de contrainte effective nulle, la pression interstitielle varie périodiquement, la
déformation est importante et continue de s’accroître.
Alg
.GC
ww
//w
ps:

Figure 4.8. Compaction cyclique due à la rotation des axes principaux [JOE 91]
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.co
e rie
Alg
.GC
ww
//w

Figure 4.9. Essai de liquéfaction sur le sable de Granville [FRA 79]


ps:
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.co
e rie
Alg
Figure 4.10. Représentation d’un essai de liquéfaction
.GC
ww
//w

Figure 4.11. Essai triaxial cyclique non drainé sur une argile normalement consolidée

Il existe donc un domaine dit de liquéfaction dans lequel des déformations se


produisent à contraintes effectives nulles, ce qui explique la forme très « aplatie »
ps:

des courbes q - e1 autour de l’origine (rigidité très faible du matériau). Mais ce


domaine est fini : au-delà d’une certaine déformation, la pression interstitielle
diminue et le matériau se rigidifie, d’où la forme particulière des cycles. Si l’on
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poursuit le chargement monotone au-delà de la valeur de la contrainte cyclique, on

.co
obtient des résistances maximales aussi élevées après liquéfaction qu’avant.

Dans le cas des argiles (figure 4.11), l’augmentation de pression interstitielle se


produit jusqu’à ce que le cycle de contraintes rencontre la droite de plasticité parfaite
q’ = Mp’. Il y a alors accroissement important des déformations et généralement

rie
rupture du matériau.

L’effet d’une rotation des axes principaux peut aussi être observé dans des essais
à volume constant. La figure 4.12 montre un résultat obtenu par Joer [JOE 91] en
condition de déformation plane (presse 1g2e) sur le matériau de Schnebelli. Une

e
rotation continue et cyclique des axes principaux de déformation est exercée à
déformations principales constantes. Dans le plan déviatoire des contraintes
(txy , (s’x – s’y)/2), le chemin prend la forme d’une spirale qui tend vers l’origine

Alg
des axes. Une liquéfaction du matériau (ici constitué de cylindres de différents
diamètres) est produite par rotation cyclique des axes principaux de déformations.
.GC
ww
//w
ps:

Figure 4.12. Liquéfaction par rotation des axes principaux de déformation [JOE 91]
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L’influence d’une rotation des contraintes principales a également été observée

.co
en non drainé sur une argile saturée. Hicher [HIC 85] a réalisé sur une kaolinite
normalement consolidée sur chemin œdométrique (K0 = cste) des essais avec et sans
rotation des contraintes principales par rapport aux axes d’anisotropie. La même
amplitude cyclique de contrainte a été appliquée dans les essais au vrai triaxial et au
cylindre creux, avec une rotation des contraintes principales majeure et mineure

rie
dans le dernier cas. L’augmentation de pression interstitielle a été d’autant plus forte
que l’amplitude de la rotation était grande. De même, les amplitudes de déformation
étaient plus grandes en présence de rotation (figure 4.13).

e
Alg
.GC
ww
//w

Figure 4.13. Influence d’une rotation des axes principaux


en condition non drainée sur une argile normalement consolidée
ps:
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4.3. Modélisation du comportement cyclique des sols

.co
Les résultats expérimentaux présentés précédemment ont mis en évidence d’une
part l’effet de l’histoire du chargement en contraintes qui agit essentiellement sur la
partie déviatoire de la réponse, et d’autre part l’effet des variations de volume qui se
traduit par une augmentation de densité en régime drainé ou à une diminution de la

rie
contrainte moyenne effective en chargement à volume constant. Le premier aspect,
qui traduit l’évolution de l’anisotropie induite avec l’histoire du chargement, est
assez classique et existe dans des matériaux très différents. Sa prise en compte, par
exemple dans le cadre de la plasticité, peut se faire à l’aide d’un écrouissage de type
cinématique, prenant en compte une variable tensorielle à évolution continue ou

e
discrète. Le second aspect nécessite la prise en compte supplémentaire d’un
écrouissage scalaire lié aux changements de densité.

un cadre élastoplastique
Alg
4.3.1. Les difficultés de la modélisation du comportement cyclique des sols dans

Les modèles les plus simples de type élastoplastique sont basés sur un seul
critère de plasticité sans écrouissage (modèle avec critère de Mohr-Coulomb) ou
.GC
bien à écrouissage isotrope (modèle Cam-clay), ou encore sur deux surfaces de
charge correspondant à un mécanisme isotrope et un déviatoire, pilotés par des
écrouissages isotropes (modèle de Lade). Ces modèles présentent une bonne
capacité à modéliser le comportement des sols sous chargement monotone mais
apparaissent inadaptés pour une description réaliste du comportement cyclique.
ww
//w

Au cours du chargement, le rayon de la surface de charge augmente.


Au cours du déchargement et rechargement, le point caractérisant l'état de contrainte évolue dans le
domaine élastique.
ps:

Figure 4.14. Modélisation du comportement cyclique au moyen d’un modèle élastoplastique


avec écrouissage isotrope (Drücker-Prager)
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172 Elastoplasticité des sols et des roches

.co
e rie
Alg
.GC

Figure 4.15. Différents types de comportements cycliques

En effet, avec ce type de modèle, lors d’un premier chargement, la ou les


surfaces de charge sont activées et des déformations plastiques apparaissent ; par
ww

contre, le déchargement et un éventuel rechargement n’activeront en général pas les


surfaces de charge et le comportement cyclique sera modélisé uniquement par un
comportement élastique (figure 4.14), alors que les résultats expérimentaux font
apparaître des déformations irréversibles au cours de cycles successifs.

Les différents phénomènes dissipatifs qui peuvent apparaître au cours de


chargements cycliques sont caractérisés sur la figure 4.15. Si l’on analyse une
//w

sollicitation cyclique caractérisée par une amplitude de contraintes constante, on


peut définir trois types de comportement. L’adaptation correspond à un ensemble de
cycles ouverts, dissipatifs, qui évoluent progressivement vers un cycle purement
élastique fermé non dissipatif. L’accommodation correspond à un ensemble de
cycles ouverts, dissipatifs, avec accumulation de déformations irréversibles qui
évoluent progressivement vers un cycle fermé, sans accumulation de déformation
ps:

irréversible, mais avec dissipation. Expérimentalement, ce phénomène est trouvé


lors de chargements drainés de type répété, d’amplitude faible ou moyenne avec un
très grand nombre de cycles. Le phénomène de rochet correspond à un ensemble de
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cycles ouverts, dissipatifs, avec accumulation de déformations irréversibles qui

.co
peuvent évoluer mais sans changer de nature (figures 4.3 et 4.4).

Si l’on analyse une sollicitation cyclique caractérisée par une amplitude de


déformation constante, on peut définir deux types de comportement. Le
durcissement cyclique correspond à une augmentation de l’amplitude des contraintes

rie
au cours des cycles (exemple de chargement cyclique drainé avec augmentation
progressive de la densité). L’adoucissement cyclique correspond au phénomène
inverse (essai cyclique non drainé avec augmentation de pression interstitielle).

Ces phénomènes ne peuvent pas être modélisés par un modèle simple tel que

e
celui utilisé sur la figure 4.14. La bonne modélisation du comportement cyclique des
sols nécessite donc des modèles plus complexes capables de générer des
déformations plastiques tout au long d’un nombre de cycles important. Différentes

principales.

4.3.2. Le modèle de Masing


Alg
approches ont été proposées dans la littérature ; nous passerons en revue les
.GC
Le modèle de Masing a été initialement développé pour la modélisation du
comportement cyclique des métaux. Il apparaît comme le modèle de base permettant
de décrire la plasticité cyclique. Nous présenterons ce modèle dans sa version
monodimensionnelle. On peut considérer le modèle de Masing comme une
généralisation du modèle de Prager que l’on peut définir par le modèle rhéologique
défini sur la figure 4.16.
ww
//w

Figure 4.16. Modèle de Prager ; simulation d’un chargement cyclique


ps:

Le modèle élastoplastique de Prager se traduit par : e = eH +e S


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174 Elastoplasticité des sols et des roches

Le comportement élastique est caractérisé par :

.co
s = E0 e e , e p = 0 , sˆ 1 < s1

Le comportement plastique est caractérisé par :

rie
f = s - E1e p - s1 £ 0 (seuil plastique), e p ¹ 0 pour sˆ 1 = s1

sˆ 1 : contrainte transmise par le patin de seuil s1 avec | sˆ 1 | £ s1.

e
Alg
.GC
ww

Figure 4.17. Modèle de Prager étendu. Simulation d’un chargement cyclique

Ce modèle fait apparaître un critère de plasticité qui dépend de la variable interne


ep ; il s’agit donc d’un modèle de plasticité avec écrouissage. On peut montrer que
//w

lors d’un comportement cyclique (figure 4.16), le centre du domaine élastique


évolue (E1e p ) ; par contre, l’étendue de ce domaine élastique reste constante (2s1).
Ce type d’écrouissage est appelé cinématique. Comme de plus la partie de
déformation plastique est gérée par un comportement linéaire (liée à la déformation
du ressort de constante E1), ce modèle est défini comme un modèle élastoplastique à
ps:

écrouissage cinématique linéaire.

Ce modèle peut être étendu à un ensemble de modèles de Prager mis en série


(figure 4.17). C’est alors un modèle linéaire par morceaux. Pour modéliser un
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comportement non linéaire continu, ce modèle a été généralisé en considérant un

.co
nombre d’éléments infini ; cette généralisation constitue le modèle de Masing.
Chaque élément de cette suite continue est définie par :
– un seuil k,
"
– un ressort de souplesse J 1 (k) dk.

rie
Soit sˆ (k) la contrainte transmise par le patin k, on peut écrire :

ò
"
e = J0 s + J1 (k) (s - sˆ (k)) dk
0

e
avec | sˆ (k)|£ k.

Alg
L’état du système peut être décrit par la fonction sˆ (k).

Courbe de charge :

s (k) = s si s < k
.GC
s (k) = k si s ³ k

donc :

ò
"
e = J0 s + J1 (k)(s - k) dk
ww

L’intégration par partie de cette intégrale conduit à :

e =J0s + J1(s) = J(s)


//w

J1 (s) est la double primitive de J"1 (s), avec J1 (0) = 0 et J1'(0) = 0.

Courbe de décharge :


Lors du déchargement à partir d’une valeur s égale à s0, avec Ds = s-s0, on


aura :

Ds
ps:

ò0
De = J 0 Ds + 2 2 J1" (k ) (Ds - k )dk
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176 Elastoplasticité des sols et des roches

L’intégration de cette équation conduit à :

.co
æ Ds ö
De = J 0 Ds + 2 J1 ç ÷
è 2 ø

Si les déformations élastiques sont négligeables devant les déformations

rie
plastiques, on voit que cette expression correspond à une courbe de décharge
homothétique de la courbe de chargement dans un rapport 2, ce qui peut se traduire
par les relations suivantes :
– courbe de chargement initiale :
S

e
e = I s
– courbe de déchargement-rechargement à partir d’un point d’inversion (s0, e0) :
Alg
e S - e S æs -sö
= Iç  ÷
 è  ø

Le modèle de Masing permet bien de faire apparaître des déformations plastiques


.GC

lors du déchargement ou du rechargement. La diminution de la courbure de la


courbe de déchargement par rapport à celle de premier chargement est appelé l’effet
Masing. Le coefficient d’homothétie est appelé coefficient de Masing. Dans certains
modèles, ce coefficient n’est plus fixé à la valeur 2 comme dans le modèle
précédemment défini, mais à une valeur qui sera identifiée à partir des résultats
expérimentaux et généralement compris entre 2 et 1. On notera que le modèle de
Masing conduit à une boucle d’hystérésis non évolutive en fonction du nombre de
ww

cycles, le phénomène de rochet n’est pas traduit par ce modèle.

4.4. Les modèles basés sur une seule surface de charge (ou plusieurs
indépendantes) gérée par un écrouissage cinématique

On a vu dans la section précédente que le concept d’écrouissage cinématique


//w

(modèle de Prager) permettait de modéliser des déformations plastiques lors du


déchargement. Cette notion d’écrouissage cinématique a donc été utilisée dans des
modèles tridimensionnels tels que le modèle de Hujeux ou le CJS.

Habituellement, la notion d’écrouissage cinématique est définie à partir d’une


variable tensorielle Xij, nommée back stress, qui intervient dans la surface de charge
ps:

sous la forme :

I s LM - ; LM £ 
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Xij constitue une force thermodynamique qui évolue en fonction d’une variable

.co
d’écrouissage elle-même définie sous forme tensorielle aij. Par exemple, la
déformation plastique epij peut être utilisée comme variable d’écrouissage.
L’évolution de Xij sera donc pilotée par celle de aij sous forme linéaire ou non
linéaire.

rie
A titre d’illustration, on peut considérer le modèle de von Mises avec
écrouissage cinématique défini par le critère suivant :

f = qII – R £ 0 avec qij = sij - Xij (eijp )

e
avec qII deuxième invariant de qij.

Le critère est donc un cylindre dans l’espace des contraintes dont la position de

p p
en fonction de e ij : Xij ( e ij ) (figure 4.18). Alg
l’axe est définie par Xij, qui sera elle-même définie par une formulation analytique
.GC
ww

Figure 4.18. Modèle de von Mises avec écrouissage cinématique


//w

Le modèle CJS 3

Ce modèle, qui constitue l’une des versions du modèle général CJS, comprend :
– une mécanique élastique non linéaire de type hypo-élastique ;
– un mécanisme plastique isotrope géré par la fonction de charge :
ps:

L ,
I ,  4 = 
-4

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178 Elastoplasticité des sols et des roches

Q est la force thermodynamique qui dépend de la déformation plastique

.co
volumique liée à ce mécanisme eiv par la loi d’évolution suivante :
n
é ù
 = K p ê Q ú e i
Q 0 v
ë Pa û

rie
p
Pa est égal à 100 Kpa et n et K0 sont des constantes du modèle ;
– un mécanisme plastique déviatoire. La surface de charge fd associée à ce
mécanisme est une surface convexe à symétrie ternaire définie par l’équation :

fd (sij, R,Xkl) = qII h( q ) – RI1 = 0

e
Où :

qij = sij – I1Xij


Alg
et :
qII = T LM T LM
.GC

é det( qij ) ù
1

h(q) = (1 - g cos3q) = ê1 - 54g ú


1

êë qII 3 úû

Xij et R représentent respectivement la position du centre et le rayon moyen de la


surface de charge dans le plan déviatoire. La figure 19 montre une représentation de
ww

cette surface. qij, sij et Xij sont des tenseurs déviatoires et g est un paramètre qui
permet d’exprimer le comportement dissymétrique des sols en compression et en
extension. q est l’angle de Lode. L’évolution de la surface de charge est liée à deux
mécanismes d’écrouissage, l’un isotrope et l’autre cinématique.

Ecrouissage isotrope

//w

La loi d’écrouissage isotrope s’exprime sous la forme :

 = AR 2m
R p
(R m + Ap)2
avec :
ps:

-1,5 -1,5
¶ d æç I ö÷ = ld I1 æç I ö÷
p = -ld f 1

è 3P ø è 3P ø
1

¶R a a
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R est une force thermodynamique et p une variable interne. ld est le

.co
multiplicateur plastique obtenu à partir de la condition de consistance. Rm (le rayon
moyen du domaine élastique à la rupture) et A sont des paramètres du modèle.

Ecrouissage cinématique


La loi d’écrouissage cinématique du modèle est de nature non linéaire et

rie
s’exprime sous la forme :

-1,5 æ ¶f d ö
 = 1 ld I (Q - FX )æç I1 ö÷
X avec Q ij = devçç ÷
ij
b 1 ij ij
è 3Pa ø ÷
è ¶q ij ø

e
et F = F0 h(q) QII

Alg
b est un paramètre et Qij la normale à la surface de charge. F est une fonction qui
limite l’évolution de Xij. F0 se détermine à partir des caractéristiques à la rupture du
matériau.

Loi d’évolution du mécanisme plastique déviatoire



.GC
Le mécanisme plastique déviatoire est non associé ; il existe donc une fonction
potentielle différente de la fonction caractérisant la surface de charge. La fonction
potentielle est définie à partir de la condition cinématique suivante :

dp
æ ö s ije ij
e v dp = bç S ÷ .
II

è s ø s II
c
ww

II

où b est un paramètre du modèle et scII l’état de contrainte caractéristique. Une


surface de forme identique à celle de la surface de charge dans l’espace des
contraintes sépare les états contractants des dilatants. Cette surface, dite
caractéristique, a pour équation :
//w

fc = scII h (q) – RcI1 = 0

Rc est un paramètre correspondant au rayon moyen de la surface caractéristique.

Surface de rupture


L’état de rupture résulte de la nature non linéaire des lois d’écrouissage et de


ps:

l’existence de valeurs limites associées aux variables d’écrouissage. La limite de R,


notée Rm, est atteinte lorsque p tend vers l’infini. La limite de Xij est atteinte lorsque
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180 Elastoplasticité des sols et des roches

Xij devient nul. En utilisant ces conditions et l’équation de la surface de charge on

.co
obtient l’équation d’une enveloppe limite pour les surfaces de charge (figure 4.19) :

fr = sII .h (q) – Rr .I1 = 0

Rr, rayon moyen de l’enveloppe, se détermine à partir des caractéristiques

rie
mécaniques à la rupture du matériau. Finalement, l’enveloppe des positions limites
de la surface de charge, que l’on qualifie de surface de rupture, présente une forme
identique à la surface de charge dans l’espace des contraintes. Le concept de l’état
critique est introduit à partir de la relation suivante :

e
pcr m S FU
Rr – Rc = DR = mln = ln
p
'

,
Alg
pcr est la contrainte moyenne critique qui correspond au cas où l’état de rupture
au pic est égal à l'état de rupture à l’état critique (Rr = Rc) ; pcr dépend de la densité
relative initiale.
.GC
Rc est une constante du modèle correspondant à la rupture à l’état critique,
supposée confondu avec l’état caractéristique. m est une constante du modèle. La
dépendance de pcr vis-à-vis de la densité résulte de la droite d’état critique dans le
plan (e, Log (p)) :

pcr = pco exp (c. e vp )


ww

où pco est la pression critique initiale qui dépend de la densité relative initiale du sol
et 1/c la pente de la droite d’état critique dans le plan e vp – Log p. L’expression
précédente permet de traduire le couplage entre le mécanisme plastique déviatoire et
le mécanisme plastique isotrope.

Ce modèle est bien capable de simuler des déformations plastiques se produisant


//w

après un premier cycle. En particulier, le phénomène de rochet est bien traduit par ce
modèle au cours d’un essai triaxial drainé cyclique. On note cependant que les
cycles simulés par CJS3 génèrent en général sur ce type de chemin une trop grande
déformation. La figure 4.20 montre un essai triaxial drainé cyclique à déformation
imposée. La comparaison simulation-expérience est assez bonne ; cependant, on
note que le durcissement cyclique qui apparaît dans l’expérience est sous-estimé par
le modèle CJS3.
ps:
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.co
e rie
Figure 4.19. Représentation des surfaces de rupture, caractéristique et de charge
dans le plan déviatoire (modèle CJS)

Alg
.GC
ww
//w
ps:

Figure 4.20. Essai triaxial cyclique drainé à déformation imposée,


a) essai (Mokham) b) simulation (CJS3)
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182 Elastoplasticité des sols et des roches

.co
e rie
Alg
Figure 4.21. Essai triaxial drainé, suivi de cinq cycles de torsion (modèle CJS3)

La simulation présentée sur la figure 4.21 correspond à un chemin triaxial


.GC

axisymétrique puis une torsion alternée de cinq cycles, et enfin un essai triaxial
axisymétrique mené jusqu’à la rupture. Cette prédiction peut être qualifiée de
difficile, car le chemin suivi lors de la torsion est très différent des chemins de
calage. Les résultats obtenus sont très satisfaisants.

4.5. Les modèles basés sur plusieurs surfaces de charge imbriquées


ww

La plupart des modèles de plasticité cyclique sont définis à partir de plusieurs


surfaces de charge imbriquées les unes dans les autres.

Généralement, on distingue la surface limite qui correspond à l’écoulement libre


du matériau qui sera appelée sous différents termes par exemple bounding surface
//w

[DAF 75] ou normal yield surface [HAS 93]. L’ensemble des modèles de ce type se
distingue essentiellement par le nombre de surfaces imbriquées qui seront
considérées.

Le modèle à surfaces multiples de Mroz [MRO 67] constitue le premier modèle


de ce type construit pour la modélisation du comportement cyclique des métaux. Ce
modèle a ensuite été généralisé ou simplifié par différents auteurs. Nous présentons
ps:

dans la suite quelques modèles parmi les plus représentatifs.


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4.5.1. Modèles à surfaces de charge multiples : le modèle de Mroz

.co
Le modèle à surfaces multiples développé par Mroz [MRO 67] est basé sur les
concepts suivants.

e rie
Alg
.GC
r
ww

Figure 4.22. Modélisation du comportement cyclique par un modèle à surfaces multiples

Les surfaces de charge sont cylindriques de type von Mises, initialement centrées
//w

sur la trisectrice dans l’espace des contraintes. Les différentes surfaces intérieures
ont des rayons différents. Chaque surface présente un rayon fixe et son centre évolue
lorsque l’état de contrainte entre en contact avec le cercle correspondant.

Le module plastique correspondant à chaque surface intérieure est fonction de la


taille de la surface de charge (figure 4.22). Ce type de modèle constitue une
généralisation à trois dimensions du modèle Masing : on obtient le même coefficient
ps:

d’homothétie, égal à 2, entre la courbe de charge et de décharge que dans le modèle


de Masing.
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184 Elastoplasticité des sols et des roches

Ce modèle présente l’avantage de modéliser une déformation plastique en

.co
déchargement, mais il n’est pas capable de simuler le phénomène de rochet, c’est-à-
dire la translation de la boucle d’hystérésis au cours des cycles de chargement à
amplitude de contrainte constante. Il est, de plus, difficile à mettre en œuvre, car il
nécessite de mémoriser à chaque pas de calcul la position de l’ensemble des surfaces
de charge et d’analyser la position du point courant de contrainte vis-à-vis de

rie
l’ensemble de ces surfaces.

4.5.2. Modèle avec une infinité de surfaces de charge : le modèle de Hujeux

e
Dans ce type modèle, on mémorise seulement la surface limite et les surfaces
d’inversion du sens du chargement. L’avantage est de permettre une modélisation
d’un comportement continu sans point de discontinuité pour un chargement continu.
Alg
Le modèle de Hujeux est basé sur ce principe et introduit en complément un
écrouissage scalaire permettant de prendre en compte l’influence des variations de
densité au cours des cycles (et donc en non drainé, l’évolution des contraintes
effectives). La variable d’écrouissage scalaire dépend de la densité initiale et des
variations de volume plastique au cours du chargement. L’écrouissage cinématique
permet de prendre en compte l’existence d’une mémoire discrète liée d’une part à la
.GC

plus grande valeur du déviateur de contrainte et d’autre part aux différents points de
charge et de décharge.

La loi Hujeux est une loi multimécanisme : trois mécanismes déviatoires portés
chacun par un plan de l’espace et un mécanisme isotrope purement volumique. On
suppose que les contraintes s’exerçant sur une facette tournant autour de l’axe k ne
produisent que des taux de déformations plastiques planes dans le plan (i, j),
ww

perpendiculaire à l’axe k.

L’état de contrainte et de déformation du mécanisme k porté par le plan (i, j) est


défini par le centre du cercle Mohr Pk et le vecteur Sk dont la norme représente le
rayon :

1/ 2
//w

(sii )k + (s jj )k é (s - s )2 ù
pk = 2
q k = ê ii 4 jj + s ij2 ú = Sk
ë û

Sk1 et Sk2 sont les composantes du vecteur Sk :

(sii )k - (s jj )k
Sk1 = Sk2 = (sij )k
ps:

2
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(ev )k = (e ii )k + (e jj )k g k = [(e ii - e jj )2 + 4e ij2 ] 1 / 2

.co
L’état de déformation dans le mécanisme k est défini par la déformation
p
volumique plastique e k et le vecteur de déformation déviatoire plastique ekp de
p p
composantes e k 1 et e k 2 :

rie
p p p p p
e k 1 = e ii - e jj et e k 2 = 2e ij

Le centre du cercle de Mohr , N est porté par l’axe des allongements relatifs à la

e
p
distance 1 / 2(e v k ) . Le diamètre g k = ek est la distorsion composée d’une rotation

matériau.

Modélisation des mécanismes déviatoires (k = 1, 2, 3)



Alg
d’ensemble et d’une distorsion pure correspondant à la déformation locale du

L’évolution de la surface de charge dans l’espace des contraintes principales est


obtenue à partir d’une transformation de la surface de charge de Cam-Clay modulée
.GC
par le paramètre scalaire « b ».

Pour prendre en compte l’aptitude des sols à répondre à la compression plus qu’à
la traction, ces surfaces restent inscrites dans le polygone représentant le critère de
Mohr-Coulomb :

æ ö
Fpk = sin j.Pk çè1 - b log p'
ww

÷
pc ø

facteur de frottement critique, est pris comme un facteur de normalisation, j étant


l’angle de frottement à la plasticité parfaite. P’ est la contrainte moyenne effective.

La pression critique pc est donnée par l’expression :


//w

p
pc = pco expb.e v

dans laquelle b est le module de compressibilité plastique défini dans le plan


(e, Logp) et pco est la pression critique initiale.

La déformation volumique totale est la somme des déformations produites par


ps:

chaque mécanisme :
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186 Elastoplasticité des sols et des roches

S 

.co
S
e Y = å æç e Y ö÷
N = è øN

Dans le plan déviatoire, les fonctions seuils sont des cercles de rayon rkm qui
évoluent pendant le chargement :

rie
fk = Sk - rkm fonction - seuil normalisé

Sk = Sk Fpk

e
avec un rayon d’écrouissage :

gk
p
Alg
rkm = rke +
p
(a + g k )

La loi d’évolution du rayon d’écrouissage est donnée par :


.GC

GUN = lN O(s UN )

de telle sorte que le module d’écrouissage Hrk ne dépende que de rk :


ww

¶f k (1 - rk ) 2
H rk = - .l k =
¶rk a

l k est le multiplicateur plastique du mécanisme k.

La loi d’écoulement de chaque mécanisme s’écrit par la donnée du vecteur taux


//w

de déformation déviatoire plastique et du taux de déformation volumique plastique :

p
ìï de d = l k Y d1
– pour i et j ¹ k de k = l k (Ykd ) í dk1 k
d
;
ïîde k2 = l k Yk 2
ps:
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ì(d e p ) = 0

.co
ï t k k
– pour i = j = k í .
ïî(d t e pv ) k = l k Ykn

L’hypothèse de loi associée dans le plan déviateur normalisé permet de définir :

rie
æ YG ö
ç ÷
YNG ç N ÷
ç YG ÷
è N ø

e
éd p ù éYd ù é Yii - Yjj ù éSk1 ù
depk = ê pk1ú = l k ê k1 = l ê ú = l ê qk ú
d ú kê 2 ú k Sk2
ê qú
êëd k2úû ëêYk2ûú êë Yij úû

S
æ
ç
Ge YN = l N YN = l N aç VLQ j - è
Y
Alg
æç 6  Y G ö÷ ö
N N ø÷
3N
ë kû

÷ a(UN )
çç ÷÷
è ø
.GC
Cette expression est une généralisation de l’expression de l’équation du modèle
Cam-Clay :
Ykv : fonction caractérisant l’écoulement plastique volumique,
Ykd : vecteur définissant la direction de déformation plastique,
ww

a : facteur de dilatance permettant de moduler la loi Cam-Clay,


a(rk ) : fraction du frottement mobilisé,
l k : multiplicateur plastique,

[depv ]k = l k [Ykv ] = l k éê 2 ùú = l k éêsinj - kP k ùú a.a(rk )


Yii + Yjj (S .Y d )
//w

ë û ë k û
=lk [sinj - jmob k a a(rk )
sin( ) ] . .

avec (Sk , Ykd ) le produit scalaire des vecteurs Sk et Ykd


ps:
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188 Elastoplasticité des sols et des roches

La plasticité parfaite est bien définie par :

.co
ìrk = 1 et p = p c
ï
í q k = sin j.pk
ï (j
î mob ) k = j

rie
Dans le plan déviatoire de chaque mécanisme normalisé par la fonction Fk, les
fonctions seuils en chargement monotone sont des cercles concentriques de rayon
rkm . En chargement cyclique, ces cercles deviennent tangents entre eux au point D k
avec une normale extérieure n k :

e
fk (pk ,Sk , 0 pv , rkc , Dk , n k ) = Sk - (Dk - n k rkc ) - rkc
Alg
avec un facteur de normalisation : Fpk = p k Fk sin j .

Dans le plan déviateur des contraintes, on obtient :


.GC

T
I NF = N - UNF
)SN

La notion de mémoire du matériau est explicitée dans l’expression de la surface


de charge par la prise en compte des paramètres Dk , qui est le déviateur de
contrainte normalisé au changement de sens et qui représente le dernier changement
ww

de sens de la sollicitation et n k la normale extérieure à la surface seuil en ce point.

Dk , n k et r ck sont réinitialisés à chaque changement de sens de la sollicitation.


Ils sont également réinitialisés lorsque la surface cyclique devient tangente à la
surface de chargement primaire. Les nouvelles valeurs de Dk et de n k sont alors
prises au point de tangence des deux surfaces. C’est une généralisation continue des
//w

concepts proposés par Mroz.

Chaque mécanisme se souvient donc :


– du degré de mobilisation maximum subi dans le passé r m
k : c’est la mémoire
historique,
ps:

– du dernier changement de sens de la sollicitation, Dk , n k : c’est la mémoire


instantanée.
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.co
e rie
Alg
.GC

Figure 4.23. a) Evolution de la surface de charge dans le plan déviateur du mécanisme


k en chargement cyclique ; b) domaine élastique, combinaison des mécanismes
ww

Le rayon d’écrouissage a la même expression que dans le cas du chargement


monotone, avec la possibilité au paramètre « a » de prendre les valeurs de acyc ou
am :
p
//w

gk
rkc = rke + £1
p
a+gk

La loi d’évolution du rayon d’écrouissage est donnée par :

drkc = l k .l (Sk ' rkc' Dk ' nk )


ps:
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190 Elastoplasticité des sols et des roches

(1 - rkc ) 2

.co
drkc = l k
[a cyc + (a m - a cyc ) a (rkc )]

c
de telle sorte que le module d’écrouissage Hrk ne dépende que de rk :

rie
¶fk (1 - rkc ) 2
H rk = - c .lk =
¶rk a(rk )

Le choix d’une fonction a(rk ) permet de reproduire les phénomènes physiques

e
et fixe les domaines du comportement du mécanisme :

a(rk ) = a c + (a m - a c ) a (rk )
Alg
Si r £ rhys, a(rk ) = 0, e <10-4

m
æ r - rhys ö
.GC

Si rhys£ r £ rmbl, a(rk ) = çç ÷ , 10 -4 < e < 10 -3


÷
è rmbl- rhysø

Si rmbl , a(rk ) = 1, e >10-3

L’hypothèse de loi associée dans le plan déviateur normalisé permet de définir


ww

Ydk :

é S ù é YG ù é YLL - Y MM ù é 6N ù
S H ê ú=l ê TN ú
GH N = ê N ú = l N ê N ú = l N  N ê6N  ú
êH S ú êYG ú ê ú
ë N û ë N û ëê YLM ûú ê
ë T N úû
//w

é Yii + Yjj ù é (S k .Ykd ) ù


[de pv ]k = l k [Ykv ] = l k ê ú = l k êsin j - ú a.a(rk )
ë 2 û êë Pk úû
= l k [sin j - sin(j mob ) k ] a.a(rk )
ps:
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Modélisation du mécanisme isotrope (k = 4)




.co
Le mécanisme de plastification est purement volumique, il est aussi appelé
mécanisme de consolidation. Sa mobilisation est progressive, elle est décrite par
l’accroissement de la variable d’écrouissage r4m .

rie
Les surfaces seuils de consolidation successives sont des plans perpendiculaires
~
à l’axe des pressions normalisées P distants de l’origine de r4m . L’accroissement
m
de ce rayon d’écrouissage r4 suit une forme linéaire en fonction de l’accroissement
de la pression isotrope rapportée à la pression critique.

e
Le potentiel plastique est associé et le taux de déformation volumique plastique
s’écrit comme suit :

dt ev4 = l 4 .Y4v Alg


l4 est le multiplicateur plastique pour le mécanisme 4 :
.GC
ì(d e p ) = l .¶ f / 3 = ± l / 3
4 sii
ïï t ii 4 4

í 3
p v
ï(d t e v ) 4 = l 4 .Y4 = l 4
ïî
å ¶ sii f4 = ± l 4
i=1

Le module d’écrouissage intrinsèque H4r est pris de telle sorte que le module
ww

plastique isotrope initial ne dépende pas de la pression critique pc .

(1 - r4 ) 2
Soit : H r4 = . pa
c.p c
//w

où pa représente la pression atmosphérique.

Le rayon d’écrouissage suit une forme hyperbolique faisant intervenir un


paramètre « c » qui régule la vitesse de plastification du mécanisme :

e pv
r4m = r4e +
c + e pv
ps:
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192 Elastoplasticité des sols et des roches

L’évolution du rayon d’écrouissage est la suivante :

.co
(1 - r4 ) 2 p
d.r4 = p a de v4
c.p c

En chargement cyclique, la fonction de charge prend la forme de :

rie
f4c = ~
p - (D4 - n4 r4c ) - r4c

Le rayon d’écrouissage prend une expression analogue au cas du chargement

e
monotone :

r4c = r4e +
e pv
ccyc + e pv
Alg
L’évolution du rayon d’écrouissage est hyperbolique :

(1 - r4c )2
.GC

d.r4c = l 4
c cyc

On considère que le potentiel est associé, ce qui facilite l’expression du taux de


déformation volumique :

ì(d e p ) = l .¶ f / 3 = ± l / 3
ww

4 sii
ïï t ii 4 4
3
í p v
ï(d t e v ) 4 = l 4 .Y4 = l 4
ïî
å ¶ sii f4 = ± l 4
i =1

Les figures 4.24 et 4.25 montrent des exemples de simulation en régime drainé et
//w

non drainé. Les résultats apparaissent globalement satisfaisants ; le modèle est en


particulier capable de reproduire la liquéfaction cyclique.
ps:
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.co
e rie
Alg
.GC
ww

Figure 4.24. Modélisation d’un essai cyclique drainé avec le modèle Hujeux

4.5.3. Modèles à deux surfaces de charge : le modèle de Dafalias


//w

Dans ce modèle, deux surfaces sont considérées : la surface limite (bounding


surface) et une surface de charge intérieure [DAF 75]. Elles sont de forme identique,
de dimension fixe. La surface intérieure évolue lorsque le point correspondant à
l’état de contrainte est situé sur cette surface. L’intérieur de la surface de charge
intérieure correspond au domaine élastique. Le module plastique est défini par une
fonction monotone croissante de la distance entre le point courant caractérisant l’état
ps:

de contrainte et le point conjugué situé sur la surface limite. Le point conjugué sur la
surface limite et le point courant de contrainte sur la surface intérieure présentent par
définition la même direction des vecteurs normaux aux surfaces correspondantes.
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194 Elastoplasticité des sols et des roches

.co
e rie
Alg
.GC

Figure 4.25. Liquéfaction cyclique d’un sable saturé.


Comparaison expérience-modélisation à l’aide du modèle Hujeux [MOH 83]
ww
//w

A est le point courant caractérisant l’état de contrainte actuel localisé sur cette figure sur la surface
de charge intérieure ; B est le point conjugué sur la surface limite extérieure.
ps:

Figure 4.26. Représentation dans l’espace des contraintes déviatoires


d’un exemple de surface limite et de surface de charge pour le modèle
à deux surfaces de charge de Dafalias [DAF 75]
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Ce modèle permet de modéliser des déformations plastiques lors d’un

.co
déchargement. Le phénomène de rochet est bien mis en évidence par ce type de
modèle. Cependant, en général, les prédictions obtenues surestiment fortement les
déformations irréversibles accumulées lors des sollicitations cycliques générant le
phénomène de rochet. Le modèle peut se réduire à une seule surface de charge
[DAF 77]. Il est similaire au modèle précédent avec un domaine élastique réduit à un

rie
point. Il ne fait pas apparaître d’effet Masing (la courbe de décharge est identique à la
courbe de charge), le phénomène de rochet est, dans ce modèle aussi, trop marqué.

4.5.4. Modèle à deux surfaces de charge : le modèle de Hashigushi

e
Ce modèle prend en compte deux surfaces : une surface limite notée normal
yield surface et une interne notée subloading surface. La première est une surface

Alg
qui peut évoluer avec un écrouissage isotrope lié à l’évolution de la densité du
matériau. La différence essentielle de ce modèle avec les modèles précédents tient
au fait que la dimension de la surface interne évolue au cours du chargement
(augmentation ou diminution de la dimension). Le module plastique est une fonction
monotone décroissante du rapport entre la dimension de la surface limite et celle de
la surface interne. Ce rapport augmente dans un processus de chargement plastique.
.GC
Lorsque l’état de contrainte atteint la surface limite, les surfaces interne et limite
sont alors confondues [HAS 80].

La surface interne et la surface limite sont semblables, de rapport R et dont le


centre de similitude est un point à définir dans l’espace des contraintes (par exemple
l’origine), ce point étant fixe dans ce modèle. La surface interne passe toujours par
l’état de contrainte actuel. Donc, lors d’un déchargement, la direction de sollicitation
ww

est dirigée vers l’intérieur de la surface interne : la déformation est élastique.


Cependant, la surface suit le point de contrainte ; donc la dimension va diminuer et
se réduire à un point lorsque l’état de contrainte atteindra le centre d’homothétie
(l’origine par exemple).

Ce modèle permet d’assurer la continuité du comportement lorsque le point de


//w

contrainte atteint la surface limite (continuité que les précédents modèles ne peuvent
modéliser). Il présente cependant un certain nombre d’imperfections, et en
particulier un déchargement parfaitement élastique jusqu’à ce que l’on atteigne le
centre d’homothétie, ce qui ne correspond pas à la réalité ; de plus, le phénomène de
rochet est généralement surévalué par ce modèle. Le modèle de Hashigushi étendu
[HAS 93] constitue une extension du modèle précédent dans laquelle le centre de
similitude entre la surface interne et la surface limite évolue dans l’espace en
ps:

fonction de la déformation plastique. Dans un processus de chargement plastique


(direction de l’incrément de contrainte dirigée vers l’extérieur de la surface interne),
on aura une déformation élastique et plastique, la dimension de la surface interne
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196 Elastoplasticité des sols et des roches

évolue ainsi que la position du centre de similitude. Dans un processus de

.co
déchargement (direction de l’incrément de contrainte dirigée vers l’intérieur de la
surface interne), la déformation est uniquement élastique, la dimension de la surface
interne évolue (puisque le point correspondant à l’état de contrainte doit rester
localisé sur la surface interne) et le centre de similitude reste fixe puisqu’il n’y a pas
de déformation plastique. Ce modèle améliore sensiblement les simulations obtenues

rie
par le modèle initial ; en particulier, le phénomène de rochet est mieux simulé par ce
modèle.

4.5.5. Modèle à deux surfaces de charge : le modèle CJS4

e
Le modèle CJS3 est élastoplastique dont la surface de charge évolue selon un
écrouissage cinématique non linéaire. Il permet de décrire d’une façon
Alg
qualitativement correcte le comportement monotone et non monotone des sols.
L’avantage le plus important par rapport à certains modèles cycliques existant dans
la littérature est sa simplicité, tant pour l’identification des paramètres que pour la
résolution numérique (l’évolution du tenseur d’écrouissage est continue et ne
nécessite donc pas de mémorisation spécifique). Cependant, une modification de ce
modèle apparaît nécessaire pour obtenir des réponses quantitativement correctes
.GC

pour un nombre de cycles important.

L’objectif de la construction du quatrième niveau CJS4 dans le cadre de la


modélisation hiérarchisée est donc d’améliorer les points faibles de CJS3 sous
sollicitations cycliques. D’après les résultats expérimentaux, une distinction entre
sollicitations monotones et cycliques est nécessaire. Deux régimes seront donc
modélisés, l’un monotone et l’autre cyclique. Le comportement monotone sera
ww

observé lorsque la surface de charge sera tangente à la surface histoire, le


comportement cyclique lorsque ces deux surfaces n’auront aucun point commun.
Pour assurer un passage continu entre les deux comportements, une condition
nécessaire est que le module plastique au point du passage soit identique pour les
deux régimes. Une bonne définition du module plastique est un des points
fondamentaux de la modélisation. Il permet de traduire correctement la variation de
//w

la rigidité correspondant au chemin de sollicitation considéré. Pour cela, nous avons


défini un module plastique en régime cyclique différent de celui du régime
monotone en considérant la forme suivante pour le paramètre b :

E = E PRQ + ] E F\F - E PRQ

La variable z permet de passer d’un comportement cyclique au comportement


ps:

monotone de façon continue et prend une valeur entre 0 et 1. Pour z = 0, on sera


complètement en régime monotone, et pour z = 1 en régime cyclique. Pour
déterminer z, on utilise une mesure de la distance entre l’état de contrainte actuel et
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l’intensité maximale de contrainte dans le passé (ressemblant à la notion de champ

.co
de module plastique). L’intensité maximale de contrainte peut être caractérisée par
une frontière dans le plan des contraintes séparant la zone cyclique et la zone vierge
(monotone). Nous avons utilisé dans cette étude une surface isotrope homologue à la
surface de rupture. La variable z est définie sous la forme suivante :

5 KLV - 5 DF

rie
]=
5 KLV - 5 F\F

avec :
– Rhis : rayon moyen d’une surface d’histoire caractérisée par l’intensité

e
maximale du chargement subi par le matériau dans le passé ;
– Rac : rayon moyen d’une surface caractérisée par l’état de contrainte actuel ;

Alg
– Rcyc : rayon moyen d’une surface à l’intérieur de laquelle z = 1.

Au cours de la sollicitation, on aura donc :

– pour Rac ³ = Rhis Þ z = 0 ;


.GC
– pour Rac£ = Rcyc Þ z = 1 ;
– pour Rhis> Rac> Rcyc Þ 0 < z <1.

Rcyc = VRhis. V est un paramètre que nous avons pris constant et égal à 0,9.

La dépendance de la surface d’histoire vis-à-vis de la contrainte moyenne est


ww

identique à celle considérée pour la surface de rupture :

S F
V ,, K qV - 5 KLV , ORJ =
,

pc est la contrainte moyenne obtenue par intersection de la surface histoire et de


//w

l’axe hydrostatique dans l’espace des contraintes :

5F
S F = S FU H[S
m
ps:
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198 Elastoplasticité des sols et des roches

.co
e rie
Figure 4.27. Représentation de la surface d’histoire dans le plan déviatoire
Alg
Les simulations des différents essais cycliques montrent qu’il apparaît
souhaitable d’avoir une évolution du module plastique au cours d’une sollicitation
cyclique. Pour cela, nous avons introduit deux variables dans l’expression du
module d’écrouissage : la première est la variation de volume plastique et la
.GC

deuxième d1* est caractérisée par la déformation déviatorique. Le paramètre bcyc est
donné par :

E F\F = E PD[ - E PD[ - E PLQ H[S -G N H[S -G  eSY

La dépendance de b vis-à-vis de la variation du volume permet de bien traduire


ww

la densification du matériau.

La variable k est initialisée à zéro à chaque inversion du sens de chargement.


Elle évolue selon :
m
æ 3p c ö
æ q ijX ij ö p ç R his ln( )÷
//w

1
k = ç1 - p p p * ç I1 ÷
÷ e avec : e II = e ije ij et d1 = d1
2 çè q kl X kl ÷ø II ç Rr ÷
ç ÷
è ø

Le paramètre m est considéré constant et égal à 2. La variable k est initialisée à


chaque inversion du sens de chargement. Pour définir cette inversion, on utilise les
variables x et xM définies par :
ps:

x = (X ij - X cij )(X ij - X cij )


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xM = x si x > xM

.co
Au cours du chargement, l’inversion du sens de sollicitation sera définie par
x < xM ; dans ce cas, les variables suivantes sont réactualisées :

k = 0, X = 0 et Xcij = Xij

rie
Le passage de ce modèle au modèle CJS3 avec b constant se fait facilement en
mettant d2 = d1 = 0 et bmax = bmin = bmon.

Ce modèle améliore de façon significative la simulation du comportement

e
cyclique des sols. On peut voir en particulier sur la figure 4.28 que dans un essai
triaxial drainé, le phénomène de rochet est bien traduit ; de plus, l’évolution de la

Alg
forme des cycles au cours de la sollicitation est significativement améliorée.
.GC
ww

Figure 4.28. Essais triaxiaux cycliques drainés (modèle CJS4)


//w

4.6. L’identification des modèles de plasticité cyclique

En général, un modèle de plasticité cyclique comporte des paramètres de


comportement qui traduisent essentiellement le comportement lors d’un premier
chargement et des paramètres dont l’effet ne sera sensible que sur la réponse à des
sollicitations cycliques. Ces paramètres ne pourront être identifiés qu’à partir
ps:

d’essais cycliques de laboratoire. Ces essais nécessitent la mise en œuvre


d’expériences non classiques et des techniques de mesures de très bonnes précisions.
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200 Elastoplasticité des sols et des roches

4.7. Conclusion

.co
Le comportement cyclique des sols et des matériaux granulaires est fortement
affecté par les variations de volume induites par le chargement. Celles-ci se
manifestent en général par une augmentation progressive de densité qui se traduit
par un accroissement des propriétés mécaniques, d’où des applications

rie
correspondant à la mise en place d’ouvrages en sol par compactage. Cependant,
lorsque cette augmentation de densité est empêchée (sollicitations rapides sur des
sols saturés par exemple), il se produit une diminution des contraintes effectives
pouvant aller jusqu’à l’annulation complète de celles-ci : on parle du phénomène de
liquéfaction qui a été la cause de dégâts importants sur de nombreux sites sismiques.

e
La modélisation du comportement cyclique des sols est difficile, en particulier
car des déformations plastiques apparaissent au cours de ces cycles et évoluent en
Alg
fonction de l’état interne du milieu. Dans le cadre d’une modélisation
élastoplastique, un double écrouissage, cinématique et isotrope, permet de
reproduire une bonne partie des phénomènes observés, même si la prise en compte
de sollicitations avec de fortes variations des directions principales, qui nécessite
certainement une modélisation très fine de l’anisotropie induite, reste encore
insuffisante.
.GC

4.8. Bibliographie

[BIA 94] BIAREZ J., HICHER P.Y., Elementary Mechanics of Soil Behaviour. Saturated
remoulded Soils, Balkema, 1994.
[CAM 88] CAMBOU B., JAFARI K., « Modèle de comportement des sols non cohérents »,
ww

Revue Française de géotechnique, n° 44, p. 43-55, 1988.


[CHA 77] CHABOCHE J.L.,« Viscoplastic constitutive equations for the description of cyclic
and anisotropic behavior of metals », Bull. Acad. Polon. Sci. Ser. Sci. Tech, 25, 1977.
[CHA 83] CHABOCHE J.L., ROUSSELIER G., « On the plastic and viscoplastic constitutive
equations », J. Pressure Vessel Tech. ASME, 105, p. 153-164, 1983.
//w

[DAF 75] DAFALIAS Y.F., POPOV E.P., « A model of nonlinearly hardening materials for
complex loading », Acta. Mech., 23, p. 173-192, 1975.
[DAF 77] DAFALIAS Y.F., POPOV E.P., « Cyclic loading for materials with a vanishing elastic
domain », Nucl. Engng. Des., 41, p. 293-302, 1977.
[DAF 80] DAFALIAS Y.F., HERRMANN L.R, « A bounding surface soil plasticity model », dans
G.N. Pande et O.C. Zienkiewicz (Eds.), Proc. Int. Symp. Soils under Cyclic Trans. Load,
Swansea, Balkema, Rotterdam, p. 335-345, 1980.
ps:

[DAR 95] DARVE F., HICHER P.Y., REYNOUARD J.M., Les géomatériaux : théories,
expériences et modèles, Hermès, 1995.
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[DOA 95] DOAHH T., Contribution à l'étude du comportement de la kaolinite, Thèse de

.co
doctorat, Ecole centrale de Paris, 1984.
[FRA 79] FRANCO VILELA T., Mesure des propriétés rhéologiques du sol en régime non
permanent ou cyclique, Thèse de doctorat, Ecole centrale de Paris, 1979.
[GHA 82] GHABOUSSI J., MOMEN H., « Modelling and analysis of cyclic behaviour of sand »,
dans G.N. Pande et O.C. Zienkiewicz (dir.), Soil Mechanics-Transient and Cyclic Loads,

rie
Wiley, New York, p. 313-342, 1982.
[HAS 80] HASHIGUCHI K., « Constitutive equations of elastoplastic materials with elastic-
plastic transition », J. Appl. Mech. ASME, 47, p. 266-272, 1980.
[HAS 89] HASHIGUCHI K., « Subloading surface model in unconventional plasticity », Int. J.

e
Solids Struct., 25, p. 917-945, 1989.
[HAS 93] HASHIGUCHI K., « Fundamental requirements and formulation of elastroplastic

Alg
constitutive equations with tangential plasticity », Int. J. Plasticity, 9, p. 525-549, 1993.
[HAS 93] HASHIGUCHI K., « Mechanical requirements and structures of cyclic plasticity
model », Int. J. Plastcity, 9, p. 721-748, 1993.
[HIC 85] HICHER P.Y., Comportement mécanique des argiles saturées sur différents chemins
de sollicitation monotone et cyclique. Application à une modélisation élastoplastique et
viscoplastique, Thèse d’Etat, sciences physiques, Paris VI, 1985.
.GC
[HUJ 85] HUJEUX J.C., « Une loi de comportement pour le chargement cyclique des sols »,
dans Génie Parasismique, Davidovici (dir.), Presse des Ponts et Chaussées, p. 287-301,
1985.
[ISH 75] ISHIHARA K., TATSUOKA F. et YASUDA S., « Undrained deformation and liquefaction
of sand under cyclic stresses », Soils Found., 15, p. 29-44, 1975.
[KOL 92] KOLYMBAS D. (dir.), Modern Approaches to Plasticity, Elsevier, Amsterdam, 1992.
ww

[JOE 91] JOER H.A., 1g2e : une nouvelle machine de cisaillement pour l’étude du
comportement des milieux granulaires, Thèse de doctorat, Université Joseph Fourier,
Grenoble I, 1991.
[LUO 80] LUONG M.P., « Stress-strain aspects of cohesionless soils under cyclic and transient
loading », Int. Symp. on Soils under cyclic and transient loading, Swansea, p. 353-376,
1980.
//w

[MAL 98] MALEKI M., Modélisation hiérarchisée du comportement des sols, Thèse de
doctorat, Ecole Centrale de Lyon, 1998.
[MOH 83] MOHKAM M., Contribution à l’étude expérimentale et théorique du comportement
des sables sous chargement cyclique, Thèse de doctorat, INPG, Grenoble, 1983.
[MRO 67] MROZ Z., « On the description of anisotropic hardening », J. Mech. Phys. Solids,
15, p. 163-175, 1967.
ps:

[MRO 81] MROZ Z., NORRIS V.A. et ZIENKIEWICZ O.C., « An anisotropic, critical state model
for soils subjected to cyclic loading », Géotechnique, 31, p. 451-469, 1981.
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202 Elastoplasticité des sols et des roches

[PRE 82] PREVOST J.H., « Two-surface versus multi-surface plasticity », Int. J. Numer.

.co
Analyt. Meth. Geomech., 6, p. 323-328, 1982.
[SAA 89] SAADA A.S., BIANCHINI G. (dir.), Proc. Int. Workshop on Constitutive Equations for
Granular Non-cohesive Soils, Cleveland, Balkema, Rotterdam, 1989.
[WON 86] WONG R.K.S., ARTHUR J.R.F., « Sand sheared by stresses with cyclic variations
in direction », Géotechnique, 36, n° 2, p. 215, 226, 1996.

e rie
Alg
.GC
ww
//w
ps:
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.co
Chapitre 5 *

rie
Comportement plastique des roches poreuses

e
5.1. Introduction
Alg
Dans ce chapitre, nous présentons la modélisation plastique des roches ductiles
.GC
poreuses. Il faut rappeler que l’on peut distinguer, en général, deux types de
comportements anélastiques dans les matériaux rocheux : la plasticité et
l’endommagement par microfissuration. L’endommagement dans les roches dites
fragiles est traité dans [HIC 02]. La déformation plastique est un phénomène
commun à la plupart des géomatériaux dits ductiles (sols, roches tendres et certains
bétons). Il s’agit des matériaux cohésifs à frottement interne. Leur déformation
plastique est dépendante de la pression hydrostatique (ou contrainte moyenne). Le
ww

critère de Mohr-Coulomb ou de Drücker-Prager fournit un élément de base pour


décrire le comportement anélastique. Cependant, il existe une classe de roches
poreuses dont le comportement plastique présente un certain nombre de
particularités en raison de la forte porosité (craies, calcaires). En effet, on peut
identifier un mécanisme plastique spécifique lié à l’effondrement des pores sous
contraintes de compression, provoquant une réduction significative du volume. Ce
//w

type de phénomène peut également être observé dans des bétons sous fortes
contraintes hydrostatiques [BUR 97]. La réponse macroscopique est assez similaire
à celle des sols peu consolidés ou des matériaux granulaires dont le comportement
est souvent décrit par le modèle de Cam-Clay et ses variantes. A l’échelle
microscopique, la compaction des pores est un phénomène inverse de l’expansion
des pores dans une matrice métallique conduisant à la rupture ductile du matériau.
ps:

Chapitre rédigé par Jian-Fu SHAO et Stéphane HOMAND.


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204 Elastoplasticité des sols et des roches

Le modèle de référence pour décrire ce type de mécanisme est celui de Gurson

.co
[GUR 77].

Afin de garder une spécificité à chaque chapitre dans ce volume, nous limitons
ici notre discussion à la modélisation du comportement plastique des roches
poreuses sous contraintes hydrostatiques élevées. Un résumé des principales

rie
caractéristiques du comportement mécanique de ces matériaux sera d’abord
présenté. Nous donnons ensuite un court rappel du formalisme thermodynamique
des modèles plastiques. Ensuite, après avoir présenté quelques éléments
micromécaniques issus du modèle de Gurson, un exemple de modèles
élastoplastiques pour roches poreuses sera présenté.

e
5.2. Principales caractéristiques du comportement mécanique des roches
Alg
poreuses

Pour fixer les idées, nous allons prendre comme roche de référence une craie
poreuse dont le comportement mécanique est assez représentatif d’un grand nombre
de roches poreuses. Leur particularité est la forte porosité, qui peut atteindre 45 %.
La cohésion du matériau est généralement générée par des ponts de liaison entre les
.GC

grains ou une cimentation. Par la diagenèse des craies, les ponts de liaison entre les
grains de coccolites sont assurés par de l’eau capillaire. C’est une des raisons
majeures qui fait que le comportement mécanique des craies soit très sensible à la
teneur en eau. Cet aspect concernant l’influence de l’eau sur le comportement des
craies ne sera pas abordé dans ce chapitre (les lecteurs peuvent consulter les
références [HOM 00a, PIA 95, PIA 98, SCH 95] par exemple). Dans cette section,
nous allons donner une courte synthèse des principales caractéristiques du
ww

comportement mécanique des roches poreuses.

Une courbe typique contrainte-déformation volumique en compression


hydrostatique est présentée sur la figure 5.1. On peut distinguer trois phases de
comportement. Quand la contrainte est inférieure à la limite élastique, on a un
comportement quasi élastique linéaire (zone 1). On peut facilement identifier le seuil
//w

d’effondrement de la porosité, suivi par une très forte compaction des pores dans la
zone 2. La déformation plastique volumique augmente rapidement en raison de
l’effondrement irréversible des pores par destruction progressive des ponts de
liaison. Dans la zone 3, le taux de déformation volumique diminue et le
comportement devient de plus en plus raide. Ceci est une conséquence de la forte
diminution de l’espace poreux et donc d’une augmentation des surfaces de contact
entre grains [SCH 95, ZIM 91]. Des cycles de déchargement-rechargement ont été
ps:

effectués, qui montrent une réponse élastique instantanée lors du déchargement.


Cependant, le module de déchargement augmente régulièrement en fonction de la
compaction volumique. Des mesures de porosité au mercure ont été effectuées avant
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et après l’essai ; il a été constaté qu’il existe une corrélation directe entre la variation

.co
irréversible de la porosité et la déformation plastique volumique [HOM 00a]. Ce
type de comportement a également été observé dans d’autres roches poreuses telles
que les grès et les calcaires [WON 99, ZIM 91].

e rie
Alg
.GC
Figure 5.1. Déformation volumique sous compression hydrostatique d’une craie poreuse
[HOM 00b]
ww
//w

Figure 5.2. Courbes contraintes-déformations d’une craie poreuse


ps:

sous compression triaxiale à différentes pressions de confinement [HOM 00b]


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206 Elastoplasticité des sols et des roches

Sur les figures 5.2 et 5.3, les résultats expérimentaux des essais de compression

.co
triaxiale à différentes pressions de confinement sont présentés. On peut constater
que les réponses de la roche poreuse dépendent de la pression de confinement. Il est
même possible d’identifier deux régimes de comportement. Sous faibles pressions
de confinement (par exemple 4 MPa), le comportement de la roche est de type
élastique-fragile. La zone d’écoulement plastique est petite avant d’atteindre le pic

rie
de contrainte pour des valeurs de déformations faibles. Ce pic de contrainte est assez
net et correspond à la rupture macroscopique de l’échantillon par formation d’une
bande de cisaillement [HOM 00a]. En revanche, sous pressions de confinement
élevées, le comportement devient clairement ductile. Après la limite élastique, assez
facilement identifiable, on observe une large zone d’écoulement plastique

e
accompagnée d’une forte déformation volumique. Il n’existe pas de pic de contrainte
jusqu’à des valeurs de déformation axiales élevées (10 % par exemple).
L’échantillon se déforme sous forme de tonneau, parfois traversé par de multiples
Alg
bandes de cisaillement croisées. Ces résultats semblent montrer que la contrainte
déviatorique a pour effet d’intensifier l’effondrement des pores des roches poreuses.
Des phénomènes similaires sont observés dans des grès poreux sous de fortes
contraintes de compression [WON 99] : on parle de la rupture des roches par
l’écoulement cataclastique.
.GC
ww
//w

Figure 5.3. Courbes contraintes-déformations d’une craie poreuse


sous compression triaxiale à différentes pressions de confinement [HOM 00b]

A partir des données expérimentales, les limites élastiques (point de déviation de


la réponse élastique linéaire) ont été identifiées et reportées sur le plan classique
S - T (figure 5.4). On observe que le domaine élastique de la roche est fermé dans
ps:

l’espace des contraintes. Ce domaine peut être raisonnablement délimité par une
droite (un cône droit en 3D) dans la zone des faibles pressions hydrostatiques et par
une ellipse (un ellipsoïde en 3D) dans la zone des fortes pressions hydrostatiques. Ce
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type de résultats est tout à fait représentatif des roches poreuses et confirmé par

.co
différents auteurs [MON 95, RIS 98, RIS 99, SCH 95]. Les expressions mathématiques
de ces surfaces sont très simples. Il est alors possible de formuler un modèle
plastique à deux surfaces de charge. Des domaines élastiques similaires ont été
déterminés sur des grès poreux par Wong et al. [WON 99].

e rie
Alg
.GC
Figure 5.4. Contraintes à la limite élastique pour une craie poreuse [HOM 00b]
ww
//w

Figure 5.5. Evolution de la surface de charge par écrouissage plastique [HOM 00b]

Afin d’étudier l’évolution des surfaces de charge au cours de l’écrouissage


plastique, des essais spécifiques incluant des chemins de sollicitations non radiaux
ps:

ont été effectués [HOM 00a]. Sur la craie poreuse citée ici, le chemin suivant a été
testé : l’échantillon est d’abord soumis à une contrainte hydrostatique au-delà de la
limite élastique (seuil d’effondrement de la porosité) jusqu’à une certaine
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208 Elastoplasticité des sols et des roches

déformation volumique plastique ; la contrainte est ensuite diminuée à une valeur

.co
choisie (phase de déchargement) ; enfin, on recharge l’échantillon avec un chemin
de compression triaxiale conventionnelle jusqu’à la rupture (si possible). On
identifie ainsi la limite élastique au cours du rechargement triaxial, sur l’échantillon
préalablement plastifié au cours du chargement hydrostatique. On compare ensuite
la surface de charge des échantillons ayant subi un écrouissage plastique et celle des

rie
échantillons vierges. Les résultats sont montrés sur la figure 5.5. On observe que la
surface de charge elliptique a subi une expansion quasi homogène, ce qui montre le
caractère isotrope de l’écrouissage plastique de la roche. Les contraintes à la rupture
des échantillons préalablement plastifiés sous contrainte hydrostatique sont
également reportées sur la même figure et comparées avec celles obtenues des

e
échantillons vierges. On constate que les contraintes à la rupture des deux groupes se
trouvent quasiment sur la même droite. Ceci laisse suggérer que l’évolution de la
surface de charge elliptique n’a pas de conséquence sur la surface droite. On peut
Alg
ainsi identifier deux mécanismes d’écoulement plastique quasi indépendants, le
premier correspondant à l’effondrement des pores appelé le mécanisme « pore-
collapse » et le second est lié au cisaillement de la matrice rocheuse et est appelé le
mécanisme déviatorique.
.GC

5.3. Quelques éléments de thermodynamique en plasticité

La thermodynamique des milieux continus donne un cadre théorique pour la


formulation des lois de comportement anélastiques [LEM 85]. De ce cadre, on
déduit une méthodologie de développement d’une loi de comportement à partir
d’une synthèse des données expérimentales. C’est la méthode de l’état local. On
considère l’évolution continue d’un milieu continu dans un intervalle de temps
ww

comme une succession de deux états d’équilibre. L’état du milieu continu à chaque
instant est totalement décrit par un ensemble de variables dites d’état. Celles-ci sont
composées des variables mesurables, comme les déformations totales e , la
température 7 et des variables internes pour décrire les phénomènes de dissipation.
Dans le cas de la plasticité, on peut utiliser les déformations plastiques ep, les
variables d’écrouissage 9N . Afin de relier les variables d’état aux variables de forces
//w

associées, on postule l’existence d’un potentiel thermodynamique. Un choix courant


en mécanique des milieux continus est de prendre l’énergie libre (Helmholtz ou
Gibbs) comme potentiel.

Sous l’hypothèse de petites perturbations, on adopte la règle de partition des


déformations totales en une partie réversible et une autre irréversible ; e = e H + e S .
On écrit alors [LEM 85] :
ps:

Y =Y e - e S 7 9N =Y e H 7 9N [5.1]


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En se limitant à des transformations isothermes, l’inégalité de Clausius-

.co
Duhem s’écrit alors :

s  e -Y ³  [5.2]

En effectuant la différentielle totale du potentiel, on obtient les équations d’état :

rie
¶Y
s= [5.3]
¶e H

et les forces thermodynamiques associées aux variables internes :

e
s =-
¶Y
, $N =
¶Y [5.4]
¶e S ¶ 9N

Alg
La non-négativité de la dissipation intrinsèque est alors vérifiée par :

s  e S - $N 9N ³  [5.5]
.GC
Afin de déterminer les évolutions des variables internes, on définit une fonction
convexe à valeur scalaire positive dans l’espace des variables forces associées,
appelée le pseudo-potentiel de dissipation dual, soit :

j = j s  $N [5.6]
ww

Les lois d’écoulement sont alors obtenues par la règle de normalité :

¶j , 9 = ¶ j
e S = N [5.7]
¶s ¶ $N

Dans le cas d’un solide ayant un comportement élastique linéaire instantané, le


potentiel thermodynamique (l’énergie libre de Helmholtz) en conditions isothermes
//w

peur s’écrire sous la forme suivante, qui conduit à la loi de comportement


élastoplastique :


Y e H 9N = e - e S  &   e - e S + 8 9N [5.8]


¶8 9N
ps:

s = &  e -e S , $N = [5.9]
¶9N
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210 Elastoplasticité des sols et des roches

Le terme U(Vk) représente l’énergie bloquée pour l’écrouissage plastique du

.co
matériau, le tenseur d’ordre quatre C0 est celui des rigidités élastiques, supposées
constantes.

Dans le cas d’un écoulement indépendant du temps, le pseudo-potentiel de


dissipation est une fonction indicatrice d’un domaine élastique convexe, dont la

rie
frontière est décrite par la fonction de charge plastique. L’écrouissage plastique se
traduit alors par l’évolution de ce domaine élastique. Dans le cas des matériaux
standard généralisés [HAL 87, LEM 85], la détermination de la fonction de charge
permet également de préciser les lois d’écoulement et d’écrouissage plastiques.
Cependant, pour la plupart des géomatériaux, les conditions du matériau standard ne

e
sont pas vérifiées. On a à traiter des matériaux plastiques non standard. Une fonction
complémentaire, le potentiel plastique et une loi d’écrouissage plastique doivent être
déterminées à partir des observations expérimentales. On peut écrire formellement
Alg
les équations suivantes :

¶J s  $N
e S = l S , 9 N = l S K s  $N [5.10]
¶s
.GC

5.4. Critère de plasticité homogénéisé de Gurson

Dans l’objectif d’établir une similitude entre les comportements plastiques des
roches poreuses et des métaux ductiles, nous rappelons ici brièvement le critère de
plasticité de Gurson [GUR 77], développé pour décrire le mécanisme de rupture
dans les métaux ductiles. En effet, le processus de la rupture ductile des métaux
passe par trois phases successives :
ww

– la nucléation de cavités par décohésion de la matrice métallique autour


d’inclusions ;
– le grossissement des cavités par écoulement plastique de la matrice ;
– la coalescence des cavités et la formation d’une fissure macroscopique (ruine
finale).
//w

Les grandes déformations plastiques macroscopiques des métaux sont donc


engendrées essentiellement pendant la deuxième phase, dues à l’expansion des
cavités. Dans les roches poreuses sous contraintes de compression, on obtient
également un comportement très ductile accompagné d’une déformation plastique
importante par l’effondrement des pores. Mais dans les deux cas, il y a un lien direct
ps:

entre le comportement plastique macroscopique et la variation de la porosité.

Dans le modèle de Gurson, la modélisation du comportement plastique des


métaux pendant la phase de l’expansion des cavités a fait l’objet d’un authentique
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passage micro-macro (méthode d’homogénéisation) [LEB 99]. Le critère de

.co
plasticité macroscopique obtenu constitue une approche par l’extérieure rigoureuse
en se basant sur une majoration de la dissipation plastique. Les hypothèses de base
retenues à l’échelle microscopique sont que la matrice métallique obéit au critère de
plasticité de von Mises, un comportement plastique parfait et une loi d’écoulement
associée. Dans le cas général, il est possible de déterminer le critère de plasticité

rie
macroscopique approché en dérivant un majorant de la dissipation plastique
macroscopique. En plus, il a été démontré que la normalité et la convexité sont
conservées à l’échelle macroscopique. Dans le cas particulier d’une sphère creuse
soumise à des conditions de taux de déformation homogènes au bord, le critère de
plasticité macroscopique de Gurson s’écrit sous la forme suivante [GUR 77] :

e

S HT æ SP ö
+  I FRVKçç ÷÷ -  - I  =  [5.11]
s  è  s ø
Alg
Ce critère, obtenu de l’approche par l’extérieur, contient rigoureusement le
véritable domaine de plasticité macroscopique d’une sphère creuse soumise à des
conditions de taux de déformation homogène au bord. Dans ce critère, s  est la
limite élastique de la matrice métallique, I la porosité du matériau, S P et S HT
.GC
étant respectivement la contrainte moyenne et la contrainte équivalente de Mises. Le
critère de Gurson met clairement en évidence le lien entre la porosité et le domaine
élastique du matériau.

Selon Leblond [LEB 99], le critère de Gurson constitue une approche par
l’extérieur rigoureuse pour un « assemblage de Hashin » de sphères creuses et
ww

probablement (mais personne n’a réussi à le démontrer pour le moment) également


pour un milieu poreux infini macroscopiquement isotrope (contenant des cavités de
forme et de répartition arbitraires).

Sous l’hypothèse d’incompressibilité plastique de la matrice, l’évolution de la


porosité (par l’expansion seulement, sans nucléation de nouvelles cavités) est
directement liée à la déformation plastique volumique 'NNS :
//w

I =  - I 'NN
S
[5.12]

On peut facilement voir que la critère de Gurson se réduit à celui de von Mises
pour f = 0. Sous un chargement hydrostatique, la valeur exacte de la limite élastique
ps:

d’une sphère creuse sous chargement hydrostatique de traction ou de compression


est :
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212 Elastoplasticité des sols et des roches

.co
S P = ± s  OQ I [5.13]


Et sous chargement purement déviatorique Sm = 0, on a l’estimation de la limite


élastique de la contrainte équivalente :

rie
S HT = s   - I [5.14]

Ceci représente un majorant strict de la valeur exacte de la limite élastique


suivant ce chemin. En effet, à partir d’extension de la théorie de Hashin-Shtrikman,
Ponte-Castaneda et Suquet ont montré indépendamment que pour tout solide

e
plastique poreux macroscopiquement isotrope, la limite élastique est inférieure à la
borne suivante [LEB 99] :

S HT £ s 
- I
Alg [5.15]
I
+

.GC

5.5. Un exemple de modèle

Dans cette section, on présente un modèle simple développé pour décrire le


comportement mécanique des roches poreuses [HOM 00a, HOM 00b]. Il s’agit d’un
modèle à deux surfaces de charge indépendantes, associées respectivement aux deux
mécanismes plastiques observés dans les expériences. Le mécanisme « pore
collapse » est activé dans le domaine de fortes pressions hydrostatiques et la rupture
ww

macroscopique du matériau est obtenue par effondrement de la porosité et


écrasement des grains [WON 99]. En revanche, le mécanisme de cisaillement décrit
la réponse fragile du matériau dans le domaine de faibles pressions hydrostatiques
où la rupture macroscopique du matériau est causée par bande de cisaillement.

Sous l’hypothèse de petites transformations, le tenseur de déformations totales


//w

est décomposé en une partie élastique et une autre plastique :

Ge LM = Ge LMH + Ge LMS , Ge LMS = GeLMF + GeLMG [5.16]

où Ge LMF et Ge LMG sont les incréments de déformations plastiques associées


respectivement au mécanisme de « pore collapse » et de cisaillement.
ps:
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5.5.1. Mécanisme « pore collapse »

.co
En se basant sur les résultats expérimentaux et le modèle de Gurson, la surface
de charge pour le mécanisme « pore collapse » est une ellipse décrite par la fonction
suivante :

IF = KT  + S  - N  = 

rie
[5.17]

où S et T sont respectivement la contrainte moyenne et la contrainte déviatorique


équivalente :

e
s LL 
S= , T = -  = VLM VLM et VLM = s LM - Sd LM [5.18]
 

Alg
Le paramètre K définit le rapport entre les deux axes de l’ellipse. L’écrouissage
plastique est décrit par la fonction N qui détermine la taille du domaine élastique
(figure 5.5). Comme l’effondrement des pores est directement lié à la modification
irréversible de l’espace poreux, il est naturel de supposer que l’écrouissage plastique
correspondant à ce mécanisme est une fonction de la déformation volumique e YF .
.GC
Ainsi, à partir des données expérimentales, l’équation suivante est proposée pour la
loi d’écrouissage :

F
N = N H D e Y [5.19]

R N  HW D  VRQW GHX[ SDUDPqWUHV GX PRGqOH GpILQLVVDQW UHVSHFWLYHPHQW OH VHXLO
ww

LQLWLDOGXPpFDQLVPHSRUHFROODSVHHWODFLQpWLTXHGHO¶pFURXLVVDJHSODVWLTXH

D’après les données expérimentales sur la plupart des roches, il est recommandé
d’utiliser une loi d’écoulement plastique non associée pour déterminer l’évolution
des déformations plastiques. Dans le cas présent, il apparaît logique de choisir
également une surface elliptique pour le potentiel plastique, en accord avec la
//w

fonction de charge. Le potentiel plastique suivant s’écrit alors :

J F = KF  T  + S  [5.20]

Le paramètre KF permet de prendre en compte la déviation de l’écoulement


plastique de la loi de normalité. Il est évident que l’on retrouve la loi d’écoulement
associée quand KF = K .
ps:
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214 Elastoplasticité des sols et des roches

5.5.2. Mécanisme déviatorique

.co
Le mécanisme déviatorique décrit le cisaillement de la matrice rocheuse sous
contraintes déviatoriques. Comme la plupart des matériaux à frottement interne, le
cisaillement plastique dépend fortement de la pression hydrostatique. Dans le cas
des roches poreuses, ce mécanisme est activé dans le domaine de faibles pressions

rie
de confinement et conduit à la rupture macroscopique du matériau par la formation
de bandes de cisaillement. D’après les données expérimentales sur les craies
poreuses, le critère de Drücker-Prager fournit une première approximation pour la
fonction de charge. Afin de décrire les réponses dissymétriques en compression et
traction des roches fragiles, des modifications sont souvent effectuées en incluant

e
l’influence de l’angle de Lode. La fonction de charge pour le mécanisme
déviatorique est donc donnée par :
Alg
I G = T/ q - a S + S =  [5.21]

où l’angle de Lode est défini par :

 é  - ù
 ú
q= $UF VLQ ê
.GC

[5.22]
 ê  -  úû
ë

Par conséquent, la fonction de charge dépend des trois invariants de contraintes


S , T et J3. Ceci est souvent indispensable pour des sollicitations tridimensionnelles
complexes. Il existe différentes formes pour la fonction L(q). Citons par exemple
celles proposés par von Eekelen [VON 80], Papamicos et al. [PAP 99]. En se basant
ww

sur ces propositions, Homand et Shao [HOM 00b] ont utilisé la forme suivante dans
leur modèle pour des craies poreuses :

WF
/ q = FRVq + VLQq [5.23]

//w

En l’absence de données expérimentales en traction, il a été proposé de prendre


le paramètre W F = a P en assurant la convexité du domaine élastique.

La valeur de la fonction a est liée au coefficient de frottement mobilisé et celle


de S représente la limite élastique en traction hydrostatique (figure 5.4). En
général, les valeurs des deux paramètres a et S varient simultanément au cours de
l’écrouissage plastique du matériau. Cependant, la réponse des roches en traction est
ps:

souvent de type fragile, l’écrouissage plastique avant le pic de contrainte est souvent
négligeable. De plus, pour les roches poreuses, il paraît raisonnable de modéliser la
rupture du matériau par une réponse parfaitement plastique. Par conséquent, en
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supposant la valeur de S constante, l’écrouissage plastique du matériau est décrit

.co
par l’évolution de la fonction a de sa valeur initiale a  à la valeur asymptotique
am. La déformation plastique déviatorique équivalente est classiquement choisie
comme variable d’écrouissage, on écrit alors :

-Eg G
a = aP - aP -a H [5.24]

rie
 G G
Gg G = GHLM GHLM et HLMG = e LMG - e NN
G
d LM [5.25]


Le paramètre E est utilisé pour contrôler la cinétique de l’écrouissage plastique.

e
Comme pour le mécanisme pore collapse, une loi d’écoulement non associée est
utilisée pour le mécanisme déviatorique. Ceci est facilement justifié par le fait que

suivante :

J G = T/ J q + b  S
Alg
l’utilisation d’une loi associée conduira à une forte dilatance plastique qui n’est pas
observée dans les roches poreuses. Le potentiel plastique est donné par la forme

[5.26]
.GC
La fonction de l’angle de Lode Lg(q) est introduit afin de mieux décrire la
dépendance de la direction de l’écoulement plastique en fonction des chemins de
sollicitations non radiaux. Cependant, l’identification de cette fonction est plus
difficile que L(q) utilisée dans la fonction de charge, qui caractérisait la dissymétrie
de la limite élastique en compression et extension. Pour cette raison, il est souvent
proposé de prendre Lg(q) = 1 pour une modélisation simplifiée. Le coefficient b
ww

permet de définir le taux de la déformation plastique volumique, souvent appelé le


coefficient de dilatance plastique. En effet, il est aisé de montrer
que b = Ge YG  Gg G . Donc, on aura une compressibilité volumique si b >  et une
dilatance si b <  (la convention de la mécanique des roches est adoptée tout au
long du texte).
//w

En analysant les données expérimentales obtenues sur des roches poreuses, il a été
constaté que, même si la déformation plastique volumique des ces matériaux reste
globalement compressive, le taux de compressibilité diminue (donc une tendance vers
la dilatance volumique) en fonction du déviateur de contrainte ou de la déformation
plastique déviatorique équivalente. Afin de prendre en compte une telle variation, il est
souvent proposé que le coefficient b varie au cours des déformations plastiques ; par
ps:

exemple pour les craies poreuses, l’équation suivante est proposée :

Eg
b = b H G  [5.27]
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.co
rie
Figure 5.6. Simulation d’un essai de compression hydrostatique [HOM 00a]

e
Alg
.GC

Figure 5.7. Simulation d’un essai de compression traiaxiale à une pression


ww

de confinement de 3 MPa [HOM 00a]


//w
ps:

Figure 5.8. Simulation d’un essai de compression traiaxial


avec un confinement de10 MPa [HOM 00a]
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Le paramètre b définit le taux de déformation plastique volumique initial.

.co
Dans le cas d’un modèle élastoplastique à deux surfaces de charge, les lois
d’écoulement plastique sont données par leur potentiel respectif :

¶ JF ¶ JG
Ge LMF = GlF et Ge LMG = GlG [5.28]
¶ s LM ¶ s LM

rie
La détermination des deux multiplicateurs plastiques est effectuée par la
résolution d’un système d’équations linéaires en imposant la condition de
consistance plastique pour chaque mécanisme (pour plus de détails sur l’intégration

e
des modèles à multisurfaces, voir [PRA 88, SIM 81]) :

ì¶ IF s + ¶ IF e F =
ï ¶s G
ï
í¶ I
ï G Gs +
ïî ¶s
¶ e YF
¶ IG
¶ gG
G Y 

Gg G = 
Alg [5.29]
.GC
5.5.3. Détermination des paramètres et exemples de simulation

Le modèle proposé pour ci-dessus contient neuf paramètres pour caractériser les
déformations plastiques associées aux deux mécanismes. Ces paramètres peuvent
être déterminés à partir des essais conventionnels en mécanique des roches. D’une
façon raisonnable, il nécessite un essai de compression hydrostatique et cinq essais
ww

de compression triaxiale effectués à des pressions de confinement différentes. Un


essai d’extension triaxiale ou un autre de traction est souhaitable. La procédure de
détermination est détaillée dans [HOM 00a, HOM 00b].

Sur les figures 5.6 à 5.8, les simulations numériques des essais de compression
hydrostatique et triaxiale sont présentées. Il y a une bonne concordance générale. Il
faut signaler que ces essais ont été utilisés pour la détermination des paramètres du
//w

modèle. Ces simulations ont donc pour but de vérifier la cohérence des lois utilisées
et des paramètres déterminés, et par conséquent de tester la capacité du modèle à
reproduire les principales caractéristiques du matériau sur lesquelles le modèle a été
formulé.

Sur la figure 5.9, un essai d’extension radiale est simulé. L’échantillon y est
ps:

d’abord soumis à une contrainte hydrostatique pour une valeur choisie. Ensuite, la
contrainte radiale (pression de confinement) est progressivement relâchée en
maintenant la contrainte axiale constante. Ce chemin est intéressant en mécanique
des roches car il est assez proche de ceux de contraintes rencontrés dans la zone
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218 Elastoplasticité des sols et des roches

proche d’une cavité souterraine lors de l’excavation (relâchement de la contrainte

.co
radiale accompagnée d’une augmentation de la contrainte tangentielle).

e rie
Alg
Figure 5.9. Simulation d’un essai d’extension radiale
avec une pression de confinement initiale de 30 MPa [HOM 00a]
.GC
ww
//w

Figure 5.10. Simulation d’un essai de compression proportionnelle [HOM 00a]

Enfin, la simulation d’un essai de compression proportionnelle est présentée sur


ps:

la figure 5.10. Au cours de cet essai, les contraintes axiale et radiale sont augmentées
en même temps avec un rapport fixe. Là encore, la simulation numérique est de
bonne qualité.
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.co
e rie
Alg
Figure 5.11. Compaction d’un réservoir pétrolier en fonction de la production :
comparaison entre calculs élastiques et plastiques [HOM 00a]

Nous montrons maintenant un exemple d’application simple du modèle présenté.


.GC
Il s’agit d’évaluer la compaction d’un réservoir pétrolier provoquée par la déplétion
lors de la production d’hydrocarbures. Le calcul a été effectué en déformation
axisymétrique. La production est assimilée à une diminution de la pression des pores
en fonction du temps. Un code de calcul par éléments finis pour les problèmes de
couplage hydromécanique en milieux poreux saturés par deux fluides (eau et huile) a
été utilisé. Sur la figure 5.11, on montre la compaction verticale du réservoir. Les
comparaisons entre un calcul élastique et un élastoplastique montrent très clairement
ww

l’importance de prendre en compte des déformations plastiques de la roche.

5.6. Bibliographie

[BUR 97] BURLION N., Compaction des bétons: éléments de modélisation et caractérisation
expérimentale, Thèse de doctorat, Ecole normale supérieure de Cachan, 1997.
//w

[GUR 77] GURSON A.L., ©Continuum theory of ductile rupture by void nucleation and
growth: part I – yield criteria and flow rules for porous ductile media ª, Transactions of
the ASME, vol. 99, p. 2-15, 1977.
[HAL 87] HALPHEN B., NGUYEN Q.S., ©Sur les matériaux standard généralisés ª, Journal de
Mécanique, vol. 14, n° 1, p. 39-63, 1987.
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ps:

endommagement, Hermès, Traité MIM, 2002.


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220 Elastoplasticité des sols et des roches

[HOM 00a] HOMAND S., &RPSRUWHPHQW PpFDQLTXH G¶XQH FUDLH WUqV SRUHXVH DYHF SULVH HQ

.co
FRPSWH GH O¶HIIHW GH O¶HDX GH O¶H[SpULHQFH j OD PRGpOLVDWLRQ, Thèse de doctorat,
Université de Lille, 2000.
[HOM 00b] HOMAND S., SHAO J.F., « Mechanical behaviour of a porous chalk and effect of
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*URXSHGHWUDYDLO0(&$0$7©0pFDQLTXHHW3K\VLTXHGHO¶HQGRPPDJHPHQWª

rie
>/(0@/(0$,75(-&+$%2&+(-/0pFDQLTXHGHVPDWpULDX[VROLGHV'XQRG
[MON 95] MONJOIE A., SCHROEDER CH., DA SILVA F., « Mechanical Behaviour of Chalks »,
3rd North Sea Chalk Symposium, Stavanger, 1995.
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e
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Materials, vol. 2, p. 251-278, 1997.
Alg
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[PRA 89] PRAMONO E., WILLAM K., « Implicit integration of composite yield surfaces with
corners », Eng. Comput., vol. 6, p. 186-197, 1989.
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[PIA 98] PIAU J.M., BOIS A.P., ATAHAN C., MAURY V., HALLE G., « Water/chalk interaction:
.GC

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1998.
[RIS 98] RISNES R., GARSPESTAD O.J., « Strain Hardening and Extensional Failure in High
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[RIS 99] RISNES R. et FLAAGENG O., « Mechanical properties of chalk with emphasis on
ww

chalk-fluid interactions and micromechanical aspects », Oil and Gas Science and
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[SCH 95] SCHROEDER C., « Le Pore Collapse : aspect particulier de l’interaction fluide-
squelette dans les craies ? », Colloque International du Groupement Belge de Mécanique
des Roches, Bruxelles, 1995.
[SIM 88] SIMO J.C., KENNEDY J.G., GOVINDJEE S., « Non smooth multisurface plasticity and
//w

viscoplasticity, Loading/unloading conditions and numerical algorithm », International


Journal for Numerical Methods in Engineering, vol. 26, p. 2161-2185, 1988.
[VON 80] VON EEKELEN H.A.M., « Isotropic yield surfaces in three dimensions for use in soil
mechanics », Int. J. for Numerical and Analytical methods in Geomechanics, vol. 4, p. 89-
101, 1980.
[WON 99] WONG T.F. et BAUd P., « Mechanical compaction of porous sandstone », Oil and
Gas Science and Technology, Special issue, vol. 54, n° 6, p. 751-758, 1999.
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Berkeley, Etats-Unis, Elsevier, 1991.
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221 Conception de haut niveau des systèmes monopuces

.co
rie
Index

e
A
accomodation 172
adaptation 172
Alg critère
de Drücker-Prager 48, 114, 135, 136,
137
angle de Hoek et Brown 114
de dilatance 132, 133 de Lade 114, 115
.GC
de frottement 57, 112, 132, 133, 134 de Matsuoka et Nakai 114, 115
anisotropie 23, 109, 147 de Mohr-Coulomb 47, 114, 115, 131,
argile 100, 107, 109, 143 132, 133, 135, 137
associé 31 de plasticité 92, 93, 114
de Tresca 114
B
Boltzmann 20 D
bouding surface 182 décharge 27
ww

déformation
C déviatorique 153
Cap-model 138 élastique 92, 93, 95, 96
charge 27 irréversible 159
chemin plastique 92, 94, 95, 110, 117
de réponse 19 volumique 103, 104, 116, 153
de sollicitation 19 déviateur des contraintes 153
cohésion 68, 104, 112, 132 déviatorique 206, 212, 213, 214, 215, 211
//w

collapse 212, 213, 215 différé 40


compaction 203, 204, 219 dilatance 49, 104, 115, 116, 117
compression 208, 210, 212, 214-218 distorsion plastique 123
isotrope 49 domaine d’élasticité 92, 100, 102, 107,
condition 108, 111, 127
de consistance 29 double potentiel 35
de continuité 25
contractance 49 E
ps:

contrainte de consolidation 70 écrouissage 29, 92, 93, 118, 121, 122,


craie 204, 205, 206, 207, 208 124, 125, 128, 138
cinématique 176
isotrope 178
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222 Elastoplasticité des sols et des roches

élasticité 26, 96, 106, 107, 148 d’écrouissage 95, 96, 124

.co
non linéaire 107, 140, 141, 143 d’Young 109, 133, 134, 148, 149
élastoplasticité 28, 91, 92, 102, 106, 110, sécant 58
131 multimécanisme 184
endochronique 38 multiplicateur de plasticité 94, 95, 96
endommagement 32, 69
enveloppe-reponse 26 N
essai non associé 31

rie
œdométrique 71 normalement consolidé 48
mécanique en laboratoire 99
triaxial alterné 48, 163 O
triaxial répété 161 octolinéaire 34
triaxial 99, 100, 101, 102, 103, 108, orthotropie (de révolution) 109, 147, 151

e
126
état P
caractéristique 104, 115, 116 plasticité 203, 208, 210, 211

F
critique 103, 111 Alg parfaite 49
porosité 203, 204, 205, 207, 210, 212
potentiel 28
fluage 41 plastique 94, 97, 117, 118, 119
fonctionnelle rhéologique 19 viscoplastique 41
pression moyenne 153
G principe de superposition 20
.GC
Gurson 210, 211, 213
R
H règle d’écoulement 29
hydrostatique 216, 217 plastique 92, 94, 119, 120, 123
hyperélasticité 27 relation contrainte-dilatance 117, 118,
hypo-élasticité 27, 39 119
hystérésis 159 réservoir 219
roche poreuse 203, 204, 206
I rochet 172
ww

identité d'Euler 23 rotation cyclique 165


incrémental 21 rupture 100, 101, 103, 104
non lineaire 38
S
L sable 102, 103, 104, 134, 135, 143, 145
limite élastique 29, 52 simulation 216, 217, 218
liquéfaction 165 sol
cohérent 100, 101, 107, 112, 125
//w

M naturel 48
mécanisme plastique 97, 119, 120, 125 normalement consolidé 100, 101, 112
milieu pulvérulent 102, 103, 104, 105, 108,
continu 47 112, 119, 128
discontinu 47 remanié 48
modèle surconsolidé 100, 101, 112
Cam-Clay 119, 125, 138-143 sollicitation
ps:

de Masing 175 isochore 165


de Nova 143, 144, 145, 146 sismique 159
Mélanie 146-151 surconsolidé 49
module
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Index 223

surface V

.co
de charge 92, 93, 97, 120, 121, 122, validation des modèles 152
123, 124, 125, 126, 127, 128, 129, 130, variable d’écrouissage 93, 97, 98, 123,
140 141, 144, 149
de rupture 111, 112, 113, 114, 115, viscosité 40
123, 130
de charge multiple 183 Z
zone tensorielle 24

rie
T
taux de dilatance 117, 118, 119, 120, 121,
140, 144
travail plastique 123
triaxial 208

e
Alg
.GC
ww
//w
ps:
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