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La transphobie sur YouTube, classement non-

exhaustif

Si sur YouTube, différentes opinions peuvent être exposées, celles critiquant la transidentité ou
l’exposant de manière mauvaise ou maladroite, peuvent être visionnées par tous. Il convient d’en faire
la critique sur certains points. La plupart des gens qui ont écrit ces vidéos ne sont eux-mêmes pas
transgenres et n’y connaissent pas grand-chose de manière générale. Il ne s’agit pas de faire ici la police
de la pensée, mais de montrer quels raisonnements exposés dans les vidéos peuvent influencer les
commentaires, voire les inciter à la transphobie. Selon la définition du Robert, la transphobie est une
attitude de discrimination envers les personnes transgenres. La transphobie est punie par la loi de
2012 dans le cadre du harcèlement sexuel, qui consiste à dévaloriser une personne en raison de son
identité sexuelle, et les propos transphobes sont aussi punis par la loi de l’égalité de la presse. Une
personne transgenre, ou “trans”, est une personne dont l’expression de genre et/ou l’identité de
genre s’écarte des attentes traditionnelles reposant sur le sexe assigné à la naissance, selon la
définition d’Amnesty International.

Entrons dans le vif du sujet, le « phénomène des ados transgenres s’accélère aux Etats-Unis » est le
nom de la vidéo. Le mot ”phénomène” renvoie à un fait observé anormal ou surprenant. La
transidentité est également mise à distance du spectateur par l’emploi du mot ”phénomène” qui, dans
un deuxième sens, renvoie à un phénomène naturel que les scientifiques peuvent étudier, ce qui met
les observateurs en position de force épistémologique. Le phénomène « explose » comme une bombe
dangereuse. Le verbe ”s’accélérer” renvoie à la vitesse du phénomène qui s’accroît, on met l’accent
dessus volontairement avec le bandeau rouge dans la miniature, comme si la transidentité était une
chose a priori dangereuse ou inquiétante. De par son visuel, on peut voir
un adolescent se contemplant dans un miroir, ce qui laisse penser que les
personnes « trans » sont plus vaniteuses ou narcissiques que les autres.
S’ensuivent les résultats de l’enquête de Abigail Shrier, journaliste du
journal conservateur de Wall Street (The Wall Street Journal), qui révèle
que 2% des lycéens se déclarent transgenres. Mme Shrier est connue pour
avoir publié le livre déjà orienté transphobe : « Dommages irréversibles :
l'engouement pour les transgenres séduit nos filles », elle se positionne en
figure d’autorité - qui est la mère sur l’enfant - en usant d’arguments d’autorité implicites, comme la
fille de l’illustration. Sur la miniature, on peut voir une petite fille avec un trou au niveau des organes
génitaux, laissant penser que cette personne transgenre a un problème avec son sexe, qu’elle aurait
volontairement effacé. On peut aussi y voir une pathologisation : le trou au niveau du ventre symbolise
souvent une anorexie, une maladie grave, alors que la transidentité n’est pas une maladie. En 2019,
l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) a retiré la transidentité des maladies mentales. La nouvelle
version du DSM-IV, le manuel qui diagnostique et donne les statistiques des maladies psychiatriques,
entrera en vigueur en 2022. En 2010, la France retire les troubles précoces de l’identité de genre de la
liste des affections psychiatriques.

Tout d’abord, on peut noter qu’étrangement, la femme montrée à


l’image au moment où Abigail est présentée, n’est pas Abigail. Une
femme aux cheveux bleus est présente au moment avec la
statistique. Le nombre de cliniques de genre aux Etats-Unis serait
passé de 2 à plus de 50. On voit en même temps une personne avec
un gros plan sur son torse, avec un indice : ses cheveux tombent
jusqu’à ses épaules. Il est donc catégorisé comme efféminé. Il
relève la peau de sa poitrine pour imiter la poitrine de femme, ou
alors c’est un torse résultant d’une mammectomie… Quel est
l’intérêt de montrer ça à l’image, à part pour être intrusif ? On ne voit pas le visage de la personne, elle
est réduite à son physique. « Selon un médecin », mais lequel, on ne sait pas, c’est clairement un
argument d’autorité, on peut avoir fait 10 ans d’études et être transphobe, ou être ignorant sur la
question ”trans”. De nouveau, on voit un adolescent se prendre en photo pour le poster sur un réseau
social. Selon cette même journaliste, il y aurait un effet de « contagion sociale », contagion qui n’a lieu
que dans le cadre d’une maladie transmissible d’une personne à l’autre, alors que la transidentité n’en
est pas une. Selon un pédopsychiatre, l’enfant se pose la question de son sexe, et s’il aurait « été mieux
aimé » dans l’autre. Il met l’accent sur des prescriptions jugées automatiquement hâtives, alors qu’il
n’y a pas d’explication plus complète.

Selon eux, ce sentiment de malaise est banalisé sur les réseaux


sociaux. Par exemple, en aucun cas sur le réseau francophone
d’Instagram, il est question de « banaliser » ce malaise, mais plutôt
de pouvoir en discuter dans les commentaires, et de trouver d’autres
personnes ayant de la dysphorie de genre pour s’entraider. Ceci est
par la suite comparé à un « effet de mode », car la transition est
médiatisée, alors que pour la plupart, ce n’est absolument pas le cas,
pour éviter la transphobie. En gros plan, on nous met le témoignage
d’un enfant transgenre, ce qui peut effectivement être de l’exposition
malsaine de l’enfant, mais toutes les personnes ”trans” ne sont pas
des enfants ! La plupart sont majeurs quand ils font leurs coming-outs ou qu’ils prennent la décision
de transitionner. « Les jeunes s’encouragent mutuellement à prendre des hormones ». Ceci est faux,
pour avoir été dans un réseau Discord sur la transidentité, certains ”trans” témoignent de leur bonheur
ou de leur envie de prendre un traitement aux hormones. Pourtant, les témoignages des effets
secondaires et critiques de ces traitements sont les bienvenus et font l’objet de nombreuses études
médicales qui sont en libre accès. D’après eux, ce mouvement toucherait davantage les hommes
”trans” qu’il nomme « filles ». Pourtant, aucune donnée ne permet de prouver que c’est le cas, nous
savons que les femmes ”trans” ont plus de visibilité que les hommes ”trans”, peut-on en déduire qu’il
y a plus d’hommes ”trans” que de femmes ”trans“ ? Les associations de ”trans” ne donnent pas le
nombre exact de membres ”trans”. Les seules statistiques publiques sont celles des opérations, et du
traitement hormonal. Cela ce qui ne donne pas le genre des personnes ”trans“.

« Ces adolescentes sont persuadées qu’elles veulent changer de sexe ». Ceci est faux, tout simplement
parce qu’ils (hommes “trans”) peuvent être convaincus par la raison d’être transgenre, cela relève du
sentiment personnel, pas du regard des autres. Le genre, c’est l’expression personnelle et désiré d’une
personne, il ne peut être réduit aux caractéristiques sexuelles ou physiques de ladite personne. Dans
le cadre de la transidentité, on parle de changement de genre, pas de sexe : la chirurgie de
réassignation sexuelle n’est souvent pas faite. Autrement dit, ce qui change, ce sont uniquement les
caractéristiques sexuelles secondaires pour certains, et le genre pour d’autres. « Lors de leur
transition, elles sont peu suivies médicalement ». Ceci est totalement faux, il faut faire de longues
procédures administratives et médicales pour se voir prescrire des hormones ou effectuer une
transition. Par exemple, en France, il faut souvent une attestation d’un psychiatre, et l’ALD (Affection
de Longue Durée) de notre médecin généraliste. S’ensuit un suivi psychologique obligatoire.
Effectivement, il y a des conséquences médicales suite à un traitement aux hormones, et elles sont
clairement expliquées avant chaque transition. Par exemple, pour palier une certaine infertilité, on va
utiliser des techniques de conservation des gamètes pour procéder au moment voulu à une PMA
(Procréation Médicalement Assistée). On met en avant le fait que ces livres d’Abigail, sont appelés à
être brûlés par des activistes. Ceci est possible, au vu de son lot de biais cognitifs sur le genre et surtout
sur la transphobie. De plus, il nous rappelle tristement que la censure s’applique bien lorsque l’on
s’exprime sur les transgenres. En effet, des systèmes de modérations sur Instagram ou sur les
commentaires YouTube sont présents pour supprimer les messages transphobes. Mais s’ils sont
censurés, c’est parce qu’ils diffusent de la haine, et de la transphobie. En théorie, on n’a pas à
« s’exprimer sur les transgenres », surtout à leur place, surtout quand cette opinion est négative et
sans recherche. Il n’y a donc aucun courage à aller exprimer son opinion dans ces conditions de
censure, ni aucune alerte à la censure à mener, il faut simplement apprendre à être respectueux aux
yeux de la loi, c’est un minimum.

Voyons ce qu’il en est des commentaires sous cette


vidéo : « vagues de suicides en approche » avec 535
”J’aime“ ; « l’Occident est au fond du trou » avec 503
”J’aime“ ; « Voir en direct l’effondrement d’une
civilisation, fascinant … » avec 116 ”J’aime” ; « Après les
médias, voici que le monde entier prend les Etats-Unis
comme modèle…, le monde part en couilles » avec 208
”J’aime“ ; « Nous y sommes la fin du monde est
proche » ; « J’appelle ça une crise d’adolescence aiguë. A mon époque, une bonne baffe et ça repart » ;
« Techniquement si je le sens poney on va me dire que c’est une bonne chose, que je suis dans mon
droit, et que je dois faire autant de chirurgie que possible pour ressembler à un poney ? Vive le
progrès » ; « L’occident décadent et fier de l’être. » avec 105 ”J’aime“ ; « Frexit ! Alliance avec nos
frères slaves beaucoup moins tarés ! » « (…) on régresse plus on avance dans le temps, ils sont malades
et devraient se faire aider » ; « alala quelle brillante évolution... » ; « Bon..., J’ai du bois à couper ! Il
faut que je prépare le bûcher pour cerveaux malades (smileys flamme) » ; « seigneur aide nous ! Les
hommes deviennent fous depuis qu’ils te repoussent » ; « des vrais mâles Alpha » (majuscule
importante) ; « Mon voisin se prend pour Napoléon : il a été interné. Est-ce de la transphobie ? Est-il
transidentitaire ? » ; « les jeunes nés depuis 2000 sont biberonnés aux social médias, TV réalité ne
veulent plus lire, ne savent plus écrire, Rothschild, BlackRock et Attali les veulent incultes, déracinés
pour leur « projet » de l’enfer. » ; « à gerber » ; « aucune inquiétude ces gens ne se reproduisent pas »
C’est un très court extrait de ce qu’on peut lire dans les commentaires, et comment en 2 minutes 36,
une vidéo se veut complète et informative sur le vaste sujet de la transidentité. La vidéo semble les
orienter vers la haine des ”trans” plus que dans la réflexion. Statistiquement, je n’ai trouvé en une
recherche que 4 personnes non transphobes sur 1261 commentaires…

« Les dessous du phénomène transgenre (débunkage n°9) ». Il y a ici


deux images de fond, l’une représentant un enfant ”trans”, l’autre
une femme ”trans” âgée, mis côte à côte. La première information
de la vidéo est qu’en cinq ans, le nombre de jeunes frappant aux
portes des cliniques a quadruplé, cela est dit sans source explicite.
Le nombre de ”trans” aux États-Unis a doublé en 10 ans, il n’y a rien
d’étonnant à cela, surtout sur une longue période. On nous met à la
figure que le nombre de clients transgenres à l’hôpital de Victoria en
Australie a augmenté de 200% en 10 ans… Ceci a clairement pour but de mettre une loupe sur les
petites bêtes, de manière anecdotique. La personne explique pourquoi on utilise plus le terme
”transsexualisme”, et pourquoi on ne dit pas « changer de sexe », mais alors pourquoi réutiliser ces
termes dans la description de la vidéo ? (« le mouvement transsexuel » « entame une transition pour
changer de sexe »). Pour l’expliquer, il se dit obligé de dévoiler la théorie du genre. La théorie découle
d’un paradoxe. Il existe deux sexes, avec une exception : les hermaphrodites, que l‘on va appeler
intersexes, dont l’un des deux attributs prend le dessus sur l’autre.

Il fait immédiatement le lien avec l’expérience affreuse de John Money, auto-proclamé spécialiste en
hermaphrodisme, qui esquisse en 1955 les premiers traits de la théorie du genre : il ne fait
qu’introduire le terme « gender », mais sa vision n’est plus d’actualité depuis de nombreuses années.
La théorie du genre ne peut pas se résumer à elle seule pour distinguer selon lui le sexe anatomique
et la psychologie déterminée. Le Youtubeur présente immédiatement le cas de l’expérience de David
Reimer qui a commencé en 1966, sa circoncision ne s’est pas bien passée, et il avait fini le pénis brûlé.
Le scientifique a ordonné à ses parents de l’éduquer comme une fille en l’appelant Brenda. En justifiant
cela pour savoir s’il existe vraiment deux genres, il s‘agit d‘un
prétexte stupide pour changer de genre sans le
consentement de l’enfant. Mais lors de l’adolescence, elle est
attirée par les filles, et sa voix devient grave. Il veut alors de
la testostérone, lorsque ses parents lui avouent la vérité, il
arrête son traitement et ”devient” un homme, puis se marie.
Il finit par se suicider en 2004, son frère s’étant suicidé avant.
Il y a par ailleurs différentes chaînes YouTube qui ont repris
cette affreuse histoire.
Pourtant, pour le présentateur, cette histoire, loin de montrer que changer le genre d’une personne
sans son consentement est le problème, est la preuve que le sexe anatomique reprend le dessus, et
que le traitement hormonal ne suffit pas pour changer de genre. Pourquoi insister sur cet évènement
tragique, autrement que pour exploiter l’émotion qui en découle, et que les gens fassent le lien entre
cette expérience et la théorie du genre ? Pourquoi ne pas présenter les théoriciens du genre plus
actuels, tels que Ann Oakley, Nicole Claude Mathieu, Joan W. Scott, Judith Butler, Anne Fausto Sterling
ou encore Elisabeth Clair ? Notre Youtubeur présente une interview de
Jacques Balthazart, qui met en évidence les différences d’aires cérébrales
entre les hommes et les femmes. Ce dernier fait le lien entre le traitement
hormonal et le suicide de David Reimer, et ce en le comparant aux vagues
de suicide de la communauté ”trans”, alors qu’on sait que les ”trans” ont
six fois plus de risques de passer à l’acte. Le plus gros problème, ce sont les
causes du suicide. Pour la majorité des personnes concernées, c’est un
rejet social global qui en est la cause, ainsi que la dysphorie de genre. Il
présente la dysphorie de genre, et nous donne une statistique : 1/3 des
”trans” aurait déjà tenté de mettre un terme à leur vie, mais il ne précise
pas si ces morts se déroulent avant ou après la transition, ce qui est
important pour son argumentaire. Son seul argument serait que la
justification du harcèlement est « trop faible », car tous les gens harcelés
ne se suicident pas », sauf que ceux qui sont morts ne sont pas là pour nous en parler, le harcèlement
constant est une raison bien justifiée pour mettre fin à ses jours.

Il est donc impossible de « changer de sexe » sans se « détruire ». Ceci est faux, car la plupart des gens
“trans” vivent leur vie normalement et sans haine de soi, une fois leur transition faite ou non, c’est
comme ils le souhaitent. Comme les cisgenres, ils peuvent avoir des complexes sur leur physique, mais
pas plus que les autres. C’est ici que démarre la critique des bloqueurs hormonaux, qui permettent à
l’enfant de se développer dans le genre qu’il désire. Il évoque les conseils de certains spécialistes,
d’abaisser l’âge de début de traitement à 8 ans. Mais cela reste un conseil, la loi n’autorise pas les
enfants de huit ans ou moins à utiliser des bloqueurs d’hormones, pas en France. « Si l’expérience a
échoué il y a 60 ans, pourquoi marcherait-elle aujourd’hui ? ». Tout simplement parce que nos
connaissances ont évolué sur le sujet, et que les circonstances ne sont pas les mêmes. La chirurgie
génitale rend effectivement stérile, mais le traitement hormonal de bloqueur d’hormones pris avant
la puberté ne rend pas stérile pour autant, ceci est complètement faux. La vidéo se termine sur une
incitation à aller voir un témoignage d’un ex-transsexuel. On a moins de transphobes dans les
commentaires, il faut bien admettre que la vidéo a été correctement informée, et porte sur un débat
plus lourd. Mais il reste quelques problèmes de fond.

« Témoignage d’ex-transsexuels ». Une nouvelle fois, il est étrange de


remarquer que la personne en fond n'est pas celle qui témoigne dans
la vidéo. Les seuls effets a priori indésirables du traitement hormonal,
sont les caractéristiques sexuelles secondaires, par exemple la pomme
d’Adam, la taille des épaules, la mue de la voix. Pour les femmes
”trans”, c’est la taille des hanches, la poitrine, l’affinement du visage.
En revanche, on ne devient pas stérile, même si on arrête le traitement
hormonal. Chez les hommes ”trans”, la testostérone, dans la plupart des cas, arrête les règles et les
cycles, mais une fois qu’on l’arrête, ils reprennent. De la même manière, chez les femmes ”trans”, si
aucun des deux n’a fait de chirurgie de réassignation sexuelle, qui par ailleurs était obligatoire pour
changer la mention de sexe à l’état civil sur les papiers, jusqu’en 2017 en France. Également, le
traitement des bloqueurs hormonaux ne rend pas stérile ! La transition chez les mineurs, c’est toujours
un sujet délicat. D’un côté, une majorité de personne pense à la place de l’enfant, qui est incapable de
discernement. Et de l’autre côté, il est aussi important d’attendre la majorité sexuelle avant la prise de
décision de la personne. Cependant, en le faisant, on laisse la puberté avoir lieu chez l’enfant ou le pré-
adolescent, le laissant seul face à son mal-être durant cette période. Chez les enfants ”trans”, la
dysphorie de genre est à son paroxysme pendant la puberté du genre non-désiré, et c’est à ce moment-
là que le risque de suicide est élevé, surtout quand la personne est isolée et ne sait pas que la
transidentité existe, et qu’il n’est pas seul.

Contrairement à ce que l’on peut croire, certains ”trans” n’ont aucun


problème « d’appréhension de leur sexe », l’accent est mis sur les femmes
qui se croient hommes ”trans” et qui souffrent de dysphorie de genre, mais
aussi de diverses autres dysphories contre l’hypersexualisation, les violences
sexuelles, la peur d’être perçue lesbienne. Des femmes ayant fait une
transition médicale d’homme ”trans”, témoignent qu’il est dommage qu’il n’y
ait pas eu d’homme ayant fait une transition de femme ”trans”. Elles
affirment avoir eu accès à des traitements sans thérapie. Ce genre de choses
est inconcevable en France. Ce n'est pas simplement en signant « un simple
papier », les changements de caractéristiques sexuels secondaires restent ce
qu’ils sont, le risque d’imaginer une nouvelle vie idéalisée n’est pas négligeable. Elles évoquent à un
moment le fait de se créer un « alter-ego », autrement dit une double personnalité, voire un alter
complet. C’est un des risques qui est balayé par une expertise psychiatrique, généralement par une
attestation d’un psychiatre, bien qu’elle ne soit pas obligatoire en France. Il faut savoir qu’il est possible
d’être ”trans”, même avec des troubles mentaux comme la schizophrénie, le trouble dissociatif de
l’identité ou de la personnalité, l’autisme, ou avec des handicaps physiques ou sensoriels, la
communauté ”trans” révèle une grande diversité de profil. Une pathologie mentale n’est pas une
excuse recevable pour refuser une transition. En revanche, dire « qu’en France cela est inaudible », est
faux. En premier lieu, cette vidéo est présentée, et il est évident que les personnes ayant fait une
”détransition” sont admis dans la communauté ”trans”. Au premier abord, certes, cette communauté
peut ne pas paraître très ouverte. Les enfants manquent de repère, mais ce n’est pas un parent
transphobe qui leur faut, mais quelqu’un qui sera prêt à remettre en question ce qu’on lui a appris
pour le bonheur de son enfant.

« Voici comment Netflix lobotomise votre cerveau, et plus


spécifiquement celui de nos enfants » ? Cela ne semble
pas vraiment approprié d’employer le mot ”lobotomiser”,
parce que ce mot critique les homosexuels et lesbiennes
qui étaient eux-mêmes réellement lobotomisés
autrefois… La narratrice se dit heurtée par la dose
« d’idéologie » qu’on trouve dans les dessins animés, que
l’on présente des personnes issues de minorité comme les
lesbiennes et homosexuels. Séries portées par la plateforme avec des personnages masculins «
qui incarnent la masculinité toxique », des catholiques ridiculisés, et des scènes de sexe dans des séries
pour adolescents, pour le sexe aussi je trouve qu’il y en a trop. Le but serait de faire aux spectateurs
« un lavage de cerveau », à aucun moment les séries ne nous obligent à les regarder, à aucun moment
dans ces séries on nous oblige à adhérer à une quelconque idéologie. Elle est énervée car deux
personnes s’embrassent, c’est de l’amour tout simplement. Si la plateforme propose ces contenus,
c’est simplement parce que ça plaît. Elle n’a qu’un but : nous divertir. C’est sûr que les animés de nos
grands-parents étaient mieux avec tous les clichés racistes qu’ils diffusaient, moi-même je suis née
dans les années 2000 et j’ai vu des animés, je ne me souviens pas avoir été choqué par ceux
d'aujourd’hui. La narratrice nous met en garde contre les dangers que peuvent représenter les écrans,
après avoir expliqué le poids culturel et financier de Netflix, ce qui en soi n’est pas une mauvaise chose,
et il est vrai que c’est un problème. Les scènes de violence ou de sexe dans les programmes ”tous
publics” est effectivement inacceptable, mais aussi dans les mangas et animés destinés aux enfants.
Elle met en avant le fait qu’il y ait une survalorisation des filles dans les animés, et il me semble que
c’est statistiquement faux, il y autant, si ce n’est moins, d’animés en quantité où les filles sont
valorisées au même titre que les garçons.

Elle présente ”l’empowerment”, un mot que l’on pourrait


traduire par ”une mise en valeur des minorités et des
opprimés, pour leur donner le pouvoir de renverser la
domination” comme ”Shira et les princesses du pouvoir”, où
visiblement un extrait où deux héroïnes s’embrassent, la
choque. Le fait d’installer des personnages LGBT lui pose
problème car cela va façonner leurs croyances, mais dirait-
elle la même chose des personnes handicapés dans les
dessins animés ? C’est pourtant une minorité opprimée, souvent invisible dans les dessins animés, on
n‘en voit que très rarement. Dans ”Avatar, le dernier maître de l’air”, on voit un personnage maîtrisant
la terre et qui est aveugle. Mais dans ce cas-là, pourquoi n’est-elle pas offusquée par leur présence ?
Elle devrait les dénoncer dans une vidéo, en se positionnant dans son rôle de mère qui surveille ce que
regarde ses enfants, non ? Pourtant, ce sont bien les personnes qualifiées d’handicapés mentaux et les
homosexuels qui ont été tués ensemble dans les camps, alors pourquoi discrimine-t-elle les uns et pas
les autres ? D'autre part, on peut imaginer un monde où certains personnages sont handicapés,
transgenres et racisés. Chercher à normaliser ce qui ne l’est pas est contradictoire, mais cela n’est pas
impossible. Le résultat selon elle est : “un enfant transgenre ?!! Mais d’où ?” Il n’y a littéralement
aucun enfant transgenre dans les dessins animés ni dans les films, auquel elle aurait pu s’identifier. « Il
n’y a aucune liberté de pensée », bien sûr que si, on est libre de penser ce que l’on veut, mais être
ouvertement antiféministe, transphobe, homophobe, si cela n’est pas de la dictature de pensée, c’est
quoi ? Selon elle, il faudrait retirer les personnages LGBT des dessins animés, et elle impose ce choix à
Netflix, c’est donc une privation de liberté des autres. Pourquoi les couples ”hétéros” auraient le droit
de s’afficher par principe et pas ceux homosexuels ? Sur quel critère, à part la discrimination ?
Sûrement pas la liberté. Elle fait aussi le lien entre la mauvaise représentation des pères, et le fait de
vouloir installer la PMA (Procréation Médicalement Assistée) ou la GPA (Gestation Pour Autrui). Mais
cela n’a juste aucun rapport ! Si elle veut une représentation moins dure envers les pères, elle peut
toujours envoyer des lettres aux scénaristes, le but fondamental de la PMA est de procréer, pas de
remplacer les pères, c’est sa définition : Procréation Médicalement Assistée.

« Orange is the new black », on suit la plupart des personnages étant lesbiennes ou immigrées, dont
une mort qui semble malheureusement rappeler la mort de George Floyd : Poussey, morte étranglée
pendant une mise à terre d’un des gardes de la prison. « Le but est de susciter l’empathie et ça
marche », ne pas ressentir d’émotion face à la mort de Poussey, c’est se montrer inhumain comme la
mort de n’importe quelle autre personne. Le problème
n’est pas de savoir si cette scène sert à défendre les
personnes racisées, il y a une personne à terre qui
qu’elle soit et elle est en train de mourir sous le poids
d’un autre, n’avoir aucune réaction humaine comme
l’empathie c’est être un sociopathe, je ne souhaite pas
ça à mes enfants. Heureusement que l’émotion est le
plus puissant levier pour soulever l’opinion publique,
sinon on serait encore coincé aux deux dernières guerres mondiales, nous resterions des robots de
raison sans émotion et affection ! A aucun moment il n’est question de politique, et oui le destin
individuel d’une personne peut changer le monde. La série « Le messie », ça l’étonnerait d’imaginer
que le messie ou le futur président des États-Unis puisse être un réfugié qui sache prédire l’avenir, je
suis sûr qu’elle ne l’a pas regardée, sinon elle nous en aurait fait toute une vidéo. Elle a dû oublier de
parler du personnage ”trans” de la série qui est une femme ”trans” joué par Laverne Cox. Ou le fait
qu’elle ne connaisse pas Gandhi, ou d’autres personnages politiques, ceci est dommage au vu de la
grande bibliothèque derrière elle. En revanche, elle affirme à la fin que les écrans pourraient provoquer
de l’addiction, certes, mais aussi de l’autisme, son manque d’information pour une Youtubeuse, dont
le but est d’informer, est flagrant.

« Loi bioéthique 2020 : un pas de plus vers la folie (PMA, Chimères…) ». Aujourd’hui, le texte a été relu
par l’assemblée et la PMA pour toutes : pour les femmes célibataires et les couples lesbiens la PMA a
été rejeté en 2021. D’abord, elle commente le désir d’enfant des femmes lesbiennes « entre
guillemets » comme si ce n’était pas sérieux, ou que l’objectif de la PMA n’est pas présent. Le but serait
de réduire le père au rôle de géniteur, alors que chez une femme célibataire ou un couple lesbien, il
n’y a pas de père par définition, donc il n’y a tout simplement pas de rôle de père à maintenir. Les
couples lesbiens et les mères célibataires représentent une minorité, et en aucun cas ils ne pourraient
influencer l’ensemble de la société, et peu importe si elles le font. La gestation pour autrui et
l’utilisation de fœtus humain dans des modifications et mélanges avec des animaux, ont été rejetés
dès la première lecture du texte. Il n’est donc pas utile de le mentionner à moins de vouloir surfer sur
la peur des gens. Le terrible risque serait que les couples homosexuels et transsexuels réclament le
droit de se reproduire eux-aussi. C’est déjà le cas pour les couples de personnes ”trans” depuis
longtemps, et cela n’implique pas la GPA, donc en quoi, selon sa rhétorique, c’est un mal ? Il n’y a
aucune raison de leur refuser ! Elle compare le vocabulaire du
texte de loi de Novlangue, qui a été théorisé par Orwell dans
son livre 1984, avec les mots « responsabilité, justesse et
morale » alors que la Novlangue est une modification du
langage modifiant le sens des mots, par exemple en utilisant le
mot ”héros“ à la place du mot ”terroriste”. Alors on voit bien
que la comparaison ne tient pas la route et que si ces mots sont
employés, c’est qu’ils prennent sens dans ce texte, seulement
elle spécifiquement refuse une nouvelle vision de la moralité.
Pour en savoir plus sur la Novlangue et sur ses éventuelles comparaisons avec le langage LGBT, et plus
spécifiquement ”trans”, je vous conseille la vidéo de Linguisticae.

Elle utilise le terme « idéologie » pour parler de la discipline de la bioéthique,


et invoque « l’ordre naturel des choses » biologique, c’est-à-dire un homme et
une femme font un enfant par une reproduction sexuée. Cette notion
« d’ordre » implacable de la nature n’a pas sa place ici, car la nature n’est
qu’une évolution constante, nous n’avions pas et nous n’aurons pas le même
mode de reproduction qu’aujourd’hui. La reproduction est un acte biologique,
il n’y a donc pas de bonne ou de mauvaise manière de le réaliser, de plus
l’homme et sa technique font partie intégrante de la nature dont elle parle, et
a donc toute sa légitimité pour modifier l’ordre selon une religion, ou norme de
reproduction, d’une partie actuelle de la population. Selon elle, c’est une « idéologie progressiste »,
mais si l’on regarde bien, cette théorie de la nature telle que je la présente n’est pas moderne dans
son fond, l’agriculture est aujourd’hui considérée comme naturelle, alors que c’est étymologiquement
le fruit du produit de la technique : artificiel. Par exemple, un préjugé dans notre alimentation est de
croire que boire du lait, ou que le fromage, est naturel, alors que la vache n’enfante pas de bébé
humain et ne lui donne pas son pis : c’est un biais cognitif. C’est une preuve de ce que nous considérons
comme naturel, il s’agit surtout d’une question d’habitude récente à l’échelle de notre espèce.

Elle fustige par la suite le député Guillaume de Chiche, en s’exprimant en faveur de toute personne
incluant les hommes ”trans” dans le lot, en déclarant que le but est de dissocier le sexe de la
reproduction. Les hommes transgenres qui sont nombreux à ne pas s’être fait opérer des parties
génitales, possèdent pour la plupart encore un utérus capable ou non de procréer. Le sexe biologique
utérus, ou le vagin capable de « porter la vie », n’a pas été modifié, mais le genre auquel il appartient,
oui : les hommes ”trans” ont les caractéristiques sexuelles secondaires des hommes. Le député ajoute
également, de manière maladroite je l’accorde, « si certaines propositions sont rejetées aujourd’hui,
elles passeront demain car c’est le sens de l’histoire », comme étude scientifique de l’évolution, c’est
quelque chose qu’on ne peut pas affirmer. Et en matière d’évolution, ce sont les exceptions génétiques
et biologiques, et dans le cas de l’homme, qui sont amenées par la technique qui modifie l’Histoire.
Par exemple, la PMA, qui sert aujourd’hui aux personnes LGBT, est avant tout un atout de poids face à
notre infertilité croissante, dû à notre mode de vie. La France a l’accès le plus difficile à la PMA dans
toute l’Europe, que devons-nous penser des asexuels qui se retrouvent obligés de coucher pour
procréer, alors qu’ils ne le souhaitent pas ? Et de tous ces couples qui essayent de procréer parfois
pendant plusieurs années, même pour les personnes hétérosexuelles c’est compliqué. Virginie Vota
utilise une phrase tirée de ”France Culture”, sur l’historicisme, qui est une doctrine qui affirme que les
connaissances, les pensées, et les valeurs d’une société, sont liées à une situation historique
conceptuelle. « Nos contemporains n’ont pas rompu avec l’idée selon laquelle chaque génération a
bien le droit de réinterpréter l’Histoire selon l’angle de
ses propres besoins de sens. Elle persiste aussi à
s’imaginer moralement supérieure aux précédentes,
et à s’arroger le droit de juger leurs actes sur la base
de ses préjugés du moment », pour dénoncer le
progressisme et sa vision de l’historicisme. On
pourrait rétorquer que l’extrême droite dont elle fait
partie est elle aussi incluse dans le calcul, et fait partie
de la génération moderne qui veut interpréter
l’Histoire et « l’ordre naturel des choses », comme bon lui semble. De plus, elle se considère également
moralement supérieure à une autre génération qui est la nouvelle, en se positionnant dans l’ancienne,
qui, par le biais de sa longévité, veut nous faire croire que nous détenons la sagesse. Soyons clair, les
anciennes générations n’ont pas toujours raison, leur longévité leur donne droit à l’expérience, mais
pas à la sagesse et la morale, personne ne la détient.

Elle utilise la théorie d’Aristote, qui est qualifiée de réaliste. Celle-ci affirme que l’existence du sujet
est indépendante de notre esprit. Seulement le réalisme affirme que le monde est une chose, et que
nos représentations en sont une autre, contrairement à l’idéalisme, mais dans le cadre aristotélicien,
il veut ramener la philosophie du ciel sur Terre, et refuse de voir un monde idéal séparé du nôtre, il
revalorise les pragmata l’essence du monde. La référence à ce
philosophe n’est pas très juste, n’est pas développée, mais est
aussi hors contexte par rapport à nos problèmes de PMA. Elle
pense que chaque chose est ordonnée dans la nature par une
autorité moralement supérieure, comme le dit Aristote dans son
premier moteur qu’on peut qualifier de Dieu. Mais il s’agit en
réalité d’une interprétation scolastique de la pensée
aristotélicienne, il montre dans son livre qu’il est nécessaire qu’il
existe un premier moteur immobile et éternel qui cause tout le mouvement de l’univers. Puis, elle
présente vaguement Guillaume de Ockham et sa position quant à la théorie dans la querelle des
universaux, et celle de Saint Thomas d’Aquin, qui sont des pensées beaucoup trop complexes pour
être claires et limpides. Tout cela a pour but d’affirmer que « l‘on ne doit pas modifier ce qui se trouve
dans la réalité », au nom des caractéristiques que possèdent les êtres qui le définissent, mais notre vie
entière n’est que destruction et modification de la « nature ». Bien sûr, Descartes serait l’élément
déclencheur du progressisme par son ”cogito”, déterminant la fin du déterminisme naturel, et selon
elle, il s’agit de l’origine de l’ultra-gauche qui veut changer la réalité. Mais l’ultra gauche n’existait pas
à l’époque de Descartes, et heureusement que ce pilier de la philosophie était là, car il est l’un des
fondateurs de la biologie et de la médecine moderne. Il a théorisé une partie de la circulation sanguine
dans son ”Discours de la méthode“. Selon elle, il est « important de connaître la pensée de
l’adversaire », et connaître implique de ne pas évoquer brièvement des notions non-définies, comme
des approximations légères.

Toujours en bougeant les épaules de manière insupportable, la narratrice critique le fait qu’il soit
possible d’avoir un double statut de mère dans un même couple, dans le cadre d’une ROPA (Réception
d’un Ovocyte de la PArtenaire), en mettant en avant le rôle du père sur la psychologie de l’enfant ; puis
elle fait le parallèle avec la destruction de la patrie… On la traite d’homophobe, mais c’est purement
ce qu’elle est. Puis, elle remet en avant la possibilité, qui n’est en réalité pas avancée, voire interdite
par le projet de loi, de faire ce que l‘on appelle « des enfants médicaments ou des chimères », dont le
but est de soigner un frère ou une sœur. Cela n’est qu’un moyen malhonnête pour effrayer son public.
Elle critique par la suite les écologistes qui souhaitent protéger la nature, et qui votent ce genre de loi,
alors qu’elle n’a tout simplement rien compris à ce que représente la nature pour un écologiste, ni
même son idéologie personnelle. S’ensuit une réflexion sur le remboursement de la PMA, qui a enfin
le mérite d’être pertinente, notamment en posant la question du remboursement des lunettes ou des
prothèses dentaires. La vidéo « data-gueule : parentalité non-hétéro », en parle mieux, il faut bien
comprendre que ne pas accorder la PMA aux homosexuels et
transgenres est homophobe et transphobe. Pour vous donner
un exemple, jusqu’en 2017, il était obligatoire de faire une
opération des parties génitales pour pouvoir changer sa
mention de genre à l’état civil, une génération de personne
”trans” est donc devenue infertile, et dépend donc de la PMA
pour se reproduire. Qu’en est-il des hommes ”trans” qui sont
infertiles avec ou sans le traitement hormonal, pour quels
critères, à part la discrimination, peut-il être invoqué ?

« La vérité sur l’homme qui était enceinte et a


accouché 3 fois » de Jéricho, contient déjà une faute
de langage dès son titre, car on dit d’un homme
”trans” qu’il est ”enceint”, et non ”enceinte”, car ce
n’est pas une femme. Rien qu’en voyant la photo de
l’homme sur le point d’accoucher les jambes écartées,
je n’ai qu’un mot : ”intrusion”. Pourquoi avoir voulu
montrer ce passage et le médiatiser ? Autant utiliser
une photo de lui avec ses enfants, ou bien enceint,
cela aurait pu être plus correct. En plus, la vidéo
s’autoproclame dès les deux premiers mots comme
étant « la vérité », tout le monde sait que cette personne détient la vérité absolue, dans un vague
espoir qu’elle se soit renseignée sur le sujet, avant qu’elle se voie brisée par la durée de la vidéo.
Clairement, on va s’intéresser à « l’Homme qui était enceinte » avec une majuscule pour bien
maintenir le mythe que ce soit le premier à l’avoir fait. Selon lui, la réflexion est au rendez-vous, avec
sa musique décontractée et son « aïe aïe aïe » d’introduction, tout cela dans le but d’entrer dans le
cercle amical et rapproché de ces spectateurs. Il anticipe d’avance les commentaires qu’on retrouve
en fin de vidéo, comme « c’est contre nature », mais il « l’accorde », ce qui n’arrange pas les hommes
”trans” qui voudraient accoucher.

L’histoire est immédiatement qualifiée d’étrange, alors qu’elle est banale, c’est celle d’une personne
donnant la vie, et qui est heureuse de cette manière. Dans la description de la vidéo, le nom de la
personne concernée n’apparaît pas. Il avoue lui-même qu’il a fait cette vidéo en réaction à la
découverte d’articles sur le sujet, en nous rappelant de s’abonner à sa chaîne - qui surfe sur le succès
de ces articles -, et sur l’aspect sensationnel d’un papa ”trans”, en l’exhibant comme une bête de foire.
Il aurait réussi à être parent « à tout prix », alors qu’il a utilisé une insémination artificielle, mais dans
le cadre de son traitement ”infertilisant”, donc légal, et de l’ablation de l’utérus de sa partenaire, où
est le problème ? Il explique que cette personne a été médiatisée, et qu’il tient ses informations d’un
reportage. Mais tout est expliqué par Jericho, car il a « subi », alors que c’est une démarche volontaire.
« de multiples traitements », en théorie, il n’a eu qu’un traitement hormonal, notre Youtubeur ne nous
donne pas d’informations. L’enfant va bien, mais le couple est poursuivi par la presse, voilà des
informations qui devraient être mises en avant, pourquoi poursuivre physiquement et
médiatiquement des gens qui donnent naissance à un enfant en bonne santé ? C’est la bonne question.
« À la base c’était une femme », non ce n’est pas un homme, mais
un homme ”trans”, c’est dégradant pour lui d’être ramené
constamment à son genre originel. « Hop sur un coup de tête, elle
a décidé de se transformer en homme ». Ce n’est pas magique et
fantastique de vouloir changer de genre, mais bien le fruit de
plusieurs années de réflexion, de plus, les personnes ”trans” ne se
transforment pas, ce ne sont pas des papillons, mais elles
transitionnent médicalement. Quand on ne sait pas de quoi on
parle, on surveille son vocabulaire ! Et c’est déjà la fin de cette
vidéo, qui ne nous aura gentiment rien appris de plus que les
articles qui ont servi d’inspiration à celle-ci.

« Il est né le divin enfant : un homme transgenre réussit à tomber enceinte ». Encore une fois, il y a
une faute dans le titre. La vidéo commence avec une image parodique des Simpson et de la naissance
du Christ, avec la chanson « il est né le divin enfant ». Ceci est une sacralisation satirique de la naissance
d’un enfant d’un homme ”trans”, sur un ton humoristique, ce qui est insultant. Il parle de Noël et de
la religion chrétienne, qui s’inscrit dans une greffe avec la vie païenne… Le nom de sa chaîne est
« L’observateur », qui regarde de loin, très loin, les
évènements de l’extérieur, et qui se veut
épistémologiquement plus objectif, étymologiquement.
S’ensuit la lecture d’un article ”Cosmopolitan” qui en parle.
L’homme ”trans” en question a des problèmes, des
remarques sur son choix, et le Youtubeur ne trouve rien de
mieux à dire que les « vrais hommes ne portent pas
d’enfants ». Cela on peut en douter, on pourra sûrement
greffer un utérus aux hommes dans le futur, ou mener une
grossesse en dehors du ventre de la mère, donc cette
affirmation est peut-être vraie aujourd’hui mais plus pour longtemps, de plus, il n’y a pas de ”vrais”
hommes et de ”faux” hommes, juste des Hommes. « Vous savez, toutes ces histoires qui servent à
justifier la mode transgenre ». Cela signifie juste que les Etats ont arrêté d’être aussi transphobes, donc
forcément cela braque les projecteurs sur la communauté, et le monde commence à être plus tolérant,
où est le mal ?

« Ce sont des femmes qui ont été rattrapées par la biologie »,


pas vraiment, car il s'agit d’un choix conscient de ne pas faire
d’opération génitale, le risque de tomber enceinte reste
mieux connu actuellement par la communauté. Ce n’est en
aucun cas le signe « que la nature nous rattrape, ou que la
théorie du genre serait moins valide », simplement notre
compréhension du corps humain n’est pas totale, nous
saurons dans le futur probablement cultiver des organes,
pourquoi pas des organes génitaux ? Il fait un lien avec
”Jurassic Park”, le film, où des dinosaures hermaphrodites réussissent à se reproduire avec des
femelles de l’île. Ce à quoi le scientifique répond « que la nature trouvera son chemin ». Mais en fait,
les dinosaures n’auront certainement pas besoin de changer de sexe pour réussir à se reproduire, par
exemple le dragon de Komodo, un grand reptile proche des dinosaures, présente des femelles qui
n’ont pas besoin de devenir des mâles pour se reproduire : elles font une parthénogénèse. De plus,
on peut interpréter cette phrase différemment, par exemple, la nature via notre évolution, nous a
dotés de la technique, alors s’en servir pour changer de genre et se reproduire après, cela fait partie
de la nature. De plus, il sous-entend qu’un homme ne peut pas faire l’amour avec un autre homme,
l’homophobie, bonjour ! En effet, il trouve étrange qu’une femme se sente homme et veuille coucher
avec un homme, mais en réalité, les ”trans” peuvent être gays, ou lesbiennes, quel est le problème ?
Cela ne remet pas en cause leur identité ! « Elle savait qu’elle devait se faire pénétrer par un homme ».
Nulle part il n’est écrit que la nature et le devoir d’une femme est de se faire pénétrer, c’est
irrespectueux pour cet homme ”trans”, les lesbiennes, et pour toutes les femmes en général. « Elle est
assez dérangée », on sent le jugement moral et ”psychophobe” qui se dégage de sa parole.

C’est un contenu à fuir ! « Tout en toi te crie que t’es une


femme ». D‘une part, les seuls organes parlants sont les
lèvres, d’autre part, les seuls qui lui crient que son corps
est celui d’une femme sont des transphobes.
« Propagande du transgenre ». D’abord, on dit
propagande de la transidentité, bonjour l’orthographe !
De plus, on peut considérer sa vidéo comme étant de la
propagande anti-trans, d’un autre point de vue. La
personne n’est pas là pour « vendre » sa transidentité,
mais témoigner de sa grossesse. D’un côté, il se dit tolérant : lui qui, sans spoiler, ne l’est pas. Par
exemple, il compare la liberté de changer de genre, avec celle de se faire sodomiser avec un
concombre, ce qui est très insultant et qui n’a rien à voir ! D’un autre côté, il dénonce l’aspect
”racolage” de ces articles. Enfin, il ne dit pas que des choses transphobes, mais pour lui le titre est
mensonger, car c’est une femme, la déception est à son paroxysme. Il se positionne comme un
philosophe qui regarderait de loin le peuple dérangé de la luxure, qui s’enfonce des concombres, alors
que les ”trans” peuvent être philosophes, médecins, pompiers ou programmeurs. Il fait le lien encore
une fois stérile, de penser que les hommes ”trans” sont des adolescents qui n’ont pas eu la célèbre et
indispensable figure du père, il y a des personnes ”trans” dans des familles sans divorce, avec un père
et une mère. En plus, on retrouve ce qui est indispensable à tout transphobe : le mot transsexuel ! Oui,
un fort taux de suicide persiste dans cette communauté, mais ne serait-il pas mieux de demander aux
personnes concernées pourquoi elles ont tenté de mettre fin à leurs jours, plutôt que de spéculer ou
supposer à leurs places, et sans leur consentement, que c’est uniquement à cause de leur
transidentité ? Serait-ce vraiment trop compliqué de laisser les victimes de transphobie s’exprimer ? Il
compare des vagins reconstitués à « un trou dégueulasse » qui les empêcherait de faire l’amour. On
voit bien qu’il n'a jamais rencontré de femme ”trans” dans sa vie, ni même discuté avec une personne
”trans” plus de cinq secondes. Bien sûr que les personnes ayant effectué une vaginoplastie peuvent
ressentir du plaisir, il n’y a pas besoin, pour reprendre ses mots, de « bite » pour ça ! Pour finir, il
qualifie la transidentité de « dégénérescence » ou encore de « diarrhée intellectuelle », avec des
propos pareils, il se croit philosophe. Il faut vraiment que les personnes transphobes se limitent à un
contenu court, parce que leurs explications ne tiennent pas la route, et qu’ils insultent moins quand ils
font des formats de trois minutes, car il y a une limite temporelle à autant de haine implicite.

« Laissez les enfants tranquille ! » est une vidéo de Tatiana


Ventôse, en espérant que 2020 soit moins absurde. Elle fait
immédiatement le lien, sans explication, au bout de
seulement six secondes, entre l’utilisation contrôlée de
bloqueurs d’hormones (qu’on ne peut pas encore se procurer
légalement en France) et la maltraitance infantile. Alors qu’on
pourrait lui faire remarquer que laisser un enfant transgenre
sans aide, ni soutien de sa famille, pendant sa puberté, est
une perche tendue pour son futur suicide, il faut voir la transition comme une possibilité. Il s‘agit d‘une
solution proposée par le corps médical, comme les autres, pas supérieure, ni inférieure. Les enfants
peuvent effectivement être facilement manipulés, mais est-ce pour cette raison qu’on doit arrêter de
leur donner la parole ? Ce sont des êtres humains, qui ont le droit de s’exprimer pour ce qu’ils
considèrent comme leurs droits. Une enfant ”trans” de huit ans a témoigné de sa vie quotidienne à
l’école, et a effectivement demandé à ce qu’on vote des lois pour les droits LGBT (Lesbiennes, Gays,
Bisexuels et Transgenres), et elle demandait à être « aimée et respectée », ce qui n’est pas
fondamentalement mauvais. Elle critique le fait que ce discours d’intimité n’a pas sa place dans un
parlement, alors que c’était dans le cadre de la journée contre le harcèlement scolaire ”LGBT-phobe”.
Cette intervention prend alors tout son sens. Il y a de nouveau l’argument de la Novlangue, imposée
par l’idéologie LGBT, qui a déjà été démonté.

« Par exemple si tu es majeur, le contenu de ton slip, on s’en


tamponne ». La Youtubeuse fait le lien entre le sexe et la
transidentité, alors que cela n’a rien à voir. « Mon rêve de
devenir un oiseau aurait pu se réaliser ». Ce genre de
commentaire, on le retrouve partout sous leurs vidéos, souvent
c’est : « je me sens hélicoptère aujourd’hui, alors je vais changer
de corps à coup de chirurgie et d’hormones pour aller dans ce
sens ». On va ridiculiser le questionnement ”trans”, pour le
mettre à la même portée qu’un fantasme d’enfant qui n’a pas sa place dans un monde d’adulte. C’est
inutilement dégradant, puisque cela ne prouve absolument rien, c’est absurde (dans la communauté
on appelle ça un commentaire de type hélicoptère, on a de l’humour). La narratrice parle de
l’éducation des enfants en Espagne, pas en France, alors qu’elle parle le français, elle est française,
pourquoi ne tout simplement pas en avoir parlé ? En fait, on pourrait se tromper sur le libre arbitre
des enfants, par exemple, un enfant non-binaire ou ”trans”, peut ne pas être d’accord avec la manière
dont on l’éduque sur son genre, et ce sans être allé se renseigner sur YouTube, ni sans avoir eu
d’éducation sur le sujet. On est d’accord sur un point, l’utilisation des enfants en politique, c’est plutôt
mauvais moralement.

Notamment en matière de manifestations, mais du point de vue


écologique, il est cohérent de médiatiser des enfants ou
adolescents, dans la mesure où c’est leur futur qui est affecté, au
nom des décisions politiques et environnementales des adultes
responsables. Ceci fait écho au discours de Greta Thunberg : « Qui
serait responsable du plastique dans leurs poumons ? ». Si en effet,
on ne trouve pas de plastique dans les poumons, on y trouve des
particules de polluants, comme celles du pétrole relâché par les
voitures, et responsables de la pollution de l’air. D’autre part, il me semble important de préciser que
la contamination de notre corps au plastique est effectivement une réalité, si vous étiez un Américain
moyen, vous mangeriez l’équivalent d’une carte de crédit de plastique par semaine, soit 121 000
microparticules par an, si on compte la pollution de l’air et alimentaire, selon un rapport de 2019 de
WWF (World Wildlife Fund). Heureusement qu’on ne regarde pas réellement à l’intérieur des corps,
pour voir à quel point le corps de nos grands-parents, ou parents, sont envahis de plastique non-
dégradable, j’entends par là que ce plastique reste dans leur cadavre et leurs organes pendant
plusieurs centaines d’années.

Elle compare le futur président, qui serait un ours en peluche qui


défend les droits « d’être de la mie de pain », ridiculisant une fois
de trop les droits des personnes transgenres. « Un enfant de huit
ans, ça se demande ce que ça va manger au goûter ». Quand
j’avais 8 ans, j’étais lassé de cette infantilisation permanente
qu’on nous servait à longueur de journée, je me posais déjà des
questions existentielles sur la mort, les enfants ayant un QI élevé
ne pensant pas qu’à des gamineries existent. Elle s’insurge du fait que les services sociaux peuvent
retirer un enfant à des parents maltraitants transphobes en Belgique, en réalité, il faut que de
nombreuses infractions de ce type envers l’enfant soient commises pour en arriver là. Qu’on rassure
les futurs parents transphobes dégenrés, une seule fois ne suffit pas à se faire retirer son enfant. « Les
personnes qui utilisent l‘enfant n’ont pas d’argument ». C’est uniquement ce que l’on veut nous faire
croire, bien sûr qu’il y a des arguments logiques à la théorie de genre par exemple, il faut simplement
l’avoir un minimum étudié pour la comprendre, comme n’importe quelle théorie. Ce que j’accuse, c’est
le fait que, souvent, ceux qui critiquent la théorie du genre ne sont pas ceux qui auront pris le temps
de se renseigner sur le sujet, il existe de nombreux auteurs et réflexions sur la question. On peut
cependant comprendre la démarche de cette personne, qui s’inquiète pour les enfants et leurs
médiatisations sur youtube, c’est un point positif de cette vidéo, ça part d’un bon sentiment.

« Colo pour ados transgenres (Etats-Unis) - L’effet Papillon ». Sur la miniature de la vidéo, on voit une
jeune femme ”trans” qui pointe du doigt joyeusement le titre de la vidéo, l’ensemble sur son T-shirt,
avec des glaces à deux parfums, laisse penser qu’il s’agit d’un enfant. D'abord, le lieu exact de la colo
de vacances n’est pas précisé, sûrement dans le but de protéger les ados. « Qui ont décidé de changer
de sexe ». Encore une fois, ils changent de caractéristiques sexuelles secondaires, de genre, mais pas
de sexe nécessairement, c’est dégradant de mettre en avant ce que les personnes ”trans” ont entre
les jambes, alors que cela relève de l’intimité. La
parole est laissée à Alice, femme ”trans”, même si la
voix off persiste à l’appeler Matt. « Processus de
transformation », ce ne sont pas des têtards qui se
transforment en grenouilles, merci. S’ensuit une
ronde où les adolescents se présentent, Nathan
témoigne que ce camp a été très bénéfique pour lui,
ce qui est positif. On met l’accent sur la plus jeune
d’entre eux, une fille ”trans” de dix ans, où elle ne dit
jamais explicitement qu’elle est ”trans”. « Car tôt ou
tard, tous les enfants transgenres ont recours à la
médecine ». Ceci est faux, certains peuvent faire le choix de ne pas faire de transition ni d’opérations,
ils n’en sont pas moins ”trans” pour autant. Il est important de rappeler que les hormones que prend
Daniel bloquent sa puberté, mais ne ralentissent pas la croissance, ni le développement du cerveau.
Le coût de « 2500 euros par mois » est mis en avant, alors que selon une association d’information
transgenre, le coût du traitement est d’environ 1200 euros par an, son prix étant largement surestimé,
ou alors le cas présenté dans la vidéo est une pure arnaque. Il met l’accent également sur la difficulté
à recourir à un tel traitement, et également en France. Le suicide est un véritable fléau chez les enfants
transgenres, en moyenne 40 pour cent pensent au suicide. Le nombre de lois contre les transgenres
est inquiétant dans certaines régions des Etats-Unis. Puis, on nous révèle que la miniature du départ
est une maison peinte aux couleurs du drapeau LGBT et transgenre, je précise que ce n’est pas l’image
de fond qui en est la photo, c’est en réalité un acte militant contre une église, qui affiche sur une
banderole « Dieu n’aime pas les pédés ». Le bâtiment a été tagué, et six coups de feu tirés par les
fenêtres, ce qui témoigne d’une haine profonde. Les parents des camarades de la fillette ”trans” les
ont volontairement éloignés d’elle. On appréciera les points de vue de différentes personnes, les
parents, les enfants ”trans”, le corps médical, etc. De nombreux commentaires font le lien entre
certains stéréotypes de genre, et la transidentité, comme si la transidentité était un retour en arrière
au niveau des genres.

« La face cachée du phénomène transgenre ». On commence directement par des images, avec des
extraits volontairement trop courts, pour que l’on puisse comprendre, dans le but d’avoir une réaction
voulue et instinctive : la haine ou l’incompréhension vis-à-vis de la transidentité. Le premier extrait est
celui d’une personne, probablement une femme “trans” ou non-binaire, qui a les caractéristiques
sexuelles secondaires d’un homme, qui dit « je ne vois pas ce qui vous fait dire que je suis un homme »,
sous entendant non pas que le spectateur est aveugle et ne voit pas ses caractéristiques sexuelles
secondaires, mais que c’est plus complexe qu’un jugement sur le physique : le genre. Cela relève de la
volonté de la personne concernée. On remarque aussi le principe des drag-queens, qu’il met en lien
avec la transidentité, alors que cela n’a rien à voir et relève du travestissement volontaire, et non de
la transition. Qui aurait la vertu de ne pas leur apprendre de stéréotypes de genre, de racisme, qui ne
sont pas prouvés ? « Suivi d’un reportage sur un enfant “trans“ qui pense déjà à changer d’identité »,
ça ne veut pas dire qu’il peut légalement le faire, ni prendre des hormones. S’ensuit un extrait avec
deux hommes visiblement nus : « nous allons vous donner deux bonnes raisons d’avaler du sperme »,
faisant ainsi la comparaison entre transidentité et fellation précise, ce qui les associe injustement à la
luxure, alors que des personnes trans asexuelles existent. Le personnage caricaturé censé représenter
le Youtubeur devient rouge et pleure du sang. « Aujourd’hui on va parler d’enfant et de sexualité ».
Encore une fois, une personne qui n’a rien compris, ce titre aurait plutôt sa place dans une vidéo dont
le sujet est la pédophilie, cet assemblage d’enfant et de sexualité a pour but de déclencher un malaise
et du dégoût chez le spectateur.

« Vous allez découvrir pourquoi l’humanité se pose des


questions sur le genre et plutôt que sur l’espace ». En
aucun cas, les études de genre vont attaquer la crédibilité
des études sur l’espace, il me semble inutile de le prouver,
le budget spatial et l’impact des études spatiales étant
beaucoup plus grandes que celles des théories du genre.
On retrouve le lobby LGBT, et la Novlangue “trans” est
évoquée. Il résume cela grossièrement, comme si on
n’était pas des hommes à cause de nos chromosomes, et
que cela était dû à une surdose de protéine à la cantine, avec une photo de viande. Le lien quant à la
surdose de protéine tient le coup, d’une part, la viande n’est pas le seul aliment à contenir des
protéines, d’autre part, la viande rouge a été classée cancérigène par l’OMS quand on en
surconsomme. « Tous les accusés seront pendus haut et court » : sous couvert d’humour, on a une
glorification de la haine, en allant jusqu’à pendre ses adversaires, nous n’en sommes à peine qu’à une
minute trente. On va mettre en avant « une sexualisation infantile », alors que non, cette déclaration
n’a d’autre but que d’être terrifiante pour n’importe quel parent. Il fait le lien avec Alfred Kinsey, qui
n’est autre qu’un pédophile, précurseur du mouvement de libération sexuelle. La transidentité n’a
pourtant rien à voir avec des pratiques sexuelles, encore moins avec la luxure des années 70. Il dénonce
la complicité des journaux comme « Libération » et « Le monde », dans l’affirmation de ce mouvement
de pédophilie, comptant par exemple combien d’orgasmes peuvent avoir des bébés, ce qui est
répugnant.

Il critique un enfant queer, qui s’habille comme une


Drag Queen, son exposition, volontaire ou non, est
évidemment néfaste pour sa santé mentale, qu’il soit
queer ou non. D’après lui, il est impossible que 138
enfants se sentent différents, d’après France-Info. Il
dénonce par la suite l’hypersexualisation de notre
société moderne, ce qui est en effet un problème
majeur, mais encore une fois il n’y a aucune raison
logique de lier hypersexualisation et transidentité, je ne vois pas comment les personnes ”trans”
seraient plus responsables de cela que les autres, cela n'a pas de sens. Il met sur le même plan, les
« Masturbix, les 2003 qui se sentent obligés de twerker, et des zozos rares non genrés [qui] s’incrustent
dans la société ». Au passage, il se sert d’arguments comme « ces idées disparaîtront aussi vite que la
virginité des 2003 » ce qui est très insultant pour cette génération, tous ne sont pas sur les réseaux
sociaux, et ne participent pas à leur hypersexualisation. C’est aussi la critique, pour faire simple, des
personnes non-binaires. On peut analyser les ”zozos” comme étant de la psychophobie, nous faisant
douter de sa santé mentale, alors qu’il n’y a pas lieu de le faire. Il utilise à deux reprises les deux syllabes
”zo”, cela pourrait faire référence aux zoos humains, où l‘on exhibe des gens pour leur rareté. Cela
sonne comme une insulte.

S’ensuit une attaque des enfants ”trans” et de leur médiatisation, à coup de photomontages où les
enfants ”trans” ont des corps de dinosaure, et d’extraits de ”South Park”, avec un enfant qui dit
« moitié ours-moitié porc ». S’il n’est pas en train de participer
à enfants, enfants, que fait-il ? Ces enfants sont des êtres
humains, ils méritent d’être traités comme tels, et de ne pas
subir ces vagues médiatiques ! Il floute les émissions de télés
volontairement, mais pas les photos des têtes des enfants,
veut-il, en tant qu’adulte responsable, leur nuire ? Pourquoi
participer à cette mauvaise image ? Il expose Bilal Hassani
comme étant de « mauvaise influence » pour ces enfants, en prenant une vidéo de lui, et parlant à sa
place via un ajout de raccord, ce qui est insultant, de plus il n’est pas ”trans”, donc quel est le rapport ?
On nous ressort l’expérience de John Money, déjà évoquée avant. Il met en avant que cette personne,
ironiquement, est prof avec des enfants dans le Colorado, avant de raconter l’histoire complète. Ce
que la vidéo ne montre pas, c’est qu’il existe des ”trans” qui vivent leurs vies avec leurs enfants, tout
en étant professeur de biologie. A la place, on va vous montrer une expérience immonde qui n’a rien
à voir avec la transidentité. Il cite des exemples plus récents - ce qui a au moins le mérite d’être plus
objectif - dont il laisse des extraits dans la vidéo de VA Plus, et précise qu’ils proviennent globalement
des États-Unis. Le fait que les opérations soient coûteuses et donnent de mauvais résultats, n’est pas
la faute du désir d’opération en elle-même, mais bien du chirurgien qui les exécute, et qui fixe les prix.
L’isolement et la perte d’emploi sont des effets directs de la transphobie, pas de la transidentité en
elle-même. Les modifications physiques et psychologiques sont souvent expliquées à toute personne
qui fait des opérations, ou qui prend des hormones. En France, les délais de réflexion avant la transition
peuvent aller jusqu’à plusieurs années. Leur ADN leur rappellera qui ils sont, effectivement, la
communauté transgenre n’a pas pour vocation de changer leur ADN. Il affiche clairement à ceux qui le
traitent de transphobe et d’homophobe, qu’il ne veut pas les voir. Dommage, moi qui aurais voulu
avoir une discussion construite, me voilà peinée.

« I want my sex back : Transgender people who regretted changing sex


(RT documentary) ». On commence avec le décollage d’une fusée,
avec le son des battements de cœur, et sur un texte visiblement
religieux, sur la présence de l’homme et de la femme. Une personne
âgée, « c’est délirant, c’est une maladie mentale », la loi refuse que
cela soit vu comme une maladie mentale en France. On voit une
opération en fond, ce qui laisse penser que c’est celle d’une
réassignation sexuelle, une opération génitale, qui peut être vue selon
cet angle comme un péché, ou quelque chose de mal. Tous les matins, une personne lit la Bible, il
travaille à la NASA (National Aeronautics and Space Administration), et il dit avoir commencé à être
féminin pour se rapprocher de ses sœurs, il décrit un abus sexuel. Puis la personne qui parle change,
c’est une femme qui a écrit trois livres sur la transsexualité, et qui dit avoir été traumatisé dans son
enfance par sa mère alcoolique, elle ne lui disait pas qu’elle était “trans”, pour sortir avec des garçons,
l’un d’eux en apprenant la nouvelle, l’a battu (ce que la plupart des “trans” ne font pas au passage).
Un chirurgien urologue nous informe que certains “trans” imaginent que leur partie génitale après une
opération les rendra plus heureux, et plus dans le genre qu’il apprécie. Le risque de dépendance à la
chirurgie existe, ces personnes sont les premières à le savoir. Elle dit qu’elle a obtenu le droit de
« changer de sexe » après avoir révélé qu’elle s’automutilait, ce qui est une grossière erreur de la part
du corps médical ! Une autre personne se dit “gênée” d’avouer à un voisin qu’elle a fait une transition,
puis une “détransition”, il raconte comment il se travestit, et dans quelles circonstances il a fait sa
transition en 1980, ce qui n’a rien à voir avec celle d’aujourd’hui. La personne qui travaille pour la
NASA, affirme que son opération génitale s’est mal passée, une hémorragie s’est déclenchée. Celle qui
a écrit des livres, raconte que son vagin était trop petit et que les rapports sexuels sont douloureux, ce
qui n’est pas le cas de toute personne ayant fait une vaginoplastie. Elle se sent dégoûtée par la
phalloplastie, ce qui est très personnel, son réel problème est de ne pas s’aimer elle-même. Une autre
personne a tenté de se suicider avec de la cocaïne, toutes les personnes “trans” ne sont pas pour
autant des droguées. Il dit avoir aidé une personne “trans” à faire sa transition, en lui donnant des
informations sur sa propre transition, ce qui l’a amené à ne pas se suicider. Il a également lancé un site
internet pour aider celles et ceux qui regrettent leur transition. Clairement, on sent la bonne volonté
derrière ses agissements, son envie de répondre au malheur des autres et de les aider. Cette vidéo est
l’antithèse d’une vidéo transphobe médiatique, comme je les dénonce dans cet article, comme quoi
on peut faire une vidéo contre la transidentité sans être transphobe.

Ellen Page annonce qu’il est transgenre et non-binaire, et devient


Elliot Page ”Smiley qui pleure”. D'abord, on commente un choix qui
nous concerne joliment « tressaillir un testicule », merci de nous
rappeler que cette vidéo est destinée à un public hétérosexuel
masculin. Ce serait « inattendu » vu qu’elle était lesbienne et
portée sur le féminisme, les deux ne sont pas incompatibles, par
exemple, on trouve des hommes et des femmes ”trans”, qui sont
féministes et homosexuels, où est le problème ? Il est gêné, car il a
fait une vidéo à son sujet en tant que femme, mais c’est son problème à lui, pas à Elliot. Il pose la
question en direct, si les ”trans” vont jusqu’à changer de papiers officiels, preuve une fois de plus que
le direct n’est pas une bonne idée pour traiter de sujets sensibles. « Elle serait élevée au rang de demi-
dieu ». Bien sûr que non, c’est un être humain, le fait qu’elle soit appréciée n’y change rien. « Il va y
avoir une vague de suicide dans la planète entière ». Ce n’est pas une exagération mensongère qui
l’arrête visiblement, s’il y a plus de ”trans”, il n’y a pas nécessairement une vague de suicide à la clé,
associer ”transidentité” et ”suicide” systématiquement, c’est de la transphobie. Il a une communauté
qui la soutient dans « tout ce bordel », on sent qu’il ne peut pas vivre sans commenter tout ce qu’il
voit, et que sa vidéo n’apporte rien de nouveau sur le sujet. Tout est résumé, « après c’est mon avis
personnel ». Il compare le nouveau genre d’Ellen, au genre d’un croissant, ce qui n’est pas reluisant,
ni utile. Il pense qu’elle est devenue gay par pure politisme… C’est tellement puéril de sa part de
critiquer, le plus sage dans cette situation n’est pas de juger la personne.

Pour ce qui en est de sa vidéo « un père de famille en prison


pour avoir appelé sa fille biologique de 13 ans », six mois de
prison ferme pour cela, c’est vraiment de l’acharnement,
sachant que l‘on a des parents avec un enfant ”trans” et
majeur, qui ne respectent pas son genre, et ce depuis de
nombreuses années. Alors, voir un père être enfermé pour
avoir défendu sa fille, qui je le rappelle avait déjà fait une
tentative de suicide, de l’empêcher de faire un choix
précipité, ressemble à une blague au vu de tout ce que l‘on
peut trouver sur Internet, et ce que l‘on peut entendre dans
une famille sur les ”trans”. Par contre, « une claque dans la gueule et faut arrêter les conneries » c’est
de la maltraitance infantile. « C’est difficile de ne pas être violent ». La plupart des ”trans” laissent
leurs parents les appeler dans le mauvais genre, même s’ils ne le souhaitent pas, ou du moins leur
laissent un moment d’adaptation face à une nouvelle qui peut sembler brusque, temps qui peut durer
plusieurs années chez certains. Loin de penser que « tout le monde applaudit », il préconise d’envoyer
des claques au psychologue… Il le dit lui-même, il dit tout cela « sous le coup de l’émotion », mais
pourquoi le filmer et le publier sur Internet ? Le père veut aider l’enfant à rétablir sa santé mentale
« sans drogue », en aucun cas le traitement hormonal ne peut être comparé à une drogue, il n’a pas
d’effet psychoactif sur le cerveau. En effet, il est inadmissible qu’une enfant puisse recevoir un
traitement expérimental dont les effets ne sont pas encore connus. Mais le risque avec les enfants
”trans”, encore une fois, c’est de laisser faire la puberté, un enfant ne ment pas quand il vous dit qu’il
ne veut pas de puberté, c’est un signe, un avertissement que si ça arrive, il pourrait déprimer, ou pire.
Regarder mon enfant « se détruire », faire une transition, ne veut pas dire qu’il se détruit, ni qu’il
cultive une haine de son propre corps, mais dans ce cas précis, où le traitement est expérimental, ou
visiblement une condamnation divise la famille, plutôt que de chercher un accord entre eux. « Si ma
fille j’ai envie de l’appeler ”placard“ à balais ou ”chihuahua”, c’est mon droit le plus total ». Justement
non, surtout si cela dégrade l’enfant, en l’assimilant à un animal de compagnie, ou à des outils de
nettoyage, ce qu’il n’est pas. Il le dit lui-même, il n’a pas envie de débattre, c’est là le problème, c’est
avant tout un parent inquiet pour son enfant, et on ne pourra pas lui retirer ça. Mais on n’entend pas
la parole de l’enfant lui-même, et c’est dommage. La plupart des ”trans” sont majeurs lorsqu'ils
prennent un traitement hormonal irréversible.

Les autres types de vidéos problématiques sont les


microtrottoirs, qui mettent l’accent sur un détail : du genre « la
transphobie dans le football féminin », en se focalisant sur le fait
que ces personnes seraient forcément avantagées avec leurs
hormones, alors que leur corps de femme ”trans” produit
parfois moins de testostérone que les femmes cisgenre. « Vous
êtes tranquillement en rendez-vous avec votre petite copine,
jusqu’au moment où elle vous avoue qu’elle a un pénis ».
Pourquoi parlerait-elle systématiquement de ses parties
génitales pendant un rencard, elle ne se résume pas à ça, une personne ”trans” ne se présenterait pas
comme ça. C’est quelque chose qui met très mal à l’aise les personnes interrogées, par exemple,
certains admettent fuir aux toilettes. La plupart répondent non, mais ce n’est pas en soi de la
transphobie, simplement leur avis. Certains ont du mal à concevoir le mariage, ou que certaines
personnes ”trans” puissent se reproduire, c’est pourtant vrai, et ça ne devrait pas être compliqué à
conceptualiser. Une personne ”trans” aura peut-être du mal à avouer sa transidentité, mais
l’honnêteté prime. Il y en a qui sont ouvertement transphobes « tu es né en mec, tu le resteras », son
choix se basant sur son ressenti personnel, qui n’a pas vraiment sa place dans la conception du genre
de l’autre. Le problème est que, si on met une catégorie mixte de personnes ”trans” sans les intégrer
dans la compétition entre genres, on les met de côté, et on les empêche de concourir avec les autres.
De plus, on manquerait de concurrents, ce qui n’arrange pas la chose. Qui plus est, la transphobie dans
le sport n’est peut-être pas la plus importante des transphobies dans l’immédiat.

On peut aussi mentionner la nouvelle vidéo de “VA Plus” « suis-je


un homme ? », avec un bruit négatif à chaque fois que les
personnes ne le jugeaient pas sur ses caractéristiques sexuelles
secondaires. Avec une musique ridicule en intro, « dans ces temps
de confusion et de fluidité des genres », le mot ”confusion” peut
avoir des connotations négatives, comme le témoignage d’une
personne ayant des lacunes sur le sujet. On entend le son d’un
homme qui prend un coup dès que la personne doute du genre de
la personne en face d’elle, avec une image du drapeau ”trans” qui apparaît, avec l’idée que les jeunes
sont plus impactés que les personnes plus âgées, alors qu’on retrouve les deux cas sans préférence.
Les choses seraient « plus compliqués » qu’avant, alors qu’il n’y a rien de plus simple que de laisser le
choix à une personne concernée de choisir. Il met ensuite la personne en confrontation avec son
affirmation dans le cercle familial, par exemple en leur demandant si leur fils ou leur fille se déclarait
d’un autre genre. On leur demande également ce qui les pousse à dire qu’il est un homme, on assiste
à la description simple des caractéristiques sexuelles secondaires de la personne, sauf que l’apparence
n’est pas suffisante pour déterminer le genre d’une personne. Il pose la question de, pourquoi dans le
langage, on distingue l’homme de la femme, au lieu de dire humain, mais on pourrait alors se
demander par exemple, pourquoi on parle des Hommes au lieu d’humains, en incluant les femmes
quand on parle de notre espèce ? Si ça ce n’est pas une preuve de sexisme qu’est-ce que c’est ? Il
qualifie leur avis de « subjectif », et donc ne serait pas « objectif », alors qu’ils sont on ne peut plus
clair, c’est à la personne concernée de choisir son genre. Au moins, un appel au respect et un
questionnement est posé.

Caler son objectif sur le débat puéril, en lui posant la question de si


elle coucherait avec une personne ”trans”, plus généralement une
femme ”trans”, et que celle-ci était transphobe si elle répondait
non, alors que c’est juste la base du consentement, est sans intérêt.
La transphobie serait un mot à la mode chez les plus jeunes, il est
effectivement tourné à tort et à travers, mais reste plus employé,
car la transphobie est de plus en plus récurrente, il ne s’agit pas
d’une mode, mais de dénoncer une haine des personnes
transgenres.

Également, le fait de se focaliser sur la modification que les personnes “trans” amèneraient à notre
société, comme les toilettes mixtes, sachant que toutes les personnes “trans” ne sont pas d’accord, en
rabaissant la question de la transphobie, qui est complexe et réel, est inacceptable. Par exemple, les
vidéos « Le mot femme est transphobe » , « Le lait maternel est transphobe » ou encore « Le col de
l’utérus est transphobe », sont irrespectueuses.

Le problème n’est pas d’avoir des avis différents, chacun possède son opinion, mais ce qui ne passe
pas, c’est la haine des ”trans” qui transpire dans les commentaires. Quand j’en vois dire « au bûcher »
à une personne enceinte, qu’elle soit ”trans” ou non, c’est inacceptable, cela me met en colère. Je ne
vous fais pas la morale, j’expose simplement mon avis. Mais il y a une différence entre écouter diverses
sources pour se faire une opinion, et aider à diffuser de la haine. Et même si ce n’était pas l’intention
de base de ces Youtubeurs, leur section commentaire parle pour eux. Je vous épargne les
commentaires haineux qu’on retrouve sous toutes ces vidéos. Bonne journée, et à bientôt pour un
nouvel article.

Liens et sources :

https://start.lesechos.fr/travailler-mieux/metiers-reconversion/je-suis-ingenieur-le-jour-drag-queen-
la-nuit-1175564

http://mk-polis2.eklablog.com/le-film-split-et-la-representation-trompeuse-du-trouble-dissociatif-
de-a128313162

https://www.youtube.com/results?search_query=you+crime+

https://www.youtube.com/watch?v=4uXXI7yaF1I&ab_channel=Linguisticae

https://www.youtube.com/watch?v=AStv6K3AK7o&t=382s&ab_channel=DataGueule

https://www.ledauphine.com/france-monde/2019/09/24/greta-thunberg-pourquoi-ses-discours-
sont-ils-blames

https://infotransgenre.be/m/soins/enfants-
jeunes/hormones/#:~:text=Le%20co%C3%BBt%20d'un%20traitement,m%C3%AAme%20s'att%C3%A
9nuer%20un%20peu.

https://i-d.vice.com/fr/article/43vkdw/londres-les-femmes-aussi-sont-drag-queens

https://www.lexpress.fr/styles/enfant/hypersexualisation-des-filles_1271492.html

https://www.youtube.com/watch?v=fcp5noNpdVs&ab_channel=L%27Assimil%C3%A9

https://www.youtube.com/watch?v=-pxxBQm114k&ab_channel=RT

https://www.youtube.com/watch?v=GGU2GhI5_n4&ab_channel=Psyhodelik

https://www.youtube.com/watch?v=v2ZmHB8ZFeM&ab_channel=L%27EffetPapillon

https://www.youtube.com/watch?v=Wl-rKca72c8&ab_channel=TatianaVent%C3%B4se

https://www.youtube.com/watch?v=OdfKJLChLlI&ab_channel=VAPlus

https://www.youtube.com/watch?v=gCS2EChiXyE&ab_channel=Psyhodelik

https://www.youtube.com/watch?v=g8fnBhCQz0o&ab_channel=ElRayhan

https://www.youtube.com/watch?v=bnspmm2ez6w&ab_channel=Jericho%C2%AE

https://www.youtube.com/watch?v=jlqzSjNcfuU&ab_channel=VirginieVota

https://www.youtube.com/watch?v=F4JFai3TbAM&ab_channel=VirginieVota

https://www.youtube.com/watch?v=SoZskbZfI2U&ab_channel=VAPlus

https://www.youtube.com/watch?v=oNSIr3LwX8M&ab_channel=l%27Observateur

https://www.youtube.com/watch?v=YbFMai4K6s4&ab_channel=VAPlus

https://www.youtube.com/watch?v=fcp5noNpdVs&ab_channel=L%27Assimil%C3%A9

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