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Les réseaux et le multimédia Sources

 Chapitre 6, « Analyse structurée des réseaux », James Kurose et Keith


nd
Ross, 2 édition, Ed. Pearson Education.

http://www.pearsoneducation.fr/Documents/Catalogues/
ana_reseau_chap6.pdf
 « High Performance Communication Networks », Jean Walrand, Pravin
nd
Varaiya, 2 édion, MK.

Jean-Patrick Gelas

Université de Lyon

Introduction Applications réseau multimédias


 Chaque jour apparaissent de nouvelles applications multimédia :

 Les exigences de service des applications multimédia reposent sur


– audio/vidéo en streaming,
deux axes :
– téléphonie sur Internet,
– La synchronisation : les applications sont sensibles au délai de
– radio par Internet,
transmission (delay sensitive).
– conférences,
– La tolérance à la perte de données : les applications sont
– jeux en réseau,
tolérantes aux pertes de paquets (loss-tolerant)
– environnements virtuels,  Les applications « élastiques », au contraire, ne supportent ni perte, ni
– enseignement à distance, etc... erreur.

 Les conditions de service associées à ces applications diffèrent de celles des

applications dites « élastiques » (email, web, partage de fichier,...).

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Une grande variété d'applications multimédias Une grande variété d'applications multimédias
Streaming de données audio et vidéo enregistrées Streaming de données audio et vidéo en direct

 Ce type de service s'apparente à des services de radiodiffusion et de


 Le contenu multimédia disponible est pré-enregistré et hébergé au
télévision.
sein d'un serveur.
 Les utilisateurs doivent lire les données comme elles leur parviennent.
 Le client peut commencer à lire le fichier quelques secondes à peine
Impossible de faire une avance rapide.
après avoir commencé à le transférer (streaming). Il peut aussi faire

une « pause ».  Les contraintes de synchronisation sont faibles.

 Peu exigent en régularité et en temps de transfert.  Pour desservir un grand nombre d'utilisateurs simultanément on peut
avoir recours à des techniques de multicast IP (au lieu de multiples

flux unicast).

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Une grande variété d'applications multimédias


Applications streaming audio et vidéo interactives en temps Obstacles rencontrés sur Internet
réel

 IP procure un service «Best-Effort».

 Cette catégorie d'applications permet d'utiliser des supports audio et  Ne donne aucune garantie quant au temps de transmission des
vidéo pour communiquer en temps réel (ex: téléphonie sur Internet,
paquets de bout-en-bout ou aux variations de ces temps au sein d'un
visioconférence).
même flux de paquets, appelé la gigue .

 Le temps de réponse souhaitable pour une conversation est de l'ordre  A la moindre congestion, la qualité se dégrade très rapidement.
de quelques 1/10ème de seconde.

 Pour les applications vocales, un temps de réponse inférieur à 150 ms

est imperceptible à l'oreille humaine.

 A partir de 400 ms une conversation devient pénible.

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Propositions pour adapter Internet au trafic
Compression audio et vidéo
multimédia

 Réservation de ressources : implique des modifications drastiques du  Pour transmettre une information audio ou vidéo sur un réseau, celle-

réseau actuel. ci doit être numérisée et bien souvent compressée.

 Adapter les dimensions du réseau à la demande :  Compression audio (échantillonnage, valeur de quantification)

– plus grande capacité en débit – PCM (Pulse Code Modulation) :

parole : 8000Hz, 8 bits (64 kbps)


– plus grande capacité en commutation
disque compact : 44100 Hz, 16 bits (1,411 Mbps (stéréo))
 Des réseaux de distribution de contenu (CDN, Content Distribution
– GSM (13, 8, 6.4 et 5.3 kbps)
Network)
– MP3 (96, 128, 160 kbps)
 Des réseaux multicast superposés (multicast overlay networks) pour la
 Compression vidéo (redondance spatiale et temporelle)
diffusion en direct de trafic streaming (ex: un événement sportif).

– MPEG 1 (1.5 Mbps), MPEG 2/DVD (3 à 6 Mbps), ...

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Les fonctions d'un lecteur de multimédia (1) Les fonctions d'un lecteur de multimédia (2)

 Décompression  Correction d'erreurs

 Élimination de la gigue – reconstruction des paquets perdus en transmettant des versions

redondantes de paquets,

– soit le client sollicite la retransmission des paquets perdus,

– soit en masquant les pertes par interpolation des données

manquantes à partir des données reçues.

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Limites du service best-effort Récupération de paquets perdus

 Correction d'erreur sans voie de retour (FEC, Forward Error Correction)


 Perte de paquets
– Technique qui consiste à dupliquer certaines informations, et
 Temps de transmission de bout-en-bout (end-to-end delay)
– permet de reconstituer certains paquets perdus, de manière exacte ou
 Gigue de paquets (jitter) approximative.

–  Reconstitution d'un flux de données audio endommagé chez le destinataire


numéro de séquence

– marquage du temps (timestamp) – répétition du ou des paquets précédents (la méthode simple)

– – par interpolation des données jouxtant les données perdues (plus efficace
le destinataire retarde la lecture (retard fixe ou adaptatif)
mais plus complexe).

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Surcharge de données dupliquées sur données originales Envoi de données entrelacées

1 2 3 4 Flux de données o riginal Flux de données origina l


1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16

1 1 2 2 3 3 4 Duplic ation/Redo ndance

Flux entrelacé
1 5 9 13 2 6 10 14 3 7 11 15 4 8 12 16

Flux de données reç u


1 1 2 Perte 3 4
Flux de données reçu
1 5 9 13 2 6 10 14 Perte 4 8 12 16

Flux de données rec onstitué


1 2 3 4

1 2 4 5 6 8 9 10 12 13 14 16 Flux de données reco nstitué

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Cas 1 : Appli. audio 1Mbps + transfert FTP
Concurrence entre une application audio et une application FTP
Au-delà du service best-effort...

 Rappel :

– Le service que procure l'internet a toutes ses applications n'établit aucune garantie

de qualité de service (QoS).

– Le niveau de performance d'une application réseau dépend entièrement des

conditions du réseau et peut varier sensiblement au cours du temps.

– L'internet n'accorde aucun traitement de faveur aux applications multimédia (tous les
paquets sont traités de la même manière).

 Nous allons voir de nouveaux composants qui peuvent être ajoutés à l'architecture

internet pour protéger les applications contre les phénomènes de congestion.

1er principe : Le marquage des paquets permet aux routeurs de différencier les
paquets appartenant à des catégories de trafic différentes (champ TOS, Type of

Service).

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Cas 2 : Audio 1Mbps + FTP haute priorité Cas 3 : Audio défaillant + FTP

Besoin de classer les paquets en fonction de leur adresse IP. Contrôle et marquage des flux de trafic audio et FTP

1er principe (modifié) : La classification des paquets permet aux routeurs de


2ème principe : Il est souhaitable d'assurer une certaine isolation entre les différents flux de
différencier les paquets appartenant à des catégories de trafic différentes.
trafic empruntant une même liaison, de sorte qu'un flux déviant de son comportement normal ne

puisse affecter les autres.

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Cas 3 : Audio défaillant + FTP Cas 4 : Deux audio 1.5 Mbps + réseau surchargé

Isolation logique des flux audio et FTP.

3ème principe : Tout en isolant les différents flux les uns des autres, il est souhaitable de 4ème principe : Une procédure d'admission d'appel (call admission) est requise, au cours de

laisser les ressources réseau libres se répartir de la manière la plus efficace possible. laquelle les différents flux annoncent leurs exigences de QoS et par laquelle ils se voient

admettre ou refuser l'accès au réseau.


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Récapitulation des principes Mécanismes d'ordonnancement (scheduling)


Premier arrivé, premier servi (FIFO = First In, First Out)
fondamentaux d'une garantie de QoS


 1er principe : Le marquage et la classification des paquets permet aux routeurs de
différencier les paquets appartenant à des catégories de trafic différentes.

 2ème principe : Il est souhaitable d'assurer une certaine isolation entre les différents flux
de trafic empruntant une même liaison, de sorte qu'un flux déviant de son comportement

normal ne puisse affecter les autres.

 3ème principe : Tout en isolant les différents flux les uns des autres, il est souhaitable de
laisser les ressources réseau libres se répartir de la manière la plus efficace possible.

 4ème principe : Une procédure d'admission d'appel est requise, au cours de laquelle les
différents flux annoncent leurs exigences de QoS et par laquelle ils se voient admettre ou

refuser l'accès au réseau.

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Mécanismes d'ordonnancement (scheduling) Mécanismes d'ordonnancement (scheduling)
Mise en attente avec respect des priorités (priority queuing) File d'attente avec recherche cyclique (round robin queuing discipline)

 

Une règle d'attente a recherche cyclique et à optimisation de

ressources ne trouvant pas de paquet dans la catégorie de plus haute


priorité passe directement à la catégorie suivante.

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Mécanismes d'ordonnancement (scheduling)


Mécanisme de contrôle
File d'attente équitable et pondérée (WFQ, Weighted Fair Queuing)

Il s'agit aussi d'une règle d'attente à recherche cyclique et à optimisation de Débit moyen

ressources.
– Le réseau peut vouloir limiter le débit moyen à long terme de l'application
On attribue à chaque catégorie (i) un coefficient pondérateur w
i (nb. de paquets envoyées par intervalle de temps).

Chaque intervalle de temps est caractérisé par l'attente de paquets de


–

La durée de l'intervalle de temps est primordial (100 p/s = 6000 p/min).
catégorie i dont on garantit une fraction de service égale à w /( w )
i j
Débit de pointe
Dans le pire cas, les différentes catégories se voient toujours garantir une

fraction w /(
i
w ) de la bande passante.
j
– Les limites imposées au débit de pointe s'appliquent à des intervalles de

temps plus réduits.


La règle WFQ est un élément fondamental des architectures de QoS et est

largement employée dans la plupart des nouveaux routeurs. Dimension des rafales

– Limitation du nombre maximum de paquets pouvant être envoyés dans le

réseau pendant un court instant (burst de paquets).

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Mécanisme de contrôle :

La méthode du seau percé (Token bucket)


Conclusions

 Le seau peut contenir jusqu'à b jetons.


 Nous avons vu que :
 Les jetons sont générés à un débit de r jetons par unité de temps (seconde),
– Il existe une grande variété d'applications multimédia avec des exigences
 Si le seau contient moins de b jetons, un nouveau jeton peut y être déposé, sinon il
de service différentes (tolérance aux délais, tolérance aux pertes).
est ignoré.
– Internet fournit un service best-effort (problème de gigue, délai de bout en

bout).

 Pour qu'un paquet soit transmis sur le réseau, il doit tout d'abord retirer un jeton du – Il existe des mécanismes d'ordonnancement (fifo, priority/round robin
seau. queuing, WFQ).

 Si le seau est vide, le paquet doit attendre qu'un jeton vienne s'y loger. – Il existe un mécanisme de contrôle (leaky bucket ).

 La dimension maximale d'une rafale est de b paquets puisqu'il y a au maximum b

jetons dans le seau.

 Le taux de fabrication de jetons r sert à limiter sur le long terme le débit moyen

d'entrée des paquets sur le réseau

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