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1.1 Microbiologie : ............................................................................................................ 2
1.1.1 La flore résidente :................................................................................................ 2
1.1.2 La flore transitoire ou flore de contamination : .................................................... 3
1.2 Mycologie : .................................................................................................................. 4
1.3 Parasitologie : .............................................................................................................. 4
1.4 Immunologie :.............................................................................................................. 4
1.5 Résistance aux antibiotiques :...................................................................................... 5
1.6 Facteurs de risque : ...................................................................................................... 6
1.6.1 Mauvaises connaissances sur les pratiques de l’hygiène des mains : .................. 6
1.6.2 Le nombre d’opportunité à l’hygiène des mains : ................................................ 7
1.6.3 Surcharge de travail dans les soins : ..................................................................... 7
1.6.4 Contrainte du temps : ........................................................................................... 7
1.6.5 Architecture et ergonomie : .................................................................................. 7
1.6.6 Rôle du modèle : .................................................................................................. 7
1.6.7 La tolérance cutanée : ........................................................................................... 8
1.7 Populations à risque : ................................................................................................... 8
1.7.1 Hospitalisation prolongée :................................................................................... 8
1.7.2 L’hospitalisation en unité de soins intensif : ........................................................ 8
1.7.3 Pathologies chroniques :....................................................................................... 8
1.7.4 Immunodépression : ............................................................................................. 8
1.7.5 Etat nutritionnel perturbé : ................................................................................... 9
1.7.6 Age : ..................................................................................................................... 9
1.7.7 La réalisation d'actes invasifs nécessaires au traitement du patient : ................... 9
Liste des abréviations ............................................................................................................... 10
Bibliographie et Webographie............................................................................................... 11
Partie théorique -Revue sur la littérature- Epidémiologie analytique
1 Epidémiologie analytique
1.1 Microbiologie :
La densité bactérienne sur la peau humaine normale est comprise entre
102 et 103 CFU/cm2 [5]. Cette densité varie selon les zones du corps. La densité bactérienne sur
les mains du personnel médical varie de 3,9 x 104 à 4,6 x 106 [1],[2].
En 1938, les micro-organismes observés sur la peau ont été classés en deux catégories
selon leur permanence après un lavage : la flore transitoire et la flore résidente, [2].
La flore bactérienne n’est pas constante dans le temps, elle varie qualitativement et
quantitativement d’un site à un autre chez un même individu ainsi que d’un individu à un autre
et se renouvelle régulièrement [3].
Ces germes ne sont pas pathogènes que sur peau non intacte et dans les tissus sous-
cutanés lors d’un acte invasif ou chirurgical et ils peuvent également induire des infections
oculaires par manuportage. Le statut immunitaire joue également un rôle prépondérant dans la
pathogénicité de la flore résidente, une qualité médiocre de l’immunité de l’hôte peut favoriser
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Partie théorique -Revue sur la littérature- Epidémiologie analytique
Les germes les plus incriminés dans les IAS sont : Les bacilles anaérobies à Gram positif
(par exemple Clostridium) provoquent la gangrène, les bactéries à Gram positif tels que
Staphylococcus aureus (20%) (bactérie cutanée qui colonise la peau et le nez du personnel
hospitalier et des patients) provoquant une grande variété d’infections pulmonaires, osseuses,
cardiaques et sanguines et résiste fréquemment aux antibiotiques, les streptocoques bêta-
hémolytiques sont également des agents pathogènes importants, les bactéries à Gram négatif
représentées par les entérobactéries (ex : Escherichia coli, Klebsiella, Proteus, Enterobacter,
Serratia marcescens) peuvent coloniser certains sites lorsque les défenses immunitaires de
l’hôte sont affaiblies (site d’insertion d’un cathéter, d’une canule, sonde urinaire) et provoquer
des infections graves (infection du site opératoire, infection pulmonaire, bactériémie, infection
du péritoine)comme elles peuvent également être hautement résistantes, les micro-organismes
à Gram négatif comme Pseudomonas Aeruginosa (11%) : bacille pyocyanique, bacille du pus
bleu , bactérie opportuniste vivant dans les sols et en milieu humide, très résistante et fréquente
en milieu hospitalier ; elle se renouvelle via les fruits, plantes et légumes qui y entrent , c’est
l’une des raison pour lesquelles les fleurs et les plantes vertes sont interdites dans les chambres
des hôpitaux ;elle est peu ou pas virulente chez l’individu sain mais elle peut s’avérer redoutable
chez les sujets dont l’immunité est affaiblie en causant des pneumopathies nosocomiales ou des
infections urinaires. Plusieurs autres bactéries représentent un risque spécifiquement hospitalier
par exemple les diverses espèces de Legionella peuvent provoquer des pneumopathies
(sporadiques ou endémiques) par inhalation d’aérosols impliquant de l’eau contaminée
(climatisation, douches, aérosols à visée thérapeutique).
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Partie théorique -Revue sur la littérature- Epidémiologie analytique
Bien que rare comparée à l’origine bactérienne, les virus sont aussi impliqués dans pas-
mal d’IN citant : le virus respiratoire syncytial, les rotavirus et les entérovirus (transmis par
contact main bouche et par voie féco-orale). D’autres virus comme le cytomégalovirus, le VIH,
le virus Ebola, les virus grippaux, les virus de l’herpès et le virus varicellezona, le parvovirus
B19 mais aussi l’arbovirus (dengue, chikungunya…) sont également transmissibles .
1.2 Mycologie :
Notre flore cutanée contient également des champignons eucaryotes représentés par les
levures, les moisissures et les dermatophytes. Les champignons sont responsables d’infections
nosocomiales, très répandus, et souvent liés à des procédures invasives. Candida Albicans
champignons levuriformes sont au 10e rang des maladies liées aux soins et la 4e cause de
septicémies à l’hôpital ( des septicémies fatales dans 40% des cas). Aspergillus Fumigatus
première cause d’infection nosocomiale chez les patients atteints de leucémies, ceux-ci, pour
bénéficier d’une allogreffe de mœlle osseuse, passent par un état d’immunosuppression
profonde et risquent alors d’être infectés par voie aérienne par ce champignon qui se développe
dans les poumons puis dans d’autres organes. [17] [18]
1.3 Parasitologie :
Les parasites sont des micro-organismes eucaryotes qui nécessite un hôte pour survivre.
Pouvant être uni- ou pluricellulaires la plupart des parasites ont des cycles parasitaires
complexes incluant des hôtes définitifs ainsi que des hôtes intermédiaires de nombreuses
espèces y compris l’Homme. Seuls un petit nombre de parasites est concerné par la transmission
directe par manuportage citant entre autres Pédiculus capitis (poux de tète) et Pédiculus
corporis (poux de corps) sont les germes les plus fréquents, le Sarcoptes Scabiei agent de la
gale, Giardia Intestinalis agent de la Giardiose , les amibes pour les amibiases et les différentes
espèces de cryptosporidies responsables de cryptosporidioses .
1.4 Immunologie :
La peau est le plus grand organe de notre corps, elle possède une structure dite « en
mille-feuilles » qui comprend trois couches superposées l’une sur l’autre et qui sont de la
surface vers la profondeur : l’épiderme (épaisseur 50-100 μm) qui contient des cellules basales,
des cellules squameuses, des mélanocytes ainsi que les cellules de Langerhans ;cellules
précieuses pour la fonction immunitaire de la peau, le derme (épaisseur 1-2 mm) tissu conjonctif
contenant des vaisseaux et de glandes et l’hypoderme (épaisseur 1-2 mm). Elle remplit de
nombreuses fonctions, la principale étant la fonction de barrière. Elle permet de préserver
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Partie théorique -Revue sur la littérature- Epidémiologie analytique
l’organisme des agressions extérieures. Il s’agit d’une barrière naturelle à la fois mécanique et
chimique qui s’oppose à la pénétration de substances exogènes et de micro-organismes [1], [2].
L’interaction des substances étrangères avec les molécules de surface des kératinocytes
ou les lipides membranaires entraîne une activation cellulaire. Les cytokines sont libérées et
envoient des signaux de « demande d’aide » aux vaisseaux sanguins et aux globules blancs
présents dans le derme. L’activation des cellules de Langerhans initie la réponse immunitaire,
particulièrement efficace si la substance étrangère est rencontrée fréquemment. Ces réponses,
si elles dépassent un certain niveau, elles entraînent des symptômes inflammatoires [7].
Il existe dans l’épiderme des antibactériens naturels. Les acides gras libres tuent certains
micro-organismes in vitro. L’urée, qui est un facteur d’hydratation dans la couche cornée, a
également une activité antibactérienne. Les cellules épithéliales produisent et libèrent des
peptides antimicrobiens (lysozymes, anti-leukoprotéase et β-defensins-2 et 3) qui sont ensuite
retenus dans la kératine de la couche cornée [7].
Une faible quantité d’eau est présente dans la couche cornée, autant dans les fractions
de kératine que lipidique. Des facteurs d’hydratation de faible poids moléculaire lient l’eau,
empêchant son évaporation. La perte de ces facteurs d’hydratation et de l’eau contenue dans le
stratum corneum entraîne une sécheresse cutanée. On considère qu’il y a corrélation entre une
bonne hydratation de la couche cornée et la fonction de barrière de la peau. Une
hyperhydratation peut provoquer une augmentation de la pénétration de matériel hydrosoluble.
L’eau qui n’est pas liée à des facteurs d’hydratation s’évapore rapidement, ce qui rend
l’hyperhydratation temporaire [7] .
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Partie théorique -Revue sur la littérature- Epidémiologie analytique
par des bactéries résistantes à un ou plusieurs antibiotiques. Alors que les infections impliquant
ces bactéries ne représentaient pas plus de 2,5 % en 2001, mais elles dépassent les 50 % depuis
2012 [8].
Le milieu hospitalier participe lui-même dans le mésusage des antibiotiques dans le but
de la prophylaxie ; en aboutissant à presque 60% des infections nosocomiales bio-résistantes
sur le plan mondial par exemple en Amérique du Nord, environ un tiers des patients hospitalisés
reçoivent un antibiotique pendant leur séjour hospitalier et qui donne comme conséquence 30%
à 75% des patients avec des infiltrats pulmonaires sans cause infectieuse, en France, l’utilisation
de l’Augmentin® (Amoxicilline+ Acide clavulanique) est la plus fréquente avec 34% de la
consommation, suivie de l’amoxicilline qui représente 17,8% . [10]
La forte utilisation d’antibiotiques dans les hôpitaux entraine une sélection des bactéries
résistantes, et en matière de résistance aux antibiotiques, l’augmentation de la résistance aux
céphalosporines de 3ème génération chez les entérobactéries observée depuis 2006 se poursuit
en santé humaine auquel s’ajoute le danger de l’émergence et de la diffusion mondiale des
Entérobactéries Productrices de Carbapénèmases (EPC) et des Entérocoques Résistants aux
Glycopeptides (ERG) faisant peser sur les patients un risque d’impasse thérapeutique toujours
plus important [9].
Une bactérie est dite multi résistante (BMR) aux antibiotiques lorsqu’elle n’est plus
sensible qu’à un petit nombre d’antibiotiques habituellement actif en thérapeutique, par
l’accumulation de résistances naturelles et/ou acquises. En pratique, une bactérie est dite BMR
lorsqu’elle est sensible à moins de 3 familles d'antibiotiques [10].
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Partie théorique -Revue sur la littérature- Epidémiologie analytique
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Partie théorique -Revue sur la littérature- Epidémiologie analytique
1.7.4 Immunodépression :
Joue un rôle prépondérant dans l’installation des infections nosocomiales des études ont
démontré que le taux des immunodéprimés infectés est beaucoup plus élevé par rapport aux
immunocompétents. Il peut s’agir de personnes atteintes de cancers, leucémies, SIDA, aplasie
médullaire ou prenant des médicament affaiblissant l’immunité tels que les antibiotiques qui
déséquilibrent la flore des patients et sélectionnent les bactéries résistantes, les corticoïdes et
les immunosuppresseurs.
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Partie théorique -Revue sur la littérature- Epidémiologie analytique
1.7.6 Age :
Les prématurés, les nouveaux nés, nourrissons de moins d’un an ainsi que les personnes
âgées de plus de 65 ans sont plus à risque que d’autre d’être infectées .
Le sondage urinaire altère les défenses vésicales en exerçant une action mécanique sur
l’endothélium et la couche de muco- polysaccharides acides et perturbant le transit urinaire.
Malgré les efforts continus de prévention, les infections liées aux cathéters demeurent
un problème courant en réanimation Toute suspicion clinique d’infection de cathéter doit faire
l’objet d’investigations microbiologiques spécifiques (hémocultures simultanées par le cathéter
et par ponction veineuse directe), de manière à pouvoir adapter le traitement et éventuellement
sauver le cathéter Les sources de contamination peuvent être liées : à la contamination du
perfusât lors de la préparation du soluté, à la contamination de la voie veineuse, au type de
matériel utilisé, à la pose et à la manipulation de la voie veineuse, à la durée du cathétérisme et
à la situation du cathéter.
Le risque de survenue d’une ISO dans les suites d’une intervention chirurgicale dépend
de multiples facteurs liés à l’acte chirurgical lui-même (préparation cutanée de l’opéré, type et
classe de chirurgie, durée de l’intervention, choix et timing de l’antibioprophylaxie…), aux
caractéristiques du patient opéré et à l’environnement général dans lequel l’acte est pratiqué
(organisation du bloc opératoire, maîtrise de la qualité de l’air et de l’entretien des locaux,
etc…).La majorité des ISO ont pour origine la flore du patient, plus rarement la flore des
professionnels (germes présents sur les mains) cependant, des surfaces hautement contaminées
exposent à des risques de transmission manuportée et de remise en suspension de particules
potentiellement contaminantes au cours d’une intervention).
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Liste des abréviations
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Bibliographie et Webographie
[1] : Boyce JM, Pittet D. Guideline for Hand Hygiene in Health-Care Settings:
recommendations of the Healthcare Infection Control Practices Advisory Committee and the
HICPAC/SHEA/APIC/IDSA Hand Hygiene Task Force. Infect Control Hosp Epidemiol, 2002;
23, S3-40.
[2] : WHO 2009 World Health Organization. WHO guidelines on hand hygiene in health care.
WHO Guideline series. Geneva: World Health Organization, 2009.
[3] : Aggoune M, Baffoy N, Baret MF, Flechet ML, Huang M, Huchon-Bécel D, Macrez A,
Sinègre M, CCLIN Paris-Nord. Hygiène des mains Guide de bonnes pratiques. Décembre 2001
3ème édition.
[4] : Larson EL. APIC guideline for handwashing and hand antisepsis in health care settings.
Am J Infect Control, 1995; 23 (4): 251-69.
[5] : Widmer AF. Replace hand washing with use of a waterless alcohol hand rub? Clin Infect
Dis. 2000 Jul; 31(1): 136-43.
[6] : Institut de veille sanitaire. Enquête nationale de prévalence des infections nosocomiales
2001 : Résultats. RAISIN 2003 ; 1 : 84 p.
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[8] : Lebrun A N. Les infections nosocomiales ne cessent d’augmenter, [En ligne], mis à jour
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infections-nosocomiales-ne-cessent-d-augmenter.
[9] : Muyalaert A, Mainil J.G. Résistances bactériennes aux antibiotiques : les mécanismes et
leur « contagiosité ». Ann. Méd. Vét. 2012. 156. 109- 123. Disponible sur :
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11
[11] : Pittet, D. (2009). Hygiène des mains : révolutions, normalisation, globalisation.
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[12] : Fabry J. Société Française d'Hygiène Hospitalière. Recommandations pour l'hygiène des
mains. Revue officielle de la Société Française d'Hygiène Hospitalière Volume XVII – N°4 –
Juin 2009 ISSN 1249-0075
[13] : Maslo C, Equipe opérationnelle d'hygiène, CLIN de l'AP-HP. La désinfection des mains
par friction hydro-alcoolique. Campagne SHA AP-HP Mars 2002
[15] : Lankford MG, Zembower TR, Trick WE, Hacek DM, Noskin GA, Peterson LR.
Influence of role models and hospital design on hand hygiene of healthcare workers. Emerg
Infect Dis, 2003 Feb; 9 (2): 217-23.
[16] : Riana Rakotoarimanana . Nutrition et infection .Revue médicale suisse . 7 octobre 2009
– 1 avril 2023 . Disponible sur :
https://www.revmed.ch/revue-medicale-suisse/2009/revue-medicale-suisse-220/nutrition-et-
infection#tab=tab-toc
[18] : Prévention des Infections nosocomiale guide pratique de l’OMS traduite de la langue
anglaise page 16 .
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