Rapport

annuel
À propos de ce rapport
Le présent rapport couvre les activités menées par l’OMC en 2021 et au début de
2022. Les événements marquants survenus depuis lors, tels que la guerre en Ukraine
et l’évolution de la situation de la COVID-19, font l’objet de publications distinctes
publiées en 2022 :

Le rapport débute par un message de la Directrice générale Ngozi Okonjo-Iweala dans

lequel elle livre ses réflexions sur les enjeux actuels du commerce mondial (à la fin de
juin 2022) et le rôle joué par l’OMC pour aider le monde à y faire face. Elle revient
aussi sur le succès de la douzième Conférence ministérielle de l’OMC.

Le présent rapport devait initialement être publié à la fin du mois de mai 2022.
Toutefois, suite au report de la douzième Conférence ministérielle de l’OMC
(CM12) en décembre 2021 en raison de la COVID-19, il a été décidé de reporter
la publication après la CM12 reprogrammée, qui s’est tenue du 12 au 17 juin
2022. Un chapitre additionnel donne un aperçu de la Conférence, qui a abouti à
l’adoption d’une série de décisions sans précédent qui constituent l’« ensemble
de résultats de Genève ». Un compte rendu plus détaillé de la CM12 figurera dans
le rapport de l’année prochaine.

Les renseignements les plus récents sur les activités de l’OMC sont disponibles
sur le site Web de l’OMC à l’adresse suivante : www.wto.org

Qui nous sommes

L’Organisation mondiale du commerce s’occupe des règles régissant le commerce
entre les pays. Sa principale fonction est de favoriser autant que possible la bonne
marche, la prévisibilité et la liberté des échanges.

Cueillette des grains de café à Santa Tecla (El Salvador).

Photo: Jose Cabezas/AFP via Getty Images.
 HEADER

Rapport annuel

wto.org/agriculture RAPPORT ANNUEL 001

 Table des matières

1 3
Introduction 4
Message de la Directrice générale
Ngozi Okonjo‑Iweala 6
Points saillants de la première
année du mandat de
la DG Okonjo-Iweala 10
Comprendre l’OMC 14
La douzième Conférence
ministérielle en bref 32
La douzième Conférence ministérielle
(CM12) devait initialement se tenir
en décembre 2021, mais a été
reportée en raison de la COVID-19.
La CM12 reprogrammée s’est
tenue en juin 2022.

4
Ce que nous faisons 16
Les Membres 38

2
Bref historique 18
La OMC compte 164 Membres
actuellement. Le processus
Panorama 2021 22
d’adhésion des nouveaux
Événements de 2021 24 membres favorise leur intégration
dans l’économie mondiale.
L’année en bref 26
Accession à l’OMC 40
Une composition mondiale 44

002 RAPPORT ANNUEL

5 8
Négociations et discussions
commerciales46
Les règles commerciales ne
peuvent pas être modifiées sans
l’accord des Membres de l’OMC,
qui doivent parvenir à un consensus
par la voie de négociations.
6
Mise en œuvre et suivi
Les différents conseils et comités
de l’OMC veillent à ce que les
Accords de l’Organisation soient
convenablement mis en œuvre. Les
politiques et pratiques commerciales
de tous les Membres de l’OMC font
l’objet d’un examen périodique.
Gros plan : Impact de
la COVID-19 sur
le commerce mondial
7
Activité en matière de
règlement des différends 144
Les Membres de l’OMC peuvent
soumettre des différends lorsqu’ils
considèrent qu’il est porté atteinte
à leurs droits au titre des accords
commerciaux. Le règlement des
différends relève de la compétence
de l’Organe de règlement
des différends.
Soutien au développement
et renforcement des
capacités commerciales152
L’OMC s’efforce d’aider les pays
en développement à renforcer
leurs capacités commerciales et
leur accorde des délais plus longs
pour mettre en œuvre les accords
commerciaux. Des centaines de cours
78 de formation sont organisés chaque
année à l’intention des fonctionnaires
de ces pays.
9
Communication174
L’OMC entretient un dialogue
régulier avec les milieux d’affaires, les
organisations non gouvernementales,
les parlementaires, les autres
organisations internationales,
85
les médias et le grand public pour
renforcer la coopération et faire mieux
connaître les questions commerciales.
Gros plan : Forum public 2021 180
10
Secrétariat et budget 206
Le Secrétariat de l’OMC emploie plus
de 600 personnes au bénéfice d’un
contrat régulier qui coordonnent les
activités de l’Organisation. Le budget
annuel de l’OMC est financé pour
l’essentiel par les contributions
des Membres.
RAPPORT ANNUEL 003
1
Introduction

L’objectif général de l’OMC est

d’aider ses Membres à mettre le
commerce au service du relèvement
des niveaux de vie, de la création
d’emplois et de l’amélioration des
conditions de vie des populations.
L’OMC administre le système
mondial de règles commerciales et
aide les pays en développement à
renforcer leur capacité commerciale.
Elle offre aussi une enceinte
permettant à ses Membres de
négocier des accords commerciaux
et de régler les problèmes
commerciaux qui les opposent.
 6
Message de la Directrice générale
Ngozi Okonjo-Iweala

10
Points saillants de
la première année du mandat
de la DG Okonjo-Iweala

14
Comprendre l’OMC

16
Ce que nous faisons

18
Bref historique
INTRODUCTION
Message de la Directrice générale
Ngozi Okonjo-Iweala
Le présent rapport annuel sur les travaux
menés par l’OMC en 2021 et au début de
2022 paraît un peu plus tard que les éditions
précédentes, ce rapport étant généralement
publié début juin. Notre douzième Conférence
ministérielle étant prévue pour le milieu du
mois, après de multiples reports en raison
de la pandémie, il n’était pas logique de
publier ce rapport, dont une grande partie
traite des efforts déployés pour jeter les
bases permettant aux Ministres d’obtenir des
résultats, quelques jours seulement avant le
début de la réunion.
Comme nous le savons maintenant, les
Membres de l’OMC, soutenus comme toujours
par le Secrétariat, ont fait de la CM12 un
succès retentissant. Après près de 6 jours
de négociations – dont le point culminant a
été un marathon de 48 heures de discussions
ininterrompues – les Ministres et les
délégués ont adopté un ensemble d’accords
multilatéraux qui profiteront aux populations,
aux entreprises et à la planète. À l’OMC, on
n’avait pas vu d’accords de l’ampleur et de
la portée de ce que l’on appelle l’« ensemble
de résultats de Genève » depuis le milieu des
années 1990.
Je suis arrivée à l’OMC parce que j’étais
fermement convaincue que le commerce
faisait partie de la solution face aux problèmes
mondiaux communs, tels que les pandémies
et le changement climatique, qui représentent
certaines des plus grandes menaces pour
notre prospérité future. Le premier jour de
mon entrée en fonction en mars de l’année
006 RAPPORT ANNUEL
dernière, j’ai rappelé aux Membres les objectifs
fondamentaux de l’OMC, tels qu’ils sont
énoncés dans le préambule de notre Accord
fondateur de Marrakech : utiliser le commerce
comme un moyen de relever le niveau de vie,
de créer de meilleurs emplois et de promouvoir
le développement durable. Ces objectifs sont
fondamentalement axés sur les personnes.
Mais si je suis arrivée ici, c’est aussi parce
que j’avais le sentiment que l’OMC pouvait
potentiellement faire bien plus pour améliorer
la vie des personnes dans le monde entier. Aux
yeux de beaucoup, l’Organisation était devenue
synonyme de dysfonctionnement et d’impasse
et non de solutions et de compromis.
La CM12 est la preuve que l’OMC peut
produire des résultats. Les Membres ont
prouvé qu’ils étaient capables de parvenir à
des compromis multilatéraux et de trouver des
solutions aux défis actuels, à condition d’en
avoir la volonté politique.
Les résultats obtenus à la CM12 renforceront
le rôle joué par le commerce pour aider les
gens à faire face aux multiples problèmes
auxquels nous sommes confrontés – des
problèmes économiques et environnementaux
et, bien sûr, la pandémie de COVID-19 et la
récente crise liée à l’insécurité alimentaire.
L’Accord sur les subventions à la pêche –
conclu après près de 21 ans de négociations –
n’est que le deuxième nouvel accord conclu
par les Membres de l’OMC depuis 1995, et
le tout premier accord de l’OMC à placer la
durabilité environnementale au cœur de ses
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préoccupations. En interdisant les subventions
qui contribuent à la pêche illicite, non déclarée
et non réglementée, ainsi qu’à la pêche en
haute mer et dans les stocks surexploités,
l’Accord représente une avancée majeure dans
la protection de la santé et de la biodiversité
des océans. Il signifie aussi, et c’est important,
que les Membres de l’OMC ont rempli le
mandat qui leur a été confié dans le cadre de
l’Objectif de développement durable 14.6.
Dans le contexte de la pandémie, les chaînes
d’approvisionnement transfrontières – souvent
accusées d’être à l’origine des pénuries
d’approvisionnement – ont en fait favorisé
la résilience des approvisionnements. Le
commerce a joué un rôle central dans la
fabrication et la distribution de vaccins,
d’équipements de protection individuelle et
d’autres biens essentiels. Entre le premier
semestre de 2019 et le premier semestre
de 2021, la valeur du commerce mondial
de produits médicaux a augmenté de 30 %,
contre 12 % pour le commerce mondial total
des marchandises pendant cette période. Les
résultats de la CM12 concernant la réponse
aux pandémies – un compromis durement
obtenu sur la proposition de dérogation
aux protections conférée par les droits de
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INTRODUCTION
propriété intellectuelle dans le contexte de
la lutte contre la COVID-19, ainsi que des
engagements à maintenir le commerce
transfrontières des fournitures et composants
médicaux ouvert et transparent – contribueront
à déconcentrer et à diversifier la production
de vaccins, et favoriseront un meilleur accès
aux fournitures médicales au cours de cette
pandémie et lors de la prochaine.
Au niveau macroéconomique, l’expansion de
9,8 % des volumes du commerce mondial de
marchandises en 2021, soit près du double
de la croissance de la production mondiale,
a fait de la demande extérieure un moteur
essentiel de la croissance pour de nombreux
pays. Cela vaut en particulier pour plusieurs
pays en développement où la reprise de la
demande intérieure a été lente. Le fort rebond
des échanges, associé à une réorientation
de la consommation induite par la pandémie,
des services vers les biens durables faisant
l’objet d’échanges importants, a propulsé
les volumes du commerce mondial de
marchandises à des niveaux sans équivalent
depuis le début de 2021. Cependant, les
producteurs et les infrastructures logistiques
ont eu du mal à répondre à la demande,
ce qui a entraîné le blocage des chaînes
RAPPORT ANNUEL 007
INTRODUCTION
Les Membres de l’OMC, soutenus comme toujours
par le Secrétariat, ont fait de la CM12 un succès
retentissant. Après près de 6 jours de négociations –
dont le point culminant a été un marathon de 48 heures
de discussions ininterrompues – les Ministres et
les délégués ont adopté un ensemble d’accords
multilatéraux qui profiteront aux populations, aux
entreprises et à la planète.
d’approvisionnement, l’engorgement des ports
et des coûts de fret élevés.
La guerre en Ukraine a assombri les
perspectives économiques et commerciales
mondiales, et vient s’ajouter aux perturbations
continues liées à la COVID-19, notamment en
Chine. Au printemps dernier, les économistes
de l’OMC ont revu à la baisse les projections
de croissance du volume du commerce de
marchandises en 2022, à 3,0 %, contre 4,7 %
prévus en octobre dernier.
Le commerce mondial de produits alimentaires
avait bien résisté à la pandémie, mais a été
perturbé par la guerre. Si l’Ukraine et la Russie
représentent à elles deux à peine 2 % du PIB
mondial, elles sont d’importants fournisseurs
de denrées alimentaires et d’énergie sur les
marchés internationaux. Les prix de ces deux
types de produits, déjà élevés par rapport
aux valeurs historiques, ont grimpé en flèche
depuis le début de la guerre fin février. Des
centaines de millions de personnes dans les
économies pauvres sont menacées de famine
et de privations. La coopération commerciale
sera essentielle pour gérer et atténuer les
effets de la guerre sur la sécurité alimentaire,
ainsi que la réduction des rendements
agricoles due aux conditions météorologiques.
C’est pourquoi il est si important que les
Membres de l’OMC se soient engagés à la
008 RAPPORT ANNUEL
CM12 à rendre le commerce des produits
alimentaires et des intrants agricoles plus
prévisible, en reconnaissant les risques liés
aux restrictions à l’exportation. Ils sont aussi
convenus d’exempter des restrictions à
l’exportation les produits alimentaires achetés
par le Programme alimentaire mondial à des
fins humanitaires, ce qui, selon l’agence
des Nations Unies lauréate du prix Nobel,
lui permettra d’économiser du temps et de
l’argent pour venir en aide à des millions de
personnes parmi les plus vulnérables du
monde.
Comme le montre clairement le présent
rapport annuel, l’OMC s’est efforcée de
soutenir le commerce mondial tout au long de
la pandémie.
Conformément à notre rôle historique, qui a
commencé il y a 75 ans avec la création du
système commercial multilatéral, les règles
et normes de l’OMC ont aidé les Membres
à maintenir pour l’essentiel l’ouverture des
marchés internationaux malgré les pressions
protectionnistes et les graves perturbations
économiques et politiques.
Nous avons travaillé avec les principaux
fabricants de vaccins contre la COVID-19
dans le monde entier pour identifier les goulets
d’étranglement commerciaux qui entravent
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la production et la distribution des vaccins.
Nous avons réuni les principaux opérateurs
portuaires et acteurs de la logistique pour
rechercher des solutions aux problèmes des
chaînes d’approvisionnement. Le Secrétariat
a continué à faire la lumière sur les politiques
commerciales liées à la pandémie, contribuant
ainsi à la réduction constante des restrictions
à l’exportation.
En décembre 2021, 67 Membres,
représentant plus de 90 % du commerce
mondial des services, ont conclu un accord
établissant des paramètres communs pour
la réglementation intérieure dans le domaine
des services. Cet accord permettra aux
entreprises d’économiser jusqu’à 150 milliards
de dollars EU par an en réduisant les coûts du
commerce.
En outre, les Membres ont continué d’utiliser
les comités de l’OMC pour échanger des
points de vue, soulever des questions sur leurs
politiques respectives et suivre la mise en
œuvre des Accords de l’OMC.
Malgré l’impasse persistante concernant
l’Organe d’appel, les Membres se sont tournés
vers l’OMC pour résoudre les différends,
déposant neuf plaintes en 2021, contre cinq
en 2020. Les parties à quatre différends sont
convenues d’un autre mécanisme pour les
appels de rapports finals de groupes spéciaux.
Le travail de formation à l’OMC s’est poursuivi
en 2021, entièrement sur une base virtuelle,
et 11 700 participants, pour la plupart des
fonctionnaires gouvernementaux de pays
en développement, ont saisi ces occasions
d’améliorer leur compréhension des règles
de l’OMC.
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INTRODUCTION
Pour ce qui est de l’avenir, j’espère que la
CM12 servira de base à la réinvention et à la
redynamisation en cours de l’OMC. Il s’agit
de faire avancer le processus de réforme de
l’OMC que les Membres ont lancé à la CM12
afin de rendre toutes les fonctions essentielles
de l’institution – négociation, surveillance et
règlement des différends – plus efficaces et
efficientes. Il s’agit de trouver des solutions à
des problèmes de développement de longue
date et de répondre aux préoccupations
factuelles concernant l’ensemble des
subventions. Il s’agit également de tirer parti
de toute la force du commerce et de l’OMC
pour accélérer une transition juste, rapide et
rentable vers une économie à faible émission
de carbone, pour définir de nouvelles règles
en matière de commerce numérique et pour
accroître les possibilités pour les entreprises
détenues par des femmes et les micro, petites
et moyennes entreprises d’être intégrées dans
les chaînes de valeur régionales et mondiales.
Le Secrétariat et moi-même nous réjouissons
de pouvoir soutenir les Membres dans
leurs efforts pour réinvestir dans le système
commercial multilatéral et faire en sorte
que l’OMC reste adaptée aux besoins du
XXIe siècle.
DRE NGOZI OKONJO-IWEALA
DIRECTRICE GÉNÉRALE
RAPPORT ANNUEL 009
INTRODUCTION
Points saillants de la première
année du mandat de
la DG Okonjo-Iweala
2021
MARS
1er mars : Le jour de son entrée en
fonction, la DG appelle les Membres
de l’OMC à adopter un « changement
d’approche » pour obtenir des
résultats.
1er mars : La DG salue l’appel
de la société civile en faveur de
l’aboutissement des négociations
sur les subventions à la pêche.
5 mars : La DG rencontre le
personnel de l’OMC pour indiquer ses
priorités et répondre aux questions
des fonctionnaires du Secrétariat.
15-17 mars : La DG effectue
une visite officielle au Nigéria et
rencontre le Président Muhammadu
Buhari, de hauts fonctionnaires
du gouvernement, des femmes
entrepreneuses et des représentants
des petites entreprises.
31 mars : La DG s’adresse aux
Ministres du commerce du G-7.
010 RAPPORT ANNUEL
AVRIL
1er avril : La DG établit l’Unité
de la livraison des résultats pour
coordonner les efforts visant à
obtenir des résultats à la douzième
Conférence ministérielle (CM12).
9 avril : La DG assiste aux réunions
de printemps de la Banque mondiale
et du FMI à Washington, D.C.
14 avril : La DG organise un
« sommet sur les vaccins » avec les
Membres de l’OMC, les fabricants
de vaccins et des organisations
internationales afin de lutter contre
l’inégalité en matière de vaccins.
16 avril : La DG lance un examen
externe du Secrétariat de l’OMC
visant à évaluer comment réaliser
des gains d’efficacité au sein de
l’Organisation.
MAI
4 mai : La DG annonce la nomination
de ses quatre Directeurs généraux
adjoints : Angela Ellard (États-Unis),
Anabel González (Costa Rica), Jean-
Marie Paugam (France), Xiangchen
Zhang (Chine).
10 mai : La DG rencontre le Premier
Ministre italien Mario Draghi et de
hauts fonctionnaires du gouvernement
à Rome pour discuter de la réponse
mondiale à la COVID-19.
18 mai : La DG participe au Sommet
sur le financement des économies
africaines à Paris, organisé par le
Président français Emmanuel Macron.
19 mai : La DG rencontre la
Présidente de la Commission
européenne, Ursula von der Leyen,
et le Président du Conseil européen,
Charles Michel, à Bruxelles pour
discuter de l’équité vaccinale et du
rôle du commerce dans la lutte contre
la pandémie.
21 mai : La DG s’adresse aux
dirigeants du G-20 au sujet de
l’inégalité vaccinale lors du Sommet
mondial sur la santé.
31 mai : La DG rencontre le Président
du Kazakhstan, Kassym-Jomart
Tokayev, pour discuter de la
présidence kazakhe de la CM12.
www.wto.org/dg_f

JUIN
1er juin : La DG se joint aux dirigeants
du FMI, de la Banque mondiale
et de l’OMS pour demander un
investissement de 50 milliards
d’USD dans la santé, le commerce
et la finance en vue de mettre fin à la
pandémie.
7 juin : La DG accueille la Présidente
de l’Estonie, Kersti Kaljulaid, à l’OMC.
9 juin : La DG accueille le Chef
du gouvernement tunisien, Hichem
Mechichi, à l’OMC.
12 juin : La DG s’adresse aux
dirigeants du G-7 lors d’un sommet
organisé par le Royaume-Uni.
JUILLET
6 juillet : La DG prononce un
discours d’orientation au Forum
politique de haut niveau des Nations
Unies pour le développement durable.
15 juillet : La DG convoque une
réunion des ministres à Genève pour
faire avancer les négociations sur la
réduction des subventions à la pêche
préjudiciables.
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21 juillet : La DG participe au
dialogue de haut niveau OMS-OMC
sur le thème « Accroître la fabrication
de vaccins contre la COVID-19 pour
favoriser un accès équitable ».
30 juillet : La DG se félicite du
lancement du site Web commun
d’information sur les vaccins du
FMI, de la Banque Mondiale, de
l’OMS et de l’OMC, qui contient
des renseignements sur l’accès aux
vaccins, aux traitements et aux outils
de diagnostic liés à la COVID-19.
AOÛT
26 août : La DG rencontre la
Directrice générale du FMI, Kristalina
Georgieva, à Genève pour discuter
de l’équité en matière de vaccins
et de la reprise mondiale après la
COVID-19.
26 août : La DG rencontre l’ancienne
chancelière allemande Angela Merkel
et les dirigeants de l’OCDE, du FMI,
de la Banque mondiale et de l’OIT à
la Chancellerie fédérale à Berlin.
SEPTEMBRE
6 septembre : La DG se joint à
d’autres dirigeants mondiaux à
Rotterdam pour participer à un
dialogue de haut niveau sur le
changement climatique.
INTRODUCTION
15 septembre : La DG fait la une du
Time Magazine comme étant l’une
des personnalités les plus influentes
du monde.
20-23 septembre : La DG effectue
une visite officielle aux États-Unis
pour rencontrer des chefs d’État, de
hauts fonctionnaires des États-Unis,
des membres du Congrès et des
représentants des milieux d’affaires et
de groupements professionnels des
États-Unis.
21 septembre : La DG assiste à
l’Assemblée générale des Nations
Unies à New York.
22 septembre : La DG se joint à
d’autres dirigeants mondiaux lors
du Sommet mondial virtuel sur la
COVID-19 organisé par le Président
des États-Unis, Joe Biden, et axé sur
les mesures à prendre pour mettre
fin de la pandémie et renforcer la
sécurité sanitaire.
22 septembre : La DG rencontre
Katherine Tai, Représentante des
États-Unis pour les questions
commerciales internationales, à
Washington DC, pour discuter des
résultats potentiels de la CM12.
23 septembre : La DG rencontre le
Président de la Sierra Leone, Julius
Maada Wonie Bio, pour parler de
la préparation de la CM12 et des
besoins en matière de renforcement
des capacités de son pays.
28 septembre : La DG souhaite
la bienvenue aux participants à la
séance d’ouverture du Forum public
de 2021, à laquelle le Président sud-
africain, Cyril Ramaphosa, prononce
un discours d’orientation.
RAPPORT ANNUEL 011
INTRODUCTION
OCTOBRE
4 octobre : La DG participe au
Dialogue du Sommet des dirigeants
mondiaux dans le cadre de la
Conférence des Nations Unies sur
le commerce et le développement,
organisée à la Barbade.
7 octobre : Lors de la Journée
mondiale du coton, la DG rencontre
le Premier Ministre du Mali, Choguel
Kokalla Maïga, et le Ministre du
commerce du Burkina Faso, Harouna
Kaboré.
12 octobre : La DG assiste à la
réunion des Ministres du commerce
du G-20 à Sorrente (Italie).
15 octobre : La DG assiste avec
d’autres dirigeants aux réunions
annuelles de la Banque mondiale et
du FMI à Washington, D.C.
19 octobre : La DG rencontre
le Premier Ministre du Royaume-
Uni, Boris Johnson, et participe au
Sommet mondial de l’investissement
à Londres.
012 RAPPORT ANNUEL
20-22 octobre : La DG effectue
une visite en Inde et rencontre le
Premier Ministre Narendra Modi,
des ministres du gouvernement, des
chefs d’entreprise, des fabricants de
vaccins, des petits entrepreneurs et
des groupes d’entraide s’employant
à subvenir aux besoins des
communautés pauvres.
30-31 octobre : La DG participe à
la réunion des dirigeants du G-20
à Rome avec d’autres dirigeants
mondiaux.
NOVEMBRE
2 novembre : La DG participe avec
d’autres dirigeants mondiaux à la
Conférence des Nations Unies sur les
changements climatiques (COP26) à
Glasgow (Écosse).
22 novembre : La DG se félicite du
lancement de l’outil OMC-FMI pour le
suivi du commerce des vaccins contre
la COVID-19, qui vise à accroître la
transparence concernant la circulation
transfrontières des vaccins.
24 novembre : La DG reçoit la
demande officielle d’accession à
l’OMC du Turkménistan.
29 novembre : La DG et le Directeur
général de la SFI, Makhtar Diope,
conviennent d’étudier les moyens
d’améliorer la disponibilité du
financement du commerce pour les
régions qui en ont besoin.
DÉCEMBRE
2 décembre : Après le report de la
CM12, la DG demande instamment
aux Membres de redoubler d’efforts
pour parvenir à un consensus sur la
réponse de l’OMC à la pandémie, la
réduction des subventions à la pêche
préjudiciables, l’agriculture et la
réforme de l’OMC.
2 décembre : La DG est désignée
comme l’une des 25 femmes les plus
influentes de 2021 par le Financial
Times.
2 décembre : La DG se félicite de
l’aboutissement des négociations
sur la réglementation intérieure
dans le domaine des services, dont
l’objectif est de réduire les formalités
administratives pour faciliter le
commerce des services à l’échelle
mondiale.
www.wto.org/dg_f

6 décembre : La DG participe à la
table ronde « 1+6 » avec le Premier
Ministre chinois, Li Keqiang, et les
dirigeants du FMI, du Groupe de
la Banque mondiale, de l’OIT, de
l’OCDE et du Conseil de stabilité
financière.
9 décembre : La DG reçoit le Global
Leadership Award de la Fondation
pour les Nations Unies en tant que
« Champion for Global Change »
(championne du changement
mondial).
10 décembre : La DG prononce des
remarques liminaires au Forum de
haut niveau organisé pour célébrer les
20 ans de l’accession de la Chine à
l’OMC.
15 décembre : La DG accueille
avec satisfaction le lancement
de déclarations ministérielles
sur le commerce et la durabilité
environnementale, les plastiques,
et la réforme des subventions aux
combustibles fossiles.
22 décembre : La DG et les
dirigeants du FMI, de la Banque
mondiale et de l’OMS publient
une déclaration conjointe intitulée
« Parvenir à administrer les vaccins »
au nom de l’Équipe spéciale
multilatérale des dirigeants.
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2022
JANVIER
10 janvier : L’Université d’Amsterdam
décerne un doctorat honorifique à
la DG en reconnaissance de ses
contributions à l’équité mondiale,
au commerce équitable et au
développement écologiquement
durable.
28 janvier : La DG prononce
un discours d’orientation à une
conférence sur le commerce durable
organisée par le Ministre français
du commerce, Franck Riester, pour
marquer la présidence française du
Conseil de l’Union européenne en
2022.
INTRODUCTION
FÉVRIER
1er février : La DG accueille les
DG de l’OMS et de l’OMPI pour
définir les orientations futures de
la coopération trilatérale à l’appui
d’une réponse mondiale efficace à la
COVID-19.
14 février : La DG rencontre les
Ministres du commerce de l’UE à
Marseille pour discuter de la réforme
de l’OMC et des autres priorités de
l’UE pour la CM12.
17 février : La DG assiste au
Sommet Union africaine-Union
européenne à Bruxelles et discute
avec un certain nombre de dirigeants
mondiaux des besoins en vaccins de
l’Afrique.
18 février : La DG assiste à
une conférence sur la sécurité à
Munich pour discuter de la reprise
économique après la pandémie et des
Objectifs de développement durable
de l’ONU avec d’autres dirigeants
mondiaux.
MARS
8 mars : La DG annonce que le
Secrétariat de l’OMC entreprend un
audit de l’égalité des genres afin de
promouvoir l’égalité des genres et
l’inclusion au sein de son personnel.
9 mars : La DG annonce que
Mia Mottley, Première Ministre
de la Barbade, sera la première
intervenante invitée de la série de
conférences présidentielles de l’OMC
qui seront organisées au siège de
l’Organisation.
RAPPORT ANNUEL 013
 Comprendre l’OMC
Qui nous sommes
Amélioration de la vie des populations
L’objectif fondamental de l’OMC est
d’améliorer les conditions de vie des
populations du monde entier. L’Accord de
Marrakech qui a institué l’OMC reconnaît
que le commerce devrait être orienté vers le
relèvement des niveaux de vie, la réalisation du
plein emploi et l’augmentation du revenu réel
tout en permettant une utilisation optimale des
ressources mondiales.
Négociation de règles commerciales
L’OMC est née de cinq décennies de
négociations visant à réduire progressivement
les obstacles au commerce. Lorsque les
pays ont rencontré de tels obstacles et
voulu les réduire, les négociations ont
permis d’ouvrir les marchés. À l’inverse,
dans certaines circonstances, les règles de
l’OMC préconisent le maintien d’obstacles au
commerce – par exemple pour protéger les
consommateurs ou l’environnement.
Supervision des Accords de l’OMC
Au cœur du système se trouvent les Accords
de l’OMC, qui ont été négociés et signés
par la plupart des nations commerçantes du
monde. Ces textes, qui sont pour l’essentiel
des contrats, énoncent les règles régissant
le commerce international et obligent les
gouvernements à maintenir leurs politiques
commerciales dans les limites convenues.
014 RAPPORT ANNUEL
Leur but est d’aider les producteurs de
marchandises et de services, les exportateurs
et les importateurs à exercer leurs activités,
dans le but de relever les niveaux de vie, tout
en permettant aux gouvernements d’atteindre
des objectifs sociaux et environnementaux.
Maintien de l’ouverture du commerce
Le but primordial du système est de faire en
sorte que le commerce soit aussi libre que
possible – à condition qu’il n’y ait pas d’effets
secondaires indésirables – car cela stimule la
croissance économique et l’emploi et favorise
l’intégration des pays en développement
dans le système commercial international.
Les règles doivent être transparentes et
prévisibles, de sorte que les individus, les
entreprises et les gouvernements sachent
quelles règles commerciales sont appliquées
dans le monde et aient l’assurance que ces
règles ne seront pas modifiées soudainement.
Règlement des différends
Bien souvent, les relations commerciales
mettent en jeu des intérêts contradictoires.
Les accords, y compris ceux qui sont négociés
à grand peine dans le cadre de l’OMC, ont
souvent besoin d’être interprétés. La façon la
plus harmonieuse de régler ces divergences
est de recourir à une procédure neutre
reposant sur des bases juridiques convenues.
C’est le but du processus de règlement des
différends prévu dans les Accords de l’OMC.
www.wto.org/questcequelomc

Ce que nous défendons
Les Accords de l’OMC sont longs et complexes car ce sont des
textes juridiques qui portent sur un large éventail d’activités. Mais ils
s’articulent tous autour de certains principes fondamentaux simples
qui constituent les fondements du système commercial multilatéral.
Non-discrimination
1 Un pays ne doit pas
faire de discrimination
entre ses partenaires
commerciaux ; il ne
doit pas non plus
faire de discrimination
entre ses propres
produits, services et
ressortissants et ceux
des autres pays.
Concurrence loyale
4 Les pratiques « déloyales »,
telles que les subventions à
l’exportation et la vente de
produits à des prix de dumping,
c’est-à-dire à des prix inférieurs
à la valeur normale pour gagner
des parts de marché, sont
découragées. Les questions
sont complexes et les règles
tentent d’établir ce qui est loyal
et déloyal et d’indiquer comment
les gouvernements peuvent
réagir, notamment en imposant
des droits d’importation
additionnels calculés de manière
à compenser le dommage causé
par le commerce déloyal.
7 8
Commerce inclusif
L’OMC cherche à bâtir
un système commercial
plus inclusif qui permettra
à un plus grand nombre
de femmes et de petites
entreprises de participer
au commerce et de
récolter les avantages
économiques du
commerce mondial.
www.wto.org/questcequelomc
Ouverture du commerce
2 L’abaissement des
obstacles au commerce
est une manière évidente
d’encourager les échanges ;
ces obstacles comprennent
les droits de douane (ou
tarifs) et les mesures
telles que les prohibitions
à l’importation ou les
contingents, qui limitent
les quantités de façon
sélective.
Soutien aux pays
5 moins avancés
Plus des trois quarts
des Membres de l’OMC
sont des économies en
développement ou sont en
transition vers une économie
de marché. Les Accords
de l’OMC leur accordent
des périodes de transition
pour leur permettre de
s’adapter aux dispositions
de l’Organisation et, dans
le cas de l’Accord sur la
facilitation des échanges,
prévoient un soutien
pratique en vue de la mise
en œuvre de l’Accord.
Partenariats
L’OMC entretient un
dialogue régulier avec la
société civile, les syndicats,
les universités et les
milieux d’affaires pour
renforcer la coopération
et établir des partenariats.
L’initiative « Dialogues sur
le commerce » et le Forum
public annuel de l’OMC
offrent une plate-forme à la
société civile et aux groupes
d’entreprises pour discuter
des dernières évolutions
du commerce mondial
et proposer des moyens
d’améliorer le système
commercial multilatéral.
INTRODUCTION
Prévisibilité et transparence
3 Les entreprises, les investisseurs
et les gouvernements étrangers
devraient avoir l’assurance que des
obstacles au commerce ne seront
pas érigés de façon arbitraire.
La stabilité et la prévisibilité
encouragent l’investissement et la
création d’emplois et permettent
aux consommateurs de profiter
pleinement des avantages de la
concurrence – comme un choix
plus large et des prix plus bas.
Protection de
6 l’environnement
Les Accords de l’OMC permettent
aux Membres de prendre des
mesures non seulement pour
protéger la santé des personnes
et des animaux et préserver
les végétaux, mais aussi pour
protéger l’environnement.
Toutefois, ces mesures doivent
être appliquées de la même
manière aux entreprises nationales
et aux entreprises étrangères :
les Membres ne doivent pas
utiliser les mesures de protection
de l’environnement comme un
moyen de dresser des obstacles
discriminatoires au commerce.
9
Soutenir le commerce
numérique
L’OMC reconnaît l’importance
croissante du commerce
électronique. Des examens
périodiques du programme de
travail de l’Organisation sur le
commerce électronique sont
effectués par le Conseil général
sur la base des rapports de divers
organes de l’OMC. En outre, un
groupe de Membres partageant
les mêmes idées mène des
négociations sur le commerce
électronique, en vue d’élaborer des
règles mondiales en matière de
commerce numérique et de relever
les défis posés par la fracture
numérique.
RAPPORT ANNUEL 015
INTRODUCTION

Ce que nous
faisons
L’OMC est dirigée par
ses Membres. Toutes les
grandes décisions sont
prises par l’ensemble des
Membres, soit au niveau des
ministres (qui se réunissent
normalement au moins tous
les deux ans) soit au niveau
des ambassadeurs ou des
délégués (qui se rencontrent
régulièrement à Genève).
Bien qu’elle soit conduite
par ses Membres, l’OMC
ne pourrait pas fonctionner
sans son Secrétariat, qui
coordonne ses activités.
Le Secrétariat emploie
plus de 600 personnes ;
ses experts – juristes,
économistes, statisticiens et
experts en communication –
aident quotidiennement
les Membres à faire en
sorte, entre autres, que les
négociations avancent de
façon harmonieuse et que
les règles du commerce Négociations commerciales
international soient
Les Accords de l’OMC portent sur les
convenablement appliquées marchandises, les services et la propriété
et respectées. intellectuelle. Ils énoncent les principes de
l’ouverture du commerce et les exceptions
autorisées, et établissent les procédures à
suivre pour régler les différends. Ils contiennent
les engagements pris par les pays pour réduire
les obstacles au commerce et pour ouvrir
les marchés de services. Ces accords sont
renégociés périodiquement, et de nouveaux
accords peuvent être ajoutés, comme cela a
été le cas lors des Conférences ministérielles
de 2013 et de 2015.

016 RAPPORT ANNUEL www.wto.org/questcequelomc

 INTRODUCTION

Mise en œuvre et suivi

Les Accords de l’OMC obligent les
gouvernements à assurer la transparence Règlement des différends
de leurs politiques commerciales en
notifiant à l’Organisation les lois en La procédure de règlement des
vigueur et les mesures adoptées. Les différends commerciaux prévue dans
divers conseils et comités de l’OMC le cadre du Mémorandum d’accord sur
veillent à ce que ces prescriptions soient le règlement des différends de l’OMC
respectées et à ce que les Accords est indispensable pour faire respecter
de l’OMC soient convenablement mis les règles et donc pour assurer le
en œuvre. Les politiques et pratiques déroulement harmonieux des échanges
commerciales de tous les Membres font commerciaux. Les pays soumettent leurs
l’objet d’un examen périodique. différends à l’OMC lorsqu’ils estiment
qu’il est porté atteinte aux droits que leur
confèrent les Accords de l’Organisation.
Les décisions rendues par des experts
indépendants nommés spécialement sont
fondées sur l’interprétation des Accords
de l’OMC et des engagements pris par les
différents pays.

Soutien au développement et
renforcement des capacités
Les Accords de l’OMC renferment des
dispositions spéciales applicables aux pays
en développement qui prévoient notamment
des périodes plus longues pour la mise en
œuvre des engagements, des mesures visant
à accroître les possibilités commerciales et Communication
la fourniture d’une assistance pour aider ces
pays à renforcer leurs capacités commerciales, L’OMC entretient un dialogue régulier avec
à gérer les différends et à appliquer les les milieux d’affaires, les organisations
normes techniques. L’OMC organise de non gouvernementales, les syndicats,
nombreuses missions de coopération les parlementaires, la communauté
technique pour les pays en développement et universitaire, les autres organisations
dispense de nombreux cours à l’intention des internationales, les médias et le grand
fonctionnaires gouvernementaux. L’Initiative public sur divers aspects de l’Organisation
Aide pour le commerce vise à aider les pays en et des négociations de Doha en cours,
développement à se doter des compétences et afin d’intensifier la coopération et de mieux
des infrastructures nécessaires pour accroître faire connaître ses activités.
leurs échanges commerciaux.

www.wto.org/questcequelomc RAPPORT ANNUEL 017

 INTRODUCTION

Organisation mondiale du commerce

Bref historique
L’
OMC a vu le jour le 1er janvier 1995, succédant à l’Accord général sur les tarifs
douaniers et le commerce (GATT) qui régissait le commerce mondial depuis 1948.
Au cours des 27 dernières années, l’OMC a largement contribué à la solidité et à la
stabilité de l’économie mondiale, aidant à stimuler la croissance du commerce, à améliorer
la vie des populations et à soutenir l’intégration des pays en développement dans le
système commercial.

1999
Novembre
La troisième Conférence
ministérielle se tient
à Seattle (États-Unis).

2001
Novembre
La quatrième Conférence ministérielle se tient à Doha (Qatar).
Le Programme de Doha pour le développement est lancé.
La Chine devient le 143e Membre de l’OMC.

2003 2005
Septembre Décembre
La cinquième Conférence ministérielle La sixième Conférence
se tient à Cancún (Mexique). ministérielle se tient
à Hong Kong, Chine.
L’Initiative Aide pour
le commerce
est lancée.

018 RAPPORT ANNUEL www.wto.org/questcequelomc

 INTRODUCTION

1995
Janvier
L’OMC voit le jour
le 1er janvier.

1998
Mai
La deuxième Conférence
ministérielle se tient
à Genève.
Célébration des 50 ans
du GATT.

1996
Décembre
La première Conférence ministérielle
se tient à Singapour.
L’Accord sur les technologies de
l’information est conclu.

2007
Novembre
Le premier Examen
global de l’Aide
pour le commerce
a lieu à Genève.

2006
Septembre
Le premier Forum public de l’OMC est organisé à Genève.

www.wto.org/questcequelomc RAPPORT ANNUEL 019

INTRODUCTION

2009 2010
Septembre Janvier
Première Journée portes Le Programme de
ouvertes de l’OMC chaires de l’OMC
à Genève. est lancé pour soutenir
Novembre les universités des pays
en développement.
La septième
Conférence
ministérielle
se tient à Genève.

2015
Décembre
La dixième Conférence
ministérielle se tient
à Nairobi (Kenya).
Le « paquet de Nairobi »
est adopté, y compris
la  décision d’éliminer les
subventions à l’exportation
de produits agricoles et
l’élargissement de l’Accord
sur les technologies
de l’information.

2016 2017
Juillet Janvier
L’Afghanistan et le Libéria Entrée en vigueur de
deviennent les 163e et l’Amendement de l’Accord
164e Membres de l’OMC. sur les ADPIC, qui facilite
l’accès aux médicaments.
Février
Entrée en vigueur de l’Accord
sur la facilitation des échanges.
Décembre
La onzième Conférence
ministérielle se tient
à Buenos Aires (Argentine).

020 RAPPORT ANNUEL www.wto.org/questcequelomc

 INTRODUCTION

2011
Décembre
La huitième
Conférence
ministérielle
se tient à Genève.

2013 2012
Décembre Novembre
La neuvième Conférence Signature d’un
ministérielle se tient accord historique
à Bali (Indonésie). mettant fin à 20 ans
de différend sur
les bananes entre
l’UE et l’Amérique
latine, le différend le
plus long de l’histoire
de l’OMC.

2020 2021
Novembre Février
L’OMC célèbre son
Dre Ngozi Okonjo-Iweala devient
25e anniversaire.
la première Africaine et
la première femme à être
nommée Directrice générale.
Décembre
Les négociations sur la
réglementation intérieure dans le
domaine des services se concluent
avec succès. La douzième
Conférence ministérielle est
reportée en juin 2022.

www.wto.org/questcequelomc RAPPORT ANNUEL 021

2
Panorama 2021

24
Événements de 2021

26
L’année en bref

27
Négociations et discussions
commerciales

28
Mise en œuvre
des Accords de l’OMC
et suivi du commerce

29
Règlement des différends

30
Soutien au développement
et renforcement des
capacités commerciales

31
Siège de l’OMC à Genève. Communication
PA N O R A M A 2 0 21

Événements de 2021
Avril
La DG Okonjo-Iweala appelle à prendre
des mesures pour éliminer les obstacles
au commerce lors d’une activité sur
l’équité vaccinale organisée à l’OMC.

Janvier
Près de 80
Membres de
l’OMC s’engagent
conjointement à
ne pas imposer
de restrictions
à l’exportation
pour les produits Février Mars Mai
alimentaires achetés Dre Ngozi Okonjo-Iweala est nommée La DG Okonjo-Iweala La DG Okonjo-Iweala désigne
par le Programme Directrice générale de l’OMC prend ses fonctions quatre Directeurs généraux adjoints :
alimentaire mondial et devient la septième personne le 1er mars 2021. Angela Ellard (États-Unis),
des Nations Unies. à occuper ce poste. Anabel González (Costa Rica),
Dacio Castillo Jean-Marie Paugam (France),
(Honduras) est élu Xiangchen Zhang (Chine).
Président du Conseil
général. Au Sommet mondial sur la santé,
la DG Okonjo-Iweala appelle les
dirigeants du G-20 à s’attaquer aux
inégalités en matière de vaccins.

024 RAPPORT ANNUEL www.wto.org/news21

wto.org/agriculture
 PA N O R A M A 2 0 21

Juin
L’Union européenne
et les États-Unis
annoncent le règlement
du différend sur les
subventions aux
aéronefs civils gros
porteurs.
L’OMS, l’OMPI et
l’OMC planifient leur
collaboration pour lutter
contre la pandémie
de COVID-19.
Octobre
La DG Okonjo-Iweala se félicite
des discussions constructives
menées lors de sa visite officielle
en Inde.
Un nouveau rapport de l’OMC
sur le G-20 montre une certaine
retenue dans l’introduction de
nouvelles restrictions commerciales
liées à la pandémie.
Août Les dirigeants du FMI, de la

La Banque mondiale,
le FMI, l’OMS et
l’OMC appellent à
agir d’urgence pour
accélérer l’accès aux
vaccins dans le monde.
Le Baromètre du
commerce des
Banque mondiale, de l’OMS et
de l’OMC se réunissent à Rome
Décembre
La RDP lao est le premier pays moins
marchandises de pour discuter de l’accélération de
avancé à devenir partie aux accords
l’OMC affiche la fourniture et du déploiement de
sur les technologies de l’information.
une valeur record, vaccins contre la COVID-19.
confirmant la
Les négociations sur la réglementation
solidité de la reprise La DG assiste au Sommet des
intérieure dans le domaine des
du commerce. dirigeants du G-20 à Rome.
services se concluent avec succès.

Publication de déclarations
ministérielles sur trois initiatives
environnementales.

La douzième Conférence ministérielle

84.5 est reportée en juin 2022.
80 120
84.5

Juillet
La DG Okonjo-Iweala prononce
un discours d’orientation au
Forum politique de haut niveau
des Nations Unies pour le
développement durable. Novembre
La DG Okonjo-Iweala souligne le rôle
Un dialogue OMC-OMS du commerce dans l’action pour le
intensifie les efforts pour accroître
la production de vaccins contre Septembre climat à la COP26.

la COVID-19 et assurer
un accès équitable.
La DG Okonjo-Iweala convoque
une réunion des ministres à Genève
pour faire avancer les négociations
sur la réduction des subventions à
la pêche préjudiciables.
Le FMI, la Banque mondiale, l’OMS
et l’OMC lancent un site Web
commun de renseignements
sur les vaccins.
Un symposium célèbre les 25 ans
de l’Accord sur les technologies
de l’information.
Au Sommet mondial virtuel sur la
COVID-19 , la DG Okonjo-Iweala
appelle à un accès rapide aux
vaccins dans le monde.
L’OMC tient le Forum public
2021 sur le thème « Le commerce
au‑delà de la COVID-19 :
développer la résilience ».
L’OMC et le FMI lancent un outil pour
le suivi du commerce des vaccins, une
nouvelle base de données sur les flux
transfrontières de vaccins contre la
COVID-19.
Un projet d’accord sur les subventions
à la pêche est porté à l’attention des
Ministres en vue de la CM12.
Le Conseil général décide de reporter
la CM12 après l’apparition du variant
Omicron de la COVID-19.

wto.org/agriculture
www.wto.org/news21 RAPPORT ANNUEL 025
 L’année en bref
Le Conseil général a désigné Dre Ngozi Okonjo-Iweala (Nigéria) Directrice générale,
ce qui en a fait la première femme et la première Africaine à occuper ce poste.

Les Membres de l’OMC ont souligné leurs préoccupations concernant l’incidence

de la COVID-19 et ont cherché à élaborer une réponse commerciale efficace à la
pandémie.

Les Membres ont fait progresser les négociations sur des sujets clés tels que
les subventions à la pêche et l’agriculture dans la perspective de la douzième
Conférence ministérielle de l’OMC (CM12), qui devait avoir lieu à la fin de 2021,
mais a ensuite été reportée.

Après le report de la Conférence en raison de la COVID-19, les Membres ont

poursuivi leurs travaux en vue d’obtenir des résultats dans les négociations et sont
convenus que la CM12 se tiendrait du 12 au 15 juin 2022.

La DG a lancé une évaluation externe du Secrétariat de l’OMC visant à identifier

les domaines dans lesquels des gains d’efficacité étaient possibles. L’Unité
de la transformation a été établie pour donner suite aux recommandations
des consultants.

026 RAPPORT ANNUEL www.wto.org/news22_f

Négociations et
discussions commerciales
Depuis l’apparition de la COVID-19, les Membres ont travaillé
dur pour élaborer une réponse commerciale efficace à la
pandémie.
À sa première réunion en tant que Présidente du Comité des
négociations commerciales, en mars 2021, la DG Okonjo-
Iweala a dit aux Membres de l’OMC qu’ils devraient se
concentrer sur ce pour quoi l’Organisation avait été créée, à
savoir élever les niveaux de vie des populations.
Les Membres de l’OMC ont œuvré pour obtenir des résultats
significatifs à la douzième Conférence ministérielle (CM12) –
qui devait initialement avoir lieu à la fin de novembre 2021 – sur
les subventions à la pêche, l’agriculture et d’autres questions.
En raison de la COVID-19, la CM12 a été reportée, mais les
Membres ont continué de travailler pour obtenir des résultats
dans les négociations.
sous certaines conditions, pour diversifier la
production de vaccins contre la COVID-19.
Les Membres ont travaillé de manière intensive
pour élaborer des projets de disciplines
sur la réduction des subventions à la pêche
préjudiciables conformément au mandat énoncé
dans les Objectifs de développement durable de
l’ONU. En juillet, la DG a convoqué une réunion
des ministres à Genève pour faire avancer les
négociations. En novembre, le Président des
négociations, l’Ambassadeur Santiago Wills, a
publié un projet d’accord comme base pour les
travaux des Ministres à la CM12.
Les Membres n’ont pas non plus ménagé
leurs efforts sur la réforme de l’agriculture,
le traitement spécial en faveur des pays en
développement et les services, dans le but de
parvenir à une convergence sur des résultats

T
out au long de l’année, les Membres
ont fait de la réponse de l’OMC à
la pandémie une priorité, y compris
s’agissant de lutter contre les inégalités dans
la production et la distribution de vaccins ainsi
que dans les droits de propriété intellectuelle,
et de permettre une reprise économique
mondiale plus inclusive. Ils ont souligné la
nécessité d’élaborer une réponse globale à la
pandémie et ont reconnu que cela exigeait une
approche holistique.
Les Membres de l’OMC ont consacré
beaucoup de temps à l’examen de deux
propositions concernant la COVID-19 :
un appel de l’Afrique du Sud et de l’Inde
en faveur d’une dérogation à certaines
dispositions de l’Accord sur les aspects des
droits de propriété intellectuelle qui touchent
au commerce (ADPIC) et une proposition
de l’Union européenne visant à limiter les
restrictions à l’exportation de vaccins et de
traitements liés à la COVID-19. L’Ambassadeur
David Walker – désigné comme facilitateur – a
collaboré étroitement avec les Membres pour
identifier les points d’accord possibles sur le
commerce des vaccins. La DG Okonjo-Iweala
a également entamé des discussions avec un
petit groupe de Membres, la « Quadrilatérale »,
pour trouver des moyens de simplifier la
manière dont les gouvernements peuvent
déroger aux droits conférés par un brevet,
significatifs à la CM12. Ils ont également
exprimé le souhait de travailler sur la réforme de
l’OMC et ont réaffirmé la nécessité de résoudre
les problèmes liés au règlement des différends.
Des groupes de Membres ont poursuivi leurs
travaux sur le commerce électronique, la
réglementation intérieure dans le domaine
des services – à propos de laquelle les
négociations sur la réduction des coûts
administratifs se sont achevées avec succès –,
la facilitation de l’investissement pour le
développement, les micro, petites et moyennes
14
La prohibition
entreprises, et le commerce et l’égalité des
genres. Trois initiatives environnementales
de l’OMC – sur le commerce et la durabilité
des subventions environnementale, la pollution par les plastiques
à la pêche qui et la réforme des subventions aux combustibles
contribuent à fossiles – ont donné lieu à la publication de
la surpêche est déclarations ministérielles en décembre.
un élément clé
de l’Objectif de Le 26 novembre, la détérioration de la situation
développement concernant la COVID-19 et la mise en place
durable 14. de nouvelles restrictions en matière de voyages
ont conduit le Président du Conseil général,
M. Dacio Castillo, et la DG à recommander le
report de la CM12, suggestion à laquelle les
Membres ont souscrit. Malgré ce report, les
Membres ont poursuivi leurs efforts pour obtenir
des résultats dans les négociations.
Voir les pages 46 à 77.

www.wto.org/tnc_f RAPPORT ANNUEL 027

PA N O R A M A 2 0 21
Mise en œuvre
des Accords de
l’OMC et suivi
du commerce
Le 15 février 2021, le Conseil général
a désigné Dre Ngozi Okonjo-Iweala
(Nigéria) Directrice générale, ce qui
en a fait la première femme et la
première Africaine à occuper ce poste.
Tout au long de 2021, la COVID-19
et les préparatifs de la douzième
Conférence ministérielle (CM12) ont
été au centre des discussions aux
réunions du Conseil général.
Le Président du Conseil général,
M. Dacio Castillo, a fait rapport sur les
questions prioritaires identifiées par
les Membres pour la CM12, y compris
la réponse de l’OMC à la pandémie,
les subventions à la pêche et la
réforme de l’agriculture.
L
e 15 février 2021, les Membres de
l’OMC sont convenus par consensus
de désigner Dre Ngozi Okonjo-Iweala
(Nigéria) Directrice générale de l’Organisation.
Cette dernière est ainsi devenue la septième
personne, la première femme et la première
Africaine à occuper ce poste.
En mars 2021, le Conseil général est
formellement convenu que la CM12, qui devait
initialement avoir lieu au Kazakhstan en juin
2020, se tiendrait à Genève du 30 novembre
au 3 décembre 2021.
Le Président du Conseil général, Dacio
Castillo (Honduras), a fait rapport sur les
questions prioritaires identifiées par les
Membres pour la CM12, y compris la réponse
de l’OMC à la pandémie, la réforme de l’OMC
et les principaux domaines de négociation tels
que la réduction des subventions à la pêche,
la réforme de l’agriculture et le traitement
spécial en faveur des pays en développement.
Le Président a désigné l’Ambassadeur David
Walker (Nouvelle-Zélande) comme facilitateur
chargé de diriger les efforts des Membres de
l’OMC dans la recherche d’un accord sur une
réponse de l’Organisation à la pandémie.
028 RAPPORT ANNUEL
En septembre, un processus visant à préparer
un document final possible pour la CM12 a
été lancé. Toutefois, à la fin de novembre, la
CM12 a été reportée en raison de la pandémie.
Malgré ce report, la DG, le Président du Conseil
général et les autres présidents des organes de
l’OMC ont exhorté les Membres à poursuivre
leurs travaux dans leurs domaines respectifs.
À une réunion du Conseil général tenue le
23 février 2022, les Membres de l’OMC sont
convenus que la CM12 se tiendrait à la mi-juin à
Genève.
Tout au long de l’année, l’OMC a continué
de suivre les mesures liées à la COVID-19
prises par les gouvernements. D’après son
dernier rapport de suivi du commerce, publié
en novembre, les Membres de l’Organisation
ont fait preuve de modération dans l’imposition
de nouvelles mesures restrictives pour le
commerce liées à la COVID-19 et ont continué
d’éliminer les restrictions adoptées plus tôt
pendant la pandémie. À la mi-octobre 2021,
205 mesures de facilitation des échanges
visant des échanges de marchandises estimés
à 112 milliards d’USD étaient toujours en
vigueur, contre 56 mesures restrictives pour
le commerce visant des échanges estimés à
92 milliards d’USD.
Au Conseil des ADPIC, une convergence a été
recherchée sur la meilleure façon d’utiliser le
système mondial de la propriété intellectuelle
pour lutter contre la COVID-19. Bien que
toutes les délégations soient restées attachées
à l’objectif commun consistant à garantir un
accès sûr et en temps utile à des vaccins et à
des médicaments de qualité et abordables pour
tous, un désaccord persistait sur la question de
savoir si une dérogation à certaines dispositions
de l’Accord sur les ADPIC était le moyen le
plus efficace de remédier à la pénurie et à la
distribution inégale des vaccins et d’autres
produits liés à la COVID-19.
À une réunion informelle du Conseil général
tenue en janvier 2022, la DG Okonjo-Iweala
s’est adressée aux Membres en ces termes :
« Nous … devons … intensifier nos efforts de
toute urgence pour apporter notre contribution
à un résultat multilatéral sur la propriété
intellectuelle et d’autres questions afin de
soutenir pleinement les efforts déployés au
niveau mondial pour lutter contre la COVID-19 ».
Voir les pages 78 à 143.
www.wto.org/monitoring_f
Règlement
des différends
Les Membres de l’OMC ont soumis
neuf différends en 2021, contre cinq
en 2020. En moyenne, 41 procédures
de groupe spécial et d’arbitrage
étaient en cours chaque mois.
Sept rapports de règlement des
différends relatifs à neuf différends
distincts ont été distribués en 2021.
Les Membres n’ont pas pu s’entendre
sur le lancement d’un processus
de sélection pour l’Organe d’appel ;
ce dernier n’a pas pu connaître des
appels interjetés.
E
n 2021, les Membres de l’OMC
ont déposé neuf demandes de
consultations, première étape du
processus de règlement des différends, contre
cinq en 2020. Sept rapports de règlement des
différends relatifs à neuf différends distincts
ont été distribués en 2021, contre 11 en
2020. Pendant la période considérée, l’Organe
de règlement des différends (ORD) a adopté
un rapport de groupe spécial ; il a été fait appel
des six autres rapports.
Compte tenu des mesures de confinement,
des restrictions en matière de voyages et
de l’accès limité aux locaux de l’OMC en
raison de la pandémie de COVID-19, les
groupes spéciaux et les arbitres ont élaboré
des procédures qui ont permis de poursuivre
les travaux dans la plupart des différends,
y compris de procéder à des échanges
additionnels de communications écrites au
lieu de réunions de fond en présentiel ou à
distance. Les groupes spéciaux et les arbitres
ont tenu 23 réunions de fond à distance avec
des parties à 21 différends distincts.
L’ORD a établi des groupes spéciaux dans
10 procédures. En outre, un groupe spécial
dit « de la mise en conformité » a été établi
pour déterminer si la Chine s’était conformée
aux recommandations et décisions antérieures
dans l’affaire « Chine – Contingents tarifaires
visant certains produits agricoles », introduite
par les États-Unis.
www.wto.org/differends
En 2021, des déclarations d’appel ont été
déposées dans huit différends. En l’absence
de consensus entre les Membres de l’OMC
pour lancer le processus de sélection des
membres de l’Organe d’appel, les sept postes
au sein de ce dernier sont restés vacants en
2021 et l’Organe d’appel n’a pas pu connaître
des appels interjetés. Au 31 décembre 2020,
des appels dans 24 différends étaient en
suspens devant l’Organe d’appel.
En 2021, les parties à quatre différends ont
informé l’ORD qu’elles étaient convenues
d’utiliser l’« Arrangement multipartite
7
Sept rapports de
concernant une procédure arbitrale d’appel
règlement des
provisoire ». En vertu de cet arrangement,
différends relatifs
les parties aux différends en question sont
à neuf différends
convenues de recourir à l’arbitrage au titre de
distincts ont été
l’article 25 du Mémorandum d’accord sur le
distribués en 2021.
règlement des différends pour statuer sur les
appels de tout rapport final du groupe spécial
publié dans le différend. Il y aura un arbitrage
uniquement si l’Organe d’appel n’est pas en
mesure de connaître d’un appel.
En juin, les États-Unis et l’Union européenne
ont annoncé un « mémorandum d’accord »
concernant leur différend dans le cadre de
l’OMC au sujet des subventions accordées
pour les aéronefs civils gros porteurs, qui
a, entre autres choses, suspendu les droits
institué à titre de rétorsion en rapport avec
ce différend pendant cinq ans. « Je me
réjouis que l’Union européenne et les États-
Unis aient pu résoudre leur différend sur la
production des aéronefs commerciaux gros
porteurs. Il s’agit de l’une des affaires les plus
longues et les plus difficiles de l’histoire de 9
En 2021,
l’OMC, mais les deux parties ont montré que
même les différences apparemment les plus les Membres de
insurmontables pouvaient être résolue », a dit la l’OMC ont soumis
DG Okonjo-Iweala. neuf différends.
À la fin de 2021, 607 différends au total
avaient été soumis dans le cadre des
procédures de règlement des différends de
l’OMC depuis l’entrée en vigueur des Accords
de l’Organisation en 1995.
Voir les pages 144 à 151.
RAPPORT ANNUEL 029
PA N O R A M A 2 0 21
Soutien au
développement
et renforcement
des capacités
commerciales
En 2020, la baisse des exportations due
à la pandémie de COVID-19 a été plus
forte pour les pays les moins avancés
(PMA) que pour le reste du monde.
Les décaissements au titre de l’Aide
pour le commerce sont passés de
45,3 milliards de dollars EU en 2018
à 45,7 milliards de dollars EU en 2019.
E
n 2020, les exportations des PMA
ont diminué dans une plus grande
proportion que celles du reste
du monde, les exportations de services
commerciaux de ces pays ayant reculé de
35 %, contre 20 % à l’échelle mondiale. Les
exportations de services de voyage ont été les
plus durement touchées, affichant une baisse
de 62 %. Globalement, la part des 46 PMA
dans les exportations mondiales est tombée de
0,96 % en 2019 à 0,91 % en 2020. Les PMA
ont souligné qu’une coopération mondiale était
nécessaire pour soutenir leur reprise après
la crise et promouvoir leur développement
socioéconomique.
En novembre, s’adressant au Comité du
commerce et du développement, la DG
Okonjo-Iweala a souligné le rôle clé de cette
coopération dans le système commercial
multilatéral. Elle a encouragé les pays en
développement, et en particulier les PMA, à
tirer le meilleur parti de l’assistance fournie
par l’OMC. « Au bout du compte, nos travaux
à l’OMC doivent avoir un impact réel sur la
vie des gens et doivent apporter de réels
bénéfices, notamment aux pays pauvres »,
a déclaré la DG.
À la fin de 2018, le montant total de l’Aide pour
le commerce décaissée en faveur des pays en
développement avait atteint 493,4 milliards de
dollars EU. Les décaissements en faveur des
PMA sont passés de 13,5 milliards de dollars
EU en 2018 à 13,9 milliards de dollars EU
en 2019.
030 RAPPORT ANNUEL
Le Cadre intégré renforcé (CIR), une initiative
interorganisations, a continué de soutenir
l’intégration du commerce et le renforcement
des capacités de production dans les PMA.
Plus de 13 000 micro, petites et moyennes
entreprises (MPME) ont bénéficié d’un soutien, $
ce qui a contribué à la création de plus de
31 000 emplois. Au total, 36 nouveaux projets $
d’une valeur cumulée de plus de 10 millions de
dollars EU ont été approuvés en 2021.
Une autre initiative regroupant plusieurs
organismes, le Fonds pour l’application des
13,9
Les décaissements
normes et le développement du commerce
au titre de de l’Aide
(STDF), a approuvé une enveloppe de
pour le commerce
1,6 million de dollars EU pour des projets
en faveur des
visant à améliorer la sécurité sanitaire des
PMA ont atteint
produits alimentaires, la santé des animaux
13,9 milliards de
et la préservation des végétaux, et à aider
dollars EU en 2019.
les pays en développement à satisfaire aux
prescriptions sanitaires et phytosanitaires
dans le cadre du commerce mondial.
Le Secrétariat de l’OMC a organisé 211
activités d’assistance technique, y compris
des cours d’apprentissage en ligne, pour aider
les fonctionnaires gouvernementaux à mieux
comprendre les règles de l’OMC et le système
commercial multilatéral, qui ont rassemblé
environ 11 700 participants. Le nombre de
cours d’apprentissage en ligne a augmenté
d’environ 25 % pour passer à 132. L’Afrique
était le principale bénéficiaire des activités
globales d’assistance technique, devant la
région Asie-Pacifique.
Une nouvelle publication de l’OMC a mis en 11 700 Environ
évidence les coûts élevés du commerce à
la charge des pays en développement sans 11 700 participants
littoral en raison de leur isolement par rapport ont bénéficié des
aux principaux marchés mondiaux. Le rapport activités de formation
soulignait l’importance de la mise en œuvre de l’OMC en 2021.
de l’Accord sur la facilitation des échanges
pour faciliter la circulation transfrontières des
marchandises et la nécessité d’améliorer la
connectivité des transports et la technologie
numérique dans ces pays.
Voir les pages 152 à 173.
www.wto.org/renforcementcapacites
Communication
La DG Okonjo-Iweala et les dirigeants
du FMI, du Groupe de la Banque
mondiale et de l’OMS ont annoncé
en juin 2021 la création de l’Équipe
spéciale multilatérale des dirigeants
sur la COVID-19.
Le quatrième Dialogue sur le commerce
entre l’OMC et les milieux d’affaires
a attiré plus de 80 représentants
d’entreprises pour discuter de la
réponse de l’Organisation à la COVID-19
et de ses travaux futurs.
Le Forum public 2021 avait pour thème
« Le commerce au-delà de la COVID-19 :
développer la résilience » et a attiré près
de 350 participants en présentiel et plus
de 2 600 participants à distance.
E
n juin 2021, les dirigeants du Fonds
monétaire international (FMI), du
Groupe de la Banque mondiale, de
l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et
de l’OMC ont annoncé qu’ils dirigeraient une
équipe spéciale multilatérale des dirigeants sur
la COVID-19. L’Équipe spéciale a rencontré
les dirigeants des principaux fabricants de
vaccins pour discuter de l’amélioration de
l’accès aux vaccins contre la COVID-19, en
particulier dans les pays à faible revenu et à
revenu intermédiaire de la tranche inférieure.
Toujours en juin, les dirigeants de l’OMS,
de l’Organisation mondiale de la propriété
intellectuelle (OMPI) et de l’OMC sont
convenus de collaborer à une série d’ateliers
visant à accroître les flux de renseignements
concernant la pandémie et de mettre en
place une plateforme d’assistance technique
tripartite en faveur des gouvernements
Membres pour répondre à leurs besoins en
matière de technologies médicales, comme les
vaccins.
La DG Okonjo-Iweala a souligné le rôle du
commerce et de l’OMC dans un large éventail
d’approches concernant l’action pour le
climat, y compris la réduction des émissions
de carbone, l’adaptation au changement
climatique et le financement du commerce.
www.wto.org/forum_f
Lors de réunions avec les dirigeants mondiaux
et les parties prenantes au Sommet de l’ONU
sur le climat, qui s’est tenu en novembre à
Glasgow, elle a appelé à des engagements
ambitieux mais équitables pour garantir une
transition verte qui soit juste et inclusive pour
toutes les économies.
Le quatrième Dialogue sur le commerce avec
les milieux d’affaires a eu lieu en collaboration
avec la Chambre de commerce internationale.
Plus de 80 représentants d’entreprises ont
discuté de la réponse de l’OMC à la COVID-19,
des résultats livrables pour la douzième
Conférence ministérielle (CM12) et du futur
3,2
Le site Web de
programme de travail de l’Organisation.
l’OMC a enregistré
un record de
Le Forum public 2021, qui avait pour thème
3,23 millions
« Le commerce au-delà de la COVID-19 :
de visites par mois,
développer la résilience », s’est tenu sous
contre 3,1 millions
une forme hybride. Il a rassemblé près de
en 2020.
350 participants en présentiel et plus de
2 600 participants à distance. Au total,
105 séances ont été organisées.
En août, la DG a assisté à une réunion
organisée par la Chancelière allemande
Angela Merkel sur la manière de favoriser
une reprise économique équitable après la
pandémie de COVID-19. En octobre, elle a
aussi assisté au Sommet des Chefs d’États
et de gouvernements du G-20 à Rome, au
cours duquel les stratégies visant à accélérer
80
la fourniture et le déploiement des vaccins
contre la COVID-19, en particulier dans les
pays à faible revenu et à revenu intermédiaire L’OMC et l’ICC ont
de la tranche inférieure, ont été examinées. facilité un dialogue
sur le commerce
L’intérêt pour l’OMC a continué de croître, le avec plus de
site Web de l’Organisation ayant enregistré 80 représentants
3,23 millions de visites par mois, soit 4 % de d’entreprises
plus qu’en 2020. La page sur « La COVID-19 pour discuter de
et le commerce mondial » a été consultée plus la réponse de
de 862 000 fois. L’OMC a lancé un podcast l’Organisation à
intitulé « Parlons du commerce ». Le nombre la COVID-19 et de
d’internautes suivant les activités de l’OMC sur ses travaux futurs.
Twitter, LinkedIn, Facebook, Instagram et Weibo
a augmenté de 13 % et avoisine les 2 millions.
Voir les pages 174 à 205.
RAPPORT ANNUEL 031
3
La douzième
Conférence
ministérielle
en bref

La douzième Conférence
ministérielle s’est tenue du
12 au 17 juin 2022 au siège
de l’OMC, à Genève. Elle devait
initialement se tenir en décembre
2021 mais a été reportée
en raison de la pandémie.

Le Président de la Conférence,
M. Timur Suleimenov, Chef de cabinet adjoint
du Président du Kazakhstan, marque
d’un coup de marteau l’adoption
de l’« ensemble de résultats de Genève »
lors de la cérémonie de clôture.
L A DOUZIÈME CONFÉRENCE MINISTÉRIELLE EN BREF
La douzième Conférence
ministérielle en bref
L’« ensemble de résultats
de Genève »
L’ensemble de résultats adopté par les
Membres de l’OMC comprend :
• un document final (couvrant la réforme
de l’OMC et d’autres questions)
• une série d’initiatives comprenant :
– une Déclaration ministérielle sur la
réponse de l’OMC à la pandémie
de COVID-19 et la préparation aux
pandémies futures
– une Décision ministérielle sur
l’Accord sur les aspects des droits
de propriété intellectuelle qui
touchent au commerce (ADPIC)
– un Accord sur les subventions à la
pêche.
– une Déclaration ministérielle sur
la réponse urgente à l’insécurité
alimentaire
– une Décision ministérielle sur
l’exemption des prohibitions ou
restrictions à l’exportation pour les
achats de produits alimentaires du
Programme alimentaire mondial
(PAM)
– une Décision sur le moratoire et
le Programme de travail sur le
commerce électronique
En outre, les Ministres ont adopté des
décisions sur le Programme de travail
sur les petites économies et sur les
plaintes en situation de non-violation ou
motivées par une autre situation dans
le domaine des ADPIC, ainsi qu’une
Déclaration relative aux questions
sanitaires et phytosanitaires pour la
douzième Conférence ministérielle
de l’OMC : Relever les défis SPS du
monde moderne.
034 RAPPORT ANNUEL
L
a douzième Conférence ministérielle
de l’OMC (CM12) s’est achevée
avec succès le 17 juin par un accord
sur une série de décisions sans précédent
concernant les subventions à la pêche, la
réponse de l’OMC à la COVID-19, la sécurité
alimentaire, le commerce électronique, la
réforme de l’Organisation et d’autres sujets.
La Conférence devait initialement se tenir en
décembre 2021 mais a été reportée en raison
de la COVID-19.
« L’ensemble d’accords que vous avez conclus
va changer la vie des populations du monde
entier. Ces résultats montrent que l’OMC est,
de fait, capable de répondre aux urgences de
notre époque », a déclaré la Directrice générale
Ngozi Okonjo-Iweala lors de la cérémonie de
clôture.
« Ils prouvent au monde que les Membres
de l’OMC peuvent s’entendre, au-delà des
clivages géopolitiques, pour remédier aux
problèmes concernant le patrimoine commun
de l’humanité et pour renforcer et redynamiser
cette institution. Grâce à eux, nous avons
bon espoir que la concurrence stratégique
puisse coexister avec le développement de la
coopération stratégique », a-t-elle ajouté.
L’« ensemble de résultats
de Genève » – en bref
L’ensemble d’accords historique conclus
à la douzième Conférence ministérielle est
l’aboutissement des efforts déployés par
les Membres de l’OMC pour apporter des
réponses commerciales concrètes aux défis
importants auxquels le monde est confronté
aujourd’hui. Les résultats obtenus sur les
subventions à la pêche, la réponse de l’OMC
à la pandémie, l’insécurité alimentaire, le
commerce électronique et d’autres questions
montrent que le système commercial
multilatéral peut relever certains des défis les
plus pressants de notre époque.
www.wto.org/mc12
Subventions à la pêche
Les Membres de l’OMC ont conclu un
Accord sur les subventions à la pêche qui
établit de nouvelles règles mondiales visant
à réduire les subventions préjudiciables et à
protéger les stocks mondiaux de poissons
tout en tenant compte des besoins des
pêcheurs des pays en développement et
des pays les moins avancés (PMA). Il s’agit
du premier Accord de l’OMC à placer la
durabilité environnementale au centre de ses
préoccupations. Les subventions à la pêche
– estimées entre 14 et 54 milliards d’USD
par an à l’échelle mondiale – permettent à de
nombreuses flottes de pêche d’opérer plus
longtemps et plus loin en mer, au détriment
de la vie marine.
« L’Accord interdit d’accorder un soutien à la
pêche illicite, non déclarée et non réglementée
(INN). Il interdit aussi le soutien à la pêche de
stocks surexploités. En outre, il constitue un
premier pas important vers la réduction des
subventions contribuant à la surcapacité et à la
surpêche en mettant un terme aux subventions
à la pêche en haute mer non réglementée », a
déclaré la DG Okonjo-Iweala aux Membres
à la séance de clôture de la CM12, en notant
l’impact positif pour 260 millions de personnes
qui dépendent de la pêche marine pour leur
subsistance.
En outre, les pays en développement et
PMA Membres devraient bénéficier des
dispositions de l’Accord qui les concernent
spécifiquement, ainsi que de l’assistance
technique et du renforcement des capacités
qui seront fournis par le biais du Mécanisme
de financement sur la pêche de l’OMC.
Le Groupe de négociation sur les règles
de l’OMC a été chargé par les Membres
de poursuivre les négociations afin de
réduire davantage certaines subventions qui
contribuent à la surcapacité et à la surpêche.
L’Accord entrera en vigueur dès qu’il aura été
ratifié par les deux tiers des Membres.
www.wto.org/mc12
Le Président des
négociations sur les
subventions à la pêche,
l’Ambassadeur Santiago
Wills (Colombie), rend
compte des négociations
finales qui ont abouti à la
conclusion de l’Accord
sur les subventions à
la pêche.
Réponse de l’OMC à la pandémie,
y compris dans le domaine de la PI
En réponse à l’impact continu de la COVID-19,
les Membres ont adopté une Déclaration
ministérielle sur la réponse de l’OMC à la
pandémie actuelle et aux pandémies futures.
Elle comprend une dérogation à certaines
exigences de l’Accord sur les aspects des
droits de propriété intellectuelle qui touchent
au commerce (ADPIC) concernant l’utilisation
de licences obligatoires pour produire des
vaccins contre la COVID-19.
La DG Okonjo-Iweala a dit que ces décisions
« rendraient plus prévisible l’accès aux
fournitures et composants médicaux au cours
de cette pandémie et lors de la prochaine ».
Le compromis relatif à la dérogation à l’Accord
sur les ADPIC contribuera aux efforts faits
actuellement pour déconcentrer et diversifier
la capacité de fabrication de vaccins, de façon
à ce que lorsqu’une crise survient dans une
région, d’autres ne se retrouvent pas sans
approvisionnement », a-t-elle ajouté.
La Déclaration invite les organes compétents
de l’OMC à poursuivre ou à engager des
travaux sur les enseignements tirés et les
défis rencontrés lors de la pandémie de
COVID-19. L’accent devra notamment être mis
sur les restrictions à l’exportation, la sécurité
alimentaire, la propriété intellectuelle, la
coopération en matière de réglementation, les
services, la classification tarifaire, le transfert
de technologie, la facilitation des échanges et
la transparence. Un bilan annuel sera dressé par
le Conseil général jusqu’à la fin de l’année 2024.
Parallèlement, la Décision ministérielle relative
à l’Accord sur les ADPIC offre aux Membres
une plate-forme pour travailler ensemble à la
diversification des capacités de production
de vaccins. Les Membres disposeront d’une
plus grande marge de manœuvre pour
prendre des mesures directes au cours des
cinq prochaines années afin de passer outre
RAPPORT ANNUEL 035
l’effet exclusif des brevets par le biais d’une
dérogation ciblée qui répond à des problèmes
spécifiques identifiés pendant la pandémie,
en particulier pour faciliter et rationaliser les
exportations de vaccins. Les Membres ont
aussi une meilleure idée des options qui
s’offrent à eux pour répondre à la pandémie, y
compris un éventail de mesures applicables en
situation d’urgence.
Ce résultat ouvre aussi la voie à un soutien
technique de la part de l’OMS, de l’OMPI,
de l’OMC et d’autres organismes afin
d’utiliser pleinement et efficacement toutes
les options. Les Membres sont également
convenus que, au plus tard en décembre
2022, ils décideront s’il convient d’étendre la
dérogation à la production et à la fourniture
d’outils de diagnostic et de traitements contre
la COVID-19.
Bien que tous les pays en développement
Membres puissent bénéficier de cette
décision, ceux qui disposent de capacités de
fabrication de vaccins contre la COVID-19
sont encouragés à ne pas y participer.
Insécurité alimentaire
L’ensemble de résultats de la CM12 sur
l’agriculture comprend une Déclaration
ministérielle sur la réponse urgente à
l’insécurité alimentaire et une Décision
ministérielle sur l’exemption des prohibitions
ou restrictions à l’exportation pour les achats
de produits alimentaires du Programme
alimentaire mondial (PAM). Ces deux textes
répondent aux demandes de la communauté
internationale qui souhaite que les Membres
de l’OMC prennent des mesures immédiates
pour faire face aux pénuries alimentaires et à la
flambée des prix des denrées alimentaires et
faire en sorte que les plus vulnérables puissent
accéder à l’aide alimentaire d’urgence.
La Déclaration souligne le ferme engagement
des Membres de l’OMC à prendre des
dispositions concrètes pour faciliter les
échanges, qui jouent un rôle essentiel dans
l’amélioration de la sécurité alimentaire
mondiale, et pour améliorer le fonctionnement
036 RAPPORT ANNUEL
Les membres de l’OMC et la résilience des marchés alimentaires
applaudissent l’adoption mondiaux. Elle réaffirme aussi l’importance
de l’Ensemble de
de ne pas imposer de prohibitions ou de
résultats de Genève.
restrictions à l’exportation dans le cadre du
commerce des produits agroalimentaires
d’une manière incompatible avec les règles de
l’OMC.
La Décision relative au PAM a été saluée
par le Directeur exécutif de ce programme,
David Beasley : « Cette exemption humanitaire
… garantit que les secours essentiels
parviennent aux personnes les plus
vulnérables. » La DG Okonjo-Iweala a déclaré
que la Décision aiderait le PAM à « faire son
difficile travail consistant à nourrir des millions
de personnes » souffrant de faim aiguë.
Programme de travail et moratoire sur le
commerce électronique
Dans le cadre de leur Décision ministérielle
relative au Programme de travail sur le
commerce électronique, les Membres de
l’OMC sont convenus de maintenir leur
pratique actuelle consistant à ne pas imposer
de droits de douane sur les transmissions
électroniques et d’intensifier leurs discussions
sur ce sujet. Le moratoire restera en vigueur
jusqu’à la CM13 qui doit se tenir à la fin de
2023, ou jusqu’au 31 mars 2024 si la CM13
devait être reportée au-delà de cette date.
La DG Okonjo-Iweala a salué cette décision,
notant que le moratoire, qui a été renouvelé à
chaque Conférence ministérielle depuis son
adoption en 1998, contribuerait à préserver
l’environnement favorable que l’OMC offre à
l’économie numérique mondiale et aux millions
d’entreprises et d’emplois qui en dépendent.
Le Président du
Conseil général, Didier
Chambovey (Suisse).
www.wto.org/mc12
Réforme de l’OMC Réjouissance autour
de la conclusion
réussie de la CM12.
Les Membres de l’OMC sont convenus
d’entreprendre un examen complet des
fonctions de l’OMC afin de s’assurer que
l’Organisation est en mesure de répondre plus
efficacement aux défis auxquels est confronté
le système commercial multilatéral. La DG
Okonjo-Iweala a déclaré que cette décision
reflétait « la reconnaissance générale du fait
que les fonctions essentielles de l’OMC
devaient être actualisées et améliorées ».
Dans le document final de la CM12 adopté le
17 juin, les Ministres ont engagé les Membres
à œuvrer à la réforme de l’Organisation afin
d’améliorer toutes ses fonctions par le biais
d’un processus ouvert, transparent et inclusif.
L’examen sera effectué par l’intermédiaire du
Conseil général de l’OMC et de ses organes
subsidiaires, dans le but de soumettre
d’éventuelles propositions de réforme à la
CM13. Auparavant, les Membres ont soumis
des propositions sur des questions telles que
l’amélioration de la transparence des mesures
commerciales des gouvernements, la révision
du traitement spécial accordé aux pays en
développement et la redynamisation de la
fonction de négociation de l’OMC.
Les Ministres sont aussi convenus d’engager
des discussions sur la manière de répondre
aux préoccupations liées au système de
règlement des différends de l’OMC, en vue
d’assurer un système pleinement opérationnel
d’ici à 2024.
Le Bureau de la DG
se félicite du succès
de la CM12.
www.wto.org/mc12
Autres décisions
Les Ministres ont adopté une déclaration
relative aux questions sanitaires et
phytosanitaires (SPS) visant à relever les
défis pouvant avoir une incidence notable
sur les échanges internationaux de produits
alimentaires, d’animaux et de végétaux. La
déclaration en question engage les Membres
de l’OMC à lancer un programme de travail
pour identifier les nouveaux problèmes qui
se posent dans la mise en œuvre de l’Accord
SPS de l’OMC et améliorer ainsi la façon dont
l’Accord est appliqué.
Les Ministres ont aussi adopté une décision
réaffirmant l’engagement des Membres envers
le Programme de travail de l’OMC sur les
petites économies, qui vise à relever les défis
particuliers auxquels ces économies sont
confrontées. Une autre décision prolonge le
moratoire sur les plaintes « en situation de non-
violation ou motivées par une autre situation »
dans le domaine des ADPIC, qui traite des
situations dans lesquelles un gouvernement
peut se plaindre d’avoir été privé d’un avantage
attendu en raison de l’action d’un autre
gouvernement, même si aucun accord n’a
été violé.
Comment la Conférence a été organisée
La CM12 s’est tenue au siège de l’OMC,
à Genève (Suisse), du 12 au 17 juin 2022.
Coorganisée par le Kazakhstan, la Conférence
a été présidée par Timur Suleimenov, premier
Chef de cabinet adjoint du Président du
Kazakhstan. Elle devait initialement avoir lieu à
Nour-Soultan (Kazakhstan) en juin 2020, mais
a été reportée en raison de la COVID-19.
Dans ses observations finales, M. Suleimenov
a déclaré aux Membres : « Cette semaine,
vous avez tous contribué à l’obtention de
résultats qui semblaient hors d’atteinte. Nous
avons tous participé à des conversations
franches et parfois très difficiles. Nous
n’avons peut-être pas concrétisé tous les
objectifs que nous nous étions fixés, mais
nous avons produit des résultats, et nous
devrions tous en être fiers ».
RAPPORT ANNUEL 037
4
Les Membres
L’OMC compte actuellement
164 Membres. Le processus
d’accession à l’Organisation
de nouveaux Membres favorise
leur intégration dans l’économie
mondiale.
 40
Accession
à l’OMC

44
Une composition
mondiale
LES MEMBRES
Accession
à l’OMC
Les Comores ont progressé vers
l’aboutissement des négociations en
vue de leur accession et envisagent
de conclure ces négociations en 2022.
Le Timor-Leste, un autre pays moins
avancé, a pour objectif d’achever les
négociations en vue de son accession
au début de 2023.
Le Soudan a repris les négociations
formelles en vue de son accession
après une interruption de quatre ans.
Le Turkménistan a demandé à accéder
à l’OMC, le pays étant la dernière
ex-république soviétique faire cette
démarche.
Le 20e anniversaire de l’accession
de la Chine à l’OMC a été marqué
par un forum de haut niveau.
Informations de base
L’OMC est ouverte aux États ou aux
territoires douaniers jouissant d’une
entière autonomie dans la conduite de
leurs relations commerciales extérieures.
Pour devenir Membre, un gouvernement
doit mettre ses politiques économique
et commerciale en conformité avec
les règles et principes de l’OMC et
doit négocier avec les Membres de
l’Organisation les niveaux minimaux
garantis d’accès à leurs marchés
intérieurs pour les marchandises et les
services. Le processus d’accession
à l’OMC favorise l’intégration des
nouveaux Membres dans l’économie
mondiale. Un processus d’accession
commence lorsque les Membres
de l’OMC acceptent la demande
d’un gouvernement et établissent un
groupe de travail. Il s’achève lorsque
les Membres de l’Organisation et le
gouvernement accédant acceptent des
modalités d’accession négociées.
040 RAPPORT ANNUEL
Principaux faits nouveaux en 2021
4
5 3
1 2
1. Les Comoras fixent l’échéance pour leur accession
à fin 2022.
2. Le Timor-Leste s’emploie à achever son processus
d’accession début 2023.
3. Le Soudan reprend les négociations formelles
en vue de son accession.
4. Le Turkmenistán demande à accéder à l’OMC.
5. Curaçao engage des négociations en vue de son accession.
Les Comores progressent
vers leur accession à l’OMC
D’après le Directeur général adjoint Xiangchen
Zhang, l’accession des Comores est le
dossier d’accession à l’OMC le plus avancé
parmi les PMA. Le DGA Zhang s’exprimait à
une table ronde organisée en janvier 2022
par les Comores, l’OMC et le Fonds pour
l’application des normes et le développement
du commerce afin d’examiner les besoins des
Comores en matière d’assistance technique et
de renforcement des capacités.
À la sixième réunion du Groupe de travail,
tenue en septembre, le gouvernement des
Comores a réaffirmé sa volonté d’achever le
processus d’accession en 2022. Mzé Abdou
Mohamed Chanfiou, Ministre de l’économie,
de l’industrie et des investissements et
négociateur en chef pour l’accession, a dit
ceci : « Les Comores comptent sur l’assistance
technique pour les aider à se conformer aux
obligations découlant de leur accession ».
Les Membres de l’OMC ont salué les efforts
wto.org/membres
déployés par les Comores pour moderniser
leur régime commercial, tout en notant qu’il
serait essentiel de faire avancer le processus
de réforme législative interne pour finaliser
l’accession en 2022.
« Je pense que nous entrons dans la phase
finale. Mon objectif est de trouver un moyen
d’achever cette accession en 2022 », a dit le
Président du Groupe de travail, l’Ambassadeur
Omar Zniber (Maroc).
Le Timor-Leste compte achever son
processus d’accession au début de 2023
Le Groupe de travail de l’accession du
Timor-Leste, qui a engagé son processus
d’accession en 016, a tenu sa deuxième
réunion en juillet, neuf mois seulement après
la première.
wto.org/membres
Les Comores M. Jose Ramos Horta, ancien Président du
souhaitent achever leur Timor-Leste et lauréat du prix Nobel de la
processus d’accession
paix, a dit : « Le Timor-Leste est pleinement
pour la fin 2022.
déterminé à respecter les principes, objectifs
et règles de l’OMC ». Il figurait parmi les 81
fonctionnaires gouvernementaux, dont neuf
ministres, qui ont participé à la réunion de
manière virtuelle depuis la capitale, Dili.
Le Ministre coordonnateur des affaires
économiques et négociateur en chef pour
l’accession Joaquim Amaral a dit que le
gouvernement de son pays était déterminé à
achever le processus d’accession à l’OMC
l’année prochaine. Les Membres ont poursuivi
l’examen du régime de commerce extérieur du
Timor-Leste et sont convenus d’examiner la
possibilité de publier les « éléments d’un projet
de rapport du Groupe de travail » pour marquer
les avancées réalisées dans ce processus
d’accession.
Le Soudan reprend officiellement les
négociations en vue de son accession
Après une interruption de quatre ans, le
Groupe de travail de l’accession du Soudan
a officiellement repris ses travaux, en tenant
sa cinquième réunion en juillet. Celle-ci a été
précédée d’une réunion informelle en mars.
À la réunion formelle, Ali Giddo Bashr, Ministre
du commerce et des approvisionnements et
négociateur en chef pour l’accession, a indiqué
ceci : « Le gouvernement de transition a fait de
la réforme économique l’une de ses priorités et
l’accession à l’OMC est l’un des instruments
permettant d’atteindre cet objectif grâce à
l’intégration du Soudan à l’économie mondiale. »
RAPPORT ANNUEL 041
LES MEMBRES
À la réunion, les Membres se sont félicités de
la reprise formelle du processus d’accession
du Soudan. Ils se sont engagés à soutenir
pleinement les efforts du pays, y compris par
la fourniture d’une assistance technique. Pour
la suite, le Secrétariat de l’OMC préparera les
éléments d’un projet de rapport du Groupe de
travail.
L’Azerbaïdjan et l’Ouzbékistan
préparent les réunions des Groupes
de travail en 2022
Une équipe du Secrétariat de l’OMC dirigée
par le DGA Zhang s’est rendue à Tachkent
en octobre. Sardor Umurzakov, Vice-Premier
Ministre et Ministre de l’investissement et
du commerce extérieur de l’Ouzbékistan,
a réaffirmé que son gouvernement était
fermement attaché à l’accession à l’OMC,
qui constituait une priorité politique et faisait
partie intégrante de son vaste programme
de réformes. Le DGA Zhang a félicité le
gouvernement ouzbek pour le programme de
réformes intérieures ambitieux qu’il menait
et pour les efforts qu’il déployait en vue de
tirer parti du processus d’accession pour sa
stratégie de développement.
L’Azerbaïdjan a distribué au Groupe de travail
les derniers documents de négociation en
prévision de la prochaine réunion. La date
de la réunion sera fixée lorsque le nouveau
Président aura été nommé.
042 RAPPORT ANNUEL
Curaçao présente un aide-mémoire Le Timor Leste
sur le régime de commerce extérieur souhaite achever son
processus d’accession
au début de 2023.
Curaçao a distribué l’aide-mémoire sur son
régime de commerce extérieur en septembre,
18 mois après l’établissement du Groupe
de travail de son accession. L’aide-mémoire
constitue la première étape du processus
de négociation, qui permet aux Membres de
l’OMC de commencer à examiner le régime de
commerce extérieur du pays.
Nouvelle demande
En novembre, le Turkménistan a demandé
à accéder à l’OMC et a demandé que sa
candidature soit examinée en vue d’une action
par le Conseil général au début de 2022.
24
À une réunion du Conseil général tenue en Au total, 24 pays
février 2022, les Membres de l’OMC sont souhaitent accéder
convenus d’engager des négociations en vue à l’OMC.
de l’accession du pays. Le Turkménistan est la
dernière ex-république soviétique à présenter
une demande d’accession.
Assistance technique et sensibilisation
En mars 2021, le Secrétariat de l’OMC a
organisé un cours de formation virtuel sur le
commerce des services destiné à tous les
gouvernements accédants, d’une durée de deux
semaines. En outre, le Secrétariat a organisé
des activités de formation personnalisées sur
divers sujets pour de nombreux gouvernements
wto.org/membres
 LES MEMBRES

accédants, en fonction de l’étape à laquelle ils
se trouvaient dans le processus d’accession.
La collaboration avec d’autres partenaires a
été un élément important de cette assistance
technique.
à l’OMC. Le Secrétariat a lancé des études
pour examiner leur expérience depuis leur
accession à l’OMC, y compris les résultats
économiques, le respect des obligations et la
participation aux travaux de l’Organisation.

Programme de la Chine Le commerce au service de la paix

sur les accessions des PMA
La dixième Table ronde de la Chine sur
les accessions à l’OMC, qui s’est tenue
virtuellement en janvier 2022, a célébré les
10 ans du Programme de la Chine et a permis
aux participants de réfléchir à l’incidence de
ce programme sur l’accession des PMA et de
discuter de l’orientation future de cette initiative.
Cette réunion a aussi permis aux spécialistes du
commerce de présenter une étude examinant
les résultats de l’accession pour les neuf pays
qui ont accédé à l’Organisation en tant que
PMA depuis 1995, à savoir les suivants : Népal,
Cambodge, Cabo Verde, Samoa, Vanuatu, RDP
lao, Yémen, Libéria et Afghanistan.
Le Réseau dédié au commerce au service
de la paix a été lancé le 25 mars 2021 lors
d’une réunion à laquelle ont assisté des
ambassadeurs des Membres de l’OMC et des
observateurs, des dirigeants d’organisations
internationales et des experts impliqués dans
l’initiative de l’OMC « Le commerce au service
de la paix » (voir la page 183).
Pour une liste complète des Membres de
l’OMC et des observateurs, voir la page 222.

Anniversaires d’accessions

Un forum de haut niveau organisé conjointement

le 10 décembre par le Secrétariat de l’OMC et
la Mission permanente de la Chine a marqué
le 20e anniversaire de l’accession de la Chine
à l’OMC. Cette activité a permis de souligner
l’importance de l’accession de ce pays pour le
système commercial multilatéral et de discuter
de la participation de la Chine aux travaux de
l’Organisation.

La DG Okonjo-Iweala a dit que l’accession

de la Chine avait été une « étape cruciale dans
l’histoire du système commercial multilatéral ».
Chenggang Li, représentant permanent de la
Chine auprès de l’OMC, a souligné la grande
transformation que la Chine avait connue.
« Nous avons vu d’énormes changements.
Dans le cadre de son accession à l’OMC, la Les Membres de l’OMC sont convenus en
Chine a ouvert considérablement son marché février 2022 d’engager des négociations
des marchandises et des services », a-t-il dit.
en vue de l’accession du Turkménistan,
En juillet, l’Afghanistan et le Libéria ont célébré la dernière des anciennes républiques
le cinquième anniversaire de leur accession soviétiques à demander à accéder à l’OMC.

wto.org/membres RAPPORT ANNUEL 043

Une composition mondiale
Les 164 Membres de l’OMC
représentent 98 % du
commerce mondial.

Membres de l’OMC

Observateurs

Non-Membres

Pour une liste complète des Membres de l’OMC

et des observateurs, voir la page 222.

La carte ne prétend pas indiquer les territoires non

métropolitains/d’outre-mer des Membres de l’OMC,
ni le statut de ces territoires au regard des Accords
de l’Organisation.

044 RAPPORT ANNUEL www.wto.org/accessions_f

www.wto.org/accessions_f RAPPORT ANNUEL 045
5
Négociations
et discussions
commerciales
Les règles commerciales ne peuvent pas
être modifiées sans l’accord des Membres
de l’OMC, qui doivent parvenir à une
décision par la voie de négociations.
 48
Négociations et discussions
commerciales en 2021

52
Agriculture

55
Accès aux marchés pour
les produits non agricoles

56
Négociations sur les règles :
subventions à la pêche,
autres règles de l’OMC

58
Services

59
Commerce et développement

61
Commerce et environnement

62
Commerce et santé

64
Aspects des droits de propriété
intellectuelle qui touchent
au commerce (ADPIC) :
indications géographiques

65
Mémorandum d’accord sur
le règlement des différends

66
Initiatives conjointes

76
Groupe de travail informel sur le
commerce et l’égalité des genres
N É G O C I AT I O N S E T D I S C U S S I O N S C O M M E R C I A L E S

Négociations et discussions
commerciales en 2021
L
Lors de la première réunion du Comité ors de sa première réunion officielle
des négociations commerciales qu’elle en tant que Présidente du Comité des
a présidée, en mars 2021, la Directrice négociations commerciales (CNC), en
générale Okonjo-Iweala a demandé mars 2021, la Directrice générale Okonjo-
aux Membres de l’OMC de se focaliser Iweala a dit aux Membres de l’OMC qu’ils
sur ce pour quoi l’OMC avait été créée, devraient se focaliser sur les personnes, car
à savoir améliorer le niveau de vie des c’était l’essence même de la raison d’être
gens ordinaires. de l’OMC. Elle a souligné qu’ils devraient
axer leurs efforts sur la création d’emplois,
Lors d’une réunion des Chefs de l’augmentation des revenus et le soutien à la
délégation de l’OMC, le 23 juillet, durabilité. En s’employant avant tout à servir
la Directrice générale a appelé les gens, les Membres surmonteraient plus
les Membres à faire preuve de facilement les désaccords entre eux dans leurs
concentration et de souplesse négociations sur la libéralisation des échanges
dans les négociations intensives et d’autres questions.
prévues pour l’automne et à conclure
des accords significatifs avant la En tant que Présidente du CNC, l’approche
douzième Conférence ministérielle de la Directrice générale avait pour points
(CM12) initialement prévue pour la fin d’ancrage les principes de transparence,
novembre, puis reportée en juin 2022. d’inclusivité et de pragmatisme. À une
réunion avec les Chefs de délégation, en
Tout au long de l’année, les mai, la Directrice générale a déclaré que
délégations ont considéré comme trois résultats concrets des négociations
une priorité la réponse de l’OMC à la se dessinaient, à savoir : un accord visant
pandémie, s’agissant en particulier à réduire les subventions à la pêche
de remédier aux inégalités dans la préjudiciables (voir la page 56) ; des
production et la distribution des résultats dans le domaine de l’agriculture,
vaccins et de favoriser une reprise plus une attention particulière étant portée à la
inclusive de l’économie mondiale. sécurité alimentaire (voir la page 52) ; et un
cadre qui permettrait à l’OMC d’être mieux
En dépit du report de la douzième préparée pour soutenir les efforts déployés
Conférence ministérielle à cause pour combattre la pandémie de COVID-19
de la pandémie de COVID-19, les et pour faire face aux futures crises sanitaires
négociations se sont poursuivies en (voir la page 85).
vue d’obtenir des résultats significatifs
concernant la réponse à la pandémie,
les subventions à la pêche et d’autres
questions. Informations de base

Les négociations commerciales

se déroulent dans le cadre
du Comité des négociations
commerciales (CNC) et de ses
organes subsidiaires, qui sont
des conseils et comités réunis en
session extraordinaire ou d’autres
organes créés spécialement pour
les négociations.

048 RAPPORT ANNUEL www.wto.org/tnc_f

 N É G O C I AT I O N S E T D I S C U S S I O N S C O M M E R C I A L E S
La DG Okonjo- Au cours des 4 premiers mois de la DG en
Iweala préside une tant que Présidente, les Membres avaient
réunion du Comité
fait avancer plus que jamais auparavant
des négociations
commerciales les négociations sur les subventions à la
en mai 2021. pêche engagées voilà 20 ans s’agissant
des questions liées aux disciplines visant
l’élimination des subventions à la pêche
illicite, non déclarée et non réglementée (INN)
et la prohibition de certaines subventions
contribuant à la surcapacité et à la surpêche.
Le Président du Groupe de négociation sur
les règles, l’Ambassadeur Santiago Wills
(Colombie), a publié un texte de négociation
récapitulatif révisé, le 30 juin (voir la page 56).
Les Membres ont en outre affirmé clairement
la position de l’OMC comme acteur clé dans
la recherche de solutions à la crise entraînée
par la COVID-19 et ont renforcé pour ce faire
les liens de l’OMC avec d’autres organisations
internationales (voir la page 184). Les travaux
se sont intensifiés dans d’autres domaines
de négociation en préparation de la CM12,
qui avait été reprogrammée du 30 novembre
au 3 décembre à la suite de l’annulation de la
réunion prévue au Kazakhstan en 2020 et avait
été à nouveau reportée à la période du 12 au
15 juin 2022. Outre la pêche, les Membres
ont travaillé intensément sur l’agriculture,
le traitement spécial et différencié pour les
pays en développement (voir la page 59) et
les services (voir la page 58), entre autres
domaines.
Lors d’une réunion des Chefs de délégation
de l’OMC, le 23 juillet, la Directrice générale
Okonjo-Iweala a appelé les Membres à faire
preuve de concentration et de souplesse
www.wto.org/tnc_f
dans les négociations intensives prévues
pour l’automne et à conclure des accords
significatifs avant la CM12. Les présidents des
différents groupes de négociation ont exposé
leurs plans pour faire avancer les discussions.
La DG a exhorté les Membres à se focaliser
sur « deux, trois ou quatre » domaines. Elle a
déclaré : « Soit nous continuons de tout mettre
sur la table, soit nous réfléchissons à ce qu’il
est réaliste d’accomplir. Si nous sommes
sur la même longueur d’onde et adhérons
à une stratégie commune, nous sommes
davantage susceptibles d’obtenir des résultats
significatifs. »
Les délégués ont passé de longues heures,
y compris durant les week-ends, à négocier
en vue de parvenir à une convergence sur
des résultats significatifs avant la CM12.
La détérioration de la situation en matière de
COVID-19 et les nouvelles restrictions de
voyage ont toutefois conduit, le 26 novembre,
le Président du Conseil général, Dacio
Castillo (Honduras), et la Directrice générale,
à recommander de reporter la CM12,
suggestion à laquelle les Membres ont
souscrit.
Face à la déception des Membres, la
Directrice générale a souligné qu’ils étaient
unis dans leur soutien à cette décision
difficile mais nécessaire. Elle a rappelé aux
délégations qu’elles travaillaient à la même
fin qu’elles, à savoir obtenir des résultats
significatifs pour les populations, d’autant plus
que des vies et des moyens de subsistance
continuaient à être menacés partout dans
le monde. L’objectif était clair : faire en sorte
RAPPORT ANNUEL 049
N É G O C I AT I O N S E T D I S C U S S I O N S C O M M E R C I A L E S
que l’OMC soit au service de tous. Malgré le
report de la CM12, les Membres ont poursuivi
les travaux pour obtenir des résultats dans les
négociations.
Réunion ministérielle sur les subventions
à la pêche
Une réunion virtuelle formelle du CNC au
niveau ministériel sur les subventions à la
pêche (voir la page 56) a été convoquée par
la Directrice générale en tant que Présidente
du CNC le 15 juillet 2021. Plus d’une
centaine de Ministres et Chefs de délégation,
dont plusieurs représentants de groupes
régionaux, ont participé aux discussions,
faisant ressortir la grande importance attachée
à l’aboutissement des négociations sur les
subventions à la pêche.
À la fin de la réunion, la Directrice générale a
exprimé son espoir renouvelé devant la ferme
détermination des Ministres à aller de l’avant
et à donner aux négociateurs les moyens de
mener à leur terme les négociations sur les
subventions à la pêche. À l’issue de travaux
intenses au sein du comité de négociation, un
projet d’accord sur les subventions à la pêche
a été distribué le 24 novembre comme base
de travail pour les Ministres à la CM12. Les
travaux se sont poursuivis en décembre 2021
en vue de mener ces négociations à leur terme
au plus tôt (voir la page 56).
050 RAPPORT ANNUEL
Réponse à la pandémie
Tout au long de l’année, les Membres ont
considéré comme une priorité la réponse
de l’OMC à la pandémie, en vue surtout de
remédier aux inégalités en matière de vaccins
et de favoriser une reprise plus inclusive
de l’économie mondiale. Aux sessions du
Conseil général, du Conseil des ADPIC (voir
la page 62) et du CNC, ils ont réaffirmé la
nécessité de parvenir à une réponse globale
à la pandémie, ce qui exigeait une approche
intégrée des aspects liés au commerce et de
ceux touchant à la propriété intellectuelle (PI)
(voir la page 64), les deux étant indissociables.
100
La Directrice générale a souligné que l’OMC Plus de
était clairement positionnée au cœur du 100 Ministres et
débat au moment où le monde s’employait Chefs de délégation
à intensifier la production et le déploiement ont participé à une
de vaccins contre la COVID-19. Elle avait réunion ministérielle
informé régulièrement les Membres des sur les subventions
efforts entrepris par l’OMC à différents à la pêche en
niveaux et avec plusieurs parties prenantes. juillet 2021.
Ces efforts portaient en particulier sur
le suivi des politiques commerciales, la
collaboration avec les fabricants et les
organisations internationales afin d’accroître
la production et l’investissement, surtout
dans les pays en développement, et les
questions liées à la propriété intellectuelle et
au transfert de technologie et de savoir-faire.
Elle a en outre mentionné les importantes
contributions que l’OMC avait déjà apportées,
en particulier le travail précieux consacré
Un projet d’accord sur
les subventions à la
pêche a été distribué
aux Membres de l’OMC
en novembre.
www.wto.org/tnc_f

par le Secrétariat aux questions liées aux
chaînes d’approvisionnement et les efforts
des Membres en matière de transparence et
de suivi.
Le Conseil des ADPIC avait consacré
beaucoup de temps à l’examen de deux
propositions sur la COVID-19, à savoir l’appel
de l’Afrique du Sud et de l’Inde en faveur
d’une dérogation à certaines dispositions de
l’Accord sur les ADPIC et une proposition
de l’Union européenne prévoyant notamment
de limiter les restrictions à l’exportation de
vaccins et de produits thérapeutiques contre
la COVID-19 (voir la page 62). La DG Okonjo-
Iweala a également entamé des discussions
avec la « Quadrilatérale » (Afrique du Sud,
États-Unis, Inde et Union européenne) sur
les moyens de simplifier la manière dont les
gouvernements peuvent déroger aux droits
conférés par un brevet, sous certaines
conditions, pour améliorer l’accès aux vaccins
contre la COVID-19.
Discussions sur la réforme de l’OMC
Lors des réunions du CNC et des Chefs de
délégation, des Membres ont exprimé le désir
de travailler à la réforme de l’OMC. Certains
ont insisté sur la nécessité de fixer des
échéances et des objectifs clairs. Plusieurs
Membres ont réaffirmé qu’il fallait résoudre
les questions relatives au règlement des
différends (voir la page 144) et ont demandé
des orientations ministérielles claires.
La Directrice générale a indiqué que les
Membres devaient d’abord parvenir à une
interprétation commune de ce que l’on
www.wto.org/tnc_f
N É G O C I AT I O N S E T D I S C U S S I O N S C O M M E R C I A L E S
Tout au long de l’année, entendait par réforme de l’OMC et s’accorder
les Membres ont sur les éléments constitutifs d’une telle
considéré la réponse de
réforme. Elle a pris acte des discussions
l’OMC à la pandémie
comme une priorité, sur cette question tenues sous la direction
notamment pour ce qui du Président du Conseil général au titre du
est de remédier aux processus d’élaboration du document final de
inégalités en matière la CM12.
de vaccins.
État d’avancement des initiatives
conjointes et d’autres travaux
En 2021, des groupes de Membres ont
poursuivi leurs travaux dans divers domaines,
notamment : le commerce électronique (voir la
page 66) ; la réglementation intérieure dans le
domaine des services (voir la page 71), sujet
pour lequel les négociations sur la réduction
des coûts administratifs ont été conclues avec
succès ; la facilitation de l’investissement pour
le développement (voir la page 68) ; les micro,
petites et moyennes entreprises (MPME) (voir
la page 69) ; le commerce et le genre (voir la
page 76).
Les coauteurs et les coordonnateurs des
initiatives ont fait le point sur leurs travaux lors
de toutes les réunions informelles des Chefs
de délégation. Les Membres ont en outre
reçu des informations sur l’état d’avancement
des travaux des groupes de discussion
sur la pollution par les matières plastiques
et le commerce des matières plastiques
écologiquement durable, ainsi que sur le
commerce et la durabilité environnementale
(voir la page 73). Ces processus sont
demeurés transparents et inclusifs, les
réunions étant ouvertes à tous les Membres,
qui ont de plus reçu toutes les propositions et
tous les rapports.
RAPPORT ANNUEL 051
N É G O C I AT I O N S E T D I S C U S S I O N S C O M M E R C I A L E S
Agriculture
Les négociations se sont intensifiées
en 2021 en vue de parvenir à
un résultat dans le domaine de
l’agriculture pour la douzième
Conférence ministérielle (CM12),
prévue du 30 novembre au 3
décembre 2021 mais reportée par
la suite.
Au premier semestre, la Présidente
du Comité, Gloria Abraham Peralta,
a poursuivi le processus dirigé par
des facilitateurs lancé en 2020. En
juillet et novembre, elle a publié des
projets de textes de négociation –
les premiers depuis plus de 10 ans.
Au total, 35 réunions informelles
ouvertes à tous les Membres de
l’OMC se sont tenues, s’ajoutant
à plus d’une cinquantaine de
consultations dans différents
formats et à de nombreuses réunions
bilatérales et en petits groupes.
Plus de 30 communications ont été
présentées par des Membres.
Informations de base
L’objectif général des négociations
sur l’agriculture est de réduire
les distorsions du commerce
des produits agricoles dues
notamment aux tarifs élevés, aux
mesures de soutien interne, ainsi
qu’aux subventions à l’exportation,
aux mesures équivalentes et aux
restrictions à l’exportation. Les
négociations ont lieu dans le
cadre du Comité de l’agriculture
de l’OMC réuni en session
extraordinaire. Elles doivent aussi
tenir compte des besoins des pays
en développement.
052 RAPPORT ANNUEL
A
u premier semestre, la Présidente de Cueillette du thé dans
la session extraordinaire du Comité de une plantation de
Gicumbi (Rwanda).
l’agriculture, Gloria Abraham Peralta
(Costa Rica), a poursuivi le processus dirigé
par des facilitateurs lancé en octobre 2020.
Elle a tenu des consultations intensives tout
au long de l’année en vue de rapprocher les
positions des Membres et de préparer le
terrain pour un résultat sur l’agriculture à la
CM12.
Au total, 35 réunions ouvertes à tous les
Membres ont eu lieu. Une cinquantaine de
séances de consultation a été organisée
dans différents formats par le Président et
les facilitateurs, s’ajoutant à de nombreuses
réunions bilatérales et en petits groupes. En
2021, plus de 30 communications ont été
présentées par des Membres.
Sur la base des apports issus du processus
dirigé par les facilitateurs, du rapport des
facilitateurs et de ses propres consultations, et
eu égard aux communications des Membres,
la Présidente a publié le 29 juillet un premier
projet de texte visant à faciliter l’obtention d’un
résultat ministériel par les Membres. Après avoir
recueilli les commentaires sur le projet initial
et tenu de nouvelles consultations intensives,
la Présidente a publié le 23 novembre un
deuxième projet de texte couvrant tous les
domaines faisant l’objet de négociations. Il
s’agissait des premiers textes de négociation
de ce type depuis plus de 10 ans.
Ces textes avaient pour intention sous-jacente
d’apporter aux Ministres le meilleur point de
départ possible pour négocier un ensemble
de résultats équilibré, réaliste et significatif
à la CM12. La Présidente a constaté : « Ce
texte reflète la réalité de la situation présente.
Il tient compte de l’état actuel des positions
des Membres et des difficultés auxquelles
nous sommes confrontés pour favoriser la
convergence ou réduire les écarts concernant
En juillet et en novembre, la Présidente a
publié des projets de textes couvrant tous
les domaines faisant l’objet de négociations,
les premiers depuis plus de 10 ans.
www.wto.org/negag
 N É G O C I AT I O N S E T D I S C U S S I O N S C O M M E R C I A L E S
certaines questions clés. » À la réunion
inaugurale du Comité pour 2022, en janvier,
les Membres ont pourtant exposé des points
de vue divergents. Certains voulaient plus
d’ambition sur des questions spécifiques,
d’autres moins.
Détention de stocks publics à des fins
de sécurité alimentaire
La détention de stocks publics à des fins
de sécurité alimentaire est demeurée une
question prioritaire pour les proposants des
pays en développement, qui ont insisté sur
son importance pour la sécurité alimentaire et
les moyens de subsistance des populations
rurales. Les proposants ont souligné en outre
que l’échéance fixée pour l’adoption d’une
solution permanente à la CM11, en 2017, n’avait
pas été respectée. Ils ont exhorté les Membres
à trouver une solution d’ici à la CM12.
La question a connu un regain d’attention avec
la pandémie de COVID-19, plusieurs Membres
ayant repris, accru ou élargi les achats au
prix du marché ou à un prix administré (fixé
officiellement) au titre de leurs programmes
de détention de stocks publics à des fins de
sécurité alimentaire, ou ayant relevé les prix
d’achat.
Les pays non proposants restaient quant à eux
préoccupés par les distorsions potentielles
des échanges et par la possibilité d’un soutien
illimité des prix du marché au-delà des niveaux
d’engagement du Cycle d’Uruguay, ainsi
que par l’accumulation excessive de stocks.
L’écoulement des stocks sur les marchés
mondiaux risquait de faire chuter les prix et
d’affecter les flux d’échanges et la sécurité
alimentaire d’autres pays. Cette question
s’est révélée le point le plus difficile des
négociations relatives à l’agriculture en raison
de la persistance de divergences marquées
entre les points de vue des Membres.
Soutien interne
Le soutien interne (subventions) est resté
au cœur des négociations sur l’agriculture.
Les Membres ont présenté de nombreuses
www.wto.org/negag
communications et autres contributions
insistant sur l’objectif commun consistant à
traiter la question du soutien interne ayant
des effets de distorsion des échanges. C’est
aussi le domaine dans lequel les attentes
concernant des résultats à la CM12 étaient les
plus élevées.
La question des subventions a suscité un
regain d’attention du fait qu’en réaction à
la pandémie de COVID-19 de nombreux
Membres ont adopté de nouvelles mesures
de soutien interne ou accru leur soutien
pour aider leurs agriculteurs à faire face aux
conséquences économiques de la pandémie.
Les négociations se sont concentrées sur le
renforcement des disciplines existantes en
laissant aux Membres une latitude suffisante
pour poursuivre des objectifs légitimes tels
que la sécurité alimentaire, le soutien aux
petits agriculteurs dotés de ressources
limitées et la promotion d’un secteur agricole
résilient. De nombreux appels ont en outre
été lancés pour garantir des « règles du jeu
équitables ».
Les positions des Membres ont continué
à diverger sur des sujets comme l’objectif,
le calendrier, la portée et le potentiel des
différentes catégories de soutien ayant
des effets de distorsion des échanges, et
l’échelonnement des mesures de réforme.
Face à ces divergences, il est apparu
clairement que les Membres ne pourraient
pas parvenir à un résultat substantiel d’ici à la
fin de 2021. Les négociations se sont donc
focalisées sur l’obtention d’une avancée utile
dans le processus de réforme du soutien
interne qui donnerait une orientation aux
travaux après la CM12.
Coton
En juin et en novembre, les Membres ont
participé à des « Journées du coton », qui ont
donné lieu à des discussions successives
sur les faits nouveaux relatifs au commerce
du coton et sur le Mécanisme du cadre
consultatif du Directeur général pour l’aide au
développement en faveur du coton.
RAPPORT ANNUEL 053

Récolte du coton à Les discussions liées spécifiquement au
Maharashtra (India). commerce au coton, axées sur la transparence
et le suivi, ont bénéficié de diverses
contributions extérieures, en particulier du
Comité consultatif international du coton
et du Centre du commerce international.
Le Mécanisme du cadre consultatif permet
de suivre les programmes d’aide au
développement en faveur du coton et sert de
tribune pour l’échange de renseignements
sur les liens entre le coton, le commerce et le
développement.
Le 7 octobre 2021, les Membres ont célébré
la troisième édition de la Journée mondiale du
coton. L’OMC a accueilli le Premier Ministre
du Mali, Choguel Kokalla Maïga, qui a déclaré :
« Près de 4 millions de personnes vivent
directement de la production du coton au Mali.
… Le coton est un produit de base créateur
de croissance et pourvoyeur d’emplois
et de recettes pouvant aider nos pays à
lutter plus efficacement contre la pauvreté,
notamment en milieu rural et au sein des
communautés défavorisées. » Les Membres
ont salué chaleureusement la proclamation
par l’Assemblée générale des Nations Unies
du 7 octobre comme journée internationale
officielle du coton.
Le Secrétariat de l’OMC a publié les
principaux résultats de l’étude « Les
conséquences de la pandémie de COVID-19
pour le coton et ses chaînes de valeur : le
cas des pays du C-4 et des autres PMA
producteurs de coton », réalisée à la demande
du Coton-4 (Bénin, Burkina Faso, Mali et
054 RAPPORT ANNUEL
Tchad). D’après cette étude, en 2020, les
recettes d’exportation ont diminué de 34 %
dans les 10 PMA producteurs de coton pris
en considération, soit un recul supérieur
à 500 millions de dollars EU par rapport à
l’année précédente.
En 2021, les négociations relatives au coton
ont porté principalement sur le soutien interne
au coton ayant des effets de distorsion des
échanges et sur les moyens de renforcer la
transparence grâce à un processus fondé sur
des preuves.
Accès aux marchés
En 2021, les discussions ont porté sur deux
points spécifiques en vue de l’obtention
d’un résultat à la CM12 : un programme
de travail sur les négociations relatives à
l’accès aux marchés après la CM12 ; une
décision sur certains éléments spécifiques
de la transparence. La prévisibilité des droits
appliqués et du traitement des expéditions
déjà en cours de route au moment d’une
modification des tarifs, ainsi que le calcul et
la notification des équivalents ad valorem des
tarifs agricoles non ad valorem consolidés ont
dominé les discussions sur la transparence. Il
n’y a pas eu de véritable coopération entre les
Membres sur la question des engagements de
réduction tarifaire.
Concernant un éventuel programme de travail
sur l’accès aux marchés pour l’après-CM12,
un groupe de Membres (Argentine, Brésil,
Équateur, Paraguay, Ukraine et Uruguay) a
proposé un ensemble de principes pour un tel
programme travail. De même, une contribution
écrite de l’Australie, du Canada, du Brésil et
de l’Ukraine (rejoints ultérieurement par l’Union
européenne) a permis d’ancrer les discussions
sur la transparence des tarifs appliqués. Une
proposition sur la transparence présentée
par un groupe de Membres comprenait
aussi certains éléments relatifs à l’accès aux
marchés visant à apporter des améliorations
en matière de contingents tarifaires et de
notification des mesures de sauvegarde.
Mécanisme de sauvegarde spéciale
Les Membres de l’OMC ont continué
d’examiner un mécanisme de sauvegarde
www.wto.org/negag
 N É G O C I AT I O N S E T D I S C U S S I O N S C O M M E R C I A L E S

spéciale dans le cadre de sessions

spécifiques, conformément au mandat donné
à la dixième Conférence ministérielle. Les
Accès aux marchés
divergences entre les Membres sur le lien
entre l’accès aux marchés et un mécanisme
de sauvegarde spéciale ont continué à
pour les produits
freiner les progrès sur cette question. Une
fois adopté, ce mécanisme permettrait aux
pays en développement de relever leurs tarifs
non agricoles
temporairement en cas de poussée des
importations ou de baisse des prix.
Le Groupe de négociation sur l’accès aux marchés
Prohibitions et restrictions à l’exportation n’a reçu ni documents ni propositions en 2021
et ne s’est pas réuni cette année.
Les négociations sur les deux sujets identifiés
les années précédentes se sont poursuivies.
S’agissant d’une éventuelle exemption des
prohibitions ou restrictions à l’exportation
de produits alimentaires achetés par le
Programme alimentaire mondial de l’ONU
à des fins humanitaires non commerciales,
les Membres ont continué à rechercher un
compromis, en tenant compte des questions
soulevées par certains pays quant au lieu
d’achat des denrées alimentaires. En janvier
2021, un groupe de près de 80 Membres
de l’OMC s’est engagé à ne pas imposer de
restrictions à l’exportation pour les denrées
alimentaires achetées par le PAM.

Pour ce qui est du deuxième sujet, les

Membres ont réfléchi aux moyens de
renforcer la transparence et la prévisibilité des
prohibitions et des restrictions à l’exportation,
y compris en clarifiant les dispositions
pertinentes de l’Accord sur l’agriculture.
Concurrence à l’exportation
Les négociations pré-CM12 ont porté sur les
moyens d’accroître la transparence, en tenant
compte des contraintes de capacité existant
dans certains pays en développement.
Transparence
Au cours du second semestre de 2021,
les Membres ont abordé la question de la
transparence dans son ensemble d’une
manière complémentaire aux négociations
thème par thème, y compris l’adoption
éventuelle d’un programme de travail visant
à revoir et à simplifier les prescriptions en
matière de transparence.
Informations de base
Les produits non agricoles sont
les produits qui ne sont pas visés
par l’Accord sur l’agriculture. Cela
va des produits manufacturés
aux combustibles et aux produits
de la pêche. Les négociations
visent à réduire ou, selon qu’il sera
approprié, à éliminer les droits de
douane ainsi que les obstacles
non tarifaires, notamment pour
les produits dont l’exportation
présente un intérêt pour les
pays en développement. Elles
sont conduites par le Groupe
de négociation sur l’accès
aux marchés.

www.wto.org/negamna_f RAPPORT ANNUEL 055

N É G O C I AT I O N S E T D I S C U S S I O N S C O M M E R C I A L E S

Négociations sur les règles :

subventions à la pêche,
autres règles de l’OMC

C
Les subventions à la pêche sont onformément à la cible 14.6 des
demeurées au cœur des travaux du Objectifs de développement durable
Groupe de négociation sur les règles. de l’ONU et à la Décision ministérielle
sur les subventions à la pêche adoptée à la
En 2021, le Groupe s’est employé onzième Conférence ministérielle de l’OMC,
intensivement à élaborer des projets de les négociations sur les subventions à la
disciplines sur les subventions à la pêche, pêche visent à parvenir à un accord sur des
en se fondant sur le mandat énoncé dans disciplines en vue d’éliminer les subventions
les Objectifs de développement durable qui contribuent à la pêche illicite, non déclarée
de l’ONU et sur la Décision ministérielle et non réglementée (INN) et de prohiber
de 2017 sur les subventions à la pêche. certaines formes de subventions à la pêche qui
contribuent à la surcapacité et à la surpêche,
À la mi-2021, le Président, M. Santiago en intégrant le traitement spécial et différencié
Wills, a présenté un projet récapitulatif dans les négociations.
révisé de disciplines qui a servi de
base aux travaux ayant abouti au projet Sous la présidence de l’Ambassadeur
d’accord sur les subventions à la pêche Santiago Wills (Colombie), le Groupe
distribué en novembre aux Ministres. de négociation sur les règles a travaillé
intensivement à l’adoption de nouvelles
Après le report de la douzième disciplines concernant les subventions à la
Conférence ministérielle de l’OMC pêche, dans le cadre de nombreuses réunions
(CM12), les Membres de l’OMC ont dans différents formats. Comme en 2020, du
continué à travailler sur la base du projet fait de la pandémie de COVID-19, presque
d’accord en vue de conclure l’accord au toutes les réunions se sont déroulées en mode
plus tôt. virtuel ou hybride. Le recours à la technologie
virtuelle a facilité la participation des délégués

Informations de base

Le mandat du Groupe de négociation

sur les règles de l’OMC couvre les
mesures antidumping, les subventions
et les mesures compensatoires, et les
subventions à la pêche. Les Objectifs
de développement durable (ODD) de
l’ONU appellent à un accord à l’OMC
sur l’élimination des subventions à la
pêche illégale, non déclarée et non
réglementée et à la prohibition de
certaines subventions qui contribuent
à la surpêche et à la surcapacité,
en prévoyant un traitement spécial
et différencié pour les pays en Santiago Wills préside
une réunion du Groupe
développement.
de négociation sur
les règles.

056 RAPPORT ANNUEL www.wto.org/negregles

basés dans les capitales, mais la présence
physique partielle a restreint la possibilité pour
les délégués de se rencontrer et de discuter
de façon informelle.
Les travaux de la première partie de l’année
ont été structurés autour de séries de réunions
d’une semaine mais, dans la pratique, ils se
sont déroulés de façon quasi ininterrompue
selon différentes modalités, à savoir des
consultations bilatérales avec le Président, des
petits groupes, des groupes plus importants de
Membres intéressés et des réunions plénières.
Le 11 mai 2021, le Président a publié un texte
de négociation récapitulatif accompagné d’une
note explicative détaillée exposant l’origine et
l’objet de chaque clause. Dès la distribution de
ce texte, les travaux se sont poursuivis dans
divers formats en vue de réduire encore les
divergences entre les Membres. Le 30 juin,
une version révisée du projet a été distribuée
accompagnée d’un addendum contenant une
note explicative révisée.
Le 15 juillet, lors d’une réunion virtuelle du
Comité des négociations commerciales au
niveau ministériel, les ministres sont convenus
d’utiliser le texte comme base pour la suite des
travaux. De nombreux ministres ont déclaré que
le texte présentait selon eux des déséquilibres,
mais la perception de ces déséquilibres variait
selon les Membres concernés.
Les travaux ont repris en septembre, en deux
phases, sur la base des commentaires faits
par les ministres. La première, qui visait à
remédier aux déséquilibres perçus, a abouti à
la distribution, le 8 novembre, d’une nouvelle
révision et d’un addendum. La seconde phase
a consisté en une négociation détaillée, clause
par clause, en préparation de la CM12. Pour
l’aider à examiner des questions spécifiques
nécessitant un travail plus poussé, le Président
a nommé trois « amis », à savoir :
• L’Ambassadeur Athaliah Molokomme
(Botswana), en ce qui concerne le
règlement des différends relatifs aux
nouvelles disciplines
• L’Ambassadeur Tan Hung Seng
(Singapour), pour ce qui est de la
manière dont le processus de règlement
des différends traiterait les questions
www.wto.org/negregles
Transformation du susceptibles de se poser concernant
poisson dans les les revendications territoriales ou les
faubourgs de Bangkok
revendications relatives aux frontières
(Thaïlande).
maritimes lorsque plus d’un Membre
faisait valoir de telles revendications
• L’Ambassadeur Stephen de Boer
(Canada), s’agissant de savoir si les
disciplines concernant les subventions à
la pêche devraient couvrir les subventions
non spécifiques aux carburants et, dans
l’affirmative, comment les traiter.
Sous la direction de l’Ambassadeur Wills,
les travaux se sont poursuivis en parallèle
sur d’autres aspects du texte en recourant
à différents formats, dont deux groupes
de rédaction composés de Membres
intéressés et dirigés par Benedicte Fleischer,
représentante permanente adjointe de la
Norvège. Ces groupes se sont employés
à élaborer un libellé précis pour certaines
parties des disciplines concernant les
subventions qui contribuent à la pêche INN et
pour les projets de dispositions se rapportant
aux questions relatives aux revendications
ODD 14 : territoriales et aux frontières maritimes.
Conserver et
exploiter de Le Groupe de négociation a achevé l’examen
manière durable les du projet de texte le 21 novembre et un projet
océans, les mers d’accord sur les subventions à la pêche a
et les ressources été distribué le 24 novembre pour servir de
marines aux fins base de travail aux ministres à la CM12. Le
du développement 26 novembre, le Conseil général a reporté
durable. la Conférence ministérielle à cause de la
pandémie de COVID-19.
Les travaux sur les subventions à la pêche
se sont poursuivis en décembre 2021, le
but étant de finaliser l’accord aussi tôt que
possible. Le Président a souligné que le projet
de texte reposait sur les efforts collectifs des
Membres de l’OMC et représentait la manière
la plus susceptible de parvenir à un consensus
après plus de 20 ans de négociations. Il a
déclaré : « Même si la CM12 n’a pas encore
eu lieu, le texte est toujours sur le bureau des
ministres, et nous devons donc faire preuve
d’un niveau élevé d’ambition et de discipline
alors que nous poursuivons les travaux dans le
cadre du Groupe de négociation. »
RAPPORT ANNUEL 057
N É G O C I AT I O N S E T D I S C U S S I O N S C O M M E R C I A L E S

Services

L
La session extraordinaire a poursuivi a session extraordinaire du Conseil du
les discussions exploratoires sur commerce des services a poursuivi les
l’accès aux marchés dans une série de discussions exploratoires sur l’accès aux
secteurs de services, sur la base des marchés qui visent, depuis 2018, à encourager
communications des Membres. l’échange de vues entre les Membres de
l’OMC sur leurs domaines d’intérêt actuels.
Les discussions ont mis en relief
l’impact de la COVID-19 dans des Les Membres ont échangé leurs vues sur une
secteurs de services présentant communication du Groupe Afrique, Caraïbes
un intérêt pour les pays en et Pacifique (ACP) qui visait à promouvoir
développement. des discussions au sujet de l’impact de la
pandémie de COVID-19 sur les secteurs de
Dans la perspective de la douzième services prioritaires des États ACP, à savoir :
Conférence ministérielle (CM12), le tourisme, les technologies de l’information
les Membres ont examiné un texte et de la communication et d’autres services
relatif aux négociations sur les numériques, le transport aérien, le commerce
services à inclure dans un document de détail, les arts du spectacle, les services
ministériel final. professionnels et les services d’éducation.

Le Groupe ACP a souligné qu’il était

Informations de base important d’offrir de plus grandes possibilités
commerciales dans ces secteurs afin de
L’Accord général sur le commerce favoriser la reprise économique et a insisté
des services exige que les sur certains obstacles au commerce et autres
Membres de l’OMC ouvrent entraves qu’il souhaitait voir traiter.
L’élargissement de
progressivement le commerce l’accès aux marchés
des services. Les négociations pour les services Les Membres ont poursuivi leurs échanges de
sont supervisées par le Conseil du environnementaux a vues concernant les secteurs sur lesquels des
commerce des services réuni en été examiné par les communications avaient été présentées par
session extraordinaire. Membres de l’OMC
dans le cadre du
des Membres en 2020, à savoir les services
Conseil du commerce environnementaux, financiers, logistiques et
des services. liés à l’agriculture. L’Australie, le Canada, le
Mexique, la Nouvelle-Zélande, la République
de Corée, le Royaume-Uni et la Suisse ont
diffusé une nouvelle communication sur les
services environnementaux destinée à rendre
compte sous forme synthétique des différents
intérêts exposés par les Membres.

Dans son rapport au Comité des

négociations commerciales, la Présidente
de la session extraordinaire, Zhanar
Aitzhanova (Kazakhstan), a constaté que les
discussions avaient concouru à une meilleure
compréhension des intérêts commerciaux des
Membres dans les secteurs de services et
avaient en outre mis en lumière le rôle de ces
secteurs dans l’environnement économique
et commercial d’aujourd’hui, s’agissant
en particulier de soutenir la résilience

058 RAPPORT ANNUEL www.wto.org/negservices

 N É G O C I AT I O N S E T D I S C U S S I O N S C O M M E R C I A L E S

Commerce et
développement
économique et la reprise dans l’après-
pandémie. Les discussions avaient aussi
porté sur un certain nombre de questions
essentielles en matière de développement. Au début de 2021, la Présidente de la
session extraordinaire, Kadra Ahmed Hassan
Dans l’optique de la CM12, prévue fin (Djibouti), a tenu 5 réunions informelles de
novembre puis reportée à cause de la réflexion sur la manière de faire avancer
pandémie, plusieurs Membres ont exprimé les 10 propositions axées sur des accords
leur intérêt à voir le commerce des services particuliers concernant le traitement spécial
et les travaux de la session extraordinaire et différencié présentées par le G-90.
abordés dans un document ministériel final.
Divers groupes ont soumis des propositions En septembre, la Présidente a déclaré
de texte et les Membres se sont engagés dans au Comité des négociations commerciales
des travaux visant à converger vers un texte qu’elle n’avait pas décelé d’évolution dans
commun. les positions des Membres.

Réglementation intérieure

Aucun travail de fond sur l’élaboration de Informations de base

disciplines n’a pris place au sein du Groupe
de travail sur la réglementation intérieure.
En juin, à sa seule réunion, les délégations
ont échangé leurs vues concernant le statut
de l’Initiative conjointe sur la réglementation
intérieure dans le domaine des services
(voir la page 71), les résultats possibles
des négociations menées à ce titre et les
incidences pour le mandat multilatéral confié
au Groupe de travail. Des questions ont aussi
été soulevées s’agissant de savoir si certaines
disciplines en cours de négociation dans le
cadre de l’Initiative conjointe modifieraient,
interpréteraient ou dilueraient les obligations
existantes au titre de l’Accord général sur le
commerce des services.
Le traitement spécial et différencié
(TSD) désigne la flexibilité ménagée
aux pays en développement dans les
Accords de l’OMC, notamment sous
la forme de délais de mise en œuvre
plus longs. De nombreux Accords de
l’OMC renferment des dispositions qui
confèrent aux pays en développement
des droits spéciaux et autorisent les pays
développés à leur accorder un traitement
plus favorable qu’aux autres Membres.
Les divergences entre les Membres de
l’OMC portent notamment sur la définition
des bénéficiaires du TSD. Le Comité du
commerce et du développement réuni
en session extraordinaire est chargé
de réexaminer toutes les dispositions
relatives au TSD afin de les rendre
plus précises, plus effectives et plus
opérationnelles.

E
ntre février et juin, la Présidente de la
session extraordinaire du Comité du
commerce et du développement, Kadra
Ahmed Hassan (Djibouti), a tenu 5 réunions
informelles ouvertes de réflexion sur la manière
de faire avancer les 10 propositions du groupe
G-90 des pays en développement concernant
le traitement spécial et différencié (TSD).

www.wto.org/negdeveloppement RAPPORT ANNUEL 059

N É G O C I AT I O N S E T D I S C U S S I O N S C O M M E R C I A L E S
Ces propositions concernent les dispositions
relatives au TSD, plus d’une centaine au total,
qui figurent dans les accords et décisions
de l’OMC et visent des domaines comme
le transfert de technologie, les obstacles
techniques au commerce et l’accession des
pays les moins avancés (PMA) à l’OMC. Les
propositions du G-90 visent à rendre plus
précises et plus efficaces les dispositions
relatives au TSD des pays en développement.
Chaque réunion s’est focalisée sur deux
propositions. Pour chaque proposition, les
Membres de l’OMC ont été invités à exposer
leurs vues sur les points de convergence
possibles. Ils ont aussi été invités à déterminer
où se trouvaient les difficultés et à quoi elles
étaient dues et comment elles pourraient
être surmontées. La Présidente a déclaré :
« Aussi difficiles que soient ces négociations,
je crois qu’il est dans l’intérêt des Membres et
de l’Organisation de trouver un moyen d’aller
de l’avant. »
En juillet, la Présidente a indiqué au Comité
des négociations commerciales (CNC) qu’au
cours de ces cinq réunions elle n’avait pas vu
le niveau d’engagement qu’elle avait escompté
sur le fond des propositions. Les Membres qui
avaient exprimé des préoccupations n’étaient
pas disposés à entamer des discussions sur
060 RAPPORT ANNUEL
le fond, en faisant valoir que les propositions
avaient déjà été examinées auparavant. Quant
au G-90, il continuait à penser – à l’instar d’un
certain nombre d’autres Membres – que ses
propositions constituaient une bonne base
pour la poursuite des discussions.
En septembre, dans le prolongement d’une
réunion formelle de la session extraordinaire,
la Présidente a indiqué au CNC qu’elle n’avait
décelé aucune évolution significative dans
les positions des Membres concernant les
propositions du G-90. Ultérieurement, elle
a tenu plusieurs réunions bilatérales avec
des Membres puis a entamé une série de
consultations informelles en petits groupes.
Ces réunions avaient pour objet de discuter
de la manière dont les Membres pourraient
parvenir à un résultat sur le TSD à la douzième
Conférence ministérielle (CM12) et de la
forme que pourrait prendre ce résultat.
En décembre, à une réunion des Chefs de
délégation, la Présidente a déclaré que le
niveau d’engagement durant les consultations
informelles avait favorisé des échanges francs
et ouverts. Elle a constaté qu’en dépit des
difficultés et des défis les Membres avaient pu
s’entendre sur un paragraphe relatif au TSD
dans le projet de document final de la CM12.
www.wto.org/negdeveloppement

Commerce et environnement
Le Président, M. Léopold Samba,
a continué à encourager les Membres
de l’OMC à maintenir un niveau
d’ambition élevé en matière de
commerce et d’environnement et
de changement climatique, tout en
veillant à ce que les pays les moins
avancés (PMA) ne soient pas laissés
pour compte.
Informations de base
Les négociations portent sur
la relation entre les règles
actuelles de l’OMC et les
obligations commerciales
spécifiques énoncées dans
les accords environnementaux
multilatéraux (AEM), les
procédures d’échange de
renseignements régulier entre
les secrétariats des AEM et les
comités de l’OMC pertinents,
ainsi que la réduction ou,
le cas échéant, l’élimination
des obstacles tarifaires et
non tarifaires au commerce
des biens et services
environnementaux.
www.wto.org/negenvironnement
N É G O C I AT I O N S E T D I S C U S S I O N S C O M M E R C I A L E S
Éoliennes dans
le lac Ijssel
(Pays-Bas).
D
ans ses diverses interactions avec
les Membres de l’OMC, le Président
de la session extraordinaire du
Comité du commerce et de l’environnement,
l’Ambassadeur Leopold Samba (République
centrafricaine), a continué à apporter son
soutien aux discussions consacrées aux
questions transversales relatives au commerce
et à l’environnement, y compris dans le cadre
d’autres instances. Toutefois, aucune nouvelle
consultation n’a eu lieu et aucune proposition
n’a été présentée en 2021. Les services
environnementaux sont examinés dans le cadre
des négociations sur les services menées à
l’OMC (voir la page 58).
En novembre, à la demande de l’Ambassadeur
Samba, le Secrétariat de l’OMC a tenu une
séance d’information sur le lien entre le
commerce et l’environnement pour le Groupe
des PMA. La séance a porté sur le rôle
institutionnel du Comité du commerce et de
l’environnement, les initiatives des Membres,
les Discussions structurées sur le commerce
et la durabilité environnementale, le Dialogue
informel sur la pollution par les plastiques et
le commerce des plastiques écologiquement
durable et la Réforme des subventions aux
combustibles fossiles (voir la page 73).
Les représentants du Groupe des PMA ont
salué la tenue de la séance d’information
et appelé à un partage d’informations plus
régulier sur les questions de commerce et
d’environnement à destination des PMA.
RAPPORT ANNUEL 061
N É G O C I AT I O N S E T D I S C U S S I O N S C O M M E R C I A L E S

Commerce et santé
Depuis l’irruption de la COVID-19, les
Membres de l’OMC se sont efforcés
d’apporter une réponse efficace à la
pandémie sous l’angle du commerce.

D
epuis l’irruption de la COVID-19, les
Membres de l’OMC se sont efforcés,
au sein de divers de ses organes, de
définir une réponse efficace à la pandémie
sous l’angle du commerce, en tenant compte
du caractère exceptionnel de la crise en cours
sur le plan des pertes humaines et celui des
défis économiques et sociaux.

En mars 2021, prenant la parole au « Sommet

mondial sur la chaîne d’approvisionnement et
la production de vaccins contre la COVID-19 »,
la Directrice générale Okonjo-Iweala a
déclaré : « Nous devons absolument en fin
de compte obtenir des résultats afin que les
millions de personnes qui attendent avec
anxiété que nous agissions voient que nous
travaillons à des solutions concrètes. »
En juin, le Président du Conseil général, Dacio
Castillo (Honduras), a nommé l’Ambassadeur
David Walker (Nouvelle-Zélande) facilitateur
chargé de diriger les Membres dans la
recherche d’une réponse multilatérale couvrant
tous les aspects commerciaux pertinents
jugés nécessaires par les Membres pour
une solution, y compris les questions liées à
la propriété intellectuelle (PI), à l’accès aux
marchés et aux chaînes d’approvisionnement
(voir la page 80).
Au sein du Conseil des ADPIC, une
convergence a été recherchée quant à la
meilleure façon de recourir au système mondial
de propriété intellectuelle aux fins de la lutte
contre la COVID-19. Tout au long de l’année,
les Membres ont discuté d’une proposition,
présentée initialement en 2020 par l’Inde et
l’Afrique du Sud, demandant une dérogation
à certaines dispositions de l’Accord sur
les ADPIC (voir la page 121) aux fins de la
prévention, de l’endiguement et du traitement
de la COVID-19.
Les Membres restent
attachés à l’objectif
commun de garantir
à tous un accès sûr
et en temps utile à
des vaccins et des
médicaments de
qualité et abordables.
Toutes les délégations sont restées attachées
à l’objectif commun consistant à assurer un
accès sûr et en temps utile à des vaccins et à
des médicaments de qualité, sûrs, efficaces
et abordables pour tous, mais le désaccord a
persisté s’agissant de savoir si une dérogation
constitue le moyen le plus approprié et le
plus efficace de remédier à la pénurie et à la
répartition inéquitable des vaccins et d’autres
produits liés à la COVID-19 et d’améliorer
l’accès à ces vaccins et produits.
En juin, l’Union européenne a publié une
contre-proposition de projet de déclaration
du Conseil général relative à l’Accord sur
les ADPIC et à la santé publique appelant à
limiter les restrictions à l’exportation, à soutenir
l’expansion de la production et à faciliter le
recours aux dispositions actuelles régissant
les licences obligatoires énoncées dans
l’Accord sur les ADPIC (voir la page 121).

062 RAPPORT ANNUEL www.wto.org/covid

 N É G O C I AT I O N S E T D I S C U S S I O N S C O M M E R C I A L E S
Au cours des derniers mois de 2021,
l’Ambassadeur Walker a travaillé intensivement
avec les Membres dans différents formats, en
conduisant un débat axé sur la recherche de
solutions et basé sur des textes. Des Membres
ont jugé encourageants certains échanges
qui avaient permis de dégager des points
d’accord possibles, mais d’autres ont fait valoir
que le Conseil des ADPIC devait se focaliser
davantage sur des solutions pragmatiques
fondées sur des éléments probants.
Le 10 janvier 2022, à une réunion informelle
du Conseil général tenue à la suite d’une
proposition de l’Inde tendant à organiser
une conférence ministérielle virtuelle sur la
réponse de l’OMC, la Directrice générale
Okonjo-Iweala a exhorté les Membres à agir
rapidement. Elle a déclaré : « Nous, à l’OMC,
devons maintenant de toute urgence faire
davantage pour apporter notre contribution
www.wto.org/covid
à un résultat multilatéral sur la propriété
intellectuelle et d’autres questions afin de
soutenir pleinement les efforts déployés
au niveau mondial pour lutter contre la
COVID-19. »
Après des semaines d’entretiens avec
les délégués, le 27 janvier 2022, le
Président du Conseil général a tenu une
réunion pour procéder à l’examen des
flux commerciaux transfrontières et de la
proposition de dérogation en matière de
protection de la propriété intellectuelle
en vue de déterminer la voie à suivre. Il a
constaté que des divergences persistaient
entre les Membres de l’OMC, tant sur le
fond que sur la manière de faire avancer
les discussions.
Le Président a déclaré : « Je pense
néanmoins qu’il est encore possible
de définir la voie à suivre et que ces
divergences ne devraient pas nous
empêcher de progresser. »
La Directrice générale Okonjo-Iweala a
souligné que la plupart des délégations
considéraient le texte du facilitateur
comme la base sur laquelle poursuivre en
dépit des divergences persistantes. Elle
a dit : « avec de la bonne volonté, ceux qui
ont des difficultés avec ce texte pourront
exposer leurs vues et nous permettre
d’aboutir. »
La DG Okonjo-Iweala a également
entamé une série de discussions avec
quatre Membres de l’OMC (Afrique
du Sud, États-Unis, Inde et Union
européenne), la « Quadrilatérale », pour
trouver une réponse à la COVID-19 dans
le domaine de la PI. Les discussions
visaient à identifier des moyens pratiques
de clarifier, de rationaliser et de simplifier
la manière dont les gouvernements
peuvent déroger aux droits conférés par
un brevet, sous certaines conditions,
pour permettre la diversification de
la production de vaccins contre la
COVID-19. Les grandes lignes d’un projet
de proposition qui ont été convenues par
la Quadrilatérale au début de mars 2022
devraient être présentées à l’ensemble
des Membres pour être approfondies et
discutées plus avant.
RAPPORT ANNUEL 063
N É G O C I AT I O N S E T D I S C U S S I O N S C O M M E R C I A L E S

Aspects des droits de

propriété intellectuelle
qui touchent au commerce
(ADPIC) : indications
géographiques
Le Président du Conseil des ADPIC
réuni en session extraordinaire,
M. Alfredo Suescum (Panama), a tenu
des consultations informelles avec
les Membres de l’OMC les plus actifs
dans les négociations sur un registre
des indications géographiques.
Il a invité les délégations à exposer leurs vues
sur trois propositions présentées par des
Membres.
La première était que la session extraordinaire
devrait servir de cadre à l’échange de
renseignements et de données d’expérience
sur les diverses modalités de protection des
indications géographiques en vertu d’accords

E
n janvier 2021, le Président, bilatéraux ou régionaux.
l’Ambassadeur Alfredo Suescum
(Panama), a tenu des consultations avec La deuxième proposition tendait à ce que le
les Membres de l’OMC les plus actifs dans les Secrétariat de l’OMC consacre une étude
négociations sur la création d’un registre des à la relation entre l’Accord sur les ADPIC
indications géographiques pour les vins et les et l’Acte de Genève de l’Arrangement de
spiritueux afin de faciliter la protection de Lisbonne sur l’enregistrement des indications
ces indications. géographiques de l’Organisation mondiale
de la propriété intellectuelle, entré en vigueur
en février 2020. Le système d’enregistrement La création d’un registre
international protège les désignations a pour objectif de
indiquant l’origine géographique de produits faciliter la protection
Informations de base des indications
comme le café, le thé, les fruits, le vin, la géographiques (IG)
poterie, le verre ou le tissu. pour les vins
Les négociations sur un système et les spiritueux.
multilatéral de notification et
d’enregistrement des indications
géographiques pour les vins et les
spiritueux se déroulent dans le cadre
du Conseil des ADPIC réuni en
session extraordinaire. Le registre
est destiné à faciliter la protection
des indications géographiques pour
les vins et les spiritueux. Il s’agit
des indications (y compris les noms
de lieux ou les autres termes ou
symboles associés à un lieu) utilisées
pour indiquer qu’un produit est
originaire d’un lieu qui lui confère des
qualités, une réputation ou d’autres
caractéristiques particulières.

064 RAPPORT ANNUEL www.wto.org/ig


La troisième proposition émanait de Membres
qui demandaient que le Secrétariat de
l’OMPI expose aux délégations l’état actuel
du système d’enregistrement international de
l’OMPI.
En novembre, dans son rapport au Comité
des négociations commerciales, le Président
a déclaré : « De gros efforts de la part de
toutes les délégations seraient nécessaires
pour surmonter les désaccords persistants
concernant le mandat et la teneur des
négociations. »
Les vues des Membres continuent de diverger
pour ce qui est des effets juridiques que
devrait avoir le registre et du point de savoir
s’il devrait créer des obligations pour tous
les Membres de l’OMC ou seulement pour
ceux qui choisissent d’y participer. Ils sont
aussi en désaccord, entre autres, sur la liste
L’
des produits visés et sur le point de savoir
si, conformément au mandat de négociation,
le registre devrait être limité aux vins et aux
spiritueux ou pourrait s’appliquer à d’autres
produits tels que les produits alimentaires et
les produits agricoles.
Informations de base
En novembre 2001, à la
Conférence ministérielle de
Doha, les Membres de l’OMC
sont convenus d’engager des
négociations pour améliorer
et clarifier le Mémorandum
d’accord sur le règlement des
différends, qui contient les
règles et procédures régissant
le règlement des différends
à l’OMC. Ces négociations
sont menées dans le cadre
de sessions extraordinaires
de l’Organe de règlement
des différends.
www.wto.org/negdifferends
N É G O C I AT I O N S E T D I S C U S S I O N S C O M M E R C I A L E S
Mémorandum
d’accord sur
le règlement
des différends
L’Organe de règlement des différends (ORD) ne
s’est pas réuni en session extraordinaire en 2021.
Le Président Yackoley Kokou Johnson (Togo) a
déclaré qu’il restait disponible pour recueillir les
points de vue des Membres sur les travaux futurs.
ORD s’est réuni pour la dernière fois en
session extraordinaire en novembre 2019.
À l’époque, les Membres avaient exprimé
la crainte que la reprise de travaux intensifs dans
le cadre des sessions extraordinaires ne soit pas
fructueuse, les participants étant préoccupés
par des questions plus urgentes, y compris les
discussions au sein d’autres organes de l’OMC
sur le fonctionnement du système de règlement
des différends. Les délégations n’ayant pas
indiqué que les travaux devaient reprendre, le
Groupe de négociation ne s’est pas réuni en
2021.
Dans son rapport au Comité des négociations
commerciales, en novembre 2021, le Président
de l’ORD réuni en session extraordinaire,
l’Ambassadeur Yackoley Kokou Johnson (Togo),
a déclaré que les circonstances entourant les
travaux de la session extraordinaire restaient
largement inchangées. Il croyait comprendre
que les Membres considéraient toujours que
les discussions avaient peu de chances d’être
productives tant que les problèmes touchant
au fonctionnement d’ensemble du système de
règlement des différends n’étaient pas résolus
et faisaient l’objet de discussions en préparation
de la douzième Conférence ministérielle (voir la
page 80).
Le Président a indiqué pour conclure qu’il
continuait à être guidé par les Membres et
restait disponible pour recueillir tout point de
vue qu’ils pourraient avoir sur les travaux dans le
cadre de la session extraordinaire.
RAPPORT ANNUEL 065
N É G O C I AT I O N S E T D I S C U S S I O N S C O M M E R C I A L E S

Initiatives conjointes
Commerce électronique
Commerce
Facilitation de
l’investissement pour électronique
le développement

Micro, petites et Les Membres signataires de

moyennes entreprises la Déclaration conjointe sur le
commerce électronique ont fait
Réglementation intérieure avancer les négociations lors de
dans le domaine du réunions en petits groupes sur des
commerce des services sujets spécifiques.

Initiatives en matière En septembre, les coorganisateurs

de commerce et ont diffusé un texte de négociation
d’environnement récapitulatif révisé reflétant les
derniers progrès accomplis.

Les négociateurs sont parvenus à une

convergence sur 8 des 10 domaines
discutés dans les petits groupes.
Informations de base

À la onzième Conférence
ministérielle, en décembre
2017, des groupes de Membres
de l’OMC ont annoncé des En 2021, les signataires de la Déclaration
initiatives visant à faire avancer conjointe sur le commerce électronique ont
les discussions sur le commerce continué à faire avancer les négociations
électronique, la facilitation dans le cadre de réunions en petits groupes
de l’investissement pour le sur des sujets spécifiques en vue d’atteindre
développement, les micro, leur objectif consistant à réaliser des progrès
petites et moyennes entreprises substantiels d’ici à la douzième Conférence
et la réglementation intérieure ministérielle (CM12).
dans le domaine du commerce
des services. Des groupes de Les négociations reposent sur les propositions
Membres ont en outre lancé trois
textuelles des Membres et couvrent six
initiatives environnementales
grands thèmes : facilitation du commerce
portant respectivement sur
électronique ; ouverture et commerce
le commerce et la durabilité
environnementale, sur la électronique ; confiance et commerce
pollution par les plastiques et électronique ; questions transversales ;
le commerce des plastiques télécommunications ; et accès aux marchés.
environnementalement durable
et sur la réforme des subventions De nouveaux petits groupes ont été
aux combustibles fossiles. Un créés, portant respectivement sur la
autre groupe de Membres facturation électronique, sur un cadre pour
s’attache à intensifier les efforts
visant à accroître la participation
des femmes dans le commerce
les transactions électroniques et sur la
cybersécurité. Dix réunions plénières ont
eu lieu en 2021. Les participants ont rendu
86
Au total,
mondial. Ces groupes sont ouverts compte des discussions en petits groupes 86 Membres de
à tous les Membres de l’OMC. et consacré en outre des discussions l’OMC participent
spécifiques à d’autres sujets, à savoir les à l’initiative.

066 RAPPORT ANNUEL www.wto.org/jsi


télécommunications, les flux de données et
la localisation des données, l’architecture
juridique, l’accès aux marchés des services et
l’assistance technique.
En septembre, les coorganisateurs de
l’Initiative, les Ambassadeurs George Mina
(Australie), Yamazaki Kazuyuki (Japon) et Tan
Hung Seng (Singapour), ont publié un texte
de négociation récapitulatif révisé reflétant les
derniers progrès accomplis. Le premier avait
été publié en décembre 2020.
 Le travail entrepris
promet plus de stabilité
et de prévisibilité pour
les consommateurs et les
entreprises dans un secteur
de l’économie numérique
en pleine croissance.  de développement.
La Directrice générale Okonjo-Iweala
www.wto.org/jsi
N É G O C I AT I O N S E T D I S C U S S I O N S C O M M E R C I A L E S
En décembre 2021, les Membres étaient
parvenus à trouver une convergence sur 8 des
10 articles faisant l’objet de négociations en
petits groupes, concernant respectivement : la
protection des consommateurs en ligne ; les
signatures électroniques et l’authentification ;
les messages électroniques commerciaux
non sollicités (spam) ; les données
gouvernementales ouvertes ; les contrats
électroniques ; la transparence ; le commerce
sans papier ; et l’accès ouvert à l’Internet.
À une conférence de presse tenue le 14
décembre, les coorganisateurs ont publié
une déclaration commune prenant acte des
progrès accomplis et soulignant la nécessité
de poursuivre le dialogue afin de parvenir à
une convergence sur la plupart des questions
restantes d’ici à la fin de 2022.
La Directrice générale Okonjo-Iweala a dit
que les progrès réalisés par les négociateurs
La DG Okonjo-Iweala signataires de la Déclaration conjointe se
se félicite des progrès traduiraient par des avantages importants pour
accomplis par les
les petites entreprises et les entrepreneuses.
Membres participant
à la Déclaration Elle a déclaré : « Le travail entrepris promet
conjointe sur le plus de stabilité et de prévisibilité pour les
commerce électronique consommateurs et les entreprises dans un
à une réunion en secteur de l’économie numérique en pleine
décembre 2021.
croissance. »
Les négociations sur les aspects du
commerce électronique liés au commerce ont
débuté en 2019 avec pour but d’obtenir « un
résultat de haut niveau qui s’appuie sur les
accords et cadres existants de l’OMC avec la
participation du plus grand nombre possible
de Membres de l’OMC ». L’Initiative a été
lancée conjointement par l’Australie, le Japon
et Singapour.
Les négociations sont fondées sur une
déclaration conjointe publiée par 71 ministres
du commerce lors de la CM11, en décembre
2017. La participation est ouverte à tous
les Membres de l’OMC. À la fin de 2021,
l’Initiative rassemblait 86 Membres de l’OMC,
comptant pour 90 % dans le commerce
mondial et représentant toutes les grandes
régions géographiques et tous les niveaux
RAPPORT ANNUEL 067
N É G O C I AT I O N S E T D I S C U S S I O N S C O M M E R C I A L E S

Facilitation
de l’investissement
pour le
développement

Les négociations au titre de

l’Initiative conjointe pour un accord
sur la facilitation de l’investissement
pour le développement ont
enregistré des progrès sensibles en
2021.

En décembre, plus de 110 Membres

de l’OMC ont coparrainé une
déclaration commune notant
ces progrès et fixant pour but
de conclure les négociations sur
le texte d’ici à la fin de 2022.

Mathias Francke
préside une réunion
de l’initiative conjointe

L’
Initiative conjointe sur la facilitation de
l’investissement pour le développement,
coordonnée par l’Ambassadeur
Mathias Francke (Chili), vise à parvenir à
un accord multilatéral qui facilitera les flux
d’investissements étrangers et garantira
un environnement opérationnel plus
transparent, plus efficace et plus favorable à
l’investissement.
Le nombre de participants à l’Initiative,
soutenue à l’origine par 70 Membres
de l’OMC signataires d’une déclaration
ministérielle en décembre 2017, a dépassé
les 110 à la fin de 2021. Le processus de
négociation est ouvert à tous les Membres
de l’OMC et une grande place est faite aux
efforts de sensibilisation.
En novembre 2019, 98 Membres ont signé
une déclaration ministérielle de suivi par
laquelle ils s’engageaient à « intensifier
les travaux en vue d’élaborer plus avant le
cadre destiné à faciliter les investissements
étrangers directs et à œuvrer en faveur d’un
résultat concret » à la prochaine Conférence
ministérielle. Les Membres participants ont
lancé les négociations en septembre 2020.
sur la facilitation de
En décembre 2021, malgré le report de l’investissement pour
la douzième Conférence ministérielle, les le développement.
Membres de l’Initiative – soit plus des deux
tiers des Membres de l’OMC – ont adopté
une version révisée de la Déclaration conjointe
sur la facilitation de l’investissement pour le
développement.
Dans la Déclaration sont salués les progrès
enregistrés dans les négociations, en
particulier en ce qui concerne les piliers
et dispositions clés préconisés dans
les déclarations conjointes de 2017 et
2019, à savoir : assurer la publication et la
transparence des mesures relatives aux
investissements ; simplifier et accélérer
les procédures administratives ayant des
incidences sur les investissements ; et
renforcer la coopération internationale, le
partage de renseignements et l’échange de
données sur les meilleures pratiques. 110
Le nombre des
Les Membres participants ont déclaré avoir participants à
pour ambition de conclure les négociations l’initiative conjointe
sur le texte d’ici à la fin de 2022. Ils ont sur la facilitation de
en outre insisté sur le fait que l’accord l’investissement pour
avait pour objectif fondamental de faciliter le développement
une participation accrue des Membres en dépasse 110.

068 RAPPORT ANNUEL www.wto.org/jsi

 N É G O C I AT I O N S E T D I S C U S S I O N S C O M M E R C I A L E S

développement et des Membres les moins

avancés aux flux d’investissements mondiaux.
Micro, petites
Ils ont souligné l’importance de la fourniture
d’une assistance technique et d’une aide au
et moyennes
renforcement des capacités. entreprises
L’Initiative ne porte ni sur l’accès aux marchés
ni sur la protection de l’investissement ni sur le En 2021, le Groupe de travail
règlement des différends entre investisseurs informel de l’OMC sur les micro,
et États. petites et moyennes entreprises
(MPME) a travaillé à la mise
Les participants ont mené d’intenses en œuvre d’un ensemble de six
négociations tout au long de l’année 2021, recommandations et déclarations
tenant plus d’une dizaine de réunions de visant à favoriser le commerce des
négociation plénières et presque autant de MPME.
réunions intersessions. De petits groupes
de discussion se sont réunis pour avancer En réponse à l’une de ces
sur certaines questions complexes, dont la recommandations, le Secrétariat
portée du futur accord. L’objectif pour la fin de l’OMC a lancé une nouvelle
de l’année 2021 était de parvenir à un texte base de données regroupant les
de négociation aussi avancé et propre que renseignements relatifs aux MPME
possible mais non à un texte « final ». fournis dans le cadre des examens
des politiques commerciales des
La question des modalités d’intégration Membres de l’OMC.
du futur accord sur la facilitation de
l’investissement pour le développement Le Groupe a lancé la plate-forme
dans la structure juridique de l’OMC a aussi Trade4MSMEs qui donne accès à
été abordée. des guides et des liens vers des
ressources commerciales utiles
Prenant la parole à la réunion d’ouverture pour les MPME et les décideurs.
de 2022, en janvier, l’Ambassadeur Francke
a déclaré : « L’année dernière, nous avons Un projet de déclaration
réalisé des progrès significatifs sur le texte ministérielle exposant les
de négociation et la déclaration conjointe de progrès accomplis par le Groupe
décembre 2021 qui en a résulté a marqué a été établi pour la douzième
une étape importante dans les négociations. Conférence ministérielle (CM12).
Cette année, je vous encourage à maintenir la
dynamique positive qui s’est instaurée. »

L
es Membres du Groupe de travail
informel sur les MPME ont pris des
dispositions en vue de la mise en œuvre
d’un ensemble de six recommandations et
déclarations qu’ils avaient approuvées en
décembre 2020 en vue d’aider les MPME
à participer davantage au commerce
international.

La première recommandation appelle

les Membres de l’OMC à fournir, à titre
volontaire, des renseignements sur les
mesures relatives aux MPME lors de l’examen
de leur politique commerciale. En réponse,
le Secrétariat de l’OMC a constitué une
nouvelle base de données qui regroupe les
renseignements relatifs aux MPME fournis

www.wto.org/jsi RAPPORT ANNUEL 069

N É G O C I AT I O N S E T D I S C U S S I O N S C O M M E R C I A L E S
dans le cadre des examens de la politique
commerciale pour accroître la transparence
et sensibiliser aux bonnes pratiques. En
2019 a été lancée une base de données
qui rassemble les renseignements relatifs
aux MPME figurant dans les accords
commerciaux régionaux.
Le Groupe a œuvré en étroite collaboration
avec l’équipe de la plate-forme Global Trade
Helpdesk pour examiner des informations
pertinentes pour les MPME. Cette plate-
forme est une ressource en ligne conjointe
du Centre du commerce international (ITC),
de la Conférence des Nations Unies sur le
commerce et le développement (CNUCED) et
de l’OMC. Plusieurs Membres ont mentionné
des actions menées pour concourir à la mise
à jour de la Base de données intégrée (BDI)
de l’OMC, qui est la source officielle de
renseignements tarifaires et commerciaux,
afin de mettre à la disposition des MPME des
renseignements fiables et complets sur les
droits de douane et d’autres données relatives
à l’accès aux marchés.
Les Membres du Groupe ont en outre soulevé
des questions relatives aux MPME au sein
du Comité de la facilitation des échanges de
l’OMC et du Groupe de travail du commerce,
de la dette et des finances.
En décembre, le Groupe a lancé la plate-
forme Trade4MSMEs, qui comporte une
feuille de route à l’intention des MPME sur
les modalités du commerce des biens et des
services. Elle fournit aux décideurs des guides
sur les questions clés liées au commerce
intéressant les MPME, qui s’accompagnent
de descriptions et de sources de données
connexes ainsi que d’une liste d’autres
organisations internationales apportant un
soutien. Ce site Web, qui met en outre à
la disposition des MPME et des décideurs
des bibliothèques consultables de contenus
connexes, a été mis en place avec l’appui
financier du Fonds de promotion du commerce
et de l’investissement du Royaume-Uni
(TAF2+) et d’UK Aid Direct.
070 RAPPORT ANNUEL
En préparation de la CM12, qui était
programmée pour la fin de novembre mais
a dû être reportée à cause de la pandémie
de COVID-19, le Groupe de travail informel
sur les MPME s’est réuni régulièrement pour
rédiger et finaliser une déclaration relative
au Groupe. Dans cette déclaration, il est
pris note avec satisfaction de l’ensemble de
recommandations adopté par le Groupe en
décembre 2020, du lancement de la plate-
forme Trade4MSMEs et de la création de
bases de données sur les renseignements
relatifs aux MPME figurant dans les accords
commerciaux régionaux et ceux fournis
dans le cadre des examens de la politique
commerciale. Des Membres ont exprimé leur
94 soutien aux efforts déployés par les MPME
pour gérer les retombées de la pandémie de
Au total, COVID-19. Le Groupe continuera à surveiller
94 Membres l’impact de la pandémie sur la participation
participent au des MPME au commerce en promouvant des
Groupe de travail outils destinés à renforcer la résilience de ces
informel sur entreprises, notamment des plates-formes
les MPME. facilitant l’accès à l’information.
En juin 2021, en collaboration avec le Centre
du commerce international et la Chambre de
commerce internationale, le Groupe a lancé
l’initiative « Champions du numérique pour les
petites entreprises ». Ouverte aux chambres de
commerce, aux associations professionnelles
et aux organisations non gouvernementales,
l’initiative a lancé un appel à propositions
visant à aider les MPME à passer au
numérique pour accroître leur participation au
commerce international.
www.wto.org/jsi
 N É G O C I AT I O N S E T D I S C U S S I O N S C O M M E R C I A L E S

Annoncés en décembre, les quatre lauréats

Réglementation
sont la Chambre économique de Macédoine
du Nord, la Chambre de commerce de Lima
intérieure dans
(Pérou), le Conseil pour le développement du
commerce extérieur de Taiwan (Taipei chinois)
le domaine
et TofaraOnline (Zimbabwe). Une formation
sur l’utilisation des technologies numériques
du commerce
leur sera dispensée par les organisations
partenaires de l’initiative, dont Zoom et
des services
Google. Lors d’un événement virtuel organisé
pour annoncer les lauréats, la Directrice Les Membres participant à
générale Okonjo-Iweala a constaté : « La l’Initiative conjointe sur la
possibilité de se connecter en ligne a permis réglementation intérieure dans le
à de nombreuses MPME de survivre pendant domaine des services ont conclu
la pandémie de COVID-19. Celles qui ont le avec succès les négociations sur
mieux réussi étaient préparées au numérique. » les nouvelles disciplines, lancées
à Buenos Aires en 2017.
Lancé à la CM11, en décembre 2017, par
88 Membres de l’OMC, le Groupe de travail Cet accord est le premier ensemble
informel sur les MPME compte maintenant de règles relatives aux services
94 Membres, qui sont représentatifs de tous approuvé à l’OMC depuis 24 ans.
les niveaux de développement et de toutes
les régions du monde et comptent pour plus Les nouvelles disciplines visent
de 80 % dans les exportations mondiales. à rendre les processus nationaux
Le Groupe, qui est ouvert à tous les Membres, régissant les autorisations propres
continue à être présidé par l’Uruguay. à fournir un service plus clair, plus
prévisible et plus transparent, sans
être indûment contraignants.

Selon des recherches menées

par l’OMC et l’OCDE, le pacte
relatif aux services permettra aux
entreprises, en particulier aux
petites, d’économiser 150 milliards
de dollars EU par an au niveau
mondial.

L
e 2 décembre 2021, 67 Membres
de l’OMC participant à l’Initiative
conjointe sur la réglementation
intérieure dans le domaine des services ont
annoncé l’aboutissement des négociations
visant à réduire les coûts administratifs et
à instaurer un environnement opérationnel
plus transparent pour les fournisseurs de
services souhaitant exercer une activité sur
des marchés étrangers.

www.wto.org/jsi RAPPORT ANNUEL 071

N É G O C I AT I O N S E T D I S C U S S I O N S C O M M E R C I A L E S
L’accord, qui devrait permettre aux entreprises,
grandes et petites, de réaliser d’énormes
économies, est le premier ensemble de règles
sur les services à être approuvé à l’OMC
depuis 24 ans.
La Directrice générale Okonjo-Iweala a salué
la réussite des participants, qui comptent pour
environ 90 % dans le commerce mondial des
services. Elle a constaté que l’accord « porte
sur un segment dynamique et en croissance
rapide de la production mondiale. Il permettra
aux entreprises, en particulier aux petites,
d’économiser 150 milliards de dollars EU
par an, selon des travaux de recherche de
l’OMC et de l’Organisation de coopération
et de développement économiques (OCDE).
Il améliore le dispositif normatif de l’OMC.
Il montre que l’OMC est opérationnelle et
dynamique ».
L’accord, qui est l’aboutissement des
négociations lancées à Buenos Aires en 2017,
établit un ensemble de disciplines destinées à
atténuer les effets indésirables de restriction
des échanges induits par les mesures liées
aux prescriptions et procédures en matière de
licences et de qualifications et par les normes
techniques.
072 RAPPORT ANNUEL
 L’accord permettra aux
entreprises d’économiser
150 milliards de dollars EU
par an en termes de coûts.
La DG Okonjo-Iweala
Les disciplines sont axées sur la transparence,
la prévisibilité et l’efficacité des procédures
que les entreprises doivent suivre. Elles
s’appliquent à tous les secteurs pour lesquels
les participants ont pris des engagements
dans leurs listes concernant le commerce des
services, ainsi qu’à tout autre secteur qu’ont
67
67 Membres
désigné les différents participants.
Les participants entendent incorporer
participent à les nouvelles disciplines dans leurs listes
l’Initiative conjointe de l’OMC comme des « engagements
sur la réglementation additionnels ». Les fournisseurs de services de
intérieure dans tous les Membres de l’OMC seront en position
le domaine de se fonder sur ces nouveaux engagements.
des services. Les participants comptent présenter leurs
projets de listes incorporant les disciplines
relatives à la certification d’ici à décembre
2022.
Les Membres de l’Initiative conjointe ont
l’intention de continuer à tenir des réunions
régulières, ouvertes à tous les Membres de
l’OMC et aux observateurs, pour réfléchir à la
voie à suivre, y compris pour ce qui est des
procédures de certification. Les travaux se
déroulent hors du Groupe de travail de l’OMC
sur la réglementation intérieure, qui a pour
mandat d’élaborer les disciplines nécessaires
pour éviter que les réglementations intérieures
des Membres constituent des obstacles non
nécessaires au commerce des services.
Gloria Abraham
Peralta marque d’un
coup de marteau
l’achèvement réussie
des négociations sur
la réglementation
intérieure dans le
domaine des services.
www.wto.org/jsi
Initiatives en matière de commerce
et d’environnement

En décembre, lors d’un événement
conjoint ont été annoncées des
déclarations ministérielles relatives
à trois initiatives environnementales
de l’OMC – Discussions structurées
sur le commerce et la durabilité
environnementale ; pollution par
les plastiques et commerce des
plastiques écologiquement durable ;
et réforme des subventions aux
combustibles fossiles.
La Directrice générale Okonjo-
Iweala a qualifié cet événement
de « moment véritablement
historique pour l’OMC ».
Les ministres et représentants
de haut niveau participants ont
souligné que le système commercial
multilatéral devait contribuer à
une réponse mondiale à la crise
climatique et aux autres défis
environnementaux.
À
la suite du report de la douzième
Conférence ministérielle (CM12), le
15 décembre, les coauteurs de trois
initiatives environnementales de l’OMC ont
publié des déclarations ministérielles lors d’un
événement conjoint à l’occasion duquel ils
se sont engagés à placer les préoccupations
environnementales au cœur des discussions
commerciales. Ces initiatives sont les
suivantes : Discussions structurées sur le
commerce et la durabilité environnementale ;
pollution par les plastiques et commerce
des plastiques écologiquement durable ;
et réforme des subventions aux combustibles
fossiles.
Dans son allocution d’ouverture, la DG
Okonjo-Iweala a qualifié cet événement
de « moment véritablement historique pour
l’OMC ». Elle a déclaré : « Les coauteurs
de ces trois déclarations ministérielles font
un grand pas en avant pour aborder les
questions clés du commerce et de la durabilité
environnementale à l’OMC. »

 Les coauteurs de ces trois

déclarations ministérielles font un
grand pas en avant pour aborder les
questions clés du commerce et de la
durabilité environnementale à l’OMC.
La Directrice générale Okonjo-Iweala

www.wto.org/jsi RAPPORT ANNUEL 073

N É G O C I AT I O N S E T D I S C U S S I O N S C O M M E R C I A L E S
Les Ministres et représentants de haut niveau
participants ont souligné que le système
commercial multilatéral et l’OMC devaient
apporter leur contribution à une réponse
mondiale à la crise climatique et aux autres
défis environnementaux. Des chefs de
Secrétariat d’organisations internationales
et des représentants d’entreprises et de
la société civile ont salué les initiatives
et le signal politique fort émanant de ces
déclarations.
Pollution par les plastiques et commerce
des plastiques écologiquement durable
Dans la déclaration ministérielle relative au
Dialogue informel sur les plastiques sont
exposées les vues communes sur les travaux à
mener à l’appui des efforts mondiaux tendant
à réduire la pollution par les plastiques et
à assurer la transition vers un commerce
écologiquement durable de ces matières.
Le Dialogue informel, lancé en 2020 à
l’occasion de la Semaine du commerce et de
l’environnement de l’OMC, vise à compléter et
améliorer les discussions sur la pollution par
les matières plastiques en cours dans le cadre
du Comité du commerce et de l’environnement
(CCE) et d’autres enceintes. Ouvert à tous
les Membres, à la fin de 2021 il comptait
67 participants, représentant environ 68 % du
commerce mondial et 75 % du commerce des
plastiques.
Dans la déclaration sont préconisées
diverses actions telles que le partage de
renseignements sur les pratiques en matière de
collecte de données sur les flux commerciaux
et les chaînes d’approvisionnement, le
renforcement de la coopération avec d’autres
organismes internationaux dans le domaine de
la réglementation, l’inventaire des politiques et
des mécanismes commerciaux respectueux
de l’environnement et le renforcement
de l’assistance technique en faveur des
économies vulnérables.
Le Dialogue informel permet de réfléchir à
la manière dont une meilleure coopération
en matière de commerce, dans le cadre des
règles et mécanismes de l’OMC, pourrait
67
67 Membres de
concourir aux efforts nationaux, régionaux et l’OMC participent
mondiaux visant à réduire la pollution par les au Dialogue informel
matières plastiques et à soutenir la transition sur les plastiques.
vers une économie mondiale plus circulaire et
écologiquement durable des plastiques (voir la
page 73).
Au cours de l’année, les participants se
sont concentrés sur six sujets : amélioration
de la transparence et suivi des tendances
commerciales ; promotion des meilleures
pratiques ; coopération avec les autres
processus et efforts internationaux ;
détermination de la portée des approches
collectives ; renforcement de la cohérence des
politiques ; et évaluation des capacités et des
besoins d’assistance technique. 71
71 Membres de
l’OMC participent
aux discussions
sur le commerce
et la durabilité
environnementale.
www.wto.org/jsi

 En conjuguant leurs efforts
autour de ces trois actions
entreprises dans le domaine
de l’environnement, les pays
en développement et les pays
développés peuvent élaborer de
nouvelles solutions commerciales
constructives pouvant
fonctionner pour tous. 
Le Directeur général adjoint Jean-Marie Paugam
Commerce et durabilité
environnementale
Dans la Déclaration ministérielle sur le
commerce et la durabilité environnementale
adoptée par les 71 coauteurs de l’initiative
sont exposés les travaux à mener à l’avenir
dans des domaines comme le commerce
et le changement climatique, le commerce
des biens et services environnementaux,
l’économie circulaire et les chaînes
d’approvisionnement durables. Elle contient en
outre une feuille de route pour faire avancer les
discussions en 2022.
Les Ambassadeurs Stephen de Boer (Canada)
et Gloria Abraham Peralta (Costa Rica)
coordonnent conjointement les discussions,
qui sont ouvertes à tous les Membres. Les
coauteurs comptent pour environ 84 % dans
le commerce mondial et sont représentatifs
de toutes les régions et de tous les niveaux de
développement. La Chine et les États-Unis ont
rejoint l’initiative à la fin de 2021.
Comme dans le cas de l’Initiative relative aux
plastiques, les discussions ont été lancées
en 2020 à l’occasion de la Semaine de
l’environnement afin d’intensifier les travaux
relatifs aux grands défis environnementaux à
l’OMC. Elles visent à compléter les travaux
du CCE et d’autres organes de l’OMC et
font appel à la participation des organisations
internationales concernées, du monde des
entreprises, de la société civile et d’institutions
universitaires.
Lors de cinq réunions tenues en 2021, les
discussions des participants ont porté sur les
mesures climatiques liées au commerce, les
chaînes d’approvisionnement durables, les
biens et services environnementaux, l’économie
circulaire, l’aide pour le commerce écologique,
www.wto.org/jsi
N É G O C I AT I O N S E T D I S C U S S I O N S C O M M E R C I A L E S
la réforme des subventions aux combustibles
fossiles et l’alimentation et l’agriculture
durables. Les possibilités et les défis que
présente le commerce durable pour les pays en
développement et les pays les moins avancés
ont été des thèmes transversaux.
Réforme des subventions
aux combustibles fossiles
Dans la Déclaration ministérielle sur les
subventions aux combustibles fossiles, signée
par 45 Membres de l’OMC, il est constaté que
les subventions inefficaces aux combustibles
fossiles incitent à la surconsommation et
désavantagent les énergies renouvelables. Il y
est constaté aussi que ces subventions n’ont
cessé d’augmenter ces 10 dernières années
et, selon les estimations, avoisinaient les
500 milliards de dollars EU en 2019.
Les proposants appellent à rationaliser et à
éliminer progressivement les subventions selon
un calendrier précis. Ils admettent toutefois que
la réforme doit tenir pleinement compte des
besoins et conditions spécifiques des pays en
développement et minimaliser les éventuels
effets négatifs sur leur développement.
L’initiative, reposant sur une déclaration
45
La Déclaration
ministérielle de 2017 exhortant à définir « des
disciplines ambitieuses et effectives sur les
subventions inefficaces aux combustibles
ministérielle sur fossiles », met en relief le fait qu’en mettant
les subventions en place des disciplines effectives l’OMC
aux combustibles peut jouer un rôle central dans la réduction
fossiles a été signée des distorsions des échanges et des
par 45 Membres investissements induites par les subventions
de l’OMC. aux combustibles fossiles.
Lors de l’événement conjoint tenu en
décembre, dans ses remarques finales, le
Directeur général adjoint Jean-Marie Paugam
a constaté : « En conjuguant leurs efforts
autour de ces trois actions entreprises dans
le domaine de l’environnement, les pays
en développement et les pays développés
peuvent élaborer de nouvelles solutions
commerciales constructives pouvant
fonctionner pour tous et combler toute fracture
géopolitique ou défiance éventuelle. »
RAPPORT ANNUEL 075
Groupe de travail informel
sur le commerce
et l’égalité des genres

Le Groupe de travail informel sur le commerce et
l’égalité des genres a approuvé une déclaration
ministérielle pour adoption à la douzième
Conférence ministérielle. Il s’agit de la première
déclaration formelle de l’OMC sur le commerce et
le genre.
Dans la déclaration, il est donné pour instruction
au Groupe informel d’élaborer un programme de
travail biennal et de rendre compte au Conseil
général et à la Conférence ministérielle des
progrès réalisés.
L
e Groupe de travail informel sur le
commerce et l’égalité des genres a
élaboré une déclaration ministérielle sur
l’autonomisation économique des femmes
dans le commerce, qui devait être adoptée
en novembre à la douzième Conférence
ministérielle (CM12), mais la Conférence a
dû être reportée à cause de la pandémie de
COVID-19. Dans cette première déclaration
formelle de l’OMC sur le commerce et le genre,
à laquelle se sont ralliés tous les Membres, est
affirmée la détermination de l’OMC à renforcer
la participation des femmes au commerce.

Dans la déclaration, il est donné pour

instruction aux responsables de formuler un
plan de travail biennal prévoyant des axes
d’action concrets, de faire le bilan du travail
effectué au bout d’un an et d’informer le
Conseil général et la Conférence ministérielle
des progrès accomplis. Le Groupe de travail

127 doit continuer à examiner l’effet de la pandémie

de COVID-19 sur les femmes et à réfléchir
Le Groupe de travail aux moyens de favoriser une reprise inclusive
informel compte qui renforce la résilience économique des
actuellement femmes.
127 proposants.

076 RAPPORT ANNUEL www.wto.org/femmesetcommerce

Dans la déclaration, il est préconisé de ventiler
davantage par genre la collecte et l’analyse
des données et d’entreprendre des travaux de
recherche en vue d’élaborer des instruments
et des programmes de politique commerciale
destinés à renforcer la participation et le rôle
dirigeant des femmes dans le domaine du
commerce. Il y est en outre demandé que les
questions d’autonomisation économique des
femmes soient prises en considération dans
les travaux de l’OMC et que le genre soit
intégré dans l’Aide pour le commerce.
Le Groupe de travail informel a été lancé en
septembre 2020 afin d’intensifier les efforts
de l’OMC visant à accroître le rôle des
femmes dans le commerce mondial. Il s’inscrit
dans le prolongement de la Déclaration
conjointe sur le commerce et l’autonomisation
économique des femmes, initiative lancée
en marge de la CM11, tenue à Buenos Aires
en 2017. Elle compte actuellement 127
proposants – Membres ou observateurs.
Le Groupe de travail, dont les réunions sont
ouvertes à tous les Membres de l’OMC, est
codirigé par le Botswana, El Salvador et
l’Islande.
Les travaux du Groupe sont axés sur
quatre éléments clés : échange de données
d’expérience ; réflexion sur la notion de
« perspective du genre » et sur sa portée
en vue de son intégration dans les travaux
de l’OMC ; examen des travaux analytiques
réalisés ; et contribution au programme
de travail sur l’Aide pour le commerce. En
2021, les Membres ont discuté de divers
instruments, politiques et programmes
relatifs au commerce aptes à favoriser la
participation des femmes et relevant de
12 domaines d’action, dont l’évaluation de
l’impact des accords commerciaux sur les
femmes, la promotion des entrepreneuses
et commerçantes et les programmes de
renforcement des capacités et de soutien en
faveur des entrepreneuses et commerçantes.
www.wto.org/femmesetcommercetcommerce
ÉTUDE DE CAS
Le commerce soutient l’autonomisation
économique des femmes en Amazonie
Avec l’appui d’organisations nationales et
internationales, le gouvernement équatorien a
élaboré une stratégie nationale de commerce
électronique qui aide les entrepreneuses à créer des
sites Web pour vendre des produits à l’étranger. Tous
les profits reviennent aux communautés concernées.
Une de ces communautés, l’Association des femmes
waorani de l’Amazonie équatorienne, qui compte 160
Membres, soutient l’autonomisation économique
des femmes tout en préservant l’écosystème et la
culture autochtone. Les projets de l’Association,
fondée en 2005 par le Conseil national des
femmes, sont cruciaux pour améliorer la situation
économique et le bien-être des femmes et familles
waorani et assurer la conservation des forêts, en
particulier la réserve de biosphère de Yasuní.
Les projets de l’Association reposent sur des
pratiques agroforestières responsables, la protection
de l’environnement et la reforestation dans les
zones touchées par les industries extractives.
L’Association se concentre sur le renforcement des
capacités pour la fabrication à la main d’articles
en fibre de palmier chambira et la production de
chocolat biologique.
En 2018, l’Association a commencé à exporter
après avoir bénéficié d’une aide, au titre de la
Stratégie nationale de commerce électronique de
l’Équateur, pour créer un site Web. L’Association
envisage d’obtenir une certification Fairtrade pour
ses exportations, qui sont en croissance et dont le
principal marché est l’Europe.
« Nos grands-mères nous ont appris à tisser, à
protéger la forêt, à marcher libres et joyeuses, à
chanter comme les oiseaux, et nous élèverons nos
filles comme nos grands-mères nous l’ont appris »
(chanson traditionnelle waorani).
RAPPORT ANNUEL 077
6
Mise en œuvre
et suivi
Les différents conseils et
comités de l’OMC veillent à ce
que les Accords de l’OMC
soient convenablement mis en
œuvre. Les politiques et
pratiques commerciales de tous
les Membres de l’OMC font
l’objet d’un examen périodique.
 80
Conseil général

85
Gros plan : Impact de la COVID-19
sur le commerce mondial

88
Commerce des marchandises

117
Facilitation des échanges

119
Commerce des services

121
Aspects des droits de propriété
intellectuelle qui touchent
au commerce (ADPIC)

125
Commerce et environnement

129
Commerce et transfert de technologie

130
Accords commerciaux régionaux

133
Examens des politiques commerciales

136
Rapports de suivi du commerce

139
Commerce, dette et finances

141
Accord sur les marchés publics
MISE EN ŒUVRE ET SUIVI
Conseil
général
Le 15 février 2021, le Conseil général
a écrit une page d’histoire en
nommant Dre Ngozi Okonjo-Iweala
(Nigéria) en tant que Directrice
générale, première femme et
première Africaine à avoir été
désignée pour ce poste.
La COVID-19 et les préparatifs de la
douzième Conférence ministérielle
(CM12) ont été au centre des
préoccupations des réunions du
Conseil général tout au long de
l’année.
Le Président du Conseil général,
M. Dacio Castillo (Honduras), a
désigné l’Ambassadeur David
Walker (Nouvelle-Zélande) comme
facilitateur dans la recherche d’un
accord sur une réponse de l’OMC à
la pandémie.
Les discussions se sont intensifiées
au sujet du Programme de travail
sur le commerce électronique et
du moratoire relatif à l’imposition
de droits de douane sur les
transmissions électroniques.
Informations de base
Le Conseil général est chargé
d’exécuter les fonctions de
l’OMC et de prendre les mesures
nécessaires à cette fin entre les
Conférences ministérielles, en plus
des tâches spécifiques que lui
assigne l’Accord instituant l’OMC.
Dans le cadre de sa fonction de
supervision globale, le Conseil
général procède à un examen de
fin d’année des activités de l’OMC
sur la base des rapports annuels
de tous ses organes subsidiaires.
080 RAPPORT ANNUEL
Sélection d’un nouveau
Directeur général
Le 15 février 2021, les Membres de l’OMC
ont écrit une page d’histoire lorsque le
Conseil général est convenu par consensus
de désigner Dre Ngozi Okonjo-Iweala
(Nigéria) comme septième personne à
occuper le poste de Directeur général de
l’Organisation. Lorsqu’elle a pris ses fonctions
le 1er mars, Dre Okonjo-Iweala est devenue
la première femme et la première Africaine à
devenir Directrice générale de l’OMC. Son
mandat, qui est renouvelable, prendra fin le
31 août 2025.
Débats en 2021
La pandémie de COVID-19 et les préparatifs
de la douzième Conférence ministérielle
ont été les thèmes centraux de plus de 20
séances formelles et informelles présidées
par l’Ambassadeur Dacio Castillo en 2021.
Des propositions et des communications ont
été présentées et examinées par les Membres
sur divers sujets, allant des difficultés de
nature commerciale pour les pays les moins
avancés (voir la page 156) et du renforcement
des prescriptions en matière de notification au
traitement spécial et différencié (TSD) pour
les pays en développement (voir la page 154)
et aux questions systémiques concernant
l’OMC. Les Membres ont continué à
soulever des préoccupations commerciales
spécifiques, notamment sur les mesures liées
à la COVID-19.
www.wto.org/cg_f

Douzième Conférence ministérielle
En mars 2021, le Conseil général est
formellement convenu que la CM12,
initialement prévue pour juin 2020 au
Kazakhstan, se tiendrait à Genève du 30
novembre au 3 décembre 2021, sous réserve
de la situation au regard de la pandémie.
Le Président a fait rapport sur les questions
prioritaires définies par les Membres lors de
ses discussions avec les délégations en avril et
mai, notamment sur la réponse de l’OMC à la
pandémie et sur les domaines de négociation
(subventions à la pêche, agriculture, TSD et
Dacio Castillo préside autres). Lors de la présentation du rapport,
une réunion du Conseil le Président a souligné que rien ne pouvait
général en 2021.
remettre en cause le droit d’un Membre de
présenter ou d’aborder de nouvelles questions,
et que la manière dont les questions étaient
traitées ainsi que leur contenu dépendaient
entièrement des Membres.
En septembre a débuté le processus de
rédaction d’un éventuel document final de la
CM12, les délégations étant convenues que
le document devrait comporter deux parties.
La première partie exposerait le contexte en
vigueur et présenterait un message politique
émanant des Ministres, tandis que la seconde
traiterait des décisions et/ou des programmes
de travail, des déclarations et des rapports sur
les travaux de l’OMC. Le processus dirigé par
le Président, axé surtout sur la première partie,
a abouti à des paragraphes de fond traitant de
la pandémie, du développement, de la réforme
de l’OMC, du règlement des différends, des
négociations et des questions relatives aux
PMA, parmi de nombreux autres thèmes.
Lors de sa réunion de novembre, le Conseil
général a fait parvenir à la Conférence
ministérielle, aux fins d’adoption, deux projets
de décision concernant le Programme de
travail sur les petites économies (voir la
page 158) et les plaintes en situation de non-
violation ou motivées par une autre situation
20
Dacio Castillo a
dans le domaine des ADPIC (voir la page 121).
Cependant, à la fin du mois, la CM12 était
repoussée en raison de la pandémie. La
présidé plus de Directrice générale, le Président du Conseil
20 sessions sur général et les autres présidents ont exhorté
la COVID-19 les Membres à poursuivre les travaux et à
et la MC12.
www.wto.org/cg_f
MISE EN ŒUVRE ET SUIVI
réfléchir à la manière de progresser dans leurs
domaines respectifs.
À la fin du mois de janvier 2022, le Président
du Conseil général a rencontré les délégations
pour leur rendre compte de ses consultations
sur la reconvocation de la CM12, la réponse
de l’OMC à la pandémie et la poursuite des
travaux de fond dans le cadre du Conseil
général, y compris le document final. Au cours
d’une réunion du Conseil général, le 23 février,
les Membres de l’OMC sont convenus que
la CM12 qui avait été reportée aurait lieu à la
mi-juin à Genève.
COVID-19 et réponse de l’OMC
à la pandémie
Au cours des consultations conduites par
le Président en rapport avec les préparatifs
de la CM12, les délégations ont souligné
l’importance cruciale d’une réponse de
l’OMC à la pandémie, affirmant que cela
devrait constituer le principal objectif de la
Conférence ministérielle. En conséquence,
le Président a désigné l’Ambassadeur David
Walker (Nouvelle-Zélande) comme facilitateur
chargé de guider les Membres de l’OMC dans
la recherche d’un accord sur une réponse de
l’OMC à la pandémie.
Les consultations intensives menées par le
facilitateur ont porté sur les aspects liés à la
politique commerciale, tandis que le Conseil
des ADPIC (voir la page 121) axait ses travaux
sur la propriété intellectuelle et les aspects liés
à la propriété intellectuelle. Les consultations
de l’Ambassadeur Walker ont été menées de
juin à décembre 2021. Dans ce cadre, des
réunions thématiques ont eu lieu en septembre
et des débats axés sur la recherche de
solutions et fondés sur des textes en octobre.
Lors d’une réunion avec les chefs de
délégation à la fin du mois d’octobre, le
facilitateur a présenté un premier projet de
déclaration ministérielle concernant la réponse
de l’OMC, accompagné d’un plan pour l’après-
CM12 sur la préparation et la résilience à la
pandémie. Les deux textes visaient à mettre en
évidence les domaines où des convergences
se faisaient jour. Le facilitateur a reconnu que
des points de vue divergents subsistaient.
Les travaux se sont poursuivis et ont abouti à
RAPPORT ANNUEL 081
MISE EN ŒUVRE ET SUIVI
un rapport présenté en novembre au Conseil
général en prévision de la CM12 qui, à cette
date, n’avait pas encore été repoussée.
L’Ambassadeur Walker a présenté un projet
de texte remanié dans le cadre de son rapport
final 2021, en tenant compte des observations
supplémentaires qu’il avait reçues.
Tout au long de l’année, y compris après
l’ajournement de la CM12, les Membres
ont continué à soutenir fermement et à
préconiser une approche crédible, significative
et globale pour la réponse de l’OMC à la
pandémie. Le Conseil général a également
pris connaissance des rapports périodiques
du Président du Conseil des ADPIC,
l’Ambassadeur Dagfinn Sørli (Norvège), et
examiné une proposition de dérogation à
certaines dispositions de l’Accord sur les
ADPIC pour la prévention, l’endiguement
et le traitement de la COVID-19. Plusieurs
délégations ont souligné qu’un résultat dans
le domaine de la propriété intellectuelle était
essentiel pour l’adoption d’un accord global
sur la réponse de l’OMC à la pandémie.
Lors d’une réunion convoquée par le
Président du Conseil général le 27
janvier 2022, des questions liées aux
flux commerciaux transfrontières et à la
proposition de dérogation en matière de
propriété intellectuelle ont été examinées. La
Directrice générale Okonjo-Iweala a exhorté
les Membres à faire diligence pour tenter
de parvenir à un résultat définitif. « Il serait
vraiment triste que cette Organisation continue
de discuter et de débattre de cette pandémie
et que, au moment où nous parviendrons à une
réponse, les populations ne la trouvent pas
pertinente », a-t-elle déclaré.
Programme de travail sur
le commerce électronique
Les discussions concernant le Programme
de travail sur le commerce électronique
et le moratoire des droits de douane sur
les transmissions électroniques se sont
intensifiées en 2021, le Conseil général devant
présenter un rapport à la CM12.
En avril 2021, le Président a tenu des
consultations et convoqué une réunion
informelle pour connaître l’avis des Membres
082 RAPPORT ANNUEL
sur la voie à suivre en prévision de la
CM12. En mai, il a indiqué que plusieurs
délégations avaient souligné la nécessité de
discussions structurées, lesquelles ont été
organisées le 5 juillet. Les discussions ont
porté sur trois thèmes : les transmissions
électroniques ; l’imposition de taxes intérieures
non discriminatoires sur les transmissions
électroniques – les échanges d’expériences ;
et les défis et possibilités du commerce
électronique, en particulier compte tenu de la
pandémie de COVID-19.
En septembre, le Président a mené des
consultations concernant les éléments
potentiels d’une Décision ministérielle sur
le Programme de travail sur le commerce
électronique. Il a indiqué que les avis, tant sur
le programme de travail que sur le moratoire,
continuaient de diverger.
Lors de la réunion de novembre, le Conseil
général a examiné deux communications. La
première, émanant de la Suisse et d’autres
délégations, contenait un projet de décision
ministérielle demandant la poursuite du
programme de travail et la prorogation du
moratoire jusqu’à la treizième Conférence
ministérielle. La seconde était un document
de l’Inde et de l’Afrique du Sud soulignant le
besoin de clarté sur la portée et l’impact du
moratoire.
Le Président a fait rapport sur les
consultations en cours en vue de la CM12
et a indiqué que l’Inde avait également
soumis un projet de décision ministérielle
composé d’un texte introductif et d’un libellé
sur la redynamisation et la prorogation du
Programme de travail.
Les délégations n’ayant pu parvenir à un
consensus sur la voie à suivre, le Président
a suggéré que les deux projets de décision,
qui avaient été révisés aux fins de l’ajout de
coauteurs, soient transmis aux Ministres. Le
Président a dit qu’il présenterait à la CM12,
sous sa propre responsabilité, un rapport
faisant état des discussions des Membres à
ce stade.
Lors de leurs réunions, tout au long de
l’année, les Membres ont également examiné
la proposition de l’Inde et de l’Afrique du
www.wto.org/cg_f
 MISE EN ŒUVRE ET SUIVI

Sud visant à inscrire le programme de travail
de façon permanente à l’ordre du jour du
Conseil général et des organes pertinents de
l’OMC. Les avis continuaient de diverger sur la
question.
Mise en œuvre des résultats de Bali,
Nairobi et Buenos Aires
Le Conseil général a continué d’examiner
régulièrement les progrès accomplis dans
la mise en œuvre des décisions prises lors
de la CM9, de la CM10 et de la CM11. Ces
réexamens ont porté, entre autres choses,
sur la Décision de Nairobi concernant toute
forme de subvention à l’exportation de produits
agricoles (voir la page 92), la dérogation
concernant les services pour les PMA (voir la
page 119) et les règles d’origine préférentielles
pour les PMA (voir la page 107), l’Accord sur
la facilitation des échanges (voir la page 117)
et l’Aide au commerce (voir la page 159). En
décembre, le Conseil général a accepté de
prolonger de trois mois le délai prévu pour la
prise d’une décision concernant un aspect
de la décision de Bali sur l’administration des
contingents tarifaires portant sur la « sous-
utilisation » des contingents tarifaires (voir la
page 92).
Autres rapports
Le Conseil général a examiné les rapports
périodiques sur le Programme de travail sur les
petites économies, le rapport sur les aspects
du coton relatifs à l’aide au développement
et l’examen annuel du système de licences
obligatoires spéciales.

Tableau 1 : Dérogations au titre de l’article IX (prise de décisions) de l’Accord sur l’OMC
En 2021, le Conseil général a accordé les dérogations ci-après à des obligations découlant des Accords de l’OMC.

Date Date
Membre Type Décision
d’adoption d’expiration

Application du traitement
préférentiel autonome aux pays 31 décembre
Union européenne WT/L/1114 28 juillet 2021
de la partie occidentale des 2026
Balkans

Introduction des modifications

du Système harmonisé 2002 23 novembre 31 décembre
Chine WT/L/1124
dans les listes de concessions 2021 2022
tarifaires de l’OMC

Introduction des modifications

Argentine ; Brésil ; Chine ; Malaisie ; Philippines ; République du Système harmonisé 2007 23 novembre 31 décembre
WT/L/1125
dominicaine ; Thaïlande et Union européenne. dans les listes de concessions 2021 2022
tarifaires de l’OMC

Argentine ; Australie ; Brésil ; Chine ; Colombie ; Costa Rica ;

Introduction des modifications
Équateur ; États-Unis ; Fédération de Russie ; Guatemala ; Inde ;
du Système harmonisé 2012 23 novembre 31 décembre
Kazakhstan ; Malaisie ; Mexique ; Nouvelle-Zélande ; Philippines ; WT/L/1126
dans les listes de concessions 2021 2022
République de Corée ; République dominicaine ; Singapour ;
tarifaires de l’OMC
Suisse ; Thaïlande et Union européenne.

Argentine ; Australie ; Brésil ; Canada ; Chine ; Colombie ; Costa

Rica ; El Salvador ; Équateur ; États-Unis ; Fédération de Russie ;
Guatemala ; Hong Kong, Chine ; Inde ; Israël ; Kazakhstan ; Macao, Introduction des modifications
Chine ; Monténégro ; Norvège ; Nouvelle-Zélande ; Pakistan ; du Système harmonisé 2017 23 novembre 31 décembre
WT/L/1127
Paraguay ; Philippines ; République de Corée ; République dans les listes de concessions 2021 2022
dominicaine ; Suisse ; Territoire douanier distinct de Taiwan, tarifaires de l’OMC
Penghu, Kinmen et Matsu ; Thaïlande ; Union européenne et
Uruguay.

Article XV : 6 de l’Accord

23 novembre 31 décembre
Cuba général sur les tarifs douaniers WT/L/1128
2021 2026
et le commerce de 1994

www.wto.org/cg_f RAPPORT ANNUEL 083

MISE EN ŒUVRE ET SUIVI
Dérogations au titre de l’article IX
de l’Accord sur l’OMC
En 2021, le Conseil général a examiné
plusieurs demandes de dérogation à des
obligations au titre de l’Accord sur l’OMC et
a accédé à ces demandes, comme cela est
indiqué dans le tableau 1.
Il a également réexaminé les dérogations
pluriannuelles suivantes :
• PMA Membres – Obligations au titre de
l’article 70 : 8 et 70 : 9 de l’Accord sur les
ADPIC en ce qui concerne les produits
pharmaceutiques, dérogation accordée
le 30 novembre 2015 jusqu’au 1er janvier
2033
• Système de certification du processus
de Kimberley pour les diamants bruts,
dérogation accordée le 26 juillet 2018
jusqu’au 31 décembre 2024
• Canada – Programme CARIBCAN,
dérogation accordée le 28 juillet 2015
jusqu’au 31 décembre 2023
• Traitement préférentiel en faveur des
services et fournisseurs de services
des PMA, dérogation accordée le
17 décembre 2011 jusqu’au 31 décembre
2030
• Traitement tarifaire préférentiel en faveur
des PMA, dérogation accordée le
16 octobre 2019 jusqu’au 30 juin 2029
084 RAPPORT ANNUEL
• Union européenne – Application du
traitement préférentiel autonome aux pays
de la partie occidentale des Balkans
• États-Unis – Loi sur la croissance et les
perspectives économiques de l’Afrique,
dérogation accordée le 30 novembre
2015 jusqu’au 30 septembre 2025
• États-Unis – Loi relative au redressement
économique du Bassin des Caraïbes,
dérogation accordée le 16 octobre 2019
jusqu’au 30 septembre 2025
• États-Unis – Ancien territoire sous
tutelle des îles du Pacifique, dérogation
accordée le 7 décembre 2016 jusqu’au
31 décembre 2026
• États-Unis – Préférences commerciales
accordées au Népal, dérogation
accordée le 7 décembre 2016 jusqu’au
31 décembre 2025
Autres questions
Le Conseil général a procédé à un examen
ordinaire de fin d’année des activités de
l’OMC sur la base des rapports annuels de
ses organes subsidiaires. Le Conseil général
a en outre approuvé le budget de l’OMC pour
2022-2023.
www.wto.org/cg_f
 MISE EN ŒUVRE ET SUIVI

GROS PLAN

Impact de la COVID-19
sur le commerce mondial
Pendant la deuxième année de la pandémie, le commerce international a continué
à se développer et à soutenir la reprise économique, mais les tensions subies par
les lignes d’approvisionnement et les nouvelles vagues d’infection ont pesé sur la
croissance au cours de l’année.

Commerce des marchandises (CEI) et l’Asie ayant toutes enregistré une

En 2021, le commerce mondial des
marchandises a fortement augmenté en
volume, enregistrant une hausse de 9,8 %,
après la chute de 5,0 en 2020 provoquée par
la pandémie. La croissance aurait toutefois pu
être plus forte sans les vagues récurrentes de
COVID-19 pendant l’année.
Toutes les régions ont enregistré une
croissance des exportations inférieure à la
moyenne mondiale de 9,8 %, à l’exception de
l’Asie, dont les exportations ont augmenté de
13,8 %. La situation était inverse du côté des
importations, l’Amérique du Nord, l’Amérique
du Sud, la Communauté d’États indépendants
croissance supérieure à la moyenne.
La croissance du commerce des
marchandises en valeur et la croissance en
volume en 2021 ont fortement divergé, en
raison d’importantes fluctuations des prix au
cours de l’année.
Le commerce mondial des marchandises
mesuré par la moyenne des exportations et
des importations a augmenté de 26 % en
2021, ce qui signifie que les prix à l’exportation
et à l’importation ont fait un bond de 15 %
cette année, en moyenne. La valeur en dollars
du commerce a augmenté de 59 % pour ce qui
est des combustibles et des produits miniers,

Figure 1 : Volume du commerce mondial des marchandises, 2015 T1-2022 T1.
Indice du volume corrigé des variations saisonnières, 2005 = 100

135
130
125
120
115
110
105
100
95
90
2015 T1
2015 T2
2015 T3
2015 T4
2016 T1
2016 T2
2016 T3
2016 T4
2017 T1
2017 T2
2017 T3
2017 T4
2018 T1
2018 T2
2018 T3
2018 T4
2019 T1
2019 T2
2019 T3
2019 T4
2020 T1
2020 T2
2020 T3
2020 T4
2021 T1
2021 T2
2021 T3
2021 T4
2022 T1

Note : Les zones floutées représentent une marge d’erreur standard de ± 0,5 par rapport aux prévisions
centrales.
Source : OMC et Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED),
estimations du Secrétariat de l’OMC.

www.wto.org/covid RAPPORT ANNUEL 085

MISE EN ŒUVRE ET SUIVI
de 19 % pour les produits agricoles et de 21 %
pour les produits manufacturés.
L’évolution trimestrielle révèle une croissance
en glissement annuel régulière pour certains
produits (fer et acier, produits chimiques,
circuits intégrés) et une croissance plus
faible pour d’autres (vêtements, machines).
Les valeurs du commerce des produits
pharmaceutiques, des ordinateurs et des
circuits intégrés ont de fait été plus élevées en
2021 qu’avant la pandémie, probablement en
raison de la forte demande de vaccins contre
la COVID-19 et de la prévalence accrue du
travail à distance. En revanche, le commerce
des produits de l’industrie automobile a
augmenté de 14 % en glissement annuel en
2021, mais il a baissé de 4 % par rapport
à 2019.
Commerce de produits médicaux
L’OMC a suivi de près le commerce des
produits médicaux depuis le début de la
pandémie et a rendu ces renseignements
disponibles par le biais d’une série de
rapports sur « Le commerce des produits
médicaux dans le contexte de la COVID-19 ».
Selon un rapport publié en décembre 2021,
le commerce total de produits médicaux a
été évalué à 1 286 milliards de dollars EU
au cours des six premiers mois de 2021 et a
représenté 6,1 % du commerce mondial total.
Cette part est en hausse par rapport aux
5,4 % enregistrés au second semestre 2019,
avant la pandémie.
Mesures commerciales en lien
avec la COVID-19
Une page spécifique du site Web de l’OMC
fournit des informations actualisées liées
au commerce et comprend les notifications
pertinentes présentées par les Membres de
l’OMC sur les mesures commerciales en
lien avec la COVID-19 (voir la page 189), les
086 RAPPORT ANNUEL
retombées du virus sur les exportations et les
importations et la manière dont les activités de
l’OMC ont subi le contrecoup de la pandémie.
L’outil OMC-Fonds monétaire international
(FMI) pour le suivi du commerce des vaccins
contre la COVID-19 fournit des données
sur le commerce et l’offre de vaccins contre
la COVID-19 (voir la page 198) par produit,
par économie et par type d’arrangement.
La répartition inégale des vaccins contre la
COVID-19 continue de faire obstacle à la
reprise économique mondiale.
L’OMC assure également le suivi des mesures
de restriction et de facilitation des échanges
imposées par les économies du G-20 et par
l’ensemble des Membres de l’OMC dans ses
rapports semestriels de suivi du commerce
(voir la page 136). D’après le tour d’horizon
annuel de l’évolution de l’environnement
commercial établi par la Directrice générale,
publié le 10 décembre 2021, les Membres
de l’OMC ont fait preuve de modération en
matière d’imposition de nouvelles mesures
restrictives pour le commerce liées à la
COVID-19 et ont continué d’éliminer les
restrictions adoptées plus tôt au cours de
la pandémie.
Commerce des services
Le commerce des services a été plus
durement touché que celui des marchandises,
les restrictions liées à la pandémie ayant
particulièrement pesé sur les secteurs des
voyages et des transports. La reprise du
commerce des services a été plus lente
que celle du commerce des marchandises
jusqu’au troisième trimestre de 2021, période
pendant laquelle les services commerciaux
ont affiché une augmentation de 25 % en
glissement annuel, équivalente à la croissance
du commerce des marchandises (24 %).
Dans l’ensemble, le commerce mondial des
services commerciaux a progressé de 15 %
en glissement annuel en 2021, stimulé par
www.wto.org/covid

Figure 2 : Croissance du commerce mondial des services,
en glissement annuel, 2019-2021.
Variation en pourcentage des valeurs en $EU
40
20
–20
–40
–60
–80
Services Transport
commerciaux
totaux
2019
Note : Moyennes des exportations et des importations.
Source : Estimations OMC-CNUCED en coopération avec le Centre du commerce international (ITC).
la demande de services de transport, qui a
augmenté de 33 % (voir la figure 2).
Les transports ont été stimulés par des tarifs
élevés, étroitement liés à la forte demande
de biens de consommation. La combinaison
d’une forte demande de marchandises et de
nouveaux confinements liés à la pandémie a
entraîné un engorgement des principaux ports
et des retards de livraison importants, ce qui
a contribué à la hausse des tarifs du transport
maritime.
Les voyages en 2021 ont bénéficié de
l’augmentation du taux de vaccination qui
a permis la reprise de certains voyages de
tourisme et d’affaires, mais les restrictions
aux voyages n’ayant été que partiellement
assouplies au cours de l’année, la croissance
est restée faible, à 8 %.
La catégorie des « autres services », qui
comprend les services financiers et les services
aux entreprises, a enregistré une hausse
de 12 % par rapport à l’année précédente.
Les services qui peuvent être fournis par
voie numérique, notamment les services
informatiques, les services financiers et les
autres services fournis aux entreprises, ont été
les principaux moteurs de l’augmentation.
www.wto.org/covid
MISE EN ŒUVRE ET SUIVI
Voyages Autres Services
services liés aux
commerciaux marchandises
2020 2021
Projections pour 2022
Depuis le déclenchement de la guerre en
Ukraine le 24 février 2022, les économistes
de l’OMC ont réévalué à la baisse leurs
projections sur le commerce mondial pour
les deux années à venir. L’Organisation table
maintenant sur une croissance du volume du
commerce des marchandises de 3,0 % en
2022 – contre 4,7 % auparavant – et 3,4 %
en 2023, mais ces estimations sont moins
certaines que d’habitude en raison de la nature
imprévisible du conflit.
Le conflit a déjà entraîné une forte hausse des
prix des produits de base. Malgré leurs faibles
parts dans le commerce et la production au
niveau mondial, la Russie et l’Ukraine sont des
fournisseurs majeurs de produits essentiels,
y compris les produits alimentaires, l’énergie
et les engrais, dont l’approvisionnement est
maintenant menacé par la guerre. En outre, les
confinements en Chine, destinés à empêcher
la propagation de la COVID-19, perturbent
de nouveau le commerce maritime, à un
moment où les pressions dans les chaînes
d’approvisionnement semblaient s’atténuer.
Cela pourrait conduire à de nouvelles pénuries
d’intrants manufacturiers et à une hausse de
l’inflation.
RAPPORT ANNUEL 087
MISE EN ŒUVRE ET SUIVI
Commerce des marchandises
Un nombre record de 20 nouvelles
préoccupations commerciales ont
été soulevées par les Membres de
l’OMC au Conseil du commerce
des marchandises en 2021, contre
13 en 2020.
Le groupe des pays les moins
avancés (PMA) a présenté une
proposition visant à permettre aux
PMA Membres ayant quitté cette
catégorie de continuer à accorder
des subventions à l’exportation.
Lors de sa réunion de juillet, le
Conseil a reçu une proposition
révisée sur la transparence,
visant à renforcer le respect
des prescriptions en matière de
notification.
Informations de base
Le Conseil du commerce des
marchandises est chargé de
superviser la mise en œuvre
de tous les Accords de l’OMC
concernant le commerce des
marchandises. Il est composé de
tous les Membres de l’OMC et
fait rapport au Conseil général. Il
comprend 12 comités subsidiaires
qui traitent de sujets spécifiques
tels que l’agriculture, l’accès
aux marchés, les subventions,
les obstacles techniques au
commerce, les mesures sanitaires
et phytosanitaires, les licences
d’importation, l’évaluation en
douane, ainsi que la facilitation
des échanges. Ces comités
sont également composés de
tous les Membres de l’OMC.
Les Groupes de travail des
entreprises commerciales d’État et
de l’Accord sur les technologies
de l’information relèvent aussi
du Conseil du commerce des
marchandises.
088 RAPPORT ANNUEL
L
es Membres de l’OMC ont soulevé un grand
nombre de préoccupations commerciales
lors des trois réunions formelles du Conseil
du commerce des marchandises (CCM), le
chiffre record de 37 ayant été atteint au mois de
novembre. Au total, 20 nouvelles préoccupations
commerciales ont été soulevées en 2021 (voir le
tableau 2), ce qui représente une augmentation
significative par rapport aux 13 nouvelles
préoccupations soulevées en 2020.
Outre ces nouvelles préoccupations
commerciales, les Membres ont poursuivi les
discussions sur d’autres questions de longue
date, telles que la renégociation par l’Union
européenne des engagements en matière de
contingents tarifaires à la suite du départ du
20
Vingt nouvelles
Royaume-Uni de l’Union européenne, ainsi que
préoccupations
les négociations équivalentes menées par le
commerciales ont été
Royaume-Uni dans le cadre de l’établissement
soulevées en 2021,
de sa liste individuelle de concessions.
contre 13 en 2020.
Prorogation des dérogations
et autres décisions
Le Conseil a approuvé quatre demandes de
dérogation collectives visant à proroger les
délais fixés pour la mise à jour des listes de
l’OMC concernant les marchandises afin de tenir
compte des modifications apportées au Système
harmonisé (2002, 2007, 2012 et 2017 – voir la
page 90). Le Conseil a également transmis au
Conseil général un projet de décision de l’Union
européenne visant à proroger la dérogation
relative à l’application du traitement préférentiel
autonome aux pays de la partie occidentale des
Balkans. Le Conseil a procédé de même pour
un projet de décision approuvant une nouvelle
prorogation de la dérogation accordée à Cuba au
sujet de l’article XV qui concerne les Membres de
l’OMC qui ne sont pas membres du FMI.
En outre, le CCM a approuvé les demandes de
l’Arménie et de la République kirghize visant à
proroger de douze mois le droit des Membres
de modifier ou de retirer des concessions par
accord mutuel au titre de l’article XXVIII du GATT
de 1994, ainsi que des demandes similaires de
l’Union européenne et du Royaume-Uni visant à
proroger de six mois les droits de négociation des
Membres dans leurs procédures de renégociation
respectives.
www.wto.org/marchandises
 MISE EN ŒUVRE ET SUIVI

Pays retirés de la liste des PMA

Le Conseil a examiné une proposition du
Groupe des PMA visant à permettre aux
Membres sortis de la catégorie des pays
les moins avancés de continuer à accorder
des subventions à l’exportation s’ils satisfont
à la condition énoncée à l’article 27 de
l’Accord sur les subventions et les mesures
compensatoires (c’est-à-dire avoir un PNB par
habitant inférieur à 1 000 dollars EU par an en
dollars EU constants de 1990).
On considère qu’un pays est retiré de la
liste des PMA lorsque la croissance de son
économie a dépassé les limites fixées par
l’ONU pour les pays les moins avancés. Les
PMA bénéficient d’un traitement spécial à
l’OMC, en particulier en ce qui concerne
l’élargissement des possibilités d’accès aux
marchés et la flexibilité au niveau des politiques
(voir page 156). Des renseignements
supplémentaires ont été demandés par
d’autres Membres, y compris concernant le
calcul du produit national brut (PNB) pour tous
les Membres selon la méthodologie convenue
et en dollars EU constants de 1990.
Tableau 2 : Nouvelles préoccupations commerciales
soulevées au Conseil du commerce des marchandises
en 2021
Membres soulevant
No Objet
la préoccupation
Règlement de la Chine sur la supervision et
1 Australie, États-Unis et Japon
l’administration des produits cosmétiques
Mesures administratives de la Chine pour
2 États-Unis l’enregistrement des producteurs étrangers
d’aliments importés
Transparence des subventions et obligation de la
Australie, Canada, États-Unis,
Chine en matière de publication et d’établissement
3 Japon, Royaume-Uni et Union
de points d’information en vertu de son protocole
européenne
d’accession
Transparence des exportations de vaccins contre
4 Australie la COVID-19 et mesure d’autorisation de l’Union
européenne
Prorogation par l’UE de mesures de sauvegarde
5 Brésil
visant certains produits en acier
6 Fédération de Russie Le pacte vert de l’UE
Union européenne – Interdiction discriminatoire
7 Chine d’accès aux marchés par la Suède pour les
équipements 5G
8 Taipei chinois
Décret de l’Inde sur le contrôle de la qualité de la
soude caustique

Indonésie, Taipei chinois et

9 Politique d’importation des pneus de l’Inde
Transparence Union européenne

Restriction imposée par l’Inde à l’importation de

10 Japon
Lors de sa réunion de juillet, le Conseil a reçu climatiseurs
une proposition révisée sur la transparence
Certification obligatoire imposée par l’Inde pour les
visant à renforcer le respect des prescriptions 11 Japon
produits en acier
en matière de notification. La proposition
Décret de l’Inde relatif à l’exigence prévoyant que
comportait des changements significatifs par
les lots de produits alimentaires importés soient
rapport à la révision précédente, y compris la 12 États-Unis accompagnés d’un certificat attestant que les
suppression des sanctions financières parmi produits sont non génétiquement modifiés et sans
les mesures administratives envisageables OGM

en cas de non-respect, l’ajout d’une
13
période de transition de plusieurs années
et la suggestion d’améliorations en matière
14
d’assistance technique. Certains Membres
ont à nouveau exprimé leurs préoccupations
concernant certains aspects de la proposition, 15
en particulier les mesures administratives
restantes. 16
Autres questions
17
Le Conseil a continué à discuter du commerce
électronique en réponse à la demande faite
18
à la onzième Conférence ministérielle de
redynamiser les travaux de l’OMC dans ce
domaine (voir la page 80). Les discussions 19
se sont poursuivies sur la manière d’améliorer
les travaux du Conseil et de ses organes
20
subsidiaires.
Ordonnance de l’Inde de 2020 sur le papier pour
Indonésie
copieur ordinaire
Normes indiennes et restrictions à l’importation
Indonésie
dans le secteur automobile
Programme de l’Indonésie de remplacement des
Union européenne
importations
Procédures d’évaluation de la conformité
États-Unis appliquées par le Mexique au fromage en vertu
d’une norme officielle mexicaine de 2018
Prescriptions du Panama relatives à la récolte et à
États-Unis
la germination des oignons et pommes de terre
Plate-forme en ligne d’évaluation de la conformité
États-Unis SABER/Programme de la sécurité des produits
SALEEM du Royaume d’Arabie saoudite
Interdiction d’import de l’huile de palme imposée
Indonésie
par Sri Lanka
Prorogation par le Royaume-Uni de mesures de
Brésil et Suisse
sauvegarde visant certains produits en acier

www.wto.org/marchandises RAPPORT ANNUEL 089

MISE EN ŒUVRE ET SUIVI
Accès aux marchés
Le Comité de l’accès aux marchés
a examiné 27 préoccupations
commerciales, soit huit de plus
qu’en 2020.
L’OMC a lancé deux nouveaux outils
en ligne : une base de données
des restrictions quantitatives et
un instrument de suivi du système
harmonisé (SH).
32 membres ont présenté des
notifications de restrictions
quantitatives, notamment des
restrictions à l’exportation de
produits essentiels à la lutte contre
la COVID-19.
Le Comité a amélioré l’accès
aux informations sur les droits
consolidés et autres concessions
grâce à la bibliothèque électronique
de listes concernant les
marchandises.
Informations de base
Le Comité de l’accès aux marchés
surveille la mise en œuvre des
mesures tarifaires et non tarifaires
qui ne relèvent de la compétence
d’aucun autre organe de l’OMC.
En outre, il veille à ce que les listes
de concessions des Membres
de l’OMC soient tenues à jour et
soient modifiées pour tenir compte
des amendements du Système
harmonisé (SH). Le SH permet
aux pays de classer sur une base
commune les marchandises
entrant dans les échanges. Sans
ce travail technique au Comité,
il serait difficile de comparer les
obligations tarifaires des Membres
avec les droits de douane qu’ils
appliquent en pratique.
090 RAPPORT ANNUEL
Préoccupations commerciales
Le nombre de préoccupations examinées par
le Comité de l’accès aux marchés a augmenté,
passant de 19 en 2020 à 27. Les préoccupations
portaient sur des questions telles que les
interdictions et les restrictions à l’importation
et à l’exportation, ainsi que les droits de
douane appliqués apparaissant supérieurs aux
engagements pris dans le cadre de l’OMC. De
nombreuses préoccupations avaient déjà été
soulevées mais 10 d’entre elles étaient nouvelles.
Le Comité a décidé de les inclure dans
la base de données de l’OMC sur les
préoccupations commerciales, un outil en ligne
en cours d’élaboration destiné à intégrer les
préoccupations soulevées dans le Comité de
l’accès aux marchés, le Comité des obstacles
techniques au commerce et le Comité des
mesures sanitaires et phytosanitaires.
Transparence
Le Comité a poursuivi l’examen d’une
proposition de la Fédération de Russie visant à
renforcer la transparence en matière de droits
appliqués. Il a également pris connaissance
d’une initiative de l’Australie, du Brésil, du
Canada, de l’Ukraine et de l’Union européenne
relative à la transparence des modifications des
taux de droits appliqués.
En juin, le Secrétariat de l’OMC a amélioré
l’accès à la base de données des listes tarifaires
codifiées (LTC), qui regroupe toutes les
concessions enregistrées par les Membres de
l’OMC dans leurs listes. Les fichiers LTC sont
disponibles dans la Bibliothèque électronique
de listes concernant les marchandises.
COVID-19
Les Membres de l’OMC ont félicité le
Secrétariat des efforts constants déployés
pour contrôler et améliorer la transparence
des mesures commerciales prises par les
gouvernements pendant la pandémie de
COVID-19. Un rapport révisé du Secrétariat
a montré qu’au 4 octobre 2021, un total de
77 mesures restrictives avaient été introduites et
que près de la moitié restaient en vigueur. Dans
www.wto.org/accesmarches

le même temps, 165 mesures de facilitation
des échanges avaient été introduites, dont près
de 70 % visaient à éliminer, à suspendre ou à
supprimer des droits de douane ou des taxes
telles que la taxe sur la valeur ajoutée.
Le Secrétariat a présenté la liste indicative
conjointe des intrants essentiels aux
vaccins contre la COVID-19, élaborée en
collaboration avec l’Organisation mondiale
des douanes (OMD) et d’autres organisations
internationales. La liste donne le détail des
produits et précise le classement tarifaire
des vaccins et de leurs intrants, y compris les
fournitures et les équipements associés.
Bases de données et autres
outils en ligne
L’OMC a lancé une nouvelle version de la
base de données des restrictions quantitatives
qui permet aux utilisateurs de rechercher
et d’extraire des renseignements sur les
restrictions et les interdictions commerciales
notifiées par les Membres de l’OMC. En
2021, la base de données contenait des
renseignements sur 1 724 mesures notifiées
par 81 Membres, parmi lesquelles figuraient
des interdictions et restrictions à l’exportation
liées à la pandémie de COVID-19. Ces
renseignements comprenaient des données
détaillées sur les produits considérés, la durée
prévue des mesures et leur justification au
regard de l’OMC.
La base de données intégrée de l’OMC,
principale source de données de l’OMC sur
les droits de douane et les importations, est
dotée d’une fonction de réception automatique
de données envoyées par les Membres
intéressés. Cette procédure peut simplifier
considérablement la notification des données
pour les Membres comme pour le Secrétariat.
En juin 2021, le Comité s’est réuni pour
examiner les retours d’information des
Membres concernant la diffusion de
données et les outils en ligne élaborés par
le Secrétariat. Les Membres ont formulé
des observations et des suggestions et ont
également pris connaissance des projets à
venir, tels que l’analyse tarifaire en ligne.
Système harmonisé
En octobre, l’OMC a lancé l’instrument de
suivi du SH, un nouvel outil en ligne qui
permet aux utilisateurs de se tenir au courant
www.wto.org/accesmarches
MISE EN ŒUVRE ET SUIVI
des modifications apportées au système
harmonisé (SH) de l’OMD pour le classement
des marchandises entrant dans le commerce,
et qui est utilisé pour les listes de concessions
des Membres. L’une des principales fonctions
de cet outil est de montrer comment un
code particulier a évolué dans les différentes
versions du SH, et de fournir une explication
de l’OMD sur ces modifications.
Le Comité a adopté de nouvelles procédures
pour introduire les modifications du SH2022
dans les listes de concessions de l’OMC.
La nouvelle version de la nomenclature, qui
est entrée en vigueur le 1er janvier 2022,
comprend 233 ensembles de modifications
visant à permettre la reconnaissance de
nouvelles catégories de produits et à prendre
en compte des questions environnementales
et sociales d’intérêt mondial, notamment
la santé et la sécurité, la lutte contre le
commerce illicite et le terrorisme.
Les « exercices de transposition » du SH96, du
SH2002 et du SH2007 – les amendements
sont généralement désignés par l’année où ils
entrent en vigueur – sont quasiment achevés.
Le Comité a bien progressé concernant
la transposition du SH2012, pour laquelle
les listes de 102 Membres de l’OMC ont
été mises à jour. En outre, 54 listes ont été
transposées dans le SH2017 et certifiées en
2021.
Restrictions quantitatives
Le Comité a reçu des notifications de
restrictions quantitatives de 32 Membres.
Un nombre important d’entre elles concernait
des restrictions temporaires à l’exportation
introduites à la suite de la pandémie de
COVID-19. Les notifications de restrictions
quantitatives incluent généralement des
renseignements sur les prohibitions et autres
restrictions qui ne prennent pas la forme d’un
droit de douane, d’une taxe, d’une redevance
ou d’une imposition et qui sont autorisées
uniquement dans des circonstances précises.
En septembre, le Comité a organisé une
séance d’information sur les restrictions
quantitatives et leur relation avec les accords
environnementaux multilatéraux. L’atelier a
donné lieu à des présentations du Secrétariat
de l’OMC, de l’OMD et du Secrétariat
des conventions de Bâle, de Rotterdam
et de Stockholm sur la protection de
l’environnement.
RAPPORT ANNUEL 091
MISE EN ŒUVRE ET SUIVI
Agriculture
Le Comité a reçu 321 notifications
relatives à des mesures
commerciales agricoles de la part
des Membres de l’OMC en 2021,
troisième chiffre le plus élevé
jamais enregistré, ce qui témoigne
de la détermination des Membres
à accroître la transparence.
En 2021, les Membres ont maintenu
un niveau élevé de participation au
processus d’examen du Comité et
ont soulevé 431 questions sur les
notifications et des questions plus
générales.
Le point intitulé « La COVID-19 et
l’agriculture » a été inscrit en tant
que point permanent de l’ordre du
jour du Comité.
La discussion annuelle sur la
concurrence à l’exportation a
marqué la première fois où tous
les Membres étaient soumis à
des prescriptions en matière de
transparence en vertu de la décision
ministérielle de Nairobi.
Informations de base
L’Accord sur l’agriculture vise à
réformer le commerce et à faire en
sorte que les politiques des Membres
de l’OMC soient davantage axées
sur le marché. Les règles et les
engagements s’appliquent à l’accès
aux marchés, au soutien interne et à
la concurrence à l’exportation, ainsi
qu’aux restrictions et prohibitions
à l’exportation. Le Comité de
l’agriculture surveille la mise en
œuvre de l’Accord. Il assure aussi
le suivi de la Décision ministérielle
de Marrakech relative aux pays en
développement importateurs nets
de produits alimentaires, qui fixe
des objectifs et des mécanismes
concernant l’aide alimentaire et
d’autres formes d’assistance.
092 RAPPORT ANNUEL
Culture du riz
en Indonésie.
L
a transparence est restée un sujet
important. Le respect par les Membres
des obligations de notification annuelles,
concernant en particulier le soutien interne
et les subventions à l’exportation, a fait
l’objet d’une attention particulière au sein du
Comité de l’agriculture. 34 % des notifications
concernant le soutien interne (883) et 30 %
des notifications concernant les subventions
à l’exportation (907) restaient en suspens le
31 décembre 2021.
Quatorze questions ont été soulevées au sujet
des notifications en suspens de l’Afrique du
Sud, de l’Arabie saoudite, de l’Australie, du
Brésil, du Canada, des États-Unis, de l’Inde,
du Pakistan, de la Thaïlande et de l’Union
européenne.
Toutefois, signe de l’engagement continu
des Membres en faveur d’une transparence
accrue, on observe une tendance à la hausse
du nombre de notifications annuelles, le total
atteignant 321 en 2021, soit le troisième
chiffre en importance après ceux de 2019 et
2020 (voir la figure 5). Les efforts pour se tenir
à jour en matière de notifications ont aussi été
évidents en 2021, certains Membres ayant
comblé des retards de plusieurs années.
El Salvador et les Tonga ont présenté des
321
Les membres de
notifications concernant le soutien interne qui
étaient en suspens depuis 10 ans, tandis que la
Guinée a présenté des notifications concernant
l’OMC ont soumis les subventions à l’exportation portant sur
321 notifications 8 ans et que l’Afrique du Sud a présenté
concernant des notifications concernant les mesures de
leurs mesures sauvegarde en suspens depuis cinq ans.
commerciales
agricoles, soit le COVID-19 et agriculture
troisième chiffre
le plus élevé Le point intitulé « La COVID-19 et l’agriculture »
jamais atteint. a été inscrit à l’ordre du jour de toutes les
réunions du Comité en 2021. Cinq Membres
(l’Afrique du Sud, El Salvador, Israël, le Japon
et l’Union européenne) ont présenté ou mis
à jour des rapports ad hoc sur les mesures
prises dans le secteur agricole en réponse à
la pandémie. Des organisations internationales
ayant le statut d’observateur ont également
contribué au débat. L’Organisation des
Nations Unies a déclaré, lors de la réunion de
www.wto.org/agriculture_f
 Figure 3 : Questions posées à des pays développés Figure 4 : Nombre de questions sur
et à des pays en développement, 2005 à 2021 les notifications soulevées dans le cadre
du Comité de l’agriculture en 2021,
600 par domaine
1 1

500

400
Nombre de questions

52

300

9 Total :
200 266

100
203

0
2011

2013

2021
2009

2015

2019
2017
2005

2007

2012
2008

2016

2020
2014
2010
2006

2018

Pays développés Membres Pays en développement Membres Soutien interne Concurrence à l’exportation

Pays les moins avancés Membres Accès aux marchés Restrictions à l’exportation
Pays importateurs nets de produits alimentaires

septembre, que pour atteindre ses objectifs

d’aide alimentaire humanitaire, le Programme Figure 5 : Nombre de notifications concernant
alimentaire mondial avait besoin que les ­l’agriculture présentées par les Membres
chaînes d’approvisionnement alimentaire de l’OMC, de 2005 à 2021
fonctionnent sans heurts.
500

À la demande du Comité, le Secrétariat

de l’OMC a distribué une compilation des
400
rapports ad hoc des Membres et créé
une nouvelle page Web sur les mesures
concernant l’agriculture liées à la COVID-19
300
dans le cadre de l’exercice global de suivi du
commerce de l’OMC.
200
Notifications examinées

Le Comité a examiné 122 notifications

100
de Membres de l’OMC et 100 questions
spécifiques relatives à la mise en œuvre
concernant les politiques agricoles des 0
Membres, au titre de l’article 18 :6 de l’Accord
sur l’agriculture qui permet aux Membres de
2005

2009
2007

2013

2015
2011

2021
2019
2017

2020
2008
2006

2012

2014

2016
2010

2018

soulever des questions intéressant la mise en

œuvre des engagements.
Notifications présentées au Comité de l’agriculture (2005-2021)

Au total, 431 questions ont été soulevées

au sein du Comité dans ces 2 domaines,
ce qui est inférieur au nombre record de
547 questions enregistré en 2020. Comme
le montre la figure 3, l’évolution de la politique
agricole dans les pays en développement a

www.wto.org/agriculture_f RAPPORT ANNUEL 093

MISE EN ŒUVRE ET SUIVI
suscité le plus grand nombre de questions
dans le processus d’examen du Comité au
cours des dernières années.
Environ 76 % des questions ont porté sur
des notifications relatives au soutien interne
(subventions), provenant notamment du
Canada, des États-Unis, de l’Inde, de la
République de Corée, de l’Union européenne
et du Viet Nam. La figure 4 donne un aperçu,
par domaine, du nombre de questions posées
sur les notifications présentées par les
Membres.
Concurrence à l’exportation
Le Comité a tenu sa discussion annuelle
sur la concurrence à l’exportation lors de sa
réunion de septembre. Tous les Membres
étaient, pour la première fois, soumis aux
prescriptions en matière de transparence de
la Décision ministérielle de Nairobi de 2015
sur la concurrence à l’exportation, aux termes
de laquelle ont été éliminées les subventions
à l’exportation après l’expiration d’une période
de grâce de cinq ans pour les pays en
développement.
Les engagements en matière de concurrence
à l’exportation englobent les subventions et
autres mesures à l’exportation quelle que soit
leur forme, y compris les crédits, garanties
de crédit ou programmes d’assurance à
l’exportation, l’aide alimentaire internationale
et les entreprises commerciales d’État
exportatrices de produits agricoles.
Le Brésil a distribué son projet de liste
modifiée concernant les subventions à
l’exportation en 2021, le Venezuela restant le
seul pays qui devait présenter sa liste modifiée
tenant compte de la décision.
Le Comité a entamé en mars 2021 le
deuxième examen triennal prévu par la
Décision de Nairobi. L’examen vise à
renforcer les disciplines et à empêcher le
contournement des engagements en matière
d’élimination des subventions à l’exportation.
Mécanisme en cas de sous-utilisation
des contingents tarifaires
Le Comité a poursuivi l’examen de la Décision
ministérielle de Bali sur les contingents
tarifaires en vue de parvenir à un accord sur
les procédures qui permettraient de résoudre
les problèmes liés à la sous-utilisation des
contingents. Les contingents tarifaires
094 RAPPORT ANNUEL
permettent d’appliquer des droits de douane
moins élevés aux importations réalisées
dans le cadre du contingent. Ils donnent
aux exportateurs la possibilité d’accéder aux
marchés lorsque les droits de douane normaux
sur les importations sont élevés. Aucun accord
n’ayant été atteint à l’échéance fixée à la fin de
l’année 2021, le Conseil général a approuvé
une prolongation exceptionnelle de trois
mois – jusqu’au 31 mars 2022.
Outils de transparence
Le Secrétariat de l’OMC a poursuivi ses
travaux sur l’amélioration du Système de
gestion de l’information sur l’agriculture (AG-
IMS) en ligne. Ces améliorations visaient les
deux composantes de l’AG-IMS, à savoir
le système de présentation en ligne de
notifications sur l’agriculture et la fonction
relative aux questions et réponses intégrant le
processus d’examen du Comité.
Activités d’assistance technique
Le Secrétariat de l’OMC a organisé la
première phase d’un atelier avancé sur
les notifications agricoles. Vingt-huit
fonctionnaires gouvernementaux en poste
dans les capitales des pays en développement
Membres (dont six PMA) ont participé
à l’atelier. En raison de la pandémie de
COVID-19, la première phase a eu lieu pour
la première fois en mode virtuel. L’accent a
été mis sur les prescriptions en matière de
notification des subventions agricoles, qui
sont applicables à l’ensemble des Membres
de l’OMC. L’atelier a également abordé les
prescriptions spécifiques en matière de
transparence définies par la Décision de
Nairobi sur la concurrence à l’exportation.
Sensibilisation du public
et échange de renseignements
Le Secrétariat a poursuivi ses Dialogues
de l’OMC sur le commerce des produits
alimentaires, dont quatre séances se
sont tenues en 2021. Ces Dialogues sont
devenus un élément régulier des activités
de sensibilisation virtuelle menées par la
Division de l’agriculture et des produits de
base et au cours desquelles des experts
de gouvernements, d’organisations non
gouvernementales, d’entreprises, d’universités,
de groupes de réflexion et de fondations sont
invités à débattre de questions d’actualité
sur le commerce des produits alimentaires
et agricoles.
www.wto.org/agriculture_f

Mesures sanitaires
et phytosanitaires
Le Comité a examiné une proposition de déclaration
relative aux mesures sanitaires et phytosanitaires
(SPS) destinée à la douzième Conférence
ministérielle (CM12) et comprenant un programme
de travail pour traiter des questions émergentes
qui ont une incidence sur le commerce des
produits agricoles, parmi lesquelles la croissance
démographique et le changement climatique.
Les Membres de l’OMC ont soulevé 27 nouvelles
préoccupations commerciales spécifiques, contre
36 l’année précédente, touchant un large éventail
de sujets, tels que les retards injustifiés dans les
procédures d’homologation ainsi que les politiques
relatives aux pesticides.
En 2021, les Membres ont notifié 1 825 règlements
SPS programmés, nouveaux ou modifiés, contre
2 122 l’année précédente.
Le Secrétariat de l’OMC a publié une brochure
présentant la mise en œuvre des dispositions de
l’Accord SPS en matière de transparence par les
Membres.
Informations de base
L’Accord sur l’application
des mesures sanitaires et
phytosanitaires (SPS) établit les
droits et obligations des Membres
de l’OMC lorsqu’ils prennent des
mesures pour assurer la sécurité
sanitaire des produits alimentaires,
protéger la santé des personnes
contre les maladies propagées par
les plantes ou les animaux, protéger
la santé des animaux et préserver
les végétaux contre les parasites
et les maladies ou prévenir les
autres dégâts dus aux parasites.
Les gouvernements doivent
s’assurer que leurs mesures SPS
sont nécessaires à la protection de
la santé et sont fondées sur des
principes scientifiques.
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MISE EN ŒUVRE ET SUIVI
Travaux thématiques et suivi donné
au cinquième examen
Le Comité SPS a continué de mettre en œuvre
les recommandations du cinquième examen
du fonctionnement et de la mise en œuvre de
l’Accord SPS, adoptées en 2020.
Le Groupe de travail sur les procédures
d’homologation, dirigé conjointement par
le Canada et le Paraguay, a examiné des
questions allant d’une compréhension
commune de l’expression « procédures
d’homologation « et des questions entourant
les procédures qui ont une incidence sur le
commerce international, comme les délais et
les retards indus, à l’harmonisation avec les
normes internationales et à d’autres défis tels
que la pandémie de COVID-19. Le mandat du
Groupe de travail a été prolongé d’un an.
Le Comité SPS a tenu une séance
thématique sur la peste porcine africaine,
offrant aux Membres l’occasion de partager
leurs expériences sur les difficultés et les
avantages qu’il y a à garantir des conditions
commerciales sûres pour les porcs, la viande
de porc et les produits à base de viande de
porc. Dans ce cadre, la séance a abordé
l’application du principe de régionalisation,
conformément auquel une région d’un pays
est reconnue comme exempte ou à faible
prévalence de parasites ou de maladies.
Un atelier virtuel sur l’évaluation, la gestion
et la communication des risques a réuni plus
de 1 000 participants inscrits. L’atelier a
permis aux Membres de faire part de leurs
expériences en matière d’analyse des risques
SPS et d’analyser les défis, les meilleures
pratiques et les questions émergentes. L’atelier
a fait fond sur l’atelier thématique SPS de
2014 qui traitait de l’analyse des risques, et
sur la séance thématique SPS de 2015 dont
le thème était la communication des risques.
Les Membres ont examiné une proposition
de la Nouvelle-Zélande visant à moderniser
la procédure appliquée par le Comité pour
RAPPORT ANNUEL 095
MISE EN ŒUVRE ET SUIVI
surveiller le processus d’harmonisation
internationale. Une séance thématique
sur la procédure a permis aux Membres
d’échanger des points de vue, d’examiner les
progrès réalisés en matière d’harmonisation
internationale et de s’informer sur les efforts
entrepris par les organismes internationaux de
normalisation concernés.
Déclaration SPS proposée pour la
douzième Conférence ministérielle
Le Comité a poursuivi les discussions sur la
déclaration SPS proposée pour la CM12. La
proposition, présentée dans un premier temps
par le Brésil, le Canada et les États-Unis, est
soutenue par 89 délégations.
La déclaration propose un programme de
travail traitant de l’impact des pressions
émergentes – telles que le changement
climatique et l’augmentation de la population
mondiale – sur l’application de l’Accord SPS
et des défis que ces pressions posent à
la mise en œuvre de cet Accord. Une note
d’information intitulée « Nouvelles possibilités
et difficultés émergentes dans le domaine
des échanges internationaux de produits
alimentaires, d’animaux et de végétaux » a été
présentée par 17 des auteurs et analysée
au sein du Comité. Les auteurs du projet de
déclaration ont fait part de leur intention de
fournir des renseignements supplémentaires et
de tenir d’autres discussions.
D’autres Membres ont suggéré que le Comité
SPS envisage d’élaborer, conjointement avec
d’autres comités compétents, un programme
de travail transversal pour traiter les questions
liées à la transition vers des systèmes
agroalimentaires durables, en vue de faire
rapport à la treizième Conférence ministérielle.
Questions SPS relatives
à la COVID-19
Les questions SPS liées à la pandémie de
COVID-19 ont été examinées au cours des
réunions du Comité tout au long de l’année.
Le Codex, l’Organisation mondiale de la santé
animale (OIE) et la Convention internationale
pour la protection des végétaux (CIPV) ont fait
le point sur les activités et les initiatives relatives
à la COVID-19 dans leurs domaines respectifs.
096 RAPPORT ANNUEL
Plusieurs Membres ont rappelé les orientations
et les évaluations d’organisations telles que
l’OMS et l’Organisation pour l’alimentation
et l’agriculture ainsi que l’OIE, et invité les
autres Membres à réduire les restrictions
non nécessaires au commerce. En outre,
les Membres ont donné des informations
actualisées sur la mise en œuvre de mesures
de facilitation des échanges, telles que
l’utilisation de la certification électronique et
des inspections à distance.
Nouvelle base de données sur les
préoccupations commerciales
Le Secrétariat de l’OMC a conçu et mis
en place une base de données sur les
préoccupations commerciales. La base
de données regroupe les préoccupations
commerciales abordées par le Comité
SPS, le Comité des obstacles techniques
au commerce et le Comité de l’accès aux
marchés (voir la page 66). Elle permet aux
Membres de rechercher et de filtrer les
préoccupations commerciales spécifiques
en fonction d’une série de critères, tels que
les produits considérés, la situation indiquée,
des mots-clés et le nombre de fois où ces
préoccupations ont été soulevées.
Préoccupations commerciales
spécifiques
Le Comité SPS a examiné 27 nouvelles
préoccupations commerciales spécifiques,
contre 36 en 2020, et 50 préoccupations
précédemment soulevées (dont 13 nouvelles
préoccupations examinées plus d’une fois
au cours de l’année 2021) ; le nombre de
préoccupations précédemment soulevées
a plus que doublé par rapport à 2020. Un
large éventail de sujets a été traité, y compris
ceux liés aux retards injustifiés dans les
procédures d’homologation, les mesures liées
à la COVID-19 qui ont une incidence sur le
commerce, les restrictions liées aux maladies
animales, et les politiques relatives aux
pesticides et aux limites maximales de résidus.
Une préoccupation commerciale relative
au renouvellement par le Panama des
autorisations pour les établissements
exportant des produits et des sous-produits de
bovins a été signalée comme résolue lors de
www.wto.org/sps_f
 MISE EN ŒUVRE ET SUIVI

Figure 6 : Nombre total de notifications SPS et pourcentage de notifications présentées

par des pays en développement (PMA inclus), 2005-2021

2400 100%

2122
2200 90%

1825
1762
2000

1681
80%

1634

1631
1800

1479
Nombre total de notifications

70%
1408

1391

1392
1600

1299
1264

1219
1196

1400 60%
1156

1019

1200 50%
856

1000 40%
800
30%
600
20%
400

200 10%

0%
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021

Notifications ordinaires (y compris les addenda et corrigenda)

Notifications de mesures d'urgence (y compris les addenda et corrigenda)
Pourcentage de notifications présentées par des pays en développement et des PMA

la réunion du Comité de novembre 2021. Cela d’urgence (contre 340 en 2020). Les pays en
a porté le nombre total de préoccupations développement (y compris les pays les moins
entièrement ou partiellement résolues à 271 avancés – PMA) ont présenté 70 % des
(soit plus de 50 % des 532 préoccupations notifications SPS contre 71 % en 2020 (voir
soulevées depuis 1995). la figure 6).

Notifications Sur les 439 notifications et communications

à l’OMC liées à la COVID-19, 27 % ont été

27
L’Accord SPS exige la notification des projets soumises au titre de l’Accord SPS. Comme
de réglementation dont la teneur n’est pas « en en 2020, les notifications et communications
substance la même » que celle d’une norme liées aux mesures de facilitation des échanges, Sur les
internationale. Les autres Membres de l’OMC ou liées à la prorogation de mesures de 439 notifications
doivent disposer d’une durée suffisante pour facilitation des échanges, ont continué à et communications
présenter leurs observations sur le projet de dépasser les notifications et communications de l’OMC relatives
règlement notifié. Les notifications témoignent liées aux mesures restrictives pour le à la COVID-19,
de manière importante de l’engagement des commerce. 27 % ont été
Membres au regard de la transparence de soumises dans le
leurs mesures SPS. Parmi les exemples de mesures de facilitation cadre de l’accord.
des échanges figuraient les dérogations
En 2021, les Membres ont notifié provisoires aux prescriptions en matière de
1 825 règlements SPS programmés, contrôles et d’essais sur place, ainsi que la
nouveaux ou modifiés, contre 2 122 l’année mise en œuvre temporaire de vérifications
précédente. Sur ce nombre, 1 453 étaient virtuelles des installations de conditionnement
des notifications périodiques (contre 1 782 en et de traitement.
2020) et 372, des notifications de mesures

www.wto.org/sps_f RAPPORT ANNUEL 097

MISE EN ŒUVRE ET SUIVI

Renforcement des capacités

Le Secrétariat de l’OMC a organisé

Encadré 1 : Apaiser les tensions commerciales SPS :
12 activités de formation dans le domaine SPS
1995-2022*
en mode virtuel. Un certain nombre d’activités
d’assistance technique ont été réalisées en
coopération avec d’autres divisions ainsi
qu’avec des partenaires internationaux, tels SPS Mesures concernant la sécurité sanitaire des aliments,
la santé animale et la préservation des végétaux

que la FAO et la Conférence des Nations

Unies sur le commerce et le développement.
Le premier « cours SPS approfondi en ligne »
s’est tenu du 20 septembre au 8 octobre,
avec pour objectif de donner à un groupe de
fonctionnaires gouvernementaux sélectionnés
les moyens de participer aux travaux du Notifications
Comité SPS. Les Membres notifient les propositions
de nouvelles mesures ou de modification
29 660 de mesures existantes ainsi
Publications que les mesures d'urgence.

En juillet 2021, le Secrétariat de l’OMC a

publié une nouvelle brochure présentant la
mise en œuvre des dispositions de l’Accord
Préoccupations commerciales
SPS en matière de transparence par les spécifiques
Membres. La publication présente dix résultats 532
soulevées lors d'une réunion
clés de l’examen de la mise en œuvre de du Comité au complet
l’Accord par les Membres, réalisé en 2020, et
souligne l’engagement de ceux-ci en faveur
de la transparence et de la prévention des
différends commerciaux.
Différends engagés
La brochure attire l’attention sur le fait que plus 51 via l’Organe de règlement
des différends
de 84 % des Membres ont utilisé les outils
en ligne disponibles pour la présentation des
notifications SPS et sur le rôle des pays en
développement et des pays les moins avancés
dans la présentation des notifications.
Différends ayant abouti
13 à une décision

* Jusqu'au 1er février 2022.

098 RAPPORT ANNUEL www.wto.org/sps_f


Obstacles techniques
au commerce
Le Comité des obstacles techniques au commerce
(OTC) a conclu son neuvième examen triennal et
adopté, pour la période 2022-2024, un plan de travail
portant notamment sur la coopération en matière
de réglementation, les procédures d’évaluation de la
conformité, le commerce et la santé, et la transparence.
Le Comité a été chargé d’arrêter le texte définitif des
lignes directrices sur le choix et la conception de
procédures d’évaluation de la conformité appropriées
et proportionnées ainsi que d’examiner et de recenser
les meilleures pratiques de préparation des Membres de
l’OMC à de futures pandémies.
Les Membres de l’OMC ont présenté un nombre record
de 3 966 notifications sur les prescriptions relatives aux
produits, offrant ainsi une plus grande transparence et
un meilleur suivi.
L
e Comité OTC a achevé son neuvième
examen triennal et a adopté une
nouvelle feuille de route comportant
37 recommandations pour ses travaux au
cours des 3 prochaines années. Le plan
de travail comprend des thèmes tels que
les bonnes pratiques réglementaires, la
coopération en matière de réglementation,
les procédures d’évaluation de la conformité,
les normes, la transparence, l’assistance
technique, ainsi que le commerce et la santé.
Le plan de travail adopté préconise, entre
autres choses, l’engagement du Comité dans
Informations de base
L’Accord sur les obstacles techniques au commerce
(OTC) vise à faire en sorte que les règlements, les normes
et les procédures d’essai et de certification appliqués
par les Membres de l’OMC ne créent pas d’obstacles
non nécessaires au commerce. Le nombre de règlements
adoptés par les Membres de l’OMC a continué de croître
en réponse aux exigences des consommateurs, qui veulent
des produits sûrs et de qualité, et face à la nécessité
de protéger la santé et de lutter contre la pollution et la
dégradation de l’environnement.
www.wto.org/otc_f
MISE EN ŒUVRE ET SUIVI
une nouvelle coopération sectorielle liée aux
questions relatives aux OTC, en particulier
dans les domaines de la cybersécurité,
des produits numériques (tels que
l’intelligence artificielle ou les technologies
de l’information dans le secteur de la santé),
des solutions numériques pour les certificats
de conformité, du commerce électronique,
de la réglementation des plastiques et du
changement climatique.
Le Comité a été chargé de mettre la dernière
main aux travaux d’élaboration de lignes
directrices régissant le choix et la conception
de procédures d’évaluation de la conformité
appropriées et proportionnées. Il a également
été chargé d’examiner et de recenser les
meilleures pratiques de préparation des
Membres de l’OMC à de futures pandémies,
y compris la rationalisation des procédures
d’évaluation de la conformité pendant
les pandémies et le renforcement de la
coopération internationale en matière de
réglementation afin de faciliter le commerce
des produits médicaux essentiels, tels que les
vaccins. Ce projet fera fond sur l’expérience
acquise par les Membres de l’OMC pendant
la pandémie de COVID-19.
Dans le cadre du nouveau plan de travail, le
Comité a également chargé le Secrétariat de
l’OMC d’améliorer les outils OTC en ligne,
notamment le système ePing pour le suivi
des alertes concernant les notifications OTC.
Pour faciliter le suivi des mesures sanitaires et
phytosanitaires (SPS) et OTC, le Secrétariat
lancera une plate-forme ePing intégrée SPS
et OTC en 2022. En 2021, le système d’alerte
ePing comptait 15 443 utilisateurs enregistrés
provenant de 184 pays/territoires, contre
12 360 utilisateurs en 2020.
Préoccupations commerciales
spécifiques
En 2021, le Comité a examiné un nombre
record de 257 préoccupations commerciales
spécifiques, nouvelles ou soulevées
antérieurement, concernant des mesures OTC
RAPPORT ANNUEL 099
MISE EN ŒUVRE ET SUIVI

en projet ou déjà adoptées (voir la figure 7).

Le nombre de nouvelles préoccupations
Figure 7 : Préoccupations commerciales spécifiques
commerciales spécifiques (64) a légèrement
augmenté par rapport à 2020 (57), et le
soulevées au Comité OTC de 2005 à 2021
nombre de préoccupations soulevées
300
antérieurement (193) a augmenté de 24 %.

Un nombre important de préoccupations 250

Nombre de préoccupations commerciales

commerciales spécifiques concernait des
mesures environnementales dans des
domaines tels que l’empreinte carbone, spécifiques soulevées 200
l’économie circulaire, la protection des
végétaux, la gestion des déchets plastiques,
150
la classification des produits chimiques
dangereux et les émissions des véhicules.
Les préoccupations portaient sur un large 100
éventail de produits, y compris les piles,
les biocarburants, les produits chimiques,
les produits cosmétiques, les appareils 50
électriques, les articles ménagers, les
dispositifs médicaux et les pesticides.
0

Notifications
2011

2013

2015
2005

2021
2017

2019
2009
2007

2010

2018
2012

2016

2020
2008

2014
2006

En 2021, les Membres de l’OMC ont présenté

Nouvelles préoccupations Préoccupations antérieures
un nombre record de 3 966 notifications
concernant les prescriptions relatives aux
produits (voir la figure 8), et le nombre de
Membres notifiants est passé de 82 en 2020 à Figure 8 : Notifications OTC, de 2005 à 2021
83. Le Brésil a présenté le plus grand nombre
de notifications. Les Membres africains ont
4 500
une nouvelle fois été particulièrement actifs ;
ainsi, la Communauté d’Afrique de l’Est a 4 000
non seulement figuré parmi les principaux
notifiants, mais a également démontré 3 500
l’importance d’une bonne coordination
Nombre de notifications

régionale en présentant des notifications au 3 000

niveau régional.
2 500

La grande majorité des Membres notifiants

2 000
(89 %) ont présenté leurs notifications par le
biais du portail en ligne de l’OMC, qui permet 1500
au Secrétariat de publier les notifications
dans les deux jours suivant leur réception et 1 000
donc d’augmenter le temps dont disposent les
autres Membres et les parties prenantes pour 500
formuler des observations. Le portail permet
0
aussi aux Membres de l’OMC de suivre le
statut des notifications présentées et facilite
2011

2013

2015
2005

2021
2017

2019
2009
2007

2010

2018
2012

2016

2020
2008

2014
2006

l’élaboration des notifications grâce à des

modèles. Nouvelles notifications Addenda Corrigenda Révisions

En novembre, le Secrétariat a indiqué que

depuis mars 2020, les Membres de l’OMC

100 RAPPORT ANNUEL www.wto.org/otc_f

 MISE EN ŒUVRE ET SUIVI

avaient soumis 179 notifications OTC liées à

la COVID-19. Ces notifications représentaient
41 % de l’ensemble des notifications à Encadré 2 : Apaiser les tensions commerciales :
l’OMC liées au COVID-19 à cette date. Les 1995-2022*
notifications portaient sur divers produits, y
compris des médicaments, des fournitures Prescriptions techniques affectant le commerce
de tous les produits
médicales et des équipements de protection
individuelle. La plupart des mesures OTC
notifiées étaient temporaires et visaient à
faciliter les échanges.

Renforcement des capacités

Notifications
Tout comme en 2020, la plupart des activités Les Membres notifient
d’assistance technique ont eu lieu en mode 43 956 les nouvelles mesures
proposées et les modifications
virtuel. Le Secrétariat a organisé des ateliers aux mesures existantes
virtuels sur l’Accord OTC et a proposé
diverses activités de formation sur l’Accord
dans le cadre d’activités nationales et
régionales spécifiques ainsi que par le biais
de cours de politique commerciale régionale
dispensés en ligne à l’échelle de l’OMC.
Préoccupations
Comme les années précédentes, il y a eu commerciales
726 spécifiques
une forte demande de formation concernant
soulevées lors d'une réunion
la transparence dans le domaine des du Comité au complet
OTC et le système ePing. Huit activités
de formation virtuelles sur ePing ont été
mises en place. Lors du lancement de la
version vietnamienne du système ePing, le
Secrétariat, en coopération avec le Centre
du commerce international, a organisé une
activité de formation pour aider les entreprises
Différends engagés
vietnamiennes à rester informées des mesures
57 via l'Organe de règlement
SPS et OTC sur les marchés cibles. des différends

Publications

Une nouvelle publication de l’OMC donne un

aperçu de l’objet et du champ d’application
de l’Accord OTC, des types de mesures que
prévoit cet Accord et de ses principes clés.
Différends
Cette nouvelle édition de la série « Accords de
l’OMC » vise à améliorer la compréhension de
8 ayant abouti
à une décision
l’Accord OTC.

L’OMC a également publié une nouvelle

brochure qui met en évidence 10 résultats clés
de l’examen annuel 2020 de l’Accord OTC
et la manière dont les Membres le mettent
en œuvre.
* Jusqu'au 21 février 2022.

www.wto.org/otc_f RAPPORT ANNUEL 101

MISE EN ŒUVRE ET SUIVI
Subventions et mesures
compensatoires
La transparence est restée un sujet
de premier plan au sein du Comité
des subventions et des mesures
compensatoires en 2021. Les présidents
ont exprimé une nouvelle fois leur
préoccupation quant à l’insuffisance
chronique du respect de l’obligation
de notifier les subventions.
Les Membres ont examiné une
proposition visant à modifier les
procédures d’examen des nouvelles
notifications complètes en matière de
subventions.
Le nombre d’ouvertures d’enquêtes
en matière de droits compensateurs
est descendu à 11 pendant le premier
semestre de 2021, contre 27 pour la
même période de 2020.
Informations de base
L’Accord sur les subventions
et les mesures compensatoires
(SMC) réglemente l’utilisation
des subventions par les Membres
de l’OMC et le recours à des
mesures compensatoires lorsque
des importations subventionnées
causent un dommage aux
producteurs nationaux d’un
produit. Le Comité SMC examine
les notifications des Membres de
l’OMC relatives aux subventions
spécifiques et à la législation en
matière de droits compensateurs,
les rapports semestriels sur
les actions en matière de
droits compensateurs et les
notifications ad hoc de mesures
compensatoires préliminaires et
finales. Il sert de cadre à l’examen
par les Membres de la mise en
œuvre de l’Accord SMC et de
toute question s’y rapportant.
102 RAPPORT ANNUEL
E
n 2021, le Comité des subventions
et des mesures compensatoires
(SMC) a examiné les notifications
des Membres de l’OMC relatives aux
subventions spécifiques et à la législation
en matière de droits compensateurs,
les rapports semestriels sur les actions
en matière de droits compensateurs
et les notifications ad hoc de mesures
compensatoires préliminaires et finales.
Les Présidents du Comité, M. Erik Solberg
(Norvège) lors de la première réunion de
l’année et Mme Noriko Teranishi (Japon)
lors de la seconde, ont attiré l’attention des
Membres sur l’insuffisance chronique du
respect de l’obligation fondamentale de
transparence en matière de notification des
subventions. Ils ont fait remarquer que cela
constituait un problème grave pour le bon
fonctionnement de l’Accord SCM.
Seuls 55 Membres de l’OMC sur 164
avaient présenté leurs notifications de
2021 à la date limite de fin juin. Par ailleurs,
78 Membres n’avaient pas présenté
leurs notifications de 2019. De nombreux
Membres ont souligné l’importance de
la transparence, en évoquant le respect
insuffisant des obligations de notification.
Le Comité a continué à examiner les
moyens d’améliorer le respect des
délais et le caractère exhaustif des
notifications et autres renseignements
sur les mesures commerciales. Il est
revenu sur une proposition révisée des
États-Unis concernant les procédures
pour les questions et réponses au
sujet de programmes de subventions
non inclus dans les notifications des
Membres. Lors de sa réunion d’octobre,
le Comité a également examiné une
proposition conjointe du Canada, des
États-Unis, du Japon, du Royaume-Uni et
de l’Union européenne visant à modifier
les procédures d’examen des nouvelles
notifications complètes en matière de
subventions.
www.wto.org/smc_f
 MISE EN ŒUVRE ET SUIVI

Lors des deux réunions du Comité, les

Présidents ont rappelé la date limite du
31 décembre 2015 pour la période de
transition prolongée accordée à 19 pays
en développement pour l’élimination des
subventions à l’exportation. Ils ont dit que
les bénéficiaires auraient dû présenter
leurs notifications finales en matière de
transparence avant le 30 juin 2016 mais que
15 seulement l’avaient fait. Le Comité est
convenu de poursuivre l’examen de cette
question en 2022. Les pays les moins avancés
Membres et 10 des pays en développement
Membres figurant dans la liste de l’Annexe
VII b) de l’Accord SMC continuent d’être
exemptés de la prohibition des subventions
à l’exportation.

Figure 9 : Ouvertures d’enquêtes en matière Le Comité a aussi examiné les notifications
de droits compensateurs par an, du 1er janvier 2005 relatives aux actions engagées en matière
à la fin de juin 2021 de droits compensateurs (voir la figure 9).
Le nombre d’ouvertures d’enquêtes en matière
60 de droits compensateurs est descendu à
11 pendant le premier semestre de 2021,
50 contre 27 pour la même période de 2020.
Ouvertures d'enquêtes en matière

Le 30 juin 2021, 265 mesures notifiées (droits

de droits compensateurs

40 définitifs et engagements) étaient en vigueur.

La Comité a poursuivi les débats concernant la

30
question des subventions et de la surcapacité
soulevée par le Canada, les États-Unis, le
20
Japon et l’Union européenne. Il a également
examiné des demandes de renseignements
10 adressées à la Chine par les États-Unis et
l’Union européenne concernant de possibles
0 subventions à l’acier.
2011

2013

2015
2005

2021
2017

2019
2009
2007
2006

2010

2018
2012

2016

2020
2008

2014

Le Comité est revenu sur le point soulevé

par l’Australie, le Canada, les États-Unis, le
Japon, le Royaume-Uni et l’Union européenne
Note : La figure 9 porte sur les enquêtes ouvertes jusqu’à la fin de juin
2021. Les données pour le second semestre de 2021 ne sont pas
concernant les obligations de la Chine en
encore disponibles. matière de publication et d’établissement de
points d’information en vertu de son protocole
d’accession.

www.wto.org/smc_f RAPPORT ANNUEL 103

MISE EN ŒUVRE ET SUIVI
Pratiques antidumping
Les Membres de l’OMC ont ouvert 115
nouvelles enquêtes antidumping de janvier
à juin 2021, soit près de 40 % de moins
que les 188 enregistrées pendant la même
période en 2020.
Ce sont les États-Unis et l’Inde qui ont
ouvert le plus grand nombre d’enquêtes,
soit plus de 30 % des nouvelles enquêtes,
en baisse par rapport aux 60 % de la
période 2020.
Les enquêtes concernant les produits
en acier ont encore constitué l’un des
principaux sujets de discussion au sein du
Comité des pratiques antidumping.
Informations de base
Les Membres de l’OMC
peuvent appliquer des mesures
antidumping aux importations
d’un produit lorsque l’entreprise
exportatrice exporte ce produit
à un prix inférieur à celui qu’elle
pratique normalement sur son
marché intérieur et que les
importations faisant l’objet d’un
dumping causent ou menacent
de causer un dommage à la
branche de production nationale
du produit similaire dans le pays
importateur. Le Comité des
pratiques antidumping offre aux
Membres de l’OMC la possibilité
de débattre de toute question en
rapport avec l’Accord antidumping
lors de ses réunions qui se tiennent
les dernières semaines d’avril et
d’octobre de chaque année.
De janvier à juin 2021, les
Membres de l’OMC ont ouvert
115 nouvelles enquêtes
antidumping, soit près de
40 % de moins que pendant
la même période en 2020.
104 RAPPORT ANNUEL
P
endant les 6 premiers mois de 2021,
les États-Unis ont ouvert 11 nouvelles
enquêtes antidumping et l’Inde 25, en
recul par rapport aux 58 et aux 57 enquêtes
ouvertes, respectivement, par l’un et l’autre
pays pendant la même période de l’année
précédente.
L’Afrique du Sud, l’Argentine, le Brésil, les
six États membres du Conseil de coopération
du Golfe (CCG) (Arabie saoudite, Royaume
d’ ; Bahreïn, Royaume de ; Émirats arabes
unis ; Koweït, État du ; Oman ; et Qatar),
le Japon, le Pakistan, les Philippines, la
République de Corée, le Royaume-Uni, la
Turquie, l’Ukraine et l’Union européenne
ont ouvert plus d’enquêtes qu’au premier
semestre 2020.
D’autres utilisateurs des enquêtes
antidumping, à savoir l’Australie, le Canada,
les États-Unis, l’Inde, la Malaisie, la Thaïlande
et le Viet Nam, ont ouvert moins d’enquêtes.
Alors que le Chili, la Colombie, l’Égypte,
l’Indonésie, le Mexique et le Pérou n’ont
ouvert aucune enquête au premier semestre
2021, la Nouvelle-Zélande et les États de
l’Union économique eurasiatique (UEE)
Les enquêtes (Arménie, Fédération de Russie, Kazakhstan
antidumping visant les
et République kirghize) en ont ouvert le même
produits en acier ont été
longuement débattues nombre qu’au premier semestre 2020.
en 2021.
www.wto.org/antidumping_f
 MISE EN ŒUVRE ET SUIVI

Figure 10 : Enquêtes antidumping par Membre

de l’OMC notifiant, du 1er janvier 2021
à la fin de juin 2021
Inde
25
États-Unis
11
Pakistan
Après les États-Unis et l’Inde, les principaux Turquie
9
8
initiateurs au cours du premier semestre 2021 Brésil
7
ont été le Pakistan (9), la Turquie (8), le Brésil Argentine
6
(7) et l’Afrique du Sud l’Argentine, l’Australie et Australie
6
l’Ukraine (6 chacun) (voir la figure 10). Afrique du Sud
6
Ukraine

Membre notifiant
6
Canada
Les enquêtes visant les produits en acier ont 5
Union européenne
encore été longuement débattues au Comité 5
République de Corée
des pratiques antidumping (voir la figure 11). 4
Royaume d’Arabie saoudite
3
Ces produits ont fait l’objet de plus du quart Viet Nam
3
des nouvelles enquêtes au cours des six Japon
2
premiers mois de 2021. Nouvelle-Zélande
2
Fédération de Russie
2
Malgré les restrictions liées à la pandémie de Thaïlande
2
Malaisie
COVID-19, le Comité a convoqué ses deux 1
Philippines
réunions ordinaires en 2021. Il a examiné Royaume-Uni
1
les rapports semestriels pour le second 1

semestre de 2020 présentés par 48 Membres 0 5 10 15 20 25

et les rapports semestriels pour le premier Nombre d’ouvertures d'enquêtes antidumping

semestre de 2021 présentés par 49 Membres.
Les Présidents du Comité, Mme Maarit
Keitanen (Finlande) et M. Ahmed Al-Sulaiti
(Qatar) ont constaté aux réunions d’avril et
d’octobre, respectivement, que certains
Membres n’avaient pas présenté de rapport
semestriel pour le deuxième semestre de 2020
et le premier semestre de 2021.
Note : La figure 10 porte sur les enquêtes ouvertes jusqu’à la fin de
juin 2021. Les données pour le second semestre de 2021 ne sont pas
encore disponibles. Toutes les mesures signalées pour la Fédération
de Russie s’appliquent au niveau de l’Union économique eurasiatique,
c’est-à-dire qu’elles concernent aussi l’Arménie, le Bélarus, le Kazakhstan
et la République kirghize. Toutes les mesures antidumping signalées
pour le Royaume d’Arabie saoudite s’appliquent au niveau du Conseil de
coopération du Golfe, c’est-à-dire qu’elles concernent aussi le Royaume
de Bahreïn, les Émirats arabes unis, l’État du Koweït, Oman et le Qatar

Le nouveau portail en ligne du Secrétariat

permettant de présenter des rapports
semestriels sur les mesures antidumping est
maintenant opérationnel et 55 % des rapports Figure 11 : Enquêtes antidumping par année,
distribués concernant le premier semestre de du 1er janvier 2005 à la fin de juin 2021
2021 ont été présentés par ce biais.
2005
199
2006
203
Le Groupe informel de l’anticontournement 2007
165
2008
ne s’est pas réuni en 2021. Le Groupe de 2009
218
217
travail de la mise en œuvre a tenu sa première 2010 173
2011
réunion depuis le début de la pandémie en 2012
165
208
octobre 2021. 2013
Année

287
2014 236
2015 229
2016 298
2017 249
2018 202
2019 215
2020 355
1 janvier au 30 juin 2021
er
115
0 50 100 150 200 250 300 350 400
Ouvertures d’enquêtes antidumping

Note : La figure 11 porte sur les enquêtes ouvertes jusqu’à la fin de

juin 2021. Les données pour le second semestre de 2021 ne sont pas
encore disponibles.

www.wto.org/antidumping_f RAPPORT ANNUEL 105

MISE EN ŒUVRE ET SUIVI
Évaluation en douane
Le Comité de l’évaluation
en douane a enregistré une
augmentation encourageante
des notifications et a reçu les
premières notifications de six
Membres. Il a poursuivi l’examen
des législations de 34 Membres.
Le Comité a achevé le cinquième
examen triennal de l’Accord sur
l’inspection avant expédition.
Informations de base
L’Accord de l’OMC sur l’évaluation
en douane a pour but d’établir
un système équitable, uniforme
et neutre pour l’évaluation en
douane des marchandises qui
exclut l’utilisation de valeurs
arbitraires ou fictives. Le Comité de
l’évaluation en douane examine la
mise en œuvre et l’administration
de l’Accord, ainsi que de l’Accord
sur l’inspection avant expédition.
106 RAPPORT ANNUEL
L
e Comité a reçu six premières
notifications de législation nationale –
du Bénin, d’El Salvador, de la Mongolie,
du Royaume-Uni, de Saint-Kitts-et-Nevis et
du Viet Nam – ce qui porte à 111 le nombre
de Membres ayant notifié leur législation (soit
111
Au total,
plus de 80 % des Membres). Le Président du 111 Membres
Comité, M. Buddhi Prasad Upadhyaya (Népal), de l’OMC ont notifié
a trouvé encourageante la hausse du nombre leur législation
de notifications qui a doublé par rapport à nationale.
2021 (trois).
Le Comité examine actuellement la
législation de 34 Membres sur la base des
notifications présentées. Il a aussi reçu pour
la première fois des notifications de la Bolivie,
d’El Salvador, du Guatemala, du Paraguay, du
Royaume-Uni et des Tonga en réponse à la
liste de questions concernant leur législation,
ce qui porte à 77 le nombre de Membres qui
ont présenté ce type de notification (soit plus
de 60 % des Membres).
Le Comité assure aussi la surveillance de
l’Accord sur l’inspection avant expédition
et examine des notifications de Membres
concernant leurs mesures d’inspection avant
expédition. Cette année, il a aussi achevé le
cinquième examen triennal de l’Accord.
www.wto.org/evaluationdouane

Règles
d’origine
Dans le cadre de ses discussions sur les règles d’origine
non préférentielle, le Comité des règles d’origine a
poursuivi l’examen d’une proposition visant à améliorer la
transparence et à mettre à jour les notifications.
En ce qui concerne les règles d’origine préférentielles
pour les pays les moins avancés (PMA), les Membres ont
examiné une note du Secrétariat de l’OMC sur la sous-
utilisation des préférences commerciales.
Un webinaire sur l’utilisation des préférences
commerciales a réuni 600 participants.
Règles d’origine non préférentielles
Les Membres de l’OMC ont examiné une
proposition conjointe visant à améliorer
la transparence des règles d’origines non
préférentielles utilisées pour définir le lieu où
un produit est fabriqué et mettre en œuvre des
mesures de politique commerciale telles que
les contingents et les mesures antidumping.
Cette proposition vise à établir un modèle pour
la notification des règles d’origine utilisées
dans l’application du traitement de la nation la
plus favorisée (NPF) et d’autres instruments de
politique commerciale non préférentiels, ainsi que
de toute autre pratique en matière de certification
de l’origine à des fins non préférentielles.
Informations de base
Les règles d’origine sont les critères appliqués pour déterminer
dans quel pays un produit a été fabriqué. Elles sont utilisées
dans le cadre de l’application de nombreuses mesures
commerciales, y compris les préférences commerciales, les
droits de douane, l’étiquetage du pays d’origine et l’application
de mesures antidumping. L’Accord sur les règles d’origine a
pour principal objectif d’harmoniser les règles que tous les
Membres de l’OMC utilisent pour déterminer l’origine dans leur
commerce non préférentiel. Ces travaux sont effectués par le
Comité des règles d’origine. Le Comité examine aussi la mise
en œuvre des Décisions ministérielles de 2013 et 2015 sur les
règles d’origine préférentielles pour les PMA.
www.wto.org/origine
MISE EN ŒUVRE ET SUIVI
Le Président, l’Ambassadeur Han-Ming Huang
(Taipei chinois), a dit au Comité des règles
d’origine en mai 2021 que les Membres
n’étaient pas loin d’une position commune sur
la proposition, qui était inscrite à l’ordre du jour
du Comité depuis environ trois ans.
Aucune discussion n’a eu lieu sur le programme
de travail pour l’harmonisation des règles
d’origine non préférentielles, un des principaux
objectifs de l’Accord sur les règles d’origine.
Règles d’origine préférentielles
Le Comité a continué de se pencher sur les
besoins et les préoccupations des PMA.
Les Membres ont étudié l’évolution récente
de la situation relative aux règles d’origine
préférentielles pour les PMA. Ils ont également
examiné les efforts déployés par les Membres
donneurs de préférences pour mettre en
œuvre une Décision ministérielle de 2015 qui
établit des lignes directrices pour permettre
aux PMA d’obtenir plus facilement le traitement
préférentiel et de mieux exploiter les possibilités
d’accès aux marchés. Les Membres ont
continué d’examiner les moyens de faire en
sorte que les règles d’origine préférentielles
pour les PMA soient « transparentes et simples ».
La Nouvelle-Zélande, le Royaume-Uni et
la Thaïlande ont fait savoir qu’ils avaient
engagé un réexamen complet de leurs règles
d’origine préférentielles pour les PMA. L’Union
européenne a fait le point sur la mise en place
d’un système d’autocertification de l’origine
en cours de mise en œuvre par la Norvège, la
Suisse, la Turquie et l’UE.
Les Membres ont aussi examiné la dernière
note du Secrétariat de l’OMC sur l’utilisation
des préférences commerciales par les PMA.
Contrairement aux notes précédentes, le
dernier examen du Secrétariat porte sur
plusieurs années (2015-2019). Il vise à
déterminer si les niveaux de sous-utilisation
des préférences signalés précédemment
étaient dus aux circonstances ou à des
mécanismes structurels.
RAPPORT ANNUEL 107
MISE EN ŒUVRE ET SUIVI
Le Secrétariat a conclu que les échanges
avaient été très instables et les préférences
largement sous-utilisées et qu’il y avait
une importante marge d’amélioration dans
l’utilisation des préférences sur l’ensemble des
régimes. Les préférences étaient fréquemment
sous-utilisées, mais ce phénomène n’était
uniforme ni sur l’ensemble des secteurs de
produits ni parmi les PMA. Si les PMA ayant
accès à la mer avaient connu une légère
amélioration de leur niveau d’utilisation des
préférences, une détérioration pouvait être
observée chez les PMA sans littoral.
En mai 2021, les Membres ont participé à
un webinaire organisé par le Secrétariat sur
le thème « Qu’est-ce qui motive l’utilisation
des préférences commerciales? ». Les
participants ont examiné les relations entre les
prescriptions relatives à l’origine et l’utilisation
des préférences, ainsi que la différence
entre les taux de droits préférentiels et les
taux NPF, les connaissances des entreprises
et les coûts de mise en conformité. Ils ont
pris connaissance des recherches menées
par d’autres institutions et partagé leurs
expériences concernant la collaboration
avec le secteur privé pour promouvoir une
utilisation plus large des préférences. Dans
son rapport au Comité, le Président a dit que
ce webinaire, qui a réuni 600 participants,
témoignait de la complexité des sujets
abordés et indiquait que chacun pouvait
apprendre de l’autre.
108 RAPPORT ANNUEL
Licences
d’importation
Le Comité a examiné 89 notifications
présentées par des Membres de l’OMC
au titre de l’Accord sur les procédures
de licences d’importation.
Il a pris note de plusieurs
préoccupations commerciales
spécifiques relatives aux règles et aux
procédures de licences d’importation.
En octobre, l’OMC a tenu un atelier
virtuel sur les licences d’importation
et les notifications à l’intention des
pays en développement et des pays
les moins avancés.
L
e Comité des procédures de licences
d’importation a reçu 60 notifications de
15 Membres concernant l’établissement
de nouvelles procédures de licences
d’importation ou des modifications apportées
à ces procédures. Il a également examiné
27 notifications présentées par 24 Membres
traitant des réponses à un questionnaire sur
Informations de base
L’Accord sur les procédures de
licences d’importation établit des
disciplines relatives aux régimes de
licences d’importation, l’objectif étant
que les procédures appliquées pour
l’octroi de licences d’importation ne
constituent pas en soi une restriction
aux échanges. Il vise à simplifier
les exigences administratives à
respecter pour obtenir des licences
et à assurer une administration juste
et transparente des procédures.
L’Accord prescrit aux Membres de
l’OMC de notifier les publications
et la législation sur les procédures
de licences d’importation et toute
modification les concernant et de
répondre au questionnaire annuel sur
ces procédures.
www.wto.org/licences
les procédures de licences d’importation.
Deux notifications d’un Membre ont été
reçues concernant les publications et/ou
la législation relatives aux procédures de
licences d’importation.
En 2021, la Guinée a présenté au Comité sa
première notification sur les procédures de
licences d’importation. La Vice-Présidente
Stefania Aquilina (Malte) s’est félicitée de cet
événement et a encouragé les autres à mieux
respecter leurs obligations en matière de
notification.
Le nombre de notifications concernant
de nouvelles procédures de licences
d’importation ou des modifications a baissé
par rapport aux 173 notifications reçues
en 2020. Cette baisse peut être attribuée,
entre autres choses, à un manque d’activités
d’assistance technique en présentiel dû à la
pandémie de COVID-19.
À la fin de 2021, 13 Membres de l’OMC
n’avaient encore présenté aucune notification
concernant les licences d’importation. Par
ailleurs, 22 Membres n’avaient jamais répondu
au questionnaire annuel sur les procédures de
licences. Dans les rapports de l’OMC sur le
suivi du commerce, les licences d’importation
sont citées comme l’une des principales
mesures restrictives pour le commerce
introduites par les gouvernements.
Les Membres de l’OMC ont soulevé plusieurs
préoccupations commerciales spécifiques
nouvelles ou récurrentes au Comité. L’Australie,
le Canada et l’Union européenne ont contesté
les prescriptions à l’importation de l’Inde visant
certaines légumineuses. L’Union européenne
a contesté les prescriptions de l’Angola en
matière de licences d’importation, les licences
d’importation de l’Égypte visant certains
produits agricoles et produits transformés
www.wto.org/licences
et l’importation de produits en céramique, le Fabrication de
régime de licences d’importation appliqué par poteries à Tunis
(Égypte).
l’Inde aux pneumatiques et les procédures
d’importation de la Thaïlande pour le blé
fourrager.
Le Japon et l’Union européenne ont
contesté le régime de licences d’importation
de l’Indonésie visant certains produits
textiles, son enregistrement obligatoire des
importateurs de produits en acier et ses
restrictions à l’importation de climatiseurs.
Les États-Unis ont contesté les modifications
apportées par la Chine aux licences
d’importation pour certaines matières
récupérables, la prescription de l’Inde en
matière de licences d’importation visant l’acide
borique et le régime de licences d’importation
de l’Indonésie visant les téléphones portables,
ordinateurs de poche et tablettes.
L’Indonésie a contesté le régime de licences
d’importation de l’Inde visant les pneumatiques
et l’interdiction d’importer de l’huile de palme
imposée par Sri Lanka, et l’Australie s’est dite
préoccupée par les politiques et pratiques
restrictives liées aux licences d’importation de
l’Indonésie.
En octobre, l’OMC a tenu un atelier virtuel sur
les licences d’importation et les notifications,
auquel ont participé 71 fonctionnaires
gouvernementaux de pays en développement
et de PMA. Cet atelier avait pour but de
renforcer la capacité des Membres de se
conformer aux obligations de notification liées
aux règles de l’OMC et de faciliter l’utilisation
du site Web de l’OMC sur les licences
d’importation.
En 2021, la Guinée a présenté au Comité
sa première notification sur les procédures
de licences d’importation.
RAPPORT ANNUEL 109
MISE EN ŒUVRE ET SUIVI

Sauvegardes

En 2021, les Membres de l’OMC ont
ouvert 9 enquêtes en matière de
sauvegardes et appliqué 10 mesures.
Les mesures appliquées par le
Royaume-Uni et l’Union européenne
sont celles qui ont suscité le plus
de discussions.
E
n 2021, les Membres de l’OMC
ont ouvert 9 enquêtes en matière
de sauvegardes, dont 5 émanant
de l’Ukraine, et imposé 10 mesures de
sauvegarde (voir la figure 12). Les autres
Membres qui ont ouvert des enquêtes sont le
Maroc, le Pérou, la Tunisie et la Turquie. Les
mesures imposées étaient celles de l’Égypte et
de l’Indonésie (quatre chacune) et de l’Afrique
du Sud, de Madagascar, de la Turquie et de
l’Ukraine (deux chacune).

Figure 12 : Enquêtes en matière de sauvegardes

par année, de 2010 à 2021 (pour l’ensemble
des Membres de l’OMC)

2021 10
9
2020 12
22
2019 12
30
2018 7
Informations de base 16
2017 9
Les Membres de l’OMC peuvent 8
prendre des mesures de 2016 6
sauvegarde (c’est-à-dire imposer 11
temporairement des droits 2015 11
additionnels, des restrictions 17
quantitatives ou d’autres 2014 11
23
mesures visant un produit)
pour protéger une branche de 2013 8
18
production nationale contre un
2012 6
accroissement des importations 24
du produit qui cause ou menace 2011 11
de causer un dommage grave à 12
la branche de production. Dans 2010 4
ces circonstances, ils ont le droit 20
d’appliquer des mesures de
sauvegarde aux importations du 0 5 10 15 20 25 30
produit en question, quelle qu’en Mesures finales Ouvertures d’enquêtes
soit la provenance (mais pas en
provenance d’un Membre ou d’un Note : Certaines notifications n’indiquent pas clairement le moment
groupe de Membres particulier). de l’entrée en vigueur de la mesure. Dans ce cas, les Membres
L’Accord sur les sauvegardes présentent parfois par la suite une notification complémentaire qui
énonce des règles concernant précise, a posteriori, la date d’entrée en vigueur. Pour cette raison, le
nombre de mesures imposées indiqué dans la figure ci-dessus peut
l’enquête à mener et l’application être différent des chiffres indiqués dans le rapport le plus récent.
des mesures de sauvegarde.

110 RAPPORT ANNUEL www.wto.org/sauvegardes


À ses réunions ordinaires d’avril et d’octobre,
le Comité des sauvegardes a examiné au total
des notifications se rapportant à 60 enquêtes
en matière de sauvegardes spécifiques
ouvertes par des Membres de l’OMC.
Plusieurs Membres de l’OMC se sont dits
préoccupés par le grand nombre de mesures
de sauvegarde adoptées et ont appelé
les Membres à respecter strictement les
dispositions de l’Accord sur les sauvegardes.
La plupart d’entre eux ont souligné que
l’instrument de sauvegarde était destiné
à répondre à des situations d’urgence.
Les autres questions générales soulevées
concernaient l’incidence des sauvegardes
sur le commerce mondial et les chaînes
d’approvisionnement.
Parmi les diverses questions traitées aux
réunions d’avril et d’octobre, deux notifications
ont suscité le plus de discussions. L’Union
européenne a notifié au Comité la prorogation
pour trois ans, avec effet au 1er juillet 2021,
de sa mesure de sauvegarde appliquée à
certains produits en acier. Plusieurs Membres
ont exprimé leurs préoccupations, expliquant
en outre qu’ils envisageaient de répondre par
la suspension de concessions sur certaines
importations en provenance de l’Union
européenne.
www.wto.org/sauvegardes
MISE EN ŒUVRE ET SUIVI
Le Royaume-Uni a également notifié la
prorogation pour trois ans, avec effet au
1er juillet 2021, de sa mesure de sauvegarde
appliquée à certains produits en acier.
Il a aussi fait savoir qu’il avait engagé,
le 7 septembre 2021, un processus de
« réexamen » de cette mesure. Ce processus
permet aux parties intéressées de demander
aux autorités de revoir la décision. Plusieurs
Membres ont exprimé leurs préoccupations.
L’Union européenne a rappelé qu’elle avait
demandé au Comité si la suspension de
concessions envisagée par la Turquie à son
60
Le Comité des
encontre (en représailles d’une mesure de
sauvegardes
sauvegarde de l’UE sur certains produits en
a examiné des
acier) respectait les conditions pertinentes
notifications
de l’Accord sur les sauvegardes. De même,
se rapportant
l’Équateur a demandé des informations sur la
à 60 enquêtes
mesure de sauvegarde appliquée par l’Ukraine
en matière de
aux roses fraîches coupées. Les Membres ont
sauvegardes
examiné ces deux questions à la réunion de
ouvertes par
l’automne 2021.
des Membres
de l’OMC.
Plusieurs Membres de l’OMC
se sont dits préoccupés par
le grand nombre de mesures
de sauvegarde adoptées.
Les mesures de
sauvegarde visant les
produits en acier ont
suscité d’intenses
discussions en 2021.
RAPPORT ANNUEL 111
MISE EN ŒUVRE ET SUIVI
Mesures concernant
les investissements
et liées au commerce
Le Comité des mesures concernant
les investissements et liées au
commerce a poursuivi l’examen des
préoccupations soulevées au sujet
de prescriptions alléguées relatives
à la teneur en éléments locaux
figurant dans des mesures relatives
aux investissements.
Informations de base
L’Accord sur les mesures
concernant les investissements
et liées au commerce reconnaît
que certaines mesures
destinées à promouvoir les
investissements étrangers
ou nationaux peuvent avoir
des effets de restriction et de
distorsion des échanges. Il
stipule que les Membres de
l’OMC ne peuvent appliquer
aucune mesure établissant
une discrimination à l’encontre
de produits étrangers ou
conduisant à des restrictions
quantitatives, lesquelles
sont contraires aux principes
fondamentaux de l’OMC.
Une liste exemplative de MIC
prohibées, qui prennent souvent
la forme de prescriptions
relatives à la teneur en éléments
locaux, est jointe à l’Accord.
Le Comité des MIC surveille
la mise en œuvre de l’Accord
et donne aux Membres la
possibilité de se consulter sur
toute question s’y rapportant.
112 RAPPORT ANNUEL
L
e Comité des mesures concernant les
investissements et liées au commerce
(MIC) a poursuivi l’examen des mesures
signalées les années précédentes par les
Membres de l’OMC. Les préoccupations
exprimées par les Membres concernent les
obligations relatives à la teneur en éléments
locaux au titre desquelles les gouvernements
demandent aux entreprises d’utiliser des biens et
services produits ou fournis dans le pays et dont
il est allégué qu’elles figurent dans ces mesures.
Ces préoccupations portaient entre autres
choses sur les mesures adoptées par la
Fédération de Russie, dont il était allégué
qu’elles faisaient obligation aux entreprises
privées de donner la priorité aux marchandises,
services et travaux d’origine russe par rapport
aux importations. Le Comité a aussi continué
d’examiner l’allégation selon laquelle l’Indonésie
appliquait des prescriptions relatives à la
teneur en éléments locaux dans des secteurs
très divers – appareils mobiles et stations de
base 4G, services de télécommunication,
commerce de détail et franchisage, et secteurs
des produits pharmaceutiques et des dispositifs
médicaux – ainsi que des restrictions à
l’investissement dans le secteur de l’énergie et
le secteur minier.
Le Comité a en outre examiné de nouveaux
points concernant des allégations de
restrictions à l’importation appliquées par
l’Inde aux pneumatiques et aux climatiseurs et
de restrictions à l’importation appliquées par
l’Indonésie aux tapis et autres textiles et aux
climatiseurs.
Le Comité a pris note des notifications
présentées par la Turquie et la Guinée au titre
de l’article 6 : 2 de l’Accord sur les MIC, qui
exige que les Membres de l’OMC notifient au
Comité toutes les publications dans lesquelles
des MIC peuvent être trouvées, y compris celles
qui sont appliquées par les administrations
régionales et locales sur leur territoire.
www.wto.org/mic_f
Accord sur les
technologies
de l’information
En septembre, le Comité de l’Accord
sur les technologies de l’information
(ATI) a tenu un symposium sur
l’ouverture des échanges survenue
au titre de l’ATI au cours des
25 dernières années.
En novembre, lors d’une réunion
extraordinaire, le Comité a approuvé
la Liste ATI de la RDP lao, qui est
ainsi devenue le premier des pays
les moins avancés (PMA) à adhérer
à l’Accord en dehors du processus
d’accession à l’OMC.
Informations de base
L’Accord sur les technologies de
l’information (ATI) exige que les
participants éliminent les droits
de douane sur les produits des
technologies de l’information sur la
base de la nation la plus favorisée,
c’est-à-dire que tous les Membres
de l’OMC en bénéficient. L’ATI
s’applique à une large gamme
de produits de haute technologie
y compris les ordinateurs, le
matériel de télécommunication et
les semi-conducteurs. Le Comité
des participants sur l’expansion
du commerce des produits des
technologies de l’information
est chargé de le superviser et
d’examiner sa mise en œuvre. En
2015, plus de 50 Membres sont
convenus d’élargir l’Accord, qui
porte maintenant sur 201 produits
supplémentaires, d’une valeur de
plus de 1 300 milliards de dollars
EU par an.
www.wto.org/ati_f
E
n septembre, un symposium
anniversaire – célébrant les 25 ans
de l’ATI – a été consacré à l’ouverture
des échanges survenue au titre de l’ATI. Cet
événement, qui s’est tenu principalement en
ligne, a permis d’examiner comment l’ATI avait
contribué à encourager le commerce des
produits des technologies de l’information et
de la communication (TIC) et le rôle de ces
technologies dans la lutte contre la COVID-19.
Les participants ont aussi examiné les
dernières avancées dans le domaine des TIC
et le rôle que ces dernières jouent dans le
développement économique. Ils ont souligné
que les TIC étaient bénéfiques pour toutes
les économies, y compris en facilitant l’accès
des pays en développement aux chaînes
d’approvisionnement. Des fractures numériques
importantes subsistaient néanmoins à l’intérieur
des régions et des pays et entre eux.
Dans ses remarques liminaires, la DG Okonjo-
Iweala a déclaré : « L’adhésion à l’ATI ne peut,
à elle seule, combler les fossés numériques
existants ou résoudre les problèmes
d’alimentation électrique. Toutefois, elle peut
aider les pays à préparer le terrain pour l’ère
numérique. »
En novembre 2021, le Comité de l’ATI a
approuvé la Liste ATI révisée de la RDP lao.
La RDP lao est devenue le premier des PMA
à adhérer à l’ATI en dehors d’un processus
d’accession. Avec elle, le nombre de
participants à l’ATI est passé à 83, représentant
environ 97 % du commerce mondial des
produits des TI.
En 2021, le Comité a poursuivi l’examen en ce
qui concerne la classification possible dans
le SH de 2007 des produits énumérés dans
l’« Appendice B » de la Déclaration ministérielle
de 1996, pour lesquels aucune classification
tarifaire n’avait été convenue.
RAPPORT ANNUEL 113
MISE EN ŒUVRE ET SUIVI

Les 25 ans de l'Accord sur les technologies de l'information

Décembre 1996
Signature de l’Accord sur les technolo-
gies de l’information (ATI) par 29
Membres de l’OMC à la Conférence
ministérielle de Singapour. Les
participants s’engagent à éliminer les
droits de douane sur les produits visés
par l’ATI. Ces produits comprennent les
ordinateurs, le matériel de télécommuni-
cation et les semi-conducteurs.
Juin 2012
33 Membres de l’OMC lancent
le processus de négociation
visant à élargir la liste des
produits visés par l’ATI.
Décembre 2015
50 Membres de l’OMC décident d’élargir
l’ATI au cours de la Conférence ministérielle
de Nairobi. L’élargissement de l’ATI porte
sur 201 produits supplémentaires pour une
valeur estimée à plus de 1300 milliards de
dollars EU par an. Ces produits compren-
nent les semi-conducteurs de nouvelle
génération, le matériel de navigation GPS
et du matériel médical tel que les scanners.

Septembre 2021 Décembre 2021 Janvier 2022

Un symposium de l’OMC La République démocra- Le nombre de participants à l’ATI est passé
célèbre les 25 ans de l’ATI. tique populaire lao devient à 83 – représentant environ 97 % du commerce
le premier des pays les mondial des produits des TI. Le commerce des
moins avancés à adhérer à produits des TI représente environ 10 % des
l’ATI et à son élargissement. exportations mondiales de marchandises.
L’ATI élargi compte 55 participants, qui
représentent environ 90 % du commerce mondial
des produits visés par l’Accord.

Il a également poursuivi ses débats sur les
produits visés, les obstacles non tarifaires
et l’amélioration de l’accès aux marchés
pour les produits des technologies de
l’information. En ce qui concerne le projet
pilote sur la compatibilité et le brouillage
électromagnétiques, il a noté que
10 participants à l’ATI n’avaient pas répondu
à l’enquête et les a encouragés à le faire dès
que possible. Cette enquête est un volet
important du programme de travail du Comité
sur les obstacles non tarifaires.
Plusieurs participants à l’ATI ont exprimé
des préoccupations au sujet des droits
d’importation appliqués par l’Inde, l’Indonésie
et la Chine sur certains produits des TIC qu’ils
considéraient comme visés par l’ATI.
Les membres du Groupe sur l’élargissement
de l’ATI ont continué à mettre en œuvre les
engagements de réduction tarifaire pour
les 201 produits des TI visés par l’Accord
d’élargissement conclu en 2015. La RDP lao
s’est jointe au groupe en novembre.

114 RAPPORT ANNUEL www.wto.org/ati_f

 MISE EN ŒUVRE ET SUIVI

Entreprises commerciales d’État

Le Groupe de travail des
entreprises commerciales
d’État a examiné 20 nouvelles
notifications complètes de
13 Membres de l’OMC
Le respect des obligations de
notification est resté faible,
bien que plusieurs Membres
aient fourni les notifications
manquantes couvrant des
périodes antérieures.
À
ses réunions de 2021, le Groupe de
travail des entreprises commerciales
d’État a examiné 20 nouvelles
notifications complètes de 13 Membres
de l’OMC concernant les activités de leurs
entreprises commerciales d’État au cours de
leur période de notification la plus récente
ou de périodes de notification antérieures. 43
Le respect des
Les Membres ont aussi posé des questions
sur des aspects spécifiques des notifications obligations de
présentées aux réunions précédentes. notification est
resté faible :
Pour la période de notification la plus 43 notifications
récente, couvrant 2018 et 2019, 43 nouvelles seulement ont été
notifications complètes seulement ont été reçues, pour un total
reçues, pour un total de 136 Membres de 136 Membres
de l’OMC soumis à cette obligation – en de l’OMC.
comptant l’Union européenne pour un. Pour la
période de notification couvrant 2016 et 2017,
53 nouvelles notifications complètes ont été
reçues. Le Groupe de travail a encouragé les
Membres à continuer de travailler avec leurs
administrations centrales respectives et avec
le Secrétariat de l’OMC pour améliorer leur
situation en matière de notifications.

Informations de base

Les entreprises commerciales

d’État sont définies comme des
entreprises gouvernementales
ou non gouvernementales,
par exemple des offices de
commercialisation, auxquelles
ont été accordés des droits ou
privilèges exclusifs ou spéciaux
qui font qu’elles exercent une
influence sur les importations et/ou
les exportations de marchandises.
Elles sont tenues d’agir d’une
manière compatible avec les
principes de non-discrimination
de l’OMC. Le Groupe de travail
des entreprises commerciales
d’État examine les notifications
présentées par les Membres de
l’OMC au sujet de leurs activités
de commerce d’État.

www.wto.org/commercedetat RAPPORT ANNUEL 115

MISE EN ŒUVRE ET SUIVI

Commerce des aéronefs civils

Le Comité a commencé un exercice
de mise à jour de l’annexe relative aux
produits de l’Accord sur le commerce
des aéronefs civils et a examiné les
moyens de renforcer la transparence.

À
la seule réunion ordinaire qu’il a tenue
en 2021, le Comité est convenu
d’engager un exercice de transposition
de l’annexe relative aux produits de l’Accord
sur le commerce des aéronefs civils, c’est-à-
dire de mettre à jour l’annexe pour prendre en
compte les dernières modifications apportées
au Système harmonisé (SH), le système
utilisé pour classer sur une base commune les
marchandises échangées : SH2012, SH2017
et SH2022.

Le Comité a également examiné les moyens

de renforcer la transparence en raison de
certaines situations juridiquement compliquées
liées à l’Accord. Il a élu Jean-Marie Meraldi
(Suisse) comme nouveau Président.

Informations de base

L’Accord sur le commerce des

aéronefs civils est un accord
plurilatéral qui vise à assurer
une liberté maximale dans
le commerce mondial des
aéronefs civils, de leurs parties
et des équipements liés – tels
que les moteurs, les radars,
les enregistreurs de vol et les
simulateurs de vol au sol –, entre
autres choses en supprimant
les droits de douane sur les
marchandises figurant dans son
annexe relative aux produits
visés. Le Comité du commerce
des aéronefs civils donne aux
signataires la possibilité de
procéder à des consultations
sur toute question relative à
l’application de l’Accord.

116 RAPPORT ANNUEL www.wto.org/aeronefs


Facilitation des échanges
À la fin de 2021, 94 % des Membres de
l’OMC avaient ratifié l’Accord sur la
facilitation des échanges (AFE).
Les Membres ont communiqué au
Comité de la facilitation des échanges
des renseignements à jour sur leurs
engagements en matière de la mise
en œuvre, leurs activités d’assistance
technique et de renforcement des
capacités et d’autres questions
relatives à la facilitation des échanges,
y compris les mesures destinées à
atténuer l’impact de la COVID-19.
Les Membres ont procédé au
premier des examens prescrits du
fonctionnement et de la mise en œuvre
de l’AFE.
Le Mécanisme pour l’Accord sur la
facilitation des échanges a mis en
place sept dons pour l’élaboration
de projets afin d’aider les pays en
développement Membres à identifier
l’assistance dont ils ont besoin en
matière de mise en œuvre.
Informations de base
L’Accord sur la facilitation des
échanges (AFE) est entré en
vigueur en février 2017. Il vise
à accélérer le mouvement, la
mainlevée et le dédouanement
des marchandises, y compris les
marchandises en transit, et prévoit
des mesures pour une coopération
effective entre les douanes et
les autres autorités compétentes
sur les questions de facilitation
des échanges et de respect des
procédures douanières. Il comporte
également des dispositions
relatives à l’assistance technique
et au renforcement des capacités.
Le Comité de la facilitation des
échanges supervise l’AFE et
examine sa mise en œuvre.
www.wto.org/facilitationdesechanges
MISE EN ŒUVRE ET SUIVI
L
es travaux du Comité de la facilitation
des échanges ont porté sur quatre
domaines principaux : i) mise en
œuvre et administration de l’AFE ; ii) partage
d’expériences/discussions thématiques ; iii)
réponses à la pandémie de COVID-19 ; et iv)
premier examen quadriennal de l’AFE.
Les Membres ont présenté 43 notifications
additionnelles informant le Comité de leurs
engagements relatifs à la pleine mise en œuvre
de l’AFE. À la fin de 2021, 95 % des pays en
développement et des pays les moins avancés
avaient communiqué leur feuille de route sur la
mise en œuvre. Le taux global d’engagements
relatifs à la mise en œuvre de l’AFE dépassait
légèrement 70 % pour l’ensemble des
Membres de l’OMC.
Les Membres ont présenté 32 notifications
en matière de transparence concernant
des questions comme la publication de
renseignements, les opérations de « guichet
unique » (permettant d’effectuer des
transactions multiples par le biais d’un seul
point de contact), le recours à des courtiers
en douane et les points de contact pour la
coopération douanière. Des notifications ont
été reçues au sujet de l’assistance technique
et du renforcement des capacités. Au
cours d’une séance spécifique consacrée
à l’assistance technique, les Membres ont
abordé les problèmes de mise en œuvre
et examiné les progrès accomplis dans la
fourniture d’une assistance et d’un soutien en
la matière.
Les Membres ont comparé leurs notes sur
leurs efforts de mise en œuvre et ont engagé
des discussions thématiques sur plusieurs
sujets relatifs à l’AFE. Le Comité a examiné
l’impact de la COVID-19 et la façon dont les
Membres y répondaient. Le Secrétariat de
l’OMC a été invité à compiler les contributions
sur ce sujet.
Le Comité a consacré beaucoup de temps
à un premier examen du fonctionnement et
de la mise en œuvre de l’AFE, examen qui
devait être effectué quatre ans après l’entrée
en vigueur de l’Accord, puis périodiquement.
RAPPORT ANNUEL 117
MISE EN ŒUVRE ET SUIVI
La DG Okonjo-Iweala a félicité les Membres
d’avoir conclu avec succès cet examen :
« L’esprit constructif et coopératif qui a animé
le Comité alors que les Membres se frayaient
un chemin dans cet exercice – le premier
du genre – transparaît clairement dans cet
important résultat. »
Mécanisme pour l’AFE
En 2021, les Membres ont commencé à
examiner la gouvernance et le fonctionnement
du Mécanisme pour l’Accord sur la facilitation
des échanges (TFAF) ainsi que sa relation
avec le Comité. Cet examen se poursuivra
en 2022. Le TFAF vise à aider les pays en
développement à mettre en œuvre l’AFE.
À la demande d’un Membre, les activités
d’assistance technique menées dans le cadre
du TFAF ont été interrompues en 2021, dans
l’attente du résultat de l’examen. Toutefois, en
octobre, les Membres sont convenus que les
activités d’assistance technique demandées
118 RAPPORT ANNUEL
par les Membres devraient reprendre. File de camions au
De nouvelles procédures en matière de poste-frontière de
Kabanga, entre le
transparence concernant ces demandes
Burundi et la Tanzanie.
d’activités ont été mises en œuvre au travers
du site Web consacré au TFAF.
Le TFAF a collaboré avec des consultants
extérieurs afin de mettre en place sept dons
pour l’élaboration de projets destinés aux
Membres qui ne sont pas en mesure de trouver
une assistance ailleurs pour remplir leurs
engagements dans le cadre de l’AFE. Le statut
des dons accordés peut être suivi en ligne.
Le site Web du TFAF a été amélioré, et
la nouvelle plate-forme offre de nouvelles
fonctionnalités ainsi qu’une meilleure
expérience pour les utilisateurs. Il donne des
renseignements sur les ressources concernant
l’AFE, les études de cas, les nouvelles
ratifications et notifications, les faits nouveaux,
les points de contact, les moyens de trouver un
soutien à la mise en œuvre et la coordination
des efforts d’assistance technique.
www.wto.org/facilitationdesechanges

Commerce des services
Les Membres de l’OMC ont
organisé un webinaire sur la
participation des pays les moins
avancés (PMA) au commerce des
services et le fonctionnement de la
dérogation concernant les services
pour les PMA.
Les discussions du Conseil relatives
au commerce électronique ont
porté principalement sur les
initiatives prises par les Membres
pour améliorer les capacités
numériques.
Le Conseil a reçu 21 notifications
de mesures nouvelles ou révisées
susceptibles d’affecter notablement
le commerce des services, contre
36 en 2020.
Informations de base
Selon la définition donnée dans
l’Accord général sur le commerce
des services (AGCS), le
commerce des services consiste
en quatre types de transactions :
mode 1 – fourniture transfrontières
(un fournisseur sur le territoire d’un
Membre de l’OMC fournit des
services à un consommateur sur
le territoire d’un autre Membre) ;
mode 2 – consommation à
l’étranger (un consommateur
d’un Membre consomme des
services sur le territoire d’un autre
Membre) ; mode 3 – présence
commerciale (une entreprise
étrangère fournit des services par
l’intermédiaire d’un établissement
sur le territoire d’un autre Membre) ;
mode 4 – présence de personnes
physiques (des personnes se
rendent sur le territoire d’un
autre Membre pour y fournir
des services). Le Conseil du
commerce des services supervise
le fonctionnement de l’AGCS.
www.wto.org/services_f
MISE EN ŒUVRE ET SUIVI
Dérogation concernant les services
En juin, le Conseil a organisé un webinaire sur la
mise en œuvre de la dérogation concernant les
services, qui permet un traitement plus favorable
des services et des fournisseurs des PMA. Cet
événement, qui réunissait des fournisseurs de
services des PMA et des consommateurs de ces
services se trouvant dans les Membres donneurs
de préférences, a illustré les possibilités et les
difficultés liées à la participation des fournisseurs
des PMA au commerce mondial des services.
Il a également mis en lumière des lacunes
importantes dans les données relatives au
commerce des services des PMA.
Le Ministre tchadien du commerce et de
l’industrie, Ali Djadda Kampard, a fait observer
que les PMA avaient été touchés de manière
disproportionnée par la crise liée à la COVID-19.
Il a préconisé une approche globale pour
identifier les défis et les obstacles auxquels
étaient confrontés les fournisseurs de services
des PMA. La DG Okonjo-Iweala a déclaré
qu’après la COVID-19, il était « d’autant plus
urgent de rétablir et d’accroître les performances
à l’exportation des PMA dans le domaine des
services ».
Le Conseil a reçu pour instruction des ministres
du commerce d’« inscrir[e] de façon permanente
à l’ordre du jour de ses réunions l’examen et
la promotion de la mise en œuvre effective de
la dérogation », qui a été approuvée par les
Ministres en 2011. En octobre, le Groupe des
PMA a informé le Conseil que les Ministres
du commerce des PMA avaient adopté une
déclaration pour la douzième Conférence
ministérielle, comportant plusieurs points relatifs
à la dérogation.
Après la COVID-19, il est d’autant
plus urgent de rétablir et d’accroître
les performances à l’exportation des
PMA dans le domaine des services.
DG Okonjo-Iweala
RAPPORT ANNUEL 119
MISE EN ŒUVRE ET SUIVI
À la suite du départ du Royaume-Uni de
l’Union européenne, le Conseil a pris note de
la notification indépendante des préférences
du pays au titre de la dérogation. Auparavant,
le Royaume-Uni accordait ses préférences
dans le cadre de la notification de l’UE.
Au total, l’OMC a reçu 25 notifications de
51 Membres (les États membres de l’UE
comptant pour 1) concernant le traitement
préférentiel accordé aux services et aux
fournisseurs de services des PMA.
Commerce électronique
Le programme de travail sur le commerce
électronique a occupé le Conseil durant toute
l’année. Une communication présentée en
2020 par une douzaine de Membres de l’OMC
appelant à des discussions sur la manière de
soutenir les capacités numériques a continué
de susciter une forte participation, certaines
délégations faisant part de leurs propres
initiatives dans ce domaine.
Tout en se félicitant de l’échange de
renseignements, deux Membres ont demandé
au Conseil de renforcer les discussions
multilatérales dans le cadre du Programme
de travail, y compris au sujet de la portée du
moratoire relatif aux droits de douane sur les
transmissions électroniques, et de se pencher
sur les difficultés rencontrées par les pays en
développement dans le domaine numérique.
Autres questions
Le Japon et les États-Unis ont de nouveau fait
part de leurs inquiétudes au sujet des mesures
de cybersécurité de la Chine et du Viet Nam.
La Chine a exprimé des préoccupations au
sujet des mesures de l’Australie en matière de
5G, des mesures des États-Unis et de l’Inde
relatives à certaines applications mobiles et
des mesures de l’Inde relatives à l’approbation
des investissements.
Les États-Unis ont soulevé des
préoccupations au sujet des mesures de la
Russie concernant l’attribution de bandes
de fréquences radio aux exploitants de
satellites étrangers, la préinstallation de
120 RAPPORT ANNUEL
logiciels et certains avantages fiscaux en
faveur des sociétés informatiques nationales,
ainsi que la localisation des services à la
clientèle en Arabie saoudite. Certaines des
préoccupations exprimées ont été reprises par
d’autres Membres.
Le Conseil a reçu 21 notifications de mesures
nouvelles ou révisées susceptibles d’affecter
notablement le commerce dans des secteurs
de services où les Membres notifiants avaient
pris des engagements. Vingt-sept autres
notifications portaient sur de nouveaux
accords d’intégration économique couvrant le
commerce des services et deux concernaient
des mesures de reconnaissance dans les
secteurs de services.
Le Conseil a reçu 21 notifications de mesures
nouvelles ou révisées susceptibles d’affecter
notablement le commerce dans des secteurs
de services où les Membres notifiants avaient
pris des engagements.
Engagements spécifiques
Le Comité des engagements spécifiques
a poursuivi son examen des engagements
conditionnels figurant dans les listes annexées
à l’Accord général sur le commerce des
services, dont l’entrée en vigueur, la mise
en œuvre ou l’actualisation avaient été
subordonnées à l’adoption d’une nouvelle
législation ou à la révision des régimes
existants. L’objectif de cet exercice est
d’améliorer la transparence et la certitude
juridique des engagements spécifiques des
Membres.
Sur la base d’une compilation factuelle des
engagements conditionnels établie par le
Secrétariat de l’OMC, plusieurs Membres
ont fait le point sur leurs engagements
conditionnels. Un Membre a présenté une
demande de certification des améliorations
apportées à ses engagements existants à la
suite de la mise en œuvre d’engagements
conditionnels.
www.wto.org/services_f

Aspects des droits
de propriété intellectuelle
qui touchent au commerce
(ADPIC)
Antigua-et-Barbuda a déposé
son instrument d’acceptation de
l’amendement de l’Accord sur les
ADPIC. Le Royaume-Uni a confirmé qu’il
maintenait son acceptation.
Quinze Membres ont notifié au Conseil
des ADPIC des législations nouvelles
ou révisées en matière de propriété
intellectuelle. À ce jour, 139 Membres
ont notifié leur législation d’application
de l’Accord sur les ADPIC.
Le Conseil a également examiné
les mesures relatives à la propriété
intellectuelle adoptées par les Membres
pendant la pandémie de COVID-19 ainsi
que les propositions présentées par les
Membres sur l’accès aux vaccins, aux
thérapies et aux diagnostics.
Informations de base
Les droits de propriété intellectuelle
sont devenus un élément essentiel
du débat sur le développement
économique et sur les questions
plus générales de politique publique
comme l’innovation et la santé
publique. L’Accord sur les ADPIC est
le traité international le plus complet en
matière de protection, d’administration
et de respect des droits de propriété
intellectuelle. Le Conseil des ADPIC,
également ouvert à la participation
de certains observateurs, est chargé
d’administrer l’Accord, de permettre un
débat sur les questions de politique et
d’examiner la législation des Membres
de l’OMC en matière de propriété
intellectuelle.
www.wto.org/adpic_f
MISE EN ŒUVRE ET SUIVI
Santé publique
Antigua-et-Barbuda a déposé son
instrument d’acceptation du Protocole
portant amendement de l’Accord sur
les ADPIC. À la suite de sa sortie de
l’Union européenne, le Royaume-Uni a
confirmé qu’il maintenait son acceptation.
L’amendement, qui est le premier
amendement à un accord multilatéral de
l’OMC, intègre dans l’Accord un système
de licences obligatoires spéciales et offre
aux pays en développement et aux pays les
moins avancés (PMA) un moyen juridique
supplémentaire et sûr de se procurer des
médicaments abordables auprès de pays
tiers.
À ce jour, 133 Membres ont accepté
le Protocole. Les autres continuent de
bénéficier de la dérogation de 2003 qui
a été à l’origine du mécanisme. Ils ont
jusqu’au 31 décembre 2023 pour accepter
l’amendement.
La question des ADPIC et de la santé
publique a continué d’être abordée
dans diverses activités de coopération
technique organisées par le Secrétariat de
l’OMC dans le cadre de sa coopération
avec l’OMS et l’Organisation mondiale
de la propriété intellectuelle (OMPI) et
avec d’autres partenaires multilatéraux et
régionaux. L’OMC et la Commission de
la Communauté économique des États
de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont
organisé conjointement en mars 2021 un
atelier virtuel de trois jours sur la santé, la
propriété intellectuelle et l’élaboration des
politiques commerciales, en collaboration
avec l’OMS et l’OMPI.
RAPPORT ANNUEL 121
MISE EN ŒUVRE ET SUIVI

Le Secrétariat de l’OMC a dispensé en juin

et juillet un cours en ligne de six semaines sur
« le commerce et la santé publique, axé en
particulier sur la pandémie de COVID-19 »,
là aussi en étroite collaboration avec les
Secrétariats de l’OMS et de l’OMPI.

Un atelier OMS-OMPI-OMC sur le thème

« L’innovation dans les technologies contre
la COVID-19 et l’accès à celles-ci : licences
de propriété intellectuelle, transfert de
technologie et partage de savoir-faire et
d’informations relatives aux essais cliniques »
a eu lieu en septembre. Il était destiné à
renforcer les capacités des décideurs et des
experts des membres de l’OMS, de l’OMPI
et de l’OMC en matière de lutte contre la
pandémie de COVID-19.

En octobre, le Conseil des ADPIC a procédé

à son examen annuel du fonctionnement du
système de licences obligatoires spéciales et
en a rendu compte au Conseil général.

COVID-19
Le Conseil des ADPIC a examiné les
mesures relatives à la propriété intellectuelle
adoptées par les Membres dans le contexte
de la pandémie de COVID-19, à partir d’une
compilation intitulée « COVID-19 : Mesures
relatives aux droits de propriété intellectuelle
qui touchent au commerce » tenue à jour par le
Secrétariat sur le site Web de l’OMC.
Tout au long de l’année, le Conseil a
examiné, de manière formelle et informelle,
une proposition révisée présentée en 2020
par l’Afrique du Sud et l’Inde demandant
une dérogation à certaines dispositions de
l’Accord sur les ADPIC applicable à tous les
Membres en ce qui concerne la « prévention,
l’endiguement et le traitement » de la COVID-19.
Selon les proposants, l’objectif est d’éviter
les obstacles à l’accès en temps utile à des
produits médicaux abordables, y compris les
vaccins et les médicaments, et à l’intensification
de la fabrication et de la fourniture de produits
médicaux essentiels (voir page 62).
Le Conseil a également débattu d’une
proposition présentée en juin par l’Union
européenne, qui appelle à limiter les
restrictions à l’exportation de vaccins et de
thérapies contre la COVID-19, à soutenir
l’expansion de la production et à faciliter le
recours aux dispositions actuelles relatives aux
licences obligatoires figurant dans l’Accord sur
les ADPIC.
Le Conseil des ADPIC a fait savoir au Conseil
général que les Membres n’étaient pas
parvenus à un consensus sur ces propositions,
mais il a souligné leur objectif commun de
garantir à tous l’accès à des vaccins et des
médicaments de qualité, sûrs, efficaces et
abordables contre la COVID-19.
Promotion de la transparence
En mars 2021, le Secrétariat de l’OMC a publié
le premier Rapport annuel sur les notifications
et autres flux de renseignements qui, entre
autres choses, explique les mécanismes de
transparence liés à l’Accord sur les ADPIC et
les tendances en matière de notification.
En 2021, 15 Membres de l’OMC ont notifié au
Conseil des ADPIC des législations nouvelles
ou actualisées en matière de propriété
intellectuelle. À ce jour, 139 Membres ont
notifié leur législation d’application de l’Accord
sur les ADPIC. Plusieurs Membres ont fourni

122 RAPPORT ANNUEL www.wto.org/adpic_f


des informations complémentaires sur la
législation qu’ils ont notifiée.
En outre, 112 Membres ont répondu à une
liste de questions en notifiant les principaux
éléments de leurs systèmes assurant le
respect des droits de propriété intellectuelle
et 147 ont notifié les points de contact
pour coopérer entre eux en vue d’éliminer
le commerce des produits portant atteinte
à des droits de propriété intellectuelle. Les
notifications des Membres constituent
une importante source d’information et de
transparence.
En mai 2021, la Bolivie a fait savoir qu’elle
avait besoin d’importer 15 millions de doses
de vaccins contre la COVID-19 au titre de
l’article 31bis de l’Accord sur les ADPIC, qui
permet aux pays tributaires des importations
d’accéder à des médicaments, vaccins et
autres produits pharmaceutiques abordables.
Antigua-et-Barbuda a aussi notifié à l’OMC
qu’elle ferait usage du même système de
licences obligatoires spéciales.
En juillet, l’Union européenne a présenté à
la Chine une demande de renseignements
au titre de l’article 63 :3 de l’Accord sur
www.wto.org/adpic_f
MISE EN ŒUVRE ET SUIVI
les ADPIC concernant plusieurs décisions
judiciaires et réglementations relatives aux
brevets.
Le Conseil a été informé des mesures relatives
aux ADPIC visées dans les rapports de suivi
du commerce du G-20 et de l’OMC établis
par le Directeur général (voir page 136) ainsi
que des questions de politique relatives
à la propriété intellectuelle soulevées lors
des examens des politiques commerciales,
y compris l’évolution des régimes de
droit d’auteur, de marques, d’indications
géographiques et de brevets, les moyens
de faire respecter les droits en ligne et à la
frontière et la coopération internationale en
matière de propriété intellectuelle.
Le portail e-TRIPS et le système de
présentation en ligne des notifications pour les
Membres de l’OMC simplifient la présentation
et la gestion des notifications et des autres
documents liés à la transparence et offrent un
accès facile à tous les documents relatifs aux
ADPIC.
Prorogation de la période de transition
pour les PMA
En juin, le Conseil est convenu de proroger
la période de transition permettant aux PMA
Membres d’appliquer les dispositions de
l’Accord sur les ADPIC jusqu’au 1er juillet
2034, ou jusqu’à la date à laquelle un Membre
cesse de faire partie des PMA, la date la plus
rapprochée étant retenue.
Incitations au transfert de technologie
En mars 2021, le Conseil a achevé le dix-
huitième examen annuel des rapports
présentés par les pays développés sur
les incitations offertes pour promouvoir et
encourager le transfert de technologie vers
les PMA. Les experts qui avaient assisté à
un atelier virtuel sur la mise en œuvre des
dispositions organisé immédiatement avant la
réunion de mars ont pris part aux discussions.
Le Conseil a commencé le dix-neuvième
examen annuel en octobre.
RAPPORT ANNUEL 123
MISE EN ŒUVRE ET SUIVI
Plaintes en situation de non-violation
ou motivées par une autre situation
dans le domaine des ADPIC
Le Conseil des ADPIC a poursuivi ses
discussions sur l’application des plaintes dites
en situation de non-violation ou motivées par
une autre situation. La question est de savoir
si les Membres peuvent porter un différend
devant l’OMC si un avantage escompté au
titre de l’Accord sur les ADPIC a été annulé,
même s’il n’y a pas eu violation. En novembre,
le Conseil est convenu de recommander à la
douzième Conférence ministérielle de proroger
le moratoire actuel concernant les plaintes de
ce type jusqu’à la Conférence ministérielle
suivante.
Végétaux, animaux, biodiversité
et connaissances traditionnelles
Le Conseil a poursuivi ses discussions sur
la brevetabilité des inventions concernant les
végétaux et les animaux, sur la relation entre
l’Accord sur les ADPIC et la Convention sur la
diversité biologique (CDB) et sur la protection
des connaissances traditionnelles et du folklore.
Les Membres de l’OMC ont réitéré leurs
positions sur la question de savoir si l’Accord
sur les ADPIC devrait être amendé afin
d’interdire la brevetabilité du vivant et celle
de savoir si l’Accord sur les ADPIC devrait
faire plus – et, dans l’affirmative, comment –
pour promouvoir les objectifs de la CDB de
garantir l’accès autorisé et le partage équitable
des avantages découlant de l’utilisation des
ressources génétiques et des connaissances
traditionnelles associées dans d’autres
juridictions des Membres.
Coopération technique et renforcement
des capacités
En mars 2021, le Conseil a conclu un examen
annuel de la coopération technique et du
renforcement des capacités. En juin, les pays
en développement Membres, les organisations
intergouvernementales ayant le statut
d’observateur et le Secrétariat de l’OMC ont
été invités à communiquer des renseignements
à jour sur leurs activités. Le Conseil des
ADPIC a commencé l’examen annuel 2021-
2022 en octobre.
124 RAPPORT ANNUEL
Une série de webinaires TRIPS@25, qui a
débuté en novembre 2020 pour marquer le
25e anniversaire de l’Accord sur les ADPIC, a
réuni des experts afin de discuter des aspects
économiques de la propriété intellectuelle,
des biotechnologies et de la biodiversité, des
connaissances traditionnelles, et des ADPIC
et de la concurrence.
Propriété intellectuelle et innovation
Le Conseil a poursuivi ses échanges de
renseignements sur la propriété intellectuelle
et l’innovation, en se concentrant sur les
sujets suivants : rendre les micro, petites
et moyennes entreprises (MPME) plus
compétitives dans les technologies vertes ;
les femmes et la propriété intellectuelle ; et la
propriété intellectuelle pour l’investissement,
le financement et l’apport de fonds. Les
Membres ont partagé leurs expériences et
leurs politiques nationales dans ces domaines.
En septembre, l’OMC et l’OMPI ont publié
un ouvrage intitulé « La politique de la
concurrence et la propriété intellectuelle
dans l’économie mondiale d’aujourd’hui »,
qui examine le lien positif entre la propriété
intellectuelle et la concurrence. Avec l’OMS,
les deux organisations ont aussi mis à jour leur
« approche intégrée de la santé, du commerce
et de la propriété intellectuelle pour faire face à
la pandémie de COVID-19 », qui concerne les
systèmes de santé et les réponses apportées
au niveau mondial.
www.wto.org/adpic_f

Commerce et environnement
Le Comité du commerce et de
l’environnement a examiné divers
sujets tels que la réforme des
subventions aux combustibles
fossiles, l’économie circulaire,
les matières plastiques, le
changement climatique, la
durabilité et les mécanismes
d’ajustement carbone aux
frontières.
De nombreux Membres de l’OMC
ont réaffirmé leur ferme soutien
au Comité en ce qui concerne les
questions environnementales et
son rôle d’instance de discussion
et de partage d’expériences.
Plusieurs Membres ont informé
le Comité de leurs mesures
nationales de lutte contre la
pollution par les plastiques et de
soutien au commerce durable.
Le commerce peut et doit
contribuer à l’élaboration d’un
programme global de lutte contre
le changement climatique, a
déclaré la DG Okonjo-Iweala
lors de la COP26.
Informations de base
Le développement durable et
la protection et la préservation
de l’environnement sont des
objectifs fondamentaux de
l’OMC. Le Comité du commerce
et de l’environnement est chargé
d’étudier la relation entre le
commerce et l’environnement.
www.wto.org/environnement
MISE EN ŒUVRE ET SUIVI
Le Comité du commerce et de l’environnement
(CCE) a examiné divers sujets tels que la
réforme des subventions aux combustibles
fossiles, l’économie circulaire, qui met
l’accent sur la réutilisation et le recyclage
des matériaux, la pollution par les matières
plastiques, le changement climatique, la
durabilité et les mécanismes d’ajustement
carbone aux frontières.
À chaque réunion du Comité, des discussions
ont eu lieu et des informations ont été
diffusées sur trois initiatives en faveur du
commerce et de l’environnement lancées
par les Membres : le Dialogue informel sur la
pollution par les plastiques et le commerce
des plastiques écologiquement durable, les
Discussions structurées sur le commerce et
la durabilité environnementale et la Réforme
des subventions aux combustibles fossiles
(FFSR). Les coorganisateurs de ces initiatives
ont informé le Comité de leurs préparatifs
concernant des déclarations ministérielles.
Plusieurs Membres ont informé le Comité
de leurs efforts nationaux de lutte contre la
pollution par les plastiques. La République
centrafricaine a présenté des politiques
nationales, dont une interdiction des
plastiques et emballages non biodégradables.
Les Maldives ont fait part de leurs efforts pour
éliminer les plastiques à usage unique d’ici
à 2023. La Norvège a informé les Membres
de sa stratégie pour une économie verte et
circulaire et de sa stratégie révisée sur les
matières plastiques. Et le Royaume d’Arabie
saoudite a exposé son cadre d’économie
circulaire du carbone, tandis que le Maroc a
décrit sa stratégie nationale en faveur d’un
littoral sans plastique.
À chacune des réunions tenues en 2021,
l’Union européenne a informé les Membres
de l’OMC de divers aspects de son Pacte
vert pour l’Europe, qui vise un niveau zéro
d’émissions nettes de gaz à effet de serre d’ici
à 2050. En mars, elle a présenté sa « Politique
commerciale ouverte, durable et volontariste »,
dont elle a dit qu’elle était centrée sur la
durabilité. Elle a de nouveau mentionné
son mécanisme d’ajustement carbone à la
RAPPORT ANNUEL 125
MISE EN ŒUVRE ET SUIVI
Le commerce peut
et doit contribuer à
l’élaboration d’un
programme global
de lutte contre le
changement climatique.
DG Okonjo-Iweala
frontière, qui vise à lutter contre le risque de
« fuite de carbone », c’est-à-dire le risque que
des entreprises transfèrent leur production
dans des pays où le coût du carbone est
inférieur. Les délégations ont souligné qu’il
était important de faire en sorte que les
mesures ne constituent pas une restriction
déguisée au commerce international.
À la réunion de juin, les Membres ont examiné
un exposé conjoint de l’Argentine, du Brésil,
du Chili, du Paraguay et de l’Uruguay sur la
production alimentaire durable. Le Paraguay
a dit qu’il était vital de relever les défis du
changement climatique en améliorant la
résilience des systèmes de production
alimentaire et la sécurité alimentaire mondiale.
Les Maldives ont fourni au Comité des
renseignements actualisés sur la pêche
durable. Elles ont suggéré que les droits
d’importation soient établis sur la base
des méthodes de pêche et de leur impact
sur le milieu marin plutôt que du niveau
de développement du pays, comme c’est
actuellement le cas. Le Canada a fait le point
sur le commerce et l’économie circulaire.
Préparation de la douzième
Conférence ministérielle
Le Président du Comité, l’Ambassadeur
Manuel A.J. Teehankee (Philippines), a fait
le point sur ses consultations en vue d’une
contribution potentielle à une déclaration
ministérielle pour la douzième Conférence
ministérielle. À la réunion d’octobre, de
nombreuses délégations ont réaffirmé qu’elles
soutenaient résolument les travaux importants
du Comité s’agissant du lien entre commerce
et environnement et du rôle du Comité
comme instance de discussion et de partage
d’expériences.
126 RAPPORT ANNUEL
De nombreux Membres ont dit qu’ils La DG Okonjo-Iweala
souhaitaient faire une référence générale, souligne le rôle du
commerce dans une
dans un document final de la douzième
action ambitieuse et
Conférence ministérielle, aux travaux en juste pour le climat
lien avec le commerce et l’environnement, lors de la Conférence
au changement climatique, à la durabilité des Nations Unies
environnementale et aux travaux du Comité sur les changements
climatiques (COP26) à
s’agissant de remédier aux problèmes Glasgow (Écosse).]
environnementaux qui ont des conséquences
pour le commerce.
Changement climatique et commerce
Le commerce peut et doit contribuer à
l’élaboration d’un programme global de lutte
contre le changement climatique, a déclaré
la DG Okonjo-Iweala lors de sa rencontre
avec les dirigeants mondiaux et les parties
prenantes à la Conférence des Nations Unies
sur les changements climatiques (COP26)
qui s’est tenue à Glasgow (Écosse) en
novembre.
Le Royaume-Uni et la Convention-cadre
des Nations Unies sur les changements
climatiques ont donné régulièrement des
informations sur leurs préparatifs en vue de
la COP26. Le Royaume-Uni a également
informé les Membres au sujet du Dialogue sur
les forêts, l’agriculture et le commerce des
produits de base, une feuille de route lancée
alors qu’il présidait la COP26, qui comporte
des actions destinées à protéger les forêts et
www.wto.org/environnement
 MISE EN ŒUVRE ET SUIVI

d’autres écosystèmes vitaux tout en favorisant Base de données et publications

la durabilité des chaînes d’approvisionnement,
du commerce et du développement.
Certains Membres ont fait part de leur
expérience concernant les stratégies
d’atténuation du changement climatique :
la Suisse a mentionné son engagement à
l’égard d’un niveau zéro d’émissions nettes
d’ici à 2050 ; les Maldives ont évoqué leurs
politiques visant à promouvoir le commerce de
produits à haut rendement énergétique et de
nouvelles sur l’environnement
Le Secrétariat de l’OMC a informé les
Membres des derniers renseignements
disponibles dans la base de données sur
l’environnement, qui contient toutes les
notifications relatives à l’environnement
(voir la figure 13), ainsi que les mesures et
politiques environnementales mentionnées
dans les rapports d’examen des politiques
commerciales. Le nombre de notifications est

827
produits respectueux de l’environnement, et passé à 827 en 2020 contre 311 en 2005,
le Pakistan a présenté le cas d’une entreprise ce qui témoigne d’une amélioration de la
de fabrication et d’exportation de pneus et de transparence. Le nombre de
chaussures qui a opté pour une activité plus notifications est
durable en exploitant l’énergie solaire. Le Secrétariat de l’OMC a publié cinq notes passé à 827 en 2020
d’information sur le commerce, le climat et les contre 311 en 2005.
La Nouvelle-Zélande a tenu le Comité au questions connexes afin de soutenir les efforts
courant des négociations menées au titre de visant à tirer parti de la politique commerciale
la proposition d’accord sur les changements dans le cadre d’une action efficace et
climatiques, le commerce et la durabilité juste en matière de climat. Elles allaient de
(ACCTS), lancée par le Costa Rica, les Fidji, renseignements concernant les dispositions
l’Islande, la Nouvelle-Zélande, la Norvège et
la Suisse. Cet accord supprimerait les droits
de douane sur les biens environnementaux
et comporterait des engagements
nouveaux et contraignants pour les services
Figure 13 : Notifications liées à l’environnement,
environnementaux, des disciplines visant à 2005 à 2020
éliminer les subventions aux combustibles
fossiles nuisibles et des programmes 900 50
volontaires d’étiquetage écologique.
800 Nombre total de notifications liées à l'environnement (%)
La Directrice générale adjointe Angela
40
Ellard a souligné le rôle du commerce 700
international et de l’OMC dans la lutte
Nombre total de notifications

600
contre le changement climatique. Prenant la
parole au nom de la DG lors de l’événement 30
500
« Global Leaders for Climate Action » organisé
en octobre par la Chambre de commerce 400
internationale (Royaume-Uni), elle a fait 20
observer qu’il n’appartenait pas à l’OMC 300
d’établir les objectifs de la politique climatique
mondiale, mais que l’Organisation jouait un 200
10
rôle important à cet égard, car ses règles
100
régissaient les taxes, les droits de douane,
les subventions, les mesures réglementaires 0 0
et d’autres instruments pertinents dans le 2005 2007 2009 2011 2013 2015 2017 2019
cadre de la mise en œuvre des politiques 2014 2016 2018 2020
2006 2008 2010 2012
climatiques. En octobre également, dans le
cadre de dialogues sur le commerce, le rôle Proportion de notifications liées à l’environnement

du commerce dans le soutien à l’action en Nombre total de notifications liées à l’environnement

faveur du climat a été examiné (voir page 176).

www.wto.org/environnement RAPPORT ANNUEL 127

MISE EN ŒUVRE ET SUIVI
relatives au changement climatique intégrées
dans les accords commerciaux régionaux à la
résilience du commerce face aux catastrophes
naturelles, en passant par les émissions de
carbone associées au commerce international.
L’OMC et l’Agence internationale pour
les énergies renouvelables ont lancé une
nouvelle publication qui met en relief le
besoin de politiques commerciales ouvertes
et de normes de produit harmonisées pour
soutenir le déploiement des technologies
photovoltaïques solaires. Il y est écrit qu’en
favorisant une expansion dans le domaine de
l’énergie solaire, le commerce peut contribuer
à la réalisation des objectifs environnementaux
et soutenir la reprise économique après la
crise de la COVID-19.
128 RAPPORT ANNUEL
Activités de communication
et de formation
Plusieurs événements ont été organisés en
marge des réunions du Comité, dont une
table ronde de haut niveau sur le thème
« Commerce, environnement et durabilité :
le point sur la relance verte à l’ère de la
COVID-19 » par la Barbade et les Maldives
en mars 2021. Un événement organisé en
partenariat avec la Commission économique
et sociale pour l’Asie et le Pacifique de l’ONU
et la Nouvelle-Zélande a servi de cadre au
lancement du Rapport 2021 sur le commerce
et l’investissement en Asie-Pacifique. Par
ailleurs, le Secrétariat de l’OMC a présenté
le nouveau cours d’apprentissage en ligne
de l’OMC sur le commerce et l’économie
circulaire.
www.wto.org/environnement
Commerce et transfert
de technologie
Le Groupe de travail a continué
d’examiner la relation entre
commerce et transfert de
technologie grâce à un partage
d’expériences.
Les pays les moins avancés (PMA)
ont demandé qu’il y ait un plus
grand partage d’informations et
que les travaux avancent au sujet
des mesures appropriées pour
accroître les flux de technologie
vers les pays en développement.
Certains Membres ont proposé un
atelier pour examiner les obstacles
technologiques auxquels les
Membres se sont heurtés durant la
pandémie de COVID-19.
Informations de base
Le Groupe de travail du
commerce et du transfert de
technologie a été établi en 2001
par la Conférence ministérielle
de Doha « pour examiner la
relation entre le commerce et
le transfert de technologie et
faire des recommandations sur
les mesures qui pourraient être
prises, dans le cadre du mandat
de l’OMC, pour accroître les
apports de technologie aux pays
en développement ».
www.wto.org/techtransfer_f
Usine de fabrication de
puces à Hô Chi Minh-
Ville (Viet Nam).
L
e Groupe de travail du commerce et
du transfert de technologie a poursuivi
l’examen de la relation entre commerce
et transfert de technologie et de toutes
recommandations éventuelles sur les mesures
qui pourraient être prises dans le cadre du
mandat de l’OMC pour accroître les apports de
technologie aux pays en développement.
À la réunion d’octobre, certains Membres
ont appelé à relancer les travaux du Groupe,
y compris en organisant un atelier sur le
transfert de technologie qui analyserait
plus particulièrement les obstacles d’ordre
technologique auxquels les Membres se sont
heurtés durant la pandémie de COVID-19.
Le Japon a présenté un projet mené au Vanuatu
depuis 2006 pour promouvoir la gestion locale
des ressources côtières. Son exposé portait
principalement sur l’approche en matière de
gestion et sur les instruments et outils élaborés
pour le projet. Les Membres ont apprécié cet
exposé, qui offrait une expérience concrète
avec des points de vue provenant du terrain.
Le Viet Nam a décrit les mesures qu’il avait
prises pour mettre en correspondance les
acheteurs et les vendeurs de technologies
et qui reposaient sur quatre piliers : un
cadre juridique favorable, une meilleure
compréhension du côté de la demande, un
élargissement du côté de l’offre et un soutien
aux intermédiaires.
Le Groupe des PMA a souligné le rôle critique
de la technologie dans le développement et
a demandé qu’il y ait un plus grand partage
d’informations entre les Membres et que
les travaux avancent au sujet des mesures
recommandées pour accroître les flux de
technologie vers les pays en développement.
RAPPORT ANNUEL 129
MISE EN ŒUVRE ET SUIVI
Accords commerciaux régionaux
Le Comité des accords
commerciaux régionaux a tenu
le 21 juin 2021 une centième
session historique au cours de
laquelle ses travaux ont été
salués par la DG Okonjo-Iweala.
L’OMC a reçu 32 notifications
d’accords commerciaux
régionaux (ACR) actuellement en
vigueur, contre 59 en 2020. Sur
l’ensemble de ces notifications,
14 concernaient le Royaume-Uni.
Les 32 notifications portaient
sur 21 ACR, dont 9 concernant
le Royaume-Uni.
Le nombre d’ACR (y compris les
adhésions à des ACR existants)
examinés par les Membres de
l’OMC au titre du Mécanisme
pour la transparence des ACR a
dépassé 215 accords concernant
133 Membres.
Informations de base
Le Comité des accords
commerciaux régionaux (CACR)
est chargé de surveiller tous
les ACR notifiés à l’OMC, à
l’exception de ceux qui le sont
au titre de dispositions spéciales
concernant les accords entre
pays en développement (Clause
d’habilitation), qui sont examinés
par le Comité du commerce et
du développement. Il examine les
différents ACR et analyse leurs
implications systémiques pour le
système commercial multilatéral.
130 RAPPORT ANNUEL
Le Comité a tenu une centième
session historique
Le Comité des accords commerciaux
régionaux a tenu le 21 juin 2021 une centième
session historique au cours de laquelle ses
travaux ont été salués par la DG Okonjo-
Iweala comme étant particulièrement précieux
à une époque où les relations commerciales
deviennent plus complexes en raison des
nouveaux ACR.
« Il y a toujours eu une relation étroite entre les
ACR et le système commercial multilatéral,
a-t-elle déclaré. … Le travail effectué par le
Comité nous aide à comprendre comment
cette relation évolue et nous rappelle
régulièrement combien il est important que
les ACR et le système commercial multilatéral
poursuivent les mêmes objectifs. »
Notifications
Les Membres de l’OMC ont présenté
32 notifications d’ACR, qui sont des accords
commerciaux préférentiels réciproques
entre 2 ou plusieurs partenaires. Quatorze de
ces notifications concernaient le Royaume-
Uni, qui a quitté l’Union européenne en
2020. Les 32 notifications – contre 59 en
2020 (dont 45 concernant le Royaume-Uni)
– portent sur 21 ACR, dont 9 concernent
le commerce de marchandises uniquement
et 12 le commerce de marchandises et de
services.
Dix de ces ACR liaient des partenaires en
32
Les Membres de
développement et des partenaires développés l’OMC ont présenté
tandis que 8 liaient des partenaires en 32 notifications
développement, et trois des partenaires d’ACR, dont
développés uniquement. C’est l’Union 14 concernaient
européenne qui était partie au plus grand le Royaume-Uni.
nombre d’ACR (13), suivie par l’Asie-Pacifique
(7), l’Afrique (6), les Amériques (3), le
Moyen-Orient (2) et la Communauté d’États
indépendants (1). Onze de ces accords liaient
des Membres provenant de deux régions
différentes. Au 31 décembre 2021, le nombre
total de notifications d’ACR s’élevait à 790,
dont 572 concernaient des ACR en vigueur
(voir la figure 14).
www.wto.org/acr_f
 MISE EN ŒUVRE ET SUIVI

Figure 14 : ACR notifiés au GATT/à l’OMC (1948-2021), par année d’entrée en vigueur

110 900
105
100 790 800
95
90
85 700
80
75 571 600
70

Nombre cumulé
Nombre par an

65
60 500
55
50 400
45 353
40
300
35
30
25 200
20
15
100
10
5
0 0

1948 1952 1956 1960 1964 1968 1972 1976 1980 1984 1988 1992 1996 2000 2004 2008 2012 2016 2020
1950 1954 1958 1962 1966 1970 1974 1978 1982 1986 1990 1994 1998 2002 2006 2010 2014 2018

Notifications d’ACR non appliqués Nombre cumulé de notifications d’ACR en vigueur et d’ACR non appliqués
Nombre cumulé de notifications d’ACR en vigueur Notifications d’ACR en vigueur Nombre cumulé d’ACR en vigueur

Note : Pour les notifications, les volets des ACR relatifs aux marchandises, aux services et aux adhésions à un ACR sont
comptés séparément. Les lignes correspondant à un nombre cumulé indiquent le nombre d’ACR/de notifications en vigueur
pour une année donnée. Les notifications d’ACR en vigueur sont indiquées par année d’entrée en vigueur et les notifications
d’ACR non appliqués sont indiquées par année où ils ont cessé d’être appliqués.

Les aspects marchandises et services des

ACR et des adhésions aux ACR existants
sont notifiés et décomptés séparément. Si
l’on compte les 3 éléments ensemble, les
notifications ont porté sur 551 ACR, dont 353
étaient en vigueur.

Le nombre d’ACR non notifiés a augmenté de

2 pour s’établir à 56 depuis novembre 2020.
Le Secrétariat de l’OMC publie, avant chaque
réunion du Comité, une liste des ACR en
vigueur mais non notifiés.

Terminal portuaire de
Douvres (Royaume-Uni).

www.wto.org/acr_f RAPPORT ANNUEL 131

MISE EN ŒUVRE ET SUIVI
Surveillance des ACR
Tous les ACR sont soumis au Mécanisme pour
la transparence des accords commerciaux
régionaux, qui est entré en vigueur en
décembre 2006. Ce mécanisme énonce des
lignes directrices précisant à quel moment un
nouvel ACR doit être notifié au Secrétariat de
l’OMC et quels renseignements et données
doivent être fournis. Il exige également que
le Secrétariat établisse une présentation
factuelle de chaque ACR et que les Membres
de l’OMC examinent chacun de ces accords.
À la fin de 2021, plus de 215 ACR
actuellement en vigueur (y compris les
adhésions) concernant 133 Membres de
l’OMC avaient été examinés.
Les ACR notifiés au titre de l’Accord général
sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT)
et de l’Accord général sur le commerce
des services (AGCS) sont examinés par le
Comité des accords commerciaux régionaux
(CACR), tandis que les ACR notifiés au titre
de la Clause d’habilitation (voir page 154)
sont examinés par le Comité du commerce et
du développement (CCD) sur la base de la
présentation factuelle établie par le Secrétariat
de l’OMC (voir le tableau 3).
Dans le cadre du Mécanisme pour la
transparence, les Membres de l’OMC sont
encouragés à informer le Secrétariat de
tout accord en cours de négociation ou des
accords qui ont été signés mais qui ne sont
pas encore entrés en vigueur (« annonces
préalables »). Ils sont tenus d’informer le
Secrétariat de toutes modifications apportées
à un accord notifié et de présenter un rapport
dès qu’un accord est pleinement mis en
œuvre.
En 2021, le CACR a examiné 12 notifications
d’ACR, les volets marchandises, services et
adhésions étant comptés séparément, contre
17 en 2020 et 20 en 2019. Le CCD a examiné
6 ACR. En 2021, aucune annonce préalable
n’a été reçue des Membres.
Dans le cadre du Mécanisme pour la
transparence, le CACR examine aussi les
rapports présentés à la fin de la mise en œuvre
des accords ; il s’agit de brefs rapports écrits
132 RAPPORT ANNUEL
sur la mise en œuvre des engagements de
libéralisation. Ils sont importants pour savoir si
les ACR produisent les résultats escomptés.
Aucun rapport de ce type n’a été reçu au
cours de l’année. Le Président Cleopa Kilonzo
Mailu (Kenya) a noté qu’il y avait 156 ACR
pour lesquels des rapports n’avaient pas
encore été présentés au 8 février 2021,
contre 145 l’année précédente.
Le Conseil général a établi le Mécanisme pour
la transparence à titre provisoire en 2006. Les
Membres doivent examiner la relation juridique
entre le Mécanisme et les dispositions
pertinentes de l’OMC relatives aux ACR. Le
Groupe de négociation sur les règles a entamé
cet examen en 2011. Lors de la dixième
Conférence ministérielle, qui s’est tenue à
Nairobi en décembre 2015, les Ministres
ont demandé aux Membres de l’OMC de
s’employer à transformer le mécanisme
provisoire en un mécanisme permanent.
Tableau 3 : ACR (y compris les adhésions
aux ACR existants) examinés en 2021
ACR examinés par le CACR
Union européenne – Singapour (marchandises et services)
Pérou – Australie (marchandises et services)
Accord de partenariat transpacifique global et progressiste (PTPGP)
(marchandises et services)
Union européenne – Viet Nam (marchandises et services)
Indonésie – Australie (marchandises et services)
États-Unis – Mexique – Canada (USMCA/CUSMA/T-MEC) (marchandises et services)
ACR examinés par le CCD
Inde – Népal (marchandises)
Mexique – Paraguay (marchandises)
Mexique – Brésil (marchandises)
Indonésie – Pakistan (marchandises)
El Salvador – Cuba (marchandises)
Mexique – Équateur (marchandises)
Note : Le tableau fait référence à 12 accords, dont 6 concernent à la fois les
marchandises et les services et 6 concernent uniquement les marchandises.
D’autres renseignements sur ces accords peuvent être consultés dans la base
de données de l’OMC sur les ACR : http ://rtais.wto.org.
www.wto.org/acr_f

Examens des politiques
commerciales
En 2021, l’Organe d’examen des
politiques commerciales a examiné
les politiques commerciales de 18
Membres de l’OMC. Trois examens
ont été reportés à 2022-2023 en
raison de la COVID-19.
En 2022, 23 examens sont prévus,
dont 1 qui aurait dû avoir lieu
en 2021.
L’
Organe d’examen des politiques
commerciales (OEPC) a examiné
les politiques commerciales de 18
Membres, dont celles du Tadjikistan pour la
première fois (voir le tableau 4). La plupart
des examens ont eu lieu sous forme virtuelle
ou hybride.
Informations de base
Le Mécanisme d’examen des
politiques commerciales renforce
la transparence des politiques
et pratiques commerciales
des Membres de l’OMC, afin
d’améliorer le respect des règles
de l’OMC et le fonctionnement du
système commercial multilatéral.
Grâce à l’examen périodique
des politiques commerciales, il
permet d’examiner collectivement
les politiques et pratiques
commerciales des différents
Membres dans tous les domaines
liés au commerce. Les examens
ne sont pas censés servir de base
à l’exécution des obligations ou à
des procédures de règlement des
différends.
www.wto.org/mepc_f
MISE EN ŒUVRE ET SUIVI
L’OEPC a reporté un examen à 2022
en raison de la pandémie. Deux autres
examens – concernant les Membres de l’OMC
appartenant à la Communauté économique
et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC)
et à l’Organisation des États des Caraïbes
orientales (OECO) – ont été reportés à 2022-
2023 pour la même raison. L’OEPC a effectué
527 examens depuis 1989, leur répartition par
région étant équilibrée (voir la figure 15).
La pandémie de COVID-19 a constitué un
thème commun à tous les EPC. La plupart des
Membres ont subi une récession économique,
à laquelle ils ont répondu par diverses
mesures de protection, parmi lesquelles des
incitations budgétaires et monétaires, des
mesures à la frontière et des prohibitions,
mais aussi par des mesures d’ouverture des
échanges telles que l’abaissement des droits
de douane. De nombreux Membres ont indiqué
que ces mesures étaient souvent prudentes
mais qu’elles devraient éviter de créer des
obstacles non nécessaires au commerce ou
de perturber les chaînes d’approvisionnement
mondiales. Les Membres tributaires du secteur
des voyages et du tourisme, qui sont souvent
des petites économies insulaires, ont été
particulièrement touchés par la pandémie.
De nombreux Membres ont été félicités pour
leur rôle actif dans diverses initiatives liées à
des déclarations conjointes (voir page 66). Un
autre thème commun des EPC était la question
des femmes et du commerce et la participation
à la Déclaration de Buenos Aires sur le
commerce et l’autonomisation économique des
femmes et au Groupe de travail informel de
l’OMC sur le commerce et l’égalité des genres
(voir page 76).
La pandémie de COVID-19 a constitué
un thème commun à tous les EPC. La plupart
des Membres ont subi une récession
économique, à laquelle ils ont répondu
par diverses mesures de protection.
RAPPORT ANNUEL 133
MISE EN ŒUVRE ET SUIVI

Tableau 4 : Principales questions soulevées dans le cadre des EPC de 2021
Membre Principales questions

Leadership dans les réformes du G-20 et de l'OMC, réformes complètes, diversification de l'économie, prescriptions en
Arabie saoudite, Royaume d'
matière de localisation, respect de la propriété intellectuelle, marchés publics, notifications

Secteur agricole fort, situation budgétaire, taxes à l'exportation, facilitation des échanges, restrictions de change,
Argentine licences d'importation, droits de douane excédant les taux consolidés, transparence, concurrence et contrôle des prix,
micro, petites et moyennes entreprises (MPME), marchés publics, droits de propriété intellectuelle (DPI)

Diversification de l'économie, investissement, notifications, intégration régionale, procédures douanières, prescriptions

Bahreïn, Royaume de
applicables aux entreprises, marchés publics, concurrence

Libéralisation des échanges, facilitation des échanges, climat de l'investissement, soutien aux pays en développement
Chine et aux pays les moins avancés (PMA), transparence des mesures étatiques, soutien aux entreprises publiques, énergie
propre, normes sanitaires et phytosanitaires (SPS), protection des DPI, pêche, mesures discriminatoires

Résilience économique, commerce numérique, questions de réglementation, droits de douane relativement élevés et
Corée, République de complexes, facilitation des échanges, accès aux marchés pour les produits agricoles, libéralisation des services, énergie,
New Deal coréen

Réformes de politique dans plusieurs domaines du commerce, simplification de la structure tarifaire, soutien aux pays
en développement, marchés publics, y compris les prescriptions relatives à la teneur en éléments locaux, améliorations
Fédération de Russie
apportées au climat des affaires et des investissements, transparence des entreprises publiques, obstacles techniques
au commerce, SPS, restrictions à l'exportation

Transparence des réglementations, climat des affaires et de l'investissement, facilitation des échanges, taux des droits
Inde de douane, mesures correctives commerciales, taxe sur les marchandises et les services, réglementations SPS,
marchés publics et préférences locales, intervention du gouvernement dans les services, secteur des services

Diversification vers l'économie de services, ouverture des échanges, accords commerciaux régionaux, participation de
Maurice l'État aux activités économiques, renforcement du régime de propriété intellectuelle, politiques de l'agriculture et de la
pêche, mesures de facilitation des échanges

Concentration de l'économie et du commerce sur quelques secteurs et marchés, accords commerciaux régionaux,
Mongolie améliorations apportées au régime de l'investissement, facilitation des échanges, normes SPS, renforcement de la
bonne gouvernance

Réformes importantes entreprises mais préoccupations quant à l'évolution politique, intégration dans les initiatives de
Myanmar l'ASEAN et les initiatives régionales, régime de l'investissement, facilitation des échanges, licences d'importation, droit
de la concurrence

Solide croissance économique avant la pandémie, coopération régionale, politique commerciale largement inchangée,
Nicaragua
réformes de la réglementation et cadre institutionnel, réformes de l'investissement étranger direct

Diversification de l'économie, transformation numérique, améliorations concernant l'investissement étranger, incitations

Oman
en faveur de l'agriculture, protection des DPI, intégration régionale

Résilience des résultats économiques, nombreuses réformes touchant le cadre institutionnel et réglementaire, services
Qatar
administratifs en ligne, ouverture à l'investissement étranger, Vision nationale 2030, notifications

Forte dépendance à l'égard du secteur minier et des envois de fonds, adhésion à l'Union économique eurasiatique,
République kirghize accès au marché, évaluation en douane, régime de l'investissement étranger, réforme des conditions de l'activité des
entreprises, DPI, notifications

Résultats économiques positifs, marchés ouverts, engagement à l'égard de l'OMC et participation aux déclarations
Singapour conjointes, relèvement des consolidations tarifaires, incitations fiscales et non fiscales, rôle des services dans
l'économie, modifications apportées au régime de la propriété intellectuelle

Efforts pour réduire au minimum les effets négatifs de la pandémie, forte dépendance à l'égard des exportations de
Tadjikistan produits de base et des envois de fonds, initiatives de réforme concernant les entreprises, stratégie de développement
nationale, position dominante des entreprises publiques sur le marché

Forte vulnérabilité à l'égard des risques naturels et des effets du changement climatique, réforme fiscale, gestion des
Tonga
finances, climat de l'investissement, transparence, dédouanement

Chaînes de valeur mondiales et conditions de l'activité des entreprises, réforme structurelle, notifications, secteur
Viet Nam manufacturier robuste, technologies de l'information et de la communication, entreprises publiques, marchés publics,
propriété intellectuelle, services administratifs numériques, modernisation des douanes, harmonisation des normes

134 RAPPORT ANNUEL www.wto.org/mepc_f

 MISE EN ŒUVRE ET SUIVI

L’EPC de la Chine, effectué à l’occasion du Production de coton au

20ème anniversaire de l’accession du pays à Tadjikistan. Le premier examen
de la politique commerciale du
l’OMC, a suscité un vif intérêt, 65 Membres
Tadjikistan a eu lieu en 2021.
ayant pris la parole et plus de 1 600 questions
ayant été posées avant la réunion. Les
Membres ont salué la participation active
de la Chine à l’OMC et ont noté qu’elle en Figure 15 : Examens des politiques commerciales,
avait considérablement bénéficié. Certains par région, 1989 à 2021
se sont demandé si la Chine assumait des
responsabilités à la mesure de son poids dans
le commerce mondial. 19,0%
26,8%
Programme pour 2022
Total
En 2022, 23 Membres de l’OMC doivent faire TPRs :
l’objet d’un examen, dont 1 qui aurait dû avoir 527
lieu en 2021. Il s’agit des Membres suivants : 28,5%
Barbade ; Brésil ; Djibouti ; Émirats arabes
25,8%
unis ; États-Unis ; Géorgie ; Ghana ; Guyana ;
Kazakhstan ; Mexique ; Nouvelle-Zélande ;
Pakistan ; Panama ; République de Moldova ;
République dominicaine ; Seychelles ; Suisse Europa y Oriente Medio Àfrica
et Liechtenstein (regroupés) ; et Afrique du
Asia y el Pacífico América
Sud, Botswana, Eswatini, Lesotho et Namibie
(regroupés en tant que membres de l’Union
douanière d’Afrique australe (SACU)).

www.wto.org/mepc_f RAPPORT ANNUEL 135

MISE EN ŒUVRE ET SUIVI
Rapports de suivi
du commerce
Les Membres de l’OMC ont fait preuve
de modération en matière d’imposition
de nouvelles mesures restrictives pour le
commerce liées à la COVID-19 et ont continué
d’éliminer les restrictions adoptées plus tôt
au cours de la pandémie, selon le dernier
Rapport de suivi du commerce de l’OMC sur
les évolutions liées au commerce, qui porte
sur la période allant de mi-octobre 2020 à
mi‑octobre 2021.
Au milieu du mois d’octobre 2021, 205
mesures de facilitation des échanges liées
à la COVID-19 concernant les marchandises,
visant des échanges commerciaux estimés à
112 milliards de dollars EU, étaient toujours en
vigueur, contre 56 mesures restrictives pour
le commerce visant des échanges estimés à
92 milliards de dollars EU.
De nombreux programmes de soutien
économique mis en œuvre par les Membres de
l’OMC pour atténuer les perturbations d’ordre
économique et social causées par la COVID-19
ont été progressivement éliminés ou ajustés
pour tenir compte des nouvelles circonstances
et se préparer à la reprise postpandémie.
Le nombre de restrictions commerciales non
liées à la COVID-19 qui ont été instaurées au
cours de la période considérée a baissé, mais le
stock des restrictions existantes est resté élevé.
Le rapport de suivi indique clairement
que le système commercial multilatéral
a été, et continue d’être, un facteur
important dans notre réponse
à la pandémie.
DG Okonjo-Iweala
136 RAPPORT ANNUEL
D
epuis le déclenchement de la pandémie
et jusqu’au milieu d’octobre 2021,
399 mesures commerciales et liées
au commerce en rapport avec la COVID-19
ont été mises en œuvre par les Membres
de l’OMC et les observateurs pour les
marchandises. Sur ce nombre, 262 (66 %)
étaient des mesures de facilitation des
échanges et 137 (34 %) pouvaient être
considérées comme restrictives pour le
commerce (voir la figure 16), selon le dernier
Rapport de suivi du commerce de l’OMC
publié en novembre.
« Le rapport de suivi indique clairement que
le système commercial multilatéral a été, et
continue d’être, un facteur important dans
notre réponse à la pandémie », a dit la DG
Okonjo-Iweala.
Les restrictions à l’exportation ont représenté
85 % de l’ensemble des mesures restrictives
Informations de base
Au début de 2009, l’OMC a
commencé un suivi régulier de
l’évolution du commerce mondial,
qui porte sur toutes les mesures
commerciales appliquées par
les Membres de l’OMC et les
observateurs. Instauré à l’origine
dans le contexte de la crise
financière mondiale, cet exercice
de suivi est devenu une fonction
régulière de l’OMC, qui concourt
aux objectifs de transparence
du Mécanisme d’examen des
politiques commerciales en
mettant en lumière les dernières
tendances dans la mise en œuvre
des mesures qui facilitent ou
restreignent les flux commerciaux.
L’exercice est supervisé par
l’Organe d’examen des politiques
commerciales.
www.wto.org/trademonitoring_f
 MISE EN ŒUVRE ET SUIVI

enregistrées, dont 59 % avaient été abrogées

à la mi-octobre 2021. Ainsi, 56 mesures de Figure 16 : Mesures commerciales et liées
restriction des échanges restaient en place, au ­commerce en rapport avec la COVID-19
dont 45 concernaient les exportations. visant les marchandises, à la mi-octobre 2021
« J’exhorte les Membres à éliminer dès que
possible ces restrictions car elles risquent
d’entraver la lutte contre la COVID-19, y
205 57 56 81
compris la production et le déploiement des
vaccins », a dit la DG Okonjo-Iweala.
Mesures de facilitation Mesures de restriction
Environ 22 % des mesures de facilitation des échanges en vigueur des échanges en vigueur
des échanges liés à la COVID-19 ont été Mesures de facilitation Mesures de restriction
supprimées. Les échanges visés par les 205 des échanges abrogées des échanges abrogées
mesures de facilitation des échanges liées à la
COVID-19 encore appliquées ont été estimés
par le Secrétariat de l’OMC à 112,1 milliards Note : Les valeurs sont arrondies.
de dollars EU, tandis que ceux visés par les 205 57 56 81
mesures restrictives se chiffraient à 92,3 112 209 92 110
milliards de dollars EU (voir la figure 17).
Mesures de facilitation Mesures de restriction
Au cours de la période, un nombre limité de Figure 17 : Commerce
des échanges
Mesures visé par
en vigueur
de facilitation des les mesures
échanges
Mesures de en vigueur
restriction
des échanges
­ ommerciales
c en vigueur des échanges en vigueur
nouvelles mesures commerciales et liées au Mesureset
deliées au commerce
facilitation concernant
Mesures de restriction
des échanges abrogées des échanges
les marchandises en rapport avec la COVID-19,
Mesures de facilitation Mesures de abrogées
restriction
commerce en rapport avec la COVID-19 ont des échanges abrogées des échanges abrogées
été enregistrées pour les Membres de l’OMC à la mi-octobre 2021 (milliards de dollars EU)
s’agissant des marchandises. La plupart
d’entre elles étaient des prorogations ou des
levées de mesures existantes mises en œuvre 112 209 92 110
au début de la pandémie. De même, le flux
des nouvelles mesures de soutien liées à la
COVID-19 prises par les Membres de l’OMC Mesures de facilitation Mesures de restriction
et les observateurs pour atténuer les effets des échanges en vigueur des échanges en vigueur
sociaux et économiques de la pandémie a Mesures de facilitation Mesures de restriction
diminué. des échanges abrogées des échanges abrogées

Les secteurs de services ont été fortement Note : Les valeurs sont arrondies.
touchés par la pandémie, et 138 (90 %) des
153 mesures notifiées liées à la COVID-19
visant le commerce des services mises
en place étaient toujours en vigueur à la
mi-octobre 2021. Au cours de la période EU de l’année précédente. La réduction
considérée, 29 nouvelles mesures en lien ou l’élimination des droits de douane à
avec la COVID-19 visant les services ont été l’importation représente la majorité des
enregistrées par le Secrétariat de l’OMC. mesures de facilitation des échanges.

S’agissant des mesures liées au commerce
ne se rapportant pas à la COVID-19,
124 nouvelles mesures de facilitation des
échanges et 103 mesures restrictives pour
le commerce concernant les marchandises
ont été recensées. La valeur du commerce
visé par les mesures de facilitation des
importations introduites pendant la période
considérée était estimée par le Secrétariat à
481,6 milliards de dollars EU, en forte baisse
par rapport aux 731,3 milliards de dollars
La valeur des échanges visés par les mesures
de restriction des importations a chuté à
105,9 milliards de dollars EU (voir la figure 18),
contre 440,9 milliards de dollars EU en 2020.
Les principales mesures restrictives étaient
des augmentations de droits de douane, des
procédures douanières plus strictes, des
restrictions quantitatives et des interdictions.
Bien que les nouvelles restrictions à
l’importation ne touchent qu’un volume

www.wto.org/trademonitoring_f RAPPORT ANNUEL 137

MISE EN ŒUVRE ET SUIVI

Figure 18 : Valeur (non cumulée) des échanges visés par de nouvelles mesures restrictives à
l’importation au cours de chaque période d’établissement des rapports (milliards de dollars EU)

1 400
1,183
1 200
Milliards de dollars EU

1 000

800 747 731

588 545
600 482

400 296 441

258 228 249
200 169
201 214
170
101 79 106
0
Mi-octobre 2012-
mi-octobre 2013

Mi-octobre 2013-
mi-octobre 2014

Mi-octobre 2014-
mi-octobre 2015

Mi-octobre 2015-
mi-octobre 2016

Mi-octobre 2016-
mi-octobre 2017

Mi-octobre 2017-
mi-octobre 2018

Mi-octobre 2018-
mi-octobre 2019

Mi-octobre 2019-
mi-octobre 2020

Mi-octobre 2020-
mi-octobre 2021
Mesures de facilitation des importations Mesures restrictives à l'importation

Note : Ces chiffres sont des estimations et représentent la valeur du commerce visé par les mesures (c’est-à-dire les
importations annuelles des produits concernés en provenance des économies affectées par les mesures) introduites durant
chaque période d’établissement des rapports et non l’incidence de ces mesures commerciales. Les mesures commerciales et
liées au commerce en rapport avec la COVID-19 ne sont pas incluses.

La valeur des échanges visés mesures correctives commerciales restent un

par les mesures de restriction outil important de la politique commerciale,
représentant 66 % de toutes les mesures
des importations a chuté à commerciales non liées à la COVID-19 visant
105,9 milliards de dollars les marchandises consignées dans le rapport,
EU contre 440,9 milliards contre 75 % l’année précédente. Au 8 octobre
de dollars EU en 2020. 2021, deux Membres seulement avaient notifié

relativement faible d’échanges (voir la

des mesures antidumping en lien avec la
pandémie de COVID-19. 1,5
Le stock de
figure 18), le stock de mesures restrictives État d’avancement des rapports restrictions à
pour les importations mises en œuvre depuis l’importation mises
2009 et qui sont toujours en vigueur a été En 2021, le Secrétariat de l’OMC a établi en œuvre depuis
estimé à 1 500 milliards de dollars EU, soit quatre rapports sur l’évolution des politiques 2009 et toujours en
environ 8,7 % des importations mondiales à la commerciales au niveau mondial, dont deux vigueur représente
mi-octobre 2021. sur les mesures commerciales adoptées par 1 500 milliards
les économies du G-20. Les rapports de de dollars EU.
Le volume des échanges visés par les suivi du commerce n’ont aucun effet juridique
enquêtes en matière de mesures correctives sur les droits et obligations des Membres de
commerciales ouvertes par les Membres l’OMC et ne se prononcent pas sur le point
de l’OMC pendant la période considérée de savoir si une mesure commerciale est
est tombé à 26,9 milliards de dollars EU, protectionniste ou non et ne remettent pas
après avoir atteint un niveau record de en question le droit explicite des Membres de
68,8 milliards de dollars EU en 2020. Les prendre certaines mesures commerciales.

138 RAPPORT ANNUEL www.wto.org/trademonitoring_f


Commerce, dette et finances
Les Membres de l’OMC ont examiné
l’accès au financement du commerce
durant la pandémie, sur la base
de propositions présentées par
la Côte d’Ivoire et le Groupe des
États d’Afrique, des Caraïbes et du
Pacifique (ACP).
La DG Okonjo-Iweala et le
Directeur général de la Société
financière internationale (SFI),
Makhtar Diop, sont convenus
de renforcer la coopération
s’agissant d’identifier les déficits
de financement du commerce et de
diriger les ressources en matière de
renforcement des capacités et autres
ressources là où la demande est la
plus forte.
Informations de base
En 2001, les Ministres des pays
Membres de l’OMC ont décidé
d’établir un groupe de travail du
commerce, de la dette et des
finances pour examiner comment
l’OMC pourrait contribuer à la
solution durable des problèmes
de dette extérieure de nombreux
pays en développement et éviter
que les possibilités commerciales
des Membres de l’OMC soient
compromises par l’instabilité
financière. Le Groupe de travail
s’est penché sur diverses questions
financières qui ont un impact
sur le commerce, notamment la
disponibilité du financement du
commerce et la relation entre les
taux de change et le commerce.
www.wto.org/dettefinances
MISE EN ŒUVRE ET SUIVI
E
n 2021, la reprise du commerce mondial
des marchandises et les conditions
monétaires favorables ont normalisé les
marchés du financement du commerce sur les
principaux axes d’échanges. Toutefois, dans de
nombreux pays à faible revenu, les difficultés
ont subsisté. Jusqu’à 80 % des transactions
commerciales mondiales comportent un
financement, qui prend souvent la forme d’un
crédit, d’une garantie ou d’une assurance-
crédit.
L’enquête réalisée en 2021 par la Banque
1,7
Le déficit de
asiatique de développement sur les déficits financement du
mondiaux de financement du commerce commerce a atteint
montre que le déficit global – financements 1 700 milliards de
demandés mais refusés par les prêteurs ou dollars EU en 2020.
les donateurs – s’est creusé pour atteindre
1 700 milliards de dollars EU en 2020. Les
plus touchés sont les pays en développement,
notamment les micro, petites et moyennes
entreprises (MPME). Les MPME dirigées
par des femmes affichent le plus fort taux
de rejet : 70 %. Dans une enquête menée en
2021, la Banque africaine de développement
et la Banque africaine d’import-export
constatent aussi des taux de rejet plus élevés
et une réticence croissante des banques Les MPME dirigées par
internationales à assumer des risques liés aux des femmes dans les pays
à faible revenu affichent
paiements commerciaux dans les pays où les le plus fort taux de rejet
conditions économiques se sont détériorées. pour le financement
du commerce.
RAPPORT ANNUEL 139

La Côte d’Ivoire a proposé au Groupe de
travail du commerce, de la dette et des
finances un programme de travail destiné à
faciliter la mise à disposition de fonds pour le
commerce, notamment en faveur des MPME,
avec une priorité aux pays en développement
touchés par la pandémie de COVID-19.
Cette proposition a été intégrée dans une
proposition du Groupe ACP, qui a été élargie
à d’autres domaines du financement du
commerce et du service de la dette.
Les Membres ont généralement reconnu
les difficultés d’accès au financement du
commerce rencontrées par les pays en
développement au plus fort de la pandémie
de COVID-19. Ils ont cependant noté que les
déficits de financement du commerce étaient
en grande partie structurels et existaient
déjà avant la pandémie. Des progrès ont été
accomplis dans l’identification des domaines
potentiels de consensus sur plusieurs points
des nouvelles propositions.
En novembre, la DG Okonjo-Iweala et le
Directeur général de la SFI, Makhtar Diop,
sont convenus de renforcer la coopération
s’agissant d’étudier les moyens d’améliorer
la disponibilité du financement du commerce
pour les régions qui en ont besoin. Dans leur
déclaration conjointe, les Chefs de Secrétariat
de l’OMC et de la SFI sont convenus de
travailler avec les petits négociants et les
institutions financières au niveau local,
notamment en Afrique, pour mieux comprendre
l’écosystème du financement du commerce.
Ils se sont également engagés à améliorer
l’accès aux programmes de formation
au financement du commerce. Ils sont
convenus d’aider à renforcer la capacité des
institutions financières locales à relever les
140 RAPPORT ANNUEL
La DG Okonjo-Iweala
et le Directeur général
de la SFI, Makhtar Diop,
se sont rencontrés
virtuellement en
novembre pour étudier
les moyens d’améliorer
la disponibilité
du financement
du commerce.
En travaillant ensemble, les experts
de nos deux organisations seront en
mesure de mieux analyser, détecter
et expliquer les lacunes en matière
de financement du commerce, en vue
de diriger les ressources limitées là
où elles sont le plus nécessaires.
DG Okonjo-Iweala
défis de la mise en conformité et de faciliter
la connaissance et la sensibilisation des
exportateurs et des importateurs en matière
de soutien au financement du commerce
offert par les banques multilatérales de
développement. « En travaillant ensemble,
les experts de nos deux organisations seront
en mesure de mieux analyser, détecter
et expliquer les lacunes en matière de
financement du commerce, en vue de diriger
les ressources limitées là où elles sont le
plus nécessaires, a déclaré la DG. Je pense
qu’une part importante des lacunes en matière
de financement du commerce résulte d’un
manque de connaissances. »
Depuis le début de la pandémie, la présence
des banques multilatérales de développement
a eu un effet stabilisateur sur les marchés
du financement du commerce, notamment
dans les pays à faible revenu et les pays
en développement. En 2021, ces banques
ont soutenu plus de 10 000 transactions
commerciales, dont beaucoup portaient sur
des biens essentiels et des médicaments,
pour une valeur supérieure à 30 milliards de
dollars EU.
www.wto.org/dettefinances

Accord sur les marchés publics
Un double anniversaire a été
célébré pour l’AMP.
Le Brésil a présenté des offres
initiale et révisées concernant
l’accès aux marchés. Il pourrait
devenir le premier pays
d’Amérique latine à accéder
à l’AMP.
La Chine a présenté des
réponses aux observations et
questions formulées par les
Parties sur sa sixième offre
révisée concernant l’accès aux
marchés.
Les discussions se sont
poursuivies sur les accessions
de la Fédération de Russie, du
Kazakhstan, de la Macédoine du
Nord, de la République kirghize
et du Tadjikistan.
Informations de base
L’AMP de 2012 vise à ouvrir les
marchés publics à la concurrence
étrangère et à les rendre plus
transparents, sur la base des
principes de réciprocité et dans la
mesure convenue par les Parties.
Il prévoit des garanties juridiques
de non-discrimination pour les
produits, les services ou les
fournisseurs des Parties pour les
marchés publics visés par l’Accord.
L’AMP de 2012 est un accord
plurilatéral qui est ouvert à tous
les Membres de l’OMC intéressés
et qui ne lie que ses Parties.
Actuellement, 48 Membres de
l’OMC sont liés par l’Accord, et 35
Membres sont observateurs auprès
du Comité des marchés publics,
qui administre l’AMP de 2012.
www.wto.org/marchespublics
MISE EN ŒUVRE ET SUIVI
Célébration d’un double anniversaire
pour l’AMP
L’année 2021 a marqué les 40 ans de l’entrée
en vigueur de l’Accord relatif aux marchés
publics issu du Tokyo Round (1981) et les 25
ans de l’entrée en vigueur du premier Accord
de l’OMC sur les marchés publics (1996).
En 2012, un Accord révisé de l’OMC sur les
marchés publics (connu sous le nom d’AMP
de 2012) a été adopté afin d’élargir encore les
possibilités d’accès aux marchés offertes par
l’AMP et d’améliorer le texte de cet accord,
y compris en renforçant son rôle dans la
promotion de la bonne gouvernance. Pour
célébrer ce double anniversaire, le Secrétariat
de l’OMC a créé une page Web spécifique
comportant des chiffres essentiels et indiquant
les accessions et les étapes dans l’évolution
25
de l’AMP.
Acceptation de l’AMP de 2012 En 2021, l’OMC a
par la Suisse célébré les 25 ans
de l’entrée en vigueur
Le 1er janvier 2021, l’AMP de 2012 est entré du premier Accord
en vigueur pour la Suisse, qui avait présenté de l’OMC sur les
son instrument d’acceptation le 2 décembre marchés publics.
2020. En conséquence, l’AMP de 2012 est
en vigueur pour toutes les Parties et remplace
l’AMP 1994.
Accessions à l’AMP
À la suite de sa sortie de l’Union européenne,
le Royaume-Uni est devenu partie à l’AMP de
2012 à titre individuel à compter du 1er janvier
2021. Des progrès ont également été
accomplis en ce qui concerne les accessions
de plusieurs autres Membres de l’OMC. Depuis
qu’il a présenté sa demande d’accession en
mai 2020, le Brésil a distribué ses réponses
à la liste de questions ainsi que ses offres
initiale et révisées concernant l’accès aux
marchés. Il y a eu ensuite des échanges écrits
entre le Brésil et les Parties à l’AMP.
Le Comité des marchés publics a dit que
l’accession du Brésil, selon des modalités
mutuellement acceptables et appropriées,
serait importante pour l’AMP de 2012,
pour l’OMC et pour l’économie mondiale.
RAPPORT ANNUEL 141

Le Brésil serait le premier pays d’Amérique
latine à accéder à l’Accord et, en tant que tel,
provoquerait un intérêt pour l’AMP parmi les
pays de la région et au-delà. « Le Brésil croyait
vraiment que les avantages de l’accession à
l’AMP étaient accessibles à tous les Membres
de l’OMC et était impatient de le prouver », a
déclaré l’Ambassadeur du Brésil auprès de
l’OMC, Alexandre Parola.
Le Comité a poursuivi l’examen de la
sixième offre révisée de la Chine en matière
d’accès aux marchés et a remercié cette
dernière d’avoir présenté ses réponses aux
observations et questions des Parties et
d’avoir fait le point sur la réforme en cours des
marchés publics.
Les discussions sur l’accession de la
Fédération de Russie, du Kazakhstan, de la
Macédoine du Nord, de la République kirghize
et du Tadjikistan se sont aussi poursuivies,
bien que les progrès aient été ralentis par la
pandémie de COVID-19. L’Albanie, la Géorgie,
la Jordanie et Oman ont engagé le processus
d’accession à l’AMP de 2012 il y a plusieurs
années. Quatre autres Membres de l’OMC
– l’Afghanistan, la Mongolie, le Royaume
d’Arabie saoudite et les Seychelles – ont des
engagements au titre de l’AMP dans leurs
protocoles d’accession à l’OMC.
142 RAPPORT ANNUEL
Construction d’un
viaduct à Skomielna
Biała (sud de la
Pologne).
Programmes de travail
Dans le cadre des programmes de travail du
Comité, l’attention s’est portée sur les marchés
durables, la collecte et la communication
de données statistiques et les petites et
moyennes entreprises. Ces programmes de
travail visent à promouvoir la transparence, à
améliorer la mise en œuvre et l’administration
de l’AMP de 2012 et à contribuer à la
préparation de possibles négociations futures.
L’AMP de 2012 et les autres règles de l’OMC
peuvent aider les gouvernements à réduire au
minimum la corruption dans l’adjudication des
marchés publics, à lutter contre le commerce
illicite et à améliorer la transparence, a dit la
DG Ngozi Okonjo-Iweala à la Conférence
annuelle 2021 de Transparency International
UK sur la lutte contre la corruption, tenue sous
forme virtuelle le 15 décembre 2021.
L’AMP de 2012 et les autres
règles de l’OMC peuvent aider
les gouvernements à réduire
au minimum la corruption
dans l’adjudication des
marchés publics, à lutter
contre le commerce illicite et
à améliorer la transparence.
DG Okonjo-Iweala
www.wto.org/marchespublics
 MISE EN ŒUVRE ET SUIVI

25 ans pour l’Accord sur les marchés publics (AMP)

de l’OMC et 40 ans pour l’AMP du GATT.

6 % à 20 % 1 700 milliards de USD

Les marchés publics représentent Les marchés publics couverts
6 à 20 % du PIB national par l'AMP actuel représentent
dans les différentes régions 1 700 milliards de USD.
du monde.

166,5 %
Le nombre de Membres de l'OMC
visés par l'AMP a augmenté
de 166,5 % en termes relatifs
depuis 1981, année de l'entrée
48 en vigueur du premier AMP.
48 Membres
de l'OMC
sont liés
par l'AMP.

9 3
L'accession la plus
rapide à l'AMP depuis
3 rapports de
groupes spéciaux
159
Le Comité des
l'établissement de chargés du marchés publics
l'OMC a été de 9 mois règlement de a tenu 159 réunions
à compter de différends relatifs formelles depuis
la date de l'offre à l'AMP ont janvier 1981.
initiale de été adoptés
négociation. depuis 1981.

Assistance technique technique, il s’est associé à des organisations

et coopération internationale
Le Secrétariat de l’OMC a organisé plusieurs
activités d’assistance technique, sous forme
virtuelle en raison de la pandémie. Un atelier
régional s’est tenu en avril 2021 pour l’Europe
centrale et orientale, l’Asie centrale et la région
du Caucase. Le Secrétariat a animé une
version en ligne de son Atelier mondial avancé
sur l’AMP de 2012 d’octobre à novembre
2021. Pour la prestation de son assistance
internationales et à des établissements
universitaires qui agissent dans le domaine
des marchés publics.
Le Secrétariat a également organisé en
septembre une séance sur les marchés
publics écologiques dans le cadre du Forum
public (voir page 180) et s’est associé à
l’Union internationale des télécommunications
pour dispenser en juillet une « master class » à
l’intention des petites et moyennes entreprises.

www.wto.org/marchespublics RAPPORT ANNUEL 143

7
Règlement
des différends
Les Membres de l’OMC
soumettent des différends
lorsqu’ils considèrent qu’il est
porté atteinte à leurs droits au titre
des accords commerciaux.
Le règlement des différends relève
de la compétence de l’Organe
de règlement des différends.

Didier Chambovey
a présidé l’Organe
de règlements des
différends en 2021
 146
Activité en matière
de règlement des
différends en 2021
RÈGLEM ENT DES DIFFÉRENDS
Activité en matière de règlement
des différends en 2021
Neuf demandes de consultations, première étape du
processus de règlement des différends, ont été déposées
par des Membres de l’OMC, contre cinq en 2020.
Sept rapports de règlement des différends concernant
neuf différends distincts ont été distribués en 2021.
L’Organe de règlement des différends a adopté un
rapport de groupe spécial. Les six autres rapports de
groupe spécial ont fait l’objet d’un appel.
Les Membres n’ont pas été en mesure de convenir du
lancement d’un processus de sélection pour l’Organe
d’appel ; ce dernier n’a pu connaître d’aucun appel.
Dans quatre différends, les parties sont convenues
de recourir à un arbitrage au titre de l’article 25 du
Mémorandum d’accord sur le règlement des différends
pour qu’il soit statué sur les appels des rapports finals
remis par les groupes spéciaux dans ces différends.
Informations de base
Les Membres de l’OMC peuvent
soumettre des différends lorsqu’ils
considèrent qu’il est porté atteinte
à leurs droits au titre de tout
accord figurant dans l’Acte final du
Cycle d’Uruguay qui est visé par
le Mémorandum d’accord sur les
règles et procédures régissant le
24
règlement des différends. Le Conseil
général se réunit en tant qu’Organe
de règlement des différends (ORD) À la fin de décembre
pour examiner les différends. L’ORD 2021, 22 différends
est l’organe compétent pour établir étaient examinés
des groupes spéciaux chargés du par des groupes
règlement des différends, adopter les
spéciaux et
rapports des groupes spéciaux et de 2 arbitrages étaient
l’Organe d’appel, surveiller la mise en cours.
en œuvre des recommandations et
décisions et autoriser la suspension de
concessions et d’autres obligations en
cas de non mise en conformité avec
ces recommandations et décisions.
146 RAPPORT ANNUEL
Activités en 2021
En raison des confinements, des restrictions
en matière de voyage et de l’accès limité
aux locaux de l’OMC du fait de la pandémie
de COVID-19, les membres des groupes
spéciaux, les arbitres et les délégations des
Membres de l’OMC n’ont pas été en mesure
de participer à des réunions en présentiel à
Genève.
Cependant, en collaboration avec les parties
et avec l’aide du Secrétariat de l’OMC,
les groupes spéciaux et les arbitres ont
élaboré des procédures grâce auxquelles
les travaux ont pu se poursuivre dans la
plupart des différends. Ces procédures
comprenaient des échanges supplémentaires
de communications écrites à la place des
réunions de fond en présentiel ou virtuelles.
En 2021, des groupes spéciaux et des arbitres
ont tenu 23 réunions de fond virtuelles avec les
parties dans 21 différends distincts. À la fin de
décembre 2021, des procédures de groupe
spécial étaient en cours dans 22 différends, de
même que deux arbitrages sur le niveau de la
suspension de concessions – à titre de mesure
corrective temporaire en cas de non-mise en
conformité avec les décisions de l’Organe de
règlement des différends (ORD).
Faute de consensus entre les Membres
de l’OMC sur le lancement du processus de
sélection pour l’Organe d’appel (voir page 149),
les sept postes à l’Organe d’appel sont restés
vacants en 2021 et ce dernier n’a pu connaître
d’aucun appel.
Demandes de consultations
En 2021, des Membres de l’OMC ont déposé
neuf demandes de consultations au sujet de
mesures dont ils alléguaient qu’elles étaient
incompatibles avec les règles de l’OMC (voir
le tableau 1), contre cinq en 2020. Il s’agit de
la première étape du processus de règlement
des différends.
www.wto.org/differends
 RÈGLEM ENT DES DIFFÉRENDS

Tableau 1 : Différends engagés en 2021 (demandes

de consultations)
Numéro Date de la
État d'avancement
du Titre abrégé demande
au 31 décembre 2021
différend initiale

607
Groupe spécial établi
Panama – Mesures à l'importation
DS599 11/01/2021 mais composition
(Costa Rica)
non arrêtée

Composition du Groupe
À la fin de 2021,
UE et certains États membres – 607 différends
DS600 15/01/2021 spécial arrêtée, procédure du
Huile de palme (Malaisie)
Groupe spécial en cours avaient été engagés
Groupe spécial établi
depuis l’entrée en
Chine – Mesures antidumping vigueur des Accords
DS601 11/06/2021 mais composition
visant l'acier inoxydable (Japon)
non arrêtée de l’OMC en 1995.
Chine – Mesures antidumping Groupe spécial établi
DS602 et compensatoires visant le vin 22/06/2021 mais composition
(Australie) non arrêtée

Australie – Mesures antidumping

À la fin de 2021, le nombre total de différends
Consultations engagés dans le cadre des procédures de
DS603 et compensatoires visant certains 24/06/2021
en cours
produits (Chine) règlement des différends de l’OMC depuis
Groupe spécial établi
l’entrée en vigueur des Accords de l’OMC en
Russie – Produits et services 1995 s’élevait à 607 (voir la figure 1).
DS604 22/07/2021 mais composition
nationaux et étrangers
non arrêtée

République dominicaine – Groupe spécial établi

Procédures de règlement des différends
DS605 Mesures antidumping visant les 23/07/2021 mais composition
barres en acier (Costa Rica) non arrêtée Si les parties à un différend ne parviennent
UE – Droit antidumping provisoire Consultations
pas à régler leurs désaccords par voie de
DS606 17/08/2021 consultations, le plaignant peut demander que
sur le MEG (Arabie saoudite) en cours
l’ORD établisse un groupe spécial chargé du
UE – Préparations de viande Consultations
DS607
de volaille (Brésil)
08/11/2021
en cours
règlement du différend.

Figure 1 : Nombre total de différends engagés et de groupes spéciaux initiaux établis, 1995-2021

50,0

37,5

25,0

12,5

0
1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2016

2017

2018

2019

2020

2021

Demandes de consultations Groupes spéciaux établis

www.wto.org/differends RAPPORT ANNUEL 147

RÈGLEM ENT DES DIFFÉRENDS

En 2021, l’ORD a établi des groupes spéciaux

dans 10 affaires (voir le tableau 2). En outre, Tableau 2 : Groupes spéciaux initiaux établis en 2021
un groupe spécial de la mise en conformité
Numéro
(« Chine – Contingents tarifaires », DS517) a du Titre abrégé Plaignant
Date
d'établissement
été établi pour déterminer si la Chine s’était différend
conformée à des recommandations et décisions États-Unis – Marquage de l'origine
antérieures. Une demande concernant le niveau DS597 Hong Kong, Chine 22/02/2021
(Hong Kong, Chine)
admissible de la suspension de concessions
présentée par la Chine dans ce différend a été DS592 Indonésie – Matières premières Union européenne 22/02/2021
soumise à arbitrage.
UE et certains États membres –
DS600 Malaisie 28/05/2021
Huile de palme (Malaisie)
La composition de cinq groupes spéciaux a été
arrêtée en 2021 (voir le tableau 3). Pour quatre DS598
Chine – Mesures antidumping et
Australie 28/05/2021
compensatoires visant l'orge (Australie)
de ces groupes spéciaux, elle a été arrêtée par
la Directrice générale, Mme Okonjo-Iweala, à DS589 Chine – Graines de canola (Canada) Canada 26/07/2021
la demande des plaignants. Dans le différend
Panama – Mesures à l'importation
« Chine – Graines de canola » (DS589), engagé DS599 Costa Rica 27/09/2021
(Costa Rica)
par le Canada, les parties se sont accordées
Chine – Mesures antidumping visant
sur la composition du groupe spécial. DS601
l'acier inoxydable (Japon)
Japon 27/09/2021

En juin, les États-Unis et l’Union européenne Chine – Mesures antidumping et

DS602 Australie 26/10/2021
compensatoires visant le vin (Australie)
ont annoncé être parvenus à un « accord »
au sujet de leurs différends à l’OMC sur les République dominicaine – Mesures
DS605 antidumping visant les barres en acier Costa Rica 20/12/2021
subventions aux aéronefs civils gros porteurs,
(Costa Rica)
qui, entre autres choses, suspendait pendant
cinq ans les droits appliqués à titre de DS604
Russie – Produits et services nationaux
Union européenne 20/12/2021
et étrangers
rétorsion dans le cadre de ces différends.

« Je me réjouis que l’Union européenne et les

États-Unis aient pu résoudre leur différend sur
Tableau 3 : Groupes spéciaux dont la composition a été arrêtée
la production des aéronefs commerciaux gros
en 2021
porteurs. Il s’agit de l’une des affaires les plus
longues et les plus difficiles de l’histoire de Numéro
Titre abrégé
Date de constitution
l’OMC, mais les deux parties ont montré que du différend du Groupe spécial

même les différences apparemment les plus États-Unis – Marquage de l'origine (Hong
DS597 29/04/2021
insurmontables pouvaient être résolues », a dit Kong, Chine)
la Directrice générale, Mme Okonjo-Iweala,
DS592 Indonésie – Matières premières 29/04/2021
dans une déclaration.
UE et certains États membres – Huile de
En 2021, les parties à quatre différends ont DS600
palme (Malaisie)
29/07/2021
informé l’ORD qu’elles étaient convenues de
Chine – Mesures antidumping et
recourir à ce que l’on appelle l’Arrangement DS598 03/09/2021
compensatoires visant l'orge (Australie)
multipartite concernant une procédure d’appel
provisoire (AMPA – voir le tableau 4). DS589 Chine – Graines de canola (Canada) 10/11/2021

En vertu de l’AMPA, les parties à ces

différends sont convenues de recourir
à un arbitrage au titre de l’article 25 du Rapports et décisions
Mémorandum d’accord sur le règlement des
différends (Mémorandum d’accord) pour qu’il Sept rapports de règlement des différends
soit statué sur les appels de tout rapport final concernant neuf différends distincts ont
de groupe spécial remis dans les différends été distribués en 2021. L’ORD a adopté un
tant que l’Organe d’appel n’est pas en mesure rapport de groupe spécial pendant cette
de connaître d’un appel au titre des articles période ; les six autres rapports ont fait l’objet
16 :4 et 17 du Mémorandum d’accord. d’un appel (voir le tableau 5).

148 RAPPORT ANNUEL www.wto.org/differends

 RÈGLEM ENT DES DIFFÉRENDS

Tableau 4 : Différends dans lesquels les parties sont convenues

de recourir à l’AMPA
Numéro du Date de notification des
Titre abrégé
différend procédures convenues

7
Chine – Mesures antidumping et WT/DS602/3
DS602
compensatoires visant le vin (Australie) 16 décembre 2021

WT/DS524/5/Rev.1 Sept rapports

DS524 Costa Rica – Avocats (Mexique)
26 novembre 2021
de règlement des
DS589 Chine – Graines de canola (Canada)
WT/DS589/5 différends ont été
24 septembre 2021
distribués en 2021.
Chine – Mesures antidumping et WT/DS598/5
DS598
compensatoires visant l'orge (Australie) 29 juillet 2021

Tableau 5 : Rapports de groupe spécial distribués et/ou adoptés en 2021

Numéro du Distribution du
Titre abrégé Appel ou adoption du rapport
différend rapport

Rapport ayant fait l'objet d'un appel

DS538 Pakistan – Pellicules en PPOB (É.A.U.) 18/01/2021
le 22/02/2021 (Pakistan)

Rapport ayant fait l'objet d'un appel

DS539 États-Unis – Droits antidumping et compensateurs (Corée) 21/01/2021
le 19/03/2021 (États-Unis)

Solution mutuellement convenue.

DS537 Canada − Mesures régissant la vente de vin (Australie) 25/05/2021
Rapport distribué le 25/05/2021

Maroc – Mesures antidumping définitives visant les cahiers Rapport ayant fait l'objet d'un appel
DS578 27/07/2021
scolaires (Tunisie) le 28/07/2021 (Maroc)

États-Unis – Mesure de sauvegarde visant les produits Rapport ayant fait l'objet d'un appel
DS562 02/09/2021
photovoltaïques (Chine) le 16/09/2021 (Chine)

DS577 États-Unis – Olives mûres en provenance d'Espagne 19/11/2021 Rapport adopté le 20/12/2021

Rapport ayant fait l'objet d'un appel

DS579 Inde – Sucre et canne à sucre (Brésil) 14/12/2021
le 24/12/2021 (Inde)

Rapport ayant fait l'objet d'un appel

DS580 Inde – Sucre et canne à sucre (Australie) 14/12/2021
le 24/12/2021 (Inde)

Rapport ayant fait l'objet d'un appel

DS581 Inde – Sucre et canne à sucre (Guatemala) 14/12/2021
le 24/12/2021 (Inde)

Note : Certains rapports de groupe spécial ont été publiés sous la forme d’un document unique couvrant deux différends ou plus.

Appels
Des déclarations d’appel ont été déposées
dans huit différends en 2021 (voir la figure 2
et le tableau 6). Au 31 décembre 2021, des
appels interjetés dans 24 différends étaient
en instance devant l’Organe d’appel, qui
n’est actuellement en mesure de connaître
d’aucun appel.
Informations de base
En vertu du Mémorandum d’accord sur le règlement
des différends, l’Organe d’appel est composé de
sept membres désignés par l’ORD. Toute partie à
un différend peut faire appel du rapport du groupe
spécial auprès de l’Organe d’appel.

www.wto.org/differends RAPPORT ANNUEL 149

RÈGLEM ENT DES DIFFÉRENDS

Niveaux d’activité en matière

de règlement des différends Figure 2 : Nombre de différends dans lesquels des
­déclarations d’appel ont été déposées, 1995-2021
La figure 3 montre le nombre mensuel moyen
de procédures de règlement des différends 1995 0
depuis la création de l’OMC en 1995. 1996 7
1997 6
1998 11
Aux fins de la figure 3, chaque procédure 1999 12
(groupe spécial initial ou appel, groupe spécial 2000 15
de la mise en conformité ou appel au titre de 2001 11
2002 10
l’article 21 :5 et arbitrage) n’est comptabilisée
2003 14
qu’une fois lorsqu’elle se rapporte à la même 2004 5
affaire, quel que soit le nombre de plaignants 2005 13
concernés. La figure 3 ne vise pas à refléter la 2006 5
2007 4
complexité relative des différentes procédures, 2008 12
qui a également eu tendance à s’accroître 2009 3
avec le temps. 2010 3
2011 9
2012 5
L’OMC lance une base de données 2013 2
interactive sur le règlement des 2014 13
différends dans le cadre du GATT 2015 8
2016 8
2017 11
En 2021, l’OMC a lancé une nouvelle base 2018 12
de données sur les différends dans le cadre 2019 7
2020 5
du GATT qui permet aux utilisateurs de 2021 8
rechercher des renseignements concernant
les 317 différends portés devant le GATT par 0 2 4 6 8 10 12 14 16

des parties contractantes entre 1948 et 1995.

Les renseignements disponibles comprennent
des documents, comme les demandes de
consultations et les rapports, les organes
juridictionnels ayant connu des différends,
les parties aux différends, les allégations
Tableau 6 : Déclarations d’appel déposées en 2021
et les moyens de défense des parties, le
fondement juridique de la procédure cité par Rapport de groupe spécial Cote du
Date de l'appel Appelant
les plaignants et les produits en cause dans la ayant fait l'objet d'un appel document
procédure.
24 décembre
Inde – Sucre et canne à sucre (Brésil) Inde WT/DS579/10
2021
« Un différend, une page »
24 décembre
Inde – Sucre et canne à sucre (Australie) Inde WT/DS580/10
2021
En juillet, l’OMC a publié une édition
actualisée de la publication « Un différend, une Inde – Sucre et canne à sucre (Guatemala)
24 décembre
Inde WT/DS581/11
2021
page ». La dernière version contient un résumé
succinct des principales constatations de tous États-Unis – Mesure de sauvegarde visant 16 septembre
Chine WT/DS562/12
les rapports des groupes spéciaux jusqu’à la les produits photovoltaïques (Chine) 2021

fin de 2020 et, le cas échéant, des rapports Maroc – Mesures antidumping définitives
28 juillet 2021 Maroc WT/DS578/5
établis ensuite par l’Organe d’appel. visant les cahiers scolaires (Tunisie)

États-Unis – Droits antidumping

19 mars 2021 États-Unis WT/DS539/9
et compensateurs (Corée)

Pakistan – Pellicules en PPOB (É.A.U.) 22 février 2021 Pakistan WT/DS538/5

Corée – Barres en acier inoxydables 22 janvier 2021 Corée WT/553/5

150 RAPPORT ANNUEL www.wto.org/differends

 RÈGLEM ENT DES DIFFÉRENDS

Concours de procédure fictive

Figure 3 : Nombre mensuel moyen de procédure John H. Jackson
en cours, 1995-2021
Quatre-vingt-une universités représentant
1995 2 33 Membres de l’OMC et observateurs
1996 8 ont participé aux sessions régionales du
1997 14 concours annuel de procédure fictive John
1998 19
1999 27
H. Jackson organisées de février à mai 2021.
2000 25 Les 26 meilleures équipes à l’issue des
2001 18 sessions régionales ont été retenues pour la
2002 20
dernière session. En raison de la pandémie
2003 20
2004 23 de COVID-19, toutes les sessions ont eu lieu
2005 27 sous forme virtuelle.
2006 23
2007 24
2008 21
C’est l’Université de Colombo, à Sri Lanka, qui
2009 15 l’a emporté, devant la Katholieke Universiteit
2010 21 Leuven de Belgique. Le concours est organisé
2011 19
par l’European Law Students’ Association
2012 18
2013 21 (ELSA) avec le soutien technique de l’OMC.
2014 29
2015 32 Pour célébrer leurs vingt années de
2016 32
2017 39 collaboration, l’OMC et l’ELSA sont
2018 44 convenues de renforcer et d’élargir leur
2019 54 coopération dans le cadre de l’organisation du
2020 37
2021 41
concours annuel. Un accord a été signé par le
Directeur général adjoint de l’OMC, M. Zhang,
0 10 20 30 40 50 60 et le Vice-Président de l’ELSA, M. Louis
Nombre de différends en cours par mois Bremond, le 23 juillet.

Note : Les chiffres pour 2020 et 2021 ne comprennent aucune

procédure d’appel.

L’équipe lauréate
de l’Université de
Colombo, Sri Lanka.

www.wto.org/differends RAPPORT ANNUEL 151

8
Soutien au
développement
et renforcement
des capacités
commerciales
L’OMC s’efforce d’aider les pays
en développement à renforcer
leurs capacités commerciales et
leur accorde des délais plus longs
pour mettre en œuvre les accords
commerciaux. Des centaines de
cours de formation sont organisés
chaque année à l’intention des
fonctionnaires de ces pays.
 154
Commerce
et développement

159
Aide pour le commerce

162
Cadre intégré renforcé

165
Fonds pour l’application
des normes
et le développement
du commerce

168
Coopération technique
et formation

172
Commerce
et autonomisation
des femmes
S O U T I E N A U D É V E L O P P E M E N T E T R E N F O R C E M E N T D E S C A PA C I T É S C O M M E R C I A L E S
Commerce et
développement
La part des pays en
développement dans les
exportations de marchandises
est passée de 43,0 % en 2018 à
43,9 % en 2020, d’après une note
du Secrétariat de l’OMC sur la
participation des économies
en développement au système
commercial mondial.
Prenant la parole en novembre
devant le Comité du commerce
et du développement, la DG
Okonjo-Iweala, a insisté sur le
rôle important que celui-ci joue
dans le système commercial
multilatéral.
Une publication de l’OMC a mis
en lumière les coûts élevés du
commerce à la charge des pays
en développement sans littoral
(PDSL). Il ressort de ce document
que la mise en œuvre de l’Accord
de l’OMC sur la facilitation
des échanges est essentielle
à la facilitation des flux de
marchandises.
Informations de base
Le Comité du commerce et
du développement est le point
focal pour la coordination des
activités de l’OMC dans le
domaine du commerce et du
développement. Il s’occupe
de diverses questions, y
compris tout ce qui concerne le
développement, la coopération
technique, la formation et les
notifications au titre de la Clause
d’habilitation, qui autorise les
pays développés à accorder un
traitement plus favorable aux
pays en développement.
154 RAPPORT ANNUEL
À
la demande des Ministres du commerce,
le Comité a poursuivi ses travaux
sur le lien entre le commerce et le
développement. En particulier, il a étudié des
solutions permettant de rendre pleinement
opérationnel le mandat du CCD en tant que point
focal pour les travaux relatifs au développement
dans le cadre de l’Organisation. Le Président,
l’Ambassadeur Muhammad Mujtaba Piracha
(Pakistan), a encouragé les Membres à
poursuivre le dialogue pour aller de l’avant.
Le Comité a également poursuivi ses
discussions sur le commerce électronique et sur
l’accès en franchise de droits et sans contingent
pour les pays les moins avancés (PMA). Il a
examiné un rapport du Secrétariat de l’OMC sur
la mise en œuvre des dispositions des accords
et décisions de l’OMC relatives au traitement
spécial et différencié (TSD) en faveur des pays
en développement, qui mettait à jour un rapport
de 2018. Ces dispositions prévoient, entre
autres, d’accroître les possibilités commerciales
des pays en développement et des PMA et de
fournir une assistance technique.
Le Comité a tenu deux sessions spécifiques
sur le Mécanisme de surveillance pour le
TSD, qui est le point focal pour l’examen de la
mise en œuvre des dispositions relatives au
TSD. Le Président a fait observer qu’aucune
communication écrite n’avait encore été
présentée, alors que ces documents sont
nécessaires pour que le mécanisme de
surveillance devienne pleinement opérationnel.
Le Secrétariat de l’OMC a présenté une note
actualisée sur la participation des économies en
développement au système commercial mondial.
Sous l’effet de la pandémie de COVID-19,
en 2020, le commerce de marchandises et
de services commerciaux des économies en
développement a chuté. Néanmoins, la part
des économies en développement dans les
exportations mondiales de marchandises est
passée de 43,0 % en 2018 à 43,9 % en 2020,
et leur part dans les importations de 40,5 %
à 41,7 %.
www.wto.org/developpement
 S O U T I E N A U D É V E L O P P E M E N T E T R E N F O R C E M E N T D E S C A PA C I T É S C O M M E R C I A L E S
La part des économies en développement
dans les exportations mondiales de services
commerciaux est tombée de 30,9 % à 29,5 %.
Leur part dans les importations mondiales de
services a également diminué, de 37,8 % à
35,2 %.
Parmi les accords commerciaux régionaux,
le Comité a examiné le Traité de commerce
révisé entre l’Inde et le Népal, l’Accord
de portée partielle entre le Mexique et le
Paraguay, l’Accord de complémentarité
économique entre le Mexique et le Brésil,
l’Accord commercial préférentiel entre
l’Indonésie et le Pakistan et les accords de
portée partielle entre El Salvador et Cuba et
le Mexique et l’Équateur. Le régime FDSC de
la Thaïlande pour les PMA a été examiné à
l’occasion d’une séance sur les arrangements
commerciaux préférentiels.
Prenant la parole en novembre devant le
Comité, la DG Okonjo-Iweala, a insisté sur
le rôle important que celui-ci jouait dans
le système commercial multilatéral. Elle
a souligné l’importance de l’assistance
technique et a encouragé les pays en
développement, et en particulier les PMA, à
tirer le meilleur parti des activités d’assistance
www.wto.org/developpement
Déchargement de
bétail d’un avion-cargo
à Garoua (Cameroun).
Au bout du compte, nos
travaux à l’OMC doivent
avoir un impact réel
sur la vie des gens et
doivent apporter de réels
bénéfices, notamment
aux pays pauvres.
DG Okonjo-Iweala
proposées par l’OMC. « Au bout du compte,
nos travaux à l’OMC doivent avoir un impact
réel sur la vie des gens et doivent apporter
de réels bénéfices, notamment aux pays
pauvres, » a déclaré la DG.
PMA sans littoral
Une nouvelle publication de l’OMC parue en
décembre a mis en lumière les coûts élevés
du commerce à la charge dves pays en
développement sans littoral (PDSL), qui sont
isolés des plus grands marchés du monde.
Les auteurs du rapport soulignent que la mise
en œuvre de l’Accord sur la facilitation des
échanges (voir la page 117) est essentielle
pour faciliter les flux transfrontières de
marchandises. En outre, ils mettent en avant
qu’il importe d’améliorer la connectivité des
transports et de placer les technologies
numériques au premier rang des objectifs de
politique générale.
Coopération technique et formation
Le rapport annuel sur l’assistance technique
et la formation pour 2020 a été présenté au
Comité. En dépit d’une augmentation de 22 %
des possibilités d’apprentissage en ligne et
de la mise à disposition d’activités virtuelles,
en 2020, le nombre d’initiatives d’assistance
technique à l’OMC a reculé de 22 % par
rapport à 2019.
La participation globale aux activités
d’assistance technique est demeurée stable,
car les activités virtuelles ont eu tendance à
attirer un public plus large. Le Plan biennal
d’assistance technique et de formation pour
2022 et 2023, qui définit les priorités, a été
adopté par le Comité.
RAPPORT ANNUEL 155
Pays les moins
avancés
En 2020, le recul des exportations
causé par la pandémie de COVID-19
a été plus prononcé pour les pays
les moins avancés (PMA) que pour le
reste du monde.
La part des PMA dans les
exportations mondiales de
marchandises et de services
commerciaux a diminué, passant de
0,96 % en 2019 à 0,91 % en 2020.
Les PMA ont réaffirmé qu’il importait
de maintenir et d’améliorer l’accès
préférentiel aux marchés pour
les produits et les services en
provenance des PMA.
Discussions concernant la COVID-19
En 2021, plusieurs organisations
internationales ont exposé des analyses de la
pandémie au Sous-Comité des pays les moins
avancés. La Conférence des Nations Unies sur
le commerce et le développement (CNUCED)
a présenté son Rapport 2020 sur les pays les
moins avancés, en soulignant que la crise liée
à la COVID-19 devrait accroître la pauvreté
extrême de 35 % et se traduire par les pires
résultats économiques des PMA en trente ans.
Informations de base
Le Sous-Comité des PMA, qui a
été établi en juillet 1995 en tant
qu’organe subsidiaire du Comité du
commerce et du développement,
axe ses travaux sur un programme
de travail pour les PMA adopté
par l’OMC. Ce programme de
travail aborde plusieurs questions
systémiques importantes pour les
PMA dans le système commercial
multilatéral, comme l’accès aux
marchés, l’assistance technique et
l’accession à l’OMC.
156 RAPPORT ANNUEL
Les PMA ont souligné qu’ils avaient besoin de Atelier de poterie à
la coopération mondiale pour les aider à sortir Bangkok (Thaïlande).
de la crise et promouvoir leur développement
socioéconomique. Il convenait d’agir de concert
sur plusieurs fronts pour renforcer la résilience,
y compris dans les domaines des soins de
santé, des procédures de transformation
structurelle, de modernisation technologique et
de diversification des exportations.
Accès aux marchés pour les PMA
Il ressort du rapport annuel de 2021 du
Secrétariat de l’OMC que les exportations des
PMA ont reculé davantage que celles du reste
du monde. En 2020, les exportations de services
commerciaux des PMA se sont contractées
de 35 %, contre 20 % dans le monde. Les
exportations de services de voyages ont été les
plus durement touchées, avec une baisse de
62 %. Dans l’ensemble, la part des 46 PMA dans
les exportations mondiales a diminué, passant de
0,96 % en 2019 à 0,91 % en 2020.
0,91
Les PMA ont appelé les Membres de l’OMC La part des PMA
à continuer de faire progresser la mise en dans les exportations
œuvre des décisions ministérielles sur l’accès mondiales de
aux marchés en franchise de droits et sans marchandises et de
contingent (voir la page 154), les règles d’origine services est tombée
préférentielles (voir la page 107) et la dérogation à 0,91 %, contre
concernant les services pour les PMA (voir la 0,96 % en 2020.
page 119), pour accroître leurs exportations
et leur diversification économique. Ils ont
demandé la poursuite des travaux analytiques
et des mesures destinés à combler les lacunes
existantes dans les données en vue de mieux
comprendre les conséquences des prescriptions
en matière de règles d’origine (voir la page 107)
et les facteurs qui déterminent la sous-utilisation
des préférences commerciales (voir la page 108).
Une nouvelle publication de l’OMC intitulée
« Promouvoir les possibilités commerciales
des pays les moins avancés », parue en janvier
2022, a fait ressortir le fait que la communauté
internationale devrait fournir un soutien accru
aux PMA ces 10 prochaines années en vue
de renforcer leur participation au commerce
mondial.
www.wto.org/pma_f
 S O U T I E N A U D É V E L O P P E M E N T E T R E N F O R C E M E N T D E S C A PA C I T É S C O M M E R C I A L E S

Cinquième Conférence des Nations Unies Permettre aux PMA de devenir plus
sur les PMA (PMA-V)
résilients et de s’intégrer davantage
La cinquième Conférence des Nations-Unies dans l’économie mondiale est
sur les PMA (PMA-V), prévue du 23 au 27
janvier 2022 à Doha (Qatar) a été repoussée
essentiel pour atteindre les objectifs
du fait de la COVID-19. L’Assemblée générale internationaux de développement.
des Nations Unies a décidé de reprogrammer DG Okonjo-Iweala
la PMA-V en deux temps : le 17 mars 2022 à
New York et du 5 au 9 mars 2023 à Doha. Le
commerce international demeure un thème
central du Programme d’action de Doha retirés de la liste des PMA et ceux de tous les
2022-2031 en faveur des PMA, l’accent étant PMA » seraient mieux servis par « une OMC
placé sur l’idée de reconstruire en mieux suite forte qui obtient des résultats négociés ».
à la pandémie de COVID-19, sur la base des
Objectifs de développement durable. Dialogue Sud-Sud

Reclassement des PMA En septembre s’est tenu à Montreux (Suisse)

le quatrième Dialogue Sud-Sud sur les PMA et
Décembre 2021 a marqué le terme d’une le développement, au titre du Programme de la
initiative conjointe de l’OMC et du Cadre Chine pour les PMA et les accessions. Intitulé
intégré renforcé (CIR) (voir la page 162) « Renforcer le système commercial multilatéral
lancée en 2019 pour aider les PMA à évaluer pour le développement », il a rassemblé plus
les conséquences commerciales de la de 80 délégués en poste à Genève.
perte du statut de PMA. Sept rapports ont
été publiés. Après le début de la pandémie « Permettre aux PMA de devenir plus résilients
de COVID-19, les effets commerciaux et et de s’intégrer davantage dans l’économie
sanitaires de la COVID-19 sur les pays en voie mondiale est essentiel pour atteindre les
de reclassement ont également été analysés. objectifs internationaux de développement et
pour construire un système commercial adapté
En coopération avec le Département des au XXIe siècle, » a déclaré dans une locution
affaires économiques et sociales (DESA) liminaire la DG, Dre Okonjo-Iweala.
des Nations Unies, le Centre du commerce
international (ITC) et la CNUCED, l’OMC a fait Les discussions ont porté sur les priorités pour
paraître une publication intitulée « Textiles et la douzième Conférence ministérielle (CM12),
vêtements dans les pays asiatiques retirés de la réponse de l’OMC à la pandémie et la
la liste des PMA : difficultés et possibilités ». réforme de l’OMC. Le thème le plus récurrent
Dans une note d’information, « Rethinking a été la nécessité d’une réponse multilatérale
LDC Trade Priorities » (repenser les priorités face à la pandémie.
commerciales des PMA), l’OMC a présenté
quelques perspectives sur les débouchés Priorités des PMA
découlant de l’économie numérique et
du commerce des services qui s’ouvrent Le 19 octobre, à une réunion virtuelle, les
aux PMA. ministres du commerce de près de 30 PMA
ont adopté une déclaration dans laquelle
Les 10 et 11 novembre, dans le cadre d’une étaient définies les priorités commerciales des
réunion entre des partenaires commerciaux, PMA et ont débattu de l’état d’avancement des
des partenaires de développement, des négociations de l’OMC. D’après Ali Djadda
organisations internationales et des Kampard, Ministre tchadien du commerce et
spécialistes du commerce, les représentants de l’industrie et Coordonnateur du Groupe des
des PMA ont échangé des vues et des PMA à l’OMC, « la CM12 devrait apporter une
données d’expérience concernant la sortie de réponse adéquate permettant d’atténuer les
la catégorie des PMA. La DG, Okonjo-Iweala, conséquences sociales et économiques de la
a dit : « Les intérêts des pays en passe d’être pandémie de COVID-19 ».

www.wto.org/pma_f RAPPORT ANNUEL 157

Petites
économies
Le Comité a débattu des
conséquences économiques et
commerciales des catastrophes
naturelles pour les petites
économies vulnérables (PEV) et a
été informé des possibilités au titre
des accords de l’OMC de mesures
destinées à favoriser la résilience
face aux catastrophes.
Le Groupe des PEV a appelé
instamment les ministres à donner
pour instruction aux Membres de
l’OMC de s’atteler à la question de
l’intégration des petites économies
à la reprise économique de l’après-
COVID-19.
E
n juillet 2021, le Comité du commerce
et du développement a organisé une
session spécifique sur les petites
économies pour examiner les conséquences
économiques et commerciales des
catastrophes naturelles. Des présentations
ont été faites par les représentants de
l’Organisation pour l’alimentation et
l’agriculture (FAO), de l’ITC, de la CNUCED
et de l’OMC. Deux membres du Groupe des
PEV – l’Équateur et Saint-Vincent-et-les
Grenadines – ont fait part de leurs données
Informations de base
Le Comité du commerce et du
développement – réuni en session
spécifique – est responsable de
la supervision des travaux sur
les petites économies et suit
l’avancement de l’examen des
propositions faites par les petites
économies vulnérables dans les
différents organes et groupes de
négociation de l’OMC. Plusieurs
petites économies sont des petits
pays insulaires.
158 RAPPORT ANNUEL
d’expérience concernant les catastrophes Récolte du riz à
naturelles. Plusieurs membres dudit groupe ont Katmandou (Népal).
appelé à poursuivre les discussions.
Le Secrétariat de l’OMC a mis en avant son
étude sur les catastrophes naturelles et le
commerce, qui est axée sur six Membres
touchés par des catastrophes : les Fidji, la
Dominique, le Népal, Sainte-Lucie, les Tonga
et le Vanuatu. Cette étude démontre qu’il
est probable, une année donnée, que ces
pays soient frappés par une catastrophe
naturelle majeure, ou qu’ils soient en train
de s’en relever. Les Accords de l’OMC, y
compris ceux portant sur l’agriculture et les
subventions, prévoient la possibilité de prendre
des mesures pour faciliter la résilience et
l’entrée des marchandises et des services de
secours, a précisé le Secrétariat.
À une réunion tenue en octobre, le Comité a
pris note d’une compilation actualisée sur le
Programme de travail de l’OMC sur les petites
économies. Une proposition du Groupe
des PEV pour une décision ministérielle à la
douzième Conférence ministérielle de l’OMC
(CM12) sur le Programme de travail a été
approuvée.
Dans la décision, il est demandé aux Membres
de l’OMC, entre autres choses, d’aborder
la question de l’intégration des petites
économies dans la reprise économique post
COVID-19 en examinant les conséquences de
la pandémie pour ces économies et les enjeux
et possibilités que celles-ci rencontrent. En
outre, il est demandé que la session spécifique
continue de suivre l’évolution des propositions
des petites économies dans les organes et les
groupes de négociation de l’OMC.
www.wto.org/petiteseconomies
 S O U T I E N A U D É V E L O P P E M E N T E T R E N F O R C E M E N T D E S C A PA C I T É S C O M M E R C I A L E S

Aide pour le commerce

Les décaissements au titre de l’Aide
pour le commerce sont passés de
45,3 milliards de dollars EU en 2018
à 45,7 milliards de dollars EU en
2019. Le montant des décaissements
cumulés depuis 2006 s’élève à
493,4 milliards de dollars EU.
En mars 2021, l’OMC a organisé un
bilan de l’Aide pour le commerce,
y compris une séance plénière de
haut niveau, à laquelle ont participé
six responsables d’organisations
intergouvernementales. Plus de
1 000 personnes ont participé à cette
activité, à l’occasion de laquelle
ont été examinés les besoins des
Membres en matière d’Aide pour le
commerce découlant de la pandémie
de COVID-19.
Le Comité du commerce et du
développement a continué de mettre
en œuvre le Programme de travail de
l’Aide pour le commerce 2020-2022
intitulé « Permettre un commerce
connecté et durable ».
Financement de l’Aide pour le commerce
D’après les données les plus récentes sur
l’Aide pour le commerce publiées par l’OCDE,
les décaissements totaux sont passés de
45,3 milliards de dollars EU en 2018 à 45,8
milliards de dollars EU en 2019 (voir les figures
1 et 2). Les engagements se sont élevés à
53,0 milliards de dollars EU en 2019, contre
56,6 milliards de dollars EU en 2018. Les
chiffres relatifs à l’Aide pour le commerce sont
tous exprimés en dollars EU de 2019 en prix
constants, ce qui peut expliquer de légères
différences vis-à-vis de précédents rapports.
Les décaissements au titre de l’Aide pour
le commerce sont passés de 45,3 milliards
de dollars EU en 2018 à 45,8 milliards de
dollars EU en 2019.
Figure 1 : Décaissements au titre de l’Aide pour
le commerce, par catégorie (milliards de dollars EU,
prix de 2019)

50
0,01
Informations de base 45 0,01 1,18
1,15
40 0,01
L’Aide pour le commerce est 35
1,16
destinée à aider les pays en 0,04 25,12
30 1,01 23,01
développement, en particulier les
25 20,75
pays les moins avancés, à faire 0,01
0,72 15,93
du commerce. L’Initiative Aide 20
pour le commerce, pilotée par 15 11,22
l’OMC, incite les gouvernements 10 18,44 19,23
de ces pays et les donateurs à 10,47
14,23 15,94
5
prendre conscience du rôle que
le commerce peut jouer dans le 0

développement. Cette initiative Moyenne Moyenne Moyenne Moyenne Moyenne

2006-2008 2009-2011 2012-2014 2015-2017 2018-2019
vise en particulier à mobiliser des
Ajustement lié au commerce Politique et réglementations commerciales
ressources afin de surmonter les
Infrastructure économique Renforcement des capacités de production
contraintes liées au commerce
identifiées par les pays en
Source : SNPC de l’OCDE (Système de notification des pays
développement et les pays les créanciers).
moins avancés.

www.wto.org/aidepourlecommerce RAPPORT ANNUEL 159

S O U T I E N A U D É V E L O P P E M E N T E T R E N F O R C E M E N T D E S C A PA C I T É S C O M M E R C I A L E S

Figure 2 : Engagements et décaissements au titre

de l’Aide pour le commerce, par groupe de revenu
(milliards de dollars EU, prix de 2019)
Entre 2006 et 2019, le montant total de l’Aide 60
pour le commerce – un élément de l’aide
publique au développement – versée aux pays
50
en développement, a atteint 493,4 milliards
de dollars EU. Plus de 300 milliards de dollars
EU au titre du financement du développement 40

ont également été fournis à des taux non

préférentiels. 30

Depuis le lancement de l’Initiative Aide pour le

20
commerce, les décaissements ont augmenté
dans toutes les régions (voir la figure 3). En
2019, cette tendance s’est poursuivie en 10

Afrique, en Asie et en Océanie. Le soutien

destiné aux pays les moins avancés (PMA)
a également progressé, passant de 13,6
milliards de dollars EU en 2018 à 13,9
milliards de dollars EU en 2019. En 2019,
40 % de l’appui était fourni sous forme de
dons plus que de prêts, soit une augmentation
par rapport au chiffre de 30 %, en moyenne,
enregistré les années précédentes depuis
2014.
0
20062007200820092010201120122013201420152016201720182019
Engagements en faveur de tous les pays
Décaissements en faveur de tous les pays
Engagements en faveur des PMA
Décaissements en faveur des PMA
Source : SNPC de l’OCDE (Système de notification des
pays créanciers).

Programme de travail
sur l’Aide pour le commerce

Le Comité du commerce et du développement Figure 3 : Décaissements au titre de l’Aide pour le

a continué d’examiner la mise en œuvre de commerce, par continent (milliards de dollars EU,
l’Aide pour le commerce. Les Membres, prix de 2019)
les institutions de développement, les
20
organismes des Nations Unies et les
banques de développement multilatérales 18
ont rendu compte de leurs activités. Le
Comité a organisé deux ateliers thématiques 16
concernant les incidences de la radiation de Moyenne:
14
la liste des PMA sur l’Aide pour le commerce 2006-2008
(voir la page 156) et l’économie circulaire, la 12 2009-2011
diversification économique et l’Aide pour le
10 2012-2014
commerce.
2015-2017
8
2018-2019
En octobre, les Membres de l’OMC ont
engagé l’exercice 2022 de suivi et d’évaluation 6
dans le but de recueillir des informations
4
sur les priorités des pays en matière d’Aide
pour le commerce, leur transition vers le 2
développement durable et le rôle que peut
0
jouer l’Aide pour le commerce à l’appui
Afrique Amérique Asie Europe Océaníe Pays en
de la durabilité environnementale et de développement,
l’autonomisation économique des femmes. Le non spécifiés
Secrétariat de l’OMC présentera les résultats Source : SNPC de l’OCDE (Système de notification
en 2022, à l’occasion de l’Examen global de des pays créanciers).
l’Aide pour le commerce.

160 RAPPORT ANNUEL www.wto.org/aidepourlecommerce

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Bilan de l’Aide pour le commerce

En mars 2021, l’OMC a dressé un Bilan de

l’Aide pour le commerce axé sur les difficultés
résultant de la pandémie de COVID-19.
Pendant 35 séances, réparties sur 3 jours,
plus de 1 000 participants ont débattu du La reprise post-COVID
commerce et du développement, le sujet ne doit laisser personne
principal étant le rôle que le commerce peut
jouer dans la reprise économique après la
et aucun pays en reste.
pandémie de COVID-19. La première étape en
Les séances ont porté sur les sept thèmes
principaux suivants : l’adaptation des formalités
493.4
Au total,
vue de cet objectif doit
être un déploiement
commerciales, telles que les procédures 493,4 milliards rapide et mondial de
douanières et d’évaluation de la conformité, à de USD ont été vaccins qui mette fin
la COVID-19 et au risque de pandémie future ; décaissés
la COVID-19, la dette et le financement ; depuis 2006. à la pandémie.
la connectivité numérique et le commerce DG Okonjo-Iweala
électronique ; les chaînes de valeur mondiales,
la capacité du côté de l’offre et la pandémie ;
la promotion d’une relance verte et inclusive ;
la promotion de la relance des micro, petites et
moyennes entreprises, y compris dans le secteur
du tourisme ; et les approches régionales de la
reprise à la suite de la COVID-19. Centre de vaccination
à Manille (Philippines).
Les intervenants qui ont pris la parole à une
séance plénière de haut niveau organisée le
jour de l’ouverture, à laquelle ont assisté les
chefs de Secrétariat du FMI, de l’OCDE, de la
CNUCED, de l’OMS, de la Banque mondiale
et de l’OMC, ont dit que la communauté du
commerce international devait agir rapidement
pour atténuer les graves conséquences de
la crise liée à la COVID-19 pour les pays en
développement, et en particulier les PMA. « La
reprise post-COVID ne doit laisser personne
et aucun pays en reste. La première étape en
vue de cet objectif doit être un déploiement
rapide et mondial de vaccins qui mette fin à la
pandémie, » a déclaré la DG, Dre Okonjo-Iweala.

Les participants aux différentes séances se

sont interrogés sur les conséquences de la
COVID-19 pour la participation des femmes
au commerce. L’une d’entre elles a porté sur
les pays d’Asie du Sud, tandis qu’une autre
s’est intéressée aux difficultés rencontrées
par les entrepreneuses dans l’accès aux outils
numériques pour faire passer leurs activités
en ligne. De nombreuses autres séances
ont examiné l’impact de la COVID-19 sur
l’autonomisation économique des femmes.

www.wto.org/aidepourlecommerce RAPPORT ANNUEL 161

S O U T I E N A U D É V E L O P P E M E N T E T R E N F O R C E M E N T D E S C A PA C I T É S C O M M E R C I A L E S
Cadre intégré renforcé
Trente-six nouveaux projets ont
été approuvés en 2021, pour
une valeur combinée de plus
de 10 millions de dollars EU ;
ils visaient à tirer parti du
commerce en vue de promouvoir
le développement des pays les
moins avancés (PMA).
Le partenariat du CIR a mené
une évaluation indépendante des
travaux du CIR, qui s’est achevée
début 2022.
Le renforcement des capacités
est demeuré un élément essentiel
du soutien du CIR, l’accent étant
placé sur l’amélioration des
compétences en matière de suivi,
d’évaluation et d’apprentissage
et sur la communication des
résultats.
Informations de base
Le CIR est le seul partenariat
multilatéral destiné exclusivement
à aider les PMA qui souhaitent
utiliser le commerce comme
un moteur de croissance, de
développement durable et de
réduction de la pauvreté. Le
partenariat du CIR, qui regroupe
51 pays, 24 donateurs et 8
organisations partenaires, travaille
en étroite collaboration avec les
gouvernements, les organisations
de développement, la société
civile et les milieux universitaires.
Ensemble, les parties prenantes
utilisent leurs connaissances
pour régler les questions les
plus urgentes en vue de mettre
le commerce au service du
développement. L’OMC héberge
le Secrétariat exécutif du CIR.
162 RAPPORT ANNUEL
Résultats
Le CIR a continué d’appuyer l’intégration du
commerce et le renforcement des capacités
de production dans les PMA. Depuis le
début des opérations du CIR en 2010, plus
de 37 000 fonctionnaires et représentants
du secteur privé ont participé aux activités
de formation du CIR. En outre, le Cadre a
favorisé l’adoption de plus de 40 règlements
relatifs au commerce et à l’investissement, tels
qu’une nouvelle loi sur le commerce extérieur
et un nouveau code des investissements
aux Comores.
Plus de 13 000 micro, petites et moyennes
entreprises (MPME) ont été soutenues,
ce qui a contribué à la création de plus de
31 000 emplois. Les projets du CIR sont bien Des ouvrières
équilibrés entre les hommes et les femmes, au Burkina Faso
transforment du
celles-ci représentant plus de 55 % des
beurre de karité pour
bénéficiaires. Chaque dollar du CIR investi la production de
dans les PMA a produit 0,6 dollar EU de produits cosmétiques
ressources additionnelles de la part des biologiques à Karibel,
gouvernements, partenaires de développement une entreprise locale
soutenue par le CIR.
et acteurs du secteur privé des PMA.
Accroître le soutien en faveur des PMA
Trente-six nouveaux projets ont été approuvés
en 2021, pour une valeur combinée de plus de
10 millions de dollars EU. Au total, 6 millions de
dollars EU ont été financés par l’intermédiaire
du Fonds d’affectation spéciale pour le CIR,
tandis que 4,2 millions de dollars EU ont été
obtenus via d’autres partenaires. Les donateurs
du CIR ont décaissé 134 millions de dollars
EU pour la phase deux du programme du CIR
(2019-2022), dont 98 % ont été alloués.
Visant une vaste gamme de priorités des
PMA, les projets prévoient un soutien aux
institutions et aux politiques, tel que l’aide
apportée à la Somalie pour son accession
à l’OMC. D’autres projets ont appuyé
la participation des PMA à la Zone de
libre-échange continentale africaine, à la
numérisation du commerce transfrontières, à
la promotion de l’investissement, à l’alignement
de la politique climatique et commerciale et à
l’autonomisation économique des femmes.
www.enhancedif.org/fr/
 Un ouvrier dans les
installations de désassemblage
et le recyclage des déchets
électroniques du Rwanda,
dans le district de Bugesera.

ÉTUDE DE CAS
Le Rwanda, modèle de la gestion
des déchets électroniques

En 2016, à l’issue de l’élaboration, avec l’appui du CIR, d’une politique

applicable aux déchets électroniques, le Rwanda a mis sur pied des
installations de recyclage des déchets électroniques, gérées et exploitées
par EnviroServe Rwanda Green Park dans le cadre d’un partenariat public-
privé conclu avec le gouvernement rwandais.

En 2019, 3 000 tonnes de déchets électroniques ont été récupérés dans

ces nouveaux établissements et près de 2 000 ordinateurs reconditionnés
ont été vendus ou donnés à des écoles, ce qui a permis la création de plus
de 400 emplois. Peter Donelan, coordonnateur du CIR, a dit : « Le CIR a
travaillé de concert avec le gouvernement pour inscrire le commerce dans
son programme national de développement, y compris en contribuant à la
création de cette politique applicable aux déchets électroniques. Fort de
ces avancées en matière d’environnement, de la création d’emplois et de
la génération de revenus, le Rwanda est à présent une figure de proue de
la région en matière de déchets électronique, ce dont je me réjouis. »

Les déchets électroniques proviennent des téléphones mobiles,

ordinateurs, appareils stéréos et grands appareils électroménagers mis
au rebut. En Afrique, ces objets sont principalement éliminés par mise en
décharge à ciel ouvert, incinération ou enfouissement et ces méthodes
ont potentiellement des conséquences graves pour la santé humaine et
l’environnement.

Les installations de recyclage proposent des services de collecte aux pays

voisins que sont le Burundi, la République démocratique du Congo et
l’Ouganda. Les circuits imprimés sont exportés à Dubaï pour qu’il soit tiré
profit de leurs métaux précieux. « Le Rwanda compte parmi les rares pays
à disposer d’une politique et d’une réglementation en matière de déchets
électroniques. Ce n’est que le deuxième pays en Afrique où se trouvent
des installations de pointe pour le désassemblage et le recyclage des
déchets électroniques » a déclaré Olivier Mbera, d’EnviroServe Rwanda.

www.enhancedif.org/fr/ RAPPORT ANNUEL 163

Évaluation indépendante
Le partenariat du CIR a mené une évaluation
indépendante du CIR, qui s’est achevée en
janvier 2022. Cet exercice comprenait une
analyse de l’ensemble du programme et 25
études de cas de pays.
L’évaluation a produit une analyse des
résultats obtenus, des enseignements tirés et
des idées de futures activités de soutien en
faveur des PMA. La pertinence du CIR a été
particulièrement mise en avant, de même que la
nécessité d’appuyer davantage les PMA pour
les aider à remédier aux effets de la COVID-19.
Élaboration de systèmes
de soutien solides
Le renforcement des capacités est demeuré
un élément essentiel du soutien du CIR,
l’accent étant placé sur l’amélioration des
compétences en matière de suivi, d’évaluation
et d’apprentissage, la mise en œuvre de projets,
la communication et la réponse à la COVID-19.
Le volet du renforcement des capacités a
englobé des activités de formation dans le cadre
de webinaires et l’élaboration de nouveaux
cours d’apprentissage en ligne. En outre, il a
compris un programme de détachement pour
les fonctionnaires des PMA chargés du suivi,
de l’évaluation et de l’apprentissage. Idrissa
Yahaya, un participant du Niger, a déclaré :
« L’environnement de travail était très porteur et
m’a permis de renforcer mes compétences. »
164 RAPPORT ANNUEL
En partenariat avec la Thomson Reuters L’industrie du miel
Foundation, le CIR a dispensé des cours zambienne soutenue
par le CIR ouvre de
de formation sur la communication avec les
nouvelles possibilités
médias, ainsi que d’autres activités visant à d’exportation aux
aider les ministères de commerce des PMA à femmes et aux petites
améliorer la visibilité du commerce dans leur entreprises.
pays.
Commerce et environnement
Le CIR a renforcé les travaux qu’il mène dans
les PMA dans les domaines du commerce
et du changement climatique. Une pierre
angulaire de ces activités a été l’initiative
destinée à aligner les politiques climatique et
commerciale pour les PMA et les pays sortis
de cette catégorie, financée par le CIR et
mise en place par l’Overseas Development
Institute. Cette activité a rassemblé les
négociateurs des PMA chargés du commerce
et du climat en vue d’explorer les liens entre
climat et commerce, nombre de travaux
ayant été achevés dans la perspective de
la Conférence des Nations Unies sur les
changements climatiques (COP26) organisée
fin octobre à Glasgow (Écosse) (voir la
page 184).
On dénombre parmi les autres activités la
création de meilleures relations pour l’Aide
pour le commerce (voir la page 159) et le
financement du climat, l’examen de solutions
qui permettent de débloquer le transfert
de technologies et l’accroissement de la
participation des PMA aux marchés du
carbone et aux normes relatives au carbone.
www.enhancedif.org/fr/
 S O U T I E N A U D É V E L O P P E M E N T E T R E N F O R C E M E N T D E S C A PA C I T É S C O M M E R C I A L E S

Fonds pour l’application

des normes et le développement
du commerce
Le guide du STDF sur les bonnes pratiques
réglementaires a été publié en novembre. Il
contient des outils et des conseils concrets pour
améliorer la qualité et l’efficacité des mesures
sanitaires et phytosanitaires (SPS).
Le Groupe de travail du STDF a approuvé deux
nouveaux projets et quatre nouveaux dons
pour l’élaboration de projets, soit un total de
1,6 million de dollars EU, en vue d’aider les
pays en développement à respecter les normes
internationales en matière de sécurité sanitaire
des produits alimentaires, de santé animale et
de préservation des végétaux, et à accéder aux
marchés internationaux.
Plus de 4 100 parties prenantes ont participé
aux événements en ligne du STDF relatifs,
entre autres, à la certification électronique, aux
priorités en matière d’investissements SPS, aux
partenariats public-privé et à la sécurité sanitaire
des produits alimentaires.
Maintenir la fluidité des échanges
En 2021, le Fonds pour l’application des
normes et le développement du commerce
(STDF) a continué d’aider les pays en
développement à favoriser un commerce sûr,
en jouant le rôle de plate-forme mondiale
pour le dialogue et l’apprentissage sur le
renforcement des capacités SPS.
Dans le cadre de la stratégie du STDF
pour la période 2020-2024, « Perspectives
commerciales sûres et inclusives pour les pays
en développement », les membres du partenariat
mondial ont produit des résultats qui ont profité
aux producteurs, aux transformateurs, aux
exportateurs et aux gouvernements dans les
pays en développement. L’investissement dans
des systèmes alimentaires et agricoles plus
sûrs est essentiel pour la reprise économique
et la résilience face à la COVID-19 et à de
futurs chocs.

Obtention de résultats

Informations de base Les outils numériques jouent un rôle de

premier plan pour ce qui est de rendre le
Le STDF est un partenariat mondial qui aide les commerce plus sûr, plus rapide et moins
pays en développement à améliorer la sécurité coûteux. À titre d’exemple, le remplacement
sanitaire des produits alimentaires, la santé animale des certificats sous format papier par des
et la préservation des végétaux, ainsi qu’à respecter certificats phytosanitaires électroniques
les prescriptions sanitaires et phytosanitaires
(SPS) pour le commerce, sur la base des normes
internationales. Établi par l’Organisation des
Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture
(FAO), l’Organisation mondiale de la santé animale
(OIE), la Banque mondiale, l’Organisation mondiale
de la santé (OMS) et l’OMC, le STDF contribue à
la croissance économique durable, la réduction de
la pauvreté et la sécurité alimentaire. Il est financé
par des contributions volontaires de l’Allemagne, de
l’Australie, du Canada, du Danemark, des États-
Unis, de la Finlande, de la France, de l’Irlande, de
la Norvège, des Pays-Bas, du Royaume-Uni, de
la Suède et de l’Union européenne. Informations
additionnelles : www.standardsfacility.org.

Usine d’emballage d’asperges à Ica (Pérou).

www.standardsfacility.org/fr RAPPORT ANNUEL 165

S O U T I E N A U D É V E L O P P E M E N T E T R E N F O R C E M E N T D E S C A PA C I T É S C O M M E R C I A L E S
(ePhyto) normalise et simplifie le processus
d’échange de données.
Chaque mois, plus de 100 000 ePhyto,
élaborés grâce aux financements du STDF,
sont déjà échangés dans le monde entier,
soit deux fois le chiffre enregistré en 2020.
La Banque mondiale, le partenariat public-
privé Alliance mondiale pour la facilitation des
échanges et d’autres adoptant de plus en plus
l’approche ePhyto, davantage de commerçants
et de gouvernements seront gagnants.
Plus de 87 experts représentant 44 organisations
sont connectés par l’intermédiaire des groupes
de professionnels du STDF, qui visent à
appuyer et à améliorer la planification, la
production et la diffusion des travaux du STDF
sur les partenariats public-privé, la certification
SPS électronique et l’utilisation de données
factuelles pour hiérarchiser les investissements
dans le domaine SPS. Ces communautés
en ligne ont mis au jour des possibilités de
synergies, d’innovation et de collaboration pour
profiter à leur propre organisation et aux parties
prenantes SPS sur le terrain.
En 2021, des partenaires ont collaboré sur
des projets porteurs d’améliorations dans le
domaine SPS. Par exemple, au Cameroun, les
parties prenantes des secteurs public et privé
ont mis en place de bonnes pratiques pour le
poivre de Penja, un ingrédient prisé dans les
restaurants de luxe du monde entier, ce qui
ouvre de nouveaux débouchés de marché aux
petits agriculteurs.
Figure 4 : Projets et des dons pour
l’élaboration de projets du STDF, 2004 à 2021
48 % Afrique – 108
25 % Asie et Pacifique – 55 17 % Amérique latine
et Caraïbes – 38
10 % Monde
et autres
régions – 22
166 RAPPORT ANNUEL
Le guide du STDF sur les bonnes pratiques
réglementaires a été publié dans le cadre du
Comité SPS en novembre. Il contient des outils
et des conseils concrets pour améliorer la
qualité et l’efficacité des mesures SPS en vue
de contribuer à réduire les coûts et à lever les
obstacles non nécessaires au commerce.
En 2021, les membres ont aussi renforcé les
capacités opérationnelles du STDF grâce
à la mise en œuvre d’un nouveau cadre de
suivi, d’évaluation et d’apprentissage et d’un
plan de communication destiné à mieux faire
comprendre l’importance de l’investissement
dans un commerce sûr.
Les parties prenantes des secteurs public
et privé en Éthiopie, au Kenya, au Malawi, au
Rwanda et en Ouganda, membres du Marché
commun de l’Afrique orientale et australe
(COMESA), ont eu recours à l’approche du
STDF basée sur des preuves pour établir
les priorités dans les investissements
agroalimentaires et stimuler les exportations.
Les partenaires ont identifié plus de 50
solutions d’investissement dans différentes
chaînes de valeur, y compris les têtes de
bétail, le miel et l’horticulture.
« Le STDF s’emploie à aider les petits
agriculteurs à respecter les normes
internationales en matière de santé et de
sécurité pour leurs produits. Cela ouvre de
nouveaux débouchés et se traduit par des
revenus plus élevés et plus d’emplois et de
possibilités économiques, en particulier
Figure 5 : Projets et dons pour l’élaboration de
projets du STDF, par sujet (nombre), 2004-2021
11 % Santé des 24 % Préservation
animaux – 25 des végétaux – 53
25 % Questions SPS
transversales – 55
40 % Sécurité sanitaire des
produits alimentaires – 90
www.standardsfacility.org/fr
pour les femmes » a déclaré en août la
DG Okonjo‑Iweala, à l’occasion de la
publication du rapport annuel.
Lancement de nouveaux projets
Le Groupe de travail du STDF a approuvé
deux nouveaux projets et quatre nouveaux
dons pour l’élaboration de projets pour un
total de 1,6 million de dollars EU, soit un recul
par rapport aux 3,7 millions de dollars EU
enregistrés en 2020.
Dons pour la réalisation de projets :
• République dominicaine et Haïti :
Renforcer la sécurité sanitaire des
produits alimentaires et la préservation des
végétaux pour certaines chaînes de valeur.
• Cambodge, RDP lao, Philippines, Viet
Nam : Améliorer la biosécurité et la lutte
contre la peste porcine africaine.
Dons pour l’élaboration de projets (DEP) :
• Burundi : Évaluer les besoins en sécurité
sanitaire des produits alimentaires et en
préservation des végétaux pour accroître
les exportations horticoles.
• Zambie : Renforcement des capacités
en matière de mesures SPS pour
améliorer la mise en conformité des petits
commerçants transfrontières.
• Afrique de l’Est et Afrique australe :
Adopter une approche régionale pour
faire face aux parasites invasifs de la
pomme de terre.
• Nigéria : Utiliser l’outil d’évaluation des
capacités phytosanitaires pour améliorer
les systèmes de préservation des
végétaux pour le commerce.
Le montant total des fonds du STDF alloués
à des projets depuis la fondation du fonds,
en 2004, s’établit à plus de 60 millions de
dollars EU. 60 % des fonds du STDF alloués
à des projets ont profité à des pays les moins
avancés (PMA).
www.standardsfacility.org/fr
ÉTUDE DE CAS
Lutter contre les mouches des fruits pour
stimuler les échanges en provenance
d’Afrique du Sud
Dans le cadre d’un projet du STDF, les producteurs
horticoles sont mis en relation avec les décideurs
au Mozambique et en Afrique du Sud en vue de
renforcer les capacités et de faire progresser les
travaux relatifs aux zones exemptes de parasites. Le
projet permet aux exploitants et aux fonctionnaires
au Mozambique, un PMA, de tirer parti du savoir-faire
sud-africain s’agissant de lutter contre les mouches
des fruits.
L’augmentation de la population de mouches des
fruits perturbe la production de fruits, de légumes et
de plantes, ce qui menace les moyens d’existence
et les exportations. La mise en application de
cette approche collaborative sera profitable aux
exportateurs de fruits dans l’ensemble de la région.
Au titre du projet, plus de 2 millions de dollars EU de
financement ont été mobilisés, avec un engagement
résolu des secteurs public et privé.
Un autre partenariat public-privé couronné de
succès dans la même région – promu par le STDF
comme un exemple de bonnes pratiques – prévoit
une collaboration entre les groupes industriels sud-
africains et le gouvernement en vue de renforcer les
capacités des producteurs de lutter contre la mouche
des fruits et de favoriser un commerce sûr. La
collaboration en matière d’utilisation de techniques
d’insectes stériles, qui consistent à libérer dans
la nature de grandes quantités d’insectes stériles,
réduit l’incidence de la mouche méditerranéenne,
l’une des espèces de parasites de fruits les plus
destructrices au monde. En outre, ce projet mobilise
des financements et rallie un soutien en vue de
trouver des solutions plus durables à ce problème.
Depuis 2019, les partenaires d’importation n’ont
trouvé aucune mouche méditerranéenne dans
les exportations en provenance des zones où ces
techniques sont employées. En 2021, la population
moyenne de mouches méditerranéennes sauvages
a reculé de plus de 70 % dans ces zones. Cette
diminution a amélioré la productivité et réduit les
pertes de fruits et le nombre d’expéditions rejetées
à l’exportation.
RAPPORT ANNUEL 167
S O U T I E N A U D É V E L O P P E M E N T E T R E N F O R C E M E N T D E S C A PA C I T É S C O M M E R C I A L E S

Coopération technique et formation

Le Secrétariat de l’OMC a renforcé
les activités d’assistance technique
virtuelles aux niveaux national,
régional et mondial pour faire
face aux difficultés posées par
la pandémie de COVID-19.
Le nombre de cours d’apprentissage
en ligne a augmenté de près de 25 %
cette dernière année et s’établit
à 132.
Environ 11 700 participants ont
bénéficié de ces activités nationales,
régionales et mondiales, y compris
de nouveaux cours d’apprentissage
en ligne.
L’Afrique demeure la région où le
taux de participation aux cours
d’apprentissage en ligne est le plus
élevé, à 38 % de l’ensemble des
participants.
Informations de base
L
e Secrétariat de l’OMC a continué de
proposer des séminaires et ateliers
nationaux, régionaux et mondiaux virtuels,
y compris des cours de politique commerciale
régionaux de longue durée adaptés au format
virtuel. Quatre-vingt activités d’assistance
technique ont eu lieu, un chiffre relativement
proche de celui de 2020.
Le nombre de cours d’apprentissage en ligne
a augmenté d’environ 25 %, s’établissant
à 132 au total. Les années précédentes,
environ 50 % des participants ont eu accès
à la formation au moyen de la plate-forme
d’apprentissage en ligne de l’OMC.
Le Secrétariat de l’OMC a entrepris
211 activités d’assistance technique, y
compris des cours d’apprentissage en ligne,
pour aider les fonctionnaires gouvernementaux
à mieux comprendre les règles de l’OMC et le
système commercial multilatéral ; ces activités
ont attiré quelque 11 700 participants, soit
Dre Okonjo-Iweala et le
environ 9 % de moins qu’en 2020. Ministre français des
finances Bruno Le Maire
On dénombrait parmi les nouvelles initiatives lors d’une cérémonie
le premier cours virtuel de l’OMC sur de signature marquant
un don de la France de
le commerce à l’intention des cadres, 6 millions d’euros pour les
dispensé du 25 janvier au 12 mars et programmes d’assistance
technique de l’OMC.

Les programmes d’assistance

technique de l’OMC sont
coordonnés par l’Institut de
formation et de coopération
technique. Ses activités
comprennent l’apprentissage en
ligne, les cours de formation aux
niveaux mondial et régional, les
programmes universitaires et les
ateliers nationaux et régionaux.
Les programmes d’assistance
technique aident les Membres
de l’OMC à mieux comprendre
leurs droits et obligations dans
le cadre du système commercial
multilatéral, ce qui renforce la
capacité de ces pays à tirer profit
de leur participation au système.

168 RAPPORT ANNUEL www.wto.org/cooperationtechnique


La DG Okonjo-Iweala
accueille les participants
au Programme des
jeunes professionnels à
l’OMC le 2 février 2022.
auquel ont participé 62 hauts fonctionnaires
gouvernementaux issus de pays en
développement et de pays les moins avancés
(PMA). Le cours a examiné les relations
entre les règles de l’OMC et les politiques
commerciales des gouvernements.
L’Afrique a représenté la part la plus élevée
de l’ensemble des activités d’assistance
technique (18 %), devant la région Asie-
Pacifique (15 %). En outre, elle a enregistré
le plus fort taux de participation aux cours
d’apprentissage en ligne (38 %), devant
la région Asie-Pacifique (26 %). 30 % des
cours d’apprentissage en ligne ont été suivis
par des participants des pays les moins
avancés (PMA).
Les activités ont été mises en œuvre dans
le cadre du Plan 2020-2021 en matière
d’assistance technique et de formation,
qui suit une approche de gestion axée sur
les résultats. Des lignes directrices et des
critères de référence ont permis d’avoir
des programmes de haut niveau, des
méthodes d’enseignement cohérentes et une
évaluation régulière.
Des Membres, des partenaires et d’autres
ont suivi la mise en œuvre du programme au
moyen de tableaux de bord électroniques ;
mis en service en 2020, ces outils affichent
le niveau des formations proposées, ainsi que
les objectifs, la nationalité et le genre des
participants.
La majeure partie des activités mises en
œuvre (35 %) était destinée aux participants
de tous les pays bénéficiaires Membres de
l’OMC et observateurs. Le reste des activités
(65 %) était principalement d’ordre national et
régional (voir la figure 6).
www.wto.org/cooperationtechnique
Témoignage : Programme
franco-irlandais de stages
pour les missions (FIMIP)
Desmond Idu-Odaiche
Stagiaire du FIMIP, Bureau
commercial du Nigéria, Mission
permanente du Nigéria
« Le FIMIP a largement dépassé mes attentes, car il
m’a permis d’acquérir des compétences pratiques
et des connaissances et d’expérimenter directement
la gestion de différents aspects du commerce et des
travaux quotidiens de l’OMC. En outre, le stage m’a
offert l’occasion de nouer des contacts, de rencontrer
différentes personnes et de m’enrichir d’expériences
collectives. Par ailleurs, j’ai pu être un appui et contribuer
aux activités quotidiennes de la Mission nigériane
concernant différentes questions relevant des organes
permanents de l’OMC et leur programme de travail. Ma
participation aux sessions extraordinaires des groupes
de négociation a éclairé utilement et renforcé ma
compréhension du système commercial multilatéral. »
Témoignage : Programme
de formation des Pays-Bas
Brenda Bvalani
Stagiaire du Programme de
formation des Pays-Bas, Malawi
« Le programme de stage a été une excellente expérience
d’apprentissage pour moi. J’ai acquis une connaissance
pratique des travaux en cours au Secrétariat de
l’OMC. En outre, j’ai pu assister à des négociations
commerciales multilatérales et comprendre les modalités
de négociations et les considérations des Membres pour
ce qui est de présenter leur position. Dans le cadre de ce
stage, je me suis constitué un réseau d’experts de l’OMC
et de collègues stagiaires qui peuvent me conseiller
concernant différentes questions.
En tant que participant issu d’un PMA, j’ai pris
connaissance des activités d’assistance technique mises
à la disposition des PMA et mieux compris le traitement
spécial et différencié prévu dans les Accords de l’OMC. »
RAPPORT ANNUEL 169
 Témoignage :
Cours virtuel de l’OMC
sur le commerce
à l’intention des cadres

Imsouchivy Suos Participation aux activités

(Cambodge) d’assistance technique

Directeur adjoint du Département Les femmes ont représenté 48 % des

des notifications et de la conformité
juridique (questions relatives
à l’OMC), Ministère du commerce
« J’ai tiré bon nombre d’enseignements essentiels de
ce cours à l’intention des cadres, en particulier en ce
qui concerne les questions de politique commerciale
internationale. J’ai déjà commencé à appliquer ce que
j’ai appris dans mon travail quotidien, en particulier
pendant les préparatifs pour la CM12. Par ailleurs,
au niveau personnel, je suis ravi que ce cours à
l’intention des cadres me permette de rencontrer de
nouveaux collègues venus de pays différents.
Je recommande vivement cette activité à tous les
collègues qui participent directement aux travaux
liés à l’OMC, en particulier les fonctionnaires de
classe supérieure dont l’emploi du temps est bien
rempli et qui ont besoin de renforcer davantage leurs
connaissances dans ce domaine. »
participants à toutes les activités d’assistance
technique de l’OMC. Environ 47 % des
activités d’assistance technique (y compris
les cours d’apprentissage en ligne) ont été
proposées en anglais, 24 % en espagnol,
23 % en français, et le reste (6 %) disposait
d’un service d’interprétation. L’assistance
technique aux pays en cours d’accession
à l’OMC s’est poursuivie (voir la page 40).
Programmes de stages
Comme les années précédentes, la plupart
des fonctionnaires gouvernementaux qui ont
participé aux stages de l’OMC venaient de
PMA et d’autres pays à faible revenu. Vingt
participants ont bénéficié du Programme
franco-irlandais de stages pour les missions,
qui propose à un fonctionnaire en poste
dans la capitale d’être affecté 10 mois dans
certaines missions de pays à Genève. Quinze
participants ont suivi le Programme de stages
des Pays-Bas, qui dure également 10 mois.
Quatre stagiaires ont participé au Programme
de stages de coordonnateur régional et
quatre ont suivi le Programme de stages sur
l’accession.

Figure 6 : Activités d’assistance Programme pour les jeunes

technique (nationales et professionnels
régionales) par région en 2021
En 2021, 14 jeunes professionnels (7 femmes
et 7 hommes) ont été recrutés par le
18 % Programme pour les jeunes professionnels
(PJP) à l’issue d’un processus de sélection
fondé sur le mérite. Ces personnes
38 % venaient de Membres de l’OMC qui ne
15 %
14 comptent pas plus d’un fonctionnaire
en poste au Secrétariat. Financé par le
Au total, 14 jeunes Fonds global d’affectation spéciale, le
4%
professionnels Programme vise à augmenter les chances
6% 6%
13 %
ont été recrutés des jeunes professionnels de nationalités
par le Programme sous-représentées à l’Organisation d’être
pour les jeunes recrutés par l’OMC ou d’autres organisations
Afrique – 15 Asie et Pacifique – 12 Caraïbes – 3 professionnels internationales.
Europe centrale et orientale et Asie centrale – 5 en 2021.
Amérique latine – 11 Moyen-Orient – 5
Mondiale – 31

170 RAPPORT ANNUEL www.wto.org/cooperationtechnique


Financement de l’assistance technique
Le programme d’assistance technique est
financé principalement par le Fonds global
d’affectation spéciale par l’intermédiaire de
contributions volontaires des Membres de
l’OMC. On observe une baisse progressive
des contributions volontaires depuis 10 ans.
En 2021, les contributions totales s’élevaient
à 5,4 millions de CHF, contre 5,6 millions de
CHF en 2020.
Les autres sources de financement sont
notamment le budget ordinaire de l’OMC
pour les cours dispensés à Genève
et les activités d’assistance technique
nationales – 4,8 millions de CHF pour
2020 –, et les contributions des autres fonds
d’affectation spéciale (comme le Programme
franco-irlandais de stages pour les missions
et le Programme de formation des Pays-Bas),
qui se sont élevées à 2,1 millions de CHF
en 2020.
www.wto.org/cooperationtechnique
Témoignage :
Apprentissage en ligne
Dominic Osei-Bonsu
(Ghana)
Responsable des comptes rendus,
Bureau de la Direction de la fonction
publique
« Je suis ravi d’avoir eu la possibilité de
participer aux cours d’apprentissage en ligne
de l’OMC. Les cours dispensés pendant les
séances et les supports employés dans ce
cadre m’ont aidé à comprendre les procédures
de l’OMC. En outre, les illustrations pratiques
ont facilité et simplifié l’assimilation des cours.
Tous ces enseignements m’ont été utiles
sur mon lieu de travail. »
Témoignage :
Programme pour les
jeunes professionnels
(PJP)
Mkhosi Mdhluli
Jeune professionnel 2021, Eswatini
« Grâce au PJP, j’ai acquis une précieuse
compréhension de l’importance de la
responsabilité grâce à un système de gestion
axée sur les résultats. J’ai aussi pu mieux
cerner les différentes questions liées au
commerce, y compris les Accords de l’OMC
dont mon pays est signataire. Originaire d’un
pays en développement, j’ai la conviction que
les connaissances et les compétences que
j’ai accumulées me seront bénéfiques sur un
plan personnel, et aussi pour mon pays dans
le futur immédiat. »
RAPPORT ANNUEL 171
S O U T I E N A U D É V E L O P P E M E N T E T R E N F O R C E M E N T D E S C A PA C I T É S C O M M E R C I A L E S
Commerce et autonomisation
des femmes
Un plan quinquennal a été
approuvé en vue de transformer
l’OMC et lui permettre de traduire
dans les faits l’importance qu’elle
accorde à l’égalité des genres.
L’OMC a créé le Centre de
recherche de l’OMC sur l’égalité
des genres, un réseau mondial
de spécialistes du commerce et
de l’égalité des genres, en vue de
diffuser les travaux de recherche
et de favoriser les partenariats.
À l’occasion de la Journée
internationale de la femme de
2021, la DG, Dre Okonjo-Iweala, a
dit que la COVID-19 avait aggravé
les inégalités, en particulier entre
hommes et femmes.
U
n nouveau plan d’action quinquennal
sur le commerce et le genre a
été lancé en janvier 2021 en vue
de transformer l’OMC et lui permettre de
traduire dans les faits l’importance qu’elle
accorde à l’égalité des genres. Faisant fond
sur le plan 2017-2019 (prolongé jusqu’en
2020), il compte sept objectifs, y compris
aider les Membres de l’OMC à intégrer
l’égalité des genres dans leurs politiques
commerciales de sorte qu’ils tiennent compte
de cet élément, renforcer les capacités
commerciales des entrepreneuses et
approfondir les travaux de recherche et
améliorer le recueil de données.
Le commerce inclusif est au cœur des
travaux de l’OMC et fait à ce titre une large
place à l’appui à l’intégration des femmes
dans le commerce international, comme le
démontre la création, en 2020, du Groupe de
travail informel sur le commerce et l’égalité
des genres et l’élaboration d’une nouvelle
déclaration ministérielle sur le commerce et
l’égalité des genres (voir la page 76).
172 RAPPORT ANNUEL
Par l’intermédiaire de son Unité Commerce et
égalité des genres, le Secrétariat de l’OMC
soutient activement les Membres de l’OMC
en ce qui concerne le commerce et le genre.
En mai, l’OMC a créé le Centre de recherche
de l’OMC sur l’égalité des genres, un réseau
mondial de spécialistes du commerce et de
l’égalité des genres, en vue de diffuser les
conclusions des travaux de recherche et de
favoriser les partenariats.
Parmi les participants fondamentaux du
Centre de recherche, on dénombre l’OCDE, la
CNUCED, le FMI, la Banque mondiale, l’ITC,
la Commission économique pour l’Amérique
latine et les Caraïbes, le Programme de chaires
de l’OMC et des universités de renom (voir la
page 200). Le Centre de recherche peut aider
les Membres de l’OMC à répondre à l’appel,
que les Ministres ont lancé dans la nouvelle
déclaration, en faveur d’initiatives en matière
de recherche concernant les instruments
de politique commerciale en vue d’accroître
la participation des femmes au commerce
international et leur leadership.
Le 8 mars 2021, à l’occasion de la Journée
internationale des femmes, l’OMC a tenu
un événement virtuel intitulé « Leadership
féminin : pour un futur égalitaire dans le monde
de la COVID-19 ». Les participants ont dit
que les Membres de l’OMC devaient agir
sans délai pour remédier aux conséquences
disproportionnées de la crise liée à la
COVID-19 pour les femmes.
« La pandémie de COVID-19 a creusé tous les
types d’inégalités. Mais aucun fossé ne s’est
peut-être autant creusé que celui qui sépare les
hommes des femmes, » a déclaré la DG Okonjo-
Iweala dans son allocution. Le commerce peut
être une source d’emplois plus nombreux et de
meilleure qualité, et d’un pouvoir d’achat accru
pour les femmes. Dans l’ensemble, les pays qui
sont plus ouverts au commerce, mesuré par le
rapport entre le commerce et le produit intérieur
brut, présentent des niveaux plus élevés
d’égalité entre les genres, a dit la DG.
www.wto.org/femmesetcommerce
L’Unité Commerce et égalité des genres
de l’OMC propose aux fonctionnaires
gouvernementaux des cours de formation
au commerce et au genre, en recueillant
des données ou en apportant aux Membres
de l’OMC divers outils politiques pour les
aider à intégrer les questions d’égalité des
genres dans leurs programmes et politiques.
En outre, elle a mis sur pied une base de
données de l’OMC complète, dans laquelle
sont détaillées toutes les dispositions relatives
au genre contenues dans les accords
commerciaux.
Dans l’ensemble, sur 500 accords
commerciaux régionaux (ACR – voir la
page 130), 104 contiennent des dispositions
relatives à l’égalité des genres qui constituent,
dans certains cas, des chapitres entiers. En
2021, l’accord plurilatéral sur la réglementation
intérieure dans le domaine des services (voir la
page 71) est devenu le premier accord adopté
à l’OMC contenant une disposition relative
à l’égalité des genres – en l’occurrence,
une disposition relative aux procédures
d’autorisation pour les fournisseurs de
services.
L’Unité a collaboré avec les Chaires de
l’OMC en provenance du Mexique, du Chili
et de la Barbade à une série de webinaires et
d’activités de formation dans le cadre de leur
programme lié au commerce et au genre. Par
ailleurs, ils publient conjointement un manuel
sur les politiques commerciales et l’égalité
des genres destiné à mieux faire comprendre
l’importance capitale que revêt l’intégration
de l’égalité des genres dans les politiques
commerciales.
Dans l’allocution d’ouverture qu’elle a
prononcée le 3 août à l’ouverture d’un projet
de recherche et de sensibilisation intitulé
« Genre et commerce dans les Amériques »,
la DGA Anabel González a souligné le rôle
central des femmes dans la vie économique
et sociale de la région, ainsi que les travaux
de l’OMC visant à soutenir des politiques
commerciales plus soucieuses de l’égalité
hommes-femmes.
www.wto.org/femmesetcommerce
ÉTUDE DE CAS
Mettre le commerce au service des femmes
En 2021, les Membres du Programme des chaires
de l’OMC (PCO – voir la page 200) au Mexique, à la
Barbade et au Chili, en partenariat avec le Secrétariat
de l’OMC, ont mis sur un pied un projet à la croisée
de la recherche, de l’élaboration de programmes
d’enseignement et des activités de communication
concernant le genre et le commerce dans les
Amériques. L’Unité Commerce et égalité des genres
de l’OMC a collaboré étroitement avec les Chaires de
l’OMC sur ce projet.
Cette activité consistait en une série de
séminaires relatifs au commerce et à l’égalité
des genres auxquels ont participé des ministres,
des représentants permanents de l’OMC et des
négociateurs travaillant dans les gouvernements
du Mexique et du Chili et au Secrétariat de la
Communauté et Marché commun des Caraïbes
(CARICOM). En outre, elle prévoyait un cours
concernant les femmes et le commerce dans
les Amériques, dispensé par des négociateurs
expérimentés dans les domaines des dispositions
relatives au commerce et au genre dans les accords
commerciaux et par des représentants d’organisations
internationales, telles que la CNUCED et la Banque
mondiale. Ce cours en ligne de 9 jours a compté 35
participants en provenance de 11 pays.
« Les perspectives de genre doivent être au cœur
des négociations internationales. Ce projet donne
au PCO une occasion incroyable de collaborer à la
fois avec les États Membres et les organisations
internationales pour atteindre cet objectif, » a dit
l’Ambassadeur Chad Blackman, Représentant
permanent de la Barbade à l’OMC.
La DGA Angela Ellard a déclaré ce qui suit : « Je ne
saurais trop insister sur l’importance des recherches
sur le commerce et l’égalité des genres menées
sous les auspices de notre Programme de chaires.
L’OMC agit pour que le commerce fonctionne pour
les femmes, car lorsque les femmes font mieux, les
sociétés vont mieux. »
RAPPORT ANNUEL 173
9
Communication
L’OMC entretient un dialogue
régulier avec les milieux
d’affaires, les organisations
non gouvernementales, les
parlementaires, les autres
organisations internationales,
176
Contacts avec le monde
des entreprises

177
Relations avec
les organisations
non gouvernementales

179
Contacts avec
les parlementaires

180
Gros plan :
Forum public 2021

183
Programme « Le commerce
au service de la paix »

les médias et le grand public
pour renforcer la coopération
et faire mieux connaître les
questions commerciales.
184
Coopération avec
les autres organisations
intergouvernementales
188
Contacts avec les médias
189
Contacts avec le public

195
Activités de recherche
économique
 198
Activités statistiques

200
Coopération avec
les établissements
universitaires

204
Gestion des
connaissances
C O M M U N I C AT I O N
Contacts avec le monde
des entreprises
Le Dialogue sur le commerce avec
les entreprises a attiré plus de 80
représentants des entreprises pour
évoquer la réponse de l’OMC à la
COVID-19 et les activités futures de
l’organisation.
Lors d’une manifestation sur le
thème « Le commerce au service
du climat », des représentants de
Membres de l’OMC, d’entreprises et
d’ONG ont débattu de l’intégration
du commerce dans les politiques
relatives au climat.
Dialogue sur le commerce
avec les entreprises
Le quatrième Dialogue sur le commerce avec
les entreprises a eu lieu le 23 juin 2021, en
collaboration avec la Chambre de commerce
internationale (CCI). Plus de 80 représentants
d’entreprises ont évoqué leurs priorités pour
les travaux de l’OMC et dialogué avec un
certain nombre de Membres de l’OMC sur
la réponse de l’OMC à la COVID-19, les
résultats attendus de la douzième Conférence
ministérielle (CM12) et le programme de travail
futur de l’OMC.
Informations de base
Il y a toujours eu des liens étroits
entre les entreprises et l’OMC.
Le secteur privé est le principal
bénéficiaire de règles et obligations
commerciales transparentes et
prévisibles. Les entreprises sont
un interlocuteur important tant
pour les gouvernements que pour
l’OMC. Elles participent activement
au système commercial multilatéral
et prennent part aux activités
publiques de l’OMC.
176 RAPPORT ANNUEL
Les représentants des entreprises se sont
déclarés résolument favorables à ce que les
négociations sur les subventions à la pêche
soient achevées rapidement (voir la page 56),
ont estimé urgent de surmonter l’impasse de
l’Organe d’appel (voir la page 149), et ont
exhorté les Membres à réaliser des progrès
concernant l’agriculture lors de la CM12.
80
Plus de
80 entreprises
Les participants ont aussi évoqué les priorités ont pris part à un
pour les activités futures de l’OMC, qui Dialogue sur le
devraient prendre en considération les enjeux commerce en juin
liés à l’environnement et au développement 2021 pour discuter
durable. des priorités dans
le cadre des travaux
Le commerce au service du climat de l’OMC.
Un deuxième Dialogue sur le commerce et
les changements climatiques a eu lieu le
26 octobre, à l’approche de la vingt-sixième
session de la Conférence des Parties à la
Convention-Cadre des Nations Unies sur
les changements climatiques. Les principaux
acteurs présents, parmi lesquels des
représentants d’entreprises, ont évoqué les
moyens d’intégrer le commerce dans les
politiques relatives au climat.
La manifestation « Le commerce au service
du climat » a été ouverte par la DG Okonjo-
Iweala et le Secrétaire général de la CCI, John
Denton. « Nous devons agir maintenant dans
tous les secteurs de l’économie, dans chaque
pays, afin de faire entrer l’économie mondiale
dans un schéma de développement à faible
émission de carbone », a déclaré la DG.
« S’il est deux questions des plus importantes
pour le monde des entreprises, deux
questions indissociables, c’est le commerce
et le climat », a déclaré M. Denton.
www.wto.org/entreprises

Fabricants de vaccins
Dans le cadre de l’Équipe spéciale
multilatérale des dirigeants sur la
COVID-19, la DG Okonjo-Iweala et les
chefs du Secrétariat du FMI, du Groupe
de la Banque mondiale et de l’OMS ont
rencontré les dirigeants des principales
entreprises de fabrication de vaccins
pour évoquer l’amélioration de l’accès aux
vaccins contre la COVID-19, en particulier
dans les pays à revenu faible et moyen
inférieur.
Parmi les sujets évoqués, les participants
ont réfléchi notamment aux moyens de
remédier aux goulets d’étranglement
d’ordre commercial et aux dispositions
supplémentaires à prendre pour atteindre
l’objectif de 40 % de la population fixé
par l’OMS pour la vaccination tous pays
confondus d’ici à la fin de 2021 (voir
la page 184).
Autres contacts avec les entreprises
Lors d’une séance du Forum public (voir
la page 180) sur le thème « Le programme
de travail futur de l’OMC : Le point de vue
des entreprises », la CCI et le B20 Italie, qui
représentait les entreprises internationales,
ont souligné qu’il était urgent de réformer
l’OMC (voir la page 48) afin qu’elle puisse
relever les défis du XXIe siècle.
www.wto.org/ong_f
C O M M U N I C AT I O N
Relations avec les
organisations non
gouvernementales
La DG Okonjo-Iweala a tenu quatre
séances d’information avec des
organisations non gouvernementales
(ONG) au sujet des négociations sur
les subventions à la pêche et de la
douzième Conférence ministérielle
(CM12).
Dans des documents et des pétitions,
les ONG ont exhorté les Membres de
l’OMC à élargir l’accès aux vaccins
contre la COVID-19 en remédiant
au problème des droits de propriété
intellectuelle.
L
a DG Okonjo-Iweala a tenu quatre
séances d’information avec des
représentants d’ONG, où elle a invité
les ONG à faire part de leurs vues sur la façon
dont l’OMC pourrait améliorer et renforcer sa
collaboration avec elles. Il y a été question des
négociations sur les subventions à la pêche
(voir la page 56) et de la douzième Conférence
ministérielle (voir la page 80).
Informations de base
L’OMC entretient un dialogue
régulier avec les organisations de
la société civile pour renforcer la
coopération et faire mieux connaître
ses activités ainsi que le système
commercial multilatéral. Maintenir
et renforcer la relation avec la
société civile demeure important
pour accroître la transparence et
sensibiliser davantage le public aux
travaux menés par l’Organisation.
RAPPORT ANNUEL 177
C O M M U N I C AT I O N

Des groupes de la société civile ont continué En 2021, les ONG ont été conviées Séance de travail
de présenter des documents et des pétitions à 8 séances d’information en ligne du organisée par
CUTS International
soulignant les répercussions néfastes de la Secrétariat de l’OMC sur le Comité des
et la Commission
COVID-19. Ils ont demandé aux Membres négociations commerciales et le Conseil économique pour
de l’OMC de remédier au problème des général. Au total, les représentants l’Europe des Nations
droits de propriété intellectuelle, ce qu’ils de 45 ONG ont bénéficié de séances Unies (CEE-ONU)
estiment fondamental pour aider à renforcer d’information sur les travaux de l’OMC, lors du Forum public
de 2021.
la production de vaccins et obtenir un en hausse de 38 % par rapport à 2020
accès équitable aux produits médicaux (28 ONG).
nécessaires pour faire face à la pandémie.
Ces documents peuvent être consultés sur la
page Web de l’OMC consacrée à la réponse
des entreprises et de la société civile à la
COVID-19.

Comme de coutume, les ONG ont joué

un rôle actif dans le cadre du Forum
public annuel de l’OMC (voir la page 180),
y coorganisant 35 réunions. 35
Les ONG ont
coorganisé
35 réunions lors
du Forum public
annuel de l’OMC.

178 RAPPORT ANNUEL www.wto.org/ong_f


Contacts avec les parlementaires
En dépit des obstacles liés à la
COVID-19, l’OMC a poursuivi ses
activités de communication auprès
des parlementaires, principalement
dans le cadre de contacts à distance.
La DG Okonjo-Iweala et le Président
du Conseil général ont informé les
parlementaires de l’évolution de
la situation à l’OMC en diverses
occasions.
À
l’approche de la douzième Conférence
ministérielle (CM12), qui devait avoir
lieu fin 2021 mais qui, en raison de
la propagation rapide du variant Omicron, a
été reprogrammée du 12 au 15 juin 2022, la
DG s’est adressée aux parlementaires lors
d’un webinaire (« Commerce et santé : le point
de vue des parlementaires sur la CM12 »)
organisé par l’Union interparlementaire (UIP)
et le Parlement européen. « En contribuant
à un débat public éclairé et objectif sur le
commerce, vous avez un rôle décisif à jouer
pour créer, demain, la croissance robuste,
inclusive et durable dont tous les pays ont
besoin », a-t-elle déclaré.
Le Président du Conseil général,
l’Ambassadeur Dacio Castillo (Honduras), a
pris la parole lors d’un deuxième séminaire
en ligne (« Le programme de négociations
Informations de base
Les parlementaires jouent un
rôle important dans le système
commercial multilatéral. Les
accords résultant de négociations
intergouvernementales menées
dans le cadre de l’OMC doivent
généralement être approuvés par
les législateurs. L’OMC s’efforce
donc de maintenir un dialogue
ouvert avec les parlementaires et
de les aider à mieux comprendre
l’Organisation et ses travaux.
www.wto.org/parlementaires
C O M M U N I C AT I O N
de l’OMC à la CM12 : Vers une reprise
durable »). Ces webinaires ont remplacé la
Conférence parlementaire sur l’OMC qui a
lieu habituellement pendant les conférences
ministérielles de l’OMC.
La DG est aussi intervenue devant la
Commission du commerce international du
Parlement européen en mai 2021, pour faire
valoir la nécessité de développer la production
des vaccins contre la COVID-19 et de mettre
fin aux restrictions à l’exportation.
Le Comité de pilotage sur les questions
relatives à l’OMC de l’Union interparlementaire
(UIP), l’organisation internationale des
parlements, s’est réuni à deux reprises selon
des modalités virtuelles en avril 2021, avec
la participation de la DG. Il s’est aussi réuni
en septembre en marge du Forum public
de l’OMC (voir la page 180), où l’UIP et le
Parlement européen ont organisé une réunion.
Le Directeur général adjoint Jean-Marie
Paugam a déclaré, à l’occasion de la Journée
annuelle de la politique commerciale de la
Commission du commerce international
du Parlement européen, le 9 novembre,
à Bruxelles, que « l’OMC a agi comme un
stabilisateur automatique face à l’instabilité
géopolitique et à la crise de la COVID, et elle
doit maintenant agir comme un catalyseur pour
l’économie mondiale ».
Le Secrétaire général de l’UIP, Martin
Chungong, a pris la parole lors d’une
manifestation coorganisée à l’intention des
parlementaires asiatiques par l’OMC et la
Fondation Temasek (Singapour) en mai 2021.
Il a souligné le rôle accru des parlementaires
s’agissant des questions liées à l’OMC.
Avec le concours de la Fondation Konrad
Adenauer, un groupe du Parlement européen
a été informé en novembre par le porte-parole
de l’OMC, Keith Rockwell, de l’actualité
récente de l’OMC.
RAPPORT ANNUEL 179
 C O M M U N I C AT I O N

GROS PLAN

Forum public 2021

Le Forum public 2021, dont le thème était « Le commerce au-delà de la COVID-19 : développer la
résilience », a eu lieu du 28 septembre au 1er octobre selon des modalités hybrides. Plus de 350 personnes
y ont assisté en présentiel et plus de 2 600 personnes à distance, à l’aide d’une plateforme spécialement
conçue pour le Forum public. En tout, 105 réunions ont été organisées, dont trois réunions de haut niveau.

Développer la résilience sur une reprise économique inclusive après

au-delà de la COVID-19
La DG Okonjo-Iweala a ouvert le Forum,
en soulignant l’importance du système
commercial multilatéral pour contribuer à
réduire les inégalités en matière de vaccins
et remédier à d’autres problèmes urgents
allant de l’appauvrissement des ressources
marines aux changements climatiques. « Mais
alors même pendant que nous luttons pour
mettre fin à la pandémie … nous devons
réfléchir sérieusement à ce qu’il nous faudra
pour reconstruire une meilleure économie
mondiale », a-t-elle déclaré.
Dans son discours liminaire, le Président
de l’Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa, en
a appelé à la solidarité mondiale face à la
pandémie. Il a exhorté les Membres de l’OMC
à faire preuve d’audace pour apporter une
réponse coordonnée, et à centrer ces mesures
la pandémie. Le Directeur général de l’OMS,
Tedros Adhanom Ghebreyesus, a souligné
que les restrictions face à la COVID-19, en
particulier les restrictions de voyage, ont peut-
être retardé la propagation du virus, mais « ont
aussi eu des coûts sociaux et économiques
très élevés, aggravant des inégalités
préexistantes ».
Un groupe d’experts de la société civile, du
secteur privé et d’organisations internationales
a examiné en quoi le système commercial
multilatéral pouvait aider les pays à développer
leur résilience face à la COVID-19 et à
promouvoir une reprise inclusive. Les
intervenants ont souligné l’interdépendance
des aspects sanitaires, sociaux et
économiques de la pandémie et le fait qu’une
démarche multipartite était nécessaire pour
accélérer l’accès aux vaccins dans le monde et
garantir une reprise économique inclusive.

Informations de base

Le Forum public est la

principale activité de
communication annuelle
de l’OMC. Il offre un cadre
privilégié à des chefs
d’État, des parlementaires,
des représentants des
entreprises, des étudiants,
des universitaires et des
membres de la société civile
pour se réunir et débattre Séance organisée par la
d’un grand nombre de sujet Chambre de commerce
relatifs au commerce et au internationale et le B20
Italie représentant la
développement.
communauté mondiale
des affaires.

180 RAPPORT ANNUEL www.wto.org/pf21_f

Près de 350 personnes
ont assisté au Forum public
2021 en présentiel et
plus de 2 600 personnes
y ont participé à distance.
Renforcer le système commercial
multilatéral
Un débat de haut niveau faisant intervenir
des ministres et des experts sur le thème
« Renforcer le système commercial multilatéral »
a livré une réflexion sur la réforme de l’OMC
et les moyens de rendre l’organisation mieux
apte à remplir sa mission. Les priorités ne se
limitaient pas à la gestion de sujets nouveaux
comme les changements climatiques,
la réponse à la pandémie et l’économie
numérique, mais il fallait veiller également à
rendre l’OMC mieux à même de gérer des
dossiers qui figuraient à son ordre du jour
depuis très longtemps comme l’agriculture,
les disciplines concernant les subventions à la
pêche (voir la page 56) et le traitement spécial
et différencié pour les pays en développement
et les pays les moins avancés (voir la page 59).
Les MPME et la COVID-19
Un groupe d’entrepreneurs et de décideurs
a évoqué les conséquences de la COVID-19
pour les micro, petites et moyennes
entreprises (MPME). Les participants ont
noté l’importance du passage au numérique
pour aider les petites entreprises à traverser
la crise. Les intervenants ont souligné la
nécessité d’aider les MPME à s’intégrer dans
les chaînes de valeur mondiales en soutenant
la formation, la certification et l’accès au
financement. « Nous ne pouvons-nous
permettre de laisser en chemin les petites
entreprises », a estimé Pamela Coke-Hamilton,
Directrice générale du Centre du commerce
international, à cette réunion.
Une exposition photographique intitulée « Bâtir
la résilience par le commerce pendant la
pandémie de COVID-19 : récits d’expérience
www.wto.org/pf21_f
Forum public :
études de cas sur les PME
Recycler le plastique
Autriche
Plasticpreneur, entreprise autrichienne employant 11
personnes, conçoit, produit et distribue des technologies,
des services et des produits de recyclage des déchets
plastiques. Elle crée des machines simples, conviviales et
économiques de recyclage du plastique, qui intègrent le
plastique dans l’économie circulaire et ont des retombées
bénéfiques pour la planète.
L’entreprise propose aussi des formations à l’entreprenariat
auprès de groupes à faible revenu, qui ne leur permettent
pas seulement de transformer les déchets plastiques en de
nouveaux produits, mais les aident aussi à mettre sur pied
des projets rémunérateurs et des entreprises sociales.
Quand la COVID-19 est survenue, des clients de l’entreprise
ont reporté leurs commandes. Mais Plasticpreneur a
entrevu un débouché. Elle a rapidement adapté son
savoir-faire et sa technologie spécialisée afin de produire
des écrans faciaux à base de plastique recyclé. Plusieurs
milliers d’écrans faciaux ont été produits, vendus ou
donnés, en Autriche seulement, par cette entreprise. Mais
surtout, elle a distribué des kits de production d’écrans
faciaux à d’autres pays, dont l’Ouganda, le Kenya et le
Nigéria, qu’elle a ainsi aidés à produire localement de
grandes quantités d’équipements de protection.
Le conseil de Sören Lex, PDG et cofondateur de
Plasticpreneur, aux autres PME : être toujours attentif aux
débouchés et aux besoins au niveau du marché ou de la
société.
« Être toujours attentif aux débouchés et aux besoins
au niveau du marché ou de la société. »
Sören Lex
PDG et cofondateur de Plasticpreneur
RAPPORT ANNUEL 181
Forum public :
études de cas
sur les PME
Mode écoresponsable
Philippines
Rags2Riches est une maison de mode et de stylisme
qui autonomise des artisans philippins au niveau local.
Elle se procure des tissus et des textiles en surstockage
auprès d’usines et, en partenariat avec des artisans
locaux, produit une mode écoresponsable.
Quand la COVID-19 est survenue, l’entreprise, qui
emploie 30 personnes, a dû faire face à une demande
sensiblement réduite, tant de la part des détaillants que
des entreprises, et sa chaîne d’approvisionnement et
sa production ont été largement compromises par les
fermetures causées par la pandémie.
Elle a rapidement rétabli une chaîne d’approvisionnement
décentralisée, où les artisans travaillaient, tissaient et
cousaient à domicile. Elle a transféré l’ensemble de
ses activités en ligne, ce qui a été relativement aisé car
l’entreprise disposait déjà de filières dématérialisées.
Ses ventes en ligne ont ainsi progressé de 50 % par
rapport à leur niveau d’avant la pandémie.
Le conseil de Reese Fernandez-Ruiz, Présidente et
cofondatrice de Rags2Riches, aux autres PME : Alléger
et optimiser au maximum ses opérations. Connaître sa
mission!
« Alléger et optimiser au maximum
ses opérations. Connaître sa
mission! »
Reese Fernandez-Ruiz
Présidente et cofondatrice de Rags2Riches.
182 RAPPORT ANNUEL
de PME » a relaté le parcours de résilience de
PME pendant la pandémie, et quels seraient
leurs conseils aux autres entreprises pour
devenir plus résilientes en prévision de crises
futures (voir volet latéral). Un certain nombre
de ces récits d’expérience ont été présentés
dans le cadre de la première saison du
nouveau podcast de l’OMC, « Parlons du
commerce » (voir la page 189).
Commerce durable
Vingt-cinq séances ont été organisées dans
le cadre du sous-thème « Agir collectivement
pour un commerce durable », les participants
soulignant le rôle important que l’OMC devrait
jouer pour ouvrir la voie à une stratégie plus
solide sur la question du commerce et de
l’environnement.
Une série de vidéos intitulée « Nouvelles
approches de l’entreprenariat
écoresponsable : aider les personnes, aider la
planète » a présenté l’itinéraire de trois jeunes
entrepreneurs environnementaux d’Asie,
d’Afrique et d’Europe/Océanie.
Exposants
Six exposants ont présenté à distance leurs
inventions et solutions environnementales,
parmi lesquelles des produits innovants
en plastique recyclé, des biocombustibles
durables à base de déchets et des emballages
réutilisables pour la vente en ligne.
www.wto.org/pf21_f

Programme « Le commerce
au service de la paix »
Le Programme « Le commerce
au service de la paix » de l’OMC
a coorganisé une réunion de
haut niveau sur le commerce
et la paix à l’occasion de la
Semaine annuelle du commerce
à Genève, en septembre, et
organisé une activité parallèle
lors du Forum politique de haut
niveau des Nations Unies pour le
développement durable de 2021.
Le réseau « Commerce pour
la paix » a été lancé en mars
pour aider les décideurs et les
spécialistes à déterminer des
domaines de collaboration pour
une action efficace dans les pays
fragiles et touchés par des conflits.
Informations de base
Le Programme « Le commerce
au service de la paix » vise
à promouvoir le système
fondé sur des règles comme
outil de consolidation de
la paix en faisant valoir le
rôle du commerce et de
l’intégration économique dans
les domaines de la sécurité,
de l’aide humanitaire et du
développement. Il fait suite à la
création du Groupe g7+ des
accessions à l’OMC en 2017. En
tant que victimes de la fragilité
et de l’instabilité provoquées par
les conflits, les pays membres du
groupe perçoivent l’intégration
dans le système commercial
multilatéral comme une chance
de promouvoir une paix durable
et inclusive.
www.wto.org/tradeforpeace
C O M M U N I C AT I O N
L
e Programme « Le commerce au service
de la paix » de l’OMC a coorganisé
la séance plénière d’ouverture de la
Semaine du commerce à Genève 2021. La
DG Okonjo-Iweala et Jose Ramos Horta,
ancien Président du Timor-Leste et lauréat du
prix Nobel de la paix, ont pris la parole à cette
séance, le 27 septembre.
« Le commerce et la paix sont intimement
liés dans l’histoire du système commercial
multilatéral », a déclaré la DG Okonjo-Iweala.
Dans son allocution liminaire, M. Horta a
souligné que la paix et la stabilité constituaient
un préalable pour que le commerce et, partant,
le développement, soient possibles dans les
pays touchés par des conflits.
En juillet, le programme a aussi organisé
une activité parallèle lors du Forum politique
de haut niveau des Nations Unies pour
le développement durable de 2021, sur
le thème « Le Commerce au service de la
paix : remédier à la fragilité par l’intégration
économique et la prospérité partagée : le
cas de l’accession à l’OMC pour le Libéria et
l’Afghanistan ». En octobre, les Membres de
l’OMC et les gouvernements accédants se
sont réunis pour souligner que le commerce et
l’accession à l’OMC étaient déterminants dans
la consolidation de la paix et l’amélioration de
la résilience.
L’OMC, le Centre du commerce international
(CCI) et le gouvernement libérien ont marqué
le cinquième anniversaire de l’accession du
Libéria à l’OMC par le lancement, en octobre,
d’une étude sur l’importance décisive du
Le commerce et la paix sont
intimement liés dans l’histoire du
système commercial multilatéral.
DG Okonjo-Iweala
RAPPORT ANNUEL 183
C O M M U N I C AT I O N
système commercial multilatéral pour
les États qui sortent d’un conflit.
L’accession du Libéria « a été une
source d’inspiration » pour le groupe
des pays en cours d’accession à
l’OMC, a déclaré la DG Okonjo-
Iweala.
Autre PMA fragile et touché par un
conflit, l’Afghanistan a marqué pour
sa part le cinquième anniversaire de
son accession à l’OMC en juillet par le
lancement d’une étude sur le bilan de
son accession.
Parmi les autres événements
marquants de l’année 2021, on
mentionnera l’inauguration en mars
du réseau « Le commerce pour la
paix » lors d’une réunion à laquelle
étaient présents des responsables
d’organisations internationales. Ce
réseau doit permettre aux décideurs
et aux spécialistes de déterminer des
domaines de collaboration, en vue
de pouvoir mener une action efficace
dans les États fragiles et touchés par
des conflits.
Lancé en juillet, le Pôle de recherche
et de connaissances du Programme
« Le commerce au service de la paix »
fera office d’unité de coordination pour
rassembler et diffuser des travaux
de recherche sur les liens entre le
commerce et la paix. La deuxième
Semaine du commerce au service
de la paix, tenue en novembre, a été
centrée sur la région eurasienne.
184 RAPPORT ANNUEL
Coopération avec
d’autres organisations
intergouvernementales
La DG Okonjo-Iweala a souligné le rôle du commerce
dans une action climatique ambitieuse et juste lors de
la Conférence des Nations Unies sur les changements
climatiques (COP26) à Glasgow (Écosse).
L’OMC a coopéré sans relâche avec d’autres
organisations intergouvernementales pour accélérer
le déploiement des vaccins contre la COVID-19 et
promouvoir une reprise économique équitable à la suite
de la pandémie.
Les dirigeants du G-20 ont pris acte de la contribution
du système commercial multilatéral à la reprise
mondiale à la suite de la pandémie.
La DG a assisté aux sommets du G-20 et du G-7 et à des
manifestations organisées par l’ONU.
Sommet de l’ONU sur le climat
La DG Okonjo-Iweala a souligné le rôle
du commerce et de l’OMC dans un grand
nombre de stratégies pour l’action climatique,
dont la réduction des émissions de carbone,
l’adaptation aux changements climatiques et le
financement du commerce. Lors de réunions
avec des dirigeants mondiaux et des parties
prenantes à la Conférence des Nations Unies
sur les changements climatiques (COP26) qui
a eu lieu en novembre à Glasgow (Écosse),
Informations de base
L’OMC collabore étroitement avec d’autres
organisations intergouvernementales et avec
des organismes régionaux, en particulier ceux
qui s’occupent de questions commerciales.
Cette coopération permet une action
coordonnée et une approche cohérente des
politiques commerciales internationales.
www.wto.org/autresorg

elle a invité à des engagements ambitieux mais
équitables qui garantissent une transition verte
juste et inclusive pour toutes les économies
(voir la page 125).
G-20
La DG a assisté au Sommet des Chefs d’États
et de gouvernements du G-20 en octobre à
Rome. Avec les chefs de Secrétariat du FMI,
de la Banque mondiale et de l’OMS, elle
a examiné par quelles stratégies accélérer
l’offre et le déploiement des vaccins contre
la COVID-19, en particulier dans les pays à
revenu faible et moyen inférieur.
Les dirigeants du G-20 ont annoncé leur
intention de « travailler avec l’ensemble des
Membres de l’OMC à l’approche de la
douzième Conférence ministérielle et au-delà
pour rendre le système commercial multilatéral
mieux à même de contribuer à un meilleur état
de préparation et une résilience accrue dans
nos pays grâce à une réponse multiforme ».
S’adressant à des responsables du G-20
et des chefs de Secrétariat d’organisations
internationales au Sommet mondial de la
santé, le 21 mai, la DG a déclaré que les
Membres de l’OMC pouvaient contribuer
à assurer une plus grande équité dans la
distribution mondiale des vaccins contre
la COVID-19 en levant les obstacles qui
entravent la chaîne d’approvisionnement,
en tirant pleinement parti des capacités
de production existantes et en réglant les
questions liées à la propriété intellectuelle,
à l’accès et à l’innovation. La pandémie
a montré clairement que « les décideurs
doivent considérer la préparation, la
réponse et la résilience comme un ensemble
interconnecté », a-t-elle déclaré.
L’OMC a aussi pris part à des réunions
des Ministres du commerce du G-20, du
Groupe de travail du G-20 sur le commerce
et l’investissement et des Ministres de
l’agriculture du G-20. Elle a continué de suivre
les politiques relatives aux cultures vivrières
dans le cadre de l’initiative du Système
d’information sur les marchés agricoles du
G-20, qui vise à accroître la transparence des
marchés internationaux des produits de base
et à améliorer la coordination des politiques.
www.wto.org/autresorg
C O M M U N I C AT I O N
Conjointement avec la CNUCED et La DG Okonjo-Iweala a
l’OCDE, l’OMC a continué de publier participé à un sommet
des dirigeants du G-20
des rapports semestriels sur les mesures
en octobre à Rome.
relatives au commerce et à l’investissement
adoptées par les pays du G-20. D’après le
rapport de l’OMC sur le suivi des mesures
commerciales du G-20, publié en octobre,
les pays concernés ont fait preuve de retenue
dans l’imposition de nouvelles mesures de
restriction liées à la pandémie. Toutefois, la
valeur des échanges visés par les restrictions
liées à la pandémie encore en vigueur est
actuellement supérieure à celle des échanges
visés par des mesures de facilitation des
échanges (voir la page 136).
G-7
En mars 2021, la DG Okonjo-Iweala a pris part
à la réunion inaugurale du mécanisme de suivi
du G-7 sur le commerce, qui vise à défendre
au niveau mondial l’idée d’un commerce libre
et équitable. Les Ministres du commerce
ont souligné le rôle décisif que le commerce
mondial a joué dans la lutte contre les
conséquences de la COVID-19 et ont salué la
contribution que le commerce peut apporter à
une reprise économique soutenue.
COVID-19
Les chefs de Secrétariat du FMI, de la
Banque mondiale, de l’OMS et de l’OMC
ont annoncé le 30 juin 2021 qu’ils prenaient
l’initiative d’une Équipe spéciale multilatérale
des dirigeants sur la COVID-19. « Nous avons
constitué un groupe de travail … pour aider à
suivre, coordonner et faire avancer la livraison
aux pays en développement des produits
médicaux servant à lutter contre la COVID-19,
et pour mobiliser les parties prenantes et
RAPPORT ANNUEL 185
C O M M U N I C AT I O N

les dirigeants concernés afin de lever les

principaux obstacles », ont-ils dit dans une
déclaration commune.

Également au mois de juin, les chefs de

Secrétariat de l’OMS, de l’Organisation
mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI)
et de l’OMC ont décidé de collaborer
pour une série d’ateliers visant à accroître
les flux de renseignements concernant la
pandémie et à mettre en place une plateforme La DG Okonjo-Iweala
d’assistance technique tripartite en faveur des OCDE rencontre le Premier
gouvernements membres pour les besoins en ministre italien Mario
technologies médicales. Ils se sont réunis de L’OCDE et l’OMC coopèrent dans des Draghi en mai à Rome
pendant la présidence
nouveau à Genève le 1er février 2022 pour faire domaines très divers, notamment pour la Base italienne du G-20.
le point de ces initiatives. de données sur le commerce en valeur ajoutée
(TiVA) et pour l’amélioration de la mesure du
En juillet 2021, l’OMS et l’OMC ont organisé commerce numérique (voir la page 198). Elles
un dialogue de haut niveau sur le thème élaborent actuellement des indicateurs de la
« Accroître la fabrication de vaccins contre la facilitation des échanges, qui s’accompagnent
COVID-19 pour favoriser un accès équitable », d’un outil interactif en ligne couvrant 152 pays.
avec la participation de décideurs de haut
rang, de dirigeants d’organismes multilatéraux, L’OMC et l’OCDE ont commencé de préparer
de fabricants de vaccins, d’institutions de le prochain Examen global de l’Aide pour le
financement du développement, d’initiatives commerce, qui aura lieu en 2022. La réunion
mondiales dans le domaine de la santé et de s’appuiera sur les conclusions de la réunion de
spécialistes de la santé publique. Le DG a bilan de l’Aide pour le commerce, qui a eu lieu
déclaré : « L’accès inégal aux vaccins explique en mars 2021 (voir la page 159).
en grande partie… [pourquoi] les économies
avancées et quelques autres progressent Organisation des Nations Unies La DG Okonjo-
rapidement, alors que le reste est à la traîne et Iweala avec les
Directeurs généraux
connaît une hausse de la pauvreté, de la faim La DG Okonjo-Iweala a pris part aux réunions de l’Organisation
et du chômage. » de printemps et d’automne du Conseil des mondiale de la santé,
chefs de Secrétariat des organismes des Dr Tedros Adhanom
Réunions de haut niveau Nations Unies (CCS), constitué des chefs Ghebreyesus, et de
l’Organisation mondiale
de Secrétariat des institutions, fonds et
de la propriété
En août, la DG a pris part à une réunion programmes des Nations Unies et des chefs intellectuelle,
convoquée par Angela Merkel, alors M. Daren Tang.
Chancelière de l’Allemagne, sur les moyens
de favoriser une reprise économique équitable
après la pandémie de COVID-19. Les chefs
de Secrétariat de l’Organisation internationale
du travail (OIT), du FMI, de l’OCDE et de la
Banque mondiale y étaient aussi présents.
La DG a participé en outre à la sixième table
ronde « 1+6 », organisée par le Premier ministre
chinois Li Keqiang en présence de dirigeants
d’autres organisations internationales (FMI,
Banque mondiale, OCDE, OIT, Conseil de
stabilité financière) pour réfléchir aux moyens
de promouvoir une croissance soutenue,
inclusive et durable.

186 RAPPORT ANNUEL www.wto.org/autresorg

 C O M M U N I C AT I O N

de Secrétariat du FMI, de la Banque mondiale Le commerce a joué un rôle important

et de l’OMC.
dans les réalisations historiques
L’OMC fait partie de l’Équipe spéciale de haut en matière de développement et de
niveau conduite par le Secrétaire général de
l’ONU, qui réunit 23 institutions des Nations
réduction de la pauvreté que nous
Unies et organisations internationales pour avons connues au cours des trente
assurer la coordination des politiques et années qui ont précédé la COVID-19.
l’impulsion politique nécessaires pour atteindre
les objectifs de développement durable de
Et le commerce va être au cœur
l’ONU. de nos efforts pour mettre fin à la
pandémie.
Prenant la parole devant le Forum politique de
haut niveau des Nations Unies en juillet 2021,
DG Okonjo-Iweala
la DG a déclaré : « Le commerce a joué un rôle
important dans les réalisations historiques en
matière de développement et de réduction
La DG Okonjo-Iweala lors de
de la pauvreté que nous avons connues au la Conférence des Nations
cours des trente années qui ont précédé la Unies sur les changements
COVID-19. Le commerce va être au cœur de climatiques (COP26) à Glasgow
nos efforts pour mettre fin à la pandémie. » (Royaume‑Uni) en novembre.

Dans un message vidéo adressé au Sommet

de l’ONU sur les systèmes alimentaires, le 23
septembre, elle a souligné l’importance du
commerce international dans la mise en place
de systèmes alimentaires durables.

CNUCED, ITC et commissions

régionales des Nations Unies

La CNUCED, le Centre du commerce

international (ITC) et l’OMC publient
conjointement, chaque année, les « Profils
tarifaires dans le monde » (voir la page 198),
ainsi que des statistiques trimestrielles et
annuelles du commerce international des
services. Ils organisent aussi ensemble des
activités de renforcement des capacités
statistiques, notamment des cours de
formation et des cours d’apprentissage
en ligne.

La coopération entre l’OMC et la Commission

économique et sociale des Nations Unies
pour l’Asie et le Pacifique (CESAP) s’est
développée, en particulier s’agissant d’aider
les pays les moins avancés (PMA) qui
changent de catégorie à s’adapter à leur
nouvelle situation (voir la page 156), et d’aider
les pays en développement à se préparer aux
conférences ministérielles.

www.wto.org/autresorg RAPPORT ANNUEL 187

C O M M U N I C AT I O N
Contacts avec
les médias
La désignation de Ngozi Okonjo-
Iweala à la fonction de DG a
eu pour effet que la couverture
médiatique de l’OMC s’est accrue.
En dépit de la COVID-19, les
journalistes ont pu assister à
50 conférences de presse, points
de presse et autres événements
selon des modalités virtuelles ou
hybrides.
L
a désignation de la DG Okonjo-Iweala
a été à l’origine d’un intérêt accru des
médias pour l’OMC. Des centaines de
journalistes du monde entier ont demandé
à s’entretenir avec la première Africaine et
première femme à diriger l’organisation,
l’équipe chargée des médias s’occupant de
gérer les demandes. Le rôle actif de la DG
dans les consultations menées pour faciliter
l’accès des pays en développement aux
vaccins contre la COVID-19 et aux fournitures
médicales a également suscité une large
couverture tout au long de l’année.
Figure 1 : Points et conférences de presse, par thème (2021)
Conférences de presse de la DG
et autres événements de presse
Conseil général
Organe de règlement des différends
Réunions du Comité des négociations
commerciales et des Chefs de délégation
Subventions à la pêche
Initiatives conjointes
Prévisions du commerce
Agriculture
Propriété intellectuelle
Rapport sur le commerce mondial 2021
0 2
188 RAPPORT ANNUEL
La pandémie actuelle a continué de créer des
obstacles aux activités de l’équipe chargée
des médias. Les longs préparatifs de la
douzième Conférence ministérielle (CM12) ont
été brusquement suspendus quand la réunion
a été reportée fin novembre en raison de la
propagation rapide du variant Omicron.
Dans l’optique de la CM12, l’équipe chargée
des médias a organisé deux séminaires
virtuels destinés aux journalistes en
coopération avec la Friedrich Ebert Stiftung.
Le premier, auquel ont assisté 21 journalistes
d’Amérique latine, a eu lieu du 19 au 22 avril et
a été mené en langue espagnole. Le second,
destiné à 20 journalistes anglophones
d’Afrique et d’Asie, s’est déroulé du 31 mai
au 3 juin.
L’équipe chargée des médias a continué
d’organiser des conférences et des points de
presse virtuels, parfois selon des modalités
hybrides si la situation le permettait, sur des
thèmes comme les prévisions annuelles
du commerce de l’OMC et les prévisions
révisées, les réunions des principaux
10
10
8
7
6
4
2
1
1
1
4 6 8 10 12
www.wto.org/media_f

conseils et organes de l’OMC, des séances
d’information avec la DG et le lancement par
certains Membres de nouvelles initiatives liées
au commerce.
Au total, les journalistes ont été invités
à 50 conférences de presse, points de
presse et autres événements en 2021. Les
attachés de presse ont continué d’aider leurs
collègues à organiser des séminaires et des
conférences en ligne.
L’OMC a reçu 256 demandes d’inscription
à la salle de presse en ligne, qui permet aux
journalistes d’accéder aux communiqués de
presse et aux publications sous embargo.
Le nombre total de journalistes accrédités
enregistrés était de 2 075 à la fin de 2021.
www.wto.org/fr
C O M M U N I C AT I O N
Contacts avec
le public
Le site Web de l’OMC a été visité 3,23 millions de fois
par mois, soit une augmentation de 4 % par rapport à 2020.
La page du site Web consacrée à la COVID-19 et au
commerce mondial, qui couvre les mesures prises par
les Membres de l’OMC en réponse à la pandémie, a été
consultée plus de 862 000 fois.
L’OMC a lancé un podcast intitulé « Parlons du commerce »
et un compte TikTok.
L’OMC a fait paraître 66 publications, contre 51 en 2020.
Site Web de l’OMC
Le site Web de l’OMC a été visité plus de
3,23 millions de fois par mois en 2021, soit
une augmentation de plus de 17 % par rapport
à l’année précédente. Les États-Unis sont le
pays qui a effectué le plus grand nombre de
visites (16,5 %), suivis de la Chine (12,3 %)
et de la Russie (7,26 %). Le nombre total de
pages consultées est passé à 94,6 millions,
contre 86,3 millions en 2020. Plus de
530 nouvelles ont été publiées sur le site, soit
20 % de plus qu’en 2020.
Les fichiers les plus téléchargés ont été
notamment les publications phares de l’OMC,
l’Examen statistique du commerce mondial
2021 (64 300 téléchargements), le Rapport
annuel 2021 (plus de 43 000 téléchargements)
et le Rapport sur le commerce mondial
3,23
Le site Web de
2021 (23 800 téléchargements). La
l’OMC a été visité
publication « Histoire et avenir de
plus de 3,23 millions
l’Organisation mondiale du commerce » a
de fois par mois
aussi été beaucoup consultée, avec près de
en 2021.
64 000 téléchargements.
Les vidéos de l’OMC ont été visionnées plus
de 354 000 fois en 2020. La vidéo la plus
consultée, vue plus de 29 000 fois, a été la
conférence de presse de Dre Okonjo-Iweala à
la suite de la confirmation de sa désignation
au poste de DG de l’OMC. La deuxième la
plus consultée a été la vidéo sur sa première
journée à l’OMC, visionnée 16 840 fois.
RAPPORT ANNUEL 189
C O M M U N I C AT I O N

Quelque 83 700 personnes se sont inscrites

pour recevoir des alertes électroniques sur les Figure 2 : Utilisateurs inscrits pour recevoir des alertes
nouvelles de l’OMC (voir la figure 2). Les pays électroniques, par profession, à la fin de 2021
qui comptent le plus grand nombre d’inscrits
sont l’Inde (10,5 %), suivie des États Unis, du 2,5 % 3,9 %
Mexique, de la Colombie, de la France et du
Pérou.

La page du site Web de l’OMC consacrée 14,7 %

28,3 %
à la COVID-19 et au commerce mondial,
qui vise à communiquer les informations les 1,2 %
0,1 %
plus récentes sur l’impact de la pandémie 2,3 %
sur le commerce mondial et sur les mesures
7,4 %
prises par les Membres pour y répondre, a été
consultée plus de 862 000 fois. 10,7 %
11,5 %

Les documents du Secrétariat de l’OMC 12,4 % 2,6 %

sur la COVID-19 et le commerce les plus 2,3 %
téléchargés ont été « Développement et
distribution des vaccins contre la COVID-19
Étudiants (enseignement supérieur) Représentants d'ONG
dans le monde : Note d’information sur
Universitaires Parlementaires
les questions ayant une incidence sur le
Professeurs d'université Délégués de Membres
commerce » (57 000 téléchargements),
Élèves (enseignement secondaire) Autres
« Le commerce électronique, le commerce
Représentants des milieux d'affaires Médias accrédités
et la pandémie de COVID-19 » (43 000
Fonctionnaires nationaux Autres journalistes
téléchargements) et « Prohibitions et
Juristes
restrictions à l’exportation » (16 800
téléchargements).

Réseaux sociaux

Le nombre de personnes qui suivent l’OMC

sur Twitter, LinkedIn, Facebook, Instagram et
Visiteurs du site Web de l’OMC
Weibo a augmenté de 13 % pour atteindre
près de 2 millions (figure 3). Les publications de visites mensuelles
annonçant la nomination de Mme Ngozi sur le site Web de l’OMC
Okonjo-Iweala au poste de DG ont été les plus en 2021
consultées depuis le début de la présence
3,23
4 %
de l’OMC sur les réseaux sociaux. D’autres
millions
sujets qui ont suscité beaucoup d’intérêt ont
concerné le Forum public (voir page 180) Plus de 4 %
et le bilan de l’Aide pour le commerce (voir d’augmentation par
page 159) en mars 2021. rapport à 2020

Dans le but d’atteindre un public jeune, l’OMC

a ouvert un compte TikTok, où elle a publié des
informations sous forme de courtes vidéos
adaptées au style de cette plateforme.

16,5  % 12,3  % 7,3 %

des États-Unis de la Chine de la Fédération
de Russie

190 RAPPORT ANNUEL www.wto.org/fr

 C O M M U N I C AT I O N

Produits audiovisuels
Figure 3 : Augmentation en pourcentage
La production totale de vidéos a augmenté de du nombre de personnes qui suivent l’OMC
35 % en 2021. Les vidéos en rapport avec la sur les plates-formes de réseaux sociaux
désignation de Dre Ngozi Okonjo-Iweala à la
fonction de Directrice générale et son premier LinkedIn
jour de travail ont été les plus consultées,
suivies des vidéos sur les négociations Instagram
relatives aux subventions à la pêche, et de la
série actuelle très prisée de vidéos intitulée Weibo
« Parlons du commerce », dont l’objet est
Facebook OMC
d’expliquer des sujets liés au commerce dans
un langage courant. Twitter OMC
(3 langues)

L’OMC a lancé un podcast intitulé « Parlons 0 200 000 400 000 600 000
du commerce » pour approfondir certains Fin 2021 Fin 2020
sujets. Les deux premières saisons ont eu pour
thèmes les petites entreprises qui utilisent le
commerce pour gérer les conséquences de
la pandémie de COVID-19 et l’histoire des
conférences ministérielles de l’OMC.

Présentation d’exposés
à des groupes d’étudiants

L’OMC a organisé des exposés à l’intention La page du site Web

de 34 groupes, totalisant un peu moins de de l’OMC consacrée
1 000 personnes. Toutes ces activités, sauf à la COVID-19 et au
trois d’entre elles, ont fait appel à un dispositif
virtuel. Les exposés, qui ont traité de l’histoire,
commerce mondial a
été consultée plus de
35%
La production totale
du rôle et des activités de l’OMC, ont été
présentés en quatre langues. La plupart (30)
862 000 fois en 2021. de vidéos de l’OMC
ont été prononcés en anglais, et deux l’ont été a augmenté de
en allemand, un en chinois, et un en russe. 35 % en 2021.

Publications de l’OMC

L’OMC a fait paraître 66 publications en 2021, La bibliothèque en ligne de l’OMC a été

contre 51 l’année précédente. La plupart
des publications de l’OMC peuvent être
téléchargées sur le site de l’Organisation dans
les trois langues officielles : anglais, français
et espagnol. Les versions imprimées peuvent
être commandées sur la librairie en ligne.
Les applications de l’OMC sont disponibles
gratuitement sur l’App Store et Google Play.
La page Facebook de WTO Publications
compte plus de 51 600 abonnés et le compte
Twitter plus de 70 600 abonnés.
agrandie et réaménagée. Elle compte
actuellement plus de 1800 titres publiés
par l’OMC ou copubliés avec d’autres
organisations internationales, plus de
30 titres copubliés avec Cambridge
University Press, plus de 300 documents de
travail de l’OMC, des données statistiques
complètes sur le commerce mondial et tous
66
L’OMC a fait paraître
les rapports sur le règlement des différends 66 publications
publiés depuis la création de l’OMC, soit en 2021.
plus de 800 rapports.

www.wto.org/fr RAPPORT ANNUEL 191

 C O M M U N I C AT I O N

Publications phares

Rapport annuel 2021 Rapport sur le commerce mondial

ISBN 978-92-870-5133-2 | CHF 50 2021 : Résilience économique
Le Rapport rend compte des principales et commerce
activités de l’Organisation et donne des ISBN 978-92-870-5142-4 | CHF 50
renseignements sur sa structure, son Le rapport examine pourquoi le système
personnel et son budget actuels. commercial mondial interconnecté est
à la fois vulnérable et résilient face à
des crises telles que la pandémie de
COVID-19 et comment il peut aider
les pays à renforcer leur résilience
économique en cas de choc à l’avenir
Examen
Examen statistique du commerce (voir la page 195).
statistique
du commerce
mondial 2021
mondial
2021 ISBN 978-92-870-5151-6 | CHF 50
Aperçu général de l’évolution récente
du commerce mondial, couvrant à la fois
8%

4,3
Services informatiques

111,7 4%
3%

le commerce des marchandises et le

0,0
d’assurance

financiers
Services

Services
pension

-0,2
et de

-0,7
E x a m e n s t at i s t i q u e du c o m m e r c e m o n d i a l 2021

-3,3
-5,4

commerce des services commerciaux.

culturels et récréatifs
Services personnels,

-15,5

93,7
-14%
Construction
2021T1
2020T1
2019T3

2020T2

2020T3
2019T4

2020T4

-18%

Volume du commerce des marchandises

Autres publications annuelles

Profils La publication intitulée « Profils tarifaires
Profils
OMC

dans le monde 2021 » donne des

Commerciaux
renseignements complets sur les

tarifaires
ITC

droits imposés par plus de 170 pays

Profils commerciaux 2021 Profils tarifaires dans le monde

et territoires douaniers. La publication
CNUCED

dans
commence par une ventilation

2021
des droits de douane appliqués
par ces économies. Les données

le monde
sont présentées dans des tableaux

2021
récapitulatifs et sous forme de profils
individuels d’une page pour chaque

ISBN 978-92-870-5160-8 | CHF 50

économie. Un tableau récapitulatif

2021
concernant certains indicateurs relatifs
au profil des importations et des
exportations pour ces économies est
aussi disponible. Vient ensuite une
Produits d’origine animale
section qui porte sur l’utilisation des

Indicateurs clés sur le commerce ISBN 978-92-870-5169-1 | CHF 50

Céréales & autres prépar.
mesures non tarifaires, qui sont de plus
Café, thé
en plus importantes dans le commerce
Commerce international. Cette édition traite en
Boissons et tabacs
Sucres et confiseries
des services particulier l’estimation des indicateurs
Oléagineux, graisses & huiles
analytiques concernant les mesures
commerciaux Transports
non tarifaires (MNT) par le Système
Pétrole

des marchandises et des services Renseignements détaillés sur les droits

Autres produits agricoles
d’analyse et d’information commerciales
Coton
de la CNUCED (TRAINS).
Machines électriques
Voyages Cette publication est établie Vêtements
Autres conjointement par l’Organisation Matériel de transport
services mondiale du commerce, la Conférence Produits chimiques

de 197 économies. Met en relief les de douane et les mesures non tarifaires

commerciaux des Nations Unies sur le commerce SUJET SPÉCIAL Textiles
et le développement (CNUCED) et le Mesures nonMachines
tarifairesnon électriques
:
Cuirs, chaussures, etc.
Centre du commerce international (ITC).
Commerce Estimation des indicateurs
Autres art. manufact., n.d.a.
Bois, papier, etc.
des analytiques par le Système

principales exportations et importations appliqués par plus de 170 pays et

Propriété marchandises d’analyse et d’information
industrielle Produits commerciales
Profils tarifaires dans le monde 2021

agricoles de la CNUCED
(TRAINS)

et les principaux partenaires territoires douaniers. Copublié avec

Profils commerciaux 2021

Produits
non agricoles

Organisation mondiale du commerce

Centre William Rappard
ISBN 978-92-870-5169-1
Rue de Lausanne 154

commerciaux de chaque économie. l’ITC et la CNUCED.

CH-1211 Genève 2
Suisse
Tél. +41 (0)22 739 51 11
Courriel: enquiries@wto.org
Site web: www.wto.org

WTO_Tariff_Profiles_2021_Cover_FR.indd 1-3 28.07.21 07:21

Rapports sur le règlement

Examens des politiques
commerciales 2021
Les examens des politiques
commerciales portant sur les politiques
et pratiques commerciales des
Membres ci-après ont été publiés en
2021 : Arabie saoudite, Mongolie,
Qatar, Tonga, Chine, Inde, Nicaragua,
Myanmar, République kirghize et
Viet Nam (voir la page 133).
des différends 2020
Cinq volumes sont parus en 2021,
contenant le texte intégral des rapports
des groupes spéciaux publiés par
l’OMC en 2020. Copublié avec
Cambridge University Press.

192 RAPPORT ANNUEL www.wto.org/publications_f

 C O M M U N I C AT I O N

Nouvelles publications

S’adapter à l’ère du commerce

numérique : défis et possibilités
S’adapter à l’ère du commerce Le commerce et l’avenir de
examine comment l’adoption rapide des
technologies numériques pourrait aider
les pays en développement à accroître
leur participation au commerce mondial.
Il analyse également le rôle que les
Programme de chaires de l’OMC numérique : défis et possibilités l’énergie solaire : Pour des marchés
politiques nationales et la coopération S’adapter à l’ère du
internationale peuvent jouer dans la
création d’un avenir plus prospère et plus
inclusif pour ces pays. Cette publication
marque la conclusion de la deuxième
commerce numérique :
défis et possibilités Publié sous la direction du solaire photovoltaïque fondés
phase du Programme de chaires de l’OMC

sur l’ouverture et la qualité

(PCO). Elle rassemble des contributions de

de Maarten Smeets
titulaires de chaires du PCO, de membres Publié sous la direction de Maarten Smeets
du Conseil consultatif, de l’équipe PCO
à l’OMC et d’autres fonctionnaires du
Secrétariat. Le PCO joue un rôle important
dans les efforts déployés par l’OMC pour

ISBN 978-92-870-4304-7 | 40 CHF ISBN 978-92-870-4854-7 | 30 CHF

renforcer les capacités commerciales
et travailler conjointement avec les
institutions universitaires des pays
en développement.

Cette étude examine comment L’ouverture du commerce mondial a joué

l’adoption rapide des technologies un rôle important dans le déploiement
numériques peut aider les pays rapide des technologies du solaire
en développement à accroître leur photovoltaïque à travers le monde. La
participation au commerce mondial. nécessité de maintenir l’ouverture des
marchés et d’élaborer des normes de
produit harmonisées est étudiée dans ce
L’ouverture du commerce mondial a eu des effets positifs sur
l’industrialisation et le développement de l’Afrique. Pour stimuler
le renouvellement des investissements sur le continent et soutenir
Renforcer les capacités nouveau rapport publié conjointement
avec l’Agence internationale pour les
le redressement économique de ce dernier après la pandémie de
COVID-19, il sera essentiel de maintenir l’ouverture et la prévisibilité
des marchés, ainsi que de favoriser un environnement économique

commerciales de l’Afrique
généralement plus favorable.

Le présent rapport examine les efforts déployés pour aider les

pays africains à renforcer leurs capacités et à mieux tirer parti des Renforcer

énergies renouvelables (IRENA).

avantages du commerce. Il analyse les activités et projets divers que
l’OMC met en œuvre sur le continent, notamment dans les domaines
de la facilitation des échanges, du respect des réglementations les capacités
sanitaires et phytosanitaires et du renforcement des capacités en
matière de commerce et de production. Il rend également compte des
projets visant à intégrer le commerce dans les stratégies nationales
commerciales

ISBN 978-92-870-5262-9 | 30 CHF

de l’Afrique
de développement des pays africains.

La coopération internationale, une réponse coordonnée à la crise

liée à la COVID-19 au niveau multilatéral et un système commercial
multilatéral redynamisé peuvent atténuer les effets de la pandémie et
stimuler la croissance économique de l’Afrique.

L’ouverture du commerce mondial a eu

des effets positifs sur l’industrialisation
et le développement de l’Afrique. Le
rapport présente les efforts menés
Obstacles techniques au
commerce – Troisième édition Série des Accords de l’OMC
Obstacles techniques au commerce
Troisième édition

pour aider les pays africains à renforcer Série des Accords de l’OMC
leurs capacités et à mieux tirer parti ISBN 978-92-870-5181-3 | 30 CHF
Organisation mondiale du commerce
Rue de Lausanne 154
CH-1211 Genève 21
Suisse

Série des Accords de l’OMC Obstacles techniques au commerce, Troisième édition

Tél. : +41 (0)22 739 51 11
publications@wto.org
www.wto.org/fr

des avantages offerts dans le domaine Élaborée par le Secrétariat de l’OMC,

commercial. cette nouvelle édition dans la série des

Division du commerce et de l’environnement

Accords de l’OMC vise à améliorer
la compréhension de l’Accord de
Organisation mondiale du commerce
Centre William Rappard
Rue de Lausanne 154
CH – 1211 Genève
Suisse

l’OMC sur les obstacles techniques au

' + 41 (0)22 739 51 11
@ enquiries@wto.org

Accord sur les obstacles

 www.wto.org/fr
 



techniques au commerce : commerce (OTC). WTO_TBT_Handbook_2020_FR_cover.indd 1 19/02/2021 12:25:41 PM

10 résultats clés de 2020

ISBN 978-92-870-5272-8 | Gratuit
Le Comité des obstacles techniques au
commerce (OTC) de l’OMC procède à
un examen annuel de la mise en œuvre
de l’Accord OTC. Cette brochure
indique les 10 résultats clés de l’examen
de 2020.
Tranche 9.603 pour 266 p.
Le règlement des différends
Le règlement des différends dans le cadre de l’OMC: un différend, une page
Accélérer la numérisation du
commerce pour soutenir le
financement des MPME
Uniquement en format numérique |
Gratuit
Cette publication vise à identifier
certaines des difficultés rencontrées
par les MPME dans l’obtention d’un
financement et examine comment les
technologies numériques peuvent aider

dans le cadre de l’OMC :
Le règlement des différends
à surmonter ces difficultés. Copublié
La présente publication contient des résumés

une affaire, une page (1995-2020)

pratiques, d’une page, des principales constatations
de chaque rapport de groupe spécial publié jusqu’à dans le cadre de l’OMC:
la fin de 2020 et des rapports pertinents de l’Organe un différend, une page
d’appel publiés pendant cette période.
Chaque résumé d’une page comprend les faits
1995-2020
avec Trade Finance Global.
ISBN 978-92-870-5226-1 | 40 CHF
principaux, les constatations clés contenues dans les
rapports et d’autres points d’une importance
particulière.

Cette publication répertorie tous les

Deux index énumèrent les différends par Accord de
l’OMC et par Membre de l’OMC répondant à la plainte.

rapports de groupe spécial et de

l’Organe d’appel adoptés par l’Organe Situation des instruments
de règlement des différends (ORD) de juridiques de l’OMC
ISBN:978-92-870-5226-1

l’OMC jusqu’au 31 décembre 2020, en ISBN 978-92-870-5260-5 | 40 CHF

ÉDITION 2021

ÉDITION 2021

ement_des_différends_dans_le_cadre_de_l’OMC_un_différend_une_page_2020_Cover_xxxxx_21_F.indd 1 12/05/2021 14:49

consacrant une seule page à chaque La « Situation des instruments juridiques

différend pour donner un bref résumé de l’OMC » est la publication phare du
des principales constatations. Secrétariat sur les traités de l’OMC.
La dernière édition date de 2021.

www.wto.org/publications_f RAPPORT ANNUEL 193

C O M M U N I C AT I O N
Accord sur les mesures sanitaires
et phytosanitaires : 10 résultats clés
de 2020
ISBN 978-92-870-5326-8 | Gratuit
Le Comité des mesures sanitaires et
Accord sur les mesures
sanitaires et phytosanitaires
phytosanitaires (SPS) de l’OMC procède à
10 RÉSULTATS
un examen annuel de la mise en œuvre de
CLÉS l’Accord SPS. Cette brochure indique les
DE 2020
10 résultats clés de l’examen de 2020.
La politique de la concurrence
et la propriété intellectuelle dans
l’économie mondiale d’aujourd’hui
Publié sous la direction de Robert D.
Anderson, Nuno Pires de Carvalho
et Antony Taubman
ISBN 9781316645680 | 80 CHF
Cet ouvrage examine les liens positifs entre
la propriété intellectuelle et la concurrence
dans les juridictions du monde entier
et passe en revue les faits nouveaux et
les questions de politique générale d’un
point de vue international et comparatif.
Copublié en 2021 par Cambridge
University Press, l’OMC et l’OMPI.
Rapport sur le développement des
chaînes de valeur mondiales 2021 :
Au-delà de la production
ISBN 978-92-870-5429-6 | 60 CHF
Le rapport montre comment l’essor des
chaînes de valeur des services offre
une nouvelle voie de développement
et comment le protectionnisme et les
tensions géopolitiques, les risques
environnementaux et les pandémies
sapent la stabilité des chaînes de valeur
mondiales. Publié conjointement par
l’OMC, la BAsD, l’UIBE, l’IDE-JETRO et la
China Development Research Foundation.
194 RAPPORT ANNUEL
Promouvoir l’accès aux technologies
médicales et l’innovation – Extrait :
Une approche intégrée de la santé, du
commerce et de la PI pour faire face à
la pandémie de COVID-19
ISBN 978-92-870-5338-1 | Gratuit
Dans le cadre de leurs efforts pour
aider les pays à développer leur
capacité de répondre aux problèmes
multidimensionnels dans le secteur de
la santé publique, l’OMS, l’OMPI et
l’OMC ont publié un extrait actualisé de la
deuxième édition de cette étude trilatérale.
Atténuer les goulets d’étranglement
d’ordre commercial dans les pays
en développement sans littoral
ISBN 978-92-870-7072-2 | 35 CHF
Les pays en développement sans littoral
(PDSL) rencontrent de nombreuses
difficultés à s’intégrer dans les chaînes
d’approvisionnement mondiales. Le rapport
recense les goulets d’étranglement d’ordre
commercial qui existent dans les PDSL
et recommande des mesures possibles
pour maintenir la fluidité des échanges
transfrontières.
A Practical Guide to the Economic
Analysis of Non-Tariff Measures
(Guide pratique pour l’analyse
économique des mesures non
tarifaires)
ISBN 978-92-870-4883-7 | 45 CHF
Troisième volume de la série des guides
pratiques pour l’analyse commerciale
copubliée par la CNUCED et l’OMC.
www.wto.org/publications_f
 C O M M U N I C AT I O N

Activités de recherche
économique
Le Rapport sur le commerce mondial,
publication phare de l’OMC, examine
en quoi le système commercial
mondial interconnecté est à la fois
vulnérable et résilient face aux crises
et montre comment les politiques
commerciales et l’OMC peuvent
promouvoir la résilience.
L’OMC a publié l’indice des coûts du
commerce qui, pour la première fois,
donne aux Membres une ventilation
détaillée des coûts du commerce et
de leur répartition entre les acteurs
qui les assument.
Rapport sur le commerce mondial 2021 :
Résilience économique et commerce
L’édition 2021 du Rapport sur le commerce
mondial, publication phare de l’OMC,
examine en quoi le système commercial
mondial interconnecté est à la fois vulnérable
et résilient face à des crises telles que la
pandémie de COVID-19. Il montre qu’un
environnement commercial plus ouvert, plus
inclusif et plus prévisible est nécessaire pour
promouvoir la diversification et contribuer
à la résilience économique. L’OMC joue

Dans une note d’orientation sur le Principales conclusions du

rôle du commerce dans la relance
des pays en développement, l’OMC
et la Banque mondiale étudient
comment le commerce international
peut aider les pays en développement
à se relever plus rapidement de la
pandémie de COVID-19.
Informations de base
La Division de la recherche
économique et des statistiques
de l’OMC organise régulièrement
des séminaires et des
conférences ainsi que des forums
en ligne avec des universitaires et
des chercheurs à Genève et dans
le monde entier. Ces activités
comprennent le programme
d’ateliers sur le commerce et le
développement à Genève. La
Division est aussi responsable de
la publication phare de l’OMC,
le « Rapport sur le commerce
mondial », qui vise à faire mieux
comprendre les tendances du
commerce, les questions de
politique commerciale et le
système commercial multilatéral.
Rapport sur le commerce mondial 2021
• La plupart des mesures
commerciales qui ont été
prises par les Membres de
l’OMC pour faire face à la crise
liée à la COVID-19 visaient
à faciliter les échanges. La
rapidité de la reprise du
commerce après la pandémie
montre combien les politiques
de libéralisation des échanges
peuvent soutenir la résilience.
• Le commerce peut renforcer
la résilience en stimulant la
productivité et la croissance
et en améliorant l’accès aux
biens et aux services pour se
préparer aux chocs, y faire
face et s’en remettre.
• Les politiques commerciales,
comme celles qui visent
à assouplir les contrôles
commerciaux pour favoriser la
circulation des biens d’urgence
et à limiter le recours aux
restrictions à l’exportation pour
promouvoir la disponibilité des
biens essentiels à l’échelle
mondiale, peuvent être très
utiles en temps de crise.
• Lorsque la structure des
échanges et de la production
est diversifiée, le commerce
est plus susceptible de jouer
un rôle positif pour faire face
aux chocs.
• La coopération internationale
peut jouer un rôle important
dans le renforcement de
la résilience des chaînes
de valeur mondiales et
l’approvisionnement en biens
et services essentiels, y
compris les vaccins contre
la COVID-19, à un coût
raisonnable.
• Les Membres de l’OMC
pourraient contribuer encore
davantage au renforcement
de la résilience économique
en renforçant leur coopération
sur diverses questions, comme
les restrictions à l’exportation,
le commerce électronique et
la transparence des mesures
commerciales.

www.wto.org/recherche RAPPORT ANNUEL 195

C O M M U N I C AT I O N
déjà un rôle clé dans le renforcement de la
résilience des économies en encourageant
la réduction des obstacles au commerce et
une plus grande transparence des politiques
commerciales. La poursuite de la coopération
internationale à l’OMC peut aider les pays à
être mieux préparés et plus résilients à l’avenir.
« Les politiques qui cherchent à renforcer
la résilience économique en revenant sur
l’intégration commerciale et en défendant
l’autosuffisance peuvent avoir l’effet inverse,
et diminuer en fait la résilience économique »,
a déclaré la DG Okonjo-Iweala lors du
lancement du rapport en novembre.
« La coordination des politiques au niveau
mondial a un rôle important à jouer pour
étayer la résilience économique. L’OMC est
parvenue à améliorer la transparence quant
à la situation du marché international en
suivant l’évolution des mesures commerciales
liées à la COVID-19 et en utilisant sa force
de rassemblement pour inciter à accroître
la production de vaccins dans les pays en
développement », a-t-elle ajouté.
Chaînes de valeur mondiale
Les premières données issues de la pandémie
en cours indiquent que les chaînes de valeur
mondiale ont joué un rôle clé pour soutenir
la reprise économique et connaissent des
évolutions importantes, d’après le « Rapport
sur le développement des chaînes de valeur
mondiales 2021 : Au-delà de la production »),
copublié en novembre par l’OMC, la Banque
asiatique de développement, l’Institut de
recherche sur les chaînes de valeur mondiales
de l’University of International Business
and Economics, l’Institut des économies en
développement et la China Development
Research Foundation.
Indice des coûts du commerce
En 2021, la Division de la recherche
économique et des statistiques a publié
l’indice des coûts du commerce dans le cadre
de l’OMC. Fondé sur des estimations des
coûts du commerce bilatéral pour 43 pays
et 33 secteurs entre 2000 et 2018, l’indice
permet aux utilisateurs, pour la première
fois, de suivre l’évolution des coûts du
commerce mondial par pays et par secteur,
de comprendre les principales composantes
196 RAPPORT ANNUEL
de ces coûts, parmi lesquelles les droits de La DG Okonjo-Iweala
douane, les mesures non tarifaires et les lance le Rapport sur
le commerce mondial
infrastructures, et de se rendre compte pour
2021 le 16 novembre.
qui les coûts du commerce sont les plus
élevés, d’après le genre, les revenus et les
qualifications.
Le rôle du commerce dans la relance
des pays en développement après
la COVID-19
Une note d’orientation conjointe de l’OMC
et de la Banque mondiale, intitulée « The
Role of Trade in Developing Countries’ Road
to Recovery » (Le rôle du commerce dans
la relance des pays en développement),
examine comment le commerce international
peut soutenir la reprise après la pandémie
de COVID-19 et aider à surmonter les chocs
mondiaux futurs.
Le commerce et les chaînes de valeur
mondiales ont fait preuve de résilience et
jouent un rôle moteur dans la relance après la
pandémie de COVID-19, indique le rapport. La
pandémie a fait ressortir cependant certaines
vulnérabilités des pays en développement
auxquelles il convient de remédier, notamment
leur manque de diversification économique et
d’accès au financement du commerce. Les
gouvernements peuvent agir, individuellement et
collectivement, de telle sorte que le commerce
facilite la transition vers un développement
écoresponsable, résilient et inclusif.
La pandémie a fait ressortir cependant
certaines vulnérabilités des pays en
développement auxquelles il convient
de remédier, notamment leur manque
de diversification économique et d’accès
au financement du commerce.
www.wto.org/recherche
 C O M M U N I C AT I O N

Prix du meilleur article

décerné par l’OMC
à de jeunes économistes
Le prix 2021 du meilleur article décerné par l’OMC à de
jeunes économistes a été attribué à Tomas Dominguez-
Iino pour son article « Efficiency and Redistribution
in Environmental Policy : An Equilibrium Analysis of
Agricultural Supply Chains », et à Swapnika Rachapalli Swapnika Rachapalli, lauréate
pour son article « Learning between Buyers and ex aequo du Prix 2021
Sellers Along the Global Value Chain ». Les lauréats se du meilleur article décerné
partageront la récompense d’un montant de 5 000 CHF. à de jeunes économistes.

Dans son article, Tomas Dominguez-Iino regarde au-delà des

taxes carbone pour examiner les possibilités de réglementer
les secteurs axés sur le commerce et imparfaitement
compétitifs qui contribuent au changement climatique. Il
montre que le fait d’imposer des taxes environnementales
sur les importations de produits agricoles en provenance
d’Amérique du Sud est une option qui donnerait des résultats
médiocres en raison de la « fuite de carbone », en vertu de
laquelle les réductions des émissions réalisées par des
marchés réglementés sont en majeure partie compensées
par l’augmentation des flux commerciaux vers des marchés
non réglementés. L’article appelle utilement l’attention des
décideurs sur les conséquences fortuites des décisions de
politique publique.

Tomas Dominguez-Iino est argentin. Il a obtenu un doctorat

à l’Université de New York en 2021. Il est chercheur
postdoctoral à la Booth School of Business de l’Université
de Chicago et rejoindra le Conseil de la Réserve fédérale à
compter de 2022.
Dans son article, Swapnika Rachapalli se demande si les
fournisseurs d’intrants apprennent auprès de leurs acheteurs
comment fabriquer des produits d’aval et, dans l’affirmative,
quel est le rôle du commerce international dans l’accès à
de meilleures connaissances étrangères en aval par les
interactions entre acheteurs et vendeurs. L’étude constate
que les gains tirés de l’ouverture sont plus importants pour les
entreprises/pays dont le savoir-faire technologique est moindre
et qui étaient auparavant plus fermés aux marchés étrangers.
L’article identifie un mécanisme très important permettant aux
pays en développement de tirer profit du commerce avec les
pays industrialisés grâce à la modernisation technologique.
Swapnika Rachapalli est indienne. Elle a obtenu un doctorat
de l’Université de Toronto (Canada) en 2021. Elle occupe un
poste de boursière postdoctorale au Département d’économie
internationale de l’Université de Princeton et, à compter de
juillet 2022, elle sera professeur assistant à l’Université de
Colombie britannique.
Tomas Dominguez-Iino, lauréat ex aequo du Prix 2021
du meilleur article décerné à de jeunes économistes,
aux côtés de Roberta Piermartini, la Division de la
recherche économique et des statistiques de l’OMC.
Jury
Le jury était composé pour 2021 de
Beata Javorcik (professeur d’économie,
Université d’Oxford), Robert Koopman
(Directeur, Division de la recherche
économique et des statistiques,
OMC), Robert Staiger (professeur
d’économie, Dartmouth College) et
Alberto Trejos (professeur d’économie,
INCAE Business School). Roberta
Piermartini (Chef de section, Division
de la recherche économique et des
statistiques, OMC) a coordonné les
travaux du jury.

www.wto.org/recherche RAPPORT ANNUEL 197


Activités statistiques
Les statisticiens de l’OMC ont suivi les
tendances du commerce des marchandises
et des services et les conséquences de la
pandémie de COVID-19, en particulier pour
les pays en développement. L’OMC a publié
des notes statistiques sur le commerce des
produits médicaux et l’accès aux vaccins
contre la COVID-19.
L’Examen statistique du commerce mondial,
publication phare de l’OMC dans le domaine
statistique, a abordé les conséquences de la
COVID-19 pour le commerce. Il a été complété
par les deux autres publications statistiques
annuelles de l’OMC, les Profils commerciaux
et les Profils tarifaires dans le monde.
L’OMC, en collaboration avec l’Organisation
de coopération et de développement
économiques (OCDE), a publié le premier
ensemble de données sur les échanges
équilibrés de services, qui offre une matrice
complète et équilibrée de données sur les
exportations et les importations.
Informations de base
La Division de la recherche économique
et des statistiques apporte un soutien aux
Membres et au Secrétariat de l’OMC en leur
fournissant des données sur les questions
de politique économique et commerciale et
des services de conseil technique au sujet
des négociations sur l’accès aux marchés
et de la tenue des listes concernant les
marchandises. C’est la principale source
de statistiques commerciales de l’OMC
et de données sur les droits de douane
et les mesures non tarifaires. Elle fournit
une assistance technique dans le cadre
des cours de politique commerciale et
des ateliers nationaux et elle contribue aux
activités statistiques interorganisations.
198 RAPPORT ANNUEL
La DG Okonjo-Iweala
présente les prévisions
commerciales
de l’OMC à une
conférence de presse
en octobre 2021.]
Faits nouveaux dans le domaine des
statistiques liés à la COVID-19
Les statisticiens de l’OMC ont suivi l’impact de
la pandémie de COVID-19 sur le commerce
international et les chaînes d’approvisionnement
mondiales, en présentant des rapports et des
éclairages analytiques pour aider à la prise des
décisions en matière de politique commerciale.
En 2021, l’OMC a publié deux versions
actualisées du document « Le commerce des
produits médicaux dans le contexte de la lutte
contre la COVID-19 », publié pour la première
fois en avril 2020, et un nouveau rapport intitulé
« La production de vaccins contre la COVID-19
et les droits de douane appliqués aux intrants
de vaccins ». La liste des produits visés pour
ce document était fondée sur un projet élaboré
en coopération avec d’autres organisations
internationales et avec le secteur privé, la « Liste
indicative conjointe d’intrants essentiels aux
vaccins contre la COVID-19 ». Une autre note
d’information, intitulée « Améliorer les données
commerciales concernant les produits essentiels
à la lutte contre la COVID-19 », a aussi été publiée.
Conjointement avec le FMI, l’OMC a lancé
en novembre l’outil OMC-FMI pour le suivi du
commerce des vaccins contre la COVID-19 pour
pouvoir suivre le commerce et l’offre des vaccins
et assurer une plus grande transparence quant à
la circulation transfrontières des vaccins.
Le Secrétariat de l’OMC a continué d’améliorer
la couverture et la diffusion des données
mensuelles et trimestrielles sur le commerce des
marchandises et des services, en produisant
une série d’articles et de notes d’information
soulignant les tendances les plus récentes
du commerce international et des chaînes
d’approvisionnement mondiales. Des notes
d’information trimestrielles sur le commerce
des biens intermédiaires ont été publiées pour
rendre compte des tendances des chaînes
d’approvisionnement mondiales.
www.wto.org/statistiques

Publications statistiques
et séries de données
L’Examen statistique du commerce mondial
2021, publication phare de l’OMC dans le
domaine des statistiques, analyse en détail
l’impact de la COVID-19 sur le commerce. Les
« Profils commerciaux 2021 » contiennent une
série d’indicateurs clés sur le commerce des
marchandises et des services, tandis que les
« Profils tarifaires dans le monde 2021 » rendent
comptent des mesures tarifaires et non tarifaires.
Sur le site Web de l’OMC, le portail de données
de l’OMC a été développé pour donner accès à
une sélection de bases de données essentielles
offrant des statistiques sur diverses mesures
liées au commerce.
Un nouvel ensemble de données sur les
échanges équilibrés de services, couvrant le
commerce bilatéral des services de 200 pays
sur la période 2005-2019, a été élaboré en
coopération avec l’OCDE. Il offre une matrice
complète et équilibrée qui fait concorder des
données sur les exportations et les importations
qui étaient auparavant asymétriques.
Avec l’appui de l’Organisation mondiale des
douanes, les statisticiens de l’OMC ont lancé
un outil en ligne (HS Tracker) pour aider les
fonctionnaires des douanes et les négociants
à se préparer aux modifications du Système
harmonisé (SH) (voir la page 90).
Renforcement des capacités statistiques
Un projet de renforcement des capacités
statistiques en Afrique, lancé en 2020 en
collaboration avec l’OCDE et la Commission
économique pour l’Afrique de l’ONU (CEA), a
consolidé les liens avec les statisticiens nationaux
des pays africains.
Le Secrétariat de l’OMC a participé à divers
ateliers d’information sur les méthodes de mesure
du commerce numérique, répertoriées dans le
Manuel sur la mesure du commerce numérique,
publié en 2020 avec l’OCDE et le FMI.
Les statisticiens de l’OMC ont contribué à
des cours et séminaires en ligne organisés
conjointement avec la CNUCED, l’ONU et les
organismes statistiques régionaux pour les pays
www.wto.org/statistiques
C O M M U N I C AT I O N
en développement, à l’occasion desquels ils ont
échangé des connaissances sur les meilleures
pratiques en matière de collecte, de compilation
et d’analyse des données sur le commerce des
marchandises et le commerce des services.
Des outils en ligne permettant de diffuser des
renseignements sur l’accès aux marchés et des
statistiques commerciales sont régulièrement
présentés dans le cadre de cours thématiques,
de cours régionaux et de cours de politique
commerciale et de séminaires adaptés aux
besoins nationaux.
L’OMC a assuré une assistance technique sur
le commerce des services à des pays membres
du Forum de coopération économique Asie-
Pacifique et de l’Organisation de la coopération
islamique. Le Secrétariat de l’OMC a aussi
proposé un renforcement des capacités
s’agissant des indicateurs des chaînes de valeur
mondiales.
Coopération internationale
Le Secrétariat de l’OMC, avec l’OCDE, a fait
partie des contributeurs principaux du premier
guide Eurostat à l’usage des statisticiens sur le
commerce des services par mode de fourniture.
Ces lignes directrices aident les pays à produire
des statistiques officielles sur le commerce des
services d’après les quatre modes de fourniture
prévus par l’Accord général de l’OMC sur le
commerce des services.
Les données du portail consacré aux objectifs de
développement durable liés au commerce ont été
actualisées. Cette initiative contribue à simplifier
l’établissement des rapports et elle a permis
de renforcer la coopération avec le Centre du
commerce international et la CNUCED.
I-TIP
Le Portail intégré d’information commerciale
(I-TIP) de l’OMC, qui donne l’information la
plus complète sur les mesures non tarifaires,
a été enrichi régulièrement de nouveaux
renseignements sur les politiques relatives
au commerce des services et les statistiques
commerciales. À la fin de 2021, plus de
65 000 mesures non tarifaires relatives au
commerce des marchandises avaient été
incluses, contre 62 000 l’année précédente.
RAPPORT ANNUEL 199
C O M M U N I C AT I O N
Coopération avec les
établissements universitaires
Dix-sept universités de pays les moins avancés et
de pays en développement membres ont intégré le
Programme des chaires de l’OMC (PCO), dont la taille a
pratiquement doublé.
L’OMC a apporté un financement aux chaires actuelles
du PCO pour 11 projets de recherche sélectionnés par
concours.
Six étudiants originaires du Burkina Faso, de l’Éthiopie,
du Kazakhstan, du Lesotho, du Sénégal et de la
Thaïlande ont participé au programme de soutien
de l’OMC pour les études de doctorat, tandis que 81
universités ont pris part aux épreuves régionales du
concours annuel de procédure fictive John H. Jackson.
Troisième phase du Programme
des chaires de l’OMC
Dix-sept universités de pays les moins avancés
et de pays en développement Membres ont
été retenues pour intégrer le Programme des
chaires de l’OMC (PCO) en novembre 2021, la
taille de celui-ci doublant ainsi pour atteindre
36 établissements. L’OMC a reçu en tout 126
candidatures d’universités de 54 Membres de
tous les continents pour le nouveau cycle du
programme. Parmi les candidats retenus figurent
des universités de pays et de régions qui étaient
sous-représentés dans le programme auparavant.
Informations de base
Le Programme de chaires de l’OMC (PCO), lancé
en 2010, vise à promouvoir la recherche universitaire
sur le système commercial et à répondre aux besoins
des décideurs des pays en développement et des
pays les moins avancés. Les titulaires de chaires sont
sélectionnés par voie de concours. Les principaux
objectifs du PCO sont de créer un réseau encourageant
la recherche sur des questions relatives au commerce,
d’apporter un soutien didactique pour l’élaboration de
cours sur la politique commerciale, d’organiser des
activités de sensibilisation pour diffuser la recherche
et de conseiller les pouvoirs publics et d’autres parties
prenantes dans le domaine des politiques. Le PCO est
géré par la Division de la gestion des connaissances
et de l’information, de la sensibilisation des milieux
universitaires et du Programme de chaires de l’OMC.
200 RAPPORT ANNUEL
Sur la recommandation d’une évaluation externe
indépendante du PCO, commandée à l’issue du
cycle précédent en 2018, l’OMC a décidé de
renforcer sensiblement le programme. Un appel
à candidatures pour les chaires de la phase III
du programme a été publié en décembre 2020.
Grâce au nombre élevé de candidatures,
l’équipe du PCO a pu mener un processus
de sélection très compétitif, avec l’appui de
spécialistes de plusieurs autres divisions de
l’OMC et en collaboration avec le Conseil
consultatif universitaire du PCO.
Les 17 nouvelles chaires de l’OMC proviennent
des pays suivants : Cameroun, Chine, Colombie,
Costa Rica, Équateur, Égypte, Éthiopie, Inde,
Lesotho, Népal, Pakistan, Pérou, Rwanda, Taipei
chinois, Tanzanie, Ouzbékistan et Viet Nam.
Annonçant le résultat, la DG Okonjo-Iweala a dit
son intention d’admettre plus régulièrement des
établissements dans le PCO à l’avenir : « Après
avoir examiné en détail la structure existante …
je pense que le bénéfice serait plus grand si
l’on admettait plus fréquemment un plus petit
nombre de candidats. Cela nous permettrait de
rendre ce programme encore plus représentatif,
d’améliorer sa visibilité et de donner plus d’élan
au réseau de chaires ainsi qu’à ses membres »,
a-t-elle indiqué.
Le réseau actuel du PCO consiste en
14 établissements sélectionnés comme
chaires de l’OMC pour une période de 4 ans
correspondant à la première phase en 2009,
et 6 chaires supplémentaires sélectionnées
lors de la deuxième phase qui a débuté en
2014. Le PCO est financé par le Fonds global
d’affectation spéciale de l’OMC, à l’aide de
contributions de l’Australie, de l’Autriche,
de la France et des Pays-Bas.
Activités du Programme de chaires
En 2021, l’OMC a apporté aux chaires actuelles
un financement pour 11 projets de recherche
sélectionnés sur concours. Ces projets ont
porté sur le renforcement des capacités pour
des questions importantes en rapport avec les
déclarations conjointes formulées récemment
par les Membres de l’OMC, parmi lesquelles
www.wto.org/Programmedechaires

Résultats du Programme de chaires de l’OMC
« Le PCO renforce directement la capacité des Membres
de participer pleinement au système commercial
multilatéral grâce à des partenariats directs avec les
établissements bénéficiaires. Dans le cadre du PCO,
les gouvernements obtiennent un accès direct aux
connaissances spécialisées des titulaires de chaires en
matière de politique commerciale. Les travaux de qualité
et les conseils efficaces de ces derniers aident les
pouvoirs publics à décider des politiques à mener. »
Xiangchen Zhang, Directeur général adjoint
« Avec les établissements sélectionnés dernièrement, le
PCO assure une meilleure représentation géographique
aux pays moins développés d’Amérique centrale,
d’Afrique centrale et australe, et d’Asie centrale et du
Sud, régions qui étaient auparavant sous-représentées.
Le programme tire de cette diversité une richesse qui en
fait un tout bien supérieur à la somme de ses parties. »
Marcelo Olarreaga, Professeur d’économie à l’Université de Genève et
membre du Conseil consultatif universitaire du PCO
« Ce programme vise à permettre aux PMA, qui se
heurtent à de nombreux obstacles sur les questions
liées au commerce, de participer pleinement au
système commercial multilatéral et d’en tirer parti grâce
à l’analyse des obstacles auxquels nos économies
doivent faire face. Le PCO permet de faire progresser
les connaissances sur le commerce international à
plusieurs niveaux de la société : le secteur privé, les
responsables politiques et les négociateurs de demain. »
Ambassadeur Ahmad Makaila (Tchad),
Président du Groupe des PMA
le commerce et l’autonomisation économique
des femmes, la résilience économique
pendant la pandémie de COVID-19, le
développement durable et l’économie bleue,
l’intégration régionale, les micro, petites et
moyennes entreprises (MPME) et l’économie
numérique.
La diversité intellectuelle des chaires et de leurs
équipes a produit un large spectre d’analyse
juridique et économique des questions,
contribuant à éclairer l’élaboration de politiques
nationales et régionales. Les projets témoignent
de la contribution efficace du Programme de
chaires au renforcement des capacités et du
rôle important du cadre de gestion axée sur les
résultats utilisé pour son suivi.
Programme de soutien aux établissements
d’enseignement supérieur
En 2021, six étudiants originaires du Burkina
Faso, de l’Éthiopie, du Kazakhstan, du
Lesotho, du Sénégal et de la Thaïlande ont
participé au programme de soutien de l’OMC
www.wto.org/Programmedechaires
C O M M U N I C AT I O N
« Les chaires produisent des travaux de recherche et des
programmes de formation spécialisée utiles et de qualité,
grâce à des programmes de cours sur le commerce et à
des activités de communication régulièrement mis à jour.
Elles ont fait leurs preuves, s’agissant d’apporter aux
décideurs et aux autres parties prenantes des conseils
factuels et adaptés à leur situation qui, si l’on en juge
par les résultats passés, débouchent sur des mesures
concrètes dans les pays bénéficiaires. »
Ambassadeur Mujtaba Piracha (Pakistan),
Comité du commerce et du développement
« L’Autriche est donatrice du Programme de chaires en
raison des excellents résultats que celui-ci produit à
long terme en misant sur la spécialisation universitaire.
J’estime aussi très important que le programme soit
centré sur les sujets les plus utiles aux décideurs et aux
parties prenantes, y compris ceux qui sont abordés dans
les travaux des comités et des négociations de l’OMC. »
Cynthia Zimmermann, Ministre fédérale adjointe de l’Autriche
pour le commerce et le passage au numérique
« Le PCO est devenu une communauté de pratique,
d’apprentissage et de collaboration entre les
établissements universitaires, entre les régions et
entre les disciplines se rapportant au commerce. Les
trois piliers du programme sont étroitement liés et les
synergies correspondantes contribuent à enrichir les
activités et les résultats de chaque pilier. »
Trudi Hartzenberg, Directrice exécutive du Centre
pour le droit commercial et membre du Conseil
consultatif universitaire du PCO
pour les études de doctorat, dont le but est de
favoriser le développement de compétences
théoriques sur les questions intéressant
l’OMC dans les pays en développement. En
raison de la pandémie, le programme a été
mené à distance. Les thèses de doctorat
contribuent notablement à enrichir les
connaissances spécialisées sur les questions
relatives au commerce international et à l’OMC
dans les pays en développement.
17
Dix-sept
L’OMC a conclu un mémorandum d’accord
universités
avec l’European Law Students’ Association,
de pays les
officialisant ainsi les relations fécondes
moins avancés
qui existent depuis 20 ans entre les deux
et de pays en
entités pour l’organisation du concours de
développement
procédure fictive John H. Jackson sur le
Membres ont
droit de l’OMC, qui a attiré 81 universités en
été retenues
2021 (voir page 151). Le concours constitue
pour intégrer le
aujourd’hui un événement véritablement
Programme des
mondial, qui touche des centaines d’étudiants
chaires de l’OMC.
en droit commercial, outre les universitaires
et les praticiens qui en composent le jury, et
développe l’intérêt pour les questions relatives
à l’OMC partout dans le monde.
RAPPORT ANNUEL 201
C O M M U N I C AT I O N

Universités participant au
Programme de chaires de l’OMC

9 Kenya
Université de Nairobi
10 Maurice
Université de Maurice
Chaires des 11 Mexique
phases I et II, Institut technologique
établies en 2010 autonome de Mexico
et 2014
12 Maroc
1 Argentine Université
Faculté latino- Mohammed V-Souissi
américaine des
sciences sociales 13 Oman
Université Sultan
2 Barbade Qaboos
Université des Indes
occidentales 14 Fédération de
Russie
3 Bénin Université d’État de
Université d’Abomey Saint Pétersbourg
Calavi
15 Sénégal 11
4 Brésil Université Cheikh 11
Fondation Getulio Anta Diop
22
Vargas, École 23
23
16 Singapour
de sciences 22
22
économiques de Université nationale
24
São Paulo de Singapour 24

5 Chine 17 Afrique du Sud 31

31 4
Shanghai University North-West
of International University 4
Business and 6
18 Tunisie
Economics Université de Tunis, 6 1
1
6 Chili Tunis Business
Université du Chili School

7 Indonésie 19 Turquie
Universitas Gadjah Université Bilgi
Mada d’Istanbul

8 Jordanie
Université de Jordanie

202 RAPPORT ANNUEL www.wto.org/Programmedechaires

 C O M M U N I C AT I O N

20 Cameroun 23 Costa Rica

Université de Université nationale
Yaoundé II
24 Équateur
21 Chine Universidad Andina
University of Simón Bolívar Sede
Chaires de International Business
25 Égypte
Chaires des phases I et II, la phase III, and Economics
établies en 2010 et 2014 Université du Caire
établies en 2021 22 Colombie
Chaires de la phase III, Université des Andes
26 Éthiopie
établies en 2021 Université d’Addis-
Abeba
27 Inde
Institut indien du
commerce extérieur
28 Lesotho
Université nationale
du Lesotho
29 Népal
École de gestion
de l’Université de
Katmandou
30 Pakistan
14
École de sciences
économiques de
Lahore
31 Pérou
19 35 21 Université pontificale
18
catholique du Pérou
30 5
12 25 8
29 32 Rwanda
13 33
27 36 Université du Rwanda
15
33 Taipei chinois
3 26 Université nationale
20
16 de Taiwan
9
32 34 Tanzanie
34 7
Centre de formation
aux politiques
10 commerciales en
17
Afrique
28
35 Ouzbékistan
Université d’économie
mondiale et
de diplomatie
d’Ouzbékistan
36 Viet Nam
Université du
commerce extérieur

www.wto.org/Programmedechaires RAPPORT ANNUEL 203

C O M M U N I C AT I O N
Gestion des connaissances
La Section de la gestion des
connaissances de l’OMC s’est
attachée à promouvoir la diffusion des
connaissances au sein de l’OMC et
auprès des Membres afin d’accroître
l’efficacité du Secrétariat.
Les consultations du site Web de la
Bibliothèque de l’OMC ont augmenté de
plus de 500 % depuis le lancement du
site en 2019.
En 2021, la Bibliothèque a créé un
portail des travaux de recherche du
personnel de l’OMC et du Programme de
chaires de l’OMC pour faciliter l’accès
aux travaux de recherche du Programme
de chaires de l’OMC (PCO).
D
eux séries ont été lancées en 2021
pour la diffusion des connaissances.
« Thinkers Thursdays » (Les jeudis de
la réflexion) propose une vue d’ensemble
de la gestion des connaissances et de son
utilisation possible à l’appui des activités
courantes du Secrétariat de l’OMC. « On the
Road to MC12 » (En route pour la CM12)
présente les grands sujets de négociation et
les principales difficultés qui se posent aux
négociateurs à l’approche de la douzième
Conférence ministérielle (CM12).
Informations de base
La Section de la gestion des
connaissances, qui fait partie
de la Division de la gestion des
connaissances et de l’information, de la
sensibilisation des milieux universitaires
et du Programme de chaires de l’OMC,
a été créée en 2020 pour promouvoir
la diffusion des connaissances au sein
de l’OMC et auprès des Membres. Une
meilleure gestion des connaissances
accroît l’efficacité avec laquelle le
Secrétariat est en mesure de servir les
Membres dans les principaux domaines
d’activité de l’OMC.
204 RAPPORT ANNUEL
Le Secrétariat fait partie d’un réseau mondial de
référents pour la gestion des connaissances dont
sont membres un grand nombre d’organisations
internationales. Initiative du Bureau de la
coordination des activités de développement de
l’ONU, cette structure réunit régulièrement des
entités des Nations Unies pour échanger sur leurs
bonnes pratiques, leurs données d’expérience et
leurs difficultés communes concernant les divers
aspects de la gestion des connaissances.
En 2021, la Section de la gestion des
connaissances a organisé une exposition d’art
africain qui devait avoir lieu initialement en marge
de la CM12. Vitrine des jeunes talents africains,
l’exposition proposait des œuvres provenant de
l’Africana Art Foundation à Genève. Le premier
thème de l’exposition s’intitulait « Ubuntu : I AM
because WE ARE », d’après un mot utilisé en
Afrique australe pour faire référence à notre
humanité commune, à la générosité et à l’unité, et
même à notre vulnérabilité collective. Le deuxième
thème était la nécessité de promouvoir un
environnement plus durable.
Gestion des documents et des archives
La Section de la gestion des documents et des
archives, qui fait partie intégrante de la Division de
la gestion des connaissances, a pour mission de
garantir la bonne gestion des documents et des
archives du Secrétariat.
En juillet 2021, avec l’appui de la Division des
solutions en technologies de l’information, la
Section de la gestion des documents et des
archives a mis en place un nouveau système
de gestion électronique des documents et des
archives fondé sur la technologie M-Files, qui
permet un gain d’efficacité ainsi qu’une plus
grande facilité de recherche dans les documents et
un meilleur accès aux documents, ce qui permet au
Secrétariat d’aider les Membres plus efficacement.
La Section de la gestion des documents et des
archives est membre du Conseil international
des archives et participe activement au réseau
des documentalistes et des archivistes des
organisations internationales. Cette participation
confère une visibilité internationale aux documents
historiques de l’OMC.
www.wto.org/fr
 C O M M U N I C AT I O N

Bibliothèque de l’OMC

En 2021, la Bibliothèque de l’OMC a assuré

une gamme complète de services sur place
et, de façon croissante, en ligne, aux organes
de l’OMC, aux missions, au personnel du
Secrétariat, aux capitales des Membres, aux
autres organisations intergouvernementales,
aux ONG et à des universitaires du monde
entier. Les consultations du site Web de la
Bibliothèque ont augmenté de plus de 500 %
depuis le lancement du site en 2019, les
utilisateurs provenant de 171 pays.

Parmi les innovations de 2021, la bibliothèque

a créé un portail des travaux de recherche
du personnel de l’OMC et du Programme
de chaires de l’OMC pour faciliter l’accès
aux travaux de recherche effectués par le
personnel de l’OMC, anciens et actuels, et par
les universitaires membres du Programme de
chaires de l’OMC (PCO) (voir page 200). Des
messages y sont régulièrement diffusés sur les
activités du Programme de chaires de l’OMC.
Le portail de ressources d’actualités sur le
commerce de la Bibliothèque de l’OMC a été
lancé en décembre 2021. Il permet d’accéder
facilement à plus de 1 600 ressources sur le
commerce et son actualité, pour la plupart
gratuites, y compris des données de l’OMC
et des données extérieures sur les accords
commerciaux régionaux.
Le site Web remis à niveau de la Bibliothèque La DG Okonjo-Iweala
de l’OMC donne accès à un catalogue visite une exposition
d’art africain organisée
en ligne de périodiques au format
à l’OMC en décembre.
électronique, de ressources d’actualités,
de recommandations de lecture et de
bibliographies, dont un grand nombre de
ressources pouvant être utilisées gratuitement
partout dans le monde. La salle de lecture
physique est ouverte du lundi au vendredi
(sauf jours fériés).

www.wto.org/fr RAPPORT ANNUEL 205

10
Secrétariat
et budget
Le Secrétariat de l’OMC emploie
plus de 600 personnes au
bénéfice d’un contrat régulier qui
coordonnent les activités de
l’Organisation. Le budget annuel
de l’OMC est financé pour
l’essentiel par les contributions
des Membres.

L’Atrium au siège
de l’OMC à Genève.
 HEADER

208
Secrétariat de l’OMC

216
Budget, finances
et administration
S E C R É TA R I AT E T B U D G E T
Secrétariat de l’OMC
La DG Okonjo-Iweala a désigné Angela Ellard
(États‑Unis), Anabel González (Costa Rica),
Jean-Marie Paugam (France) et Xiangchen Zhang
(Chine) Directeurs généraux adjoints.
Un soutien a été apporté au personnel pendant la
pandémie de COVID-19 via l’Équipe spéciale sur la santé
et le Service médical.
L’activité de recrutement de l’OMC est restée importante,
55 postes vacants ayant été pourvus en 2021. La Division
des ressources humaines a continué de réaffecter des
ressources aux domaines prioritaires.
Une nouvelle unité – l’Unité de l’OMC chargée de la
livraison des résultats – a été créée pour travailler
en étroite collaboration avec la Directrice générale
et les divisions afin d’aider les Membres à obtenir
des résultats concrets à la douzième Conférence
ministérielle (CM12) et au-delà.
La DG a lancé une évaluation externe du Secrétariat de
l’OMC pour identifier les domaines dans lesquels des
gains d’efficacité étaient possibles.
A
près avoir pris ses fonctions le
1er mars 2021, la DG Okonjo‑Iweala a
annoncé le 4 mai la désignation de ses
quatre Directeurs généraux adjoints, à savoir
Angela Ellard (États-Unis), Anabel González
(Costa Rica), l’Ambassadeur Jean-Marie
Paugam (France) et l’Ambassadeur Xiangchen
Zhang (Chine).
Une nouvelle unité– l’Unité de l’OMC
chargée de la livraison des résultats – a été
créée en avril 2021 pour travailler en étroite
collaboration avec la DG et les divisions du
Secrétariat de l’OMC afin de mieux aider les
Membres de l’Organisation à obtenir des
résultats concrets à la CM12 et au-delà. Les
grands domaines nécessitant une attention
immédiate incluent la collaboration avec
les divisions concernées pour élaborer une
réponse efficace de l’OMC à la pandémie
de COVID-19, les subventions à la pêche,
le règlement des différends, l’agriculture, les
questions de développement et une approche
coordonnée de la réforme de l’OMC.
208 RAPPORT ANNUEL
Le 16 avril 2021, la DG a informé les Membres
de l’OMC qu’elle souhaitait faire appel à
des consultants externes pour avoir une
évaluation indépendante et objective du
Secrétariat de l’OMC. La société McKinsey
a été sélectionnée sur appel d’offres pour
effectuer un « Examen structurel du Secrétariat
de l’OMC ». En juin et juillet, une équipe de
McKinsey s’est installée à l’OMC pour établir
une évaluation fondée sur des faits.
McKinsey a demandé au personnel de
participer à deux enquêtes et a tenu une
série de réunions avec le personnel sous la
forme de groupes de discussion, d’ateliers et
d’entretiens individuels. L’équipe de consultants
a aussi tenu trois séances de consultations
avec les Membres. Elle a ensuite établi un
rapport diagnostic exposant les points forts du
Secrétariat et les aspects à améliorer.
La DG et les consultants de McKinsey ont
présenté un aperçu des travaux entrepris et
d’un plan d’action futur lors d’une réunion
publique en juillet 2021. Le 1er février 2022,
la DG a annoncé l’établissement du Bureau
de la transformation chargé de conduire le
processus dans les domaines identifiés au
cours de la phase de diagnostic.
COVID-19
L’Équipe spéciale sur la santé, établie en 2020
en réponse à la pandémie, a continué de jouer
un rôle clé pour protéger la santé et garantir la
sécurité du personnel de l’OMC et assurer le
bon fonctionnement de l’Organisation.
L’Équipe spéciale de la santé comprend des
représentants de plusieurs divisions, du Service
médical et du Conseil du personnel. Elle a
pour fonction de tenir le personnel au courant
des faits nouveaux concernant la COVID-19,
d’assurer le suivi des fonctionnaires présentant
des symptômes de cette maladie et de gérer
la coordination avec les autres organisations
internationales et les autorités suisses.
Le Service médical a continué de soutenir
les fonctionnaires touchés par la pandémie
et de garantir la sécurité dans les locaux.
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Figure 1 : Fonctionnaires de l’OMC

­émargeant au budget ordinaire par classe
et par sexe, au 31 décembre 2021
Nouvelle recrue
2
1
Pamela
6

10
Bayona
25 37
Statisticienne,
56
Division
de l’examen
345 54

femmes des politiques

33 commerciales
66
55 Nacionalidad :
Philippines
Classe 3 Classe 4 Classe 5 Classe 6 Classe 7 Classe 8 Fecha de
Classe 9 Classe 10 Classe 11 Classe DDG Classe DG incorporación :
10 janvier 2022
2
2

13 12
16

29 J’ai eu mon premier contact avec l’OMC en

50
tant jeune déléguée travaillant pour les
282 29
négociations relatives à l’élargissement de
hommes l’Accord sur les technologies de
46 l’information pour les Philippines. J’étais
35 chargée de suivre les données tarifaires et
48 commerciales concernant les produits de
haute technologie, qui étaient ensuite
Classe 3 Classe 4 Classe 5 Classe 6 Classe 7 Classe 8 utilisées pour éclairer les discussions
Classe 9 Classe 10 Classe 11 Classe 12 Classe DDG menées à Genève.

Je ne savais pas que j’exercerais plus tard

la même fonction au sein du Secrétariat de
l’OMC. Je travaille en tant que statisticienne
Il a également fourni des statistiques sur les à la Division de l’examen des politiques
cas de COVID-19 à l’OMC et proposé des commerciales ; je prépare et j’analyse les
mesures pour atténuer les risques pour le données tarifaires et commerciales pour le
personnel. Comité des accords commerciaux
régionaux.
Dotation en personnel
Entre temps, j’ai travaillé à la Banque
L’activité de recrutement est restée importante asiatique de développement, à l’ITC et à
à l’OMC, 55 postes vacants ayant été pourvus l’OMPI. Ces missions m’ont permis
en 2021. Le nombre total de fonctionnaires est d’apporter différents points de vue à
passé à 627 (voir la figure 1 et la figure 2). Les l’OMC – en particulier en tant que femme
fonctionnaires du Secrétariat sont originaires travaillant avec des données – sur les
de 81 Membres de l’OMC (voir la figure 4), perspectives du commerce international,
soit 2 de plus qu’en 2020. notamment en ce qui concerne la manière
dont nous utilisons les données et la façon
Le Secrétariat de l’OMC est composé dont la technologie les modifie.
essentiellement d’économistes, de juristes et
de spécialistes de la politique commerciale J’ai un master en économie internationale
internationale. Il comprend aussi des de l’Institut de hautes études
spécialistes des TI, de la communication, des internationales et du développement de
statistiques, de la finance, des ressources Genève et je termine actuellement un
humaines et des services linguistiques (voir master appliqué en science des données et
le tableau 1). Les langues de travail de l’OMC intelligence artificielle au Data ScienceTech
sont l’anglais, le français et l’espagnol. Institute de Paris.

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Nouvelle recrue
Anastasia
Smirnova
Juriste chargé
du règlement
des différends,
Division
des règles
Nacionalidad :
Russie
Fecha de
incorporación :
14 septembre 2021
Je me suis familiarisée avec le droit de l’OMC
alors que je terminais mon master à l’Institut
de hautes études internationales et du
développement à Genève. J’ai eu la chance
de participer au concours de procédure
fictive, une simulation de procédure de
règlement des différends sur le droit de
l’OMC. Après avoir plongé dans les subtilités
du droit commercial et rencontré des
professionnels inspirants pendant ce
concours, j’ai su que le droit commercial était
la voie que je voulais suivre dans ma vie
professionnelle.
Avant de rejoindre l’OMC, j’ai fourni des
conseils juridiques en Russie sur les
enquêtes en matière de mesures correctives
commerciales étrangères. Étant donné que la
Russie avait accédé récemment à l’OMC, les
juristes spécialistes du commerce n’étaient
pas nombreux et j’ai donc dû m’attaquer à
des projets difficiles alors que j’étais peu
expérimentée.
En tant que juriste chargée du règlement des
différends, je conseille les groupes spéciaux
de l’OMC sur les questions relatives aux
mesures correctives commerciales. Ce travail
exige de résoudre constamment des
problèmes épineux et de rédiger des textes
complexes. Être entourée de collègues
compétents, aimables et encourageants fait
partie des choses que j’apprécie le plus. À
mon avis, c’est l’esprit d’équipe qui nous
permet de fournir des conseils juridiques de
grande qualité et d’aider les groupes
spéciaux à régler les différends entre les
Membres de l’OMC d’une manière pacifique.
Je trouve cela vraiment gratifiant.
210 RAPPORT ANNUEL
Le personnel du Secrétariat émargeant au
budget ordinaire comprend les professionnels
et le personnel des services de soutien (voir
la figure 2). Les professionnels représentent
63 % du total et le personnel des services
de soutien, 37 %. Les femmes restent plus
nombreuses que les hommes à l’OMC
(345 contre 282) (voir la figure 1). Parmi le
personnel professionnel, on compte 47 % de
femmes et 53 % d’hommes, contre 42 % et
58 %, respectivement, en 2014.
La Division des RH continue de répondre
à l’évolution des besoins du Secrétariat en
réaffectant les ressources aux domaines
prioritaires, comme les sections juridiques. Les
mesures de dotation en personnel tiennent
compte des limitations imposées par les
Membres de l’OMC, notamment le plafond
global du budget et des effectifs.
Différentes méthodes de règlement informel
des conflits sur le lieu de travail sont à la
disposition du personnel. L’OMC propose
les services d’un psychologue indépendant
aux fonctionnaires qui souhaitent bénéficier
d’un soutien psychologique et social. Ces
services s’ajoutent à ceux qui sont offerts par
les médiateurs interne et externe, le chef du
Bureau du contrôle interne et le conseiller
juridique auprès de l’administration.
Quatorze jeunes professionnels ont intégré
le Programme des jeunes professionnels
en janvier 2021. Le groupe comprenait des
professionnels du Bangladesh, du Belize, de
l’Eswatini, de la Géorgie, du Guatemala, de
l’Indonésie, du Malawi, de la Mauritanie, de
la Namibie, du Nicaragua, du Nigéria, de la
République dominicaine, du Taipei chinois et
de la Thaïlande. Ils ont été choisis parmi plus
de 2 400 candidats du monde entier à l’issue
d’un concours.
Le Programme a pour but d’accroître le
nombre de professionnels du Secrétariat de
l’OMC provenant de pays en développement
et de pays moins avancés sous-représentés
dans l’Organisation (voir la page 168).
Initiatives
La mise en place d’une nouvelle plate-
forme de gestion des RH/des états de paie
basée sur l’informatique en nuage et facile
d’utilisation appelée « Workday » a débuté en
août 2020 ; cette plate-forme a été mise en
service pour le personnel en septembre 2021
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Figure 3 : Organigramme du Secrétariat de l’OMC, à la fin de mars 2022

Conseil et Comité Directrice générale Unité de la livraison

des négociations Dre Ngozi Okonjo-Iweala1 des résultats
commerciales Edwini Kessie

Bureau de Information et
Bureau du la Directrice générale relations extérieures
contrôle interne
Bright Okogu2 Keith Rockwell
Benoit de Schoutheete

Secrétariat du Cadre
intégré renforcé Secrétariat de
l’Organe d’appel
Ratnakar Adhikari

Directrice générale adjointe Directrice générale adjointe Directeur général adjoint Directeur général adjoint
Angela Ellard3 Anabel González3 Jean-Marie Paugam3 Xiangchen Zhang3

Affaires juridiques Accès aux marchés Agriculture Développement

John Adank Suja Rishikesh Mavroidis et produits de base Shishir Priyadarshi
Edwini Kessie

Règles Propriété intellectuelle, Commerce et Institut de formation et

Clarisse Morgan marchés publics environnement de coopération technique
et concurrence Aik Hoe Lim Bridget Chilala
Antony Taubman

Administration et
Examen des politiques Division des solutions
services généraux
Commerce des services commerciales en technologies
Nthisana Phillips et investissement de l’information
Willy Alfaro
Xiaolin Chai Fabrice Boudou

Division des services Ressources humaines5 Division de la gestion

linguistiques et Recherche économique des connaissances
de documentation4 et statistiques et de l’information,
Robert Koopman de la sensibilisation
des milieux universitaires
et du Programme
de chaires de l’OMC
1
  La DG Okonjo-Iweala a pris ses fonctions le 1er mars 2021. Werner Zdouc
2
  Bright Okogu a pris ses fonctions le 2 mai 2021.
Tim Yeend a été Chef de cabinet jusqu’au 30 avril 2021.
3
  Les anciens DGA Yonov Frederick Agah, Karl Brauner, Alan Wolff Accessions
et Xiaozhun Yi ont terminé leur mandat le 31 mars 2021. Maika Oshikawa
4
  Josep Bonet a été le Directeur de cette Division jusqu’à la fin
de décembre 2021.
5
  Christian Dahoui a été le Directeur de cette Division jusqu’à la fin
de mars 2022.

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Tableau 1 : Répartition des postes par division, au 31 décembre 2021 (nombre de postes)*
Haute direction
Classes 1 à 10 Total
et directeurs

Haute direction (DG, DGA et leurs assistants) 8,0 5,0 13,0

Division des accessions 9,0 1,0 10,0

Division de l'administration et des services généraux 68,0 1,0 69,0

Division de l'agriculture et des produits de base 21,8 1,0 22,8

Division du Conseil et du CNC 13,0 1,0 14,0

Division du développement 19,7 1,0 20,7

Division de la recherche économique et des statistiques 36,4 1,0 37,4

Division des ressources humaines 26,7 1,0 27,7

Division de l'information et des relations extérieures 28,3 1,0 29,3

Division des solutions en technologies de l'information 38,8 1,0 39,8

Institut de formation et de coopération technique 30,3 1,0 31,3

Division de la propriété intellectuelle, des marchés publics et de la concurrence 14,3 1,0 15,3

Division de la gestion des connaissances et de l'information, de la sensibilisation

18,8 1,0 19,8
des milieux universitaires et du Programme de chaires de l'OMC

Division des services linguistiques et de la documentation 95,6 1,0 96,6

Division des affaires juridiques 36,0 1,0 37,0

Division de l'accès aux marchés 19,0 1,0 20,0

Bureau du contrôle interne 3,0 3,0

Bureau de la Directrice générale 13,8 2,0 15,8

Division des règles 37,6 1,0 38,6

Division du commerce et de l'environnement 17,1 1,0 18,1

Division du commerce des services et de l'investissement 14,1 1,0 15,1

Division de l'examen des politiques commerciales 48,2 1,0 49,2

Unité de la livraison des résultats 2,0 2,0

Total 619,5 26,0 645,5

*  Y compris les postes non encore pourvus. Les décimales correspondent aux fonctionnaires travaillant à temps partiel (par exemple à 80 %).

et intègre les principales activités des RH, à Formation et apprentissage en ligne

savoir le recrutement, les absences, les états
de paie, les avantages et les compensations.
La seconde phase, qui concerne la formation
et le perfectionnement, la gestion du
comportement professionnel et d’autres
domaines, débutera en septembre 2022 et
devrait être mise en service au deuxième
trimestre de 2023.
En raison de la pandémie, toutes les activités
de formation et de perfectionnement destinées
au personnel du Secrétariat se sont tenues
virtuellement. Ces activités incluaient de
nouveaux programmes sur la gestion d’équipes
à distance et la tenue d’activités d’assistance
technique et de formation en ligne. Pour aider

212 RAPPORT ANNUEL www.wto.org/secretariat_f


les fonctionnaires à se familiariser avec les
changements internes et externes, un programme
complet sur le leadership et le changement a
été lancé, y compris un programme interne de
leadership pour les dirigeants.
Des ateliers ont été organisés pour promouvoir
les valeurs de l’Organisation, y compris des
webinaires sur la diversité et l’éthique. En
plus des réseaux d’apprentissage pour les
supérieurs hiérarchiques, un soutien sous la
forme d’un facilitateur a été fourni pour les
réseaux interdivisions afin de partager des
renseignements sur les meilleures pratiques.
Sur la base de la politique intitulée « Droit de
travailler dans un environnement exempt de
discrimination, de harcèlement et d’abus de
pouvoir », le Service de la formation a collaboré
avec un formateur extérieur pour concevoir un
cours d’apprentissage en ligne en quatre parties
sur le « respect et l’harmonie ». À ce jour, environ
95 % des membres du personnel ont suivi
ce cours.
Figure 2 : Pourcentage de fonctionnaires
de l’OMC par catégorie (professionnels/
apersonnel de soutien)
100
12,7%
21,3%
80
28,4%
33,8%
60
40
42,5%
30,5%
20
16,3% 14,4%
0 hautement qualifiés et d’aider l’OMC
01.01.1995 31.12.2005
Professionnels, femmes Professionnels, hommes
Personnel de soutien, femmes Personnel de soutien, hommes
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Nouvelle recrue
Felipe
Muñoz
Formateur,
Institut de
formation et
de coopération
technique
Nacionalidad :
Chili
Fecha de
incorporación :
5 janvier 2022
Avant de rejoindre l’OMC, j’étais
professeur associé à l’Institut d’études
internationales de l’Université du Chili.
Auparavant, j’ai donné des conférences et
fait des recherches sur la politique
commerciale et les questions relatives à
l’OMC. Je faisais partie de l’équipe de
l’Université du Chili au titre du Programme
de Chaires de l’OMC. Dans le cadre de
mes responsabilités, j’ai participé à
l’élaboration, à la mise en œuvre et à la
coordination universitaire du diplôme de
politique commerciale et du master en
stratégie internationale et politique
commerciale de l’Université.
Ma mission universitaire m’a permis de
collaborer avec diverses organisations
29,5%
internationales, dont l’OMC, la CNUCED,
la Banque mondiale et la Banque
interaméricaine de développement.
Rejoindre l’Institut de formation et de
33,3% coopération technique (IFCT) de l’OMC
représente un nouveau défi. La
coopération internationale a été
transformée par la pandémie de COVID-19
et il est nécessaire d’utiliser le commerce
25,5% aux fins d’une reprise inclusive et durable
pour tous les pays, ce que l’IFCT peut
aider à promouvoir. J’ai le privilège de
11,6% travailler avec une équipe de spécialistes
31.12.2021 à contribuer à la reprise et
au développement économiques
de ses Membres.
RAPPORT ANNUEL 213
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Figure 4 : Fonctionnaires de l’OMC émargeant au budget ordinaire,

par sexe et par nationalité, au 31 décembre 2021

ê  Amérique du Nord
Membre Femmes Hommes Total

Canada 5 12 17
États-Unis 2 5 7
Mexique 20 11 31
Total 27 28 55

345
Femmes

ê  Amérique latine
Membre Femmes Hommes Total

Argentine 4 3 7
État plurinational de Bolivie 0 2 2
Brésil 6 7 13

282 Chili
Colombie
Costa Rica
1
4
2
0
4
1
1
8
3
Hommes Équateur 1 1 2
Guatemala 2 0 2
Honduras 2 0 2
Jamaïque 1 0 1
Paraguay 1 0 1
Total
Pérou 3 3 6
Sainte-Lucie 0 1 1
Trinité-et-Tobago 2 0 2

627 Uruguay
République bolivarienne du Venezuela
Total
0
0
29
3
3
28
3
3
57

214 RAPPORT ANNUEL www.wto.org/secretariat_f

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ê Europe
Membre Femmes Hommes Total Mujeres Femmes Hommes Total

Allemagne 8 13 21 Italie 11 14 25
Autriche 2 2 4 Lituanie 0 1 1
Belgique 4 2 6 Norvège 0 1 1
Bulgarie 2 4 6 Pays-Bas 1 4 5
Croatie 1 0 1 Pologne 3 1 4
Danemark 1 1 2 Portugal 0 4 4
Espagne 32 13 45 République tchèque 1 0 1
Estonie 1 0 1 Roumanie 2 0 2
Fédération de Russie 5 2 7 Royaume-Uni 34 12 46
Finlande 3 2 5 Suède 2 2 4
France 100 65 165 Suisse 9 9 18
Grèce 3 2 5 Ukraine 1 0 1
Hongrie 1 3 4 Total 238 158 396
Irlande 11 1 12

ê Asie
Membre Femmes Hommes Total
ê  Afrique
Bangladesh 0 1 1

Membre Femmes Hommes Total

Chine 8 6 14
Inde 2 12 14
Afrique du Sud 0 1 1 Japon 2 3 5
Bénin 0 3 3 Jordanie 1 0 1
Botswana 1 0 1 Malaisie 0 2 2
Burundi 0 1 1 Népal 0 1 1
Cameroun 1 0 1 Pakistan 0 3 3
République démocratique
2 2 4 Philippines 6 7 13
du Congo
République de
Égypte 3 1 4 4 0 4
Corée
Gambie 2 0 2 Sri Lanka 2 0 2
Ghana 1 0 1 Turquie 1 3 4
Guinée 0 1 1 Total 26 38 64
Kenya 2 0 2
Malawi 0 1 1
Maroc 1 3 4
Maurice 0 3 3
Nigéria 1 1 2
Ouganda 1 1 2
Rwanda 0 1 1
Sénégal 0 1 1 ê Océanie
Tanzanie 2 0 2
Membre Femmes Hommes Total
Tunisie 2 2 4
Zambie 1 0 1 Australie 3 7 10
Zimbabwe 2 0 2 Nouvelle-Zélande 0 1 1
Total 22 22 44 Total 3 8 11

www.wto.org/secretariat_f RAPPORT ANNUEL 215

S E C R É TA R I AT E T B U D G E T
Budget, finances
et administration
Sur recommandation du Comité du budget,
des finances et de l’administration, le
Conseil général a approuvé le budget de
l’OMC pour 2022-2023.
L
e Conseil général a approuvé les
budgets de l’OMC et du Centre du
commerce international pour 2022-
2023 (voir le tableau 2) en novembre, sur
recommandation du Comité du budget, des
finances et de l’administration.
Au début de l’année, l’enquête sur les
traitements à l’OMC pour 2021 et les
indemnités pour charges de famille ont été
présentées au Comité. Ce dernier a pris note
des arriérés de contributions des Membres
de l’OMC et des observateurs et a invité le
Conseil général à exhorter ceux qui étaient
visés par des arrangements administratifs à
liquider leurs arriérés.
Le Comité a examiné les rapports financiers
trimestriels, ainsi que les renseignements
actualisés fournis par les présidents du
Comité de gestion du Régime des pensions
de l’OMC et du Groupe de travail sur les
fonds d’affectation spéciale, et en a pris
note. Il a poursuivi l’examen de la situation
du régime d’assurance médicale de l’OMC
et de l’assurance santé après cessation de
service, du plan stratégique annuel pour les
installations et du programme de formation et
de perfectionnement pour 2019 et 2020.
L’ITC a informé le Comité de ses contributions
aux objectifs de l’OMC. La participation a été
Informations de base
Le Comité du budget, des finances
et de l’administration suit la situation
budgétaire et financière de l’OMC.
Il examine les questions relatives à
la gestion des ressources humaines,
reçoit les rapports de situation sur le
Régime des pensions de l’Organisation
et s’occupe des questions financières
et administratives ayant trait au
Secrétariat de l’OMC. Il fait rapport au
Conseil général.
216 RAPPORT ANNUEL
très constructive et a rendu encore plus visible
l’interdépendance des deux organisations.
S’agissant des questions financières, sur
recommandation du Comité, le Conseil
général a approuvé le Rapport 2020 de
l’OMC sur les résultats financiers, les
virements entre les chapitres du budget
indiqués dans le rapport, les états financiers
vérifiés de l’OMC pour 2020 et l’utilisation de
l’excédent budgétaire accumulé pour 2020.
Le Comité a poursuivi ses délibérations sur la
révision de certains règlements financiers.
Le Comité a pris note de l’audit de performance
effectué par les auditeurs externes sur la
gestion de la crise liée à la COVID-19 par
l’OMC et les conséquences de cette crise.
Le Bureau du contrôle interne a présenté
son rapport sur les activités d’audit interne
pour 2020-2021 et rend compte de l’état
d’avancement de la mise en œuvre des
recommandations issues de l’audit interne.
Budget de l’OMC pour 2022
L’OMC tire ses ressources des contributions
annuelles de ses 164 Membres (voir le
tableau 3) et de recettes diverses.
Le budget de l’OMC
pour 2022 est le suivant :
197 204 000 CHF
Tableau 2 : Budget consolidé pour 2022
(en milliers de francs suisses)
Section Budget 2022
Dépenses de personnel (rémunération du personnel, avantages au
titre des pensions et après la cessation de service, assurance santé
131 565
et invalidité, prestations familiales et avantages accordés au personnel
international)
Personnel temporaire (personnel engagé pour une courte durée,
consultants, honoraires des membres des groupes spéciaux et de 17 275
l'Organe d'appel)
Services généraux (frais de télécommunication et frais postaux, services
contractuels et entretien, énergie et fournitures, documentation et 15 626
publication)
Voyages et frais de réception 7 907
Partenaires de mise en œuvre (toute activité ou événement financé(e)
partiellement/conjointement/entièrement par l'OMC, mais mis(e) en 213
œuvre par un organisme tiers)
Dépenses d'équipement (achat d'actifs fixes et location de matériel) 3 095
Frais financiers (frais bancaires et intérêts et remboursement de l'emprunt
2 080
contracté pour le bâtiment)
Contributions au Centre du commerce international et réserves spéciales
(Fonds de rénovation des bâtiments et Fonds de fonctionnement de la 19 443
Conférence ministérielle)
TOTAL 197 204
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Tableau 3 : Contributions des Membres de l’OMC au budget consolidé pour 2022
(francs suisses)

Membre 2022 2022 Membre 2022 2022

Contribution Contribution Contribution Contribution
CHF % CHF %

Afghanistan 39 100 0,020 % Dominique 29 325 0,015 %

Afrique du Sud 879 750 0,450 % Égypte 502 435 0,257 %

Albanie 43 010 0,022 % El Salvador 82 110 0,042 %

Allemagne 13 997 800 7,160 % Émirats arabes unis 3 032 205 1,551 %

Angola 273 700 0,140 % Équateur 205 275 0,105 %

Antigua-et-Barbuda 29 325 0,015 % Espagne 3 792 700 1,940 %

Arabie saoudite, Royaume d' 1 933 495 0,989 % Estonie 173 995 0,089 %

Argentine 670 565 0,343 % Eswatini 29 325 0,015 %

Arménie 43 010 0,022 % États-Unis 23 149 155 11,841 %

Australie 2 525 860 1,292 % Fédération de Russie 3 235 525 1,655 %

Autriche 1 927 630 0,986 % Fidji 29 325 0,015 %

Bahreïn, Royaume de 226 780 0,116 % Finlande 844 560 0,432 %

Bangladesh 412 505 0,211 % France 7 464 190 3,818 %

Barbade 29 325 0,015 % Gabon 50 830 0,026 %

Belgique 3 560 055 1,821 % Gambie 29 325 0,015 %

Belize 29 325 0,015 % Géorgie 76 245 0,039 %

Bénin 31 280 0,016 % Ghana 183 770 0,094 %

Bolivie, État plurinational de 93 840 0,048 % Grèce 633 420 0,324 %

Botswana 62 560 0,032 % Grenade 29 325 0,015 %

Brésil 2 107 490 1,078 % Guatemala 142 715 0,073 %

Brunéi Darussalam 50 830 0,026 % Guinée 33 235 0,017 %

Bulgarie 332 350 0,170 % Guinée-Bissau 29 325 0,015 %

Burkina Faso 35 190 0,018 % Guyana 29 325 0,015 %

Burundi 29 325 0,015 % Haïti 29 325 0,015 %

Cabo Verde 29 325 0,015 % Honduras 78 200 0,040 %

Cambodge 158 355 0,081 % Hong Kong, Chine 5 561 975 2,845 %

Cameroun 64 515 0,033 % Hongrie 1 038 105 0,531 %

Canada 4 721 325 2,415 % Îles Salomon 29 325 0,015 %

Chili 666 655 0,341 % Inde 4 574 700 2,340 %

Chine 20 593 970 10,534 % Indonésie 1 644 155 0,841 %

Chypre 142 715 0,073 % Irlande 3 362 600 1,720 %

Colombie 488 750 0,250 % Islande 87 975 0,045 %

Congo 68 425 0,035 % Israël 881 705 0,451 %

Corée, République de 5 430 990 2,778 % Italie 4 991 115 2,553 %

Costa Rica 166 175 0,085 % Jamaïque 52 785 0,027 %

Côte d'Ivoire 107 525 0,055 % Japon 7 487 650 3,830 %

Croatie 240 465 0,123 % Jordanie 162 265 0,083 %

Cuba 113 390 0,058 % Kazakhstan 435 965 0,223 %

Danemark 1 520 990 0,778 % Kenya 125 120 0,064 %

Djibouti 33 235 0,017 % Koweït, État du 537 625 0,275 %

www.wto.org/budget_f RAPPORT ANNUEL 217

S E C R É TA R I AT E T B U D G E T

Membre 2022 2022 Membre 2022 2022

Contribution Contribution Contribution Contribution
CHF % CHF %

Lesotho 29 325 0,015 % République centrafricaine 29 325 0,015 %

Lettonie 164 220 0,084 % République démocratique du Congo 121 210 0,062 %

Libéria 29 325 0,015 % République démocratique populaire lao 56 695 0,029 %

Liechtenstein 64 515 0,033 % République dominicaine 177 905 0,091 %

Lituanie 303 025 0,155 % République kirghize 35 190 0,018 %

Luxembourg 1 008 780 0,516 % République slovaque 785 910 0,402 %

Macao, Chine 252 195 0,129 % République tchèque 1 442 790 0,738 %

Macédoine du Nord 62 560 0,032 % Roumanie 801 550 0,410 %

Madagascar 35 190 0,018 % Royaume-Uni 7 380 125 3,775 %

Malaisie 1 859 205 0,951 % Rwanda 29 325 0,015 %

Malawi 29 325 0,015 % Saint-Kitts-et-Nevis 29 325 0,015 %

Maldives 29 325 0,015 % Saint-Vincent-et-les Grenadines 29 325 0,015 %

Mali 35 190 0,018 % Sainte-Lucie 29 325 0,015 %

Malte 154 445 0,079 % Samoa 29 325 0,015 %

Maroc 377 315 0,193 % Sénégal 50 830 0,026 %

Maurice 54 740 0,028 % Seychelles 29 325 0,015 %

Mauritanie 29 325 0,015 % Sierra Leone 29 325 0,015 %

Mexique 3 964 740 2,028 % Singapour 4 824 940 2,468 %

Moldova, République de 37 145 0,019 % Slovénie 332 350 0,170 %

Mongolie 60 605 0,031 % Sri Lanka 189 635 0,097 %

Monténégro 29 325 0,015 % Suède 2 007 785 1,027 %

Mozambique 62 560 0,032 % Suisse 3 681 265 1,883 %

Myanmar 138 805 0,071 % Suriname 29 325 0,015 %

Namibie 46 920 0,024 % Tadjikistan 29 325 0,015 %

Népal 60 605 0,031 % Taipei chinois 3 055 665 1,563 %

Nicaragua 54 740 0,028 % Tanzanie 84 065 0,043 %

Niger 29 325 0,015 % Tchad 33 235 0,017 %

Nigéria 537 625 0,275 % Thaïlande 2 420 290 1,238 %

Norvège 1 219 920 0,624 % Togo 29 325 0,015 %

Nouvelle-Zélande 467 245 0,239 % Tonga 29 325 0,015 %

Oman 322 575 0,165 % Trinité-et-Tobago 87 975 0,045 %

Ouganda 56 695 0,029 % Tunisie 177 905 0,091 %

Pakistan 373 405 0,191 % Turquie 2 003 875 1,025 %

Panama5 236 555 0,121 % Ukraine 506 345 0,259 %

Papouasie-Nouvelle-Guinée 60 605 0,031 % Union européenne 0 0,000 %

Paraguay 111 435 0,057 % Uruguay 130 985 0,067 %

Pays-Bas 5 739 880 2,936 % Vanuatu 29 325 0,015 %

Pérou 424 235 0,217 % Venezuela, République bolivarienne du 488 750 0,250 %

Philippines 866 065 0,443 % Viet Nam 1 941 315 0,993 %

Pologne 2 408 560 1,232 % Yémen 72 335 0,037 %

Portugal 815 235 0,417 % Zambie 76 245 0,039 %

Qatar 658 835 0,337 % Zimbabwe 50 830 0,026 %

TOTAL 195 500 000 100,000 %

218 RAPPORT ANNUEL www.wto.org/budget_f

 S E C R É TA R I AT E T B U D G E T

Comment l’OMC est structurée

L’organe de décision suprême de l’OMC est
la Conférence ministérielle, qui se réunit Conseil des aspects des droits de propriété intellectuelle
généralement tous les deux ans. qui touchent au commerce (ADPIC), qui rendent compte au
Conseil général.

A
u deuxième niveau, il y a le Conseil général
(composé normalement des ambassadeurs et des
Chefs de délégation en poste à Genève, et parfois
de fonctionnaires envoyés par les capitales des Membres),
qui se réunit plusieurs fois par an au siège de l’Organisation
à Genève. Le Conseil général se réunit aussi en tant
qu’Organe d’examen des politiques commerciales et en
tant qu’Organe de règlement des différends.
Au troisième niveau, il y a le Conseil du commerce des
marchandises, le Conseil du commerce des services et le
De nombreux comités spécialisés, groupes de travail
et groupes d’experts s’occupent des domaines visés
par les différents accords et d’autres domaines tels
que l’environnement, le développement, les demandes
d’accession et les accords commerciaux régionaux.
Tous les Membres de l’OMC peuvent participer à tous les
conseils et comités, à l’exception de l’Organe d’appel, des
groupes spéciaux chargés du règlement des différends et
des comités établis en vertu des accords plurilatéraux.

Conférence ministérielle
Conseil général réuni en tant Conseil général réuni en tant
qu’Organe de règlement qu’Organe d’examen
des différends des politiques commerciales

Conseil général

Organe d’appel
Comités Groupes spéciaux chargés du règlement des différends
Commerce et environnement
Commerce et développement
Session spécifique, Sous-
Comité des pays les moins Conseil du commerce Conseil des Conseil du commerce Comité des négocia­
avancés des marchandises aspects des droits des services tions commerciales
Accords commerciaux de propriété
régionaux intellectuelle
Restrictions appliquées à des qui touchent Programme de Doha
Comités Comités
fins de balance des paiements au commerce pour le développement:
Accès aux marchés Commerce des
Budget, finances Comité des
Agriculture services financiers
et administration négociations
Mesures sanitaires Engagements
Groupes de travail et phytosanitaires spécifiques commerciales
Accession Obstacles techniques et ses organes
Groupes de travail
au commerce Sessions extraordinaires
Groupes de travail Réglementation
Subventions et mesures
Commerce. dette et finances intérieure Conseil du commerce
compensatoires
Commerce et transfert Règles de l’AGCS des services/Conseil
Pratiques antidumping
de technologie des ADPIC/Organe
Évaluation en douane
de règlement
Inactifs : Règles d”origine
des différends/Comité
Licences d”importation
Liens entre commerce Accords plurilatéraux de l’agriculture/Comité
Mesures concernant
et investissement du commerce et
les investissements Comité du commerce
Interaction du commerce et de du développement/
et liées au commerce des aéronefs civils
la politique de la concurrence Comité du commerce
Sauvegardes Comités des marchés publics
et de l’environnement
Groupes de travail
Groupes de négociation
Accords plurilatéraux Entreprises
Accès aux marchés/
commerciales d’État
Comité de l’Accord sur les Règles/Facilitation
technologies de l’information des échanges

Explications
Font rapport au Conseil général (ou à un organe subsidiaire).
Font rapport à l’Organe de règlement des différends.
Les comités établis en vertu des accords plurilatéraux informent le Conseil général ou le Conseil du commerce des marchandises de leurs activités,
même si ces accords ne sont pas signés par tous les Membres de l’OMC.
Le Comité des négociations commerciales fait rapport au Conseil général.

www.wto.org/fr RAPPORT ANNUEL 219

S E C R É TA R I AT E T B U D G E T
Présidents des organes de l’OMC (au 31 décembre 2021)
Présidents du Conseil général et des organes qui lui font rapport
Ambassadeur Dacio Castillo
Conseil général
(Honduras)
Ambassadeur Didier
Organe de règlement des différends
Chambovey (Suisse)
Ambassadrice Athaliah
Organe d'examen des politiques
Lesiba Molokomme
commerciales
(Botswana)
Ambassadeur Lundeg
Conseil du commerce des marchandises
Purevsuren (Mongolie)
Ambassadeur Ángel
Conseil du commerce des services Villalobos Rodríguez
(Mexique)
Conseil des aspects des droits de propriété Ambassadeur Dagfinn Sørli
intellectuelle qui touchent au commerce (Norvège)
Ambassadeur Manuel A. J.
Comité du commerce et de l'environnement
Teehankee (Philippines)
Ambassadeur Muhammad
Comité du commerce et du développement
Mujtaba Piracha (Pakistan)
Ambassadrice Kirsti Kauppi
Sous-Comité des pays les moins avancés
(Finlande)
Comité des restrictions appliquées M. Dmitry Lyakishev
à des fins de balance des paiements (Fédération de Russie)
Comité des accords commerciaux Ambassadeur Cleopa
régionaux Kilonzo Mailu (Kenya)
Comité du budget, des finances Ambassadrice Bettina
et de l'administration Waldmann (Allemagne)
Groupe de travail du commerce Ambassadrice Le Thi Tuyet
et du transfert de technologie Mai (Viet Nam)
Groupe de travail du commerce, Ambassadrice Cheryl Kay
de la dette et des finances Spencer (Jamaïque)
Directrice générale
Comité des négociations commerciales
Ngozi Okonjo-Iweala
Présidents des organes établis dans le cadre du Comité
des négociations commerciales
Groupe de négociation Ambassadeur Didier
sur l'accès aux marchés Chambovey (Suisse)
Ambassadeur Santiago Wills
Groupe de négociation sur les règles
(Colombie)
Session extraordinaire du Conseil Ambassadrice Zhanar
du commerce des services Aitzhanova (Kazakhstan)
Session extraordinaire Ambassadeur Alfredo
du Conseil des ADPIC Suescum (Panama)
Session extraordinaire de l'Organe Ambassadeur Kokou
de règlement des différends Yackoley Johnson (Togo)
Session extraordinaire Ambassadrice Gloria
du Comité de l'agriculture Abraham Peralta (Costa Rica)
Ambassadrice Gloria
Sous-Comité du coton
Abraham Peralta (Costa Rica)
Ambassadeur Leopold
Session extraordinaire du Comité
Samba (République
du commerce et de l'environnement
centrafricaine)
Session extraordinaire du Comité du Ambassadrice Kadra Ahmed
commerce et du développement Hassan (Djibouti)
220 RAPPORT ANNUEL
Présidents des organes subsidiaires
du Conseil du commerce des marchandises
M. Marcos Da Rosa Uranga
Comité de l'agriculture
(Uruguay)
Comité des pratiques antidumping M. Ahmed Al-Sulaiti (Qatar)
M. Buddhi Prasad
Comité de l'évaluation en douane
Upadhyaya (Népal)
M. Hsin-lung Hung (Taipei
Comité des licences d'importation
chinois)
M. Chakarin Komolsiri
Comité de l'accès aux marchés
(Thaïlande)
M. Sulaiman Satari
Comité des règles d'origine
(Afghanistan)
Mme Mary Lisa Madell
Comité des sauvegardes
(Royaume-Uni)
Comité des mesures sanitaires et M. Juteau Deadjufo Tousse
phytosanitaires (Cameroun)
Comité des subventions et des mesures
Mme Noriko Teranishi (Japon)
compensatoires
Comité des obstacles techniques au Mme Elisa María Olmeda de
commerce Alejandro (Mexique)
M. Christopher O'Toole
Comité de la facilitation des échanges
(Canada)
Comité des mesures concernant les Mme Vilma Peltonen
investissements et liées au commerce (Finlande)
Groupe de travail des entreprises Mr Sultan Alsharif (Royaume
commerciales d'État d'Arabie saoudite)
Comité des participants sur l'expansion du
Mme Katarzyna Stecz
commerce des produits des technologies
(Pologne)
de l'information
Présidents des organes subsidiaires
du Conseil du commerce des services
Comité du commerce des services M. Johan Ekerhult
financiers (Suède)
Groupe de travail de la réglementation M. Devabrata Chakraborty
intérieure (Bangladesh)
M. Thomas Nauta
Comité des engagements spécifiques
(Pays-Bas)
M. Omduttrajsingh Sewraj
Groupe de travail des règles de l'AGCS
(Maurice)
Présidents des comités chargés des accords plurilatéraux
M. Jean-Marie Meraldi
Comité du commerce des aéronefs civils
(Suisse)
M. Carlos Vanderloo
Comité des marchés publics (Canada)
(jusqu'en juillet 2021)
www.wto.org/current_chairs
 S E C R É TA R I AT E T B U D G E T

Directeurs généraux
1995-2022
Sept directeurs généraux ont été nommés depuis
l’institution de l’OMC. Le premier Directeur général
de l’Organisation a été Peter Sutherland, qui a exercé
cette fonction de janvier à avril 1995. Lui ont succédé
Renato Ruggiero (1995-1999), Mike Moore (1999-2002)
et Supachai Panitchpakdi (2002-2005). Pascal Lamy,
le Directeur général qui est resté le plus longtemps
en exercice, a exercé cette fonction de 2005 à 2013.
Roberto Azevêdo lui a succédé du 1er septembre 2013
au 31 août 2020. La Directrice générale actuelle,
Dre Ngozi Okonjo-Iweala, a pris ses fonctions le 1er mars
2021 ; elle est la septième personne, la première femme
et la première Africaine à occuper ce poste. Son mandat
prendra fin le 31 août 2025.

Dre Ngozi Okonjo-Iweala

(Nigéria), septième
Directeur général de l’OMC,
depuis le 1er mars 2021.

Pascal Lamy (France), Supachai Panitchpakdi

Roberto Azevêdo (Brésil),
cinquième Directeur (Thaïlande), quatrième
sixième Directeur
général de l’OMC, Directeur général de l’OMC,
général de l’OMC,
septembre 2005-août 2013. septembre 2002-août 2005.
septembre 2013-août 2020.

Peter Sutherland (Irlande), Renato Ruggiero (Italie), Mike Moore (Nouvelle-

premier Directeur deuxième Directeur général Zélande), troisième
général de l’OMC, de l’OMC, mai 1995-avril 1999. Directeur général de l’OMC,
janvier 1995-avril 1995. septembre 1999-août 2002.

www.wto.org/dg_f RAPPORT ANNUEL 221

S E C R É TA R I AT E T B U D G E T

Membres de l’OMC : 164 Membres (au 31 décembre 2021)

Année Année Année
Membre* Membre* Membre*
d'accession d'accession d'accession

Afghanistan 2016 Costa Rica 1995 Inde 1995

Afrique du Sud 1995 Côte d'Ivoire 1995 Indonésie 1995

Albanie 2000 Croatie 2000 Irlande 1995

Allemagne 1995 Cuba 1995 Islande 1995

Angola 1996 Danemark 1995 Israël 1995

Antigua-et-Barbuda 1995 Djibouti 1995 Italie 1995

Arabie saoudite, Royaume d' 2005 Dominique 1995 Jamaïque 1995

Argentine 1995 Égypte 1995 Japon 1995

Arménie 2003 El Salvador 1995 Jordanie 2000

Australie 1995 Émirats arabes unis 1996 Kazakhstan 2015

Autriche 1995 Équateur 1996 Kenya 1995

Bahreïn, Royaume de 1995 Espagne 1995 Koweït, État du 1995

Bangladesh 1995 Estonie 1999 Lesotho 1995

Barbade 1995 Eswatini 1995 Lettonie 1999

Belgique 1995 États-Unis 1995 Libéria 2016

Belize 1995 Fédération de Russie 2012 Liechtenstein 1995

Bénin 1996 Fidji 1996 Lituanie 2001

Bolivie, État plurinational de 1995 Finlande 1995 Luxembourg 1995

Botswana 1995 France 1995 Macao, Chine 1995

Brésil 1995 Gabon 1995 Madagascar 1995

Brunéi Darussalam 1995 Gambie 1996 Malaisie 1995

Bulgarie 1996 Géorgie 2000 Malawi 1995

Burkina Faso 1995 Ghana 1995 Maldives 1995

Burundi 1995 Grèce 1995 Mali 1995

Cabo Verde 2008 Grenade 1996 Malte 1995

Cambodge 2004 Guatemala 1995 Maroc 1995

Cameroun 1995 Guinée 1995 Maurice 1995

Canada 1995 Guinée-Bissau 1995 Mauritanie 1995

Chili 1995 Guyana 1995 Mexique 1995

Chine 2001 Haïti 1996 Moldova, République de 2001

Chypre 1995 Honduras 1995 Mongolie 1997

Colombie 1995 Hong Kong, Chine 1995 Monténégro 2012

Congo 1997 Hongrie 1995 Mozambique 1995

Corée, République de 1995 Îles Salomon 1996 Myanmar 1995

*  Les Membres sont en majorité des États, mais peuvent aussi être des territoires douaniers jouissant d’une entière autonomie dans la conduite
de leurs relations commerciales extérieures.

222 RAPPORT ANNUEL www.wto.org/membres

 S E C R É TA R I AT E T B U D G E T

Observers** (as of 15 February 2022)

Année Année
Membre* Membre*
d'accession d'accession Observateurs** (au 15 février 2022)

Namibie 1995 Saint-Vincent-et-les Grenadines 1995 Algérie

Népal 2004 Sainte-Lucie 1995 Andorre

Nicaragua 1995 Samoa 2012 Azerbaïdjan

Niger 1996 Sénégal 1995 Bahamas

Nigéria 1995 Seychelles 2015 Bélarus

Norvège 1995 Sierra Leone 1995 Bhoutan

Nouvelle-Zélande 1995 Singapour 1995 Bosnie-Herzégovine

Oman 2000 Slovénie 1995 Comores

Ouganda 1995 Sri Lanka 1995 Curaçao

Pakistan 1995 Suède 1995 Éthiopie

Panama 1997 Suisse 1995 Guinée équatoriale

Papouasie-Nouvelle-Guinée 1996 Suriname 1995 Iran

Paraguay 1995 Tadjikistan 2013 Iraq

Pays-Bas 1995 Taipei chinois 2002 Libye

Pérou 1995 Tanzanie 1995 Ouzbékistan

Philippines 1995 Tchad 1996 République arabe syrienne

Pologne 1995 Thaïlande 1995 République libanaise

Portugal 1995 Togo 1995 Saint-Siège

Qatar 1996 Tonga 2007 Sao Tomé-et-Principe

République centrafricaine 1995 Trinité-et-Tobago 1995 Serbie

République de Macédoine Tunisie 1995 Somalie

2003
du Nord
Turquie 1995 Soudan
République démocratique
1997 Ukraine 2008 Soudan du Sud
du Congo

République démocratique Union européenne 1995 Timor-Leste

2013
populaire lao
Uruguay 1995 Turkménistan
République dominicaine 1995
Vanuatu 2012
**  À l’exception du Saint-Siège, les observateurs
République kirghize 1998 doivent entamer les négociations en vue de
Venezuela, République
1995 l’accession dans un délai de cinq ans après
République slovaque 1995 bolivarienne du
l’obtention du statut d’observateur.
République tchèque 1995 Viet Nam 2007

Roumanie 1995 Yémen 2014

Royaume-Uni 1995 Zambie 1995

Rwanda 1996 Zimbabwe 1995

Saint-Kitts-et-Nevis 1996

www.wto.org/membres RAPPORT ANNUEL 223

Abréviations
ACPr Arrangements commerciaux préférentiels
ACR Accords commerciaux régionaux
ADPIC Aspects des droits de propriété intellectuelle
qui touchent au commerce
AEM Accords environnementaux multilatéraux
AGCS Accord général sur le commerce des services
AMNA Accès aux marchés pour les produits
non agricoles
AMP Accord sur les marchés publics
ATI Accord sur les technologies de l’information
CCD Comité du commerce et du développement
CIR Cadre intégré renforcé
CNC Comité des négociations commerciales
CNUCED Conférence des Nations Unies sur le commerce
et le développement
EPC Examen des politiques commerciales
FAO Organisation pour l’alimentation et l’agriculture
GATT Accord général sur les tarifs douaniers
et le commerce
ICC Chambre de commerce internationale
IED Investissement étranger direct
IFCT Institut de formation et de coopération
technique
IG Indications géographiques
INN [pêche] illicite, non déclarée et non réglementée
ISO Organisation internationale de normalisation
ITC Centre du commerce international
0 : zéro ou chiffre arrondi à zéro.
1 milliard signifie 1 000 millions.
Les chiffres étant arrondis, il peut y avoir une légère différence entre la somme des chiffres et le total indiqué.
Sauf indication contraire, i) toutes les valeurs sont exprimées en dollars EU et ii) les chiffres du commerce comprennent les échanges entre les membres des zones
de libre-échange, des unions douanières, des associations régionales et autres groupements de pays.
Note : Le présent rapport examine les activités menées par l’OMC en 2021 et au début de 2022. Le terme « pays » est souvent utilisé pour désigner les Membres
de l’Organisation, bien que certains Membres soient officiellement des « territoires douaniers » et pas nécessairement des pays au sens habituel du terme.
Autres renseignements
Le site Web de l’OMC contient d’autres renseignements sur l’Organi-
sation et ses activités : www.wto.org
Des renseignements généraux sur l’OMC sont disponibles dans
les publications suivantes, qui peuvent toutes être téléchargées
gratuitement depuis le site Web :
L’OMC en bref
Cette petite brochure offre un point de départ pour trouver des rensei-
gnements essentiels sur l’OMC. Concise et pratique, elle constitue une
introduction idéale à l’Organisation.
Dix choses que l’OMC peut faire
Cette publication met en lumière certains des avantages du système
commercial, sans pour autant prétendre que tout est parfait – sinon,
il ne serait pas nécessaire de continuer à négocier ni d’adapter et de
réformer constamment le système.
224 RAPPORT ANNUEL
MC12 Douzième Conférence ministérielle de l’OMC
MEPC Mécanisme d’examen des politiques
commerciales
MIC Mesures concernant les investissements
et liées au commerce
MNT Mesures non tarifaires
MPME Micro, petites et moyennes entreprises
NPF Nation la plus favorisée
OCDE Organisation de coopération
et de développement économiques
OIT Organisation internationale du Travail
OMPI Organisation mondiale de la propriété
intellectuelle
ONG Organisation non gouvernementale
ORD Organe de règlement des différends
OTC Obstacles techniques au commerce
PEV Petites économies vulnérables
PIB Produit intérieur brut
PMA Pays les moins avancés
SH Système harmonisé
SMC Subventions et mesures compensatoires
SPS Sanitaire et phytosanitaire
STDF Fonds pour l’application des normes
et le développement du commerce
UIP Union interparlementaire
UIT Union internationale des télécommunications
Librairie en ligne
Vous pouvez commander les publications imprimées par l’intermédiaire
de la librairie en ligne de l’OMC : https://onlinebookshop.wto.org.
De nombreuses publications peuvent être téléchargées gratuitement
depuis le site Web de l’OMC : www.wto.org.
Vous pouvez vous inscrire pour être avertis gratuitement
de la parution de nouveaux titres.
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Pages 2, 10, 11, 12, 13, 18, 19, 20, 21, 24, 25, 28, 39, 41, 42,
43, 47, 49, 56, 67, 68, 80, 126, 140, 145, 168, 169, 171, 185,
186, 187, 196, 197, 198, 205, 207, 210, 213, 221: © WTO.
Pages 2, 3, 7, 13, 20, 24, 31, 32, 35, 36, 37, 72, 175, 178, 180,
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ISBN 978-92-870-5389-3 (édition imprimée)
ISBN 978-92-870-5390-9 (édition en ligne)
Imprimé par le Secrétariat de l’OMC.
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