Je
vends
des
robes
Si
j’aurais
pu
Des
pulls
et
des
manteaux
J’aurais
aimé
Des
bas,
des
gants,
des
jupes,
des
pantalons
Vivre
à
la
campagne
Des
sacs,
des
ceinturons,
des
slips
et
des
Vivre
à
la
campagne
manchons
Si
j’aurais
pu
De
toute
espèce
qui
me
font
tourner
en
J’aurais
aimé
bourrique
Vivre
à
la
campagne
Toute
l’année
Je
vends
des
robes
De
toutes
les
qualités
Avec
des
grillons,
des
sillons,
des
buissons,
des
En
laine,
en
soie,
en
fibres
de
coton,
poissons
En
fil
ou
en
nylon
Des
clochettes,
des
brochettes,
des
pâquerettes
Avec
toutes
sortes
de
noms
et
des
De
toute
espèce
qui
me
font
tourner
en
fourchettes
bourrique
Des
barils,
du
persil,
des
chenilles,
des
fournils
Du
crottin,
du
boudin,
du
rondin,
du
terrain
Si
j’aurais
pu
Des
grand
pères,
des
grands-‐mères,
des
J’aurais
aimé
commères,
des
viscères,
Vivre
à
la
campagne
Des
babouches,
des
cartouches,
des
autruches,
Vivre
à
la
campagne
des
baudruches,
Si
j’aurais
pu
Des
faux
cils,
des
bacilles,
du
textile,
des
J’aurais
aimé
nautiles
Vivre
à
la
campagne
Des
orages
et
des
bocages
et
des
mirages
et
des
Toute
l’année
nuages
Des
conscrits,
des
proscrits,
des
inscrits,
des
Avec
des
moutons,
des
cochons,
des
oignons,
écrits
des
lampions,
Des
carnets,
des
cornets,
des
sifflets,
du
civet
Des
voisins,
des
machins,
des
raisins,
des
pépins
Des
canons,
des
crapauds,
des
capots,
des
Des
clôtures,
des
voitures,
des
clôtures
et
des
cartons
ordures
Des
cigares,
des
brancards,
des
canards,
des
Des
poulets,
des
pommiers,
des
vergers,
mais
brocards
Des
courants,
des
parents,
des
avants,
des
Je
vends
des
robes
amants
À
des
femmes
jolies,
petites
et
grandes
Des
melons,
des
bétons,
des
salons,
des
Des
minces
et
distinguées
bonbons
Ou
rousses
et
mal
élevées
Des
Barclays,
des
valets,
des
raclés,
des
navets
Ou
blondes
et
décoiffées
Des
tambours,
des
vautours,
des
contours
De
toute
espèce
qui
me
font
tourner
en
bourrique
Je
vends
des
robes
Je
fait
des
comptes
et
des
opérations
Des
multiplications,
des
rectifications
Et
puis
des
livraisons
De
toute
espèce
qui
me
font
tourner
en
bourrique