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Fondations - Conception, dimensionnement et réalisation -

Maisons individuelles et bâtiments assimilés - En application


des DTU 13.12, 13.3 et du fascicule 62, titre V (Guide pratique,
CSTB Centre Scientifique et Technique du Bâtiment, juin 2014)

Ce document est à usage exclusif et non collectif

Société : INGENIOSE
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procédé que ce soit, des pages publiées dans Batipédia, est illicite et constitue une contrefaçon.
CSTB Editions pour INGENIOSE le 07/02/2017 17:44
Joseph Pacitti - contact@ingeniose.fr

GUIDE PRATIQUE
Fondations
Fondations
Conception, dimensionnement et réalisation
Maisons individuelles et bâtiments assimilés
Avec la collection Guide Pratique, le CSTB offre aux professionnels du bâtiment une lecture plus facile
des règles techniques de construction. Recueils de détails d’exécution présentant un large éventail
de situations possibles de mise en oeuvre, ces guides ne remplacent pas les textes de référence,
qu’ils soient réglementaires (lois, décrets, arrêtés…), normatifs (normes, DTU ou règles de calcul) ou
codificatifs (Avis Techniques, CPT…) mais en constituent un complément indispensable.

Ce guide expose les précautions à prendre lors de la conception et de la réalisation des fondations
(fondations superficielles et fondations sur puits) et des dallages en béton pour un ouvrage courant
de type maison individuelle.
Comment apprécier les charges appliquées ? Comment en déduire les dimensions et armatures
correspondantes ? Comment prendre en compte le sol de fondation et estimer sa portance ? Comment
préparer convenablement la plate-forme des dallages posés sur le sol ? Comment traiter les points
à risque : dispositions parasismiques, radiers, dispositions pour les réseaux, traitement des joints,
choix du vide sanitaire ou du plancher porté ?
En s’appuyant notamment sur les DTU 13.12 et 13.3, le Guide Pratique « Fondations » répond à toutes
ces questions et constitue une synthèse accessible sur le sujet.
Cette 3e édition du Guide Pratique « Fondations » prend en compte les normes eurocodes de calcul
des structures et les nouveaux textes réglementaires sismiques.
Ce guide très illustré sera l’outil indispensable de tout professionnel des fondations (maître
d’ouvrage, architecte, BET, bureau de contrôle, entreprise, maçon, etc.).

Il a été rédigé par Ménad Chenaf, directeur adjoint à la direction Sécurité structures et feu au CSTB et
Nicolas Ruaux, responsable du pôle Évaluation à la direction technique du CSTB.
Fondations
> Conception, dimensionnement et réalisation
Maisons individuelles et bâtiments assimilés

En application des DTU 13.12, 13.3 et du fascicule 62, titre V

SIÈGE SOCIAL
8 4 , AV E N U E J E A N J A U R È S | C H A M P S - S U R - M A R N E | 7 74 4 7 M A R N E - L A -VA L L É E C E D E X 2
T É L . ( 3 3 ) 0 1 6 4 6 8 8 2 8 2 | F A X ( 3 3 ) 0 1 6 0 0 5 7 0 3 7 | w w w. c s t b . f r

3e ÉDITION
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Joseph Pacitti - contact@ingeniose.fr

Fondations
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Établissement public au service de l’innovation dans le bâtiment, le CSTB, Centre Scientifique et


Technique du Bâtiment, exerce quatre activités clés : la recherche, l’expertise, l’évaluation, et la
diffusion des connaissances, organisées pour répondre aux enjeux de la transition écologique et
énergétique dans le monde de la construction. Son champ de compétences couvre les produits
de construction, les bâtiments et leur intégration dans les quartiers et les villes.
Avec plus de 900 collaborateurs, ses filiales et ses réseaux de partenaires nationaux, euro-
péens et internationaux, le groupe CSTB est au service de l’ensemble des parties prenantes de la
construction pour faire progresser la qualité et la sécurité des bâtiments.

Le présent guide est destiné à commenter et à expliquer certaines règles de construction


et les documents techniques de mise en œuvre. Il ne se substitue en aucun cas aux textes
de référence, qu’ils soient réglementaires (lois, décrets, arrêtés…),
normatifs (normes, DTU ou règles de calcul)
ou codificatifs (Avis Techniques, « CPT »…) qui doivent être consultés.

Le CSTB décline toute responsabilité quant aux conséquences directes


ou indirectes de toute nature qui pourraient résulter de toute interprétation erronée
du contenu du présent guide.

Ce guide a été réalisé d’après les documents de référence déjà publiés à la date du 15 juillet 2014.

Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, des pages publiées dans le présent ouvrage,
faite sans l’autorisation de l’éditeur ou du Centre Français d’Exploitation du droit de copie (3, rue Hautefeuille, 75006 Paris), est illicite et
constitue une contrefaçon. Seules sont autorisées, d’une part, les reproductions strictement réservées à l’usage du copiste et non destinées
à une utilisation collective et, d’autre part, les analyses et courtes citations justifiées par le caractère scientifique ou d’information de
l’œuvre dans laquelle elles sont incorporées (Loi du 1er juillet 1992 - article L 122-4 et L 122-5 et Code Pénal article 425).
© CSTB juillet 2014 ISBN 978-2-86891-595-5
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GUIDE PRATIQUE

Fondations
Conception, dimensionnement et réalisation
Maisons individuelles et bâtiments assimilés
En application des DTU 13.12, 13.3 et du fascicule 62, titre V

Ménad CHENAF
Nicolas RUAUX
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Couverture : Thierry BEL

Illustrations : Jean-Marc LAUBY

Remerciements
Nous remercions l’Institut de Recherche et d’Innovation
sur la Santé et la Sécurité au Travail (IRIS-ST) pour la
rédaction des encadrés « prévention sécurité/santé ».
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S OM M AI R E
7 Domaine d’application du guide
9 Fondations
9 1. Sols de fondation
11 2. Dispositions générales et matériaux
13 3. Charges sur les fondations
16 4. Interaction entre fondations
17 5. Fondations superficielles
30 6. Fondations sur puits
32 7. Fondations à redans
33 8. Dispositions parasismiques
36 9. Radiers
38 10. Protection contre les termites
38 11. Dispositions particulières pour les réseaux
41 Les dallages en béton 5
41 1. Constitution et exécution d’un dallage
46 2. Les joints de dallage
49 3. Tolérances d’exécution des dallages
50 4. Canalisations sous dallage
51 5. Cas du vide sanitaire
52 6. Cas du plancher porté
53 Choisir un terrain à bâtir
59 Glossaire
63 Réglementation, normes et autres documents de référence
63 1. Textes législatifs et réglementaires
63 2. DTU - NF DTU
64 3. Autres normes
64 4. Autres documents de référence
67 Index
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CHAPITRE 1

Domaine d’application
du guide
Le présent guide présente de manière synthétique les différentes précautions à
prendre pour concevoir et réaliser les fondations ainsi que les dallages d’un ouvrage
courant, de type maison individuelle.
Deux grandes parties structurent ce guide :
■■ la première partie développe les pratiques et précautions en matière de fondations
superficielles, en explicitant de quelle manière il est possible d’apprécier
correctement les charges appliquées et d’en déduire les dimensions et armatures
correspondantes, en fonction du sol de fondation, dont on apprendra à connaître
l’ordre de grandeur de la portance ;
■■ la seconde partie vise les dallages posés sur le sol, en insistant sur l’importance de

la préparation de la plate-forme.
Ce guide propose des dispositions entrant dans la pratique courante, et qui
permettent de respecter les exigences normatives en la matière.
Les auteurs attirent l’attention de l’utilisateur de ce guide sur le fait que les méthodes et
dispositions présentées ici pourraient se révéler enveloppes par rapport à l’application 7
stricte des exigences normatives figurant dans les normes et DTU concernés. Les
dispositions proposées sont adaptées aux ouvrages de faible importance, du type
maison individuelle, bien que certains aspects puissent également être transposés à
des ouvrages plus importants.
Couverture

Charpente

Plafond

Mur

Chaînage
vertical
Plancher
Soubassement
Sol de
fondation
Semelle filante

Figure 1 : Terminologie utilisée pour les principaux éléments d’une construction


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CHAPITRE 2

Fondations

1. Sols de fondation
Norme XP P94-011

Pour réaliser un ouvrage durable, il est nécessaire que le projet s’adapte parfaitement
au terrain et à son sous-sol. Même si, pour des raisons juridiques ou commerciales, la
reconnaissance de sol de fondation n’est pas toujours effectuée, elle est très fortement
recommandée et constitue une étape importante qu’il ne faut pas négliger (voir
document de l’Agence Qualité Construction en annexe). Elle peut ainsi éviter des
risques de fissurations importantes, voire de désordres plus importants.

ATTENTION
Les fondations situées sur les terrains sensibles à l’eau, comme les terrains
argileux, nécessitent une étude de sol qui définira les spécifications de
dimensionnement et de réalisation. Cela permet d’éviter des risques
de désordres (fissurations, dislocations, inclinaisons, désaxements,
échappements d’appuis, éclatements de liaisons, etc.) pouvant conduire à 9
la mise hors service du bâtiment. Les terrains argileux sont par nature des
terrains obligeant à des dispositions onéreuses pour les fondations, et ils
exigent de ce fait des précautions particulières dont la reconnaissance de
sol fait partie.

À défaut de mener une reconnaissance du sol, l’enquête auprès du voisinage peut


fournir des éléments précieux. Outre l’aspect architectural des constructions déjà
existantes (pente, niveau du rez-de-chaussée, orientation, etc.), elle permet de relever
les fissurations, les affaissements de dallage, la présence d’un puits (qui renseigne
sur la profondeur de la nappe phréatique), les problèmes d’infiltrations, etc. La
consultation d’un ingénieur, pour simple avis, est peu coûteuse et peut se révéler
précieuse. L’importance que revêt la qualité du sol de fondation dans la construction
d’un ouvrage quel qu’il soit justifie pleinement les investigations préalables à mener.

Figure 1 : Projet d’ouvrage


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La qualité recherchée d’un sol, en vue d’y ériger une construction, est principalement
sa résistance, exprimée par une valeur de pression (on parle de capacité portante
ou encore de contrainte admissible), qui traduit la capacité du sol à supporter les
charges amenées par la construction, sans déformations notables. Mais ce n’est pas
le seul paramètre important. En particulier, la sensibilité à l’eau peut être un élément
conduisant à une très grande variation de la résistance selon que le terrain est sec ou
qu’il est saturé d’eau.
Le tableau 1 ci-après fournit les valeurs moyennes des contraintes de calcul (c’est-à-
dire à l’état limite ultime) observées pour les différents types de sols rencontrés, et
montre dans quelle mesure les capacités varient pour certains sols en fonction de
leur état d’humidité.
Tableau 1 : Valeurs moyennes des contraintes de calcul observées pour les différents types de sols

Nature du sol Contrainte de calcul (*) (MPa)


Limons, argiles limoneuses 0,060 à 0,100
Terre végétale :
– sèche 0,075 à 0,115
– humide 0,060 à 0,090
–  saturée d’eau 0,030 à 0,075
Remblais anciens stabilisés 0,100 à 0,150
Argile :
– sèche 0,150 à 0,300
– humide 0,150 à 0,300
– plastique 0,150 à 0,300
–  sèche sableuse 0,300 à 0,450
10 –  graveleuse humide 0,150 à 0,225
–  sèche compacte 0,450 à 0,750
Sable 0,300 à 1,200
Gravier 0,450 à 1,200
Marne :
– compacte 0,600 à 0,100
–  très compacte 0,750 à 1,200
Craie 0,450 à 1,200
Mâchefer 0,150 à 0,300
Tourbe 0,008 à 0,022
Vase 0,008 à 0,045
Roche en formation stratifiée 1,500 à 2,250
Roche en formation massive (granit, basalte) 3,000 à 4,500
(*) : Valeurs communément admises.

PRÉVENTION SÉCURITÉ/SANTÉ
Un sol saturé d’eau impose des conditions délicates d’intervention pour les
travailleurs. Une signalisation adéquate et des mesures d’évacuation d’eau,
par pompage ou drainage provisoire, sont à prévoir pour assurer la sécurité
du chantier.
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2. Dispositions générales et matériaux


Une fondation, au sens large, est un élément d’ouvrage, généralement coulé en œuvre,
et dont la fonction est de transmettre les charges diverses d’un ouvrage au sol.

2.1 La profondeur de mise hors gel en France


Lorsqu’une fondation superficielle n’est pas suffisamment enfouie, l’eau contenue
sous le sol de fondation est susceptible de geler, ce qui entraîne des sollicitations
supplémentaires sur les semelles, pouvant conduire soit à des fissurations, soit à des
mouvements d’ensemble.
Pour remédier à ce phénomène, les DTU recommandent une profondeur minimale de
50 cm en zone tempérée (littoral, vallées et plaines) et 1,00 m en zone montagneuse.
Il est cependant d’usage d’utiliser la carte figurant dans le fascicule de documentation
de l’AFNOR (FD P 18-326, de novembre 2004) donnant la profondeur minimale
d’enfouissement en fonction du climat des départements.

11

À partir de la carte
des zones de gel en France,
on peut retenir les valeurs
suivantes d’enfouissement
des fondations, vis-à-vis
de la condition
de mise hors-gel

Gel faible ou modéré : 60 cm


Gel modéré ou sévère suivant l’altitude : 80 cm
Gel sévère : 100 cm
Station météorologique

Figure 2 : Carte des zones de gel en France métropolitaine


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2.2 Sensibilité à l’eau du sol de fondation


ATTENTION
Certaines argiles présentent des risques de retrait et de gonflement. Pour ces
terrains, un surenfouissement des semelles de fondations est recommandé
(une profondeur de 1,50 m par rapport à la surface du terrain suffit, lorsqu’il
n’y a pas de risque de remontée d’eau).

2.3 Matériaux constitutifs d’une fondation


La fondation d’un ouvrage est constituée de plusieurs parties superposées :
■■ le béton de propreté, d’environ 5 cm d’épaisseur, à faible dosage en ciment
■■ (200 kg/m3), et coulé sur le sol d’assise dès l’ouverture de la tranchée ;
■■ la semelle proprement dite, en béton dosé à environ 300 kg de ciment par m3,
armé par des armatures de type S 500 B ou C ;
■■ le soubassement, constitué soit par le mur maçonné, soit par une rehausse en
béton armé dans le cas de fondations renforcées, ou encore par la base d’un
poteau dans le cas d’une fondation isolée.
ATTENTION
Pour une bonne protection des armatures, l’enrobage en fondation est de
4 cm.
12
Soubassement

Tranchée

Semelle
béton armé
Béton de propreté

Figure 3 : Constitution d’une fondation

PRÉVENTION SÉCURITÉ/SANTÉ
Pour une meilleure efficacité et une plus grande sécurité sur le chantier, il
est important de prévoir les zones de déchargement, les zones de stockage,
les zones de déchets et les services proches du chantier. Ces zones doivent
être signalées et des voies de circulations sont à prévoir pour limiter le
croisement des piétons avec les engins.
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3. Charges sur les fondations


Norme NF EN 1991-1-1

Pour déterminer correctement les dimensions d’une semelle de fondation, il est


essentiel de connaître les actions qui s’appliquent sur cette semelle. Ces actions sont
obtenues par une descente de charges sur chacun des éléments porteurs verticaux.
Cette descente de charges est effectuée en comptabilisant les charges ramenées sur
un poteau ou un mur, de haut en bas jusqu’à la fondation. En général, c’est un bureau
d’études qui effectue ce type de calcul. Sauf cas particulier, les charges horizontales
sont supposées équilibrées intégralement par les forces de frottement entre les
fondations et le sol.

13

Figure 4 : Charges sur les fondations :


–  charges verticales équilibrées par contact
– charges horizontales équilibrées par frottement

En première approximation, on peut, pour des maisons individuelles, retenir les


charges données dans les tableaux 2 et 3 ci-après (ce sont des charges données à
l’état limite ultime, compatibles avec les contraintes de calcul du sol, données dans le
tableau 1), appliquées sur différents éléments porteurs, en fonction de leur position,
du nombre de planchers portés, et de la manière dont est conçu le niveau bas de la
maison (dallage sur le sol ou vide sanitaire).
Les tableaux 2 et 3 ont été établis en considérant des portées moyennes de l’ordre de
5 mètres entre points porteurs, et des hauteurs d’étage de 3 mètres.
Unités utilisées dans les tableaux :
■■ 10 kN (kilonewton) ≈ 1 tonne ;
■■ 10 kN/ml (kilonewton par mètre linéaire) ≈ 1 tonne par mètre de longueur de
mur.
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Tableau 2 : Charges appliquées sur différents éléments porteurs, cas d’une maison avec dallage au sol

Cas d’une Poteau Poteau Poteau Mur por- Mur porteur


Cas maison avec d’angle de rive central teur de rive intermédiaire
dallage au sol (en kN) (en kN) (en kN) (en kN/ml) (en kN/ml)
Maison à simple
rez-de-chaussée,
A1 sans plancher 45 91 175 35 54
porté (dallage au
sol + toiture)
Maison avec
1 plancher porté
A2 105 210 420 77 120
(+ dallage au sol
+ toiture)
Maison avec
2 planchers por-
A3 170 340 665 120 190
tés (+ dallage au
sol + toiture)
Maison avec
3 planchers por-
A4 230 460 910 170 250
tés (+ dallage au
sol + toiture)

1er étage RdC

14 RdC RdC
ou
Sous-sol
sur dallage sur dallage sur dallage

Cas A1 Cas A2

2e étage

2e étage 1er étage 1er étage

1er étage RdC RDC

ou
RdC Sous-sol Sous-sol
sur dallage sur dallage sur dallage

Cas A3 Cas A4

Figure 5 : Illustration des charges appliquées sur les différents éléments porteurs,
cas d’une maison avec dallage au sol
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Tableau 3 : Charges appliquées sur différents éléments porteurs, cas d’une maison sur vide sanitaire

Cas d’une Poteau Poteau Poteau Mur por- Mur porteur


Cas maison sur vide d’angle de rive central teur de rive intermédiaire
sanitaire (en kN) (en kN) (en kN) (en kN/ml) (en kN/ml)
Maison à simple
B1 rez-de-chaussée 105 210 420 77 120
(+ toiture)
Maison avec
1 plancher porté
B2 (+ plancher sur 170 340 665 120 190
vide sanitaire
+ toiture)
Maison avec
2 planchers por-
B3 tés (+ plancher 230 460 910 170 250
sur vide sanitaire
+ toiture)

2e étage

1er étage 1er étage

RdC RdC RdC


sur vide sur vide sur vide
sanitaire sanitaire sanitaire
15

Cas B1 Cas B2 Cas B3

Figure 6 : Illustration des charges appliquées sur les différents éléments porteurs,
cas d’une maison sur vide sanitaire

ATTENTION
Les tassements des fondations doivent être compatibles avec la nature du
bâtiment pour éviter tout désordre dans la structure et les
éléments de second œuvre. Pour les bâtiments les plus
courants, on tolère des tassements inférieurs à L/500
(L étant la plus grande dimension en plan de l’ouvrage). Il
convient de se préoccuper plus particulièrement des
tassements lorsque le sol est argileux ou limoneux. Ils sont
négligeables pour les sols plus raides. En revanche, pour les
sols très meubles comme la tourbe ou la terre végétale, les
Figure 7 : Exemple tassements des fondations superficielles sont prohibitifs et il
de tassement de ne faut pas dans ce cas prévoir des semelles superficielles (il
fondation faut alors recourir à des pieux ou à des puits de fondation).
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4. Interaction entre fondations


Un bâtiment ne peut pas être fondé sur des fondations superficielles si celles-ci
peuvent provoquer des désordres sur les bâtiments mitoyens, en particulier par
poussée latérale sur des fondations profondes proches.
Ce risque est évité en espaçant de la distance « d » les deux bâtiments. La valeur de
« d » est :
■■ d’au moins 2 m pour des ouvrages de 2 niveaux ;
■■ d’au moins 3 m pour des ouvrages de 3 niveaux.

Augmentation de la poussée
horizontale sur le pieu
16
Figure 8 : Interaction entre fondations :
effet de poussée latérale de fondations superficielles sur pieux voisins

Lorsque le bâtiment est fondé sur plusieurs niveaux (cas du terrain en pente, illustré
par le schéma ci-contre), il faut espacer les fondations d’au moins 1,5 fois la hauteur
du dénivelé pour éviter les problèmes d’interaction entre fondations.
Hauteur

Base ≥ 3/2 hauteur

Figure 9 : Dispositions des semelles dans le cas d’un terrain en pente


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5. Fondations superficielles
Norme NF EN 1997-1

5.1 Définition d’une fondation superficielle


Lorsque la nature du sol et les valeurs des charges le permettent, on réalise des
fondations dites « superficielles », qui sont mises en œuvre à une profondeur
relativement faible (quelques dizaines de centimètres). Leur profondeur (ancrage)
est la plupart du temps déterminée par la profondeur hors gel ou par les problèmes
de retrait gonflement, lorsque ces derniers se posent (cas des sols argileux fins
notamment). Elles s’adaptent à de nombreux types de sols, de préférence homogènes
et de portance supérieure à 0,1 MPa.
On dit qu’une semelle est superficielle si sa profondeur D à partir de la surface du sol
est inférieure à 1,5 fois sa largeur B.

17

Figure 10 : Coupe type d’une fondation superficielle

On utilise également le terme « semelle » pour désigner le corps d’une fondation


superficielle. Dans certains cas exceptionnels de murs porteurs très épais (cas des
constructions anciennes, notamment), il n’est pas nécessaire de prévoir de semelle, le
pied du mur suffisant à répartir les charges sur le sol. Ces cas ne se rencontrent plus
tellement de nos jours et nous n’en parlerons pas dans la suite de ce texte.
On distingue deux grands types de semelles :
1.  Les semelles centrées

Semelle continue Semelle isolée Semelle isolée


centrée sous mur centrée sous mur centrée sous poteau

Figure 11 : Semelles centrées


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2.  Les semelles excentrées (se rencontrent surtout en cas de mitoyenneté)

Semelle continue Semelle isolée Semelle isolée


excentrée sous mur excentrée sous mur excentrée sous poteau
Figure 12 : Semelles excentrées

5.2 Dimensionnement des fondations


superficielles sous murs ou poteaux centrés
■■ Dimensions en plan
Semelle isolée sous poteau
La superficie minimale, notée Smini et exprimée en cm2, vaut :
Smini = 10.Nu/q
avec : Nu : charge ramenée par le poteau en kN (voir tableaux 2 et 3) ;
18
q : contrainte de calcul du sol en MPa (voir tableau 1).
Semelle filante sous mur
La largeur minimale, notée Bmini et exprimée en cm, vaut :
Bmini = Nu/(10.q)
avec : Nu : charge ramenée par le mur en kN/ml (voir tableaux 2 et 3) ;
q : contrainte de calcul du sol en MPa (voir tableau 1).

OBSERVATION
Il est d’usage d’arrondir les dimensions des semelles à 5 cm près.

Nu (kN) Nu (kN/ml)

Bx.By = S (cm2) B = S (cm2)


Bx ≥ 40 cm B ≥ 40 cm
By ≥ 40 cm

By
Bx B

Figure 13 : Cas de la semelle sous poteau Figure 14 : Cas de la semelle sous mur
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ATTENTION
Pour des raisons de bonne mise en œuvre, la dimension en plan d’une
semelle est au minimum de 40 cm.

Exemples de calcul des dimensions en plan des fondations centrées


Exemple 1 : Calcul des dimensions en plan d’une semelle isolée centrée sous poteau
Soit un poteau chargé à 120 kN (exemple d’une maison à R+1 dont le rez-de-chaussée
est sur vide sanitaire), devant être fondé sur un sol dont la contrainte admissible est
de 0,25 MPa (cas d’un sol sableux, par exemple).
La dimension minimale de la semelle en contact avec le sol est :
Smini = 10.120/0,25 = 4 800 cm2.
Si le poteau est carré, on retiendra une semelle carrée également (Bx = By).
Un côté de 70 cm est suffisant (en effet, 70 x 70 = 4 900 cm2 > Smini).
Exemple 2 : Calcul de la largeur d’une semelle filante centrée sous mur
Considérons cette fois un mur porteur chargé à 135 kN/ml (exemple d’une maison à
R+2 avec dallage), devant être fondé sur un sol dont la contrainte admissible est de
0,10 MPa (cas d’un sol argileux).
La largeur minimale de la semelle est donc : 135/(10 x 0,10) = 135 cm.

ATTENTION
19
Il est recommandé de faire confirmer les charges de calcul ainsi que les
dimensions des fondations par un bureau d’études ou un ingénieur-conseil.

■■ Hauteur des semelles


La hauteur h d’une semelle est déterminée de telle manière que la fondation puisse
être suffisamment rigide pour répartir uniformément les charges sur le sol. Cette
condition de rigidité s’exprime par le respect des deux inégalités suivantes :

B = largeur de la semelle
a = largeur du mur ou
poteau fondé sur la semelle
e = enrobage des armatures
a en nappe inférieure

d h

{
h ≥ (B-a)/4 + e
e et
h ≥ 20 cm
B

Figure 15 : Paramètres géométriques d’une semelle superficielle


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ATTENTION
Pour des raisons de bonne mise en œuvre, la hauteur d’une semelle est au
minimum de 20 cm

Reprenons l’exemple 1 où le poteau et la semelle sont carrés, de dimensions


respectives 20 x 20 et 70 x 70 cm2.

20 cm

d h
4

70 cm
Figure 16 : Schéma de la semelle calculée dans l’exemple donné

Avec un enrobage de 4 cm, l’épaisseur de la semelle est alors :


20 h ≥ (70-20)/4 + 4 = 16,5 cm
et h ≥ 20 cm.
La satisfaction des deux conditions est donc h = 20 cm. On retiendra cette valeur.
Pour l’exemple 2, nous obtenons :
h ≥ (135-20)/4 + 4 = 32,75 cm
et h ≥ 20 cm.
La satisfaction des deux conditions est donc h = 35 cm. On retiendra cette valeur.

ATTENTION
Dans le cas de semelles isolées rectangulaires de dimensions en plan A x B,
disposées sous poteau, le calcul doit être effectué indépendamment dans
chacune des deux directions (c’est-à-dire selon la direction de la dimension
A, puis selon celle de la dimension B) et il faut retenir pour la semelle la
valeur de h la plus élevée.

■■ Ferraillage des semelles


Norme NF EN 1992-1-1 et norme NF A35-027

Compte tenu de l’incapacité du béton à équilibrer les tractions (il est rappelé que,
selon les codes de calcul, le béton n’est capable d’équilibrer que les compressions, les
tractions revenant aux armatures qui y sont disposées), il est nécessaire de disposer
des armatures dans les semelles de fondation. Ces armatures sont disposées selon les
directions principales (longueur et largeur) des dimensions des semelles.
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Avec un dimensionnement mené selon les deux paragraphes précédents (Dimensions


en plan et Hauteur des semelles), les semelles sont ferraillées de la façon suivante :
Armatures longitudinales pour une semelle filante
Bien que la norme NF EN 1992-1-1, donnant les dispositions constructives pour les
éléments en béton, ne fournisse aucun pourcentage minimal d’acier à disposer dans
les semelles de fondation, l’auteur recommande de prévoir une section minimale,
pour les armatures longitudinales des semelles filantes, prise comme la plus faible
valeur entre 1,6 cm2 et 0,1 % de la section droite de la semelle.
Par exemple, pour une semelle filante de largeur 50 cm et de hauteur 35 cm, la
section de la semelle est de 50 x 35 = 1750 cm² et le calcul des armatures transversales
donne :
As ≥ 1750 x 0,1/100 = 1,75 cm2 qui est supérieure à 1,6 cm2.
On retiendra donc une section d’acier de 1,75 cm2 (atteinte avec 4HA8) à disposer
dans le sens longitudinal de la semelle filante, sur sa largeur de 50 cm.
Armatures transversales pour une semelle filante
Le calcul des armatures transversales pour une semelle filante est effectué à l’aide de
méthodes particulières développées dans la norme NF EN 1992-1-1 (eurocode 2), et
dont l’exposé sortirait du cadre du présent document. L’auteur propose un calcul
simple inspiré des anciennes pratiques françaises, et qui figurait dans les codes
en vigueur en France avant l’avènement des eurocodes. Il a été vérifié que cette
approche restait, dans tous les cas visés, sécuritaire par rapport aux résultats obtenus
par l’approche de l’eurocode, sans être exagérée. La méthode consiste à écrire que 21
la section d’armatures At à disposer dans le sens transversal de la semelle doit être
telle que :
At ≥ pu/90 (cm2/ml), pu étant la charge répartie, en kN/ml, supportée par la semelle.
Par exemple, pour la semelle filante précédente, en supposant qu’elle reçoive une
charge 40 kN/ml, le calcul des armatures donne :
At ≥ 40/90 = 0,45 cm2 /ml.
Il faut donc disposer des armatures dans le sens de la largeur de la semelle, de manière
à totaliser une section de 0,45 cm2 /ml.
La figure 17 représentant la coupe transversale d’une semelle filante, indique le
principe de quadrillage des armatures et la manière de les disposer :

do A

20 cm

As
h

At

Figure 17 : Disposition des armatures dans une semelle filante


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Armatures des semelles isolées


Comme pour les armatures transversales d’une semelle filante, il est proposé ici
une méthode simple et sécuritaire, inspirée des anciennes pratiques françaises. Elle
consiste à écrire que la section d’armatures At à disposer dans chacune des deux
directions de la semelle doit être telle que :
At ≥ Nu/90 (cm2), Nu étant la charge ponctuelle, en kN, supportée par la semelle.
Toutes les armatures doivent être façonnées de manière à être ancrées à leurs
extrémités par courbure, conformément au schéma ci-après. La crosse de retour sert
à augmenter la capacité d’ancrage de l’armature à ses extrémités, et à en empêcher
le glissement.

Figure 18 : Façonnage par courbure des armatures de semelles

Reprenons l’exemple 1 (page 19), où la charge sur la semelle isolée carrée est de
120 kN. On obtient alors dans chacune des deux directions :
At ≥ 120/90=1,33 cm2.
Pour l’exemple 2, la section longitudinale d’acier est donnée par :
As ≥ (1,35 x 0,35)/1000 = 4,73 cm2,

22 et la section transversale par :


At = 135/90 = 1,5 cm2/ml.

ATTENTION
Le choix des armatures est fonction de la section d’acier calculée. Il ne faut
pas dépasser un espacement de 30 cm ni choisir des diamètres de barres
inférieurs à 8 mm.
Dans le cas de semelle filante, le recouvrement des barres longitudinales
doit être au moins égal à 50 fois le diamètre des barres, et 60 fois dans le cas
où le bâtiment est en zone sismique.

■■ Cas particulier des semelles filantes très épaisses au droit


des murs
Il est possible de se passer d’armatures transversales pour une semelle filante, dans
le cas où la hauteur de cette semelle est supérieure à 2 fois le débord (débord noté
do) : ht ≥ 2.do
En effet, lorsque la semelle est très épaisse, l’inclinaison des forces de compression
ramenées par le poteau (ces forces de compression sont dites les « bielles ») est telle
que la composante horizontale est faible et ne nécessite donc pas l’ajout d’armatures,
comme le montre la figure 19.
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do

ht

Figure 19 : Cas de semelle épaisse sous mur,


ne nécessitant pas d’armatures transversales

5.3 D
 imensionnement des fondations
superficielles sous charges inclinées
Dans de nombreux cas, la charge résultante appliquée sur une fondation est inclinée
(cas d’un effort vertical « V » et d’un effort horizontal « H » dû au vent par exemple, 23
qui, combinés, donnent un effort incliné), comme l’indiquent les schémas suivants :

Figure 20 : Composition d’un effort vertical et d’un effort horizontal sur une semelle,
conduisant à un effort incliné

Dans de tels cas, on se ramène aux principes de calcul précédents, donnés pour le cas
des charges verticales centrées (voir page 18), en définissant une nouvelle contrainte
de calcul du sol « qi » égale à :
■■ 0,8 x q, pour une inclinaison comprise entre 0 et 5°, ou encore H < 0,09.V ;
■■ 0,6 x q, pour une inclinaison comprise entre 5 et 10°, ou encore H < 0,18.V ;
où q est la contrainte de calcul du sol définie dans le tableau 1.
Les cas de charges inclinées de plus de 10° ne sont pas traités dans ce guide dans la
mesure où de tels cas sont marginaux.
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Exemples de calcul des dimensions en plan des fondations avec charges inclinées
Reprenons l’exemple 1 où la semelle isolée carrée chargée à 120 kN est fondée sur un
sol de contrainte de calcul q = 0,25 MPa.
Supposons que la charge soit inclinée de 8° (H = 17 kN) ; la nouvelle contrainte de
calcul du sol qi vaut 0,25 x 0,6 = 0,15 MPa.
La dimension minimale de la semelle en contact avec le sol est :
Smini = 10.120/0,15 = 8000 cm2.
Si le poteau est carré, on retiendra une semelle carrée également (Bx = By).
Un côté de 90 cm est suffisant (90 x 90 = 8100 cm2 > Smini).

5.4 Dimensionnement des fondations


superficielles sous charges excentrées
■■ 1er cas : charges faiblement excentrées
Lorsque l’excentrement « e » de la charge Nu appliquée à une fondation ne dépasse
pas le sixième de la largeur B de la semelle (e ≤ B/6), on se ramène aux principes de
calcul précédents, donnés pour le cas des charges verticales centrées (voir page 18),
en prenant en compte une largeur B’ = (B – 2.e) au lieu de B.
Puis on vérifie que la nouvelle contrainte Nu/B’ ne dépasse pas la contrainte de calcul
du sol q.
24
Nu/B’ ≤ 10.q
Nu : charge ramenée par un mur en kN/ml (voir tableaux 2 et 3) ;
q : contrainte de calcul du sol en MPa (voir tableau 1).
Si la condition précédente n’est pas vérifiée, il faut augmenter la largeur de la semelle,
ou bien diminuer la valeur de l’excentrement, jusqu’à obtenir Nu/B’ = 10.q, ce qui
correspond à B -2e = Nu/(10.q).

Nu

Figure 21 : Cas d’une charge faiblement excentrée sur une semelle (e ≤ B/6)
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Exemple : Charge de 90 kN/ml excentrée de 5 cm sur une fondation de 40 cm de


large :

90

40

Figure 22 : Coupe sur semelle à charge faiblement excentrée :


exemple de calcul donné en page 24, 1er cas : charges faiblement excentrées

L’excentrement « e » de 5 cm est bien inférieur à B/6 = 40/6 = 6,7 cm.


Calculons la largeur de calcul B’
B’ = B - 2.e = 40 – 2.5 = 30 cm.
Supposons que la fondation est fondée sur un sol dont la contrainte de 25
calcul « q » est de 0,40 MPa
Vérifions si Nu/B’ ≤ 10.q :
Nu/B’ = 90/30 = 3
10.q = 10.0,40 = 4 ≥ 3.
L’inégalité est bien vérifiée.
Supposons que la fondation est fondée sur un sol dont la contrainte de
calcul « q » est de 0,25 MPa
Vérifions si Nu/B’ ≤ 10.q :
Nu/B’ = 90/30 = 3
10.q = 10.0,25 = 2,5 ≤ 3.
L’inégalité n’est pas vérifiée.
Il faut alors modifier B ou e tel que B-2.e = Nu/(10.q).= 90/(10.0,25) = 36 cm.
Si l’on garde B = 40 cm, alors il faut réduire e à 2 cm (B-2.e = 40-2.2 = 36 cm).
Si l’on garde e = 5 cm, alors il faut augmenter B à 46 cm (B-2.e = 46-2.5 = 36 cm).

■■ 2e cas : charges moyennement excentrées


Lorsque l’excentrement « eR » de la charge R dépasse B/6, on épaissit la fondation
et on tient compte de son poids mort P pour se ramener au cas d’une charge
faiblement centrée.
On obtient alors une charge de dimensionnement Nu = R + P, qui est la somme de
la charge verticale « R » ramenée par le porteur vertical (poteau ou mur), et du poids
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propre « P » de la semelle P. Rappelons que pour une fondation filante, le poids propre
de la semelle peut se calculer par P = 1,35.h.B.25 (kN/ml), h et B exprimés en mètres.

ATTENTION
Cette solution n’est réaliste que lorsque la charge excentrée reste faible (de
l’ordre de 30 kN/ml au maximum), et que son excentrement ne dépasse
pas B/4

eR

P
Nu

e
B
26 Figure 23 : Cas d’une charge moyennement excentrée sur une semelle

La hauteur h doit être supérieure à :


R.(6.eR -B)/(25.B2)
h, eR et B en m, R en kN/ml.
Exemple : Charge R de 15 kN/ml excentrée de 8 cm sur une fondation de 40 cm de
largeur :

15

30

40

Figure 24 : Coupe sur semelle à charge moyennement excentrée :


exemple de calcul donné en page 25, 2e cas : charges moyennement excentrées
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L’excentrement « e » de 8 cm est bien compris entre B/6 (6,7 cm) et B/4 (10 cm).
Calculons la hauteur h minimale qui permet de recentrer la charge :
R x (6 eR -B)/(25 x B2) = 15 x (6 x 0,08-0,40)/(25 x 0,402) = 0,30 m.
Le poids propre P de la fondation vaut :
P = 1,35 x 0,30 x 0,40 x 25 = 4 kN/ml
et Nu = 15 + 4 = 19 kN/ml.
Supposons que la fondation est fondée sur un sol dont la contrainte de
calcul « q » est de 0,10 MPa
Vérifions si Nu/B’ ≤ 10.q :
Nu/B’ = 19/40 = 0,48
10.q = 10.0,10 =1 ≥ 0,48.
L’inégalité est bien vérifiée.

■■ 3e cas : charges fortement excentrées


Lorsque la charge est fortement excentrée (cas des travaux en limite de propriété ou
en limite d’une construction existante, par exemple), la fondation n’est plus capable
de répartir la charge convenablement sur le sol.

Nu
27

Figure 25 : Cas d’une charge fortement excentrée sur une semelle (e > B/4)

Il faut alors réaliser une longrine de redressement suffisamment raide (hauteur


supérieure au 6e de sa portée) pour recentrer ainsi la charge sous la fondation.
La longrine doit se situer dans le même plan vertical que la charge à recentrer.

Longrine

Figure 26 : Schéma d’une semelle à charge fortement excentrée avec longrine de redressement
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Exemple : Considérons deux fondations espacées de 3,40 m, l’une recevant une


charge centrée, l’autre une charge de 70 kN excentrée de 0,40 m. La longrine doit
« redresser » un couple M = 70.0,40 = 28 kN.m.

Coupe A
70kN

A 3 HA 12
40

Cadres et épingles HA 6 3 HA 12
100 espacement 30 cm

Figure 27 : Coupe sur semelle à charge fortement excentrée avec longrine de redressement :
exemple de calcul donné en page 27, 3e cas : charges fortement excentrées

5.5 Cas des ouvertures dans les murs


sur semelles filantes
Norme NF EN 1992-1-1

Les principes de conception des fondations superficielles font que la réaction du sol
sous une semelle filante est constante sur toute sa longueur, y compris au passage
des ouvertures.

28
Largeur baie

Fondation

Réaction
homogène
du sol
Figure 28 : Schématisation de la réaction du sol sous semelle filante

Au droit de l’ouverture, la réaction du sol n’est pas équilibrée par le poids de la


superstructure : la fondation fléchit vers le haut.
Dans le cas de petites ouvertures (longueur inférieure à 1,40 m), la fondation est
suffisamment raide et n’a pas besoin d’être renforcée.
Dans le cas de grandes ouvertures (largeur supérieure à 1,40 m), le ferraillage de
la fondation doit être renforcé par des cadres verticaux et des aciers en partie
supérieure, comme l’indique la figure 29 :
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Largeur L

Appui

Ferraillage de la fondation

Pression uniforme p

Figure 29 : Schéma d’armatures sous grande ouverture au-dessus d’une semelle filante

ATTENTION
Le calcul de ce ferraillage s’effectue comme celui d’une poutre soumise à
une charge uniforme égale à la réaction du sol, encastrée de part et d’autre
des jambages de l’ouverture (moment fléchissant valant p.L2/12 sur appuis,
et p.L2/24 au centre de l’ouverture).

Exemple : Renfort de fondation au droit d’une ouverture


Considérons une fondation de 40 cm de large et de 20 cm de hauteur, sous une
29
ouverture de 2 mètres de large, et soumise à une pression de 0,1 MPa (ou 1 bar).
Le renfort des armatures est le suivant :

2m
Coupe A
50 cm

3 HA 16

A
3 HA 16
Cadres et épingles HA 6
espacement 30 cm

Figure 30 : Armatures de semelle filante sous grande ouverture : dispositions pratiques


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6. Fondations sur puits


DTU 12 (1)

On envisage des fondations sur puits lorsque le sol d’assise de fondation est
relativement profond (plus de deux mètres généralement), et pour éviter un
blindage de tranchées quand le sol risque de s’ébouler. Le puits est un massif de
béton reposant sur le sol, à la profondeur voulue, et recevant la semelle sous poteau
ou sous mur.
Nu (kN) Nu (kN/ml)

Bx.By = S (cm2) B = S (cm2)


Bx ≥ 40 cm B ≥ 40 cm
Semelle By ≥ 40 cm Semelle
h
h
BY
Bx B
H H

30
Gros béton Gros béton

Figure 31 : Schémas de fondations sur puits, sous poteau et sous mur

ATTENTION
Compte tenu du poids élevé du puits, cette solution de fondations sur puits
n’est pas appropriée pour les sol de faible portance (inférieure à 0,1 MPa)
ou trop compressibles.

PRÉVENTION SÉCURITÉ/SANTÉ
La réalisation des fondations sur puits, creusés à la main nécessite de
s’assurer au préalable d’une bonne tenue du terrain et la mise en place d’un
blindage des parois du forage, pour éviter tout risque d’effondrement. Cette
intervention est réalisée en binôme et respecte des conditions particulières
de sécurité (lampe de sécurité, échelle de secours…).

1. Voir note p. 64
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6.1 Dimensions en plan (aire de la semelle)


L’aire minimale de la fondation, notée Smini, vaut :

■■ dans le cas d’un puits sous poteau


Smini = 10.Nu/q (cm2)
avec
Nu = R + P (kN)
R : charge ramenée par le poteau en kN (voir tableaux 2 et 3) ;
P : poids de la fondation. P = 1,35.H.Bx.By.25 (kN/ml) ; H, Bx et By exprimés en m ;
q : contrainte de calcul du sol en MPa (voir tableau 1).

■■ dans le cas d’une semelle filante


Bmini = Nu/(10.q) (cm)
avec
Nu = R + P (kN/ml)
R : charge ramenée par le mur en kN/ml (voir tableaux 2 et 3) ;
P : poids linéaire de la fondation. P = 1,35.H.B.25 (kN/ml), H et B exprimés en m ;
q : contrainte de calcul du sol en MPa (voir tableau 1).

31
6.2 Réalisation de la semelle
■■ Dimensions
Compte tenu de la raideur du gros béton, il n’est pas nécessaire de réaliser une
semelle épaisse. On coule sur ce gros béton une « galette » de béton armé de 20 cm
d’épaisseur sur toute la superficie du gros béton.

■■ Ferraillage
Comme précédemment, bien qu’aucune prescription codifiée ne l’impose, l’auteur
recommande de prévoir une section minimale, pour les armatures de semelles, prise
comme la plus faible valeur entre 1, 6 cm2 et 0,1 % de la section droite de la semelle.
Exemple : Considérons une semelle carrée sur un puits de gros béton, de 60 cm de
côté et 20 cm de hauteur. L’aire A de la semelle vaut 60 x 20 = 1200 cm2, et le calcul
des armatures donne : 1200 x 0,1/100 = 1,2 cm2 qui est supérieure à 1,6 cm2.
On retient donc pour l’exécution un minimum de 1,6 cm2 d’acier dans chacune des
deux directions de la semelle.
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60 cm do

1,6 cm2
20 cm

At
1,6 cm2

Gros béton

Figure 32 : Dispositions de coffrage et de ferraillage d’une semelle sur puits

7. Fondations à redans
Quand le terrain naturel est en pente, il est conseillé de suivre cette pente pour
les fondations continues, de type semelles filantes. Celles-ci devant toujours être
horizontales, il faut faire un ou plusieurs redans horizontaux. Les redans sont des
dénivelées successives.
32
Élément reposant sur la fondation
(ici, un mur)

Terrain naturel en pente Sol de fondation


Figure 33 : Fondation à redans

Les armatures des différents redans doivent se recouvrir d’environ 60 cm. Les
armatures d’angles doivent être croisées pour éviter les poussées au vide.

Figure 34 : Schéma de ferraillage d’une fondation à redans


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8. Dispositions parasismiques
Norme NF EN 1998-1 et CPMI métropole et Antilles, décret n° 2010-1254 du 22 octobre 2010

relatif à la prévention du risque sismique

Les dispositions décrites ci-après sont extraites des préconisations données dans la
norme NF EN 1998-1 et des règles dites « CPMI » conformes à la norme NF EN 1998-1
non encore adoptées au moment de la rédaction du présent guide. Ces dispositions
ne valent que si l’ensemble de la construction est conçue selon ces règles.
Les armatures utilisées sont en acier à haute adhérence de type S 500 B ou C.

ATTENTION
Des liaisons horizontales doivent être prévues entre les semelles superficielles,
lorsque la sous-face du plancher bas est située à plus de 1 mètre au-dessus
du niveau supérieur des semelles. Ces liaisons doivent former un réseau
maillé, dans les deux directions, et continu. Un dallage peut faire office de
liaison, sous certaines conditions (voir ci-après).

33

Figure 35 : Vue en plan des semelles et du réseau maillé de liaisons entre semelles

Dans le cas où un dallage est prévu en liaisonnement de semelles, il doit avoir une
épaisseur minimale de 12 cm et un pourcentage minimal d’armatures ρs,min sur les
faces inférieure et supérieure d’au moins 0,4 % . Ce pourcentage minimal est requis
sur une largeur de dallage formant longrine de 30 cm de largeur au minimum. Il y
a lieu en outre de disposer dans chacune de ces longrines une section minimale
d’armatures de 3 cm2, quelle que soit la zone sismique.
Un chaînage doit être prévu au niveau des fondations, chaînage comportant au
moins deux lits de deux armatures longitudinales et totalisant une section de 3 cm²,
quelle que soit la zone sismique considérée.
Dispositions relatives aux chaînages
■■ L’espacement de deux armatures longitudinales ne doit pas excéder 20 cm.
■■ Des cadres transversaux doivent être disposés selon un espacement au plus égal à
la hauteur du chaînage sans excéder 25 cm.
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Chaînage

ou

Chaînage

Figure 36 : Disposition des chaînages pour des semelles filantes

OBSERVATION
34 On peut se dispenser de réaliser ce chaînage lorsque celui du plancher sur
vide sanitaire est situé au plus à 1,20 m au-dessus du niveau d’assise des
fondations.

1 seul chaînage

Vide
sanitaire
≤ 1,00 m

ou

Chaînage haut
Vide
sanitaire
> 1,00 m

Chaînage bas

Figure 37 : Disposition des chaînages en cas de vide sanitaire

Dans le cas de maisons avec dallage sur terre-plein, lorsque ce dernier est lié aux
murs et aux points d’appuis ponctuels, il est admis de ne pas réaliser le réseau de
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longrines visé ci-avant, sous réserve d’incorporer les armatures des longrines, ou des
armatures de charge maximale (ou section) équivalente, dans le béton du dallage.
On reconstitue ainsi le réseau maillé et continu de liaisons, par incorporation des
armatures dans le béton du dallage.
Dallage lié
aux murs
et aux poteaux

Figure 38 : Incorporation des armatures de chaînage dans le béton du dallage

■■ Liaisons entre les fondations et la structure


Section
Des liaisons doivent être réalisées
d’armature entre les éléments de fondations
A (cm2) et la structure.
Les armatures des chaînages
verticaux ou des poteaux
en béton armé doivent être 35
descendues jusqu’en face
inférieure des fondations et
Ancrage total, Armature
ancrées totalement à angle droit,
à angle droit
des armatures au-dessous de l’axe de chaînage
horizontal le plus bas.
Les ancrages ponctuels (poteaux
ou chaînages de murs) des
structures doivent être constitués
Figure 39 : Schématisation des liaisons au minimum de 4 HA12 quelle
entre la fondation et la structure que soit la zone sismique
considérée.

PRÉVENTION SÉCURITÉ/SANTÉ
Les armatures en attente sur les chantiers représentent un danger important
pour les travailleurs intervenant à proximité (accrochage des vêtements,
blessure par perforation). Elles doivent donc être protégées pour éviter de
blesser les personnes. On peut rabattre les aciers en forme de « U » inversé,
les crosser ou placer des capuchons d’armature.
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Les ancrages linéaires des structures doivent avoir une section minimale par mètre de :
■■ 0,4 cm2 en zone Ia ;
■■ 0,6 cm2 en zone Ib ;
■■ 0,9 cm2 en zone II.

ATTENTION
En zone sismique, lorsqu’une coupure de capillarité est prévue, elle doit
être constituée par une chape de mortier de ciment, richement dosé et
hydrofugé. (En zone non sismique, cette coupure peut être réalisée par
d’autres moyens, comme du feutre bitumineux, par exemple).

9. Radiers
Norme NF EN 1992-1-1

Lorsque la portance du sol est faible (de l’ordre de 0,05 MPa) et que sa composition
est homogène, la solution d’un radier généralisé est adaptée. La construction est
alors fondée sur une dalle en béton armé qui fait toute la superficie de l’emprise de la
construction, et parfois entourée d’une bêche (redan orienté vers le bas) périphérique.
Radier
36

Bêche
périphérique

Figure 40 : Coupe sur radier avec bêche périphérique

Les radiers constituent une solution très efficace pour fonder un bâtiment sur un
sous-sol comportant de petites cavités souterraines susceptibles de remonter à la
surface du terrain (cas d’un sol comportant des cavités d’anciennes carrières).

ATTENTION
−− Les sols comportant des points durs, comme d’anciennes fondations,
risquent de fissurer le radier : il faut alors purger au préalable le sol de ces
points durs si on veut réaliser un radier.
−− Les sols stratifiés en pente risquent de provoquer un tassement d’ensemble
du radier et, donc, de l’ouvrage qui y est fondé : il ne faut pas prévoir de
radier dans de tels cas.

Les réactions du sol sur les radiers sont très difficiles à appréhender, puisqu’elles
dépendent des déformations d’ensemble du système sol-radier. Dans le cas de radier
épais sur sol compressible, cette difficulté est résolue en supposant une réaction
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uniforme du sol sur toute la superficie du bâtiment. Le radier est alors dimensionné
comme une dalle pleine renversée en béton armé, soumise à une pression uniforme,
d’épaisseur suffisante pour se dispenser d’acier de renfort à l’effort tranchant.

Ferraillage du radier

Pression uniforme p
Figure 41 : Schématisation de la pression uniforme sous radier
Comme pour les semelles superficielles, le radier est coulé sur un sol d’assise purgé
de tout point dur et préparé par une sous-couche d’au moins 5 cm de béton de
propreté.
Exemple de calcul d’un radier simple (deux murs)
Considérons deux murs espacés de 3,50 m, recevant chacun une charge de
70 kN/ml. Le radier, d’une longueur de 4,10 m, est soumis à une pression ascendante
de (70.2)/4,10 =  34 kN/m2 (ou 0,034 MPa) et est ferraillé en conséquence :

3,50 m
37
HA 12 - espacement 16 cm

4,10 m

Figure 42 : Ferraillage de radier simple (sous deux murs)

Exemple de calcul d’un radier supportant trois murs


Considérons trois murs espacés de 3,60 m, les murs extrêmes recevant chacun une
charge de 70 kN/ml, le mur intermédiaire recevant une charge de 120 kN/ml.
Le radier, d’une longueur de 8,00 m, est soumis à une pression ascendante de
(70.2+120)/8,00 = 33 kN/m2 (ou 0,033 MPa) et est ferraillé en conséquence :
3,60 m
12

12

12

12
8
HA

HA
HA

HA

HA

Espacement des aciers : 16 cm


8m

Figure 43 : Ferraillage de radier continu (sous trois murs)


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10. Protection contre les termites


Pour la construction neuve, la protection contre les termites consiste à disposer soit
des pièges à appâts permettant d’empoisonner la colonie invasive éventuelle, soit
des films insecticides permettant d’isoler la construction du sol. Ces procédés sont à
mettre en place avant coulage des fondations.
Pour la construction existante, on utilise le plus souvent, à titre préventif, l’injection
d’un produit antitermite au rez-de-chaussée, au sous-sol et à la cave, en pieds
d’huisseries, sur les maçonneries, à la base des murs de refend, sur les solivages, dans
les cloisons de distribution, les doublages et dans les sols extérieurs.
Le traitement curatif (après attaque) utilise deux techniques qui consistent, d’une
part en les pièges à appâts cités ci-dessus, d’autre part en un traitement chimique
(insecticide) de la construction.

11. Dispositions particulières


pour les réseaux
DTU 60.33 et DTU 60.2

38 Les réseaux enterrés (eau, gaz, eaux usées, eaux vannes...) traversent les soubassements
du bâtiment. Cette traversée se fera au droit du mur du soubassement, entre la
semelle de fondation et le plancher du rez-de-chaussée, avec un fourreau étanche
et souple au droit de la traversée pour que le mur reste étanche tout en évitant un
point « dur » qui pourrait endommager la canalisation.
Fourreau étanche
et souple

Figure 44 : Traversée de mur par canalisation,


par interposition d’un fourreau étanche et souple

Les bâtiments sont équipés de drains au droit des murs exposés à des venues d’eau.
Lorsque le terrain n’a pas de pente prononcée, le drain entoure complètement le
bâtiment.
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Drain Sens de la pente

Raccordement au réseau

Figure 45 : Disposition du drain : pente très prononcée (> 10 %)

Drain Pente négligeable


périphérique

39

Raccordement au réseau

Figure 46 : Disposition du drain : pente peu prononcée (≤ 10 %)

ATTENTION
Les réseaux et drains doivent se situer plus haut que la base des fondations,
pour éviter tout risque d’affouillement des fondations.
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Pas de risque
d’affouillement

Risque
d’affouillement
Figure 47 : Disposition convenable du drain vis-à-vis du risque d’affouillement

40
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CHAPITRE 3

Les dallages en béton

1. Constitution et exécution
d’un dallage
DTU 13.3

On appelle « dallage » un ouvrage en béton de grandes dimensions en plan par


rapport à son épaisseur, reposant directement sur le sol. Le support sur lequel le
dallage est posé peut être le sol naturel (décapé), ou bien une couche de forme
disposée au-dessus du sol. En partie supérieure du dallage, on trouve parfois un
revêtement de protection ou encore une couche d’usure, ou les deux. La figure 2
présente une coupe type :

41

Figure 1 : Constitution d’un dallage


Carrelage
Couche d’usure
Armature

Dallage
Interface

Sol damé

Sol

Figure 2 : Coupe type sur dallage


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Quelquefois, afin d’éviter d’éventuelles remontées d’eau, on dispose un film géotextile


ou géosynthétique sous la forme, ce film devant avoir une épaisseur n’excédant pas
3 mm. Afin d’assurer une bonne planéité de l’assise, le réglage est effectué à l’aide
d’une couche de matériau pulvérulent (le plus souvent du sable), dite couche de
« réglage », ou de « fermeture », ou encore de « glissement ». Enfin, pour certaines
utilisations de locaux particuliers (par exemple chambres froides), il s’avère nécessaire
de disposer un isolant thermique.

ATTENTION
En aucun cas, le dallage ne peut servir d’assise à des éléments porteurs
(murs, poteaux, etc.).

1.1 Le revêtement
Le revêtement du dallage peut être composé d’un carrelage, d’un parquet, etc.
Ce revêtement conditionne le soin (notamment le compactage du sol d’assise du
dallage) à apporter à la réalisation du dallage en raison de la fissuration du béton qui
conduit toujours à celle des revêtements lorsque ceux-ci sont en matériaux fragiles
(tels que le carrelage). Les revêtements non fissurables sont, par exemple, les parquets
en bois, les revêtements souples, type linoléum, les moquettes, etc.

42 1.2 La couche d’usure


La mise en place d’une couche d’usure se justifie dans le cas d’un dallage très sollicité
mécaniquement (cas de charges roulantes lourdes et fréquentes). Elle est prévue en
général pour les dallages à usage industriel, et est constituée le plus souvent par une
résine spécialement dédiée à cet usage.

1.3 Le dallage
C’est la plaque en béton coulée sur place. Son épaisseur minimale est de 12 cm.
L’armature disposée dans le dallage est constituée d’un treillis soudé totalisant une
section d’acier de 2,5 cm2/ml au minimum dans chacune des deux directions. Ce
treillis soudé doit être disposé dans le tiers supérieur de l’épaisseur du dallage.
Aucun écartement maximal entre les armatures n’est imposé par les DTU en vigueur,
toutefois, il est de bonne construction de ne pas dépasser un écartement de 25 cm
entre deux barres successives (cela revient à disposer au minimum 4 barres par mètre
de dallage).

Figure 3 : Disposition de l’armature dans le tiers supérieur de l’épaisseur du dallage


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On utilisera de préférence un béton de centrale, mais dans le cas où le béton est


confectionné sur le chantier, il est recommandé de respecter les règles suivantes.

ATTENTION
Le dosage en eau doit être strictement contrôlé afin d’éviter le risque de
fissuration excessive due à un retrait trop important. Le rapport E/C (le
rapport entre les masses d’eau et de ciment) ne doit pas dépasser 0,6.

Dosage minimum en ciment de :


■■ 280 kg/m3 si le ciment est de classe 52,5 ;
■■ 320 kg/m si le ciment est de classe 42,5 ;
3

■■ 350 kg/m si le ciment est de classe 32,5.


3

Sur le plan mécanique, le dallage peut être solidarisé aux éléments de l’infrastructure,
ou bien en être désolidarisé. La différence entre ces deux conceptions conduit à
des analyses (calculs structuraux) différenciés et à des dispositions d’armatures
différentes. Le lecteur pourra utilement consulter le DTU 13.3 à cet égard.

PRÉVENTION SÉCURITÉ/SANTÉ
Le béton frais est un matériau irritant qui peut provoquer des rougeurs, des
allergies ou des brûlures. Vous devez vous protéger lors de la manipulation
du béton en portant des équipements de protection individuelle adaptés
(vêtements couvrants, bottes de sécurité, gants en nitrile ou néoprène…).
Veillez à ce que le béton ne coule pas entre la botte et le pantalon auquel 43
cas rincez abondamment avec de l’eau.

1.4 L’isolation thermique


Les principaux isolants utilisés sont :
■■ d’origine organique :
−− polystyrène expansé (moulé ou extrudé) ;
−− polyuréthanne ;
−− polyisocyanurate ;
■■ d’origine végétale :

−− liège expansé ;
■■ d’origine minérale :

−− laine minérale rigide ou semi-rigide, surfacée ou non ;


−− verre cellulaire, blocs ou plaques ;
−− perlite expansée.
Les principales caractéristiques des isolants thermiques sont :
■■ résistance thermique : la certification ACERMI atteste de la valeur de la résistance
thermique des isolants. La valeur de la résistance thermique peut être déterminée
selon le DTU Règles Th-K ;
■■ réaction au feu M et pouvoir calorifique supérieur PCS ;
■■ propriétés mécaniques, comportement à l’eau, perméance à la vapeur d’eau.
La certification ACERMI atteste des niveaux I.S.O.L.E. pour des températures
supérieures à l’ambiance. Les panneaux isolants sont rigides ou semi-rigides.
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Les matériaux doivent être adaptés pour l’utilisation en températures inférieures à


0 °C.
La déformabilité des isolants doit être prise en compte dans le calcul du dallage.
Le module d’élasticité de service en compression des isolants Es (MPa) est pris égal
à : Es = 0,6 Rcs/ds
Avec :
Rcs : résistance de service en compression (MPa) de l’isolant,
ds : déformation de service (%) de l’isolant (moyenne de ds max et ds min).
Rcs et ds étant définis selon l’annexe A du DTU 45.1 et l’épaisseur « e » de l’isolant
devra respecter : e (m) Es/50.
Aucun isolant ne doit se déformer de plus de 2 % (ds ≤ 2 %) ni avoir un module Es
inférieur à 2,1 MPa. En plus de cette condition, l’isolation thermique du sol doit être
conçue pour que le tassement du sol fini sous charge soit inférieur ou égal à 4 mm.
La pose d’une isolation horizontale périphérique sous dallage est susceptible de
générer des désordres par tassement différentiel. Afin de satisfaire la réglementation
en vigueur, il convient de s’orienter entre autres vers l’une des solutions suivantes :
■■ isolation thermique verticale en bêche périphérique ;
■■ isolation thermique horizontale sous l’ensemble de la surface du dallage, posée
sur un support compacté, et ne dépassant pas la déformation indiquée ci-dessus ;
■■ toute autre solution ne générant pas de désordres par tassements différentiels.
44
1.5 L’interface
Le rôle de cette interface est, d’une part, d’empêcher les remontées capillaires dans le
dallage, lorsque de telles remontées sont à craindre en raison du site, et, d’autre part,
de permettre les glissements dus aux variations dimensionnelles (retrait notamment)
du béton. Disposée entre le dallage et la forme éventuelle, cette interface peut
consister soit :
■■ en une feuille de polyéthylène d’épaisseur minimale 150 microns, qui est utilisée
lorsque l’on veut éviter des remontées capillaires dans le béton du dallage ;
■■ en un film géosynthétique non-tissé, qui permet d’éviter la perte de laitance lors
du coulage du béton, dans le cas de sol très perméable et en l’absence d’une
couche de forme ;
■■ en un lit de sable d’épaisseur 5 cm, régulièrement réparti de manière à former une
surface horizontale plane ;
■■ en une couche de mortier maigre d’épaisseur 3 cm, qui permet un bon réglage de
planéité et rend inutile tout traitement particulier du sol.
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1.6 La forme (ou couche de forme)


La forme, lorsqu’elle s’impose, constitue la fondation du dallage et doit avoir une
épaisseur minimale de 20 cm. Cette forme consiste en une couche de remblai
compacté disposée au-dessus du terrain naturel, une fois celui-ci décapé proprement,
tel que décrit au paragraphe ci-après. Sa présence se justifie lorsque le sol naturel
est de mauvaise constitution (remblais organiques, argiles, tourbe, etc.). Cette forme
doit être réalisée avec des matériaux insensibles à l’eau (graves, fragments calcaires
ou siliceux, etc.). Elle présente également l’avantage d’empêcher efficacement les
remontées capillaires, lorsqu’elle est composée d’éléments de forte granulométrie.
Les matériaux constituant la forme ne doivent être, ni plastiques, ni sensibles à
l’eau. Ils doivent être chimiquement neutres et ne comporter ni gravois, ni matières
organiques. On peut donc utiliser tous les matériaux sains qui répondent à ces
conditions : cailloux, graviers, sables, mélangés ou non.
On peut également utiliser des matériaux tout-venant à condition que la répartition
des composants soit régulière au plan de la granulométrie. Afin d’éviter les remontées
capillaires, le diamètre du plus petit granulat doit être au moins de 4 mm.
La mise en œuvre doit s’opérer par répandage et compactage en couches régulières,
dont l’épaisseur doit être adaptée au matériel utilisé, sans dépasser 20 cm par couche.
Le compactage doit s’effectuer sur toute la surface de la forme, y compris le long
des murs et poteaux fondés et au droit des canalisations, avec des moyens adaptés.

1.7 Le sol d’assise du dallage 45


Le sol d’assise du dallage doit être préparé de manière à obtenir une plate-forme sur
laquelle on dispose soit la forme, soit le dallage proprement dit lorsque la nature du
sol le permet. La préparation de la plate-forme requiert les tâches suivantes :
1. Décapage de la terre végétale sur une épaisseur suffisante. En règle générale, une
épaisseur de décapage de 25 cm est un minimum, avec enlèvement des matières
organiques, déchets, etc.
2. Nivellement du sol et dressage selon un plan horizontal.
3. Dans le cas d’un sol très compressible, un traitement peut se révéler nécessaire
(incorporation d’un complexe ciment-chaux, par exemple).
4. Compactage sur la totalité de l’emprise du dallage.
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2. Les joints de dallage


Les joints permettent au dallage de se déformer (retrait, dilatations, chargements)
sans donner lieu à des fissurations pouvant compromettre l’exploitation de l’ouvrage.
On distingue plusieurs types de joints, décrits dans ce qui suit. En règle générale,
retenons qu’un fractionnement du dallage doit être réalisé pour des surfaces
supérieures à 240 m2 et en cas d’angle rentrant, on doit diviser la surface de dallage,
de façon à ne pas avoir de surface comportant un angle rentrant et/ou de ne pas
avoir de surface comportant un point fixe. Les joints doivent faire l’objet d’un
calepinage. Sauf exception, les joints en quinconce ne sont pas admis. Les dispositifs
de chargement du dallage (rayonnages, socles de machine...) doivent permettre les
déformations globales thermiques et de retrait du dallage et le fonctionnement des
joints. Les schémas qui suivent présentent les six types de joints utilisés en pratique :

Figure 4 : Joint traversant franc

Figure 5 : Joint scié sur une hauteur h/3 ± 10 mm


46

Figure 6 : Joint traversant goujonné (conjugué)

Figure 7 : Joints traversants clavetés (conjugués)

Figure 8 : Joint par profilé incorporé h/3 ± 10 mm


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2.1 Arrêt de coulage


Également dénommé joint de construction, il coïncide généralement avec un joint
de retrait, de dilatation ou d’isolement. Si tel n’est pas le cas, le monolithisme du
dallage doit être assuré par des armatures de couture ou par tout autre dispositif
adapté.

2.2 Joint de retrait


Il permet le libre retrait du béton des panneaux de dallage. L’espacement de ces joints
est défini comme suit pour les dallages de maisons individuelles (non armés au sens
du DTU 13.3 partie 3) :
■■ 5 m : pour les dallages soumis aux intempéries ;
■■ 6 m : pour les dallages sous abri.
L’interposition d’une couche de glissement en sable de 20 mm d’épaisseur, ou toute
solution équivalente, autorise une majoration de 35 des valeurs ci-dessus stipulées ;
dans le cas d’une solidarisation sur 1 côté de panneau, les valeurs précédentes sont
à diviser par 2.
Le rapport des côtés des panneaux doit être compris entre 1 et 1,5, sauf en périphérie
de l’ouvrage où cette condition peut ne pas être toujours satisfaite.

PRÉVENTION SÉCURITÉ/SANTÉ
Les opérations de sciage, provoquent l’émission de poussières lors de la 47
réalisation de la saignée. Les poussières de silice issues du béton sont à l’origine
de maladies pulmonaires graves. Des méthodes efficaces permettent de se
protéger : travail à l’humide, port d’un masque respiratoire…

2.3 Joint de dilatation


Il permet les dilatations du dallage. Il règne sur toute son épaisseur. Son ouverture
lors de l’exécution est au moins égale à la dilatation maximale qu’il doit autoriser. Les
joints de retrait de type 1, 2 et 3 des figures 4, 5 et 6 peuvent jouer le rôle de joints
de dilatation.
Sauf utilisation spécifique des locaux, les joints de dilatation doivent être prévus
uniquement pour les dallages non couverts.

2.4 Joint d’isolement


Le joint de type 1 de la figure 4 a pour but de désolidariser le dallage de certains
éléments de construction (poteaux, longrines, murs, massifs...) dont les déformations
verticales et/ou horizontales diffèrent de celles du dallage. Il règne sur toute l’épaisseur
du dallage.
Des joints complémentaires des types 1 à 5 ou des renforts d’armatures doivent être
réalisés pour limiter la fissuration dans les angles rentrants, autour d’ouvrages isolés
(quais, poteaux, massifs, etc.).
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2.5 Protection des bords de joints


Tous les joints traversants de type 1, 2 ou 3, soumis à circulation, doivent être
protégés lorsque leur espacement excède les distances définies plus haut. Seuls les
joints situés dans les zones définies par les DPM comme non circulées ne sont pas
concernés. Cette protection peut par exemple être réalisée au moyen de profilés
métalliques scellés.

2.6 Remplissage initial des joints


Sauf spécification contraire des DPM, les joints sont obturés pour prévenir l’intrusion
de corps durs. Cette obturation ne peut pas avoir un caractère définitif compte tenu
des retraits différés du béton. Son entretien et/ou sa réfection doit s’inscrire dans un
programme global de maintenance.

OBSERVATION
Le joint traversant, appelé également joint de construction, coïncide
généralement avec un joint structural de dilatation ou de rupture. Il est
utilisé dans les ouvrages importants.

Pour les ouvrages simples et faiblement sollicités, (cas typique des maisons
individuelles), le joint scié permet de favoriser la fissuration au fond du joint, à
condition que le sciage ait lieu dès le durcissement du béton effectué. Le calepinage
48 des joints sciés doit être tel que les panneaux soient sensiblement carrés (c’est-à-dire
que le grand côté ne doit pas excéder 1,5 fois le petit côté), et que la diagonale des
panneaux n’excède pas 8,5 m pour un dallage intérieur (atmosphère abritée) et 7,0 m
pour un dallage extérieur.
Dans tous les cas, les joints doivent être droits et ne doivent pas comporter d’angles
rentrants.

Longueur maximale de la diagonale :


7 m en extérieur et 8,5 m en intérieur

Figure 9 : Schématisation du découpage par des joints d’un dallage peu sollicité
(maison individuelle).
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3. Tolérances d’exécution des dallages


Les tolérances d’exécution du dallage concernent d’une part la planéité locale
(défauts ponctuels), et d’autre part la pente ou l’horizontalité. Les détails de ces
tolérances sont donnés dans ce qui suit.

ATTENTION
La conformité du dallage aux prescriptions doit être vérifiée au plus tard
deux semaines après mise en place du béton et avant chargement du
dallage.

3.1 Planéité locale


Le nombre de points de contrôle est au minimum de 10.
La planéité peut être mesurée au moyen d’une règle de 2 m et d’un réglet de 0,20 m
posés à leurs extrémités sur deux cales.
Les tolérances (mm) sont définies dans le tableau ci-après en fonction de l’état de
surface retenu :
Tableau 1 : Tolérances de planéité des dallages

État de surface Brut de règle Surfacé Lissé


Planéité sous règle de 2 m 15 10 7
Planéité sous règle de 0,20 m Sans objet 3 2 49

Dans le cas où le dallage est destiné à recevoir un revêtement de sol collé ou scellé
désolidarisé ou sur sous-couche isolante, les tolérances de planéité sous règles de
2 m et 0,20 m sont respectivement de 7 mm et 2 mm.
Les tolérances ci-dessus ne concernent que le dallage lui-même et non celles des
revêtements.

3.2 Tolérance d’horizontalité ou de pente


Elle vaut (en mm) : 10 (L)1/3
L : longueur exprimée en mètre, sur laquelle, on effectue la mesure.
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4. Canalisations sous dallage


Les canalisations placées sous un dallage doivent être telles que la distance entre leur
partie supérieure (on dit « génératrice supérieure ») et la sous-face du dallage soit au
moins égale à leur diamètre majoré de 5 cm.

d + 5 cm

Canalisation

Figure 10 : Positionnement d’une canalisation sous dallage

4.1 Cas des câbles et fourreaux non caloporteurs


Dans le cas de dallages non armés (cas typique des maisons individuelles), ces
éléments doivent être placés sous le dallage, la distance entre leur génératrice
supérieure et la sous-face du dallage devant être au moins égale à leur diamètre
50 majoré de 50 mm.
Ces éléments peuvent être incorporés dans les dallages armés sous réserve de
satisfaire aux dispositions constructives ci-après :
■■ leur diamètre ne doit pas excéder 1/5 de l’épaisseur du dallage dans la zone
considérée ;
■■ leur enrobage en partie supérieure doit être au minimum de 2 fois leur diamètre

sans être inférieur à 50 mm.


Dans tous les cas d’incorporation dans le dallage, il y a lieu de se prémunir vis-
à-vis des déformations de ce dernier sous l’effet du retrait, de variations thermo-
hygrométriques, et de charges roulantes ; une attention particulière étant apportée
aux conséquences des déformations verticales différentielles au droit des joints.
Les traversées verticales du dallage sont autorisées avec fourreaux.
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4.2 Cas des canalisations et câbles caloporteurs


Ces éléments ne peuvent être incorporés que dans les dallages exécutés en béton
armé, et sous réserve de satisfaire aux dispositions constructives ci-après :
■■ leur diamètre ne doit pas excéder 1/5 de l’épaisseur du dallage dans la zone
considérée ;
■■ leur enrobage en partie supérieure doit être au minimum de 2 fois leur diamètre

sans être inférieur à 50 mm.


La conception des réseaux doit prendre en compte les déformations horizontale et
verticale du dallage, notamment celles créées par le retrait et les charges roulantes au
droit des joints et des angles de panneaux.
La coexistence de toute canalisation, câble ou fourreau avec ces réseaux est prohibée.
Les liaisons froides doivent être disposées sous le dallage.
Les traversées verticales du dallage sont autorisées avec fourreaux.

5. Cas du vide sanitaire


Dans les cas où la qualité du sol en profondeur est telle que des mouvements sont
inévitables (cas des sols argileux et des sols fortement compressibles), il peut se
révéler hasardeux de réaliser un dallage posé sur le sol, même avec un traitement
spécifique. Il est, dans ce cas, recommandé d’éviter la solution dallage et de surélever 51
le plancher bas de l’ouvrage par rapport au sol. Cela revient à la réalisation d’un
plancher séparé du sol par un vide de l’ordre d’un mètre. Elle offre l’avantage de
fournir un espace dans lequel il est possible de disposer les canalisations du bâtiment.

Vide sanitaire

Terrain naturel

Figure 11 : Coupe d’un plancher sur vide sanitaire


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6. Cas du plancher porté


Si l’on veut éviter de coffrer et d’étayer le plancher sur vide sanitaire, on peut être
amené à réaliser un plancher posé sur le sol, mais conçu et organisé de manière à
reposer sur des éléments horizontaux (poutres) en plancher bas. Le sol ne sert plus
alors que de fond de coffrage mais ne participe pas à la résistance du plancher. Ce
système, appelé plancher porté, ne doit pas être utilisé dans le cas où des gonflements
du sol sont à craindre (cas des argiles gonflantes, notamment).

52
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ANNEXE 1

Choisir un terrain à bâtir

53
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Glossaire
Affaissement Chaînage vertical
Mouvement d’une construction vers Élément d’ossature destiné à ceinturer
le bas, dû à un tassement du sol (voir une construction sur les parois, aux
tassement). angles et au droit des refends.
Affouillement Charge de dimensionnement
Phénomène d’entraînement, par l’eau, Charge considérée dans les calculs.
de particules de sol sur lequel repose
une semelle de fondation. Charpente
Partie d’ouvrage supportant
Armature la couverture.
Barre d’acier destinée à être incorporée
au béton en vue d’équilibrer les efforts Ciment
de traction. Constituant fondamental du béton.
Bêche Compactage
Partie débordant d’une semelle, Opération consistant à damer le sol en
destinée à s’opposer au glissement. vue d’augmenter sa densité.
59
Béton de propreté Contrainte admissible
Béton faiblement dosé mis en place en Pression maximale que peut supporter
fond de fouilles des fondations. un matériau.
Blindage de tranchée Contrainte de calcul
Système de retenue, en bois ou en Pression maximale considérée dans
acier, destiné à soutenir les talus créés les calculs.
par des fouilles.
Couche de forme
Cadre Couche de remblai compacté disposée
Armature disposée verticalement dans au-dessus du terrain, destinée à
une poutre ou un chaînage, destinée à recevoir un dallage.
équilibrer les efforts tranchants.
Coupure de capillarité
Capacité portante Disposition destinée à empêcher
Pression maximale que peut supporter les cheminements et remontées
un sol. d’humidité.
Chaînage horizontal Crosse
Élément linéaire destiné à ceinturer une Partie recourbée d’une armature,
construction en partie horizontale. destinée à améliorer l’ancrage dans le
béton.
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Dallage Gonflement
Dalle en béton posée sur le sol, le Phénomène lié à certaines argiles qui
plus souvent par l’intermédiaire d’une ont tendance à augmenter de volume
couche de forme. en présence d’eau.
Débord Jambage
Partie d’une fondation, débordant de Élément vertical bordant une ouverture
l’élément supporté. dans un mur.
Décapage Longrine
Opération consistant à enlever la Poutre posée sur le sol et destinée à
couche de terrain superficiel avant de relier des fondations entre elles.
démarrer des travaux de construction.
Longrine de redressement
Désaxement Poutre posée sur le sol, reliant des
Mouvement d’un élément d’ouvrage fondations entre elles, et destinée à
axé, tendant à l’écarter de son axe. équilibrer la tendance à la rotation
d’une semelle excentrée.
Descente de charges
Opération consistant à comptabiliser Nivellement
les charges supportées par un mur ou Opération consistant à mettre de
un poteau. niveau un terrain de construction.

60 Dimensionnement Pieux
Opération consistant à déterminer les Éléments de fondation fichés dans
dimensions d’un élément d’ouvrage sur le sol destinés à transmettre en
la base des actions qui s’y exercent. profondeur (jusqu’à plusieurs dizaines
de mètres) les charges au sol.
Dislocation
Désordre structural consistant en Portance
la séparation d’éléments d’ouvrage Voir « capacité portante ».
conçus solidaires.
Portée
Dispositions parasismiques Distance séparant deux points porteurs
Dispositions imposées par les règles verticaux successifs d’un ouvrage,
parasismiques en vigueur PS92. lorsque ceux-ci supportent un élément
horizontal (poutre ou dalle) : on dit
Drain « portée d’une poutre » ou « portée
Dispositif de recueil et d’évacuation des d’une dalle ».
eaux contenues dans le sol.
Poteau
Enrobage Pièce verticale porteuse.
Distance entre le bord d’un élément en
béton et l’armature la plus proche de Puits de fondations
ce bord. Massif en béton permettant de
rehausser le niveau du sol de fondation.
Fondation
Élément de construction destiné à
transmettre les charges au sol.
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Radier Zone sismique


Système de fondation consistant en Partie du territoire national pour
une dalle épaisse (plusieurs dizaines laquelle les dispositions parasismiques
de centimètres) posée sur le sol et sont à appliquer.
supportant les éléments porteurs
verticaux d’une construction.
Reconnaissance de sol
Opération consistant à identifier le sol
en vue de déterminer sa constitution et
sa capacité portante.
Retrait
Phénomène ayant lieu dans le béton
ainsi que dans certaines argiles,
consistant en une diminution de
volume en cas de perte d’eau.
Semelle
Partie de la fondation reposant sur
le sol.
Semelle filante
Semelle sous mur, dont l’une des 61
dimensions est grande devant les deux
autres.
Semelle isolée
Semelle sous poteau, dont les deux
dimensions en plan sont du même
ordre de grandeur.
Sollicitation
Effort interne développé par un
élément de structure.
Superstructure
Partie de structure autre que
les fondations.
Tassement
Mouvement vers le bas d’un sol,
dû à sa compressibilité.
Vide sanitaire
Vide compris entre le sol et le plancher
bas d’une construction, lorsque ce
plancher ne repose pas directement
sur le sol.
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Réglementation, normes
et autres documents
de référence
1. Textes législatifs et réglementaires
Décret n° 2010-1254 du 22 octobre 2010, relatif à la prévention du risque sismique.

2. DTU - NF DTU
DTU 13.12 : Règles pour le calcul des fondations superficielles
■■ ègles pour le calcul des fondations superficielles (P11-711), mars 1988, modifié
R
par Erratum de novembre 1988.
NF DTU 13.3 : Dallages - Conception, calcul et exécution
■■ Partie 1 : cahier des clauses techniques des dallages à usage industriel ou assimilés 63
(indice de classement : P11-213-1), mars 2005, modifié par amendement A1 de
mai 2007.
■■ Partie 2 : cahier des clauses techniques des dallages à usage autre qu’industriel

ou assimilés (indice de classement : P11-213-2), mars 2005, modifié par


amendement A1 de mai 2007.
■■ Partie 3 : cahier des clauses techniques des dallages de maisons individuelles

(indice de classement : P11-213-3), mars 2005, modifié par amendement A1 de


mai 2007.
■■ Partie 4 : cahier des clauses spéciales (indice de classement : P11-213-4), mars 2005.

NF DTU 20.1 : Ouvrages en maçonnerie de petits éléments – Parois et murs


■■ Partie 1-1 : Cahier des clauses techniques types (indice de classement :
P10-202-1-1), octobre 2008, modifié par amendement A1 de juillet 2012.
■■ Partie 1-2 : Critères généraux de choix des matériaux (indice de classement :
P10-202-1-2), octobre 2008, modifié par amendement A1 de juillet 2012.
■■ Partie 2 : Cahier des clauses administratives spéciales types (indice de classement :
P10-202-2), octobre 2008.
■■ Partie 3 : Guide pour le choix des types de murs de façades en fonction du site
(indice de classement : P10-202-3), octobre 2008, modifié par amendement A1
de juillet 2012.
■■ Partie 4 : Règles de calcul et dispositions constructives minimales (indice de
classement : P10-202-4), octobre 2008, modifié par amendement A1 de juillet 2012.
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NF DTU 60.2 : Canalisations en fonte – Evacuation d’eaux usées, d’eaux vannes et


d’eaux pluviales
■■ Partie 1-1 : Cahier des clauses techniques (indice de classement : P41-220-1-1),
octobre 2007.
■■ Partie 1-2 : Critères généraux de choix des matériaux (indice de classement :

P41-220-1-2), octobre 2007.


NF DTU 60.33 : Canalisations en polychlorure de vinyle non plastifié – Evacuation
d’eaux usées et d’eaux de vanne
■■ Partie 1-1 : Cahier des clauses techniques (indice de classement : P41-213-1-1),
octobre 2007.
■■ Partie 1-2 : Critères généraux de choix des matériaux (indice de classement :
P41-213-1-2), octobre 2007.

3. Autres normes
NF A35-027 : Produits en acier pour béton armé – Armatures, novembre 2009.
NF P06-001 : Bases de calcul des constructions – Charges d’exploitation des
bâtiments, juin 1986.
NF P06-004 : Bases de calcul des constructions – Charges permanentes et charges
d’exploitation dues aux forces de pesanteur, mai 1977.
64 XP P94-011 : Sols : reconnaissance et essais – Description – Identification –
Dénomination des sols – Terminologie – Éléments de classification, août 1999.
FD P18-326 (Fascicule de documentation) Béton – Zones de gel, novembre 2004.

4. Autres documents de référence


DTU 12 : Terrassement pour le bâtiment (1)
■■Cahier des charges (P11-201/CCH), juin 1964.
■■Cahier des clauses spéciales (P11-201/CCS), juin 1964.
Mémento (P11-201/MEM), juin 1964.
Règles PS-MI 89 révisées 92 : règles de construction parasismique - construction
parasismique des maisons individuelles et des bâtiments assimilés, (norme
NF P06-014) mars 1995 et amendements A1, février 2001, A2, janvier 2011.
NF EN 1991-1-1 - Eurocode 1 – Actions sur les structures – Partie 1-1 : Actions
générales – Poids volumiques, poids propres, charges d’exploitation des bâtiments
(indice de classement : P06-111-1), mars 2003.

1. Retiré de la liste officielle par la Commission générale de normalisation du bâtiment-DTU (ou en son
temps, le Groupe DTU) pour qu’il ne soit plus rendu applicable dans les marchés privés de bâtiment
se référant aux dispositions de la norme NF P03-001. Ce texte est classé comme document de
référence, auquel il peut être fait appel, partiellement ou en totalité dans les conditions particulières
des marchés, d’un accord commun entre les parties.
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NF P06-111-2 Eurocode 1 – Actions sur les structures – Poids volumiques,


poids propres, charges d’exploitation des bâtiments – Partie 2 : Annexe nationale
à la NF  EN  1991-1-1 (indice de classement : P06-111-2), juin 2004, modifié par
amendement A1 de mars 2009.
NF EN 1992-1-1 Eurocode 2 – Calcul des structures en béton – Partie 1-1 :
règles générales et règles pour les bâtiments (indice de classement : P18-711-1),
octobre 2005.
NF EN 1997-1 Eurocode 7 – Calcul géotechnique – Partie 1 : règles générales (indice
de classement : P94-251-1), juin 2005.
NF EN 1998-1 Eurocode 8 – Calcul des structures pour leur résistance aux
séismes – Partie 1 : Règles générales, actions sismiques et règles pour les bâtiments
(indice de classement : P06-030-1), septembre 2005, modifié par amendement A1
de mai 2013.
NF EN 1998-1/NA Eurocode 8 – Calcul des structures pour leur résistance aux
séismes – Partie 1 : Règles générales, actions sismiques et règles pour les bâtiments –
Annexe nationale à la NF EN 1998-1 (indice de classement : P06-030-1/NA),
décembre 2013.

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Index
Action — 13
Affaissement — 9
Ancrage — 17, 36
Argile — 10, 12
Argileux — 9, 15
Armature — 7, 21, 22, 23, 32, 35

Bêche — 36, 44
Béton — 20, 41, 43
Bielle — 22
Blindage — 30
Bureau d’études — 13, 19

Cadre — 28, 33
Canalisation — 38, 45, 50, 51
Capacité portante — 10
Cavité — 36
Chaînage — 33, 35
Charge — 10, 13, 14, 17, 23, 24 67
Ciment — 36, 43
Compactage — 42, 45
Compressible — 36, 45
Compression — 20, 22, 44
Contrainte admissible — 10, 19
Contrainte de calcul — 10, 23, 24, 25, 27
Couche de forme — 41, 45
Coupure de capillarité — 36
Crosse — 22

Dallage — 14, 33, 34, 41, 42


Débord — 22
Décapage — 45
Déformation — 46, 47, 50, 51
Désordre — 16, 44
Dimensionnement — 18, 23, 24
Dimensions en plan — 18, 31, 41
Drain — 38

Enfouissement — 11
Enrobage — 12, 20, 50
État limite ultime — 10, 13
Excentrement — 24, 25, 27
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Film géosynthétique — 42, 44


Film géotextile — 42
Fissuration — 42, 46, 47, 48
Fondation superficielle — 11, 17
Frottement — 13

Gonflement — 12, 17, 52

Hors gel — 11, 17

Inclinaison — 22, 23

Longrine — 27, 33, 35

Massif — 30

Pente — 32, 49
Pieux — 15
Plate-forme — 45
Points porteurs — 13
Portance — 17
Poteau — 12, 22
Poussée — 16
Profondeur — 17, 30
68 Puits — 9, 15, 30, 31

Radiers — 36
Rapport E/C — 43
Recouvrement — 22
Rehausse — 12
Remblai — 45
Remontées capillaires — 44, 45
Résine — 42
Résistance — 10, 43
Retrait — 12, 17, 43, 46, 51
Rigide — 19

Sable — 44, 47
Semelle — 12, 13, 17
Sensibilité à l’eau — 10, 12
Sol de fondation — 9, 11
Sous-sol — 9, 36

Tassement — 36, 44
Traction — 20
Treillis soudé — 42

Vide sanitaire — 15, 51

Zone sismique — 22, 33, 36


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GUIDE PRATIQUE
Fondations
Fondations
Conception, dimensionnement et réalisation
Maisons individuelles et bâtiments assimilés
Avec la collection Guide Pratique, le CSTB offre aux professionnels du bâtiment une lecture plus facile
des règles techniques de construction. Recueils de détails d’exécution présentant un large éventail
de situations possibles de mise en oeuvre, ces guides ne remplacent pas les textes de référence,
qu’ils soient réglementaires (lois, décrets, arrêtés…), normatifs (normes, DTU ou règles de calcul) ou
codificatifs (Avis Techniques, CPT…) mais en constituent un complément indispensable.

Ce guide expose les précautions à prendre lors de la conception et de la réalisation des fondations
(fondations superficielles et fondations sur puits) et des dallages en béton pour un ouvrage courant
de type maison individuelle.
Comment apprécier les charges appliquées ? Comment en déduire les dimensions et armatures
correspondantes ? Comment prendre en compte le sol de fondation et estimer sa portance ? Comment
préparer convenablement la plate-forme des dallages posés sur le sol ? Comment traiter les points
à risque : dispositions parasismiques, radiers, dispositions pour les réseaux, traitement des joints,
choix du vide sanitaire ou du plancher porté ?
En s’appuyant notamment sur les DTU 13.12 et 13.3, le Guide Pratique « Fondations » répond à toutes
ces questions et constitue une synthèse accessible sur le sujet.
Cette 3e édition du Guide Pratique « Fondations » prend en compte les normes eurocodes de calcul
des structures et les nouveaux textes réglementaires sismiques.
Ce guide très illustré sera l’outil indispensable de tout professionnel des fondations (maître
d’ouvrage, architecte, BET, bureau de contrôle, entreprise, maçon, etc.).

Il a été rédigé par Ménad Chenaf, directeur adjoint à la direction Sécurité structures et feu au CSTB et
Nicolas Ruaux, responsable du pôle Évaluation à la direction technique du CSTB.
Fondations
> Conception, dimensionnement et réalisation
Maisons individuelles et bâtiments assimilés

En application des DTU 13.12, 13.3 et du fascicule 62, titre V

SIÈGE SOCIAL
8 4 , AV E N U E J E A N J A U R È S | C H A M P S - S U R - M A R N E | 7 74 4 7 M A R N E - L A -VA L L É E C E D E X 2
T É L . ( 3 3 ) 0 1 6 4 6 8 8 2 8 2 | F A X ( 3 3 ) 0 1 6 0 0 5 7 0 3 7 | w w w. c s t b . f r

3e ÉDITION

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