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Réglementation et mise en sécurité incendie des bâtiments

d'habitation - Bâtiments d'habitation, Parcs de stationnement,


Logements - foyers (Guide Sécurité incendie, CSTB Centre
Scientifique et Technique du Bâtiment, septembre 2015)

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Joseph Pacitti - contact@ingeniose.fr

Réglementation et mise en sécurité incendie des bâtiments d’habitation

sécurité incendie
GUIDE BÂTIMENTS D’HABITATION
Réglementation et mise en sécurité incendie
des bâtiments d’habitation
Ce guide vous propose d’aborder la problématique de la sécurité incendie des bâtiments d’habitation sous
deux angles différents :
- la réglementation avec les principes de sécurité, le classement des bâtiments, les dispositions
constructives, le désenfumage, les installations techniques, les règles d’aménagement et les moyens
de secours ;
- la mise en sécurité à travers une méthodologie d’analyse des risques et des exemples de solutions
inspirés de cas réels.

Illustré par de nombreux schémas et tableaux de synthèse, cet ouvrage offre une approche claire et
didactique de la réglementation incendie dans les bâtiments d’habitation, les parcs de stationnement et
les logements-foyers, en mettant l’accent sur les points les plus importants dont la compréhension s’avère
indispensable.
Cette édition intègre les modifications apportées par l’arrêté du 19 juin 2015.

Cet ouvrage s’adresse à tous les acteurs participant à la conception, à la construction, à la gestion ou
à la mise en sécurité de bâtiments d’habitation : maîtres d’ouvrage, maîtres d’œuvre, bureaux d’étude
et entreprises.

Réglementation et mise

2e ÉDITION
en sécurité incendie des
bâtiments d’habitation
2e ÉDITION

> Bâtiments d’habitation


> Parcs de stationnement
> Logements - foyers

SIÈGE SOCIAL
8 4 , AV E N U E J E A N J A U R È S | C H A M P S - S U R - M A R N E | 7 74 4 7 M A R N E - L A -VA L L É E C E D E X 2
T É L . ( 3 3 ) 0 1 6 4 6 8 8 2 8 2 | F A X ( 3 3 )0 1 6 0 0 5 7 0 3 7 | w w w. c s t b . f r
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Réglementation
et mise en sécurité incendie
des bâtiments d’habitation
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Établissement public au service de l’innovation dans le bâtiment, le CSTB, Centre Scientifique et


Technique du Bâtiment, exerce quatre activités clés : la recherche, l’expertise, l’évaluation, et la
diffusion des connaissances, organisées pour répondre aux enjeux de la transition écologique et
énergétique dans le monde de la construction. Son champ de compétences couvre les produits
de construction, les bâtiments et leur intégration dans les quartiers et les villes.
Avec plus de 900 collaborateurs, ses filiales et ses réseaux de partenaires nationaux, européens
et internationaux, le groupe CSTB est au service de l’ensemble des parties prenantes de la
construction pour faire progresser la qualité et la sécurité des bâtiments.

Le présent guide ne se substitue en aucun cas aux textes de référence, qu’ils soient réglementaires
(lois, décrets, arrêtés…), normatifs (normes, DTU ou règles de calcul) ou codificatifs
(Avis Techniques, « CPT »…) qui doivent être consultés.
Le CSTB décline toute responsabilité quant aux conséquences directes ou indirectes de toute nature
qui pourraient résulter de toute interprétation erronée du contenu du présent guide.

Ce guide a été réalisé d’après les documents de référence déjà publiés à la date du 3 août 2015.

Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, des pages publiées dans le présent
ouvrage, faite sans l’autorisation de l’éditeur ou du Centre Français d’Exploitation du droit de copie (3, rue Hautefeuille, 75006 Paris),
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et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, les analyses et courtes citations justifiées par le caractère scientifique ou
d’information de l’œuvre dans laquelle elles sont incorporées (Loi du 1er juillet 1992 - art. L 122-4 et L 122-5 et Code Pénal art. 425).
© CSTB Septembre 2015 ISBN 978-2-86891-641-9
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SÉCURITÉ INCENDIE

Réglementation
et mise en sécurité incendie
des bâtiments d’habitation
• Bâtiments d’habitation
• Parcs de stationnement
• Logements-foyers

Société Casso et Associés


Stéphane Hameury (CSTB)
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Couverture : Jean-Marc LAUBY

Illustrations : Bernard SULLEROT


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Sommaire

Sommaire
Présentation des auteurs...................................... 7 6.4 Isolation des parois par l’intérieur................ 40
7. Locaux à risques........................................... 40
Partie I 7.1 Celliers ou caves........................................... 40
Principes de sécurité............................................. 9
7.2 Vide-ordures................................................. 42
1. Les bâtiments d’habitation : définition........ 11 7.3 Parcs de stationnement................................ 43
2. Les principes de sécurité.............................. 12 8. Conduits et gaines........................................ 43
3. Obligations des propriétaires....................... 12 8.1 Règles générales........................................... 44
4. Détecteur avertisseur autonome 8.2 Gaines gaz.................................................... 45
de fumée (DAAF).......................................... 13
9. Dégagements............................................... 47
4.1 Emplacement des détecteurs....................... 13
9.1 Escaliers........................................................ 47
4.2 Caractéristiques des détecteurs................... 14
9.2 Circulations horizontales protégées............. 53
4.3 Qui installe et entretient les détecteurs ?.... 15
4.4 Consignes de sécurité en cas d’incendie..... 15 Partie IV
5. Dispositifs ou dispositions constructives Désenfumage...................................................... 59
non prévus par la réglementation................ 16 1. Les conduits.................................................. 61
2. Répartition et emplacement des bouches... 64
Partie II
Classement des bâtiments.................................. 17 3. Désenfumage naturel avec bouches
équipées de grilles ou de volets.................. 65
1. Première famille............................................ 19
4. Désenfumage mécanique............................. 66
2. Deuxième famille.......................................... 20
3. Troisième famille........................................... 21 Partie V
3.1 Troisième famille A ...................................... 21 Règles d’aménagement...................................... 67
3.2 Troisième famille B . ..................................... 22
Partie VI
4. Quatrième famille......................................... 23
Installations techniques....................................... 71
Partie III 1. Électricité...................................................... 73
Dispositions constructives................................... 25 2. Éclairage....................................................... 73
1. Implantation – Desserte............................... 27 3. Chauffage – Climatisation – VMC................. 73
1.1 La voie engins............................................... 27 3.1 Locaux exclusivement réservés
1.2 La voie échelles............................................. 28 à l’installation d’appareils à gaz
pour le chauffage et la production
1.3 Synthèse voie engins et voie échelles.......... 31
d’eau chaude : alvéoles techniques.............. 73
1.4 Cas des façades en retrait............................ 31
3.2 Conduits et circuits de ventilation................ 74
1.5 Circulation des piétons à l’extérieur............ 31
3.3 VMC.............................................................. 74
2. Isolement par rapport aux tiers
3.4 VMC inversée . ............................................. 77
et aux autres volumes................................... 32
3.5 VMC à double flux ....................................... 77
3. Stabilité au feu.............................................. 33
3.6 Conduits spécifiques ................................... 78
4. Couverture.................................................... 33
4. Ascenseurs ................................................... 79
5. Façades......................................................... 35
4.1 Dispositions générales.................................. 79
5.1 Revêtements des façades............................. 35
4.2 Ascenseurs prioritaires................................. 80
5.2 Résistance à la propagation verticale
du feu par les façades autres 4.3 Ascenseurs destinés aux handicapés
que les façades d’escaliers........................... 36 circulant en fauteuil roulant.......................... 81
6. Distribution intérieure.................................. 38 5. Présence de gaz............................................ 82
6.1 Recoupement vertical des bâtiments........... 38
6.2 Parois séparatives des logements................ 39
6.3 Les locaux collectifs résidentiels (LCR)......... 39

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Joseph
Sommaire

Partie VII 12. Moyens de secours..................................... 104


Moyens de secours............................................. 83 12.1 Détection et alarme.................................... 104
1. Colonnes sèches .......................................... 85 12.2 Moyens de lutte contre l’incendie.............. 104
2. Extincteurs.................................................... 85 12.3 Moyens d’alerte.......................................... 104
3. Moyens favorisant l’action
des sapeurs-pompiers.................................. 86 Partie X
Mise en sécurité
4. Moyens d’alerte............................................ 86
dans les bâtiments d’habitation........................ 105
Partie VIII 1. Dispositions sur lesquelles portera
Dispositions particulières applicables en général la mise en sécurité.................... 107
aux logements-foyers......................................... 87 1.1 L’isolement de l’habitation
1. Généralités.................................................... 89 par rapport aux tiers................................... 107
2. Logements-foyers pour étudiants 1.2 La distribution intérieure............................ 108
ou jeunes travailleurs.................................... 89 1.3 Les locaux à risque...................................... 108
2.1 Définitions..................................................... 89 1.4 Les conduits et les gaines........................... 108
2.2 Les principes de sécurité.............................. 90 1.5 Les vide-ordures......................................... 109
3. Dispositions applicables 1.6 Les dégagements....................................... 109
aux logements-foyers pour 1.7 Les sorties, les portes, les escaliers............ 110
handicapés physiques
1.8 Le désenfumage......................................... 110
ayant leur autonomie.................................... 92
2. Analyse des risques réels
Partie IX dans un bâtiment d’habitation .................. 111
Dispositions applicables 2.1 Les dangers d’incendie............................... 111
aux parcs de stationnement................................ 93 2.2 La conformité des lieux.............................. 112
1. Généralités ‑ Définitions............................... 95 2.3 Les possibilités d’évacuation...................... 112
2. Éléments porteurs – Planchers – Dalles....... 95 2.4 Les moyens de secours existants............... 113
3. Isolement...................................................... 96 3. Étude des solutions techniques
4. Façades......................................................... 96 de mise en sécurité..................................... 113
5. Cloisonnement.............................................. 97 3.1 Mesures basées
sur les textes réglementaires..................... 113
6. Couvertures.................................................. 98
3.2 Recherche de solutions compensatoires.... 114
7. Communications intérieures et issues.......... 99
4. Exemples de mise en sécurité.................... 114
7.1 Circulation des véhicules.............................. 99
7.2 Circulation des piétons................................. 99 Partie XI
7.3 Distance maximale à parcourir Annexe............................................................. 123
pour la circulation des personnes ............. 100
7.4 Escaliers...................................................... 100
8. Conduits et gaines...................................... 101
8.1 Conduits dans le parc................................. 101
8.2 Conduits de ventilation du parc................. 101
9. Ventilation................................................... 102
9.1 Types de ventilation.................................... 102
9.2 Ventilateurs................................................. 102
9.3 Commande de ventilation.......................... 102
10. Sols.............................................................. 103
11. Installations électriques – Éclairage........... 103
11.1 Installations électriques.............................. 103
11.2 Éclairage (naturel ou artificiel).................... 103
11.3 Éclairage de sécurité.................................. 103

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Présentation des auteurs

Présentation des auteurs


Société Casso et associés
Fondé en 1975 par le Général A.R Casso, premier Général commandant la
Brigade de Sapeurs-Pompiers de Paris, la société Casso et Associés est le
premier et le plus ancien bureau d’études techniques et de conseils spécia-
lisé en sécurité incendie.
Aujourd’hui dirigé par Jean-Marc Casso, les activités de la société Casso et
Associés sont réparties en trois départements principaux :
• le conseil en sécurité incendie, la coordination SSI et l’accessibilité des
personnes handicapées ;
• la formation en sécurité incendie et sécurité du travail ;
• l’assistance technique sécurité incendie dans les sociétés en exploitation
et pour les organisateurs de salons et manifestations évènementielles.
L’équipe est constituée de spécialistes et d’experts, issus pour la plupart de
la Brigade des Sapeurs-Pompiers de Paris, qui participent à la réalisation de
nombreux ouvrages sur l’ensemble du territoire national.

Stéphane Hameury (CSTB)


Ingénieur chargé de l’évaluation des produits de structures au départe-
ment Sécurité, Structure et Feu (DSSF) du Centre Scientifique et Technique
du Bâtiment (CSTB), Stéphane Hameury est diplômé de l’Ecole Nationale
Supérieure d’Arts et Métiers (ENSAM) et titulaire d’un doctorat en physique
du bâtiment à l’Ecole Royale de Technologie (KTH) de Stockholm, en
Suède. Il est expert en physique du matériau bois et en structures bois et
préside les Comités de marques ACERBOIS GLULAM et ACERBOIS BMR.
Au sein de la SSF, Stéphane Hameury dirige la Division Expertise,
Avis Réglementaires, Recherche (EA2R), chargée sur le plan national et
international :
• de recherche, tant par la modélisation en mécanique des
structures, mécanique des fluides et des comportements humains que
par l’expérimentation ;
• d’expertise, qui peut prendre la voie de la modélisation ou des essais,
et qui peut se réaliser au profit de la puissance publique ou d’acteurs
du monde concurrentiel ;
• d’évaluation du comportement au feu des procédés, structures et
ouvrages, cette évaluation se traduisant par la formulation d’Avis
réglementaires feu pour lesquels la direction SSF est agréée en tant
que laboratoire-pilote de résistance et de réaction au feu à l’appui
des pouvoirs publics (arrêté du 5 février 1959 portant agrément des
laboratoires d’essais sur le comportement au feu des matériaux) ;
• de diffusion des connaissances, par la contribution des experts de la
Division aux actions pilotées par les équipes spécialisées du CSTB
(ex : formation, suivi de la normalisation, publications, …).

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PARTIE
Principes de sécurité
?????

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Principes de sécurité

Les grands principes concernant la sécurité contre l’incendie dans les


bâtiments d’habitation sont régis par le Code de l’urbanisme, le Code de
la construction et de l’habitation et l’arrêté interministériel du 31 janvier
1986 modifié par l’arrêté du 18 août 1986 et l’arrêté du 19 juin 2015.
Contrairement aux établissements recevant du public (ERP) et aux
immeubles de grande hauteur (IGH), les bâtiments d’habitation, une fois
construits et occupés, ne sont soumis ni à un contrôle périodique, ni à la
présence d’un service de sécurité. Les prescripteurs demandent donc aux
propriétaires de veiller à ce que les transformations apportées aux bâti-
ments ne diminuent pas le niveau de sécurité et imposent l’entretien et la
vérification des équipements concourant à la sécurité.
L’arrêté du 31 janvier 1986 modifié contient ainsi toutes les prescriptions
destinées à assurer la sauvegarde des occupants en cas d’incendie.
Il s’applique :
−− aux bâtiments d’habitation, y compris les logements-foyers dont
le plancher bas du logement le plus haut est situé au plus à 50 m
au-dessus du sol utilement accessible aux engins des services de secours
et de lutte contre l’incendie ;
Remarque −− aux parcs de stationnement couverts annexes des bâtiments ci-dessus,
Un texte concernant les parcs de ayant une surface de plus de 100 m2.
stationnement recevant du public
(arrêté du 9 mai 2006) a été publié au Les règles particulières concernant les immeubles d’habitation dont
JO du 8 juillet 2006. Il ne concerne le plancher bas du logement le plus haut est situé à plus de 50 m
pas les parcs liés exclusivement à un au-dessus du sol font l’objet des articles R. 122-1 à R. 122-29 du
bâtiment d’habitation qui sont exclus Code de la construction et de l’habitation et de l’arrêté portant
de son champ d’application.
Règlement de sécurité pour la construction des immeubles de grande
hauteur (IGH) et leur protection contre les risques d’incendie et
de panique. Elles ne figurent pas dans ce guide.

1. Les bâtiments d’habitation : définition


Les bâtiments d’habitation au sens du Règlement de sécurité comprennent
les bâtiments ou parties de bâtiment abritant un ou plusieurs logements,
y compris les foyers, (foyers de jeunes travailleurs et foyers pour personnes
handicapées ayant leur autonomie). Sont exclus les locaux destinés à la
vie professionnelle lorsque celle-ci ne s’exerce pas au moins partielle-
ment dans le même ensemble de pièces que la vie familiale et des locaux
recevant du public.
Sont considérés comme foyers pour personnes âgées autonomes
les établissements accueillant des personnes âgées dont le niveau de
dépendance moyen ou groupe iso-ressources moyen pondéré (GMP) est
inférieur ou égale à 300 ou si l’effectif de personnes hébergées relevant des
groupes iso-ressources 1 et 2 est inférieur ou égale à 10 %.
Un logement ou une habitation comprend, d’une part, des pièces princi-
pales destinées au séjour ou au sommeil, éventuellement des chambres
isolées et, d’autre part, des pièces de service, telles que cuisines, salles
d’eau, cabinets d’aisance, buanderies, débarras, séchoirs, ainsi que, le cas
échéant, des dégagements et des dépendances.

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Principes de sécurité

2. Les principes de sécurité


Les principes de sécurité incontournables imposés par le Code de l’urba-
nisme et le Code de la construction et de l’habitation (R.111-13) sont les
suivants :
−− on doit pouvoir porter dans un logement, ou l’en faire sortir, une
personne couchée sur un brancard ;
−− l’installation d’un ascenseur desservant chaque étage est obligatoire
dans les bâtiments d’habitation collectifs comportant plus de trois
étages au-dessus du rez-de-chaussée ;
−− la disposition des locaux, les structures, les matériaux et l’équipement
des bâtiments d’habitation doivent permettre la protection des habi-
tants contre l’incendie ;
−− les logements doivent être isolés des locaux qui, par leur nature ou leur
destination, peuvent constituer un danger d’incendie ou d’asphyxie ;
−− la construction doit permettre aux occupants, en cas d’incendie, soit de
quitter l’immeuble sans secours extérieur, soit de recevoir un tel secours ;
−− les installations, aménagements et dispositifs mécaniques, automatiques
ou non, mis en place pour permettre la protection des habitants des
immeubles, doivent être entretenus et vérifiés de telle manière que le
maintien de leurs caractéristiques et leur parfait fonctionnement soient
assurés jusqu’à destruction des immeubles ;
−− les propriétaires sont tenus d’assurer l’exécution de ces obligations
d’entretien et de vérification. Ils doivent pouvoir en justifier, notamment
par la tenue d’un registre de sécurité.
Le Règlement de sécurité contre l’incendie des bâtiments d’habitation est
élaboré sur les bases de ces principes.

3. Obligations des propriétaires


Le propriétaire ou le cas échéant, la personne responsable désignée par
ses soins, est tenu d’afficher dans les halls d’entrée, près des accès aux
escaliers et aux ascenseurs :
−− les consignes à respecter en cas d’incendie ;
−− les plans des sous-sols et du rez-de-chaussée.
Les consignes particulières à chaque type d’immeuble à respecter
en cas d’incendie doivent être également affichées dans les parcs de
stationnement, s’il en existe, et à proximité des accès aux escaliers et
aux ascenseurs.
A minima, les éléments suivants figurent sur les plans d’intervention :
• l’emplacement des cloisonnements principaux et des cheminements
des sous-sols ;
• l’indication des dégagements, voies intérieures ou cours permettant
d’atteindre l’extérieur du bâtiment ;
• l’emplacement des ascenseurs et monte-charge, avec leurs accès ;
• l’emplacement des locaux poubelles et réceptacle s’il existe un
vide-ordures ;

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Principes de sécurité

• l’emplacement des moyens de secours, notamment les prises de


colonnes sèches et les commandes de désenfumage.
Le propriétaire ou, le cas échéant, la personne responsable désignée par
ses soins, est tenu de faire effectuer, au moins une fois par an, les vérifi-
cations des installations de détection, de désenfumage, de ventilation,
ainsi que de toutes les installations fonctionnant automatiquement et les
colonnes sèches.
Il doit s’assurer, en particulier, du bon fonctionnement des portes coupe-feu,
des ferme-portes ainsi que des dispositifs de manœuvre des ouvertures en
partie haute des escaliers.
Il doit également assurer l’entretien de toutes les installations concourant à
la sécurité et doit pouvoir le justifier par la tenue d’un registre de sécurité.
Le registre défini à l’article R. 111-13 du code de la construction et de
l’habitation comprend a minima :
• les rapports des vérifications précisées ci-avant;
• les rapports d’intervention d’entretien ;
• les opérations de maintenance.

4. Détecteur avertisseur autonome


de fumée (DAAF)
Attention (Arrêté du 5 février 2013, JO du 14 mars 2013 relatif à l’application des
Il est interdit d’installer articles R.129-12 à R.129-15 du Code de la construction et de l’habitation).
des DAAF dans les parties communes
des immeubles collectifs d’habitation. Cet arrêté précise les conditions d’installation des détecteurs avertisseurs
autonomes de fumée qui équiperont obligatoirement tous les logements
au plus tard le 8 mars 2015.

4.1 Emplacement des détecteurs


Au moins un détecteur de fumée normalisé doit être installé dans les
parties privatives de chaque logement, de préférence dans les couloirs
desservant les chambres.
Le détecteur doit être fixé solidement en partie supérieure, à proximité du
point le plus haut et à distance des autres parois ainsi que des sources de
vapeur (cuisine, salle de bains).

Cuisine Salle d'eau Chambre

Salle à manger Chambre


fumeur

Entrée
Protection de base
Protection renforcée
Figure 1 :  Exemple d’un appartement

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Principes de sécurité

4.2 Caractéristiques des détecteurs


Le détecteur avertisseurs autonomes de fumée doit :
−− comporter un indicateur de mise sous tension ;
−− être alimenté par piles, batteries incorporées ou sur secteur ; dans le
cas où la batterie est remplaçable par l’utilisateur, sa durée minimale de
fonctionnement est de un an ;
−− comporter un signal visuel, mécanique ou sonore, indépendant d’une
source d’alimentation, indiquant l’absence de batteries ou piles ;
−− émettre un signal d’alarme d’un niveau sonore d’au moins 85 dB(A) à
3 mètres ;
−− émettre un signal de défaut sonore, différent de la tonalité de l’alarme,
signalant la perte de capacité d’alimentation du détecteur ;
−− comporter les informations suivantes, marquées de manière indélébile :
−− nom ou marque et adresse du fabricant ou du fournisseur ;
−− le numéro et la date de la norme à laquelle se conforme le détecteur ;
−− la date de fabrication ou le numéro du lot ;
−− le type de batterie à utiliser ;
−− disposer d’informations fournies avec le détecteur, comprenant le mode
d’emploi pour l’installation, l’entretien et le contrôle du détecteur,
particulièrement les instructions concernant les éléments devant être
régulièrement remplacés.
L’arrêté précise également les exigences auxquelles doit répondre le
détecteur de fumée normalisé installé dans chaque logement.
Les détecteurs de fumée sont munis du marquage CE conformément à
l’arrêté du 24 avril 2006 portant application à certains systèmes fixes
de lutte contre l’incendie du décret n° 92-647 du 8 juillet 1992 modifié
concernant l’aptitude à l’usage des produits de construction.
L’ évaluation de la conformité du détecteur à la norme qui lui est applicable
conformément à l’arrêté du 24 avril 2006 susvisé ne peut être attestée
que par un organisme certificateur tierce partie accrédité selon la norme
NF EN 45011 par un organisme d’accréditation signataire de l’accord
européen multilatéral pris dans le cadre de la coordination européenne des
organismes d’accréditation.
Cette évaluation de la conformité doit prévoir un essai de type et un audit
du site de fabrication par l’organisme certificateur accrédité ainsi qu’un
suivi de la production s’articulant autour d’essais et d’audits par l’organisme
certificateur accrédité.
Les essais tierce partie doivent être réalisés dans un laboratoire accrédité
selon la norme NF EN ISO/CEI 17 025 par un organisme d’accrédita-
tion signataire de l’accord européen multilatéral pris dans le cadre de la
coordination européenne des organismes d’accréditation.

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Principes de sécurité

4.3 Qui installe et entretient les détecteurs ?


La responsabilité de l’installation et de l’entretien du détecteur de fumée
normalisé incombe à l’occupant du logement, qu’il soit locataire ou
propriétaire. Cependant, elle incombe :
−− au propriétaire pour les logements à caractère saisonnier, les
logements-foyers dont la gestion est assurée par le propriétaire ou par
un organisme, les résidences hôtelières à vocation sociale, les logements
attribués ou loués en raison de l’exercice d’une fonction ou d’un emploi
et les locations meublées ;
−− aux organismes agréés exerçant les activités d’intermédiation locative
et de gestion locative sociale pour les logements-foyers et logements
familiaux gérés par ces organismes.
L’occupant du logement ou le propriétaire ou l’organisme exerçant les acti-
vités d’intermédiation locative et de gestion locative sociale devra notifier
cette installation par la remise d’une attestation à son assureur

4.4 Consignes de sécurité en cas d’incendie


Consignes de sécurité en cas d’incendie

En prévention, n’encombrez pas les paliers et les circulations.


Appelez ou faites appeler les sapeurs-pompiers (le 18 ou le 112).
N’entrez jamais dans la fumée. Toutefois, si vous êtes dans la fumée, mettez-
vous un mouchoir devant le nez, baissez-vous, l’air frais est près du sol ;
Ne prenez jamais l’ascenseur, prenez les escaliers.
Adaptez votre comportement à la situation :
1. Si l’incendie se déclare chez vous et que vous ne pouvez pas l’éteindre
immédiatement :
• évacuez les lieux ;
• fermez la porte de votre appartement ;
• sortez par l’issue la plus proche.
2.  Si l’incendie est au-dessous ou sur votre palier :
• restez chez vous ;
• fermez la porte de votre appartement et mouillez-la ;
• manifestez-vous à la fenêtre.
3.  Si l’incendie est au-dessus :
• sortez par l’issue la plus proche.

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Principes de sécurité

5. Dispositifs ou dispositions constructives


non prévus par la réglementation
Les dispositifs ou les dispositions constructives non décrits dans le
Règlement de sécurité incendie relatif à la protection contre l’incendie des
bâtiments d’habitation mais qui permettent de satisfaire aux exigences du
règlement doivent être agréés conjointement par le ministre en charge de
la construction et par le ministre de l’intérieur.
La demande d’agrément est directement et conjointement adressée au
ministre en charge de la construction et au ministre de l’intérieur, ainsi qu’à
leurs administrations centrales.
Le dossier nécessaire à la délivrance de l’agrément interministériel présente
les mesures et les éléments techniques permettant d’assurer le respect des
objectifs de sécurité du présent arrêté.
Le dossier comporte :
• soit une appréciation de laboratoire basée sur un essai de résistance ou
de réaction au feu et réalisée par un laboratoire agréé ;
• soit, selon les cas, une étude d’ingénierie de sécurité incendie en
résistance au feu réalisée par un bureau d’étude et validée par un avis
sur étude d’un laboratoire agréé, ou une étude d’ingénierie de sécurité
incendie en réaction au feu réalisée par un laboratoire agréé et validée
par un avis sur étude d’un laboratoire agréé, ou une étude d’ingé-
nierie de sécurité incendie en désenfumage, réalisée par un organisme
reconnu compétent. Avant la réalisation de l’étude d’ingénierie, les
objectifs à atteindre doivent être validés par les ministères chargés de
délivrer l’agrément ;
• soit une combinaison des deux précédents points.
À défaut de réponse par l’autorité compétente dans un délai de quatre
mois à compter du dépôt du dossier complet, l’agrément est accordé.

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PARTIE
Classement des bâtiments
?????

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Classement des bâtiments

1. Première famille
Elle comprend :
−− les habitations individuelles isolées ou jumelées à un étage sur rez-de-
chaussée, au plus ;
−− les habitations individuelles à rez-de-chaussée groupées en bande ;
−− les habitations individuelles à un étage sur rez-de-chaussée, groupées en
bande, lorsque les structures de chaque habitation concourant à la stabi-
lité du bâtiment sont indépendantes de celles de l’habitation contiguë.

Isolées Jumelées

En bande

Figure 1 :  Bâtiments de 1re famille

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Classement des bâtiments

2. Deuxième famille

Elle comprend :
−− les habitations individuelles de plus d’un étage sur rez-de-chaussée, Remarque
isolées ou jumelées ; Sont considérés comme
maisons individuelles les bâtiments
−− les habitations individuelles à un étage sur rez-de-chaussée seulement, d’habitation ne comportant pas de
groupées en bande, lorsque les structures de chaque habitation concou- logements superposés.
rant à la stabilité du bâtiment ne sont pas indépendantes des structures Les escaliers des bâtiments
de l’habitation contiguë ; d’habitation collectifs de trois étages
sur rez-de-chaussée dont le plancher
−− les habitations individuelles de plus d’un étage sur rez-de-chaussée, bas du logement le plus haut
groupées en bande ; est à plus de 8 m du sol doivent
être encloisonnés, sauf s’ils sont
−− les habitations collectives comportant au plus trois étages sur rez-de- extérieurs tels que définis
chaussée. au chapitre 9.1.1.
Dans ce cas, si le plancher bas du logement le plus haut est à plus de 8 m
du sol, les escaliers doivent être encloisonnés, sauf s’ils sont extérieurs.

Isolées Jumelées
4e étage duplex admis
si une pièce principale Si plancher bas
et accès au 3e étage du logement
le plus haut > 8 m :
escalier encloisonné,
sauf s’il est extérieur
En bande à structures non indépendantes
3

2
Log. 2

Log. 1 1 Maxi 8 m

RDC RDC

En bande

a) habitations individuelles b) habitations collectives


Figure 2 :  Bâtiments de 2 e famille

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3. Troisième famille
Elle comprend les habitations dont le plancher bas du logement le plus
haut est situé à 28 m au plus au-dessus du sol utilement accessible aux
engins des services de secours et de lutte contre l’incendie.
Dans cette famille, on distingue deux groupes : 3 A et 3 B. e e

3.1 Troisième famille A


Ce groupe comprend les habitations répondant à l’ensemble des prescrip-
tions suivantes :
−− comporter au plus sept étages sur rez-de-chaussée ;
−− comporter des circulations horizontales telles que la distance entre
la porte palière de logement la plus éloignée et l’accès de l’escalier
encloisonné soit au plus égale à 10 m ;
Remarque −− être implantées de telle sorte qu’au rez-de-chaussée les accès aux
Le bâtiment doit en conséquence escaliers soient atteints par la voie échelles.Ces accès doivent être situés
posséder une longueur de façade soit directement à l’endroit désigné par l’adresse postale, soit être
satisfaisante pouvant être atteinte
par les échelles aériennes
en vue directe de cet endroit.
des sapeurs-pompiers. Logements en duplex
et triplex admis
si une pièce principale
et accès au 7e étage H ˜ 28 m
+
3 conditions

7e R + 7 maximum

Log. 6e

D D = distance entre la porte


5e
de l’appartement le plus éloigné
D et la porte de la cage d’escalier
4e
Accès escalier atteint
Log. par voie échelles
3e
(perpendiculaire ou parallèle)
H
2e

1er

RDC

1m
1à8m

Figure 3 :  Bâtiments de 3 e famille A

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3.2 Troisième famille B Remarque


Dans les communes dont les services
Ce groupe comprend les habitations ne satisfaisant pas à l’une des de secours et de lutte contre l’incendie
conditions précédentes. sont dotés d’échelles aériennes
de hauteur suffisante, le maire peut
Toutefois, les dispositions ci-après doivent être respectées : décider que les bâtiments classés
−− les accès aux escaliers doivent être situés à moins de 50 m d’une voie en 3e famille B, situés dans le secteur
d’intervention desdites échelles,
ouverte à la circulation répondant aux caractéristiques définies ci-après peuvent être soumis aux seules
(voie engins) ; prescriptions fixées pour les bâtiments
−− les circulations horizontales (distances entre la porte de l’appartement classés en 3e famille A. Dans ce cas :
–  la hauteur du plancher bas
le plus éloigné et la cage d’escaliers) ne doivent pas excéder 15 m et
du logement le plus haut du bâtiment
doivent être soit désenfumées, soit à l’air libre (une circulation à l’air libre projeté doit correspondre à la hauteur
étant limitée à 25 m). susceptible d’être atteinte
par ces échelles ;
Le classement en 3e famille B oblige à respecter en tous points les disposi-
–  chaque logement doit pouvoir être
tions applicables à ce groupe. atteint soit directement, soit par un
parcours sûr (balcons, passerelles,
Duplex coursives…) ;
et triplex idem H ˜ 28 m –  les bâtiments comportant plus de
+ 7 étages sur rez-de-chaussée doivent
une seule être équipés de colonnes sèches.
n° des conditions
de la famille A
Log. non satisfaite

D
>R+7
ou
Log. H D > 10 m
ou
accès escalier
2e non atteint
par voie échelles
1er

RDC

L
Distance voie engin ˜ 50 m

Figure 4 :  Bâtiments de 3 e famille B

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Logements en duplex 4. Quatrième famille


ou triplex admis
si une pièce principale
et accès au plancher 50 m
Elle comprend les habitations dont le plancher bas
du logement le plus haut est situé à plus de 28 m
et à 50 m au plus au-dessus du niveau du sol utile-
ment accessible aux engins des services publics de
secours et de lutte contre l’incendie.
Ces habitations doivent être implantées de telle
sorte que les accès aux escaliers protégés soient
situés à moins de 50 m d’une voie ouverte à la
circulation répondant aux caractéristiques définies
pour les voies engins.
Lorsqu’un immeuble de la 4e famille contient des
locaux à usage autre que d’habitation, il doit être
> 28 m rangé dans la catégorie des immeubles de grande
˜ 50 m
hauteur (IGH). Il subit donc le classement GHZ (IGH
à usage mixte).
Cependant, le bâtiment demeure en 4e famille
lorsque les locaux contenus répondent à l’une des
conditions suivantes (figure 6) :
• les locaux affectés à une activité professionnelle
font partie du même ensemble de pièces que
celles où se déroule la vie familiale ;
• les locaux affectés à une activité professionnelle,
de bureaux ou constituant un établissement
recevant du public (ERP) dépendent d’une
même personne physique ou morale et :
-- forment un seul ensemble de locaux contigus
d’une surface de 200 m2 au plus, pouvant
Distance voie engin ˜ 50 m
accueillir 20 personnes au plus à un même
niveau,
Figure 5 :  Bâtiments de 4 e famille
-- sont isolés des autres parties du bâtiment par
des parois CF 1 h et des blocs-portes PF ½ h ;
-- les locaux affectés à des activités profession-
nelles, de bureaux, ou constituant des ERP
de 5e catégorie répondent à l’ensemble des
conditions suivantes :
-- le plancher bas du niveau le plus haut occupé
par ces locaux est toujours situé à 8 m au
plus au-dessus du niveau du sol extérieur
accessible aux piétons,
-- chaque niveau occupé par ces locaux a au
moins une façade en bordure d’une voie
engins,
-- ces locaux et leurs dégagements sont isolés
de la partie du bâtiment réservée à l’habi-
tation par des parois CF 2 h sans aucune
intercommunication ;

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Classement des bâtiments

• les ERP sont du type N (restaurants, débits de boissons) et répondent


aux conditions suivantes :
-- être implantés aux deux niveaux les plus élevés,
-- accueillir un effectif de 500 personnes au maximum,
-- n’avoir aucune communication directe avec l’immeuble,
-- être desservis par deux escaliers protégés de deux unités de
passage (UP).

ERP de type N si :
– sur 2 derniers niveaux
aucune communication
avec l’immeuble
– 2 escaliers protégés
– de 2 unités de passage
– 500 personnes
maximum

Activité professionnelle si :
intégrée au logement

Activité de bureaux,
ERP si locaux :
– à une seule personne
– dans un seul ensemble
˜ 200 m 2
– ˜ 20 personnes
isolés de l’immeuble
– parois CF 1 h
– portes PF ½ h

Bureaux ou ERP
5e catégorie si :
– planchers
à 8 m maximum
– au moins une façade
sur voie engins
˜8m – locaux isolés par :
– parois CF 2 h
– aucune
communication

Figure 6 :  4 e famille non classable en IGH

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PARTIE
Dispositions constructives
?????

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Dispositions constructives

1. Implantation – Desserte
Tous les bâtiments d’habitation doivent être desservis par des voiries desti-
nées à la circulation et à l’utilisation des engins des sapeurs-pompiers.
Ces voiries sont de deux sortes :
−− les voies engins ;
−− les voies échelles.
Remarque Les bâtiments de la 3 famille A doivent être atteints par une voie échelles
e

Les définitions des voies engins afin d’offrir une façade ou partie de façade accessible en fonction de la
ou voies échelles
géométrie de la construction. Les bâtiments de la 3 famille B et de la
e

qui sont données ici sont celles


prévues pour les ERP, 4 famille ne doivent pas être distants de plus de 50 m d’une voie engins
e

notamment pour ce qui concerne (distance mesurée entre la voie et la cage d’escalier).
la force portante
et la résistance
Cette distance de 50 m pourra être réduite à la demande des services de
au poinçonnement. secours dans le cas où la géométrie du terrain présente des difficultés
d’intervention.

1.1 La voie engins


C’est une voie utilisable par les engins
R ˜ 11 m
des services de secours et de lutte
contre l’incendie. La chaussée répond
aux caractéristiques suivantes quel que
 Permet aux engins
soit le sens de la circulation suivant
d’accéder depuis lequel elle est abordée à partir de la
la voie publique voie publique :
sous condition :
−− largeur () : 3 m, bandes réservées
 R au stationnement exclues ;
−− force portante calculée pour
– surcharge : 160 kN un véhicule de 160 kN (avec un
90 kN maxi par essieu maximum de 90 kN par essieu,
– H ˜ 3,50 m ceux-ci étant distants de 3,60 m au
– P ° 15 %
minimum) ;
−− résistance au poinçonnement :
80 N/cm² sur une surface minimale
R rayon intérieur de 0,20 m² ;
−− rayon intérieur minimal R : 11 m ;
S −− surlargeur S = 15/R dans les
virages de rayon inférieur à 50 m
Surlargeur  ˜3m (S et R étant exprimés en mètres) ;
S = 15 si R < 50 m
R −− hauteur libre (H) autorisant le
passage d’un véhicule de 3,50 m
de hauteur ;
Figure 1 :  Caractéristiques des voies engins
−− pente (P) inférieure à 15 %.

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1.2 La voie échelles Attention


Conformément aux dispositions
C’est une voie utilisable pour la mise en station des échelles. En réalité, réglementaires, dans le cas où le maire
c’est une partie de la « voie engins » dont les caractéristiques sont complé- décide que les bâtiments classés
tées et modifiées comme suit : en 3e famille B peuvent être
soumis aux seules prescriptions fixées
−− la longueur minimale est de 10 m ; pour les bâtiments classés en
−− la largeur (), bandes réservées au stationnement exclues, est portée à 3e famille A, ne sont considérés
comme accessibles que les logements
4m; dont un point d’accès (bord de la
−− la pente maximum est ramenée à 10 %. fenêtre ou du châssis) est situé, en
projection horizontale, à moins de 6 m
Si cette section de voie n’est pas sur la voie publique elle doit lui être du bord de la voie pour l’emploi des
raccordée par une voie utilisable par les engins de secours (voie engins) échelles de 30 m. Cette distance est
(figure 4). réduite à 2 m pour les échelles de
24 m et nulle pour les échelles de
Les voies échelles peuvent soit être parallèles, soit perpendiculaires à la 18 m. Toutefois sont également
façade desservie (figure 3). considérés comme accessibles les
logements dont le point d’accès, bien
que situé au-delà des distances fixées
1.2.1 Voies parallèles ci-dessus, permet néanmoins de les
Leur bord le plus proche doit être à moins de 8 m et à plus de 1 m de la atteindre par un parcours sûr
(balcon filant, passerelle, terrasse).
projection horizontale de la partie la plus saillante de la façade pour l’em-
ploi des échelles de 30 m.
La distance est réduite à 6 m pour les échelles de 24 m et à 3 m pour les
échelles de 18 m.

1.2.2 Voies perpendiculaires


Leur extrémité doit être à moins de 1 m de la façade et elles doivent avoir
une longueur minimale de 10 m.

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R R

Figure 2 :  Caractéristiques des voies échelles

Échelle
de 18 m
Échelle
de 24 m
Échelle
1m de 30 m
> m
<3
m
>1 m
<6

Voie échelle m
parallèle à la façade >1
m
<8 <1
m
m
˜4 ˜ 10
m
Voie engins
Voie échelle
perpendiculaire
à la façade
Voie publique

Figure 3 :  Voies échelles parallèles ou perpendiculaires

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1m<d<8m

Accès cage d’escalier


4m Voie échelles

3m

Voie engins Voie publique

3,50 m

Stationnement
3m
Voie

Chaussée
Largeur 3,50 m
utilisable

Trottoir
La hauteur libre minimale est de 3,50 m imposée
dans les sections d’accès en terrain plat. Par contre,
Profil en travers d’une voie la hauteur libre nécessaire doit être calculée ou
vérifiée dans le cas où le sol change de pente dans
un passage couvert.

Figure 4 :  Caractéristiques des voies engins et voies échelles

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1.3 Synthèse voie engins et voie échelles


Remarque Le tableau 1 résume les obligations de desserte des bâtiments d’habitation.
La réglementation ne fixe pas
de norme concernant la desserte des Tableau 1 :  Obligations de desserte des bâtiments d’habitation
bâtiments de la 1re et de la 2 e famille.
Type de bâtiment Définition de la voie de desserte
Néanmoins, dans son article R. 111-5, le
Code de l’urbanisme précise que 1 famille
re

le projet peut être refusé


2 famille
e

sur des terrains qui ne seraient pas


desservis par des voies publiques 3 famille A
e
Voie échelles
ou privées dans des conditions Voie engins située au maximum à 50 m de l’accès
répondant à son importance 3 famille B
e

à la cage d’escaliers
ou à la destination des constructions
Voie engins située au maximum à 50 m de l’accès
ou des aménagements envisagés, 4 famille
e

à la cage d’escaliers
et notamment si les caractéristiques
de ces voies rendent difficile
la circulation ou l’utilisation des engins Toutefois, dans les communes dont les services de secours et de lutte
de lutte contre l’incendie. contre l’incendie sont dotés d’échelles aériennes de hauteur suffisante, le
maire peut décider que les bâtiments classés en 3e famille B, situés dans
le secteur d’intervention desdites échelles, peuvent être soumis aux seules
prescriptions fixées pour les bâtiments classés en 3e famille A. Dans ce cas,
la hauteur du plancher bas du logement le plus haut du bâtiment projeté
doit correspondre à la hauteur susceptible d’être atteinte par les échelles
et chaque logement doit pouvoir être atteint soit directement, soit par un
parcours sûr.

1.4 Cas des façades en retrait


Le cas spécifique des façades en retrait n’est pas pris en compte par le
Règlement de sécurité. En principe un seul niveau en retrait n’empêche
pas les sapeurs-pompiers de l’aborder par un parcours en terrasse, alors
que l’existence de deux niveaux successifs en retrait nécessite la mise en
place d’un dispositif spécifique tel qu’une échelle à crinoline par exemple,
pour atteindre le deuxième retrait.
En tout état de cause, l’avis des services de secours et de lutte contre
l’incendie doit systématiquement être sollicité pour tout projet comportant
des façades accessibles en retrait.

1.5 Circulation des piétons à l’extérieur


Les aires réservées à la circulation des piétons entre la voirie générale et les
accès principaux aux immeubles doivent être nettement distinctes de celles
réservées à la circulation automobile.

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2. Isolement par rapport aux tiers


et aux autres volumes
Les tiers peuvent être accolés, en vis-à-vis, ou superposés.
L’isolement devra être le plus pénalisant des règles de construction concer-
nées.
Pour cet isolement, les bâtiments d’habitation sont considérés comme
étant à risques courants.
Tableau 2 :  Isolement par rapport aux tiers et aux autres volumes

Isolement de l’habitation
Conditions d’isolement Observations
par rapport à :

Selon que le tiers


Parois CF 2 ou 3 h
est à risques ou non
Un ERP du 1er groupe
Selon que le tiers
Planchers CF 1 à 3 h
est à risques ou non

Un ERP de 5e catégorie Parois et planchers CF 1 h

Parois et planchers CF 2 h CF ramené à 1 h si 2e famille


Un parc de stationnement
couvert Communications par sas avec deux portes PF ½ h
s’ouvrant vers l’intérieur du sas

Parois CF 1 h, portes CF ½ h 3e et 4e familles

•  Interdit d’ouvrir sur les escaliers encloisonnés en bâtiment


Aux caves ou celliers collectif
Distance maximum 20 m
• Volume de caves desservi par un escalier propre
pour atteindre la sortie
sans passer par un autre volume, mais communication
possible avec le parc

• Au RDC, dissociation des cages d’escaliers venant du sous-


sol de celles menant aux étages
Au sous-sol et au RDC • Escalier venant du sous-sol : porte CF ½ h avec FP
(possibilité de fermeture à clé mais avec dispositif
d’ouverture sans clé depuis l’intérieur)

Valeurs doublées
•  Parois CF 1 h, porte CF ½ h pour le local réceptacle
si emplacement dans un parc
Aux locaux vide-ordures • Conduits PF de traversée 30 min (3e famille)
ou 60 min (4e famille)
• Vidoirs PF ¼ h ou ½ h, sauf si la porte présente cette qualité

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Dispositions constructives

Remarque
Les éléments porteurs verticaux,
3. Stabilité au feu
situés en façade ou en pignon
des bâtiments, doivent présenter Les éléments porteurs verticaux des habitations et les planchers doivent
ces degrés de stabilité uniquement
présenter les degrés de résistance au feu stipulés dans le tableau 3.
vis-à-vis d’un feu se développant
depuis l’intérieur du bâtiment dans les
Tableau 3 :  Degrés de résistance au feu des éléments porteurs verticaux des habitations
conditions d’un essai prévu par
et les planchers
les textes réglementaires.
Ces dispositions ne s’appliquent pas
aux éléments de charpente Stabilité au feu des éléments Degré coupe-feu
Type de bâtiments
des toitures. porteurs verticaux des planchers (1)
Concernant les planchers, ces
prescriptions ne s’appliquent pas : 1re famille ¼h ¼ h (2)
–  aux planchers situés au-dessus 2e famille ½h ½h
d’un vide sanitaire non accessible ;
3 famille A et B
e
1h 1h
–  aux planchers hauts, aux
faux-planchers ou plafonds 4e famille 1h½ 1h½
du dernier niveau habitable 1.  À l’exclusion de ceux établis à l’intérieur d’un même logement (duplex ou triplex).
lorsque les parois verticales de 2.  Il s’agit du plancher haut du sous-sol.
l’enveloppe des logements
sont prolongées jusqu’à
la couverture du bâtiment.
Par ailleurs, les éléments porteurs verticaux des balcons à structures
indépendantes, des coursives, passerelles extérieures et circulations à l’air
Remarque libre dans les bâtiments d’habitation collectifs (à l’exclusion des bâtiments
La résistance au feu des éléments de la 1re famille) doivent justifier d’un degré de stabilité au feu SF ½ h (R30).
porteurs verticaux et horizontaux De même, les éléments porteurs horizontaux des coursives, passerelles
des balcons à structures
extérieures et circulations à l’air libre reliant les logements aux escaliers
indépendantes, coursives, passerelles
extérieures et circulations à l’air libre ou permettant de quitter l’immeuble doivent justifier d’un degré de
peut être justifier à partir des actions pare-flamme PF ¼ h (RE15) pour les bâtiments d’habitation de la première
thermiques aux structures extérieures famille et d’un degré pare-flamme PF ½ h (RE30) pour les bâtiments
déterminées selon la norme d’habitation de la seconde à la quatrième famille incluse.
NF EN 1991-1-2 et son annexe
nationale en substitution
à une justification à partir d’une
sollicitation thermique conventionnelle
(courbe ISO 834).
4. Couverture
a)  Les revêtements de couvertures classés en catégorie M0 à M3 peuvent
être utilisés sans restriction s’ils sont établis sur un support continu en
matériau incombustible ou en panneaux de bois, d’aggloméré de fibres
de bois ou matériau reconnu équivalent par le comité d’étude et de classi-
fication des matériaux et éléments de construction par rapport au danger
d’incendie (CECMI) (1), pour un indice de propagation 1.

1. CECMI : Comité d’étude et de classification des matériaux et éléments de construction face au risque incendie -
ministère de l’Intérieur. Dans le respect des principes dégagés par la circulaire du 30 novembre 2012, le Premier
ministre n’a pas reconduit le CECMI en 2015.

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Dispositions constructives

Mitoyen ou limite de parcelle





4m
‚
12 m ‚
8m
ƒ
‚ƒ
Indices de propagation
Pas de restriction d’emploi au-delà de 12 m
Figure 5 :  Indice de propagation des couvertures combustibles selon l’éloignement

Les couvertures, dont les revêtements sont classés en catégorie M0 à M3,


sont assimilées à des couvertures d’indice 1.
Lorsque la distance minimale est mesurée par rapport à la limite de
propriété, la couverture du bâtiment à implanter ultérieurement sur la
parcelle voisine est considérée fictivement comme étant d’indice 1.
b) Les revêtements de couverture classés M1 à M4 établis sur un support
discontinu doivent avoir la même classe de pénétration que celle fixée
ci-dessous selon les familles des bâtiments :
−− habitation de la 1re famille : T/5 ou T/15 ou T/30 ;
−− habitation de la 2 e famille : T/15 ou T/30 ;
−− habitation des 3 e et 4 e familles : T/30.
L’indice de propagation de la couverture d’un immeuble se détermine Attention
selon le tableau 4, en fonction : L’arrêté du 14 février 2003
(JO du 14 mars 2003), concernant
−− de la distance qui le sépare, soit d’un immeuble voisin,soit de la limite les toitures, prend en compte les
de propriété ; euroclasses. Un nouveau classement
−− de l’indice de propagation de la couverture de l’immeuble voisin. est donc établi par le CECMI et
sera introduit progressivement
Tableau 4 :  Indice de propagation de la couverture d’un immeuble dans le Règlement de sécurité.
Ce classement est le suivant :
Indice au mot Roof (toiture en anglais)
sont associés les lettres B, C et D
Distance minimale Indice minimal recherché
Indice de l'immeuble voisin pour les désignations Broof, Croof
pour l'habitation et Droof. Ainsi par exemple,
de 0 à 4 m 1 1 un ancien T30 indice 1 est classé
2 1 Broof (T3). Seuls les laboratoires
de 4 à 8 m européens agréés pourront délivrer
1 2
ces classements.
3 1 Il faut donc attendre la parution
de 8 à 12 m 2 2 de ces nouveaux classements
1 3 dans le Règlement de sécurité.

Au-delà de 12 m, toute couverture peut être utilisée sans restriction.

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5. Façades
Les dispositions retenues ont pour objet de limiter la propagation du feu
par les façades.

5.1 Revêtements des façades


Les dispositions suivantes doivent être respectées (figure 6) :
−− pour les habitations des 1re et 2e familles, les parements extérieurs
des façades (menuiseries, coffrets de branchements, remplissage des
garde-corps et fermetures exclus), doivent être classés en catégorie M3
au moins ou réalisés en bois ;
−− toutefois pour les habitations individuelles isolées de la première
famille, il pourra être fait exception à cette règle lorsque la façade, dont
les parties pleines sont revêtues de parements classés en catégorie M4
se trouve à plus de 4 m de la limite de propriété ;
−− dans les habitations de 3e et 4e familles, si P est la distance minimale
comprise entre les plans des vitrages des immeubles en vis-à-vis ou
entre le plan des vitrages d’un immeuble et la limite de propriété et
H la hauteur la plus élevée de ces deux immeubles, les parements
extérieurs des façades des étages (menuiseries, coffrets de branche-
ments, remplissage des garde-corps et fermetures exclus) doivent être
classés en catégorie M2 au moins si P/H est inférieur à 0,8.
Tableau 5 :  Dispositions à respecter

Matériaux M4 interdits sauf si inclinaison à 30 % (couvertures) et


1re et 2e familles en 1re famille lorsque la façade se trouve à plus de 4 m de la limite
de la propriété

si P/H < 0,8 : M2


3e et 4e familles
si P/H > 0,8 : M3 (à rez-de-chaussée toujours M2)

M2
P
si < 0,8
H

H
mesuré à H
distance P

P 5 RDC : M2
4
Voir aussi :
- Arrêté du 10 septembre 1970
M3 ou bois relatif à la classification
P des façades vitrées
si ° 0,8
Vitrage

H par rapport au danger incendie ;


- Instruction technique n° 249
relative aux façades.
H H

P
h
5 RDC : M2
4

Figure 6 :  Revêtement de façades

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5.2 Résistance à la propagation verticale


du feu par les façades autres
que les façades d’escaliers

5.2.1 Façades comportant des ouvertures


La règle dite du « C + D » est applicable (figure 7).
La règle dite du « C + D » concerne la création d’un obstacle au passage
du feu d’un étage à l’autre.
Si l’obstacle est vertical (par exemple : épaisseur du plancher + allège) c’est
le terme « C » exprimé en mètres qui est concerné.
Si l’obstacle est horizontal (par exemple : balcon) c’est le terme « D »
exprimé en mètres qui est concerné.
Les valeurs C et D sont liées par une des relations ci-après en fonction de
la masse combustible mobilisable.

„„ Habitations de 3e famille A
C + D ≥ 0,60 m si M ≤ 25 MJ/m²
C + D ≥ 0,80 m si 25 MJ/m² < M ≤ 80 MJ/m²
C + D ≥ 1,10 m si M > 80 MJ/m²

„„ Habitations de 3e famille B et habitations de 4e famille


C + D ≥ 0,80 m si M ≤ 25 MJ/m²
C + D ≥ 1,00 m si 25 MJ/m² < M ≤ 80 MJ/m²
C + D ≥ 1,30 m si M > 80 MJ/m²
C et D, exprimés en mètres, sont définis soit dans l’arrêté relatif à la
classification des façades vitrées par rapport au danger d’incendie, soit
dans l’Instruction technique relative aux façades.
M, exprimé en MJ/m², est la masse combustible mobilisable, de la façade Remarque
à l’exclusion des menuiseries, fermeture et garde-corps, rapportée au m² Pour l’application de la règle du C + D,
de façade, baies comprises. Dans le cas de maçonnerie traditionnelle, cette il n’est pas tenu compte des orifices
de ventilation dont la section
masse est nulle. Elle peut dans certains cas être déterminée conformé- ne dépasse pas 200 cm².
ment aux règles de l’Instruction technique susvisée. Dans le cas contraire,
elle est mesurée par l’essai conduit dans les conditions fixées par l’arrêté
susvisé relatif à la classification des façades vitrées par rapport au danger
d’incendie.

5.2.2 Façades ne comportant pas d’ouvertures


Pour les façades ne comportant aucune ouverture, à l’exclusion des orifices
de ventilation lorsque la section de chaque orifice ne dépasse pas 200 cm²,
les dispositions ci-dessus ne sont pas applicables ; cependant, la somme de
la durée coupe-feu du panneau exposé de l’intérieur et celle du panneau
exposé de l’extérieur doit être au moins égale à 60 min (figure 8).

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Les durées coupe-feu à prendre en considération pour chacune des faces


exposées sont les durées réelles constatées au cours des essais définis par
l’arrêté relatif à la classification des matériaux et éléments de construction
par catégories et fixant les critères permettant de déterminer le degré de
résistance au feu des éléments de construction, les méthodes d’essais et le
programme thermique matérialisant l’action des incendies et non les degrés
coupe-feu normalisés en résultant.
Cependant, lorsqu’une façade comportant des ouvertures satisfait aux règles
générales visées en A ci-dessus, la façade de constitution identique, mais ne
comportant pas d’ouverture n’est pas soumise à la règle ci-dessus.

Indice caractéristique
de classe suivant essai
des façades vitrées,
C
exprimé en mètres ou
hauteur exprimée
en mètres Ventilations
non prises
Distance mesurée en compte
D
en mètres si ˜ 200 cm 2
chacune

Durée réelle CF
face externe
+
Durée réelle CF
face interne

Ventilations ° 60 minutes
˜ 200 cm 2
chacune non prises
en compte
dans le calcul

Figure 7 :  Façades comportant des baies Figure 8 :  Façades ne comportant pas d’ouverture

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6. Distribution intérieure
La distribution intérieure des bâtiments doit respecter les dispositions
ci-après.

6.1 Recoupement vertical des bâtiments


Les groupements en bande de maisons individuelles et les bâtiments de
grande longueur doivent être recoupés au moins tous les 45 m par un mur
dont le degré de résistance est le suivant.
Tableau 6 :  Résistance au feu du mur de recoupement

Type de bâtiments Résistance au feu du mur de recoupement

1re famille CF ½ h


2e famille CF 1 h
3 famille A et B
e
CF 1 h ½
4e famille CF 1 h ½

Remarque
Le mur séparatif peut comporter
Bloc-porte avec ferme-porte des ouvertures munies d’un bloc-porte
avec ferme-porte ou de tout autre
dispositif de franchissement,
CF 1 h pour la 4e famille, CF ½ h
dans les autres cas.

45 m maxi

Figure 9 :  Recoupement des bâtiments

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6.2 Parois séparatives des logements


Les parois séparatives des logements doivent présenter les caractéristiques
indiquées dans le tableau 7 (figure 10).
Tableau 7 :  Caractéristiques des parois séparatives des logements

Résistance au feu des parois séparatives


Type d’habitations
des logements
Habitations individuelles 1re
et 2 e familles jumelées CF ¼ h (1)
ou en bande
2 e famille collective CF ½ h
3  famille A et B
e
CF ½ h
4  famille
e
CF 1 h
1.  Il s’agit des parois séparatives des habitations.

Résistance au feu des blocs-portes des logements, voir tableau 8.


Tableau 8 :  Résistance au feu des blocs-portes des logements

Type d’habitation Résistance des blocs-portes des logements

1re famille –
2 e famille collective PF ¼ h
3 e famille A et B PF ¼ h
4  e famille PF ½ h

Parois enveloppe des logements, à l’exclusion des façades :


– parois enveloppe CF
– blocs-portes palières PF

Figure 10 :  Un des cas de famille avec parois séparatives des logements

6.3 Les locaux collectifs résidentiels (LCR)


Les locaux collectifs résidentiels de plus de 50 m² établis dans
les bâtiments d’habitation collectifs sont assimilés à des ERP au sens du
Code de la construction et de l’habitation. Ils doivent donc respecter
les conditions fixées par le Règlement de sécurité contre l’incendie
des établissements recevant du public. Ce sont souvent des établissements
de 5e catégorie.

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6.4 Isolation des parois par l’intérieur


Les matériaux et produits d’isolation ne doivent pas constituer, compte
tenu éventuellement des matériaux de protection dont ils sont revêtus,
un risque inadmissible pour les occupants au regard des phénomènes
suivants :
−− diminution du délai d’embrasement généralisé du local ;
−− émission de gaz toxiques pendant la période où les occupants sont
encore présents dans le logement où le feu a pris naissance ;
−− émission de gaz toxiques et de fumées hors du logement dans lequel le
feu a pris naissance, après l’évacuation du logement sinistré.
Les matériaux d’isolation et leur mise en œuvre sont considérés comme
répondant aux exigences ci-dessus s’ils sont conformes aux indications
contenues dans le « Guide de l’isolation thermique par l’intérieur des
bâtiments d’habitation du point de vue des risques en cas d’incendie »,
Cahiers du CSTB 410, juin 2000, cahier 3231.

7. Locaux à risques
Les locaux annexes ou techniques présentant un risque incendie sont :
−− les celliers ou caves ;
−− les vide-ordures ;
−− les parcs de stationnement.
Ils doivent être protégés des locaux d’habitation.

7.1 Celliers ou caves


Les ensembles regroupant des celliers ou caves indépendants des loge-
ments, aménagés en étage, rez-de-chaussée ou sous-sol, doivent être
séparés des autres parties de l’immeuble par des parois CF 1 h en 3e
et 4e familles (figure 11).
Les blocs-portes de ces ensembles doivent être CF ½ h, ouvrir dans le sens
de la sortie en venant des celliers ou des caves, être munis d’un ferme‑porte
et ouvrables sans clé de l’intérieur.
Ils peuvent s’ouvrir :
−− sur l’extérieur ou en sous-sol, sur des locaux reliés à l’extérieur à
l’exception des parcs de stationnement ;
−− sur des circulations horizontales.
Ils ne doivent pas s’ouvrir sur les escaliers encloisonnés desservant les
logements des bâtiments collectifs.
Ces blocs-portes ne s’ouvrent sur le parc de stationnement que s’il existe
un autre accès tel que défini ci-dessus et si cet accès sur le parc se fait par
l’intermédiaire d’un sas.
Le trajet à parcourir entre la porte du cellier ou de la cave la plus éloignée
et la porte de sortie de l’ensemble doit être au plus égal à 20 m.

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Les celliers ou caves et leurs circulations ne doivent pas comporter d’aéra-


tion donnant sur les autres circulations de l’immeuble.
Les ensembles doivent être recoupés en autant de volumes qu’il y a de
cages d’escalier les desservant, par des parois CF 1 h dont les portes doivent
être PF ½ h, être munies de ferme-porte et ne pas comporter de dispositif
de condamnation.
Ainsi, chaque volume de cave doit être desservi par un escalier propre, sans
passer par un autre volume. Une communication est cependant possible
avec le parc de stationnement (figure 11).
Enfin, dans toutes les habitations collectives, les portes d’accès aux
sous‑sols ne peuvent être munies de dispositifs de condamnation que si
elles sont ouvrables sans clé depuis l’intérieur.
Logement Logement

Ouverture Paroi : CF 1 h
interdite (art. 8) : CF ½ h
sur
escalier Bloc-porte :
CF ½ h dont porte :
– ouvrant vers sortie
– ferme-porte
– ouvrable sans clé
de l’intérieur
Aération – ouvrant sur l’extérieur
interdite ou local sur l’extérieur
ou sur circulation
sur
circulation horizontale
– distante de 20 m
Logement
Maximum
20 m
au plus de la porte
de la cave ou du cellier
la plus éloignée

SAS Communication possible


dans le parc si passage par sas

Paroi :
– entre caves ou cellier
de chaque escalier
– CF 1 h
CF ½ h (art. 8)
Si porte :
– avec ferme-porte
– sans condamnation
PF ½ h

Accès sous-sol
condamnable si
ouvrable sans clé
de l’intérieur

Figure 11 :  Caves ou celliers

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7.2 Vide-ordures

7.2.1 I nstallation
L’arrêté du 14 juin 1969 (relatif aux vide-ordures) établit les règles relatives
à l’établissement de vide-ordures dans les immeubles d’habitation, c’est-
à-dire :
−− le dimensionnement du conduit ;
−− l’aménagement des vidoirs ou locaux vidoirs (logettes) ou de réception
des ordures ;
−− la ventilation et l’entretien des vide-ordures.

Conduit de chute Les essais de VO réalisés selon


l’arrêté du 21 avril 1983 (annexe 4)
qui envisage un feu à l’intérieur
du conduit amènent à retenir
une paroi CF ½ h, donc :

Coupe-feu
CFa de traversée
CFa + CFb
CFb = 60 minutes

Vidoir
dans local commun :
– vidoir PF
– non obligatoire
si porte PF

Dans logement :
– conduit CF
– vidoir PF ½ h

Local réceptacle
dans parc de
stationnement :
– paroi CF 2 h
– bloc-porte CF 1 h
+ ferme-porte

Autre emplacement :
– paroi CF 1 h
– bloc-porte CF ½ h
+ ferme-porte
– sauf si porte
en façade :
aucune exigence

Figure 12 :  Mesures d’isolement des vide-ordures

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7.2.2 Protection contre l’incendie


L’arrêté du 31 janvier 1986 définit les mesures d’isolement entre les
vide-ordures et différents locaux comme le montre la figure 12.
Dans les habitations des 3e et 4e familles, les conduits de chute de vide-
ordures doivent assurer un CF de traversée respectivement de degré
30 min et 60 min.
Le vidoir en position fermée doit présenter, vis-à-vis d’un feu venant
de l’intérieur du conduit, une caractéristique de résistance au feu
PF respectivement de degré un ¼ h et une ½ h. Si le local dans lequel
est installé le vidoir est équipé d’une porte pare-flammes respectivement
de degré un ¼ h et une ½ h, aucune caractéristique pare-flammes n’est
exigée pour le vidoir.
Lorsque les vide-ordures sont situés à l’intérieur des logements, les
conduits de chutes ou les gaines les contenant doivent être CF ½ h dans
les habitations de la 3e famille, CF 1 h dans les habitations de la 4e famille.
Les vidoirs doivent être PF ½ h.
Remarque Dans les habitations des 3e et 4e familles, lorsque le local réceptacle des
Il est à noter que ces exigences ordures est situé dans les parcs de stationnement, ses parois doivent être
ne visent pas les portes situées CF 2 h et le bloc-porte, équipé d’un ferme-porte, doit être CF 1 h. Si ce
en façade du bâtiment.
local est situé à tout autre emplacement, ses parois doivent être CF 1 h et
le bloc-porte, équipé d’un ferme-porte, doit être CF ½ h.

7.3 Parcs de stationnement


Les parcs de stationnement, qui sont également des volumes à risques,
font l’objet d’un chapitre spécifique.
D’une manière générale ils sont isolés par des parois et planchers CF 2 h.
Les communications s’effectuant par des sas équipés de deux portes
PF ½ h s’ouvrant vers l’intérieur du sas.

8. Conduits et gaines

Toutes les dispositions doivent être prises pour qu’un incendie ne se


propage pas par les conduits et les gaines.
On appelle :
−− conduit : un volume fermé servant au passage d’un fluide déterminé ;
−− gaine : un volume fermé généralement accessible et renfermant un ou
plusieurs conduits ;
−− volet : un dispositif d’obturation placé à l’extrémité d’un conduit, il peut
être ouvert ou fermé en position d’attente, il est à commande automa-
tique ou manuelle ;
−− trappe : un dispositif d’accès, fermé en position normale ;
−− coffrage : un habillage utilisé pour dissimuler un ou plusieurs conduits,
dont les parois ne présentent pas de qualité de résistance au feu et qui
ne relient pas plusieurs locaux ou niveaux ;

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−− coupe-feu de traversée d’une gaine ou d’un conduit : le temps réel,


défini par les essais réglementaires, pendant lequel une gaine ou un
conduit traversant une paroi satisfait au critère coupe-feu exigé entre
ces deux locaux.

8.1 Règles générales


Les principes du tableau 9 doivent être appliqués.
Tableau 9 :  Résistance au feu des conduits

Type de bâtiment Dispositions retenues

Bâtiments individuels
Aucune restriction concernant les conduits et gaines
des 1re et 2e familles

Les conduits et gaines traversant des murs ou des


planchers peuvent altérer les caractéristiques de
résistance au feu de ces parois.
Il convient en conséquence
Bâtiments collectifs de prendre les mesures nécessaires pour en rétablir
2e, 3e, et 4e familles les caractéristiques convenables par :
• emploi de conduits ou gaines d’un coupe-feu
de traversée équivalent à celui des parois franchies
avec un maximum de 60 min
• utilisation lorsque ceci est permis de dispositifs
d’obturation (clapets)

Conduit

Gaine

Parois Clapet

Volet

Trappe

Coffrage

Figure 13 :  Définitions concernant les conduits

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Paroi
(mur ou plancher) Conduit ou gaine

CF en minutes après paroi


+
CF en minutes avant paroi
= coupe-feu de traversée
(en temps réel exprimé
en minutes)

Figure 14 :  Le coupe-feu de traversée

8.2 Gaines gaz

8.2.1 Principes
Les gaines gaz doivent être accessibles et visitables depuis les parties
communes de l’immeuble.
Elles doivent être isolées vis-à-vis des sous-sols mais ventilées dans tout
leur parcours. La section de la ventilation ne peut être inférieure à 100 cm²
et à 150 cm² à son débouché en toiture.
Si la gaine renferme plusieurs conduits, la partie réservée à la conduite de
gaz doit être séparée du reste du volume par une paroi PF ¼ h, jusqu’à une
distance minimum de 30 cm si la dimension de la gaine est supérieure.
Les caractéristiques de résistance au feu des parois, des portes et trappes
de visite de la gaine sont déterminées dans le tableau 10.

Tableau 10 :  Caractéristiques de résistance au feu des parois, des portes et trappes de visite de la gaine gaz

Situation de la gaine
Famille En cage d’escalier En parties communes autres
Parois Portes et trappes de visite  (2)
Parois Portes et trappes de visite (2)
3 famille A PF ¼ h PF ¼ h PF ¼ h PF ¼ h
e

3 famille B Solution interdite (1) Solution interdite (1) CF ¼ h PF ¼ h


e

4 famille Solution interdite (1) Solution interdite (1) CF ½ h PF ½ h


e

1.  Cette solution est admise si l’escalier est « à l’air libre ». Dans ce cas, les prescriptions applicables sont celles des gaines en parties communes autres.
2.  Les portes et trappes de visites peuvent comporter l'orifice indiqué à l'article 53 (3.A.1°b de section > 100 cm2).

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8.2.2 Positionnement des gaines gaz par rapport


au classement des bâtiments
La gaine gaz peut être soit dans l’escalier, soit dans une autre partie
commune, soit enfin dans un local technique.
Les divers positionnements sont indiqués sur la figure 15.
À noter que s’il n’y a pas de gaines gaz dans le local technique, la ventila-
tion de celui-ci est inutile.
Par ailleurs, la traversée par une canalisation de gaz à usage collectif d’un
parc de stationnement couvert, annexe du bâtiment d’habitation, est
autorisée :
• si les conduites sont placées sous une gaine ventilée de degré CF 2 h ;
• si les conduites répondent aux prescriptions fixées par «  l’instruction
interministérielle du 24 juillet 1987, en l’absence de dispositions spéci-
fiques de la réglementation portant sur la sécurité des installations
intérieures de gaz ».

1er recoupement total


à tous les niveaux
2e ventilation du local :
N : naturelle par shunt
3e famille A ou
Portes : PF ¼ h M : mécanique 3e familles A et B
Parois : PF ¼ h
et 4e famille
3e ventilation gaine gaz :
À l’air libre VB en bas de la cloison
VH en haut sur shunt

4e si parois local : PF ¼ h 3e famille A


ou CF ¼ h 3e famille B et ½ h 4e famille
si bloc-porte (avec joint) : PF ¼ h 3e familles A
et B et ½ h 4e famille
¼ h 3e famille B Parois : CF avec joint
Porte et parois gaine PF ¼ h
½ h 4e famille Portes : PF si circulation
3e familles A et B + 4e famille
horizontale
Interdit protégée
3e famille B
À l’abri des fumées et 4e famille VH

N ou M
VB

Parois : CF ¼ h 3e famille B N ou M Circulation


et 4e famille commune
Portes (avec joint CF ¼ h 3e famille B
si circulation CF ½ h 4e famille
protégée)

a) Dans l’escalier ou dans une autre partie commune b) Dans local technique
Figure 15 :  Position des gaines gaz par rapport au classement des bâtiments

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9. Dégagements
Ils doivent permettre aux occupants, en cas d’incendie, soit de quitter
l’immeuble sans secours extérieur, soit de recevoir un tel secours.

9.1 Escaliers

9.1.1 Parois des cages d’escalier situées en façades


(figure 16)
Dans toutes les habitations collectives, en règle générale, les parois
d’escalier situées en façade doivent être PF ½ h.
Les parties de paroi, baies ou fenêtres qui ne sont pas PF ½ h doivent être
situées :
−− à 2 m au moins des fenêtres de la façade située dans un même plan ou
formant un dièdre d’angle supérieur à 135° ;
−− à 4 m au moins des fenêtres d’une façade en retour ou formant un dièdre
d’angle compris entre 90° et 135° ;
−− à 8 m au moins des fenêtres d’une façade en vis-à-vis ou formant un
dièdre d’angle inférieur à 90° ;.
Pour les façades situées sur un même plan ou sur des plans parallèles, la
distance minimale R entre les fenêtres doit être de 2 m.

Parois
en façade :
4m R
PF ½ h 2m
mini mini
Si partie de paroi
(baie ou fenêtre)
non PF ½ h R˜2m
8m
mini
R

b)  Cas des façades sur un même plan


a)  Cas des façades en retour ou en vis-à-vis
ou sur des plans parallèles

Figure 16 :  Distance minimale entre fenêtres pour les parois d’escaliers situées en façade

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9.1.2 Parois des cages d’escalier non situées en façade


Les dispositions retenues sont données dans le tableau 11.
Tableau 11 :  Dispositions retenues

Résistance au feu des parois


Résistance au feu
Type d’habitation des cages d’escaliers non situées
des blocs-portes
en façade

(1)
2e famille collective CF ½ h

PF ½ h +
ferme-porte ; ouverture
3e famille A et B CF 1 h (2) dans le sens de la
sortie en venant des
logements (3)

4e famille CF 1 h (2)


1.  L’existence des portes séparant l’escalier des circulations horizontalesn’est pas exigée, sauf pour les habitations dont
le plancher bas du logement le plus haut est à plus de 8 m du sol.
2.  À l’exception des impostes ou oculus qui peuvent être PF 1 h.
3.  Aucun local ne doit s’ouvrir sur les escaliers.

9.1.3 Marches, volées et paliers de l’escalier


Les escaliers des habitations des 3e et 4e familles doivent être réalisés en
matériaux incombustibles.

9.1.4 Revêtements de la cage d’escalier


Dans les habitations collectives de la 2e famille, les revêtements des parois
verticales, du rampant et des plafonds de la cage d’escalier doivent être
classés en catégorie M2.
Toutefois, l’emploi du bois est autorisé dans les halls d’entrée lorsque
l’escalier desservant les étages débouche directement à l’extérieur du
bâtiment.
Aucune exigence n’est prescrite pour les revêtements de sols quel que soit
leur mode de pose, ainsi que pour les revêtements collés ou tendus sur la
face supérieure des marches.
Dans les autres habitations collectives, les revêtements des parois
verticales, du rampant et des plafonds de la cage d’escalier doivent être
classés en catégorie M0.
Les revêtements éventuels des marches et contremarches doivent être
classés en catégorie M3.
Dans tous les cas, si l’escalier est à l’air libre, aucune prescription n’est
imposée pour les revêtements collés à la face supérieure des marches.

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9.1.5 Communication de l’escalier


avec le sous-sol
Dans les habitations collectives des 2 , 3 et 4 familles, les escaliers mettant
e e e

en communication les sous-sols et le reste du bâtiment doivent comporter


au moins un bloc-porte CF ½ h dont la porte est munie d’un ferme-porte
et s’ouvre dans le sens de la sortie en venant du sous-sol.
Ces escaliers doivent aboutir, au rez-de-chaussée, dans un hall ou une
circulation horizontale et ne doivent pas aboutir dans les escaliers
desservant les étages (figure 17).

Pas de communication
avec l’escalier des étages

Autre Entre sous-sol et reste du bâtiment


niveau au moins un bloc-porte CF ½ h :
– avec ferme-porte
– ouvrant vers la sortie

Sous-sol

Figure 17 :  Dissociation entre les escaliers du sous-sol et les escaliers des étages

9.1.6 Dimensions des escaliers


Les dimensions minimales des escaliers dans les bâtiments d’habitation
peuvent se déduire de l’exigence de l’article R. 111.5 du Code de la
construction et de l’habitation qui indique clairement : « On doit pouvoir
porter dans un logement ou en faire sortir une personne couchée sur un
brancard. »
Sachant que les dimensions du brancard sont normalisées (NF S90-311)
que sa longueur, poignées dépliées, est de 1,97 m et sa largeur de 0,585 m,
les dimensions minimales des escaliers droits ou tournants sont indiquées
figure 18.

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1,60 m

1,97 m

0,58 m

Diamètre
0,25 cm

1,10 m 1,10 m Diamètre


2,50 cm
0,10 m
Escaliers tournant
Escaliers droits Le croquis montre que le diamètre
Le croquis montre que la position de la cage dépend du diamètre
du brancard la plus contraignante du noyau central, dans l’hypothèse
est située à 45° où le brancard est tangent au noyau
dans l’angle des paliers. et frôle le mur. En pratique, avec
En pratique, deux volées un noyau de 25 cm, une volée
de 1,10 m de largeur permettent de 1,125 m de largeur donne
le passage du brancard normalisé. satisfaction.

Figure 18 :  Dimensions minimales des escaliers droits et tournants pour permettre


le passage du brancard

9.1.7 Escaliers protégés Attention


La cage d’escalier doit en temps
Les caractéristiques des escaliers protégés doivent être les suivantes (figure 19) :
normal être fermée à sa partie
−− être desservi à chaque niveau par une circulation horizontale protégée, supérieure et inférieure, ce qui exclut
avec laquelle il ne communique que par une seule porte ; toute ventilation permanente.
La commande manuelle du dispositif
−− ne comporter aucune gaine, trémie, canalisation, vide-ordures, accès à d’ouverture doit être située au
des locaux divers, ascenseurs, à l’exception de ses propres canalisations rez-de-chaussée, au niveau d’accès
électriques d’éclairage, des colonnes sèches, des canalisations d’eau et des sapeurs-pompiers.
chutes d’eau, métalliques, des canalisations de gaz dans les conditions
prévues par le règlement ;
−− comporter un éclairage électrique constitué soit par une dérivation issue
directement du tableau principal (sans traverser les sous-sols) et sélecti-
vement protégée, soit par des blocs autonomes de type non permanent
conformes aux normes françaises les concernant.
L’installation des blocs autonomes visés ci-dessus n’est obligatoire que
dans les escaliers des habitations de la 4e famille.
Les conduits électriques non encastrés doivent être classés en catégorie C2
(canalisations ne propageant pas la flamme).

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Communique avec :
– une circulation
horizontale protégée
– à chaque niveau
– par une seule porte
Peut comporter seulement :
– ses canalisations d’éclairage
– des canalisations métalliques :
- eau
- chutes d’eau
- colonne sèche
– des canalisations
de gaz (art. 54)
– des conduits
non encastrés C2
(non propagateurs
de flamme)
Comporte un éclairage
de sécurité :
– blocs autonomes
non permanents
(NF C71805) ou
– dérivation :
- directe
- protégée
- évitant les sous-sol
Figure 19 :  Caractéristiques d’un escalier protégé

9.1.8 Escaliers « à l’abri des fumées »


Les caractéristiques des escaliers « à l’abri des fumées » doivent être les
suivantes (figure 20) :
• être fermé sur toutes ses faces par des parois qui doivent être coupe-feu
de degré une heure à l’exception des impostes et occulus qui doivent
être pare-flammes de degré une heure ;
• être protégée des circulations protégées par un bloc-porte pare-flammes
de degré une demi-heure ;
• la porte, d’une largeur de 0,80 mètre au moins, doit être munie d’un
ferme-porte et s’ouvrir dans le sens de la sortie en venant des logements.
En position d’ouverture, elle ne doit pas constituer un obstacle à la circu-
lation des personnes dans l’escalier et laisse un passage libre minimal de
0,80 m dans l’escalier. Une inscription sur cette porte indiquera de façon
très lisible la mention « Porte coupe-feu à maintenir fermée ».

Toutes parois = CF 1 h sauf :


– imposte = PF 1 h
– oculus = PF 1 h

Bloc-porte = PF ½ h dont porte :


– largeur 0,80 m mini
˜ 80 m – ferme-porte
– ouvrant vers sortie
– ne faisant pas obstacle
si passage ˜ 80 m
– indication très lisible :

PORTE COUPE-FEU
À MAINTENIR FERMÉE

Figure 20 :  Caractéristiques d’un escalier « à l’abri des fumées »

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9.1.9 Escaliers à l’air libre


Les caractéristiques des escaliers « à l’air libre » doivent être les suivantes :
• la paroi donnant sur l’extérieur est ouverte sur au moins la moitié de sa
surface sur toute la longueur ;
• répondre aux exigences décrites § 9.1.1. ;
• être protégée des circulations protégées par un bloc-porte pare-flammes
de degré une demi-heure.

9.1.10 Escaliers extérieurs


L’emprise volumétrique (paliers et volées de l’escalier) des escaliers
« extérieurs » doit être située à :
• deux mètres au moins des baies d’une façade située latéralement ou
formant un dièdre d’angle > 135° ;
• quatre mètres au moins des baies d’une façade en retour formant un
dièdre d’angle compris entre 90° et 135° bornes incluses ;
• huit mètres au moins des baies d’une façade en vis-à-vis formant un
dièdre d’angle inférieur à 90°.
La mesure s’effectue du nu extérieur au nu extérieur de l’emprise de
l’escalier.
Au rez-de-chaussée, l’escalier doit
aboutir soit à l’extérieur, soit dans 1 m²
un hall ou une circulation horizon-
tale largement ventilée.
Dispositif :
9.1.11 Désenfumage Lanterneau ou chassis haut
– fermé en temps normal
des escaliers – ouvrable par :
- détecteur autonome déclencheur
Hormis pour les escaliers exté- - commande mécanique
60°
rieurs, le désenfumage doit être ou
1 m²
conçu de la manière suivante : - commande :
› électrique ou
• dans les habitations collectives › pneumatique ou
de la 2e famille et dans les habi- › hydraulique ou
tations de la 3e famille A, les › électromagnétique ou
dispositions suivantes doivent › électro-pneumatique
(instruction technique n° 247)
être appliquées (figure 21) :
-- en partie haute de l’étage
le plus élevé, la cage
d’escalier doit comporter un
dispositif fermé en temps
normal permettant, en cas
d’incendie, une ouverture
de 1 m² au moins assurant
l’évacuation des fumées,
-- une commande située
au rez-de-chaussée de
l’immeuble, à proximité de C Situé au rez-de-chaussée
l’escalier, doit permettre
Réservé aux :
l’ouverture facile par – services de secours
un système électrique, – personnes habilitées
pneumatique, hydraulique,
électromagnétique ou
Figure 21 :  Désenfumage des escaliers
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électropneumatique. (Dans le seul cas des habitations collectives de


la 2e famille, cette commande peut également être réalisée par un
système de tringlerie),
-- dans tous les cas, l’accès à ce dispositif de commande doit être
réservé aux services d’incendie et de secours et aux personnes
habilitées,
-- en outre, dans les habitations de la 3e famille A, l’ouverture du
dispositif doit être asservie à un détecteur autonome déclencheur
(DAD) ;
• dans les habitations des 3e famille B et 4e famille, il doit être réalisé la mise
en place d’un exutoire de 1 m² (comme pour un escalier protégé) ou la
mise en surpression dans le cas d’une ouverture supérieure impossible.

9.2 Circulations horizontales protégées


Elles peuvent être soit à l’air libre, soit à l’abri des fumées.

9.2.1 À l’air libre


Les circulations à l’air libre peuvent être constituées par des balcons,
coursives ou terrasses praticables en permanence dont la paroi donnant sur
l’extérieur comporte, sur toute sa longueur, des vides au moins égaux à la
moitié de la surface totale de cette paroi. Si des séparations la recoupent,
celles-ci doivent être facilement amovibles ou destructibles (figure 22a).
Les dispositions suivantes sont réalisées :
−− les revêtements éventuels des parois verticales et des plafonds doivent
être classés en catégorie M2 ou réalisés en bois ;
−− aucune prescription n’est imposée pour les revêtements de sols quel
que soit leur mode de pose ;
−− la distance à parcourir pour atteindre l’escalier est de 25 m maximum
(référence Q 96.30.001 - Commission du règlement de construction) ;
−− il doit exister 50 % de vide sur toute la longueur.
Par ailleurs, les baies vitrées donnant sur les circulations à l’air libre
comportent une allège d’au moins un mètre de hauteur présentant un
degré coupe-feu suivant :
• une demi-heure (de classement EI 30) pour les habitations collectives de
la deuxième et troisième famille ;
• une heure (de classement EI 60) pour les habitations de la quatrième
famille.
Sinon, ces baies vitrées sont pare-flammes de degré une demi-heure
(de classement E30) et fixes.
Pour les circulations horizontales à l’air libre des bâtiments de troisième
famille B et de quatrième famille, la distance maximale à parcourir entre
la porte de logement la plus éloignée et l’accès à l’escalier doit être de
25 mètres.
Il est admis de ne pas désenfumer les portions de circulation ne répondant
pas à la définition du premier paragraphe ci-dessus lorsqu’elles mesurent
moins de dix mètres et qu’elles sont dans la continuité d’une circulation
horizontale à l’air libre.

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9.2.2 À l’abri des fumées Remarque


Au rez-de-chaussée, l’escalier
Pour les circulations à l’abri des fumées, les prescriptions suivantes doivent doit aboutir soit directement à
être respectées (figure 22b) : l’extérieur, soit dans un hall ou une
circulation horizontale largement
−− la distance à parcourir pour atteindre l’escalier doit être de 15 m maximum ; ventilée. Lorsque l’escalier protégé
−− les revêtements de plafonds sont M1 ; aboutit directement à l’extérieur,
en dehors du hall d’entrée,
−− les revêtements des murs sont M2 ; l’emploi du bois est autorisé
−− les revêtements de sol sont M3. dans ce hall.

˜ 15 m

Surface vide
˜ surface totale x 1
2 Porte
palière
la plus
Revêtements : éloignée
– en plafond ou
– verticaux : M2 ou bois
M1

Séparations éventuelles : M2 Classement au feu


amovibles ou destructibles des revêtements
Revêtement de sol : libre
M3

a)  à « l’air libre » : balcons, coursives, terrasses b)  à « l’abri des fumées »

Figure 22 :  Circulations horizontales protégées

9.2.3 Dégagements protégés associant un escalier


protégé et une circulation horizontale protégée
Ces cas concernent les habitations de la 3e famille B et celles de la 4e famille.

A. Dégagements protégés des habitations de la 3e famille B


Dans les habitations de la 3e famille B les dégagements protégés doivent
comporter :
• un escalier conforme aux dispositions décrites ci-dessus qui peut être
soit « à l’air libre », soit « à l’abri des fumées ». S’il est réalisé plusieurs
escaliers, ils doivent tous être protégés ;
• une circulation horizontale reliant directement chaque logement à un
escalier protégé ou à l’extérieur pour les logements du rez-de-chaussée,
circulation qui peut être :
-- soit désenfumée par deux ouvrants sur des façades opposées asservis
à la détection des fumées et permettant un balayage efficace des
fumées ; la section minimale de ces ouvrants est précisée en annexe I
au présent arrêté,
-- soit « protégée » conformément aux dispositions décrites ci-dessus.

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B. Dégagements protégés de la 4e famille


Les dégagements protégés des habitations de la 4e famille doivent
être tels que les fumées et les gaz de combustion produits dans la
circulation sinistrée ne puissent pénétrer dans l’escalier desservant les
logements concernés. Cette exigence peut être satisfaite par l’une
des trois solutions décrites ci-après et dont le choix appartient aux
constructeurs du bâtiment.

„„ Solution 1
a) Deux escaliers protégés séparés par une distance inférieure à 10 m.
b) Une circulation horizontale protégée.

Logement

˜ 10 m

2 escaliers protégés Circulation horizontale


+ ou à l’abri des fumées
Circulation horizontale
avec extraction mécanique
à l’air libre

˜ 10 m ° 15 m

Figure 23 :  Dégagement protégé de la 4e famille : solution 1

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„„ Solution 2
a)  Un escalier protégé.
b)  Une circulation horizontale protégée.
c)  Un volume comportant une ouverture de 2 m² à l’air libre entre la cage
et la circulation (figure 24) (non obligatoire si escalier ou circulation à l’air
libre).
Exemple avec :
– volume avec ouverture à l’air libre ˜ 2 m²
Escalier à l’air libre
et
– escalier à l’abri des fumées Exemple avec :
et – escalier à l’air libre
– circulation horizontale et
protégée par extraction – circulation horizontale
mécanique avec protégée par :
– amenée d’air 20 dm² - extraction mécanique
PF ½ h
à moins de 1 m du sol - amenée d’air 20 dm²
avec
(éventuellement sur sas) à moins de 1 m du sol
ferme-
porte
Logement Logement Logement

PF 1 h PF 1 h

Logement Logement
Logement Circulation protégée Logement

Figure 24 :  Dégagement protégé de la 4e famille : solution 2

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„„ Solution 3 (figures 25 et 26)


a) Un escalier à l’abri des fumées en surpression 0,8 m3/seconde.
b)  Une circulation horizontale à l’abri des fumées.
c) Un sas ventilé de 3 m² environ (comme pour la solution B des immeubles
de grande hauteur) 1,6 m3/seconde.

Ventilation exclusivement
mécanique
Pour :
a Escalier : Blocs-portes :
– à l’abri des fumées – PF 1/2 h
(art. 27 à 29) – avec ferme-porte
– mis en surpression – ouvrant sens
pour débit minimal de de la sortie
0,8 m3/seconde avec :
- 2 portes sas ouvertes
à l’étage et fermées
aux autres
Sas
- désenfumage
c
en fonctionnement Sas : 3 m²
b Circulation horizontale : environ
– désenfumée :
- par extraction mécanique
- par débit minimal :
1,3 fois celui venant
Amenée d’air :
a a' de l’escalier et du
– pression du sas : Conduit :
sas portes ouvertes
intermédiaire entre matériaux incombustibles
Ouverture : escalier et circulation CF 1 h
20 dm² au moins horizontale a x b ˛ 20 dm²
augmentée si plusieurs – soufflage mécanique : a/b ° 2
coupe a a' - par conduit collectif
bouches d’évacuation
- raccordement Bouches :
dans la circulation
horizontal – 20 dm² mini dans
Volet : °2m 1/3 supérieur à 1,80 m mini
– PF 1 h - débit vers circulation – fermées en temps normal
– ouvert en position 1,6 m3/seconde par volets :
mini avec : - incombustibles
normale
. 2 portes sas ouvertes - PF 1 h
– fermé par déclencheur
. désenfumage - commandés par détecteur
thermique à 70 °C
1 m maxi en fonctionnement

Figure 25 :  Dégagement protégé de la 4e famille : solution 3 Figure 26 :  Dégagement protégé de la 4e famille : détails du sas

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9.2.4 Halls d’entrée


En l’absence de prescriptions particulières dans l’arrêté du 31 janvier 1986,
le classement de réaction au feu des revêtements, bois compris, des parois
des halls d’entrée doit respecter les classements du tableau 12 (référence
Q 96.23.001 - Commission du règlement de construction).
Tableau 12 :  Classement de réaction au feu

2e famille 3e famille A/B 4e famille


Paroi verticale M2 M1 M0
Plafond M2 M1 M0
Sol Libre M3 M3
En pose verticale, le vide éventuel entre support et revêtement ne doit pas dépasser 5 cm.

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PARTIE
Désenfumage
?????

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Désenfumage

Le désenfumage, c’est-à-dire l’évacuation efficace de la fumée et de la


chaleur, doit être réalisé dans les circulations horizontales à l’abri des
fumées :
−− soit par tirage naturel ;
−− soit par extraction mécanique.

1. Les conduits
Le désenfumage est réalisé au moyen de conduits.
Les conduits peuvent être :
−− soit des conduits collectifs ayant éventuellement des raccordements
horizontaux à chaque étage. Les bouches placées au départ de ces
conduits doivent toujours être fermées en temps normal sauf à mettre
en œuvre les dispositions prévues en cas de ventilation permanente, par
des volets réalisés en matériaux incombustibles et CF 1 h pour l’évacua-
tion des fumées et PF 1 h pour l’amenée d’air (figure 1) ;
−− soit des conduits collecteurs et des raccordements de hauteur d’étage
dits « shunts ». Les bouches placées sur ces conduits peuvent être en
temps normal soit ouvertes, soit fermées par des volets incombustibles.
Si elles sont ouvertes en permanence, un même conduit collecteur ne
peut desservir que cinq niveaux au plus. Chaque bouche d’évacuation
doit disposer d’une hauteur minimale de tirage de 4,25 m ; dans le cas
contraire, elle doit être desservie par un conduit « individuel » jusqu’à
son orifice extérieur (figures 2 et 3).
La distance du débouché à l’air libre des conduits de désenfumage par
rapport aux obstacles plus élevés qu’eux doit être au moins égale à la
hauteur de ces obstacles sans, toutefois, excéder 8 m.
Les conduits et les raccordements d’étage doivent avoir une section libre
minimale de 20 dm² tant pour l’amenée d’air que pour l’évacuation ; le
rapport de la plus grande dimension de la section à la plus petite ne doit pas
excéder 2. La longueur des raccordements horizontaux d’étage ne doit pas
excéder 2 m.
Les conduits d’amenée d’air et les conduits d’évacuation doivent être
réalisés en matériaux incombustibles et CF ½ h dans les habitations de
3 famille et CF 1 h dans les habitations de 4 famille.
e e

Leur construction doit satisfaire aux conditions d’étanchéité requises pour


l’usage auquel ils sont destinés. En particulier, les débits de fuite des
conduits d’extraction des fumées doivent être inférieurs à la demi-somme
des débits exigés aux bouches d’extraction les plus défavorisées.
Les trois solutions de désenfumage sont les suivantes.

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Désenfumage

„„ Solution 1 : Conduits collectifs (bouches fermées) (figure 1)

Si obstacle
Conduits collectifs avec : + haut que le
– raccordements débouché :
horizontaux D°H
H
ou 8 m mini
si H > 8 m

– bouches :
fermées en
temps normal (sauf si
˜2m ventilation permanente)

˜2m
– volets :
incombustibles
PF 1 h
CF 1 h

Figure 1 :  Conduits collectifs

„„ Solution 2 : Conduits collecteurs avec bouches ouvertes (figure 2) Remarque


Les grilles à lamelles sont admises
uniquement pour le conduit collecteur
Si obstacle + bas
de type shunt.
que le débouché
Conduits collecteurs avec : D
– raccordements shunts libre

4,25 m
si, en temps normal mini
– bouches ouvertes :
collecteur desservant
5 niveaux au plus

Figure 2 :  Conduits collectifs

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Remarque „„ Solution 3 : Conduits collecteurs avec bouches fermées (figure 3)


Au-dessus de cinq niveaux,
les volets incombustibles Si obstacle + bas
ou grilles de type « autodef » sont que le débouché
admis pour ce même conduit.
Conduits collecteurs avec : D
– raccordements shunts libre

4,25 m
mini

– bouches
fermées :
volets
incombustibles

Figure 3 :  Conduits collectifs (si plus de 5 niveaux)

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Désenfumage

2. Répartition et emplacement des bouches


Les bouches, d’une section minimale de 20 dm², doivent être réparties de
façon alternée dans les circulations.

Détecteur

Tiers
supérieur

e : évacuation

Surface
˜ 20 dm²

˜ 1,80 m
a : amenée d’air

°1m

Figure 4 :  Bouches de désenfumage

La porte palière d’un appartement non située entre deux bouches doit être
à 5 m maximum d’une bouche.
Les distances entre 2 bouches ne doivent pas excéder :
−− 10 m en parcours rectiligne ;
−− 7 m en retour.

e a’
˜ 10 m

˜7m ˜7m

Surfaces : e’
a
e + e’ = a + a’ ˜5m
a + a’
ou minimum =
2
˜5m
Logement

Figure 5 :  Répartition et emplacement des bouches de désenfumage

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3. Désenfumage naturel avec bouches


équipées de grilles ou de volets
Les prescriptions concernant ce type de désenfumage sont les suivantes :
−− les bouches d’amenée d’air et les bouches d’évacuation doivent avoir
au moment de l’incendie et dans la circulation sinistrée une section libre
minimale de 20 dm² ;
−− les bouches d’amenée d’air et les bouches d’évacuation doivent être
réparties de façon alternée dans la circulation horizontale, la distance
horizontale entre deux bouches de nature différente ne devant pas
excéder 10 m dans le cas d’un parcours rectiligne et 7 m dans le cas d’un
parcours non rectiligne (figure 5) ;
−− toute porte palière de logement non située entre une bouche d’amenée
et une bouche d’évacuation doit être située à 5 m au plus d’une bouche ;
−− lorsque les dispositions de la circulation conduisent à réaliser plusieurs
bouches d’évacuation et d’amenée d’air, les surfaces totales de chacune
de ces catégories de bouches doivent être équivalentes. S’il n’est
pas possible d’obtenir une telle équivalence les bouches doivent être
établies de manière que la surface totale des bouches d’évacuation soit
comprise entre 0,5 et une fois celle des bouches d’amenée d’air ;
−− la partie basse de la bouche d’évacuation doit être située à 1,80 m au
moins au-dessus du plancher bas de la circulation et être située en
totalité dans le tiers supérieur de celle-ci ; la partie haute de la bouche
d’amenée d’air doit être située à un mètre au plus au-dessus du niveau
du plancher bas de la circulation (figure 4) ;
−− l’amenée d’air dans les halls d’entrée peut être réalisée par la porte
donnant sur l’extérieur ;
−− la manœuvre des volets assurant l’ouverture des bouches d’amenée
d’air et des bouches d’évacuation à l’étage sinistré est commandée par
l’action de détecteurs sensibles aux fumées et gaz de combustion. Les
détecteurs doivent être conformes aux normes françaises les concer-
nant ;
−− le fonctionnement d’un ou plusieurs détecteurs dans la circulation sinis-
trée doit entraîner simultanément le non-fonctionnement automatique
des volets placés dans les circulations non sinistrées des autres étages.
Cette prescription ne s’applique pas au cas des shunts ;
−− l’ouverture automatique des bouches doit pouvoir être assurée en
permanence ; le dispositif doit être doublé par une commande manuelle
située dans l’escalier à proximité de la porte palière ;
−− les détecteurs doivent être situés dans l’axe de la circulation et en
nombre tel que la distance entre un détecteur et une porte palière
d’appartement n’excède pas 10 m (figure 6).

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Désenfumage

– Sensibles aux fumées et gaz de combustion


(NF S61950, S61961)
– Déclenchent l’ouverture des bouches de l’étage
– Interdisent l’ouverture dans les autres étages (saufs shunts)

Logement
Détecteurs
en plafond ˜ 10 m
˜ 10 m

Commande Logement
manuelle
˜ 10 m

Logement

Figure 6 :  Désenfumage naturel avec bouches équipées de grilles ou de volets

4. Désenfumage mécanique
Les spécificités de ce genre de désenfumage sont les suivantes : Remarque
−− le débit d’extraction doit être au minimum de 1 m3/seconde par bouche La ventilation permanente des
circulations horizontales peut utiliser
d’extraction avec un débit total au moins égal à n/2 m3 par seconde (n les installations de désenfumage
étant le nombre de bouches d’amenées d’air dans la circulation) ; visées ci-dessus lorsqu’elles sont
−− la mise en marche du (des) ventilateurs, ainsi que l’ouverture des volets munies de volets. Dans ce cas, des
dispositions particulières doivent être
doit être commandée par l’action des détecteurs ;
prises de manière que le système
−− le désenfumage doit, en outre, pouvoir fonctionner par tirage naturel ne permette pas la propagation
en cas de non-fonctionnement du ventilateur. Pour répondre à cette des fumées vers d’autres étages.
disposition, les conduits d’extraction doivent comporter à leur extrémité
supérieure un dispositif permettant leur ouverture sur l’extérieur selon
une section égale à la section du conduit. Cette ouverture doit être
commandée par un défaut de fonctionnement du ventilateur ;
−− la distance du débouché à l’air libre des conduits de désenfumage par
rapport aux obstacles plus élevés qu’eux doit être au moins égale à la
hauteur de ces obstacles sans, toutefois, excéder 8 m ;
−− les ventilateurs d’extraction doivent normalement assurer leur fonction
pendant une heure avec des fumées à 400 °C ;
−− l’alimentation électrique des ventilateurs doit trouver son origine avant
l’organe de coupure générale du bâtiment et être protégée de façon à
ne pas être affectée par un incident survenant sur les autres circuits ; elle
ne doit pas traverser sans protection des locaux présentant des risques
particuliers d’incendie.

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PARTIE
Règles d’aménagement
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Règles d’aménagement

Remarque Les principales règles d’aménagement concernant les revêtements dans les
Aucune contrainte n’est liée parties communes sont indiquées dans le tableau.
au mobilier et aux revêtements des
parois dans les appartements.
Tableau 1 :  Règles d’aménagement des revêtements dans les parties communes

2e famille 3e famille 3e famille


Localisation 4e famille Foyers
collectif A B

Circulations
horizontales Parois :
protégées M2
M2 M2 M2 M2
(parois Plafonds :
verticales M1
et plafonds)

Sol : Sol : Sol : Sol : Sol :


Circulations M3 M3 M3 M3 M3
horizontales Murs : Murs : Murs : Murs : Murs :
à l’abri M2 M2 M2 M2 M2
des fumées Plafonds : Plafonds : Plafonds : Plafonds : Plafonds :
M1 M1 M1 M1 M1

Marches,
volées
et paliers
M0 M0 M0 M0
d’escaliers
réalisés en
matériaux

Revêtements
cage
d’escaliers
M2 M0 M0 M0 M0
(parois,
rampants,
plafonds)

Revêtements
marches
M3 M3 M3 M3
et
contremarches

Sol :
Locaux M3
d’attente Murs :
pour M1
handicapés Plafonds :
M1

Sol : Sol : Sol : Sol : Sol :


libre M3 M3 M3 M3
Murs : Murs : Murs : Murs : Murs :
Hall d’entrée
M2 M1 M1 M0 M1
Plafonds : Plafonds : Plafonds : Plafonds : Plafonds :
M2 M1 M1 M0 M1

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PARTIE
Installations techniques
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Installations techniques

1. Électricité
Les installations électriques doivent être réalisées conformément aux normes en
vigueur (NF C14-100 (1) et NF C15-100 (2) notamment).

2. Éclairage
Le principe d’un éclairage de sécurité n’est obligatoire que dans les habi-
tations de la 4e famille. Cet éclairage peut être réalisé :
−− soit par une dérivation issue directement du tableau principal (sans
traverser les sous-sols) et sélectivement protégée ;
−− soit par des blocs autonomes de type non permanent conformes aux
normes françaises les concernant.
L’installation des blocs autonomes visés ci-dessus est obligatoire dans
les escaliers des seules habitations de la 4e famille et dans les parcs de
stationnement.

3. Chauffage – Climatisation – VMC


Les appareils et les locaux destinés au chauffage des locaux
doivent être conformes à la fois aux normes, aux spécifications des
fabricants et aux prescriptions des textes réglementaires (arrêté du 23
juin 1978, JO du 21 juillet 1978 relatif aux installations fixes destinées
au chauffage et à l’alimentation en eau chaude sanitaire des bâtiments
d’habitation, les bureaux et les ERP).
Les dispositions ci-après doivent en outre être respectées.

3.1 Locaux exclusivement réservés


à l’installation d’appareils à gaz
pour le chauffage et la production
d’eau chaude : alvéoles techniques
Les installations de gaz destinées au chauffage et à la production d’eau
chaude sanitaire contenues dans les alvéoles techniques gaz doivent être
conformes aux dispositions de l’arrêté du 2 août 1977, JO du 24 août 1977,
fixant les règles techniques et de sécurité applicables aux installations de
gaz combustibles ou d’hydrocarbures liquéfiés à l’intérieur des bâtiments
d’habitation ou de leurs dépendances.

1. NF C14-100, février 2008, Installations de branchement à basse tension.


2. NF C15-100 décembre 2002, Installations électriques à basse tension.

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Installations techniques

3.2 Conduits et circuits de ventilation


Dans les bâtiments collectifs, les installations de ventilation doivent être
réalisées de manière à limiter la transmission des fumées et gaz de combus-
tion d’un local en feu à un autre local et à limiter le refoulement de ces
fumées et gaz par les bouches d’extraction.
Dans tous les cas, tout conduit collectif de ventilation mécanique ou
naturelle doit être réalisé en matériaux incombustibles ; l’ensemble de ce
conduit et de son enveloppe éventuelle (calorifugeage et gaine) doit être
CF ¼ h dans les habitations collectives de la 2e famille, CF ½ h dans les
habitations de la 3e famille, CF 1 h dans les habitations de la 4e famille.

3.3 VMC
Les installations doivent être réalisées de manière à ne pas transmettre des
fumées ou des gaz de combustion d’un local à un autre.
Conduits et enveloppes doivent être :
−− CF ¼ h pour les habitations collectives de la 2e famille ;
−− CF ½ h pour les habitations collectives de la 3e famille ;
−− CF 1 h pour les habitations collectives de la 4e famille.
Il existe trois solutions qui sont expliquées dans les figures 1 à 3.

„„ Solution 1 : alimentation électrique protégée ou secourue

Fonctionnement du ventilateur réputé permanent par :


– l’alimentation électrique ne traversant pas
des locaux à risques d’incendie

– soit EDF – soit secourue


protégée par groupe
des incidents électrogène :
sur autres circuits
- asservi
aux coupures
- vérifié tous
les mois

La catégorie du ventilateur
définie selon annexe II
– selon la température des gaz
– en fonction d’un taux R de dilution

Figure 1 :  Installation de la VMC 1re solution

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„„ Solution 2 : clapets PF ¼ h pour les habitations de la 2e et 3e familles,


PF ½ h pour les habitations de la 4e famille

À chaque raccordement sur conduit collecteur :

clapets : clapets :

– actionnés par PF : ¼ h
dispositif thermique
à 70 °C

– contrôlables
et
remplaçables
PF : ½ h

Figure 2 :  Installation de la VMC 2e solution

ˆˆ Solution 3 : ouverture en partie haute des conduits


Les bouches d’extraction doivent résister aux effets thermiques et le débit
ne doit pas augmenter de plus de 25 % si elles sont soumises à une tempé-
rature supérieure à 300 °C.
En cas d’arrêt de la ventilation, ouverture en partie haute de chaque
conduit collectif ou du ventilateur d’une surface libre au moins égale à la
section du (des) conduits (s).
La remise en marche de la ventilation doit assurer la fermeture de ces
dispositifs.
La distance du débouché à l’air libre des conduits doit être au moins égale
à la hauteur des obstacles plus élevés qu’eux, sans excéder 8 m.

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Installations techniques

a : bouches d’extraction :

– résistance
à un feu côté local :
- PF : ¼ h
- PF : ½ h
- PF : 1 h

– débit accru
de 25 % maxi
si température
de 300 °C
dans collectif

+
b1 perte de charge d’une bouche :
supérieure de 50 pascals à celle
du réseau collectif, ventilation arrêté

pour chaque
conduit
à chaque
niveau

ou b2 : exutoires sur extérieur :


– s’ouvrant si arrêt ventilation
– se fermant à remise en route

soit b2,1 soit b2,2

+
C : distance
débouchés – obstacles (+ haut) :
D ˜ H ou 8 m mini si H > 8 m
Idem
Idem
H
Idem

Figure 3 :  Installation de la VMC 3e solution

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3.4 VMC inversée


L’air circule de haut en bas.
Le ventilateur est placé dans un local coupe-feu égal au degré de stabilité
du bâtiment, la porte doit être pare-flammes de degré ½ h.
Les clapets sont interdits dans le conduit collectif.
Incompatible avec
la solution 3
mais présentée
au chapitre 3.3
Local exclusivement
pour ventilateur :
si local à l’intérieur :
Clapet interdit – CF parois =
SF bâtiment
– porte : PF ½ h

Figure 4 :  VMC inversée

3.5 VMC à double flux


Le système de ventilation à double flux doit respecter les dispositions
concernant les conduits et circuits de ventilation.

Non-transmission des fumées Extraction selon :


exemple : fonctionnement – solution 1 ou
permanent du soufflage – solution 2

Échangeur

Réseaux
distincts

Figure 5 :  VMC à double flux

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Installations techniques

Toutes dispositions doivent être prises pour que, en cas d’incendie, le


système ne favorise pas la transmission des fumées aux autres niveaux et
qu’il n’y ait pas de communication entre les réseaux d’air extrait et d’air
insufflé du système.
Ces exigences sont réputées satisfaites dans les deux cas suivants :
• soit la centrale double flux est conçue telle que le fonctionnement des
ventilateurs de soufflage et d’extraction est réputé assuré en perma-
nence ; Cette condition est réalisée par la mise en œuvre des dispositions
décrites à la Figure 1 de la présente partie ;
• soit, dans le cas où le point de fusion du matériau constituant l’échan-
geur thermique de la centrale double flux est supérieur à 400 °C ou si le
taux de dilution R est tel que R > 1,6 alors les conduits d’extraction sont
munis d’un clapet-bouche ou clapet terminal situé au droit du conduit :
-- de classement E 15 (o → i) S dans les habitations collectives de la
deuxième famille et dans les habitations de la troisième famille ;
-- de classement E 30 (o → i) S dans les habitations de la quatrième
famille.
Ce clapet est autocommandé par un dispositif thermique fonctionnant à
70 °C. Il est contrôlable et remplaçable.
Dans le cas où les exigences du paragraphe ci-dessus ne sont pas
satisfaites, les conduits de soufflage et d’extraction de ces systèmes de
ventilation double flux sont munis d’un clapet-bouche ou clapet terminal
situé au droit du conduit :
• de classement E 15 (o → i) S dans les bâtiments d’habitation collectifs
de la deuxième famille et dans les bâtiments d’habitation collectifs de la
troisième famille ;
• de classement E 30 (o → i) S dans les bâtiments d’habitation collectifs de
la quatrième famille.
Ce clapet est autocommandé par un dispositif thermique fonctionnant à
70 °C. Il est contrôlable et remplaçable.

3.6 Conduits spécifiques


Les conduits de ventilation des locaux d’habitation ne desservent que ces
locaux sauf :
−− locaux communs résidentiels (LCR) dont la superficie est inférieure à
50 m² ;
−− ou les locaux destinés aux professions libérales.

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Ventilation d’habitation :
exclusive de tout autre usage sauf :
– LCR < 50 m²
– profession libérale

Figure 6 :  Conduits spécifiques

4. Ascenseurs

4.1 Dispositions générales


Les ascenseurs ne sont pas considérés comme des moyens d’évacuation
sauf en ce qui concerne les foyers pour handicapés.
Les ascenseurs doivent être conformes aux normes en vigueur.
Les prescriptions suivantes doivent en outre être respectées (figure 7) :
• les parois des cages d’ascenseurs doivent être :
-- CF ½ h pour les bâtiments de 2e famille,
-- CF 1 h pour les bâtiments de 3e famille A,
-- CF 1 h pour les bâtiments de 3e famille B et de 4e famille ;
• à chaque niveau desservi, les ascenseurs doivent toujours être accessibles
depuis les circulations communes ;
• si des aménagements particuliers permettent en outre d’accéder
directement à certains logements sans utiliser les circulations communes,
la porte des logements donnant accès directement à l’ascenseur doit
avoir le même degré coupe-feu que la paroi dans laquelle elle est
aménagée ;
• s’ils desservent des sous-sols comportant des parcs de stationnement de
véhicules automobiles, ou des volumes de caves, ils doivent être isolés
de ces locaux par des sas d’une surface de 3 m2 environ et munis de deux
portes PF ½ h équipées d’un ferme-porte et s’ouvrant toutes les deux
vers l’intérieur du sas.

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Parois :
coupe-feu

Accès :
obligatoirement
sur circulations
communes
ou si
sur logements :
CF portes = CF parois

Parcs :
sas d’isolement
– 3 m²
– 2 portes PF ½ h
avec ferme-porte
Caves :
sas d’isolement identique

Appel prioritaire :
– une cabine au moins
– conforme NF P82-207
– asservi à la détection
– empêchant l’arrêt
au niveau sinistré

Figure 7 :  Dispositions retenues pour les ascenseurs

4.2 Ascenseurs prioritaires


Dans les habitations de la 4e famille, une cabine au moins par batterie
d’ascen­seurs doit comporter un dispositif d’appel et de commande priori-
taire, destiné à mettre cet équipement à la disposition des sapeurs-pompiers
dès leur arrivée sur les lieux. Ce dispositif doit être conforme à la norme en
vigueur (norme NF P82-207) et asservi à la détection ; la cabine ne doit pas
pouvoir s’arrêter au niveau sinistré.
Les autres dispositions suivantes doivent être respectées :
−− le dispositif de commande doit se situer au niveau d’accès des sapeurs-pom-
piers avec un interrupteur à deux positions avec carré femelle de 6 mm,
profondeur 10 mm (clé spéciale des sapeurs-pompiers) ;
−− il doit exister une liaison phonique entre cabine et le niveau d’appel
prioritaire ;
−− le dispositif « non-stop » doit être asservi à la détection.

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4.3 Ascenseurs destinés aux handicapés circulant


en fauteuil roulant
Cet équipement est demandé dans les logements-foyers pour personnes
handicapées ayant leur autonomie.
En plus des dispositions décrites ci-dessus, à chaque niveau, l’accès à
l’ascenseur s’effectue au travers d’un local d’attente (ou local refuge)
(figure 8) :
Ce local doit respecter les prescriptions suivantes :
−− recueillir la totalité des occupants de l’étage. Dans le cas d’un escalier
central : la moitié, le tiers ou le quart des occupants ;
−− être désenfumé ;
−− disposer de deux ascenseurs ;
−− comporter un éclairage de sécurité ;
−− être équipé d’une liaison phonique.
−− avoir des revêtements classés : M1 pour les parois verticales et plafonds,
M3 pour le sol.
Au rez-de-chaussée : En outre, les machineries doivent :
évacuation à l’air libre −− être situées en partie supérieure ;
A chaque étage : −− être alimentées par une dérivation située
escalier protégé
avant l’organe de coupure générale ou par un
Local d’attente : groupe électrogène.
– à 10 m du logement
le plus éloigné
– situé entre escalier
et circulation horizontale
protégée
10 m
maxi
– désenfumable
– suffisant pour contenir
les ocupants de l’étage :

moitié si bâtiment =

tiers si bâtiment =

quart si bâtiment =

– CF parois = CF planchers
– PF porte = ½ CF parois
– éclairage de sécurité
– relié à un gardien
ou à un préposé
– revêtu au minimum :
- murs, plafonds M1
10 m - sols M3
maxi
Ascenseurs :
– 2 au moins
– sur local d’attente
– machinerie en haut
– alimentation électrique
protégée des sinistres

Figure 8 :  Ascenseurs spécifiques pour personnes handicapées


en fauteuil roulant
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Installations techniques

5. Présence de gaz
Les s doivent être accessibles et visitables depuis les parties communes de
l’immeuble.
Elles doivent être isolées vis-à-vis des sous-sols mais ventilées dans tout
leur parcours.
Les rubriques des paragraphes 8.1, 8.2 et la figure 15 du chapitre
«  Dispositions constructives  » indiquent les différentes prescriptions à
respecter.

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PARTIE
Moyens de secours
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Moyens de secours

1. Colonnes sèches
Remarque Les habitations de la 3e famille B, comportant au plus sept étages sur
La présence d’une colonne sèche rez-de-chaussée et implantés de telle sorte qu’au rez-de-chaussée, les
par escalier est exigée dans accès au(x) hall(x) d’entrée soient atteints par la voie échelles, et de la
les bâtiments d’habitation classés
4e famille doivent comporter une colonne sèche de 65 mm par escalier.
en 3e famille B, comportant plus de
sept étages sur rez-de-chaussée, Cette colonne sèche doit être munie d’une prise de 40 mm par niveau
comme il l’est déjà prescrit pour les ou d’une prise double de 40 mm dans le cas de niveau desservant des
bâtiments de 3e famille B « déclassés » logements en duplex.
en 3e famille A sur décision du maire.
Les colonnes sèches doivent être conformes à la norme française en vigueur
et leurs prises placées à l’intérieur des sas lorsqu’il en existe.
Le raccord d’alimentation de la colonne sèche doit être situé à 60 m au plus
d’une prise d’eau normalisée et si possible situé à moins de 40 m d’une
voie ouverte à la circulation auto.
Les emplacements des points d’eau doivent être situés à 5 m au plus du
bord de la chaussée ou de l’aire de stationnement des engins d’incendie.
Cependant, dans le cas particulier d’un immeuble ne comportant pas
plus de sept étages, mais présentant des difficultés d’accès (distance ou
dénivelée importantes entre l’entrée du bâtiment et la voie engins),
il conviendra d’examiner la situation au cas par cas avec les services
de secours.
Tableau 1 :  Récapitulation pour la mise en place de colonnes sèches

Classement du bâtiment Présence de colonne sèche


3e B inférieur ou égal à R + 7 Non (1)
3e B supérieur à R + 7 Oui
3e B déclassée 3e A inférieur ou égal à R + 7 Non (1)
3 B déclassée 3 A supérieur à R + 7
e e
Oui
1.  Sauf difficultés d’accès.

2. Extincteurs
Cet équipement n’est exigible que dans les parcs de stationnement
couverts et dans les chaufferies.
Tableau 2 :  Nombre et type d’appareils à installer

Parc de
Emplacement Chaufferie au fioul Chaufferie au gaz stationnement
couvert

Classe 13A
Type d’appareils Classe 34 B Classe 5A/34B
ou 21 B

2 appareils
par brûleur avec 1 appareil pour
Nombre 1 appareil
un maximum 15 véhicules
exigible de 4
Mention
Observations « à ne pas utiliser
sur flamme gaz »

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Moyens de secours

3. Moyens favorisant l’action


des sapeurs-pompiers
Il est obligatoire d’afficher dans les halls d’entrée, près des accès aux
escaliers et aux ascenseurs :
−− les consignes à respecter en cas d’incendie ;
−− les plans des sous-sols et du rez-de-chaussée.

4. Moyens d’alerte
Le numéro d’appel des sapeurs-pompiers doit être inscrit sur les consignes
affichées.

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PARTIE
Dispositions particulières
?????
applicables aux
logements-foyers

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Dispositions particulières applicables aux logements-foyers

1. Généralités
Les prescriptions définies ci-après ne concernent que les logements-foyers.
Les prescriptions concernant les logements pour personnes âgées et
personnes handicapées non autonomes sont définies par le type J des
établissements recevant du public.
Il ne sera donc fait mention ici que des mesures concernant les personnes
handicapées circulant en fauteuil roulant et possédant leur autonomie.

2. Logements-foyers pour étudiants


ou jeunes travailleurs

2.1 Définitions
Les bâtiments des logements-foyers sont constitués :
a) Par des locaux assujettis aux seules dispositions de l’arrêté du
31 janvier 1986 et comprenant :
−− des logements ;
logements −− des unités de vie assimilées à des
logements, l’unité de vie étant
unités de vie l’ensemble des chambres et locaux
directement liés à l’hébergement sur
un même niveau ;
−− des parties communes, constituées
par les dégagements (couloirs,
coursives et escaliers) et par des
parties
locaux autres que ceux abritant les
communes services collectifs ;
locaux −− des locaux de service tels que baga-
de service gerie, buanderie, lingerie, etc.
services collectifs b) Par des services collectifs tels que
assujettis salles de réunions, salles de jeux, restau-
au règlement
ERP : rants et leurs dégagements, considérés
restaurants, etc. comme locaux recevant du public et seuls
Figure 1 :  Locaux assujettis au présent arrêté et services collectifs assujettis à la réglementation des établis-
assujettis au règlement ERP sements recevant du public (souvent de
5e catégorie).

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Dispositions particulières applicables aux logements-foyers

2.2 Les principes de sécurité


Les logements-foyers doivent comporter :
−− un escalier au moins lorsqu’ils sont destinés à loger au plus 200 occupants ;
−− deux escaliers lorsqu’ils sont destinés à loger de 201à 400 occupants ;
−− et un escalier supplémentaire par 200 occupants ou fraction de
200 occupants supplémentaires.
a) Ces escaliers correspondant entre eux à chaque étage doivent être
judicieusement répartis pour faciliter l’évacua­tion des occupants et être
conformes aux dispositions de l’article R. 111-5 du Code de la construction
et de l’habitation (passage du brancard).
Au rez-de-chaussée, ils doivent être isolés des locaux collectifs, sauf s’il y
a moins de 7 m pour gagner la sortie et si le hall est ventilé (2 m² dans le
tiers supérieur).
b) Les murs et cloisons constituant l’enceinte d’une unité de vie doivent
être CF ½ h en 3e famille et CF 1 h en 4e famille.
c) L’accès à chaque unité de vie est équipé d’un bloc-porte PF ½ h muni
d’un ferme-porte.
d) Dans les logements-foyers de 3e famille A, si chaque unité de vie reçoit
plus de dix personnes et s’il y a plus de 20 personnes par niveau, les déga-
gements doivent respecter les dispositions prévues pour la 3e famille B.
e) Si les services collectifs sont situés dans les étages, le ou les escaliers
qui les desservent peuvent être communs avec ceux desservant les unités
de vie à condition d’en être séparés par des parois CF ½ h dont les blocs-
portes sont PF ½ h et munis de ferme-porte.
f) Les bagageries doivent être traitées comme des celliers.
g) Les logements-foyers doivent en outre comporter :
−− un téléphone relié au réseau urbain ;
−− un dispositif d’alarme sonore à chaque niveau et dans les unités de vie
s’il y a plus de 10 personnes.

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Dispositions particulières applicables aux logements-foyers

Nombre d’escaliers :

1 2 +1

pour moins de pour 201 à 400 occupants par fraction de


200 occupants 200 occupants

Hall sur services collectifs

S
D
Parois PF ½ h
Porte PF ½ h sauf si :
avec ferme-porte ouverture 2 m² sur extérieur et
D = 7 m maximum

Alarme : à chaque niveau


ou
unité de vie > 10 personnes
commandée depuis
tous les niveaux Téléphone

Figure 2 :  Prescriptions pour les logements-foyers

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Dispositions particulières applicables aux logements-foyers

3. Dispositions applicables aux logements-


foyers pour handicapés physiques
ayant leur autonomie
Un foyer pour personnes âgées autonomes est un établissement
accueillant des personnes âgées dont le niveau de groupe iso-ressources
moyen pondéré (GMP) est inférieur ou égal à 300 et dont le taux de
résidents classés en groupe iso-ressources (GIR) 1 à 2 ne dépasse pas 10 %.
Les établissements ne répondant pas à cette définition sont soumis à
l’arrêté portant règlement de sécurité contre les risques d’incendie et
de panique dans les établissements recevant du public (ERP).
Lorsque le bâtiment-foyer pour personnes âgées comporte plus de trois
étages sur rez-de-chaussée (sans pouvoir toutefois dépasser six étages sur
rez-de-chaussée), que ces foyers constituent des bâtiments indépendants
ou qu’ils constituent les premiers niveaux d’un autre bâtiment d’habi-
tation, les dispositions prévues pour la troisième famille B relatives aux
dégagements, doivent être appliquées pour la construction de ces foyers
indépendants ou de la partie du bâtiment contenant ces foyers.

Implantation :
– logements
6e au 6e étage maximum

5e

4e

3e

2e

1er

RdC
=

Figure 3 :  Logements-foyers pour handicapés ayant leur autonomie

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PARTIE
Dispositions applicables
?????
aux parcs de stationnement

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Dispositions applicables aux parcs de stationnement

1. Généralités ‑ Définitions
Remarque Les dispositions contenues dans l’arrêté du 31 janvier 1986 modifié sont
Le texte concernant les parcs applicables aux parcs de stationnement couverts lorsqu’ils ont plus de
de stationnement ne vise que les parcs 100 m².
recevant du public (arrêté du 9 mai
2006). Il a été publié au JO du 8 juillet Au-dessous de la capacité minimale définie ci-dessus, aucune prescription
2006. Il ne concerne donc pas les
parcs liés exclusivement
supplémentaire n’est imposée aux locaux du fait de la présence de véhi-
à un bâtiment d’habitation. cules.

Un parc de stationnement est un emplacement couvert, annexe d’un ou


de plusieurs bâtiments d’habitation qui permet le remisage, en dehors
de la voie publique, des véhicules automobiles et de leurs remorques,
à l’exclusion de toute autre activité.

Il peut se trouver dans un bâtiment d’habitation, en super-structure ou en


infrastructure ou sous un immeuble bâti.

Un niveau est un espace vertical séparant les plates-formes de stationne-


ment.

Si le parc comprend des demi-niveaux, on considérera que deux demi-ni-


veaux consécutifs constituent un seul niveau.

Le niveau de référence est celui de la voirie desservant la construction et


utilisable par les engins des services de secours et de lutte contre l’incendie ;
s’il y a deux accès par des voies situées à des niveaux différents, le niveau
de référence sera déterminé par la voie la plus basse pour un parc
souterrain ou par la voie la plus haute pour un parc en superstructure.
Si le parc est réalisé de telle manière que le stationnement s’effectue sur
une ou plusieurs rampes hélicoïdales servant également à l’accès et à
la circulation des véhicules, un niveau est constitué par l’espace vertical
déterminé par une révolution de la rampe.
L’accès des parcs est interdit aux véhicules de plus de 3,5 t de poids total
en charge.

2. Éléments porteurs – Planchers – Dalles


Les éléments porteurs du parc doivent être stables au feu.
Tableau 1 :  Stabilité au feu des éléments porteurs

½h pour les parcs à simple rez-de-chaussée et 1 étage au plus


pour les parcs ayant au plus 2 niveaux dessus ou dessous
1h
du niveau de référence
pour les parcs de plus de 2 niveaux et jusqu’à 28 m dessus
1 h 30
ou dessous du niveau de référence

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3. Isolement
L’isolement d’un parc de stationnement par rapport aux bâtiments d’habi-
tation doit respecter les règles suivantes :
− planchers et parois CF 2 h (1 h pour les bâtiments de la 2e famille (figure 1) ;
− communications protégées par sas CF 2 h à chaque niveau du parc (surface
3 m² minimum, portes PF ½ h ouvrant vers l’intérieur du sas, pas de ventilation
du sas) ;
− lorsque le parc se trouve à moins de 8 m d’un bâtiment, les murs et parois ver-
ticales doivent être PF 1 h, les baies éventuelles PF ½ h.

Habitation Habitation
2e famille 3e - 4e familles

CF 1 h CF 2 h
Parc de stationnement

Figure 1 :  Résistance au feu de la dalle entre parc et habitation

Un sas comporte deux portes. Toutefois, un sas peut comporter trois portes
dans les conditions suivantes :
• la première porte donne sur le parc (ou le volume des caves) ;
• la deuxième sur le palier de l’ascenseur ;
• la troisième sur l’escalier ou une circulation donnant directement sur
l’extérieur.
Les portes donnant accès aux issues doivent être identifiées.
Cette configuration interdit formellement que le même sas distribue à la
fois le parc de stationnement et le volume des caves.

4. Façades
Dans le cas où le parc comporte plus d’un niveau en superstructure, la règle
du C + D s’applique. (C + D = 1 m, quelle que soit la masse combustible des
façades).

C : caractéristique
de classe
du panneau
ou hauteur

D : distance ˜ 1 m

Figure 2 :  Règle du C + D concernant les parcs

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5. Cloisonnement

Au-dessus du niveau de référence, la superficie de chaque niveau doit être


recoupée en compartiments inférieurs à 3 000 m².
Le cloisonnement est réalisé par des parois M0 et CF 1 h.
Les ouvertures sont équipées de portes PF ½ h à fermeture automa-
tique (détecteurs autonomes déclencheurs NF S61-961 doublés d’une
commande manuelle).
Les box éventuels ne doivent pas comporter plus de deux emplacements
de remisage. « Cloisons pleines maçonnées - Ventilation non perturbée et
ne traversant pas les box ».
– Sous niveau de référence
– A chaque niveau
– Tous les 3 000 m²

Mur CF 1 h

Dispositif d’obturation PF ½ h
(sauf rampes hélicoïdales) avec :

– fermeture automatique
– commande manuelle
– 2 détecteurs autonomes

déclencheurs (NF S61-961)

2e box :
– 2 places maximum chacun
– cloisons pleines maçonnées
– ventilation non perturbée et ne traversant pas les box

Figure 3 :  Cloisonnement des parcs

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6. Couvertures
Lorsque la couverture du parc est dominée par les façades vitrées ou
ouvertes d’immeubles habités ou occupés, elle doit être PF 1 h sur une
distance de 8 m.

Façades vitrées
ou
ouvertes
Immeuble

habité

ou 8m
PF 1 h

occupé

Revêtements de couverture :
Emploi sans restriction

M0 sur support quelconque


M1
sur support continu
M2 incombustible
ou panneau bois
M3 ou agglos bois
du bâtiment voisin
à plus de 8 m

M3 sur supports autres


Emploi

que ci-dessus
M4 sur support quelconque

Figure 4 :  Protection de la couverture des parcs

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7. Communications intérieures et issues

7.1 Circulation des véhicules


Hauteur minimale 2 m sous poutre ou tout obstacle (conduit, gaine).

2m
2 m minimum
(sauf cas ponctuels)

Figure 5 :  Hauteur minimale de la hauteur des niveaux

7.2 Circulation des piétons


Les dispositions suivantes doivent être respectées :
−− hauteur libre 2 m de tout obstacle ;
−− accès aux issues : 0,90 m minimum ;
−− balisage des issues : inscriptions visibles en toutes circonstances, « sans
issue » si non accessible.

Inscriptions visibles

L = 0,90 m
H=2m minimum
minimum
(sauf cas
ponctuels)

Figure 6 :  Circulation des piétons

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7.3 Distance maximale à parcourir


pour la circulation des personnes
Cette distance, mesurée sur l’axe de la circulation et entre les axes des
portes doit être de :
−− 40 m s’il y a le choix entre deux issues ;
−− 25 m dans le cas contraire (par compartiment et non par niveau).

Si plusieurs issues

25 m 40 m 40 m

Mesurée sur l’axe de la circulation entre les axes des portes

Si une seule issue

25 m 25 m

Figure 7 :  Distances maximales à parcourir

7.4 Escaliers
Leurs caractéristiques doivent être les suivantes :
• largeur minimale : 0,80 m ;
• l’escalier est en matériaux M0 et CF 1 h (sauf pour R + 1 où le degré
coupe-feu est d’une ½ h) ;
• pour les parcs de plus de 4 niveaux par rapport au niveau de référence,
les escaliers seront obligatoirement à volées droites ;
• l’escalier est protégé :
-- par des portes PF ½ h munies de ferme-portes si l’escalier débouche
à l’air libre,
-- par des sas de 3 m2 au moins dans les autres cas. Ces sas sont au
minimum CF 2 h et sont munis de deux portes PF ½ h, munies de
ferme-portes et s’ouvrant vers l’intérieur du sas,
-- ils doivent être dissociés au niveau de référence entre ceux
desservant les niveaux inférieurs et supérieurs.

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8. Conduits et gaines
Ils doivent être protégés contre les chocs des véhicules.

8.1 Conduits dans le parc


Les conduits contenant :
−− des liquides inflammables ;
−− de la vapeur à une pression supérieure à 0,5 bar ;
−− de l’eau surchauffée à une température supérieure à 110 °C ;
−− du gaz combustible
sont interdits, ou doivent être placés dans des gaines ou répondre à des
dispositions particulières résumées dans le tableau 2.
Tableau 2 :  Caractéristiques des gaines pour conduits

Conduits Gaines

•  incombustible CF 2 h,
Liquides inflammables
•  remplissage du vide par matériaux inertes pulvérulents.

•  incombustible CF 2 h,
Vapeur et eau surchauffée
•  ouverte aux extrémités.

•  gaine ventilée CF 2 h,


Gaz combustible •  conduites répondant aux prescriptions fixées par
instruction interministérielle.

8.2 Conduits de ventilation du parc


Les prescriptions suivantes concernant les conduits et les gaines doivent
être respectées.

8.2.1 Dans le parc


Les conduits de ventilation et enveloppe doivent être incombustibles
CF ½ h ainsi que leurs trappes et portes de visite.

8.2.2 Dans les autres locaux


Les conduits doivent être incombustibles CF 2 h.
Ils sont indépendants par niveau, par compartiment et par fonction
(amenée d’air et extraction). Le système collectif est autorisé si la hauteur
de recouvrement est égale au moins à la hauteur d’un niveau (type shunt).
Le débouché de gaines d’extraction devra être situé à plus de 8 m des
baies des immeubles ou en toiture.

8.2.3 Conduits traversant parc et autres locaux


Les autres conduits ou gaines mettant en communication le parc et les
locaux ou logements voisins doivent être CF de traversée de 120 min au
moins, sauf pour les conduits d’eau dont le diamètre est ≤ 125 mm au droit
des traversées dans les planchers et parois coupe-feu d’isolement du parc.

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9. Ventilation
La ventilation est réalisée de façon à s’opposer efficacement à la stagna-
tion, même locale, de gaz nocifs ou inflammables, notamment l’oxyde de
carbone.

9.1 Types de ventilation


La ventilation peut être naturelle (cas particuliers où des ouvertures
périphériques existeraient) ou mécanique (ventilateurs).
Lorsque le parc comporte plusieurs niveaux, la ventilation est obligatoire-
ment mécanique :
−− dans les niveaux situés au-dessous du niveau de référence ;
−− dans le niveau de référence et les niveaux supérieurs si la seule ventila-
tion naturelle ne suffit pas ;
−− si la ventilation est naturelle, les ouvertures hautes et basses doivent être
au moins égales à 6 dm2 par véhicule ;
−− si la ventilation est mécanique, le débit d’extraction minimum doit être
égal à 600 m3/h par véhicule.
L’emplacement des bouches d’amenée d’air frais et de ventilation haute
doit permettre un balayage efficace du parc.

9.2 Ventilateurs
Les ventilateurs doivent respecter les dispositions suivantes :
−− durée de marche avec fumée à 200 °C pendant 1 h ;
−− câbles d’alimentation résistant au feu (CR1) ou protégés dans des gaines
CF 2 h ;
−− branchement d’alimentation en amont du tableau général et sélective-
ment protégé de façon à ne pas être affecté par un incident survenant
sur un autre circuit ;
−− asservis éventuellement à l’utilisation du parc (surveillance de l’atmos-
phère : teneur en monoxyde de carbone « CO »).

9.3 Commande de ventilation


Des commandes prioritaires manuelles (réservées aux sapeurs-pompiers)
sont prévues pour permettre le désenfumage en cas d’incendie.
Le désenfumage doit se faire en extraction.
Les commandes manuelles prioritaires, à trois positions : marche normale –
marche prioritaire (débit maximal) – arrêt, ne devront pas être entravées par
une manœuvre exécutée en un autre point de l’établissement.
Elles se situeront généralement à l’extérieur en haut de rampe du parc, près
des accès, et signalées jour et nuit.
Elles seront sélectives par niveau et par compartiment.

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10. Sols
A chaque niveau, une pente suffisante doit exister pour écoulement
accidentel. Il doit également exister un seuil de 3 cm à chaque rampe.
En outre, les sols doivent :
−− être antidérapants avec revêtement M3 minimum ;
−− comporter une fosse avec dispositif de séparation.

11. Installations électriques – Éclairage

11.1 Installations électriques


Les canalisations doivent être conformes aux normes NF  C14-100 –
NF C15-100 et NF C20-010 (résistance à l’humidité et aux chocs).
Les équipements situés à moins de quatre-vingt-dix centimètres du sol sont
de degré de résistance mécanique IK10 au sens de la norme NF EN 50102.

11.2 Éclairage (naturel ou artificiel)


L’éclairage naturel ou artificiel doit être suffisant pour se déplacer et repérer
les issues.

11.3 Éclairage de sécurité


Il facilite les opérations intéressant la sécurité et l’intervention des secours.
L’éclairage de sécurité est obligatoire, il peut être constitué soit par des
blocs autonomes, soit par des foyers lumineux alimentés par un groupe
électrogène.
Il permet :
−− le repérage des issues ;
−− le cheminement vers ces issues par des points lumineux en parties haute
et basse (0,50 m maxi /1,80 m mini du sol) ;
−− l’éclairage des escaliers.
Un couple de foyers lumineux doit assurer un éclairage d’une puissance de
0,5 W par m2 et un flux lumineux émis d’au moins 5 lumens par m2.
L’éclairage de sécurité doit pouvoir fonctionner pendant 1 h.

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12. Moyens de secours

12.1 Détection et alarme

12.1.1 Un système de détection


automatique doit être installé :
−− à partir du troisième niveau si le parc comporte quatre ou cinq niveaux
en dessous du niveau de référence ;
−− à tous les niveaux s’il comporte au moins six niveaux.
Ce système doit être raccordé à un local gardien ou concierge, dans le hall
s’il n’y a ni gardien ni concierge.
Les systèmes doivent être conformes à la norme S61-950.
L’installation doit être réalisée par un installateur agréé et doit faire l’objet
d’un contrat d’entretien.

12.1.2 U
 n système d’alarme sonore
doit être installé à tous les niveaux
si le parc comporte :
−− cinq niveaux ou plus au-dessus du niveau de référence,
−− trois niveaux ou plus au-dessous du niveau de référence.
L’alarme doit être reliée au hall de l’immeuble, ou dans la loge du gardien
du parc ou celle du concierge si ces locaux existent.

12.2 Moyens de lutte contre l’incendie Attention


Par analogie aux parcs de
stationnement couverts qui sont
12.2.1 Extincteurs soumis à la rubrique 2 935 des
Un extincteur 13 A ou 21 B (en alternance) pour 15 véhicules ou polyvalents Installations classées pour la protection
de l’environnement, il a été jugé
13 A - 21 B (généralement extincteurs à poudre de 6 kg).
possible de renoncer à l’installation
d’un réseau d’extinction automatique à
12.2.2 Caisse à sable eau pulvérisée jugée peu adaptée.
Une caisse à sable de 100 l avec pelle de projection par niveau, à proximité La sécurité repose donc sur :
des rampes. −  la détection précoce ;
−  l’intervention rendue plus rapide et
plus facile des sapeurs-pompiers.
12.2.3 Colonne sèche
Elle est obligatoire à partir :
−− du 5e étage au-dessus du niveau de référence ;
−− du 4e sous-sol au-dessous du niveau de référence.
Elle est de diamètre 65 mm avec deux prises de 40 mm et une prise de
65 mm.
Les prises seront placées à l’intérieur des sas s’il en existe.
Le demi-raccord d’alimentation doit être situé à moins de 100 m d’un
hydrant (BI ou PI).

12.3 Moyens d’alerte


Une liaison téléphonique pour appeler les secours doit être installée soit
dans la loge du gardien du parc ou celle du concierge si ces locaux existent.

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PARTIE
Mise en sécurité
?????
dans les bâtiments d’habitation

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Mise en sécurité dans les bâtiments d’habitation

« Mise en sécurité » ne signifie pas « mise en conformité ». En effet, toute


réglementation évolue et les textes législatifs qui concernent la sécurité
contre les risques d’incendie dans les immeubles d’habitation n’échappent
pas à cette règle.
Les sinistres importants et les progrès technologiques sont souvent à
l’origine des changements législatifs. On pourrait remonter à l’époque
d’Henry IV pour trouver un édit royal imposant à Paris la protection des
poutres, des poteaux et des pans de bois avec du plâtre. Cette mesure
avait permis d’éviter que Paris soit sinistrée comme le fut la ville de Londres
et d’autres villes d’Europe.
Cette anecdote qui date d’une époque lointaine met en valeur une idée
simple : améliorer les conditions de sécurité en utilisant les matériaux et
matériels de prévention et de protection facilement disponibles et peu
onéreux.
En fait, la démarche de mise en sécurité est simple ; à partir de l’analyse
du risque qui met en évidence les dangers les plus importants dans cette
catégorie de bâtiment, on déduit une série de mesures de prévention dont
l’objectif principal est la sauvegarde des occupants. La synthèse de cette
analyse et les mesures qui en découlent sont précisées dans la circulaire
du 13 décembre 1982 relative aux mesures de sécurité lors de travaux
d’amélioration des bâtiments d’habitation.
Pour les constructions plus récentes, on s’inspirera des textes applicables à
l’époque de la construction du bâtiment.
Ce chapitre a pour objectif de mettre en évidence les mesures les plus
importantes d’amélioration du niveau de sécurité incendie dans l’habitat
ancien.

1. Dispositions sur lesquelles portera


en général la mise en sécurité

1.1 L’isolement de l’habitation


par rapport aux tiers

1.1.1 Locaux commerciaux des quatre premières


catégories
L’habitation constitue un tiers à risque courant ; en conséquence, il doit
être isolé :
−− par des parois latérales coupe-feu de degré 2 h ou 3 h en fonction du
type d’ERP ;
−− par des planchers coupe-feu de degré 1 h à 3 h en fonction du type
d’ERP.

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Joseph
Mise en sécurité dans les bâtiments d’habitation

1.1.2 Locaux de la 5e catégorie (ERP petite surface)


L’isolement doit être réalisé par des parois et planchers coupe-feu
de degré 1 h.

1.2 La distribution intérieure


Le groupement en bande de maisons individuelles et les bâtiments de
grande longueur doivent être recoupés tous les 45 m par un mur coupe-feu
de degré 1/2 h pour la 1re famille, 1 h pour la 2e famille, 1 h 1/2 pour les 3eet
4e familles.
La résistance au feu des parois séparatives des logements doit être la
suivante :
• Habitations individuelles :
-- 1re et 2e familles = CF 1/2 h.
• Habitations collectives :
-- 2e et 3e familles : parois CF 1/2 h et les portes des logements PF 1/2 h ;
-- 4e famille : parois CF 1 h et les portes des logements PF 1/2 h.

1.3 Les locaux à risque

1.3.1 Parcs de stationnement


L’isolement doit être réalisé par des parois et planchers coupe-feu Remarque
de degré 2 h. Résistance ramenée à CF 1 h pour la
2e famille.
Les communications doivent se faire par des sas équipés de deux portes
pare-flammes de degré 1/2 h s’ouvrant vers l’intérieur du sas.

1.3.2 Caves ou celliers


−− les parois doivent être coupe-feu de degré 1 h, portes coupe-feu de Remarque
degré 1/2 h en 3e et 4e familles ; Cette communication n’est pas prise
en compte dans le calcul des sorties
−− la distance maximale pour atteindre la sortie est de 20 m ; du parc de stationnement.
−− il est interdit de les faire ouvrir sur les escaliers encloisonnés en bâtiment
collectif ;
−− le volume de caves doit être desservi par un escalier propre sans passer
par un autre volume, mais une communication est possible avec le parc.

1.3.3 Escaliers desservant les sous-sols :


2e – 3e – 4e familles
−− au rez-de-chaussée, les cages d’escaliers venant du sous-sol doivent être
dissociées de celles menant aux étages ;
−− la cage d’escalier doit être munie d’une porte coupe-feu de degré 1/2 h
avec ferme-porte (possibilité de fermeture à clé mais avec dispositif
d’ouverture sans clé depuis l’intérieur).

1.4 Les conduits et les gaines


Les gaines gaz doivent être accessibles et visitables depuis les parties
communes de l’immeuble.
Elles doivent être isolées vis-à-vis des sous-sols mais ventilées sur tout leur
parcours. La section de la ventilation ne peut être inférieure à 100 cm2 et
150 cm2 à son débouché en toiture.
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Si la gaine renferme plusieurs conduits, la partie réservée à la conduite gaz


doit être séparée du reste du volume par une paroi PF 1/4 d’heure jusqu’à
une distance minimum de 30 cm si la dimension de la gaine est supérieure.
Les installations doivent être réalisées de manière à ne pas transmettre de
fumées ou de gaz de combustion d’un local à un autre.
Les conduits et enveloppes doivent être :
−− CF 1/4 h pour les habitations collectives de la 2e famille ;
−− CF 1/2 h pour les habitations collectives de la 3e famille ;
−− CF 1 h pour les habitations collectives de la 4e famille.

Tableau 3 :  Caractéristiques de résistance au feu des parois, des portes et trappes de visite de la gaine

En cage d’escalier En parties communes autres


Famille
Parois Portes et trappes de visite (2)
Parois Portes et trappes de visite (2)
3 famille A
e
PF 1/4 h PF 1/4 h PF 1/4 h PF 1/4 h
3e famille B solution interdite (1) solution interdite (1) CF 1/4 h PF 1/4 h
4e famille solution interdite (1) solution interdite (1) CF 1/2 h PF 1/2 h
1.  Cette solution est admise si l’escalier est « à l’air libre ». Dans ce cas, les prescriptions applicables sont celles des gaines en parties communes autres.
2. Si le bloc-porte de la gaine donne dans une circulation horizontale protégée, le bloc-porte comportera une feuillure munie d’un joint destiné à lui assurer une étanchéité
renforcée.

1.5 Les vide-ordures


L’arrêté du 14 juin 1969 établit les règles relatives à l’établissement de
vide-ordures dans les immeubles d’habitation.
Elles concernent :
−− le dimensionnement du conduit ;
−− l’aménagement des vidoirs ou locaux vidoirs (logettes) ou de réception
des ordures ;
−− la ventilation et l’entretien des vide-ordures.
L’arrêté du 31 janvier 1986 définit les mesures d’isolement entre les
vide-ordures et différents locaux.

1.6 Les dégagements

1.6.1 Circulation à l’air libre


−− distance à parcourir : 25 m maximum pour atteindre l’escalier ;
−− 50 % de vide sur toute la longueur ;
−− revêtements M2 ou en bois (sans restriction pour le sol).

1.6.2 Circulation à l’abri des fumées


−− distance à parcourir : 15 m pour atteindre l’escalier ;
−− revêtement plafonds : M1 ;
−− revêtement murs : M2 ;
−− revêtement sols : M3.

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1.6.3 Halls d’entrée


La réaction au feu des revêtements (bois compris) des parois des halls
d’entrée doit respecter les classements du tableau 2 (référence Q 96.23.001
– Commission du règlement de construction).
Tableau 1 :  Réaction au feu des revêtements (bois compris) des parois des halls d’entrée

2e famille 3e famille A et B 4e famille


Paroi verticale M2 M1 M0
1,60 m
Plafond M2 M1 M0
Sol Libre M3 M3
Nota : En pose verticale, le vide éventuel entre support et revêtement ne doit pas dépasser 5 cm.

1.7 Les sorties, les portes, les escaliers


Les dimensions minimales des escaliers dans les bâtiments d’habitation
peuvent se déduire de l’exigence de l’article R. 111.5 du Code de la construc-
tion et de l’habitation, en sachant que les dimensions des brancards sont
normalisées (NF S 95-201 EN 1865 de décembre 1999 – Spécifications des
brancards et équipements d’ambulances pour le transport des patients)  ;
dimensions hors tout du brancard principal : longueur 1,95 m (+ 0,20 / - 0,50)
largeur 0,55 m (± 0,20).
Les escaliers desservant les étages doivent être dissociés des escaliers
venant du sous-sol.
Les escaliers protégés doivent être desservis à chaque niveau par une circu- 1,10 m 1,10 m
lation horizontale protégée au moyen d’une seule porte.
0,10 m
Aucune gaine ou conduit ne doit déboucher dans la trémie sauf l’éclairage
Figure 1 :  Escaliers droits
de l’escalier, la colonne sèche, les chutes d’eau métalliques et les conduites
de gaz, seulement si l’escalier est « à l’air libre ». 1,97 m
L’éclairage des escaliers « à l’air libre » ou « à l’abri des fumées » s’effectue :
−− par dérivation particulière hors sous-sols ;
0,58 m
−− par BAES (bloc autonome éclairage sécurité) (obligatoire en 4e famille).
ø
ø 2,50 m
1.8 Le désenfumage 0,25 m
Il peut être naturel ou mécanique.
Les conduits peuvent être collectifs (bouches fermées en temps normal), Figure 2 :  Escaliers tournants
munis éventuellement de raccordements horizontaux à chaque étage
(collecteurs) avec raccordements d’étages de « type shunt ».
Si les bouches sont ouvertes, cinq niveaux seront desservis au maximum.
Les grilles à lamelles sont admises uniquement pour le conduit collecteur
« type shunt ».
Au-dessus de cinq niveaux, les volets incombustibles ou des grilles de
« type autodef » sont admis pour ce même conduit.
Les bouches doivent être réparties de façon alternée dans les circulations.
La porte palière d’un appartement non située entre deux bouches doit être
à 5 m maximum d’une bouche.
Les distances entre deux bouches ne doivent pas excéder 10 m en parcours
rectiligne et 7 m en retour.

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1.8.1 Bouches équipées de grilles ou de volets


L’ouverture de ces bouches doit être asservie à la détection automatique
d’incendie et être doublée de commandes manuelles situées dans la cage
d’escalier, à chaque niveau.
Dans le cas de conduits collectifs, l’ouverture des bouches au niveau
sinistré doit simultanément inhiber l’ouverture automatique des bouches
des autres niveaux.

1.8.2 Détecteurs
Désenfumage mécanique
Les ventilateurs doivent résister à 400 °C pendant 1 h.
Le débit d’extraction doit être au minimum de 1 m3/seconde par bouche
avec un débit totalLeau
débit d'extraction
moins égaldoit
à :être au minimum de 1 m
par bouche avec un débit total au moins égal à :
n 3
m /seconde
2
(n étant le nombre de bouches d'amenées d'air).
(n étant le nombre de bouches d’amenées d’air).
La mise en marche des ventilateurs ainsi que l’ouverture des volets doit être
commandée par l’action des détecteurs.
L’alimentation électrique doit être située avant l’organe de coupure générale.

2. Analyse des risques réels


dans un bâtiment d’habitation
La nature des risques dans l’habitation de type collectif dépend de :
• l’année de construction :
-- avant 1960,
-- avant 1970,
-- avant 1986,
• du type de construction ;
• de la densité de la population ;
• des conditions d’entretien et de maintenance des installations et aména-
gements.

2.1 Les dangers d’incendie


Les origines des incendies peuvent être les suivantes :
• dans les parties privatives :
-- feux de cuisine (friteuse, court-circuit…),
-- feux de chambre (fumeur, imprudence, court-circuit…),
• dans les parties communes :
-- feux de caves et sous-sols (fumeurs, court-circuit, engins à moteur…),
-- feux de parc de stationnement (véhicules),
-- feux de locaux vide-ordures.

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Selon la localisation initiale de l’incendie, celui-ci peut s’étendre :


−− à l’ensemble de l’appartement ;
−− à la cage d’escalier ;
−− aux niveaux supérieurs, par l’extérieur et par les communications
verticales (escaliers, gaines diverses, cage d’ascenseur).

2.2 La conformité des lieux


Dans les bâtiments construits avant le Règlement de 1970, les mesures de
sécurité étaient limitées. Elles ne portaient pas sur la protection systéma-
tique des escaliers (encloisonnement, dissociation, désenfumage).
Bien que ces absences soient vecteurs de propagation, elles ne constituent
pas pour autant une « non-conformité ».
L’analyse du risque devra prendre en compte ces dispositions architectu-
rales originelles.
Les mesures proposées devront tenir compte des éléments suivants :
−− le bâtiment offre-t-il la possibilité de réaliser ces travaux ?
−− l’immeuble est-il occupé ?
−− le coût d’opération est-il « réaliste » ?

2.3 Les possibilités d’évacuation


Jusqu’à la mise en application de l’arrêté du 31 janvier 1986, les possibilités
d’évacuation reposaient essentiellement sur l’intervention des « grandes
échelles des pompiers ».
Le décret du 14 juin 1969, codifié en 1978, prévoyait dans son article
R. 111.13 que la construction puisse permettre aux occupants de quitter
l’immeuble ou de recevoir du secours (mise en sécurité au moyen
d’échelles).
Ces deux objectifs sont concrétisés par :
−− la création de dégagements protégés (à l’air libre ou encloisonnés) ;
−− la possibilité d’accéder depuis l’extérieur à chaque logement par des
échelles.
Depuis 1986, cette philosophie a évolué : les échelles sont destinées à
l’intervention des sapeurs-pompiers et non plus à l’évacuation des
occupants. Cette évolution est notamment motivée par les critères de :
−− délai d’intervention ;
−− cadence d’évacuation ;
−− possibilités de circulation ;
−− coût et disponibilité des engins.
Les travaux de mise en sécurité, étant souvent effectués dans le cadre
d’une redistribution des logements, devront impérativement permettre aux
occupants de quitter leur logement sans recevoir l’assistance d’un service
public de secours.

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2.4 Les moyens de secours existants


Seuls les immeubles classés dans la 4e famille sont tenus d’avoir des
moyens de secours fixes : une colonne sèche par escalier.
À la question récurrente : « faut-il des extincteurs dans les dégagements
des bâtiments d’habitation ? », la réponse est négative. Seuls les locaux
techniques : chaufferie, machineries ascenseurs, service électrique... et les
parcs de stationnements couverts sont tenus de disposer d’extincteurs.
Le propriétaire (syndic) est tenu d’assurer la maintenance et le bon fonc-
tionnement des installations techniques et de sécurité (au sens large).
Il doit tenir un registre de sécurité permettant de le justifier (art. R. 111.13
du Code de la construction et de l’habitation et article 100 de l’arrêté du
31 janvier 1986).

3. Étude des solutions techniques


de mise en sécurité

3.1 Mesures basées sur les textes réglementaires

3.1.1 Évacuation
Remarque Les possibilités d’évacuation conditionnent le niveau de sécurité des
Lorsque des dégradations occupants.
par vandalisme sont à redouter,
un désenfumage statique permanent L’encloisonnement systématique des cages d’escalier doit être recherché :
peut être admis. 1 bloc-porte PF 1/2 h + FP à tous les niveaux.
À défaut, 2 accès constituant un « palier traversant » peuvent être admis en
cas d’impossibilité technique.
L’encloisonnement doit être complété par un exutoire (ouvrant de 1 m2) en
partie haute avec commande manuelle en pied d’escalier.
La dissociation, c’est-à-dire la création d’un volume distinct entre l’escalier
du sous-sol et des étages doit systématiquement être recherchée.
Lorsqu’il n’est pas techniquement possible d’encloisonner l’escalier des
étages, le renforcement de la résistance au feu des portes (logements)
CF 1/2 h + FP au lieu de PF 1/2 h peut être envisagé en ultime solution.

3.1.2 Caves
Remarque Le regroupement des volumes de caves doit être recherché
Le débarras des caves, souvent
−− cloison CF 1 h et porte CF 1/2 h + FP.
encombrées de détritus divers,
peut être imposé par le syndic ou Cet isolement peut, par ailleurs, être pris en compte dans la lutte contre
l’administration (après un début les effractions.
d’incendie, par exemple).
Le local VO ou à conteneurs à ordures est un point sensible.
Un incendie dans un local VO peut, par la colonne de chute, propager les
fumées et l’incendie dans les étages. Le local proprement dit ainsi que les
logettes doivent donc être isolés.

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3.1.3 Matériaux d’aménagement


Les revêtements verticaux des cages d’escalier et des halls d’entrée doivent Remarque
être incombustibles ou classés M0. Dans certains cas particuliers, des
revêtements en bois ont été admis
D’une façon générale, les revêtements pouvant s’enflammer doivent être en 3e famille A conformément
proscrits pour les parties communes. Cette interdiction ne vise pas pour à l’arrêté du 31 janvier 1986.
autant les paillassons.

3.1.4 Moyens de secours


Ils sont en nombre limité en habitation.
Les extincteurs existants (chaufferie, parking, machineries ascenseurs)
doivent être vérifiés et entretenus régulièrement.
Les colonnes sèches, pour les bâtiments qui en sont pourvus, doivent
être vérifiées régulièrement. Les bouchons absents, les colonnes obstruées
engendrent des risques d’inondation et/ou retard lors de l’intervention des
secours.

3.2 Recherche de solutions compensatoires Remarque


Dans certains cas particuliers,
En habitation, elles sont relativement limitées. Seuls des travaux consé- des systèmes de détection
quents tels que la redistribution de niveaux en supprimant les appartements incendie voire de sprinkleurs peuvent
inaccessibles aux échelles ou la création d’escaliers extérieurs peuvent être envisagés. Se poseront ensuite
constituer des mesures significatives. Elles ne sont pas à proprement parler les conditions de financement
des « mesures compensatoires ». et d’entretien.

4. Exemples de mise en sécurité

4.2.1 Premier exemple : réhabilitation et restructuration


d’un bâtiment d’habitation
(voir figures 3, 4 et 5)

„„ Description sommaire du bâtiment


Bâtiment de sept étages sur RDC construit en 1965. Un appartement par
niveau.

„„ Rappel des principaux textes applicables


−− au moment de la construction du bâtiment : arrêté du 15 mai 1960 ;
−− actuellement : circulaire du 18 décembre 1982.

„„ Classement actuel
Classement : 3e famille A.

„„ Historique du bâtiment
Depuis sa construction, le bâtiment n’a subi aucune modification. Les
travaux envisagés imposent de conserver le même nombre de logements.

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„„ Diagnostic de l’existant (application du diagnostic simplifié)


−− appartements ouvrant directement dans la cage d’escalier ;
−− escalier non encloisonné ;
−− escaliers non désenfumés (absence d’exutoire en partie haute) ;
−− ascenseur privatif.

„„ Analyse des risques réels


−− au moindre incendie dans un appartement, la cage d’escalier deviendrait
impraticable et ne pourrait pas être désenfumée, mettant ainsi en péril
la vie des occupants ;
−− la gaine d’ascenseur privatif met en communication l’ensemble des
logements ce qui favoriserait l’embrasement du bâtiment.

„„ Proposition de mise en sécurité


−− protection des escaliers ;
−− création d’un véritable palier ;
−− création d’un exutoire en partie haute, avec commande au RDC ;
−− isolement de la gaine d’ascenseur ;
−− accessibilité de la cabine d’ascenseur à partir des parties communes ;
−− création de duplex.

4.2.2 Deuxième exemple : réhabilitation


et restructuration d’un bâtiment d’habitation
(voir figures 6 et 7)

„„ Description sommaire du bâtiment


Bâtiment de sept étages sur RDC construit en 1975. Trois appartements
par niveau.

„„ Rappel des principaux textes applicables


−− au moment de la construction du bâtiment : arrêté du 10 septembre
1970 ;
−− actuellement : circulaire du 13 décembre 1982 relative à la sécurité des
personnes en cas de travaux de réhabilitation ou d’amélioration des
bâtiments d’habitation existants.

„„ Classement actuel
Classement : 3e famille A.

„„ Historique du bâtiment
Depuis sa construction, le bâtiment n’a subi aucune modification. Les
travaux envisagés consistent à le rehausser de deux niveaux. Le bâtiment
serait alors classé en 3e famille B.

„„ Diagnostic de l’existant (application du diagnostic simplifié)


−− appartements non isolés entre eux en façade ;
−− circulation horizontale non désenfumée ;
−− escaliers non désenfumés (absence d’exutoire en partie haute).

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„„ Analyse des risques réels


Les travaux envisagés changent le classement du bâtiment. La circulation
n’est pas désenfumée, ce qui ne favorise pas l’évacuation des occupants.

„„ Proposition de mise en sécurité


−− désenfumage des circulations horizontales par la création de gaines
(VF – VB) ;
−− réalisation de baies PF en façade ;
−− création d’un exutoire en partie haute, avec commande au RDC.

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Porte de l’appartement Porte de l’ascenseur


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à rendre CF 1 h à rendre CF 1 h
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Cette solution n’est acceptable que si l’on ne peut faire autrement

Figure 3 : Réhabilitation d’un bâtiment d’habitation (3e famille A)


Cas d’un appartement ouvrant directement dans la cage d’escalier avec ascenseur privatif (première solution)

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Duplex bas
Mur séparatif des Duplex bas
2 appartements
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Escalier encloisonné
Ascenseur
sur palier commun

– création de 2 duplex
– encloisonnement de l’escalier
– accès à l’ascenseur par les parties communes

Figure 4 : Réhabilitation d’un bâtiment d’habitation (3e famille A)


Cas d’un appartement ouvrant directement dans la cage d’escalier avec ascenseur privatif (deuxième solution)
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Mur séparatif des 2 appartements


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Duplex
hauts

Figure 5 :  Réhabilitation d’un bâtiment d’habitation (3e famille A)


Cas d’un appartement ouvrant directement dans la cage d’escalier avec ascenseur privatif (deuxième solution)

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Porte non résistante au feu

Palier non désenfumé

Figure 6 :  Réhabilitation d’un bâtiment d’habitation (3e famille B)


Porte non résistante au feu
Baies non résistantes au feu

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Porte PF 1/4 h

Porte PF 1/4 h

Figure 7 :  Réhabilitation d’un bâtiment d’habitation (3e famille B)


Désenfumage – circulation
Baies PF 1/2 h

Porte PF 1/4 h

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PARTIE
Annexe
?????

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Annexe

Annexe : Définitions
Définition de certains termes propres aux bâtiments d’habitation qui sont
utilisés dans ce guide.
Amenée d’air
Dans le cadre du désenfumage, dispositif situé en partie basse (bouche,
par exemple) destiné à l’apport d’air devant servir au balayage de l’espace.
Appareil de grande capacité
Appareil susceptible de projeter, sans déchargement du film et de façon
continue, l’intégralité du programme.
Cabine
Local pouvant contenir un ou plusieurs appareils de projection, ainsi que
des équipements techniques relatifs à l’éclairage ou à la sonorisation.
Cave
Une annexe privative non habitable en sous-sol.
Cellier
Une annexe privative non habitable à rez-de-chaussée ou en étage.
Colonne sèche
Canalisation fixe, montante ou descendante permettant de refouler de
l’eau grâce aux engins pompe dans les niveaux du bâtiment.
Conduit
Volume fermé servant au passage d’un fluide déterminé.
Conduit collecteur
Conduit servant au désenfumage des circulations dit « conduit shunt »
compte tenu de sa forme spécifique d’un étage sur l’autre.
Conduit de chute
Conduit reliant le vidoir situé dans l’appartement ou dans les parties
communes au local vide-ordures contenant les poubelles.
Désenfumage
Principe de balayage de l’espace par une amenée d’air en partie basse
et une évacuation ou extraction en partie haute permettant d’évacuer les
fumées et les gaz chauds. Le balayage peut être obtenu naturellement
ou mécaniquement.
ERP
Établissement recevant du public.
Escalier encloisonné
Escalier qui est protégé sur toutes ses faces par des parois coupe-feu d’un
degré correspondant à la stabilité au feu du bâtiment, avec une seule porte
d’accès à chaque niveau.
Escalier protégé
Escalier qui est à l’abri des gaz chauds et des fumées, soit par encloisonne-
ment, soit par mise à l’air libre.

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Annexe

Gaine
Volume fermé, généralement accessible et renfermant un ou plusieurs
conduits.
Nota : L’autre appellation courante, par exemple gaine de ventilation,
est remplacée ici par conduit de ventilation.
Gaine gaz
Volume fermé contenant les canalisations de gaz. Il est visitable sur toute
sa hauteur et est ventilé en permanence.
Habitations collectives
Au sens du présent arrêté, il s’agit de bâtiment d’habitation comportant
des logements superposés.
Habitations individuelles
Au sens du présent arrêté, il s’agit de bâtiment d’habitation ne comportant
pas de logements superposés.
Locaux collectifs résidentiels (LCR)
Locaux de plus de 50 m² établis dans les bâtiments d’habitation collectifs,
destinés aux associations pour des réunions ou des activités diverses.
Ils sont assimilés à des établissements recevant du public (ERP) au sens de
l’article R.123-2 du Code de la construction et de l’habitation et doivent
respecter les conditions fixées par le Règlement de sécurité contre
l’incendie des ERP.
Local de projection
Ensemble constitué par une cabine et un local de rebobinage (éventuelle-
ment).

Local de rebobinage
Local spécial, contigu à la cabine, où peuvent s’effectuer les opérations
de rebobinage ; il est en communication directe avec la cabine.

Lanterneau
Dispositif situé en toiture et destiné à laisser passer la lumière du jour.
Il peut être fixe ou ouvrable.

Parties communes
Parties du bâtiment qui ne sont pas privatives comme par exemple les
couloirs, les escaliers, les circulations des caves et du parc de stationne-
ment.

Plancher bas du logement le plus haut


Il s’agit, dans le cas courant, du plancher bas du dernier niveau habitable.
Dans le cas de logement duplex, ou avec mezzanine il s’agit du niveau le
plus bas à la double condition :
− que la porte palière du duplex se situe à ce même niveau ;
− que celui-ci comporte au moins une pièce principale.

Régie contrôle vidéo


Ensemble constitué par les écrans des télévisions de contrôle et/ou
ensemble des consoles de télécommande de la sonorisation d’ambiance
ou de l’éclairage du bloc salle.

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Annexe

Source de lumière en enceinte étanche


Dispositif produisant de la lumière au moyen d’un arc (ou d’un filament)
dans un ballon étanche sans échange gazeux à l’extérieur.

Vidoir
Le vidoir est le dispositif permettant d’expédier les déchets à travers le
vide-ordure jusqu’au local réceptacle appelé local vide-ordures (local VO).

VMC à double flux


Ventilation mécanique contrôlée réalisée par deux circuits distincts, l’un de
soufflage et l’autre d’extraction.

Voie-échelle
Voie utilisable pour la mise en station des échelles.

Voie-engin
Voie utilisable par les engins des services de secours et de lutte contre
l’incendie.

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Index

A Escaliers à l’air libre 52 NF S 95-201 110


Escaliers extérieurs 52 Norme NF EN 1991-1-2 33
Activité professionnelle 23 Escaliers protégés 50 Norme NF EN 45011 14
Alarme 14, 90, 104 Euroclasses 34 Norme S61-950 104
Alarme sonore 104 Extincteurs 85, 104
Amenée d’air 61 Extinction automatique 104 O
Ascenseurs 12, 79, 80, 81 Extraction mécanique 61 Obligations des propriétaires 12
B F P
Blocs autonomes 50, 73, 103 Façades 35, 36, 96
Bouches 64 Parcs de
Façades en retrait 31 stationnement 11, 40, 95, 43, 108
C G Parois 40, 47, 48
Parois séparatives des
Caves 32, 40, 41, 108, 113 Gaines 43, 101, 108 logements 39
C + D 36, 96 Gaines gaz 46, 82 Planchers 33, 95
Celliers 32, 40, 41, 90, 108 GHZ 23
Clapets 44, 75, 77 Groupe électrogène 81, 103 R
Classement des bâtiments 17, 46
Cloisonnement 97 H Recoupement vertical
Coffrage 43 des bâtiments 38
Colonne sèche 85, 104 Handicapés 69, 79, 81, 92 Registre de sécurité 12, 13, 113
Conduits 61, 43, 101, 108 Résistance au feu 16, 33, 38, 39
I Revêtements dans
Conduits collecteurs 61, 62, 63
Conduits collectifs 61, 111 IGH 11, 23, 24 les parties communes 69
Coupe-feu de traversée 44, 45 Indice de propagation 33, 34 Revêtements de couverture 33, 34
Couverture 33, 34, 98 Isolation 40 Revêtements
Isolement 32, 96, 107 de la cage d’escalier 48
D Isolement des vide-ordures 42 Revêtements des façades 35
Dégagements 47, 54, 109 L S
Désenfumage des escaliers 52
Désenfumage mécanique 66, 111 Local d’attente 81 Sas 43, 96, 108
Désenfumage naturel 65 Local refuge 81 Shunts 61
Détecteur autonome Local technique 46 Stabilité au feu 33
déclencheur 53 Locaux à risques 40 T
Détecteur avertisseur autonome Locaux collectifs 90
de fumée 13 Locaux collectifs résidentiels 39 Tirage naturel 61, 66
Détection automatique 111 Logements-foyers 11, 15, 89, 90, 92 Trappe 43
Distance à parcourir 53, 54, 109 Logements-foyers
pour handicapés 81, 92 V
E Ventilateurs 66, 77, 102, 111
N
ERP 11, 23, 24, 89, 92 Ventilation 74, 77, 101, 102
Escaliers 47, 49 NF C14-100 103 Vide-ordures 42, 43, 109
Escaliers NF C15-100 103 VMC 73, 74, 77
« à l’abri des fumées » 51 NF C20-010 103 Voie échelles 28, 31
NF EN 50102 103 Voie engins 27, 28, 31

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Réglementation et mise en sécurité incendie des bâtiments d’habitation

sécurité incendie
GUIDE BÂTIMENTS D’HABITATION
Réglementation et mise en sécurité incendie
des bâtiments d’habitation
Ce guide vous propose d’aborder la problématique de la sécurité incendie des bâtiments d’habitation sous
deux angles différents :
- la réglementation avec les principes de sécurité, le classement des bâtiments, les dispositions
constructives, le désenfumage, les installations techniques, les règles d’aménagement et les moyens
de secours ;
- la mise en sécurité à travers une méthodologie d’analyse des risques et des exemples de solutions
inspirés de cas réels.

Illustré par de nombreux schémas et tableaux de synthèse, cet ouvrage offre une approche claire et
didactique de la réglementation incendie dans les bâtiments d’habitation, les parcs de stationnement et
les logements-foyers, en mettant l’accent sur les points les plus importants dont la compréhension s’avère
indispensable.
Cette édition intègre les modifications apportées par l’arrêté du 19 juin 2015.

Cet ouvrage s’adresse à tous les acteurs participant à la conception, à la construction, à la gestion ou
à la mise en sécurité de bâtiments d’habitation : maîtres d’ouvrage, maîtres d’œuvre, bureaux d’étude
et entreprises.

Réglementation et mise

2e ÉDITION
en sécurité incendie des
bâtiments d’habitation
2e ÉDITION

> Bâtiments d’habitation


> Parcs de stationnement
> Logements - foyers

SIÈGE SOCIAL
8 4 , AV E N U E J E A N J A U R È S | C H A M P S - S U R - M A R N E | 7 74 4 7 M A R N E - L A -VA L L É E C E D E X 2
T É L . ( 3 3 ) 0 1 6 4 6 8 8 2 8 2 | F A X ( 3 3 )0 1 6 0 0 5 7 0 3 7 | w w w. c s t b . f r

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