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Vitruve a décrit les nombreuses innovations intervenues dans la conception des bâtiments

pour améliorer les conditions de vie des habitants. La plus importante de ces innovations est
le développement de l’hypocauste, un type de chauffage central où l’air chaud généré par un
feu de bois est canalisé sous le plancher et à l’intérieur des murs des bains publics et des
villas. Il donne des instructions explicites sur la façon de concevoir de tels bâtiments afin
d’en optimiser l’efficacité énergétique (par exemple, il conseille de placer le caldarium à côté
du tepidarium suivi du frigidarium afin de limiter les déperditions énergétiques). Il conseille
également d’utiliser une sorte de régulateur pour contrôler la chaleur dans les pièces chaudes.
Il s’agit d'un disque en bronze, installé dans une ouverture circulaire pratiquée dans le toit, et
qui pourrait être relevé ou abaissé par une poulie pour ajuster la ventilation. Bien qu’il ne les
propose pas lui-même, il est probable que ses dispositifs de roues à aubes aient été utilisés
dans les bains les plus vastes pour soulever l'eau dans la partie supérieure des thermes,
comme dans les thermes de Dioclétien et les thermes de Caracalla.

Travaux maritimes

Vitruve décrit trois méthodes de construction des brise-lames, des jetées et quais :

• En eau protégée et si un mortier de pouzzolane est disponible en abondance, un coffrage


constitué de palplanches en bois agencées à la façon d’une « berlinoise » ou de pieux
juxtaposés sera fiché dans le fond marin, puis l’espace intérieur sera rempli de béton
hydraulique coulé in-situ, après décapage éventuel du fond afin d'assurer une bonne
fondation.
• En eau plus agitée ou si la pouzzolane n’est pas disponible, le coffrage sera remplacé par un
batardeau plus solide, puis l’espace intérieur sera asséché afin de construire la jetée à sec
(puisque l’absence de pouzzolane empêche la préparation d’un béton hydraulique qui durcit
sous l’eau).

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