Vous êtes sur la page 1sur 1

En poésie française, l'octosyllabe était fréquemment employé au Moyen Âge.

On situe son
apparition au Xe siècle1. Il est d'une très grande souplesse d'utilisation, car c'est le vers courant
le plus long qui n'a pas de césure obligatoire. L'octosyllabe est un vers particulièrement
musical, du fait du retour fréquent de la rime, et permet ainsi une grande harmonie2.

Du fait de sa très grande souplesse, l'octosyllabe peut être employé dans tous les genres
poétiques.

Exemples d'utilisation
L'octosyllabe apparaît dans la Vie de saint Léger au XIe siècle3 et est largement utilisé tout au
long du Moyen Âge : lais de Marie de France, Le Roman de la Rose, Lai et Testament de
François Villon, romans de Chrétien de Troyes, branches du Roman de Renart.

Il prend une allure légère chez Ronsard : Mignonne allons voir si la rose.

Oh ! que j'aime la solitude !Que ces lieux sacrés à la nuit,Éloignés du monde et du bruit,
Plaisent à mon inquiétude !Mon Dieu ! que mes yeux sont contentsDe voir ces bois, qui se
trouvèrentÀ la nativité du temps,Et que tous les siècles rêvèrent,Être encore aussi beaux et
vertsQu'aux premiers jours de l'univers !extrait de « La solitude » de Marc-Antoine de Saint-
Amant (XVIIe siècle).

Vous aimerez peut-être aussi