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Sommaire
2.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
2.2 Configuration, vecteur déplacement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
2.3 Transformation des vecteurs : tenseur gradient de la transformation . 22
2.6.1 Dilatation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
2.6.2 Déformation de Green-Lagrange . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
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SOMMAIRE
4.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
4.2 Conditions aux limites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
4.3 Principe de Saint Venant (mémoire de 1855) . . . . . . . . . . . . . . 39
6 Etude statique 49
6.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
6.1.1 Classification des actions mécaniques . . . . . . . . . . . . . . 50
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SOMMAIRE
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Chapter 1
-5-
PR. B. BRAIKAT CHAPTER 1. Etude des
contraintes
En chaque point M d’un solide, il existe des forces intérieures que l’on met en évidence
en effectuant une coupure du solide en deux parties A et B (voir figure 1.1).
La partie A est en équilibre sous l’action des forces extérieures et des forces
intérieures réparties sur la surface S. Considérons un point M de la surface S. Soit
dF~
T~ (M, ~n) = (1.1)
dS
En tenant compte des équations (1.1) et (1.2) en simplifiant par dS, on obtient la
relation suivante :
T~ (M, −~n) = −T~ (M, ~n) (1.3)
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PR. B. BRAIKAT CHAPTER 1. Etude des
contraintes
σn est une valeur algébrique, si elle est positive, on dit que le solide est en traction
et si elle est négative, on dit que le solide est en compression au point M .
Soit un tétraèdre infiniment petit M ABC construit sur les axes x, y et z de vecteurs
unitaire respectivement ~e1 , ~e2 et ~e3 (voir figure 1.4). Soient ~n la normale au plan
ABC dirigée vers l’extérieur du tétraèdre et dS l’aire du triangle ABC.
D’après la figure 1.4, on peut écrire :
2dS~n = 2dSnx~e1 + 2dSny~e2 + 2dSnz~e3
−→ −→
= AB ∧ AC
−−→ −−→ −−→ −−→
= (M B − M A) ∧ (M C − M A) (1.5)
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PR. B. BRAIKAT CHAPTER 1. Etude des
contraintes
L’équilibre du tétraèdre est réalisé sous l’action des forces appliquées sur ses facettes
soit :
{T } = [σ(M )] {n} (1.10)
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PR. B. BRAIKAT CHAPTER 1. Etude des
contraintes
Figure 1.5: Vecteur contrainte sur les facettes de normales ~e1 , ~e2 et ~e3 en M
La quantité [σ(M )] est la représentation matricielle, dans le repère de base {~e1 , ~e2 , ~e3 },
(1.12)
~τx = σyx~e2 + σzx~e3
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PR. B. BRAIKAT CHAPTER 1. Etude des
contraintes
La projection sur la direction ~e3 du moment de toutes les forces, qui sont représentées
sur la figure 1.8, appliquées au parallélépipède s’écrit :
- 10 -
PR. B. BRAIKAT CHAPTER 1. Etude des
contraintes
De même, on trouve pour les directions ~e1 et ~e2 les égalités suivantes:
σzx = σxz
(1.19)
σyz = σzy
D’après les équations (1.18) et (1.19), le tenseur des contraintes est symétrique.
Soient ~n1 et ~n2 les normales des deux facettes en un point M . On déduit de la
~n1 .T~ (M, ~n2 ) = t {n1 }[σ(M )]{n2 } = t {n2 }[σ(M )]{n1 } ∀ ~n1 et ~n2 (1.20)
Existe t-il, en un point M , une facette de normal ~n telle que le vecteur contrainte
soit colinéaire avec ~n (voir figure 1.9). Dans ce cas, le vecteur cisaillement est nul sur
cette facette de normal ~n et le vecteur contrainte T~ (M, ~n) satisfait la relation :
où σn est la valeur propre du tenseur des contraintes et ~n est le vecteur propre associé.
réels. Elle a trois valeurs propres réelles distinctes ou confondues. Si les trois valeurs
propres sont distinctes, les vecteurs propres associés sont perpendiculaires entre eux.
- 11 -
PR. B. BRAIKAT CHAPTER 1. Etude des
contraintes
Il existe donc en M un repère orthonormé {M ; ~n1 , ~n2 , ~n3 }, appelé repère principal,
tel que, sur les facettes de normales ~n1 , ~n2 et ~n3 , le vecteur cisaillement est nul (voir
figure 1.10). Ces directions sont appelées les directions principales et dans le repère
{M ; ~n1 , ~n2 , ~n3 }, le tenseur des contraintes s’écrit :
σ1 0 0
[σ(M )] = 0 σ2 0 (1.23)
0 0 σ3
où [I] est la matrice unité d’ordre 3. Après le calcul du déterminant (1.24), on trouve
:
−σn3 + I1 σn2 − I2 σn + I3 = 0 (1.25)
Les contraintes principales sont indépendantes du repère du départ de base {M ; ~e1 , ~e2 , ~e3 }.
- 12 -
PR. B. BRAIKAT CHAPTER 1. Etude des
contraintes
où n1 , n2 et n3 sont les composantes de ~n dans la base principale {M ; ~n1 , ~n2 , ~n3 }.
principales σ1 , σ2 et σ3 .
Soit T~ (M, ~n) le vecteur contrainte sur la facette de normal ~n en M . Les relations
t
σn = {n}[σ(M )]{n}
T2 = σn2 + σt2 (1.29)
t
{n}{n} = 1
s’écrivent dans le repère principal {M ; ~n1 , ~n2 , ~n3 } sous la forme :
2 2 2
σ1 n1 + σ2 n2 + σ3 n3 = σn
σ12 n21 + σ22 n22 + σ32 n23 = σn2 + σt2 (1.30)
2
n1 + n22 + n23 = 1
- 13 -
PR. B. BRAIKAT CHAPTER 1. Etude des
contraintes
s’écrivent: 2
σn + σt2 − (σ2 σ3 )σn + σ2 σ3 ≥ 0
σn2 + σt2 − (σ1 σ3 )σn + σ1 σ3 ≤ 0 (1.33)
2
σn + σt2 − (σ1 σ2 )σn + σ1 σ2 ≥ 0
Soit: 2 2
σ2 + σ3 2 σ2 − σ3
σn − + σt ≥
2 2
2 2
σ1 + σ3 2 σ1 − σ3
σn − + σt ≤ (1.34)
2 2
2 2
σ1 + σ2 2 σ1 − σ2
σn − + σt ≥
2 2
Le point de coordonnées (σn , σt ) se trouve (voir figure 1.11) :
σ2 + σ3 σ2 − σ3
♣ à l’extérieur du demi cercle de centre ( , 0) et de rayon
2 2
σ1 + σ3 σ1 − σ3
♣ à l’intérieur du demi cercle de centre ( , 0) et de rayon
2 2
σ1 + σ2 σ1 − σ2
♣ à l’extérieur du demi cercle de centre ( , 0) et de rayon
2 2
- 14 -
PR. B. BRAIKAT CHAPTER 1. Etude des
contraintes
On dit que l’état des contraintes, en un point M , est uniaxial (voir figure 1.12)
lorsqu’il existe un repère R{M ; x, y, z} de base {~e1 , ~e2 , ~e3 } dans lequel le tenseur des
contraintes se réduit à :
σ 0 0
[σ(M )] = 0 0 0 (1.35)
0 0 0
Cet état des contraintes est appelé état de traction simple si σ est positif et état
de compression simple si σ est négatif, le repère R{M ; x, y, z} est principal et sa base
{~e1 , ~e2 , ~e3 } est principale).
- 15 -
PR. B. BRAIKAT CHAPTER 1. Etude des
contraintes
L’état des contraintes, en un point M , est un état de cisaillement simple par rapport
aux deux directions x et y (voir figure 1.13) si le tenseur des contraintes se réduit à :
0 τ 0
[σ(M )] = τ 0 0 (1.36)
0 0 0
Dans cet état des contraintes, les contraintes principales et les directions principales
sont :
σ1 = τ
σ2 = 0
−τ
σ =
3 √
2 (1.37)
~n1 = (~e1 + ~e2 )
2
~n2 = ~e√3
2
(~e1 − ~e2 )
~n
3 =
2
Les trois contraintes principales sont alors égales à σ et le tenseur des contraintes en
M a pour expression quelque soit le repère :
σ 0 0
[σ(M )] = 0 σ 0 (1.39)
0 0 σ
- 16 -
PR. B. BRAIKAT CHAPTER 1. Etude des
contraintes
Toute facette, de normal ~n en un point M , est une face principale : les trois cercles
de Mohr des contraintes se réduisent à un point.
L’état des contraintes, en un point M , est dit plan s’il existe un repère R {M ; x, y, z}
de base orthonormée {~e1 , ~e2 , ~e3 } (voir figure 1.14) tel que le tenseur des contraintes
soit de la forme :
σxx σxy 0
[σ(M )] = σxy σyy 0 (1.40)
0 0 0
Le vecteur unitaire ~e3 est une direction principale et la contrainte principale as-
sociée est nulle :
σ2 = 0
(1.41)
~n2 = ~e3
Les deux autres directions principales sont les solutions de l’équation :
σxx − σn σxy nx 0
= (1.42)
σxy σyy − σn ny 0
- 17 -
PR. B. BRAIKAT CHAPTER 1. Etude des
contraintes
Figure 1.15: Etat des contraintes plan: cercles de Mohr des contraintes
- 18 -
Chapter 2
- 19 -
PR. B. BRAIKAT CHAPTER 2. Etude des
déformations
2.1 Introduction
Sous l’action des forces appliquées, les points du solide se déplacent. Il en résulte,
pour des fibres infinitésimales de matière, des variations de longueur et des variations
Soit un repère fixe pour repérer les positions des particules du solide. Le volume
occupé par ce solide à l’instant t est noté Ct et appelé configuration courante. La
configuration initiale C0 est la configuration de référence. Le point M0 de la con-
- 20 -
PR. B. BRAIKAT CHAPTER 2. Etude des
déformations
sont les coordonnées d’Euler et la description est dite eulérienne. L’équation (2.3)
définit la transformation qui fait passer le solide de la configuration initiale C0 à la
configuration courante Ct .
- 21 -
PR. B. BRAIKAT CHAPTER 2. Etude des
déformations
Deux point voisins dans la configuration C0 sont voisins dans la configuration courante
Ct . La figure 2.3 montre, dans le cas d’un problème plan, la signification physique
des composantes du tenseur gradient de la transformation.
0 0
{dx} = [F ]{dx0 } ; {dx } = [F ]{dx0 } (2.8)
0
Le produit scalaire des deux vecteurs d~x et d~x s’écrit :
0
Figure 2.4: Transformation des vecteurs d~x0 et d~x0
0 0 0 0
d~x.d~x = t {dx}{dx } = t {dx0 }t [F ][F ]{dx0 } = t {dx0 }[C]{dx0 } (2.9)
[C] = t [F ][F ] = ([I] + t [L])([I] + [L]) = [I] + t [L] + [L] + t [L][L] (2.10)
- 22 -
PR. B. BRAIKAT CHAPTER 2. Etude des
déformations
0
La matrice [C] est définie positive. Si d~x0 = d~x0 , il vient :
Soient ds0 et ds sont respectivement les longueurs des vecteurs d~x0 et d~x. La différence
1 1 1
où [γ] = ([C] − [I]) = (t [L] + [L]) + t [L][L] est la matrice représentant le tenseur
2 2 2
des déformation de Green-Lagrange γ. Si [γ] = [0], la longueur de tous les vecteurs
- 23 -
PR. B. BRAIKAT CHAPTER 2. Etude des
déformations
ds2 − ds20 t
GL (M0 , ~n0 ) = = {n0 }[γ]{n0 } (2.16)
2ds20
ds − ds0
(M0 , ~n0 ) = = λ(M0 , ~n0 ) − 1 (2.18)
ds0
p p
(M0 , ~e1 ) = Cxx − 1 = 2γxx + 1 − 1 (2.19)
0 0
Ces vecteurs deviennent d~x et d~x de longueurs ds et ds dans la configuration Ct .
Soit ϕ l’angle que font entre eux ces deux derniers vecteurs. On appelle glissement
- 24 -
PR. B. BRAIKAT CHAPTER 2. Etude des
déformations
0
Figure 2.6: Glissement en M0 dans les directions orthogonales ~n0 et ~n0
0
en M0 dans les directions orthogonales ~n0 et ~n0 la quantité :
0 π
θ(M0 , ~n0 , ~n0 ) = −ϕ (2.21)
2
0
Calculons le produit scalaire des deux vecteurs d~x et d~x :
0 0 0 0 0 π 0
d~x.d~x = ds0 ds0 t {n0 }[C]{n0 } = dsds cos(ϕ) = dsds cos( −θ) = dsds sin(θ) (2.22)
2
0
d’où l’expression du glissement en M0 des deux directions orthogonales ~n0 et ~n0 :
0
2t {n0 }[γ]{n0 }
0
θ(M0 , ~n0 , ~n0 ) = arcsin 0 (2.23)
λ(M0 , ~n0 )λ(M0 , ~n0 )
0
Si ~n0 = ~e1 et ~n0 = ~e2 , il vient :
!
2γxy
θ(M0 , ~e1 , ~e2 ) = arcsin √ p (2.24)
2γxx + 1 2γyy + 1
♠ Dans tous les calculs, on ne conserve que les termes les plus significatifs, en
négligeant les termes d’ordre supérieurs en u et ses dérivées
- 25 -
PR. B. BRAIKAT CHAPTER 2. Etude des
déformations
La matrice représentant le tenseur des déformations γ, dans les hypothèses des petites
déformations, se réduit à :
xx xy xz
t 1
γ== L + L = xy yy yz (2.25)
2
xz yz zz
forme :
= s + d (2.28)
xx + yy + zz 1 + 1 + 1
où s = δ ( = = ) et T r(d ) = 0. Physiquement, cette
3 3
décomposition correspond à la décomposition de la déformation en une dilatation
uniforme et une distorsion; c’est à dire une déformation sans changement de volume.
En effet, montrons que la trace du tenseur des déformations linéarisé est égale à la
variation relative de volume :
∆V
= T r() = div(~u) = 3 (2.29)
V
- 26 -
PR. B. BRAIKAT CHAPTER 2. Etude des
déformations
Partons d’un élément de volume parallélépipède orienté selon les directions principales
du tenseur des déformations (voir figure 2.7).
Le volume initiale est donné par :
V = dxdydz (2.30)
= δ (2.33)
- 27 -
PR. B. BRAIKAT CHAPTER 2. Etude des
déformations
b- Extension simple
= δ + ed (2.36)
α − 2β 2(α + β)
où = , e= et la matrice représentant le tenseur déviatorique d
3 3
est:
1 0 0
1
[d ] = 0 − 2 0 (2.37)
1
0 0 −
2
Si cette transformation se fait sans changement de volume, il faut que :
α
β= (2.38)
2
- 28 -
PR. B. BRAIKAT CHAPTER 2. Etude des
déformations
c- Glissement simple
Le champ de déplacement, dans ce cas, est donné par (voir figure 2.10) :
u(x, y, z) = γy
v(x, y, z) = 0 (2.39)
w(x, y, z) = 0
Les tenseurs des déformations linéarisé et des rotations sont représentés par les ma-
trices : γ γ
0 0 0 − 0
γ 2 γ 2
[] = 0 0 ; [Ω] =
0 0
(2.40)
2 2
0 0 0 0 0 0
1 ~ = t < 0, 0, γ >. Le mouvement se
où Ωij = (ui,j + uj,i ) et le vecteur rotation Ω
2 2
γ
compose de la déformation définie par le tenseur et d’une rotation d’angle autour
2
de l’axe z.
- 29 -
Chapter 3
- 30 -
PR. B. BRAIKAT CHAPTER 3. Relations de
comportement d’un milieu élastique linéaire
ou les équations d’équilibre pour neuf champs inconnus : trois composantes du vecteur
déplacement et six composantes du tenseur des contraintes. Il manque six équations
scalaires qui sont fournies par ce qu’on appelle la loi de comportement du matériau.
cette transformation.
On dit qu’un milieu élastique est classique s’il satisfait aux hypothèses suivantes :
- Homogénéité : la loi liant les contraintes aux déformations est la même en tout
point du matériau.
- 31 -
PR. B. BRAIKAT CHAPTER 3. Relations de
comportement d’un milieu élastique linéaire
d’un état naturel pris comme état non perturbé. Il est donc légitime d’admettre
l’hypothèse de la linéarité. Dans l’état naturel, on suppose, par définition, que les
composantes du tenseur des contraintes sont nulles ; il n’y a pas à considérer de terme
non homogène par rapport aux composantes du tenseur des déformations. Avec les
deux autres hypothèses d’homogénéité et d’isotropie, la loi de comportement se réduit
à :
où les constantes λ et µ sont appelées les coefficients de Lamé. En terme de com-
posantes, l’équation (3.1) s’écrit :
σ11 = (λ + 2µ)11 + λ22 + λ33
σ22 = λ11 + (λ + 2µ)22 + λ33
σ33 = λ11 + λ22 + (λ + 2µ)33
(3.2)
σ12 = 2µ12
σ13 = 2µ13
σ23 = 2µ23
λ 1
=− T r(σ)δ + σ (3.3)
2µ(3λ + 2µ) 2µ
- 32 -
PR. B. BRAIKAT CHAPTER 3. Relations de
comportement d’un milieu élastique linéaire
Si dans la pièce élastique, les déformations sont celles d’une dilatation uniforme, le
champ des contraintes est purement normal d’après la loi de comportement (3.1). En
σ = KT r() (3.5)
montre que K est positif, car si σ est négatif, il en est de même de . Le matériau
est comprimé également dans toutes les directions, pour cette raison, K est appelé
module de rigidité à la compression (compression hydrostatique).
- 33 -
PR. B. BRAIKAT CHAPTER 3. Relations de
comportement d’un milieu élastique linéaire
s’écrit :
L 0 0
[] = 0 T 0 (3.9)
0 0 T
où L et T sont donnés par:
λ+µ
L = σ11
µ(3λ + 2µ)
(3.10)
λ
T = − σ11
2µ(3λ + 2µ)
on pose:
µ(3λ + 2µ)
E =
λ+µ
(3.11)
λ
ν
= −
2(λ + µ)
où E est le module d’Young, il mesure le rapport entre l’allongement unitaire dans
la direction ~e1 et la traction :
σ11
E= (3.12)
11
et ν est le coefficient de Poisson, si σ11 est effectivement une traction, le matériau
subit une contraction dans les directions ~e2 et ~e3 . Comme les composantes 22 et
33 sont égales à −ν11 , le coefficient ν est donc positif. On remarque que 3K =
E
3λ + 2µ = et comme E et K sont positifs alors le coefficient de Poisson ν est :
1 − 2ν
1
0<ν< (3.13)
2
Il est clair que λ et µ doivent être positifs pour que E, ν et K soient positifs. Ainsi,
un essai de traction peut nous donner le module d’Young et le coefficient de Poisson.
- 34 -
PR. B. BRAIKAT CHAPTER 3. Relations de
comportement d’un milieu élastique linéaire
Figure 3.1: Représentation d’un barreau cylindrique soumis à une traction simple
la rupture.
- 35 -
PR. B. BRAIKAT CHAPTER 3. Relations de
comportement d’un milieu élastique linéaire
- 36 -
Chapter 4
Equations générales de
l’élastostatique
- 37 -
PR. B. BRAIKAT CHAPTER 4. Equations
générales de l’élastostatique
4.1 Introduction
On envisage ici que des problèmes d’équilibre. Soit un solide dans un état d’équilibre
initial I soumis à une sollicitation il passe progressivement à l’état d’équilibre II. Le
charges appliquées ainsi que des conditions imposées aux frontières du solide.
Soit D le domaine de l’espace occupé par un solide (S) et Σ sa frontière. Trois types
de problèmes peuvent se rencontrer (trois types de conditions aux limites) :
Les conditions aux limites ne sont pas toujours connues exactement. Le principe de
- 38 -
PR. B. BRAIKAT CHAPTER 4. Equations
générales de l’élastostatique
Principe :
0
Soit un solide (S). Si sur une partie Σ de sa frontière, on remplace une distribution
de forces appliquées par une autre distribution, constituant un torseur équivalent
0
et agissant également sur Σ . Les champs des contraintes, des déformations et des
déplacements restent inchangés dans toute région du solide suffisamment éloigné de
0 0
Σ . Sauf au voisinage de Σ seuls les éléments de réduction du torseur des forces
0
appliquées sur Σ importent.
En tout point du matériau, on doit déterminer quinze fonctions scalaires. Ces
1 t
grad→
−
u + grad→
−
= u (4.6)
2
Théorème d’unicité :
- 39 -
PR. B. BRAIKAT CHAPTER 4. Equations
générales de l’élastostatique
−−→ −− →
→ − →
−
(λ + µ)grad(div(→
−
u )) + µ ∆ →
u + f = 0 (4.9)
→
−→ −−→ −→ −→−
∆−u = grad(div →
−
u ) − rot(rot→
u) (4.10)
−−→ −→ −→− →
− →
−
(λ + 2µ)grad(div(→
−
u )) − µrot(rot→
u)+ f = 0 (4.11)
2
∂ u ∂ 2u ∂ 2u
∂ ∂u ∂v ∂w
(λ + µ) + + +µ + + + fx = 0
∂x ∂x ∂y ∂z ∂x2 ∂y 2 ∂z 2
2
∂ v ∂ 2v ∂ 2v
∂ ∂u ∂v ∂w
(λ + µ) + + +µ + + + fy = 0 (4.12)
∂y ∂x ∂y ∂z ∂x2 ∂y 2 ∂z 2
2
∂ w ∂ 2w ∂ 2w
∂ ∂u ∂v ∂w
(λ + µ) + + +µ + + + fz = 0
∂z ∂x ∂y ∂z ∂x2 ∂y 2 ∂z 2
Les équations (4.10) et (4.11) sont appelées les équations de Navier. Elles traduisent
les équations d’équilibre pour le champ des déplacements. Ainsi, la première méthode
- 40 -
PR. B. BRAIKAT CHAPTER 4. Equations
générales de l’élastostatique
→
−
(λ + 2µ)∆(div →
−
u ) + div f = 0 (4.13)
E E 1+ν
σkk,ll = kk,ll = − fi,i = fi,i (4.17)
1 − 2ν (λ + 2µ)(1 − 2ν) 1−ν
1 ν
σij,ll + σkk,ij + fi,j + fj,i + fl,l δij = 0 (4.18)
1+ν 1−ν
Les équations (4.18) traduisent les équations de compatibilité pour les contraintes. Si
les forces de volume sont nulles, elles se simplifient :
1
σij,ll + σkk,ij = 0 (4.19)
1+ν
- 41 -
PR. B. BRAIKAT CHAPTER 4. Equations
générales de l’élastostatique
L’équation (4.19) est automatiquement vérifiée si les contraintes σij sont des fonc-
tions linéaires des coordonnées. La deuxième méthode de résolution d’un problème
d’élastostatique consiste à :
• intégrer le champ des déplacements et vérifier les conditions aux limites de type
déplacement.
Cette méthode s’applique tout naturellement aux problèmes de type effort, pour
lesquels, on peut sauter la dernière étape.
comment ?
Le premier problème est celui de la compatibilité des déformations et le deuxième
problème est celui de l’intégration d’un champ des déplacements. Pour calculer les
Or, on connaÃ
t
R les déformations ij , mais pas les rotations Ωij . Il faut donc calculer
- 42 -
PR. B. BRAIKAT CHAPTER 4. Equations
générales de l’élastostatique
df = al dxl (4.25)
soit intégrable ; c’est à dire pour que l’on puisse calculer , est que :
suivante :
(il,j − jl,i ),k = (ik,j − jk,i ),l (4.27)
Soit
Cette condition est une condition nécessaire et suffisante pour que l’on puisse calculer
les rotations Ωij à partir des déformations ij . C’est donc une condition nécessaire
pour que les déformations ij soient intégrables ; c’est à dire que l’on puisse calculer
les déplacements ui . Les équations de compatibilité font intervenir quatre indices i, j,
k et l variant de un à trois soit à priori 81 équations. On remarque que cette condition
- 43 -
PR. B. BRAIKAT CHAPTER 4. Equations
générales de l’élastostatique
L’équation (4.31) est une forme symétrique en i et j qui donne donc six équations.
- 44 -
Chapter 5
- 45 -
PR. B. BRAIKAT CHAPTER 5. Introduction à la
Résistance Des Matériaux RDM
5.1 Généralités
Les calculs sont donc menés de façon analytique, puis résolus à la calculatrice ou, pour
les systèmes à nombreuses poutres, mis sous forme de systèmes d’équations linéaires.
flambage,
On suppose que:
- les poutres sont modélisées par un milieu 1D (ligne moyenne), les dimensions
de la section droite sont faibles par rapport à leurs longueurs, connaissance la
section droite.
- 46 -
PR. B. BRAIKAT CHAPTER 5. Introduction à la
Résistance Des Matériaux RDM
Pour un solide déformable occupant un domaine (D), si sur une petite partie ∂Df
de sa frontière s’exerce une distribution d’efforts se traduisant par un torseur τ , alors
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Chapter 6
Etude statique
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PR. B. BRAIKAT CHAPTER 6. Etude statique
6.1 Introduction
de la poutre),
Dans le cas d’un appui double, le torseur τA est donné par (voir figure 6.2):
~ A = RAx~j + RAy~j
R
τA ≡ (6.2)
~
MA = 0~
Mais, dans le cas d’un encastrement, le torseur τA s’écrit sous la forme (voir figure
6.3):
~ A = RAx~j + RAy~j
R
τA ≡ (6.3)
~ A = MAz~k
M
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PR. B. BRAIKAT CHAPTER 6. Etude statique
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PR. B. BRAIKAT CHAPTER 6. Etude statique
Les équations complémentaires sont obtenues en tenant compte des lois de comporte-
ment et des conditions aux limites.
τ (D → D1 ) = τ (D2 → D1 ) (6.5)
Pour une poutre droite AB et compte tenu d’une convention de son orientation par
l’axe Ax, on définit par A son extrémité gauche et par B son extrémité droite. La
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PR. B. BRAIKAT CHAPTER 6. Etude statique
Le torseur τG1 représente les actions de la partie droite G1 B de la poutre sur la partie
gauche AG1 . D’après le principe de l’action et de la réaction, on obtient :
Au lieu de travailler avec les contraintes, on va mettre en évidence les efforts intérieurs
: effort normal, effort tranchant (voir figure 6.6). Les efforts normal et tranchant sont
~ est l’effort normal parallèle à l’axe x et T~ est l’effort tranchant dans le plan de
où N
la section droite. Le moment résultant au point G1 (voir figure 6.7) est donné par:
~ G1 = M
M ~t +M
~f (6.10)
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PR. B. BRAIKAT CHAPTER 6. Etude statique
Dans ce paragraphe, on va faire apparaı̂tre la relation qui lie le torseur des efforts
intérieurs et les contraintes. Sur la figure 6.8, on représente le vecteur contrainte
T~ (P, ~n) en un point P de l’interface séparant les deux parties D1 et D2 de normale
~n.
La partie droite D2 exerce localement sur la partie gauche D1 une densité sur-
facique de forces définie par le vecteur contrainte:
∆F~
T~ (P, ~n) = lim (6.12)
∆s→0 ∆s
Pour l’élément de surface de contact ds, la force élémentaire dF~ exercée par la
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PR. B. BRAIKAT CHAPTER 6. Etude statique
Sur la figure 6.9, on représente le vecteur contrainte exercé sur l’élément de surface
ds de normale ~i.
où σxx est la contrainte normale, σyx et σzx sont les contraintes tangentielles ou de
cisaillement
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Chapter 7
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PR. B. BRAIKAT CHAPTER 7. Etude directe de
la statique des poutres
7.1 Introduction
de négliger certaines déformations dans les sections droites et d’en déduire une théorie
simplifiée : théorie des poutres. Une poutre se schématise par la ligne liant tous les
centres d’inerties des sections droites. Cette ligne, appelée ligne moyenne est repérée
par une abscisse curviligne s. A chaque centre d’inertie G(s) est associé une sous
structure S(s) plane qui correspond à la section droite.
AB. Cet arc est paramétrisé par son abscisse curviligne s tel que :
a≤s≤b (7.1)
linéique f (s) de forces appliquées: pas de couples répartis sur cet arc. On suppose,
de plus, que l’extérieur exerce sur l’arc une force et un couple aux deux extrémités A
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PR. B. BRAIKAT CHAPTER 7. Etude directe de
la statique des poutres
F~A
τA = ~A (7.2)
M
F~B
τB = ~B (7.3)
M
On suppose qu’en des points isolés Ai , d’abscisses curviligne ai , l’extérieur exerce sur
l’arc le torseur suivant:
F~Ai
τAi = ~A (7.4)
M i
F~M0
τ M0 = ~ M0 (7.5)
M
D’après le principe de l’action et de la réaction, la partie s ≤ s0 de l’arc exerce sur la
partie s ≥ s0 le torseur −τM0 .
Les relations entre les efforts intérieurs et les efforts extérieurs aux extrémités sont:
−F~A
τA = ~A (7.6)
−M
F~B
τB = ~B (7.7)
M
L’équilibre, entre deux points Ai (si ) et Ai+1 (si+1 ) consécutifs d’applications de torseurs
extérieurs, s’écrit:
R si+1
T~ (si+1 ) − T~ (si ) + si f~(s)ds = ~0
~ (si+1 ) ∧ T~ (si+1 ) + M
~ (si+1 ) − OM ~ (si ) + si+1 OM
~ (si ) ∧ T~ (si ) − M ~ (s) ∧ f~(s)ds = ~0
OM R
si
(7.8)
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PR. B. BRAIKAT CHAPTER 7. Etude directe de
la statique des poutres
dT~ (s) ~
+ f (s) = ~0 (7.10)
ds
Pour un des points Ai d’abscisse curviligne ai , les torseurs des efforts exercés sur une
petite portion de la poutre à gauche et à droite du point Ai s’écrivent respectivement:
T~ (a−
i )
τA−i = ~ (a− ) (7.13)
M i
T~ (a+
i )
τA+i = ~ (a+ ) (7.14)
M i
s’écrit alors:
T~ (a+ ~ − ~
i ) − T (ai ) = −FAi
~ (a ) − M
+ ~ (a ) = −M
− ~A (7.15)
M i i i
On considère, dans le repère d’origine O et de base {~i, ~j, ~k}, un arc plan AB. L’arc
est repéré par la base locale {~t, ~n, ~k} et on suppose que les forces sont parallèles au
plan de cet arc et les moments sont perpendiculaires à ce plan. Les vecteurs normal
~n et tangentiel ~t sont reliés par la relation suivante:
d~t
= ~n (7.16)
dθ
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PR. B. BRAIKAT CHAPTER 7. Etude directe de
la statique des poutres
d~t d~t dθ ~n
= = (7.17)
ds dθ ds R
ds
R= (7.18)
dθ
En projettant sur les vecteurs unitaires de la base considérée, les équations d’équilibre
s’écrivent:
dN T
− +q =0
ds R
dT N
+ +p=0 (7.20)
ds R
dM + T = 0
ds
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PR. B. BRAIKAT CHAPTER 7. Etude directe de
la statique des poutres
devenue équivalente à la base cartésienne. Si, on se place dans le cas des déformations
faibles, les équations d’équilibre s’écrivent alors:
dN
+q =0
dx
dT
+p=0 (7.21)
dx
dM + T = 0
dx
la déformée de la poutre est définie par sa forme y(x) appelée flèche. La déformation
de la poutre est caractérisée par sa courbure:
1 dθ d2 y
= = 2 (7.22)
R ds ds
d2 y
M (x) = C (7.23)
dx2
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PR. B. BRAIKAT CHAPTER 7. Etude directe de
la statique des poutres
L’appui simple exerce une force F~ et pas de couple mais il y a une rotation libre (voir
figure 7.3) en un point quelconque M0 d’abscisse x0 .
1. Continuité de la flèche:
−
y(x+
0 ) − y(x0 ) = 0 (7.27)
dy + dy
(x0 ) − y(x−
0) = 0 (7.28)
dx dx
T~ (x+ ~ − ~
0 ) − T y(x0 ) = −F (7.29)
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PR. B. BRAIKAT CHAPTER 7. Etude directe de
la statique des poutres
~ (x+ ) − M
M ~ y(x− ) = ~0 (7.30)
0 0
Dans le cas d’un appui simple à l’extrémité, les conditions aux limites se réduisent à
Encastrement
Cette condition est traduite par les équations suivantes (voir figure 7.5):
y(L) = 0 (7.33)
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PR. B. BRAIKAT CHAPTER 7. Etude directe de
la statique des poutres
Charge ponctuelle
1. Continuité de la flèche:
−
y(x+
0 ) − y(x0 ) = 0 (7.35)
dy + dy
(x0 ) − (x− )=0 (7.36)
dx dx 0
T~ (x+ ~ − ~
0 ) − T y(x0 ) = −F (7.37)
~ (x+ ) − ~0y(x− ) = ~0
M (7.38)
0 0
~ (x0 ) = ~0
M (7.41)
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PR. B. BRAIKAT CHAPTER 7. Etude directe de
la statique des poutres
Couple ponctuel
1. Continuité de la flèche:
−
y(x+
0 ) − y(x0 ) = 0 (7.42)
dy + dy
(x0 ) − (x− )=0 (7.43)
dx dx 0
T~ (x+ ~ − ~
0 ) − T (x0 ) = 0 (7.44)
~ (x+ ) − M
M ~ (x− ) = M
~ (7.45)
0 0
~ (x0 ) = M~B
M (7.46)
~ (x0 ) = −M
M ~A (7.47)
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