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République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

Ecole Supérieure de Commerce

Mémoire de fin de cycle en vue de l’obtention du Diplôme de


Master en sciences économiques commerciales et science de
gestion

Option : Comptabilité et Finance

Thème :

L’élaboration des travaux de fin d’exercice selon le


système comptable financier (SCF)
Etude de cas : ENPEC Oued Smar

Elaboré par : Encadré par :

Belaabed Mounsif Mr. Hamel Abdelmalek

Bouandas Abderahim

Durée et lieu du stage : 04/03/2018 au 13/05 2018

L’entreprise nationale des produits de l’électrochimie « ENPEC » SPA

Année universitaire : 2017/2018


Remerciement

Nous tenons tout d’abord à remercier Dieu le tout puissant, qui nous a
donné la force et la patience de réaliser ce modeste travail.
En second lieu, nous tenons à remercier notre encadreur Mr : Hamel
Abdelmalek, ses précieux conseils et son aide durant toute la période du
travail.
Nos vifs remerciements vont également aux examinateurs pour l’intérêt
qu’ils ont porté à notre recherche en acceptant d’examiner notre travail
et de l’enrichir par leurs propositions.
Nous sommes aussi très reconnaissants envers l’ensemble du personnel
de l’entreprise ENPEC-Oued Smar, surtout ceux de la direction finance
et comptabilité, plus précisément Mr Youcef Kacimi pour toute
l’attention qu’il nous apporté.
Enfin, nous tenons également à remercier toute les personnes qui ont
participé de près ou de loin à la réalisation de notre travail.
Dédicace

A mes chers parents, pour tous leurs sacrifices, leur amour, leur soutien,
leur tendresse et leurs prières tout au long de mes études.
A mes chers frères Haythem, Houssem, DJassem et Rawnek pour leurs
encouragements permanents et leur soutien moral.
A mes chers amis Hatim, Rida, Amin, Mahyo, Houcin, Amir et Rabie
pour leur appui et leur encouragement.
A mon frère et mon binôme Abderahim qui m’a accompagné tout au
long de cette année pour la réalisation de ce travail.
Que ce travail soit l’accomplissement de vos vœux et le fruit de votre
soutien infaillible.

Mounsif
Dédicace

Même si parfois les mots semblent fades à côté de la profondeur des


sentiments, il faut pourtant les concrétisé en dédicace pour tous ceux
qui nous ont aidés à franchir ce pas vers l’avenir. Je dédie ce modeste
travail à :
Mes chers parents qui m’ont soutenu tout au long de mon cursus.
Tous mes frères, Imad, Mohamed, Rida, et ma sœur Kenza pour vos
conseils, sacrifices et vos encouragements.
Mes chers amis Mounsif, Oussama et Massi, qui m’ont accompagné
dans les moments importants de ma vie.
Tous que ceux qui je suis chers.

Abderahim
Liste des tableaux

N° de tableau Titre Page


Tableau N°01 La liste des normes IAS/IFRS 19
Tableau N°02 La nature des immobilisations amortissables et non amortissables 33
Tableau N°03 Les coefficients d’amortissement dégressif 35
Tableau N°04 Etat des créances douteuses 40
Tableau N°05 Actif du bilan 49
Tableau N°06 Passif du bilan 50
Tableau N°07 Le compte de résultat par nature 52
Tableau N°08 Tableau des variations des capitaux propres 54
Tableau N°09 Tableau des flux de trésorerie 56

Tableau N°10 Fiche d’identité de l’unité ENPEC-Oued Smar 64


Tableau N°11 principaux moyens industriels de l’entité 65
Tableau N°12 Liste des produits fabriqués par l’unité de Oued Smar 66
Tableau N°13 Planning des inventaires 2016 71
Tableau N°14 Etats des écarts entre le fichier comptable et l’inventaire 72
physique (Pièces de rechange)

Tableau N°15 Régularisation après omission d’établissement des bons de de 73


réintégration – Exercice 2016

Tableau N°16 Etats des écarts entre le fichier comptable et l’inventaire 75


physique (Marchandises, matières premières, produits finis et
produit semi finis)

Tableau N°17 Etats des écarts entre le fichier comptable et l’inventaire 76


physique (les immobilisations)

Tableau N°18 Etats des écarts entre le fichier comptable et l’inventaire 77


physique après traitement des écarts (pièce de rechange)

Tableau N°19 Etats des écarts entre le fichier comptable et l’inventaire 78


physique après traitement des écarts (pour les immobilisations)
Tableau N°20 Etats des écarts entre le fichier comptable et l’inventaire 78
physique après traitement des écarts(les stocks)

Tableau N°21 Etats des écarts entre le fichier comptable et l’inventaire 79


physique après traitement des écarts (les écarts 2016)

Tableau N°22 les taux d’amortissement des immobilisations 80

Tableau N°23 Tableau non détaillé des flux de trésorerie de l’ENPEC Oued 90
Smar
Liste des figures

N° Titre Page

Figure n°01 Fonctionnement des acteurs de référentiel 17


comptable international
Figure n°02 le tableau de l’enchainement des travaux 32
d’inventaire
Figure n°03 L’organigramme de l’unité de production Oued 68
Smar
Liste des annexes

N° d’annexe Titre de l’annexe


Annexe N°01 Décret de création de l’entreprise ENPEC Oued Smar
Annexe N°02 Procès-verbal de réunion de la cellule de collecte d’information et de
traitement des écarts (CCITE)
Annexe N°03 Liste de contrôle des papillons de comptage
Annexe N°04 Etat global des immobilisations de l’ENPEC
Annexe N°05 Etat du rapprochement bancaire du mois de novembre 2016
Annexe N°06 La balance après inventaire de l’ENPEC au 31/12/2016
Annexe N°07 Le compte de résultat de l’ENPEC
Annexe N°08 L’actif du bilan de l’ENPEC
Annexe N°09 Le passif du bilan de l’ENPEC
Annexe N°10 Tableau des flux de trésorerie de l’ENPEC
Liste d’abréviations

 Amorti : Amortissement

 CCITE : Cellule de Collecte d’iventaire et de Traitement des Ecarts

 CNC : Conseil National de la Comptabilité

 CSC : Conseil Supérieur de la Comptabilité

 ENIE : Entreprise Nationale de l’Industrie Electronique

 ENPEC : Entreprise Nationale de Production Electrochimique

 IAS : International Accounting Standards

 IASB : International Accounting Standards Boards

 IASCF : International Accounting Standards Committee Foundation

 IASC : International Accounting Standards Committee

 IFRS : International Financial Reporting Standards

 PIB : Produit Intérieure brute

 PCG : Plan Comptable Général

 PCN : Plan comptable National

 SCF : Système comptable financier

 SGP : Société de Gestion des Participations

 SOFTY : Sum Of The Years

 SPA : Sociétés par Action

 TAP : Taxe sur l’activité Professionnelle

 TFT : Tableau des Flux de Trésorerie

 TVA : Taxe sur Valeur Ajoutée

 TVCP : Tableau de Variation des Capitaux Propres

 VNC : Valeur Net Comptable


Sommaire

Introduction générale ………………………………………………………………A


Chapitre 01 : Généralité sur la comptabilité et ses principes en conformité

avec le SCF……………………………………...……………………1

Section 01 : Définition, les origines et importance de la comptabilité……....………..3

Section 02 : Les objectifs de la comptabilité financière et les principes


c comptables……………………………………………….……………..11

Section 03 : Les normes comptables internationales IASB/IFRS………………..…..15


Section 04 : La normalisation comptable en Algérie………………………………...21

Chapitre 02 : Présentation d’ensemble des opérations de fin d’exercice…...…...27

Section 01 : Les travaux d’inventaire……...…...……………………………….……29

Section 02 : Les dotations aux amortissements…………..……………………….…..33

Section 03 : Les dotations aux provisions et aux dépréciations…..……………….....38

Section 04 : Les procédures de régularisation et les opérations de clôture……….………….43

Chapitre 03 : les opérations des travaux de la clôture au sein de l’ENPEC

Oued Smar…………...……………....................................................60

Section 01 : Présentation de l’Entreprise Accumulateur ENPEC……..……………...62

Section 02 : Préparation et présentation d’inventaire physique, comptable et

traitement des écarts……………………………………………………..69

Section 03 : Les procédures de régularisation des comptes……………………..…….81

Section 04 : L’élaboration et la présentation des états financiers…...………………...86

Conclusion générale
Résumé

la mondialisation et l’ouverture des marchés internationaux ont obligé la communauté


internationale d’harmoniser et unifier les pratiques et les règles comptables via la mise en
place des normes comptables internationales IAS/IFRS.

L’Algérie a appliqué le nouveau système comptable financier (SCF) qui est inespéré
des normes international IAS/IFRS dès l’exercice 2010 avec une application rétrospective
sur 2009 qui a apporté des nouvelles normes par apport au plan comptable national (PCN)
afin de garantir la transparence et donner une image fidèle sur la situation financière de
l’entreprise.

La comptabilité est la source des données concernant les techniques utilisées dans le
cadre de l’analyse de l’entreprise, c’est pour cela qu’on a choisi les travaux de fin
d’exercice qui traitent l’information financière et qu’ils occupent une place primordiale
dans la comptabilité financière car ils sont nécessaire à la détermination des résultats de
l’entreprise.

L’objectif de notre travail est de présenter un travail simple qui organise les travaux de
clôture des comptes au sein de l’entreprise nationale des produits électrochimiques ENPEC
selon le SCF.

Mots clés :

Comptabilité financière, Normes comptables internationales IAS/IFRS, Nouveau système


comptable financier SCF, ENPEC.
Abstract

Globalization and the opening of international markets have forced the international
community to harmonize and unify accounting practices and rules through the
implementation of international accounting standards IAS/IFRS.

Algeria has applied the new financial accounting system (SCF) that is inspired from
the international standards IAS/IFRS since the financial year 2010 with a retrospective
application in 2009, which brought new standards to the national chart of accounts (PCN)
in order to guarantee transparency and give a true and fair view of the financial situation
of the company.

Accounting is the source of the data of the techniques used in the business analysis,
that’s why we chose the works of the end year that deal with the financial information and
which occupy an important place in the financial accounting, as they are necessary for
determining the results of the company.

The objective of our work is to present a simple work that organizes the closing work
of the accounts within the national company ENPEC electrochemical products according
to the SCF.

Key words:

Financial accounting, international accounting standards IAS/IFRS, financial accounting


system SCF, ENPEC.
‫ملخص‬

‫أجبرت العولمة وفتح األسواق الدولية المجتمع الدولي على مالئمة وتوحيد الممارسات والقواعد المحاسبية من خالل‬
‫تنفيذ المعايير المحاسبية الدولية لإلبالغ المالي‪.‬‬
‫طبقت الجزائر النظام المحاسبي المالي الجديد المستوحى من المعايير المحاسبية الدولية لإلبالغ المالي منذ السنة المالية‬
‫‪ 0202‬مع تطبيق رجعي في عام ‪ 0222‬والذي جلب معايير جديدة مقارنة بمخطط المحاسبة الوطنية‪ .‬من اجل ضمان‬
‫الشفافية واعطاء صورة حقيقية وعادلة عن الوضع المالي للشركة‪.‬‬
‫المحاسبة هي مصدر البيانات فيما يخص التقنيات المستخدمة في تحليل المؤسسة‪ .‬لهذا السبب اخترنا اعمال نهاية السنة‬
‫المالية التي تعالج المعلومات المالية للمؤسسة وتحتل مكانة هامة في المحاسبة المالية ألنها ضرورية لتحديد نتائج‬
‫المؤسسة‪.‬‬
‫الهدف من عملنا هو تقديم عمل بسيط ينظم اعمال نهاية السنة في المؤسسة الوطنية للمنتوجات الكهروكيميائية‬
‫‪.ENPEC‬‬
INTRODUCTION GENERALE
Introduction générale A

La globalisation des activités des entreprises, le développement des marchés internationaux


et le besoin accru de transparence financière pour établir la confiance des investisseurs a donné
à la comptabilité un rôle de communication internationale de la situation financière de
l’entreprise.

La normalisation comptable internationale implique l’uniformisation des règles comptables


pour l’adoption d’un langage commun afin de présenter une information financière claire,
homogène et facilement compréhensible pour tous les utilisateurs.

La normalisation comptable en Algérie a connu plusieurs passages, le passage du plan


comptable général (PCG-1957) au plan comptable national (PCN-1975). Puis le passage du
référentiel PCN au nouveau système comptable financier (SCF) qui est inspiré des normes
internationales IAS/IFRS. Durant cette période l’économie nationale algérienne était
centralisée.

Actuellement, la comptabilité n’est pas seulement un moyen de preuve ou un système


nécessaire pour calculer l’impôt sur le bénéfice, elle est devenue un outil indispensable au
service de l’information des parties prenantes pour la prise des décisions et la comparaison des
performances des entreprises.

La comptabilité assure la synthétisation des informations financières et l’enregistrement


chronologique des opérations courantes et les différents travaux de fin d’exercice afin de
présenter des états financiers reflétant une image fidèle du patrimoine et la situation financière
de l’entreprise.

Les travaux de fin d’exercice sont définis comme étant un état détaillé de tout ce que
possède l’entreprise et de tout ce qu’elle doit (Actif, Passif).

Dans notre thème, on s’intéresse plus particulièrement sur le déroulement d’inventaire


physique et comptable mais aussi sur les déférentes procédures de régularisation des comptes
et l’élaboration des documents de synthèse au sein de l’entreprise nationale des produits de
l’électrochimie (ENPEC, unité Oued Smar).

Afin de bien cerner le thème de notre étude, on a vu nécessaire de poser la problématique


suivante :

 Quelle sont les étapes ainsi que les mécanismes de réalisation des travaux de fin
d’exercice au sein de l’ENPEC Oued Smar ?
Introduction générale B

Cette problématique nous amène à poser les questions secondaires suivantes :

 Qu’est-ce qu’une la comptabilité ? Quels sont ses objectifs ?


 De quoi consistent les travaux comptables de fin d’année ? et comment ils
s’organisent au sein de l’ENPEC ?
 Quelles sont les opérations de régularisation nécessaires et leur incidence dans les
états de synthèse ?

Pour mener à bien notre travail et pour répondre à ces questions, nous avons essayé de proposer
un certain nombre d’hypothèses et qui se résument comme suit :

 Toute entreprise économique utilise la comptabilité, car elle permet de fournir de


manière continue et en temps réel, un état de la situation financière de l’entreprise.
 Les travaux comptables de fin d’exercice consistent à élaborer un inventaire
annuel des éléments actifs et passifs, et d’arrêter les comptes à la fin d’année.
 Les entreprises doivent effectuer à la fin de chaque exercice comptable un certain
nombre des opérations de régularisation afin de pouvoir établir les documents de
synthèse et d’assurer une image fidèle de l’entreprise.

Nous avons choisi ce thème en raison de son importance dans la détermination du résultat
de l’entreprise, il nous permet aussi de mieux connaitre les travaux de fin d’exercice, et de
savoir la vision du SCF lors des opérations de réajustement et de régularisation des comptes
actifs et passifs ainsi que les produits et les charges que doit effectuer l’entreprise. Toutes ses
procédures ont un objectif d’établir les états financiers qui reflètent la situation patrimoniale et
financière de l’entreprise.

Afin de répondre à notre problématique, qui fera l’objet de notre étude, nous sommes
appuyés sur la démarche méthodologique suivante :

 Une recherche documentaire : notre recherche est basée sur la consultation des
ouvrages, des articles et des sites internet, d’une part. D’autre part, nous avons consulté
les documents comptables de l’entreprise l’ENPEC-Oued Smar pour enrichir notre cas
pratique.
 Méthode descriptive : Pour décrire le processus des travaux de fin d’exercice à travers
les procédures pratiquées par l’ENPEC et les fondements théoriques de notre thème.
 Méthode analytique : Pour vérifier le respect des procédures comptables et financières
mises en vigueur par l’ENPEC.
Introduction générale C

Le présent travail est devisé en trois chapitres :

Le premier chapitre : Il se base sur les fondements théoriques de la comptabilité financière et


ces objectifs. Puis, on a cité les normes internationales comptables IAS/IFRS. Enfin, on a parlé
de la normalisation comptable en Algérie.

Le deuxième chapitre : Il est consacré aux travaux d’inventaire et aux opérations de


régularisation des comptes tels que les amortissements, les différentes provisions et l’état de
rapprochement bancaire ainsi que la présentation des états de synthèse (bilan, compte de
résultat, tableeau des flux de trésorerie, tableau de variation des capitaux propres et les
annexes).

Le troisième chapitre : Dans ce chapitre, on a rapporté l’étude de cas qu’on a réalisé au niveau
de l’entreprise ENPEC Oued Smar. On tient de présenter l’entreprise et de décrire sa procédure
d’inventaire physique et comptable et la régularisation des comptes. Enfin, l’établissement de
ses états financiers.
Chapitre 01

Généralité sur la comptabilité et ses


principes en conformité avec le SCF
Chapitre 01 : Généralité sur la comptabilité et ses principes en conformité avec le SCF 2

Introduction

A présent, les entreprises vivent dans un milieu instable, au niveau de l’environnement


duquel relèvent les informations de l’entreprise liées au system comptable.

L’environnement dit risqué, selon lequel marche le système d’informations des entreprises,
doit être accompagné d’une foule de décisions sobres prenant en compte la qualité de
l’information, ce qui rend les informations comptables et financières, utiles, nécessaires et
d’une grande importance au sein de l’entreprise, pour but d’éclairer et de perfectionner la
gestion et la prise des décisions des dirigeants.

On voit, aujourd’hui, que la comptabilité des entreprises s’est lancée à la recherche des
règles communes, une opération qui sert à normaliser la comptabilité.

Le présent chapitre, « généralités sur la comptabilité et ses principes en conformité avec le


système comptable financier » est divisé selon les quatre sections suivantes :

 Définition, importance et nature de la comptabilité


 Les objectifs de la comptabilité et les principes comptables
 Les normes comptables internationales IASB/IFRS
 La normalisation comptable en Algérie
Chapitre 01 : Généralité sur la comptabilité et ses principes en conformité avec le SCF 3

Section 01 : Définition, les origines et importance de la comptabilité

1.1. Définitions de la comptabilité :

La comptabilité est définie comme une technique de mesure qui constate l'enregistrement
et mémorise l'activité économique d'un agent économique privé ou public, ou de la nation. Elle
est destinée à servir d'instrument d'information à l'agent lui-même, ou au public, en vue soit de
répondre à l'obligation légale et fiscale, soit de l'analyse de la gestion et de la prévision. La
comptabilité désigne aussi l'ensemble de livre et documents comptables d'une entreprise ou d'un
particulier 1

Le Système Comptable Financier (S.C.F) définit la comptabilité financière comme suit : «


la comptabilité financière est un système d’organisation de l’information financière permettant
de saisir, classer, évaluer, enregistrer des données de base chiffrées et présenter des états
reflétant une image fidèle de la situation financière et patrimoniale, de la performance et de la
trésorerie de l’entité, à la fin de l’exercice» (article 3 de la loi 07-11 portant Système Comptable
Financier)2.

1.2. Les origines et les évolutions historiques de la comptabilité

La connaissance des fondements historiques de la comptabilité est indispensable pour


comprendre le rôle de la comptabilité, elle a évolué comme suit3 :

1.2.1 La comptabilité dans l’Antiquité :

Les premières traces d’activité comptable ont été datées par les archéologues et les
historiens au début du troisième millénaire avant Jésus-Christ. Ce travail de datation n’est pas
certain mais les spécialistes s’accordent pour fixer la naissance de l’activité comptable à
l’Antiquité.

Les recherches historiques confirment que la nécessité de compter est étroitement liée à
l’existence même de transactions. Quel que soit le stade de développement des populations, la
comptabilité est une science qui s’impose d’elle-même au fil du temps.

1
Silem A, lexique de gestion et de management, Dunod, Paris, 2016, p127
2
Conseil national de la comptabilité, Manuel de la comptabilité financière, édition 2013, p07
3
F.Françoise, Z.Fabrice, Comptabilité, Dunod, Paris, 2014, p4
Chapitre 01 : Généralité sur la comptabilité et ses principes en conformité avec le SCF 4

Dans l’Antiquité, les Romains ont fait considérablement progresser la formalisation de la


comptabilité. Bien que la naissance de l’activité comptable soit plus ancienne, les Romains ont
formalisé les registres comptables et codifié les termes à utiliser.

1.2.2. La comptabilité au Moyen âge :

Au Moyen Âge, le développement de la comptabilité est principalement lié à l’existence


de puissances économiques telles que les domaines seigneuriaux et les ordres religieux.

Les principales évolutions de la comptabilité, à cette époque, reposent moins sur les
objectifs et la technique de la comptabilité que sur l’organisation interne des opérations
comptables rendues incontournables par la taille des domaines et des ordres religieux. D’un
point de vue technique, la comptabilité reste une comptabilité en partie simple.

Les notions de dépenses et de recettes, de créances et de dettes sont utilisées couramment


par les trésoriers des ordres et des domaines.

La période du Moyen Âge est surtout marquée par la mise en évidence du rôle de la
comptabilité comme un véritable instrument de communication. Elle permet de compter, de
rendre des comptes et de surveiller

1.2.3. L’époque moderne :

La technique comptable a significativement évolué après le Moyen Âge. Des textes


fondamentaux vont marquer la naissance de la comptabilité dite en partie double :

Toute transaction se traduit par deux mouvements de sens inverse. La comptabilité en partie
double constitue le fondement de la technique comptable telle qu’elle est utilisée aujourd’hui.

Cette période de l’histoire est particulière importante pour l’évolution de la technique


comptable car elle marque l’avènement de la méthode en partie double. Cette technique est
encore appliquée aujourd’hui. Le développement de l’activité comptable en tant que telle est
également poussé par la naissance de l’imprimerie dans la mesure où la technologie va
permettre d’industrialiser le suivi des opérations économiques.
Chapitre 01 : Généralité sur la comptabilité et ses principes en conformité avec le SCF 5

Elle marque également le rôle de comptabilité en matière de transparence d’information


et traduit surtout la nécessité d’une réglementation spécifique des opérations de commerce et de
leur traduction. Déjà, à cette époque, les banquiers et les marchands italiens se retrouvent à la
tête de véritables empires. L’éloignement de leurs activités et les moyens de communication et
de transport de l’époque les contraignent à faire appel à des intermédiaires pour gérer leurs
affaires. La comptabilité s’impose comme un langage nécessaire au pilotage des activités
économiques et comme un outil indispensable pour le contrôle de leurs agents.

1.2.4 Le XIXe et le XXe siècle : naissance des états comptables et mondialisation

L’environnement économique a fortement évolué et connaît des mutations qui vont imposer
la tenue de comptes périodiques. Le capitalisme et la révolution industrielle font naître de
nouveaux besoins en matière d’information rendus possibles par les évolutions technologiques.
Parallèlement, les sociétés par actions se développent. Les textes de loi construisent progressivement
les prémices d’une normalisation comptable.

Le X IX e siècle consacre le rôle du comptable et de la comptabilité. L’essor des sociétés


par actions positionne le comptable comme un interlocuteur clé entre les apporteurs de capitaux
(actionnaires – en anglais shareholders) et les dirigeants. Dans les théories économiques, cette
relation entre les apporteurs de capitaux et la direction de l’entreprise s’appelle la relation
d’agence. Dans une relation d’agence, l’agent agit pour le compte du propriétaire et doit, à ce
titre, lui rendre des comptes.

A cette époque les comptables doivent être capables de communiquer l’état du patrimoine
de l’entreprise et les revenus qu’elle dégage. Ainsi vont apparaitre des états comptables :
- Le bilan (situation du patrimoine) ;
- Le compte de résultat (revenu).

Dans ce contexte, les évolutions de l’environnement économique des entreprises et leur mode
de fonctionnement conduisent les comptables à occuper une fonction sensible. Ils doivent faire
preuve d’une déontologie et d’une éthique irréprochable.
Chapitre 01 : Généralité sur la comptabilité et ses principes en conformité avec le SCF 6

1.3. L’importance et les objectifs de la comptabilité financière1 :

La comptabilité a pour finalité globale de rendre compte en termes monétaires de


l’activité de l’entreprise, ceci afin d’apporter :

 Un moyen d’information et de protection des tiers (actionnaires, créanciers, clients,


fournisseurs, banques, salariés, administration fiscale, organismes sociaux, tribunaux de
commerce, organismes de statistiques) ;
 Un moyen de preuve ;
 Un instrument de gestion ;
 Informer les décideurs ;
 Contrôler le fonctionnement de l’entreprise ;

Les objectifs de la comptabilité répondent à trois types de besoins :

 Aide à la décision : temps d’écoulement des stocks, délais de paiement des clients,
mesure et prévision du résultat, position de la trésorerie vis-à-vis des dettes rapidement
exigibles, capacité d’emprunt et de remboursement….
 Evaluation de l’élément de l’entreprise : actifs et passifs du bilan, charges et produits
du compte de résultat, éléments complémentaires inscrit à l’annexe
 Contrôle extérieur des dirigeants : concernant les performances et les risque, la bonne
qualité de leur gestion, la poursuite des objectifs annoncés, le bien-fondé des décisions
prise.
1.4. La nature de la comptabilité :

1.4.1. Un art :

La comptabilité est définie comme l'art de la mesure, du classement et d’analyse des


données chiffrées liées aux événements affectant les organisations

1.4.2. Une technique :

La comptabilité est définie comme une technique de collecte, analyse et traitement de


l’information financière pour obtenir un résultat déterminé.

1
Cyrille Mandou, Comptabilité Générale de l’entreprise, 2 édition, 2009, p8
Chapitre 01 : Généralité sur la comptabilité et ses principes en conformité avec le SCF 7

1.4.3 Une science :

La comptabilité est considérée comme une science dans la mesure où elle apporte des
renseignements authentiques (systématique, vérifiable et faillible), et non pas des suppositions.
Son développement implique la formulation d’hypothèses et la construction de théories
permettant de prévoir et d’expliquer les phénomènes de son objet d’étude.

1.4.4. Un langage :

La comptabilité est un langage qui permet des choix et des interprétations, voire des options
Et selon le référentiel appliqué, le résultat final ne sera pas du tout le même, ce qui surprendra

Souvent les non-initiés, elle constitue un des langages formalisés des organisations et souvent
désigné comme le langage de la vie des affaires.

1.5. Comparaison de la comptabilité avec d’autres disciplines1 :

La comptabilité a été liée à de nombreuses disciplines : traditionnellement, à la


mathématique, à la statistique, au droit, à l’économie ; plus récemment, à l’histoire, à la
sociologie et à la science politique.

1.5.1. Comptabilité et mathématique :

Le fondateur (ou tout au moins l’un des fondateurs) de la comptabilité en partie double est
le mathématicien Paccioli (1494). Malgré cette parenté, la comptabilité, si elle utilise la
mathématique (avec des opérations généralement simples), n’est évidemment pas une science
mathématique : les équations utilisées par les comptables n’ont pas pour objet de formuler des
raisonnements mathématiques mais, plus prosaïquement, de représenter les moyens et les
résultats des entités étudiées. On notera, d’ailleurs, qu’en matière comptable, le plus difficile
n’est pas d’additionner les valeurs, mais bien de les concevoir.

1.5.2. Comptabilité et statistique :

La comptabilité valorise alors que la statistique peut se contenter de quantités ; la


comptabilité essaye de saisir l’ensemble des moyens et des résultats d’une entité, la statistique
peut se contenter de présenter certaines données de cet ensemble. Ces deux disciplines bien que
« voisines » sont différentes.

1
J. RICHARD et C. COLLETE : Comptabilité générale selon système français et normes IFRS ,8iéme édition,
Edition Dunod, 2008, p 5-7
Chapitre 01 : Généralité sur la comptabilité et ses principes en conformité avec le SCF 8

1.5.3. Comptabilité et droit :

S’il est vrai que la comptabilité a été très souvent et reste toujours inspirée par des juristes,
on ne peut pas dire qu’elle se confonde avec le droit :

– la comptabilité peut exister en dehors de toute régulation : dans beaucoup de pays, le droit ne
s’intéresse qu’à certaines formes de comptabilités et délaisse les autres. On peut montrer à cet
égard que cette étendue de la réglementation varie selon les systèmes économiques.

– ajoutons que, quand elle existe, cette réglementation de la comptabilité est multiforme : le
droit anglo-saxon de la comptabilité n’est ni le droit français ni le droit allemand ; à l’intérieur
d’un même pays, il peut y avoir plusieurs droits comptables : droit fiscal comptable, droit des
comptes consolidés, etc.

1.5.4. Comptabilité et histoire :

L’historien peut évidemment s’intéresser à la comptabilité et on doit souligner que l’étude


de l’histoire de la comptabilité est fondamentale pour comprendre la nature de cette discipline.
Mais l’histoire de la comptabilité n’est évidemment pas la comptabilité, pas plus que l’histoire
des mathématiques la mathématique.

1.5.5. Comptabilité, sociologie et politique :

La comptabilité est donc devenue un objet de l’analyse socio-politique ; mais on peut dire
aussi que la comptabilité est un instrument de la politique. Nous verrons que les concepts de
résultat dépendent pour l’essentiel des acteurs sociaux qui ont le pouvoir à un moment donné
dans un pays donné.

1.5.6 Comptabilité et économie :

L’économie est sans doute celle qui se rapproche le plus de la comptabilité :

– comme la comptabilité, l’économie se préoccupe de mesurer la valeur et les résultats


d’entités ;

– comme la comptabilité, l’économie doit tenir compte des divers systèmes sociaux pour
adapter ses conclusions à ces systèmes.

Il est vrai, cependant, qu’on peut soutenir que l’économie fait un travail de réflexion sur les
concepts (de valeur, par exemple) qui est ensuite utilisé par les comptables : l’économiste
Chapitre 01 : Généralité sur la comptabilité et ses principes en conformité avec le SCF 9

réfléchit, le comptable applique. Mais cette vision, est à notre avis, erronée. Dans son travail
quotidien, le comptable est lui aussi obligé de forger des concepts pour représenter la matière
sur laquelle il travaille : le concept de maintien du capital, par exemple, a fait l’objet d’une
analyse extrêmement précise de la part des comptables dont les économistes peuvent se servir.
On sait, à ce sujet, que les relations entre les deux disciplines sont constantes. Il est vrai qu’on
pourrait soutenir que l’économiste serait plutôt un macro-économiste tandis que le comptable
est un micro économiste ; cette vision est doublement fausse : l’économiste comme le
comptable (qui peut être un comptable « national ») peuvent s’intéresser aussi bien à la
microéconomie qu’à la macroéconomie.

Il est vrai qu’on entend dire que l’économiste établit des lois d’équilibre de l’économie
tandis que le comptable se contente de mesurer. Là encore, cette vision est réductrice.

Le comptable, principalement celui qui se soucie de la mesure de l’efficacité (et de la


solvabilité) d’une entité, doit réfléchir (même s’il n’est pas le seul à le faire) à la conception de
cette efficacité avant de mettre en place les moyens de mesure appropriés.

En résumé, une partie de la comptabilité, mais pas toute la comptabilité, peut s’apparenter à
l’économie.

1.6. Les types de la comptabilité :

1.6.1. Comptabilité nationale :

La comptabilité nationale a pour finalité la présentation schématique et quantifiée de


l'activité d'un pays et de prévoir l'évolution d'une conjoncture. Ainsi, la comptabilité nationale
est un outil de prévision pour permettre à un pays de trouver des solutions. Elle fournit des
indications sur le niveau de consommation, de la production ou de l’investissement national
ainsi que le fameux indicateur de PIB.

1.6.2. Comptabilité publique :

La comptabilité publique est le nom de la comptabilité que tiennent les administrations et


les collectivités publiques d'un pays pour enregistrer leurs recettes et leurs dépenses. La
dénomination comptabilité publique recouvre en réalité une grande diversité de systèmes
comptables, propres au type de collectivités publiques concernées (État, collectivités
territoriales, agences ou établissements publics nationaux et locaux, organisations
internationales).
Chapitre 01 : Généralité sur la comptabilité et ses principes en conformité avec le SCF 10

1.6.3. Comptabilité financière :

Elle consiste à procéder à l'enregistrement de l'ensemble des données comptables sur une
période donnée puis à procéder en fin d'exercice à la comptabilisation des écritures
d'inventaires. Elle permet l'établissement des comptes annuels, du résultat fiscal et permet
la justification des différentes assiettes d'imposition. Plus globalement, elle permet la
justification des créances et des dettes envers les tiers, données à partir desquelles on évalue
l'entreprise et on compare ses performances et son évolution.

Les deux principaux objectifs de la comptabilité générale1 :

 Mesure et analyse du patrimoine de l’entreprise :

L’un des objectifs de la comptabilité générale est de déterminer la valeur du patrimoine de


l’entreprise c’est-à-dire sa situation nette, à savoir la déférence entre ses droits et ses
obligations. La situation nette apparait au bilan :

Situation nette = Actifs - Dettes

 Mesure et analyse la variation du patrimoine de l’entreprise :

Le second objectif est de mesurer la variation du patrimoine d’une période à l’autre.

A la fin de chaque exercice comptable, cette variation est égale au résultat, qui est la
différence entre les charges consommés sur la période et les produits enregistrés sur la
même période.

Deux situations se présentent

 Le résultat est négatif :

- La variation du patrimoine de l’entreprise est négative.

- Au bilan, on constate que la situation nette a diminuée.

 Le résultat est positif :

- La variation du patrimoine de l’entreprise est positive.

- Au bilan, on constate que la situation nette a augmentée

1
Catherine Deffains-Crapsky, Comptabilité générale, 4 éditions. 2007. P15
Chapitre 01 : Généralité sur la comptabilité et ses principes en conformité avec le SCF 11

1.6.4. La comptabilité de gestion :

La comptabilité analytique, également appelée comptabilité de gestion, permet de calculer


un coût de revient d'un produit ou d'un service et d'en analyser sa rentabilité.

La finalité de la comptabilité analytique est de permettre de fournir une aide à la prise de


décision.

En fonction des caractéristiques propres à l'entreprise, de nombreuses méthodes


de comptabilité analytique coexistent :

 Méthode des sections homogènes


 Méthode des coûts complets,
 Méthode dès l'imputation rationnelle,
 Méthode du coût variable,
 Méthode des coûts standards,
 Méthode ABC, etc.

Elle est parfois associée à d'autres techniques de management comme la gestion budgétaire
ou la gestion par les objectifs, à qui elle fournit les éléments de comparaison comme
comptabilité de gestion.

Section 02 : Les objectifs de la comptabilité financière et les principes


comptables

2.1. L’image fidèle :1

L’image fidèle est désormais placée au rang de l’unique objectif de la comptabilité. Elle
remplace le triptyque traditionnel des objectifs de la comptabilité « régularité, sincérité, image
fidèle ».

Contrairement à la prudence, la régularité et la sincérité, l’image fidèle n’est curieusement pas


définie dans la terminologie du plan comptable 1982. Rappelons qu’à la suite de la réforme, la
partie du PCG 1982 consacrée à la terminologie n’a pas été reprise dans le PCG 1999.

1
www.ladissertation.com, IFRS Et Image Fidèle. (Vu le 08/02/2018 à 22 :34).
Chapitre 01 : Généralité sur la comptabilité et ses principes en conformité avec le SCF 12

La notion d’image fidèle est issue de la 4ème Directive européenne et inspirée du concept
anglo-saxon de « true and fair view » internationalement reconnu.

L’image fidèle ne peut se résumer par le simple respect des principes comptables. Le respect
des principes (régularité) est nécessaire, mais malheureusement pas toujours suffisant pour
atteindre l’image fidèle.

L’image fidèle est une notion globale et assez imprécise qui intègre, non seulement, le
respect des règles (les principes comptables, en l’espèce), mais aussi une sorte d’obligation de
fournir loyalement toute l’information utile et pertinente pour permettre à des tiers d’avoir, à
travers les états financiers, une perception exacte de la réalité économique de l’entreprise.
L’image fidèle est, en quelque sorte, la meilleure traduction possible de la situation de
l’entreprise.

L’image fidèle doit être fournie globalement par les états financiers, c'est-à-dire par le bilan,
le compte de résultat et l’annexe.

L’image fidèle est un des aspects les plus célèbres de la comptabilité britannique qui, selon
le droit des sociétés, constitue l'objectif des comptes annuels. Ce concept d’origine britannique
a été exporté dans de nombreux pays au sein du Commonwealth puis plus tard dans l'Union
européenne via la 4è directive, où ce concept est devenu une notion de droit supranational.

2.2. La régularité et la sincérité : les moyens d’obtenir l’image fidèle :

La régularité :
La régularité est définie comme la conformité aux règles et procédures en vigueur, le rappel
du principe de régularité des comptes conduit à reconnaitre implicitement que le respect des
prescriptions comptables conduit généralement à atteindre l’objectif d’image fidèle.

La sincérité :
La sincérité est définie comme l’application de bonne foi des règles et des procédures (en
vigueur) en fonction de la connaissance que les responsables des comptes doivent normalement
avoir de la réalité et de l’importance des opérations, évènements et situations.

Les informations comptables doivent donner à leurs utilisateurs une description claire, précise
et complète des opérations comptables pour assurer l’image fidèle.
Chapitre 01 : Généralité sur la comptabilité et ses principes en conformité avec le SCF 13

2.3. Les principes comptables fondamentaux :


Les états financiers fournissent des informations en obéissant à des postulats, des hypothèses,
des choix et des conventions d’observation, de quantification et de saisies spécifiques appelés
Principes comptables.

Les principes les plus importants sont les suivant1 :

Permanence des méthodes :

Les méthodes d’évaluation et de présentation utilisées pour l’établissement des Etats


financiers ne doivent pas changer d’un exercice à un autre.

 Objectif :

Etablir une comparaison entre les états financiers de plusieurs exercices.

Continuité de l’exploitation :

Les états financiers sont établis selon l’hypothèse que l’entreprise est en situation de
continuité et de poursuivre ses activités dans un avenir prévisible.

 Objectif :

Légitimer la ventilation des charges et des produits entre les différents exercices de la vie de
l’entreprise ; Légitimer le principe du coût historique

Coût historique :

Les éléments du patrimoine de l’entreprise sont comptabilisés au bilan à leur valeur d’entrée

 Objectif :

Pratique simple Fondée sur la réalité.

Prudence :

Prise en compte d’un degré de précaution dans l’exercice des jugements nécessaires pour
préparer les estimations dans des conditions d’incertitude.

1
Guide pratique des travaux de fin d’exercice, Mohamed Diaby, L’Harmattan, 2014, p9-11
Chapitre 01 : Généralité sur la comptabilité et ses principes en conformité avec le SCF 14

 Objectif :

Eviter de :

Surévaluer les actifs et les produits ; -sous évaluer les passifs et les charges -reporter sur les
exercices futurs les risques apparus pendant l’exercice en cours

Spécialisation des exercices :

Le résultat de chaque exercice est indépendant de celui qui le précède et de celui qui le suit
pour sa détermination

 Objectif :

Rattacher à chaque exercice les charges et les produits qui le concernent, rien que ceux-là

Intangibilité du bilan :

Le bilan d’ouverture doit correspondre au bilan de clôture.

 Objectif :

Garantir la continuité de l’information fournie par les états financiers ; Interdire l’imputation
directe des opérations sur la situation nette sans être passée par le compte de résultat

Transparence et non compensation :

Présentation claire et loyale de l’information. Aucune compensation ne doit être effectuée ne


doit être effectuée si elle n’est pas justifiée.

 Objectif :

Ne pas induire le lecteur des états financiers en erreur. Présenter les créances, les dettes,
les charges, et les produits tels sans aucune compensation

Importance significative :

Ne doivent être pris en compte que les éléments susceptibles d’influencer le jugement que les
destinataires des états financiers peuvent porter sur le patrimoine, la situation financière, et le
résultat.

 Objectif :

Assouplir et simplifier les procédures comptables Permettre une prise de décisions.


Chapitre 01 : Généralité sur la comptabilité et ses principes en conformité avec le SCF 15

Section 03 : Les normes comptables internationales IASB/IFRS

3.1. Les acteurs de référentiel comptable international

 IASB1 :

L’IASB est l’organisme chargé d’élaborer les normes IFRS, successeur de l’International
Accounting Standards Committee (IASC). L’IASB est constitué de 16 membres nommés pour
une durée de 5 ans renouvelable une fois.

Les membres de l’IASB sont issus des milieux professionnel suivants : Audit ; Utilisateurs
des états financiers ; Autres.

Ces principaux rôles sont l’élaboration et la publication des normes IFRS, approbation de
l’interprétation préparée par (IFRS Interpretation Comitee).

Pour jouer pleinement son rôle, l’IASB s’est doté d’une organisation innovante et adapté.
Cette organisation est composée des organes suivants 2:

- IFRS Foundation :

IFRS fondation est l’entité mère de l’IASB. C’est une entité à but non lucratif enregistré
dans l’Etat de Delaware aux Etats-Unis, elle est constituée de 22 membres nommés pour une
durée de 3 ans et dont les rôles sont les suivants :

- Désignation des membres de l’IASB, l’IFRS interprétations comitee et de l’IFRS


advisory counsil ;

- Evaluation de l’efficacité de la stratégie de l’IASB ;

- Approbation du budget de l’IASB et recherche de financement ;

- IFRS Advisory Counsil :

Est constitué d’environ 40 membres dont les principales missions :

- Conseiller l’IASB sur les programmes de travail et les agendas prioritaires ;

- Informer l’IASB des avis reçus à l’égard des projets des normes élaborés par celui-ci ;

1
Benoit et Xavier, Normes Comptables Internationales et gouvernance des entreprises : le sens des normes
IFRS, 2009, p16
2
El HOUSNEY YOUSSEF et ALAOUI HAMEDI SALAHEDDINE, Introduction aux normes comptables
internationales IAS/IFRS, édition CAGEX, 2014, p 18-19
Chapitre 01 : Généralité sur la comptabilité et ses principes en conformité avec le SCF 16

- Conseiller les membres de l’IFRS Fondation.

- IFRS Interpretation Comitee :

Cet organisme est composé de 14 membres votants, du président et deux observateurs, les
membres votants sont désignés par les membres de l’IFRS Foundation pour une durée de 3 ans
renouvelables. Ses principales missions sont :

- Commenter les normes qui peuvent donner lieu à des interprétations différentes ;

- Commenter les sujets nouveaux relatifs à l’information financière et qui n’ont pas été
prévus dans le référentiel international ;

- Participer à la promotion des normes IFRS à l’échelle mondiale

- Accounting Standards Advisory Forum :

La constitution de l’IASCF a été annoncée par l’IFRS Foundation le 19mars 2013. Ce


nouvel organisme présidé par l’IASB aura pour principal objectif de conseiller l’IASB et de
participer à la promotion des normes IFRS au niveau mondial.

L’organisation actuelle de l’IASCF est composée de 12 membres issus de 4 continents


(Afrique, Asie, Europe et l’Amérique).

Les principales dates de l’histoire de l’IASB sont :

 1973 : Création de l’IASC

 1973-199 : Recherche d’un consensus international

 1995-1999 : Finalisation d’un corps de normes IAS

 2000 : Validation des normes IAS par l’OICV

 2001 : Nouvelle organisation : l’IASC devient l’IASB

 2002 : Décision de la CE de basculer vers IAS/IFRS

 2005 : Début d’application des IAS/IFRS dans l’Union Européenne

Fonctionnement :

Le fonctionnement de la structure peut être représenté dans le schéma simplifié suivant :

La structure est conçue pour soutenir les dispositifs qui sont considérés comme souhaitables
en établissant la légitimité d’un organisme de normalisation.
Chapitre 01 : Généralité sur la comptabilité et ses principes en conformité avec le SCF 17

Ses membres sont des experts techniques, représentent la communauté financière la plus large
et sont indépendants.

Figure n°01 : Fonctionnement des acteurs de l’IASB

Source : www.iasb.org, consulté le 18/03/2018, 15:48

3.2. Définition du référentiel IAS/IFRS :

Les IFRS/IAS sont des normes internationales d’information financière élaborée par l’IASB,
au lendemain des scandales financiers (ENRON…), destiné à standardiser la présentation des
données comptables échangées au niveau international. Il s’agissait avant tout de rétablir la
confiance en instaurant la fiabilité, la transparence et la lisibilité des comptes1

Les normes IFRS sont nées d’une initiative entre les organismes professionnels comptables
d’Allemagne, d’Australie, du Canada, des Etats-Unis, de France, du Japon, du Mexique, des

1
Andernak, l’essentiel des IFRS, édition Eyrolles 2013, p14
Chapitre 01 : Généralité sur la comptabilité et ses principes en conformité avec le SCF 18

Pays-Bas, du Royaume-Uni et l’Irlande en 1973, ont objectif d’élaborer et de publier des


normes internationales d’information financière pour la présentation des états financiers, ainsi
que de promouvoir leur utilisation et leur généralisation à l’échelle mondiale.1

3.3. La philosophie des normes comptables internationales :

La recherche d’un cadre de préparation et de présentation des états financiers (appelé


généralement cadre conceptuel) vit à donner une base commune permettant l’élaboration de
normes cohérentes. La notion de cadre conceptuel est intiment liée à l’histoire de la
normalisation américaine

3.3.1. Objectif et contenu des états financiers2 :

L’objectif des états financiers est de fournir des informations sur la situation financière
(bilan), la performance (compte de résultat) et les variations de la situation financière (tableau
de flux de trésorerie) qui soient utiles à un large éventail d’utilisateur pour la prise de décision
économique.

Le cadre conceptuel définit les différents éléments du bilan : les actifs, les passifs et les
capitaux propres. Les actifs sont définis comme les ressources contrôlées par l’entreprise du
fait d’évènements passés et dont des avantages économique futurs sont attendus par l’entreprise.
Quant aux passifs, il s’agit des obligations actuelles de l’entreprise résultant d’événements
passés et dont l’extinction devrait se traduire par une sortie de ressources représentatives
d’avantages économique futurs. Quant aux capitaux propres, ils représentent la différence
arithmétique entre les actifs et les passifs.

Le cadre conceptuel définit également les produits et les charges du compte de résultat. Les
produits correspondent à des accroissements d’avantages économiques au cours d’un exercice
comptable, sous forme d’entrées ou d’augmentation d’actifs ou de diminution de passifs, et qui
ont pour résultat l’augmentation des capitaux propres. Quant aux charges, ce sont des
diminutions d’avantages économiques futurs nées au cours de l’exercice sous forme de sorties
ou de diminution d’actifs, ou de survenance de passifs qui ont pour résultat de diminuer les
capitaux propres.

De maniéré plus générale, l’information comptable et financière doit être transparente et


présenté de manière fidèle et utile pour la prise de décision.

1
Idem
2
Gérard Hirigoyen, Normes Comptables Internationales IAS/IFRS, de Boeck, 2005, p12
Chapitre 01 : Généralité sur la comptabilité et ses principes en conformité avec le SCF 19

3.3.2. Les propriétés de l’information comptable1 :

L’information comptable doit présenter plusieurs propriétés : la pertinence, la fiabilité, la


comparabilité et l’intelligibilité.

L’information est considérée comme pertinente quand elle influence les décisions
économiques des utilisateurs en les aidant à évaluer les événements passés, présents ou futurs
ou en confirmant et corrigeant les événements passés.

La fiabilité s’analyse par l’absence de toute erreur matérielle ou de biais dans les états
financiers. Les comptes sont fiables s’ils représentent de manière fidèle la réalité économique
de l’entreprise, si la substance (la réalité économique) prime sur la forme juridique, et si
l’information est neutre, prudente et exhaustive.

Par ailleurs, l’information répond au critère de comparabilité si elle peut être présentée de
façon cohérente et constante dans le temps pour permettre aux utilisateurs d’effectuer des
comparaisons significatives entre les entreprises.

Enfin, une information est intelligible si elle est facilement compréhensible par les
utilisateurs dont on attend in niveau de connaissance raisonnable ainsi que la volonté d’étudier
l’information sérieusement.

3.3.3. Les limites de production de l’information comptable :

Si la qualité et la transparence doivent être les objectifs principaux des producteurs de


l’information comptable, la production des comptes est néanmoins réalisée sous des contraintes
de temps. En effet, l’information ne doit pas être produite dans des délais excessifs qui, pour
augmenter sa fiabilité, annihilerait sa pertinence. Mais elle doit être produite dans un rapport
cout/avantage favorable et, à ce titre, les avantages découlant de l’information doivent excéder
les couts liés à son élaboration2. Enfin on doit trouver un équilibre entre les données chiffrées
figurant dans les comptes annuels et les informations permettant de les expliquer.

1
Idem
2
Gérard Hirigoyen, op.cit, p13
Chapitre 01 : Généralité sur la comptabilité et ses principes en conformité avec le SCF 20

3.4. La liste des normes IAS/IFRS

Les normes IAS/IFRS sont présentées comme suit :

Tableau n°01 : La liste des normes IAS/IFRS


Chapitre 01 : Généralité sur la comptabilité et ses principes en conformité avec le SCF 21

Section 04 : La normalisation comptable en Algérie

4.1. La période de plan comptable nationale PCN

La normalisation comptable avant l’adoption du SCF, durant la période allant de 5 juillet


1962 au 31 décembre 2009 :

La période du 05 juillet 1962 au 31 décembre 1975 :

Après l’indépendance l’Algérie à adopter le Plan Comptable Générale français de 1957


jusqu’au 1975, cette adoption basée sur la loi du 31/12/1962 portant sur la reconduction des lois
françaises jusqu’à l’Algérianisation.

La période du 01 janvier 1976 au 31 décembre 2009 :

L'ordonnance n°75/35 du 29 avril 1975 portant Plan Comptable National dont l'article 1 er
stipule : « Le Plan Comptable National annexé à la présente ordonnance sera obligatoire à
compter du 1er Janvier 1976 en vue de son application aux :

- Société d’économie mixte ;

- Organismes publics à caractère industriel et commercial ;

- Les entreprises soumise au régime réel de la comptabilité, quelle que soit leur forme

Durant la période 1976 – 1991 :

En 1973 le Conseil Supérieur (CSC) de la comptabilité a été installé par le ministre des
finances, est chargé d’élaborer un nouveau Plan Comptable National PCN adapté à l’économie
socialiste. Le PCN adopté par l’ordonnance n° 75-35 du 29/04/1975, entré en vigueur en 1976.

Le Plan Comptable National a introduit des innovations majeures que sont :

- La simplification dans la présentation et le fonctionnement des comptes ;

- La détermination du résultat ;

- L’obligation d’un inventaire permanent des stocks.

La normalisation comptable durant la période 1991 – 20081 :

Le passage à l’autonomie des entreprises publiques (loi 88-01) a nécessité l’intervention de


plusieurs parties (institutions) dans la normalisation comptable en Algérie, comme le PCN a été

1
Dr M.CHEURFA DJAMAL. Le droit comptable et la normalisation comptable en Algérie. Thèse de doctorat.
2016. p
Chapitre 01 : Généralité sur la comptabilité et ses principes en conformité avec le SCF 22

promulgué avant le code de commerce, il n’a pas pris en compte l’ensemble des dispositions
régissant les sociétés commerciales.

Avec la transformation des sociétés nationales en sociétés par actions SPA, il était
nécessaire de normaliser les opérations comptables de constitution des sociétés, de répartition
des résultats, d’augmentation du capital et de dissolution et liquidation. Ainsi, différentes
parties (institutions) ont contribué pour combler le vide constaté en normalisation comptable.
C’est pour cela que durant la période 1991-1998 est caractérisé par une pluralité d’organe de
normalisation :

- La Direction Générale de la comptabilité : Ministère de Finances a émis des circulaires et


instructions pour adapter le Plan des Comptes à l’activité des sociétés commerciales :

- Circulaire n° 1850 du 24 /05/1989 relative à la comptabilisation des opérations liées à


l'autonomie des Entreprises.

- Circulaire n° 01/95 du 02/10/1995 relative à l'harmonisation de la comptabilité des


Fonds de Participation. Ainsi que l’instruction n° 581 du 21/04/1997 relative à la
comptabilisation de la réintégration de l'écart de réévaluation.

- Circulaire n° 635 du 11/03/1990 relative la comptabilisation de la participation des


travailleurs aux bénéfices de l'Entreprise.

- La Direction Générale des Domaines : Ministère des Finances est intervenue en 1997 pour
normaliser les travaux de liquidation des Entreprises par l'introduction du compte 85 Résultat
de Liquidation. - la Banque d'Algérie a pris en charge la normalisation comptable de l'activité
bancaire par le biais de Règlements.

- l'Ordre National des Experts Comptables, Commissaires Aux Comptes et Comptables


Agréés : institué par la loi 91/08 est chargé de :

- Définir les diligences normales de vérification et de contrôle ;

- Émettre tout avis sur les questions de technique comptable, de droit ou de finances.

4.2. La période du nouveau système comptable financier SCF

4.2.1. Définition de SCF :

Selon l’art 3 de la loi N°75 du novembre 2007 : « la comptabilité est un système


d’organisation de l’information financière permettent de saisir, classer, évaluer, enregistrer des
données de base chiffrées, et présenter des états reflétant une image fidèle de la situation
Chapitre 01 : Généralité sur la comptabilité et ses principes en conformité avec le SCF 23

financière et patrimoniale, de la performance et de la trésorerie de l’entité, à la fin de


l’exercice»1

4.2.2 Cadre juridique de la reforme comptable et mise en œuvre du SCF2 :

Le cadre juridique du nouveau système comptable comprend principalement une loi


comptable relative au système comptable des entreprises, un décret portant l’approbation du
cadre conceptuel de la comptabilité et un arrêté qui porte sur les règles d’évaluation et de
comptabilisation ainsi que d’autres textes réglementaires.

- Loi N° 07-11 du 25 novembre 2007 portent système comptable financier :

Cette loi a été publiée au journal officiel n°74 de l’année 2007. Elle comprend (7) chapitres
et (43) articles, elle a pour objet de définir :

 Chapitre 1 : Le champ d’application du SCF algérien

 Chapitre 2 : Le cadre conceptuel, des principes comptables et des normes comptables

 Chapitre 3 : L’organisation de la comptabilité

 Chapitre 4 : Les états financiers

 Chapitre 5 : La consolidation et les comptes combinés

 Chapitre 6 : Les changements d’estimations et de méthodes comptables

 Chapitre 7 : Les dispositions finales : date d’application 1 janvier 2009 et l’abrogation


de l’ordonnance n°75-35 portant plan comptable national (PCN), mais par la suite, son
application a été reportée en janvier 2010.

- Le décret exécutif N°08-156 de 28 mai 2008 portant l’application des dispositions de la


loi N°07-11 :

Ce décret, publié au journal officiel n°27 précise le cadre conceptuel qui a pour objet de
mettre en évidence les conventions et principes comptables de base ainsi que les définitions des
actifs, des passifs, des charges et des produits. Alors les caractéristiques qualitatives de
l’information financière, les hypothèses sous-jacentes, les conventions comptables et les
éléments des états financiers. Ainsi la qualité de l’information présentée dans les états
financiers.

1
Journal officiel de la république Algérienne N°75
2
Kettouche Achour, revue des économies nord, revue scientifiques, périodique, spécialisé, approuvé N°6,
université Hassiba Ben Bouali, Chlef, Algérie, 2009, p288.
Chapitre 01 : Généralité sur la comptabilité et ses principes en conformité avec le SCF 24

- Arrêtés du 26 juillet 2008 :

Deux arrêtés ont été mis en place (publie au journal officiel n°19), l’un concerne la
comptabilité des entreprises de grande et moyenne taille et l’autre pour les petites.

Un arrêté a pour objet de fixer les règles et d’évaluation et de comptabilisation, le contenu et la


présentation des états financiers ainsi que le nomenclateur et les règles de fonctionnement des
comptes.

- L’instruction N°02 du 09 octobre 2009 :

L’instruction n°02 du 09 octobre 2009 portant première application du SCF 2010.

Elle a pour objet de mettre en évidence les modalités et procédures à mettre en œuvre pour le
passage de l’ancien référentiel comptable (PCN) au nouveau (SCF).

Cette instruction prévoit que toute personne physique ou morale astreint à la tenue d’une
comptabilité (en application de la loi n°74-11 du 25 novembre 2007 portant le SCF algérien)
doit respecter, pour la présentation de ses états financiers applicable sur le territoire algérien à
compter au de 1 janvier.

- 1 ère note méthodologique du 19 octobre 2010 du Conseil National de Comptabilité


relative aux modalités d’application de l’instruction N°02 du 19 octobre 2009.

- Les 07 notes méthodologiques du Conseil National de Comptabilité, portant première


application du système comptable financier.

4.2.3. Les personnes soumises aux dispositions du SCF algérien :

Les entités soumises aux dispositions du SCF sont les suivantes1 :

 Les sociétés soumises aux dispositions du code de commerce ;

 Les coopératives ;

 Les personnes physiques ou morales produisant des biens ou des services marchands ou
non marchands dans la mesure où elles exercent des activités économiques qui se
fondent sur des actes répétitifs ;

 Toutes autres personnes physiques ou morales qui y sont assujetties par voie légale ou
réglementaire.

1
Journal officiel de la république algérienne N°75, op.cit, p3
Chapitre 01 : Généralité sur la comptabilité et ses principes en conformité avec le SCF 25

4.2.4. Les nouveaux apports de SCF :

Les changements dus à l’adoption du SCF algérien ne portent pas sur la technique
comptable elle-même, mais ils concernent certaines règles de comptabilisation,
d’estimation et d’évaluation des actifs, passifs, des charges et des produits.

Les principes apports du SCF, en comparaison avec le PCN, résident ce qui suit :

- Evaluation de certains actifs à la juste valeur

- L’existence d’un cadre conceptuel

- La publication d’une information plus transparente

- Un accent mis sur la pertinence, l’intelligibilité, la fiabilité et la comptabilité de


l’information financière

- La comptabilisation en immobilisation des acquisitions faites en crédit-bail

- La possibilité de réévaluer de façon permanente les immobilisations

- L’obligation de provisionner les engagements de retraite

- L’interdiction d’immobiliser les frais d’établissement et de recherche

- La constatation des pertes de valeur en effectuer un test à chaque date de clôture et


à chaque existence d’un indice montrant une dépréciation

- L’application de l’amortissement selon une base économique, c’est-à-dire en


utilisent la durée d’utilité actuelle entrainent des décaissements futurs
Chapitre 01 : Généralité sur la comptabilité et ses principes en conformité avec le SCF 26

Conclusion

Dans ce chapitre et dans l’espoir de produire un modèle chiffré de l’entreprise, toute en


démarrent du fait que, l’utilisation de comptabilité de l’entreprise est inséparable de la
réglementation de l’entreprise, faisant appel au fondement de cette dernière.

Cette opération réside une décision en la reliant aux considérations fiscales et à la volonté
des pouvoirs publics, ce qui la rend une pratique sensible, car cela pourrait toucher à la fidélité
de l’entreprise.

Dans ce chapitre on présente aussi l’adaptation du nouveau référentiel comptable, le


nouveau système comptable et leurs rôles dans le traitement des transactions.

Dans ce cas-là tous les utilisateurs sont demandés pour être connaissant et pratiquant de
nouvelles normes comptables.
Chapitre 02

Présentation d’ensemble des


opérations de fin d’exercice
Chapitre 02 : Présentation d’ensemble des opérations de fin d’exercice 28

Introduction

L’inventaire est une opération qui se fait par toutes les personnes morales et physiques à
la fin d’exercice, afin d’établir les documents de synthèse dans le but de présenter l’image
fidèle.

L’inventaire est une obligation légale, donne lieu à la comptabilisation à la date de clôture
d’un certain nombre d’opérations, afin de répondre aux objectifs fixé par la loi et le respect des
principes fondamentaux du système comptable.

Ces travaux de fin d’exercice ont pour objet de constater les pertes de valeurs et d’évaluation
les éléments du bilan de l’entité et d’ajuster ses comptes avec la réalité physique

Dans ce chapitre nous allons voir l’ensemble des opérations de fin d’année, sera réparti en
quatre section :

- Les travaux d’inventaire ;


- Les dotations aux amortissements ;
- Les dotations aux provisions et aux dépréciations ;
- Les procédures de régularisation et les opérations de clôture.
Chapitre 02 : Présentation d’ensemble des opérations de fin d’exercice 29

Section 01 : Les travaux d’inventaire

Avant d’établir le bilan de fin d’exercice, il est nécessaire de procéder à un inventaire des
éléments actifs et passifs de l’entreprise.

Cet inventaire permet de fournir l’évaluation la plus exacte possible du résultat de l’exercice et
du patrimoine de fin de période et de présenter les documents de synthèse annuels obligatoires.

1.1. Définition de l’inventaire :

Le système comptable financier définit l’inventaire comme étant :

L’ensemble des opérations consistent à relever en nature, en quantité et en valeur tous les actifs
et passifs de l’entité à la date d’inventaire, sur la base de contrôle physique et de recensement
de pièces justificatives et au moins tous les douze mois (généralement à la clôture de l’exercice).

1.2. L’obligation légale d’inventaire

Les travaux d’inventaire constituent une obligation légale découlant de plusieurs sources1 :

- La loi 07-11 portant système comptable financier, notamment en son article 14 ;


- Le décret exécutif 08-156 du 26 mai 2008 pris en application de la loi 07-11 susvisée ;
- L’arrêté du Ministère des finances du 26 juillet 2008 fixant les règles d’évaluation et
de comptabilisation, le contenu et la présentation des états financiers ainsi que la
nomenclature et le fonctionnement des comptes ;
- L’ordonnance 75-59 du 26 septembre 1975 modifiée et complétée portant code de
commerce, notamment en ses articles 10 et 716 ;
- Le code des impôts directs et taxes assimilées, notamment en son article 152.
La teneur des travaux d’inventaire dépend de la taille de l’entreprise et du volume de ses
transactions. Selon l’article 27 de la loi 07-11 portant SCF, les états financiers doivent être
arrêtés dans un délai maximal de 4 mois après la date de clôture. Ils doivent être émis dans les
6 mois suivant la date de clôture en application du paragraphe 210-3 de l’arrêté comptable.

1
Ch.TOUAHRI, Séminaire sur les travaux d’inventaire, décembre.2016, p01
Chapitre 02 : Présentation d’ensemble des opérations de fin d’exercice 30

1.3. Les objectifs des travaux d’inventaire

Les travaux d’inventaire ont pour objectif de :

 Contrôler l’existence des éléments d’actif et de passif de l’entreprise sur le plan


physique ou quantitatif et sur le plan valeur ;
 Contribuer à l’élaboration des comptes annuels (bilan et compte de résultat) ;
 Fournir des informations pertinentes concernant la situation et la gestion de l’entreprise ;
 Garantir la fiabilité des informations fournis par les documents de synthèse ;
 Corriger la situation comptable (avant inventaire) afin de la rendre correspondante à la
situation économique de l’entreprise.
1.4. Les types d’inventaire

Parmi les travaux d’inventaire on distingue :

1.4.1. L’inventaire extra-comptable :

L’inventaire extra-comptable regroupe l’ensemble des opérations de recensements des


éléments actifs et passifs et les documents donnant l’état descriptif de ces éléments.

Ces documents peuvent être tenus sous forme de registres (sous forme de piqures
d’inventaire comme pour les stocks) ou de fiches spécifique comme c’est le cas pour les
immobilisations.

Le contenu et le tracé des documents d’inventaire ne sont pas normalisés, chaque entreprise
peut en prévoir le tracé en fonction de ses besoins en matière d’information 1

L’inventaire extra-comptable concerne notamment :

- Les immobilisations ;
- Les stocks ;
- Les créances ;
- Les dettes ;
- Les valeurs mobilières de placement ;
- La banque ;
- La caisse.

1
Ch.TOUAHRI, Séminaire sur les travaux d’inventaire, op.cit, p02
Chapitre 02 : Présentation d’ensemble des opérations de fin d’exercice 31

1.4.2. L’inventaire comptable :

L’inventaire comptable consiste à passer les écritures de régularisation à partir de


l’information fournie par l’inventaire extra-comptable, il consiste également à déterminer les
valeurs des éléments figurant au bilan de l’entreprise.

Les écritures de régularisation concerne notamment 1:

- L’annulation des stocks initiaux et la constatation des stocks finals ;


- L’amortissement et la dépréciation des immobilisations corporelles et incorporelles ;
- La dépréciation des autres éléments d’actifs (stocks, créances et titres de provisions) ;
- Les ajustements des comptes de gestion et de bilan
Il nécessaire après ces écritures de régularisation d’élaborer la balance après inventaire dont
l’objectif est d’assurer le principe de la partie double et atteindre le deuxième celui de
l’élaboration des états financiers.

1.5. Le livre d’inventaire :

Le livre d’inventaire est un livre comptable obligatoire regroupe les éléments actifs et
passifs en quantité et en valeur relevés lors de l’inventaire, il se présente sous la forme :

 D’un registre cousu ou à feuillets mobiles, paraphés et cotés ;


 De support informatique sur lequel est apposée une signature fiable ;
 De documents informatiques écrits, identifiés, numérotés et datés par des moyens
offrant toute garantie de preuve.

1
Jean-Luc Siegwart, La comptabilité financière, édition Nathan, 2010, p220
Chapitre 02 : Présentation d’ensemble des opérations de fin d’exercice 32

1.6. L’enchainement des travaux d’inventaire :

A la date de clôture, les travaux d’inventaire sont effectués selon le processus suivant :

Figure n°02 : le tableau de l’enchainement des travaux d’inventaire

Balance avant inventaire


Total des débits, des crédits et des soldes des comptes mouvementés lors des opérations
réalisées pendant l’exercice

L’inventaire extra-comptable
Recensement (existence physique) et évaluation des éléments du patrimoine de l’entreprise

Ecriture de régularisation
Correction des comptes en fonction de l’inventaire extra-comptable

Balance après inventaire


Contrôle des comptes après l’enregistrement des écritures de régularisation

Etablissement des documents annuels de synthèse


Bilan (classe 1 à 5), compte de résultat (classe 6 et 7)

Clôture des comptes


Effectuée après travaux d’inventaire
Source : BENKARA ANISSA : Travaux de fin d’exercice, mémoire fin cycle pour l’obtention du diplôme d’étude
supérieure, CACI PINS MARITIME ALGER, 2011-2012, p43
Chapitre 02 : Présentation d’ensemble des opérations de fin d’exercice 33

Section 02 : Les dotations aux amortissements

Le cycle d’exploitation de l’entreprise nécessite l’utilisation des immobilisations tels


que : les machines, matériel, construction …etc. avec le temps deviendront non utiles, leurs
valeurs seront diminuées par apport à les valeurs d’origine, cette différence est une perte pour
l’entreprise qu’elle doit supporter.

Cette consommation de valeurs appelée en terme comptable « amortissement » doit être


constaté dans les comptes de l’entreprise.

2.1. Définition des amortissements :

Un amortissement est la répartition systématique du montant amortissable d’un actif sur sa


durée d’utilité. L’amortissement concerne les immobilisations corporelles, ainsi que les
immobilisations incorporelles à durée de vie déterminée. Les immobilisations incorporelles à
durée de vie indéterminée subiront un test de dépréciation mais ne seront pas amorties. Leur
cas sera traité les dépréciations (IAS 36)1.

Les raisons de la constatation de l’amortissement sont2 :

 L’usure physique qui dépend de facteurs opérationnels attendus comme les cadences
auxquelles l’actif est utilisé et le programme de maintenance ;
 L’obsolescence technique ou commerciale découlant de changement dans la production
ou d’une évaluation de la demande du marché pour le produit fournis par l’actif ;
 Les limites juridiques sur l’usage de l’actif, telles que les dates d’expiration des contrats
de location, de concession de licences,…

1
LANGLOIS (G) et autres : manuel de la comptabilité approfondie, édition BERTI, 2013, p80
2
Ch.TOUAHRI, Séminaire sur les travaux d’inventaire, op.cit, p07
Chapitre 02 : Présentation d’ensemble des opérations de fin d’exercice 34

2.2.2. La nature des immobilisations amortissables et non amortissables

Tableau n°02 : La nature des immobilisations amortissables et non amortissables

Source : Langloise (G), Friederic (M), Manuel de comptabilité approfondie, Berti 2013, p 58

2.3. La base amortissable 1:

La base amortissable d’un actif correspond à sa valeur brute diminuée de sa valeur


résiduelle.

La valeur brute est la valeur de comptabilisation initiale de l’actif, sous réserve de pertes de
valeurs ultérieures. On entend par cette valeur pour chaque catégorie d’immobilisation :

 Immobilisations acquises : prix d’achat, y compris les droits de douane et les taxes
non remboursables, et les frais directement attribuables au transfert de l’actif jusqu’à
son lieu d’exploitation et à sa mise en état pour permettre son exploitation, après
déduction des remises et rabais commerciaux. La base amortissable comprend
également l’estimation initiale des couts relatifs au démantèlement, à l’enlèvement de
l’immobilisation et la remise en état de site sur lequel elle est située.

1
Ch.TOUAHRI, Séminaire sur les travaux d’inventaire, op.cit, p08
Chapitre 02 : Présentation d’ensemble des opérations de fin d’exercice 35

 Immobilisations produites par l’entreprise : cout de production comprenant les


matières premières, la main d’œuvre et tous les frais directement attribuable.
 Immobilisations acquises par voie d’échange : il s’agit de la valeur de l’actif reçu en
cas de bien dissemblables et de la valeur de l’actif donné en échange, en cas de biens
similaires.
 Immobilisations reçues gratuitement : la base amortissable correspond à la juste
valeur de l’immobilisation.
 Immobilisation reçues en apport : il s’agit de la valeur d’apport attribué à l’actif ou
à l’occasion de l’augmentation de capital
Par valeur résiduelle, on entend le montant net qu’une entité s’attend à obtenir pour un actif à
la fin de sa durée d’utilité, après déduction des couts de sortie estimés.

2.4. Les modes d’amortissement :

Le mode d’amortissement d’un actif est la traduction de l’évolution de la consommation


des avantages économiques de l’actif amortissable par l’entité, et dont on peut distinguer les
modes suivants :

2.4.1. L’amortissement linéaire :

L’amortissement linéaire ou constant tout au long de la période d’utilisation de l’actif si on


admet qu’aucun changement ne sera apparu sur les variables servant au calcul de cet
amortissement tel que la valeur nette comptable (VNC) ou la durée d’utilité.

Le taux linéaire dont la charge d’amortissement est fonction est égal : 100 / la durée
d’utilisation restante de l’actif. Cette charge d’amortissement annuelle sera égale au produit de
la VNC (valeur nette comptable) et le taux linéaire.

2.4.2. L’amortissement dégressif (SOFTY)1 :

L’amortissement dégressif permet de constater une consommation des avantages


économiques plus rapides de bien sur les premières années.

Le calcul de l’annuité s’effectue en appliquant le taux d’amortissement à la VNC.

1
Tarhilissia .L, Cours de la comptabilité financière selon le système comptable financier, école supérieure de
commerce, 2017/2018, p106
Chapitre 02 : Présentation d’ensemble des opérations de fin d’exercice 36

La possibilité d’amortissement dégressif est donnée, pour encourager les entreprises à


renouveler rapidement leurs immobilisations.

Le taux constant = 100/N

Le taux dégressif = Le taux constant * coefficient

Les coefficients : (Ordonnance n°08-02 du 24 juillet 2008 portant loi de finances


complémentaire pour 2008)

Tableau N°03 : Les coefficients d’amortissement dégressif

Durée normale d’utilisation Coefficient


3 ou 4 ans 1,5
5 ou 6 ans 02
Supérieure à 6 ans 2,5
Source : se fait par nous même

2.4.3. L’amortissement progressif1 :

L'amortissement progressif est obtenu en multipliant la base amortissable par un taux


d’amortissement qui est :

Une fraction admettant comme numérateur le nombre correspondant à la durée d'utilisation déjà
courue et comme dénominateur n (n+1)/2,

N : le nombre d'années d'amortissement.

2.4.4. Le mode des unités de production :

Il donne lieu à une charge basée sur l’utilisation ou la production prévue de


l’immobilisation, le taux d’amortissement annuel correspond à la quantité prévisionnelle
produite dans l’année sur le nombre prévisionnel total produites dans la durée de service du
bien2

1
Tarhilissia .Op.cit. p106
2
Jean-Luc Siegwart, op.cit, p243
Chapitre 02 : Présentation d’ensemble des opérations de fin d’exercice 37

2.5. La dépréciation des immobilisations (perte de valeur des immobilisations) :

2.5.1. Définition :

La dépréciation signifie que la valeur de certains éléments d’immobilisation diminue avec


le temps. Une grande partie des immobilisations subissent une dépréciation imputable à leur
utilisation au sein de l’entreprise.

A la clôture de l’exercice, l’entreprise doit apprécier si les immobilisations ont pu perdre de la


valeur, cette procédure consiste à examiner d’il existe un indice de perte de valeur.

Ces indices de perte de valeur peuvent être internes (obsolescence, dégradation physique,
modification importante dans les conditions d’utilisation, performance inférieure à celle
initialement prévue) ou externes (valeur de marché, changement des taux d’intérêt ou de
rendement).

La détermination de la perte de valeur consiste à mettre en œuvre une comparaison entre la


valeur nette comptable et la valeur recouvrable qui correspond à la plus élevée entre la juste
valeur et la valeur d’utilité tel que1 :

 Valeur nette comptable : il s’agit de la valeur d’origine diminué du cumul des


amortissements et des pertes des valeurs antérieurs.
 Valeur recouvrable : il s’agit de la valeur la plus élevée entre la juste valeur (ou prix
de vente net) et la valeur d’utilité.
 Juste valeur : c’est le montant net des couts de sorties qui pourrait être obtenu de la
vente d’un actif lors d’une transaction dans des conditions de concurrence normale entre
des parties bien informées et consentantes.
2.5.2. L’impact de la perte de valeur sur la base amortissable :

La constatation d’une perte de valeur et de sa reprise modifie la valeur nette comptable de


l’immobilisation et donc la base amortissable pour les amortissements restant à courir.

En effet, la perte de valeur diminue la base amortissable et la reprise de cette perte de valeur
porte la VNC à un montant supérieur ; ce pourquoi, il faut procéder à chaque fois que ces
évènements surviennent à la modification du plan d’amortissement initialement prévu2.

1
Ch.TOUAHRI, Séminaire sur les travaux d’inventaire, op.cit, p18
2
Idem
Chapitre 02 : Présentation d’ensemble des opérations de fin d’exercice 38

2.6. Le traitement comptable de l’amortissement :

La comptabilisation des amortissements des immobilisations corporelles et incorporelles est


comme suit :

31/12/N

681 Dotations au Amort, Prov, et perte de valeur X


280 Amort de l’immob incorporelle X
281 Amort des immobs corporelles X

La comptabilisation de la perte de valeur sur immobilisation se fait de la manière suivante :

31/12/N

681 Dotations au Amort, Prov, et perte de valeur X


290 Perte de valeur sur immob X
incorporelles
291 perte de valeur sur immob X
corporelles

Section 03 : Les dotations aux provisions et aux dépréciations

Le principe de prudence impose de comptabiliser toutes dépréciations potentielles d’un


élément de l’actif. Les dépréciations et les provisions ont pour objet d’enregistrer une baisse de
valeur d’un élément de l’actif ou à une charge probable, non définitive en raison d’évènements
survenus en cours de l’exercice considéré.

Selon le système comptable financier, on distingue deux catégories de provisions :

 Perte de valeur des éléments d’actif


 Les provisions pour charges.
Chapitre 02 : Présentation d’ensemble des opérations de fin d’exercice 39

3.1. Définition :

Une provision représente la constatation comptable d’une dépréciation de valeur d’un


élément actif (provision pour dépréciation) ou d’une augmentation probable du passif exigible
(provision pour risques et charges), précise quant à sa nature, mais incertaine, quant à sa
réalisation.

L’entreprise doit constituer une provision lorsque :

 Il existe une obligation certaine de l’entreprise envers un tiers à la date de clôture ;


 Il est probable à la date de clôture que l’entreprise ait à effectuer une sortie de ressource
au profit de ce tiers, sans contrepartie, et s’il est probable d’estimer de manière fiable
cette sortie de ressource.
3.2. L’obligation :

Cette obligation signifiée que l’entreprise n’a pas d’autres alternatives réalistes pour
soustraire à son obligation.

 Les obligations juridiques : il s’agit ici de l’obligation liée à la responsabilité civile,


les obligations fiscales, sociales.
 Les obligations implicites : ces obligations liées aux pratiques passées de l’entreprise
au respect des usages ou de la volonté de conserver de bonnes relations d’affaires.
3.3. Pertes de valeurs d’éléments actifs :

Les provisions pour dépréciations d’éléments d’actifs ont pour objet la constatation
comptable de la baisse de la valeur de ces actifs à la date de clôture. Les éléments d’actif
concernés sont :

 Les immobilisations non amortissable (terrains, fonds commerciales, titres) ;


 Les stocks ;
 Les créances ;
 Les valeurs mobilières de placement.
Chapitre 02 : Présentation d’ensemble des opérations de fin d’exercice 40

3.3.1. La dépréciation des stocks :

A la date de l’inventaire certains stocks subissent des dépréciations donc on comptabilise ces
dépréciations comme suit :

31/12/N Débit Crédit


685 Dotations aux amorts, prov, et pertes de valeurs X

39 Pertes de valeur sur stocks X

En cas de diminution de la dépréciation on débite le compte 39 par le crédit du compte 785


(reprise d’exploitation sur pertes de valeur et provisions-actif courant)

31/12/N Débit Crédit


39 Pertes de valeur sur stocks X

785 reprise d’exploitation sur pertes de valeur et X


provisions-actifs courant

3.3.2. Dépréciation des créances douteuses, créances irrécouvrables :

La dépréciation des créances clients correspond au montant des créances que l’entreprise
risque de ne pas recouvrer lorsque les clients ne sont pas solvables ou lorsque les factures sont
en litige en fin d’exercice comptable. Il s’agit donc de créances douteuses puisque le risque est
probable. Par contre, certains clients n’étant plus solvable ou les factures contestées par le client
ne seront plus payées de manière certaine, la créance est alors irrécouvrable1.

L’entreprise doit nécessairement constater une dépréciation suivant le principe de prudence


aussi elle doit suivre ses comptes clients à la clôture de chaque exercice.

 Les créances certaines ;


 Les créances douteuses ;
 Les créances irrécouvrables.

1
www.memocompta.fr, Dépréciation des créances clients, (Vu le 02/04/2018 à 15 :20).
Chapitre 02 : Présentation d’ensemble des opérations de fin d’exercice 41

3.3.2.1. Comptabilisations liées aux créances douteuses :


Avant de constater la perte, l’entreprise doit reclasser ses clients en clients douteux lorsque
leur solvabilité est incertaine. On débit le compte 416 « clients douteux » par le crédit du compte
411 « clients »

31/12/N Débit Crédit


416 Clients douteux X

411 Clients X

La dépréciation se calcule sur la base du montant hors taxe de la créance.

On exprime généralement la dépréciation en pourcentage du montant de la créance.

Afin de justifier le montant des dépréciations liées à chaque client, l’entreprise doit établir un
état de ses créances douteuses à l’inventaire

Tableau n°04 : Etat des créances douteuses

Nom du client Créances Pourcentage de Montant

la dépréciation

Hors taxe TVA

Source : béatrice et Francis Granguillot, Comptabilité générale, édition 15, 2011-2012, p282

La dépréciation est considérée comme une charge non décaissable, sa comptabilisation est
comme suit :

Débit Crédit
685 Dotations aux amorts, prov et pertes de valeur actifs X
courants clients
491 Pertes de valeur sur comptes de clients X
Chapitre 02 : Présentation d’ensemble des opérations de fin d’exercice 42

3.3.2.2. Réajustement de la provision :

L’entreprise doit suivre l’évolution de ses créances sur les années à venir ainsi à la clôture de
chaque exercice.

Si la provision constitué est inférieure à la dépréciation, le principe d’enregistrement de la


provision est le même que celui de la constatation :

Débit Crédit
685 Dotations aux amorts, prov et pertes de valeur actifs X
courants clients
491 Pertes de valeur sur comptes de clients X

Si la provision constituée est supérieure à la dépréciation, on constate une diminution :

31/12/N Débit Crédit


491 Pertes de valeur sur comptes de clients X

785 Reprise d’exploitation sur pertes de valeurs et X


provision – actifs courant

3.3.2.3 Dépréciation des créances irrécouvrable :

La créance est irrécouvrable lorsque sa perte apparaît comme certaine et définitive, la créance
constaté directement dans un compte de perte.

Débit Crédit
654 Pertes sur créances irrécouvrables X

411 Clients X
Chapitre 02 : Présentation d’ensemble des opérations de fin d’exercice 43

3.4. Les provisions pour risques et charges :

Des provisions évaluées à la date de clôture, destinées à couvrir des risques et des charges
que des événements survenus ou en cours rendent probables, nettement précisés quant à leur
objet mais dont la réalisation est incertaine.

Elles sont comptabilisées au crédit du compte 15 « provisions pour charges » per le débit du
compte 68 « dotations aux provisions »

Débit Crédit
681 Dotations aux amorts, prov et pertes de valeurs actifs X
non courants
15 Provisions pour charges – passifs non X
courants

En cas de diminution :

Débit Crédit
15 Provisions pour charges – passifs non X
courants
781 Reprise d’exploitation sur pertes de X
valeur et provisions

Section 04 : Les procédures de régularisation et les opérations de clôture

4.1. La régularisations des comptes des stocks :

Selon le système comptable financier, les entreprises sont libres de choisir la méthode de
suivi des stocks, il existe deux méthodes : inventaire permanant ou intermittent.

4.1.1. La comptabilisation à la clôture de la période dans le cadre de l’inventaire


intermittent

Selon l’inventaire intermittent, l’entreprise doit établir un inventaire physique


extracomptable pour évaluer les stocks de fin d’exercice, puis effectuer les travaux comptables
suivants :
Chapitre 02 : Présentation d’ensemble des opérations de fin d’exercice 44

 Annulation des stocks existant ou début de période :


Débit Crédit
60 Achats consommés X

30 Marchandises X
31 Matières premières et fournitures X
32 Autres approvisionnements X

Solde le compte 38 « achats stockés » par le début de compte 60 « achats consommés » :

Débit Crédit
60 Achats consommés X

38 Achats stockés X

Constatations des stocks de fin de périodes :


Débit Crédit
30 Marchandises X
31 Matières premières et fournitures X
32 Autres approvisionnements X

60 Achats consommés X
Chapitre 02 : Présentation d’ensemble des opérations de fin d’exercice 45

Dans le cas des produits en cours de fabrications

 L’annulation du stock de début de période :


Débit Crédit
72 Production stockée ou déstockée X

33 En cours de production de biens X


34 En cours de production de services X
35 Stocks de produits X

 La constatation des stocks de fin de période :


Débit Crédit
33 En cours de production de biens X
34 En cours de production de services
35 Stocks de produits X
X
72 Production stockée ou déstockée X

4.1.2. La comptabilisation à la clôture de la période dans le cadre de l’inventaire


permanent

Après la comparaison des résultats de l’inventaire extracomptable et le stocke figurant ou


début des comptes 30, 31, 32, 33, 34, 35, en peut constater les écarts suivants :

Pour les stocks de marchandises, matières premières et autre approvisionnement :

 Pour les écarts positifs ou négatifs justifiés, ils sont enregistrés au compte 60 « achats
consommés » et en contre partie des comptes de stock concernés.
 Pour les écarts positifs ou négatifs non justifiés, ils sont enregistrés au compte
757 « produits exceptionnels sur opérations de gestions » pour les écarts positifs ou aux
compte 657 « charge exceptionnels de gestion courant »
Chapitre 02 : Présentation d’ensemble des opérations de fin d’exercice 46

Pour les comptes de produits finis et d’encours :

Pour les écarts positifs ou négatifs justifiés, ils sont enregistrés au compte 723 « variation de
stocks d’encours » et en contre partie du compte C/33 ou C/34.

Les écarts positifs ou négatifs non justifiés, ils sont enregistrés au C/757 ou le C/657 et en contre
partie des comptes se stocks concernés.

4.2. La régularisation des charges et produits :

Il existe deux types d’écritures de régularisation des charges et produits à constater en


comptabilité :

4.2.1. Les écritures d’étalement1 :

Les écritures d’étalement visent à répartir les charges et produits sur les périodes comptables
appropriées. Leur effet sur le compte de résultat est lissé sur au moins deux exercices
comptables. On identifie deux écritures d’étalement :

 Les charges constatées d’avances :

Les charges constatées d’avance neutralisent l’effet des charges qui affectent en tout ou
partie l’exercice comptable suivant (assurances, loyers, abonnements, etc.). Elles sont
généralement calculées sur le montant hors taxes de la dépense, sur une durée de 360 jours et
comptabilisées comme suit :

31/12/N Débit Crédit


486 Charges constatées d’avance X

6X Charges X
Régularisation des charges

 Les produits constatés d’avance :

A l’inverse, les produits constatés d’avance ont vocation à répartir dans le temps les produits
qui concernent totalement ou partiellement un ou plusieurs exercices comptables suivants. Ils
sont comptabilisés de la manière suivante :

1
Tarhilissia .L, op.cit. p 178-184
Chapitre 02 : Présentation d’ensemble des opérations de fin d’exercice 47

31/12/N Débit Crédit


7X Produits X

487 Produits constatés d’avance X


Régularisation des produits

4.2.2. Les écritures de rattachement des charges et des produits :

Les écritures de rattachement ont pour objectif de rattacher à l’exercice en cours des charges
ou des produits qui le concernent mais dont le justificatif est daté de l’exercice suivant. Elles
peuvent avoir deux natures différentes :

 Les charges à payer1 :

Une charge à payer est une charge connue avec certitude au moment de l'inventaire mais
dont la pièce justificative, permettant l'enregistrement comptable, ne sera reçue qu'au cours de
l’exercice comptable suivant. Afin que la charge soit prise en compte pour le calcul du résultat
de l’exercice N, les travaux de fin d’exercice comportent l’ajustement suivant :

- Débit d’un compte de charges

- Crédit d’un compte de dettes – charge à payer.

 Les produits à recevoir2 :

Afin que le produit soit pris en compte pour le calcul de résultat de l’exercice N, les travaux
de fin d’exercice comportent l’ajustement suivant :

- Débit d’un compte de tiers – produit à recevoir

- Crédit d’un compte de produit.

4.3. La régularisation des comptes en banque (rapprochement bancaire) :

Élaborer un état de rapprochement bancaire signifie justifier les écarts constatés entre les
soldes de deux comptes réciproques ouverts chez deux agents économiques différents pour

1
Tarhilissia .L, op.cit. p 188
2
Idem
Chapitre 02 : Présentation d’ensemble des opérations de fin d’exercice 48

enregistrer leurs relations. Ce qui est emploi chez l’un est ressource chez l’autre et
réciproquement.

Un rapprochement bancaire consiste donc à compléter chacune des deux comptabilités avec
des opérations non encore enregistrées chez l’un ou chez l’autre.

L'établissement de l'état de rapprochement bancaire est primordial, il permet de contrôler si


les ordres de décaissement émis ont étés débités des comptes et si les recettes attendues sont
bien encaissées1.

Les documents nécessaires :

Pour réaliser un rapprochement bancaire, l’entreprise doit munir les documents suivants :

- Le compte « Banque » tenu dans la comptabilité de l’entreprise (extrait du grand livre) ;

- Le relevé bancaire (relevé de compte reçu de la banque) ;

- L’état de rapprochement bancaire président (s’il existe).

4.4. Les opérations de clôture (états financiers) :

Après l’inventaire comptable, l’entreprise doit présenter chaque fin d’exercice son activité
et l’état de son patrimoine à travers ces documents de synthèse :

 Le bilan
 Le compte de résultat par nature (par fonction en annexes)
 Tableau de variation des capitaux propres
 Tableau des flux de trésorerie
 Les annexes.
Le système comptable financier à induit le tableau de variations des capitaux propres et le
tableau des flux de trésorerie qui ne figurent pas dans le plan comptable national.

1
www.salem.over-blog.com, procédures de rapprochement bancaire, consulté le 24/04/2018, 15:22
Chapitre 02 : Présentation d’ensemble des opérations de fin d’exercice 49

4.4.1. Le bilan :

Un bilan est un état de synthèse qui expose la situation patrimoniale de l´entreprise à une
date donnée, le bilan prend généralement la forme d'un tableau dont la partie des ressources est
appelée "passif" et celle des emplois est appelée "actif".

En principe, le bilan doit présenter les quatre catégories suivantes d’actifs et de dettes :

Les actifs courants (actifs circulants) 1:

 ce sont les actifs destinés à être vendus ou consommés durant le cycle d’exploitation de
l’entreprise.
 ceux détenus à des fins de transaction
 ceux destinés à être réalisés dans les douze mois suivant la clôture de l’exercice
 et ceux qui font partie de la trésorerie ou des équivalents de trésorerie

Les actifs non courants (actifs immobilisé) :

Tous les autres actifs sont considérés comme actifs non courants.

Les dettes courantes :

 ce sont les dettes dont le règlement est prévu durant le cycle d’exploitation de
l’entreprise,
 ce sont celles détenues principalement à des fins de transaction
 ce sont celles pour lesquelles l’entreprise ne dispose pas du droit d’en différer le
règlement au-delà des douze mois suivant la clôture.
Les dettes non courantes : toutes les autres dettes sont des dettes non courantes

1
Ould Amer Smail, La normalisation comptable en Algérie : Présentation du nouveau système comptable et
financier, 2010, p33
Chapitre 02 : Présentation d’ensemble des opérations de fin d’exercice 50

Modèle du bilan :

Tableau n°05 : Actif du bilan

ACTIF N N N N
Note Brut Amorti/PDV Net Net
ACTIFS NON COURANTS
Ecart d’acquisition
Immobilisation incorporelles
Immobilisation corporelles
Terrains
Bâtiments
Installations, machines et outillage
Matériel de transport
Autre immobilisation corporelles
Immobilisations en concession
Immobilisations en cours
Immobilisations financiers
Titres de filiales
Titres mis en équivalence (1)/Entreprise
associées
Autres participation et créances rattachées
Autres titres immobilisés
Prêts et autres actifs financières non courants
Impôt différé actif
TOTAL ACTIFS NON COURANTS
ACTIFS COURANTS
Stocks et encours
Marchandises, Matières et fournitures
Produits Finis et encours
Autres stocks
Créance et emplois assimilées
Clients
Autres débiteurs
Chapitre 02 : Présentation d’ensemble des opérations de fin d’exercice 51

Impôts et assimilées
Groupe et associés
Autres créances et emplois assimilés
Disponibilités et assimilés
Placements et autres actifs financiers
courants
Trésoreries

TOTAL ACTIFS COURANTS


TOTAL GENERAL ACTIFS

Source : Conseil National de la Comptabilité (CNC), Modèles d’états financier, p 05

Tableau n°06 : Passif du bilan

PASSIF Note N N-1

CAPITAUX PROPRES
Capital émis
Capital non appelé
Primes d’émissions
Réserves
Ecart de réévaluation
Ecart d’équivalence
Résultat net de l’exercice
Report a nouveau
TOTAL CAPITAUX PROPRES
PASSIFS NON –COURANTS
Emprunts et dettes financières
Impôt différés et provisionnés
Autres dettes non courantes
Provisions à long terme
Produit constatés d’avance à long terme
TOTAL PASSIFS NON –COURANT
Chapitre 02 : Présentation d’ensemble des opérations de fin d’exercice 52

PASSIFS COURANTS
Fournisseurs et comptes rattachés
Autres créditeurs
Impôts et autres dettes parafiscales
Groupe et associés
Autres dettes courantes
Trésorerie passif
TOTAL PASSIFS COURANTS
TOTAL GENERAL PASSIF

Source : Conseil National de la Comptabilité (CNC), Modèles d’états financier, p 06

2.4.2. Le compte de résultat :

Le compte de résultat est un état récapitulatif des charges et des produits réalisés par
l’entreprise au cours de l’exercice. Il ne tient pas compte de la date d’encaissement ou de
décaissement. Il fait apparaître, par différence, le résultat net de l’exercice : bénéfice/profit ou
perte. Il existe deux façons de présenter le compte de résultat :

 soit en ventilant les charges par nature (consommations de matières, charges de


personnel, amortissements, etc…)
 soit en les regroupant par fonction (charges de distribution, charges administratives,
etc.…)
Le compte de résultat par fonction s’il est établi doit être présenté dans l’annexe. Les
éléments du compte de résultat par nature sont présentés en éléments ordinaires et éléments
extraordinaires.1

1
Ould Amer Smail, op.cit. p35
Chapitre 02 : Présentation d’ensemble des opérations de fin d’exercice 53

Modèle du compte de résultat par nature :

Tableau n°07 : Le compte de résultat par nature

Désignation Note N N-1

Chiffre d’affaires
Ventes de marchandises
Ventes de produits finis
Ventes de travaux
Prestations de services
Autres ventes
Variation stocks produits finis et en cours
Production immobilisée
Subventions d’exploitation
Production de l’exercice
Achats consommés
Services extérieurs et autres consommations
Consommation de l’exercice

VALEUR AJOUTEE D’EXPLOITATION


Charges de personnel
Impôt, taxes et versements assimilés

EXCEDENT BRUT D’EXPLOITATION

Autres produits opérationnels


Autres charges opérationnels
Dotations aux provisions et pertes de valeur
Reprise sur pertes de valeur et provisions

RESULTAT OPERATIONNEL

Produits financiers
Chapitre 02 : Présentation d’ensemble des opérations de fin d’exercice 54

Charges financières

RESULTAT FINANCIER

RESULTAT ORDINAIRE AVANT IMPOTS

Impôt exigibles
Impôt différés (variations)

RESULTAT NET DE L’ACTIVITE ORDINAIRE

Produit extraordinaire
Charges extraordinaire

RESULTAT EXTRAORDINAIRE

RESULTAT NET DE L’EXERCICE

Source : Conseil National de la Comptabilité (CNC), Modèles d’états financier, p 07

4-4-3 Tableau de variation des capitaux propres :

L’état des variations des capitaux propres est un état de synthèse qui présente le résultat de
la période ainsi que les charges et les produits qui sont directement imputés en capitaux propres.

Cet état présente les effets des changements de méthode effectués sur l’exercice. Il présente
aussi le solde des réserves (résultat non distribué), les distributions des dividendes et les
variations du capital.

Il permet un rapprochement entre la valeur comptable en début et fin d’exercice de chaque


catégorie de capital apporté et de chaque réserve en indiquant les différents éléments de
variation
Chapitre 02 : Présentation d’ensemble des opérations de fin d’exercice 55

Modèle de tableau des variations des capitaux propres :

Tableau n°08 : Tableau des variations des capitaux propres

Rubriques Note Capital Prime Ecart Ecart Résultat Totaux


social d’émission d’évaluation de &
réévaluation Réserves
Solde au 31 décembre
n-2
-Changement de
méthode comptable
-Correction d’erreurs
significatives
-Réévaluation des
immobilisations
-Profits ou pertes non
comptabilisés dans le
compte de résultat
-Dividendes payés
-Résultat net de
l’exercice
Solde au 31 décembre
n-1
-Changement de
méthode comptable
-Correction d’erreurs
significatives
-Réévaluation des
immobilisations
-Profit ou pertes non
comptabilisés dans le
compte de résultat
-Dividendes payés
Chapitre 02 : Présentation d’ensemble des opérations de fin d’exercice 56

-Augmentations de
capital
-Résultat net de
l’exercice
Solde au 31 décembre
n
Source : Conseil National de la Comptabilité (CNC), Modèles d’états financier, p 09

4.4.4. Tableau des flux de trésorerie

L’expression flux de trésorerie désigne l’ensemble des entrées et sorties de liquidités ou


d’équivalents de liquidités. Les liquidités recouvrent les fonds disponibles et les dépôts à vue.

Les équivalents de liquidités sont les placements à court terme, facilement convertibles en
un montant connu de liquidités et dont la valeur ne risque pas de changer de façon significative.
Ils sont détenus dans le but de faire face aux engagements de trésorerie à court terme. Leur
échéance est normalement inférieure à trois mois. Le SCF exige que les entreprises (autres que
les très petites entreprises) établissent un tableau des flux de trésorerie1.

Ce tableau classe les flux en trois grandes catégories distinctes2 :

 Les activités d’exploitation ou opérationnelles : ce sont les activités génératrices de


revenus tel que :
- Les encaissements découlant de la vente de biens et services ;
- Ceux provenant de redevances, d’honoraires, de commissions…
- Les paiements aux fournisseurs et aux salariés ;
- Les paiements ou remboursements d’impôts….
 Les activités d’investissement : ce sont les activités qui concernent :
- L’acquisition et la cession d’immobilisations et d’autres actifs à long terme y
compris les frais de développement ;
- L’acquisition et la cession de participation dans d’autres entreprises ;
- les avances de trésorerie et prêts ;
- Les remboursements de ces avances ou de ces prêts.

1
Ould Amer Smail, op.cit. p37
2
Idem
Chapitre 02 : Présentation d’ensemble des opérations de fin d’exercice 57

 Les activités de financement : ce sont celles qui entrainent des changements des
capitaux propres et des capitaux empruntés de l’entreprise, elles comprennent :
- L’émission d’actions ;
- Le rachat d’actions de l’entreprise ;
- L’émission d’obligations, d’emprunts, de billets de trésorerie ;
- Le remboursement des montants empruntés.

Modèle de tableau des flux de trésorerie :

Tableau n°09 : Tableau des flux de trésorerie

Rubriques Note N N-1


1. Flux de trésorerie provenant des activités opérationnelles :
Encaissement reçus des clients
Sommes versées aux fournisseurs et au personnel
Intérêts et autres frais financiers payés
Impôts sur les résultats payés
Autres flux provenant des activités opérationnels

Flux de trésorerie net provenant des activités opérationnelles(A)

2. Flux de trésorerie provenant des activités d’investissement


Décaissements sur acquisition d’immobilisations corporelles ou
incorporelles
Encaissement sur cessions d’immobilisations corporelles ou incorporelles
Décaissements sur acquisition d’immobilisations financiers
Encaissement sur cessions d’immobilisations financières
Intérêts encaissés sur placements financiers
Dividendes et quote-part de résultat reçus

Flux de trésorerie net provenant des activités d’investissement (B)

Flux de trésorerie provenant des activités de financement


Encaissement suite à l’émission d’actions
Chapitre 02 : Présentation d’ensemble des opérations de fin d’exercice 58

Dividendes et autres distributions effectués


Encaissement provenant d’emprunts
Remboursements d’emprunts ou d’autres dettes assimilés

Flux de trésorerie net provenant des activités de financement (C)


Incidences des variations des taux de change sur liquidités et quasi-
liquidité
Variation de trésorerie de la période (A+B+C)

Trésorerie et équivalents de trésorerie à l’ouverture de l’exercice


Trésorerie et équivalents de trésorerie à la
clôture de l’exercice

Variation de trésorerie de la période


Source : Conseil National de la Comptabilité (CNC), Modèles d’états financier, p 08

4.4.5. L’annexe des états financiers1 :

L’annexe des états financiers est un document de synthèse qui comporte des informations
utiles pour la compréhension des opérations figurant sur les états financiers :

- Les règles et les méthodes comptables adoptées pour la tenue de la comptabilité et


l’établissement des états financiers ;
- Les compléments d’information nécessaires à une bonne compréhension du bilan, du
compte de résultat, du tableau des flux de trésorerie et de l’état de variation des capitaux
propres
- Les informations concernant les entités associées, filiales ou société mère ainsi que les
transactions ayant eu lieu avec ces entités ou leurs dirigeants ;
- Les informations concernant certaines opérations particulières nécessaires à l’obtention
d’une image fidèle.

Les critères essentiels qui permettent de déterminer quelles sont les informations à faire figurer
dans l’annexe sont le caractère pertinent de l’information et son importance relative.

1
Ould Amer Smail, op.cit. p41
Chapitre 02 : Présentation d’ensemble des opérations de fin d’exercice 59

Conclusion

Pour déterminer le résultat de l’exercice qui traduit la situation réelle de l’entreprise et qui
présente fidèlement l’image de la société, nous avons abordé dans ce chapitre tous les travaux
de clôture tels que la constatation des amortissements, les provisions, les dépréciations et les
travaux de régularisation.

Pendant la réalisation de ces travaux, il faudra beaucoup de concentration et de respect des


principes comptables et les méthodes d’estimation et de régularisation prévues par le système
comptable financier et le code de commerce.

Enfin, quand toutes les opérations traités et constatées ont été bien régularisées, nous
pouvons établir la balance et les documents de synthèse et la réouverture des livres comptables.
Chapitre 03

Les opérations des travaux de la


clôture au sein de l’ENPEC Oued
Smar
Chapitre 03 : Les opérations des travaux de la clôture au sein de l’ENPEC Oued Smar 61

Introduction

Notre étude est consacrée à la prise en charge d’un cas de l’entreprise nationale de
production électrochimique ENPEC sis à Oued smar. Nous avons abordé en cette première
section, l’ historique de l’entreprise à savoir la légitimité de sa création, une présentation
générale, le type de produit ciblé par l’ENPEC, qui est comme activité principale , la production
des accumulateurs considérés comme un segment très indispensable pour le démarrage des
moteurs. Les accumulateurs sont largement demandés pour tous les véhicules roulants, ainsi
que pour les moteurs industriels ce qui justifie une forte demande de ce produit sur le marché
national et étranger.

La deuxième section est consacrée à la préparation et la présentation des inventaires


physiques et comptables ainsi que le traitement des écarts.

Dans la troisième section nous avons abordé les amortissements ainsi que les différentes
provisions et l’état de rapprochement bancaire.

Enfin, la quatrième section traite l’élaboration des états financiers à savoir le compte de
résultat, le bilan et le tableau des flux de trésorerie, comme documents transmissibles aux
déférents utilisateurs selon le code de commerce en vigueur.
Chapitre 03 : Les opérations des travaux de la clôture au sein de l’ENPEC Oued Smar 62

Section 01 : Présentation de l’Entreprise Accumulateur ENPEC

1.1. Historique et présentation de l’entreprise ENPEC :

L’entreprise nationale des produits de l’électrochimie, Spa (ENPEC) est née de la


restructuration organique de l’entreprise nationale de l’industrie électronique (ENIE).

A sa création, par un décret exécutif N°83-22 du 1er janvier 1983 (voir annexe N°01), deux
entités industrielles lui ont été rattachées : le complexe Piles et Accumulateurs de Sétif et l’unité
de production d’accumulateurs d’Oued Smar.

Le complexe de Sétif est le fruit d’un contrat du type « produit en mains » conclu
En Mars 1971 entre d’une part ENIE et d’autre part un consortium allemand (de l’Ouest)
composé de deux sociétés spécialisées, l’une dans la fabrication des batteries (HAGEN) et
l’autre dans la fabrication des piles (BRANZ).

Les travaux de construction du Complexe de Sétif ont débuté en septembre 1971 et se sont
achevés en fin 1973 Le Complexe a été officiellement inauguré le 18 janvier 1974.

L’unité Accumulateurs de Oued SMAR, crée au début des années 50 par un industriel
français, était connue sous le nom POLYSOL.

Elle a été nationalisée et rattachée à ENIE en 1974. Les équipements abandonnés par
POLYSOL qui étaient dans un état de vétusté avancée, furent entièrement remplacés en 1978,
par du matériel neuf, d’origine américaine. Sa capacité fut portée dés lors de 80.000 à 150.000
batteries par an.

On peut donc considérer que les deux entités (complexe de Sétif et unité d’Oued SMAR) ont
démarré en 1974 et qu’elles ont en 2018, toutes deux quarante-quatre ans d’âge.

L’ENPEC s’est enrichie par la suite de trois nouvelles unités industrielles :

 L’unité Affinage de plomb née de la transformation en 1994 de l’atelier de récupération


des déchets de plomb générés par l’usine de production de batteries de Sétif.
 L’unité de production d’électrolyte crée en 1996 dans le but de fournir aux clients un
package composé d’une batterie et de bouteilles d’électrolyte de densité 1.28 de bonne
qualité
 L’unité Accumulateurs de SOUGEUR, mise en exploitation au 4éme trimestre 1998.
Chapitre 03 : Les opérations des travaux de la clôture au sein de l’ENPEC Oued Smar 63

Dans un contexte économique contraignant marqué par une concurrence nationale et


internationale, de plus en plus forte, l’ENPEC, unité d’Oued Smar-Alger a décidé de mettre en
place un système de management de la qualité, conformément référentiel ISO 9001 VERSION
2008

Le but essentiel étant de fidéliser ses clients et pénétrer de nouveaux marchés en


entreprenant une démarche permanente et flexible à travers l’adéquation entre les besoins des
clients, Cibles, les d’amélioration continue basée sur une Organisation cohérente objective de
l’unité et les ressources mises en œuvre.

L’ENPEC est une entreprise publique économique rattachée à la société gestion des
participations de l’état « SGP »

A/ Ses métiers :

-Accumulateurs de démarrage

-Plomb de seconde fusion

-Électrolytes et eau déminéralisée

B/ Son potentiel industriel :

-Trois (03) usines d’Accumulateurs de démarrage localisées a :

 Oued Smar (Alger)


 Sétif
 Souguer (Tiaret)

-Un (01) usine de Recyclage et d’Affinage de Plomb – Sétif

-Un (01) usine d’Électrolyte-Sétif (Eau Acidulée-Eau Déminéralisée-Liquide de


Refroidissement (Antigel)-(Lave Glace).

C/ Type de production :

-Batteries de démarrage pour véhicules particuliers (Batteries sèches et humides en bacs de


polypropylène) de la 43 AH à la 95 AH

-Batteries de démarrage pour camions, véhicules agricoles et engins. (Batteries sèches et


humides en bacs de polypropylène) de la 100 AH à la 240 AH.

- Électrolyte : acide – eau distillée – eau de refroidissement (Antigel) :


Chapitre 03 : Les opérations des travaux de la clôture au sein de l’ENPEC Oued Smar 64

 Eau Acidulée 1,28 :


 Conditionnement :
Bouteille inviolable de 1 Litre
Bidon de 5 Litres

 Eau Déminéralisée :
 Conditionnement :
Bouteille inviolable de 1 Litre
Bidon de 5 Litres
Fut de 20 Litres

 Liquide de Refroidissement concentration de 5 % à 20 % :


(Température de gélification jusqu’à – 15°)
 Conditionnement :
Bouteille inviolable de 1 Litre
Bidon de 5 Litres

 Liquide pour Lave Glace :


 Conditionnement :
Bidon de 5 Litres
Plomb Antimoniaux de 2éme fusion.-Recyclage batteries usagées :

 Affinage Plomb :
Recyclage de tous les types de Batteries usagées

Affinage de plomb Antimoniaux de 0,5% à 9%

Plomb au Sélénium

Production de batteries adaptées à l’emmagasinage de l’énergie du solaire


Chapitre 03 : Les opérations des travaux de la clôture au sein de l’ENPEC Oued Smar 65

1.2. Présentation de l’unité ENPEC – OUED SMAR

 Fiche d’identité :

Tableau n°10 : Fiche d’identité de l’unité ENPEC-Oued Smar

Raison sociale  ENPEC – Oued Smar

Création  Création en 1953-nationalisée en 1974-rattachée à


l’ENPEC en 1983

Forme Juridique  Société par actions au capital de 2116 800 000 da

N° Registre de commerce  97 B 008 21 30

ADRESSE  BP 56 Zone industrielle – Oued Smar (Alger)

DIRECTEUR D’UNITE  Mr YOUNSI Khaled

EFFECTIF  90

 021 51 59 87

CONTACTS   021 51 69 01

Email : enpecuos@yahoo.fr

Source : document interne de l’entreprise

 Domaine d’activité :

ENEPC – Unité d’Oued Smar intervient dans le cadre :

- Le développement

- La fabrication

- La commercialisation d’accumulateurs.

 Principaux clients de l’entité :

Distributeurs agrées, SNVI, EVSM, SNTR, SONATRACH, SONELGAZ, Ministère de


la défense nationale, Sûreté nationale
Chapitre 03 : Les opérations des travaux de la clôture au sein de l’ENPEC Oued Smar 66

 Capacité de production :

-Capacité batteries d’Accumulateurs démarrage pour véhicules : 552000 – 572000 Unités/an.

-Capacité de Plomb dur 2éme fusion : 7000 tonnes/an.

-Capacité de l’Électrolyte, eau déminéralisée et glacéol : 6 millions de litres/an.

 Principaux moyens industriels :

Tableau n°11 : principaux moyens industriels de l’entité

N° Activités Équipements et matériels

1 Fonderie - 02 Fondeuses de grilles

2 Fabrication oxyde de plomb 01 Moulin à oxyde

Malaxage et empattage 01 Station de malaxage

3 01 Chaîne d’empâtement (empâteuse + tunnel de

séchage)
4 Mûrissage des plaques 02 Chambres de murissage

5 Formation des plaques 03 Redresseurs + 03 rangées de bacs formation

6 Séchage des plaques 02 étuves de séchage

7 Ebarbage des plaques 01 Ebarbeuse

8 Enveloppement des plaques 02 Enveloppeuses

9 Soudure des éléments 01 COS (cast on strap)

10 Montage des batteries 01 Chaîne de montage

Source : Document interne de l’entreprise


Chapitre 03 : Les opérations des travaux de la clôture au sein de l’ENPEC Oued Smar 67

 Présentation de la gamme des produits fabriqués


La liste des produits fabriqués par l’unité de Oued Smar se présente comme suit :

Tableau n°12 : Liste des produits fabriqués par l’unité de Oued Smar

Désignation Puissance Voltage Désignation Puissance Voltage

ENPEC NS 40 36 AH 12 V ENPEC NS 90 90 AH 12 V

ENPEC 45 45AH 12 V ENPEC 95 95 AH 12 V

ENPEC 50 50 AH 12 V ENPEC105 105 AH 12 V

ENPEC 55 55 AH 12 V ENPEC 110 110 AH 12 V

ENPEC 60 60 AH 12 V ENPEC 120 120 AH 12 V

ENPEC 70 70 AH 12 V ENPEC 150 150 AH 12 V

ENPEC 75 75 AH 12 V

Source : Document interne de l’entreprise

 Son marché :
Le marché algérien est un marché en pleine croissance offrant de réelles possibilités de
développement.

Pour les accumulateurs, un parc véhicules de 3,5 millions offre un marché de remplacement de
près de 1,5 millions de batteries par an.

L’ENPEC vise à court terme une part de 50% du marché national.

 Le partenariat :
Le développement des télécommunications et de l’informatique en Algérie, l’importance
croissante accordée à l’énergie solaire, constituent des marchés conséquents pour la batterie
industrielle.

Ces marchés peuvent être conquis dans le cadre d’un partenariat avec L’ENPEC
Chapitre 03 : Les opérations des travaux de la clôture au sein de l’ENPEC Oued Smar 68

 Organisation de l’ENPEC Oued Smar :

L’ENPEC Oued Smar comporte des services selon l’organigramme suivant :

Figure n°03 : L’organigramme de l’unité de production Oued Smar

Direction d’unité

Service Finances et
Assistant de Direction
comptabilité

Secrétariat
Management de la
qualité

Service moyens
généraux et contentieux Service Ressources
humaines

Service Production Service Maintenance

Service après vente Service Ventes

Service Gestion des Service


stocks Approvisionnements

Service Hygiène et
Service Contrôle Qualité
sécurité

Source : Documents internes de l’entrepris


Chapitre 03 : Les opérations des travaux de la clôture au sein de l’ENPEC Oued Smar 69

Section 02 : Préparation et présentation d’inventaire physique, comptable et


traitement des écarts

2.1. Préparation d’inventaire :

Elle consiste en la mise en place du dispositif nécessaire à l’organisation des inventaires


qui doivent se dérouler en deux étapes :

A/ Première étape :

- Désignation des membres de la commission ;


- Désignation des équipes de comptage ;
- Identification et localisation des aires de stockage ;
- Planning des opérations d’inventaire.

 Les travaux d’inventaire sont dirigés par un comité de pilotage créé à l’échelle entreprise
qui sera composé des responsables de l’entreprise, ce comité de pilotage est chargé des
missions suivantes :
- Fixer les objectifs liés aux travaux d’inventaire ;
- L’élaboration du planning d’intervention des équipes de comptage ;
- Le contrôle d’avancement des travaux d’inventaire ;
- Désigner la cellule de collecte, suivi et traitement des écarts.

 La cellule de collecte d’inventaire et de traitement des écarts (CCITE) :

La CCITE désignée par le comité de pilotage est chargé de centraliser les données
d’inventaire, réaliser les rapprochements contradictoires et dégager les écarts et assurer leur
traitement.

Elle a pour missions :

 La préparation et la mise en place les fiches d’identifications et les papillons de


comptage ;
 La préparation de la liste de contrôle des papillons de comptage ;
Chapitre 03 : Les opérations des travaux de la clôture au sein de l’ENPEC Oued Smar 70

 La CCITE doit assurer que tous les lots sont localisés par la visite des aires de
stockage pour s’assurer que les produits sont bien rangés et que chaque lot possède
l’identification ainsi que les papillons de comptage en 3 exemplaires
 La CCITE doit superviser, orienter et assister les équipes de comptage en cas de
difficulté
 La CCITE doit récupérer : Les papillons de comptage (les 3 exemplaires) en prenant
soin de vérifier les séquences numériques pour ne pas omettre aucun.

B/ Deuxième étape :

- L’identification des produits


- Le rangement des matières par familles de produits
- La confection et la mise en place des fiches d’identification des matières
- Préparation et mise en place des supports de comptage, papillons de comptage
(en 3 exemplaires) pour les matières premières, marchandises, semi-finis et
produits finis
- Listing (en 03 exemplaires) pour la pièce de rechanges, les produits divers et
les investissements

Toutes les listes ont été préparées par la commission d’inventaire.

2.2. Déroulement des inventaires :

L’inventaire de fin d’année 2016 s’est déroulé en quatre phases, selon l’information de la
Direction Générale relative aux travaux d’inventaire, à savoir :

 Inventaire de la matière première et fournitures :


L’intervention des équipes de comptage a lieu sur deux sites de stockage :
- Magasin central situé du côté d’alfreix
- Le magasin intermédiaire de l’unité

L’opération a été réalisée le 31/12/2016 et le 01/01/2017

 Inventaires des marchandises, produits finis, semi-finis :


Cette phase s’est déroulée le 01 janvier 2017 sur les deux sites : l’unité et « ENICAB »
(commercial), en présence de Mr SEDIKI le commissaire aux comptes.
Chapitre 03 : Les opérations des travaux de la clôture au sein de l’ENPEC Oued Smar 71

 Inventaire de la pièce de rechange :


L’intervention des équipes de comptage a eu lieu :
- Magasin pièce de rechange unité

L’opération a été réalisée le 01/12/2016 et 01/01/2017.

 Inventaire des investissements :

Les deux équipes ont procédé à cet inventaire durant la période allant du 01/12/2016 au
19/12/2016, à savoir :

- Equipements de labo.
- Matériel roulant et matériel de sécurité
- Matériel de bureau et matériel informatique
- Equipements de production et installations annexes
- L’immobilier et les aménagements

Planning des inventaires :

Tableau n°13 : Planning des inventaires 2016


Chapitre 03 : Les opérations des travaux de la clôture au sein de l’ENPEC Oued Smar 72

OPERATIONS ECHEANCES

1/- INVESTISSEMENTS :

1.1- Préparation des inventaires Du 17 au 28 Novembre 2016


1.2- Inventaire physique des Investissements Du 01 au 19 Décembre 2016
1.3- Rapprochement de l’inventaire physique avec la Du 22 au 26 Décembre 2016
comptabilité et identification des écarts suivant la
procédure d’inventaire
1.4- Transmission de l’état des écarts à la Direction Au plus tard le 12 Janvier 2017
générale.
2/- STOCKS :
2.1- Préparation des Inventaires Du 22 au 26 Décembre 2016
2.2- Inventaire physique des stocks au 31/12/2016
2.2.1- Matières et fournitures Du 31 Décembre 2016 au 01 Janvier 2017
2.2.2- pièces de Rechange Du 01 Décembre 2016 au 01 Janvier 2017
2.2.3- Produits semi finis, marchandises Le 01 Janvier 2017
2.2.4- Produits finis Le 01 Janvier 2017
2.3- Rapprochement et analyse
2.3.1- Rapprochement inventaire avec les comptes Du 05 au 09 Janvier 2017
2.3.2- Transmettre l’état des écarts à la Direction Du 05 au 09 Janvier 2017
Générale
2.3.3- Analyse et recensement des écarts dépréciées Du 05 au 09 Janvier 2017
ou à rotation lente et les stocks avariés
2.3.4- Proposition de la Constitution de la provision Au plus tard le 12 Janvier 2017
des stocks conformément à la procédure
OPERATIONS ECHEANCES
3/- TRESORERIE :

3.1-Inventaire des espèces en caisse au 31 Décembre Le 01 janvier 2017


2016
3.2-Contrôle de cohérence avec la comptabilité Le 02 Janvier 2017
Chapitre 03 : Les opérations des travaux de la clôture au sein de l’ENPEC Oued Smar 73

3.3-Etablissement des états de rapprochements Avant le 1 Janvier 2017


bancaires au 31 Décembre 2016 et apurement des
opérations en suspens

Source : Document interne de l’entreprise

2.3. Traitement des écarts

Sur la base des documents qui lui ont été transmis par les équipes de comptage à savoir, les
papillons de comptage et les feuilles d’inventaire, on compare l’inventaire physique achevé et
la comptabilité de l’entreprise afin de ressortir des écarts et les réajuster.

2.3.1. Détermination et analyse des écarts :

Les écarts, leurs explications ainsi que les décisions y afférentes sont résumés dans ce qui
suit :

► Les stocks
- Les pièces de rechange :

Tableau n°14 : Etats des écarts entre le fichier comptable et l’inventaire physique (Pièces de
rechange)

N compte Les comptes Valeur Valeur/Ecarts


Ordre Inventaire Stock Positifs Négatif
physique théorique s
1 321110 Produits chimique de
labo - -
2 322000 Pièces de rechange 17 339 789,16 17 339 024,03 989,28 -224,14
industriel
3 322010 Pièces de rechange 1 622 009,67 1 622 009,67
auto
4 322200 Huiles 111 426,26 111 426,26
5 322210 Graisses - -
Chapitre 03 : Les opérations des travaux de la clôture au sein de l’ENPEC Oued Smar 74

6 322300 Gaz oïl - -


7 322310 Essence - -
8 322420 Petit outillage 815 994,15 815 994,15
9 322600 Fournitures entretien 77 997,50 77 997,50

10 322610 Fourniture de 777,34 777,34


nettoyage
11 322700 Vêtements de travail 129 891,12 129 891,12

12 322710 Produits - -
pharmaceutiques
13 322800 Fourniture 5037,19 5 026,41 10,78
quincaillerie
14 322900 Fourniture 507 301,41 507 301,41
bureau/informatique

Total pièces de rechange 20 610 223,8 20 609 447,88 1000,06 -224,14

Source : documents internes de l’entreprise

Les équipes ont recensé 2611 articles ; la commission de traitement a relevé une valeur totale
de l’inventaire physique de : 20 610 223,8 DA

Par contre l’inventaire comptable enregistre une valeur de : 20 609 447,88 DA

En conséquence et après examen du traitement des écarts d’une valeur de :

 Ecart positif : 1 000,06 DA

Ecart expliqués et traités par : Des sorties des vis et attaches retournes au magasin sans
l’établissement bons de réintégration au magasin d’un montant de : 1 000,06DA

Cet écart a été régularisé par l’établissement des bons de réintégration :

Nombre d’articles : 5

Montant : 1000.6
Chapitre 03 : Les opérations des travaux de la clôture au sein de l’ENPEC Oued Smar 75

Tableau n°15 : Régularisation après omission d’établissement des bons de de réintégration –


Exercice 2016

N° Ordre Code Désignation QTE P, u Valeur


1 508010132 Attache rapide pclc 440,94 881,88
–b01-69
2 555020017 Carte repère 17,53 17,53
De 34 A 66
3 208020050 Rivet diam 1,8*19 1,54 10,78
4 513010111 Vis 6 pans tète 25 50
fraisée 10*30
5 513010218 Vis 6 pans tète 13,29 39,87
fraisée 8*70
Total bon de réintégration N° 0003 (pièce N° 03) 1000,06
Total General 1000,06
Source : Document interne de l’entreprise

 Ecart négatif : -224,14 DA

Ecart traité par un bon de mise en consommation il s’agit des pièces d’outillage consommé
directement par le service maintenance.

La composition de ce bon est la suivante :

 Joint rondelles
 Coude mixte 20 27
 Coude FF 20/27
 Réduction diam 15/12
 Fil à souder
 Electrovanne 1p -14063 A

Montant définitif du stock théorique (pièces de rechange) : 20 610 447,95 DA

Montant définitif d’inventaire physique (pièces de rechange) : 20 610 223,8 DA

ECART : -224,14
Chapitre 03 : Les opérations des travaux de la clôture au sein de l’ENPEC Oued Smar 76

 Selon le conseil d’administration, on constate cet écart comme écart négatif de stock et
se comptabilise comme suit :

31/12/2016 Débit Crédit


657100 Ecarts négatifs de stock 224,14

322000 Pièces de rechange industrielles 224,14

- Marchandises, matières premières, produits finis et produits semi finis :

Tableau n°16 : Etats des écarts entre le fichier comptable et l’inventaire physique
(Marchandises, matières premières, produits finis et produit semi finis)

N° L’inventaire Valeur Valeur/Ecarts


1 Marchandises 187 251,78 187 251,78 - -
2 Matières 33 910 419,06 33 910 419,06 - -
premières
3 Produits finis 162 369 419,10 162 369 419,10 - -
4 Produits semi- 38 922 851,65 38 922 851,65 - -
finis
Total Général 235 389 941,59 235 389 941,59 - -
Source : Documents internes de l’entreprise

- Matières premières : La matière premières est constituée de 143 articles d’un montant
de : 33 910 419,06 DA, il n’a été enregistré aucun écart entre l’inventaire physique et
l’inventaire comptable ; aussi le constat est le suivant :
Ecart négatif : Néant
Ecart positif : Néant
ECART : NUL
- Produits finis :
Les deux équipes de comptage ont recensé 10 articles, sans écarts entre elles et pour une
valeur de : 162 369 419,10 DA
Ecart négatif : Néant
Ecart positif : Néant ECART : NUL
Chapitre 03 : Les opérations des travaux de la clôture au sein de l’ENPEC Oued Smar 77

- Produits semi-finis :
Les équipes de comptage ont recensé 29 articles pour une valeur de :
38 922 851,65 DA
Ecart négatif : Néant
Ecart positif : Néant
ECART : NUL
- Marchandises :
Douze articles ont fait l’objet de comptage et ont été valorisée pour un montant de :
187 251,78 DA
Ecart négatif : Néant
Ecart positif : Néant

ECART : NUL

► Les immobilisations :

Tableau n°17 : Etats des écarts entre le fichier comptable et l’inventaire physique (les
immobilisations).

N° Valeur Valeur/Ecart
Ordre L’inventaire Inventaire Théorique Positifs Négatifs
Immobilisations

1 Matériel de 290 604 320,84 290 604 320,84 - -


production
2 Matériel de bureau, 2 050 132,41 2 935 397,18 - 885 264,77
informatique
Total général 292 654 453,25 293 539 718,02 - 885 264,77
Source : Documents internes de l’entreprise

Les immobilisations constituées de deux catégories : matériel de production et matériel de


bureau, matériel de l’informatique.

- Matériel de production :
Avant traitement : 378 articles selon l’inventaire physique pour un montant de
290 604 320,84 DA
Apres traitement : 378 selon le solde comptable pour un montant de
Chapitre 03 : Les opérations des travaux de la clôture au sein de l’ENPEC Oued Smar 78

290 604 320,84 DA ECART : NUL


- Matériel de bureau, matériel d’informatique :
Avant traitement : 407 articles selon l’inventaire physique pour un montant de
2 050 132,41 DA
Après traitement : 422 articles selon les stocks comptables pour un montant de
2 935 397,18 DA

Soit un écart négatif sur 15 articles pour un montant de 885 264,77 DA, constitué par le matériel
réformé (lot N°05) non présenté aux équipes d’inventaire se trouvant au niveau du
site « d’ALFREIX ».

La composition de ce matériel réformé est la suivante :

 Climatiseurs mono bloc (compte 213440) : 2 2991,5 DA


 Postes téléphonique, téléphones portables (compte 213470) : 243 629,16 DA
 Camera (compte 215250) : 9 6472,5 DA
 Matériel de bureau (compte 218310) : 522 171,61 DA

2.3.2. Etats des écarts entre le fichier comptable et l’inventaire physique

Après traitement des écarts

Tableau n°18 : Etats des écarts entre le fichier comptable et l’inventaire physique après
traitement des écarts (pièce de rechange)

N Compte Les comptes Valeur Valeur/Ecarts


Ordre Inventaire Théorique Positifs Négatifs
1 321110 Produits chimique
de labo - -
2 322000 Pièces de rechange 17 339 789,18 17 340 013,32 -224,14
industriel
3 322010 Pièces de rechange 1 027 465,55 1 027 465,55
auto
4 322200 Huiles 111 426,26 111 426,26
5 322210 Graisses - -
6 322300 Gaz oïl - -
7 322310 Essence - -
Chapitre 03 : Les opérations des travaux de la clôture au sein de l’ENPEC Oued Smar 79

8 322420 Petit outillage 519 722,12 519 722,12


9 322600 Fournitures 77 997,50 77 997,50 - -
entretien
10 322610 Fourniture de 777,34 777,34 - -
nettoyage
11 322700 Vêtements de 129 891,11 129 891,11 - -
travail
12 322710 Produits - - - -
pharmaceutiques
13 322800 Fourniture 5037,19 5037,19 - -
quincaillerie
14 322900 Fourniture 210 029,33 210 029,33 - -
bureau/informatiqu
e
Total pièces de rechange 20 610 223,8 20 610 447,95 - -224,14
Source : Document interne de l’entreprise

Tableau n°19 : Etats des écarts entre le fichier comptable et l’inventaire physique après
traitement des écarts (pour les immobilisations)

N° Valeur Valeur/Ecart
Ordre L’inventaire Inventaire Stock Positifs Négatifs
Immobilisations
1 Matériel de 290 604 320,84 290 604 320,84 - -
production
2 Matériel de bureau, 2 935 397,18 2 935 397,18 - -
informatique
Total général 293 539 718,02 293 539 718,02 - -

Source : Documents internes de l’entreprise


Chapitre 03 : Les opérations des travaux de la clôture au sein de l’ENPEC Oued Smar 80

Tableau n°20 : Etats des écarts entre le fichier comptable et l’inventaire physique après
traitement des écarts (les stocks)

N° L’inventaire Valeur Valeur/Ecarts


Marchandises 187 251,78 187 251,78 - -
1 Matières 33 910 419,06 33 910 419,06 - -
premières
2 Produits finis 162 369 419,10 162 369 419,10 - -
3 Produits semi- 38 922 851,65 38 922 851,65 - -
finis
Total General 235 389 941,59 235 389 941,59 - -
Source : Document interne de l’entreprise

Tableau n°21 : Etats des écarts entre le fichier comptable et l’inventaire physique après
traitement des écarts (les écarts 2016)

Unité Avant traitement Après traitement Observations


positif Négatif positif négatif
Immobilisations 885 264,77 0 0
Stocks et 0 0
encours
Matières 0 0
premières
Fournitures 0 0 0 0
consommables
Pièces de 1000,06 224,14 0 224,14
rechange
Divers 0 0 0 0
Produits finis 0 0 0 0
Total 1000,06 885 264,77 -224,14
Source : Documents internes de l’entreprise
Chapitre 03 : Les opérations des travaux de la clôture au sein de l’ENPEC Oued Smar 81

Section 03 : Les procédures de régularisation des comptes

3.1. Les amortissement

Les immobilisations sont des éléments identifiables du patrimoine de l’entreprise, ils sont
destinés à servir des avantages économiques pour l’entité.

Une grande partie des immobilisations ont une durée de vie limitée et elles se déprécient avec
le temps.

3.1.1 Type d’amortissements utilisés :

L’unité de production ENPEC Oued Smar utilise l’amortissement linéaire depuis sa


naissance, qui a pour caractère de répartir d’une façon identique les montants de la dépréciation
sur la durée de vie des immobilisations.

Les taux d’amortissement se varient selon l’investissement comme les montre le tableau
suivant :

Tableau n°22 : les taux d’amortissement des immobilisations

N° de compte Désignation Taux


d’amortissement
204 Logiciel informatique 20%
213 Constructions 5%
215 Matériel et outillage industriel 10%
2182 Matériel de transport 20%
2183 Matériel de bureau 10%
2185 Mobilier et matériel d’ouvre social 10%
2189 Aménagement divers 10%

Source : Document interne de l’entreprise

Avant de la constatation des dotations aux amortissements, le service « finance et comptabilité »


suit les étapes suivantes :

- La mise à jour du fichier comptable des investissements par la sortie des articles vendus
ou cédés et l’entrée des articles reçus ou achetés et la date de début d’amortissement
selon le PV de mise en marche.
Chapitre 03 : Les opérations des travaux de la clôture au sein de l’ENPEC Oued Smar 82

Le contrôle des calculs automatiques du fichier des investissements avec les nouveaux
articles.
- Le rapprochement entre l’état global des immobilisations (voir annexe N°04) et la
balance comptable des comptes immobilisations.

3.1.2 L’enregistrement comptable de la dotation d’amortissement :

La constations comptable des amortissements sur immobilisations corporelles et incorporelles


pour l’exercice 2016 est présentée comme suit :
Chapitre 03 : Les opérations des travaux de la clôture au sein de l’ENPEC Oued Smar 83

N° compte N° compte Désignation Débit Crédit


31/12/2016 15 841 775,22 15 841 775,22
681100 Dot amorti au 31/12/2016 15 841 775,22

281310 Amorti. Bâtiments industriels 33 436,37


281311 Amorti. Bâtiments admin et commer 386 105,61
281320 Amorti. Agen et amén bati indus 587 584,32
281321 Amorti. Agen et amén bati adm 19 000,00
281323 Amorti. Agen et amén bati vestiaire 46 278,50
281340 Amorti. Agen et amén inst eau 876 943,61
281341 Amorti. Agen et amén inst électr 20 627,49
281344 Amorti. Agen et amén inst refrig 114 505,79
281510 Amorti. Installation vapeur 212 000,00
281520 Amorti. Matériel indus de prod 11 939 580,76
281521 Amorti. Matériel indus de maint 16 511,63
281522 Amorti. Matériel lavage/ manut 259 900,00
281523 Amorti. Matériel de stockage 845,83
281524 Amorti. Matériel de laboratoire 40 200,00
281525 Amorti. Matériel de sécurité 9 391,65
281820 Amorti. Véhicule légers 996 257,84
281830 Amorti. Mobilier de bureau 240 170,00
281831 Amorti. Mobilier de bureau 16 225,21
281832 Amorti. Matériel informatique 10 296,98
281850 Amorti. Mobilier d’habitation 6 623,93
281851 Amorti. Mobil et matér œuvre soc 3 589,70
281852 Amorti. Matériel de cantine 5 700,00
Chapitre 03 : Les opérations des travaux de la clôture au sein de l’ENPEC Oued Smar 84

3.2. Provision pour dépréciation des stocks :

Au 31/12/2016 le service de gestion des stocks de l’unité de production de Oued Smar a


constaté une dépréciation des stocks dormants (pièces de rechange industrielles) d’un montant
de 680 658,38.

Le comptable a comptabilisé cette perte comme suit :

31/12/2016 Débit Crédit


685322 Dotation, Amor, Prov, Perte valeur des stocks 680 658,38

392200 Perte valeur sur les stocks 680 658,38

3.3. Provision pour indemnité de départ en retraite :

Le code de travail a défini l’âge de retraite est 60 ans pour les hommes et de 55 ans pour
les femmes, et selon les informations fournis par le service des ressources humaines que le taux
d’actualisation pris en compte est de 5% et il est inchangé depuis longtemps.

La constatation de la provision pour indemnité de départ en retraite en fin d’exercice au


niveau de l’unité de production de Oued Smar se fait comme suit :

31/12/2016 Débit Crédit


686100 Dotation, Amor, Prov et Pdv, éléments financiers 1 973 578,29

153000 Indemnité de départ en retraite 1 973 578,29

En ce qui concerne les impôts déférés, l’ENPEC Oued Smar constate que les impôts déférés
liés à l’indemnité de départ en retraite et les autres impôts se constatent au niveau de la direction
générale à Sétif.
Chapitre 03 : Les opérations des travaux de la clôture au sein de l’ENPEC Oued Smar 85

La constatation de ces impôts déférés pour indemnité de départ en retraite se fait comme suit :

31/12/2016 Débit Crédit


133000 Impôts déférés actifs 374 979,88

692000 Imposition déférée actif 374 979,88

3.4. Provision pour les congés payés :

Tous les salariés ont le droit des congés payés lors qu’ils ont travaillé durant une période
minimum au cours de l’année de référence.

Pour l’ENPEC, ce droit fait générer une obligation financière qui doit être inscrit dans les
documents comptables de l’entreprise.

La provision pour les congés payés se calcule à partir du salaire des mois précédents moins les
indemnités liées aux activités concernées et les primes.

Le traitement comptable de cette provision se fait comme suit :

31/12/2016 Débit Crédit


428100 Personnel charge à payer, congés non consommé 3 005 377,4
631500 Congés payés non consommés 3 005 377,4
L’annulation de la provision précédente

631500 Congés payés non consommés 2 495 217,64


428100 Personnel charge à payer, congés non consommé 2 495 217,64
Provision congés 2017

3.5. Les états de rapprochement bancaire :

L’ENPEC Oued Smar n’attend pas jusqu’à la fin d’exercice pour examiner son solde
dans sa banque car elle fait un rapprochement bancaire chaque fin de mois afin de vérifier la
concordance des comptes entre le compte « banque 512 » qui figure dans la comptabilité de
l’entité et le relevé de compte de la banque (document établit par la banque chaque fin de mois).
Chapitre 03 : Les opérations des travaux de la clôture au sein de l’ENPEC Oued Smar 86

Pour établir l’état de rapprochement bancaire, on doit réunir les éléments suivants :

 Les extraits de compte sur la période ciblée.


 Le grand livre du compte 512.
 L’état de rapprochement bancaire président.
 Les pièces justificatives des mouvements de trésorerie (souches de chèques, remise de
chèques …)

Après le contrôle de toutes les opérations passées dans les relevés de compte, l’entreprise
doit ressortir les écritures qui n’ont pas été passées dans les comptes comptables et les régularise

L’ENPEC ne constate pas vraiment des écarts à la clôture car ces rapprochements sont déjà
réalisés et vérifiés avant cette date.

Si on prend le compte bancaire de l’ENPEC Oued Smar dans l’agence de la BEA et le numéro
du compte dans la comptabilité de l’entreprise, on trouve que les soldes de ces comptes sont
égaux (voir annexe N°05).

Section 04 : L’élaboration et la présentation des états financiers

4.1. Le compte de résultat : (voir annexe 07)

Le compte de résultat est un document de synthèse que permet d’analyser le résultat des
activités de l’entreprise selon ses principaux agrégats de mesure de performances, et d’autre
part de déterminer le résultat des activités ordinaire (avant et après impôt) tel que les produits
et les charges sont classés par catégories et par compte.

Au sein de l’unité de production ENPEC d’OUED SMAR le compte de résultat se présente


sous la forme d’un tableau de compte de résultat par nature.

Les éléments du calcul de résultat des exercices 2015 et 2016 pour L ENPEC sont présentés
comme suite :

 Production de l’exercice :

Production de l’exercice = production vendue + production stockée + production


immobilisée

La production de l’exercice se calcule à partir de compte de produits (classe 7), elle


concerne les entreprises qui ont une activité de production, transformation ou de prestation de
services, tel que :
Chapitre 03 : Les opérations des travaux de la clôture au sein de l’ENPEC Oued Smar 87

 La production vendue est valorisée en fonction du prix de vente


 Les productions stockés et immobilisées sont valorisées à la leurs couts de revient

Exercice 2016 Exercice 2015


Chiffre d’affaire 346 960 391,14 242 127 999,09
Variation de stocks produits 17 423 026,59 -5 146 488,78
finis et en cours
Production de l’exercice 346 383 417,73 236 981 510,31

On constate une augmentation de 109 401 907,42 de la production de l’exercice ainsi que du
chiffre d’affaire par rapport à l’année 2015. Il s’ensuit que l’entreprise se trouve en situation de
croissance sur la vente de ses propres produits.

 Consommation de l’exercice :

Représente tous les biens et services achetés à des tiers externes de l’entité

Exercice 2016 Exercice 2015


Achats consommés 230 279 344,39 153 271 508,97
Services extérieurs et autre 21 621 109,55 10 889 228,39
services
Consommation de l’exercice 251 900 453,94 164 160 737,36

La consommation de l’exercice 2016 a été supérieure à la consommation de l’exercice 2015,


cela indique que l’ENPEC a augmenté sa capacité de production par rapport à l’année 2015.

 Valeur ajoutée d’exploitation :

Valeur ajoutée = production de l’exercice – consommation de l’exercice

Exercice 2016 Exercice 2015


Production de l’exercice 346 383 417,73 236 981 510,31
Consommation de l’exercice 251 900 453,94 164 160 737,36
Valeur ajoutée 112 482 963,79 72 820 72,95
Chapitre 03 : Les opérations des travaux de la clôture au sein de l’ENPEC Oued Smar 88

La valeur ajoutée de 2016 est supérieure à 2015, ce qui signifie que l’ENPEC a réalisé une
marge bénéficiaire plus importante que 2015.

 Excédent brut d’exploitation :

Excédent brut d’exploitation = valeur ajoutée – charges des personnel, impôt, taxes et
versement assimilés

Exercice 2016 Exercice 2015


Valeur ajoutée 112 482 963,79 72 820 72,95
Charges de personnel 71 102 714,41 67 601 527,99
Impôt, taxes et versement 3 239 660,65 1 493 471,44
assimilés
Excédent brut d’exploitation 38 140 588,73 3 725 773,52

On remarque que l’EBE de 2016 est égal à dix fois l’EBE de 2015 et cela indique que la
rentabilité de l’entreprise est très progressive par rapport à l’année 2015, car l’ENPEC a bien
maitrisé les charges personnelles pendant l’année 2016.

 Résultat opérationnel :

RO = EBE + autres produits opérationnels +reprise sur pertes de valeur et provision -


autres charges opérationnelles - dotations aux amortissements et provisions

Exercice 2016 Exercice 2015


EBE 38 140 588,73 3 725 773,52
Autres charges opérationnelles 654 603,63 8 790 682,22
Autres produits opérationnels 264 854,00 1 002 095,92
Dot aux amortis, provision 33 105 868,60 10 846 133,43
Reprise sur pertes de valeur et - -
provisions
Résultat opérationnel 4 644 970,50 -14 908 946,21

L’ENPEC a un résultat opérationnel positif de 4 644 970,50 par rapport à ce que nous avons
obtenu en 2015 (-14 908 946), ce qui confirme une amélioration des performances de
l’entreprise.
Chapitre 03 : Les opérations des travaux de la clôture au sein de l’ENPEC Oued Smar 89

 Résultat financier :

Résultat financier : produits financiers –charges financiers

Exercice 2016 Exercice 2015


Produits financiers 338 736,80 4 542,52
Charges financiers - 84 002,58
Résultat financiers 338 736,80 -79 460,06

On constate un résultat financier négatif (-79 460,06) en 2015 par rapport à le résultat financier
positif réalisé en 2016 (338 736,80), cela indique que la politique financière de l’ENPEC est
efficiente en 2016.

 Résultat ordinaire avant impôt :

Résultat ordinaire avant impôt = résultat opérationnel + résultat financier

Exercice 2016 Exercice 2015


Résultat opérationnel 4 644 970,50 -14 908 946,21
Résultat financier 338 736,80 -79 460,06
Résultat ordinaire avant 4 983 707,30 -14 988 406,27
impôt

La rentabilité de l’activité économique et financière en 2016 est en croissance car on a constaté


un résultat ordinaire avant impôt positif par rapport à ce qu’on a trouvé en 2015 (un résultat
négatif).

 Résultat net des activités ordinaires :

Résultat net des activités ordinaires = total des produits des activités ordinaires –total
des charges des activités ordinaires
Chapitre 03 : Les opérations des travaux de la clôture au sein de l’ENPEC Oued Smar 90

Exercice 2016 Exercice 2015


Total des produits des 364 987 008,53 237 988 148,75
activités ordinaires
Total des charges des 361 881 255,53 254 663 839,79
activités ordinaires
Résultat net des activités 3 105 753,00 -16 675691,04
ordinaires

Le résultat des activités ordinaires est de 3 105 753, est un résultat comptable après
inventaire positif par rapport à le résultat négatif de 2015.

 Résultat net de l’exercice :

Exercice 2016 exercice 2015

Résultat net de l’exercice 3 105 753,00 -16 675 691,04

Par rapport à le résultat réalisé en 2015 (-16 675 691,04), l’ENPEC est performante en 2016
car elle a réalisé un résultat positif de 3 105 753.

4.2. Le bilan

Le bilan est un document de synthèse, il s’agit d’un tableau récapitulant toute les ressources
et les emplois d’une entreprise, qui expose sa situation financière et son patrimoine.

L’ENPEC comme une entreprise tenant une comptabilité financière doit procéder à un arrêt
de ces comptes chaque année pour établir son bilan1.

Le bilan de l’ENPEC figure en annexe N°08, N°09

Commentaires :

Le compte « résultat net d’exercice » qui a un solde débiteur figure au passif en déduction
des capitaux propres, tel que les comptes qui ont un solde débiteur se placent à l’actif.

Les comptes « amortissement des immobilisations » et « pertes de valeur sur


immobilisation » et « pertes de valeur sur stocks et en cours » et « pertes de valeur sur compte

1
Article 10 du code de commerce
Chapitre 03 : Les opérations des travaux de la clôture au sein de l’ENPEC Oued Smar 91

de tiers » et « pertes de valeur sur actifs financiers courant » ont un solde créditeur augmentent
les actifs.

Les comptes amortissements des immobilisations qui ont un solde créditeur qui représente
le montant des amortissements cumulés, de la date d’entrée du bien dans le patrimoine à la date
d’inventaire concernée.

Afin d’obtenir la VNC, l’amortissement des immobilisations qui figurent à l’actif du bilan
en soustraction des comptes immobilisations.

Les provisions pour dépréciation d’actif, dont le montant correspond au solde créditeur des
comptes : « pertes de valeur sur immobilisations », « pertes de valeur sur stocks et en cours »,
« pertes de valeur sur compte de tiers » et « pertes de valeur sur actifs financiers courant »,
figurent à l’actif du bilan en déduction de la valeur brute comptable des postes de l’actif
concernés.

Les comptes de régularisation sont réduits aux charges constatés d’avance (actif) et produits
constatés d’avance (passif) et sont reportés au bas du bilan.

Les effets à recevoir et les effets à payer sont regroupés avec les créances et les dettes
d’exploitation.

Le résultat se classé au passif dans la masse des capitaux propres et égal la différence entre :

Total actif net – total passif

4.3. Tableau des flux de trésorerie (méthode directe)

Il représente les entrés et les sorties de disponibilités selon leur origine, il a pour but
d’apporter aux utilisateurs une base dévaluation de la capacité de l’entreprise à générer de la
trésorerie.

Le tableau suivant représente un tableau non détaillé des flux de trésorerie de l’ENPEC Oued
smar des exercices 2016 et 2015
Chapitre 03 : Les opérations des travaux de la clôture au sein de l’ENPEC Oued Smar 92

Tableau N°23 : Tableau non détaillé des flux de trésorerie de l’ENPEC Oued smar

Rubriques Exercice 2016 Exercice 2015

Flux de trésorerie provenant des activités -30 392 533,61 5 562 853,52
opérationnelles
Flux de trésorerie provenant des activités -140 169,78 -2 481 931,82
d’investissement
Flux de trésorerie provenant des activités de - -
financement
Variation de trésorerie -30 532 703.39 3 080 921.70

Commentaire :

Selon le tableau de variation de trésorerie (voir annexe N°10), il ressort que les flux de
trésorerie net liés aux activités opérationnelles pour l’exercice 2015 est positif d’un montant de
(5 562 853,52) ce qui signifie que les encaissements liés aux activités opérationnelles dépassent
les décaissements liés aux (versements fournisseurs, intérêts et autres frais financiers payés),
contrairement pour l’exercice 2016 est négatif d’un montant de (-30 392 533,61). Pour éviter
ce type de situation négative ultérieurement l’entreprise doit chercher les causes de cette
diminution à fin de les traitées.

Nous constatons que les flux de trésorerie net liés aux activités d’investissement sont
négatifs pour les deux exercices à cause de l’acquisition des immobilisations
corporelles/incorporelles d’un montant de (2 481 931,82) et (140 169,78) respectivement pour
les exercices2015 et 2016. Ce genre d’immobilisations absorbe des sommes importantes de la
trésorerie.

Pour ce qui est de la variation des flux de trésorerie de l’ENPEC Oued smar, pendant
l’exercice 2015 est positive dont le montant s’élève à (3 080 921.70), contrairement à l’exercice
suivant 2016 est négative d’un montant de (-30 532 703.39) ce qui nous observer certaines
instabilités de la gestion de la trésorerie.
Chapitre 03 : Les opérations des travaux de la clôture au sein de l’ENPEC Oued Smar 93

Résultat

L’opération de l’inventaire physique puis l’inventaire comptable permet de protéger les


intérêts des différents acteurs qui interviennent directement ou non dans l’entreprise, pour
augmenter la transparence de la gestion et la qualité de l’information financière et limiter les
risques de fraude.

Après traitement des écarts, on a obtenu un écart de 224,14 DA, il s’agit des pièces
d’outillage consommé directement par le service maintenance. Cet écart a été traité par un bon
de mise en consommation.

Nous avons trouvé que la procédure d’inventaire physique et comptable a été correctement
appliquée.

D’autre part :

 La dotation globale aux amortissements au 31/12/2016 est de 15 841 775,22 DA


 La provision sur stocks constituée au cours de l’exercice un montant de dépréciation du
stock dormant (pièces de rechange industrielles) d’un montant de 680 658,38 DA.
 La provision pour indemnités de départ en retraite des salariés est évaluée à 1 973 578,29
DA et 2 495 217,64 DA pour la provision des congés payés, sur la base de l’évaluation
réalisé par un actuaire interne (service des ressources humaines).
 Nous avons constaté que l’entreprise a complété l’ensemble des enregistrements
effectués au cours de l’exercice par les travaux de fin d’exercice avant d’établir un bilan
exacte et les autres états financiers

Pour ce qui est des charges et les produits constatés d’avance, l’ensemble des impôts déférés
ne nous sont pas fournis par le comptable de l’entreprise car ils sont traités au niveau de la
direction générale à Sétif.
Chapitre 03 : Les opérations des travaux de la clôture au sein de l’ENPEC Oued Smar 94

Conclusion

Le projet ENPEC ciblant l’industrie des accumulateurs représente une idée ingénieuse à
lancer car le produit « accumulateurs » et indispensable, non substituable pour le démarrage des
moteurs de tous le parc roulant (moteur industriel), ce qui justifie la forte demande de ce produit
sur le marché du moins national.

L’ENPEC doit mettre en place une gestion comptable analytique et dans la détermination
des coûts afin d’être compétitive et assurer sa durabilité, d’ailleurs pourquoi ne pas accéder à
une stratégie leader de produit ce qui permet un développement socioéconomique participant à
l’absorption de chômage et devenir un important contribuable à la fiscalité.

Evidement un facteur clé de succès, de cette progression est la tenue ajour de toute les
écritures comptables de l’entreprise afin de satisfaire les obligations de cette mission et préparer
à la fin d’exercice, en traitant linéairement les amortissements des immobilisations, les
provisions, perte de valeur et les états de rapprochements bancaire, à noter que la procédure
physique du patrimoine de l’entreprise est primordiale suivi d’une correction comptable des
écarts susceptibles au 31/12/2016.

Enfin, l’ENPEC déploie sur le plan comptable des réflexions et des efforts considérables
œuvrant à améliorer sa gestion comptable par l’application du système comptable financier
(SCF), tout en obéissant à sa nouvelle nomenclature des comptes.
CONCLUSION GENERALE
Conclusion générale

Aujourd’hui, la comptabilité financière est devenue un langage économique qui reflète le


degré du développement d’une entreprise et qui transmet des informations sur sa situation. Elle
a été construite à travers l’histoire et l’influence de l’environnement social, économique et
culturel propre à chaque pays. La comptabilité doit fournir une information compréhensible et
crédible à l’échelle internationale en raison de la globalisation économique et de la croissance
des investissements et des groupes étrangers. Cette dernière nécessite une harmonisation des
normes comptables qui a conduit à l’élaboration des normes IAS/IFRS.

Beaucoup de pays ont adopté ces nouvelles normes comptables IAS/IFRS pour harmoniser
les outils comptables afin de s’adapter à la mondialisation des marchés et les transactions
internationales et de fournir aux investisseurs, actionnaires et les autres parties prenantes des
données fiables, transparentes, normalisées, homogènes et comparables.

L’Algérie a commencé d’appliquer ces normes en 2010 via le passage du plan comptable
national (PCN) au nouvel système comptable financier (SCF) afin d’assurer un meilleur
contrôle des comptes et d’apporter plus de transparence et de fiabilité dans l’information
financière.

Nous avons constaté à travers notre étude au sein de l’entreprise nationale des produits
électrochimiques ENPEC que la comptabilité est l’organe de vision de l’entreprise permettant
de fournir de manière continue et à tous moment un état de la situation financière de l’entreprise.
Donc, on confirme la première hypothèse.

Les travaux de fin d’exercice traités représentent une obligation juridique à toute personne
morale ou physique afin de bien contrôler et poursuivre ce qu’elle a et ce qu’elle doit. C’est
pour cela on confirme la deuxième hypothèse qui dit que ces travaux consistent à élaborer un
inventaire annuel des éléments actifs et passifs et d’arrêter les comptes à la fin d’année.

Les opérations de régularisation de fin d’année consistent à régulariser les comptes de


l’entreprise tels que les amortissements, les provisions, dépréciations en plus les produits et les
charges constatés d’avance, l’état de rapprochement bancaire et le rattachement des charges et
produits à l’exercice concerné. Donc on confirme la troisième hypothèse car ces opérations sont
nécessaires pour établir les états de synthèse, dont nous avons présenté le compte de résultat
qui expose les déférentes charges et produits de l’exercice et qui mesure la performance de
l’entreprise ENPEC. Ensuite, l’établissement du bilan, tableaux des flux de trésorerie et les
annexes.
Conclusion générale

Ces documents sont destinés pour informer les utilisateurs et les parties prenantes et pour
présenter fidèlement la situation financière et patrimoniale de l’entreprise.

A propos de la politique comptable au sein de l’ENPEC, elle n’attend pas le 31 décembre


pour réaliser ses travaux de fin d’année, mais chaque fin de mois elle constate les
amortissements mensuels, les provisions et les états de rapprochement bancaire grâce à son
système comptable informatisé qui peut arrêter chaque fin de mois des états financiers.

L’unité de production ENPEC-Oued Smar après avoir vérifié sa démarche des travaux de
fin d’exercice, elle a négligé les éléments suivants :

 La méthode de réévaluation libre n’est pas utilisée pour toutes ses immobilisations et la
seule méthode est celle du coût historique.
 Les charges et les produits constatés d’avance liés à cette unité de production.

Dans ce cadre, et après avoir entamé l’étude pratique, nous recommandons les points suivants :

 L’inventaire physique (extracomptable) doit être effectué en quantité et en valeur.


 Il est préférable de réévaluer les immobilisations de l’entreprise pour se correspondre
avec son environnement instable, malgré l’absence d’un marché actif en Algérie.
 L’entreprise doit traiter indépendamment ses charges et ses produits constatés
d’avance pour bien mener sa comptabilité.
 Mettre en place une comptabilité analytique judicieuse dans le management des coûts
au niveau de l’entreprise afin d’être compétitive sur le marché et afin d’assurer sa
durabilité.

Les travaux de fin d’exercice sont donc une nécessité dans la fonction comptable de la
société pour bien connaitre et savoir où sont les points faibles et la situation réelle de
l’entreprise.

Notre travail présente certaines limites liées aux contraintes relatives à notre interventions
et possibilité d’assister durant la période de la préparation d’inventaire physique, comptage et
le déroulement générale d’inventaire.

D’autre part, nous avons posé toutes les questions possibles pour recenser des rapports en
matière de l’inventaire physique au sein de l’ENPEC Oued Smar.
Conclusion générale

Enfin, l’objectif de notre recherche à travers notre intervention est d’assurer que la prise
d’inventaire a été effectuée sincèrement et correctement. Nous espérons que ce travail contribue
à apporter une valeur ajoutée en matière de maitrise des travaux de fin d’exercice.

Notre thème permet d’ouvrir d’autres brèches de réflexion telle que par exemple, le
traitement des amortissements des immobilisations, les différentes provisions et les nouveautés
apportés à ce notre selon le nouveau référentiel comptable.
BIBLIOGRAPHIE
BIBLIOGRAPHIE

Ouvrage :

 Andernak, l’essentiel des IFRS, édition Eyrolles 2013

 Benoit et Xavier, Normes Comptables Internationales et gouvernance des entreprises,


le sens des normes IFRS, 2009

 Catherine Deffains-Crapsky, Comptabilité générale, 4ème édition. 2007

 Conseil national de la comptabilité, Manuel de la comptabilité financière, édition 2013.

 Cyrille Mandou, Comptabilité Générale de l’entreprise, 2ème édition, 2009

 El HOUSNEY YOUSSEF et ALAOUI HAMEDI SALAHEDDINE, Introduction aux


normes comptables internationales IAS/IFRS, édition CAGEX, 2014

 F. Françoise, Z. Fabrice, Comptabilité, Dunod, Paris, 2014

 Jean-Luc Siegwart, La comptabilité financière, édition Nathan, 2010

 J. RICHARD et C. COLLETE : Comptabilité générale selon système français et normes


IFRS ,8iéme édition, Edition Dunod, 2008

 Gérard Hirigoyen, Normes Comptables Internationales IAS/IFRS, de boeck, 2005

 Guide pratique des travaux de fin d’exercice, Mohamed Diaby, L’Harmattan, 2014

 LANGLOIS (G) et autres : manuel de la comptabilité approfondie, édition BERTI, 2013

 Silem A, lexique de gestion et de management, Dunod, Paris, 2016

 Tarhilissia. L, Cours de la comptabilité financière selon le système comptable financier,


école supérieure de commerce, 2017/2018
Articles et revues :

 ChERIF.TOUAHRI, Séminaire sur les travaux d’inventaire, décembre.2016

 Kettouche Achour, revue des économies nord, revue scientifiques, périodique,


spécialisé, approuvé N°6, université Hassiba Ben Bouali, Chlef, Algérie, 2009

 Ould Amer Smail, La normalisation comptable en Algérie : Présentation du nouveau


système comptable et financier, Revue des sciences économique et de gestion, N°10
2010.

Textes juridiques :

 Article 03 de la loi 07-11 portant système comptable financier.

 Décret N°83-22 du 1er janvier 1983 portant création de l’entreprise nationale des
produits de l’électro-chimie (ENPEC).

 L’instruction N°02 du 09 octobre2009 portant première application du SCF 2010

 L’ordonnance N°75-35 du 29 avril 1975 portant plan comptable national.

Mémoires et thèses :

 BENKARA (A) : travaux de fin d’exercice, mémoire fin de cycle pour l’obtention du
diplôme d’étude supérieure spécialisé comptabilité, CACI PINS MARITIMES
ALGER, 2011-2012.

 BENSGHIR (A) : les travaux de fin d’exercice et techniques d’élaboration des états
financiers, mémoire de fin de cycle en vue de l’obtention du diplôme de Master en
sciences de gestion, spécialité finance d’entreprise, Université Abderrahmane Mira
Bejaia, 2013-2014.

 M. CHEURFA DJAMAL. Le droit comptable et la normalisation comptable en Algérie.


Thèse de doctorat. 2016.

 SLIMANI (E) : les travaux de fin d’exercice selon le nouveau système comptable et
financier (SCF), mémoire de fin de cycle pour l’obtention du diplôme de Master en
sciences commerciales, spécialité finance et comptabilité, EHEC Alger, 2015-2016.
Sites web :

 www.memocompta.fr

 www.ladissertation.com

 www.salem.over-blog.com,
ANNEXES
ANNEXES
Annexe N°01 : Décret de création de l’entreprise ENPEC Oued Smar
Annexe N°02 : Procès-verbal de réunion de la cellule de collecte d’information et de
traitement des écarts (CCITE)

N° 1

Page :
9-Rapport Final 18/22

ENPEC d’Inventaires

O.SMAR

PROCES-VERBAL DE REUNION DE LA CELLULE DE


COLLECTE D’INFORMATION ET DE TRAITEMENT DES ECARTS (CCITE)
EN DATE DU 12 /01 /2017

Etaient présents :
Mr. E.SOLTANI Directeur d’unité
Melle N .KRIM Coordinatrice et responsable de l’opération d’inventaire
Mr N. BOUFETTA Superviseur Matières Premières
Mr R. BENHAGOUGA Superviseur Produits Finis-Semi- Finis, Déchets et Rebut
Mr F. NAIM Superviseur d’Investissement
Mr T.KERAI Superviseur Pièces de Rechange
Mr L. SALMI Représentant des Travailleurs
Mr A. KHIAT Représentant des Travailleurs

ORDRE DU JOUR :
Traitement des écarts entre l’inventaire physique et l’inventaire comptable 2016.

Début de la réunion : 10 h 00
Fin de la réunion : 15h 00

Ce jour, Dimanche 12/01/2017, la CCITE, présidée par Monsieur SOLTANI El Hadj, Directeur
d’unité s’est réuni en vue de traiter les écarts dégagés entre les inventaires physique et
comptable de l’exercice 2016.
Les superviseurs ont exposé les écarts relevés ainsi que les explications fournies à cet effet.
Annexe N°03 : Liste de contrôle des papillons de comptage
Annexe N° 04 : Etat global des immobilisations de l’ENPEC
Annexe N°05 : Etat du rapprochement bancaire du mois de novembre 2016
Annexe N°06 : La balance après inventaire de l’ENPEC au 31/12/2016
Annexe N°07 : Le compte de résultat de l’ENPEC
Annexe N°08 : L’actif du bilan de l’ENPEC
Annexe N°09 : Le passif du bilan de l’ENPEC
Annexe N°10 : Tableau des flux de trésorerie de l’ENPEC
Table des matières

Remerciement

Dédicace

Liste des tableaux

Liste des figures

Liste annexes

Liste d’abréviations

Sommaire

Résumé

Introduction générale…………………………………………………………………A

Chapitre 01 : Généralité sur la comptabilité et ses principes en conformité avec le


S SCF………….………………………………………………………….1

Introduction…………………………………………………………………………....2

Section 01 : Définition, les origines et importance de la comptabilité…...………..3

1.1 Définitions de la comptabilité……………………………………………3

1.2 Les origines et les évolutions historiques de la comptabilité…………….3

1.2.1 La comptabilité dans l’Antiquité………….……………………..... 3

1.2.2 La comptabilité au Moyen âge ….…………………………………4

1.2.3 L’époque moderne …….……………………………………………4

1.2.4 Le XIXe et le XXe siècle : naissance des états comptables et


mondialisation …………………………………………………………...5

1.3 L’importance et les objectifs de la comptabilité financière……………...6

1.4 La nature de la comptabilité…………………………………………….. 6

1.4.1 Un art….…………………………………………………………...6

1.4.2 Une technique .................................................................................6


1.4.3 Une science …….………...……...…………………………….….7

1.4.4 Un langage………………………………………………………....7

1.5 Comparaison de la comptabilité avec d’autres disciplines………………...7

1.5.1 Comptabilité et mathématique…….……………………………….7

1.5.2 Comptabilité et statistique…….………………………...…………7

1.5.3 Comptabilité et droit……………………………………………… 8

1.5.4 Comptabilité et histoire……………………………………………8

1.5.5 Comptabilité, sociologie et politique……………………………...8

1.5.6 Comptabilité et économie…………………………………………8

1.6 Les types de la comptabilité………………………………………………9

1.6.1 Comptabilité nationale……………………………………………9

1.6.2 Comptabilité publique…………………………………………….9

1.6.3 Comptabilité financière……………………………………….....10

1.6.4 La comptabilité de gestion……………………………………….11

Section 02 : Les objectifs de la comptabilité financière et les principes dddfhhhhhh


c comptables…………………………………………………………..11

2.1 L’image fidèle………………………………………………………..11

2.2 La régularité et la sincérité : les moyens d’obtenir l’image fidèle…...12

2.3 Les principes comptables fondamentaux…………………………….13

Section 03 : Les normes comptables internationales IASB/IFRS………………….15

3.1 Les acteurs de référentiel comptable international…………………...15

3.2 Définition du référentiel IAS/IFRS…………………………………..17

3.3 La philosophie des normes comptables internationales………………18

3.3.1 objectif et contenu des états financiers…………………………18

3.3.2 Les propriétés de l’information comptable…………………..….19


3.3.3 Les limites de production de l’information comptable…………19

3.4 La liste des normes IAS/IFRS……………………………………...…..20

Section 04 : La normalisation comptable en Algérie……………………………...21

4.1 La période de plan comptable nationale PCN………………………..21

4.2 La période du nouveau système comptable financier SCF…………..22

4-2-1 Définition de SCF……………………………………………..22

4.2.2 Cadre juridique de la reforme comptable et mise en œuvre

Du SCF………...………………………………………............23

4.2.3 Les personnes soumises aux dispositions du SCF algérien……24

4.2.4 Les nouveaux apports de SCF…………………………………25

Conclusion………………………………………………………………………...26

Chapitre 02 : Présentation d’ensemble des opérations de fin d’exercice…………...27

Introduction…………………………………………………………………………28

Section 01 : Les travaux d’inventaire……………………………………………29

1.1 Définition de l’inventaire……………………………………………29

1.2 L’obligation légale d’inventaire……………………………………..29

1.3 Les objectifs des travaux d’inventaire………………………………30

1.4 Les types d’inventaire………………………………………………30

1.4.1 L’inventaire extracomptable…………………………………30

1.4.2 L’inventaire comptable………………………………………31

1.5 Le livre d’inventaire…………...………………………...………….31

1.6 L’enchainement des travaux d’inventaire…………………………..32

Section 02 : Les dotations aux amortissements………………………………..33

2.1 Définition des amortissements……………………………………....33

2.2 La nature des immobilisations amortissables et non amortissables....34


2.3 La base amortissable……………………………………………………34

2.4 Les modes d’amortissement…………………………………………….35

2.4.1 L’amortissement linéaire………………………………………..35

2.4.2 L’amortissement dégressif (SOFTY)…………………………...35

2.4.3 L’amortissement progressif…………………………………….36

2.4.4 Le mode des unités de production……………………………...36

2.5 La dépréciation des immobilisations ………………………………….37

2.5.1 Définition……………………………………………………….37

2.5.2 L’impact de la perte de valeur sur la base amortissable………..37

2.6 Le traitement comptable de l’amortissement…………………………..38

Section 03 : Les dotations aux provisions et aux dépréciations…………………....38

3.1 Définition……………………………………………………………….39

3.2 L’obligation…………………………………………………………….39

3.3 Pertes de valeurs d’éléments actifs…………………………………….39

3.3.1 La dépréciation des stocks…………...…………………………...40

3.3.2 Dépréciation des créances douteuses, créances irrécouvrables…..40

3.4 Les provisions pour risques et charges………………………………...43

Section 04 : Les procédures de régularisation et les opérations de clôture…………….....43

4.1 La régularisations des comptes des stocks…………………………….43

4.2 La régularisation des charges et produits……………………………..46

4.2.1 Les écritures d’étalement………………………………………...46

4.2.2 Les écritures de rattachement des charges et des produits………47

4.3 La régularisation des comptes en banque (rapprochement bancaire)...47

4.4 Les opérations de clôture (états financiers)…………………………..48


4.4.1 Le bilan……………………………………………………………49

2.4.2 Le compte de résultat………………………………………………51

4.4.3 Tableau de variation des capitaux propres………………………...54

4.4.4 Tableau des flux de trésorerie……………………………………..56

4.4.5 L’annexe des états financiers……………………………………...57

Conclusion………………………………………………………………………...59

Chapitre 03 : les opérations des travaux de la clôture au sein de l’ENPEC

Oued Smar……………………………………....................................................60

Introduction………………………………………………………………………….61

Section 01 : Présentation de l’Entreprise Accumulateur ENPEC………………...62

1.1 Historique et présentation de l’entreprise ENPEC.…………………….62

1.2 Présentation de l’unité ENPEC – OUED SMAR …………….………..65

Section 02 : Préparation et présentation d’inventaire physique, comptable et

traitement des écarts……………………………………………………………..69

2.1 Préparation d’inventaire………………………………….…………….69

2.2 Déroulement des inventaires…………………………………………...70

2.3 Traitement des écarts…………………………………………………...73

2.3.1 Détermination et analyse des écarts………………………………73

2.3.2 Etats des écarts entre le fichier comptable et l’inventaire physique

Après traitement des écarts…………………………………….... 78

Section 03 : Les procédures de régularisation des comptes……………………… 81

3.1 Les amortissement……………………………………………………..81

3.1.1 Type d’amortissements utilisés…………………………………...81

3.1.2 L’enregistrement comptable de la dotation d’amortissement……..82


3.2 Provision pour dépréciation des stocks…………………………………84

3.3 Provision pour indemnité de départ en retraite………………………….84

3.4 Provision pour les congés payés………………………………………..85

3.5 Les états de rapprochement bancaire……………………………………85

Section 04 : L’élaboration et la présentation des états financiers…………………...86

4.2 Le bilan…………………………………………………………………86

4.3 Tableau des flux de trésorerie (méthode directe)………………………..91

Conclusion ………………………………………………………………………….94

Conclusion générale

Bibliographie

Annexes

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