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deux variables
Proposé:Bekkali,Mohamed
préparé par :
khalid
Sommaire:
1-Differents definitions de la limite d’une
Proposé par :
Bekkali, Mohamed
Table des matières
0. Introduction
0.1. Histoire
0.2. Le but du cours
0.3. Le but de recherche
0.4. Références
1.1. Norme
1.2. Ouverts dans IRⁿ
1.3. Limites de suites
1.4. Fonctions continues
1.5. Ensembles compacts
1.6. Références
0.1. Histoire :
La notion de fonctions à plusieurs variables apparait très tôt en physique où l'on étudie
souvent des quantités dépendant de plusieurs autres1 mais elle se développe
considérablement à partir de la fin du XVIIe siècle. En 1667, James Gregory, dans son Vera
circuli et hyperbolae quadratura en donne une des premières définitions formelles : « une
fonction est une quantité obtenue à partir d'autres quantités par une succession d'opérations
algébriques ou par n'importe quelle opération imaginable »2. Le XVIIIe siècle voit le
développement du calcul infinitésimal et la recherche de solutions d'équations
différentielles et d'équations aux dérivées partielles3. Les fonctions à plusieurs variables sont
alors manipulées autant que les fonctions à une seule variable. Il faut attendre la fin
du XIXe siècle et le XXe siècle pour voir s'établir avec plus de rigueur les calculs sur les dérivées
partielles, notamment les dérivées secondes4.
Le but de ce cours est de généraliser la notion de dérivée d’une fonction d’une variable réelle
à valeurs réelles à partir de la théorie du calcul différentiel appliquée aux fonctions de
plusieurs variables. L’idée fondamentale de cette théorie est d’approcher une application
“quelconque” (de plusieurs variables réelles ici) par une application linéaire au voisinage d’un
point.
Le cadre général pour la mettre en œuvre est celui des espaces vectoriels (ce qui donne un
sens au mot "linéaire" comme nous le verrons dans les chapitres qui suivent), munis d’une
norme sur l’espace de départ (pour avoir une notion de voisinage) et une norme sur l’espace
d’arrivée (pour savoir "approcher").
Nous verrons que de cette théorie découle plusieurs propriétés et théorèmes classiques
importants ainsi que plusieurs applications notamment pour l’optimisation (voir le dernier
chapitre du cours).
Le but de cette recherche c’est pour savoir si on a bien étudié l’analyse 3 de S3 ou non, et
pour ajouter quelques informations et des compétences ( exemples : savoir faire :écrire en
word , comment rechercher avec la compréhension de que ce que vous allez écrire ).
0.3. Références :
Pour le but du cours : Université Claude Bernard, Lyon I Licence Sciences, Technologies &
Santé 43, boulevard 11 novembre 1918 Spécialité Mathématiques 69622 Villeurbanne cedex,
France L. Pujo-Menjouet pujo@math.univ-lyon1.fr .
1. Notion de topologie dans Rn
Soit E un espace vectoriel sur R ou C. Une norme sur E est une fonction numérique
N sur E vérifiant
Lorsqu’il n’y a pas d’ambiguité sur le choix de norme, on désigne la norme de x par
||x||. On écrit souvent e.v.n. pour espace vectoriel normé.
est une norme sur E. L’espace E muni de cette norme n’est pas complet. Un e.v.n.
complet s’appelle un espace de Banach. Les exemples (i) – (iv) sont des espaces de
Banach.
Si (E, || · ||) est un e.v.n., on obtient une distance sur E en posant d(x, y) = ||x − y||.
On voit que d(x + z, y + z) = d(x, y) et que d(λx, λy) = |λ|d(x, y).
Plus généralement, soit A un ensemble quelconque. Une distance sur A est une appli-
cation d : A × A → R telle que
(i) d(x, y) ≥ 0 pour tous x, y ∈ A.
(ii) d(x, y) = 0 équivaut à x = y.Mm
(iii) d(y, x) = d(x, y) pour tous x, y ∈ A.
(iv) d(x, z) ≤ d(x, y) + d(y, z) pour tous x, y, z ∈ A (l’inégalité triangulaire).
Un espace muni d’une distance s’appelle un espace métrique.
n
R , on a
√
||x||∞ ≤ ||x||2 ≤ n||x||∞
Dans un espace vectoriel E de dimension finie, toute norme est équivalente à toute
autre norme. On verra pouquoi c’est le cas dans la suite.
Liées aux normes, il y a des inégalités fondamentales d’analyse. L’une est l’inégalité de
Cauchy-Schwarz :
|x · y| ≤ ||x||2||y||2 ,
Σ Σ
. .
. .
Dans la suite, on va utiliser la norme euclidienne ||x|| = ||x||2 , mais tout s’adapte à
n’importe quelle norme.
La boule fermée de centre a et de rayon r, est définie par B(a, r) := {x ∈ Rn : ||x−a|| ≤ r},
et la sphère de centre a et de rayon r, par S(a, r) := {x ∈ Rn : ||x − a|| = r}. On
remarque que B(a, r) = B(a, r) ∪ S(a, r).
Définition : Une partie U de Rn est ouverte si, pour tout x ∈ U , il existe une boule
de centre x contenue dans U . Une partie A de Rn est fermée si son complémentaire
Rn \ A est un ensemble ouvert.
Parfois on parle simplement d’un ouvert, plutot qu’un ensemble ouvert, ou d’une partie
ouverte.
Proposition 2.1. (i) Les ensembles Rn et l’ensemble vide ∅ sont ouverts (et fermés).
(ii) La réunion d’une famille quelconque d’ouverts est ouvert.
(iii) L’interesection d’un nombre fini d’ouverts et ouvert.
(iv) L’intersection d’une famille quelconque d’ensembles fermés est fermé.
(v) Le réunion d’un nombre fini d’ensembles fermés est fermé.
Voisinage : Une partie V de Rn est un voisinage d’un point x si V contient un ensemble
ouvert contenant x. On remarque qu’un voisinage peut être ouvert, fermé, ou ni l’un
ni l’autre. Pour qu’un ensemble soit ouvert, il faut et il suffit qu’il soit un voisinage de
chacun de ses points.
Point intérieur : Soit A une partie de Rn . On dit que le point x est intérieur à A si
A est un voisinage de x. L’intérieur de A, noté Å, est l’ensemble des points intérieur
à A. L’intérieur d’un ensemble A est un ouvert, et c’est le plus grand ouvert contenu
dans A. Un point y est extérieur à A s’il est intérieur à son complémentaire.
Exemple : L’adhérence de la boule ouverte B(a, r) est la boule fermée B(a, r).
⊂ ⊂
Ensemble dense : Soient A et B deux parties de Rn telles que A ⊂ B. On dit que A
est dense dans V si B ⊂ A ; on dit que A est partout dense si A = Rn.
Exemple : Les rationnels Q sont partout dense dans R, plus généralement l’ensemble
des points dont les coordonnées sont rationnelles est partout dense dans Rn .
Points isolés, points d’accumulation : Soit A une partie de Rn . On dit qu’un point
a ∈ A est un point isolé de A s’il existe un voisinage V de a tel que A ∩ V = {a}.
On dit qu’un point a ∈ Rn est un point d’accumulation de A si chaque voisinage de a
contient au moins un point de A distinct de a.
Il est évident que les points d’accumulation de A appartiennent à A.
Définition : Un espace métrique E est dit séparé s’il contient un ensemble dénombrable
dense.
On dit qu’une suite (xi ) de points de Rn converge (ou tend) vers un point a si, à chaque
voisinage V de a, on peut associer un entier mV tel que xi ∈ V pour tout i > mV ; et
on dit alors que a est une limite de la suite (xi).
On dit que la suite (xi ) admet le point a ∈ Rn pour valeur d’adhérence si, pour tout
voisinage V de a, l’ensemble {i ∈ N : xi ∈ V } est infini.
Exemple : Dans R, le point 1 est une valeur d’adhérence de la suite ((−1)n ). Ce qui
est moins évident c’est qu’il est aussi une valeur d’adhérence de la suite (cos n).
Théorème : Pour qu’une partie A de Rn soit fermée, il faut et il suffit que les limites
de suites convergentes de points de A appartiennent à A.
Soit a ∈ A ; par définition d’adhérence, chaque boule B(a, 1/i), où i ∈ N∗, contient
au moins un point de A, que nous désignerons par xi (et qui peut être a lui-même).
La suite (xi ) est une suite de points de A convergente vers a. Si A vérifie la condition
énoncé, on a donc a ∈ A, ce qui prouve que A est fermé.
Théorème. Pour qu’un élément x ∈ R soit une valuer d’adhérence de la suite (xi ), il
faut et il suffit qu’il existe une suite (yi), extraite de (x i), qui converge vers x dans R.
Preuve : La condition est suffisante : Supposons qu’il existe une suite (yi) = (xqi ),
extraite de la suite (xi ) qui converge vers x ∈ R. Si x = +∞, la suite est non-majorée
et admet donc x pour valeur d’adhérence (quel que soit R > 0, il y a une infinité de
termes qui sont minorés par R). De même si x = −∞.
Si x est fini, quel que soit ε > 0, il existe iε tel que i > iε ⇒ ||yi −x|| < ε ⇒ ||xqi −x|| < ε
; il s’ensuit que x est une valeur d’adhérence de la suite (xi ).
La condition est nécessaire : Soit x une valeur d’adhérence de la suite (xi ). Si x = +∞,
la suite est non-majorée et nous pouvons, par récurrence, construire une suite d’entiers
qi strictement croissante, satisfaisant à xqi > i pour tout i ∈ N. La suite (yi = xqi ),
extraite de (xi ) converge alors vers +∞. De même pour −∞.
Si x est fini, on fait pareil, mais en remplaçant xqi > i par ||xqi − x|| < 1/i pour tout
i ∈ N∗.
Preuve : Soit (xn ) une suite dans l’intervalle [a, b]. A chaque intervalle fermé [u, v],
associons les deux intervalles moités :
Par recurrence on définit une suite In = [an , bn ] d’intervalles fermés de R telle que :
• I0 = [a, b].
• ∀n ∈ N, In+1 est l’une des moitiés de In .
• ∀n ∈ N, In contient une infinités de termes de la suite (xn ).
Les intervalles In forment une suites d’intervalles emboı̂tés dont la longueur bn −an = 2−n (b−a)
tend vers zéro. On en déduite que les In ont un seul point commun c, qui est la limite
commune de (an) et (b n). Q
Exemple : La suite (cos n) est bornée. On peut alors extraire une suite onvergente.
Suites de Cauchy.
Définition : Une suite (xi ) dans Rn est de Cauchy si ∀ ε0 ∃mε t.q. i, j > mε ⇒ ||xi −xj || < ε.
Un espace métrique est dit complet si toute suite de Cauchy y est convegente.
Soit f une application d’une partie A de Rm dans Rn : f : A → Rn. On dit que f (x)
tend vers b lorsque x tend vers a ∈ A si, quel que soit le voisinage V de b dans Rn, il
existe un voisinage U de a dans Rm tel que, pour tout x ∈ U ∩ A, on ait f (x) ∈ V .
On dit que f est continue en a ∈ A si f (x) tend vers f (a) quand x tend vers a (x ∈ A).
Autrement dit, quel que soit le voisinage V de f (a), il existe un voisinage U de a tel
que f (U ∩ A) ⊂ V .
Une autre façon de définir la continuité de f en a est comme suite : f est continue en
a, si, ∀ε > 0, ∃δ > 0, t.q. ||x − a|| < δ (x ∈ A) ⇒ ||f (x) − f (a)|| < ε.
√
Suites d’applications. Soit A une partie de Rm, et soit (fi) une suite d’applications
fi : A → Rn. Pour x ∈ A, on peut poser la question de si la suite (fi(x)) converge
ou non. Si elle converge pour tout x ∈ A, on peut alors définir l’application limite
f : A → Rn par f (x) = limi→∞ fi(x). Dans ce cas, on dit que la suite (fi) converge
simplement vers f .
Pourtant, même si chaque fi est continue, la convergence simple vers f n’entraı̂ne pas
en général la continuité de f . On peut citer la suite fi (x) = x2i définie sur l’intervalle
[−1, 1] comme exemple : pour |x| < 1, fi(x) → 0 lorsque i → ∞ mais pour x = ±1,
fi(x) → 1.
Convergence uniforme. On dit que la suite (fi ) converge uniformément vers f sur A
si, quel que soit ε > 0, il existe un entier N , ne dépendant que de ε, tel que pour tout
i ≥ N et tout x ∈ A, on ait ||fi (x) − f (x)|| < ε.
Preuve : Soit x ∈ A. Donné ε > 0, il suffit d’écrire ||f (x) − f (y)|| comme :
||f (x) − f (y)|| = ||f (x) − fi (x) + fi (x) − fi (y) + fi (y) − f (y)||
En effet, il existe δ > 0 et un entier N tels que pour i ≥ N et ||x − y|| < δ, on ait
||f (x) − fi (x)|| < ε/3 (convergence uniforme) ; ||fi (x) − fi (y)|| < ε/3 (continuité de fi )
et ||fi (y)−f (y)|| < ε/3 (convergence uniforme). D’où ||x−y|| < δ ⇒ ||f (x)−f (y)|| < ε.
Recouvrement : Soit A une partie de Rn. On dit qu’une famille R = (Xi)i∈I de parties
de Rn recouvre A si leur réunion ∪i∈I Xi contient A. Ce recouvrement est dit fini si
l’ensemble des indices I est fini.
Si J est une partie de I, telle que la sous-famille S = (Xi)i∈J recouvre A, on dit que le
recouvrement S est extrait de R.
Enfin, on dit que le recouvrement R est ouvert si les ensembles Xi sont tous ouverts.
Définition. Une partie A ⊂ Rn est dit compact s’il vérifie la condition suivante (axiome
de Borel-Lebesgue) :
De tout recouvrement ouvert de A, on peut extraire un recouvrement fini.
Image continue d’un compact.
Théorème. Si f : A → Rn est une application continue d’une partie compacte A ⊂ Rm ,
alors l’image f (A) est compacte.
Preuve : Soit (Vi )i∈I un recouvrement de f (A) par des ouverts de Rn . Puisque f
est continue, les ensembles f −1 (Vi ∩ f (A)) sont ouverts relatifs à A dans Rm et donc
f −1(Vi ∩ f (A)) = Ui ∩ A pour chaque i ; en plus ils recouvrent A. Il s’ensuit que (Ui)i∈I
est un recouvrement ouvert de A. Du fait que A est compact, il existe une partie finie
J de I telle que les ensembles (f −1 (Vi ∩ f (A)))i∈J recouvrent A : alors la famille (Vi )i∈J
constitue un recouvrement fini de f (A) extrait du recouvrement donné.
Théorème. Pour que A ⊂ Rn soit compact, il faut et il suffit que de chaque suite de
points de A, on peut extraire une suite convergente.
Preuve : On a vu que la condition est nécessaire dans le théorème ci-dessus. Le fait
que la condition est suffisante est moins évident. On donne une indication en omettant
les détails. On suppose alors qe la condition est vérifiée.
1. Quel que soit ε > 0, il existe un recouvrement de A par une famille finie de boules
de rayon ε (on suppose au contraire, et on construit par récurrence une suite contenant
aucune suite convergente).
2. On montre que si (Ui) est un recouvrement de A, il existe un nombre r > 0 tel que,
pour tout x ∈ A, la boule B(x, r) soit contenue dans l’un des ensembles Ui au moins :
si un tel nombre r n’existerait pas, il existerait une suite (xi) de points de A telle que la
boule B(xi, 1/i) ne soit contenue dans aucun ensemble Ui. De la suite (xi) on pourrait
extraire une suite convergente, avec limite a ∈ A disons. Mais l’un des Ui contient a,
disons Uk. Puisque Uk est ouvert il contient une boule de centre a...
3. On suppose (Ui) un recouvrement de A, et on prend r comme ci-dessus. Alors il
existe un recouvrement fini par des boules de rayon r. Plus précisamment, il existe
une famille finie de boules B(xk, r) (k = 1, . . . , n) dont chacune est contenue dans un
ensemble Ui au moins, ce qui donne le recouvrement fini recherché.
Les théorèmes ci-dessus montre qu’un compact A de Rn est toujours fermé. D’autre
part, il est borné, sinon, on pourrait trouver une suite de points (xi ) de A avec ||xi || ≥ i
pour tout i ∈ N, et une telle suite ne contient aucune sous-suite convergente, ce qui
contredit encore une fois le théorème.
Théorème. Pour qu’une partie de Rn soit compacte, il faut et il suffit qu’elle soit fermée
et bornée.
Preuve. On doit montrer qu’un sous-ensemble A ⊂ Rn fermé et borné soit compact.
Par le théorème de Bolzano Weierstrass, les intervalles fermés et bornés de R sont des
compacts. Il est facile de démontrer que le produit de deux compacts est compact
(exercice : on applique la critère ci-dessus - d’une suite (zi = (xi , yi ) dans A × B, on en
obtient deux suites (xi ) et (yi ) dans A et B resp.). Puisque A est borné il est contenu
dans un produit [−a, a]n , qui est compact. Par le théorème précedant, un sous-ensemble
fermé d’un compact est compact, d’où A est compact.
Annexe : Preuve simple et directe qu’un compact dans Rn est fermé et borné :
Soit A ⊂ Rn compact. On considère le recouvrement U = {B(0, r) : r ∈ R}.
Puisque U recouvre Rn, il recouvre A. On peut alors extraire un recouvrement fini
{B(0, r1 ), . . . , B(0, r k )}. Soit R = max{r1 , . . . , rk }. Alors A est borné par R.
Soit p ∈ Rn \ A et considérons le recouvrement V d’ensembles
Vr := {x ∈ Rn : ||x − p|| > r} (r ∈ R). Alors V recouvre A car il recouvre Rn \{p}. On
peut alors extraire un recouvrement fini Ur1 , . . . , Urk . Soit m = min{r1, . . . , rk}. Alors
B(p, m/2) et un ouvert dans Rn \ A contenant p d’où p est extérieur à A. Puisque
chaque point dans Rn \ A est extérieur, il s’ensuit que Rn \ A est ouvert et A est fermé.
1.6. Références
1. J. Dieudonné, Foundations of Modern Analysis, Academic Press 1969.
http://www.math.univ-brest.fr/perso/paul.baird/analyse-dans-Rn-2019/analyse-Rn-cours1%20%281
%29%20%282%29.pdf
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2. Fonctions à deux variables réelles
fx : x ›→ f (x, y)
(la variable y est alors consid r e comme un param tre).
De m me la fonction partielle fy est la fonction qui tout r el y associe f (x, y).
Ces fonctions partielles sont des fonctions de R vers R, on peut donc les tudier comme telles (d riv e, tableau
de variation, limites...).
Remarque : Les op rations sur les limites ont les m mes propri t s que pour les limites de fonctions d'une
seule variable r elle.
Définition 3 : Soit f une fonction d nie sur un ouvert U de R2 et M0 = (x0, y0) un l ment de U . Alors f
est continue en M0 si et seulement si :
lim f (x, y) = f (x0, y0)
(x,y)→(x0 ,y0 )
Remarque : D'apr s les propri t s des op rations sur les limites on obtient :
Définition 4 : Soit f une fonction d nie sur un ouvert U et (x0, y0) un point de U .
• Si la fonction partielle fx : x ›→ f (x, y0) est d rivable en x0, on dit que f admet une d riv e partielle d'ordre
1 par rapport x en (x0, y0), et on note :
∂f
(x , y ) = f′ (x , y ) = lim f (x, y0) − f (x0, y0)
0 0 x 0 0
∂x x→x 0 x − x0
• De m me, si l'application partielle fy : y ›→ f (x0, y) est d rivable en y0, on dit f admet une d riv e partielle
d'ordre 1 par rapport y en (x0, y0) et on note :
∂f
(x , y ) = f′ (x , y ) = lim f (x0, y) − f (x0, y0)
∂y 0 0 x 0 0 y→y 0 y − y0
• Si pour tout l ment (x, y) de U f admet une d riv e partielle d'ordre 1 par rapport x (resp. par rapport
y), on dit que f admet une d riv e partielle d'ordre 1 par rapport x (resp. par rapport y) sur U : de ce fait
on d nit deux nouvelles fonctions sur U , les d riv es partielles de f , not es
∂f et ∂f , ou bien : f ′ et f ′ .
x y
∂x ∂y
Définition 5 : Une fonction f est de classe C1 en (x0, y0) (resp. sur un ouvert U ) si ses deux d riv es
∂f ∂f
partielles et sont continues en (x0, y0) (resp. sur U ).
∂x ∂y
Exemple 1 : Soit f (x, y) = x2y + y2 + 3x (f est une fonction polyn me en x et y, d nie sur R2).
∂f ∂f
Alors (x, y) = 2xy + 3 et (x, y) = x2 + 2y.
∂x ∂y
Exemple 2 : Soit f (x, y) = ex+y + ln(x − y). (Ici Df est le demi-plan ouvert {(x, y)/x > y}).
∂f 1 ∂f 1
Alors (x, y) = ex+y + et (x, y) = ex+y − .
∂x x−y ∂y x−y
2.3D
.2 Développement limité d'ordre 1
Autrement dit, toute fonction de classe C1 en (x0, y0) admet une approximation a ne en ce point.
Autre criture du d veloppement limit :
∂f ∂f √
f (x 0 + h, y0 + k) = f (x 0, y 0 ) + h (x 0 , y0 ) + k (x0 , y0 ) + h2 + k2ϵ(h, k).
∂x ∂y
2.3D
.3 Dérivées partielles d'ordre 2
Définition 6 : Une fonction de classe C1 sur un ouvert U admet des d riv es partielles d'ordre 2 en un
point (x0, y0) de U (resp. sur U ) si, et seulement si, ses deux d riv es partielles d'ordre 1 admettent elles-m mes
des d riv es partielles d'ordre 1 par rapport x et y en (x0, y0) (resp. sur U ). On note :
∂2f ∂ ∂f
(x0, y0) = (x0, y0) = fx′′2 (x0, y0)
∂x2 ∂x ∂x
∂2f ∂ ∂f ′′
(x0, y0) = (x0, y0) = fxy (x0, y0)
∂x∂y ∂x ∂y
∂2f ∂ ∂f ′′
(x0, yo) = (x0, y0) = fyx (x0, y0)
∂y∂x ∂y ∂x
∂2f ∂ ∂f
(x0, y0) = (x0, y0) = fy′′2 (x0, y0)
∂y2 ∂y ∂y
Soit f une fonction d nie sur un ouvert U de R2 et admettant des d riv es partielles
∂2f ∂2f
Th or me 3 : d'ordre 2 et dans un voisinage de M0 = (x0, y0).
∂x∂y ∂y∂x
Si ces deux d riv es partielles sont continues en (x0, y0), alors elles sont gales en ce point.
Définition 7 : Une fonction f est de classe C2 en un point (x0, y0) (resp. sur un ouvert U ) si f admet des
d riv es partielles d'ordre 2 toutes continues en (x0, y0) (resp. sur U ).
Dans ce cas le th or me de Schwarz s'applique : l'ordre dans lequel on d rive, par rapport x puis par
rapport y, ou l'inverse, n'a pas d'importance.
Notation de Monge : En un point donn (x0, y0), il est d'usage de noter, quand il n'y a pas d'ambig it sur
le point concern :
∂f ∂f
p= (x0, y0) q= (x0, y0)
∂x ∂y
2 2
∂f ∂f ∂2f ∂2f
r= (x0, y0) s= (x0, y0) = (x0, y0) t= (x0, y0)
∂x2 ∂x∂y ∂y∂x ∂y2
2.3D
.4 Développement limité d'ordre 2
2.4.
EExtremums d'une fonction de deux variables
Définition 8 : La fonction f d nie sur un ouvert U admet un maximum local (ou relatif) en un point
(x0, y0) si il existe un voisinage V de (x0, y0) tel que pour tout point (x, y) de V , f (x, y) ≤ f (x0, y0). De
m me, f admet un minimum local au point (x0, y0) si il existe un voisinage V de (x0, y0) tel que pour tout
point (x, y) de V , f (x, y) ≥ f (x0, y0).
Définition 9 : un point (x0, y0) o les deux d riv es partielles d'ordre 1 de f sont gales 0 est appel un
point critique de f .
Si une fonction f de classe C2 sur un ouvert U de R2 admet un extremum local au point (x0, y0),
Th or me 5 :
ce point est un point critique de f .
Conclusion : pour chercher les extremums ventuels d'une fonction f de deux variables, sur un
ouvert U :
• Chercher les points critiques de f , ce qui revient r soudre le syst me de deux quations deux inconnues :
∂f ∂f
(x, y) = 0, (x, y) = 0
∂x ∂y
2 ( 2
3x2 + 3y 2 — 15 = 0 y =
⇔ ⇔ x
6xy − 12 = 0 2 x y 2 + 4 ==
x4 − 5x 0
4
x + 2 −5 = 0
( ( x
2 2
y = y =
⇔ x ou x
x 2 == 1 1 ou x x2= =−1 4 x = 2 x = −2
ou ou
⇔ y = 2 y = −2 y = 1 y = −1
On a donc 4 points critiques : A = (1, 2), B = (−1, −2), C = (2, 1), D = (−2, −1).
2.5. Références
Brigitte Bonnet, Lycée International de Valbonne, Avril 2011
La photo au début : Université Claude Bernard, Lyon I Licence Sciences, Technologies & Santé 43, boulevard
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2-Laplacian en coordonnes polaires
Motivation:
L'opérateur Laplacien joue un rôle majeur en Physique. En effet,
il intervient par exemple dans le calcul des variations de
fonctionnelles faisant intervenir la norme carrée du gradient
d'une fonction, ce qui est une situation courante.
1. Définitions :
Ainsi les termes d'une série simple constituent une suite, c'est à
dire une application de ℕ dans ℝ et peuvent être représentés
par un tableau (infini) à une dimension:
u ,u ,u , ... , u , ....
0 1 2 n
Le terme général d'une 'série double' correspond à une
application de ℕ × ℕ dans ℝ.
Ainsi on pourra écrire ce terme général sous la forme:
(u ) .
m,n (m,n) ∈ ℕ × ℕ
Une telle série peut donc être représentée par
une matrice infinie:
u u u u
0, 0, 0, ... 0, ...
0 1 2 n
u u u u
1, 1, 1, ... 1, ...
0 1 2 n
u u u u
2, 2, 2, ... 2, ...
0 1 2 n
. . . . . ...
. . . . . ...
. . . . . ...
u u u u
m, m, m, ... m,...
0 1 2 n
. . . . . ...
. . . . . ...
. . . . . ...
Une série double peut encore être vue comme une série
de séries, chaque série correspondant à une ligne (ou à
une colonne) du tableau.
Visualisation de la série Visualisation de la série
correspondant à la ligne correspondant à la colonne
d'indice 1: d'indice 2:
u u u u u u u u
0, 0, 0, ... 0, ... 0, 0, 0, ... 0, ...
0 1 2 n 0 1 2 n
u u u u u u u u
1, 1, 1, ... 1, ... 1, 1, 1, ... 1, ...
0 1 2 n 0 1 2 n
u u u u u u u u
2, 2, 2, ... 2, ... 2, 2, 2, ... 2, ...
0 1 2 n 0 1 2 n
. . . . . ... . . . . . ...
. . . . . ... . . . . . ...
. . . . . ... . . . . . ...
u u u u u u u u
m, m, m, ... m, ... m, m, m, ... m, ...
0 1 2 n 0 1 2 n
. . . . . ... . . . . . ...
. . . . . ... . . . . . ...
. . . . . ... . . . . . ...
Définissons encore un 'rectangle' de dimensions m et n
(d'origine 0,0) comme la matrice finie des termes ui,j
avec 0≤i≤m et 0≤j≤n.
Nous colorions ci-dessous, le rectangle de dimensions
3,2:
u u u u
0, 0, 0, ... 0, ...
0 1 2 n
u u u u
1, 1, 1, ... 1, ...
0 1 2 n
u u u u
2, 2, 2, ... 2, ...
0 1 2 n
. . . . . ...
. . . . . ...
. . . . . ...
u u u u
m, m, m,... m,...
0 1 2 n
. . . . . ...
. . . . . ...
. . . . . ...
Pour un tel rectangle nous désignerons par s la
m,n
somme de tous les termes du rectangle de dimensions
m+1,n+1:
Sm,n=∑i=m,j=ni=0,j=0ui,j��,�=∑�=0,�=0�=�,�=�
��,�
C'est l'équivalent des sommes partielles pour les séries
simples.
Voici un exemple de programme python calculant des
sommes partielles:
Même chose avec Julia 1.6 :
1. Convergence des séries doubles :
Commençons par la convergence d'une suite double:
Soit (u ) une suite double. On dit que cette suite
m,n
converge vers le réel a, si pour tout ε>0 il existe des
entiers M et N tels que m>M et n>N implique |a-u |<
m,n
ε.
Voici la définition de la convergence d'une série double
(à rapprocher de celle d'une série simple)
On dit que la série double de terme général u et de
m,n
sommes partielles s converge vers la limite S si:
m,n
∀ ε ∈ ℝ, ε>0 ∃ (M,N) ∈ ℕ × ℕ | ∀ (m,n)∈ ℕ × ℕ vérifiant
m>M et n>N on ait:
|s -S|<ε
m,n
Autrement dit la convergence de la série double
équivaut à la convergence de la suite double des
sommes partielles.
Exemples:
1. Il est assez simple de fabriquer des séries doubles
à partir de séries simples. Si (s,u) est une série
simple de terme général u , on peut lui associer la
n
série de terme général vm,n où v =0 si m≠n et
m,n
v =u . Cette série double sera convergente ou
n,n n
divergente selon que (s,u) l'est.
2. Il est assez clair qu'une condition nécessaire et
suffisante pour qu'une série double à termes
positifs, soit convergente est que ses sommes
partielles soient bornées. La limite est alors la
borne supérieure de ces sommes partielles.
La preuve est en tout point analogue au cas des
séries simples.
Condition nécessaire de convergence :
Remarquons encore que:
Une condition nécessaire pour que la série double de
terme général u soit convergente est que
m,n
lim u =0.
(m,n)→∞ m,n
La preuve résulte de: u =s -s -s +s
m,n m,n m-1,n m,n-1 m-
1,n-1
Toutefois cette condition nécessaire n'est nullement
suffisante. Considérons par exemple la série double
construite à partir de la série harmonique par le procédé
ci-dessus.
2. Séries doubles absolument
convergentes :
Comme pour le cas des séries simples:
On dit qu'une série double de terme général
u est 'absolument convergente' si la série double
m,n
de terme général |u | est convergente.
m,n
Compte tenu de la remarque précédente, une série
double est absolument convergente si et seulement si
les sommes partielles de la série |u | sont bornées.
m,n
3. Le critère de Stolz :
Le critère de Stolz est l'équivalent du critère de Cauchy
pour les séries doubles. Il peut s'énoncer ainsi:
Quel que soit ε > 0. Il existe deux entiers p et q, tels que
si m>p et n>q on a:
|s -s | < ε ∀ (i,j) ∈ ℕ×ℕ
m+i,n+j m,n
On a alors le résultat suivant:
La satisfaction du critère de Stolz est une condition
nécessaire et suffisante de convergence pour les séries
doubles.
Le fait qu'il s'agisse d'une condition nécessaire est à peu
près évident compte tenu de la définition de la
convergence d'une série double et de l'inégalité du
triangle.
Montrons maintenant qu'il s'agit d'une condition
suffisante:
Il résulte du critère de Cauchy pour les séries
simples que si le critère de Stolz est vérifié la série
simple de terme général u est convergente. Soit a sa
n,n
limite. Faisant alors tendre i et j vers l'infini de sorte que
m+i=n+j, nous voyons que |a-s |<ε si m>p et n>q,
m,n
d'où la convergence de la série double.
Le critère de Stolz entraîne la conséquence importante
qui suit:
Toute série double absolument convergente est
convergente.
En effet, soit (s,u) une série absolument convergente et
(t,v) la série à termes positifs où v=|u|.
(t,v) est donc par hypothèse convergente, mais de plus:
|s -s | ≤ t -t
p,q m,n p,q m,n
Il résulte donc que (s,u) satisfait au critère de Stolz si
(t,v) y satisfait.
4. Le théorème de Pringsheim :
Soit (s,u) une série double de sorte que u est une
fonction de 2 variables u=(u )
m,n (m,n) ∈ℕ×ℕ
On fait sur u les suppositions suivantes:
On suppose que pour tout m la série simple de terme
général u n∈ℕ (série ligne) est convergente et de
m,n
somme h .
m
On suppose que pour tout n la série simple de terme
général u m∈ℕ (série colonne) est convergente et de
m,n
somme v .
n
Voici maintenant l'énoncé du Théorème de Pringsheim:
Si la série double (s,u) est convergente et de somme S
Si la série de terme général h est convergente et de
m
somme H.
Si la série de terme général v est convergente et de
n
somme V.
Alors H=V=S
Avant de passer à la démonstration de ce théorème
nous attirons l'attention du lecteur sur les conditions
extrêmement précises et très restrictives d'application.
L'existence de H et celle de V n'implique ni leur égalité ni
l'existence de S.
Cela veut dire simplement que si on sait a priori qu'une
série double est convergente, on peut calculer sa
somme par la série des sommes des lignes ou par la
série des sommes des colonnes.
Prenons par exemple la suite définie par s = (m-
m,n
n)/(m+n+3).
Le terme général de cette suite double est donc
u =s -s -s +s
m,n m,n m-1,n m,n-1 m-1,n-1
En faisant une sommation par les lignes on trouve une
limite égale à -1.
En faisant une sommation par les colonnes on trouve
une limite égale à +1.
La série double, elle-même n'a pas de limite.
Passons donc à la preuve de ce théorème: