Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
IDHJIOB
MATEMATHl:J.ECK HA AHAJIH3
tiaeT& 3
Analyse
mathématique
FONCTIONS
D'UNE
VARIABLE
ae partie
TROISlEME
PARTIE
Chapitres choisis
de l'analyse moderne
CHAPITRE 12
les corollaires que nous avons tirés dans § 1.3 des axiomes de l'addi-
tion des nombres réels sont valables, à savoir: unicité du zéro,
nnicilé de l'opposé pour tout z E K, existence et unicité de la solu-
tion de l'équation a+ z = b, ce qui garantit la possibilité d'une
définition correcte de 1'opération de soustraction.
L'op4!ralion de multiplication des éléments d'un espace vectoriel
n'est pas définie, et la ressemblance des axiomes e-h avec certains
axiomes de la multiplication des nombres réels cités dans 1.22 est
trompeuse. Pour cette raison, quelques-uns seulement des théorêmeB
de § 1.4 sont valables pour les espaces vectoriels. Restent justes,
sans que la démonstration change tant soit peu sérieusement, les
propositions suivantes:
a (analogue de 1.47a). Pour tout z E K on a l'égalité O·z = 0
(lei 0 dans le second membre est le vecteur nul et dans le premier
le nombre 0 du corps K).
b (analogue de 1.47b). Si ax = 0, alors ou bien a = 0, ou bien
%=o.
En effet, si a~ 0, on a d'après 12.11 g-h:
z=.!...cu=.!...·O=O.
a a
e (analogue de 1.49). Pour tout z E K l'égalité -z = (-1) z
11 lieu.
12.13. E :xe m p 1 es d'espaces v e ct or i e 1 s. Signa-
lons quatre types d'espaces sur le corps R des nombres réels:
a. Nombres réels eu:x-mêmes avec les opérations habituelles.
b. Espace réel Rn de dimension n ( § 2.6).
e. Espace R (E) de toutes les fonctions (à valeurs réelles) définies
sur un ensemble E, avec les opérations habituelles (pour les fonctions
numériques) d'addition et de multiplication par les nombres réels
(4.31b).
d. Espace R (E) de tontes les fonctions à valeurs vectorielles
(d'un espace réel R) avec les opérations d'addition et de multiplica-
tion par les nombres réels définies d'une façon naturelle pour les
fonctions à valeurs vectorielles:
(z + y) (t) = z (l) + y (t), (cu) (t) = c:r.x (t).
Chacun de ces exemples sauf le premier est une générallsalion
du précédent.
En remplaçant dans ces exemples le corps des nombres réels
par un corps quelconque K, on obtient quatre exemples d'espaces
sur le corps K :
e. Corps K lui-même.
f. Espace n-dimensionnel Kn sur le corps K, formé de tous les
complexes (a~o ••• , œ,.) composés chacun de n éléments du corps K
t2 CH. 12. STRUCTURES FONDAMENTALES DE L'ANALYSE
selon la règle
n
l'JJ= }j a 1 ~g., j = 1, ... , m.
k~t
Ae,. = a1n/t + · ·· +
4mn/m,
a 11 étant des nombres du corps K.
1 12.1. ESPACES VECTORrELS 2t
Ainsi, les bases {e} et (/} dans les espaces K,. et K"' étant fixes,
il correspond à l'opérateur A la m X n-matrice
A=
Nous avons
m n " m m "
~ 'llsfs;;;; Ax = ~ t,.Ae,. = ~ ~ as,.fs = ~ ( ~ as,.Q) fs.
9. i-1
1 1 k=l J-1 ,._,
d'où
n
'Ils= ~as,.~ (i= 1, ... , m). (2)
ll=l
Si i.. 0 est une racinl' de l'équation (4), alors on peut trouver les
coordonnées d'un vectl.'ur propre associé f
"
= ~ Çkl!h qui sont solu-
k-t
tions du système suivnnt d'tiquations linbirf!s homogènes:
(au-Î..o) ~~ +a12~+ ... +atnEn =0, }
-·
't
0 0 a 0 1 0 0 (7)
0 0 0 0 0 0 ... a T
0 0 0 0 0 0 ... - • a
(«case jordanienne réelle»). La base de l'espaco Rn obteuue en réunis-
sant les bases des sous-espaces invariants mentionnés est appelée
base jordanienne réelle de l opérateur A et la matrice de l'opératt'nr A
par rapport à cette base (une matrice quasi diagonale à cases diago-
nales de la forme (6) et (7)) matrice jordanienne réelle de l'opérateur A.
Les nombrM ;.,, a, T ainsi que les dimensions des cnses jordanien-
nes (6) et (7) ne dépendent pas duchoi~ de la base jordanienne réelle;
les nombres i.. et a +iT sont des racines de l'équation (4). et los
dimensions des cases jordaniennes (6) el (7) se déterminent d'aprês
les diviseurs éMmentaires réels de l'opérateur A.
En particulier, si toutes les racines de l'équation (4) sont simples,
la matrice jordanienne de l' o~rateur A dans un espnce complexe Cn
preud la forme (les éléments non explicités étant nuls):
Â,
~
(8)
Î..n
Uaus un espace réel, l'équation (4) possëde, nvec toute sa rAcine
i.. =- o + i't non réelle, aussi la racine conjuguée ~ = a - i;.
Si toutes les racines sont simples et si l'on désigne les racines non
r•>clles de (4) par a 1 ± i; 1, • • • , a~ ± "~ el les racines réPlles p11r
§ 12.1. ESPACES VECTORIELS 25
Î.. 2 ~+l• • • • ,
i..,., alors la matrice jordanienne réelledel'opérateur A
prend ln forme
(9)
0 0 0 /co> (ï..,.)
Vu de plus près, cel op!Sroteur f (A) a la forme p (A), où le poly-
nôme p (i..) v!Srifie les conditions
p'i> p,,.) = fch (i..,.) (j = 0, ... , r~a -1, k = 1, ... , m),
de sorte quo p'l> (i..) est la dérivée j-ième du polynôme p (i..).
Voir la d!Smonstration dans 114; G.84].
e. Soit toujours un op!Srateur linéaire A dans un espaco complexe
n-dimensionnel en. et soient À~t ...• Î..m ses valeurs propres que
l'on suppose appartenir toutes a un domaine G du plau complexe.
Considérons l'application (J} de l'algèbre U (G) de!< fonctions analy-
tiques dans celle des corpus F (SA) qui à toute fonction f (i..) EU(G)
fait correspondre le corpus des nombres f 0 , (i.. 11 ) = f'J, (i.. 11 ) (j =
= 0, ... , r,. - 1, k = 1, .... m), où /'J' (i..) désigne la dérivée
j-i ème dl' j (i..). En \>erlu de la formule de Leibniz (f), 1 application (J}
ost un morphisme de l'algèbre U (G) dans l'algèbre F (SA); ce mor-
phisme est même un épimorphisme car, pour tout corpus {f,h (i.. 11 ) },
f 12.1. ESPACES VECTORIBLS 29
0 0 0 1 (i..-)
Ainsi, les op!Srateurs eU, sin AA, etc. ont toujours un sens.
L'application oo: f (i..)-+ f (A) étant un morphisme, l'égalité
f (i..) · g (À)= h (À), où /(À), g (i..), h (i..) appartiennent à U (G), a pour
conséquence /(A)·g(A)=h(A). Par exemple, on a toujours l'!Sgalîté:
el«+ PlA= ea.A,efiA.
AA= Il -"Tia
a~ a~~Il
... ' E=ll~ ~~~~ O=ll~ ~Il·
par la case de mllmcs dimensions;
:1 1
f,o,(A~r) .f <t> (A~r) TI /,2, (A~) (p-t) l /ep-I> (A~)
t
0 f, 0 , (A~r) lw (A~r) (p- 2) 1 f<r•-z• (Ah) (5)
.....
0 0 0 /co> (A~r)
oir
f<i> (Ah)=
Re /cJ> (À~)
Il -lm lcJ> (À.~)
lm f·J• (i..r,)
R ,
e fel> (r.~r)
.
Il
On peut prouver quo l'opérateur f (A) a la forme p (A), le poly-
nôme p (i..) ayant des coefficil'nts réels et vérifiant les conditions
p<i> (i..~) = f,J> (i..11 ) (j = 1, ••. , r~_, k = 1, .•. , m).
Voir la d6moustration dans 114; 6.88].
h. Soit toujours un opérateur linéaire A dans un espace réel
n-diml'nsionnel Rn et supposons que toutes les valeurs propres de
l' opéruteur A, considérées dans le prolongement complexe Cn do
l'e~paC(' R 0 • nppartiennent à un domnine G symétrique par rnpport
à l'axe réel. Le morphisme (J} décrit dans l'exemple e fait corrcs-
pondro à tout.e fonction .analytique récHe f (i..) E U (G) un corpus
symétriqut• /.,, (À~) = /01 (À 1,) U = 0, ... , r 1, - 1, k = 1, ..•
. . .• m).
§ 12.2. ESPACES M~TRJQUES 3t
quels sont les éléments qu'il est naturel de considérer comme proches,
ceci détermine la façon dont on introduit la métrique.
Par exemple, il est souvent naturel de considérer comme proches
deux fonctions continues x (t) et y (t) (a ~ t ~ b) pour lesquelles
la quautité max 1 x (t) - y (t) 1 est petite. On peut donc la
a:s;l.;b
choisir pour distance des fonctions x (t) et y (t); les axiomes a-c sont,
évidemment, satisfaits et, par conséquent, tout ensemble M de
fonctions continues sur l'intervalle [a, b], avec pour distance
p(x, y)= max lx(t)-y(l)!, (1)
o'i(~b
J!x(t)-y(t)!dt
R
est petite.
Naturellement, on définit alors la distance pnr la formule
b
p(x, Y)= Jlx(t)-y(t)!dt. (3)
a
JI est évident que les axiomes de l'espace mlitriquo sont satisfaits
dans ce cas aussi.
Parfois on a besoin de définir la proximité des fonctions ù. l'aide
de l'intégrale non pas de la différence de ces fonctions, mais d'une
puissance, par exemple p-ième, de celte différence; la distance
correspondante peut être donnée par la fonnule
Pour p :> L cette défimtion vérifie elle aussi les axiomes de l'espace
métrique. Pour 1' axiome c la vérification devient, pourtant, assez
compliquée (il l'exception des cas simples p = 1 et p = 2): nous
n'insistons pas là-dessus (cf. exercice 15).
Ainsi, la définition de 1 espace métrique semble suffisamment
souple pour satisfaire aux exigences les plus variées de l'analyse.
12.23. E s p a c e d e s f o n c t i o n s c o 11 t i n u e s s u r
u n e s p a c e m é t r i q u e. •
a. L'espace métrique de toutes les fonctions réelles continnes
sur l'intenalle a~ t ~ b, avec la distance définie par la formu-
le 12.22 (1), est noté R' (a, bi (comme dans 12.13l, où il figurait
en tant qu'espace vectoriel).
b. Est-ce qu'il est possible de remplacer, dans cette définition,
l'intervalle [a, b] par n'importe quel espace métrique? Sur un
espace métrique quelconque M, les fonctions continues ne sont pas
n~cessairement bornées, donc la formule 12.22 (1) de la distance
ne convient plus. Or, on ne peut construire un espace fonctionnel
qu'avec les fonctions continues et bornées, alors la formule 12.22 (1)
conserve le sens, à condition que l'on y remplace max par sup.
Définitivement, nous définissons R" (M) comme espace de toutes
les functions réelles rontiniU'B et bornées sur un espar.e métrique M,
avec la distance
p (.x, Y)= sup 1 z (t) -y (t) 1 (1)
lEM
entre les fonctions x (t) el y (t).
c. En remplaçant ici. à son tour. la droite ~elle (domaine de
valeurs des fonctions considérées) par un espace métrique quelcon-
que P, on a boul it à 1' espace P' (M) de tontes les fonctions continues
et bornées sur un espace métrique M à valeurs dans un espace métri·
que P, avec la distance
p (z, y)= sup PM {z (t), y (t)). (2)
1€M
entre les fonctions z (t) et y (t).
Dans les numéros suivants du présent paragraphe, nous étudions
certaines notions générales de la théorie des espaces métriques rela·
tivement à. 1'espace p• (M) et à ses cas particuliers.
d. Il résulte de la définition (2) que la convergence d'une suite
Zn (t) vers la limitez (t) dans l'espace p• (M) 6quivout à. la conver·
genc-e uniforme sur 1\1 (5.93) de la suite des fonctions Zn (t) vers la
fonction limite z (t).
o. Nous sommes convenus de dire qu'un ensemhle E dans un
espace métrique P est partout dense par rapport à un ensemble F c: P
si tout point z E F ou bien appartient à E, ou bien en est un point
limlle (3.01). Si, de plus, E c: F, on dit que E est partout dense
dans F. Nous dirons qu'un espace métrique P est séparable s'il
3-2286
M CU. 12. STRUCTURES FONDAMENTALES DE L'ANALYSE
On peut prouver que l'espace R" (0, oo) de toutes les fonctions
bornées el continues sur la demi-droite 0 ~ .z < oo ne possède
aucune parUe dénombrable partout dense (cf. exercice 2).
f. Ul' espace métrique P es~ dit complet (3.71cl) si le critèro
de Cauchy y est satisfait: toute suite de Cauchy z .. .z~. . .. do
P a une limite dans P.
T h é or ê m e. L'upace P" (M) de toutes les fonctions continues
et born/es sur un espace m.itrlque M, à valeurs dans un upace métrique
complet P (c), est un espace complet.
D é m o n s t r a l i o n. D~ignons par p la distance dans
l'espace P el par
p (.z, y)·= sup PI• {.z (t), y (t)}
1
celle dans l'espace p• (M).
Soit .z 1 (t), .z 1 (t), . . . , Zn (t), •.. une suite de Cauchy de fonc-
tions éléments de l'espace p• (M): pour tou~ e > 0, il existe un
' 12,2. ESP.Act:S lti2Til!Qt"ES 3.'"-
pour Po (t', t") < 6. Alors, pour les mêmes t' et t", n'importe
quelle z (t) E E et pour z,. (t) correspondante, nous avons
+
PP (.x (t'), Z (t")] ~pp (z (t'), z,. (t')] +pp (Z~t (t'), ZJt (t")J
cleu.t: constantes a 0 , a 1 telles que, quel que soit z (t) E E, on ait les iné-
galité$
1 z (t) 1 ~ ao,
alors l'ensemble E est précompact dans l'espacf! R" [a, bi.
D é m o n s t r a t i o n. En appliquant la formule de Lagrange
7 .44, nous avons l'in~galité
a,
1z (t') - z (t") 1.;;;;; sup 1z' (t) 1·1 t" - t' l .;;;;; 1t" - t' 1,
montrant que la famille E est équicontinue. L'application du théorè-
me c achève la démonstration vu que ladite famille est uniformément
bornée par hypothèse.
12.25. Es p ace d es fon c t i o n s m fois co n ti-
n û m e n t d ~ r 1 v a b 1 c s.
a. L'espace métrique de toutes les fonctions réelles z (t) con-
tinues et m fois continOment dérivables sur un intervalle a.;;;;; t ~ b
avec la métrique définie par la formule 12.22 (2)
p (x, y)= max {1 z (t)- y (t) [. 1z' (t)- y' (t) [, ••. , 1.zc"'1 (t)- if"'' (t) 1}
o~l~b
est désigné par Dm (a, b); en particulier, D 0 (a, b) = R' (a, b).
Dans l'espace Dm (a, b), la convergence d'une suite Zn (t) vers
sa limite z (t) signifie la convergence uniforme des m + 1 suites:
Zn (t)- x (t), x~ (t)- z' (t), ... , x~ml (t)- .z'"' 1 (t).
b. Montrons que l'espace Dm (a, b) est complet. [Soit z 1 (t),
z, (t),
... une suite de Cauchy de fonctions de l'espace Dm (a, b).
Il découle de l'inégalité
ma:x [z!!'l(t)-z~~l(t)l~p(zn, Zp)
·~'~"
que chacune des suites {zn (t) }, {z~ (t) }, ... , {z:,m> (t)} est de
Cauchy par rapport à la métrique de l'espace R' (a, b). L'espace
R' (a, b) étant complet (12.23/), toute suite zl/'l (t) converge uni-
formément, pour n - oo, vers une fonction continue Yk (t) (k =
= 0, 1, ...• m). D'après le tMorème 9.77 sur la dérivation d'une
suite de fonctions, nous avons
Yt (t) = lim z~ (t) = ( lim Zn (t))' =y; (t),
n-œ n-oo
Y% (t) =y; (t) =y; (t)o ••. 1 Ym (t) = y~m) (1).
Donc, ln fonction y 0 (t) appartient à l'espace Dm (a, b). Toujours
d'après la convergence uniforme de chaque suite x<,!'l (t) vers y~ (t) =
= y~~, (t), pour n - oo, la fonction y 0 (t) est la limite de la suit.e
Zn (t) par rapport lt la métrique de l'espace Dm (a, b), ce qu'il fallait
démontrer.
§ 12.2. ESPACES M2TRIQUES 39
0
• ""'il•nq = l'+t n L-·{-o
J'y~(t) dt= p+t L
q =-•-
•
pour p<q,
P -1- 1 pour p = q.
Y,lt)
0 ,
1ï
Fig. 12.2. Fig. 12.3.
J1Yv (x) -
a
Y~< (z)IP dz = 5 + 5 + c+e.5 ~ e + 2e + e = 4E
a c-e.
pour v et 1.1. assez grands. Montrons qua la suite y.., (z) ne ~:onverge,
selon la métrique de L~ (a, b), vers aiU'ur~e fonction ~:ontlnue.
A cette fin, faisons la remarque suivante. Si une suite de fonc-
tions f.., (z) (v = 1, 2, ... ) converge, par rapport à la métrique
de L~ (a, b), vers une fonction coiltinuc f (z) sur un intervalle !J. =
= {a~ z ~ b} el converge uniformément sur un intervalle 6 =
= (~: ~ z ~ d} intérieur à !J. vers une fonction q> (z), alors l'identité
q> (z) r:af (z) a lieu dans l'intervalle 6. En effet, dans l'espace
L~ (t:, d), nous avons les relations
d b
Nous désignons ici la norme d'une fonction z (t) non pas par
1 z 1 mnis par Il z 11 pour mettre en relief la différence eut re la
normo de la fonction z (t) comme élément de l'espace R" (1\l) et sa
valeur absolue dépendant du point t. Les axiomes 12.31 a-c de la
norme sont dans ce cas presque évidents. En particulior,l'axiome
de triangle se vérifie comme snit :
1 z (t) + y (t) 1 ~ 1 z (t) 1 + 1 y (t) 1 ~
~ sup 1 z (t) 1 + sup 1 y (t) 1 = Il z Il + Il Y Il ;
1 1
alors la fonction z (t) = az (t) + fly (t) est aussi bornée pour n 'im-
porte quels a et f} réels, puisque
1 az (t) + fly (t) 1 ~ 1 a 1 1 z (t) 1 + 1 fl 1 1 Y (t) 1 ~
~laiX+IfliY
quel que soit t.
Montrons que la fonction z (t) = az (t) + fly (t) est continue
pour tout t = ta. de même qui.' les fonctions z (t) el y (t). On peut
suppose! que a ;f= 0 et fl rf= O. Fixons un nombre e > 0 et choisissons
un 6 > 0 de façon que l'inégalité p (t, t 0) < 6 implique
l.r(t)-z(to)l< 2: . ly(t)-y(to)l<i"·
On a alors
lz (t)-z(la) l~lafl z (t) -x (ta) 1+1 fliiY (t)-y (to) 1< i-+f=e,
ce qui Mmonlre la continuité de la fonction z (t) = az (t) + fly (t)
JIOUr t = to.
1 12.8. ESPACES VECTORIELS NORNBS 43
(2)
a
(4)
(6)
max
1 ~k:Sn
[~ki= lim ~V~
k~l t ;k l..
p-+CD
Soit Il x 11 1, = L"(""
~ 1Q l" . En se servant de l'inégalité de t.riangle
r k-1
V. " ~~Çk+llkl"..;
k•l
V" }jlsklr+ v· ~lllhlr~
k~l
...
k-1
,,,~..,
ll:t+YIIp=v ~ IEh+'lAI,~IIZIIp+IIYIIp·
k=l
la 1:1 +Pïfll~t.
Posons ici a= lzll~llul' P= lzi~LI; en mettant lzl!lril en
facteur, en le faisant sortir du symbole de la norme et en multi-
pliant l'inégalité par 1z 1+ 1y 1. on obtient
1 z + y 1 ~ 1z 1 + 1 y 1.
4() CH. 12. STI<liCTllnES I'ONDA~IEKTALES DE L'ANALYSE
E----t---)
Fig. t2. 7. Fig. 12.8. Fig. 12.9.
ce cas, la limite s =lim s,. des sommes parHelles est, par définition,
,.......,
ln somme de la série (1). Si la suite des sommes partielles s,. 11'est
pas convergente, la série (1) est dite divergente dans R et on ne lui
attribue aucune somme.
Pour la convergence de la série (1) ll faut et, si l'espace R est com-
plet, il suffit que le critère de Cauchy soit satisfait: pour tout e > 0
il ezlste un numéro N tel que l'inégalité
(Sn- Sm 1 = 1 Zm+l + • · • +Zn 1 < 8 (2)
ait lieu quels que soient m > N, n > m.
b. St la série numérique dt>.s TUJrmes dt>s vecteurs z,. converge, alors,
dans le cas d'un espa.ce R complet, la série (1) converge elle aussi, puisque
1 Zm+l + • • • -f ,'tn 1 ~ 1 Zm+l 1 + •••+ 1 Zn 1.
et on peut appliquer le critère de Cauchy.
c. Critère de Weierstrass. La série (1) converge st les
majorations 1 Zn 1~ otn des normes ont lieu pour tous les n (à partir
"'
d'un numéro quelconque) et que la série numérique ~an converge.
1
dans l'espaco R• (a, b). Rappelons que R' (a, b) est un espace com-
plet (t2.23j) et que ln. convergence pour la norme de l'espace n• (a, b)
est la convergence uniforme sur l intervalle la, bi. Les normes des
fonctions cos nt et sin nt dans l'espace R' (a, b) sont au plus égales
à l'unité. Donc, si ~ 1 an 1 < oo ou ~ 1 bn 1 < oo, alors la série
(4) ou (5) respectivement converge dans l'espace R' (a, b) (d'après
le critère de Weierstrass), i.e. converge uniformément sur la, b]
quels que soient a et b.
En cas de divergence de la série formée par les an ou par les bn
et à condition quo a,. \,. 0 (ou bn \,. 0), on peut se servir du critère
d'Abel-Dirichlet. Pour la somme des sinus ou des cosinus, nous
avions (6.47 (9)) les majoratiolll!
~ cœ mt! ~ ,/ 2 (6)
1 ~ sinmt ""V t-cost'
tn=O
Si t varie dans l'intervalle [ e, 2n - el, où e > 0, alors le second
membre de l'inégalité (6) est borné, et dans le premier on peut passer
au m8llimum:
12.39. E s p a c e s v e c t o r i e l s c o m p l o Jr e s n o r -
m é s.
a. Dans 12.31-12.38 on considérait lt>.s espaces réels normés.
Il n'est pourtant pas difficile d'introduire la notion d'un espace
normé sur le corps des nombres complexes*). Notamment, un ol!pacc
vectoriel complexe C est appelé espace cQmpleze normé si à tout
vecLeur z E C on fait correspondre un nombre non négatif 1z l• la
norme dn vecteur z, qui vérifie les conditions suivantes:
1) 1z 1> 0 si x "=fo 0, 10 1= 0;
2) 1a.z 1 = 1a. 1 1z 1pour tout z E C ct pour tout a. complexe;
+
3) 1z Y 1~ 1x 1+ 1y 1quds que soient z el y de C (axiome
de triangle).
Puisque, dans un espace complexe, ln multiplication par tous
les nombres complexes est admissible, tout espace c-omplexe norm<'
est en même temps un espace réel normé. Par con:<équent, ll.'s pro-
priétés des ospaces reels uormés pcuvl.'nl être étendues directement
ou sous une forme un peu modifiée aux espaces complexes normés.
En particulier. un espace normé comple:x:e, de même que réel, l'~<l
un espace métrique avec la distance définie par la formule p (z, y) =
= Jz- y J,
b. L'espace de toutos ll.'s fonctions z (t) à valeurs complexeg.
bornées et continues l!ur un espace métrique M. nver. pour norme
IJ Z IJ = SUJ> J Z (t) J,
1
est un espace corn plexe normé que l'on désigne par c• (M). Cet
espace est complet (12.23!).
c. L'espace des fonctions x (t) complexes continues sur un in-
vr
tervalle [a, b], muni de la norme
~----
~a,. (z-Zo)",
0
où z et : 0 sont des nombres complexes et les coefficients des été- a,.
menti! d'un espace complexe normé et complet C. Il s'avère que
cotte série converge à l' Lntérieur du cercle de rayon
1
-
r = li m ~l"jj6;jf
centré au point : 0 et diverge à. l'extérieur de ce cercle. On le démontre
de môme que la formule de Cauchy-Hadamard dans 6.62 en appli-
quant le critère de Cauchy 12.37d.
j. Le complété C d'un espace complexe normé C est construit de
miime que dans le cas réel (12.38) et représente un espace complelte
uormé et complet.
w 11 >0,
Wnl • • • Wnn
prend la forme
n
~Q11~t.=O.
11-1
Dans l'espace fonctionnel R• (a, b) avec le produit scalaire
12.42 (2), la condition d'orthogonalité de deux vecteurs z = z (t)
et y = y (t) a la forme
b
Jz
a
(t) y (t) dt= o.
dans lequel toul sous-système fini Z~o ••• , x.. est linéairement
indépendant. En se servant des formules
Y• =Z~o
Yz = az1X1 + Zz,
(4)
Ys = au1Z 1+ a&2Z~ + x 1 ,
12.45. E :x e m p J e s.
a. Le plus simple exemple d'un espace hilbertien complexe est
fourni par l'espace complexe n-dimensionnel Cn· Il est formé des
ensembles ordonnés de n nombres complexes x = (~s. . . . , Ën),
avec les opérations linéaires ordinaires (par coordonnées) et le produit
scalaire défini comme suit: si x = (s 1, • • • , sn). y ~ (1J 1• • • • • 'IJn),
alors (x, y) = ~~~ + ... + Ç.nlin• où fi~ est le nombre complexe
conjugué de 'Il~· Les axiomes 12.44a-d sont imll).édiats.
On peut aussi munir l'espace Cn d'autres produits scalaires
114; § 9.1).
b. Un autre exemple d'espace hilbertien complexe est donné
par l'espace c·(a, bl des fonctions x(t) à valeurs complexes. continues
sur un intervalle a :=:;;;; t :=:;;;; b, avec le produit scalaire défini par la
formule
b
...
~ Il. 12 < oo. lei le produit scalaire est donné par la formule
n-t
"'
(z, y).:=({Ç,.}, {'IJn})= ~ ~..~ ...
n=l
1(zn, Yn)- (Zm, Ym) 1 = 1(zn- Zm, Yn) +(xm, Yn- Ym) 1~
..;;;; li Zn- Zm Il Il Yn Il +IIZm lill Yn- Ym 11.
Les suites de Cauchy {zn} et {Yn} étAnt bornées (3. 71c), la quantité
obtenue tend vers zéro pour m- oo, n- oo, de sorte que la suite
numérique (zn, Yn) vérifie le critère de Cauchy. Il en résulte qu'elle
possède une limite. Celle-ei ne dépend pas du choix de la suite
{zn} dans la classe X et de la suite {Yn} dans la classe Y; si {x;.}
et {y~} sont deux autres suites de ces classes, alors
1(z;., y;.)- (Zn, Yn) 1= 1(r;.- Zn, y;.)- (Zn, y;.- Yn) 1 ~
~Il x;.-znlllly;.ll +li Zn Il Jly;.-yn 11-0,
pour n - oo, de sorte que les suites numériqul.'s (x~, y~) et (z,., Yn)
ont une limita commune. Posons à présent
(X, Y)= Jim(z,., Yn)·
n .... ..,
classe X dans l'espace normé H:. L'axiome 12.41a est donc satisfait
dans l'espace fi. Les axiomes 12.41b-d (ou 12.44b-d dans le cas com-
plelte) sont vérifiés en passant à la limite dans les axiomes respectifs
pour l'espace H. Par exemple, dans le cas réel, on a
(Y, X)= li rn (y., Zn)= lim (zn, Yn) =(X, Y),
R-+rD ft .... CID
Ici les axiomes 12.41b-d sont vérifiés et l'axiome 12.41a non, parce
que, pour une fonction z (t) E G qui est nulle partout sauf en un
nombre fini de points, nous avons
b
(z (t), z (t)) = Jz
a
2
(t) dt= 0 (3)
d'après 9.16c, bien que z (t) ne soit pas le zéro de l'espace G. Par
conséquent, G est un espace non pas hilbertien mais préhilbertitm.
On peut arriver à un espace hilbertien en passant de l'espace G à
son espace quotient G/ E, où E est l'ensemble de toutes les fonctions
z (t) E G vérifiant l'égalité (3): ce sont les fonctions qui ne diffèrent
de zéro qu'en un nombre fini de points (9.16d}. L'E-spacE> quotient
G/ E est formé des classes de fonctions .z (t) E G; deux fonctions
appartiennent à une même classe si ellt~s ne sont distinctes qu'en
un nombre fini de points.
e. Le passage de l'espace prt.lhilbertiou complexe G [a, b 1 de
toutes les fonctions complexes continues par morceaux sur l'inter-
valla [a, bl, avec
ment, la famille B (Q) est encore une algèbre: si /n (.z) -1 (.z) (uni-
form~ment sur Q) et que ln (.z)- g (.z) (uniformément sur Q), alors
ln(.z) g,. (~) -1 (.z) g (.z) (uniformément sur Q) de sorte que
f (.z) g (.z) E B (Q) résulte de f (x) E B (Q), g (x) E B (Q).
L'algèbre B (Q) est un réseau linéaire (lemme b) et partout
dense dans l'espace R' (Q) (théorème 12.51c). Comme l'algèbre
ïJTQ) est fermée, B (Q) = R' (Q), ce qu'il fallait démontrer.
12.53. a. On pourrait s'attendre à ce qu'une algèbre formée de
fonctions à valeurs complexes, à condition qu'elle sépare n'importe
quels deux points du compact Q et contienne l'unité, soit partout
deuse dans l'espace c• (Q) de toutes les fonctions complexes con-
tinues sur Q. Cependant, sous cette forme, le th~orème s'avère faux
(cf. exercice 5).
b. Tout de même, dans une hypothèse suppMmentaire, le théo-
rème de Stono s' ~tend aux algèbres de fonctions à valeu.rs complexes.
Une algèbre complexe B (Q) est dite symétrique si, avec toute sa
fonction !p (.z) = u (x) + lv (.z), elle contient la fonction conjuguée
(f (.z) = u (x) - iu (.z).
Th é o r è m e d e S t o n e (pour une algèbre complexe).
Une algêbre B (Q) formée de fonctions à valeurs complexes, séparant
n'importe quels deuz potnts du compact Q, contenant l'unité et symé-
trique est partout dense dans l'espace c• (Q).
D é mons t rat ion. Par hypothèse, l'algèbre B (Q) eon-
tient, avec une fonction !p (.z) = u (.z) + iv (.z), los fonctions réelles
u (x) = 2i [!p (.z) + !p- (.z)l et v (.z) = 2T
1 -
[!p (.z) - !f (.z)]. Désignons
par BR (Q) le sous-algèbre des fonctions réelles h (.z) E B (Q). Cette
sous-algèbre sépare n'importe quels deux points y et z du compact Q
(si !f (y) + !f (z), alors ou bien u (y) -=fo u (z) ou bien v (y) ;f= v (z))
et contient l'unité. D'après le théorème de Stone 12.52c, on a BR (Q)=
= R' (Q), d'où B (Q) = c• (Q).
12.M. Cons é q u e nees des théo r è mes de S t o-
ne.
a, Supposons que le compact Q soit une partie fermée bornée
de Rn et que l'algèbre B (Q) soit formée de tous les polynômes réels
p (.z 1, . . . , Zn)· Toutes les hypothèses du théorème de Stone 12.52c
sont évidemment vérifiées. En l'appliquant on aboutit au théorème
suivant~
Une telle suite est dite en forme de delta (pour le Jloint y). (L'ori-
gine de ce terme sera expliquée plus loin.)
b. Th é o r è m e. Soit D .. (:z:; y) une suite en forme de delta
pour un point y; st f (:z:) est une fon ct ton cuntinue pc.r morceaux et
continue au point y, alors
lim ) Dn (:z: ; Y) f (:z:) d:z: = f (y).
ft-+rD Q
1/n (z')-ln (z•) 1= 1 J[Dn (z'; y)-Dn (z", y)ll (y) dy 1-;;:;:
Q
..;;: M 1Q
1Dn (z' ; Y)- Dn (z" ; y) 1dy, (3)
et
propriété
(5)
16(z-6)/(~)d~=f(z).
ID
(6)
(La « Mmonstratlon • est bien simple: lu fonction 6 (.z: - ~) e.'t nu llo pour
f. ._ :z:, lt'.s valeurs de f (f.) pour f. ._ :z: n'ont donc pa.'l d'importance; en rompla-
çan\ f (s) par la constante f (:r) et en appliquant (5) on aboutit à (6).) 11 n'existe
dans l'analyse classiquo aucune fonction possédant le.s propriétés Imposées
par Dirac, et le contenu réel de son théorème correspond à peu près au théorome b.
fonction delta est formalisée en tant qu'objet math6matiquo, ras
Ce n'est que dans les travault de S. Sobolev (:1935) et L. Schwnrtz (1947) que la
comme fon~
tion usuelle mais comme fonction généralisée (distribution) (c- . , par exemple,
(131). La fonction delta de Dirac représente un exemple caractéristique 1lo l'in-
tu!Lion mathématique infaillible d'un physicien qui dépasse le niveau mathémn-
liqu<> dl!' san temps.
12.56. U t i li sa t i on d e su i tes e n f or rn e d e
delta pour la construction de fonctions
n p p r o x i rn a n t e s.
a. Nous tenons à. approcher une fonction /(y) donnée par une
fouction / 11 (y) d'une algèbre B (Q)- Le problème sera résolu si nous
sommt>s en me.~ure de trouver une suite en forma de delta Dn (x; y)
tt>llc quo
fn(Y)= ~ Dn(z; y)/(x)dxEB(Q).
Q
b. Soit Q = [0, 11 et soit B (Q) l'algèbre de tous les polynômes
définis sur [0, 1]. Posons, pour n = f, 2, .. , :
Dn (z; Y)= Cn [1- (z- y) 2 )n,
où
Cn = ---;----- (f)
f (1-ID)n dl
-1
et montrons quo Dn (z; y), pour tout y E (0, f), est une suite en
forme dt> delta. Etant donné que la fonction
1
fn(Y)=Cn J[1-(.z:-y)
0
1
]n/(x)dz (2)
~ (1-fl)"dt> ~ (i-Wdt= n! 1
1
S (1.-tZ)ndt
~ -o
~ (:1-IZ)n dt
on a
1
lz-~f:s'P
Dn(:z:; y)d:z:=Cn 1
IZ-Ifl:s'P
[1-(:z:-y) 2 J"d:z:=
o~z~t o~~~
p
p S(1-t2)ndt
=Cn 1-p
(1-t1 )"dt=
1
~
(1-li)ndt
-+1 (n-+oo),
et montrons que Dn (q>; 1Jl) est une suite en forme de delta pour
tout 1Jl. Comme la fonction
2n
ln("'')= Cn Jcos
0
2
" If' 2 W/ (q>) dq> (:.!)
J(1- ~ rn dt
R/2 n/2
du tout. La fonction z (t) est dite li.s.'le par morceaux sur [a, bJ si
elle est continue sur (a, b], possède une dérivée z' (t) partout sur
[a, b), sauf en un nombre fini de points, et que cette dérivée SOit
continue par morceaux.
k. Théo r è me (réciproque de la propriété e). Si. z (t),
t E (a, b), est une fonctwn l~ par morceau:& à ua leurs dans un t:space
normé X et sl la dérivée z' (t) est nulle partout où elle ezist~. alors
z (t) =::::.za (un élim4nt constant de l'espace X).
Démons t ra ti on. Supposons d'abord que z' (t) = 0 par-
tout à l'intérieur de l'intervalle la, bi. Fi :x ons un point c E (a. b)
et un nombre & >O. Comme z' (c) = 0, il existe un voisinage du
point c dans lequel on a 1' inégalité
1z (t) - z (c) 1 ::;;;: e 1t - c 1· (3)
Désignons par T. (c) l'ensemble formé de tous les t > b et des
tE le, bi pour lesquels l'inégalité (3) n'a pas lieu. Soit ta = inf T, (c)
et supposons que ta < b. Comme z (t) est continue, l'inégalité (3)
qui est valable au voisinage du point t 0 le reste au point ta même.
Comme z' (ta) = 0, il existe un voisinage du point ta dans lequ~tl
on a l'inégalité
1z (t)- z (ta) 1< -f 1t- ta 1·
Choisissons un t > t 0 pour lequel l'inégalité (4) est valable.
Il résulte de (3) et (4) que
1 z (t)- x (c) 1~ 1z (t)- z (ta) 1 + 1z (to) - z (c) J~
-"' -f (t - t 0) + e (ta- c) =
=e (~+to-c)< e(t-c),
de sorte que le point t n'appartient pas non plus à l'ensemble T. (c).
Or, ceci contredit l'égalité ta = inf T 1 (c). Par conséquent., 18 = b
et l'on a
1 z (t) - z (c) 1 ~ e (t - c)
pour tout t E le, b].
Puisque e est arbitraire, on a
z (t) - z (c) = 0
pour tout t E le, bi, donc x (t) 5!t z (c),
Nous voyons que la fonction z (t) est constante sur l'in.tervallts
(c, b). Comme le point c peut être choisi autant proche q\\e l'on
veut du point a, la fonction z (t) est constante sur tout l intenalle
la, bl.
84 CH. 12. STRUCTURES FONDAMENTALES DE L'ANALYSE
division, alors
ll$n (z)-sn• (z) ll~oo,.(6) (b-a) (2)
pour d (II) ~ 6; si D et II' sont deux partitions quelconques avec
d (II) ~ 6. d (II') ~ 6, alors
Il sn (z)- sn • (z) Il~ .2oo,. (6) (b-a), (3)
Les estimations (2) et (3) étant établies, il nous resle d'appliquer
(ponr z (t) continue) la propriété lim oo,. (6) = 0 et le fait que l'espa-
ho
ce X est complet. Le passage à une fonction continue par morceaux
se réalise de même que dans 9.16.
e. Toul comme dans 9.15c, on peut démontrer que toute fonction
z (t) intégrable sur la, bi est bornée (en norme), de sorte que
Il z (t) Il~ c.
Il est facile de prouver, pour les fonctions intégrables, les propriétés
principales de l'intégrale:
b b
f) J a.z (t) dt= a Jz (t) dt (a est un nombre);
Cl Cl
b b b
2) J[z(t)+Y(t)]dt= Jz(t)dt+ Jy(t)dt;
Cl Cl Cl
b < •
3) J
Cl
z (t) dt+ ( z (t) dt=
i
Jz (t) dt
Cl
(a< b < c) ;
5) 11
"Jz <t> dt 11 ~ J
" nz (t> udt.
Cl Cl
b.:.. J Cl
.% (t) dt
86 CH, IZ. STRUCTURES l'ONDAMENTALB.II DE L'.I.NALYSE
est appelée valeur I'Myenne de la fonetion z (t) sur l'intervalle [a, bi.
La valeur moyenne d'une fonction z (t) réelle est comprise entre
ses valeurs minimale et maximale sur [a, b] et est égale à une valeur
z (t 0) si z (t) est continue.
Pour une fonction à valeurs dans un espace do Banach, même
pour une fonction à valeurs complexes, la valeur moyenne peul i!tre
distincte de toute sa valeur dans l'intervalle [a. bi. Ainsi,
211
1n ~ 11
ie dt= e 11 1~" = 0,
b~
IJ
Jz(t)dt
ca
1
=-b--
-IJ
lim
d(O~ ~=1
~ z (S..,) ât~.
car la somme intégrale à droite appartient à l'anveloppe convexe des
n
valeurs de la fonctlon (parce que b~a ~ âth =- 1).
~
Pour l'exemple donné dans d, la moyenne de ln. fonction te 11
...
sur [0, 2:n] qui vaut 0 appartient à l'envelopp'e convexe de toutes
les valeurs de la fonction ie 11 sur 10, 2nl : ces valeurs remplissent
la circonférance de rayon 1, laur enveloppe convexe est tout le
cercle limité par cette circonférence.
h. 1 n t é gr a 1 es i rn p r o p re s. La théorie des intégrales
impropres des fonctions à valeurs dans un espace de Banach peut
être wnstruile par analogie avec le cas des fonctions numériques
(chapitre 11). Indiquons-en los étapes principales. Soit z (t) une
fonction à valeurs dans un espace de Banach X, définie sur la demi-
droite a~ t < oo et intégrable (par exemple, continue par mor-
ceaux) sur toul intervalle a ~ t ~ b. L'intégrale impropre de
88 CH. 12. STRUCTURES l'ONDAidENTALES DE L'ANALYSE
premier espèce
...
~ x (t) dt (5)
Cl
~ x (t) dt (6)
Cl
(7)
existe, il en est de même de l' intégrole impropre (5) qui est alors
dite absolument convergente; de plus, on a l'estimation suivante:
ID ID
Il Jx <t> dt Il < e
p
a
Ju (t) dv (t) = u (t) v (t) 1:- J a
v (t) du (t).
Jc.i l'une des fonctions u (l), v (t) est numérique, l'autre vectoriol-
lf' (à valeurs dans l'espace X), les deu:x étant lisses par morceaux.
f. De même que dans 9.54, on obtient la formule d'intégration
par substitution
~ b
J x (t (-c)) t' (-c) d-c J x (t) dt
=
~-œ •~o
dan!! l!'s mêmes hypothèses sur les fonctions x (t) el t (T) et les nom-
lires a., ~. a, b.
l2.M. D é r i v é es d 'o rd re s u p é r i e u r, d i f f é -
rentielles d'ordre supérieur, formule de
Ta y 1 or.
a. Les dérivées supérieures d'une fonction x (t) à vnleurs dans
l'espace X sont définies, comme dans le cas d'une fonction numé-
rique, par récurrence. La dérivée n-ième est, par définition, la dérivée
prtomière de la dérivée d'ordre n - 1 si celte rlernière est une fonc-
tion dérivable pour a .;;;;: t ~ b. Toutes les dérivées ainsi obtenues
sont toujours des fonctions vectorielles à valeurs dans le même
espnce X.
Les dérivées d'ordre supérieur d'une fonction vectorielle sont
désignées de même que celles d'une fonction numérique:
(z' (t))' =x" (t), (x• (t))' """x• (t), ... , (x'"> (t))' ""'x'n+h (t).
§ 12.6. D"BRIVATION ET INTl!GRI!.TlON 9t
d"+lx (t) == d [dnz (t)] ;;;;;; d [zln) (t) dt"l = x<"+l) (t) dtMJ.
On= :, J
a
x'n+h (t) (b- t)" dt.
12.65. Su i t e s e t a é r i e s d e f o n c t i o n s à v a -
1 e u r s d a n s X.
a. Soit .z 1 (t), Za (t), ••• , Zn (t). . . . une suite de fonctions
de la variable t E [a, b), à valeurs dans l'espo.co de Banach X. Par
définition, une fonction z (t) est la limite de la suite Zn (t) pour
n - oo si la relation
lim Uz (t) -Zn (t) Il= 0
n.......
92 CH. 12. STRUCTURES FONDAMENTALES DE L'ANALYSE
est remplie pour tout t E [a, bl. La suite z,. (t) est dite unifor-
mément convergente vers la limite z (t) si
lim sup Il z (t)- Zn (t) Il= 0,
....... 1
autrement dit, si, pour tout e > 0, il existe un numéro N tel que
n :> N implique Il z (t) - Z n (t) Il~ e quel que soit tE [a, bl.
Nous avons déjà vu dans 5.96 que la limite d'une suite uniformé-
ment convergente de fonctions continues est encore une fonction
continue. Ont lieu les analogues des théorèmes 9. 72 et 9. 77 qui
étaient démontrés pour les fonctions à valeurs numériques, à savoir:
b. T h é o r è m e. St une suite Zn (t) de fonctions intégrables
converge uniformiment sur (a, bl vers une fonction z (t), alors x (t)
est elle aussi intégrable et l'on a
lim
ft ... rD
J w
a
Zn (t) dt=
Ja
"'
r Z (t) dt
uniformément par rapport à T E [a, bl. En particulier,
b b
lim f
n ... rD Ja
Zn (t)dt= Jz(t)dt.
a
~x (t) dl;= O.
(.
sont sAtisfaites pour tous z 1 et z 2 rie l'espace X quels que soient les
nombres a 1, a 2 du corps K. Si l'espace Y est unidimensionnel et
Y = K. l'opérateur A s'appelle fonctionnelle linéaire.
Ici nous considérons les opérateurs linéaires d'un espace normé
X dans un espace normé Y, les deu:x étant réels pour le moment.
a. Conformément à la définition générale d'une fonction con-
tinue 5.11a. un opérateur linéaire A d'un espace normé X dans un
espace normé Y e-st dit continu pour z = z 0 E X si, quel que soit
E > 0, il existe uu 6 > 0 tel que 1 z - z 0 1 ..;;;;; 6 implique
IAz-Azo l~e. Comme d'ordinaire, ilya une définition équivalente:
l'opérateur A est continu pour z = z 0 si Azn- Az 0 (dans Y) dès
quE> Zn - Xo (dans X).
b. Un opérateur linoaite A d'un espace X dans un espace Y est
dit borné s'il est borné sur la boule unité de l'espace X, de sorte que
1 z 1 ..;;;;; 1 implique 1 Az 1 ..;;;;; c avP.C une constante fixe c. Dans ce
cas, la quantité
JIAII= sup IAzl
ll<l:!;t
1 12.7, OPtnATEURS LIN2AIRES CONTINUS 95
~ Axn= As.
1
g. Si x (t) est une fonetlon continue par morce(I,UZ sur un inurvc.lle
a~ t ~ b, à valeurs dans l'espace X, alors on a
b b
A { Jx(t)dt} J[A.r(t)}dt.
11
=
a
b. Si x (t) est une fonction dérivable pour t = to. à valeurs dans
l'espace X, alors on a
A [x' (to)l = (Az)' (to).
La démonstration des trois tMorèmes ci-dessus suit une même
voie. Somme d'une série, intégrale et dérivée sont ll.'s résultats de
96 CU. IZ. STRUCTURElS PONDAKENTALES DE L'ANALYSE
D= su? J
a
ID(t, À)ldt
.
J
~ 0~ ~x 1 z(t)l· 1D(t, À) 1dt~DII ziJ.
11 a
(5)
~ J
0
iD(t, À)ldt-+(b-a).
7-2286
98 CH. 12. STRUCTURES FOKDAMENTALES DE L'ANALYSE
F~=JDOOzOO~ ~
Cl
définit une fonctionnelle linéaire dans l'espace R" (a, b) que l'on
peut considérer comme cas particulier de l'opérateur décrit dans l,
l'ensemble des valeurs du paramètre i.. étant formé d'un seul point.
En appliquant le résultat l on obtient: la norme de la fouctionnelle
(6) vaut
b
Il FJI = s1D (t) 1~.
a
Par hypothèse, on o Y=
... V,.)= UA
A(X)= A ( U "'
(V,.). D'nu-
n~t n ... l
ID
< ~ 2
1
" = 1. Par conséquent, la boule Wa/(2N) est contenue dans
1
l'image de la boule V1 , ce qu'on affirmait.
Toujours pour la raison d'homothétie, on a WP c: A (V"f'I!ZN))
pour tout p > O. En particulier, il résulte de 1 z - z 0 1 < 0 que
1 Az- Azo 1 = 1 A (z- zo) 1 < Be/(2N), de sone que l'image
A (U) de la boule U =
{z: 1 z - z 0 1 < 5} contient la boule
(y: 1 y - Az 0 1 < 5e/(2N) }. Il en découle que l'image de tout
ensemble ouvert G c: X est un ensemble ouvert dans Y, et le théo-
rème est complètement démontré.
e. Cons é que nee. Si A e1Jt une application continue et isomor-
phe (12.14 j) d'un espace normé complet X sur un apace normé com-
plet Y, alors l'application inverse A - 1 est elle aussi continue.
D é m o n s t r a t i o n. Dans ce cas, l'opérateur inverse A-l
est défini d'une façon univoque et est évidemment linéaire de même
que A. En vertu du théorème b, l'image réciproque par l'opérateur
A-1 de tout ensemble ouvert G c: X est l'ensemble ouvert AG c: Y.
En particulier, l'image réciproque de la boule {z: 1z 1 < e} eon-
tient une boule (y: 111 1< 5 }, ce qui signifie la continuité de l'ap-
plication A - 1•
d. C o n s é q u e n c e. Si un espace vectoriel L est complet par
rapport à chacune des deux normetJ 1 z 11 et 1 z lz, alors l'existence d'une
comtante c1 telle que 1'z 1a ~ c1 1 z lt pour tout z E L implique l' exis-
tence d'une constante "cz telle que 1 z 11 ~ c2 1 z lz pour tout z E L;
les normes 1z 1t et 1z b s'avèrent donc équivalentes (12.35).
Dé rn ons t ra ti on. Considérons l'application identique A de
l'espace normé X que l'on obtient en munissant L de la norme 1 z 12
sur l'espace normé Y que l'on obtient en munissant L de la norme
§ 12.7. OPitRATEURS LINEAIRES CONTINUS 101
-- -
=a llm Anz + P Hm Any= aA.z + pAy
1 12.7. OPElRATEURS LJN8AIRE9 CONTINUS 103
a lieu.
L'expression (1) rapr~sent.e, évidemment, une fonctionnelle
linéaira sur l'espace X. L'Inégalité (2) montre que cette fonctionnelle
est bornée sur la boule unité de l'espace X, elle est donc continue;
de plus, sa norme a pour majoration
...
llfll~ ~Ifni· (3)
n-1
d'où
11/11= sup 1/(z)l~l/(zo)l= ~ 1/ld. (4)
lo:J:E;I "'=>1
En comparant les inégalités (3) el (4) nous voyons que
00
~ 1fn 1·
Il fIl= n-1 (5)
Les fonctionnelles de la forme (f) n'épuisent pas l'ensemble de
toutes les fonctionnelles linéaires continues sur l'espace X. Tout de
même, pour certains sous-espaces de l'espace X, la formule (1) donne
la forme générale de la fonctionnelle linéaire continue. L'un des
sous-espaces de ce genre est considéré dans c.
c. Désignons par X 0 l'ensemble de tous les éléments z =
= (s., Ez, •.. ) E X pour lesquels Hm Sn = O. Il est évident que
n-+oo
X 0 est un sous-espace dans l'espace X. Prouvons que ce sous-espace
est fermé. Soit
Xm = (;~."'>} EX0 (m = t, 2, ... ) et z ={sn)= Hm z....
m-+00
...
e. Supposons qu'une suite {/r.} soit telle que la série }j f,.~
... l
converge quel que soit z =a,.} EXo. Alors \a série ~ 1/r. 1 converge
1
elle aussi. En effet, considérons les fonctionnelles liDéaires
n
cpn(Z)=~Mr. (n=1, 2, ... ).
1
Par hypol.hèse, les valeurs de ces fonctionnelles ont une limite pour
n - oo quel que soit z E X 0 . Alors, d'après f2. 74b, les normes des
fonctionnelles q~n sont majorées par une même constante C. En appli-
quant (5) on a pour 'tout n l'inégalité
n
II'Pnll=~l/r.I~C.
l
"'
d'où la convergl.'nce de la série ~ 1/r. 1·
. t
f, Montrons à présent que l'expreuion (1) fournit la forme
glnérale d'une fonctionnelle linéaire continue sur l'espactJ X 0• Soit
f (z) une fonctionnelle linéaire continue sur l'espace X 0 • Posons
f (er.)= f,. et formons la suite des fonctionnelles linéaires continues
cpn (z)= ~ ~,.e,. a lieu
tf,.~,. (n-=1, 2, ... ). Puisque l'égalité z= k-l
k-1
pour tout z EX 0 et la fonctionnelle f est continue, on a
.., ID
,._ ..
limtr.m=O (m=1, 2, ... ). (3)
fonctionnelle T (z) est bornée aur le sous-espartl X1• résulte dl:' t2. 74f',
et 12. 74d fournit la majoration de la norme
...
IITII~limUT~II=lim ~ itknl·
~ ~n.-L
a lieu [18].
b. D'autre part, est-il possible de construire une matrice T pour
laquelle XT = X? Cela s'avt\re impossible (cf. exercice 8). Tout
de même, il résulte de certaines considérations d'ordre général qu'il
existe une limlte généralisée Lim ~ .. définle sur toul l'espace X et
telle que Lim~n = Limsn+s [20); cependant, une telle limite
A-torD n.-+CID
généralisée ne peut être donnée par une formule explicite.
c. Pour certaines matrices T, la quantité T(z) peut sortir de
l'intervalle âz=[lim~n,lim~,.l contenant toutes les valeurs
d'adhérence de la Suite ~n- Ceci a lieu, par exemple, pour la
matrice
2 -1 0 0 0 0 .. .
0 0 2 -1 0 0 .. .
0 0 0 0 2 -1 ...
-ID
lim IITnll=i.
§ 12.8. Algèbres oormœs
12.8t.a. Un espace normé U qui est en même temps une algèbre
(12.18a) s'appelle algèbre normée si Zn-+ z (par rapport à ln norme
de U) implique Zn Y-.. zy et YZn-+ yz pour tout y E U.
b, Ainsi, 1'ensemble L (X) de tous les opérateurs bornés agissant
dans un espace de Banach X est un espace normé complet (12.73b)
el en même temps une algèbre (12.19i, 12. 71}). Dans celle algèbre,
la norme satisfait à l'inégalité 12.71 (2)
Il AB Il~ liA lill B Il; (1)
il en résulte que L (X) est une algèbre normée: notamment, si
An-+ A et si B est un opérateur quelconque de L (X), alors on n
Il AnB- AB Il= Il (An- A) B Il~ Il An- A lill B 11-.. 0
de sorte que An B -+ AB.
c. Il se trouve qu'une inégalité du type (1) est valable pour n'im-
porte quelle algèbre normée complète, après le passage à une autre
norme (on le verra dans 12.88). C'est pourquoi on peut remplacer la
condition de continuité de la multiplication sous la forme « Zn- z
impllquezny-..zyetyzn -..yz pour toul Y• par une condition plus forte
(2)
quels que soient z el y de U.
d. Dans ce qui suit nous supposons, en plus de l'axiome (2),
qu'une algèbre normée considérée possède une unité e (12.1&) et
que 1 e 1 = 1. (La dernière supposition est satisfaite automatique-
ment dans l'algèbre des opérateurs linéaires agissant dans un esp11ce
normé X, l'unité étant l'opérateur identique.)
12.82.a. L'unité d'une algèbre normèo, comme de n'importe
quelle algèbre, est un élément inversible car ee = e. Montrons que
dans une algèbre normée complète U, toute la boule {z ; 1 e - z 1 < 1 }
est formée cks éléments inversibles.
Pour le démontrer, considérons la série
Y = e + (e - z) + (e - z) 2 + ... (1)
D'après la condition (2), on a 1 (e - z)n 1 ~ 1 e - z ln, donc
la série converge en vertu du critère de Weierstrass 12 37c. Eu ln
§ 12.8. ALGt.IIRES 1\0RMl!lES IlS
plexes suffisamment petits, par exemple pour 1i.. 1<ill z 1si z,.t=O;
donc, on a d'après 12.82a:
(e - À.t)-• = e + À.t + ;.,z;xz + . . . (1)
(2)
n-o ID
dans le cas où p = oo, la série converge dans tout le plan des i...
L'élément z - fl.e est inversible pour toul 1 l' 1 suffisamment
grand, par e.\emple pour 1l' 1> 1z 1; cela résulte directement de ln.
formule z - f1e = -Il. (e- l-'-1z). L'ensemble de loWI les 1-' pour
lesquels l'élément z - 1-'e n'est pas inversible s'appelle spectre de
l'éliment z. La foncllon (z- 1-1er•
est définie sur le complémen-
taire du spectre. D'après 12.83a, ce complémentaire est un ensemble
G ouvert dans le plan des f', le spectre étant fermé. Ensuite, il rlisulte
de f2.83a que (z- fle)-1 est unP fonction continue de l' (à valeurs
dans U) dans le domaine G. Montrons que, de plus, elle est une fonction
analytique (12.66) sur G. On a l'égalité
(Z-(J'+h)•)-1-(.:z:-f<t)-1]<
z- ( 1-' +h)
)
e )( Z-1-'e =
[ la
r)
);
= (.:z:-1'")-(z-(f-l+h) =e (3)
qui montre que l'1Hémenl entre crochets est inversible; son inverse
(z- (f' + h) e) (z- fU) a la limite (z- f1e) 1 lorsque h-+- 0,
d'où l'existence de la limite
(4)
Cela veut dire que (z - J-LB)- 1 est une fonction analytique dans
le domaine G. ce qu'il nous fallait.
b. Th é or ème. Le spectre de t01d éliment z d'une algèbre
de Gelfand U n'est pas vide.
D é m o n s t r a l i o n. Soit r une circonférence dans le plan
des 1-' de centre au point 0 et de rayon r > 1 z 1· Considérons l'inté-
grale '
1= ïk- p
(z -1-'e)-1 dl-'
r
(5)
- 1
- :iit t.'Y ~
~ ;.,•• z "' d,. -
;., -
1 ~ -"'
2ni ~ "'
k-.
'Y ~•,._ l di..-
- - e.
IAI=l/rm=O m-o 1~=1/r
t2 j4
costz= 1-ur+ 41 z4- ... ,
. j! 16
sm tx= t.z- 31 :2+51" .zi- ...
12.87. On peut caractériser le spectre de tout élément de la
forme / (.z) :
T h 8 o r è m e. SI 1 (Â) est une fonction analytique sur le spectre
S:r: d'un élément .z EU, alors le spectre S 11 :r:, de l'élément f (.z) (12.86b)
se confond avec l'ensemble des valeurs de./ (Â) pour  E S ,..
Dé m G n s t r 11 t i o n. Soient Â0 E S "' fi 0 = f (Àg). La fonc-
tion analytique / (Â)- f'o s'annule pour  = i..o. donc admet la
12<) CU, Il. STRUCTURES FvNDAMENTALI·:S DE L'A.-.;ALY!IE
représentation
1 (i..) - f' o = (i.. - i..o) g (i..),
o1i g (i..) est encore une fonction analytique dans le même domaine
quo/ (J.). En vertu des propriétés d'un mGrphisme /, nous a\·ons
Or, si 1 (x)
- flot! est inversible, z - i..oe l'ost aussi (avec
g (x) (f (z) - JLae)- 1 pour inverse), w qui contredit la supposition.
Doue JLo E S 1,,.,. Réciproquement, soit JL 0 E S'"'"; il exist.e un
Î..o ES,. tel que/ (i.. 0) = f'o. En effet, si la fonction/ (i..)- f'o ne s'an-
nulait pas sur S ,., alors la fGnction g (i..) = 11(/ (i..) - f1 01 serait
analytique sur l'ensemble S "' et 1'élément correspondant g (z) E U
serait l'inverse de f (z) - l'al!· co qui contredirait la supposition
f'o E S 1,,,". Le théorème est démontré.
l'algèbre V étant complète por rapport A chacune d'..-lles. Ensuite. IIOU! avons
leurs Pn telle que Il Pn Il::;;;.. c > 0, mais (A- i..E) Pn->- 0 dans
l'algèbre L (X). Pour tout opérateur Pn, nous choisissons un vecteur
Yn tel que 1Yn 1 = 1, 1 PnYn 1::;;;.. c/2. En posant Zn = PnYn•
nous avons 1 Xn 1 ::;;;.. c/2, 1 (A- i..E) Xn 1 = 1 (A - i..E) P,.Yn 1 ~
::;;;: Il (A - i..E) Pn Il 1Yn 1- 0, ce qu'il nous fallait.
Quant aux points intérieurs du spectre d'un opérateur A, ils ne
sont pas forcément des valeurs propres généralisées (exercice 10).
f2.93. Le théorème suivant rend parfois plus simple l'étude
d'un opérateur:
T hé or è me. Supposons que le spectre SA d'un opérateur A
soit la réunion de deux ensembles fermés diJijoin/8 S 1 et S 2 • Alors l'es-
pare X est décomposable en somme directe de deux sous-espaces fermés
X 1 et X 2 qui sont inoorian/8 par A, de sorte que le spectre de A consi-
déré sur le sous-espace X 1 est l'ensemble S 1 et celui considéré rur X 2
est S 2 •
Démonstration. Nous utilisons le morphisme de l'algè-
bre U (SA) des fonctions f (i..) analytiques sur SA dans l'algèbre
L (X) ètabli dans 12.86b. Ce morphisme est réalisé par la formule
le 12.86(1)
f c.: ~i p(i..E-Ar• f (i..) di..,
r
où rest une courbe fermée contournant l'ensemble SA dans le domai-
ne d'analyticité de ln fonction f (i..). Dons le cas où l ensemble SA est
réunion de ses parUes fermées deux à deux disjointes, il peut en être
de même de la courbe r. Dans le présent cas, l'ensemble SA est
réunion de deux ensembles fermés S 1 et S 1 sans points communs,
et la Courbe f peut Se Composer de deUX Courbes fermées f 1 et f D•
la Jlremière contournant l'ensemble sh la deuxième st.
La fonction es (i..) qui vaut 1 sur 1'ensemble S 1 et 0 sur S 1 appar-
tient à l' al~èbre U (SA) ; 1 algèbre U (SA) contient également la
fonction e2 (i..) valant 0 sur l'ensemble S 1 et 1 sur S 1 • Ces fonctions
possèaeut les propriétés évidentes:
e.(:A..)+ez(À) = i(surSA). e!(i..)=e.(i..),
e: (:A.)= ez (ï..), e 1 (:A.) e2 (:A.)= ez (i..) e, (i..) =O.
Désignons par E 1 et Ea les opérateurs linéaires correspondant respec-
livl:'ment aux fonctions e1 (:A.) et ea (:A.). Vu les propriétés d'un
mor)lhisme, nous avons
Es +E 1 = E, E! = E., E: = Ea. E1Ez = EaEI =O.
Soient X 1 l'ensemble des solutions (dans l'espace X) de l'équa-
tion E 1.z = z et X,. celui des solutions de l'équation E.z = x. En
particulier, tout vecteur de la forme x = E 1y, pour n 'import.e quel
§ 12.9. I'ROPRI.2T2S SPECTnAI.ES DES OP2RATEURS 123
12.95. 0 p é r a t i o n s su r 1 es o p é r a t e u r s c o m -
pact s.
a. La somme A 1 + A 2 de deux opérateurs compacts A 1 et A 2 est un
opérateur compact.
En effet, soient Q E X un ensemble borné et {xn} une suite de
points de Q. L'opérateur A 1 étant compact, on peut extraire de la
suite {xn) une sous-suite {x;.} de !acon que {A 1 x~} soit une suite de
Cauchy. puis on peut extraire une sous-suite encore plus raréfi~c
{x;;} de façon que {AozX;',} soit une suite de Cauchy; alors ((A, + A~)x~)
s'avère, évidemment, une suite de Cauchy, ce qu'il nous fallait..
b. Le produit d'un opérateur compact A par n'importe quel opirateur
borné B (l'ordre des opérateurs n'ayant pas d'importance) est un opéra-
teur compact.
En effet, soit Q E X un ensemble borné; alors BQ est born~ égale-
ment, donc ABQ est précompact; ainsi, 1 opérateur AB est compact.
D'autre part, l'opérateur B transforme toute suite d.e Cauchy en une
suite de Cauchy et, par conséquent, 1 ensemble précompact AQ en
un ensemble précompact; l'opérateur BA est donc compact lui aussi.
c. En particulier, si l'opérateur compact A est inversible, l'espace
X ut de dimension flnie.
1 12.9. PROPRU!T2S SPECTRALES DES OP2f!ATEURS 125
pour toute fonction x (t) continue sur la, bJ, représente une fonction
définie toujours sur la, b] et continue en vertu de 9.81. ll est évident
!\ue la formule (1) définit un opérateur linéaire y = Ax agissant dnns
1 espace C' [a, b] de toutes les fonctions complexes continues sur
[a, b], avec Il x Il = sup 1 x (t) 1 pour norme (12.39b); il s'appelle
opérateur de Fredholm. Il résulte de l'inégalité
128 ÇH, 12. STRUCTURES FONDAMENTALES DB L'ANALY8E
b
jy(t)j...-:supj.z(s)j Jjq(s, t)jds
a
(cf., par exemple, [t5); dans le méme livre on trouvera les exemples
d'application des équations intégrales à la physique mathématique).
Exercices
1. r:orL~id6r4'r troi9 P..spaees de fonctione •ur la droite:
a) de tnutos les fonctions continues et bornées;
b) do toutes les fonctions continues possédant la propriété Hm f (.r) = 0;
l::rt-rD
c) de toutes les fonction! continues dont chacune est nulle à l'extérieur
d'un inL<•rvall4'.
Ou munit ces espaces do la métrique
p (/, g) = •up 1/ (z) - 11 (z) 1·
Eel-ce que les espaces mentionné! sont complete?
2. Jndiqu•r ilan9 l'espace R• (0, ou) (de toutes les fonctions continues et
bornées sur la d4'mi·droito 0 < z < ou avec Il z (t)IJ - sup 1z (1) 1 pour nonne)
1
un onsemble oyant la puissance du continu des fonctions za: (1) teii4'S que
Il z .. (t) Il = :1, Il r,. (1) - z1 (1) Il ;;:;. 1 pour a + p.
ne mor quo. 11 en résulte qu'il n'existe da"" l'espace R• (0, oo) aucun
ensomble dénombrablo pa~ut dense.
3. Prouver quo la fonctionnelle
1/2 1
F (y)= Jy(z) dz- 5 y (z) dz
u 1/2
l'lit continuo tians l'espace R• (0, 1); montrer que la bom4' supli•·ieure ri!' ses
vnleurs aur lalHlule unité fermée de l'espace R• (0, :1) vaut t, cette borne n'étant
attl'into sur aucun élémont de la boule unité.
4. On sait ctue le lemme sur IEO parallélogramme (12.43a) esL nlablo pour
n'importl' quel~ deux vect4'UI'S :r, !1 d'un certain esp.ace normé X. Démontrt>r que
l• normo dons X est !'ng4'ndrée par le produit sc•l•ire
(:r,v>=! (lfz+yll:-llz-vll 2 >·
5. Soit P l'•lgèbro de tous les polynômes p (•) A coefficients complex!'S dans
le r.~rclo Q = {•: 1 • 1.;;;; t ), avec la norme Il p (:) Il- max 1p (:) 1. Cette
algèbre contient t et sépare n'importe quels deux points du compact Q, mals
le théori:!m4' de Stone 12.52c n'est pas v•lable pour olle, et l'algèbre P n'est pas
denso dan9 l'algèbre C• (Q) de toutes les fonctions comploxes contiuu!'S dans
le cer·ciB Q.
EXF.:RC!CI!JS :131
sante pour que l'intl!rvallo llim Tn (z), lim Tn (z)J (12. 76) soit contenu dans
l'intorvalle lllm :r, lim zl quelle quo soit la suite bornée s = (~, ;2 , ••• ).
lO. Soil C= C• (Q) l'algèbre de toutes les fonctions complexes f (z) con·
tinuPS sur lo circonf6rence 1 • 1 = :1 (avec la norme usuelle) et soit Z l'alg~bre
des fonctlnns 7' (•) analytiques dans le cercle 1~ 1< :1 et coll.tinues dans le
cercle! 1• 1 < ! , avec la même norme IIIJl Il = sup 14p (:) 1· Montrer que
a) L'application qui féit correspondre Il toute fonction q> (•) E Z la fonctinn
limito cr (eil) E C œt un monomorphisme de Z dans C; par conséquent, on peut
dirP que I'algèbro Z est uno sous-algèbre do l'alg~bre C. •
b) Z est unr. Rous-algèbre form6e dons C.
c) Le spectre de l'oPérateur A de multiplication par • dans l'espace C l'Ill
=
la circcnMroncc 1 • 1 t; le spectre du même opérateur dans l'espacc Z est le
cercle 1• 1E;;; ! ; do plus, les valeurs 1' 1 = 1, ot olles ssules, sont le! val ours
propres ~nérulisées do l'opérateur A dans Z.
d) L élément • est inversible dans l'algèbre C, non inversible dans l'algèbro
Z at n'est pas un diviseur généralisé de zéro dans Z.
tt. Soit Q un ensemblo compact dans le plén des set soit C = C• (Q) l'cs·
flace do tout(!S les fonctions comploxes continues sur l'ansemble Q. Montrer qua
l'opérateur de multiplication par z a l'ensemble Q pour epoctre.
t2. On sail quo, pour nn opérateur A dans un espaco de Banach X ot pour
un pnlynôme P. (À.), l'opérateur p (A) est compact. Démontrer que tous les polnb!
du spcdrr do l'opérateur A (&l'exception po95ible des racines du polynôme p (A))
sont ses valeurs propres.
13. Montrer que l'alternative de Fredholm a lieu pour un opérateur A dont
uno puissance quelconque est comractc.
t4. Soient p;;:;. 1, q ;;art et -+_!_=1. Pour deux loncUo11.s quolconquet
p q
z (1) et y (1) continues par morceaux sur un intl'>rvallo a .;;; t .;;; b, démontrer
l'in6galit~ de Holder
1 I
b
z(l)y(l)dti<Y
"'r
f lz(t)IPdty
,; "
l Jy(l)lfdt.
pr
y I b
Jz(t)+y(I)I'Pdt.,;; y 1P/ b
!.:r(l)j'Pdt+ y IPl b
]!l(l)jlldl
pour P> t.
:132 CH. 12. STRUCTUf!ES FONDAIIIENTALES DE L•ANALYSE
16. Soit p:;;;.. 1, q:;;;.. 1 et _!_ +...!..= t. Pou1 deux vecteurs quelc.ollf)uee
:r = ~~ ...... tn} el v= {'Il· • ~-. 'IJ. déiDOUtrer l'in6galilé do Hiilder
1
~-1
±~'l~ 1"',P1
~ ~~1
±1~~ IP., q1
~ ~-1
~ 1'l~ lq.
t1. Pour les mi!mcs vecteurs s= ~~~· et v={'l~}, d6monLrer l'ln6galiW
de triangle
Equations différentielles
'.
u~ (~) :=.~~ ~~ ~~ ~t).' .· ... ~ ~n .(t~) •. }
(5)
Un (t) = II>n (t, Ut (t), ... 1 Un (t)),
ainsi qu'une équation du n-ième ordre
u(n) =II> (t, u (t), u' (t), , . , , u(n- Il (t)) (6)
se réduisent à une équation du type (3).
g. Les problèmes d'existence de solutions des équations diffé·
rentielles et de leur unicité dans certaines conditions supplémentai-
res nous intéresseront le long de tout le chapitre; pour le moment,
nous considérons quelques cas très simples où la solution s'obtient
sous une forme eltplicitc.
13. t 2. Soit une équation de la forme
u' (t) = A (t) u (t) (a ~ t ~ b). (1)
Une telle équation s'appelle équation linéaire homogène. Supposons
d'abord que la fonction cherchée u (t) soit une fonction numérique
et le coeHicient A (t) une fonction numérique continue donnée.
La valeur u 0 = " (t 0 ) est également supposée donnée. Lo fonction
u (t) ~o e.'!t une solution évidente de l'équation (1), mais elle ne
satisfait pas, pour u 0 .p 0, à la condition initiale. Cherchons d'autres
solutions. Si u ft) est une solution non identiquement nulle, alors
il edste un intervalle dans lequel u (t) .p 0, par eumple u (t) > O.
En divisant (1) par u (t), on obtient
Cette fonction est défiuie pour tous les t réels et prend ses valeurs
dans l'espace L (B) des opérateurs linéaires bornés dans B. La série
(2) peut être dérivée terme à terme par rapport a t (12.66), ce qui
fournit
...
.!!.._ e(t-lo) A= ~ n (1-lo)n-1 An= Ae<t-lo) A,
dt ~ nl
.....o
011 en conclut que u (t) = e(t-to>Au (t 0) est réellement une solution
de l'équation (1). Pour t = t 0 , cette solution donne, évidemment,
le \'l'Cleur u = u (t 0). Ainsi, pour un u (to) donné, on a une solution
de l'équation homogène (1), qui est de la forme
u (t) = eCt-to) Au (t0). (3)
Pour démontrer l'unicité de la solution obtenue, démontrons
d'abord le lemme suivant:
Le 111 rn e. Si B (t) est une fonction opératorielle fortement dért-
vable (i.e., pour tout xE X, on a la relation limite B' (t) x=
= lim
8 (l + 11~~ - n (l) x) et si x (t) est une fonction Vectorielle
~L-0
dérivable, aloN la fonction vectorielle y (t) = Il. (t) x (t) est elle ausst
dérivable et l'on a
y' (t) = B (t) x' (t) + B' (t) x (t).
f 13,1, D2J'rNlTIONS ET EXEMPLES t39
D é m o n s t r a t i o n. On a
8 (t+àt) z(t+àt)-8 (1) z(l)
àt
=B(t+ât) z(t+à~:-z(t) +8(t+à~~-B(I) x(t).
Le premier terml.' à droite tend vers la limitt' B (t) x' (t) lorsque
ât- 0 (12. 74 e-/), le deuxième tend vers B' (t) x (t) par hypothèse,
d'où le lemme.
A présent, démontrons que (3) est l6 solutton unique ck l'equa·
tion (1) avec la ualeur u (t 0 ) donnée. Soit u (t) une solution quelconque
de l'équation (1) avec u (to) donné. Introduisons uni.' nouvelle Fonc-
tion inconnue v (t) d'après la formule u (t) = e(t-to)Av (t) ou,
ce qui revient au même, v (t) = e-tt-lolAu (t). En portant u (t) dans
J'équation (1) et en utilisant le lemme on trouve
u' (t) = Ae<l-lo) A v (t) + e<l-lo) A v' (t) = Ae< 1-lo) A v (t),
d'où
e<l-to) A v' (t) =0 ;
en multipliant par e-<t-lol.A on obtient v' (t)=O. Il en r~sulteque
Alors
n
u' (t) = ~ u~ (t) ek,
~=1
Il s'avère que la solu\lon cherchée peul être misa sous une forme explicite
suHisamment nlmple si l'on choisit pour vecteurs Initiaux u 0 le! Pl't~urt d'une
basejordanitnM dela matrlee A (t2.t71). Pour de tels vecteurs, nous intrudulsons
les désignations suivantes.
a) Le vecteur de base associé A une case Jordanienne à un seul élément >.1
sera désigné par fJ·
b) Les vecteurs de base assoei69 Il une mx m-case jordanienne
ÀJ t
ÂJ
(2)
ÂJ 1
À.J
('À.J é\an\ réel) seront désignés par f J, .... fj. Les vecl.eurs de base assoei6s
A una 2 x 2-Gase
seron\ désignés par h1, Ill; enfin, les vecteurs de base associés A une 2m x 2m-
case
aJ - ' f j 0 ...
'fJ Oj 0 t ...
Oj - ' f j ••• (4)
TJ Oj • ••
seront désign6s par h], 1], ... , h';', gj. Rappelons que, daos tous les cas
considérés, les nombres 'A.J sont de!! racines de l'équation caractérisliqoo
au-A aa ..• ain
0 21 °22- ). • • • a•n
=0,
les nombres OJ e\ 'fJ é\Bnl respectivement les parties réelle et im&IJinalre des
racines complexes de cette 6qua\ion (12.17/).
Toute case de la matrice jordanienne définit un sous-espace InvariAnt de
ropérateur A (de dimension t, "'• 2, 2m respec\ivement). L'oJ)ISrateur e 1A appli-
que A un vecteur de ce sous·espace donne un autre vecteur de ce sous·espaee.
Les solutions r~pondant aux vecteurs Initiaux t1, fj, hJ. IJ• hj, gj (s -= 1, . , ., m)
seront d6signées respectivement pu IJ (1), lj (1), h1 (1), IJ (1), hj (1), cj (1).
J?ans l'e!pace Invariant unldimenaionnel engend~ par le vecteur t1, l'opérateur
A se réduit à io multiplicalion par >.1 et l'~rateur e1A à la multiplication par
• ~1. On en tire
1
(5)
1 13.1. D8PINIT10NS II:T EXEMPLES :141
0 0 0 lJ'
(6)
, . , COSIT -sin IT
, . sin IT cos tT
de sorte que
h} (l)=eC!t (cos Tt·h}+sin Tl•r}(,
g} (1) ~•"' (-sin u.h}+cos Tt·g~].
d'où
(t)
D'une façon analogue, nous obtenons
uj 11 (1)=•
~J' [
(s- t)l u] 11 + ... +uj 11
jil-l J , (2)
1
IIJII (l)=e"J [c09TJI•l'JII+sinTJt•WJII], }
(3)
IDJI! (1)- ."JI (-sin TJI•UJII +cos "'JI•ID H],
"l [ , •.•
~>} 11 (1) = • (•- t)l (cos TJI•P} 11 +sin TJI·w},.l + ...
... +(cOSTJI·~~+siD TJI•wj 11 ) ] ,
f4)
Ill' li (1) ="
"J' [ (S-
,,.,f) l ~
(-sin TJI•v} 1, +COS TJI•ID;II) + , , ,
.. , +(-sin TJI•IIJr.+coSTJI•Wjr.)j,
t3.16. Lea formules 13.t4(5)-(8) peuvent être appliquées à l'étude des cour-
bes in\égralœ u -= u (1) el de ll'ur comportement asymptotique pour t - oo.
Il est commodo d'utillller l'interp~tation cinématique t3.t1d.
A) Pour un vecteur initial du type fJ (t3. Ua)), la solution IJ (1) est ou bien
le vecteur constant fJ lorsque 'kJ = 0, ou bien un vecteur s'éloignant du dro
selon la loi exponentielle (pour t - oo) le long de l'axe fJ lorsque >.J > O. ou
onfil1 un VN'tcur s'en approehant selon la m8me loi le Jon11 du même axe lors-
qtle ).J <O.
b) Supposons quo le vecteur initial u 0 soit un vecteur du type lj. I.e. l'un
des vect.eurs dl' base d'un sous-espace Invariant rn-dimensionnel assncié à une
rase j<:>rdanifnne t3.14(2). Si l'on utilise IR formule correspoudanto du 11roupe
1 13.1. D811'1NlTIONS ET EXEMPLES 143
ulnn la loi de puissance, pour "-1 > 0, ~elon la loi e:tponontlelle. Si "-J < 0,
alors, [><>Ur 1 - oo, la courbe s'approche de l'origine dœ coordonnées; la cnm-
posanLe suivant 1: étant dominante, la courbo entre, lorsque 1 - oo, dans un
côue aussi étroit ~ue l'on veut, de sommet à l'oriiJine de! coordonnéœ et d'ou
dirigé le long de f;; ceci veut dim que la poailion limite de sa tangente se con-
fond avec la tangente au vee\~ur 1;.
c) S11pposons q11c le vec.tl'ur initial ,. (1 0 ) soit un vecteur hJ ou bi~11 KJ dans
un sous-esrtacc invariant bidimen~ionnel H 2 correspondant A une 2 X 2·casc.>
jordaniennr. que 1'on a considérée dans t3.14c)- Alors les formuJcs 13.14(7)
mootr,nl •1u~ la solution u (1) décrit dans le plan JI 2 :
uno ~llip•o centrée A l'origine dœ coordonnées si OJ - 0;
une spirale s'éloignant de l'origine si OJ > 0:
une spirale qui se rapproche de l'orlgino des coordonnéll'! et tend vers l'ori•
gine lo~que 1 - oo si OJ < U.
d) Supposons que Je vecteur Initial u (lo) soit un vecteur h'
!ous-espocl' invariant 2m-dimensionnel JI..,. o~ié A une case jordanicmno de
ou 1; dol" un
d lml'.nsions 2m X 2m. indiquée dAos t3.l4d). Alors la solution u (1} décrit da03
l' cspaco H'lm l'une dœ courb1111 suivantes:
si o{ ~ 0, une spiralo s'éloignant de l'origine dont la tangente tend à dove-
nlr para lèle, pour t - oo, au plan du premier couple dœ vecteurs de base h}. g};
si DJ < 0, une spirale qui se rapproche de l'origine des coordonnées et y tend.
pour t _. oo, en devenant tangente au plan du premier couple dœ vecteure
de base.
e) Dans Jo cas génoral où le vecteur u (1 0 ) possède plusieurs composantes
suivant 1lœ vecteurs d'une base jordanienne, le mouvement COITe&pondant 1111l
la somm~ géométrique des mouvements considérés.
13.17. Une équation scalaire linéaire du n-il!me ordre
y(n) (t) =a 1 (t) y (t) + ..
,+an (t) y(n-1) (t) (1)
peut être mise sous la forme d'un système du premier ordre
en posant
y (t) = u,
(t), y' (t) = ~ (t), ..• 1 y<n-l) (t} =Un (t). (2)
Avec cette substitution nous avons
u; (t) = u2 (t), }
u; (t) = u (t),
1 (3)
~;. .(t) ~ :,·(t) ~~ (e) _;_ ~t (e) u~ (e}_;. .'.: ~ :n· (t) un ~t):
144 CH. 13. ltQUATIONS DIFF2RENTIELLES
t)
,.sA(•>d• (4)
et appelé lnllgNk mulllpliC4IiN.
A dœ infiniment petits d'ordre aupérieur p.rèa, on peut écriro
...
z=limznEM.
,._.
Montrons que z est un point fi:xc. Nous avons, pour n ~ 1,
p (A (z), Zn) = p (A (z), A (Zn- 1)) ~ 9p (z, Zn-t)- 0,
d'où
A (z) = lim Zn = z,
n .......
p (A (y), A (z)) ,.;;; a .... p (y, z), p (B (y), B (z)) ,.;;; 98 p (y, z),
où a.... < 1, 9B < 1, et soit e = ma:x (a..... 9B ). Si les applica-
tions A et H sont e-proches, leurs points fixes sont distants l'un de
l'autre d'au plus e/(1 - 9).
D é m o n s t r a t i o n. Soit Yo un point fixe de l' applica-
tion A. Le point fi:xe z0 de l'application B peut être obtenu, d'après
la construction 13.22, comme limite de la suite y 0 , B (y 0), 8 2 (y 0), • • •
En vertu de l'inégalité 13.22 (1)
P(Yo• B" (Yo))<" 1!_ 11 p (Yo• B (Yo))= 1 ~eP (A (Yo). B (yo)),=;;;: i~è;
en passant à la limite pour n - oo, on obtient
I
1
dont les points fixes sont les solutions de l'équation 13.31 (1) avac uo
et u 1 pour vecteurs initiaux respectifs. Dans l'espace M des
fonctions vectorielles x (t) définies et continues sur lt 0 - 1:, t 0 + hl,
où h < fiC, ce sont lies applications contractantes avec une même
valeur 9 = Ch< 1. Si 1 u 0 - u 1 1 < e, ces applications sont
e-proches (13.23), donc la distance de leurs points fixes ne dépasse
pas F./(l - 6). Autrement dit,
e
ma:x lu (t; t 0 , !Jo) -u (t; t 0 , u 1) 1<te"
lr-rol~h -
Ainsi, lorsque la dirférence des deux solutions, pour t = t 0 , est
inférieure à e, elle est Inférieure à e/(1 - 9) dans l'Intervalle
1 t - t 0 1 ~ h. En transférant le point initlal de t 0 à t 1 = to + h
nous obtenons, comme dans 13.35, une possibilité de prolonger la
solution dans l'intervalle t 0 ~ t 0 + h ~ t 0 + 2h; on répétant le
Jnocédé nous voyons que l'écart dos solutions dans cet intervalle
ne dépasse pas e/(1 - tl)a. En continuant nous arrivons à l'estimation
mrut lu(t; to, Uo)-u(t; to, Ut)]< (t~ll)m •
a~t~b
z(l)= "'• -
1 -tz0
et n'est pas prolongeable sur tout l'intervalle - t ..:; 1 ..;; 1 si 1 "'o 1 ;;;;. t.
impliquent l'inégalité
na>,. (Ï, x" ... , Zn) -a>,. (t, Xio ••• , Xn) n..:;;:e.
Par définition, la fonction a>- (t, x 11 • • • , Xn) satisfait à la
condition de Lipschitz par rapport aux variables x 11 • • • , Xn s'il
existe une constante C telle que
Il Il>A(t, ~ •. • . 1 Zn)- 11>11 (t, x,, ... , Xn) Il~
R
.:;;;.c ~ ni,-x,ll
j=l
Il en résulte que
Ill a> (t~ i)-Cll (t, x) Ill=
R
~ llcilJ(Ï, 'X., ... ,'i,.)-cilj(t, x 1, ... ,x,.)ll ~e;
J=l
par conséquent, la fonction a> (t, x) est continue par rapport à l'en-
semble des variables. Ensuite, il résulte de la condition de Lipschitz
j IB.fi. 2QUATION VECTORIELLE D'ORDRE SUP2RIEUR t57
sont continues par rapport à l'ensemble des variables t, x" ... , x,.
et satisfont à la condition de Lipschitz par rapport oux variables
x" ... , Xm; c'est évident pour les m - 1 premières fonctions a>,. et
donné par hypothèse pour la dernière.
Par conséquent, en vertu du théorème 13.42, le système (3)
avec les conditions (4) possède une solution u 1 (t), . . . , um (t).
Posons u (t)- u 1 (t). La première équation du système (3) montre
f 13.8. EQUATIONS ET SYSTtMES LIN:2AJRES 159
que u' (t) = u 2 (/), la suivante que u· (t) = u; (t) = u 3 (t), etc.;
la (m - 1)-ième équation montre que u'm-11 (t) = u;,._ 1 (t)
= Um (t), et enfin la dernière que
u<ml(t)=u;,(t)=ID(t, u, u', ... ,u<rn-1)).
Ainsi, la fonction vect-orielle u (t) vérifie l'équation (1). Comme
les conditions (4) sont également satisfaites, cette fonctiou vérifie
les conditions (2). De la sorte, l'équation (1) avec les conditions (2)
possède une solution. Montrons qu'elle est unique. Si i:i (t) est une
solution quelconque de l'équation (1) avec les conditions (2), alors
le système de fonctions
Üt (t) -= u(t) ' ü2 (t) :E ii' (t) ••..• Üm (t) = iitm-1) (t)
vérifie, évidemment, le système (3) avec les conditions (4); comme,
d'après le théorème 13A2, la solution du système (3) avec les condi-
u
tions (4) est unique, nous avons Ü (t) 1!!5:; 1 (t)- u 1 (t) ;;;;;;; u (t),
ce qu'il fallait démontrer.
13.52. Supposons qu'il existe un sous-espace fermé 8 1 c: B
tel que la fonction ID (t, X~o • • • , Xm) prend ses valeurs dans B 1
quels que soient tE la, b) et Xt E B .. ... , Xm E B1 •
Si, de plus, les vecteurs Pit ••• , Pm qui figurent dans les condi-
tions initiales pour l'équation (1) appartiennent eux aussi au sous-
espace B~o alors la solution correspondante tt (t) appartient également
à B 1 pour tout t E la, bi.
En effet, dans les conditions formulées, toutes les fonctions du
système 13.51 (5) ont leurs valeurs dans B 1 si x 1 E B .. •.. , Xn E B 1•
Il résulte de p 1 E B 1, •.. , Pm E B 1, en vertu de la remarque 12.53,
que u1 (t) E B., ... , Um (t) E B1 pour tout t E [a, b). Comme
Ut (t)== u (t), nous arrivons au résultat cherché.
:, [ft(t), ... ,/n (t)l =(au (t) -T- ... +a"" (t)) 1ft (1), ... ,/" (t)l. (2)
La quantité Lr A (t) = a 11 (t) + ... + a"" (t) est la trace de la
matrice A (t). En intégrant l'équation (2) nous trouvons
1
s Ir A(T)dT
1ft (t), · · ·, f" (t)l = 1/t (to), . · ·, f" (t0 )l e 10
(3)
Rappelons que la quantité tr A (t) ne dépend pas du choix de la
base f., ... , ln •).
tS. 74. E q u a t i o n d u n-i è rn e o r cl r f' Nous avons vu
dans 13.51 que l'équation
yl"'l(t)=an (t)yln-l)(t)+ ... +a 1 (/l!il J, b(t) (1)
est équivalente au système
u; (t) = u 2 (t), }
u; (t) = u3 (t), (2)
.......
u~ (t)=a 1 (t) Ut (t)+a 2 (t) Uz(t)+ ... +an (t)u" (t) +b(t),
où
u.(t)=y(t), Uz(t)=y' (t), ...• un(t)=y<"- 1>(t).
Ainsi, un Vt'Cteur solulion u 1 (t), ... , Un (t) correspond à une
collection y (t), y' (t), . . . , y 1"- 11 (t). Conformément à 13.72,
toute solution w (t) de l'équation homogène
w(n) (t) =a,. (t) zo~.n-l) (t) + .. , + a 1 (t) w 1 (t) (3)
*)Cr., par OXl'mple, lf4; 5.53),
i66 CH. 13. ~QUATIONS DlPP2RENTIELLE8
Il=
Il
~~ (to_) . , .. , : Wn (to) W (wl (to), .. '' Wn (to)J,
w~n-1) (lo) ' '' w\:'-11 (to)
La matriœ des solutions (matrice de Wronski)
v (t) = e!l-lolAv 0 + I
1
e<•-~lAb (-c) dT (2)
o,o= w; (t)
1 .•. w~ (t)
v(t)= ~ w~(t)C,.(t).
,._,
Les équations 13.81(5) ont, dans le pNsent cas, la forme sui vante:
n
~ w~(t)Ct(t)=O,
11-1
n
~ w~ (t) C~(t) =0,
~=1
n•
i
w~n-l) (t) c~ (t) = b (t).
~=·
En les résolvant par rapport aux Ci. (t) et en intégrant de t 0 à t nous
trouvons les fonctions C,. (t), donc la solution cherchée v (t).
Exercicts
t. Nous avons daux solutions diff6rentes y - 0 et y =
~ d'une mima
équntion diHércntieJlo ~ = 3l
13
, ave<: la même condition initiale 'J (0) =O.
Est-ce que co fait ne contredit pas la th6orème d'unicilé 13.35?
2. Un point pasnnt P glissa sans frottement la long d'une courba. Quelle
doit être lu courbo pour quo la projection du point sur (a) la droite horlzoot.ala,
(b) ln droite verticale sa déplace d'une façon uniforme?
3. On connmft uno solution particulière u 1 (1) d'une équation linéaire du
second ordre u"(l) + a (1) u' (1) + b (1) u (1) "" O. Comment trouver une
autre solution: lin4alrement indépendante de la première?
4. ConfonnémBilt ù 13.17, une équation linéaire du n-i~me ordre è coeffi-
cients constants est équivalente à un systêma du t•r ordre dont la matrice a un
polynôme minimal da degré n. Montrer qua tout aystàma den équations du ter
ordre possUant cette propri.St.é est équivalent à une équation du n-ième ordre.
5. Soient u' (1) ~ A (t) u (1) une équation vactorlalle (u (1) E Rn) et A (t)
un ~o!rateur périodique da pcSriode T (i.a. A (C +
T) = A (1)). Montrer que
Q~+ = C(l~, où C est un opérateur constant.
6. On donne n ,..;; N fonctions vectorielles linéairement indépendantes
u 1 (1), •.. , u,. (t) 8 valeurs dana l'espaceR,.. at dMivables pour tout 1 E [a, b).
170 CH. 13. BQUATlONS DIFPI'!RENTIELLES
Montrer qu'Il oxiste une équation u' (1) ~ A (1) u (1) avec un opérateur continu
A (1) dans R 11 qui a ces fonctions vectorielles pour solutions.
7. On a " fonctioos scalaires linéalremont Indépendantes Ill (1), ••• , lin (1)
qui sont 11 fols dérivables. Est-il posslblo que leur déterminant do Wronski
soit ldentiquemen t nul?
8. On a 11 fonctions scalaires linéairement Indépendantes Ill (1), ... , !ln (1)
qui sont" fois dérivables et dont le wronskien est non nul. Construire une équa-
tion du n-1àme ordre avec les solutions 11 1 (1), .•.• /ln (1).
9. Si lœ fonctions A (1) et b (1) ont les dorivées cont.inues y compris la
m-ième, alors une soluLion de l'équation linéaire
u' (1) = A (1) u (1) + b (1)
a les dérivées continues i( compris la (m + 1)-ième.
1O. Sly,(O) ~ 0 et 1 inégalité 11' (1) - ky (1) ..; cp (l)"a lieu pour 0 E; 1 .;;: T,
alors l'inégalité •
J.,-,., •-••cp
1
11 (1) < (r) d.t
12. (SultP.) Nous dhons qu'une fonction 11 (1) EX sur lü, Tl est une
E-pl·t'l;quc-solutiolc dP l'équation u' (1) = 1 (1, u) si
lill' (1) - 1 (1, li (1)) Il ..; ~
sur IO, T). Montrer que,Jour toute solution u (1) et pour toute !!-presque-solu-
tion 11 (1), on a l'lnégali
Il u (1)-!1 (1) Il<;: Il u (O)+v(O) ll""'+i le111 -t).
où le t>St la ~onslanl~C" dans la eondit.ion do Lipschitz pour la fonction 1 (1, u).
13. (Suil~C".) Cc.nsidérons l'équation
u' (1) -= A (1) u (1), u (0) = uo, 0 ~ 1 .;;: T, (t)
Développements orthogonaux
n
- ~ 1(/, e11) 11 =
11=1
n n
=(/,{)+~lU, e,.)-Ç~II(f, e-)-[hl- ~lU. e,.)l8 =
.. ~, .. ~,
n n
=(/, /)+ ~ l<t. e~)-f.,.l 1 - ~lU. e,.)ls. (1)
A~l ~~1
~
,._, 1U. e,,) la..;; Il tu~ (2)
(1)
n
on a l'inégalité Il f - ~ ~ 11 e 11 Il ~ e, alors, pour la meilleure
·~· n
approximation hilbertienne ~ (j, e 11 ) eA, on a à fortiori:
11-1
(1)
(2)
lim[l/-
"-1
!>-+"'
~ c~e11II=O
pour au moins une suite n 1 < n 1 < ... <np< ... Alors tout
coefficient Cm est égal au coefficient correspondant de Fourier (/, em)
(m = 1, 2, ... ), et la série (1) converge en norme au sens ordinaire.
D é m o n s t r a t i o n. En multipliant (1) scalairement par em
et en utilisant la continuité du produit scalaire (12.43b) et le fait
que le système {e~} est orthonormé, on obtient
deux développements (au même sens que dans 14.15), {e•} ltant
...
un système orthonorml; la sériB ~ a~b~ converge absolument, et
1
nous avons
...
~a~ii,.=U,g). (1)
1
Démonstration. La convergence absolue de la série dans le
premier membre de (1) découle de l'inégalité
1a,.b,.[ "'"Î (]a~ [1 +1b,.]1 )
li 14.1, D2VELOPPEMENTS DANS UN ESl'ACE HILDERTIF.N 177
~ (/,eR)e~a=~
IL-l 11=1
(!. n::u) u!:n=
(1)
où
(/, S'~)
a~=~· (2)
La série dans le dernier membre de (1) s'appelle série de Fourl.er
du vecteur f sutuant le système ln• les nombres a,. sont les coelflctents
de Fourier du vecteur 1 sutuant le système ln· Si la série (1) converge
vers /, alors on a
...
111111 = ~
~-1
1 (/' e,.) ,~ = ~
·-·
1( f, Il :,.-112) r=
... 00
~
= -'"
r<t.Il S'Il,,.,hi rz = -"'
~ Il Il~ •
Ch a,.'
1&=1 ~~1
en supposant que
...
/= ~ a.~g,,,
l
Il 1 11 2 = J
-n
11 dt = 2n
7C
.! J" f
-n
(T) d"t +cos t · ~ j" f ("t) con d"t +
-n
"
+ sin t • ~ J1("t) sin "t d"t + ...
-n
=
-k- J"
-n
/(-r:)cosm:d-r;·cosnt+! J"
-n
/(-r;)sinn-r;d-r;·sinnt=
n
Pour tout n, la somme partielle L\ de la série 14.21(2) et la
0
n
somme partielle symétrique ~ de 14.22(2) se confondent. Par consé-
-n
quant, la convergence de la série 14.21(2) est équivalente â la soOLma-
bilitii symétrique de la série 14.22(2). Soulignons que, comme nous
l'avons remarqué dès 6.49, la sommabilité symétrique de la série
14.22(2) peut avoir lieu pour tout t E R 1 sans que la série soit con-
n
vergente (au sens de l'existence de lim ~ ).
m, n-ao -m
14.24. T h é o r è m e. La série de Fourier 14.22(2) de toute
fonction (complexe) f (t) contin~ par morceaux sur le compact Q =
+
= 1-:n, :rt] ={x1 y 1 = i} converge vers f (t) en norme de l'espace
He (Q) q~l que soit l'ordre de ses termes.
D é rn o n s t r R t i o n. Comple tenu du résultat 14.14a, il
suffit de montrer qu'il existe une suite T n (t) de polynômes trigono-
métriques qui converge vers f (t) en norme do l'espace He (Q).
Considérons les polynômes trigonométriques
-n
J1/ (t) Il dt= 2n ~ 1Cn r·. (2)
f(t)= ~ + ~(anwsnt+bnsinnt),
1
g(t)= ~ + ~ (cncosnt+dnsinnt),
1
on a l'égalité
Sm, n (t) =
"
~ c~ei~l = .1n ~
_,.
n
-m
J1
"
-:t
(T) e-t•~ dT· e 1 ~ 1 =
= in s
"
-R
/(T)
n
~ ei~(I-TJ dT.
-m
En sommant la progression géométrique, nous obtenons
n e-lrttB_.,I!n+J)e et(n+[)e_e-r(m+t)o
~ é~B = ....:....--..:,.,.--
.4J 1-e~e 1 ,a
-m e !_e- 2
i(n+HB -t(m+~)e
e -e
2i sin :
donc
"
-n
J1(T)
(t)
-n
Si l'on pose 1 (t) -1. on a évidemment sm.,.. (t) esl (t) pour nïm-
porte quels m > 0 et n >O. Dans ce cas la formule (1) donna
n i(n+~)h -l(m+~)h
4~1 Se -eh dh= 1.
_,. sin-y
Dans quelles conditions Sm. n (t) tend vers f (t) ou, ce qui revient
au même, l'intégrale (2) tend vers zéro.
14.32. L Il m m e. Si cp (h) est une fonction à ualeurs complexe8,
définie dans l' interoolle a < x ~ b, bornée et continue par morceaux
sur tout interoolle la + ô, bl, ô > 0, absolument intégrable au sens
impropre sur [a, b), alors les intégrales
b b
partout sur la, b), wOJ (ô) étant l'oscillation de la fonction cp (x) sur
la, b) (5.17c). Comme l'intervalle [hb hJ+ 1) est une période de la
fonction e"'h, on a
hJH hl+l
J
g(h)ei"hdh=cp(hJ) ( elvhcJh=O; .
donc
hl 'J
b b
1 Jg
Q
(h) eivh dh 1= 1 Jg
h.,
2
(m) eivh dh 1~ .111. : , (2)
1 J
"
cp(h)e1 "1'dhl~ J
a
lcp(h)-g(h)ldh+l Jg(h)ei"hdhl-<
a
(5)
quantiLés w"( 2
: )<b-a)et N(e) M(e) 2_; deviennent inférieures à e/3.
Ceci fait, le lemme sera complètement démontré.
14.33. Revenons à J'égalité 14.31(2). Nous sommes maintenant
en mesure de démontrer le théorème suivant:
T hé o r è m e. Si une fonction f (t) est continue par morceaux
sur l'intervalle [-n, n) et si la fonction f(to+h~-f(to) est absolument
intégrable par rapport à h au sens impropre dans un voisinage
du point h = O. alors les somm4s parttellea sm. n (t) de la serie de
Fourier de la fonctton f (t) convergent au point t = t 0 r.V!rs la valeur
f (t 0 ) lorsque m->- oo et n - oo (indépendamment l'un de l'autre).
Dé mo n s t ration. Si la fonction 1 (to+h)-/ (lo) est ab-
solument intégrable au sens impropre dans un voisinage du point
t86
suivante:
" er(n+i-)11_.-r(n+f)h
Sn (t) =-w
1
J/(t +h)
_,. sin
h dh=
2
n sin (n+...!..) h JI
= 2~ J f(t-';-h)
-JI
2
SID
.
T
dh= Sf(t +h)Dn(h)dh,
-n
(1)
où
1 sin (n+i-)h
Dn (h) = 2i[ -....;....---.:;...;..._
sinT
I
+ " lf (td- h)-f (to + 0)1 Dn (h) dh +
0 n
+ f (to-0) _t D,, (h) dh -1- f (t 0 + 0) ~ D, (h) dh =
a,. = +J"
-n
f (t) cos nt dt= 0,
S p 1 (t) e-lnt dt
.
= p 1 (t) -e-•nt
,-
-.n ,
IIJ+I
-
IJ+I
s Pi,(t) -.-dt= .
e-•nt
-lit
1
.J .J
1l+l
Cn
1
= 21t J" 1 (t) e-
_,.
1 1
" dt=
1
=""'Et e-lnl
1 (t) -=tn" l"
-n + 2nj,;"
1 r /'
J (t) e-t nt dt = ~:
••• . (1)
-n
Le terme sans intégrale est ici nul, car 1 (-n) = f (:n) d'après
l'hypothèse de continuité de la fonction f (t) sur tonte la circonfé-
rence Q. Les nombres c~ en til nt que coefficients de Fourier d'une
fonction continue par morceaux tendent vers zéro; nous voyons que
les coefficients de Fourier d'une fonction 1 (t) dérivable tendent vers
zéro plus rapidement que 1/n. En outre, la série des nombres 1Cn 1
converge, ce qui découle de l'inégalité
lcnl=fnrlc~l~}( :a +tc: t1 )
et de la convergence de la série des nombres 1 c~ 11 • (Vu le critère
de Weierstrass 6.53, cela démontre, sans que le théorème 14.36 soit
utilisé, la convergence uniforme de la série de Fourier pour une
fonction f (t) qui satisfait aux conditions imposées dans ce numéro.)
Si la fonction 1 (t) est continue mais l'existence de sa dérivée n'est
pas supposée, alors la convergence de la série des nombres 1Cn 1
n'a en général pas lieu, ce que nous verrons plus bas (14.53).
b. Si la fonction f (t) est continue et possède les dérivées continues
y compris la (m - 1)-ième et que /(ml (t) soit continue par morceaux,
alors on peut poursuivre la transformation (1) en désignant par
cg>> les coefficients de Fourier de la fonction /(~, (t):
c' c" ,<m-1) c<m)
Cn= ~= = (ln~s = ... = (i~)m-1 = (1:)"' (n=±1, ±2, ... ). (2)
Dans ce cas, les coefficients c~"'-u forment une série absolument
convergenle (cf. a); donc, en plus des égalités (2), on peut ~crire
13-2286
t9t, CH. U. DI!.VF.LOPPEMENTS 01\TKOGONAUX
...
~ C:n (ln)"'-1 einl 0: Bm-2 (t),
alors, d'après ce qu'on a dit plus haut, la fonction f (t) est continue
et a les dérivées continues de tous les ordres. Ainsi, la classe des
fonctions indéfiniment dérivables est complètement caractérisée
par les conditions (1) imposées aux coefficients de Fourier en.
14.45•. P r o b 1 è rn e d e s i s o p é r i m c'lt r c s. On appelle
ainsi le problème classique suivant: de toutes les courbes planes
fermées lisses par morceaux de longueur donnée, trouver celle qui
entoure l'aire maximale. C'est la cl.reonférence qui en est la solution;
pour le prouver nous effectuons, avee Hurwitz, la construction
suivante. Soit z (s) = x (s) +
iy (s) la représentation paramétrique
d'une courbe plane fermée lisse par morceaux L, avee la longueur
d'arc s pour paramètre (9.63g). Supposons d'abord que la longueur
totale de la courbe L soit 2n, de sorte que z (2n) = z (0). Ecrivons
les développements de Fourier des fonctions x (s) et y (s) :
2- ~ = ~ {n1 (a:,+b~+c~+d::.)-2n(andn-bnen)}=
1
G'~n.
Nous avons déjà rencontré dans 10.45 une sério de la forme (1) sui-
vant les puissances de z (série de Laurent). Les coefficients cn ex pri-
m&; par les intégrales par rapport à t peuvent également être exprimés
J 14.4. AUTRES PnOPR12T:28 'DES S:rlRIES 'DE POURIER 197
Cn = ~
-n
Jf
"
(t) e-inl dt= ~~ # F (z)
1•1-1
z•n-I dz. (2)
...
14.47. Ex e m p 1e. Calculons la somme de la série ~ co:"' .
1
On peut écrire
..
~ elnl
ce qui ram~ne le problème nu calcul de la somme 4J - n - ou de la
~.!:.
somme ""-J n • Ls derni~re série se déduit en intégrant terme
1
à terme, de 0 à z, la série
(1)
(2)
§ 14.4. AUTRES PROPRJ2T8S DES S2RJES DE FOURIER 199
(4)
le développement de Fourl(lr de la fonction g (t). En comparant les
développements orthogonaux (3) et (4) nous trouvons, pour tout
k =o. ±1, ±2, ...
g~ = p (tk) u~.
d'où, pour p (ik) cl= 0,
u =_lL
~ p(ikJ 1
u(t) = ~ ....!LeiM
--
.4J p (ik) •
tion est définie au terme additif ~ c;e 1 ~J 1 près, c1 étant des constantes
jo=al
arbitraires.
En effet, si g,.. = 0 (i = 1, ••. , r), alors l'expression (5) avec
gA
les constantes arbitraires c1 pou:r coefficients ~ (qui, dans le
présent cas, ont la forme 0/0) représente de même que daus a une
solution périodique de l'équation (1). Si, pour un certain k = q,
nous avons p (ik) = 0, g 9 =F 0, alors, en portant ladite expression
dans l'é~uation (1) et en multipliant scalairement l'identité obtenue
par e· 19 , nous voyons que p (iq) = g 9 =O. Cela signifi(l que
l'équation (1) n'a aucune solution périodique. La démonstration
dl> la dernière conclusion du théorème est analogue à celle de a.
14.49•. Parmi les applications nombreuses de séries de Fourier
aux problèmes de physique mathématique, nous choisissons deux,
0
~
---- ... lt
.,:z:
Fig. t4.4.
où a est une constante. L'équation (1) est à résoudre avec les condi-
tions initiales suivantes:
1) u (0, x) = f (x) (la forme initiale est donnée);
2) iJu ~~.. z) = 0 (la vitesse initiale est nulle).
Nous allons résoudre le problème à l'aide de séries de Fourier.
Notamment, développons la fonction u (t, x) définie pour tout
t ~ 0 fixe sur l'intervalle 10, ni en sa série de Fourier sui vont les
fonctions sin nx:
...
u (t, x)=~ bn (t) sin nz. (2)
1
Lell coefficients b,. (t) sont à déterminer. Les conditions initiales 1)-2)
sont bien satisfaites si l'on choisit les coefficients de façon que:
3) b,. (0) = b,. est le coefficient de Fourier de la fonction f (x);
4) b~ (0) =o.
Maintenant il faut que la fonction (2) satisfBBSe à l'équation (1).
Formellement, nous avons
ô~u (1, z)
ô t'A ~ b~ (t) sin nx, (3)
(4)
Les déri .. ations formel}es (3)-(4) sont légitimes si les séries corres-
pondantes dans les deuxièmes membres convergent uniformément.
Vu (6), ll suffit pour cela que la série
DO
Ci) ~ Ql œ
l[j 1 1 D 1 1~
'
~DJ\
Q) ® ~ @
la /0. f\, <'If
'V
\1 ~
~
ClJ
1
v
!il
1
\]
®
. 1
@
'V
Fill'. t4.5.
+-} ~ Jf ('t) (cos nt cos n-e+ sin nt sin n't) r' d't =
1 -n
nJ
~+ Jf('t) { ~ +~r"cosn(t-'t)} d't.
-tt 1
d'où
= J" f('t)P,(t-'t)d't,
-n
(12)
où
t t-ri
P,(t)=2il1-2rc:ost+rZ (r<i);
cette fonction est appelée TUJyau de Poisson.
Comme le dénominateur du noyau de Poisson a la forme
1-2rcost+r1 =(1-r) 1 +4rsin 1 ~,
le noyau de Poisson n'est pas nègatif. Vérifions qu'il possède les
propriétés d'une fonction de t en forme de delta pour r - 1. En posant
dans (12) f (t) e; 1 nous tirons de (10) u (r, t) = 1, donc
-n
r"P,('t) d't= 1.
1 ~
... n . t 1 r sin t
2n- ~ r Sin n = 2iï t - 2r cos 1 + r'i
l
v(r, t)=""2:n
1 J" /('t) 1
r siu,;
2rcos(i-"f)+r• d'C.
-x
Sn (f, t) =
-n
J"' f (t + h) Dn (h) dh,
206 CH. 14. 02VELOPPE!olEI'ITS ORTHOGONA\TA
où
1
sin (n+{-) h
Dn (h) = 2n h
sinT
Bn (!, 0) = r"'
-n
1 (h) Dn (h) dh.
s~p J"' 1
-n
Dn (h) 1dh= oo.
1si~ 1( dt.
La dernière quantité croît indéfiniment pour n - oo en vertu do
la divergence de l'intégrale impropre de 1 sin t lit sur l'intervalle
(0, oo) (1 1.16a).
1 14.5. 'DIVERGENCE DES SERIES DE FOURIER 207
O'n=
s1+ .•• +sn ( )
n=1, 2 , ....
11
uniformément sur Q.
D é m o n s t r a t i o n. Conformément à 14.37, on a
Sm (t) =
"'f / (-c) Dm (t--c) d-c,
.:,.
par <'.Onséquent,
m=O
Sm (t) = +J/rr
-n
(-c)
n-1
~
m-o
Dm (t--c) d-c.
Ensuite on a
n-1 n-I sin (m++) h
~
m'=O
Dm(h)= :n ~
SID
. h
2
__I_
n-I sin
~
(m+-21 ) l•sin l2'
- 2.n ~ h
m=O sin~ 2
sin~~h
cœmh-cos (m+ 1) h t-co~nh t 2
= 271 h = 21ï - . ..._,,;;-,
m=O 2sin:&..!!.... 2sin2 sm T
2 2
Donc,
t
"
r ·~inZ n ..!..:=.!.
2
(1)
a,.(l)= 2nn .1 /(t:) .• t-1:
-n sm·-2-
La fonctioo
sin~.:::._ h
t ~
F,.(h)=""""21t.i"" h
ain~
2
s'appelle noyau de Fejér. Contrairement au noyau de Dirichlet, cette
fonction est non négative. Ensuite, si f (l) '2!!11, alors s,,. (t) '=!!!! 1
et cr,. (t) IIEI1, et il r~ulte de (1) que
-n
J" Fn (h) dh= 1.
1 sin (m+~) 1
Dm (t) = Ï:Ï
sin 1
2
Nous avons
n n n
Tn (s)= ~
'"-o
qnmSrr.(t)= ~
na.=l
qnm J/("t)Dm(t-'t)d't=
-n
n n
J/
ft
=
-n
(t) { ~
m~l
qn...Dm(t -'t)} d't = Jf
-n
('t) Qn (t -'t) d't,
où
n
Q,. (t)"'" ~ qnmDm (t).
m=l
~ IQ .. (t))dt<C, (1)
-·n
14-2:.!!!•·
210 CH. 14. DIWELI.IPPF.MENTS 0RTUOGOXAUX
alors lim T,. (s (t)) = ! (t) uniformément par rapport a t E 1-:n, :ni,
quelle que soit une /onction continue f (t). Dans le cas contraire, il
existe une fonction continrle f (t) pour laquelle les quantités 1',. (s (t))
n'ont pas de limite, par exemple, au point t = O.
D é rn o n s t ra t i o n. La condition (1) étant satisfaite, mon-
trons que les noyaux Q,. (t) constituent une suite eu forme de delta.
Nous avons tout d'ahord
n n :t n
-n
) Q,. (t) dt= ~ q,.m
m~1
J
-n
D.,. (t) dt=> ~ q,.,.- 1
rn-l
Ill tô Q,. ( tô
" n
Il tm résul te que
lim f Q,. (t) dt= O.
n-+""11~.,6
Et.aul donné (1), nous voyons que Q,. (t) est bien une suite en for-
mc de delta. En appliquant le théorème fondamental sur les suites
en forme de delta 12.55d nous aboutissons à la convergence uniforme
de la suite T,. (s (t)) vers f (t), eL l:a première partie du théorème est
démontrée. La deuxième partie se déduit du théorème de Banach-
Steinhaus de la même façon que dans 14.51.
Si le noyau Q,. (1) est non négatif, alors la condition (1) est rem-
plie. Ccci résulto de la première formule de notre démonstration.
En particulier, le noyou de Fejér (14.52) est justement de ce type.
§ 1~.6. EXEMP!,ES DE SYSTI::MES ORTHOGONAUX 2tt
On démontre que les constantes a1,. dans les formules (1) peuvem
être choisies, et cela d'une façon unique, de sorte que les vecteurs g.,
g,, ... soient deru à deux orthogonaux.
1~.62. P o l y n ô rn es d e Le ge n d re. Considérons dans
l'espace hilbertien H (-1, 1) le système des fonctions / 0 ::;;;1,
/1 E!! t, ... , ln !!!!!!!!! t", ... eot appliquons-y le théorème d'orthogona-
lisation. Comme les fonctions 1, t, ... , t", ... sont linéairement
indépendantes, l'hypothèse du théorème est remplie. Le sous-espace
14.•
212 Cil. 1\. [12VELOPPEME:-1T!! ORTI!OOONAUX:
J
1
=t"l(t:&-1)"1'n-u[: - k t"- 1 1(t1 -1)"1'n-lldt.
-1
.,. = ± k(
1
J[(t
-1
2- 1)") 111 -~ dt= ± k ![ (t 8 -1 )")Cn-II-U c: = 0,
= 2sn (ra
1
l)i [(ts -1)"1'", 1(t• -1 )"''1'"-ul'_, -
- 2,2-n t. r 1)1
1
-t
((tl -1 )"JU'+l) [(ts -1)"1',_1) dt.
-
( -1)n (2n) 1
2in(nl)i
J
1
(t -1)" (t + 1)" dt •
-1
11•.64. D é v e l o p p e m e n t s s u i v a u t l e s pol y-
mes de Legendre. A toute foncHon f (t) EH (-1, 1)
11 ,;
on peuL faire correspondre sa sérfe de Fourier-Legendre:
...
/ (1) '""' ~ YnPn (1). (1)
n-o
Conformément à 14.17, les coefficients Yn (coefficients de Fourier-
Legendre) sont calculés d'après les formules
(f,Pnl
Yn = (l'n, l'nl
2n+i
= -2-
Jf
1
= ~ (2k+ ~ p~ (l)
0 -1
r
t
j (T) p~ (T) dT =
1 R
Ln (t,
n
T) = - 2 -
t + PnH (1:) Pn (1)- Pn (T) Pn+l (t)
I-T
S t4.0. EXEMPLES DE SYST~MES ORTHOGO.llAUX 215
u(r, 9)=~y~r"Pn(cos9).
d'après la formule •)
0
14.67. A u t re s s ys t è m e s o r t b o g o n a u x. On ren-
contre en physique mathématique bien des systèmes orthogonaux.
Nous en signalons les plus usités. Ils s'obtiennent tous par un
même procédé: sur un intervalle -oo ~a~ x~ b ~ +oo, on
considère une fonction p (x) non négative («fonction de poids t)
qui sort ii. construire l'espace fonctionnel Hp(.l" (a, bi avec
b
(!, g)p<:r,= j f(x)g(x)p(x)dx
"
pour produit scaloire. Ensuite, on applique aux fonctions 1, x, r, ...
le procédé d'orthogonalisation décrit d'une façon générale dans 14.61.
a. Pour a = -1, b = 1, p (x) ii!! 1, on obtient évidemment les
polynôme.~ de Legendre.
Exercices
t. En développant an la séria da Fourier la fonction impairA qui vaut n/4
pour 0 < z < n, obtenir les égalités d'Euler:
1 1 1 n
t-3+s-..,+ ... =T ·
1 1 1 1 { ~
1 +s-7-n+13+17- ··· =T ·
1 1 1 l n
t-s+7-n+n-···= 2113 ·
2. En développant en la Hria de Fourier la fonction paire qui vaut z pour
0 < z < n, obtenir les égalités d'Euler.
1 1 1 n~
t+T+o+w+ ··· =s ·
1 1 n~
1-4+9-w+ · · · =12 ·
OÙ 9n-4/n, ~l8nl<oo.
1
Historique
Lore de la discussion sur la corde vibrante qui s't!lève aux années t 750 entre
Euler et d'Alembert et dont le point principal est la définition de la fonction -
est-e~ une expression analytique (d Alelllhert) ou bion une oourbe arbitraire-
ment tncéo (Eulor)?- nn examine entre autres une !Me de D. Bernoulli selon
laquelle il Sl.'rntt possible da représenter n'importe quello courbe donnée sur
l'intl.'rvalle [0, 2nl par une série de sinW! et cosinus. ~uler et d'Alembert ont
chacun leurs ra1sona pour nier catte pOSBibllité, tandis que Bernoulli ne sait
pas déterminer les co~fficlents do sa série. La question n'ost tranchée qu'on
1805, lorsque Fourier prop09e 11.'5 fnrmules pour les "coefficient~ de Fourier t
(H.21a).
La découverte de Fourier produit un effet eXtraordinaire et, durant lout
le Xl xe siècle, est consid~rée comme l'un des plus romarquables théorèmes de
l'analyse, bien qu'elle soit obtenue par une simple intégration terme à terme
d'une série trigonométrique formelloment éclrite et mulllpiiée par une fonction
trigonométrique donnée. Faute do définitions rigoureuses de la convergence ot de
l'lntégralo, Fourier no peut démontrer la convergence de la sério vers la fonction
dévelnppée. C'est Dirichlet qui le fail en 182!1 en se hllBJlnt sur les définitions
rigoureuses (C11uchy, 1821) pour les fonctions monotones par morceaux. La c con-
dition de Diol t est formul6e par Dini en t880. Le premier exemple de diver-
gence d'uns série de Fourier pour une fonction continue est donn6 par Du Bois-
Reymond (1876). Les« polynômes de Legendre» sont introduits par Legendre en
t 785 pour r6soudre l'équation de Laplace en coordonnées sphériques. Cependant,
la formule explicite t4.62(3) n'est trouvée par Rodrlgues qu'en 1815. Le dévelop-
pement suivant les polynômes de Legendre est donné par Neumann (1862) pour
les fonctions analytiques et par Hobson (i908) dans le cas général. Avec le.'!
travaux de Hilbert ( 1906-1911), il deviont pOSBiblo do gtlométriser la théorie
des développements orthogonaux.
CHAPITRE 111
Transformation de Fourier
t
og
""' t
cp (.:r) = 2n ~ T J
ni in
-(>:-~)
cp (s) e 1 d;. (4)
-ni
formule:
... ...
cp (x)= 2~ Jda { ~ cp (E) eia(x-t>d;}, (5)
-oo -oo
oü
'l' (a)= i
_..,
cp (t) e-1<>\d;. (7)
Nous avons déjà vu la formule (7) dans le chapitre sur les intégrales
impropres (11.32); rappelons que la fonction 'l' (a) définie par la
formule (7) s'appelle transformée de Fourier (ou intégrale de Fourier)
de la fonction cp (x). La formule (&) est appelée formule d' lnverston
de Fourier; on dit aussi qu'elle définit la transformation inverse
de Fourier. La transformation inverse (6) ne diffère en fait de la
transformation (7) que par le signe de l'exposant et le coefficient
1/(211).
15.12. Au lieu d'établir la légitimité du passage à la limite dallll
la formule 15.11(5), nous allons montrer directement que 15.H(7)
implique 15. H(5), certaines conditions étant imposées à la fonction
cp (x).
On suppose en premier lieu que la fonction <p (x) s:~tt continue par
morcelll/.:l: et absolument intégrable sur tout l'rue -oo <x < oo.
Cela assure l'existence de l'intégrale 15.11(7) pour toute valeur de
a, -oo < a < oo.
Voici la première conséquence de la supposition faite: la fonction
1jJ (a) est bornée et continue pour tortt a et tend vers zéro lorsque
1 a 1 -+ oo. La première affirmation découle de l'estimation
...
l'Il (a) 1~ i
_..,
1 cp (6) ld6
~ 1 cp(~) 1d; + ~
A
1 1P@ 1 dÇ < T·
Maintenant appliquons le lemme 14.32 à l'intervalle 1-A, A);
nous verrons qu'il existe un a 0 tel que, pour 1 a 1 > a 0 , on a
.\
1 ~
-.4.
'P (~) e-lo~ d; 1< T.
Par conséquent, pour 1 a 1> a 0 , on a
œ -A A œ
Alors on a
cp (X.)= )jm~
p-oo ~Zn
,_..oo
J {Jr cp(~)
a--P
eiO(m-l) cJE} da, (1)
1
= 2nt
~p (xo) = lim IPP•Il (.x0 ) = ~r:! .Jn ) { ) IP (s) e•a<o:-tJ cJE} c/o
fi-CCl -P -CCl
CH. 1~. TRANSI'ORMATlON DE POURIER
t f eiPI-e-IPI 1 f ain pl
cpp(X)=Znl J cp(x+t) 1
dt=-; J cp(x+t)-
1
-àt. (1)
aN(x)=-4-
N
~ {_t ""
q>(.r+t) sl~vr dt} dv=
œ N œ
= -1- f q.(z+l) {~ sinvtdv} dt=-1- f T(z+t)l-cœNrdt=
nN J
-œ
1 nN J
_..,
1 1
~in:!!.. 1
2
=ntr r
œ
J cp{x+t) rz
:~.
dt.
-œ
1 15.1. rNTi::GRALE Ot: FOURIER ET SON INVERSION 22f>
L'expression
·2N
2 Sin T'
F 11 (t) = :tN ,: (2)
s'appelle noyau de Fejér pour l'intégrale de Fourier. Le noyau de
Fejër possède les propriétés suivantes:
1) F 11 (t)=>O;
2) sF
_..,
N (t) dt= 1 ;
ltT<!-o
r
F,... (t) dt<, n~
1d;a,r.
( ~~ = n!B .
L'égalité 2) implique la relation
+ \ lcp(x-i-t)-cp(x)IF,(tJdt<
... ,,j~o
----
<i ~ F,\'(t)dt+2 sup
~... ltT;;.o
-œ<o:<œ
F 11 (t)dt.
lcp(x)l r
•) La dernière propriété signifia qua, pour tout e > 0, il a;tiste un 6 > 0
h•l qua lo relation 1 1 1 < 6 Implique
1cp (z + 1) - 'l' (r) 1< a
quels qua soient rE E et 1ER,. Soulignons que, dans celte définition, lo point
r + t n'appartient pu Cord~menl à l'ensemble E.
rs 22Mh
226 CH 15. TRANSFORMATION DB FOURIER
F (cp (x)]=
..
J cp (x) e-•a• dx.
amêne à l'intégrale
- i ~ xcp (x) e-•a.z d:r
est mainttnant définie non seulement pour les a réels, mais aussi
pour certains a complexes: si l'on poses= a+ h: (a, -c réels), on a
...
'iJ (a+ i't) = ~ cp (x) e-'0 "'en d.r = ~ cp (x) e-'"' dx, (1)
I'IJ(s)l~
-oo
On peut dire que la fonction 1jl (s) = 1jl (a + i"t) converge vers zéro
uniformément par rapport Il "t, 1 "t 1 ~ b, lorsque a- ± oo.
Pour le démontrer, on doiL préciser un peu les raisonnements de
15.12. Notamment, comme la fonction cp (x) eblo:l est absolument
intégrable, on peut choisir, pour un e > 0 donné, un nombre A tel
que
-A ..,
~ lcp(x)le"lzldx+ ~ lcp(x)lebzdx<i·
~
Considérons l'int~Sgrale
A A
Jcp (x) e-lu: th:= ~ cp (x) eue-'"" dx.
-A -A
D'après l'inégalité 14.32(5), elle admet la majoration
A
~ J cp(x)e-lo"dx,~2Aw[cp(x)e"", mJ+NAMATJT• (2)
-A
où w ('ljl, ô) désigne l'oscillation de la fonction 1jl (x) sur ses Inter-
valles de continuité, NA le nombre de tels intervalles pour la fonc-
tion cp (x) sur [-A, Al, MA= sup 1<p (x) 1eu.
IO:I~A
Le premier terme dans le deuxième membre de (2) ne dépasse
pas, pour 1 "t 1 ~ b, la quantité (5.17d)
2Aw [ <p (x), mJ eAb + 2Aw [ eb", l~l Jl~1'!.xA 1cp (x) 1
qui tend vers 0, lorsque 1 a 1 - oo, indépendamment de la valeur
de "t, 1"t 1~ b. li en est de même, évidemment, du seeond terme
dans (2). On peut choisir un a 0 de façon que, pour 1 a 1> a o. 1"t 1~b.
§ 1~.2. AUTRES I'ROPRII!TI!S DE L'INTI!GRALE DE FOURIER 229
on ait
A
1 Jcp(x)e_ .,dzl<e,
_..,
1
jlj1(o+h)I.:Çe1J(~) ~ lcp(.x)!eM<z>dz=CeO<•>,
-œ
I'IJ(a+i't)I.:ÇCe4
.!.,,,q ( p+q-=
t t )
1 ,
car ..!..,r4 est la fonction duale au sens de Young de ..!..x~>(9.G1h).
Notons ' que les nombres p et q sont les deux supérieursp à 1, mais
varient dans les sens opposés: lorsque p croît, q décroît, et lorsque
p ...... oo, on a q-+ 1.
15.24. Supposons enfin que c'est le prorluit de cp (.:r) par toute
fonction croissante de 1 x 1 qui soit intégrable. Il est aisé de voir que
ce sont les fonctions à support borné cp (x) (qui s'annulent presque
partout à l'extérieur d'un intervalle 1 x 1 ~a), et elles seules, qui
possèdent cette propriété. Supposons donc que cp (x) soit nulle pour
1 x 1 ~ a. Alors la transformée de Fourier
Il
a
avec C= J
-m
lcp(.:r)[d.:r. Une fonction analytique \jl(s) vèrifiant l'iné-
11une limite pour :.r:- oo; cette limite est nulle, sinon cp (:.r:) ne
serait pas int6grable. Il en est de même du cas :.r:- -oo. Ensuite,
en int6grant par pArties nous a v ons
"'
F l (j)' 1= )
_..,
'l''(.&) e·-lo:a dx =cp (:.r:) e- 1"'" 1~ ... -1- ia J cp (x) e-•:o:a dx.
D'après ce qui préc~de, le premier terme à droite est nul; nous avons
l'égalité
F [cp') = iaF [cp).
En d'autres termes, la dérivation de la fonction cp (.:r) correspond à la
multiplication de la fonction \jl (cr) = F lc:pl par ta. Comme F lep' (x)),
en tant que transformée de Fourier d'une fonction intégrnblt>, est
une fonction bornée de a (et même tendant vors zéro pour ! a 1- oo),
232 CH. U. TRANSFORMATION DE FOURIER
(où ID (x) est une jonction v~rifiant les conditions (1)), awrs l'intégrale
...
J f(x+iy)dx
_..,
(4)
Fig. t5. t.
cette quantité tend vers 0 pour R-+ oo, de même que l'intégrale
A
L~ deux intégrales qui restent ont, pour R- oo, les limites respec-
tives
... ...
J f(x+iy )dx 1 et - J f (x+ iy
_..,
2) dx.
pour tout b.
15.27. Soit, ensuite cp (.r) une fonction analytique entiére qui
admet dans toute bande 1y ! ~ b l'estimation
1q> (.r + iy) 1~ ell<v><Db (x)
avec
M (cr) = J
0
1-4 (~) cJE,
où /! m ost la fonction inverse de À (TJ).
T hô or è m o. Dans l'hypothèse formulée, la transformée de
Fourier \jl (cr) de la fonction cp (x) sattsfait à l'Inégalité
1'il (cr) 1~ Ce-M<a>.
\jl (cr) =
..J
Démonstration. D'après 15.26(6), nous avous
\
En particulier, pour <p (.:r) = e-"•tz (a= 1/2), on obtient 1jl (cr)=
= V2ii e-a•tz.
15.33. T r a n s f o r rn a t i o n d e F o u ri er e t p r o •
d u i t d e co n v o 1 ut i on. Dans 11.48, nous avons appelé
produit de convolution de deux fonctions f (x) et g (x) définies pour
1 15.3. EXEMPLES I!.T APPLICATIONS 239
Autrement dit, dans les suppositions imposées plus haut aux fonc-
tions 1 (x) et g (x), la transformée de Fourier de leur produit de convolu-
tion est le produit de leurs transformées de Fourier.
15.84. R é s o 1 u ti o n d e 1 ' é q u a ti o n d e 1 a ch a-
1 e u r. Trouvons une solution u (x, t) de l'équation de la chall.'ur
( - 00 < x < 00. t >
0) :
(z, t)
(Ju (J2u (z, t)
-8-,-= {lz'l. (1)
e-a•t = F [2 Vn:i e-
,.«] .
D'après la formule pour la transformée de Fourier d'un produit de
convolution (15.33(2)), nous avons
v (a, t) = F [
2
Vii e- ~~ JF [u 0) = F[
2
~ e- ~: • Uo (x) J.
et, comme v (a, t) = F [u (x, t)], nous aboutissons à
:l'~ DD e_l
u(x, t)= ;r.::e-Tt •Uo(x)=dr-: Î e-TIUo(X-~)d;.
2 ynl 2 vnt
--
J
1 10-4. TRANSFORMATION DE LAPLACE 241.
1j> (s) = i...<p (x) er<e-''"7 d3: = Jcp (x) e-'.:• d:e (2)
existe pour tout 't < -a., i.e. dans le demi-plan de la variable com-
plexe s = a + h: au-dessous de la droite 't = -a.. Effectuons dans
la formule (2) le changement de vuiable i.s = p. Lorsque a parcourt
le demi-plan lm s < -a., p parcourt le demi-plan Re p >a.. La
fonction
...
CJ) (p) J
="If' (•) = <p (x) e-P"' d3:
e
est définie et analytique dans le demi-plan Re p > a.; sur toute
droite verticale de ce demi-plan elle tend vers zéro lorsque
lm p - :t:oo, cette convergence litant uniforme sur tout intervalle
fermé flnl des valeurs Re p. En outre, dans le demi-plan Re p > a.
on a l'estimation suivante pour la fonction a> (p) (p = 6 tl)): +
J
1a> (p) 1..;;: 1q> (z) 1e-~z dx~ C Je<a.-~d:e= '~œ .
16-2286
242 CH. 15. TRANSFORMATION DE FOURIER
Il en résulte que la fonction a> (p) est bornée dans tout demi-plan
Re p:;:.. p >a et qu'elle tend vers zéro lorsque ~- oo.
La fonction dl (p) s'appelle transformée de Laplace de la fonction
cp (x). Nous voyons que la transformation de Laplace ne diFfère de
celle de Fourier (considérée dans le domaine complexe) que par une
rotation de 90° dans le plan de la variable complexe.
15.42.a. Le tMorème simple suivant fournit les conditions
surfisantes (mals qui sont loin d'être nécessail"es) pour qu'une fonction
dl (p) donnée soit la transformée de Laplace d'une fonction cp (x)
vérifiant les conditions 15.41(1).
T b é o r è m e. Soit a> (p) (p = ~ + ITJ) une fonction satisfaisant
aux conditions suivantes :
1) elle est analyttq~ dans un demi-plan Re p > y 0 ~ 0;
2) il exi8te une const4nte Cet une fonction B (Y)) positive intégrable
sur l'au - oo < TJ < oo telles q~, pour toi.Ui les ~ > y 0 , on att
l' estlmatton
la>(p)- ~ I~B(TJ).
Alors dl (p) est la transformée de Laplace d'une fonctton cp (x) contin~
par morceaux qut est nulle pour x < 0, continue pour x > 0 et virifie
l'inégaltté
1 cp( x) 1 < CevoZ
pour x> O.
D é m o n s t r a t i o n. La fonction C/p est évidemment la
transformée de Laplace de la fonction cp 0 (x) qui vaut 0 pour x < 0
et C pour x> O. La fonction cp 0 (x) satisfait aux exigences du tbéo-
dme. En la séparant nous pouvons supposer que la fonction 0 (p)
elle-même vérifie, pour ~ > y 0 , l'inégalité
1 dl (p) 1 :r;;;;, B (TJ).
Dans ce cas, nous définissons la fonction cp (x) par la formule
"f+loo
If (x)= ~~ J
"1'-loo
ID (p) e 11" dp (y> Vo)• (1)
cp (x) =
-
ïk J a> (~ + iTJ) e<H 1
1Jl"'idl).,.
-
-in~ Ja> (~ + tTJ) e•'~'< dY),
on voit que 2ncp (-x) elz est la transformée de Fourier, par rappnl
à la variable T), de la fonction absolument intégrable Ill (~ + tT))
(~ Fixe). D'apres ln formule d'inversion, on a
C Cl
= J E• + ~ l""z ~ (y~+ 'l~>"''z · (3)
Nous voyons que l'hypothàse du théorème a est vérifiée si m = 2.
Donc, 1'existence de la dérivée seconde continue par morceaux de
la fonction cp (x) garantit que l'hypothèse du théorème a soit vérifiée.
15.43. La transformation de Laplace aide souvent à r~oudre
les équations différentielles, ordinaires ou aux dérivées partielles,
qui correspondent à des sysUmes non stationnaires: dans de tels
problèmes, la fonction inconnue 1 (t) est nulle pour t < 0 et, pour
t > 0, doit satisfaire à une équation et à certaines conditions initia-
les pour t = O.
Considérons d'abord une équation différentielle linéaire à coeffi-
cients constants
aoY1" 1 (t) + a 1yln-11 (t) + ...
+any (t) = b (t) (1)
16•
CH. 15. TRANSPORliATION DE FOURIE!l
r
= -Yo+PY (p),
r/ (t) C 111
dt= y' (t) e-PI 1; + p f y' (t) e-pi dt =
= -y,+p(-Yo+PY (p)) =
= -YI-PYo+pSY_(p),
...
+ P ~ y<n-1) (t) e-PI dt =
= -Yn-t+P(-YA-z-PYn-a-· ·•
· · • - P.,_sYo+ p"- 1 Y (p)) =
= -Yn-1-PYn-2- •.•
. . . -p"-lyo+P"Y (p).
En multipliant chacune des équations (3) par le coefficient a 11 eorres-
pondaut et en additionnant nous avons l'équation de la forma
Ro (p) + R (p) Y (p) = B (p),
où Ro (p) est un polynôme en p de degri au plus égal à n - 1, R (p)
un polynôme en p de degié n, B (p) la transformée de Laplace de la
1 U.4. TRANSFORMATION DE LAPLACE 245
En la résolvant on trouve
bir
y (p) = C~+a•P+ a 2 ) (Ir~ +p2 )"
D'après la formule d'inversion, on a
bk r
'Y+iCD
ePI dp
y(t)="ïji'i J (aoPi+a•p+a 2l(ki+p3)
Y-hiD
Posons
e'PI
1(P) = (aoPl+atp+az) (les+ pl)·
Le dénominateur possède quatre racines simples aux points ±ik
bnp et 01 ± i~. En tant que y on peut choisil"
n'importe quel nombre positiF. Pour cal-
culer l'intégrale, complétons la droite
Re p = y par une demi-circonférence de rayon.
Rep suFfisamment grand dans le demi-plan à gau-
-4---~-+.r....-- che (fig. 15.2); alors on a, d'après le théo-
rème des riisidus 10.43:
y (t) =bk {Res 1 (p) IP=III +Res 1(p) 1,=-ilt +
-1- Res f (P) lpo=e+r~ +Res f (p) 1.,-œ-IP}·
Fig. 15.2.
Chaque résidu est calculé selon la formule
générale 10.42(1) pour les pôles simples:
Res A (P) 1 _ A (po)
8 (p) P=Jlo- 8' (Po) •
Définitivement, on a
e<cz+iP)I 0 (œ-1Pl 1
Y (t) = bk [ ()..s + kZ) 2i~ao --=-----+
(AZ+ ki) 21~ 0
ellil 6-iAI ]
+ (-a 0 k~- altk+az)2ik •
(-aoks+atlk+ a:r) 2rk
Le processus résultant est la superposition d'une oscillation périodi-
que dont la Fréquence est celle de la force extérieure et d'une oscilla-
5 15.4. TIIANSFORIIIIATION DE LAPLACE 247
11 (z, p) =
..
J e-JJiu (z, 1) dt.
0
Pour ~· (z, p), nous obtenons l'équation
d 1 u(z, p)
dz2 po(z, p)=-uo
D\"ec les condi lions
u..,(O, p)=O, u(l, P)=.!i..
p
248 CH. 15. TRANSPORMATION 'DE FOURIER
lt"
1
p•
Fig. t5.3. -·
Fig. 15.4.
(2)
<
Si 1~ 1 B, alors nous avons 11:- nn/ll < a sur la circonférence Ln pour n
suffisaJlllll8nt grand, donc cos\ l,;< 1-1'1· otl e, 11 sont arbitrairement petits;
1 15.5. CLASSES QUASI ANALYTIQUES DE PONCTIONS 249
par conséquent,
c~ zÇ 12 rh21~ 1
1 c l~ ~ (1-T])chSI~ " = 1-T]
da (2) ch2l'
Si 1E1>Il, alors nous rontplaçom dana le d6Dominataur du dernier mambrQ
par sh2 If. on obtenant
ch z~ 12 ch111'
1 ch 1 ~ ~ ah 2 If. =cotb2 '' ~ cuLh216. (4)
11 ro~sulte de (3) et (4) qua le rapport 1ch"'~ 1eat borné aur les circoufôranccs
ch l p
mentionnées par une conslante fixo. Donc, comme nous l'avons déja dit, l'inté·
grale se réduit a la somme des r~aldus. Le résidu au pôle p=O vaut 1. Le
résidu au pôlo Pn=- ~= (n-f) 2 est égal, on le calculera aisément, é
(-1)"·4
,.. (n- 2')s 1
-r. ( 1)
nz
n (2n 1) • cos n-2 -,-.
En fin de compte, noua obtanons la solution aoua la fonna de la somme d'une
série:
4
... ... (
~ ( -1)" - To n- 2
')2 1 ( 1 ) nz
u(z,I)=Uu+;ïl" 1 -u 8)~""2ii=f6 cos n-2 - 1- .
,._,
§ 15,5 *. Cla!!!!e!! quasi analytiques de fonctions
t5.51. La transformation de Laplace s'applique avec succès
à des probl~mes d'ordre théorique. Le théorème fondamental de la
théorie des classes quasi analytiques de fonctions en est un exem-
ple *).
On soit qu'une fonction f (x) d'une variable réelle x, si elle est
indéfiniment dérivable au voisinage d'un point x 0 , n'est pas
nécessairement analytique, i.e. ne se développe pas forcément en
une série de Taylor au voisinage de ce point. Mais si les dérivées suc-
cessives de la fonction f (x) ne croissent pas trop rapidement, notam-
ment satisfont nux conditions
max lf" 1 (x)I~CM"nl, (1)
1>:-.:rol<!l
alors, comme nous l'avons vu dans 8.52, la fonction f (x) est annly-
tique au voisinage du point x,.
~n appliquant la formule de Cauchy 10.34(1) pour les dérivées
d'une fonction analytique on peut prouver facilement quo, inverse-
ment, l'analyticité d'une fonction 1 (x) au voisinage d'un point x 0
entraîne les inégalités (1). Soit m 0 , m,, ... , mn • ... une suite
quelconque de nombres positifs. Introduisons la classe C<,.n) des
fonctions 1 (x) définies sur l'axe -oo <x< oo et vérilinnt les
•) D'après [6J.
250 CH. 15. TRANSFORMATION DE l'OURlER
inégalités
lf"l(x)I~CM"mn (n=O, 1, 2, ... ),
où. les constantes C et M peuvent dépendra du choix de la fonction
/(x). Si les nombres mn croissent plus rapidement que n 1, alors
la classe C,mn> peut contenir aussi bien des fonctions non analyli-
IJucs_ Cependant, Denjoy a montré en 1921 qu'il existe des classes
C <mn, contenant des fonctions non analytiques mais possédant tout
de môme la propriété d'unicité: si deux fonctions f (x) et g (x) contenues
dans la classe C <mn, coïncident en un point x 0 , de mime que toutes
leurs dérivées respectives, alors elles sont identiques. Pour les fonctions
analyliqut:>s, cette propriété est bien connue (elle résulte de 10.39e).
t5.52. Les classes C <mn, dans lesquelles la coïncidence de deux
fonctions el de leurs dérivées respectives de tous les ordres en un
point implique l'identito de ces fonctions sont appelées classes quasi
analytique.~. En 1926, Carleman donne la description complète des
classt:>s quasi analytiques; en Hl30, Ostrovski propose un énoncé plus
simple. Pour comprendre l'énoncé du théorème de Carleman-Ostrov-
ski. il nous faut accomplir quelques constructions préalables. Nous
supposons que la suite mn croit pour n - oo plus rapidement que
toute fonction ùe la forme ~. où r > 0 (un peu plus bas nous mon-
trerons que dans le cas contraire la problème est très simple). Alors,
pour tout r > 0, la suite r"lmn tend vers 0 lorsque n-+- oo, donc est
bornée. Dans ce qui suit, le rôle principal échoit à la fonction
r"
1' (r) = sup -
tl~O mn
.
Soit, par exemple, m,. = (nl) 11 , où a. est fixe. Alors il est aisé
de voir, en se servant de la formule de Stirling 1.1.57b, que
T (r) ....... ,-1-u
et que l'intégrale (5) converge donc pour a. > 1 et diverge pour
a. ~ 1. Il résulte alors du théorème de Carleman que la classe
Cc(ni)ll> est quasi analytique ,i)OUr a.~ 1 (comme nouS J'avons VU
plus haut, elle est même formk de fonctions analytiques) et ne
l'est pas pour a > 1.
Il existe des classes quasi analytiques comprenant entre autres des
fonctions non seulement analytiques. On peut prouver que la fonction
t (x) = ~ r-I (n) cos nx appartient à la cla!!Se Ccmn) et n'est pas
analytique si ~ln- oo ; donc, pour m,. = n 1 ln" n par exemple,
la classe quasi analytique C<mnl renferme des fonctions non analy-
tiques.
15.53. Dans ce qui suit (15.53-15.56) nous démontrons le théorème
de Carleman-Ostrovski énon~ dans 15.52.
Dans le présent numéro, en utilisant la transformation de Laplace
nous réduisons le problème de caractérisation des classes quasi analy-
tiques à un problème sur les fonctions analytiques dans un demi-plan.
Supposons que la classe C cmnl ne soit pas quasi analytique.
Cela signiFie qu'il y existe deux fonctions 1 (x) et g (x) qui coïncident,
de même que leurs dérivées respectives, en x = x 0 , sans coïncider
partout. Sans restreindre la généralité, on peut poser x 0 = 0 et
f (x) .,. g (x) pour x> 0; on peut toujours satisfaire à ces conditions
en faisant une translation et en remplaçant x par -x, c'est-à-dire
en effectuant les opérations réalisables dans la classe C cmnl. Con-
sidérons ensuite la fonction cp (x) qui est nulle pour x < 0 et f (x) -
- g (x) pour x)!:. 0; il est évident qu'elle appartient également.
à la classe Ccmnl· Comme cette fonction est nulle pour x< 0
et bornée pour x> 0, elle possède uno transformée de Laplace
""
ID (P) = ~ cp (x) e_,, dx (1)
0
qui est analytique dans le demi-plan Re p > O.
Dégageons quelques autres propriétés de la fonction a> (p).
En intégrant n fois par parties dans (1) nous obtenons
...
p"ID (p) = ~ cp(n) (x) e·ll" dz,
d'où l'estimation
pour 1 p 1> -y > O. Inversement, soit ID (p) 'jl5 0 une fonction analy-
tique donnée dans un demi-plan quelconque Re p > -y 0 > 0 et satis-
faisant aux inégalités de la forme
lp"ID(p)I~C.M"m,. (n=O, 1, 2, •.. ).
Il est évident que ID (p)/ps vérifie l'hypothèse du théorème 15.42a;
en tant que majorant Intégrable ulgé par la condition 2), on peut
choisir, par exemple, Cm 0 lv :l'll1 . En vertu du théorème cité,
la fonction définie par l'égalitl (y> -y 0)
"P"foloo
cp (x)= ~~ ~ (I)P'fl eP~ dp (2)
v-rao
est nulle pour x< O. Puisque ID (p) E'jél 0, nous avons encore
cp (x) ;;;& 0 pour x > O. De plus, cp (x) a les dérivées de tous les
ordres et on a
Y+iDD
1(cp (x) e-vo:o:)(n) 1= !1Jy-ÎCICI
(l)p'fl (p- "Yo)" e<P-Yo)z dp 1~
les suppositions laites sur la suite mn, la classe C<mnl est quasi
analytique. Par ailleurs, dans le préaent cas nous avons
1F (P + peiO) 1< c 1
1F (p + pe'o) 1~ ( cl ) •
T 2Mp\cos ~ 1
d'où
1
ln 1F (p + pe 10 ) 1-:Ç ln C- ln T ( O ) .
2Mp
1
COll T 1
-I2n
possède elle aussi une intégrale finie par rapport à a de zéro à 2n.
Si l'on fait la substitution
2Mp,cos ~ !=+·
on aboutit à la convergence de l'int~Sgrale
... ln T (r)
J
"
,~ v 1
t
M2pll--
4rll
dr
'
n ln 1s + 1 1= ..~
....
J n ln 1
2n
1
e'9
2rcos(ê
+ 1 1(1- r')
cp)+r'
d9
'
0
après quoi l'inégalité (2) qui est à démontrer s'écrit comme suit
1-r~
2r cœqê- cp)+ rZ dB.:;;.. O. (3)
T(r)=sup~
n:;:t.O mn
donc la fonction sous le signe somme dans (3) est non négative.
Il en résulte que l'inégalité (3) est juste; par conséquent, l'inégalité
(1) l'est aussi, et la classe C<mn.> s'avt\:re non quasi analytique d'après
15.53. Cela achève la démonstration du théort\me do Carleman.
15.56. Ici nous démontrons le théorème utilisé dans 15.54.
T h é o r è m e. Si une fonctum 1 (z) est analytique dans un cercle
1z - z0 1 < h, n'est pas nulle pour z = z0 , ne dipasse pœ en module
le nombre 1, e1t continue daM le cercle fermi 1 z - z0 1 ~ h et posùde
un seul zéro z • sur la circonférence 1 z - z0 1 = h, alors l'intégrale
-I 2n
ln 1/ (z 0 + M 19 ) 1d9
elit finie.
1 15.~. CLASSES QUASI ANALYTIQUES DE l'ONCTIONS 257
-in I ln 11 (re'
2n
9
) 1d9 >ln 1/ (0) 1
-~ I 2n
ln 11(re' 9 ) 1d9 ~ -ln 11 (0) 1
- 2~ 1
2n-~
- 2~ 1
2n-6
- ~ ~ ln 11 (e10 ) 1dfl
li
existe. Le théorème est démontré
EXEl!CICES 259
Exercices
t. DPmontrl'r la eonnrgenee da l'int~al~ de Fourl~r
...
.
'f (z)= hm -
,_. n
t s 1p (z+ 1) ain
-- pl
dt
'-
_..,
an un point z au \'oisinage duquel la fonction q> (z) est coniinuo et monol.lme,
ainsi que Rll convergpnco uniforme dans tout intervalle fermi! Intérieur à un
intervalle d~ monotonie et da eonlinuité de q> (:r;).
2. Donner un exemple de fonction cp (z) continue, poS!I!dant une intt<grala
de Fourier unifoTmémPnl convergente et telle que la fonction
...
J
n'~st pas absolument intégrable sur -oo <a< ao.
1J1 (O)=
--
3. Donn~r un ex ..mplo de fonction q> (z) pour laquelle
'l' (z) 111zo d.z
l'inl~rale da Fouri~r
... p ...
lim ...!....
_... 1t
J
-~
cp (z+ 1) ~dt=
t
Hm ~~
_ ... ""''
J JIf(~) t
-p-~
10
<"'-~) ~
converge uniformément sur l'alle -oo < z < oo, mais chacune rlE"S inlégroll's
P. (s) =
-J f (z) .,.-1 dz,
alors
e+h..
Ft:tl =-l-
2nt Jf F(s)r•ds.
c-iao
Hlatorlqut'
L'intégrale da Fourier apparaît pour la première fois dons le livre da Fourier
• Théorio analytique de la chaleur • (1822) où alla est appliqué aull plusior1rs
problèmos da la physique msthématiqua, Les travaux da Fourier de miime qua
coux •lo Cauchy qui utilise l'intégrale da Fourier on étudiant la propagation
dos ondes (1842), na contiennent aucune démonstration da la convergence; le.q
démonstrations rlgourouses, dnn~ da diverses hypothèses, apparaissent durant
toul le XIXQ •lèclo at rapr~antent des modifications des démonstraliOnR corres-
p•mdantes de la convergenco des ~ériœ da Fourier. La ~ translorma tiorl do
Laplace" est dovoloppé3 par Laplace an 1812 dans la • Théorie analytique des
probabilités t; d'ailleul'!l Eulor c•msidérait dè!! 1737 le.' intégrales da e·Pxf (z)
pcmr ré3ouclre dos Pqllations dilférantrellel ordinaire;. Au temps d'Euler at
Laplace, il n'ut p?int queltiou d'utiliser la transformation de Laplace dans le
dom~lno complexe. A partir do 1892 paraissant les travau:t da l'ing~nieur
anglais Hesvisida qui trouvo, on interprétant d'après les règle!! introduites par
l11i-mêma Ies;fonction~ de p = ! (an dehors da la classe des fonctions rationnel-
Ir~). les solutions da cerl:r.ins problèmes ~lcctrotechniquas qui SB roduisant il des
é<Juations aux dérivées partielles. Un certain temps, la 'calcul opérationnel•
de Heaviside resta saM fondement mathématique. A compter da 1910, Bromwich,
puis Carson, Van der Pol, Doat.sch, en appliquant la transformation da Laplace
dans lo domaine cOmplexa, justifiant les règles do Heaviside. Les travaux de
D&njoy, Carleman, Ostrovski RUr les classes quasi analytiques da fonctions n
rapportont nux aanéœ t920-1930.
Lo progrès ultérieur dans la théorie da la transformation da Fourier est
lié, d'uno parL, avoc l'utilisation da l'in~rala de Lebœgua (et de celle de Lebos-
gua·Stiel~jes) ot, d'autre part, avee la theorie des distributions; en particulier,
lo~ distributions perroattanl da définir la translorm~ do Fourier pour une fonc-
tr•ln indàfinimant croi!!SilnLa (pour 1z 1 - oo), A soo tour, ce lait ~e trouva
"e;=-entiel pour la résoluUon des problèmes fondamentaux de la théorie des équa-
tions linéaires aux dérivées partielles at à coefflcionl5 coœtants. Cf. 1131, 1151
et liOI.
CHAPITRE 16
Courbes gauches
dértvée x' (c) non nulle est équivalente à l'existence d'une tangente à la
courbe L au point /YI; le ve.cteur x' (c) est un vecteur directeur de cette
tangente.
26.14. Voyons ce qui arrive à un vecteur directeur d'une tangente
lorsqu'on passe, sur la courbe L, à un nouveau paramètre "t, de sorte
quet = t ("t) soit une fonction dérivable de "t. Soitmt, en particulier,
c = t (y) et t' (y) '7':- O. /\lors uous posons x (t ("t)) ~ g ("t) et écrivons
H = {a = lo ..-,; ~ ..-,; 11 ..-,; ••• ..-,; t,. = b}, llt,. "" l~+r - 1~,
264 CH. lB. COURBES GAUCHES
1) Jcu
a
Jx dt pour tout réel;
(1) dt= 01
a
(1) 01
b b b
4) Il Jx(t)dt/1~
0
maxlt.r(l)ll(b-a).
a~t~b
ment petit du t)remier oJ'llJ·o par rapport b. 111 près, avec sn tangente
si x' (1) +O. L'égalité Hi. t 7(2) montre que la courbe L se trou,·e,
à un inFiniment petit t.lu t.leuxi~me ordre près, dans le plan ùérini
par los vecteurs x' (1) et x'' (1); conformément à la définition 16.17 b,
ce plan (dans le cas où x' (1) et x" (1) sont linéairement indépendants)
s'appelle plan osculateur à la courbe au. point M. Si E, fJ sout les
coordonnées dans le plan osculateur par rapport ii. la base x' (1),
x" (1)/2, alors nous obtenons à partir de 1G.17(2) la représentation
paramétrique de la courbe L à un infiniment petit du deuxième
ordre près:
~ .r;IV (c )ât' (pour x1V (c) =fo 0) qui montre que la courbe s'~carte
du plan x" (c), xM (c) dans le demi~espace indiqué par le vecteur
x•v (c) (fig. 16.3). Remarquons que, le signe de ât• étant constant,
les deux branches de la pointe s'écartent du plan dans un même
de mi-espace.
Ainsi, en cas de singularité c avec x' (c) = 0, x" (c) =F 0,
x'" (c) + 0, le point singulier M est u.n point de rebroussement.
16.19. Longueur d'arc. La définition de la longueur
d'arc d'une courbo x (t) est donnée dans 9.63. Nous allons reproduire
cette définition et déduire la formule correspondante relativement
à ln courbe dans un espace normé quel~
conque. La longueur d'un arc de courbe z'•/c)
est déFinie comme limite des longueurs
des lignes polygonales inscrites lorsque
la longueur de chaque segment dimi-
nue indofinimcnt. D'une façon plus z"{c)
exacte, soit
n = {a = to < tl < ... < t,. = b}
une partition de l'intervalle [a, bi sur Fig. 1.6.3.
lequel est définie une fonction vecto-
rielle x (t). A tout point t 1 il correspond sur la courbe un point
M; = x (tt)· En joignant les points M 1 par les segml'nts de droite
nous avons une ligne polygonale Ln dont la longueur vnut
n-1
~ 1 âx 1 ). Supposons que la fonction x (t) soiL continûmenL déri-
1=1l
vable sur l'intervalle [a, b]. Alors
âxr = Irr,
x' (t) dt= x' (tr) âtt + EtâtJ,
uù
1 '•··
EJ = "Mj" ~ )x' (t)- x' (tt)) dt,
t,
1e.j ~en=- max 1x' (t) -x' (t) 1·
11-ÏJ.~d(ll)
Vu la continuité uniforme de la fonction x' (t), rette quantité Lend
vers zéro pour un morcollement illimité de la partition n. Nous
avons donc l'estimation
n-1 n-1 n-t
1~ fâxd- ~ fx'(tr)lâtd~ ~ le,Jâtt~En(b-a).
I=D i-0 1-o
Cll I(>. COURBES GAUCHES
,_.
Or, la somme ~ 1J' (t 1) 1.\1 i tend, pour un morcellement illimilé
i-9
de la partition rr, vers lu limite
b
car la fonction numérique 1 x' (t) 1 est continue dès que la fonction
vectorlolle x' (t) l'est. Il en résulte que la limite des longueurs des
lignes polygonales inscrites existe et vaut l'intégrale (1). Notons que,
d'aprè::l 9.31.
Si la courbe L n'a pas de points singuliers, i.e. x' (t) ne s'annule
en aucun point, on peut appliquer le théorème sur la fonction inver-
se; il existe alors une fonction inverse t = t (s) qui est continue,
croissante et continûment dérivable. Ceci étant, on peut mettre la
fonction x (t) sous la forme d'une fonction de s, toujours continue
et continûment dèrivable. La longueur d'arcs sera appelée paramètre
naturel. Si la courbe L est donnée par une lonct.ion x = x (s) uvee
le paramètre naturel s, alors
1 x' (s) 1 = s' (s) - 1
en vertu de (1).
Ainsi. en tout point non singulier de la courbe L le vecteur :r' (s)
a 1 pour longueur. (Ceci est clair du point de vue cinématique: si le
paramètre s est à la fois le chemin parcouru et le temps employé,
alors la vitesse du mouvement est égale à l'unité.)
1 16.2. COURBURE. COURBURES D'ORDRE. SUP2RIEUn :.!69
D é rn o n s L r a t i o n. Nous avons
â(fl = (z (t + ât), y (t + ât)) - (z (t), y (t))
= (z (t) + x' (t) ât + e ât, y (t) +
1
t
l!J.z (s) = e, (s) l!J.s + 2R e2 (s) l!J.s1 +-E2 6.s9,
où l!z, ë' 2 sont des infiniment peLits pour l!J.s _.. 0; notre probli'me
sera donc résolu si l'on pose R = __.!_( • Le rcrcle tangl!nL qui sc
x&)
trouve dans le plan osculateur a
la courbe L au point s, aver le
m~me sens du ver.teur courbure
que pour L et de royon R =
1
= --) , est appelé cercle oscula-
x \S
teur et son centre centre de cour-
bure de la courbe L au point s. /
,/
Le nombre R = "~&) s'appelle
/
x .. = x 1e2 ,
x ... = ... + (x,e2), ~ ..• + x,Xzes,
z~nt ~ . . . , , . . . . , . , . . . + X1 •• , Xn+len.
nous obtenons
(5)
1 18.3. DEGli!NBRESCENCE DE LA BASE NATURELLE 275
x.~~=~~s~bil'
Enfin, vu la formule (3), on a
Su11110Sons que les vecteurs x' (t), . . . , x'"' (t} rt>litent linéaire-
ment indépendants sur touL l' inlet\'alll' a ~ t ~ b. 011 peut alors
montrer que tous les coefficients a~ (t) dans (1) sonL continus dës quo
ht fonction x•"+l' (t) esL continue. Eu effet, en multipliant scalaire-
ment l'égalité (1) par x' (t), . . . , x 1"' (t), 011 obtil'llt le système
d'équations linéaires par rapport aux coerFicil'nts:
(x<"+ 11 (t), x' (t)) =a 0 (t) (x~o Xt)+ ... +an- 1 (t) (xl"', x,),
Or, d'après les formules deFrénet 16.27(5), les vecteurs e 1 (s), ...
ë. (s), .•. , ë,; (s) (après déplace-
• . . , e,. (s) ainsi que les vecteurs
ment) satisfont au système (1) av~:~c les conditions initiales (2);
1 IS.4. 2QUATION8 NATURELLES 279
par conséquent,
e 1 (s) s ë 1 (s), ... , e,. (s) ;;;;;;. ë,. (s)
d'après le thtiorème 13.63.
Désignons par x = x (s) le rayon vecteur de la courbe L et par
x (11) celui de la courbe L (après déplacement). Comme les deux cour-
i.ët(~)dÇ=x(O)+ ~.et(~)dÇ=x(s).
bes L et L ont maintenant pour origine un même point x (0), on a
x(s)=x(O)+
ou bien
d'où
da:• nlo = -••t
""""di'"" ••r
nlo
A (t).
Montrons que les fonctions vectorielles y 1 (a), ... , Yn (s) qul repré-
sentent une solution du système (3) existant dans Rn d'après le théorè-
me 13.63 sont orthogonales et normées pour touts E 10. s 0 ).
D'après le lemme b, la matrice Il WJ~ (s) Il de l'opérateur résol-
vant Q: du systome (3) est orthogonale, de sorte que
n { 1 pour j = p,
~ WJ~ (~) Wpll (s) ~ O . ...L
I-l pour 1 "t'"" p.
Nous avons
(i=1, ... ,n).
Ln base e" ... , en étant orthonormée, on a
1 pour j = p,
(Yi (s), Yp (s)) = ~ ooi~ (s) wP~ (s) = {
~
. -'-
0 pour 1-r- p,
ce qu ·il nous fallait.
Ainsi, les vecteurs y 1 (s) s'avèrent orthogonaux et normés pour
tout s E [0, sol·
d. En continuant posons
1
x (s) = Jy,(
u
a) da.
§ 16.5. Héllc:œ
16.51.a. Dé f 1 nit ion. On appelle hélice une courbe dont
toutes les courbures sonl constantes.
b. Il est évident qu'une droite satisfait à cette définition (toutt>S
ces courbures sont nulles). Dallll un plan, une circonférence Q de
rayon R a, nous l'avons vu dans 16.24, ln courbure constante x =
= 11 R; toutes ses courbures supérieures sont nulles. Ainsi, une cir-
conférence satisfait elle aWISi à la déFinition d'une hélice. Montrons
qu'il n'existe pas d'autres hélic.es dans un plan. Si Lest une courbe
plane d'une courbure constante x> 0, nous considProns à côl~
d'elle la circonférence Q de rayon R = 1/x qui a également la cour-
bure constante ~. Alors, d'après le théorème 16.41, on peut faire
coïncider la courbe L avec la circonférence Q; donc la courbe L est
elle-mê-me une circonférence.
c. Dans l'espace tridimensionnel, l'ht>lice « classique 11 Q
x1 = a cos t, x 2 = a sin t, Xa = bt, (1)
comml' nous l'a\"ons vu dans 16.28, n la courbure ct la torsion cons-
tantes que l'on calcule d'npriis les formules
Cl b
x,= aZ+b~ • Xz= al+b2 · ( 2)
tG.:>2. Trouvons les hélices dans un œpaoo n-dlmensionnPI. Une hélicE> tians
R,. est une cnurbP pour laquelle x 1 (•) =
x., ... , "n . 1 (.t) =
x,.-\ soa~ cons-
tan les n~ non nullos. L~ vecteurs~, (s), •• ., ~n (s) satisfont an ~YSIPIDe d'équa-
tions dt> Fré1u~t 16.27(5)
"i (s) =x 1"z (s),
•i (•) = -x,~, (s) + Xz'a (•),
~;.., (•)= -Kn.z•n-2 (•)+Xn-l"n (1),
e'n (•) = -Xn-l'n-1 (•)
} (3)
1 18.8. HELICES 283
- Kn-3 0 "n-1
-Ka.-1 0
da même structure qua la matrice initiale mais do rang inférieur de deuz unités.
En continuant la proc6d' deux possibilit.is sa pr~tent: si n = 2m est pair,
le rang vaut n; si n = 2m ;t;
1 est Impair, nous obtenons an fin da compte la
matrice unidimensionnelle d 61émant nul, par colllléqueot le rang de la matrice
initiale vaut 2m = n - t.
La matrice K est widemmeot antisymétrique: allo ebange de signa par
transposition. Utili&ons un th6o~ma connu sur la structure d'un oJ)érateur
anUsymhrique [14.; 9.4.6). Sin= 2m est pair, il eziste d•ns l'eapaco Rn une
base canonique orthonormée ..-., y 1 , • • • , z,., Ym telle quo
Kz, = 'ttllh Kzz = '~2Ya• • • ·• Kzm = 'tmYm•
Kyt ~ - ' t1z., K111 = -T2z., .•. , Kym = -'tmZm·
Pour n ~ 2m +.1, il nist.e encore un vecteur da base~ pour lequel
lU,. =o.
Comma le rang da la matrice K vaut 2m, tous les nombres 'th ••• , 'tm sont dans
la présent cas non nuls.
Parallëlement au sysüma vectoriel (3), considérons le s)'!ümo !K:alaire
ut (&)=xtl.la (1), }
Si I"on po541
Pour JI fixo, les lonc.Uons "Jp (s) (1 = 1 •.... ") v6rifient lo sydème (4). Sou-
meUon• la wlutiou (eJp (•) 1 aux condiUons initialœ
•rt (O)=zu •... , •nr (O)=ztn•
t12 (0) =1/rt• • · · • •n2 (0) =1/tno
lts (0)=:ru, .. ·• tns (O)=z:n•
tt4 (0)=1/:t •... , eni (0)=1/:n•
...
Il % (1:) 11 2 = ~ zZ (T) dT ;
0
los inLégralœ ont oo pour limite supérieurE>, mals en fait elles sont pri!l89 sur
un internllA fini. Pour tout 1 E [0, oo), considérons un élt?mont da l'espace
H, (0, oo) suivant la règle:
Z (l) = 1 11 '1:) -_ { 01 pour
pour 0 T .,;;: L, < (1)
- T> 1.
Lorsque t varie de 0 à ""• le point Z (1) décrit dana l'espace H 1 (0, uo) une
courbe L qui s'appelle spirale de Wiener. Cette courbe est continua (même uni·
formémont) puisque
ï
Jlz{i)-zci>U:a=J J1
1z·dTI=t't-tl.
la formule
z (T) _. Uz (T) ~ : (1 0, T) +z ('1 - t 0)
=
-J
(.z:("C-1 0)-g(T-to>JtdT= J(z("C)-y(T))~d'l=\lz(T)-y(T)IIZ·
Le point origino Z (0) de la courbe se confond avee le zéro de l'espace
H 2 (0, oo). La transformation U le trsnsformo en le point Z (1 0 ). Tout point
Z (1) de la courbE> L œl transformé par U en le point Z (t lo) de la même cour- +
ho. La courbE> L œt donc autocongruente.
Montrons è present que la fonction z (t) n'a pas de déride dnns l'espac&
Hz (0, uo). En effet, le vectour
Z(l+h)-Z(I) : ('1, t+h)-1 ('1, t)
(2)
h h
correspond à la fonction de T qui vaut 0 pour T 4 [1, 1 + hl et t/h pour
TE [t, 1 +hl. Sa norme est t!Vh, de sorte que le rapport (2) n'a aucune limito
lorsque h - O.
La courbe L po.s.'<ilde encore une propriété intéressante: •e& deuz cord~• quel·
canquu corru[Klndant d tkuz ïnterualles di&joint& de oorïatïon du paramètre sont
ortlwgonaler entre elles. En effet,
(Z (t+h)-Z (1), Z (:+k)- Z (•))=
Exercices
1. Démontr.-r que le lieu géométrique dœ centrœ de courbure d'une hélice
dans R 3 est encorE> une hélice de même axe; 1.- lieu gé<Jmétrique de sœ centres de
courbnro est l'hélice Initiale.
2. Démontrer que toute courbe autncongruente dans Rn œt une hélice
(san!! supposer la dérivabilité continue).
3. On établit nne corregpondance biunivoque entre les points de deux cour-
bes rlan"' Rn d'une lt·.!l~ manière qu'aux points correspondants les vecteurs dœ
bas~~ naturelles sont respectivement parallèles. Soient IC~u, IC~·~ (/ ~ 1, 2, •..
" - 1) 1.-s courbures do ces courbes; montrer que
xl 11 1411 xU!,
Xi1• = ~~, :::::z • • • ==- x~a.!., ·
HISTORIQUE 287
ChapilrP 12
1. Rlponu. Oui dans les cas a) ct b), non dans le ~as c).
2. Indication. L'(ms.-mble dP toutl's les suites croissantE>!! de nombres natu-
rels a ln pulssanee du continu (chap. 2, PXPrcict' 8). Pour chaque \elle suite n 1 <
< n, < ... , choisir la fonction :r (t) E H• (!1, oo) qui vaut l'unit6 aux points
n 1 , n 2 , • • • pt E'st nulle aux autres points Pn tiare.
3. Indication. Si une fonction oxtrémale existai\, elle prondrait la valeur 1
pour 0 < :r < 1/2 et -1 pour 1/2 < :r < 1.
4. Indication. Il fau\ prouver que (z, y) v~rifia lPs uxiomc.<a du Produit sca-
lniro 12.41. Pour l'axiome 12.41d, appliqu(!r lo lomme sur la parall~logramme
aux parnllélogrommcs construits sur lœ vcctPurs z + a, y; :r - z, y; y + a, :r;
y - a. :r. P•mr l'axiomp 12.4fc, con~iclér"r d'abord a rntitli"S, puis fructiotnnal-
r~. enfin quPl~onquE"S en passant è la li mit~.
5. ludlcation. D'apri.oslP théorème de Cauchy, on a
1z
s p(a) dr- 0. C"tto
1~1
él(ahté se consPrVE' pnr le IIU<;age à la limltP.
6. Indication. Posor l" = 1] {xE Q: f (.r) = 0). Mtmtr~r quP toull' fonc-
Ier
tion 1 (:r) E R•IQ) qui est nulle au voisinage du l'cnsPmblP Jo' apparti.-nt à
l'id6al 1. Ens•utp, toula fonction f (z) E R• (Q) qui est nulle sur F ost la limite
do fonctions de l11 fonne g (.r).
7. lndlctllion. Soit 6 ';'.• 0 un n<•mbr~ IJui corrPs)l<md au nombro 1! > 0
d'oprès la rouditlon d'~quic.•mtinuité d.- la fnmrlle E; al11rs IPs vnlr.urs d.-s Jonc-
tirons :r (t) E E aux points d'un 6-rés(l8u fini du compact Q forment un 2e-
réseau précompnct pe>ur l'cmsemble E.
..
1 ~
8. lndtcauon. Sans restreindre la gfiuurallté, nn peut supposer que
....... 1-m-tl<ô quel que soit k=i. 2, D6finir une :;uite numérique
m-M
-
N 1 , Nz, ••• ct uno suite numérique k 1• k2 •
~ \'1ml<6;
~
d" façon à avoir
~
~1t,. 1 .,.J<6; ~ll~o 1 ml<c'l; ~Jt~o 1 ml<ô,
m=l ~ 1
posPr tn = t pour Nzp-r..;: n <Nzp eL - t pour N 2 p ~ n < Nzp+h p=1, 2, ...
9. lndr~atlan, Il suffit da considérer les suites z={En} JIOUr lesquelles
sup ~n = lim in= -lim in= -inf tn•
INDICATIONS ET RBPONSEB 289
-=·
par p, pa!!!ler lia limite pour m- oo, puis pour p - ""·
t9. Indication. En eppUquant le théorèmo d'ArzelA (12.24d) obtenir une
sous-suite uniformément con>'Brgente; en appliquant le tkéorèmc d' ArZPIA
encore une fois obtenir une suite plus raréfiée avec les dérivées uniform~ment
convergentes. etc. ; ensuite considérer la sous-suite diagonale.
20. Indlcalton. L'ensemble (z ER,.: Uzll p..; 1) n'ost pas convexe.
2t. Indl<atlon. Pour l'ensemble E c f> (Q) form~ d'uno seule fllnction
:r: (tl, on peut poser Qlt = (tE Q: ke < :r: (1) ~ (k +
1) 11). Dans le cas général,
app iqucr le critère de Rnudsdorff 3.9&.
ChRpilre tS
t. Indication. V6rlfier la condition de Lipecbltz..
2. Rlponu. (a) parabole: (b) parabole saml-cublque.
3. Indication. Utiliser l'expression du WTonskien (13.74).
4. Indltalioll, Dans une b8941 jordanienne, le système se décompose en
autant de systèmes indépendonts qu'il y a de racines caract6ristlquPS. Chaque
système est équivalent 11 une équation de la !orme ( ~t - .. 1) mu (1) - o.
Le système on entier est équivalent à l'~uotion
=A (1 11) (E+BII (1)111 0 (1) A (1) llo (1) +CA (1) lin (t),
où las opéra.teurs 8 11 (1) et CA (1) tendent vers Z4Sro pour UD morcellamaDt illimit6
da la partiliOD U.
14, Indication. Utiliser les solutioDs des exercices 13 et 12.
U. Indication, Appliquer la m6thoda de l'ezerclce 13.
16. Indication. Ullli.sar les solutions des anrclcas 15 et 12.
Chapitre 14
1. lndtetJtton. Substituer dans les séries trouvées certaines valeurs oum6-
riquas de la variable.
%. lndktJtton. Ibid.
3. Rlpanu. (a) 1 (z) = e005 "' eos (z slo z),
(b) 1 (z) - ecou sin (z sin zl,
INDICATIONS ET RI!PONSES 291
n/2
12 ~ J/(l)slnnldl=-{-t{ :)+Yn• ~IYnl<oo,
~n (
Dans le premier cas on remplace nt par T, dans le deuxil\mo on Intègre par par-
..
ties avec l'application du théorème de la moyenna at da l'axorclce 16 du cha p. 7 •
~=1
(z - zA) dans la supposition que
zto ... , z, soient lau.tt~les racinœ du polyn6me Q,. (1) at que m < n.
Chapitre 15
1. lndU:atlon. Ap))liquer la méthode des exercices 5 el 6 du chap. 14.
2. lndU,.tlan. Utiliser l'idée da la résolutloa de l'azercice 8 du ehap. 14.
3. Indication. Utiliser l'idée de la résoluUoa de l'exercice 9 du ehap. 14.
4. lndtctJIItJn. Vérifierl'effirmation pour les fonctiou de la elasse S (15.29a);
puis ponr la fonction f 11 (z) qui vaut f Czj pour 1z 1 .,..; N et zéro pour 1 z 1 > N
an l'approchant par les fonctions de la c asseS; effectuer le ~e à la limlla
J- 1
lorsque N ..... "".
Chapitre 16
1. /ndicaliora. Pour l'hélice r = [4 cos t, a sin 1. bt), l'hélice des ceotres
de courbure a b"/a pour rayon de sa projectlou sur lo plan horizootol.
2. Indlt4tiOPI. Las transformations orthogonales d autorongruence commu-
tent, donc poasèdaot une bae canonique commune.
3. Indication. Tous les rapports 1odiqués valeut dJ<'l/dJ<"'·
4. lndieation. s!'l_, c sm.
5. lndlcallon. Ut11iser les développement.! décimaux de.!! deux coordoonéœ
d'un point donoé du carré.
Bibliographie
[20) S. Banach, Théorie das opirations lin!Sairas, N. Y. CheiHa publ. co., 1955.
121) R. Cooka, Infinite matrice and soquence spacas. Lnd., Ma.cmllla.n 1950.
[22) R. Courant nod D. Hilbert, Methods of mathemaUcal physics, vol. 1, New
York-London t955.
1231 1. Guelfand et G. Chllov, Las distributions, Dunod, 1962-1967.
[24) D. Jackson, Fourier Hrlas and orthogonal polynomlal5, 3rd. ed., Carus
Mathemallcal Monographs, Oberlin (Ohio) 1946.
[251 St. Kaczmarz und H. Steinhaus, Theorie des Orthosonalreihan, Warszawa-
Lwow 1935.
[261 V. Smlrnov, Cours du malhématiques sup6rleures, t. Ill, 2" partie, VI-t-6,
Editions de MOSl:OU 1972.
Index
Algèbre 25 Courbe
commutative 25 autocongrueote 285
de Gelfeod 115 de Pesoo 267
normée 9, 114 dans Rn 281
quotient 26 Courbure 270
Alternative de Fredholm 127 Courbures d'ordre supérieur 273
Application 147 Critère
contractante 146 d'Abel-Dirichlet 51
A ,,.,,a132 de Cauchy 51
Aacoli 132 de Woleretraes 51
réelle 24 Problème
Matrice de Wronskl 164 dll!l lsopérlmètres 195
Membrane 202 de Watson 253
Monomol']lhisme 16 Produi\
Morphisme 15 ca rtési en 16
de l'algèbre 26 de convolu\loo 238
Multiplica\lon des opéra\eurs 17 d'un opéra\eur par un nombre 17
Projec\ioo d'un vec\aur sur un sous-
espace 173
N~um11nn 218
N~um11nn von t33, 287
N~wlon 17t Rayon de courbure 271
Normo Rayon vecteur 261
d'un opéra\eur linéaire 95 Réseau linéaire 68
d'un vec\eur 41 Rten P 133
Normes équivalentes 46 Rodrtgu•• 216
Noyau
de Dirichle\ 189
de Fejér 208 <mldl 133
- ~ur l'Intégrale de Fourlor
2
Schwartz L 71
Série
de Fourier-Legendre 214 de Fourier 175
de Poisson 204 de Fourier-Legendre 214
de vecteurs 50
Serrt!l 287
Opéra\eur Soookv 77
compact 124 Solution
de Fredholm 20, 127 de l'équation dllléreotlelle 134.
Inverse 18 ~D6rale 134
liDNire 17 particulièro 134
- borné 94 Somme
- compac\ 12.4 directe 14
-continu M d'opérateurs 17
résolvant 152 Sous-algàbra 26
- d'une équa\ion linéaire 163 Sous-espace 14
de Volterra 1211 Invariant 111
Orthogonalisation 60 oscula\eur 265
Orthogonalité 60 propre 19
O•trov•kl 260 Spectre 27
d'un élément de l'alribre 116
d'un opérateur linéaire 121
Ptano 132 symé\rfque 211
Perpendiculaire 173 Sphère osculatrlce 287
Picard 171 Spirale de Wiener 285
Polnt(s) S IOM 132, 133
fixe 147 Sul\e(s)
ordinaire 262 coovergaote 31
singulier 262 en lorme do delta 7a
de Vallroo 250 Sulla d'opérateurs
Polynômes convergente 102
d'Hermi\e 216 fortemen\ eonvergeo\e t03
de ]açobi 216 Système orthonormé ti2
de Laguerre 216
de Legendre 211
do Tchébychev 216 TaU 172
PrBSqu&-solu\ion 170 Tangen\e 262
2!18 INDEX
Théorème Traoeforméa
d'Ar:~:elà 35 de Fourier 220
de Banach 99 de Laplace 242
de Baoacb·Steinh au9 103
de Broudno 113
de Carleman-Ostr ovskl 251 Uoitll d'une algi\bre 25
de Carleson :!07
de Fejlir 207
de Gelfaod-Ma7.u r 117 Valeur propre 19
de 1ackson 82 Kéo6rali9ée t 21
de Nikolski 209 Y11n dtr Pol 260
de Pythagore 60 Vecteur courbure 269
de Riesz 50 Vecteur nul 10
de Robinson t 14 Vecteur propre 19
de Stone 71 Vecteurs 10
de Toeplitz 111 YolUTTIJ 132 ·
de Weiar9trass 71, 72 Voronoi 133
Thonuon 172
To~tplll; 133 WeterstrtJU 132
Torsion 273 Wt ..ner 133, 287
Wro111kt 171
Table des matières
AVANT-PROPOS 5
TROISIEME PARTIE